Skip to main content

Full text of "Oeuvres complètes d'Hippocrate"

See other formats


Google 


This is a digital copy of a book that was preserved for generations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 
to make the world’s books discoverable online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 
to copyright or whose legal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 
are our gateways to the past, representing ἃ wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. 


Marks, notations and other marginalia present in the original volume will appear in this file - ἃ reminder of this book’s long journey from the 
publisher to ἃ library and finally to you. 


Usage guidelines 
Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 


public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we have taken steps to 
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying. 


We also ask that you: 


+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individual 
personal, non-commercial purposes. 


and we request that you use these files for 


+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google’s system: If you are conducting research on machine 
translation, optical character recognition or other areas where access to ἃ large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for these purposes and may be able to help. 


+ Maintain attribution The Google “watermark” you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 


+ Keep it legal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is legal. Do not assume that just 
because we believe ἃ book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countries. Whether ἃ book is still in copyright varies from country to country, and we can’t offer guidance on whether any specific use of 
any specific book is allowed. Please do not assume that ἃ book’s appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
anywhere in the world. Copyright infringement liability can be quite severe. 


About Google Book Search 


Google’s mission is to organize the world’s information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers 
discover the world’s books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web 
afhttp://books.google.com/ 


ἢ... | 


E.BIBL.RADCL. 


OEUVRES 


D'HIPPOCRATE. 


IV. 


PARIS. — IMPRIMBRIE DE HAUQUELIN ET BAUTAUGHE, R. DE LA πλερᾷ, 90. 
CS 99} νοὁ} ὦῺῦῃκ.ο.ο..ὉΠΘ Πὰς πᾳ »»...». ἡ 
8 


OEUVRES 


COMPLÈTES 


D'HIPPOCRATE, 


TRADUCTION NOUVELLE 


AVEC LE TEXTE GREC EN REGARD, 


COLLATIONNÉ SUR LES MANUSCRITS ET TOUTES LES ÉDITIONS ; 
ACCOMPAGNÉE D’UNE INTRODUCTION , 
DE COMMENTAIRES MÉDICAUX, DE VARIANTES ET DE NOTES PHILOLOGIQUES ; 


Suivie d'une table générale des matières, 


Par £. LITTRÉ, 


DE L'INSTITUT ( ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES ) 
ET DE LA SOCIXTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE HALLE. 
Τοῖς τῶν παλαιῶν ἀνδρῶν 
ὁμιλῆσαι γράμμασι. 
GaL. 


TOME QUATRIÈME. 


A PARIS, 


CHEZ J.-B. BAILLIÈRE, 
LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, 
RUE DE L’ÉCOLE-DE-MÉDECINE, 17 ; 


LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈRE, 219, REGENT-STREET. 
1844. 


AVERTISSEMENT. 


Comme uu intervalle de temps, toujours trop long à 
mon gré, et parfois étendu outre mesure par des événe- 
ments privés et douloureux qui ne laissent pas de liberté 
d'esprit, s'écoule à chaque fois entre les volumes de cette 
édition d’Hippocrate, j'ai pris l'habitude de réunir, sous 
forme d’Avertissement, des remarques rétrospectives sur 
le passé de mon travail. Cela me sert à étudier les critiques, 
à en profiter souvent, à les cumbattre quelquefois, à ajou- 
ter des renseignements qui me sont arrivés subséquem- 
ment, et à mettre le lecteur en garde contre les erreurs que 
j'ai pu commettre. Ce dernier soin est celui sur lequel je 
suis toujours le plus pressé de me donner satisfaction, et 
c'est aussi par la rectification d’une erreur que je vais 
commencer cet Avertissement. 

I. Les chirurgiens modernes ne sont pas d'accord sur les 
luxatious du coude ; et, de leur côté, ceux qui ont essayé 
d'interpréter ce qu’en a dit Hippocrate ont donné des ex- 
plications divergentes. Ces deux choses se tiennent ; et il 
arrive fréquemment, surtout dans les sciences, que l’intel- 
ligence d’un passage ancien est subordonnée à l’état ac- 
tuel des connaissances. En étudiant de nouveau l'endroit 
du livre Des fractures où Hippocrate traite des luxations 
incomplètes du coude, j'ai conçu des doutes sur la solidité 
de l'interprétation que j'avais adoptée dans le 3° vol.,en | 
supposant qu'il s'agissait de la luxation du radius, ainsi 
qu'on peut le voir dans l’AÆrgument, t. 1], p.365, S IL. 

Foes traduit ainsi le passage en question {70y. t. IIL, 
p. 544) : Sunt autem horum magna quidem ex parte parvæ 


inclinationes interdum ad costas, interdum in exterierem 
TOME IV. À 


ΤΙ AVERTISSEMENT. 


partem. Neque tamen articulus totus loco movetur, sed 
quodammodo in brachii cavo subsistit, qua parte os cubiti 
excedit. Hæc igitur ubi in hanc vel illam partem excidunt, 
facile reponuntur, ac satis est brachium in directum ex- 
tendere, ita ut unus ad manus juncturam intendat, alter 
sub ala comprehensum retineat; medicus autem, altera 
manu ad emotum articulum admota, prominentiore pal- 
mæ parte propellat, altera vero prope articulum injecta, 
in contrariam partem impellat. Atque hujusmodiluxationes 
non ægre repositioni parent, si, priusquam inflammatione 
occupentur, recondantur. Ut plurimum autem magis in 
interiorem partem elabuntur, luxantur quoque et in exte- 
riorem. Quæ habitu manifesta fiunt , eaque plerumque 
etiam absque valida intentione in suas sedes restituuntur. 
In his autem quæ in interiorem partem elabuntur, articu- 
lum in naturalem sedem propellere oportet, cubitum 
vero in pronum magis conversum circumagere. 

Ce passage est susceptible de trois interprétations diffé- 
rentes ; il peut s’entendre : 1° des luxations du radius en 
avant et en arrière; 2% des luxations latérales incomplètes 
du coude; 3° des luxations postérieures incomplètes du 
coude. 

1° La première de ces opinions a été adoptée par Apol- 
lonius de Citium, qui vivait dans le r°" siècle avant l’ère 
chrétienne et qui ἃ écrit un Commentaire sur le traité Des 
articulations (le passage du traité Des fractures dont il 
s’agit ici se trouve en extrait dans le traité Des articula- 
tions. Foy. t. IV. p. 131). Voici ce commentaire : « Hippo- 
crate, dit Apollonius, traitant, dans le livre Des articula- 
tions, des luxations et des subluxations du coude, n’a pas 
énoncé clairement combien il y en a d’espèces ; je vais 
l'expliquer : il y a deux subluxations et quatre luxations. 
Des deux os de l’avant-bras, celui qui est en dedans et 
qu’on appelle radius' est le seul susceptible de subluxation 


: Hippocrate et aprés lui Apollonius considèrent l’avant-bras dans 


Φ 


AVERTISSEMENT. Wir 


en se portant en dedans ou en dehors... Ces subluxations 
sont manifestes les unes en dedans, les autres en dehors. 
Hippocrate recommande de les soumettre à une extension 
en droite ligne. En effet, cette extension écarte les os, de 
sorte que l'articulation rentre facilement dans sa place ; 
soit donc que la subluxation s'opère en dedans, soit 
qu’elle s’opère en dehors, il faut pratiquer l’exten- 
sion en droite ligne ; en même temps, dans la luxation du 
coude en dedans, fléchissant modérément l’avant-bras et 
le portant dans la supination, on opérera la coaptation ; 
dans la luxation du coude en dehors, on portera l’avant- 
bras dans la pronation (Dietz, Schol. in Hipp., t. I, p. 15).» 
Apollonius paraît ici désigner explicitement la luxation du 


radius, et le précepte qu’il donne de porter l’avant-bras 


dans la supinalion pour la luxation en avant, et dans la pro- 
nation pour la luxation en arrière, ne fait pas objection ; 
car les chirurgiens modernes varient entre eux pour la 
pronation et la supination dans la réduction des luxations 
du radius en avant et en arrière. 

Bosquillon, de son côté, a pensé qu’il s'agissait ici des 
luxations du radius en avant et en arrière. « Ce qui est re- 
latif aux luxations du coude, dit-il, p. 74 de son édition du 
traité Des fractures, étant l’objet de grandes difficultés et 
n’ayant encore été compris par personne, j’y ai consacré 
des explications un peu plus développées que ne le com- 
porte le plan de mon travail. On croit généralement qu’Hip- 
pocrate aadmis des luxations du coude, complètes et in- 
complètes, tant en dedans qu’en dehors, ce qui, suivant 
nous, est tout à fait étranger à sa pensé; ce sont les 
luxations du radius qu’il indique ici. Cela n’a été remar- 
qué par personne ; et si l’on entend ce passage autrement, 
on n’en peut tirer aucun sens. Hippocrate dit expressé- 


une demi-flexion sur le bras et dans une position à peu près intermé- 
diaire entre la pronation et la supination. 


1v AVERTISSEMENT. 


ment que l’olécrâne reste dans sa cavité ; ce signe appar- 
tient à la seule luxation du radius; il ne peut y avoir de 
luxation du coude tant que l’olécrâne reste dans la cavité 
de l'humérus. » 

9° Suivant Galien, dans le passage ici discuté, il est 
question des luxations latérales incomplètes du coude. 
« Les déplacements auxquels le coude est exposé, dit cet 
auteur, sont faciles à guérir ; il faut mettre le bras dans 
l'extension, et pratiquer l’extension et la contre-extension 
sur l’humérus et l’avant-bras, suivant la règle commune 
à toute réduction, afin que l’os déplacé obéisse plus facile- 
ment à vos mains qui le repoussent. Ce qui prouve que 
toute l’articulation ne s’est pas luxée, c’est que l’apophyse 
olécrâne est restée à sa place ; en effet, dès-lors que l’olé- 
crâne conserve sa position, le déplacement du reste de la 
diarthrose ne suffit pas pour constituer une luxation com- 
plète. Ces accidents sont appelés par Hippocrate inclinat- 
sons, et ils s'opèrent quand les condyles de l’humérus 
entrent dans la grande cavité sigmoïde du cubitus, qui 
jusque là avait été occupée par le milieu de l’extrémité in- 
férieure de l’humérus appelé trochlée. Il est évident que 
le côté quitté par le condyle présente une concavité, et le 
côté opposé une saillie; c’est donc avec raison, quand l’hu- 
mérus quittant la cavité du cubitus se porte en dedans, 
qu'on appelle sigmoïde cette espèce de luxation, parce 
qu'alors le membre ressemble à la lettre sigma. De même 
qu’il convient, dans la réduction, de pousser simultané- 
ment en sens contraires l’humérus et le cubitus, afin que le 
ginglyme du bras revienne plus promptement à sa position 
naturelle, de même il ne sera pas peu utile de tourner en 
dedans le cubitus, dont la cavité sigmoïde ira au-devant 
de l’extrémité de l’humérus qu’on en rapproche. Non seu- 
lement, dans le déplacement en dedans, il faut tourner 
l’avant-bras dans la pronation ; mais encore, dans le dé- 
placement en dehors, il est utile de tourner le membre 


AVFRTISSEMENT. Υ 


dans la supination, afin que, dans ce cas aussi, la cavité 
sigmoïde aille au-devant de la trochlée de l’humérus 
(Cocchi, Græc. chirurg. libri, p. 141, Florent. 1754). » 

Cet avis est celui des traducteurs d’Hippocrate. On lit 
dans la traduction de Gardeil: « Souvent les luxations 
sont incomplètes et ne forment que de petites inclinaisons 
vers les côtes ou vers le dehors du corps; l'articulation en- 
tière ne se déboîte pas, il reste une partie du cubitus dans 
l’'humérus là où entre l’olécrâne. » Ceci est la reprodac- 
tion de toutes les traductions latines, et la traduction al- 
lemande de Grimm ne s’en écarte pas. Massimini, dans son 
Commentaire, p. 266, développe ainsi ce passage : « Cubiti 
articulus propter ginglymoïdeam ossium conjunctionem 
sæpe non ex toto luxatur, sed plerumque tantummodo 
aliquantum de sua naturali sede emovetur ; cujusmodi 
emotiones parvæ inclinationes hic dicuntur..... In partem 
tantum externam et internam fiunt; nam capitulum hu- 
meri, quod eum radio articulatur, in cavitatem sigmoideam 
cubiti excurrere potest sine perfecta luxatione, et tunc erit 
inclinatio articuli ad costas, sive emotio in internam par- 
tem; vel e contra, si magnus et acutus trochleæ humeri 
margo versus cavitatem glenoïdeam radii fuerit impulsus, 
inclinatio ad externam partem fiet. Hæc omnia si ad scele- 
tum considerentur, clarissime patebunt..…. Non prorsus 
articulo excidunt ossa, nam processus olecrani a robustis- 
sima illa productione tendinea, quæ Jongo et brevi exten- 
soribus et brachiali interno formatur, ad magnam foveam 
posteriorem humeri validissime retinetur ; quod non sinit, 
ut totus articulus emoveatur, sed tantummodo inclinet ; 
unde dixit Hippocrates : Sed manet quid juæta ossis bra- 
chii cavitatem, qua parte cubiti os excedens habet. 

3° Boyer déclare que la luxation incomplète en arrière 
est impossible. Une pareille opinion dut détourner de cher- 
cher cette luxation dans le passage d’Hippocrate dont il 
s’agit; mais des recherches plus exactes ont démontré la 


VI AVERTISSEMENT. 


réalité de cette luxation. « Dans quelques cas, dit M. Sé- 
dillot, le membre n’est pas sensiblement raccourci, ce qui 
tient au peu de déplacement subi par le cubitus, et l’apo- 
physe coronoïde, au lieu d’être remontée dans la cavité 
olécrànienne, appuie contre la face postérieure de la tro- 
chlée humérale ; ce qui est beaucoup plus commun qu'on 
ne le suppose ordinairement (Dictionnaire des études mé- 
dicales pratiques, art. Avant-bras, t. 9, p. 249). » M. Mal- 
gaigne, qui a bien voulu me donner des conseils pour l’in- 
terprétation de ce passage, m’a dit que, suivant lui, Hip- 
pocrate avait désigné les luxations incomplètes en arrière. 
Le texte , tel qu’il est dans les éditions, se prête-t-il à cette 
explication? La considération qui décidait M. Malgaigne 
était celle-ci : c’est que, lesluxations latérales incomplètes 
étant fort rares, et Hippocrate disant que celles dont il 
parle sont les plus fréquentes, il fallait chercher le sens de 
ses paroles hors des luxations latérales incomplètes. L’ar- 
gument est, on le voit, chirurgical et indépendant du texte. 
Or, le texte lui-même’est loin d’être assuré. La phrase est : 
Οὐ πᾶν δὲ τὸ ἄρθρον μεταδεδηχὸς, ἀλλὰ μένον τι χατὰ τὸ χοῖλον 
ὀστέον τοῦ ὀστέου τοῦ βραχίονος, À τὸ τοῦ πήχεος ὀστέον τὸ ὑπερέχον 
ἔχει. Les variantes sont : μόνον au lieu de μένον, τὸ au lieu 
de τι, et dans certains manuscrits l’omission de τι, l’umis- 
sion du premier ὀστέον, à au lieu de à, et ἐξέσχε au lieu de 
ἔχει. De la sorte on peut lire : Où πᾶν δὲ τὸ ἄρθρον μεταδεθηχὸς, 
ἀλλὰ μένον χατὰ τὸ χοῖλον τοῦ ὀστέου τοῦ βραχίονος, à τὸ τοῦ πή- 
{eos ὀστέον τὸ ὑπερέχον, ἐξέσχεν. Ce qui signifiera : « Toute 
l'articulation ne s’est pas déplacée, mais restant en rapport 
avec la cavité (olécrânienne) de i’humérus, elle s’est luxée 
là où est l’apophyse (coronoïde) du cubitus. » 

C'est ainsi que j'ai traduit dans le carton que j'ai fait 
faire pour cet endroit; mais on pourrait encore traduire : 
« Toute l'articulation ne s’est pas déplacée, mais, restant 
en rapport avec la cavité (olécrânienne) de l’humérus, là où 


AVERTISSEMENT. VII 


est l’apophyse (olécrânienne) du cubitus, elle s’est luxée '.» 
En gardant le texte de vuig., on traduirait : « Toute 
l'articulation ne s'est pas luxée, mais il en reste une por- 
tion dans la cavité (olécrânienne) de l’humérus, là où est 
l’apophyse (olécrânienne) du cubitus.» Enfin en prenant τὸ 
de plusieurs manuscrits, on traduirait : « Toute l'articu- 
lation ne s’est pas luxée, mais la partie logée dans la cavité 
(olécrânienne), là où est l’apophyse (olécrânienne) du cubi- 
tus, est restée en place *. » J’ai encore songé à substituer à 
βένον Le μόνον donné en marge par deux bons manuscrits ; ce 
qu'on rendrait ainsi: « Toute l'articulation ne s’est pas 
Juxée, mais seulement la partie logée dans la cavité (olé- 
crânienne), là où est l’apophyse (olécrânienne) du cubitus.» 
Mais à cette dernière leçon et interprétation s'oppose for- 
mellement le passage parallèle du traité Des articulations 
où on Lit, p. 130 : &yxüvos δὲ ἄρθρον παραρθρῆσαν À πρὸς πλευρὴν 
ἢ ἔξω, μένοντος τοῦ οξέος τοῦ ἐν τῷ χοίλῳ τοῦ βραχίονος, Le coude 
se luxe en dedans ou dehors, la pointe qui est dans la cavité 
de l'humérus restant en place. Ce passage appuie aussi le τὸ 
donné par plusieurs manuscrits. 

On voit combien le sens précis de la phrase en question 
est difficile à établir en présence des variantes du texte. Il 
faudrait, pour être assuré contre toute erreur, que le fait 
chirurgical, en soi, clair et bien établi, reportât de la lu- 
mière sur le passage de l’auteur grec. Mais justement les 
luxations du coude sont un sujet fort débattu ; les plus 
habiles chirurgiens sont loin d’être d’accord ; et est-il éton- 
nant qu’on hésite sur le sens d’une phrase concise, écrite 
il y a tant de siècles, quand on hésite sur l'interprétation 


: Ce qui ajoute à la difficulté du texte, c'est l'ambiguité de la locution 
τὸ τοῦ πήχεος ὀστέον τὸ ὑπερέχον, qui peut s appliquer et à l’apophyse co- 
ronoïide et à l’olécràne. 

* On pourrait.même, au Jieu de #, prendre à de certains mss. et lire :ϑτὸ 
χατὰ τὸ χοῖλον τοῦ ὀστέου τοῦ βραχίονος, à τὸ τοῦ πήχεος ὀστέον TO ὑπερέχον, 
la partie logée dans la cavité de l'humérus ou apophyse du cubitus. 


VIII AVERTISSEMENT. 


de cas recueillis par des auteurs contemporains, quand on 
hésiterait peut-être sur un fait de ce genre qui serait sou- 
mis à notre observation ? Cependant, au milieu des incer- 
liludes du texte, un point reste établi par le passage pa- 
rallèle du traité Des articulations, c’est qu'Hippocrate a 
supposé dans la luxation dont il s’agit, que l’olécrâne restait 
en place. Or, l’olécrâne ne reste en place ni dans la luxa- 
tion latérale incomplète, ni dans la luxation postérieure 
incvmplète ; et c’est ce qui ἃ engagé Apollonius de Citium 
probablement, et Bosquillon certainement, à voir là une 
luxation du radius ; mais ce qui rend cette interprétation 
difficile à accepter, c'est que plus loin, t. III, p.555, 644, 
Hippocrate traite de cette dernière luxation. Si donc, 
comme cela paraît être, il ne s’agit pas ici des luxations 
du radius, Hippocrale s’est trompé en admettant que l'u- 
lécrâne ne bougeait pas '. Les exemples de luxation latérale 
incomplète sont fort rares ; et d’ailleurs, daus ce cas, il 
semble qu’on ne peut guère se faire illusion sur le dépla- 
cement de l’olécrâne. Il n’en est pas de même dans la 
luxation postérieure incomplète, qui, comme le dit M. le 
professeur Sédillot, est beaucoup moins rare qu’on ne 
croit; là, l’olécrâne, quoique réellement déplacé, peut 
paraître n'avoir pas quitté la cavité qui le reçoit, et il faut 
quelquefois beaucoup d'attention pour en reconnaître ἴθ 
déplacement. 

Ces considérations portent à croire qu’il s’agit véritable- 
ment, dans notre passage, des luxatious postérieures in- 
complètes, toutes réserves faites pour les obscurités qui 
restent encore tant sur la phrase d'Hippocrate que sur le 


* Pourrait-on penser qu’Hippocrate s’est représenté la luxation dont il 
parle comme une sorte de torsion dont la pointe de l’olécrâne était le 
centre ? Dans cette manière de voir, l’olécrâne resterait en place. Je ne 
conpais aucun fait de pathologie anatomique qui la justifie; mais Hippo- 
<rate aurait pu se faire, sur ce point, quelque idée purement thévrique. 


AVERTISSEMENT. 1X 


sujet en lui-même :. De la sorte, le lecteur chirurgien se 
trouve, ce me semble, suffisamment averti, et il peut con- 
sidérer la difficulté de tous les points de vue. J’ai fait faire 
ua Carton pour rectifier, dans le texte et la traduction, 
l'erreur commise. Quant à l’Ærgument du traité Des frac- 
tures, le lecteur, ainsi prémuni, pourra y trouver encore 
quelque intérêt, à cause des rapprochements avec la chi- 
rurgie moderne; mais il est un paragraphe que je con- 
damne absolument, c'est, p. 369, le 6 IIE, où j’appuie une 
hypothèse sur le texte d'Hippacrate par une hypothèse sur 
le commentaire de Galien. 

II. J'ai, dans l'Avertissement du t. Il, p. XXXIX-XLVII, 
rapporté l’interprétation que M. Rosenbaum 3 a donnée de 
la maladie féminine des Scythes (νοῦσος θηλεῖα, d'Hérodote), 
et de l'impuissance des Scythes (ἀνανδρία, d’Hippocrate, 
Des airs, des eaux et des lieuæ , t. II, p. 77-83); suivant 
cet auteur, la maladie féminine est une sorte de liberti- 
nage, ἀῤῥενομιξία. Depuis, j'ai eu connaissance d’une thèse 
de M. Graffs sur le même sujet : M. Graff essaie de dé- 
montrer que la maladie féminine est une espèce d’impuis- 
sance ; il appuie cette interprétation sur un passage im- 
portant de Larrey qu'il cite, et que je cite après lui : 


: J’ajoute cette restriction, afin que le lecteur ne considère que comme 
une indication de l'interprétation la plus probable les titres que j'ai mis 
1. 111, p. 545, aux δὲ 39 et 40,1. IV, p. 454, $ 47, p. 437, 6 24, 
p. 353, 67, et p. 557, δ 44. 

2 Die Lustseuche im Alterthume, La syphilis dans l'antiquité. Cet ou- 
vrage mérite d’être connu en France. Outre une bonne description des 
accidents vénériens dont il est question dans les auteurs anciens, descrip- 
tion très intéressante pour le médecin , il offre des recherches étendues 
concernant l'influence que les mœurs de cette époque, les habitudes hy- 
giéniques et le climat ont pu exercer sur le développement de ce genre 
d'accidents. 

"δ Θηλεῖα νοῦσος, seu orbus fœmineus Scytharum ; Wirceburgi. Je dois 
la connaissance et la communication de cette thèse à M. le docteur Si- 
chel, dont j’ai mis plus ἀ ane fuis i‘éudition à contribution. 


Le AVERTISSEMENT. 


« Beaucoup de soldats de l’armée d'Égypte, dit Larrey, 
au retour des campagnes de l’an vit (1799 ) se plaignirent 
de la disparition presque totale des testicules, sans nulle 
cause de maladie vénérienne. Surpris de ce phénomène, 
dont je n'avais pas vu d'exemple, je fis des recherches 
pour recorinaître la cause et la marche de cette singulière 
maladie ; je vais en présenter les symptômes tels que je les 
ai observés. Les testicules perdent de leur sensibilité, s’a- 
mollissent, diminuent de volume d’une manière graduée 
et paraissent se dessécher. Le plus ordinairement, l’altéra- 
tion commence par l’un des deux. Le malade ne s'aperçoit 
de cette destruction, qui s'opère insensiblement, qu’au- 
tant que le testicule est réduit à un très-petit volume ; on 
le trouve rapproché de l’anneau, sous la forme et la gran- 
deur d’un haricot blanc. Il est indolent et d’une consi- 
stance assez dure ; le cordon spermatique est lui-même 
aminci et participe à l’atrophie. Lorsque les deux testicules 
sont atrophiés, l’homme est privé des facultés génératrices, 
et il en est averti par l’absence des désirs et des sensations 
amoureuses, et par la laxité des parties génitales. En effet, 
tous les individus qui ont éprouvé cet accident n’ont eu 
depuis aucun désir de l’acte vénérien, et cette perte influe 
sur tous les organes de Îla vie intérieure. Les extrémités 
inférieures maigrissent et chancellent dans la progression; 
le visage se décolore, la barbe s’éclaircit, l'estomac perd 
de son énergie, les digestions sont pénibles et laborieuses, 
et les facultés intellectuelles dérangées. Plusieurs mili- 
taires ont été jugés, par suite de ces infirmités, dans le cas 
de l’invalidité absolue. 

« Chez un militaire, cette maladie est parvenue en peu 
de lemps au dernier degré, de manière à faire disparaître 
presque entièrement les deux testicules. Le sujet, d’abord 
d’une constitution très -robuste, ayant une barbe fort 


‘* Mémoires de chirurgie militaire et Campagnes, 1. IX, p. 62. 


AVERTISSEMENT, XI 


épaisse et des traits prononcés, ἃ perdu ces caractères de 
virilité; il n’a présenté depuis cette époque que l'aspect 
d’un être efféminé : sa barbe s’est éclaircie, sa voix est de- 
venue extrêmement faible et grêle; ses parties génitales 
étaient sans action et privées des facultés génératrices. » 

À la suite, M. Graff rapporte un cas curieux d’impuis- 
sance et d’atrophie des testicules qu'il a lui-même observé; 
et il conclut que les Scythes furent affectés d’une maladie 
analogue, dans ses effets physiologiques et probablement 
aussi dans ses effets anatomiques, à celle qui frappa 
nombre de soldats de l’armée d'Égypte, et dont on recueille 
de temps en temps quelques exemples sporadiques. 

J'ai cru cette interprétation assez importante pour être 
mise sous les yeux du lecteur, et je l’engage à rapprocher 
la description tracée par Larrey de celle qu’Hippocrate 
donne des Scythes atteints d’impuissance. 

III. Dans le même traité Les airs, des eaux et des lieux, 
t. IE, Ὁ. 59, 6 14, Hippocrate parle de la nation des Macro- 
céphales, qui, attachant une idée de noblesse à la longueur 
de la tête, en procuraient l’allongement dans l’enfance à 
l'aide de bandages et de machines. Ces Macrocéphäales 
d'Hippocrate résidaient dans la contrée qui s'étend à droite 
du lever estival du soleil jusqu’aux Palus Méotides. Or, en 
Crimée, dans ces derniers temps, on a trouvé des crânes 
de Macrocéphales. Voici un extrait du Mémoire ἀὰ doc- 
teur H. Rathke sur ce sujet: : « Autour de Kertsch, la Pan- 
ticapée de Strabon, on voit, jusqu’à une distance de plu- 
sieurs werstes, une quantité innombrable de monticules 
couverts de gazon. Ces monticules sont, comme on s’en 
est assuré en en fouillant un très-grand nombre, les tom- 
beaux de colons grecs qui, dans l'antiquité, habitaient la‘ 
partie orientale de la Crimée. Outre divers ustensiles, des 
statuettes et des pierres portant, soit des figures, soit des 


* Ueber die Macrocepbali bei Kertsch in der Krimm (#rchiv für Ana- 
tomie, Physiologie u. s. w. von 1. Müller, 1845. Heft 2, 5. 442), 


xTI AYERRTISSEMENT. 


inscriptions grecques, on y a trouvé des restes de squelettes 
humains dont les crânes n'offraient rien de particulier. 
Entre ces monticules, dans la plaine, on a rencontré, et 
cela sans aucun vestige de cercueil, des crânes humains et 
des fragments de crânes qui différaient considérablement 
de la forme normale de la race caucasienne. On y remar- 
quait, en effet, une hauteur extraordinaire par rapport au 
diamètre de la base, et par là ils frappaient même les per- 
sonnes qui n'avaient aucune connaissance de la structure 
du corps humain... D’après les renseignements qui m'ont 
été donnés à Kertsch, des crânes d’une forme aussi singu- 
lière ont été trouvés souvent, et même parfois on en a ren- 
contré plusieurs ensemble ; en conséquence, il n’est pas 
douteux qu'ils représentent, non une conformation patho- 
logique, anomale, appartenant seulement à quelques indi- 
vidus, mais une particularité propre à un peuple qui a ja- 
dis habité ces contrées. En tout cas, ce peuple était placé 
à un degré très - peu élevé de civilisation; car, jusqu’à 
présent, à côté des ossements, on n'a pas découvert la 
moindre trace d’ornements, d’ustensiles et objets sembla- 
bles, pas même de cercueil; et cependant les cercueils, 
ainsi que plusieurs autres objets que les Grecs avaient 
joints aux corps des leurs, se sont très-bien conservés. 
Très-vraisemblablement ce peuple appartenait aux habi- 
tants primitifs de la Crimée, du moins de la partie orien- 
tale, de celle qui n’est séparée de l’Asie que par un détroit 
très-resserré. Cette opinion est suggérée par le livre célè- 
bre d’Hippocrate Sur les airs, les eaux et les lieux. » 

Il est certainement très-curieux de voir, après tant de 
siècles, sortir du fond de vieilles sépultures une preuve irré- 
fragable, attestant l’exactitude de certains renseignements 
transmis par Hippocrate. 

TV. Dans un passage de la Thèse de M. Malgaigne, que 
j'ai cité t. ΠΙ, p. 347, il est dit qu’on ignore de quelle ma- 
tière étaient faites les attelles des anciens, et en quel nom- 


AVEBTISSEMENT. XIE 


bre on les appliquait. Depuis lors, mes lectures ne m'ont, 
il est vrai, rien fourni sur le nombre des attelles; mais il 
n’en est pas de même pour la matière. J’ai étudié le mé- 
moire de Triller, intitulé : Dissertatio medico-philologica 
de veterum chirurgorum arundinibus atque habenis ad 
artus male firmos confirmandos adhibitis, occasione loc 
cüjusdam Sueloniani obscurissimi (Opusc., vol. I, p.317). 
Triller pense que les attelles des anciens étaient faites avec 
des tiges de férule ou avec des roseaux. Cette opinion me 
paraissant la véritable, je me contente de l'énoncer, et de 
renvoyer , pour explication plus ample, au mémoire de 
Triller. 

Ÿ. Dans certains cas où il pratiqué l'extension et la con- 
tre-extension sur.le membre supérieur, Hippocrate place 
l’avant-bras daps la flexion sur le bras : pour les fractures 
du bras (Des fractures, t. ILF, p. 445); pour les luxations 
latérales complètes du coudé (4b., p. 549); pour la luxation 
du coude en avant (1b., p. 555). | 

Voici, sur cette position, des réflexions dues à des chirur- 
giens modernes ; ils parlent, il est vrai, de la luxation de l’é- 
paule ". On lit dans les OEuvres chirurgicales de 4. Cooper, 
traduction française, p. 104 : « La demi-flexion de l’avant- 
bras est une condition très-favorable, en ce qu’elle ne place 
aucun des muscles du bras dans un état de tension trop 
forte. L'extension de l’avant-bras pouvant nuire aux ma- 
nœuvres de réduction en déterminant la raideur et la rési- 
stance du tendon du biceps, on sentira que l'attitude la 
plus favorable est celle de la flexion... Pott, qui a si bien 
compris les avantages des positions demi-fléchies dans les 
fractures et dans les luxations, insiste sur lutilité de la 
demi-flexion, qui ἃ pour objet de faire cesser la résistance 
considérable qu’oppose la longue portion du biceps quand 
l’avant-bras est dans l’extension. » 

? Dans les luxations de l’épaule difficiles à réduire, Hippocrate compte 


essentiellement sur l’ambe. Foy. t. IV, p. 89. 
TOME IV. . B 


XIV AVERTISSEMENT. 


De son côté, M. le professeur Gerdy, ayant rencontré 
une luxation de l’épaule dificile à réduire, a été conduit à 
faire quelques expériences de traction sur des cadavres. 
Après avoir rendu compte de ces expériences, il continue : 
« Ces expériences avaient été faites pour qu’on s’assurât 
1° de l'influence des tractions violentes sur les différents 
tissus d’un membre, sur les muscies, sur les nerfs, sur les 
vaisseaux, sur les ligaments, et 2 de l’influence directe 
de l'extension, l’avant-bras étant étendu ou étant au con- 
traire fléchi. Elles prouvent que l’extension est capable de 
rompre les muscles, mais qu’ils ne se tendent pas aussitôt 
que les nerfs lorsque le bras soumis à la traction est étendu 
dans l’articulation du coude... Ces expériences ont encore 
démontré que, si on fait l’extension du bras comme dans 
le cas précédent, mais après avoir pris la précaution de flé- 
chir l’avant-bras à 20, 30 ou 40 degrés, les muscles parta- 
gent avec les nerfs les efforts des tractions ; qu'ils se tendent 
ensemble, résistent ensemble et se déchirent ensemble; 
qu’on est toujours assez exactement averti de leur état de 
tension sur le cadavre par la raideur qu'ils offrent à travers 
la peau; enfin que l’ou peut porter les efforts de traction 
plus loin sur le bras fléchi dans l'articulation du coude que 
sur le bras étendu dans cette jointure, parce que la trac- 
tion est plus égale sur tous les organes, muscles, nerfs, vais- 
seaux, etc., du membre soumis à l'opération :. » 

Hippocrate nomme l’extension pratiquée, l'avant - bras 
étant fléchi à angle droit sur le bras, διχαιοτάτη, la plus na- 
turelle (Des fractures, t. III, p. 445). Pour lui, ce mot 
résume tous les avantages de la position donnée à un mem- 
bre. Les remarques que j'ai empruntées à des chirurgiens 
modernes montrent qu’il avait été certainement habile 
dans le choix de cette position la plus naturelle. Voyez au 
reste, pour les motifs qui l’ont déterminé dans ce choix, 


* Expériences sur la réduction des luxations de l'épaule. (Journal 
de chirurgie, par M. Malgaigne, juillet 4845, p. 255.) 


AVERTISSEMENT. χν 


De l’officine du médecin, t. IIL, p. 319, ς 15; Des fractures, 
t. 1Π, p. 413, $$ 1, 2 et 3, et p. 559, $ 47, et Ærgument, 
t. ΠῚ, p. 389, 6 VI. 

VI. J'ai essayé dans l’Ærgument du traité Des articula- 
tions, t. IV, p.57, $ XX, d'emprunter à la polémique même 
d’Hippocrate quelques notions historiques, les plus incon- 
testables qu’on puisse avoir, sur la chirurgie ou antérieure 
ou contemporaine. Usant, pour la pathologie interne, du 
même procédé, je vais exposer des renseignements du 
même genre qui sont fournis par le livre Du régime dans 
les maladies aiguës. 

Les médecins Cnidiens se bornaient, excepté dans les 
maladies aiguës, à un très-petit nombre de remèdes, et ils 
ne prescrivaient que des médicaments évacuants, du pe- 
tit-lait et du lait (t. IE, p. 227). Malgré la mention de médi- 
camentsévacuants, je pense qu’il ne s’agit ici que de ce que 
les hippocratiques appelaient régime, δίαιτα; les évacuants, 
purgatifs et surtout vomitifs, entraient dans l’usage habi- 
tuel des gens en santé; on peut le voir Aph. II, 36, et dans 
le livre De la diète des gens en santé (περὶ διαίτης ὑγιεινῆς) : 
ἢ me semble probable aussi que les Aphorismes , IV , 4, 
5, 6, 7, 8, qui indiquent des précautions à prendre dans 
l’emploi des évacuants, se rapportent principalement à l'é- 
tat de santé. C’est sans doute en vue de ces médecins Cni- 
diens donnant le lait dans les affections non aiguës, qu’Hip- 
pocrate a rédigé l’Aph. V, 64, οὐ il a tracé les indications et 
les contre-indications de l’emploi du lait. À défaut de cita- 
tions précises par des contemporains, genre de témoignage 
décisif qui manque aux livres hippocratiques, rien n’est 
plus important que des rapprochements surgissant de 
toutes parts et montrant des rapports avec les idées, les 
usages et les productions scientifiques du siècle qu’on as- 
signe à Hippocrate. Indiquer, dans les Æ#phorismes, un 
écho du livre Des Sentences Cnidiennes, c'est certainement 
une bonne fortune. | 


XVI AVERTISSEMENT. 


Avant Hippocrate et de son temps, les praliciens s’ac- 
cordaient pour prescrire, comme base essentielle du régime 
des malades dans les affections aiguës, la pr'isane, décoc- 
tion d'orge, qu’ils faisaient prendre, suivant les cas, filtrée 
ou non filtrée, c’est-à-dire sans l'orge ou avec l'orge 
(ib., p. 245). 

Dans les maladies aiguës, parmi les confrères d’Hippo- 
crate , les uns passaient le temps à donner la décoction 
d'orge avec le grain même, tandis que les autres met- 
taient tous leurs soins à empêcher que le malade n’avalât 
un seul grain d'orge. D’autres proscrivaient la décoction 
d'orge soit filtrée soit âvec le grain, ceux-ci jusqu’à ce que 
le malade eût atteint le septième jour, ceux-là jusqu’à 
ce . que -la crise fût survenue (1b:, p. 939). Hippocrate 
dit que ces médecins, s’ils se demandaient le motif qui di- 
rige leur conduite, ne seraient peut-être pas en état de 
répondre à la question. Et en effet, il est évident que cés 
médecins, appliquant à des cas différents un système identi- 
que, obéissaient à des idées précongues et non à la saine 
observation. 

Il y ἃ plus : ces médecins qui administraient diver- 
sement, ainsi qu'il vient d’être dit, la décoction d’orge, 
avaient, tous, l’usage de dessécher, au début, le malade. 
par uné diète absolue, pendant deux ou trois jours ou 
même davantage, pour administrer ensuke la décoction et 
165 boissons (tb., p. 279). Ainsi telle était la pratique alors: 
pendant deux ou trois. jours ou plus, diète absolue, même 
des boissons; puis, adminjstration,. suivant les uns de la 
ptisane non filtrée jusqu’au lerme de la maladie, suivant 
les autres de la ptisane filtrée, jusqu’au même terme ; en- 
fin, certains condamnaient l'usage de la ptisane soit "non 
filtrée, soit même filtrée, les uns avant le septième jour, les 
autres avant la crise, et sans doute is prescrivaient, dans 
l'intervalle, des boissons après .avoir, comme les autres, 
desséché les malades au début pendant deux ou trois jours, 


AVERTISSEMENT. XVII 
Hippocrate juge ainsi ces différentes pratiques : après la 
diète absolue, le malade qui souffrira le plus sera celui 
qu’on mettra ἃ la ptisane non filtrée; il en résultera aussi 
du mal pour celui à qui on fera prendre la ptisane filtrée ; 
enfin la seule administration de simples boissons suffira 
pour nuire, mais c’est ce qui produira le moins d’inconvé- 
nients (2b., p. 281). 

Toutefois, ces médecins avaient comme Hippocrale [ἃ 
doctrine de la crise, ainsi qu'on vient de le voir, et celle de 
la coction, comme le montre la phrase suivante : « Ce qu'ils 
savent (et aussi y prennent-ils garde), c’est que l’on cause 
de graves accidents, si, avant l’époque de la maturité de 
la maladie, on administre de ia ptisane non filtrée aux 
malades tenus jusqu’alors à la ptisane filtrée (tb.,p. 309). » 

Ces renseignements, donnés par Hippocrate lui-même 
sur l’état de la pratique médicale de son temps et certai- 
nement aussi un peu avant lui, sont curieux ; on voit revi- 
vre ces anciens praticiens, on les suit auprès du malade,on 
assiste à leurs débats. Évidemment, à cette époque, le ré- 
gime occupe le premier rang dans la thérapeutique ; seu - 
lement les médecins sont divisés sur cette question ; les 
hommes combattus par Hippocrate, 5115 la résolvent mal, 
en sont néanmoins préoccupés; et ce sont justement leurs 
erreurs théoriques et pratiques qui ont suggéré à Hippo- 
crate son livre Du régime dans les maladies aiguës. Ce beau 
livre, mis ainsi en regard des idées et des usages du temps, 
gagne infiniment en intérêt et en clarté. On en voit aussi- 
tôt la raison d’être et la portée : la raison d’être, c’est an 
sein même de la médecine contemporaine qu’il a été 
conçu; la portée, elle s’apprécie surtout quand on connaît 
le point de départ. 

H n’est pas hors de propos, non plos, de faire obser- 
ver que cette préoccupation générale touchant le régime, 
tant chez Hippocrate que chez ses confrères, éclaircit un 
passage du Serment sur le régime des malades (Joy. 


XVIII ADDENDA ET CORSIGENDA. 


t. IV, p. 631, 1. 5, et Æ#rgument, p. 621, $ VI); et d’autre 
part la concordance qui surgit de cette façon entre le Ser- 
mentet la pratique du temps d’Hippocrate, doit être ajoutée 
à toutes les autres raisons (et ce n’est pas la moins puis- 
sante) en faveur de l’authenticité de cette pièce. 


J'ai cru devoir, pour le traité Des articulations, comme 
pour celui Des fractures, donner des figures, afin de ren- 
dre plus facile à suivre la description de certains appareils. 
Ces figures sont dues, ainsi que celles du précédent vo- 
lume , à l’habile crayon de M. Chazal. 


La complaisance et l’érudition de M. L. de Sinner ne 
m'ont pas fait, non plus, défaut pour ce quatrième volume, 
auquel il a donné les mêmes soins qu'aux précédents. 


Enfin j’ai des remerciements tout particuliers à adresser 
à M. Malgaigne, que j'ai souvent cité dans le cours de ces 
deux derniers volumes. Il a bien voulu revoir minutieuse- 
ment avec moi ma traduction du livre Des articulations et 
du Mochlique, redressant mes erreurs, m’éclairant de ses 
conseils, me suggérant des explications, me faisant ainsi 
profiter de ses longues et savantes études sur la chirurgie 
d'Hippocrate. | 


ADDENDA ET CORRIGENDA. 
: TOME PREMIER. 


P. 440,1. 48, j’ai dit que Démétrius l'Épicurien avait commenté les 
Prénotions de Cos, et j'ai renvoyé à Érotien, p. 496, édit, Franz, au mot 
χλαγγώδη. On m'a objecté que le mot κλαγγώδη se trouvait ailleurs que 
dans les Prénotions de Cos, et que par conséquent la citation faite par 
Érotien ne prouvait pas ce que je voulais lui faire prouver. Mais l’explica - 
tion de Démétrius l’Épicurien porte sur χλαγγώδη ὄμματα, et ce n’est que 
dans les Prénotions de Cos (Coa. 550) que ces deux mots sont accolés. 
Ainsi mon dire subsiste. . 

TOME DEUXIÈME. 

P. 4,1. 9, au lieu de Pultava, lisez IVarva. C’est un lapsus de la 

plume ; les Russes furent vainqueurs à Pultava. Cette erreur m'a. été 


ADD ENDA ET CORRIGENDA. ΧΙΧ 


signalée, dans une lettre fort obligeante, par M. le docteur Woiski, méde- 
cin russe, qui, de son côté, a publié un livre sur Hippocrate et sa doctrine. 
Mon ignorance de Ja langue russe m'a empêché d’en profiter, 

Ρ. 571,1. 7, au lieu de d’hiver, lisez d'été. 

P. 444,1. 4, au liou de Le meilleur médecin me paraît étre celui 
qui sait connaître d'avance, lisez Ce qui me paraît le mieux pour Le 
médecin, c'est d’être habile ἃ prévoir. 

P. 449, 1. 9, au lieu de et Le corps entier en moiteur, lisez et Le corps 
entier mollement étendu. 

P. 494,1. 4, au lieu de dans un rapprochement extréme, lisez for- 
tement fléchies. 

Ib., 1. 6, au lieu de se Lever, lisez se mettre sur son séant. 


TOME TROISIÈME. 


P. XLIV. Je suis revena en cet endroit sur l'opération du trichiasis 
dont il est question à la fin de l’#ppendice du livre Du régime dans 
Les maladies aiguës (t. ΤΙ, p. 847). J'y ai cité l'explication de M. Mal- 
gaigne, et mentionné celle de M. Ermerins ; dans le tome II, p. 546, 
note δ, j'ai rapporté l’opinion de M. Velpeau. Ce passage est difficile ; en 
conséquence je consignerai, à côté des interprétations précédentes, celle 
de M. le professeur Andreæ, afin que le lecteur chirurgien puisse les com- 
parer et les juger : « La troisième opération sur les yeux, dont il est parlé 
dans la Collection kippocratique, dit le savant médecin allemand, est l’o- 
pération pour le renversement en dedans des cils, pour le trichosis, nom 
que Ja maladie porte dans notre passage et sous lequel il faut sans doute 
comprendre aussi bien notre trichiasis que le renversement de la pau- 
pière. Cette opération est ainsi décrite : Qu'on passe un fil dans une 
aiguille, que, tout près du bord, on traverse la paupière avec l'ai- 
guille de haut en bas et qu'on passe le fil ; qu'on en passe un autre 
de la méme façon au-dessous, puis, qu’on tire Les fils, qu'on les noue, 
qu'on les attache ensemble et qu’on les laisse jusqu'à ce qu'ils tom- 
bent, Si cela réussit, c’est bien ; sinon, il faudra recommencer. 

« On s’est mépris à diverses reprises sur le sens de ce passage remar- 
quable. Sprengel (Gesch. d. Chir. 2 Bd. S. 4) le dit équivoque; il pa- 
raît suivre, dans son explication, la traduction inexacte de Cornarius, qui, 
en tout cas, n'a pas desens. Comme Sprengel, Malgaigne et Littré rappor- 
tent cette opération à la panpière supérieure ; mais avec cette supposition, 
à laquelle le texte n’oblige point, le sens reste nécessairement obscur. Ce 
passage, d'après la traduction que je viens d'en donner, me semble tout à 
fait intelligible. Il s’agit de la paupière inférieure, dont le renverse- 
ment est, à beaucoup près, le plus fréquent. Deux fils sont passés à tra- 
vers la peau de la paupière, l’un très près du bord, l’autre un peu plus 
bas ; on serre et on noue chaque fil isolément, puis on les attache ensemble; 


ΧΧ ADDEXDA ET CORRIGENDA. 


de la sorte, la paupière est renversée en dehors, et les cils ne touchent 
plus le globe de l'œil. C’est le même résultat que mous cherchons au- 
jourd’hui à obtenir, en raccourcissant la peau de la paupière soit par la 
cautérisation avec l'acide sulfurique, soit par l’excision d’un lambeau. 

« Certainement la méthode hippocratique ne conduit pas au but, et 
elle a cela de commun avec plusieurs autres méthodes. opératoires ; en 
effet, pendant le peu de jours que les &ls restent en place, la paupière ne 
peut prendre l'habitude d’un rénversement permanent en dehors ; il ne peut 
pas y avoir, non plus, d’adhérence aux points traversés par l’aiguille ; 
tout au plus doit-on compter sur un petit raccourcissement de la peau de 
la paupière aux endroits coupés par les anses des fils. Au reste, les mots 
qui terminent ie passage témoignent assez de l’incertitude du résultat; 
car l’auteur y met en perspective la nécessité de recommencer l'opération 
(Die Augenheilkunde des Hippocrates. Programm. Magdeburg , 4845. 
5. 444). » 

En note M. Andreæ ajoute: « Kæhler (Versuch einer neueh Heilart 
der Trichiasis. Leipzig, 4796, S. 99) prétend avoir guéri d une façon ana- 
logue ua trichiasis ; à travers toute l'épaisseur de la paupière, et au bord, 
il passa deux nœuds, et il tint la paupière renversée en fixant les fils au 
front, Toutes les fois que les fils avaient coupé les parties, il en passait 
de nouveaux en faisant de nouvelles piqüres, ce qu’il répéta huit fois à 
la même paupière. » 

P. 209, note 26, effacez στενότεραι vulg,,et voyez, même vol., p. 502, 
note 48. : 

P. 254, |. 7 des notes, au lieu de χρέητα, lisez χρέηται. 

P. 258, | 48, au lieu de énv, lisez ἐὸν. 

P. 505, 1. 9, au lieu de et qui sont uplaties, lisez et qui ont | des 
vides, 

P. 449, |. 4, avant régulière, ajoutez position. 

P.466, 1. 7,au lieu de τρίδολοι, remettez le texte de vulg., que j'ai à 
tort expulsé, στῦλοι οἷοι, et voyez la note 43,1. IV, p. 202. 

P.467,1. 40, au lieu de herses, lisez madriers. 

P. 544,1. 19, au lieu de suppurer, lisez tomber. 


TOME QUATRIÈME. 
P. 78, note 5, avant vulg., ajoutez om. 


P. 504, 1. 40, au lieu de 25, lisez 55. 
P. 527, L 8, au lieu de et cela sans fièvre , lisez et cela hon sans 


fièvi Ce 


P. 457, avant Lukinger , ajoutez E. Pariset, Aph. d'Hippocrate, 
latin-francais, 3° éd. Paris, 1846. 52. 


——— - - ——"mmûññ® Ὁ Θ᾽ Ὁ sienne — -- ——— 


ΠΕΡῚ ΑΡΘΡΩΝ. 


-“---.--,οκοὐαπῷ" 
sl 


DES ARTICULATIONS. 


ARGUMENT. 


1, Hippocrate entre en matière par l’histoire de la luxation 
scapulo-humeérale: il commence par dire que, sans nier 
l'existence des luxations en haut, en dehors et en avant, il 
n’a jamais vu que la luxation en bas. Il passe en revue les 
différentes méthodes de réduction : 1° la méthode par la 
main , susceptible de divers procédés ; 2° la méthode par le 
talon ; 3° la méthode par l’épaule; 4° la méthode par !e 
bâton ; 5° la méthode par l'échelle; 6° la méthode par 
l'ambe, qui est celle qu’il préfère; il la regarde comme seule 
propre à triompher des luxations anciennes. Il examine les 
conditions qui rendent les luxations plus ou moins faciles ; 
il indique le mode de pansement, la position , les soins que 
réclame une luxation de l'épaule réduite. Puis il donne les 
signes de la luxation du bras : comparaison avec le bras sain, 
saillie de la tête de l'humérus dans l’aisselle ; affaissement du 
moignon de l'épaule ; saillie de l’acromion (ici il avertit de 
ne pas 56 laisser tromper par la luxation acromiale de la cla- 
vicule); écartement du coude, qu’on ne rapproche de la 
poitrine qu’en causant de la douleur ; impossibilité de porter 
le bras le long de l'oreille, le coude étant étendu , et impos- 
sibilité de faire exécuter au bras des mouvements de va-et- 
vient. Il s'occupe du traitement radical de ceux qui sont sujets 
à de fréquentes récidives de la luxation de l'épaule : ce trai- 


tement consiste en cautérisations, dont il indique la position, 
TOME IV. 


2 DES ARTICULATIONS. 


Enfin Hippoctate termine le chapitre relatif à l'épaule en 
décrivant les altérations que les os et les chairs éprouvent 
quand une luxation, survenue soit dans l’âge adulte, soit 
dans la période de croissance, est demeurée non réduite. 

Le chapitre suivant est relatif à la luxation acromiale de 
la claviculé. Après avoir indiqué le traitement, il ajoute que 
cet accident ne produit aucune lésion dans les mouvements 
de l’épaule, mais qu’il est impossible d'obtenir la coaptation 
exacte. 


La fracture de la clavicule, si elle est exactement en rave, ἢ 


est plus difficile à maintenir réduite que si elle est oblique. 
Le fragment sternal est celui qui ordinairement fait saillie, 
et on ne peut en obtenir l’abaissement; cette remarque sert 
à Hippocrate de règle critique pour apprécier les différents 
appareils que des médecins avaient proposés dans le traite- 
ment de cette fracture. Suivant lui, il n’y a pas autre chose 
à faire qu’à maintenir le coude rapproché du tronc, et 
l'épaule aussi élevée que possible. Il passt en revue deux au- 
tres cas, celui où le fragment acromial fait saillie, et celui où 
les fragments se déplacent dans le sens du diamètre antéro- 
postérieur. Chacune de ces lésions est le sujét de remar- 
ques utiles à la pratique. 

Ici vient un abrégé d’un chapitre du livre Des fractures, 
chapitre relatif aux lésions du coude, et comprenant les 
luxations postérieures incomplètes ou du moins ce 41] 
nomme inclinaisons du coude (ἐγχλίσιες, τ, 3, p. 544), les 
luxations latérales complètes, les luxations en avant et en 
arrière, 14 luxation du radius. Un parügraphe relatif aux 
effets consécutifs des luxations non réduites ést sans analogue 
dans le traité Des fractures. 

Chose singulière! immédiatement après vient un autre 
abrégé plus court du même chapitre du livre Des fractares, 
εἴ comprenant, dans l’ordre suivant, les luxations latérales 
complètes, les luxations en avant et en arrière ; les luxations 
postérieures incomplètes, ou inrlinaisons. 


ARÇGUMENT. ἃ 


Quelques mots sur l’idée générale qu’on peut se faire des 
séductions sont joints à ce chapitre. - 

Les luxations du poignet forment le chapitre suivant. 
L'auteur y traite des luxations incomplètes du poignet en 
avant ou en arrière, des luxations complètes du poignet en 
avant ou 686 arrière, des luxations latérales du poignet, de la 
luxation du cubitus ou du radius, et de la diastase de l’arti- 
culation inférieure de ces deux os. Il y examine aussi les ré- 
sultats des luxations du poignet non réduites, congénitales 
ou non. Tout cela n’est qu’un abrégé, ainsi qu’on le voit 
clairement par la comparaison avec le chapitre précédent ; 
mais l'original est perdu. C’est à cet original perdu qu'il 
est fait allusion dans le traité Des fractures, t. as, p. 450, 
1. 1, et p. 462, L. 1. 

Les luxations des doigts suivent les luxations du poignet; 
c’est encore un abrégé, mais cette fois-ci l'original est con- 
servé, ou du moins il se trouve dans le traité même Des 
articulations, $ 80, un chapitre qui a de grandes analogies 
avec cet abrégé. 

La mâchoire peut éprouver une luxation d’un seul con- 
dyle ou de deux condyles. Hippocrate ajoute que les luxa- 
tions incomplètes ne sont pas rares. Il donne les signes de la 
luxation soit d'un des condyles, soit des deux, et il détaille 
la manœuvre par laquelle on opère la réduction. . 

Α l’histoire de la luxation de la mâchoire, Hippocrate ἃ 
rattaché celle des fractures de cet os. Il les divise en fracture 
sans déplacement, fracture avec déplacement, et fracture de 
la symphyse du menton. 

Dans la fracture du nez, Hippocrate blâme les bandages 
que les médecins ont l'habitude d'appliquer , et il déduit les 
raisons de ce blâme. ΠῚ examine successivement : 1° la con- 
tusion du nez, pour laquelle il conseille de préférence un 
cataplasme d’une pâte collante ; 2° la fracture du nez avec 
dépression des fragments ; il faut les redresser.en dedans par 
l'introduction des doigts ou d’une grosse sonde, en dehors 


4 DES ARTICULATIONS. 


en comprimant le nez entre les doigts; on met à demeure 
un tampon dans les narines, si la fracture est tout-à-fait en 
avant; sinon, on place aussi longtemps qu’on peut, pendant 
le temps de la consolidation, qui est court, deux doigts le 
long du nez, destinés à maintenir la coaptation ; 3° ]a fra. 
ture du nez avec déviation latérale ; le procédé de réduction 
est le même ; Hippocrate conseille en outre de coller, du côté 
de la narine déjetée, une pièce de cuir que l’on mène par 
dessus le nez au-dessous de l'oreille et autour de la tête, et 
avec laquelle on maintient le nez redressé; 4° la fracture du 
nez compliquée ; la complication de plaie ou d’esquilles ne 
doit rien faire changer au traitement. 

La fracture de l'oreille (1) n’admet, selon Hippocrate, ni 
bandage, ni cataplasme; le mieux est de n’y rien mettre. S'il 
s’y forme dé la suppuration, on ne se pressera pas d’ouvrir, 
car souvent le pus 86 résorbe; et, si l’on ouvre, on doit être 
prévenu que le pus est à une plus grande profondeur qu’on 
ne croirait. Hippocrate pense qu’en cas de suppuration, le 
meilleur moyen de prévenir la dénudation du cartilage est 
de brüler l’oreille avec un fer rouge. 

Hippocrate passe à la colonne vertébrale. Les gibbosités 
de cause interne sont rarement susceptibles de guérison ; 
cependant il indique quelques terminaisons heureuses de 
cette affection. Dans la plupart des cas la gibbosité persiste; 
et alors Hippocrate examine les effets qu’elle produit soit 
pour l'attitude, soit pour le développement des membres, 


- suivant qu’ellesiége au-dessus ou au-dessous du diaphragme. 


I] mentionne la coïncidence de la gibbosité ἄνες la présence 
de tubercules dans le poumon; il attribue la gibbosité à des 
tubercules qui sont en communication avec les ligaments 
vertébraux, et il parle des abcès par congestion ; après quel- 


r La fracture de l'oreille était commune en Grèce. On lit dans Platon, 
Gorg. ΤΊ : τῶν τὰ ὦτα xarsæyorev; et le Scholiaste dit : « On se frottait 
les oreilles dans les palestres. » ἣ ὅτι ἐν ταῖς παλαίστραις ὑπετρίδουν ὦτα. 
De là aussi le nom de casseur d'oreilles, ὠτοκαταξίας, dans Aristophane. 


ARGUMENT: 5 
ques remarques de pronostic , il remet à traiter plus ample- 
ment des gibbosités de cause interne, quand il parlera des 
affections chroniques du poumon. (Ce traité, ou n’a pas été 
fait, ou a été perdu dès avant l’ouverture des bibliothèques 
alexandrines.) Quant aux gibbosités de cause externe, il 
discute la méthode de la succussion , méthode qu'il déclare 
n'avoir jamais employée, parce qu’elle lui paraît plutôt le fait 
des charlatans, mais qui, si elle était convenablement mise 
en œuvre, pourrait obtenir quelques succès. Il indique alors 
les précautions qu'il faudrait prendre (et que, dit-il, on ne 
prend pas), pour qu’elle réussit. Avant d'exposer sa pratique 
propre, il donne une description du rachis et en tire des 
conséquences soit pour établir les conditions de la luxation 
des vertèbres, soit pour relever les erreurs que certains mé- 
decins commettaient à cet égard. Dès lors Hippocrate traite 
du déplacement des vertèbres en arrière; l’appareil qu'il 
emploie pour y remédier est un appareil d’extension et de 
contre-extension, combinées avec la pression sur la vertèbre 
déplacée, pression qu’on opère soit avec la main , soit avec 
le talon, soit avec une planche, Quant au déplacement des 
vertèbres en avant, non seulement il est plus grave en soi 
que le déplacement en arrière, mais encore la réduction est 
fort chanceuse, attendu qu'on n’a à sa disposition que l’ex- 
tension, sans pouvoir y joindre une pression sur la vertèbre Ὁ 
déplacée. Hippocrate termine ce très-remarquable chapitre, 
en appelant l'attention sur la commotion du rachis. 

I] fait observer à ce propos que des lésions considérables 
peuvent être innocentes, tandis que des lésions peu considé- 
rables peuvent être fâcheuses, et il cite en exemple la frac- 
ture des côtes, qui est généralement peu grave, et la con- 
tusion de la poitrine, qui souvent est suivie d’accidents. Il 
expose le traitement de la fracture des côtes et de la contu- 
sion de la poitrine. 

Les luxations du fémur sont au nombre de quatre : 
luxation en dedans, luxation en dehors, luxation en arrière; 


6 DÉS ARTICULATIONS. 


laxation en avant. Luxation en dedans : Hippoerate en expose 
les signes; il -indique les effets de la non-réduction de cette 
luxation, congénitale ou survenue chez un adulte, soit sur la 
marche, soit sur le développement des os, soit sur la nutri- 
tion des parties molles. Hippocrate suit la même méthode 
pour la luxation en dehors, la luxation en arrière, et-la luxa- 
tion en avant. | 

Ici le traité Des articulations, au lieu de continuer le sujet 
des luxations de la cuisse, et d’en indiquer le traitement, 
s'engage dans quelques considérations sur les luxations en 
général. L'auteur établit que les luxations de la euisse et de 
l'épaule ne peuvent jamais être incomplètes, et que la tête 
des deux os ou sort tout-à-fait de la cavité articulaire ou 
n’en sort pas du tout. Il remarque en même temps que, dans 
toute luxation, le déplacement est plus ou moins considé- 
rable, et, par conséquent, la difficulté de réduire plus ou 
moins grande. Aussi ajoute-t-il que certaines luxations con- 
génitales ou du bas-âge sont susceptibles de réduction, si le 
déplacement est peu étendu. | 

Ceci le conduit äu pied bot, Hippocrate expose avee grand 
détail le mode de réduction, l’application du bandage, et 
les soins qu’il faut continuer après que l'enfant commence 
à marcher. 

Le chapitre suivant est consacré à l'examen des luxations 
compliquées de l'issue des extrémités articulaires à travers 
la peau. Hippocrate passe en revue la luxation du pied avec 
issue des os de la jambe, celle du genou avec issue soit du | 
tibia, soit du fémur, celle du poignet avec issue des os de 
l’avant-bras et celle du coude avec issue soit des os de l’avant- 
bras, soit de l'humérus. Le danger est d’autant plus grand que 
les os ainsi luxés sont plus rapprochés du tronc. Hippocrate 
défend expressément toute réduction , toute tentative de ré- 
duction. Suivant lui, c’est condamner le blessé à la mort que 
de réduire dans des cas pareils ; au contraire, si on ne réduit 
pas, le blessé a des chances de salut, d’autant plus nom- 


ARGUMENT. 7 


breuses que los est plus éloigné du tronc. Hippocrate expose 
avec détail le traitement tant externe qu’interne qui convient 
dans ces accidents. Le précepte de ne pas réduire est formel; 
‘Hippocrate ne fait d'exception que pour les luxations des 
phalapges avec issue à travers les parties molles; cas pour 
lequel il indique en grand détail le mode de réduction, les 
précautions qu'il faut prendre, et le traitement qu'il faut 
suivre. 

L'accident dont il est question ensuite, est l’ablation com- 
plète des extrémités, faite par un instrument tranchant. 
Hippocrate ne mentionne que ia section des doigts, celle du 
pied ou de la main, et celle de la jambe dans le voisinage 
des malléoles ou de l’avant-bras dans le voisinage du carpe. 
Suivant Jui, ces accidents sont la plupart du temps sans 
conséquences funestes, à moins qu'une pothymie n'enlève 
le blessé au moment même, ou qu’il ne survienne consécu- 
tivement une fièvre continue. 

En poursuivant l’examen des accidents auxquels les ex- 
trémités sont exposées, Hippocrate arrive à la. gangrène,. 
résultat d’une constriction excessive dans le cas d’une hé- 
morrhagie, ou d’une compression trop forte exercée par 
le bandage sur une fracture. Il la divise en profonde et su- 
perfcielle ; il indique le traitement à suivre dans chacun de 
ces cas ; il veut que l’ablation des parties en cas de gangrène 
profonde se fasse toujours dans le mort, : 

Après cela, il revient aux méthodes de réduction pour les 
luxations de la cuisse. La luxation en dedans peut se réduire 
par la méthode de la suspension, qu’il décrit minutieuse- 
ment ; elle pent se réduire aussi à l’aide de la machine à 
treuil (bathrum, banc) et du levier ; et là il donne une des- 
cription détaillée de cette machine. Cette machine aver le 
levier s'applique aussi à la réduction de la luxation en de- 
hors, à laquelle la suspension est inapplicable. Dans la luxa- 
tion en arrière et dans la luxation en avant, l'extension et 
la contre-extension, exécutées par la machine à treuil, sont 


8 DES ARTICULATIONS. 


combinées avec une pression sur la tête de l’os déplacé. 
Hippocrate remarque que là suspension pourrait aussi être 
employée dans la luxation en avant. De là, il vient à discuter 
la méthode de l'outre; il fait voir que cette méthode est 
très-peu efficace, qu’elle ne s’applique qu’à ta luxation en 
dedans, et dans tous les cas il enseigne comment ἢ faut s’y 
prendre pour la rendre aussi peu défectueuse que possible. 
Il termine le chapitre de la réduction des luxations de la 
cuisse en donnant quelques indications pour utiliser les 
objets domestiques qu’à défaut de moyens mieux appre- 
priés an convertira en appareils improvisés de réduction. 

Ici sont intercalés quelques préceptes sur l'avantage de 
réduire ‘aussitôt que possible les luxations, 

Les luxations des phalanges, les procédés de réduction et 
le traitement consécutif viennent ensuite. 

Enfin le traité Des articulations se termine par un morceau 
emprunté au Mochlique et comprenant les luxations du 
genou et celle des os du tarse, du calcanéum et du pied. 

Examinons successivement quelques-unes des difficultés 
du traité Des articulations. | 
\ Ἢ, L'observation suivante, empruntée à M. Chaplain Du- 
rocher ( Sentences et observations d’Hippocrate sur la toux, 
thèse soutenue à Paris le 8 frimaire an xn, p. 37),éclaircit ce 
qu'Hippocrate ἃ. entendu par γαλιάγχων : « Le mot de γα- 
λιάγχωνες, dit-il, a été rendu en latin par les mots de muste- 
lani ou mustelæ brachio præditi, mustelanci ou simplement 
anci, et en français par les expressions de coudes de belettes, 
bras courts ou bras accourcis. Le galianconisme peut-exister 
également des deux côtés , ou , ce qui est le plus ordinaire, 
ne se trouver qu’à un seul , et il peut être déterminé par tou- 


tes les causes capables d'empêcher le développement de l’hu- - 


mérus, ou de détruire une portion plus ou moins grande de 
son corps, de son extrémité scapulaire. Ainsi, comme l’a re- 
marqué Hippocrate , lorsque, dans la jeunesse, une luxation 
du bras n’est pas réduite, l’humérus prend moins d’acerois- 


Ν ARGUMENT. 9 


tement, le bras est plus court, il devient plus grêle à l’extré- 
mité scapulaire,: et les mouvements, surtout d’élévation et 
d’abduction, sont moins libres que dans l'état ordinaire.Dans 
ce cas, dont nous avons eu deux exemples, l’accourcissement 
existe seulement d’un côté ; l’autre bras consetve ses propor- 
tions, son volume naturel, et on trouve par la dissection que 
Ja tête de l'os déplacé est appuyée contre le scapulum, au- 
dessous ou à côté de la cavité glénoïde, qui est plus ou moins 
effacée ; enfin on voit qu'il s’est formé une nouvelle surface 
artieulaire, sur laquelle s’exécutent Les mouvements du bras. 
Nous n’examinerons pas si, comme l’avance Hippocrate, le 
fœtus peut éprouver dans l’utérus une luxation du bras; nous 
avons bien vu un fœtus naître avec une luxation récente du 
cubitus et qui paraissait avoir été produite par des mouve- 
ments convulsifs très-violents que le fœtus avait éprouvés et 
dont la mère s'était bien aperçue; mais il nous paraît diffi- 
cile de concevoir comment une articulation qui présente une 
surface aussi grande que celle de l’humérus avec le scapu- 


lum peut se luxer dans le fœtus. La luxation d’ailleurs nous. 


paraît la cause la moins fréquente de l’accourtissement du 
bras; il nous paraît au contraire qu'il est plus ordinairement 
la suite des abcès; de la fracture ou du décollement de l’ex- 
trémité scapulaire de l’humérus. 


« Dans la manœuvre d’un accouchement laborieux , la sa- 


ge-femme, obligée d'introduire le doigt sous l’aisselle pour 
amener le fœtus, s’aperçut, après avoir fait l’extraction, qu'il 
y avait au bras une mobilité, un gonflement extraordinai- 
res; l'examen de l’enfant me fit découvrir une fracture ou 
décollement de l’extrémité scapulaire. Je conseillai du repos, 
l'application d’un léger bandage, l’apposition du bras contre 
le thorax; mais l'enfant fut envoyé en nourrice , mes con- 
seils oubliés , et, loin de tenir la partie en repos, on avait 
grand soin, toutes les fois qu’on changeait les langes de l’en- 
fant, de Ja remuer pour y appliquer divers onguents , cata- 
plasmes ou fomentations conseillées par toutes les commères. 


“A 


10 DES ARTICULATIONS. 


À la fin du mois, il se forma un abcès qui se fit jour sponta- 
nément par plusieurs petites ouvertures. La suppuration se 
tarit après quelques mois, et, lorsqu’à la fin de l’année 
l'enfant fut rendu à sa mère, il paraissait bien guéri, 
seulement le bras était pius court, plus maigre, et les mou- 


vements très bornés. Le sevrage, la dentition, la diarrhée fi- 


rent périr cet enfant le quatorzième mois après sa naissance, 
environ deux mois après avoir été ramené à la maison pa- 
ternelle. 

« La dissection fit voir : 1° que l’épiphyse cartilagineuse 
qui forme l'extrémité scapulaire de l’humérus avait été sé- 
parée du corps de l'os ; 2 qu’elle s'était agglutinée et inti- 
mement unie dans la cavité glénoïde du scæpulum, de sorte 
qu'au lieu d’une cavité, le scapulum présentait une têté ou 
éminence articulaire, arrondie dans son milieu, aplatie, af- 
faissée sur ses bords; ὅρ que le corps de l'humérus avait 


perdu plus d’un quart de sa longueur; 4° que l'extrémité de ΄ 


eet os, qui avait été séparée de son épiphyse , était concave , 
lisse, cartilaginiforme, et formait une nouvelle surface arti- 
culaire très-remarquable ; 6° que le pourtour de cette noù- 
velle articulation était garni par un tissu filamenteux, com- 
pact, qui formait une sorte de capsule articulaire ; 6° enfin, 
_ que les muscles qui forment le sommet du bras avaient perdu 
de leur forme, de leur volume. » | 

ΠῚ. “Ὅσοισι δ᾽ ἂν τὸ ἀκρώμιον ἀποσπασθῇ, quibus summus 
humerus avulsus est, 6 18, qu'entend Hippocrate par cet 
arrachement de l'acromion? Ambroise Paré1, pense qu’il 
s'agit de la luxation de l’extrémité acromiale de la clavi- 
cule. Cette opinion est aussi celle de Boyer. Les signes que 
donne Hippocrate sont que l’os arraché fait saillie, que le 
moignon de l’épaule est bas et creux , et que cette luxatiôn 
simulé-une luxation de l’humérus. Ces signes sont ceux de 
la luxation acromiale de la clavicule. 


_* Œuvres complètes, publiées par J.-F. Malgaigne, Paris, 4840, t. 2, 
p. 359. 


1 


ARGUMENT. 11 


Îl n'est donc pss douteux qu'il s’agisse. de cette luxation. 
Mais comment Hippocrate s’est-il représenté l’état des par- 
ties dans cette luxation ? Il parle en termes exprès de l’acro- 
mion. À-t-il supposé que l’extrémité de l’acromion se frac- 
turait, et que la clavicule se déplaçait avec le fragment 
attenant ? On trouve dans Astley Cooper un cas de luxation 
de la clavicule avec fracture de l’acromion : « Un homme fit 
une chute et fut admis à l'hôpital de Saint-FThomas en 1814, 
le 19 octobre. Au premier abord l'épaule parut luxée {; mais 
un peu d’attention montra qu’il n’en était rien. le blessé 
succomba à une affection de poitrine. En examinant le 
corps, on trouva la clavicule luxée à son extrémité scapu- 
laire, et s’avançant beaucoup au-dessus de l’épine de l’omo- 
plate. L’acromion était fracturé dans l'endroit même où il 
est uni à la clavicule (4 treatise on dislocations, Londres, 
1892, Ῥ. 408). » 

Ou bien faut-il raitacher l'explication du texte d’Hippo- 
crate à une opinion anatomique qui avait cours dans l’an- 
tiquité? Un très-ancien anatomiste, Eudème, qui paraît avoir 
été contemporain d’Hérophile, faisait de l’acromion un petit 
08: « L’acromion, dit Rufus (Du nom des parties), est le lien 
de la clavicule et de l’omoplate. Eudème dit que c’est un petit 
083. » Galien, dans son commentaire du traité Des articula- 
tions, dit que l’acromion est un os cartilagineux placé sur 
l'union de la clavicule et de l’omoplate, ἐπιχεέμενον τῇ συζεύ- 
ξει τῆς χλειδὸς χαὶ τῆς ὠμοπλάτης. Et dans le traité Des parties 
de l’homme(13, 11) : à La clavicule est attachée à l’épine de 
l'omoplate par un petit os cartilagineux, qu’il ne faut pas 
chercher dans les singes. En ceci, comme en d’autres parties, 
leur organisation est inférieure à l’organisation humaine. 
L'homme ἃ cet os en plus, pour sûreté. Les deux extrémités 


* Hippocrate signale la possibilité de cette méprise, 
2 ἀκρώμιον δὲ ὁ σύνδεσμος τῆς χλειδὸς καὶ τῆς ὠμοπλάτης “ Εὔδημος δὲ 
ὀστάριον εἶναί φησι μικρὸν τὸ ἀκρώμιον. 


19 DES ARTICULATIONS. 


des os ne sont pas unies par des liens seulement, elles le 
sont encore, de surcroît, par un autre os cartilagineux qui 
est placé au-dessus de ces extrémités. » 

Dans le livre Dé ossibus attribué à Galien, on lit: Alii præ- 
ter hæc ambo (jugulum et scapulam) quæ conjunguntur, ter- 
tium os esse inquiunt, quod in ipsis tantummodo hominibus 
deprehenditur, id catacleida et acromion appellant. 

Non seulement Paul d’Egine a admis l'existence de ce 
petit os appelé acromion, mais encore , après avoir décrit la 
luxation acromiale de la clavicule, il décrit, à part, la luxa- 
tion de cet acromion. Voici les paroles de cetauteur : « L’ex- 
trémité de la clavicule qui est articulée avec l'épaule, ne se 
luxe guère, empêchée qu’elle est et par le muscle biceps et 
par l’acromion. La clavicule n’a, non plus, par ellé-même, 
aucun mouvement violent; elle n’a pas d'autre objet que 
d’empêcher la poitrine de s’affaisser. L'homme est le seul 
animal qui ait une clavicule. S'il arrive, dans la palestre sans 
doute, que la clavicule se luxe, on fera la réduction avec les 
mains, et on la maintiendra en place avec des compresses 
pliées en double, soutenues par les bandages convenables.Le 
même traitement ramène en place l’acromion subluzé ; c'est 
un petit os cartilagineux, unissant la clavicule à l’omoplate; 
on ne le voit pas dans les squelettes. Déplacé, il présente 
aux personnes inexpérimentées l’apparence d’une luxation 
‘de la tête de l’humérus; car dans cette subluxation de }’a- 
cromion le moignon de l'épaule paraît plus pointu, et l’en- 
droit d’où cet os s’est déplacé est creux (6, 113). » Ainsi Paul 
d'Egine distingue la luxation acromiale de la clavicule de 
la luxation de l’acromion; et par les signes qu’il assigne à 
cette dernière luxation, et qui sont ceux que Hippocrate at- 
tribue à l’arrachement de l'acromion, on voit qu’il a entendu 
que cet arrachement était ce que lui, Paul d’Égine, appelle 
luxation de l’acromion. 

Cocchi (Chirurg. vet., p. 133) dit, en parlant de cet acro- 
mion et du commentaire de Gahen : Verborum vis (de ce 


ARGUMENT. 13 


commentaire ) prohibet ne hoc de cartilagine intelligamus, 
qua tegitur extrema appendix spinæ scapulæ, seu processus 
ejus superiôr, summus humerus dictus et acromion, quo ju- 
gulo jungitur, vel de exili quadam cartilagine, quæ in ea 
commissura aliquando intercedit, neque hoc fert ipsius Hip- 
pocratis sententia si recte illum interpretari velimus. Ce pe- 
tit cartilage dont parle Cocchi est ainsi décrit: « Le ligament 
capsulaire (connezio claviculæ cum acromio) réunit l’apophyse 
acromion de l’omoplate avec le bord huméral de la clavicule. 
On peut donc lui donner le nom de ligament acromio-clavi- 
culaire (ligamentum acromio-claviculare). Il est court , très- 
tendu, quelquefois double. Ce dernier cas a lieu quand il 
existe, entre les deux os , un cartilage inter-articulaire, qui 
n'est pas constant , et qui se fond assez souvent d’une ma- 
nière complète avec eux (Manuel d'anatomie par J.-F. Mec- 
kel, traduit par 4.-J. L. Jourdan et G. Breschet; Paris, 1825, 
t. IL, p. 26). » 

ΤΙ n’estguère probable que Galien et les anciens aient voulu 
parler de ce cartilage , et je ne puis saisir ce qu’ils ont en- 
tendu par cet acromion cartilagineux. Hippocrate se repré- 
sente l’acromion comme le lien de la clavicule et de l’omo- 
plate ; il en fait l’attribut de l’homme à l’exclusion des autres 
animaux ; il est possible, bien qu'il ne le dise pas, qu'il l’ait 
considéré aussi comme un os à part, et que l’ancien anato- 
miste Eudème ait puisé son opinion sur l’acromion dans une 
anatomie encore plus vieille et qui remontait par de là Hip- 
pocrate. Dans tous les cas, ce dernier s’est fait une fausse 
idée de la disposition des parties dans l’état d’intégrité, et, 
par suite , de l’état des choses après la luxation. 

IV. Hippocrate, exposant les conditions individuelles qui 
favorisent la luxation de l'épaule, dit que les personnes qui 
ont perdu leur embonpoint y sont plus sujettes qu'aupara- 
vant. Pour appuyer son dire, il invoque l’observation de 
ce qui se passe chez les bœufs : ces animaux sont plus 
maigres en hiver pour des raisons qu’il déduit longuement, 


14 DES ARTICULATIONS. 


et l’amaigrissement facilite les luxations ; aussi est-ce pendant 
l'hiver que les luxations coxo-fémorales sont le plus fré- 
quentes cher ces animaux. Tel est le raisonnement d’Hippo- 
crate. Des renseignements que j'ai pris ne l’ont pas confirmé; 
ces luxations, rares en tout temps chez le bœuf, ne paraissent 
pas plus fréquentes ea hiver que dans les autres saisons. 
Mais (ce qui est très-curieux) le Mochlique, qui donne l'ex. 
trait de te passage, l’a modifié, et, autant que j'en puis juger, 
véritablement corrigé. Suivant le Mochlique, il ne s’agit pas 
de la luxation coxo-fémorale chez les bœufs ; il s’agit de la 
saillie de l'extrémité supérieure du fémur, saillie que la 
maigreur rend plus apparente ; il‘en résulte des erreurs, on 
essaie de réduire les parties saillantes, on appliquedes ban- 
dages, et toutefois 1] n’y a pas de luxation. J'ai adressé à 
M. le docteur Bixio, qui publie le Journal d'agriculture 
pratique, des questions sur cet objet, il m’a répondu ce qui 
suit : « ΠῚ arrive souvent que les animaux de l’espèce bovine . 
sont atteints d'une claudication des membres postérieurs, 
- qui simule , à tromper parfaitement les yeux, une luxation 
de l'articulation coxo-fémorale. Cette claudication est due 
au déplacement d’un muscle; on rétablit instantanément la 
liberté des mouvements parJa section de la branche muscu- 
laire déplacée. C’est sans doute cet accident fréquent qu'Hip- 
pocrate aura observé et confendu avec la luxation. Je ne 
sais rien dans les membres antérieurs qui soit semblable à 
cela ; la luxation de l'articulation scapulo-humérale est très- 
rare, et n’est simulée par rien. Maintenant la claudication 
du membre postérieur est-elle plus fréquente chez les bœufs 
maigres que cher les bœufs gras? je ne sais, mais je suis 
porté à le croire, l’état de vacuité des interstices musculaires 
devant nécessairement permettre un déplacement plus facile 
de leurs faisceaux. » 

Hippocrate, en parlant de l’amaigrissement des bœufs, 
dit qu'ils ne peuvent paître l'herbe courte. « Quant à la 
question de savoir, continue M. Bixio, si les bœufs se plai- 


ARGUMENT. 15 


sent plus à paître l’herbe haute que l'herbe courte, cela 
n’est point douteux. La mâchoire inférieure du bœuf, dé- 
pourvue de dents incisives, ne lui permet pas de couper 
facilement les herbes lorsqu’elles sont à ras de terre, parce 
qu’elles offrent peu de prise à l’appareil de préhension que 
constituent les mâchoires. Pour compenser cette imper- 
fection , si tant est -que cela en soit une, la nature ἃ donné 
à la langue du bœuf une conformation qui la rend parfai- 
tement apte à la préhension des herbes hautes sur tige. 
Cette langue est très-musclée, très-longue et revêtue, sur 
son plan supérieur, d’une multitude de pointes mousses, 
de nature cornée, disposées en arrière en manière de cro- 
chets.. Lorsque le bœuf veut arracher les herbes, il contourne 
leurs tiges avec sa langue , et par un mouvement de rétrac- 
tion de cet organe il les rompt. Cette aptitude du bœuf à 
se nourrir préférablement d'herbes hautes est si bien connue, 
que dans les pâturages on fait paître d’abord les bêtes à 
cornes, puis les chevaux , qui par la disposition de leurs 
incisives peuvent tondre l'herbe au ras du sol. » 

V. Le $ 24: ἣν δὲ ἑτεροχλινὲς ἔῃ, ἐν τῇ διορθώσει ἀμφότερα 
ἅμα χρὴ ποιέειν, est fort obscur, à cause dé l'extrême brié- 
veté.. Il est susceptible de trois significations : 1° les luxations 
postérieures incomplètes ou inclinaisons d'Hippocrate ; 2° la 
luxation du radius qui persiste quelquefois après la réduction 
d’une luxation postérieure du coude ; 3° la luxation duradius 
en arrière et en avant. On n’a, pour se guider ici, que le pas- 
sage paralièle du traité Des fractures dont le morceau du traité 
Des articulations est un extrait. Or, notre phrase : ἣν δὲ 
ἑτεροχλινὲς κτλ. vient après les luxations en avant et en arrière 
du coude ; c’est aussi la position que le chapitre relatif aux 
luxations du radins occupe dans le traité Des fractures (voy. 
. +8, Ὁ. 555, $ 44); v’est la seule raison qui pourrait faire attri- 
buer à ἑτεροχλινὲς le sèns de luxation du radius. Quant à la 
seconde signifitation, si on ponctuait ἣν δὲ ἑτεροχλινὲς ἔῃ ἐν τῇ 
διορθώσει, ἀμφότερα ὅμα χρὴ ποιέειν, on pourrait entendre, 


16 DES ARTICULATIONS. 


comme ce qui précède immédiatement est relatif à la luxation 
du coude en arrière, qu’il s’agit du déplacement du radius 
qui persiste ou qui se reproduit après la réduction de la 
luxation en arrière. Reste enfin la première explication : 
elle s’appuie sur le mot même employé ici, et qui paraît 
représenter la phrase du traité Des fractures : ἔστι δὲ καὶ 
τούτων τὰ μὲν πλεῖστα σμιχραὶ ἐγκλίσιες, Les luxations du coude 
sont la plupart du temps de petites inclinaisons (t. 3, p. 544, 
$ 39-40), phrase par laquelle on peut croire qu'Hippoecrate 
désigne les luxations postérieures incomplètes ; c’est pour ce 
dernier sens que je me suis décidé dans la traduction. Quant 
à ἀμφότερα ἅμα χρὴ ποιέειν, si l’on se réfère à ce qui précède 
immédiatement, cela signifiera faire simultanément la flexion 
de l’avant-bras et la coaptation. Si au contraire on se réfère 
‘au traité Des fractures, τ. 3, p.-547, et au premier extrait 
qui:s’en trouve dans le traité même Des articulations, on 
interprétera cela par pratiquer en même temps l'extension et la 
coaptation. 

VI, Hippocrate, en parlant de la luxation du poignet, dit 
(5. 26): « Manus articulus in interiorem aut exteriorem 
partem luxatur (Foes); » et il ajoute que, si la luxation est-en 
avant, le blessé ne peut fléchir les doigts; si en arrière, il 
ne peut les étendre. Par conséquent, dans la luxation en 
avant les doigts sont étendus, et dans la luxation en arrière 
ils sont fléchis. Dans un autre passage ($ 64), où il est 
, question de la luxation du poignet avec issue des. os de 
lavant-bras, ce sont les os de l’avant-bras qui se déplacent, 
non le carpe: et, là encore, il se sert des mêmes désignations, 
et indique les mêmes symptômes; ce qui prouve que, pour 
désigner la luxation du poignet, Hippocrate considère, non, 
comme Boyer, le carpe, mais, comme Astley Cooper, les os de 
l'avant-bras. M. Malgaigne, dans son Mémoire sur les luxa- 
tions du poignet et sur les fractures qui les simulent, a reconnu 
ce fait avec la sagacité qui lui est habituelle : ,« Le plus im- 
portant à noter, dit-il, c’est que les symptômes indiqués par 


΄ 


ARGUMENT. 17 


Hippocrate, et que la physiologie indique naturellement, ont 
été enseignés à rebours par la plupart des écrivains venus 
après. On a cru que la luxation du poignet en avant signifiait le 
déplacement des os du carpe en avant, faute d’avoir recouru 
au second passage, où l’on aurait pu reconnaître que la 
saillie en avant est celle des os de l’avant-bras. De là une 
longue série d'erreurs (Gaz. méd., 1832, p. 731). » Cela est 
bien entendu : Hippocrate désigne les luxations du poignet 
par les os de l’avant-bras; et il admet que, lorsqu'ils passent 
en avant du carpe, le blessé ne peut fléchir les doigts, et 
que, lorsqu'ils passent en arrière du carpe, le blessé ne peut 
étendre les doigts. 

.Comparons-lui d’autres chirurgiens. Boyer, qui considère 
le carpe, dit que dans la luxation en devant (c’est la luxation 
en arrière d’'Hippocrate) la main est fixée dans une extension 
proportionnée au degré du déplacement, et les doigts plas 
ou moins fléchis; que dans la luxation en arrière (c’est la 
luxation en avant d’Hippocrate ) la main est fixée dans la 
flexion, les doigts sont étendus ou peuvent l’être sans effort. 
C’est, avec des dénominations différentés, une exposition qui 
coïncide avec celle d’Hippocrate. 

. 1 n’en est pas de même d’Astley Cooper. Celni-ci se sert, 
il est vrai, des mêmes dénominations qu’Hippocrate , et sa 
luxation en avant est celle du médecin grec ; mais il dit que 
la main est renversée eu arrière dans la luxation en arrière, 
il ne spéeife pas la position des doigts. Cela suffit néanmoins 
pour montrer son désaccord avec Boyer, et.par conséquent 
avec Hippocrate. Dans la même luxation, appelée par Boyer 
luxation en arrière, par Hippocrate et Astley Cooper luxation 
en avant, d’après Boyer la main est dans la flexion, d’après 
Astley Cooper elle est renversée en arrière. Il y a ici une 
divergence. du tout au tout. Quelle en est La cause? je ne 
sache pas qu’on s’en soit enquis, on a supposé qu'il n’y avait 
entre les chirurgiens de différence que pour les dénomina- 

TOME IV. 2 


18 DES ARTICULATIONS. 


tions suivant l'os ou les os dont ils considéraient le dépla- 
cement. On voit qu'il y a quelque chose de plus. 

Boyer dit que les Juxations du poignet en avant et eu 
arrière sont produites dans une chute l’une sur la paume, 
l’autre sur le dos de la main ; et, dans une observation rappor- 
tée plus loin, il cite un cas de luxation en arrière (en avant 
d'Hipporcrate et d’Astley Cooper) qui fut causé par une chute 
sur le dos de la main. Par conséquent, il entendait que la 
luxation en avant (en arrière d'Hippocrate et d’Astley Cooper) 
était causée par une chute sur la paume de la main. 

De son côté, Astley Cooper admet que la luxation en avant 
(en arrière de Boyer) est causée par une chute sur la paume 
de la main, et que la luxation en arrière (en avant de Boyer) 
est causée par una chute sur le dos de la main. Ceci est le 
contraire de Boyer. Non seulement Astley Cooper attribue 
aux luxations du poignet en avant et en arrière des symp- 
tômes qui sont opposés à ceux que Boyer leur attribue, mais 
encors il les suppose produites par un mécanisme opposé à 
celui que Boyer suppose. 

Ainai, eatre trois hommes d’un savoir consommé et d’une | 
expérience considérable, Hippacrate, Boyer et AstleyCooper, 

quand les os de l’avant-hras passent au-devant du carpe, 
Hippocrate pense que les doigts sont étendus, Boyer que les 
doigts sont étendus ou peuvent l’être sans effort, et que la 
main est fixée dans la flexion, Astley Cooper que la main 
eat renversée en arrière; Boyer pense que la luxation est 
produite par une chute sur le dos de la main , Astley Cooper 
qu'elle l’est par une chute sur la paume de la main.On voit, 
ns ces contradictions, que la doctrine des faxations du poi- 

goet est loin d'être éclaircie. 

Je viens immédiatement à une observation fort curieuse 
et qui me semble importante davs la question. M. Haydon 
(Lond. Med. Gazotte , septembre 1840 ) ἃ rapporté un cas 
d'autant plus intéressant que, sur une mème personne et par 
une force appliquée de la même manière , il y eut, dans un 


ARGUMENT. 19 


membre luxation du carpe en arrière, dans l’autre menbre 
luxation du carpe en avant. Le sujet de cette observation est 
un enfant de treise ans qui fut jeté violemment et bas d’un 
cheval, et tomba sur la partie supérieure dé 14 face palmaire 
des deux mains et sur le devant de la tête. Le poignet pau- 
che présentait une protubérance considérable à sà face ἀδὲέ- 
risure; l’apophyse styloïde du radis n’était plus dans sa po- 
siton en face du trapèsé, mais avaît été poitée devant Île : 
carpe et reposait sur l6 staphoïde et 16 trapèze; 36 cubitus 
était luxé d'avec lé radius , et reposait sur l’onciforme. L’a- 
vant-bras était légèrement fléchi sur l’hamérus. Les doigts 

étaient semblablement fléchis sur la maiti dañs toutes leurs 
articulations. Le poignet droit présentait une protubérance 
considérable à sa face postérieure, protubérance formée par 
la présence de l'extrémité carpienhe du râdius et du cubitus. 
Une protubérance très-irrégulière , noueuse , sé tétminant 
abruptement sur la face antériéure du poignet , était formée 
par. les os du carpe. L'’avant-bras était considérablement 
échi sur l’humérus, et dans une position intermédiairé à la 
pronation et à la supination ; le pouce, dans une forte abdué- 
tion; l’articulation métacarpierune des phalangés, ddns La plus 
forte extension sur le métacafpe ; les deux dernières phalut- 
ges, daris une légère flexion. a 

On examnina très-soigneusement les mains pour déterminer 
quelles parties avaient été en contact avec le sol. Des contu- 
sions très-considérables furent trouvées sur 1x facé palmaite 
des deut mains, aucune sur la face dorsale. | 

. Nulle trace de fracture; une heure après la réduttion des 

luxations , le patient pouvait communiquer au poignet les 
mouvements de rotation. La guérison fut parfaite. 
. Ainsi, dans une chute sur la face palrnaire des dettt mains, 
au poignet gauche les os de l’avant-bras ont passé xu-devant 
du carpe, comme le veut Astley Cooper, et au poignet droit 
ils ont passé en arrière ducarpe, comme le veut Boyer. 

Quant à la position de 14 main et des doigts, dans la luxa- 


φ 
20 DES AATICULATIONS. 


tion du poignet gauche (en avant d’'Hippocrate et d'Astley 
Cooper, en arrière de Boyer), les doigts étaient fléchis sur'la 
main dans toutes leurs articulations, ce qui est contraire à 
Hippocrate, et, jusqu’à un certain point, à Boyer. Dans la lu- 
| xation du poignet droit (en arrière d'Hippocrate et d’Astley 
Cooper, en avant de Boyer), l'articulation métacarpienne des 
phalanges était dans la plus forteextension sur le métacarpe; 
les deux dernières phalanges dans une légère flexion ; ce qui 
est contraire à Hippocrate et à Boyer. : 
Dans l’histoire d’une luxation complète récente du por- 
gneten arrière (de Boyer, en avant d’Hippocrate et d’Astley 
Cooper), publiée par M. Voillemier (Gaz. méd., 1840, page 
231), et constatée par l’autopsie, la main était à peine dans la 
flexion; les doigts presque entièrement étendus étaient demi- 
fléchis sur le métacarpe. Ici on se rapproche plus d'Hippo- 
crate. Dans une luxation du poignet en arrière (de Boyer, en 
avant d’Hippocrate et d’Astley Cooper), il existait une défor- 
mation de l'articulation radio-carpienne sans changement de 
direction dans l’axe du membre ; les téguments étaient forte- 
ment soulevés en avant par l’extrémité inférieure des os de 
l'avant-bras ; en arrière de cette extrémité. existait une saillie 
remontant assez haut et formée par la première rangée du 
carpe ; la main était légèrement inclinée, les doigts légère- 
ment fléchis ( Thèse de N. R. Marjolin, p. 32, 4 juin 1839). 
Ici l’état des doigts est différent de celui qu'Hippocrate as- 
signe à cette luxation. - 
En définitive, le mécanisme et les effets consécutifs. des δε- 
cidents, soit Iuxations, soit fractures, qui surviennent au poi- 
guet, sont loin d’être bien éclaircis ;.et quant aux positions 
que prennent la main et les doigts, il faut s’en remettre aux 
résultats que donnent les observations particulières , lesquel-- 
les sont jusqu’à présent fort peu communes, surtout avec 
des détails suffisants. 
VII. Nous venons de voir comment Hippocrate dénomme 
les luxations du poignet. Maintenant examinons quelles .es- 


ARGUMENT. ot 


pèces il-en a reconnues. D'un côté, il dit: Le poignet se lure 
où en avant ou en arrière; et un peu plus bas: La main tout 
catière se luxe en avant ou en arriére ou en dehors ou en de- 
dans. Qu’entend-il par cette distinction? Dans mon opinion, 
il s’agit , pour le premier cas, de {a luxation incomplète du 
poignet, pour le second, de la luxation complète. Et pour 
cela je m’appuie sur le passage suivant de Boyer : « Les lu- 
xations ‘en dedans et en dehors sont toujours incomplètes, 
tandis que les luxations en arrière et en devant sont presque 
toujours complètes; je dis presque toujours; car il arrive 
quelquefois que la convexité articulaire du carpe ne sort 
qu'en partie de la cavité du radius , et qu’alors La luxation 
en arrière ou en devant est incomplète, comme je l’ai vu plu- 
sieurs fois. » 

* Hippocrate ajoute : σι ubi ossis accrementum emovetur, 
interdum quoque alterum os dissidet. » Dans les passages 
douteux que je discute , je me sers de la traduction latine, 
parce qu’elle est une espèce de calque et ne décide rien‘de 
plus que le grec, tandis que ma traduction , prenant décidé- 
ment parti pour un sens ou pour l’autre, suppose l’obscurité 
éclaircie , la difficulté levée. M. Malgaigne (Mémoire cité, 
p. 731) pense que allerum os dissidet (τὸ ἕτερον τῶν ὀστέων 
διέστη) indique la luxation complète du cubitus. Je crois que 
cette expression indique la luxation de l’un ou l’autre os, 
c’est-à-dire du cubitus ou du radius. La luxation de l’extré» 
mité inférieure du cubitus est décrite dans Boyer, et on 
en trouve plusieurs exemples dans les recueils. Quant à la 
luxation de l'extrémité inférieure du radius, Boyer n’en parle 
pas; mais Astley Cooper l’a décrite en ces termes : «Le radius 
est quelquefois luxé séparémént sur la partie inférieure dæ 
carpe et logé sur le scaphoïde et le trapèze. Le côté externe 
de la main est, dans ce cas, dévié en arrière , et le côté in- 
terne en avant; l’extrémité du radius peut ètre sentie et vue, 
formant une protubérance à la partie interne du poignet. 
L’apophyse styloïide du radius n’est plus située en face du 


22 DES ARTICULATIONS. 


trapèze. » Il faut remarquer, malgré l’autorité du célèbre 
chirurgien anglais, que l'existence de cette luxation isolée du 
radius n’est pas suffisamment établie ; mais ici il s'agit de 
textes, et, sans qua cette luxation existe réellement, Hippo- 
crate peut l'avoir admise comme Astley Cooper. 

KReste, est wbi ossis accrementum emovetur, ἔστι δ᾽ ὅτε ἢ 
ἐπίφυσις ἐχιγήθη : M. Malgaigne dit (4. 0.) : « Le déplacement 
de L'appendice que Desjardins rapporte, à tort, au cartilage 
inter-articulaire, semble indiquer la luxation incomplète du 
cuhitus. » Il s’agit da déterminer le sens précis de ἐπίφυσις. 
Adiettre que ce mot, sans autre spécification, signifie plutôt 
l'apephyse terminale du, cubitus que eelle du radius, me 
paraît arbitraire, Si l’on se reporte à la description qu'lip- 
pocrate donne des os de la jambe, on voit qu’il namme, là, 
ἐπίφυσις las deux mwalléoles, considérées dans leur réunion 
(vey. plus loin, p. 50); c’est le sens que ce mot doit avoir εξ, 
di l’on. veut lui conserver une signification établie par Hip- 
pocrais lui-même, poux un autre eas, il est vrai, et s’abstenir 
d'appeler externe qu interne une partie qu'il n’a pas carac- 
wine, (ἡ qu'il nomme simplement l'épiphyae. Etant posé que 


‘niques désigne es deux apephyses termimales, les deux 


wmalléoles de l’avant-bras considérées comme réunies, il en 
réaulte que ἢ ἐπίφηφις ἐκινήθη désigne la diastase des deux os 
de l’avant-bras dans leur articulation inférieure. J’ajouterai 
que je ne saia à quoi rattacher parmi les descriptions données 
par des moderges cette diastase des 05, à moins qu'on n'y 
voie, avec M. Malgaigna , la luxation incomplète du cubitus. 

VIH. En parlant de la luxation de la mâchoire, Hippo- 
erate dit : « La mâchoire se luxe rarement; toutefois elle 
épreuxe, dans les bâillements, de fréquentes déviations, telles 
que celles que produisent-beaucouy. d'autres déplacements de 
muscles et de tendons. » Cette mention du déplacemant ds 
mwscles et de tendons m’a paru obscure. Pour éclaircir, j'ai 
fait quelques recherches. W. Cooper a rapporté un can de 


_ déplacement du tendon du biceps brachiat. Le voici : « Us 


ARQUMENT. 43 


cas extraordinaire se rapportant au muscle biceps se pré- 
senta une fois dans notre pratique. Une femme, trois jours 
avant de nous consulter, se luxa, à ce qu’elle crut, l'épaule, 
en tordant des linges lavés ( moyen ordinairement employé 
pour en exprimer l’eau), Elle nous dit qu’en étendant le bras 
dans eet acte, elle avait senti quelque chose se déplacer à 
l'épaule, Examen fait de la partie, nous restâmes convaincu 
qu’il n’y avait pas de luxation ; mais, observant une dépres- 
sion à la partie externe du muscle deltoïde , et trotivant Îa 
partie inférieure du biceps rigide, et le coude dans l’in- 
possibilité de s'étendre convenablement, nous soupçon 
nâmes que la portion tendineuse externe de ce muscle était 
sortie de la coulisse de l’humérus qui la reçoit. Cette partie 
présentait, ἃ cette époque, un peu d’inflammatiôn , et It 
femme ne s’en était pas servie depuis longtemps. Nous [αἱ 
conseillämes des applications émollientes et le repos jusqu’au 
lendemain matin. Le lendemain venu, nous trouvâmes que 
notré conjecture avaït été juste, et, en totirnant lé bras entier 
en différents sens, nous firmes rentrer le tendon à sx place, ce 
qui rendit immédiatement à la malade l'usage de cétte partié 
(Æyotomia reformata, Ὁ. 149, London, 1694). » 

Gette observation est reproduite dans Manget. Petit-Radet, 
qui la eite aussi (Encyclopédie méthodique, chirurgie, t. τι, 
p. 39), ajoute: « Les tendons qui pattoutent lés sinuôsités 
qui leur sont assignées pour faciliter léur jeu ; s'échappent 
également quelquefois; d’où il s'ensuit une dotlear et ni 
engourdissement qui, à l'épaule , en ἃ souvent imposé pour 
une vraie laxation..…. Les tendons exténsenrs des doigts de 
la main sont maintenus pat uu ligament en forme d’anhéau 
pour diriger les effets de la forcé motrice jusqu’au bout dés 
doigts. L’on a vu ce fort ligätiient manquer dans [68 efforts 
violents pour porter un poids où faire résistance, et alors Îés 
tendons s’éparpiller ét rendre nul tout mouvéiment, jusqu’à 
ce qu’on eût remédié au mal par un bracelet de cuir qui 
serrait fortement le poignet. » 


94 DES ARTICULATIONS. 


À. Portal a fait, de la luxation des muscles , un article sé- 
paré, dans son Précis de la chirurgie pratique, en y-ajoutant 
quelques réflexions sur la possibilité de ce déplacement et τἰ- 
rant ses preuves de l'inspection anatomique du cadavre d’un 
homme qui était tombé du haut d’un édifice. On trouva du 
sang épanché sous la membrane du: fascia lata; le muscle 
droit antérieur était sorti de sa gaine, qui était rompue en 
plusieurs endroits. Il y ἃ dans les Mélanges de chirurgie de 
Pouteau un chapitre sur la luxation des muscles et sur leur 
réduction (p. 405); mais ce chapitre ne contient aucune ob- 
΄ servaiion particulière dont on puisse profiter. | 

M. Soden (Medico-chirurgical transactions. of London, 
1841, τ. xxiv, p. 212) a rapporté deux cas de dislocation du 
tendon. de la longue portion du biceps brachial. « Joseph 
Cooper; âgé de 19 ans, dit M. Soden, fut admis dans United- 
hospital de Bath, le 9 novembre 1839, en raison d’une frac- 
ture compliquée du crâne, résultat d’une chute à travers 
une trappe et qui occasionna la mort en peu d’heures. On 
put examiner une ancienne lésion de l'épaule, dont les 
symptômes avaient été.enveloppés d’une grande obscurité, 
et qui s’était faite de la manière suivante : Dans le mois de 
mai 1839, le défunt était occupé à clouer un tapis, quand, 
se relevant précipitamment, le pied lui ayant glissé, il tomba 
à la renverse sur le plancher. Pour amortir la force du coup, 
il plaça instinctivement 16 bras derrière lui, et de cette 
façon il reçut tout le poids de son corps sur le coude droit. 
Cette articulation, bien que seule frappée, n'éprouva pas 
de, mal ; le choc fut transmis à l'épaule , et tous les effets de 
l'accident s’y concentrèrent. Une donleur aiguë se fit aussitôt 
sentir, et cet homme pensa qu’il avait éprouvé une fracture 
ou une luxation ; mais, trouvant qu’il pouvait lever le bras 

au-dessus de la tête, il se rassura et s’efforça de reprendre 
sa besogne; toutefois la douleur l’obligea d'y renoncer, et il 
retourna chez lui. εν 

“ Quand je le vis le lendemain matin, l'articulation était 


ARGUMENT. ‘ 93 


très-gonflée , sensible à la pression, et douloureuse au moin- 
dre mouvement. Il était alors dans l'impossibilité de placer 
le bras au-dessus de la tête, mouvement que , disait-il, il 
avait exécuté immédiatement après l’accident. Je reconnus 
qu’il n’y avait ni fracture, ni luxation ; ne soupçonnant pas 
l'existence d’une lésion plus spéciale qu’une violente ectorse, 
je me tins à cette idée, et j’épargnai au malade la souffrance 
d’un plus ample examen. Des moyens extrêmement actifs 
furent nécessaires pour dompter l’inflammation, et, au bout 
de trois semaines, quoique la tuméfaction fût beaucoup di- 
minuée , la sensibilité au devant de l’articulation, et La dou- 
leur dans certains mouvements du membre, n'étaient guère 
moindres que le lendemain de l'accident. 

« En comparant l’articulation avec l’articulation parallèle, 
maintenant que le gonflement était tombé, on apercevait une 
différence marquée entre leurs contours respectifs ; l’épaule 
- lésée était -évidemment en dehors de la conformation natu- 
relle , sans toutefois présenter une difformité frappante. 
Quand l’homme était debout avec les deux bras pendants, 
la différence était très-manifeste, mais difficile à définir. Il 
y avait un léger aplatissement aux parties extérieures. et 
postérieures de l'articulation, et la tête de l’humérus avait 
l'air d’être plus remontée dans la cavité glénoïde qu’elle 
n’aurait du l'être. L'examen fit voir de deux façons qu'il en 
était ainsi : 1° en remuant le membre, pendant qu'une main 
était placée sur l'épaule, on pereevait une crépitation qui 
simulait une fracture, mais qui en réalité était causée par 
le frottement de la tête de l’humérus contre la surface infé- 
rieure de l’acromion ; 2°-en essayant de mettre le membre 
dans l’abduction, on sentait que le bras ne pouvait être 
élevé au-delà d’un angle très-aigu avec le corps, atténdu 
que le bord supérieur de la grande tubérosité venait en 
contact avec l’acromion, et formait ainsi un obstacle à une 
abduction ultérieure. La tête de l'os faisait aussi en avant 
une saillie vicieuse qui équivalait presque à uue luxation in- 


28. . DES ARTICULATIONS. 

« L'expression de luxation incomplète ne peut jamais s’ap- 
pliquer aux déplacements de la mâchoire, Il ne semble pas 
possible, en effet, que le condyle de la mâchoire.s’arrête sur 
le rebord de la cavité glénoïde, c’est-à-dire sur la racine trans- 
verse de l’arcade zygomatique ; il doit ou retomber dans la 
cavité, ou passer au-devant de cette saillie. Cependant A. 
Cooper (OEuvres chirurgicales, traduction de MM. Chassai- 
gnac et Richelot, p. 127) admet une luxation incomplète due 
au transport du condyle au-dessous de la racine transverse ; 
tandis que le ménisque inter-articulaire reste au fond de la 
cavité glénoïde. Ce genre de luxation reconnaît pour.cause:le 
relâchement des ligaments ; les. symptômes en. sont : un 
écartement léger des mâchoires , l'impossibilité de fermer 
la bouche, qui survient brusquement, et s'accompagne 
d’une lépère douleur du côté luxé. D'ordinaire , de simples 
efforts musculaires suffisent pour en amener la réduction ; 
néanmoins À. Cooper l’a vue persister très-longtemps; ἐξ 
cependant , dit-il, la mobilité de la mâchoire. ainsi que la 
faculté de fermer la bouche , ont été recouvrées. Cette .de- 
scription est trop peu détaillée pour qu'on puisse se former 
une bonne idée du-génre d’accident dont parle A. Cooper. 
Mais, comme aucun fait anatomique n’est invoqué en faveur 
de La manière de voir du célèbre chirurgien anglais, nous 
conservons de très-grands doutes sur la cause que ‘À. Cooper 
assigne aux désordres fonctionnels dont il parle. Le relâche- 
ment des ligaments est une chose bien rare, et qui ne se 
comprend guère à l'articulation temporo-maxillaire ; quant 
au glissement du condyle sur le ménisque inter-articulaire , 
la chose nous paraît tout-à-fait impossible. On sait que le 
tendon du muscle ptérygoïdien externe se fixe à la fois sur 
le col du condyle et sur le cartilage inter-articulaire , de telle 
sorte que ces deux parties se meuvent toujours simultané- 
ment lors des glissements du condyle de la mâchoire sur 
l'os temporal (A. Bérard, Dict, de Médecine , art. mâchoire, 
2e éd.,t.18 ,p. 409). » - 


ARGUMENT, . 29 
J'ajuuterai ici que Paul d'Egine, d’après Hippocrate , a 
parlé de la luxation incomplète de la mâchoire inférieure : 
« La mâchoire inférieure, dit-il, se luxe souvent d’une ma- 
nière incomplète, parce que les museles qui la maintiennent, 
étant plus mous à cause de l’exercice continuel de la masti- 
cation et de la parole , se relâchent facilement ( vi, 112). » 
Albucasis , à son tour, a répété Paul d’'Egine et Hippocrate : 
Atqui si fuerit , ut parum luxetur , illa equidem redibit in 
plerisque casibus sponte sua, parvo negetio (lib. 3, sect. 94, 
p. 599 , ed. Channing). Je laisse aux chirurgiens à prononcer 
sur ce qu’il faut penser des luxations incomplètes de la mâ- 
choire , indiquées par Hippocrate , Paul d’Egine , Albncasis 
et Astley Cooper. 
ΟΝ, MM. Bérard et Cloquet ont apprécié le précepte donné 
par Hippocrate de lier les dents dans la fracture de la mâ- 
choirez « On trouve dans Hippocrate un conseil reproduit 
depuis par un grand nombre de chirurgiens et rarement em- 
ployé de nos jours : nous voulons parler du fil d’or ou d’ar- 
gent à l’aide duquel on assujétit les dents voisines de la frac- 
ture, lorsque ces organes sont solidement implantés dans leurs 
alvéoles: Paul d’Egine (VI, 32) conseille même de se servir 
d'un fil de lin, de soie ou de crin de cheval, lorsque le malade 
n’est point assez riche pourse procurer un fil d’or. Ce moyen 
paraît à La fois très-simple et très-efficace: on n’a élevé contre 
lui aucune objection sérieuse; et cependant, nous le répétons, 
ilest généralement abandonné. En voici peut-être la cause : 
Dans un cas où l’un. de nous crut qu’il convenait d’y avoir 
recours, les dents voisines de la solution de continuité, bien 
solides dans leurs alvéoles, furent fixées entre elles par un fil 
d'argent recuit, qui s'enroulait deux fois autour de leur collet; 
le rapprochement des fragments fut parfait; mais bientôt le 
tissu des gencives devint gonflé, douloureux, ramolli; Les 
dents s’ébranlèrent dans leurs alvéoles et acquirent une telle 
mobilité , qu’il devint urgent d’enlever le fil qui les unissait. 
La guérison eut.lieu par les moyens ordinaires ; elle fut τὸν 


4 


30 DES ARTICULATIONS. 


tardée par la formation d’un abcès au-dessous du menton, et 
la sortie d’une esquille par l'ouverture de l’abcès ; mais les 
dents reprirent leur solidité ordinaire lorsque les gencives 
revinrent à leur état normal (J. Cloquet et A. Bérard, Dict. 
de méd., art. mâchoire, t. 18, p. 405). » 

XI. Afin de rendre plus palpable ce qu’Hippocrate dit 
des luxations de la cuisse, j’établis ici la synonymie entre ses 
dénominations, celles de Boyer et celles d’Astley Cooper. La 
luxation en dedans, d’Hippocrate (voy. $ 51), est la luxation 
en bas et en dedans, de Boyer, et la luxation en bas ou dans 
la fosse ovale, de À. Cooper. La luxation en dehors, d'Hip- 
pocrate (νου. αὶ 54), est la luxation en haut et en dehors, : 
de Boyer, et la luxation en haut ou dans la fosse iliaque , de 
À. Cooper. La luxation en arrière, d’Hippocrate (voy. 6 57) 
est la luxation en bas et en arrière, de Boyer, qui né l'a ja- 
mais observée et qui en donne les signes d’ane manière 
fausse ; elle n’est pas la même que la luxation en arrière ou 
dans l’échancrure sciatique , de A. Cooper. Enfin la luxation 
en avant, d'Hippocrate (voy. $ ὅθ) est la luxation en haut et 
en dedans, de Boyer, et la luxation sur le pubis, de A. Goo- 
per; lessignes donnés par Hippocrate diffèrent un peu de cènx 
que donnent les deux autres chirurgiens ; et surtout, Boyer 
et Cooper ne font aucune mention de la rétention d’urine 
qui peut accompagner cette luxation. 

. XIE Hippocrate décrit Fétat des personnes qui ont une 
luxation en dehors, non réduite, des deux cuïsses, luxation 
soit congénitale, soit survenue pendant que le sujet était en- 
core dans la période de croissance. M. le professeur Sédillot 
(De l'anatomie pathologique des luxations anciennes du fémur 
“en haut et en dehors ; p. 19 , et aussi dans l’Expérience , 29 
décembre 1838, 8 et 10 janvier 1889, etc.) ἃ décrit un cas 
de luxation congénitale des deux fémurs. Je le mets sous les 
yeux des lecteurs pour qu'ils le compatent avec Ia descrip- 
tion d’Hipoocraté. « M. X.., âgé de 22 ans, me fut pré- 
senté par M. le docteur Vital pour une double luxation con- 


΄ 


ARGUMENT. 31 


génitale des deux fémurs ; la mère de ce malade présente la 
même lésion, et sa sœur a la cuisse gauche entièrement luxée - 
de naissance. La taille de M. X. est de cinq pieds un pouce, 
il parait d’une constitution nn peu lymphatique, a la peau 
blanche . les cheveux blonds, et est peu musclé. Lorsqu'on 
voulut le faire marcher dans son enfance et le faire tenir de- 
bout, on s’aperçut d'une très-grande faiblesse de la cuisse 
droite et d’une direction vicieuse du bassin. Ou consulta plu- 
sieurs hommes de l’art, et des tentatives de réduction eurent 
lieu , mais sans succès. Cependant ce jeune homme, en se 
développant , commença à marcher avec peine et en boitant; 
et, pour combattre autant que possible les résultats de son 
accident, il se livra à des exercices fréquents etsoutenus, tels 
que l’équitation, l'escrime, la danse ; mais il ne put jamais 
les continuer quelque temps sans être pris de sueurs exces- 
sives, qui l’affaiblissaient. Aujourd’hui il marche avec assez 
de liberté en s'aidant d’une canne , qui , portée de la main 
droite, a fini par rendre l'épaule du même côté plus haute 
que la gauche, Les pieds sont habituellement dans la rota- 
tion en dehors, que l’infirme peut augmenter au point de 
placer facilement les deux pieds sur une mème ligne , talon 
contre talon. Le bassin est fortement incliné de haut en bas 
et d'arrière en avant, ce qui dépend du mouvement de 
bascule que lui impriment les fémurs rejetés en arrière, et il 
a souffert un mouvement de rotation latérale qui rend plus 
saillant en avant le côté gauche, et paraît tenir au déplace- 
ment moins considérable en arrière de la cuisse de ce côté. 
Les reins sont profondément cambrés et le ventre proémi- 
nent, tandis que les épaules sont rejetées en arrière. La fesse 
droite estétroite, saillante de haut en bas et postérieurement, 
où elle dépasse beaucoup la fesse gauche ; elle se continue 
directement avec la cuisse sans pli intermédiaire bien mar- 
qué, excepté tout-à-fait en dedans, et elle est séparce, par un 
sillon profond, du grand trochanter, qui forme une saillie 
considérable en haut et en dehors. » 


32 DES ARTICULATIONS. 


Dans le même Mémoire (p. 10), M. Sédillot a décrit une 
luxation, en dehors, des deux fémurs, rencontrée sur un ca- 
davre porté à l’amphithéâtre de dissection ; dans l’examen de 
ce fait fort intéressant, M. Sédillot dit: «Nous ne supposerons 
pas une double luxation traumatique; ce serait un exemple 
unique. » À cause de la rareté de la luxation traumatique 
des deux fémurs, je rapporte l'observation suivante ; seule- 
ment ici, la double luxation est en..bas et en avant : « Un 
matelot était assis à cheval sur une planche , lorsqu'une va- 
gue le jeta soudainement sur le beaupré qui frappa son dos 
violemment , la planche étant encore entre ses jambes. Le 
pauvre homme était étendu sur son dos quand le docteur Si- 
nogowitz fut appelé à son secours. Les deux membres étaient 
absolument immobiles, et évidemment ils avaient subi une 
grande déformation. Les cuisses étaient écartées l’une de 
l’autre, et ne pouvaient être rapprochées ; les trochanters 
étaient beaucoup plus bas et beaucoup moins proéminents 
qu’à l'ordinaire, et les muscles de Ja hanche qui sont au-des- 
sus d’eux, étaient dans un état d’extension extrême. Le 
corps était fléchi en avant sur les cuisses, et il était impossible 
de les redresser, Jes genoux étaient modérément fléchiset les 
orteils n’étaienttournés nien dedans nien dehors. Le diagnos- 
tic fut, en conséquence, que la tête des deux fémursétait luxée 
en bas et en avant. La réduction fut opérée de la manière sui- 
vante: Le bassin étant maintenu par deux aides, le chirur- 
gien se plaça entre les jambes du patient ; et, ayant mis une 
serviette autour de la cuisse droite au-dessus du genou, il 
en passa autour de son propre-cou l'extrémité nouée. L’ex- 
tension fut alors faite au moyen d’une serviette attachée au- 
dessus du coude-pied , et inclinée un peu à gauche. Tandis 
que l’extension était pratiquée, M. Sinogowitz éleva l’extré- - 
mité supérieure de l'os, et la dirigea en haut et un peu en 
dehors, en élevant et en avançant sa tête de toutes ses forces. 
La tète de l'os rentra à sa place sans aucun bruit. L'autre ᾿ 
membre fut alors réduit d’une manière analogue. La mobilité 


ARGUMENT, 33 


des membres fut presque immédiatement rétablie, au moins 
dans la position horizontale; mais plusieurs mois s’écoulèrent 
avant que le malade pût marcher avec quelque facilité. La 
longueur du rétablissement fut causée ,en grande partie, 
par la grave lésiou qu’avaient éprouvée les vertèbres lom- 
baires au moment de l’accident : pendant trois semaines, les 
sphincters de la vessie et du rectum fureut complétement 
paralysés (Preussische medicin, Leitung, extrait dans the 
London medical Gazette,new series, 1838-1839, τ. 1, p. 31).» 
XIII. Hippocrate, qui attaque avec beaucoup de vigueur 
la pratique de certains de ses contemporains, avait lui-même 
essuyé des critiques, peut-être fort nombreuses ; il nous ap- 
prend, au commencement du traité des Articulations, S 1, 
que, pour avoir nié qu’il y eût luxation de l’humérus en un 
cas qui en présentait l'apparence, il compromit sa réputation 
(ἤχουσα phaupüe) auprès des médecins et des gens du monde. 
De ces critiques il ne nous reste que l’exemple suivant : 
Ctésias l'avait blâmé de réduire la cuisse luxée, attendu 
que cette luxation se reproduisait presque aussitôt (Gal. 
Comm. sur le traité des Artic., 4, 40). Ctésias était, comme 
Hippocrate, de la famille des Asclépiades, mais il apparte- 
nait aux Asclépiades de Cnide. Cette controverse ne s'arrêta 
pas là ; Galien dit (1. cit.) qu'outre Gtésias, d’autres avaient 
. fait le même reproche à Hippocrate. Les Hérophiliens, qui se 
vaataient de leurs connaissances anatomiques, et l’un d’eux, 
Hégétor (et.non pas dux Herophileorum, comme le disent 
Cocchi et Massimini), dans son livre Sur les causes, chapitre 
De La luxation de la cuisse, s'était exprimé ainsi { Dietz, 
Scholia, 1, 34) : « Pourquoi les médecins qui ne consultent 
que l’empirisime ne se mettent-ils pas à chercher quelque 
mode de réduction différent de ceux dont on se sert main- 
tenant pour la luxation de la tête du fémur, réduction 
par laquelle l'os, réduit, resterait en place? fs voient se 
maintenir la réduction de la mâchoire inférieure, de la tête ὁ 


de l'humérus, du coude, du genou, des doigts et de presque 
TOME IV. 3 


34 . DES ARTICULATIONS. 


toutes les articulations sujettes à se luxer, et ils ne peuvent 
se rendre compte à eux-inêmes de la raison qui fait que la 
seule tête du fémrur, luxée, puis réduite, ne demeure pas en 
place. Considérant ce qui arrive le plas souvent pour les 
autres articulations, ils seront autorisés à examiner s’il n'y 
aurait pas un meilleur mode de réduction qui empécherait 
la reproduction de la luxatiôn. Mais s'ils connaissaient par 
l'anatomie la cause de cette condition, s'ils savaient qu'à la 
tête de l'os s'attache an ligament qui se fixe au nrilreu de la 
cavité cotyloïde, que, ce lig#ment demeurant intxct, il est 
impossible que l'os se luxe, mais que, rompu, il n'est pas 
susceptihle de se rejoindre, et ‘que dès lors le fémur réduit 
pe peut rester à sa place, ils comprendraient qu’il faut re- 
noncer à la réduction de la cuisse, et ne pas poursuivre des 
inpossibilités. » Apollonius de Gitiunr répond que Hégéter, 
non seulement se trompe, mais envore égare autant qu'il 
est en lui ceux qui s'occupent de de médecine. « Que-le fé- 
mur, dit-il, luxé et puis réduit, se luxe mécessaisament de 
nouveau, c'est ce qui est contraire à l'observation présente 
et à celle des anciens. Hippocrate, plus qu'aucun autre, s’est 
livré à l'étude des aruoulations ; lui qui était si siucère, et 
qui a signalé les parücularités des autres luxations, n’a point 
dit que la cuisse ne püÜt être maintenue réduite ; au con- 
traire, 1l nous ἃ encouragés à ea prdtiquer la réduction, et a 
même imaginé un instrument destiné à cet usage. » 
Héraclide de Tarsate, médecin qui a appartenu à la secte 
empirique et qui a joui daus l'antiquité d'une très-grande 
réputation, s'était exprimé ainsi à ce sujet dans le quatrième 
livre de sès Moyens thérapeutiques extérieurs (ἐν τῷ τετάρτῳ 
τῶν ἐχτὸς θεραπευτιχῶν (Gal, 1. cit. ) :« Geux qui pensent que la 
cuisse, réduite, se luxe de nouveau à cause de la rupture du 
ligament " qui unit le fémur à la cavité cotyloïde, montrent 
de l'ignorance en faisant une négation générale. Autrement, 


* Διὰ τὸ μὴ διασπᾶσθαι, je pense qu'il faut supprimer μή. 


ARGUMENT. | 35 
des moyens de réduction n'auraient été décrits ni par Hippo- 
crate, ni par Dioclès, ui par Philotime, ni par Evenor, ni par 
Nilée “, ni par Molpis, ni par Nymphodore, ni par quelques 
autres. Nous-méine nous avons réussi sur deux enfants. Ii 
est vrai que la récidive est plus commune chez les adultes. 
Mais if ne faut pas décider la question par la théorie; il est 
de fait que parfois la luxation deneure réduite ; on doit donc 
croire que le ligamént (rond) ne se rompt pas toujours, mais 
qu'il se relâche et puis se resserre.» Celéé avait ce passage 
d'Héraclide de Tarente sous les yeux, quand il a écrit (8, 
20) : Maguun autem fémori periculum est, ne vel difficulter 
reponatur, vel repositun rursus excidat. Quidam iterum 
semper excidere contendunt, sed Hippocrates, et Diocles, et 
Philotimus, et Nileus, et Heraclides Tarentinus, clari ad- 
modum authores, ex toto se restituisse memoriæ prodide- 
runt. Neque tot genera machinamentorum quoque ad ex- 
tendenduin in hoc casu femur Hippocrates, Andreas, Nileus, 
Nymphodorus, Protarchus, Heraclides reperissent, si id 
frustra esset. Sed, ut hæc falsa opinio est, sic illud vèrum est, 
cum ibi valentisshni nervi musculique sint, si suuu robur 
habent, vix admnittere, si non habent, postea non continere.. 
Posito osse, uihil aliud novi curato requirit, qua ut diu- 
us is in lecto detineatur, ne, si motunm adliuc nervis laxio- 
ribus femur fuerit, rursus erumpat. Galien (1. cit.) ext&nine 
longuement la question de la récidive de la luxation de la 
cuisse après la réduction; suivant lui, l'intégrité du ligament 
rond est nécessaire pour que la tête du fémur reste dans la 
cavité cotyloïde ; mais il ajoute que plus d'une fois le fémur 
réduit est resté dans la cavité, et que des observations de ce 
genre ont été rapportées et par Héraclide de Tarente et par 
bon nombre d’autres médecins plus modernes. Ambroise 
Paré (14,41, t. 3, p. 387, éd. Malgaigne) dit : «Aux luxations 
de la cuisse il y a danger ou que l'os soit réduit malaisément, 


! 


4 ἰηλεὺς édit. de Bale; Νειλεὺς ms. 3347. 


46 DES ABTICULATIONS. 


ou qu'estant réduit ne tombe derechef, Car si les muscles, 
tendons et ligaments de ceste partie sont, forts et durs, à 
_ peine laissent-ils réduire l’os en sa place. Pareillement s'ils 
sont trop faibles, laxes et mols, ils ne le peuvent tenir quand 
il est réduit : semblablement quand le ligament court et 
rond qui joint estroitement la teste du dit os au fond de sa 
cavité, est rompu ou relasché. Or, ledit ligament se rompt 
par quelque violente force et se relasche par une humidité 
glaireuse et superflue, amassée es parties voisines de ceste 
jointure , qui l’abreuve et mollifie. Et si ce dit ligament est 
rompu, encores que l'os soit réduit, ne tient jamais et re- 
tombe tousjours, quelque diligence qu’on y puisse faire; ce 
que j'ai veu plusieurs fois... Donc, pour le dire en un mot, 
quand ce ligament est rompu ou trop relasché, l’os ne peut 
tenir ferme en sa boette lorsqu'il y est remis, principalement 
eu ceux qui sont maigres, pource qu icelle jointure n’est liée 
de ligaments par dehors, comme est la jointure du genouil. » 

Massimini, dans son Commentaire sur le traité Des frae- 
tures, p. 161, examine ce point de doctrine, et pense que 
les chirurgiens anciens qui ont admis que la luxation de la 
cuisse réduite se reproduisait, se sont trompés dans leur 
diagnostic, et ont pris une fracture du col pour une luxation. 
Cela est fort possible, cependant cette remarque n’est 
peut-être pas applicable à Ambroise Paré, qui a consacré 
un chapitre spécial (t. 2, p. 325) à la fracture du col. 

De cette récidive de la luxation du fémur, il n’est fait 
aucune mention ni dans Boyer, ni dans Astley-Cooper. A 
part les assertions des chirurgiens de l’antiquité cités plus 
haut et d’Ambroise Paré, qui dit avoir vu plusieurs fois cette 
récidive , je ne connais que bien peu d'observations parti- 
culières où cela ait été constaté. Je vais mettre sous les yeux 
du lecteur celles que j'ai trouvées : 

« Luxation de la cuisse : la tête de l’os reposait sur le trou 
ovale, la jarnbe était plus longue que celle du côté sain, et 

le pied était tourné en dehors. La luxation avait déjà quatre 


ARGUMENT. 37 


jours de date, lorsqu'on fit les premières tentatives pour la 
réduire , lesquelles, il est vrai, furent infructueuses. Enfin 
un chirurgien exercé réussit : il embrassa la cuisse avec son 
bras droit, et, tandis qu’elle était suffisamment étendue, il 
la tira à lui en dehors de toutes ses forces ; en même temps 
il faisait mouvoir le genou en dedans et en haut vers le 
ventre; pendant ces manœuvres, la tête rentra dans la cavité. 
Le lendemain elle se déplaça de nouveau, et on la réduisit 
une seconde fois. Mais, comme au moindre mouvement elle 
se luxait derechef, on renonça finalement à la réduire 
ultérieurement, et on laissa la tête de l’os sur le trou ovale. 
Toutefois le malade apprit peu-à-peu si bien à se servir de 
son pied, qu'au bout de huit semaines il sortit de l’hôpital 
un bâton à la main (J. Mohrenheim, Beobachtungen ver- 
schiedener Chirurgischer Vorfælle, Dessau , 1737, analysé 
dans Richter, chirurgische Bibliothek, t. 6, p. 605). » 

J'ai été moi-même témoin d’un fait analogue : Gran- 
didier, Jean-Pierre, 31] ans, maçon, entra à l'hôpital de la 
Charité le 26 mars 1829, salle Saint-Augustin n° 10, service 
de MM. Boyer et Roux, dans lequel j'étais alors interne. Ce 
malade étant arrivé le soir, je l’examinai , et reconnus une 
luxation en haut et en dehors de la cuisse gauche. J’entrepris 
immédiatement la réduction de la luxation avec l’aide de 
M. le docteur Campaignac, qui se trouvait présent; deux 
infirmiers nous secondérent. Après environ dix minutes de 
tractions vigoureuses , la cuisse fut réduite. J’attachai les 
deux cuisses ensemble. Le lendemain, M. Boyer examinant 
le blessé retrouva la luxation, et me dit que je m'étais 
trompé et que la réduction n’avait pas été opérée. Je le crus 
sur le moment. M. Roux pratiqua la réduction , et attacha 
aussi ensemble les deux cuisses; mais le lendemain, à la 
visite, on retrouva la luxation reproduite, et dès lors il fut 
évident que je l’avais réellement réduite la première fois. 
M. Roux réduisit de nouveau le fémur, et au lieu d’attacher 
les cuisses ensemble, il attacha, à l’aide d’un lien passé 


18 DES ARTICULATIONS. 


autour de la cheville, la jambe au pied du lit : le membre 
au lieu d’être tourné en dedans, fut maintenu en dehors. Le 
malade sortit le 19 mai. 

Il faut probablement rattacher au même ordre de faits 
l'observation suivante : « Zuration du fémur avec une frac- 
ture supposée de la cavité cotyloïde , non réduite, Un honme 
fut apporté à l'hôpital de Saint-Georges. avec une luxation 
du fémur, et M. Brodie, se trouvant à l’hépital en ce mo- 
ment, l’examina immédiatement avec d’autres chirurgiens. 
Le récit du blessé ne jeta que peu de lumière sur la lésion. 
L'accident était arrivé, il y avait environ douze semaines, 
- et, peu après, cet homme fut mené chez un chirurgien. LA 
l'extension fut pratiquée pendant six heures; gu bout de ce 
temps, sur un léger mouvement du membre, l'os, dit le 
blessé, rentra dans l'articulation avec un bruit qu’on entendit. 
Toutefois cela n’est guère probahle, car, pe d’heures après, 
en examivant le membre, on trouva de nouveau l'os Inxé. 
Une seconde tentative fut faite par un autre chirurgien pour 
réduire le membre, mais sans succés. Après cela, 16 blessé 
ne demanda plus conseil jusqu’au moment où il fat amiené 
à l'hôpital. En examinant le inembre , on trouva la luxation 
en haut, et on.put sentir la tête de l'os sur la face externe de 
l’ilina ; mais ke membre jouissait de plus de mobilité que 
d'ordinaire dans des cas pareils 7 on pouvait lui faire exécii- 
ter des mouvements de rotation et le mouvoir librement. 
L'opinion des chirurgiens présents fut que, outre la luxatien, 
il y avait fracturé de la cavité ou de quelques-uns des os 
adjacents. Le surlendemain , des efforts de réduetion furent 
faits par M. Brodie, mais infructueusement ( 7khe laneet, 
1889-1833, p. 671). » | 

XIV. Quand Hippocrate dit que le genou se luxe en 
dedans, en dehors, et en arrière, qu’entend-il par ces expres- 
sions ? considère-t-i}, dans cette dénomination, le fémur ou 
le tibia? On pourra penser tout d’aberd qu'il considète le 
fémur, attendu que généralement il dénomme les luxa+ 


AUGUMENT. 39 


tions d’après le déplacement de l'os superiéur. Mais il est 
permis d’arriver à une conclusion décisive en discutant ce 
qu'il dit de l'effet des luxations non réduites : suivant lui, 
quand le genou se luxe en dedans, et que la luxation 
u'est pas réduite , l’estropié a la jambe cagneuse ; avoir 
la jambe cagneuse, c’est avoir le genou tourné en dedans, 
et le pied_en dehors. Si on suppose que, dans la luxation 
du genou en dedans, c'est le fémur qui s’est porté en 
dedans, l'angle formé par la rencontre du fémur et du. 
tibia aura le sinus tourné en dehors; si l’on suppose au 
contraire que, dans la luxation du genou en dedans, c'est 
le fémur qui s'est porté en dehors, l'angle formé par la 
rencontre du fémur et du tibia aura le sinus tourné eu 
dedans. En d’autres termes : dans le premier cas, le fémur 
pèse par son candyle externe sur le condyle interne du tibia, 
et tend incessamment à porter le haut du tibia en dedans 
et le pied en dehors ; dans le second cas, le fémur pèse par 
son condyle interne sur le condyle externe du tibia et tend 
incessamment à porter le haut du tibia en dehors et le pied 
en dedans. Dans le premier cas, la jambe sera cagneuse; dans 
le second, bancale, La luxation du genou en dedans qui 
rend Ja jambe cagneuse, est donc le déplacement du fémur 
en dedans. Hippocrate ajoute que, la luxation restant 
non réduite, celle qui est en dedans et qui rend l’estro- 
pié comme cagneux, le laisse plus faible que celle qui est 
en dehors et qui rend l’estropié comme hancal; et sa raison, 
c’est que dansla luxation en dehors le poids du corps porte sur 
le tibia. Pour avoir la clé de cette phrase il faut se référer 
au traité Des fractures, τ. 3, p. 481. Là, Hippocrate dit que 
dans la station la tête -du fémur est un peu en dedans du 
tibia, maïs peu, ce qui fait la solidité de la station. Ainsi, 
suivant Jui, Je pied se trouvant en dehors de la tête du fé- 
mur, le poids du corps est transmis sur cette base avec une 
petite obliquité; cette obliquité augmente et la solidité 
diminue, quand le pied se trouve porté encore davantage en 


40 DES ARTICULATIORS 


dehors, ce qui arrive dans une luxation du fémur en dedans 
non réduite. 

XV. La figure que je reproduis ici est celle des manuscrits 
2247 et 2248 ; elle a été adoptée par Vidus Vidius, par Gor- 
ræus dans ses Définitions médicales, par Foes, qui renvoie 
à Gorræus, par Scultet, /rmamentarium , pl: 3, fig. 5, 


__ À Madrier long de six coudées, large de deux, épais de neuf doigts: 
BBBB Quatre bois longs d’un pied, arrondis à leurs extrémités. 
CC Axes des treuils, ayant au milieu un clou, et, à leurs extrémités, 
des manches, 
DDD Fosses dont la profondeur est de trois doigts. 
E Petit pilier, arrondi en haut, enfoncé profondénient dans le ma- 
drier qui offre une excavation quadrangulaire. 
FF Deux piliers. 
G Pièce de bois transversale en forme d’échelon. 


Cette explication est celle que Vidus Vidius donne de δὰ figure. Indé- 
pendamment des points qui vont être discutés, on y remarquera les in- 
exactitudes suivantes : le madrier est épais non de neuf doigts, mais de 
douze (omaur) ; Hippocrate ne dit pas que les bois BBBB doivent avoif 
un pied de haut, il dit seulement qu'ils seront courts. Enfin il ne parle 
pas de clou mis au milieu de CC, disposition judicieuse, qui figure sur le 
banc de Rufus , qu'Hippocrate employait peut-être, mais qu’il ne men- 
lidnne pas. 


[ES 


--- 


ΒΝ [ὦ 


ARGUMENT. âi 


far le Lexique de Castelli au mot Bathrum , qui renvoie à 
Scultet, enfin par Mässiinini dans son Commentaire sur le 
traité Des Fractures d'Hippocrate, pl. 4, fig. 2. Si l’on se 
reporte au texte d’Hippocrate, on voit qu'ils ont représenté, 
sur leur figure , les χάπετοι du texte par des entailles DDD 
quadrangulaires placées dans le milieu de la machine, et sur 
une seule ligne. Est-ce bien cela qu'Hippocrate a voulu 
exprimer par le mot xérsto? je ne le pense pas. Etudions 
attentivement sa description. 

Le mot xéreros, dont il se sert, signifie fosse. Hippocrate 
veut que ce fossé ait trois doigts de large, trois doigts de 
profondeur. Quant à la longueur, il ne la détermine pas; it 
se contente de mettre μαχράς, fossés longs. Fixant la largeur 
et la profondeur, aurait-il omis de fixer la longueur, si cette 
longueur avait eu une dimension qui importât ? Il est bien 
vrai que Vidus Vidius ἃ mis parvas fossas, il a dont lu 
μικράς ; mais tous les manuscrits sont uniformes pour donner 
μακράς. Je ne blâme pas Vidus Vidius d’avoir fait ce chan- 
gement; car c’était le seul moyen de mettre d'accord le 
texte’ avec la figure qu’il donnait; et Foës, qui a dans sa 
traduction fossulæ longe, et qui a adopté la figure de Vidus 
Vidius , est inintelligible, car ces entailles de la figure ne 
sont pas longe. 

Un peu plus bas, Hippocrate dit que les fossés sont creusés 
afin que, placé dans celui qui conviendra, un leviet de bois 
agisse sur les têtes osseuses , soit qu'il faille les repousser er 
dehors, soit qu’il faille les repousser en dedans. Len fossés , 
tels que les représente la figure, serviront sans doute à re- 
pousser en dehors la tête du fémur luxée en dedans; mais 
comment pourront-ils (le malade étant suppose placé sur le 
milieu de la machine, et la position du petit pilier central E 
indique qu’il en doit être ainsi), comment pourront-ils, dis-je, 
servir à repousser en dedans la tête du fémur luxée en 
dehors ? 

Plus bas encore, parlant de la luxation en dehors, Hippo- 


49 DES ARTICULATIONS. 


crate dit qu'on se sert d’nn levier large , agissant de dehors 
- en dedans et appliqué sur la fesse même, et qu’en même 
temps un aide, du côté de la hanche saine, maintient la 
fesse avec un autre levier qu’il fixera sous la fesse dans celui 
des fossés qui conviendra. Comment, avec les fassés de la 
figure, est-il possible d'exercer cette double action ? il fau- 
drait que les deux leviers, passant sous le corps du patient, 
allassent se fixer dans le même fossé ; mais alors is seraient 
presque horizontaux, et teudraient non à agir sur les 
hanches, mais à soulever le patient. Ceci est décisif. 

Galien, dans son commentaire, dit qu'Hippocrate exige 
plusieurs fossés, parce que les individus diffèrent pax l'âge, 
la taille et toute leur disposition corporelle. Cela paraît 
plutôt s'appliquer à des rainures parallèles qu'à des coches 
rangées sur une seule ligne. Hippocrate ἃ dit: a Dans la 
moitié (cela suffit, mais rien n'empêche qn'on n'en fasse 
autant dans la machine entière )seront creusées des espèces 
de fossés au nombre de εἰπῇ ou six.» Gralien, expliquant ce 
passage, dit que la moitié signifie ici La moitié inférieure , et 
que dans la machine entière signifie dans toute la longueur. 
Or, il n’y a que des rainures longitudinales qui puissent, 
sans augmenter de nombre, occuper indifféremment la 
moitié ou la longueur entière d’une pièce de bois. 

Rufus, antérieur à Galien, a donné yne description de la 
machine d’Hippocrate : « Cette machine, dit-il, est creusée 
daus une moitié, à des intervalles de quatre doigts, d’espèces 
de gouttières , à la profondeur de quatre doigts; ces gout- 
tières ont été nommées par Hippocrate χάπετοι ". » Rufus 
est explicite : suivant lui ces χάπετοι sont des gouttières. 


1 ὅλον δὲ τὸ ξύλον χατὰ τὴν ἡμεσείαν ἐκ διαστημάτων τετραδαχτυλιαῖον 
σεσωλήνισται, σωλῆνι ὅμοιον y κατὰ βάθους τετραδαχτυλαίους * ᾿ τούτους δὲ 
τοὺς σωληνισμοὺς καπετοὺς ὠνόμασεν ἵπποχράτης. (Mai, Classicorum 
auctorum, οἰς,. ἰ, 4,p. 468, in-8°, Romæ 4854). Lisez avec lo ms. 


2348, qui contient ce qu'a publié Mgr Mai, ἡμίσειαν, τετραδαχτυλιαίων, 
τετραδαχτυλαίον, οἱ χαπέτους. 


ARGUMEST. 43 


Un peu avant ce passage de Rufus, dans le 49° livre d'Ori- 
base, chap. 4, p. 121 (éd. Mai), les χάπετοι sont nommées 
parmi les parties constituantes des instruments de réduc- 
tion , et on lit en note : « Les gouttiéres des instruments de 
réduction ont été appelées κάπετοι par Hippocrate , comme 
le dit un peu plus loin, chap. 27, Rufus, expliquant le 
banc d’Hippocrate ". » (Ce passage .de Rufus est celui que 
je viens de citer.) 

Paul d'Egine , parlant du bane d’Hippocrate et de la ré- 
ducticn dés luxations de la cuisse, dit: « Cette machine 
sera creusée d'espèces de fossés atlongés (ἐπιμήχεις), n’ayant 
pas plus de trois doigts de largeur et de profondeur, et 
n'étant pas séparés par un intervalle de plus de. quatre 
doigts, de sorte que, plaçant l’extrémité du levier dans ces 
fossés, on le fasse agir du côte qui conviendra (VI, 117). » Ce 
sont encore ici des cavités allongées et nen des coches. 

Ces raisonnements et ces textes concourent au même but. 
Les raisonnements, tirés de la description même qu'Hippo- 
crate donne de la machine, tendent à montrer que cette 
description d’une part repousse l’existemcé de coches telles 
qu'on les a figurées, d’autre part implique l’existence de rai- 
nures ou gouttières parallèles ; les textes, empruntés à Rufus 
et à Paul d’Égine , nomment explicitement des gonttières, 
des fossés allongés. Je me crois donc autorisé à conclure : la 
figure par laquelle on a représenté jusqu’à présent le banc 
d’'Hippocrate , est fautive, et au lieu de coches, on doit 
y pratiquer des rainures disposées ainsi que le montre la 
figare placée à la page suivante. 


. Τοὺς τῶν ξύλων σωληνισμοὺς καπέτους προσηγόρευσεν ἱπποιράτης. ὡς 
προϊόντες ἐν τῷ χζ κεφ. τὸν Ῥῶφον εὑρήσομεν λέγοντα, τὸ τὸ ἱπποχράτους βά- 
θρον ἐξηγούμενον. 


LT 


ἀά DES ARTIGULATIONS. 


A Madrier long de six coudées, large de deux, et épais de douzé 
doigts et noh de treize comme le porte fautivement la figure. 
BBBB Jambes des treuils, lesquelles sont courtes. 
CC Axes des treuils. 
DD Fosses profondes de trois doigts , larges de trois, écariées les unes 
des autres de quatre. 
E Petit pilier enfoncé au milieu de la mhchine dans une excavation 
quadrangulaire. 
FF Piliers d’un pied de large. 
G Traverse posée sur les deux piliers FF , et qu'on peut mettre à 
des hauteurs diverses à l’aide des trous dont les piliers sont 
percés. 


Hippocrate ne s'explique pas sur le moyen qu’il emploie pour faire va- 
rier la hauteur de la traverse G. J'ai copié celui qu'a figuré Vidus Vidius: 
mais on pourrait imaginer que les deux piliers FF étaient tont simplement 
percés de trous qui se correspondaient, qui étaient, dans chaque pilier, 
placés les uns au-dessus des autres, et dans lesquels on passait la traverse. 


\ 


Mais toute difficulté n’est pas encore levée; il en reste 
une dont la solution me laisse dans une perplexité beaucoup 
plus grande que celle qui vient d’être discutée. Qu’entend 


ABGUMENT. 45 


Hippocrate par évrou), entaille, dans cette phrase : Id (la 
machine) præterea hinc et inde in longitudinem sectionem 
habeat, ne molitio convenientem altitudinem excedat. Postes 
insuper asellos continentes, breves, validos utraque parte 
insertos habeat. Tum satis quidem est si in dimidia ligni 
parte, nibil tamen prohibet quominus etiam per totum 
quinque aut sex fossulæ longæ, etc. (Foes) ‘. La figure 
publiée par Vidus Vidius, et adoptée par tous les autres, ne 
présente rien qu'on puisse rapporter à cette entaëlle. Voici 
comment Galien commente ce passage : « Par ἔνθεν χαὶ ἔνθεν 
Hippocrate veut dire la gauche et la droite : cela est évident 
par χατὰ μῆχος, qui est ajouté. De plus παραμήχεα est syno- 
nyme* de χατὰ μῆχος; car, s’il avait voulu parler de la tête 
et des pieds de la machine, il aurait plutôt dit transversale, 
ἐγκαρσίαν, et non παραμήχη. Ce qu’Hippocrate a entendu est 
ceci (car il n’y a aucun mal à paraphraser ce passage pour 
plus de clarté) : Ensuite, suivant la longueur, à droite et à 
gauche, il y aura dans la machine une entaille longitudi- 
nale d’une profondeur convenable pour l’action du levier, 
afin que cette action ne soit pas plus élevée qu’il ne convient. 
Les Grecs disent τοῦ χαιροῦ au lieu de τὸ προσῆχον ou τὸ δέον, 
pour exprimer ce qui convient. Ainsi l’entaille sera d’une 
profondeur telle qu’on pourra y fixer le levier convenable à 
l'action qui doit être exercée. » Essayons de comprendre 
Galien : suivant lui l’entaille est destinée à fournir un point 
d'appui au levier; or, c’est la fonction que le texte même 
d’Hippocrate assigne aux χάπετοι. Dans le reste de son çom- 
mentaire, Galien, rencontrant plusieurs fois le mot xéxsvoc, 


' ἔπειτα κατὰ μῆκοπ μὲν, ἔνθεν χαὶ ἔνθεν ἐντομὴν ἔχειν χρὴ, ὡς μὴ ὑψη- 
λρτέρη τοῦ καιροῦ ἡ μηχάνησις ἔῃ ἔπειτα φλιὰς βραχείας, ἰσχυρὰς, xat 
ἰσχυρῶς ἐνηρμοσωένας,, ὀνίσχον ἔχειν ἑκατέρωθεν" ἔπειτα ἀρχόει μὲν ἐν τῷ 
ἡμίσεϊ τοῦ ξύλου, οὐδὲν δὲ χωλύει χαὶ διὰ παντὸς ἐντετμῆσθαι ὡς χαπέτους 
μαχρὰς κτλ. | 

2 Il semblerait d’après cela que le texte que Galien avait sous les yeux 
portait ἐντομὴν παραμύρεα. 


40 DES ARTICULATIONS. 


ue fait aucune remarque qui distingue la χάπετος de l'êvroph 
telle qu’il vient de la définir. 1] a donc probablement entendu 
que ces deux mots avaient ici ἐδ inême signification , et que 
Hippocrate désignait d’abord par l'expression générale d’en- 
taille, ivrouh , ce qu'un peu plus loin il décrivait en détail 
sous le non de fossé, κάπετος, indiquant alors la position, 
la profondeur, la largeur et les intervalles. De cette façon, 
ἐντομὴ el κάπετος, enfalle et fossé, sont identiques et se con- 
fondent sur la représentation de la machme, 

J'adopte l'interprétation de Galien, et c’est celle que j'ai 
suivie dans ma traduction. Toutefois je dois ajouter qu’elle 
est loin de me satisfaire; elle ne paraît offrir plusieurs dif- 
ficultés: 1° Hippocrate aurait-il employé deux expressions dif- 
férentes , évrowh et χάπετος, pour signifier un seul et même 
objet? 2° Après avoir parlé de l’éêvrou?, aurait-il, si 1᾿ ἐντομὴ 
avait été la même chose que la κάπετος, interrompu ce qu'il 
disait de l’évroun, pour parler des treuils, et revenir ensuite 
aux évroual sous le nom de xaérero:? 3° Enfin, comment est-il 
possible d'admettre que ne molitio convenientem altitudinem 
ercedat, ὡς ph ὑψηλοτέρη τοῦ καιροῦ À μηχάνησις ἔῃ, signifie 
urce cavité assez profonde pour recevoir l'extrémité du levier ? 
Ces objectious m'ont fait penser à une autre explication: 
prenant en considération ce membre de phrase que je viens 
de rappeler, et essayant de déterminer ce que l’auteur avait 
voulu exprimer par À, il n’a semblé qu'il s'agissait des 
tremls, qui, en effet, ne doivent pas être trop'élevés; δίπουν, 
ils saulèveraient le patient. Dès lors j'ai pensé que 1 ἐντομὴ 
était une entaille faite transversalement à l’extrémité de la 
machine, de manière que l’axe du treuil fût au-dessous du 
niveau du banc. Sans doute il serait possible d'obtenir le 
même resultat par plusieurs dispositions différentes de 
celle-ci ; mais celle que j'indique satisfait à cette condition, 
qui u’est pas sans importance; dans la figure de Vidus 
Vidius les axes des treuils sont tellement hauts, que le 
patient en serait soulevé. La difficulté la plus considérable 


ARGUMENT. 47 


que je louve à cette explication, c’est χατὰ μῆχος, qui 
sigaifie en longueur, et dont Galien argué pour établir que 
ἔνθεν χαὶ ἔνθεν veut dire non pas aux pieds et à la tête de la 
machine, mais à droite et à gauche. Cette difficulté me 
paraît insoluble, à moins qu'on n’entende χατὰ μῆχος comnie 
signifiant sur la longueur. Toutefois dans le commentaire 
que j'ai cité plus haut, Galien, d’après l'insistance qu'il anet 
à établir que ἔνθεν καὶ ἔνθεν signifie longitudinal et non trans- 
versal, laisse croire que les commentateurs anciens n'avaient 
pas été unanimes sur l'interprétation de ce passage. Tou- 
jours est-il que ke Mochlique, qui donne en abrégé la de- 
scription du banc, que Rufus et Paul d’Egine ne font aucune 
mention de l’entaille, ἐντομὴ, et parlent uniquement des 
fosses, κάπετοι. L’explication nouvelle que je propose a pour 
but d'appeler l'attention sur un passage obscur ; inais elle 
laisse subsister une trop grave difhiculté, pour que je la 
préfère à celle de Galien ; celle-ci est sujette aussi à des ob- 
jections ; mais du moins,en la suivant, on s'appuie sur 
l'autorité d’un commentateur ancien et éclairé. 

Les moyens mécaniques, que les chirurgiens nodernes 
ont souvent négligés pour la réduction des luxations, étaient 
familiers à Hippocrate. Celai qu’il recommande comme 
propre à tous 165 usages, et dont je viens de discuter quel- 
ques détails, est une machine à treuil; cette machine lui 
permettait de porter l'extension et la contre-extension fort 
loin, et, comme il dit lui-même, de les graduer à volonté. 
Elle devait se trouver drns la maison du médecin , surtout 
de celui qui exerce dans une vilk peuplée. Hippocrate en 
donne une descriptiun détaillée, sans dire qu’elle soit de son 
invention. Après lui, les chirurgiens de l’antiquité s'en sont 
servis constammetit, tout en y introduisant diverses modifi- 
cations. 

XVI. Un paragraphe très-bref, qui figure aussi dans le 
Mochlique, est consacré à la luxation du pied. Les variétés 
de cette luxation sont exprimées par ce peu de inors : Οἷσι 


48 DES ARTICULATIONS. 


δ᾽ ἂν éx67 ὃ ποὺς À αὐτὸς, À ξὺν τῇ ἐπιφύσει, que Foës rend ainsi : 
At quibus pes ipse solus aut cum adnato osse excessit. Cette 
traduction est peu explicite. M. Malgaigne, qui n’a guère 
laissé de points de la chirurgie hippocratique sans discussion 
et sans lumière, a interprété ce passage : « On lit, dit-il, dans 
le traité Des articles attribué à Hippocrate, une description 
brève et comme aphoristique des diverses luxations du pied. 
Il distingue les luxations des os avec ou sans leurs appen- 
dices. Les commentateurs. ne surent longtemps comment 
expliquer ce passage tout-à-fait contradictoire à l’enseigne- 
ment banal que l’on faisait sur ces luxations. En général, il 
est très-rare que la luxation du tibia en avant, ou, comme 
l'appelle M. Dupuytren, du pied en arrière, ait lieu sans 
fracture, et par simple échappement des surfaces articu- 
laires. Dans le plus grand nombre des cas, le péroné est 
rompu, et la malléole reste en arrière; c’est ce qui explique 
très-bien la luxation d’'Hippocrate avec un seul appendice 
(Revue de la clinique de M. Dupuytren, Gaz. méd., 1832, 
p.647). » 

Ce passage du traité Des articulations ou du Mochlique 
est l’abrégé d’an passage du traité Des fractures ; c’est 
donc à l'original qu'il faut se référer, avant d'essayer l’in- 
terprétation de l’extrait. Le passage original est ainsi conçu : 
Ὀλισθάνει δὲ ἔστιν ὅτε τὰ πρὸς τοῦ ποδὸς, ta uv ξὺν τῇ ἐπιφύσει 
ἀμφότερα τὰ ὀστέα, δτὲ δὲ ἡ ἐπίφυσις ἐχινήθη, ὁτὲ δὲ τὸ ἕτερον ὀστέον; 
ce que F'oës a traduit par : Atque hæc utraque ossa interdum 
quidem qua pedem contingunt, una cum adnato osse suis 
sedibus excidunt, quandoque vero adnatum os dimovetur, 
quandoque etiam alterum os. Massimini, dans son Com- 
mentaire sur le traité Des fractures, p. 110, entend que una 
cum adnato osse exprime la luxation en avant ou en arrière, 
que quandoque adnatum os dimovetur exprime la luxation 
en dedans ou en dehors, et que quandoque etiam alterum os 
exprime la diastase du péroné et du tibia. La première 
partie de l'explication de Massimini est d'accord avec celle 


ARGUMENT. 49 


de M. Malgaigne. J'ai essayé de mon côté, t. 3, p. 393, 
d'interpréter ce passage; mais cette explication ne me 
satisfait plus complétement. 

Avant d’y revenir, je vais mettre sous les yeux du lecteur 
les principales opinions sur les luxations du pied. Celse 
admet (VIIT, 22) que l'articulation du pied, talus, se luxe en 
avant, en arrière, en dedans et en dehors. Héliodore et 
Rufus n’en distinguent que trois : l'articulation du pied, 
τὸ σφυρὸν, se luxe, suivant eux, en dedans, en dehors et 
en arrière. Ambroise Paré distingue la luxation du péroné 
(t. 2, p. 392, éd. Malgaigne), la luxation du tibia d’avec 
l’astragale, p. 399, et puis la luxation de l’astragale d’avec 
la jambe, p. 401. D’après Boyer, dans la luxation en dedans, 
la face interne de l’astragale devient inférieure, la face 
supérieure devient interne, la face externe devient supé- 
rieure ; dans la luxation en dehors, la face externe devient 
inférieure, la face supérieure devient externe, la face 
interne devient supérieure; en d’autres termes : dans ces 
deux luxations, l’astragale se place de champ ; dans les luxa- 
tions en avant et en arrière, l’astragale se porte en avant ouen 
arrière. Astley Cooper se fait une toute autre idée de l’état des 
choses : dans la luxation en dedans, le péroné se fracture, 
le tibia glisse sur l’astragale et se porte au côté interne de 
cet os; dans la luxation en dehors, le péroné se luxe, le 
tibia se fracture à la malléole et se luxe en dehors ; dans la 
luxafion en avant, le péroné se fracture, et le tibia se porte 
en avant sur le pied. J'ai déjà, τ. 3, p. 302, appelé l’atten- 
tion sur cette dissidence, qui me paraît être autre chose 
qu’une dispute de mots. La luxation de Boyer est toute 
différente de celle d’Astley Cooper. 

Après ce prélimihaire , venons au passage du traité Des 
fractures. Ge qui sé présente. d’abord, c’est qu’Hippocrate 
distingue la luxation simultanée des deux os, ἀμφότερα τὰ 
δστέα, et la luxation d’un des os. Il ajoute (et c’est sans 
doute pour spécifier cette luxation des deux os), il ajoute 

TOME IVe 4 


50 DES ARTICULATIONS. 


que ces deux os se luxent avec l'épiphyse, ξὺν τῇ ἐπιφύσει. 
Mais qu’entend-il par ces mots : avec L'épiphyse ? Si on de- 
mande à Hippocrate lui-même ce qu’il entend par ἐπίφυσις. 
en parlant de l'extrémité inférieure des os de La jambe, on 
trouve cette phrase : ξυνέχεται δὲ ἀλλήλρισι τὰ πρὸς τοῦ ποδὸς, 
καὶ ἐπίφυσιν χοινὴν ἔχει (1. 3, p. 460), du φόϊέ du pied ils 
tiennent l’un à l’autre, et ont de commun une épiphyse. Ainsi 
ce qu'Hippocrate appelle ἐπίφυσις est non la malléole interne 
ou l’externe, mais la réunion des deux malléoles considé- 
rées comme une seule pièce. 

Ce ne doit pas être sans intention qu'Hippocrate ἃ ajouté 
ξὺν τῇ ἐπιφύσει; il a donc voulu dire que, dass cette luxation 
des deux os, les deux mailéoles étaient jetées hors de leurs 
rapports. Il y a en effet des luxations où les deux os sont 
déplacés, mais où les deux malléoles ne le sont pas : dans la 
luxation en dedans, d’Astley: Cooper, le tibia est luxé d’avec 
l’astragale, le péroné fracturé a suivi le tibia, mais la malléole 
externe est restée dans, sa position naturelle; et réciproque- 
ment dans la luxation en dehors, d’Astley Cooper, le péroné 
est luxé d’avec l’astragale, le tibia fracturé a suivi Le péroné, 
mais la malléole interne est dans, sa position normale. J'ai 
déjà remarqué que la luxation en avant d’Astley Cooper 
ne comportait le déplacement que de la seule malléole 
interne. ‘ . 

Je ne vois que deux cas où dans la luxation des deux 08 
les deux malléoles sortent hors de leurs rapports avec l’astra- 
gale. Le premier de ces cas est la, ]uxation en, arrière de 
l’astragale (en, avant des deux os de la jambe); quoique 
Astley Cooper me décrive que cette luxation en,avant où le 
péroné s’est fracturé, il y. a des obsarvatipna d’échappemant 
de l'astragala en arrière sans fracture de l’une on l’antre 
malléole; on en peut voix deux, Gaz, méd. de Paris, 1834, 
Ρ. 585. Le second, cas.est eslyi de la luxation en dehors owen 
dedans, de Royer, dans laquelle l'agtragale,, se. plaçant de 


ARGUMENT. pi 


champ , est véritablersent luxé à ἴα fois sur les deux mal- 
léoles 1. 

De ces deux mterprétations hquelle admettre? En faveur 
de la première, on remarquera qu'Hippocrate n’a pas dû 
ignorer la luxation en avant , laquelle n’a pas été ignorée des 
chirurgiens postérieurs, comme le témoignent Celse , Hélio- 
dors et Rufus. On pourrait penser aussi que les expressions 
d’Hippecrate compiemnent à ta foisles deux mterprétations, 
et qu'Hippocrate a entendu désigner par là tous les dépla- 


* Comme les luxations de ce genre sont rares et ont été contestées, 
j'en mets ici, sous les yeux du lecteur, une observation toute récente. 

« Observation d’une luxation du pied en dehors, par M. le docteur 
Keisser. — Le 45 juillet 4841 je fus appelé auprès du nommé Jean, âgé 
de 52 ans, d'une constitution forte, d’un tempérament sanguin. Cet 
homme, employé sur les bateaux à vapeur, montait à une échelle ayant 
uae caisse de.150 kil. sur les épaules ; arrivé au onzième échelon, l'échelle 
se brisa sous lui et il tomba sur les pieds ayant encore la caisse sur ses 
épaules ; le pied gauche porta à faux et il y eut une luxation en dehors 
sans accompagnement de plaie ni de fracture. J’arrivai un moment après 
Vaceident, et je trouvaï le pied dans: l’état suivant : Il était fortement 
porté en dedans, sa face plantaire regardait en dedans, son bord externe 
était dirigé en bas, la face dorsale en dehors, le pied faisait un angle pres- 
que droit avec la jambe. L’astragale était renversé de manière que la 
Jace supérieure était devenue externe , l'interne supérieure , et l'ex- 
terne inférieure ; il formait une éminence assez considérable au-dessous 
de Ja malléole externe, et cette dernière poussait assez fortement la peau 
eu dehors. J'opérai la réduction, qui exigea des efforts assez grands, en 
faisant fixer la jambe par des aides et en faisant tirer le pied par un autre 
aide assez intelligent; moi-mêtne je pressai sur l’astragale et sur la face 
externe du pied , et.je parvins à faire rentrer dans leur articulation les os 
qui avaient été déplacés. La luxation réduite, je massurai qu’ n'y avait 
pas de fracture des malléoles. En effet, je ne constatai ni mobilité ni cré- 
pitation ; j'insistai fortement sur ce point, car il est excessivement rare 
qu'une Juxation aussi complète n’entraîne pas la fracture de la malléole ; 
comme il n’y avait point encore de gonflement, je pus faire les recherches 
les plus minutieuses...… Trois mois après l’accident, le malade marckrait 
bien, seulement il ressentait de la faiblesse dans l’articulation et quelque- 
fvis de la douleur (Mémoires de la Société médicale d’émulation 
de Lyon,t. 4, p. 282, in-8°, 4842).» Voyez aussi un mémoire de 
M. À. Thierry sur les luxations du pied (l'Expérience, 1839, 3 octobre), 


59 DES ARTICULATIONS. 


cements de l’astragale considéré dans ses rapports avec les 
os de la jambe, soit qu’il se porte en arrière, soit qu'il se 
reuverse en dehors ou en dedans. Mais un passage parait 
restreindre ces expressions à la seconde interprétation ; c'est 
celui où Hippocrate, exposant les effets des luxations du 
pied non réduites, dit: « Quand les os n’ont pas été remis 
complètement et que la réduction est restée défectueuse , à 
la longue la hanche, la cuisse et la jambe s’amaigrissent en 
dehors si la luxation s’est faite en dedans, en dedans si elle 
s’est faite en dehors; en général c’est en dedans qu’elle se 
fait (t. 3, p. 471). » On le voit, il n’est ici question que de 
luxations en dehors et en dedans, il n’est pas question de 
luxation en avant. Cela me semble faire pencher la balance 
en faveur de la seconde opinion. Dès lors le passage tout 
entier s’expliquerait ainsi : ξὺν τῇ ἐπιφύσει ἀμφότερα τὰ ὀστέα, 
déplacement des deux os avec leurs malléoles, c’est-à-dire 
luxation en dedans ou en dehors de l’astragale dans son 
articulation avec les os de la jambe ou luxation considérée 
comme fait Boyer ; δτὲ δὲ ἢ ἐπίφυσις ἐκινήθη, diastase des deux . 
malléoles, c'est-à-dire ce qu’on a appelé luxation en haut; 
δτὲ δὲ τὸ ἕτερον ὀστέον, luxation du péroné ou du tibia (et. non 
comme je l’ai cru, t. 3, p. 398, luxation du seul péroné), 
c'est-à-dire luxation en dedans ou en dehors considérées 
comme fait Astley Cooper. Avec cette explication, on com- 
prend pourquoi Hippocrate n’a mentionné, dans les effets 
de la luxation non réduite, que la luxation en dedans ou 
en dehors ; car, de la sorte, il n’aurait observé et décrit, que 
des luxations en dedans ou en dehors. On voit aussi qu’Am- 
broise Paré se rapproche d’Hippocrate ainsi commenté. 
Revenons à notre point de départ, à l’extrait de ce passage, 
à la phrase du traité Des articulations ou du Mochlique : 
οἷσι δ᾽ ἂν éx67 ὁ ποὺς À αὐτὸς À ξὺν τῇ ἐπιφύσει. Cela veut dire, 
ainsi que le remarque M. Malgaigne, luxation des os avec 
ou sans leurs appendices. La luxation avec les appendices, 
je viens d'exposer ce qu’elle me paraît être ; la luxation sans 


ARGUMENF. 53 


les appendices comprend dès lors celles dans lesquelles le 
tibia se luxe en dedans ou le péroné en dehors, c’est-à-dire 
les luxations en dedans ou en dehors, d'Astley-Cooper. 

XVII. Qu'’entend Hippocrate par ἀποχόψιες ὀστέων, 6 68? 
S'agit-il de l’amputation des membres, de la résection des 
os, ou d’une section accidentelle? Cornarius traduit : 
Quæecumque vero circa articulos digitorum penitus resecan- 
tur, ea plerumque innoxia sunt, si non quis in ipsa vulnera- 
tione ex animi deliquio lædatur..... sed et quæ non circa 
articulos , sed juxta aliam quamdam ossium rectitudinem 
resecantur, et hæc innoxia sunt, et adhuc aliis curatu faci- 
liora..…. at resectiones ossium perfectæ circa articulos et 
in pede et in manu ct in tibia ad malleoles, et in cubito ad 
juncturam ruanus, plerisque quibus resecantur innoxiæ 
sunt, si non statim animi deliquium evertat, aut quarta 
die febris continua accedat. Cette traduction laisse indécise 
la question de savoir s’il s’agit d’une opération pratiquée 
par le médecin, ou d’un accident. 

Il en est de même pour Foës, dont la traduction concorde 
avec celle de Cornarius, si ce n'est qu’il a præciduntur au 
lieu de resecantur, et præcisiones au lieu de resectiones. 
Vidus Vidius a été plus explicite ; il a mis en tête de ce cha- 
pitre : De ossibus præcidendis ; dès lors il est évident que ce 
traducteur a entendu parler d’une opération, non d'un 
accident. Seulement il ne serait pas facile de décider s'il 
a cru qu'il s'agissait d’une amputation ou d’une résection : 
quæcumque circa digitorum articulos ex toto abscinduntur, 
ferait penser à une amputation, et ossa ad articulos in manu, 
in pede præciduntur, à une résection. Grimm, en rendant 
d’un côté ἀποχόπτεται par abgelæst werden, étre détaché, et 
ἀποχόψιες τέλειαι par das gænzliche Abnehmen, l'enlèvement 
total, a tout laissé dans l'incertitude. Quant à Gardeiïl, il 
a traduit ἀποχόπτεται par se déplacer, et ἀποχόψιες par frac- 
tures : « Quand les doigts sont, dit-il, entièrement déplacés 
de leur articulation, le mal est ordinairement sans danger, 


54 | DES ARTICULATIONS. 


à moins qu’on netombe en syncope dans l'accident... I y 
a bien des fractures complètes des os, au picd , à ἰδ main, à 
la jambe, aux malléoles, au coude, qui, même près des arti- 
culations, sont sans danger. » Examinens maintenant Îe pas- 
sage en lui-même. | 

S'agit-il d'une opération pratiquée par le médecin ἢ 
M. Malgaigne (Mémoire sur les luxations du poignet, Gaz. 
 méd., 1832, p. 731) traduit ainsi le passage en question : 
« Les résections complètes des os autour des articles, soit au 
pied, soit à la main; soït à la jambe près des malléoles, soit à 
Yavant-bras vers la jointure du poignet , sont sans danger. » 
ἢ) entend , ainsi qu'on le voit par la suite de son Mémoire, 
qu’il s’agit de la résection des extrémités des os qui dans les 
luxations ont traversé les parties molles et les téguments. Je 
vois beaucoup de difficultés à admettre cette interprétation. 
D'abord, comment se fait-il qu’Hippocrate n’ait pas ajouté 
à sa phrase (relisez-en les tradactions latines que j'ai rap- 
portées) : par le médecin, ce qui aurait levé toute espèce de 
doutes ? En second Keu, comment lui, si soigneux d'indiquer 
les jours, n’aurait-il rien dit sur l’époque où cette résection 
devait être pratiquée? En troisième lieu, pourquoi , au lieu 
d'employer, comme dans le traité Des fractures, où il s’agit 
de la résection de pointes osseuses , le mot ἀποπρίειν, scier, 
qui est le mot propte, a-t-il employé le mot ἀποχόπτειν, 
couper À 

Les mêmes objections s'élèveraient, si l’on pensait qu'Fkp- 
pocrate a voulu parler non de résection, mais d’amputa- 
tion, 

Ces raisons, mais surtout l'absence de toute mention de 
l’intervention du médecin, me paraissent obliger à recevoir 
le sens direct et naturek, qui est qu’il s’agit non d’une opé- 
ration chirurgicale, mais d’un accident, non d’une résection 
ou d’une amputation faite par le médecin, mais d’une section 
complète faite par une arme tranchante quelconque. 

XVHE Ἢ ne serait pas impossible qu'Hippocrate eùt 


ARGUMENT. 55 


entrevu quelques-uns des phénomènes de ἰδ maladie que 
dans ces derniers temps on a désignée sous le nom de phlé- 
bite ou de résorption purulente. En parlant de la gangrène 
du talon, $ 86 , et traité Des fractures, t. 3, p. 457, il dit : 
« Il survient des fièvres suraiguëés , continues, tremblantes, 
singultueuses , troublant l'intelligence, et en peu de jours 
causant Îà mort: il peut encore survenir des lividités des 
grosses veines, des ‘regorgements du liquide qu’elles con- 
tiennent, et des gangrènes par l'effet de la pression. » Galien, 
dans son commentaire, dit que les veines régurgitent et pour 
ainsi dire vomissent le sang, d’un côté pat la faiblesse que 
leur donne l’inflammation, d'un autre côté à cause de l’abon- 
dance et de la περιεῖδε qualité de ce liquide, qui évidemment 
s'altèfé dans vétte affection. 

XIX. Hippoerate, en signalant le rapport entre la 
phthisie tuberculeuse et les déviations de l’épine, attribue 
la plupart de ces dernières à des tubercules, 41. M. Na- 
talis Guillot a, dans un excellent mémoire, retracé l’histo- 
rique de cétte question : « Les premiers aperçus, dit-il, que 
l'on renevhtre daus la stience sur les tubercules des os, ap- 
partiénnent évidemment à Hippocrate : il dit que les amas 
tuberculeux dévelüppés dans les poumôns, ou bieh en dekiors 
de ces organes, sont la cause de la gibbosité et de la disten- 
sion des ligaments de la colénne vertébrale. La même üpi- 
nion est répétée par Galien, daris soh Conimeñtaire sur le 
livre Des articulations. Cette manière de voir he parait bas 
avoir été soumise à aucune espèce de contéstation jusqu’en 
1617, époque à laquelle Jérome Mercuriali cherche à la dé- 
truire, en disant que jamais les tumeurs tobercéleuses ne 
siègent dans les vertèbres, et que les poumons sont les 
organes dans lesquels ὁπ les rencontre {Medicinx prac- 
tica, 2,9). Eu 1645, ce quw’Hippoerate et Galien avsient 
avancé, fut affirmé de nouveau, malgré l’autorité de Mereu- 
riali, qui cependant était grande ἃ cette époque et méritait 
de l'être, par Marc-Aurèlé Severini, dans son livre, l'un des 


56 DES ARTICULATIONS. 


bons que la science possède, intitulé : De recondita abces- 
suum natura. Il indique avec précision les affections tuber- 
culeuses de la colonne vertébrale comme cause fréquente de 
la gibbosité et des luxations des vertèbres; et il annonce avec 
clarté que ces tubercules ne naissent pas dans la substance 
des poumons. 

« Jusque là, c'est-à-dire jusqu'au milicu du dix-septième 
siècle , l’idée d’une affection tuberculeuse , cause des dévia- 
tions ou des destructions de l’épine, paraît être la seule, 
malgré son peu de précision, à laquelle les hommes domi- 
nants se soiènt rattachés. Ce qui paraissait certain à Severini, 
ne put néanmoins fixer l'attention des observateurs venus 
immédiatement après lui. Aussi le fait hippocratique dis- 
paraît-il pour se perdre longtemps dans un oubli complet. 

« Les histoires de déviations et de destruction des vertè- 
bres se succèdent dans Bonet (Sepulchretum ), dans Ruisch 
(Observ. anatom.), dans W. Cooper (Ænatomy of human 
body), dans Hunauld (4n ab ictu, lapsu, nisuve quandoque 
vertebrarum caries, 1742), et dans beaucoup d'autres encore; 
et dans aucun de leurs ouvrages il n’est, pendant un siècle 
entier, fait aucune mention des tubercules à propos de ces 
affections ; toutes sont attribuées sans hésitation à la carie. 
Vers le milieu du xvni° siècle, en 1749, un homme d’une 
grande supériorité, Zacharie Platner, s'élève seul contre 
cette opinion régnante, et reproduit, en la développant dans 
deux précieux mémoires, l’idée d’Hippacrate et de Galien 
(Collect. opuscul. Diss. 4, de thoracibus, prolusio 22: De 
iis qui ex-tuberculis gibberosi funt). Ces travaux, qui auraient 
dü avoir une influence sur les esprits élevés de ce temps, ne 
changèrent pas le moins du monde l'idée vulgaire; celle-cr 
se propagea toujours sans s’amender; et, quand à la fin de 
la même époque l’aperçu d'Hippocrate renaît encore après 
tant d'épreuves dans les œuvres de Ludwig en 1783 (Ædver- 
saria medico-practica, t. 3, p. 507), et surtout en 1787 dans 
les recherches si intelligentes de Paletta , les savants sont 5} 


ARGUMENT. 57 


peu disposés à l’accueillir, que les travaux du second de ces 
observateurs, malgré leur perfection, se dispersent sans éclat 
dans d’obscurs recueils italiens. Ce que ne peuvent faire ni 
Galien, ni Severini, ni Platner, ni Paletta, plus habile que 
ses devanciers et de beaucoup plus complet que ses succes- 
seurs, Delpech, plus heureux, l’accomplit enfin en 1828 
(De l’orthomorphie). Cependant antérieurement à cet obser- 
vateur, M. Marjolin parlait chaque année, depuis 1815, 
dans ses leçons publiques, de l’affection tuberculeuse des 
vertèbres (L’Ezxpérience, 1839, n° 109, {+ août). » 

Hippocrate , dans le traité Des articulations, parle de la 
gène de la respiration que cause la luxation spontanée de la 
grande vertèbre du cou (axis). Il est question de cette 
luxation dans les #phorismes (LIT, 26), dans le Prorrhétique, 
1“ livre, n° 87, et dans les Coagues ; enfin il en est donné 
une description détaillée dans le 2: livre des Épidémies ; c’est 
alors que je m’en occuperai. J'ai voulu seulement ici sigoaler 
ces mentions diverses, pour montrer les connexions des 
livres bippocratiques. 

XX. Avec un auteur d’une époque aussi reculée qu'Hip- 
pocrate, et dont les ouvrages forment le plus ancien livre 
touchant la médecine qui soit arrivé jusqu’à nous, il est 
intéressant, pour l’histoire de la science, de faire remarquer 
certaines notions, certaines pratiques qui sont ou antérieures 
à lui ou du même temps: Hippocrate, par la critique à 
laquelle il soumet si souvent les procédés des autres, offrant 
plusieurs renseignements de ce genre, je vais les passer rapi- 
dement en revue. Des médecins soutenaient que l’humérus 
pouvait se luxer en haut et en dehors; il ne nie pas ces 
luxations, mais il ne les a jamais vues. Même remarque 
pour la luxation en avant; mais il ajoute que des médecins 
prennent pour une luxation de ce genre une forte saillie que 
fait l’humérus chez des personnes amaigries: il a vu des 
méprises de ce genre; et il a été fort blâmé pour avoir nié 
dans ces cas la réalité de la luxation. Quant aux moyens de 


58 DES ARTICULATIONS. 


réduction de l’humérus , aucun n'est de son invention; car 
il dit : « Il est d’une bonne instruction de connaitre [68 
procédés de réduction que les médecins emploient. » Suit 
l’énumération de ces procédés. Ainsi la médecine les pos- 
sédait dès avant Hippoerate. L'idée de cautétiser l’épaule 
pour prévenir les récidives de luxation auxquelles cette ar- 
ticulation est sujette, s'était présentée à l'esprit de plusieurs 
médecins avant Hippocrate; celui-ci le montre en les criti- 
quant; ces médecins plaçaient mal les eschares. 

Les signes de la luxation de l’humérus n’étaient pas fami- 
liers à tous les médecins. Hippocrate dit qu’il a vu plusieurs 
médecins , non des plus mauvais, qui ont pris une luxation 
de la clavicule pour une luxation de lhumérus, et qui ont 
fait des tentatives de réduction. La fracture de la clavicule 
avait suggéré aux prédécesseurs ou aux contemporains 
d'Hippocrate plusieurs moyens pour maintenir les frag- 
ments réduits : un plomb mis sous le bandage et devant 
peser sur les fragments ; un bandage prenant un point d’at- 
tache à une ceinture mise autour du corps, ou même passant 
par le périnée. Les fractures de la mâchoire étaient traitées 
par certains médecins avec des bandages roulés ; Hippocrate 
blâme cette pratique. L'art d’arranger des bandages de formes 
compliquées était trouvé , et des médecins en faisaient, dans 
les fractures du nez, un usage malescontreux, signalé par 
Hippocrate. Les luxations des vertèbres par cause externe 
avaient été de la part des médecins antérieurs à Hippocrate, 
l'objet de tentatives fort téméraires : je veux parler de la 
succussion par l'échelle (on la pratiquait en attachant lé blessé 
sur une échelle, qu’on laissait tombér d'assez haut sur un 
sol résistant). Hippocrate dit que ce procédé est ancien, il 
loue l'inventeur ainsi que tous ceux qui ont imaginé des 
machines conformes à la disposition des parties ; mais il ne 
l’a jamais employé, attendu que ce procédé est tombé éntre 
les mains des charlatans. Les fractures des apophyses épi- 
neuses des vertèbres avaient été, de la part des confrères 


ARGUMENT. 59 


d’Hippocrate, l'objet d’ane erreur : ils prenaient ces frac- 
tures pour une luxation des vertèbres en avant , et d’après 
cela déclaraient la luxation en avant très-facile à guérir. Au 
reste, d’autres avaïent essayé, pour en obtenir la réduction, 
de faire tousser. le blessé, de ke faire éternuer, d'’injecter de 
l'air dans les intestins, d'appliquer une grande ventouse sur 
le Heu de Ja lésion. Hippocrate signale toute l’impuissance 
de ces moyens. Remarquons en passant que les ventouses 
sont antérieures à Hippocrate. Plus loin il relève l’inexpé- 
rience des médecins qui, dans la luxation de la cuisse en 
dedans , voulant comparer les deux membres, rapprochent 
le membre sain du membre lésé, au lieu de les mettre tous 
deux au milieu, et de cette façon exagèrent l'allongement 
produit par la luxation. Un procédé ancien pour.la réduction 
des luxations de la cuisse, était l’outre; il avait beaucoup de 
réputation ; Hippocrate y compte médiocrement , et il fait 
voir que les inédecins qui l’appliquaient à toutes les luxations 
de la cuisse indistinctement, n’en comprenaient pas le mé- 
canisme. 

Il faut joindre à ces renseignements ceux qui sont four- 
nis par le traité Des fractures : Des médecins (t.3, p. 419) 
mettaient le bras cassé dans la position que prend l’archer 
quand il décoche une flèche; et ils avaient fait à ce sujet 
une théorie qu'Hippocrate combat longuement : d’autres 
(p. 423), pensaient que la supination était la position natu- 
relle. La polémique d’Hippocrate montre que ses contem- 
porains avaient discuté, soit oralement soit par écrit, sur la 
question de la meïlleure position à donner aux membres 
cassés. Une phrase où Hippocrate dit que dans la fracture 
de l’avant-bras les médecins ne font pas généralement une 
extension suffisante, montre que la méthode de l'extension 
et de la contre-extension pour les fractures et incontestable - 
ment aussi pour les luxations, était dès lors du domaine 
cormmun. L'usage des gouttières qu’on place sous le membre 
inférieur dans la fracture de la jambe ou de la cuisse (p. 475) 


60 DES ARTICULATIONS. 


est antérieur à Hippocrate; il en fait la critiqueet en discute 
l'utilité. Quant aux fractures compliquées de plaie, Hippo- 
crate, avant d'exposer sa méthode, signale deux méthodes 
qu’il blâme ; l’une consistait à mettre immédiatement sur 
la plaie quelque mondificatif, ou cérat à la poix, ou quel- 
qu’un des médicaments destinés aux plaies récentes, ou la 
laine en suint, à soutenir le tout avec un bandage roulé, 
puis à attendre que les plaies se fussent mondifiées, pour 
appliquer les bandes et les attelles. Ce passage curieux 
montre que l'appareil à bandes et à attelles n'est pas de 
l'invention d'Hippocrate, puisque le voilà entre les mains 
des praticiens étrangers à son enseignement; il montre dès 
avant lui, l’usage, dans les plaies, du cérat à la poix, des 
médicaments destinés aux plaies récentes, de la laine en 
suint, substances qu’emploie aussi Hippocrate. Au reste, on 
peut croire que le pansement avec les bandes, le cérat et la 
laine en suint était le plus généralement employé; et par con- 
séquent le plus connu des gens du monde ; car un contem- 
porain d'Hippocrate , un poète comique , Aristophane , en 
fait mention : « O serviteurs qui êtes dans la maison de La- 
machus, est-il dit dans une scène, de l’eau ! faites chauffer 
de l’eau dans une marmite ; préparez des bandes, du cérat, 
de la laine en suint, et un bandage pour le coude-pied. 
Lamachus s’est blessé en sautant un fossé ; il s’est luxé le 
pied, et il s’est cassé la tête en tombant sur une pierre 
(Æcharn. 1174-1180).» Tout dans le traité Des fractures fait 
voir un certain nombre de mayens appartenant au domaine 
commun de la médecine, moyens dont Hippocrate discute 
la valeur et cherche à assujettir l'emploi à des règles dictées 
par l’expérience et la raison. Au reste, il serait fort difficile 
de reconnaître ce qui est de l’invention d’Hippocrate; on 
pensera, si l’on veut, que le bandage à bandelettes sépa- 
rées ,t. 3, p. 515, l’appareil à extension continue, p. 519, le 
banc, t. 4, $ 72, lui sont dus, quoiqu'il ne le dise aucune- 
ment; les bandages avec la colle qu’il emploie pour la fracture 


ARGUMENT, 61 


de la mâchoire et pour celle du nez, et sur lesquels il s'étend 
avec complaisance, lui appartiennent peut-être; peut-être 
encore a-t-il imaginé le mécanisme par lequel il réanit la 
pression et l’extension pour les luxations des vertèbres et 
certaines luxations de la cuisse. Mais dans tout cela on ne 
peut que conjecturer avec plus ou moins de probabilité; 
nulle part Hippocrate, en parlant d’un mécanisme, d'un 
appareil, ne dit : ceci est de moi. Et en général, ce qui est 
surtout à lui, c’est la discussion des idées, la condamnation 
des mauvaises théories , l'établissement des principes, en un 
mot une polémique dogmatique. 

La seconde méthode de traitement des fractures compli- 
quées de plaie consistait à appliquer immédiatement un 
bandage roulé, maïs à mettre la bande de manière que la 
plaie restait à découvert, tandis que le membre était com- 
primé au-dessus et au-dessous. Hippocrate n’a pas assez de 
blâme pour une pareille pratique. Dans les fractures de la 
jambe (t. 3, p. 519), des médecins avaient l'habitude d’atta- 
cher le pied au pied du lit, comme moyen d’extension con- 
tinue ; Hippocrate fait voir l’inutilité et le danger de ce pro- 
cédé ; et c’est à ce sujet qu’il expose son moyen d'extension 
continue, l’appliquant seulement à la fracture de la jambe. 
L'époque de la réduction dans les fractures sans plaie ou 
avec plaie était aussi un point sur lequel la pratique se par- 
tageait du temps d’Hippocrate (p. 525) : les uns laissaient 
passer les sept premiers jours , puis réduisaient et mettaient 
l'appareil. Les autres laissaient passer un jour ou deux, puis le 
troisième ou le quatrième jour ils pratiquaient la réduction. 

En définitive, du temps d’Hippocrate, indépendamment 
de son influence, et dès avant lui, les fractures simples ou 
compliquées et les luxations étaient assujetties à un traite- 
ment qui comprenait différents procédés de réduction et 
différents appareils pour la contention des parties. 

XXL. On lit dans le traité Des articulations au sujet de la 
réduction des doigts luxés, $ 80 : « Les tresses à nœud coulant 


62 DES ARTICULATIONS. 


que l’on fait avec le palmier, sont aussi un moyen commode : 

on exerce sur le doigt l'extension en prenant d'une main le 

bout de la tresse, et la contre-extension en saisissant le 

carpe avec l’autre main :. » Aristote ( De part. anim. 4,9) 
dit ; « Les cotylédons et les suçoirs dont les pieds des poul- 
pes sont garnis, ont la mème action et la mème disposition 
que ies tresses dont les anciens médecins se servaient pour 
réduire la luxation des doigts 3. Ces suçoirs sont composés de 
fibres avec lesquelles les poulpes attirent les petits morceaux 
de chair ; relâchés, ils embrassent les objets; tendus, ilsles 
pressent et y adhèrent par leur intérieur, qui y touche par- 
tout. » Sans vouloir chercher dans ce passage une allusion 
au passage du traité Des articulations que je viens de rap- 
peler, je n’en juge pas moins ce rapprochement intéressant, 
d'autant plus qu'on peut mettre à côté un autre rappro- 
chement avec un morceau de Dioclès de Garyste que rious a 
conservé Apollonius de. Citium. « L’articulation des doigts, 
avait dit Dioclès, soit au pied, soit à le main ,,se luxe en 
quatre sens, en-dedans, en dehors, ou latéralement. De quet- 
que côté que soit la luxation, il est facile de la reconnaître, 
en comparant le doist lésé au doigt de même nom et sain. 

La réduction se fait par l’extension avec les mains, on roule 
quelque chose autour du doigt afin d’empèêcher qu'il n’é- 
chappe. IL faut savoir aussi que les tresses que font les 
enfants, mises au bout du doigt, peuvent servir à l'extension 
en même temps que la contre-extension se fait avec les mainsÿ. » 


! Ἐμθάλλουσι δὲ ἐπιειχέως καὶ αἱ σαῦραι αἱ ἐκ τῶν φοινίχων πλεχόμεναι, 
ἣν κατατείνῃς ἔνθεν καὶ ἔνθεν τὸν δάχτυλον, λαδόμενος τῇ μὲν ἑτέρῃ τῆς 
σαύρης, τῇ δὲ ἑτέρῃ τοῦ, χαρποῦ τῆς χειρός. 

3 Οἵαν περ τὰ πλεγμάτια, οἷς οἱ ἰατροὶ οἱ ἀρχαῖοι τοὺς δακτύλους ἐνέθαλλον, 

3 Δαχτύλου μὲν ἄρθρον ἄν τε ποδὸς ἄν τε χειρὸς ἐκπέσῃ, τετραχῶς ἐχπί- 
πτει À ἐντὸς À ἐχτὸς ἣ εἰς τὰ πλάγια. ὅπως. δ' ἂν ἐκπέσῃ, ῥάδιον ἡνῶναι πρὸς 
τὸ ὁμώνυμον καὶ τὸ ὑγιὲς θεωροῦντα. Ἐμθάλλειν δὲ κατατείνοντι (sic) εὐθὺ 
ἀπὸ χειρῶν, περιελίξας τε ὅπως μὴ ἐξολισθάνῃ. ἰστέον δὲ χαὶ τὰς σειρὰς, ἃς 
οἱ παῖδες πλέχουσι, περιθέντα περὶ ἄχρων τῶν δαχτύλων χατατείνειν, ἐκ δὲ 
ποῦ ἐπὶ θάτερα ταῖς χερσίν. Scholia in Hipp. ed. ὨίοίΣ, t. 4, 0. 49. 


ABGUMENT. 63 


Ce passage de Dioclès est manifestement un abrégé du pas- 
sage correspondant du traité Des articulaiions ; le mode de 
réduction, le soin d’envelopper le doigt pour qu’il ne glisse 
pas, les expressions mêmes (περιελίξας ὅπως μὴ ἐξολισθάνῃ, 
voy. t. 4, 6 80), la mention des tresses à nœud coulant, 
tout le fait voir. J’ai rapporté, t. 1, p. 334, un passage de 
Dioclès, copié, d'après Galien, sur une phrase de ce même 
traité Des articulations; celui-ci est un nouvel exemple 
de ces emprunts du célèbre médecin de Caryse, et con- 
tribue à reporter le traité Des articulations avant Dioclès. 
Il n’est pas inutile (l’histoire de La collection hippocratique 
est si dénuée de faits), il n’est pas inutile, dis-je, de recueillir 
ces indications fugitives. Dioclès et Aristote, placés ainsi en 
regard du traité Des articulations, éclairent l’histoire de ce 
livre. “ 
Au reste le passage d’Aristote, comme l’a bien vu Schnei- 
der à l’article σαύρα, donne Pexplication de ce mot : σαύρα 
signifie , dans le traité Des articulations , une tresse à nœud 
coulant , si tant est même que la leçon soit certaine et qu’il 
ne faille pas lire σειρὰ, comme le porte le passage de Dioclès. 
XXII. Il est dans le traité Des articulations un point qui, 
pour ceux qui ne connaissent que nos traités classiques, pa- 
raîtra neuf, quelque étrange que cela puisse sembler , dit 
d’un livre qui a plus de 4,300 ans de date. Hippocrate ἃ 
décrit avec soin les changements que les luxations non ré- 
duites, produisent dans la conformation des os, dans la 
nutrition des chairs et l’usage des parties. Il distingue soi- 
gneusement les effets des luxations non réduites sur un 
adulte des effets des luxations non réduites de naissance ow 
sur un sujat encore dans la période de croissance. Cette étude 
est d’un haut intérêt pour. la mécanique du corps humain. 
XXIJI. A côté d’Hippocrate et sans doute de son école, 
qui possédait des notions.exactes sur plusieurs points d’a- 
natomie et entre autres, sux l’ostéologie, se trouvaient des 
médecins qui étaient sur ces objets dans une ignorance sin- 


64 DES ARTICULATIONS, 


gulière. Ainsi Hippocrate cite (t. 3, p. 425) des médecins qui 
croyaient que la tubérosité interne de l'extrémité inférieure 
de l’humérus appartenait à l’avant-bras, et d’autres méde- 
cins,t. 4, 6 46, qui s’imaginaient ‘que les apophyses épi- 
neuses constituaient le corps même des vertèbres. Sans 
doute, dans une époque où l’anatomie était si peu appréciée 
et entourée de tant de difficultés, nombre de médecins ne 
s’en occupaient aucunement, tandis qu'Hippocrate et son 
école s’y appliquaient autant que le permettaient les circon- 
stances. Dès lors on comprendra comment la secte des 
Empiriques, qui, dans des temps postérieurs, prétendit ne 
prendre que l’expérience pour guide, s’écartait, sur ce 
point comme sur bien d’autres, de ce qu'Hippocrate entendait 
par expérience. 

Toutefois, on se tromperait si l’on pensait qu'Hippocrate 
lui-même n'a pas commis, même en ostéologie, des erreurs 
qui sont iniexplicables. Il suffit de rappeler la description 
qu’il a donnée des sutures du crâne (t. 3, p. 183) ; tandis que 
dans le traité Des articulations se trouvent d’excellentes no- 
tions sur la colonne vertébrale, dans le traité Des plaies de 
téte les sutures du crâne sont exposées d’une façon tout à 
fait étrange. Autre singularité : Aristote , qui était très versé 
dans certaines parties de l'anatomie, assure que le crâne des 
femmes n’a qu'une suture circulaire ( νου. t. 3, p. 174). De 
sorte que, pour deux hommes aussi instruits qu’Hippocrate 
et Aristote. ces sutures sont, par une coïncidence digne de 
remarque , l’objet d’une grave erreur, et d’une erreur qui 
contraste avec le reste de leur savoir anatomique. Au reste, 
étant aussi dépourvus que nous le sommes de renseigne- 
ments touchant les notions qu’à cette époque reculée on pos- 
sédait sur le corps humain, et touchant la manière dont ces 
notions s’acquéraient, se perdaient ou se transmettaient, 
nous devons, en général, ne jamais conclure, pour Hippo- 
crate, et les livres hippocratiques, arrivés si incomplets jus- 


| ARGUMENT. 65 
qu’à nous, de l’igaorance ou de la connaissance de tel fait à 
l'ignorance ou à la connaissance de tel autre, 

Cette conclusion serait dangereuse; c’est de là sans doute 
qu'on était parti pour reporter jusqu'après l’ouverture de 
l'école d'Alexandrie les livres hippocratiques où se trouvait 
le 1aot μῦς, muscle , attendu, disait-on , que la connaissance 
des muscles en général, et de certains muscles particuliers, 
tels que ceux du rachis, les masséters, les crotaphites, n'est 
pas compatible avec l’ignorance d’autres parties de l’anato- 
mie. J’ai combattu cette opinion t. 1, p. 230-233 ; aux faits 
que je citai alors, mes lectures ont ajouté un nouvean 
fait que je vais mettre sous les yeux du lecteur. On sait 
que le livre des Sentences cnidiennes est antérieur à Hippo- 
craie, et qu'il y en avait même eu deux éditions au moment 
où ce dernier écrivait son traité Du régime dans les maladies 
aiguës (1. 3, p. 225 et 297), Or, un fragment du livre des 
Sentences cnidiennes qui nous a été conservé par Rufus, con- 
tient La mention d’un muscle spécial, du psoas , auquel on 
avait donné le nom singulier de renard. Voici le passage de 
Rufus : « Les muscles, au-devant des lombes, sont les psoas, 
qui, seuls parmi les muscies rachidiens, sont, dans les lom- 
bes , placés latéralement. D’autres les nomment mères des 
reins ; d’autres-les nomment renards. C'est ce qui était écrit 
dans les Sentences cnidiennes : S'il y a néphrite , voici les 
signes : le malade rend une urine épaisse, purulente, et des 
douleurs se font sentir dans les lombes, dans les flancs, dans. 
les aines, au pubis et dans les renards..….. Clitsrque dit, à 
tort , qu’on donne le nom de psoss , de mères des reins, de 
renards aux muscles postérieurs du rachis ‘.» On lit dans 


1 Οἱ δὲ μύες où ἔνδοθεν τῆς ὀσφύος, ψόαι, οἴπερ καὶ μόνοι τῆς ἄλλης ῥά- 
χεως τῇ ὀσφύϊ παραπεφύχασιν" ἄλλοι δὲ νευρομήτορας (1. νεφρομήτρας), 
ἄλλοι δὲ ἀλώπεκας. Τοῦτο ἄρα ἦν καὶ τὸ ἐν ταῖς Κνιδίαις γνώμαις γεγραμ.-- 
μένον" ἐὰν δὲ νεφρῖτις ἔχῃ, σημεῖα τάδε" ἐὰν οὐρῇ παχὺ, πυῷδες, καὶ 
ὀδύναι ἔχουσιν ὥστε (1. ἔς τε) τὴν ὀσφὺν καὶ τοὺς χενεῶνας, καὶ τοὺς Bou 
βῶνας, καὶ τὸ ἐπείσιον, τότε δὲ καὶ ἐς τὰς ἀλώπεχας..... Κλείταρχος δὲ τοὺς 


ἕξω κατὰ τῆς ῥάχεως μύας, ψόας καὶ νευρομήτορας (]. νεφρομήτρας) καὶ 
TOME IV. 5 


66 DES AATICULATIONS. 


Athénée, IX , 59 : « Cléarque, dans le second livre Sur Les 
squelettes, s'exprime ainsi : chairs musculaires des deux οὐ- 
tés, auxquelles les uns donnent le nom de psoas, les autres 
celui de renards, d’autres celui de mères des reins '.» Le 
Clitarque critiqué par Rafus, et le Cléarque cité par Athénée 
doivent être un seul et même auteur. Quoi qu'il en soit, les 
psoas, sous un nom bizarre , mais spécial , se trouvent men- 
tionnés dans un livre plus ancien qu'Hippocrate. 

XXIV. Le traitement des laxations du genou suivant Hip- 
pocrate présente des difficultés ; elles ont été examinées par 
M. Malgaigne , qui a étudié la chirurgie hippocratique avec 
tant de soin et que j’aime à avoir pour guide dans des dis- 
cussions de ce genre. « Hippocrate, dit ce savant chirurgien, 
traite, dans Îe livre Des fractures, des luxations du genou 
et de leur cure; et, bien que mentionnant la luxation en 
arrière, il πὸ parle que du procédé de réduction des luxa- 
tions latérales. Galien, en digne commentateur, a cherché la 
cause de ce silence; et il pense qu’Hippocrate ne dit rien de 
la réduction des luxations en arrière, parce que le procédé 
ne diffère point. Mais on trouve dans le livre des Articles, 
qui n’est,selon moi, que la dernière partie d’nn grand traité 
auquel se rattachent lés livres De officina medici et De frac- 
turis, un article beaucoup plus complet sur les laxations da 
genou, où Hippocrate recommande bien 168 extensions mo- 
dérées comme méthode générale, mais où il indique en 
même terhps la flexion subite et ce que les traducteuxs latiñs 
ont rendu par la calcitration..….. Nous avons un petit livre 
attribué à Hippocrate, le Mochlique, qui n’est que l’abrégé 
du grand traité Des fractures et Des luxations ; j'ai recouru 
à cet abrégé, où j'ai trouvé en effet tout entier le chapitre 


ἀλώπεκάς φησι χαλεῖσθαι, οὐκ ὀρθῶς (Rufus, De part. corp. hum, p. 56, 
Paris, 4553). 11 est évident qu'il faut entendre ici ἔνδοθεν et uw comme 
chez Hippocrate, dans le sens de antérieur et postérieur. 

: Κλέαρχος δ᾽ ἐν δευτέρῳ Περὶ σκελετῶν οὕτως φησί" σάρκες puwrai καθ᾽ 
ἑκάτερον μέρος, ἃς οἱ μὲν φύας, οἱ δὲ ἀλώπεκας, οἱ δὲ νεφρομήτρας καλοῦσι. 


ARGUMENT. 67 


du livre des Articles; bien plus, avec plus d’étendue et de 
clarté... Le chapitre du Mochlique est surtout plus com- 
plet et plus clair que l’autre, en ce qu’il établit nettement 
que la flexion et la calcitration sont spécialement applicables 
aux luxations en arrière. Mais en quoi comsistaient ces pro- 
cédés ? La flexion brusque n’a pas besoin d’être expliquée ; 
on la pratiquait encore après avoir préalablement placé dans 
le pli du jarret une bande roulée. La calcitration était sim- 
plement un procédé pour favoriser cette flexion. Dujardin 
dit que le chirurgien laissait tomber tout le poids du corps 
sur La plante du pied; ce qui est le procédé le plus absurde 
qu'on püt imaginer. Le traducteur latin, dans le Mochlique, 
a donné comme synonyme de calciratio, calcium impulsi, 
l'impulsion des talons. Le talon se plaçait dans le jarret 
comme dans l’aisselle, en vue de fournir ua point d'appui 
sur lequel on faisait basculer les os pour obtenir la flexion 
complète (Lettre à M. Velpeau sur les luxations fémoro- 
tibiales, dans les Æ#rchives de médecine, 1887, 9. série, t. 14, 
p. 460). » 

Hippocrate indique, pour la luxation en arrière, trois 
procédés : 1° ξυγχάμπτειν, flectere ; ® ἐχλαχτίσαι, calcitrare; 
3° ἐς ὄχλασιν ἀφιέναι τὸ σῶμα, corpus in suras et talos demit- 
tere. La flexion, comme dit M. Malgaigne , n’a pas besoin 
d'explication. Quant à la calcitraion , Foes l'expliqne 
ainsi dans ses notes : Excalcitratio, per calces elapsi ossis 
impulsio, aut ea quæ fit repente calcibus in sublime jactatis 
et per subitum flexum articuli repositio. Le sens que M. Mal- 
gaigue attribue à çalcitratio, est fort ingénieux, et j'y accé- 
derais complétement si le verbe grec s’y prêtait sans peine. 
Mais ἐχλαχείζειν veut dire proprement donner un coup de 
pied en arrière, une ruade, et non pas appuyer le pied, 
comme le voudrait le sens adopté par M. Malgaigne. Ea 
raison de cette difficulté, j'ai songé à l'interprétation sui- 
vante : ἐχλάχτισμα ou ἐχλαχτισμὸς désignait en grec une sorte 
de danse où l’on jetait fortement les pieds en arrière et en 


68 DES ARTICULATIONS. 


haut. Cela établi, voici comment je conçois le procédé de 
l'eclactisme : le patient était placé debout sur la jambe saine, 
et des aides le maintenaient dans cette position; la jambe 
luxée était en l'air; le médecin la saisissait par lé pied et la 
fléchissait brusquement en la portant vers les fesses. Ce pro- 
cédé, dans l'hypothèse que je propose , ne différerait de la 
flexion simple que parce qu'il se pratiquerait le malade étant 
debout. 

Reste l’éxhactc, corpus in suras et talos demittere, faire 
asseoir le blessé sur Les mollets et les talons. M. Malgaigne ne 
dit rien de ce procédé , auquel se rapportent les paroles de 
Dujardin citées plus haut. Cette flexion se faisait ainsi, à ce 
qu'il me semble : le blessé était placé sur les deux genoux ; 
puis, après avoir mis préalablement un globe dans le jarret, 
on produisait la flexion en faisant asseoir de force le blessé 
sur ses mollets et ses talons. 

La luxation du genou en arrière, selon Hippocrate, est la 
luxation dans laquelle le fémur passe dans le jarret, c'est-à- 
dire la luxation en avant de Boyer et d’autres auteurs. J'ai 
examiné cette question, p. 38. 

XXV. Dans le traité Des fractures, τ. 3, p.453, S 11, Hip- 
pocrate parle de la diastase des os qui survient quand dans 
une chute d’un lieu élevé on se heurte fortement l'os du 
talon. J'ai interprété la lésion dont il s’agit ici, par : lura- 
tion du calcanéum , mais sans donner aucune explication. 
Comme il se trouve, dans le traité Des articulations, un pas- 
sage venant du Mochlique , lequel passage est un extrait du. 
11 du livre Des fractures, je saisis l’occasion de revenir 
sur ce sujet. 

M. Rognetta (Mémoire sur les maladies du pied, Archives 
générales de médecine ; 1834 , 2° série, t. 4, p. 40 et suiv.). 
distingue deux espèces de luxations du calcanéum : « 1° La 
première espèce , dit cet auteur, consiste dans la déviation 
permanente de la tubérosité antérieure de cet os, des surfaces 
correspondantes du cuboïde et du scaphoïde, sans que l’astra- 


ARGUMENT. 69 


pale ait cessé d’être δὰ rapport norinal avee le caleanéum. 
Pour que cette luxation arrive, il faut nécessairement que 
la tête de l’astragale ait quitté la cavité du scaphoïde. 

« 2° Espèce de luxation du calcanéum. Lorsque le calca- 
néum, tout en perdant ses rapports normaux avec le cuboïde 
et le scaphoïde , cesse d’être en harmonie articulaire avee la 
face inférieure de l’astragale , c'est là une véritable luxation. 
du calcanéum. 1} y a dans cette espèce de luxation un dou- 
ble déplacement articulaire à la fois, savoir : déviation de la- 
tubérosité calcanéenne antérieure du cuboïide et du sca- 
phoïde, et perte de rapports articulaires entre la face calca- 
néenne supérieure et la face astragalienne inférieure... Soit. 
que la tubérosité antérieure du calcanéum ait été déplacée 
en dedans, soit qu'elle l’ait été en dehors, deux ordres de 
symptômes annoncent la luxation , savoir : la proéminence 
de la tubérosité antérieure du calcanéum au côté interne ou 
externe du pied, et la disparition partielle de la tubérosité 
postérieure de ce même os avec déviation du tendon d'Achille.» 

M. Rognetta rapporte deux faits de la seconde espèce de 
luxation du calcanéum. Le premier lui appartient : « Un. 
homme âgé de 36 ans, ouvrier, est entré à l’Hôtel-Dieu, 
salle Saint-Martin, pour être traité d'une luxation en dehors. 
de la tubérosité antérieure du calcanéum au pied. gauche. 
C’est en tombant sur les pieds d’une très-grande hauteur, 
dans une carrière , que cela lui est arrivé. On voit manifes- 
tement la tubérosité antérieure du calcanéum, sortieenavant, 
faire saillie au-dessous et au devant de la malléole externe. 
L'espace malléolo-plantaire de ce côté externe est beaucoup 
plus court que celui de l’autre pied, ce qui indique que la 
tubérosité antérieure est en même temps relevée en haut et 
en dehors. En effet le talon de ce pied est presque disparu ; 
il est dévié en dedans et en bas. L'espace tarsien-dorsal supé- 
rieur qui correspond au coude-pied est beaucoup plus large 
que celui de l'autre pied. Le pied entier semble déformé et. 
agrandi à cause de cette déviation. » 


70 DES ARTICULATIONS. 


L'autre fait est emprunté à Astley Cooper : « Un individu 


\ ayañt été enterré sous un tas de pierres qui tombèrent sur 


son corps,-éprouva un désordre tel à un pied qu’il fallut lui 
couper la jambe. L'autre pied présentait une luiation du 
calcanéum en dedans. Voici quels étaient les phénomènes qui 
accompagnaient la luxation : La protubérance postérieure du 
calcanéum avait presque entièrement disparu de sa place 
naturelle ; elle se trouvait déjetée eu dehors et faisait saillie 
au-dessous de la malléole externe. Immédiatement au-des- 
sous de cette tumeur on remarquait une dépression assez 
prononcée. À la partie interne du pied et au-dessous de la 
malléole interne , on voyait une saillie formée par la tubé- 
rosité antérieure du calcanéum. Le calcanéum avait par con- 
séquent quitté la face inférieure.de l’astragale et s'était mis 
de travers d’une malléole à l’autre. L’astragale avait aussi de 
son côté quitté la cavité scaphoïde: la réduction de cette 
luxation ne fut pas difficile. On la pratiqua de la manïüère 
suivante : la jambe fut pliée sur la euisse , et celle-ci sur le 
bassin à angle droit; ensuite en prenant d’une main le méta- 
tarse, de l’autre le talon déplacé, on tira doucement dans la 
direction de la jambe. Pendant cette extension, le chirür- 
gien, M. Cline, appliqua son genou eontre los déplacé, et 
toutes les parties rentrèrent à leur place naturelle ; le pied 
revint à son état normal (4 treatise on dislocations, etc., 
Londres, 1822, p. 364). » 

M. Malgaigne a pensé que le passage dont il s’agit ici, et 
qui présente plusieurs difficultés, était peut-êtré susceptible 
d’une explication différente; cette explication repose sur 
quelques faits qu’il a eu tout récemment l’occasion d'obser- 
ver et dont il a bien voulu me faire part! Le hasard [αἱ a mis 
sous les yeux, dans un court intervalle de temps, des cas de 
chute, d’un lieu élevé, sur les talons, et il a reconnu la frac- 
ture du calcanéum. Faisant application de ces cas à l'inter- 
prétation du passage d'Hippocrate, il a admis qu'il s'y agise 
sait d’une fracture semblable. La chute, d’un lieu élevé, sûr 


ARGUMENT. 71 


le talon y est mentionnée expressément comme cause de la 
lésion ; la diastase des os (διίσταται τὰ ὀστέα du livre Des frac- 
tures, διχστῆναι τὰ ὀστέα de celui Des articulations) lui paraît 
exprimer élargissement que subit le pied à la suite de la 
fracture du calcanéum. Cette explication mérite d’être prise 
en considération dans l’examen du chapitre d’Hippocrate. 

Hippocrate remarque que, dans la lésion du calcanéum 
qu'il décrit, il survient un sphacèle de l’os quand on com- 
prime les parties avec un bandage mal appliqué. Εἰ s'établit 
un sphacèle semblable quand dans les fractures ou les plaies 
de la jambe la position du talon n'est pas surveillée. 

XXVI. Hippocrate, 6 33, en décrivant un appareil propre 
à maintenir la mâchoire fracturée , dit qu’on colle des ban- 
delettes de cuir avec de la colle. Mais suivant le ms. 2142 
on peut lire. avec de la gomme, laquelle est plus douce que 
la colle. | semble que la gomme n'est pas assez collante 
pour l'usage auquel Hippocrate la destine. Cependant on 
peut penser que dans l’antiquité une gomme ou une prépa- 
ration gommeuse s’employait comme la coHe. En effet, on 
lit dans Hérodote que les embaumeurs enduisent le corps 
avec de la gomme, dont les Égyptiens se servent généralement 
au lieu de colle (6noyplovrec τῷ χόμμι, τῷ δὴ ἀντὶ χόλλης ταπολλὰ 
χρέωνται Αἰγύκτιοι, 2, 86). 

Hippocrate emploie souvent le mot ὕπερον pour désigner 
les bâtons auxquels il attache eu certains cas les bouts des 
liens afin de pratiquer l'extension et la contre-extension ; 
ὕπερον signifie pilou de mortier ; or, le pilon, tel que nous 
nows le représentons , est trop court pour servir à l’usage 
auquel Hippecrate destine les ὕπερα. En conséquence, dans 
l'incertitude sur ee que ce pilon était réellement , on aurait 
pu songer à laisser dans la traduction le mot grec, kyperon, 
en indiquant l’abscurité qui restait sar la signification précise 
du pilor d’Hippocrate; mais cette difficulté a été levée par 
un vers d’Hésiode qui m'est tombé sous les yeux. On lit dans 
les OEuvres et jours, y. 491 : 


72 DES ARTICULATIONS. 
ὅλμον μὲν τριπόδην τάμνεϊν, ὕπερον δὲ τρίπηχυν. 


Tailler un mortier à trois pieds, et un pilon de trois coudees , 
Trois coudées font 1", 386; or, des pilons d’une pareille 
longueur satisfont aux conditions du pilon d’Hippocrate ;, 
lequel , comme on voit, est celui d’'Hésiode. 

XX VII. Rappelons ici quelques allusions du traité Des 
articulations au traité Des fractures, allusions qui prouvent 
la connexion de l’un et de l’autre. Dans le traité Des articu- 
lations, $ 67, Hippocrate recommande, pour la réduction 
de la luxation des phalanges avec issue à travers les parties 
molles, d'employer le levier comme cela a été dit précédem- 
” ment pour les fractures des os compliquées de l'issue des frag- 
ments. Ces paroles se réfèrent évidemment au $ 31 du traité 
Des fractures, t. 3, p. 598, et on peut conjecturer de là que, 
dans le livre unique que formèérent le traité Des fractures et 
celui Des artitulations, le premier est le commencement et 
le second la fin. On tire une même conclusion du passage 
suivant, $ 72 : « Ïl a déjà été dit précédemment qu'il im- 
porte au médecin pratiquant dans une ville populeuse de- 
posséder une machine ainsi disposée, etc. » Or, on lit dans 
le traité Des fractures : « Le meïlleur pour FPhomme qui 
exerce dans une grande ville, c’est d’avoir un instrument 
fait exprès qui présentera toutes les forces nécessaires à l'ex- 
tension et à la réduction des os tant fracturés que luxés (t. 3, 
p. 467).v Dans le traité Des fractures , t.3, p. 541, l’auteur 
dit en parlant des fractures du bras ou du fémur compliquées 
de l'issue des fragments : « Ce sont là des cas dont il faut 
surtout éviter de se charger (διαφυγεῖν). pourvu qu’on le puisse 
honorablement. » Dans le traité Des articulations, $ 69, 
l’auteur, en parlant des gangrènes causées par la compres- 
sion, dit : « Il faut sans hésitation en accepter le traitement 
(προσδέχεσθαι) ; elles sont plus effrayantes à voir qu'à traiter. » 
Διαφυγεῖν et προσδέχεσθαι, fuir, s’il est possible, 168 cas qui 
paraissent sans bonne issue, et accepter sans hésitation les 


ARCGUMENT. 73 


cas qui paraissent plus graves qu’ils ne le sont, ces deux 
idées, ces deux règles de conduite sont évidemment connexes 
et appartiennent au système de prudence d’Hippocrate, qui 
s’eflorçait toujours de mettre sa responsabilité à couvert, et 
qui, ainsi que le remarque avec justesse Galien, inculque, 
autant qu’il est en lui, le même esprit de précaution aux 
médecins. 

Je ne tenininerai pas ce paragraphe sans signaler une con- 
formité frappante de doctrine entre le traité Des articulations 
et celui Du régime dans les maladies aiguës. À la fin du livre 
des Articulations, $ 87, on lit : « Diminuer les aliments, car 
il y a repos. » Δίαιτα μείων, ἐλινύουσιν. C’est le même esprit 
qui, dans le traité Du régime des maladies aiguës a dicté ces 
paroles : « Il faut, quand on fait succéder subitement le 
repos et l’indolence à une grande activité corporelle, donner 
du repos au ventre, c’est-à-dire diminuer la ‘quantité des 
aliments (t. 3, p. 328). » Des deux côtés, même doctrine, à 
savoir que le repos du corps exige diminution dans la quan- 
tité des aliments que l’on prenait lorsqu'on se livrait au 
mouvement. 

XX VIIL. Si, tournant les feuillets à fur et mesure, on 
lit successivement les titres que j'ai mis au-devant de cha- 
que chapitre, ou si l’on parcourt le résumé qui est en tête 
de cet #rgument, on se trouvera aussitôt porté à soupçonner 
que l’ordre actuel des matières n’est pas l’ordre primordial ; 
en effet, il est donteux que, dans la composition telle qu'elle 
avait été conçue par l’auteur, la description des luxations de 
la cuisse ait été disjointe du traitement de ces luxations , et 
séparée par des objets aussi disparates que le pied-bot, les 
luxations compliquées de plaies, la section des extrémités 
des membres, et la gangrène de ces mêmes extrémités. Mais 
ce n’est pas la singularité la plus remarquable que présente 
l'état actuel de ce traité : le fait est qu'il y a eu un temps où 
le texte de ce traité passait directement de la fracture de la 
clavicule à la luxation de la mâchoire, n’ayant pas les luxa- 


74 DES ARTICULATIONS. 


tions du coude, du poignet et des doigts qui y figurent au- 
jourd’hui. À tort ou à raison, un éditeur ou un possesseur 
de ce traité a cru qu’il y avait là une lacune, et il l’a remplie, 
avec quoi? avec un morceau pris au Wochlique. Ceci n’est 
pas contestable : le Mochlique est un extrait des livres Des 
fractures et Des articulations ; or, qu'est ce morceau em- 
prunté au Mochlique? un extrait du chapitre du traité Des 
fractures relatif aux luxations du coude , un extrait du cha- 
pitre relatif aux luxations du poignet , chapitre qui ἃ péri, 
enfn un extrait du chapitre des luxations des doigts, cha- 
pitre qui figure dans le traité même Des articulations, δ 80. 
Ἢ faut encore remarquer que la fn du traité Des articula- 
tions, $$ 89, 83, 84, 85, 86 et 87, est prise dans le Mo- 
chlique, sauf une phrase importante sur laquelle M. Mal- 
gaigue a appelé l'attention, p. 67 ; et encore cette omission 
est due sans doute à une erreur de copiste. Je dis toujours 
que ces chapitres semblables dans les deux livres ont passé 
du Mochlique dans le livre Des articulations ; cela est évi- 
dent: ces chapitres sont conformes au reste du Mochlique: 
qui est un abrégé; et ils forment une disparate compéète 
avec le style du livre Des articulations ; donc 118 ont été in- 
troduits du premier dans le second. | 
Ainsi, à une époque inconnue et quand le traité Des frac- 
tures et celui Des articulations existaient dans leur intégrité, 
un extrait en a été fait, et il nous est parvenu sous le nom 
de Mochlique, À une époque également inconnue, mais pos- 
térieure, et lorsque dans les traités originaux le chapitre 
relatif à la luxation du poignet avait péri, on ἃ intercalé 
dans le traité Des articulations un morceau emprunté au 
Mochlique, afin de combler la lacune qui semble exister dans 
le premier de ces livres, mais qui n'est pas réelle. Car, des 
trois luxations ainsi intercalées, celle du coude est dans le 
. traité Des fractures , celle des doigts est ailleurs dans le 
traité Des articulations, $ 80 ; et celle du poignet, qui a péri, 
il est vrai, figurait probablement dans le traité Des fractures ; 


ARGUMENT. 75 


du moins c’est là qu’il en est fait mention. Je remarquerai 
ici, comme je l'ai déjà remarqué plusieurs fois, que ces re- 
maniements, même les plus récents, sont néanmoins anté- 
rieurs au commencement des travaux critiques de l'école 
d'Alexandrie , et qu'ils appartiennent à cette époque si 
obscure de la collection hippocratique qui sépare Hippocrate 
Jui-même du temps d’Erasistrate et d'Hérophile. 

On voit qu’en lisant le traité Des articulations il est une 
part à faire aux injures du temps; et, cette part faite, on 
reste pénétré d’admiration pour l'auteur qui l’a composé. On 
peut le dire sans aucune crainte : c’est avec le livre Des 
fractures le grand monument chirurgical de l'antiquité; et 
c’est aussi un modèle pour tous les temps. Connaissance pro- 
fonde des faits, appréciation judicieuse de la valeur des pro- 
cédés, critique saine et vigoureuse, sagesse qui craint autant 
la dmidité que la témérité , style d’une élégance sévère qui 
est la vraie beauté du langage scientifique; telles sont les 
qualités supérieures qui font des traités Des fractures et Des 
articulations une des plus précieuses productions de la 
science et de la littérature grecques. 


+ BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


Codex Med. — Β 
2146 = C 
9955 = E 
2144 = F 
2141 = G 
2142 = H 
2140 = I 
92143 — J 
2145 = K 

Cod. Sev. = L 
2947 = M 


76 DES ARTICULATIONS. 


2248 — N 
1868: = Ο 
1849: — P 

71°= U 
Cod. Fevr. = Ὁ’ 


* J'ai donné, t. 1,p. 527, une notice incomplète de ce manuscrit, parce 
que les feuillets y sont intervertis. Après : περὶ ἄρθρων, f. 378, verso, 
ajoutez : νόμος, ἔ. 377. - περὶ τέχνης, f. 577. - περὶ ἀρχαίας ἰητρικῆς, 
f. 379, verso. Dans mon édition du Περὶ ἀρχαίης ἰητρικῆς je n’ai pas men- 
tionné ce texte, qui m'avait échappé. — f. 589, reprise du Περὶ ἄρθρων, 
qui avait été interrompu, -- f, 394, autre reprise du Περὶ ἄρθρων. - f, 597, 
reprise du Περὶ ἀρχαίης ἰητρικῆς, définitivement interrompu près de sa fin. 

? À la notice sur ce manuscrit, inséré et. 5, p. 274, ajoutez qu'il con- 
tient le Commentaire de Galien sur le traité Des fractures et son 
Commentaire sur celui Des articulations. 

"ὁ manuscrit appartient à la bibliothèque royale de Munich. M. le doc- 
teur Thomas a collationné pour moi les traités Des articulations, du Mo- 
Chlique et Des plaies de téte. Je le plie de recevoir ici l'expression de 
ma reconnaissance pour avoir bien voulu se charger de cette tâche pénible 
et s’en être acquitté avec une attention scrupuleuse et une exactitude par- 
faite. Voici la description et la table de ce manuaëerit, que m'a envoyées 
M. Thomas. 


Codex LXXI. 


Chartaceus titulo et initiali prima miniata, literis minutis et nitidiÿh 
manu diversa, in folio, cum variantibus et notis marginalibus, cum la- 
Cunulis, constans foliis 106, possessus quondam ab Adolpho Aron Afan 
medico, cujus imago et arma in fine æri incisa babentur; scriptus anno 
1554 ; probe eonservatus et inscriptus. 


Κατὰ στοιχεῖον ἱπποχράτους λεξιχόν. 
fol. 9. 


ἱπποκράτους γένος καὶ βίος κατὰ σωρανόν. 
fol. 44. 


ἱπποχράτους ὅρκος. - τοῦ αὐτοῦ νόμος. - περὶ τέχνης, - περὶ ὑπάρξεως 
ἰητρικῆς. — περὶ ἀρχαίας ἰητρικῆς, -- τοῦ αὐτοῦ παραγγελίαι. = περὶ εὐσχη- 
μοσύνης. — περὶ φύσεως ἀνθρώπου. -- περὶ πυρετῶν. -- περὶ διαίτης. -- περὶ 
ἐμέτων, -- περὶ γυναικῶν. — περὶ γονῆς. — περὶ φύσεως παιδίου. -- περὶ 
ἄρθρων. - περὶ χυμῶν. -- περὶ τροφῆς. - περὶ ἑλκῶν, - περὶ ἱερῆς νόσου. — 
τοῦ αὐτοῦ γνήσιον À νούσων περὶ (sic) βιό. À. -- περὶ παθῶν. -- περὶ διαίτης.- 
περὶ ἐνυπνίων, = περὶ ὄψιος, - περὶ κρισίμων. = ἀφορισμοί, = προγνωστοχιόν. 


ARCUMENT. 77 


ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Chirurgia e græeo in latinum conversa, Vido Vidio inter- 
prete, Parisiis, 1544, in-fol. 


Editio libri De articulis prodiit, Lugd. Batav., vertente 
Anut. Foesio, 1628, in-4°. 


- περὶ ἰητροῦ. — περὶ διαίτης ὀξέων. — περὲ φυσῶν. -- μοχλιχόν. - περὶ ὀστέων 
φύσεως. — τὰ περὶ ἀγμῶν. -- χατιητρεῖον (sic). - περὶ ἐγκατατομῆς ἐμορύου. 
_— περὶ γυναυκῶν BG. B. -- περὶ ἀφόρων. -- περὶ ἐπιχυήσεως. -- περὶ ἑπταμήνου. 
- περὶ ὀκταμήνου. - περὶ παρθενίων. — περὶ γυναιχείης φύσεως. -- κερὶ 
ἐγκατατομῆς παιδίου, -- προῤῥητικοὶ λόγοι β. -- περὶ συρίγγων. -- περὶ αἷ- 
μοῤῥοίδων. -- χωακαὶ προγνώσεις. = ἐπιδημίων ζ βιό, -- πρεσθευτιχός, -- περὶ 
ἀνατομῆς. -- περὶ ἀέρων, ὑδάτων, τόπων. -- περὶ καρδίης, -- περὶ σαρχῶν. — 
μέρος τι περὶ τῆς μανίης ἐν τῷ περὲ ἱερῆς νόσου. - περὶ ἀδένων οὐλομελίης.- 
περὶ τόπων τῶν χατὰ ἄνθρωπον. -- περὶ χρίσεων. - περὶ ὁδοντοφυίας. - περὶ 
τῶν ἐν χεφαλῆ τρωμάτων. 


ΠΕΡῚ ΑΡΘΡΩΝ 


1. "Ὥμου δὲ ἄρθρον ἕνα τρόπον οἶδα " ὀλισθάνον, τὸν ἐς τὴν μα- 
σχάλην: ἄνω δὲ οὐδέποτε εἶδον, " οὐδὲ ἐς τὸ ἔξω" où 4 μέντοι 
δεισχυριείω " ἔγωγε, εἰ ὀλισθάνοι ἂν, ἢ οὗ, χαίπερ ἔχων περὶ 5 αὖ- 
τοῦ 1 8 τι λέγω. Ἀτὰρ οὐδὲ ἐς τὸ ἔμπροσθεν οὐδέπω ὅπωπα, 5 ὅ τι 
ἔδοξέ μοι ὡλισθηχέναι. Τοῖσι μέντοι 9 ἰητροῖσι δοχέει χάρτα ἐς τοὔμ-- 
πρόσθεν ὀλισθάνειν ) καὶ μάλιστα ἐξαπατέονται ἐν τουτέοισιν ; ὧν ἂν 
φθίσις χαταλάδῃ τὰς σάρχας τὰς περὶ τὸ ἄρθρον τε καὶ τὸν βραχίονα" 
φαίνεται γὰρ ἐν τοῖσι τοιουτέοισι παντάπασιν À χεφαλὴ τοῦ βραχίονος 
ἐξέχουσα ἐς τοὔμπροσθεν. ᾽ Καὶ ἔγωγέ ποτε τὸ τοιοῦτον où φὰς 
ἐχπεπτωχέναι, ἤχουσα φλαύρως ὑπό τε τῶν "" ἰητρῶν, On τε τῶν 
δημοτέων, διὰ τοῦτο τὸ πρῆγμα᾽ ἐδόκεον γὰρ αὐτοῖσιν ἡγνσηκέναι 
μοῦνος, of δὲ ἄλλοι "" ἐγνωχέναι, καὶ oÙx ἠδυνάμην αὐτοὺς "" ἀνα-- 


1 ἱπποχράτους περὶ ἄρθρων ἐμδολῆῇς, repi ὥμου MN. -- ἐπποχράτους περὶ 
ἄρθρων" περὶ ὥμου " γνήσιον αὐτοῦ τοῦτο εἶναι φησὶν ὁ Γαληνὸς E. -- ἔππο- 
κράτους τὸ (τὸ om. H) ἄρθρων αὐτίχα περὶ ὥμου " ὃ γνήσιον αὐτοῦ τοῦτο 
εἶναι φησὶν ὁ Γαληνὸς FGIJOU. - In inscriptione post τὸ περὶ ἄρθρων ha- 
betur ἐμθολῆς, et mox sequitur χαὶ περὶ ὥμου, vel καὶ αὐτίχα περὶ ὥμου 
B. —? ὀλισθάνον CEFGHIJBMNOU, Ald., Merc. - ὀλισθαῖνον vulg. -- τὸ 
J, «οὐδέποτ᾽ M. -- οὕπω B (N, cum οὐδέποτἢ. — ἴδον MN. -- ἰδὼν B. — 
3 οὐδ᾽ K. - ἐς τὸ repetit M. - τὰ C.— ὁ Post pe. addit γε C. -- διισχυρείω 
ΒΝΝ, - διισχυριεύω (E, cum διισχυριείω al. manu) (FG, eum gl. διισχυ- 
ρίζομαι βεδαιῶ ) HIJKOU. - διισχυρεύω C. -- διισχυρισείω codd. regii ap. 
Foes in netis. - Galien dit que ce verbe signifie ἰσχυριστικχῶς ἔχω, et 
qu'il est formé comme le verbe ὀψείω, employé par Homère et signifiant 
ὀπτικῶς ἔχω. — ὃ ἔγωγε BMN. - γε vulg. - ὀλισθάνοι CMN. - ὀλισθαΐνοι 
qulg. — $ αὐτοῦ se rapporte-t-il seulement à la luxation en dehors, ou 
à la luxation en dehors et à la luxation en haut à la fois? Cela avait 
occupé les commentateurs anciens. Quelques-uns avaient pensé que, d’après 
un mode antique de s'exprimer, il s’agissait des deux luxations, comme si 
Hippocrate avait mis : χαΐ ro ἔχων περὶ τούτου τοῦ πράγματος ὅ τι λόγω, 
D’autres prétendaient qu’il fallait reconnaître dans cette phrase une faute 
commise par le premier éditeur du livre, faute que depuis lors personne 
n'avait osé corriger. « Cependant, dit Galien , j’ai trouvé dans un exem- , 
plaire la phrase ainsi écrite : Καίτοι ἔχων περὶ αὐτῶν ὅ τι λέγω ; mais 


DES ARTICULATIONS. 


1. (Des luxations de l’humérus). À l'épaule je ne connais 
qu'un seul mode de luxation, la luxation dans l’aisselle ; je 
n'ai jamais vu le bras se luxer en haut ni en dehors; toute- 
fois je ne prétends pas soutenir qu'il se luxe ou ne se luxe 
pas, malgré ce que j'aurais à dire à cet égard. Je n'ai jamais; 
non plus, observé de luxation qui m’ait paru être en avant. 
Mais les médecins croient que la luxation en avant est fré- 
quente, et ils commettent des erreurs, particulièrement sur 
ceux qui ont éprouvé une atrophie des chairs placées autour 
de l'articulation et de l'huinérus ; en effet, sur ces person- 
nes, la tête de l’humérus est tout à fait proéininente en 
avant, Et il m’est arrivé, ayant nié qu’il y eüt luxation 
dans un cas pareil, de compromettre par là ma réputation 
auprès des médecins et des gens du monde, à qui je sem- 
blais ignorer seul ce que les autres semblaient savoir ; 
je ne pus qu’à grand’peine leur persuader que les choses 
étaient dans l’état suivant : si l’on dépouillait de ses chairs 
le moignon de l'épaule là où s'étend le muscle { deltoïde), et 


c'est une hardiesse de quelque eopiste qui a changé la leçon que portaient 
tous les autres exemplaires. » — 7 ὅτι K. - οὐδ᾽ MN. - τοὔμπρ. BMN.— 
$ Ante ὅ τι addit οὐδὲ τοῦτο vulg. (lin. deletum U ). -- οὐδὲ +. om BC (E, 
rest. al. manu) FGKMN. - ὅ τι EMN, Merc. -- ὅτι vulg, — 9 Ante i. 
addit γε al. manu H.- ἰατρ, Ald., Gal., Chart. -- ὀλισθάνειν BMN, -- ὀλε- 
σθαίνειν vulg. -- ἐξαπατέονται B (H, al. manu) MN. - ἐξαπατῶνται vuig. 
- τουτέοισι al. manu H.- τούτοισι wnlg. - ὦ KR. - καταλάθοι E. -- τὸν om. 
E. - φαίνονται C. -- ἐν om. N, restit. - τοιουτέοισι MN. -- τοιούτοισι vuig. 
--ο " καὶ ἔγωγέ ποτε N, mut. in ἐγὼ δέ ποτε, quod habet vulg. - τὸ om. Ὁ. 
- οὐ om. J.- σφᾶς EFGHJK, Gal. - σφὰς CIOU, Ald., Frob., Chart, — 
11 larp. O, Aïd., Chart. — διατοῦτο FGHJK. - xpäy., Ald., Gal., Chart. 
— "5 Ante ἐγν. addit πάντες vulg.- x. om. BCEFGIJKMN.— 1 Érotien, 
p. 84, et Galien dans son GL.,ont ἀναγνῶναι, μεταπεῖσαι, μεταδιδάξαι. 
Voyez pour la forme et le sens de ce mot Hérod. Dict., p. 602, édit. 
Franz, 


80 + DES ΑΠΤΙΕΌΠΑΤΙΟΝΒ 


γνῶσαι ei μὴ ' μόλις, ὅτι τόδ᾽ ἐστὶ τοιόνδε " εἴ τις τοῦ βραχίονος 
ψιλώσειε μὲν τῶν " σαρχέων τὴν ἐπωμίδα, ᾿᾽ ψιλώσειε δὲ À 6 μῦς 
ἀνατείνει, ψιλώσειε δὲ τὸν τένοντα τὸν χατὰ τὴν μασχάλην 4 χαὶ τὴν 
χληΐῖδα πρὸς τὰ στῆθος ὅ ἔχοντα, φαίνοιτο ἂν À χεφαλὴ τοῦ βραχίονος 
ἐς τοὔμπροσθεν ἐξέχουσα ἰσχυρῶς, χαίπερ οὐχ 6 ἐχπεπτωχυῖα- πέ- 
φυχε γὰρ ἐς τοὔμπροσθεν προπετὴς À κεφαλὴ τοῦ βραχίονος". 7 τὸ 
δ᾽ ἄλλα ὀστέον τοῦ βραχίονος " ἐς τὸ ἔξω χαμπύλον. Ομιλέει δὲ ὃ 
βραχίων τῷ χοίλῳ τῆς ὠμοπλάτης πλάγιος, ὅταν παρὰ τὰς πλευρὰς 
παρατεταμένος 9 n° ὅταν μέντοι ἐς τοὔμπροσθεν ἐχτανυσθῇ à ξύμ.- 
πασα χεὶρ, τότε À χεφαλὴ τοῦ βραχίονος '" χατ᾽ ἴξιν τῆς ὠμοπλάτης 
τῷ χοίλῳ "" γίνεται , χαὶ 1 οὐχ ἔτι ἐξέχειν ἐς τοὔμπροσθεν φαίνεται. 
Περὶ οὗ "" οὖν ὁ λόγος, οὐδέποτρ εἶδον οὐδὲ ἐς τοὔμπροσθεν "4 ἐκπε- 
σόν" où μὴν ἰσχυριείω γε οὐδὲ περὶ τούτον, εἰ μὴ ἐχπέσοι ἂν οὕτως, 
ἢ "5 οὔ. "δ Ὅταν οὖν ἐκπέσῃ ὁ βραχίων ἐς τὴν μασχάλην, ἅτε πολλοῖ- 
σιν ἐχπίπτοντος, πολλοὶ ἐπίστανται ἐμδάλλειν " "7 εὐπαίδευτον δέ ἐστι 
τὸ εἰδέναι πάντας "5 τοὺς τρόπους, οἷσιν of ἰητροὶ ἐμδάλλουσι, χαὶ 
19 ὡς ἄν τις αὐτοῖσι τοῖσι τρόποισι τούτοισι χάλλιστα χρῶτο. Χρέεσθαι 
δὲ χρὴ τῷ κρατίστῳ τῶν τρόπων, ἣν τὴν 2° ἰσχυροτάτην ἀνάγχην 
δ: δρᾷς χράτιστος δὲ ὁ ὕστατος "" γεγραψόμενος. | 

2. "3: Oootot μὲν οὖν πυχινὰ ἐχπίπτει δ ὦμος , ἱκανοὶ ὡς ἐπὶ τὸ 


. Μόγις BMN. - τόδε ΗΚ. --- " σαρχῶν CEFGHIJKMNOU, Gal., 
Chart. — 3 ᾧ, δὲ oblit. linea trajecta H. - ὃ J. --- ὁ τε χαὶ Β(Ν, 
supra lin.).- χληῖδα E.- χληΐδα vulg.- χλειίδα K.— 5 £. obliter. HN.-€. 
om. BMO. - φαίνοιτ᾽ BMN. -- τοῦ Bo. ἡ κεφ. ΒΜ (N ex emend.), Chart. 
- εἰς E. = 6 ἐμπ. E. - εἷς Βα. = “- 7 τόδ᾽ Frob. — δὲ MN. — © εἰς BFG 
CN, mut. in ἐς). - ὁμιλεῖ G. -- τὸ χοῖλον C. - πλαγίως, Gal. in cit.,t. δ, 
p-'598, 1. 48. - ὁπότε, Gel. in cit. ib.- παρατεταμμ. H (1, ex emend. ) 
U.-rapararapévne E.- ἦ (sie) παρατεταμένη ἡ χεὶρ, Gal. in cit. ib.— 9 εἴη 
CEJ, Chart. — ὀχόταν al. manu H, - εἰς 6. - ἐχτανυθῇ EHK. -- ἐχταϑῆ 
ΒΝΙ͂Ν. -ἐχτετανυθῇ C. — 1° χατὰ τὴν FGHIJK (N, cum punctis sub à τὴν) 
OUQ', Merc. in marg. — κατὰ τὴν 1. C. — τοῦ χοίλου CFGHIJKOUQ’, 
Mere. in marg. — γῆν. C. — 13 οὐκέτι EFHIJKMNO, Ald., Frob., 
Gal., Chart., Mere. - εἰς EG. — "5 οὖν BCFGITMNU, -- νῦν pro οὖν vulg. 
- γοῦν Merc. in marg. - οὐδέποτ᾽ M, - οὐδέπω BC (Ν, in marg. οὐδέ- 
ποτ᾽). - ἴδον BMN. = οὐδὲ oblit. linea trajecta H. -- οὐδ᾽ ΜΝ, -- οὔτε C. - 
ἐς ΒΟΜΝ, 6Ἃαϊ., Chart. -- εἰς vulg. ---- "4 ur. cum ἐχπ. al. manu E. - 
ἐχπεσὼν J, - ἰσχυρείω MN. -- ἰσχυριεύω CE (FG, cum gl. διαδεδαιοῦμαι) 
(Η, supra lin. διισχυρειίω) 1JKU, Merc. in marg. - ἰσχυρεύω Ο. -- ἐχπέ- 


\ 


DES ABTICULATIONS. 81 


si l’on dépouillait le tendon qui appartient à l’aisselle, à la 
clavicule et à la poitrine (grand pectoral), la tête de l'humé- 
rus apparaîtrait fortement saillante en avant, sans pour cela 
avoir été luxée; car elle est naturellement inclinée en ce 
sens; quant au reste de l’humérus, il est tourné en dehors. 
L'humérus est appliqué latéralement contre la cavité de l'o- 
moplate, quand il est pendant le long des côtes ; mais, quand 
le bras entier est dans l'extension en avant, alors la tête de 
l'os est dans la direction de l’omoplate, et elle ne paraît plus 
faire de saillie antérieure. Pour ea revenir à notre sujet, je 
p’ai jamais vu même la luxation antérieure ; cependant je n’en 
prétends pas non plus affirmer ou infirmer la réalité. Lors- 
que le bras se luxe dans l'aisselle, comme beaucoup éprou- 
vent cette luxation, beaucoup savent la réduire; mais à un 
homme instruit il appartient de connaître tous les modes de 
réduction que les médecins emploient, et la manière de s’en 
“ servir le mieux. On doit mettre en usage le mode le plus 
puissant quand on voit la nécessité la plus forte; le plus 
puissant est celui dont je parlerai en dernier lieu. 

2. (Réduction par la main). Ceux qui se luxent fréquem- 
ment l’épaule sont généralement en état de réduire eux- 


σοι BCFGHIMNOU. -- ἐκπέσῃ vulg. — ἐμπέση (E, in marg. éxréon) K.— 
15 οὕτως pro οὔ EK.— "δ ὁκόταν al. manu H. - ἐὰν ὁ ὦμος πυχνὰ ἐκπίπτη 
in marg. HIJOU.— 51 ἀπαίδ, GIJKLOU, -- οὐκ ἀπαίδ, Gal. in marg. - 
δ᾽ MN. — δ =. tp. om. restit. al. manu E. - ὅσοισιν ΒΜΝ. --ὅσοις CEF 
GIKLQ!. -- ὅσους J. - où om CFGIJ. — 9 ὡσὰν C. = ἄν τις reponitur ante 
χρῶτο ΒΝ ; repetitur ante χρῶτο CEFGIJK (N, cum primo punetis notato) 
OU. - τοῖς CEFGHLKO. - τούτοισι oblit. linea trajecta H. -- χάλλιστα 
BCEFGHIJKMNU, Frob., Gal., Merc., Chart. - χάλιστα O, Ald. - 
μάλιστα vulg. - ἀντιχρῶτο L. -- χρέοιτο Dietz, Schol. 4, p. 2.— 2° ἰσχυρο. 
FGHUMN, Gal., Chart. -- ἰσχυρω. vulg. — " In marg. ὁρῆϊς (sic) Η. — 
Cette variante marginale est singulière, Serait-elle pour ὁρήης, et faudrait-il 
la rapprocher de la leçon μυδήῃ, que j’ai discutée t. 5, p. 244, n. 40 ? — 
γραψόμενος J.-ouyyeypatomeves Merc. in marg.—*? οἷσι ΜΝ, -- ὁκόσοισι ΕΚ, 
- ἐὰν ὁ ὦμος πυχνὰ ἐχπίπτη in tit. E.- εἰ μὲν οὖν πυκνὰ ἐκπίπτοι Dietxz, p. δ, 
-πυχνὰ CEFGHIJKM(N, αἱ, in πυχινὰ), Gal., Chart., Merc. in marg. 
“ ὁ om. BFGIJMN.-émronr. EHGK.: ἐπὶ τοπλ. 1.- ἐπὶ πολὺ Dietz, p. 3, 
TOME 1V. 6 


89 DES ARTICULATIONS. 


πλεῖστον αὐτοὶ σφίσιν ' αὐτοῖσιν ἐμδάλλειν εἰσίν " ἐνθέντες γὰρ τῆς 
ἑτέρης χειρὸς τοὺς " χονδύλους ἐς τὴν μασχάλην, ἀναγχάζουσιν ἄνω 
τὸ ἄρθρον, τὸν δὲ ἀγκῶνα παράγουσιν 3 ἐπὶ τὸ στῆθος. Τὸν αὐτὸν δὲ 
τρόπον τοῦτον χαὶ 4 ὅ ζητρὸς ἂν ἐμδάλλοι, εἶ αὐτὸς μὲν πὸ τὴν μα- 
σχάλην ἐσωτέρω τοῦ ἄρθρου 5 τοῦ ἐχπεπτωχότος ὅποτείνας τοὺς 
δακτύλους, ἀπαναγχάζοι ἀπὸ τῶν πλευρέων, $ ἐμδάλλων τὴν ἑωυτοῦ 
χεφαλὴν ἐς τὸ ἀχρώμιον, 7 ἀντερείσιος ἕνεχα, τοῖσι δὲ γούνασι παρὰ 
τὸν ἀγκῶνα " ἐς τὸν βραχίονα ἐμδάλλων, ἀντωθέοι πρὸς τὰς πλευ- 
ράς " ξυμφέρει δὲ χρατερὰς τὰς χεῖρας ἔχειν τὸν ἐμδάλλοντα. 9 Ἢ 
αὐτὸς μὲν τῇσι χερσὶ καὶ τῇ χεφαλῇ οὕτω ποιοίη, :° ἄλλος δέ τις τὸν 
ἀγκῶνα παράγοι παρὰ τὸ στῆθος. ‘ ᾿Ἐστὶ δὲ ἐμόολὴ ὥμου, καὶ ἐς 
τοὐπίσω ὑπκεῤδάλλοντα τὸν πῆχυν ἐπὶ τὴν ῥάχιν, ἔπειτα τῇ μὲν 
ἑτέρη χειρὶ ἀνακλᾷν "" ἐς τὸ ἄνω τοῦ ἀγχῶνος ἐχόμινον, τῇ δὲ ἑτέρη 
‘3 παρὰ τὸ ἄρθρον ὄπισθεν ἐρείδειν. Αὕτη À ἐμόολὴ, καὶ ἢ πρόσθεν 
εἰρημένη, οὐ χατὰ φύσιν ἐοῦσαι, ‘4 ὅμως ἀμφισφάλλουσαι τὸ ἄρθρον, 
ἀναγχάζουσιν ἐμπίπτειν. 

8. "6 Οἱ δὲ τῇ πτέρνη πειρώμενοι ἐμδάλλειν, ἐγγύς τι τοῦ χατὰ 
φύσιν ἀναγχάζουσιν" χρὴ δὲ τὸν μὲν ἄνθρωπον χαμαὶ "6 καταχλῖναι 
ὕπτιον, τὸν δὲ ἐμδάλλοντα χαμαὶ ἵζεσθαι ἐφ᾽ "1 ὁχότερα ἂν τὸ ἄρθρον 
ἐχπεπτώχῃ * ἔπειτα λαδόμενον τῇσι χερσὶ τῇσιν ἑωυτέου τῆς χειρὸς 
τῆς σιναρῆς, κατατείνειν αὐτὴν, τὴν δὲ πτέρνην ἐς τὴν μασχάλην 


. ωτέοισιν (sic) el. manu H. - ἑαυτοῖσι Merc. in marg. -- αὐτοῖς B. 
— αὐτοὶ ἑαυτοῖς Dietz, p. δ. —? δαχτύλους C. — ? παρὰ pro é. 
BCMN. - αἰεὶ παρὰ Dietz, p. 5.—4 ὁ om. BMN.-in. BCEFGH 
HKMNU. - ia. vulg. - ἐμδάλοι ΘΚ. --- ὁ τῦ BCEFGHIJKMNUQ, 
Merc. in marg. - τοῦ om. vulg. - ὑποδάλλοι pro ὑποτείνας Dietz, 
P. δ. + ἀπαναγκάζοι EFG (H, al. manu) IJKMNOU, Ald.,Frob., 
Gal., Merc., Chart. - ἀναγκάζοι vulg. - ἀπ. δὲ Diets, p. 5. — 
4 ἱμδαλὼν H. -- ἐπιδάλλων Dietz, p. 5, cum χεῖρα ἐπὶ pro χεῷ. ἐς. — 
7 ἀντ, δὲ εἶν. τοῖς γούν. Dietz, p. δ. - εἶν. ΟΚ (N, mut, in ἕν.) Ο. — 
4 ἐς om. Dietz, p. 5. - ἐμδάλλων CMN. - ἐμόαλὼν vulg. - ἀντωθέοι BCE 
FGHLIKMNOU, Chart, — ἀντωθέῃ vulg. - καρτερὰς CEFGHISKMNOU, 
Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. - ἔχει» τὰς x. MN — 9 εἰ 9], Gal., 
Chart. -- à εἰ BCEFGIJKMNU, Merc. in marg. — οὕτως EFGIJOU, Gal., 
Chart. - ποιοῖ in marg. H. — ποιέει ΕΚ, — ποιείῃ 6. — ᾽9 ἕτερος B (MN, 
in marg.). - παράγει E. -- παράγοιτο Dietz, p. 5.— !! περὶ ἐμθολῇς ὥμου 
E. - ἱμόολὴ ὥμου ἐς τουπίσω FGHIJKO, - δ᾽ C. - εἰς G. - ὑπερθαλ- 


DES ARTICULATIONS. 83 


mêmes leur luxation : mettant les condyles des doigts de 
l'autre main dans l’aisselle, ils poussent en haut la tête de 
l'os et ramènent le coude vers la poitrine. Le médecin pra- 
tiquerait la réduction de la même façon, si, portant lui- 
même les doigts daus l’aisselle en dedans de l'os luxé, il l’é- 
cartait des côtes en appliquant dans le même temps sa tête 
contre l’acromion pour résister à la traction, et si, appuyant 
les genoux contre le bras près du coude, il le repoussait vers 
les côtes ; il importe que celui qui réduit ait de la force dans 
les mains. Ou bien le médecin opèrera lui-même, comme il 
a été dit, avec les mains et la tête, et un aide ramènera le 
coude vers la poitrine. On peut encore réduire l’épaule en 
portant l’avant-bras du patient en arrière sur le rachis, puis 
d’une main on prend le coude et on l'élève en renversant, 
tandis que l’autre main est appuyée en arrière sur l'articu- 
lation. Cette réduction et la précédente ne sont pas natu- 
relles ; toutefois, faisant tourner la tête de l’os, elles la for- 
cent à rentrer. 

3. (Réduction avec Le talon). Ceux qui opèrent la réduc- 
tion avec le talon, opèrent d’une façon qui se rapproche de 
la réduction naturelle. Le patient doit être couché sur le 
dos; celui qui réduit s’assied du côté où est la luxation, 1] 
prend de ses deux mains le bras malade, il le tire, et, plaçant 
son talon dans l’aisselle, le droit dans l’aisselle droite, le 


λοντας cum ς oblit. N. - ὑποδαλόντας al. manu H. -- ὑπερδάλλοντα BCEF 
GIUKMUQ', Merc. in marg. -- ὑποδάλλοντα vulg.— 5 εἰς N, mut, in ἐς. 
- δ C. — 13 ὁπ, π. τὸ ἄρθ. BMN. -- ἐρείδειν BCEFGIJKMU, - ἐνερείδειν 
vuig. — ‘4 ὅκως Ο, - ἀμφισφάλλουσαι ΜΝ. - ἀμφισδάλλουσαι Β. -- ἀμφι- 
θάλλουσα 3. -- ἀμφιδάλλουσαι vulg. — "6 ἐμδοχὴ πτέρνης ΒΉΖΚΟ, -- ἐμδολὴ 
διὰ πτέρνης EF. - ἐμδολὴ ὥμου διὰ πτέρνης 1. -- ἐμδαλεῖν H. — 
16 χαταχλίναι 10, ΑἸά,, Frob., Gal., Merc., Chart. - χαταχλίνειν al. 
manu Η. -- χατατεῖναι Dietz, p. 5, et τόν τε êu6. — "7 êx. BCFGH 
IJKMNOU, Ald., Gal., Chart. - ὁπότερον E.- ἐκπεπτώχοι BE (H, 
al. mana) MN. - ἐκπεπτώκει CFGIJKOU, Ald., Frob., Gal. -- λα- 
Geopevey Gal. in cit. ap. Cocchium, Chir, vet., p. 488. — ἑωυτέου 
in marg. H. = ἑωυτοῦ vulg. - χάτω τείνειν codd. ap. Foes. in notis. — 
αὐτὴν om. Dietz, p. 6. - τῇ δὲ πτέρνη C, Diets. - πτέρναν EFIK. 


84 DES ARTICULATIONS. 


εἐμδάλλοντα ἀντωθέειν, " τῇ μὲν δεξιῇ ἐς τὴν δεξιὴν, τῇ " δὲ 
ἀριστερῇ ἐς τὴν ἀριστερήν. Δεῖ δὲ ἐς τὸ χοῖλον 4 τῆς μασχάλης 
ἐνθεῖναι στρογγύλον τι ἐναρμόσσον᾽ ἐπιτηδειόταται δὲ αἱ πάνυ σμι- 
χραὶ σφαῖραι " χαὶ σχληραὶ, οἷαι 5 ἐχ τῶν πολλῶν σχυτέων ῥάπτον- 
ται" ἣν γὰρ 1 μή τι τοιοῦτον ἐγχέηται, où δύναται à πτέρνη " ἐξι- 
χνέεσθαι πρὸς τὴν χεφαλὴν τοῦ βραχίονος " χατατεινομένης γὰρ 
τῆς χειρὸς, χοιλαίνεται À μασχάλη᾽ οἱ γὰρ τένοντες οἵ ἔνθεν καὶ 
ἕνθεν τῆς μασχάλης, 9 ἀντισφίγγοντες, "5 ἐναντίοι εἰσίν. Χρὴ δέ 
τινα ἐπὶ θάτερα “' τοῦ χατατεινομένου χαθήμενον χατέχειν "" χατὰ 
τὸν ya ὦμον, ὡς μὴ περιέλχηται τὸ σῶμα, τῆς χειρὸς τῆς 
σιναρῇς ἐπὶ θάτερα τεινομένης " ἔπειτα "" ἱμάντος μαλθαχοῦ πλάτος 
ἔχοντος ἱκανὸν, ὅταν à σφαίρη ἐντεθῇ ἐς τὴν μασχάλην, περὶ τὴν 
14 σφαίρην περιδεδλημένου τοῦ "" ἱμάντος, χαὶ χατέχοντος, λαδό- 
μενον ἀμφοτερέων τῶν ἀρχέων τοῦ "5 ἱμάντος, ἀντιχατατείνειν τινὰ, 
ὑπὲρ χεφαλῆῇς τοῦ χατατεινομένου χαθήμενον, τῷ ποδὶ προσδάντα 
πρὸς τοῦ "1 ἀχρωμίου τὸ ὀστέον. Ἢ δὲ σφαίρη ὡς ἐσωτάτω χαὶ 
ὡς μάλιστα πρὸς τῶν πλευρέων χείσθω, χαὶ μὴ 5 ἐπὶ τῇ χεφαλῇ 
τοῦ βραχίονος. 

4. 19 Ἔστι δὲ χαὶ ἄλλη ἐμδολὴ, *° À κατωμίέζουσιν ἐς "" ὀρθόν " 
μείζω μέντοι εἶναι χρὴ τὸν χατωμίζοντα, διαλαθόντα δὲ τὴν χεῖρα, 
ὑποθεῖναι τὸν ὦμον τὸν ἑωυτοῦ "" ὑπὸ τὴν μασχάλην ὀξύν " χἄ- 


1 Ἐμθαλόντα K, - ἐμδάλοντα (sic) Η. -- ἐμαλλόντα (sic) E. - ἀντωθεῖν 
EHK. —* τὴν μὲν δεξιὴν εἰς τὴν δεξιὴν, τὴν δὲ ἀριστερὴν εἰς τὴν ἀριστερὴν 
Gal. in cit. ib. — "5 δ’ C. - εἰς FGU. 

4 τῆς om. U. - στρογγῦλον Εἰ. -- ἐναρμόσσον Gal, in cit. ib. — ἐναρμόττον 
vulg. - évapuoraroy EFGJKQ.- ἐναρμότερον Ald. — ἐναρμόσον Dietz, 
p. 6. -- ἐπιτηδεόταται cum οἱ supra αἱ Ε΄. -- ἐπιτηδειότατοι G. -- ἐπιτηδειό- 
τατον C, Gal. in cit. ib. -- αἱ om. Gal, in cit. ib. - πάνυ αἱ Dietz, p. 6. 
— 5 xaiïom. Gal. in eit. ib. - αἱ pro καὶ Dietz, et οἷον. — 6 ἐκ τῶν 
πολλῶν σχυτέων Gal. in cit. ib., Dietz. -- ἐκ πολλῶν σχοτέων (sic) C. - 
πολλαὶ x τῶν axuréwv vulg. - Cocchi dit en note : Emendanda hinc (ex 
Gal.) vulgata scriptura in Hippocratis libris, quæ sententiam minus esse 
planam facit. Schneider, dans son Dictionnaire au mot πάλλα, après 
avoir cité ce passage d'Hippocrate et la variante qui se trouve dans Coc- 
chi, dit que la vraie leçon lui paraît être πάλλαι ἐκ τ. ox, Cette conjec- 
qure est ingénieuse ; cependant, Hesychius expliquant πάλλα par σφαῖρα ἐχ 


DES ARTICULATIONS, 85. 


gauche dans la gauche, il pousse en sens contraire. Il faut 
mettre dans le creux de l’aisselle quelque chose de rond qui 
s'y adapte; ce qui remplit le mieux l'intention, c’est une 
balle très-petite et dure, comme les balles cousues avec plu- 
sieurs quartiers de cuir. Sans cette précaution le talon ne 
peut pas arriver jusqu’à la tête de l’humérus; car, par l'ex- 
tension du bras, l’aisselle se creuse, et les tendons qui la 
bordent de part et d'autre font obstacle par leur contraction. 
Un aide assis de l’autre côté du patient maintiendra l’épaule 
saine, afin que la traction exercée sur le bras malade ne fasse 
pas exécuter au corps un mouvement de rotation. Puis, un 
lien souple et suffisamment large sera passé autour de la 
balle mise dans l’aisselle, et la maintiendra ; un autre aide, 
saisissant les deux bouts de ce lien, exercera une contre-ex- 
tension, assis au-delà de la tête du patient, et appuyant un 
pied sur l’acromion. La balle sera placée aussi avant dans 
l’aisselle, aussi près des côtes que possible, et non sur la tête 
de l’humérus. 

4. (Réduction par l'épaule). 1] est aussi une autre réduc- 
tion qu'on pratique debout à l’aide de l’épaule ; mais H faut 
‘que celui qui l’emploie soit plus grand que le patient : 1] 
prendra à deux mains le bras du blessé et lui mettra dans 


ποικίλων νημάτων πεποιημένη, la variante donnée par C, par Diets et par 
la citation de Galien me paraît devoir être préférée. — 7 μήτε pro μή τι 
Ad. - éxxé, BCEFGIJKMNU. — ‘ixv. B (E, emend. al. manu) (FG, 
cum gl. ἔρχεσθαι) IJKMNU. -- ἰχν. C. — 9 ἀντιτείνοντες (B, sic erat in 
textu, sed subjectis punctis videbatur id non probari) C (N, mut. in ἀν- 
τισφ.) ---- 1° αἴτιοι, mut, in ἐναντίοι N. — 1° αὐτοῦ mut. in τοῦ C. — ' ἐπὶ 
Dietz, p. 6. -- περιέλχεται O, Ald, - ἔπειτ᾽ 6. — ‘3 in, 617. - σφαίρη M. 
- σφαῖρα vulg. (N, mut. in opaipn). -- ἐς FGMN. - εἰς vulg. — "4 σφαῖ- 
ραν (N, mut. in opaipnv), Ο. — "5 ἐμ. @,- καὶ... ἱμάντος om. M. - 
ἀμφοτέρων ΟΝ. - ἀρχέων B (H, al. manu) N. - ἀρχῶν vulg.— "6 in. G. 
— 17 ἀχρομίου Ald. - τὐστεὸν (sic) IU. - σφαῖρα N, mut. in σφαίρη. - 
ἐσώτατα J. — 18 ὑπὸ τὴν χεφαλὴν B (MN, in marg. ἐπὶ τῇ xepaañ). — 
19 ἐμβολὴ ἑτέρα H.— "9 ἦ B. - ὡς vulg. (MN, in merg.) - ὦ al. manu 
H. - δ0. -- ὥσπερ Diets, p. 6. — 5: ἄνθρωπον pro ὀρ. ΒΜ, Ald. - ὀρ. Ν, 
mut. in ἄνθρωπον. — 33 ὑπὸ ΒΕΜΝΟΟ!. -- ἐπὶ valg. (FU, ὑπὸ supra lin.) 


86 DES ARTICOLATIONS. 


πεῖτα ' ὑποστρέψαι, * ὡς ἂν " ἐνίζηται ἔδρη, οὕτω στοχασάμε- 
νον ὅχως ἀμφὶ τὸν ὦμον τὸν ἑωυτοῦ χρεμάσαι τὸν ἄνθρωπον κατὰ 
τὴν μασχάλην" αὐτὸς 4 δὲ ἑωυτὸν ὑψηλότερον ἐπὶ τοῦτον τὸν 
ὦμον ποιεέτω, ἣ ἐπὶ τὸν ἕτερον " τοῦ δὲ " χρεμαμένου τὸν βρα- 
χίονα πρὸς τὸ ἑωυτοῦ στῆθος προσαναγχαζέξω ὡς 5 τάχιστα " ἐν 
τούτῳ δὲ τῷ σχήματι προσανασειέτω, δχόταν μετεωρίσῃ τὸν ἄνθρω - 
πον, ὡς ἀντιῤῥέποι τὸ ἄλλο σῶμα αὐτῷ, ἀντίον τοῦ βραχίονος 7 τοῦ 
χατεχομένου - ἣν δὲ ἄγαν χοῦφος ἔῃ *6 ἄνθρωπος, προσεπικρεμασθήτω 
9 τούτου ὄπισϑέν τις χοῦφος παῖς. Αὗται δὲ αἱ ἐμδολαὶ πᾶσαι κατὰ 
παλαίστρην εὔχρηστοί εἶσιν, ὅτι οὐδὲν ἀλλοίων "5 ἀρμένων δέονται 
ἐπειδενεχθῆναι" χρήσαιτο δ᾽ ἄν τις χαὶ ἄλλοθι. 

ὅ. " Ἀτὰρ χαὶ οἵ περὶ τὸ ὕπερον "" ἀναγκάζοντες, ἐγγύς τι τοῦ 
κατὰ φύσιν ἐμθάλλουσιν χρὴ δὲ "" τὸ μὲν ὕπερον χατειλίχθαι "ὁ ται- 
vin τινὶ μαλθαχῇ (ἧσσον γὰρ ἂν ὑπολισθάνοι), ὁπηναγκάσθαι δὲ r2e- 
σηγὸ τῶν πλευρέων χαὶ τῆς κεφαλῆς τοῦ θραχίονος " καὶ "" ἣν μὲν 
βραχὺ En τὸ ὕπερον, καθῆσθαι χρὴ τὸν ἄνθρωπον ἐπί τινος, ὡς μόλις 


: Émorp. BC (H, al. manu} ΜΙΝ. — " ὡσὰν G. - Les traducteurs 
ont rendu ce membre de phrase par : postea convertatur quasi sedili velit 
insidere. Ce sens n’est ni naturel ni conforme à la construction de ὡς ἄν ; 
et saris doute les traducteurs n’ont cru devoir l’admettre que parce qu’il 
leur a semblé être recommandé par Galien. Cependant Galien paraphrase 
ainsi ce membre de phrase: Kai οὕτως ἀποξύναντα τὸν ἴδιον ὦμον, εἰς τοῦ 
χάμνοντος ὑποθεῖναι μασχάλην, ὡς ἔδραν αὐτῷ γενέσθαι τῆς ἐξοχῆς τὴν ἐν 
ἐκείνῳ χοιλότητα, Αἰχαο Îta samtum humerum suum in hominis alam 
conjicetet, ur cavum, quod in ea est, ejusmodi éminentiæ locum 
préæstaret. Ce qui a pa conduire à quasi sedili velit insidere, c'est qu'il 
ajoute : ὑποστρέψαι dixit (Hippocrates) verbum, significare volens , sawa- 
num humerum , sûper quem homo colloeatur, converti, sicut quando ad 
sedile accedimus, ut illi insideamus. Mais cette explication s'applique ἃ 
ὑποστρέψαι, et non à ὡς ἂν ἐνίζηται ἔδρη. — " ἐρίζηται G. - ἔδρᾳ Gal., 
Chart. - Ante ἕ. addit τῇ L. - στυχασάμενοι ἘΚ. -- χρεμᾶσαι G. -- χρεμᾷ 
Dietz, p. 7. — 4 δὲ om. 6. --- ὅχρεμμ. (AU, ex emend.) J. — ὃ μά- 
λιστα BC (FH, supra lin. ). — τάχιστα, in marg, μάλιστα MN. - dvatuite 
Dièts 'p. 7. - ὅταν E, Dietz. -- μετεωρίση CEHJKMN. - μετεωρήσῃ vulg. 
" — ἀγτιῤῥέπη MN, Dietz, — ἄν τις ῥέποι U. - ἄλλον Εἰ. - ἐναντίον N, nat. 
in ἀντίον, — τοῦ 6m. Lind. --- 5 εἰ ὥνθρωπος B. - ὄνθρ. CM. - 
πρόσεχχρεμ. C, Dfetz. -- ἐπικρεμ. L. - Ante xp. addunt tait BCM 
N, Dieiz, —+. om C{N,cum τόύτω supra fin, ), Diets - τούνω M. + 


DES ARTICULATIONS. ' 87 


Vaisselle le sommet de sa propre épaule, qu’il y poussera de 
manière à l’y loger, dans le but de suspendre à son épaule 
le patient par l’aisselle. H fera cette épaule plus haute que 
l’autre ; il ramènera brusquement vers sa poitrine (de lui, 
médecin) , le bras du patient suspendu. Dans cette, posi- 
tion, il secouera le patient, pendant qu'il est en l'air, afin 
que le reste du corps fasse contrepoids à l’opposite du 
bras qui est retenu. Si le patient est trop léger, un enfant 
peu lourd se suspendra à lui par derrière. Toutes ces rédue- 
tions sout excellentes dans la palestre, car elles n’exigent pas 
qu'on apporte aucun instrument; on pourrait s'en servir 
ailleurs aussi. | 

5. (Réduction avec le pilon). Ceux qui exercent l'effort de 
réduction autour d’un pilon (voy. 4#rgument, p. T1), ne sont 
pas loin de la réduction naturelle : le pilon sera entouré 
d’une pièce de linge moelleuse (de cette façon il aura moins 
de tendance à glisser }, et poussé de force entre les côtes et 
la tête de i'humérus. Si le pilon est court, le patient sera 
assis sur quelque chose, de manière que le bras puisse à 
peine être passé par dessus. En général le pilon doit être 
assez long pour que la patient, debout, y soit, peu s'en 
faut, suspendu. Puis le bras et l’avant-bras seront étendus 


τις ὄπιαβον C. — 19 ἀρ, CEHKMN, Dietz. - ἐπισενεχθ. Ε, Chart, — 1: oû- 
τως pro ἀτὰρ Gal. in cit. in Comm., p. 584, L. 4. -- τὰ ὅπερα BCEFG 
HUKLMNO (Ὁ, in marg. ἄλλο), Gal., Merc. in marg., Chart., Diets, 
pe 7. - ὕπερον signifie proprement un pilon; quelquefois Hippocrate 
emploie ὑπεροειδὲς ξύλον, bais en forme de pilon, et alors ce devait être 
une piéos de bois en forme de pilon, il est vrai, mais disposée pour des 
usages chirurgicaux. En conséquence on aurait pu songer à laisser le 
mot grec sans le traduire et à metére simplement hyperon — "ἢ περια- 
ναγκάζοντες Gal. in cit. ib. — ἀν. am. Diets, — ἐγγύς τι τοῦ om. quædam 
ἀντίγραφα ap. Gal. in cit.ib. (τ. p. 88, n. 8 }, Dietz. 

13 τὸν ἘΩ͂. -ὅπερος τὸ ἰγδιχόπανον (sie), χαὶ ὕπερον ἐνταῦθα ἐσχημανισμένον 
ξύλον τοιοῦτο φησὶν in masg. ΕΘ, - κατειλίχθαι CEFGKMNU. - κατει- 
λῆχβαι vulg,— Ἡ τινὶ μαλθ, ται, Ν, -- ταινίῃ om. Diets, p. 7. - μαλαχῇ E. 
“ὄὀλισθ. Diets, p. 7. -- ὑπηναγκᾶσθαει ΗΚΟ, -- ὑπαναγκάσθαι, Ald. -- ὑπηνεγ- 
κἄσθαι LE, = δ᾽ ἐς pro δὲ 1,. = μέσην J.— 15 ἐἱ FG (N, mat, in ἤν), εἴη C. 


88 - | DES ARTICULATIONS. 


τὸν βραχίονα περιβάλλειν δύνηται ' περὶ τὸ ὕπερον" μάλιστα δὲ 
" ἔστω μαχρότερον τὸ " ὕπερον, ὡς ἂν ἑστεὼς 6 ἄνθρωπος χρέμασθαι 
μικροῦ 4 δέη ἀμφὶ τῷ ξύλῳ. Κἄπειτα 5 ὃ μὲν βραχίων καὶ ὁ πῆχυς 
παρατεταμένος παρὰ τὸ ὕπερον ἔστω, τὸ 5 δὲ ἐπὶ θάτερα τοῦ σώμα- 
τος χαταταγχαζέτω τις, περιδάλλων 1 χατὰ τὸν αὐχένα παρὰ τὴν 
χληΐδα τὰς χεῖρας, Αὕτη À ἐμδολὴ κατὰ φύσιν " ἐπιεικέως ἐστὶ, χαὶ 
ἐμδάλλειν δύναται, ἣν χρηστῶς σχευάσωνται αὐτήν. 

6. 9 Ἀτὰρ καὶ ἣ διὰ τοῦ χλιμαχίου ἑτέρη τις τοιαύτη, χαὶ ἔτι 
βελτίων, ὅτι ᾽ς ἀσφαλεστέρως ἂν τὸ σῶμα, " τὸ μὲν τῇ, τὸ δὲ τῇ, 
ἀντισηκωθείη μετεωρισθέν " περὶ γὰρ τὸ ὁπεροειδὲς "" ὃ ὦμος ἣν χαὶ 
χαταπεπήγη; περισφάλλεσθαι τὸ σῶμα χίνδυνος À τῇ, À τῇ " χρὴ μέν- 
τοι, καὶ ἐπὶ τῷ "5 χλιμαχτῆρι ἐπιδεδέσθαι "5 τι ἄνωθεν "" στρογγύλον 
ἐναρμόσσον ἐς τὸ χοῖλον τῆς μασχάλης, ὃ προσδιαναγχάσει τὴν χε- 
φαλὴν τοῦ βραχίονος ἐς τὴν φύσιν ἀπιέναι. 

7. "6 Κρατίστη μέντοι πασέων "1 τῶν ἐυιδολέων ἣ τοιήδε ξύλον 
186 χρὴ εἶναι, πλάτος μὲν ὥς πενταδάχτυλον, ἢ τετραδάχτυλον τὸ ἐπί- 
πᾶν, πάχος δὲ ὡς διδάχτυλον, "9 À χαὶ λεπτότερον, μῆκος δὲ δίπηχυ, 
À " ὀλίγῳ ἔλασσον " ἔστω *! δὲ ἐπὶ θάτερα τὸ ἄχρον περιφερὲς χαὶ 
στενότατον ταύτῃ χαὶ λεπτότατον' "" ἄμδην δὲ "" ἐχέτω, σμικρὸν 


* Παρὰ [,. - πρὸς α. --- ἐς τὸ C (ΜΝ, in πιᾶτξ. ἔστω), — 3 ὑπε-- 
ῥοειδὲς BMN, Dietz, p. 7. -- ἑστεὼς BCHM. -- ἑστὼς vulg. - ἐστὼς 6. - 
ὁ ἄνθρ. ἑστεὼς N.-xpenäoôat C, Μοτο.-μι, δέη xp. MN.-pu. δέη χρεμᾶσθαι 
B. - χρεμῆται μικροῦ δεῖν Dietz, p. 7. --- ὁ δέοι CH. - τὸ ξύλον CH. — ὁ 
om. C. -- παράτεταμμ. (1, ex emend.) 7. - παρὰ BC (E, cum περὶ al. 
manu) FGHIJKMNU. - περὲ vulg. - τὸν Gal., Chart. —5 δ᾽ MN. - περι- 
βάλλων B (H, al. manu) MNO, Ald. - περιδαλὼν C. - ὑπερθάλλων vulg. - 
ὑπερδαλὼν EFGJK. — 1 περὶ pro x. Dietx, p. 8. — Ante παρὰ addit 
καὶ punctis deletum Ν, - xrôa E. -- χληΐδα vulg. -- χλειίδα K. —#In 
marg. μετρίως ἱκανῶς MN; μετρίου ἱκανῶς B. -- ἐπιεικέων C (E, cum ç 
alia manu) FGIJU. - Galien dit que ce mot signifie μετρίως, c'est-à-dire 
passablement ; il ajoute que d’autres y attachaient la signification de 
μάλιστα, et que pour cette raison ils avaient, au commencement de la 
phrase, supprimé ἐγγύς τι τοῦ (v. p. 87,n. 42). — 9 αὐτὰρ E. -- ἄλλος 
τρόπος ἐμθολῆς ὁ διὰ κλίμαχος B. -- Galien dit dans son Gloss, que χλιμα- 
χίου signifie échelon, et qu’on le trouve écrit aussi χλιμακείου. — 
1° ἀσφαλέστερον Dietz, p. 8. — "" τὸ μὲν τείνκται, τὸ δὲ ἀντισηκώσῃ Diets. 
—"? ὅμως pro ὁ ou. C (EN, cum ὁ ὦμ. al. manu ) FGIKU. - ἦν BCN. 


DES ARTICULATIONS. 89 


le long du pilon; l’autre côté du corps sera maintenu par un 
aide qui passera ses bras autour du cou, près de la clavicule. 
Cette réduction est passablement naturelle, et elle peut 
réussir si on sait la mettre en œuvre. 


6. (Réduction par l'échelle). Il y a aussi par l’échelon une ré- 
duction analogue : elle est même meilleure, car le corps, tant 
d’un côté que de l’autre, y est maintenu en équilibre avec 
plus de sûreté pendant la suspension; au lieu que, avec le 
bâton en forme de pilon, l’épaule a beau y être fixée, le corps 
n'en est pas moins exposé à chavirer en un sens ou en l’autre. 
Toutefois, il faut aussi attacher sur l’échelon quelque chose 
de rônd qui, s’adaptant au creux de l’aisselle, forcera la tête 
de l’humérus à rentrer dans sa situation naturelle. 


7. (Réduction par l’ambe). Mais de toutes les réductions la 
plus puissante est la suivante : Il faut avoir une pièce de bois 
large de ciuq doigts ou quatre au moins, épaisse de deux ou 
même plus mince, longue de deux coudées ou un peu 
moindre ; elle sera arrondie à l’un des bouts, et c’est là 
qu’elle sera le plus étroite et le plus mince. A l'extrémité de 
ce bout arrondi sera une saillie faisant une petite avance, 


“- ἦν Ν. - εἰ vulg. - καταπεπήγη BC (H, al. manu) MN. -- χαταπεπήγει 
vulg. - καταπεπείγει Ald., Gal., Chart. — χατεπείγει EFGIJQ! - xare- 
πείγοι K.— 13 τὸ πλάγιον ἐν τῇ χλίμακι ξύλον in marg. BMN. — "ὁ rt CE 
FGHIJKMNOU, Ald., Frob., Mere., Gal., Chart, - τὸ vulg. - C’est 
sans doute une faute d'impression dans Foes, puisqu’aucune des éditions 
antécédentes n’a τὸ, faute répétée ensuite par Lind.— 15 στρογγῦλον Εἰ. - 
ἐναρμόσον E.- εἰς E.- προσϑιαναγχάζει BCEFHIJKNOU. - προσδιαναγχάσῃ 
vulg.-mpoodtavaynaoo G.- ὅπως διαναγκάσῃ Dietz, p. 8.— 6 ἰσχυρὴ B 
(MN, in marg.). -- ἄλλος τρόπος ἐμιδολῆς κρείττων πάντων Β .---- "7 τῶν MN. 
- τῶν om. vulg. — 18 μὲν χρὴ πλ. εἶναι E.- Post E. addit μὲν Ο!. - πενταδ. 
BCEFGHIJKMNOU. - mevreô. vulg.- mevrad. τὸ ἐπίπαν à rerp. Dietz, 
p. 9. - ἧ... διδάχτυλον om. Κ΄. -ñ verp. om. C.—"9 ἢ om. O.— 2° Post ἣ 
addit xat Ὁ. ----": δ᾽ N. - τὸ om. Dietz, p. 9. - στενώτ. C, Gal., Chart. — 
35 ἀχμὴν pro ἄμ. C.- ἀμ de (sic) JU. - ἄμδωνι Merc. in marg. - τῷ ἄμδωνι᾽ 
ŒuEnv φησὶν ἤτοι τοῦ ξύλου ὀφρὺν in marg. H. - ἄμθδη λέγεται ἡ τῆς πέτρας 
ὀφρὺς, ἣ ὀφρυώδης ἐπανάστασις in πιδτῃ.Ε.---᾽ "ἔχεται B.-ou. BMN.-u. vulg. 


90 DES ARTICULATIONS. 

ὑπερέχουσαν, ἐπὶ τῷ ‘ ὑστάτῳ τοῦ περιφερέος, " ἐν τῷ μέρεϊ, μὴ 
τῷ πρὸς τὰς πλευρὰς, ἀλλὰ τῷ πρὸς τὴν χεφαλὴν τοῦ βραχίονος 
5 ἔχοντι, ὡς ὑφαρμόσειε τῇ μασχάλη 4 παρὰ τὰς πλευρὰς ὑπὸ τὴν 
χεφαλὴν τοῦ βραχίονος " ὑποτιθέμενον " ὀθονίῳ δὲ À ταινίη μαλθαχῇ 
χαταχεχολλήσθω ὁ ἄχρον τὸ ξύλον, ὅχως προσηνέστερον En. "ἕπειτα 
χρὴ ὑπώσαντα τὴν χεφαλὴν τοῦ ξύλου 1 ὑπὸ τὴν μασχάλην ὡς 
ἐσωτάτω μεσηγὺ τῶν πλευρέων καὶ τῆς χεφαλῆς τοῦ βραχίονος, τὴν 
δὲ ὅλην χεῖρα πρὸς τὸ ξύλον "ὃ χατατείναντα, 9 προσχαταδῆσαι κατά 
τε τὸν βραχίονα, χατά τε τὸν πῆχυν, κατά τε τὸν χαρπὸν τῆς χειρὸς, 
ὡς "° ἂν ἀτρεμέῃ ὅτι μάλιστα " περὶ παντὸς δὲ χρὴ ποιέεσθαι, ὅχως 
τὸ ἄχρον τοῦ ξύλου ὡς ἐσωτάτω τῆς μασχάλης ἔσται, ὑπερδεθηκχὸς 
τὴν χεφαλὴν τοῦ βραχίονος. Ἔπειτα χρὴ "" μεσηγὺ δύο στύλων 
12 στρωτῇρα πλαγιον εὖ ὖ προσδῆσαι, ἔπειτα "" ὑπερενεγχεῖν τὴν χεῖρα 
14 ξὺν τῷ ξύλῳ brio τοῦ στρωτῆρος, ὅκως À μὲν χεὶρ ἐπὶ θάτερα 
"5 ἔῃ, ἐπὶ θάτερα δὲ τὸ σῶμα, χατὰ "5 δὲ τὴν μασχάλην ὃ στρωτήρ᾽ 
χἄπειτα ἐπὶ μὲν θάτερα τὴν χεῖρα χκαταναγχάζειν 17 ξὺν τῷ ξύλῳ περὶ 
τὸν στρωτῆρα, ἐπὶ θάτερα δὲ τὸ "5 ἄλλο σῶμα. ὝΨψος 9 δὲ ἔχων ὃ 
στρωτὴρ προσδεδέσθω, ὥστε μετέωρον τὸ *° ἄλλο σῶμα εἶναι ἐπ’ 
st ἄχρων τῶν ποδῶν. Οὗτος ὃ τρόπος παραπολὺ 2? χράτιστος ἐμδολῆς 
ὦμου- "" δικαιότατα μὲν γὰρ μοχλεύει, "} ἣν μοῦνον ἐσωτέρω ἔῃ τὸ 
ξύλον τῆς κεφαλῆς τοῦ βραχίονος" "΄ δικαιόταται δὲ αἱ ἀντιῤῥοπαὶ, 


ι Écxéro Dietz, p. 9. - περιφέριος E. - περιφερέως C. — 
3. ἐπὶ Β. (MN, in marg. ἐν). - μέρει BCF(N, mut. in μέρεϊ) ὕ. - 
Ante un addit ἀλλὰ vulg. - ἀλλὰ om, CMN.- πρὸς τῶ pro τῶ πρὸς 
Ο. — " ἔχειν τι pro ἔ. ΕΚ -- ἐφαρμ. al. manu Η, — 4 πρὸς al. 
manu Ἡ, -- ὑποτιϑέμιενον BMN. -- ὑποτιθέμενος vulg. -- ὑποτιθεμένης C. 
— 5 ἄκρον BM (N, mut. in ἄχρην), Foes Chouet, - ἀχρόθεν Dietz, p. 9.- 
ἄχρην vulg. - On lit dans Érotien, p. 88, ed. Franz: äxonv) ἄχρως 
ἔχουσαν, ce qui ne semble pas s'appliquer à ce passage. - ὅπως 7. 
- εἴη C. — 76. +. us om. Dietz, p. 9. - ἐσωτάτων J. - ἐς γὰρ pro με- 
σηγὺ J. - μέση γὰρ G. — δ" xarareivavra BCEFGHIJKMNOU. - xara- 
τείνοντα vulg. — 9 πρὸς τὸ xaradñom pro xp. EQ/. - προσχαταδῆσαι 
C, cum ro (sic) al. manu inter προς et xx, — 1° ἄν om. Dietz, p. 40, et 
μάλιστα δὲ pro ὅτι μ. — 1" μέση γὰρ pro μ. 6]. — ‘* δοκίδα in marg. B 
MN. -- στωτῆρα C. -- εὐπροσδῇσαι C. — '" ὑπενεγκεῖν G (H, in marg.) 
(N, mut. in ὑπερενεγκεῖν). — 14 σὺν BMN. -- στωτῆρος (Ὁ. — 15 εἴη C. - 
ἔῃ om. L. - στωτὴρ C. — 16 τὴν μασχ. δὲ Dietz, p. 40. — ") σὺν BMN. 


DES ARTICULATIONG. 91 


non du côté de la poitrine , mais du côté de la tête de l’hu- 
mérus, afin que.ce bont se loge dans l'aisselle entre les côtes 
et cette même tête. On collera sur ce bout une bande ou une 
pièce de linge moelleuse, afin que la pression de l'instrument 
soit adoucie ; puis, enfonçant La tête du bois dans l’aisselle 
aussi en dedans que possible, entre les côtes et la tête de 
l'humérus, et étendant tout le membre le long du bois, on y 


À est la pièce de bois, garnie d’un rebord saillant à une de ses extrémités, 
et destinée à être mise sous le bras luxé. 


τι" ἄλλον J.— 19 δ᾽ Ἑ, — 0 ἄλλον 7. — 1" ἄκρον CHE. - παρὰ πολὺ B 
CIMN. — In marg. ἰσχυρὸς ΒΜΝ. — "" δικαιώ, E. — μοχλεύειν 
BJ. — *4fy χαὶ vulg. (ἣν ἐς K). - καὶ om. BCHMN. - μοῦνον 
EHKMN. - μόνον vulg. - ἧ cum én supra lin. N. - ἢ B. - ἔτι 
pro ἕῃ Ald. — 1} δικαιώ, E. - δικαιύταται ....Bpayioe om. C, 


92 DES ARTICULATIONS. 


ἀσφαλέες δὲ τῷ ' ὀστέῳ τοῦ βραχίονος. Τὰ μὲν οὖν νεαρὰ " ἐμπίπτει 
θᾶσσον, À ὡς ἄν τις οἴοιτο, πρὶν À * καὶ κατατετάσθαι δοχέειν' ἀτὰρ 
καὶ τὰ παλαιὰ 4 μούνη αὕτη τῶν. ἐμόολέων οἵη τε 5 ἐμδιδάσαι, ἣν 
μἡ ἤδη δπὸ χρόνου σὰρξ μὲν ἐπεληλύθηῃ ἐπὶ τὴν χοτύλην, À δὲ χε- 
φαλὴ τοῦ βραχίονος ἤδη τρίδον ἑωυτῇ © πεποιημένη ἔῃ ἐν τῷ χωρίῳ, 
ἵνα ἐξεχλίθη οὗ μὴν ἀ)λ᾽ ἐμδάλλειν γάρ 7 μοι δοκέει χαὶ οὕτω πε- 
παλαιωμένον ἔχπτωμα ὅ τοῦ βραχίονος (τί γὰρ 9 ἂν ξικαίη μόχλευσις 
οὐχὶ χινήσειε: ), 1° μένειν μέντοι ox ἄν μοι δοχέοι χατὰ χώρην, ἀλλ᾽ 
11 ὀλισθάνοι ἂν ὡς τὸ ἔθος. Τὸ αὐτὸ δὲ "" τιοιέει χαὶ περὶ χλιμαχτῆρα 
χαταναγχάζειν, τοῦτον τὸν τρόπον σχευάσαντα. Πάνυ "" μὴν ἱκανῶς 
ἔχει, καὶ περὶ μέγα ἕδος "4 θεσσαλικὸν ἀνα χάζειν, ἦν νεαρὸν "" ἔῃ τὸ 
ὀλίσθημα - ἐσχευάσθαι μέντοι χρὴ τὸ ξύλον οὕτως, ὥσπερ εἴρηται " 
"6 ἀτὰρ τὸν ἄνθρωπον χαθίσαι πλάγιον ἐπὶ τῷ δίφρῳ κἄπειτα τὸν 
βραχίονα ξὺν τῷ ξύλῳ ὁπερδάλλειν ὁπὲρ τοῦ ἀναχλισμοῦ, χαὶ ἐπὶ 
μὲν. "1 θάτερα τὸ σῶμα χκαταναγχάζειν, ἐπὶ δὲ '5 θάτερα τὸν βραχίονα 
σὺν τῷ ξύλῳ. Τὸ αὐτὸ δὲ 19 ποιέει χαὶ ὑπὲρ δίκλειδος "5 θύρης 


® ὀστέω BEHKMN. -- ὀστῷ vulg. — " ἐμπίπτοι K, — 3 χαὶ Ν, — καὶ 
om. vulg. - χατατετᾶσθαι CHK. — 4 μόνον Dietz p. 11. — 5 ἐμδι- 
θᾶσαι Ald., Frob., Merc. — ὁ % men. Dietz, p. 41. - ἐξεκλίνϑη al. 
manu H.— 7 Post γὰρ addit ἄν, expunctum N. — ὃ τοῦ om. CEF 
GHIKMNO. - βραχίονες J. - Post Bp. addunt βραχίονα C (EH, sed 
lin. trajecta expunct.) FGIJU. - βραχίονα pro ëxx. τοῦ βρ. Diets, 
p. 14 et p. 36. --- 9 xai ἡ pro ἂν dtx. Dietz, p. 36. - Ânte μοχλ. 
addunt ἡ ΕΟ]. -- οὐ pro οὐχὶ Dietz, p. 44. — οὐκ ὀνήσειεν Dietx, p. 56. 
— "° μένειν μένειν prop. μ. O. - μέντοι γε Dietz, p. 86. -- τί pre μοι ἢ. 
- δοκέῃ vulg. - δοκέοι EIKMN, Dietz, p. 44, - δοκοίη Diets, p. 56. — 
χώραν Ald., Gal., Chart. — ": ὀλισθάνοι B (MN, in marg. ὀλισθαίνοι), -- 
ὀλισθαίνοι Ε΄. - ὀλισθαίνειν vulg. - ὀλισθάνειν Dietz , p. 44. - ἐς pro ὡς C 
HKM. - ὡς N, cum ἐς supra lin. — ἐξ. (sic) pro ὡς B. - ὡς ἂν Ald. — εἰς 
τὸ ἔσω pro ἂν ὡς ro ἔθ, Dietz, p. 44.— "3 ποιέειν Κ΄ — περὶ om. E, rest. al. 
manu. - stp pro #. JU. - χλιματῆρα (EF, emend. al. manu) JO. — 
15 μὴν CEFGHIJKMNOU, Ald., Frob., Gal.,'Mere., Chart. μὲν vulg.— 
μέγα περὶ M. - Ante περὶ addit ὁ C. — ἔδος ἘΚ. -- ἔθος Ald. -- ἔδος μέγα 
Ν, — 14 βεασαλονικὸν ΟΜ. - «1] s’agit, dit Galien, d’une espèce de siège 
dont autrefois on se servait, surtout en Thessalie, et dont le dossier était 
dressé perpendiculairement. » — :5 ᾧ N, mut. in ἔη, - σχευάσθαι SOU. -- 
μὲν FGIJ. - οὅτως BMN. - οὕτως om. vulg. — 1% ὁ γὰρ pro ἀτὰρ J. - 
ἔπειτα IN, mutatum in xat ἔπειτα - ον BCEFGHLIKMANU. - ὑπερ- 
θάλλειν ΒΝΝ. - ὑπερδαλέειν CEHK, Lind, - ὑπερδαλλέειν vulg. — "7 0x- 


DES ARTICULATIONS. 93 


attachera et le bras et l’avant-bras, et le carpe, afin de les 
rendre aussi immobiles que possible. L'objet essentiel est de 
porter l'extrémité du bois aussi en dedans que possible dans 
l’aisselle , et de lui faire dépasser la tête de l'humérus. Les 
choses ainsi disposées, on attachera avec solidité une pou- 
trelle transversalement entre deux piliers; on passera le bras 
lié au bois par-dessus la poutrelle, de façon que le bras soit 
d'un côté, le corps de l’autre, et la poutrelle en travers de 
l’aisselle ; alors, on fait subir d’une part au bras lié à la pièce 
de bois, de l’autre au reste du corps, une traction quis’exerce 
autour de la poutrelle : celle-ci sera fixée assez haut pour 
obliger le patient à se tenir sur la pointe des pieds. Cette ré- 
duction est de beaucoup la plus puissante, car elle fait le 
plus régulièrement l’éffice de levier , pourvu que le bois soit 
placé en dedans de la tête de l’humérus ; les efforts en sens 
contraire sont également les plus réguliers, et ils sont sans 
danger pour l'os du bras. Aussi les luxations récentes se ré- 
duisent-elles plus vite qu’on ne le croirait, avant même de 
paraître avoir subi les extensions ; de plus, c’est la seule me- 
thode qui triemphe des anciennes luxations , si toutefois le 
temps n’a pas déjà produit l’envahissement de la cavité ar- 
ticulaire par les chairs, et si la tête de l’humérus ne s'est pas 
créé par sa pression une loge dans le lieu où le déplacement 
l'a portée ; ou plutôt, je pense qu’une luxation du bras, 


τέρω GIJKOU. — 5 θατέρω GIJKOU. -- θεταθέρω (sic) pro δὲ 6. F. - 
θάτερα δὲ N.— "9 ποιέει BCEHMN. -- ποιέειν vulg. -- C’est la même phrase 
que plus haut, même p., 1. 9. -- καὶ d. δ. 0. évayx. (C, sine καὶ) EHKM 
N. - ἀναγκ. καὶ db. δ. 0, vulg. - δικλῖδος al. manu H. - δικλίδος ΟΜΝ. - 
διχλείδος (sic) O. - « I ya, dit Galien, des portes qui ont, dans leur 
milieu, une forte pièce de bois transversale ; au-dessus de cette pièce de 
bois est un panneau qui s'ouvre, au-dessous un autre panneau. C'est 
pour cela qu'Hippocrate a employé le mot δίχκλις, c’est-à-dire une porte 
renfermant deux petites portes. » On peut croire aussi qu’il s’agit de ces 
portes qu’on voit dans certaines boutiques, qui sont coupées transversa- 
lement à une certaine hauteur, et dont le haut et le bas peuvent s'ouvrir 
indépendamment l’un de l’autre. C’est aussi le sens que Schneider, dans 
son Suppl., donne au mot δίκλις. — 19 θύρας B. 


94 DES ARTICULATIONS. 


ἀναγχάζειν. ' Χρέεσθαι δὲ χρὴ αἰεὶ τούτοισιν, ἃ ἂν τύχῃ παρεόντα. 

8. "Εἰδέναι μὲν οὖν χρὴ, ὅτι φύσιες " φυσίων μέγα διαφέρουσιν 
ἐς τὸ ῥηϊδίως ἐμπίπτειν τὰ ἐκπίπτοντα " 4 διενέγχοι μὲν γὰρ ἄν τι χαὶ 
5 χοτύλη 9 χοτύλης, À μὲν εὐυπέρδατος ἐοῦσα, À δὲ 7 ἧσσον" πλεῖστον 
δὲ διαφέρει " καὶ τῶν νεύρων ὃ σύνδεσμος, τοῖσι μὲν ἐπιδόσιας ἔχων, 
τοῖσι δὲ 9 ξυντεταμένος ἐών. "° Καὶ γὰρ "' ἡ δγρότης τοῖσιν ἀνθρώποισι 
γίνεται "" ἢ ἐχ τῶν ἄρθρων, διὰ τῶν νεύρων τὴν ἀπάρτισιν, ἣν χαλαρά 
τε "3 En φύσει, καὶ τὰς ἐπιτάσιας εὐφόρως "ὁ φέρῃ " συχνοὺς γὰρ ἄν 
τις ἴδοι, οἱ "" οὕτως ὕγροί εἶσιν, ὥστε, ὁπόταν ἐθέλωσι, τότε "6 αὐτοῖσι 
τὰ ἄρθρα ἐξίσταται ἀνωδύνως, "1 καὶ καθίσταται "5 ἀνωδύνως. Δια- 
φέρει μέντοι τι καὶ σχέσιο τοῦ σώματος τοῖσι μὲν γὰρ εὖ ἔχουσι τὸ 
19 γυῖον καὶ σεσαρχωμένοισιν ἐχπίπτει *° τε ἧσσον, ἐμπίπτει *1 τε 
χαλεπώτερον ὅταν δὲ αὐτοὶ "" σφέων αὐτῶν λεπτότεροι χαὶ "" ἀσαρ- 
χότεροι ἔωσι, τότε ἐχπίπτει *4 τε μᾶλλον, ἐμπίπτει "" τε ῥᾷον. Ση- 
᾿μήϊον δὲ, ὅτι "6 ταῦτα οὕτως ἔχει, "1 χαὶ τόδε" 22 τοῖσι γὰρ βουσὲ τότε 
29 ἐκπίπτουσι μᾶλλον of μηροὶ ἐχ τῆς χοτύλης, ἡνίχα ἂν αὐτοὶ ᾽ς σφέων 


: Χρῆῇσθαι Β (N, mut. in χρέεσθαι). - δὴ pro δὲ L. - χρὴ αἰεὶ 
BMN. -- dei pro x. α. Ἦ. --χ. a. om. vulg. -- ἡ τύχη pro τύχῃ Ο. 
— 1 ὅτι διαφέρουσι τὰ ἐχπίπτοντα ἐμπίπτειν ῥαδίως in tit. E. -- ὅτι 
φύσις φύσεως διαφέρει GK. --- 3 φύσιων EFGHIKO. - εἰς K. - 
ἐμπίπτει C. --- 4 διενέγκαι BMN. - διενέγκει Ald. -- διενέγκοιμ᾽ ἂν 
pro δι μὲν C. -- τὶ om. K.- καὶ om. E (H, restit. al. manu). 
— 5 xor. om. Lind. — ὅ χοτύλας Ald. - εὖ ὑπέρθατος C. 

1 Post δὲ addunt xai BMN. — ὃ xai om. Dietz, p. 48. — ἔνδεσμος Diets, 
etp. 59. — 9 ξυντεταμμ. (1, ex emend. ) J. - συνδεδεμένος Dietx, p. 42 
et 59. - ἐὼν om. C (H, restit. al. manu) M; punctis deletum ΒΝ. — 
10 fiv pro χαὶ C. — Galien remarque qu’Hippocrate s’est exprimé ici par 
énallage, et que, voulant dire que les articulations sont lâches à cause de 
l'humidité générale de la constitution, il a dit que les articulations sont 
humides à cause de leur laxité. — ::% om. (, — ‘2 om. CG (N, re- 
stit. ). « ἀπάρτησιν CL (MN, in marg. ἀπάρϑρησιν), — ἀπάρθρησιν B, - 
τὴν τῶν νεύρων Dietz, p. 45 et p. 59. — 5%, supra lin. ἕη N. - ἐπιδό- 
σιας N, mut. in dr. — ἐπιδήσιας, in marg. ἐπιδόσιος U. -- τὰς om, et 
εὖ pro eby. Dietz, p. 45. — "4 φέρη CEFGHLIKMNOU, Chart. - φέρει 
vulg. — 15 ὄντως G, Ald. -- θέλωσι M, — "6 équr. C. — τότε αὐτ. τι ἄρ. 
om. Diets, p. 59, ut καὶ καθ, ἀν, - ἐξίσταται BCEFGIJKLMNU. - ἐξ. 
στανται vulg. — 7x. x. ἀν. om. C. -- χαθίσταται BEFGHIJKMNOU. - 


DES ARTICULATIONS. 95 


même aussi ancienne, se réduirait par cette méthode (que 
ne déplacerait pas un levier régulièrement appliqué?) ; mais 
je croirais que l’os ne resterait pas en place, et que la luxa- 
tion se reproduirait comme elle était auparavant. On ob- 
tient aussi le même résultat autour d’un échelon, après avoir 
disposé les choses de la même manière. Il suffit encore, si la 
luxation est récente, d’exercer l’effort de réduction autour 
d’une grande chaise de Thessalie ς la pièce de bois sera dis- 
posée comme il a été dit ; de plus, le patient sera assis de côté 
sur la chaise; puis, on portera le bras lié au bois par-des- 
sus le dossier , et on exercera la traction d’une part sur le 
corps, d'autre part sur le bras lié au bois. On peut, avec le 
même procédé, pratiquer la réduction par-dessus le panveau 
inférieur d’une porte à deux panneaux. Il faut toujours sa- 
voir se servir de ce qu’on a sous la main. 

8. (De la facilite ou de la difficulté des réductions et des ré- 
cidives). Il importe de ne pas ignorer que les constitutions 
diffèrent grandement des constitutions quant à la facilité 
avec laquelle les luxations se réduisent. 1] y a aussi, à cet 
égard, quelque différence entre les cavités articulaires, l’une 
étant aisée à franchir, l’autre l’étant moins ; maïs ce qui con- 
stitue la différence la plus considérable, c’est l'attache for- 
mée par les ligaments, qui est extensible chez les uns, rigide 
chez les autres; en eflet, l'humidité des articulations pro- 
vient d’une disposition des ligaments, en vertu de laquelle ils 
καθίστανται vulg. — 1% ἀν. om. BMN. — διαφέροι C. — μέν τι Ο', - μέντοι 
τι CEHKMN, - μέντοι sine τι valg. - ἕξις pro: σχέσις Dietz, p. 45 et 
p. 59. - τοῦ H al. manu. - τὶς pro τοῦ vulg. - τοῦ et τις om. CEKMN. 
— 19 quiov (sic) Aid., Merc. - γύον CIOU, — γέον FGI. - xai γυῖον σεσαρ- 
κωμένον Diets, p. 59. --- 1° τε om. Diets, p. 45. — " δὲ pro τε Diets, 
—?2 σφέων ΒΜ. - σφῶν vulg. (N, mut, in σφέων). - αὑτῶν H. - δαυτῶν 
Dietz, p. 16, ἑωυτῶν, p. 59, pro op. aûr.— 5 ἀσαρχύ, CFG. — λεπτοὶ 
xai ἄσαρχοι Diets, p. 59.- ἐῶσι C. —?4 τὸ om. Diete, p. 48. — "5 δὲ 
pro τε Dietz, — 26 ταῦθ᾽ BMN, — ἔχει CEFGHLJKMNO. - ἔχοι vulg. --- 
27 χαὶ BCEMNU, - καὶ om. vulg. — "5 περὶ βοῶν K. — 29° ἐμπ, C, 
emend. al. manu. — ai μηροὶ τότε éxmixr. Diets, p. 59. — 3° σφέων ΒΜ. 
- σφῶν vulg. (N, mut. in σφέων). -- ἑωυτῶν pro σφ. αὖτ, Diets. - αὑτῶν ἢ. 


96 DES ARTICULATIONS. 


αὐτῶν ' λεπτότατοι ἔωσιν γίνονται δὲ " βόες λεπτότατοι, τοῦ χειμῶνος 
τελευτῶντος - τότε οὖν χαὶ ἐξαρθρέουσι μάλιστα, εἰ " δή τι χαὶ 
4 τοιοῦτο δεῖ ἐν ἰητριχῇ γράψαι δεῖ δέ" χαλῶς γὰρ “Ὅμηρος " χατα- 
μεμαθήχει, ὅτι ὁ πάντων τῶν 1 προδάτων " βόες μάλιστα πονέουσι 
ταύτην τὴν ὥρην, καὶ βοῶν of ἀρόται,9 ὅτι κατὰ τὸν χειμῶνα ἐργά- 
ζονται. 1° Τούτοισι τοίνυν ἐχπίπτει μάλιστα“ οὗτοι γὰρ μάλιστα λεπτύ- 
νονται. Τὰ μὲν γὰρ ἄλλα βοσχήματα "" δύναται βραχείην τὴν ποίην 
βόσχεσθαι᾽ βοῦς δὲ οὐ μάλα, ᾽" πρὶν βαθεῖα γένηται " τοῖσι μὲν γὰρ 
ἄλλοισίν ἐστι λεπτὴ "" À προθολὴ τοῦ χείλεος, λεπτὴ δὲ À ἄνω γνά- 
θος "4 Riot δὲ παχείη μὲν ἢ προδολὴ τοῦ χείλεος, 5 παχείη δὲ 16 χαὶ 
"1 ἀμδλεῖα À ἄνω γνάθος" '5 διὰ ταῦτα ὑποδάλλειν ὑπὸ τὰς βραχείας 
ποίας οὗ δύναται. Τά τε αὖ μώνυχα τῶν ζώων, ᾽9 ἅτε ἀμφύδοντα 
ἐόντα, *° δύναται μὲν "" σαρχάζειν, "" δύναται δὲ ὑπὸ τὴν βραχείην 
ποίην ὁποδάλλειν τοὺς ὀδόντας, χαὶ ἥδεται τῇ "" οὕτως ἐχούσῃ ποίη 
μᾶλλον, À τῇ βαθείῃ καὶ γὰρ τὸ ἐπίπαν ἀμείνων χαὶ στερεωτέρη À 
"4 βραχείη ποίη τῆς βαθείης, "" ποτὶ καὶ πρὶν ἐχχαρπεῖν τὴν "6 βα- 


1 Λεπτότεροι MN. — " Ante β. addit χαὶ ταὶς. = καὶ om. BHMNO. — 
3 δεῖ pro δὴ (Ὁ. — 4 τοιουτῶδε (sic) C. — 7 κατεμεμαθήκει GI(N, mut. 
in χαταμ.) Ὁ, L’ augment se supprime. - Ounpos περὶ βοῶν πόνου in marg. 
τ. — 6 πάντα τὰ τετράποδα in marg. ΜΝ, - ὅτι πάντα τὰ τετράποδα 
μάλιστα πονέουσι, vel πάντων τῶν τετραπόδων μάλιστα πονέουσι, sublato 
ὅτι post βόες Β. --- 7 θρεμμάτων CEFGHIKL (N, mut. in προδάτων) 
*  OUQ", Merc. in marg. -- C'est une glose passée dans le texte. — 5 Ante 
B. addit καὶ C. -- Post B. addit ὅτι vulg. - ὅτι om. CEHKMN. — 9 ὅ τι 
Η. - κατὰ om. ΟΝΝ. — 1° ὅτι τοῖς ἀσάρχοις μᾶλλον τὸ ἐχπίπτειν καὶ êtu- 
πίπτειν ΗΚ. - Ante ἐκπ. addunt χαὶ BCEFGHIJKLMNU. — "'" δύνανται 
BEMN. = βραχείην MN. -- βραχεῖαν vulg. -- βραχείαν Chart. -- ποίην BCE 
HKMNQ'.- πόην vulg.— "5 Un blanc tient Ja place de πρὶν dans Ν.-- Babsia 
Chart.—13 xai pro ἡ Q'—14 Bot... ἀμδλεῖα om.E, restit. al. manu.-fBct.… 
γνάθος om. G. -- παχείη BMN. -- παχεῖα vulg. - προσθολὴ N, cum σ oblit. 
— ‘5 παχείη BMN. - παχεῖα vulg. — "δ ἡ ἄνω γν. καὶ ἀμό, E. - à pro 
καὶ Ald., ἡ pro χαὶ O.—17 ἀμθλεία 1, (διατί .---- "8 διαταῦτα ΟΝ. — εἰς pro 
ὑπὸ Ald., Gal. , Chart. -- ποίας BMN. - πόας γυ!ᾳ.--δύναται L. -- δύνανται 
vulg.- Ante αὖ addit γὰρ ἄ. -- οὖν pro αὖ FJU.- μονώνυχα in marg. BM.- 
μονόνυχα cum ὦ supra ὁ N. - κόνυχα FGHIJ. - Galien dit que μώνυχα 
est, de l’avis de ceux qui prisent les étymologies, une contraction venant 
de μονώνυχος. — — 19 ὥστε pro ἅτε J. - ἀμφώδοντα BMN. -- ἀμφόδοντα 
ζῶα, οἷον ἄνθρωπος, ἵππος, ὄνος, καὶ ὅσα οὐκ ἐνηλλαγμένους τοὺς ὀδόντας 


DES ARTICULATIONS. 97 


sont naturellement relâchés, et se prêtent sans peine aux 
distensions : on voit, en effet, souvent des hommes tellement 
humides qu'ils se luxent les articulations à volonté et sans 
douleur, et sans douleur se les réduisent. L'habitude du 
corps. n’est pas, non plus sàns influence : chez les homines 
dont le membre est en bon état'et charnu, la luxation est plus 
rare et la réduction plus difficile; viennent-ils à perdre de 
leur embonpoint , alors la laxation est plus fréquente et la 
réduction plus aisée. Considérez les bœufs : ils se luxent sur- 
tout les cuisses quand ils sont le plas amaigris ; or, ils sont 
le plus amaigris à la fin de l'hiver ; c’est aussi alors qu’ils 
sont le plus exposés aux luxations, observation qui vient à 
l’appui de mon dire, s’il est permis de traiter d’un pareil su- 
jet dans la médecine ; mais cela est permis, car Homère a 


ἔχει, οἷς συμδέδηκε πιμελὴν, ἀλλ᾽ où στέαρ ἔχειν FG. — 2° δύνανται CE 
(Ν, emend.). - Post δ, δάάυπι γὰρ ELJOU, Gal., Chart. — 2: ἱστέον ὅτι 
ἔνιοι σαρχάζειν φασὶ τὸ συνάγειν ἀλλήλοις τὰ χείλη, ὥς καὶ βοτάνην ἀπο- 
σπᾶσθαι δύνασθαι" ἕνιο" δὲ τὸ τοῖς ὀδοῦσι τὸ χάτω μετὰ τοῦ ἄνω χείλους ἐργά- 
ζεσθαι ταυτὸν, ἐπειδὴ καὶ οἱ σαρχάζοντες τινὲς τὸ χάτω χεῖλος τοῖς ὀδοῦσι 
δάχνουσι Η. --- 53 δύνανται N, emend. -- βραχείην BMN. - βραχεῖαν νυὶς.. 
- βραχείαν Chart. -- ποίην BCEFGHIJKMNU. -πόην vulg. -- πόαν O, --- 
13 τοιαύτη pro 0. ἐς CM (Ν, in marg. οὕτως ἐχούσῃ). -- τοιαύτη ἐχούσῃ B. 
- ποίη ΕΑῊΉΜΚῦ.-π. om. M (Ν, eum ποίη restit. ).— "4. βραχείη MN. - 
βραχεῖα vulg. -- βραχεία 1, Chart. - ποίη CEFGHIJKMNOQ/.-x0n vulg. -- 
βαθείας FGHJU. — "5 ὅτι τυ]. - à ὅτι M(N, supra lin. ὅτε). -- Galien, 
Comment. 3, texte 5, expliquant la phrase : τὰ μὲν πλεῖστα ἀδύνατα λύεσθαι, 
ποτὶ δὲ χαὶ ὅσα ἀνωτέρω τῶν φρενῶν τῆς προσφύσιος χυφοῦται, dit : « Les ma- 
ladies qui produisent les incurvatiens de l’épine sont difficiles à résoudre, 
surtout les incurvations qui sont placées au-dessus de l’attache du dia- 
phragme. Qu’Hippocrate emploie ce mot ainsi, c’est ce qui se voit dès 
le début du traité Des articulations , où.il dit : xai γὰρ τὸ ἐπίπαν ἀμεί- 
νῶν xat στερεωτέρη χτλ.» Ce mot, que Galien se croit obligé d'expliquer, 
est évidemment ποτί ; c'est donc ποτὶ qu’il faut rétablir iei en place de 
ὅτι de vulg. Quant à ἐχκαρπεῖν, Schneider, Suppl., le donne avec le sens 
de grener, even cite cet exemple : Gal. v1, 565 F, ποιεῖ δὲ χαὶ βολδὸς...» 
καὶ ἅπασαι πόαι, πρὶν ἐκχαρπεῖν, χαυλόν. — "5 βαθείην MN, - βαθεῖαν 
valg. - βαθείαν 1, Gal. - Post B. addit συμφέρει L. 
TOME IV. 7 


98 DES ARTICULATIONS. 


θείην. ' Διὰ τοῦτο οὖν ἐποίησεν ὧδε τάδε τὰ ἔπη" [Ὡς δ᾽ ὁπότ᾽ 
« ἀσπάσιον dap ἤλυθε βουσὶν " ἔλιξιν), ὅτι ἀσμενωτάτη 4 αὐτοῖσιν 
ἣ βαθείη ποίη φαίνεται. ᾿ΑἈτὰρ χαὶ ἄλλως " 6 βοὺς χαλαρὸν φύσει τὸ 
ἄρθρον τοῦτο ἔχει μᾶλλον τῶν ἄλλων 5 ζώων" διὰ τοῦτο χαὶ 7 εἶλί- 
πουν ἐστὶ μᾶλλον τῶν ἄλλων ζώων, χαὶ μάλιστα ὅταν " λεπτὸν χαὶ 
9 γηραλέον ἔῃ. Διὰ ταῦτα πάντα καὶ ‘° ἐκπίπτει Bot μάλιστα * πλείω 
δὲ γέγραπται περὶ !! αὐτέου, ὅτι πάντων τῶν προειρημένων ταῦτα 
μαρτύριά ἐστιν. Περὶ οὗ '" οὖν ὃ λόγος, τοῖσιν ἀσάρχοισι μᾶλλον 
13 ἐχπίπτει, ‘4 χαὶ θᾶσσον ἐμπίπτει, À τοῖσι σεσαρχωμένοισιν " χαὶ 
‘8 ἧσσον ἐπιφλεγμαίνει τοῖσιν ὑγροῖσιν καὶ τοῖσιν ἀσάρχοισιν, ἢ τοῖσι 
6 σχελιφροῖσι χαὶ "1 σεσαρχωμένοισιν, καὶ ἧσσόν γε δέδεται ἐς τὸν 
ἔπειτα χρόνον" ἀτὰρ '" χαὶ ἢ μύξα πλείων ὑπείη τοῦ μετρίου. μὴ 
19 ξὺν φλεγμονῇ, καὶ οὕτως ἂν ὀλισθηρὸν εἴη" μυξωδέστερα *° γὰῤ τοὐ- 
πίπαν τὰ ἄρθρα τοῖσιν ἀσάρχοισιν, À τοῖσι σεσαρκωμένοισίν ἐστιν" 
χαὶ γὰρ αὗται αἵ σάρχες τῶν μὴ ἀπὸ τέχνης "" ὀρθῶς λελιμαγχημέ- 


νων, αἱ τῶν λεπτῶν, μυξωδέστεραί εἶσιν, ἢ ᾽" af τῶν παχέων. 


"ὅθ σοισι μέντοι ξὺν φλεγμονῇ *4 μύξα ὁπογίνεται, 5 ἣ φλεγμονὴ δή- 
δασα ἔχει τὸ ἄρθρον᾽ "ὁ διὰ τοῦτο où μάλα "7 ἐχπίπτει τὰ ὑπόμυξα, 
᾿ἐχπίπτοντα ἂν, "εἶ μή τι "9 À πλέον, À ἔλασσον φλεγμονῆς δπεγένετο. 


τ Διατοῦτο EFGHK. - τοῦτ᾽ C. — ταῦτα B (Ν, cum τοῦτο supra lin. ).- 
ἐξεποίησεν C. — ὧδε om. B(N, restit. ).— " ἀσπασίως BMN. -- ἐράσμιον gl. 
FG. - Ce vers ne se trouve pas dans notre Homère. Hippocrate dit ces 
vers; faudrait-il croire que la citation avait deux vers, et que les copis- 
tes en out omis un ?— * ἔλ, IM.— 4 Ante αὖτ, addit τοῖσι vulg. -- τοῖσι om., 
sed rescriptum N.-In marg. βοῦς εἰλίπους U.-Babsin BCMN. - βαθεῖα valg. 
= βαθεία Chart. rôn FG,eum gl. βοτάνη ----" 6om, C.— 5 ζώων BCKMN. 
- &. om. vulg. — διατοῦτο CEGHIK. -- Ante à. addunt καὶ MN. — 1 six. 
EKNO, Ald., Gal., Lind. - εἰλίπους βοῦς, ὅτι πόδας ἑλίσσων καὶ συστρέφων 
ἐν τῇ πορεία FG (sur ei. dans le texte l'esprit est doux, dans la glose il 
est rude). — δ λεπτὸς N, mut, in λεπτόν. — 9 γέρων N,mut. in ynpa- 
λέον. = γέρον À pro y. ἔη B.-YN, cum En. - διαταῦτα G. — *° ἐμπ, C, 
emend. al. manu, — ᾽' αὐτέου BMN , Chart. - αὐτοῦ vulg. — ᾽" süv pro 
οὖν EHKO, Gai., Chart. — :5 ἐχπίπτοι J. — 14 χαὶ BCMN. -- ὡς vulg. - 
ἐμπίπτει BCKMN. -- ἐμπίπτειν vulg. - voi RÉFGHIJKMN. - τοῖς 
vulg. - Ante σ᾿ addit εὖ vulg. -- εὖ om. H (N, restit.). —"° ἶσον G. - 
ἐπιφλεγμαίνει CMN. - ἐπιφλεγμαίνουσι vulg. — 16 «κελεφροῖσι ΒΜ. — σχλη- 
ροῖσι, supra lin. σχελεφροῖσι N. - Schneider, dans son Dict., préfère la 
leçon αἀκελεφρός. — 17 σεσαρχωμένοισαι BCEFGHIJKMNU. - σεσαρκωμένοις 


DES ARTICULATIONS. 99 


très bien remarqué que, de tout le bétail, le bœuf est l'ani- 
mal qui souffre le plus daûs cette saison , et le bœuf de la- 
bour, parce qu’il travaille en hiver. C’est donc chez les bœufs 
que surviennent surtout les luxations, car ce sont eux qui 
maigrissent le plus. Le reste du bétail peut paître l’herbe 
courte; mais le bœuf ne peut guère paître l’herbe avant 
qu’elle ne soit longue. Cher les autres, la partie saillante de 
la lèvre est mince , ainsi que la mâchoire supérieure ; mais 
chez le bœuf, la partie saillante de la lèvre est épaisse, et la 
mâchoire supérieure épaisse et obtuse : aussi ne peut-il pas 
æriver à saisir les herbes courtes. De leur côté, les soli- 
pèdes, ayant deux rangées de dents, peuvent non seulement 
saisir l'herbe courte par le rapprochement de leurs lèvres, 
mais encore y faire arriver leurs dents, et ils aiment mieux 
l’herbe de cette nature que l’herbe haute ; elle est, en effet, 
généralement meilleure et plus ferme que l'herbe haute, 
surtout à l’approche du temps où celle-ci monte en graine, 
Donc Homère a fait ces vers (vor. π. 2) : Quand arrive le 
printemps désiré des bœufs qui tournent le pied en marchant, 
parce que l'herbe haute est celle qu'ils désirent le plus. D’ail- 
leurs, le bœuf a naturellement l'articulation de la cuisse plus 
lâche que ne l'ont les autres animaux, et, pour cette raison 
aussi, il tourne plus que les autres le pied en marchant, 81» 
tout quand il est maigre et vieux : tous ces motifs font que le 
bœuf est le plus exposé aux luxations. Je me suis étendu sur 
ces obseryations parce qu’elles sont autant d'arguments à 
l'appui de ce qui précède. Pour. en’ revenir à notre objet, 


vuig. — *® χαὶ om. C. - εἰ pro ἡ E. - πλεῖον G. — '9 ξυμφλεγομένη pro 
ξ, φ. C.— 2° δὲ pro-y&p ΒΝ. - γὰρ om. EGHIMO. - τὸ ἐπίπαν N, mut. 
in τοὐπίπαν. — *i ὀρθῆς BCMN. - ὁρ. om. EFGIJKLU, -- λελιμαγχονη- 
μένων N, Merc. in marg. - λελιμαχημένων C (E, emend. al. manu) IJK 
U. - λελιμωγμένων Ὁ. — 22 ai om. Ν, restit. — 33 οἷσι B. — 24 ἡ μύξα 
Κ. - ἐπιγ. C. — "SG E.— 26 διατοῦτο EFGKN. — 27 du. N, mut. in 
ἐχπ, — 38 ei om. N, restit. — 29 ἢ om. K. - ὑπογένοιτο IN, mut. in πε: 
γένετο. - ὑπεγίνετο C (H, al, manu), 


100 DES ARTICULATIONS. 


9. Οἷσι μὲν οὖν, ὅταν : ἐμπέσῃ τὸ ἄρθρον, * μὴ ἐπιφλεγμαίνει τὰ 
περιέχοντα, χρῆσθαί τε ἀνωδύνως αὐτίκα ? τῷ ὥμῳ δύνανται, οὗτοι 
μὲν οὐδὲν νομίζουσι 4 δεῖν ἑωυτῶν " ἐπιμελέεσθαι'" ἰητροῦ μήν ἐστὶ 
6 χαταμαντεύσασθαι τῶν τοιούτων " τοῖσι. τοιούτοισι 7 γὰρ ἐχπέπτει. 
καὶ αὖθις μᾶλλον, ἢ οἷσιν ἂν ἐπιφλεγμήνη τὰ νεῦρα. Τοῦτο 5 κατὰ 
πάντα τὰ ἄρθρα οὕτως ἔχει, καὶ μάλιστα κατ᾽ ὦμον καὶ χατὰ γόνυ" 
μάλιστα γὰρ οὖν 9 ὀλισθάνει ταῦτα. Οἷσι δ᾽ ἂν ἐπιφλεγμήνη. τὰ 
νεῦρα, où *° δύνανται χρέεσθαι τῷ ὥμῳ " χωλύει γὰρ ἢ ὀδύνη χαὶ À 
ξύντααις τῆς φλεγμονῆς. Τοὺς οὖν τοιούτους "" ἰῆσθαι χρὴ "" χηρωτῇ 
χαὶ σπλήνεσι χαὶ ὀθονίοισι πολλοῖσιν ἐπιδέοντα " ὁποτιθέναι "" δὲ ἐς 
τὴν μασχάλην εἴριον μαλθαχὸν, χαθαρὸν ‘4 ξυνειλίσσοντα, ἐκπλήρωμα 
τοῦ χοίλου ποιέοντα, "" ἵνα ἀντιστήριγμα μὲν τῇ ἐπιδέσει ἔῃ, "5 ἀναχω- 
χέη δὲ τὸ ἄρθρον τὸν δὲ βραχίονα "1 ἐς τὸ ἄνω ῥέποντα ἴσχειν χρὴ 
18 τὰ πλεῖστα " οὕτω γὰρ ἂν '9 ἐχαστάτω εἴη τοῦ χωρίου, ἐς ὃ ὦλι- 
σθεν À χεφαλὴ τοῦ ὥμου. Χρὴ δὲ, ὅταν ἐπιδήσης τὸν ὦμον, ἔπειτα 
προσχαταδεῖν τὸν βραχίονα πρὸς τὰς πλευρὰς ταινίη *° τινὶ, χύχλῳ 
περὶ τὸ σῶμα περιδάλλοντα. Χρὴ δὲ καὶ ἀνατρίδειν τὸν ὦμον "" ἥσυ- 
χαίως καὶ " λιπαρῶς. Πολλῶν δὲ ἔμπειρον "3 δεῖ εἶναι τὸν 24 ἰητρὸν, 
ἀτὰρ δὴ χαὶ ἀνατρίψιος " ἀπὸ γὰρ τοῦ *5 αὐτέου ὀνόματος οὐ "5 τωὐτὸ 


τ ἐμπέσοι HIU, -- ἐκπέση EKO. - ἐμπ. E, mut. in ἐχπ. - ἐμπνεύση 3. 
— - καὶ μὴ ἐπιφλεγμιήνῃ vulg.-On pourrait encore corriger cette phrase de 
cette façon : οἷσι μὲν οὖν ἂν fun, +. ἄρ.» χαὶ μὴ ἐπιφλεγμήνῃ τὰ περ. κτλ- 
--- ὃ δύν. τ. ὥμῳ MN. — 4 ἑωυ. δεῖν E. — ὁ ἐπιμελέε. BCMN. - ἐπι- 
μελεῖ. vulg. — ὁ καταμαντεύεσθαι C, — 7γὰρ ΒΝΝ. -- γὰρ om. vulg. - 
abris C. -- à BC (H, al. manu) ΜΝ. -- χαὶ pro à vulg. --- δ καταπάντα 
H. - τὰ ἄρθρα BC (H, al. manu) MN. -- τῷ ἀνθρώπω pro τὰ ἄρθρα vulg. 
- τῷ sine ἀνθρώπῳ K. — 9 Ante ὁλ, addit καὶ vulg. — καὶ om. N, restit. 
— ὀλισθαίνει CEFGHIJKNOU. — ὀλισθάνει BM. -- ὀλισθαίνῃ vulg. — 1° δύ- 
ναται FGHIJOU. - χρέεσθαι CE (Εὖ, cum gl. ᾿χρῆσθαι) HIJKMNO, 
Ald., Frob., Gal., Mere., Chart. -- χρῆσθαι vulg.— 1" ἰᾷ, Gal., Chart. — 
13 Ante x. addunt τῇ B (N, lin. not.). -- τοῖς σπλ, B(N, lin. not.). - 
- ὀθονίησι O, Ald., Merc. - ἐπιδέοντα BC (H, al. manu) MN. - ὑποδ, 
vulg. - ὑποδέονται F. — "3 δ᾽ CMN. - δὲ om. Lind. -- εἴριον al. rozou H. 
- εἰρίον vulg. = μαλλίον μαλακὸν gl. FG. - χαθαρὸν ἔριον sine μαλ. Erot. in 
eit., p. 73, ed. Franz. -- xaô. om. K.— ‘4 ξυνειλίσσυοντα CEFGHIJKMN 
OUQ’, -- ξυνειλίσαντα vulg. -- ἑλίσσοντα Erot. in cit. ἴδ. .-- "5 ἵνα ἡ στή- 
pryua ἐν τῇ ἐπιδέσει ἀνακωχὴ ἐς τὸ ἄρθρον Erot. in eit. ib. - μὲν om. G 


DES ARTICULATIONS. 101 


chez les personnes maigres les luxations sani plus fréquentes, 
et la rédaction plus prompte que chez les personnes char- 
nues. L’inflammation conséeutive est moins commune chez 
les personnes humides et grêles que chez les personnes sè- 
ches et charnues , et, à la suite de la réduction, l'articulation 
reste moins serrée ; il se formera un excès de liquide mu- 
queux . saus inflammation, et de la sorte l'épaule aura de la 
disposition à se luxer de nouveau ; car, en général , les per- 
sonnes maigres ont les articulations plus humides que Îles 
personnes charnues : on voit, en effet, les personnes maigres, 
qui n’ont pas été amaigries par un procédé régulier de l’art, 
avoir les chairs plus muqueuses que les personnes pourvues 
d’embonpoint. Quant aux individus où c’est avec inflamma- 
ion qu’il se produit du liquide muqueux, l’inflammation 
tient l'articulation serrée : voilà pourquoi un peu de mu- 
cosité dans les articulations ne les rend guère sujettes aux 
récidives des luxations , récidives qui surviendraient s'il 
n’y avait eu un peu plus ou un peu moins d’inflammation. 

9. (Traitement consécutif à La luxation). Geux qui, après 
la réduction, n’éprouvent pas d’inflammation dans les par- 
ties environnantes, et peuvent se servir aussitôt sans douleur 
de leur épaule, ceux-là pensent qu’ils n'ont aucun besoin de 
s'occuper d'eux-mêmes; c’est au médecin à prédire ce qui 
les menace : ils sont plus exposés à une récidive que ceux 
dont les ligaments ont éprouvé de l’inflammation. Cela est 
vrai pour toutes les articulations, et surtout pour l'épaule et 
le genou; car ce sont les articulations qui se luxent le plus. 


(N, restit, ), — 16 ἀναπιέζη BMN. — 1 Hic ponitur χρὴ, quod om. post 
ἴσχειν CEFGHIJKMNU. — 19 ταπλ. E. — '9 éxaotére ΒΝ.-ἔχαστά ru 
(sic) M. -- οἴη (οἴη FH) (in K) (εἴη C) ἑκάστω pro ἕχ. vulg. — *° χύχλω 
τινὲ C. — 21 ἡσυχαίως al. manu H. - ἡσυχέως vulg. - ἡσύχως C. -- ἰσχυρῶς 
(E, al. manu ἡσυχέως) FGLKLOUQ', Merc. in marg. — ἐν βραχεῖ in 
marg. BMN.— "el δεῖ MN. — in. BCEHGMN, Lind. - ia. vulg. 
- δὴ om. N', restit, — 55 αὐτέου BMN. - αὐτοῦ vulg. —*6 τὠυτὸ BM. - 
τωυτὸ Ν. — τὸ αὐτὸ vulg. 


102 DES ARTICULATIONS. 


ἀποβαίνει“ καὶ γὰρ ἂν δήσειεν ἄρθρον ἀνάτριψις, ' χαλαρώτέρον τοῦ 
χαιροῦ ἐὸν, " καὶ λύσειεν ἄρθρον, σχληρότερον τοῦ χαιροῦ ἐόν ἀλλὰ 
" δισριεῖται ἣμῖν περὶ ἀνατρίψιος ἐν ἄλλῳ λόγω. Τὸν γοῦν τοιοῦτον 
ὦμον 4 μαλθαχῇσι ξυμφέρει τῇσι χερσὶν ἀνατρίδειν, καὶ ἄλλως 
préc” τὸ ὁ δὲ ἄρθρον διαχίνέειν μὴ ὁ βίη, ἀλλὰ τοσοῦτον, ὅσον 
ἀνωδύνως 1 χινῆσαι. Καθίσταται δὲ πάντα, ὃ τὰ μὲν ἐν πλείονι 
χρόνῳ, 9 τὰ δ᾽ ἐν ἔλάσσονι. 

10. :° Γινώσχειν δὲ, εἰ ἐχπέπτωχεν ὃ βραχίων, "" τοισίδε χρὴ 
τοῖσι σημείοισιν" τοῦτο μὲν, "" ἐπειδὴ δίχαιον ἔχουσι τὸ σῶμα of ἄν- 
θρωποι, χαὶ τὰς χεῖρας, καὶ τὰ αχέλεα, ** παραδείγματι χρέεσθαι 
"4 δεῖ τῷ "" ὑγιέϊ πρὸς ‘6 τὸ μὴ ὑγιὲς, "1 χαὶ τῷ μὴ δγιεῖ πρὸς τὰ 
18 ὑγιὲς, ᾽9 μὴ τὰ ἀλλότρια ἄρθρα καθορῶντα ( ἄλλοι 5» γὰρ "5, ἄλλων 
μᾶλλον ἕξαρθροι πεφύχασιν), ἀλλὰ τὰ "» αὐτοῦ τοῦ κάμνοντος, ἣν 
ἀνόμοιον ἔῃ "" τὸ ὑγιὲς τῷ *4 χάμνοντι. Καὶ τοῦτο "" εἴρηται μὲν 
ὀρθῶς, "5 παραξύνεσιν δὲ ἔχέι πάνυ πολλήν᾽ διὰ 27 τὰ τοιαῦτα, 
χαὶ οὐχ ἀρχέει "5 μοῦνον λόγῳ εἰδέναι τὴν τέχνην ταύτην, ἀλλὰ καὶ 
5. ὁμιλίη δμιλέειν * πολλοὶ γὰρ ὑπὸ ὀδύνης, ἢ 39 καὶ ὅπ’ ἀλλοίης προ- 
φάσιος, οὐκ ἐξεστεώτων " αὐτέοισι τῶν ἄρθρων, ὅμως οὐ δύνανται 


" Χαλαρωτέρου H (U, ex emend.}). -- χαλαρωτέραν 7. --- ὃ καὶ.... 
ἐὸν om. M. “--- ᾿ διώρισται Β (MN, in marg.) διωριεῖται K. - ἡμ. 
om: ΒΟ (N, restit. — 4 μαλθακῆσι συμφ. τῆσι χερσὶν ἀνατρ., καὶ ἄλλως 
πρηέως BMN. -- μαλβαχοῖσι ( μαλθακῆσι CK) χρὴ (τε pro χρὴ 6) 
χρρσὶν ἄνατρ.,. συμφέρει (ξ, 6) γὰρ (γὰρ om. 6) καὶ ἄλλως πρηέως 
ταὶς. — " δ᾽ MN. - διαχινεῖν ἘΒΑΗΠΚΝΝ. - μὴ διαχινεῖν τῇ βίη C. 
— Spin pro βίῃ FGLIKU. — 7 χινῆσαι, mut. in κινήσεται N. -- κι- 
νήσεται vulg. — ὃ τὰ om. J.- πλέονι MN. — 9 τάδ᾽ 1, - δὲ MN. — 
F9 γνωρίσματα si ἐξέπεσεν ὁ βραχίων in marg. Ο. -- γηνώσκειν Ν, - δὲ χρὴ 
Κι --- ’ε τοῖσι δὲ (sie) EFHIJKMNO, Ald.- τοῖσί δὲ CG. - τοῖς δὲ Mere. 
in tüarg. -- τούτοισι vulg. — 12 ἐπειδὰν Lind, — 13 παραδείγμασι U. — 
14 τῷ πρὸς pro δεῖ K. - χρὴ Diets, p. 18. --- "" γιέ M.- ὑγιεῖ vulg. (N, 
mut, in byé). — "6 τῷ ὑγιεῖ pro τὸ μὴ à. CEIJO. — "1 καὶ om. E. - 
καὶ,.... ὑγιὲς om. MN, oblit. in B.-xai τὸ μὴ ἡ ὑγιὲς pro χαὶ τῶ pa ὑγιεῖ t CFG 
(uo, sine καί). — 15. Ante ὑ. addunt μὴ CEFIO. --- 19 μὴ τὰ MN. - 
μήτ᾽ pro μὴ τὰ vulg. — ?° ri ἐμπειρία δύναται in marg. U. — ? ἄλλως, 
(al. manu H}, Dietz, p. 13. - ἄλλω Ald. - μᾶλλον om. Diets. — 53} αὖ- 
τοῦ BCMN. -- αὐτὰ vulg. — "3 τῶ F. — “4 μὴ ὑγιεῖ pro x. Diets, p. 45. 
— *Ÿ εἰρήσεται ( B, sed adjecta ποία deletur) EFGIJK (MN, in marg- 


DES ARTICULATIONS. 103 


Ceux , au contraire, dont les ligaments éprouvent de l'in- 
flammation ne peuvent pas se servir de leur épaule; ils en 
sont ermapêchés par la douleur et la tension inflammatoire. 
Le pansement sera fait avec du cérat et un bandage com- 
posé de compresses et de bandes nombreuses. On inettra dans 
l’aisselle un tampon de laine molle et dégraissée, qui servira 
à en remplirle creux, afin de faire, d’une part un contre-bou- 
tant au bandage, d'autre part un appui à la tête de l'os. Il faut 
généralement tenir le bras remonté ; car, de cette façon, la tête 
de l’os se trouvera le plus loin du lieu où la luxation l'avait 
portée. Le bandage étant posé sur l'épaule, on aura soin 
d’attacher le bras à la poitrine à l’aide d’une pièce de linge 
qui fera le tour du corps : il faut aussi masser l’épaule dou- 
cement et avec persistance. Le médecin doit posséder lex- 
périence de beaucoup de choses, et, entre autres, du mas- 
sage ; le mot restant le mème, le résultat est loin de l'être : 
le massage resserrera une articulation trop lâche, et reli- 
chera une articulation trop rigide; maïs nous détérminerons 
les règles du massage dans un autre traité. Il convient de 
masser une épaule dans cet état avec des mains douces, et, 
dans tous les cas , avec ménagement. On communiquera des 
mouvements à l'articulation sans violence, mais, autant que 
cela se pourra, sans douleur. Le rétablissement est complet, 
tantôt après un temps plus long, tantôt après un temps plus 
court. | 

10. (Signes de la luxation de l'épaule). On connaîtra une 
luxation du bras aux signes suivants: Gommele corps est ré- 
guliér pour les membres tant supérieurs qu'inférieurs, 


εἴρηται) U, Gal., Mere. in marg., Chart, — "6 παρὰ ξύνεσιν Ο. - πάνυ 
om. KEGHIJKOU. — "7 ταῦτα pro τ᾿ τ᾿ J. — 29 μόν. PF, - τὴν ταύτ. 
τέχνην C. - ἀλλὰ BCEFGHIJKMNO, Al., Gal., Mere. in marg., Chart. 
Lind., Kébi. — ἀλ. om. vulg. - _'Érotien, p. 272, cite ainsi cette phrase : 
ταύτην τὴν τέχνην οὗ μόνον λόγω ἀσκεῖν χρὴ, ἀλλὰ καὶ ὁμιλίῃ. — 29 ὁμιλίην 
J.—. 30 χαὶ Β (C,-sine ὑπ᾽) MN. -- καὶ om. vulg. -- ὑπὸ MN. - ὑπαλλοίης 
G, = 31 οὐτοῖφι C. -- αὐτοῖς EFGHLJKO,. 


104 DES ARTICULATIONS. 

té τὰ ὅμοια σχήματα καθίστασθαι ἐς οἷά περ τὸ ὑγιαῖνον σῶμα 
σχηματίζεται " " προσξυνιέναι μὲν * οὖν, καὶ ἐννοεῖν χαὶ. τὸ τοιόνδε 
σχῆμα χρή. ᾿Ατὰρ ὁ καὶ ἐν τῇ μασχάλῃ À χεφαλὴ τοῦ βρα- 
χίονος φαίνεται ἐγχειμένη πολλῷ μᾶλλον τοῦ ἐχπεπτωχότος À τοῦ 
ὑγιέος τοῦτο δὲ, ἄνωθεν χατὰ τὴν ἐπωμίδα χοῖλον φαίνεται τὸ χω- 
piov, χαὶ τὸ τοῦ © ἀχρωμίου ὀστέον ἐξέχον φαίνεται, ἅτε 1 ὕποδε- 
δυχότος τοῦ ἄρθρου ἐς τὸ " χάτω χωρίον" παραξύνεσιν μὴν χαὶ ἐν 
τούτῳ ἔχει τινὰ, ἀλλ᾽ ὕστερον περὶ αὐτοῦ γεγράψεται, ἄξιον γὰρ γρα- 
φῆς ἐστιν’ τοῦτο δὲ, τοῦ ἐχπεπτωκότος 6 ἀγχὼν φαίνεται 9 ἀφεστεὼς 
μᾶλλον ἀπὸ τῶν πλευρέων, ἢ τοῦ ἑτέρου el μέντοι τις προσαναγκά- 
ζοι, προσάγεται μὲν, ἐπιπόνως δέ" τοῦτο δὲ, ἄνω τὴν χεῖρα ‘° ἄραι 
εὐθεῖαν "' παρὰ τὸ οὖς, ἐχτεταμένου τοῦ ἀγκῶνος, où μάλα ** δύνανται, 
ὥσπερ τὰν ὁγιέα, οὐδὲ παράγειν ἔνθα χαὶ ἔνθα ὁμοίως. Τά τε οὖν 
σημήϊα ταῦτά ἐστιν ὦμου "" ἐχπεπτωχότος " αὖ τε ἐμδολαὶ af ‘4 γε- 
γραμμέναι, αἵ τε ἰητρεῖαι αὗται. 

11. ᾿Επάξιον δὲ τὸ μάθημα, ὡς χρὴ ἰητρεύειν τοὺς 5 πυχνὰ ἐχπί- 
πτοντὰς ὦμους " πολλοὶ μὲν γὰρ ἤδη ἀγωνίης "5 ἐχωλύθησαν διὰ ταύ- 
τὴν τὴν ξυμφορὴν, ‘1 τἄλλα πάντα ἀξιόχρεοι ἐόντες " πολλοὶ δὲ ἐν 
"3 πολεμικοῖσιν ἀχρήϊοι ἐγένοντο, χαὶ διεφθάρησαν διὰ ταύτην τὴν 
ξυμφορήν᾽" ἅμα 19 δὲ ἐπάξιον "» χαὶ διὰ τοῦτο, ὅτι οὐδένα " οἶδα ὀρθῶς 
ἰητρεύοντα, ἀλλὰ τοὺς μὲν "" μηδὲ ἐγχειρέοντας, τοὺς δὲ τἀναντία 
τοῦ ξυμφέροντος φρονέοντάς τε χαὶ ποιέοντας. Συχνοὶ γὰρ ἤδη ἰητροὶ 


* Εἰς ΕΑ. - καθίστασθαι Ν, mut. in χαθιστάναι. - καθεστάναι (. — 
καθιστάναι vulg. = οἷόν περ M. - ψχηρὸν Β (Ν, mut. in ὑγιαῖνον). — 
? προξ, N, emend. - μὲν MN, -- δὲ δεῖ (δεῖ sine δὲ 6) pro μὲν vulg. — 
3 προσξυνιέναι pro οὖν χαὶ ἐνν. Β. 

4 τοῦτο μὲν lin. trajeeta deletum, οἱ χαὶ om. Ν. --- " δὲ om. U. — 
δ᾽ τοῦ ἀχρ. τὸ Cor. ἔξοχον Dietsz, p. ἐδ. --- 7 ἀποδ, C.- Post. ὑπ. 
addit ἤδη Gal. in cit. De Hipp. et Pilat. Dogm. 9. — δκατὰ U.- 
χωρίον, in marg. τοῦ χωρίου MN. - τοῦ χωρίου vulg. - παρὰ ξύνεσιν H. - 
μὴν EFUXK (N, mut, in μὲν) OUQ'. - μὲν vulg. - ἔχη E. — 9 ἀφεστῶς 
K. - ἀφεστὼς CE. — :° ἄραι CEFGIKMN. -- ἄραι valg. - ἄρα O, Ald. 
- εὐθεῖαν om. (E, rescript. al. manu) FGHIKOU, Gal., Chart. — "'" πρὸς 
O. — "ἢ δύναται EFGHLIKLMNOU, Gal., Chart. - ὡς ΜΝ, “ τὸν E, 
Ald. -- τῇ C. — τ ἐμπ,ι C. — "4 éyysye. Diets, p. 44. - ὑπρίαι ΒΕ. — 
᾿5 πυκινὰ B (N, emend.). — "6 ἐχωλύσθησαν U. - ξυμφορὴν (bis) CMN. - 
ξυμφορὰν (bis) vulg. — 17 τὰ ἄλλα ΟΜΝ. - πάντα om. N, restit. — Etc 


DES .ARTICULATIONS. 105 


on comparera le membre sain au membre malade, et le 
membre malade au membre sain ; on ne regardera pas les 
membres d’un auire (car les uns ont naturellement les arti- 
culations plus. saillantes que les autres), mais on regardera 
les membres du blessé lui-même, pour savoir si celui du côté 
sain est dissemblable de celui du côté lésé. C’est, sans doute, 
un bon conseil, mais il peut induire facilement en erreur : 
ce qui prouve qu'il ne suffit pas de connaître la inédecine en 
théorie, mais encore qu'il faut être familiarisé avec cet art 
par la pratique. Plusieurs, en effet, en raison de la douleur 
ou de toute autre cause, ne peuvent, sans cependant avoir 
une articulation luxée , prendre les positions que prend le 
corps en état d’intégrité ; il faut donc faire attention à une 
pareille attitude, et s’en rendre compte. D’une part, la 
tête de l’humérus fait beaucoup plus saillie dans l’ais- 
selle du côté malade que du côté sain; d’autre part, le 
moignon de l'épaule paraît creux et l’acromion proémi- 
nent, attendu que la tête de l’humérus est descendue dans 
la partie inférieure : il y a là encore certaine cause d’er- 
reur, mais je m'en occuperai plus loin (p.117, $ 13), car 
cela vaut la peine d’être exposé. De plus, le coude paraît plus 
éloigné dela poitrine du côté de la luxation que du côté 
sain ; en faisant effort pour l’en rapprocher, on le rapproche, 
mais on cause beaucoup de douleur. Enfin, le blessé ne peut 
nullement porter le bras en haut le long de l’oreille, le coude 
étant dans l’extension, comme il fait pour le bras sain ; il ne 
peut non plus faire exécuter au bras luxé un mouvement de 
va et vient : tels sont les signes de la Juxation de l'épaule, et 
tels sont les modes de réduction et de traitement. 

11. (Traitement pour les récidives des luxations de l'épaule). 


xpeci HIO. — ἐόντες BMN. — ὄντες vulg. — '8 πολέμοις N, mut. in πολεμι- 
κοῖσιν.-- ἀχρεῖοι, in marg. ἀχρήϊοι N.— '9 δὲ N, cum re, -- τε pro δὲ vuige 
— 70 xat om. (, -- διατοῦτο FGHK. -- τόδε, supra lin. τοῦτο N. — 
21 εἶδον KQ'. — "3 μηδὲ Gal., Chart., Lind. - μὴ δὲ vulg. - οὐδ᾽ MN. - 
οὐδὲ CE. | 


106 DES ARTICULATIONS. 


ἔχανσαν ὥμονς ἐκπίπτοντας, χατά τε τὴν ἐπωμίδα, κατά ' τε τὸ 
ἔμπροσθεν, À à κεφαλὴ " τοῦ βραχίονος ἐξογχέει, κατά τε ? τοὔπι- 
σθεν ὀλίγον τῆς ἐπωμίδος " αὗται οὖν αἱ 4 χαύσιες, εἰ μὲν ἐς τὸ ἄνω 
ἐξέπιπτεν ὁ βραχίων, À 5 ἐς τοὔμπροσθεν, ὁ À ἐς τοὔπισθεν, ὀρθῶς 
ἂν ἔκαιον " νῦν δὲ 7 δὴ, ὅτε ἐς τὸ χάτω ἐχπίπτει, ἐχδάλλουσιν αὗται 
al καύσιες μᾶλλον, À κωλύουσιν ἀποχλείουσι γὰρ τῆς ἄνω εὐρυχω- 
ρίης τὴν χεφαλὴν τοῦ βραχίονος. " Χρὴ δὲ ὧδε καίειν ταῦτα" ἀπολα- 
θόντα τοῖσι δαχτύλοισι χατὰ τὴν ἀασχάλην τὸ δέρμα 9 ἀφελχύσαι 
κατ᾽ αὐτὴν τὴν ἴξιν μάλιστα, xa0” ἣν ἢ χεφαλὴ τοῦ βραχίονος ἐχπί-- 
Rte” "9 ἔπειτα οὕτως ἀφελχυσάμενον τὸ δέρμα διαχαῦααι ἐς τὸ "' πέ- 
pnv. Σιδηρίοισι δὲ χρὴ "" ταῦτα καίειν, μὴ παχέσι, μηδὲ λίην φαλα- 
χροῖσιν, ἀλλὰ προμήχεσι ( ταχυπορώτερα " γὰρ), χαὶ τῇ χειρὶ ἐπε- 
ρείδειν - χρὴ δὲ "4 καὶ διαφανέσι χαίειν, ὡς ὅτι τάχιστα περαιωθῇ 
κατὰ δύναμιν" τὰ γὰρ παχέα, βραδέως περαιούμενα, πλατυτόρας 
τὰς ἐκπτώσιας τῶν ἐσχαρῶν ποιέεται, καὶ χίνδυνος ἂν εἴη ξυῤῥαγῆναι 
τὰς "" ὠτειλάς " καὶ χάχιον μὲν οὐδὲν ἂν εἴη, αἴσχιον δὲ καὶ ἀτεχνό- 
τερον. Ὅταν δὲ διακαύσης ἐς τὸ πέρην, τῶν μὲν πλείστων ἱχανῶς ἂν 
16 ἔχοι ἐν τῷ χάτω μέρεϊ τὰς ἐσχάρας ταύτας μόνας ‘7 θεῖναι * Av δὲ 
μὴ κίνδυνος φαίνηται "5 εἶναι ξυῤῥαγῆναι τὰς ὠτειλὰς, '9 ἀλλὰ πολὺ 


τὸ διὰ μέσου ἔῃ, *° ὑπάλειπτρον χρὴ λεπτὸν διέρσαι "" διὰ τῶν xau- 


“Te pro τε G. - τοὔμπρ. BMN. -- ὄπισθεν pro ἔμπρ. J. - εἰ pro 
ἡ Ald.— 5 τ᾿ βρ. om. E, restit. al, manu post ἐξογκέει ---- " τοῦπ, ΒΆΝ, 
-τὸ ὅπ. vulg.— 4 χαύσεις Κ.- ἐς CFHIJMNU.- εἰς vulg.— 5 εἰς E.— δ ἢ 
ἐς τ᾿ om. Κ΄. -- εἰς E. -- τοὔπισθεν BCEFGHIJKMNO, Gal. -- τ᾿ ὄπισθεν 
vulg. — 7 ἤδη pro δὴ ΕΟ', — εἰς G. — δ χαῦσις ὥμου in marg. ΒΟΥ. — 
9 ἀφελχῦσαι C, Ald., Freb., Merc. - κατὰ τ᾿ ἴξ. αὐτὴν MN. -- ἵξιν C. — 
10 ἔπειθ᾽ BCM. - ἔπειτα N, mut, in ἔκειδ᾽, — Post £. addit δὲ ταῖς. — δὲ 
om. BCMN. - ἀφειλχυσμένον EFGH (1, mut. in ἀφειλχυσάμενον) JOU, 
Ald., Gal., Chart. - ἀφελχυσάμενον BMN. — ἀφελχυσμένον vulg. - ἀπειλ- 
κυσμένον C. — ἀφειλχισμένον Frob., Merc, -— "' τουτέστι μηδὲν ἄκαυστον 
καταλιπεῖν τοῦ ἀνατεινομένου δέρματος Η. --- '" ταῦτα E. -- τὰ τοιαῦτα 
vulg. — Ante μὴ addit καὶ C. ---- "5 γὰρ m'a paru l'indice d’ane paren- 
thése. Foes fait rapporter ἐπερείδειν à ταχυπορώτερα. — ‘4 καὶ ΟΜΝ. = 
καὶ om. vulg. — ‘5 ἑλκώσιας (BMN , in marg.). - Iw merg. ὄφρα οἱ 
αἷμα ἔτι θερμὸν ἐξ ὠτειλῆς H. - Cect est un fragment d'un vers 
d'Homére que Galien cite à propos ἀ᾽ ὠτειλὰς pour établir la signiGcation 


DES ARŸTICULATIONS. 107 


Îl est important d'enseigner comment on doit traiter les 
personnes qui éprouvent de fréquentes luxations du bras ; 
beaucoup, en effet, ont été empêchés, par cet accident, de se 
livrer aux exercices gymnastiques, bien qu’étant pour tout 
le reste pleins de vigueur ; et beaucoup, devenus par là in- 
habiles au maniement des armes, ont été tués. Ce qui ajoute 
encore à lPimportance de cet enseignement, c'est que , à ma 
connaissance, personne ne träite convenablement l’affection 
dont il s’agit; les uns ne s’y essayant même pas, les autres 
ayant sur cet objet des idées et une pratique contraires à ce 
qui est ntile. Bien des médecins ont cautérisé des épaules 
sujettes à se luxer,. et sur le moignon, et en avant là où la tête 
de l'os proémine, et un peu en arrière du moignon. Ces cau- 
térisations , si le bras se luxait en hant, ou en avant, ou en 
arrière, seraient excellentes ; mais, comme le bras se luxe en 
bas , elles tendent plus à luxer qu’à retenir la tête de los, 
car elles la repoussent de l’espace supérieur. Voici comment 
il faut pratiquer ces cautérisations : On saisit avec les doigts 
la peau dans l’aisselle, et on l’attire surtout vis-à-vis le point 
où se luxe la tête de l’humérus ; puis, la peau étant ainsi ἀϊ- 
tirée, on la cautérise de part en part. Il faut cautériser avec 


des ferrements ni épais ni trop arrondis , mais allonpés (ils . : 


marchent plus rapidement), et appuyer avec la main: ils 
doivent aussi être chauffés à blanc, afin que la cautérisation 
soit terminée aussi promptement que possible. Les ferre- 


de ce mot : ὄφρα oi alu” ἔτι θερμὸν ἀνήνοθεν ἐξ ὠτειλῆς ( Il. À, 266). 
Galien dit que ὠτειλὴ signifie iei πρόσφατον τραῦμα, plaie récente, — 

16 ἔχοιε (sic) vulg. - ἔχοιεν BCFGMN. = ἔχει corr. ἔχοιε U. - ἔχοι Foes 
Chouet, Lind.— μέρει CEFGMN: - ταύτας μόν. τὰς ἐσχ. BCMN.— "7 εἶναι, 
supra lin. θεῖναι Ν. — "8 εἶναι om. ΒΝ; punctis deletum in N. - παραρ- 
ραγῆναι EGUKLUQ', Merc, in marg. ---- 19 ἀλλ᾽ ἂν Mere. in mèrg. -- δια- 
μέσου ἘΠ. - ἦ Ν, cum ên. = εἴη C. — 30 ϑλασμάτιον ὦ ἄν τις (ἄντ᾽ Β) 
ὑπαλείψαιτο robe ὀφθαλμοὺς ΒΆΝ. -- ἔγχριστον φάρμακον supra lin. Β. — 
3: χατὰ (H, al: manu) Ο. - χαυμάτων BEFGHIJKLMNOU, Gal. εἰ 
Mere. in marg, - καμάτων C. - χατηγμάτων vulg, - κατυγμάτων Ald, 


108 DES ARTICULATIONS. 

μάτων, ἔτι 'ἀναλελαμμένου τοῦ δέρματος, où γὰρ " ἂν ἄλλως δύναιο 
διέρσαι " ἐπὴν δὲ διέρσης, ἀφεῖναι τὸ δέρμα, ἔπειτα " μεσηγὺ τῶν 
ἐσχαρέων ἄλλην ἐσχάρην ἐμδάλλειν λεπτῷ σιδηρίῳ,, χαὶ διακαῦσαι, 
ἄχρις ἂν τῷ ὑπαλείπτρῳ ἐγχύρσῃ. Oxocov δέ τι χρὴ τὸ δέρμα 4 τὸ 
ἀπὸ τῆς μασχάλης ἀπολαμθάνειν, " τοισίδε χρὴ τεχμαίρεσθαι" ἀδένες 
ὕπεισιν 5 À ἐλάσσους À μείζους πᾶσιν ὑπὸ τῇ μασχάλῃ, πολλαχῇ δὲ 
καὶ ἄλλη τοῦ σώματος. 7 Ἀλλὰ ἐν ἄλλῳ λόγῳ περὶ ἀδένων " οὐλομε- 
λίης γεγράψεται, 9 ὅ τι τέ εἶσι, καὶ οἷα ἐν οἴοισι σημαίνουσί τε χαὶ 
δύνανται. Τοὺς μὲν οὖν ἀδένας où χρὴ "5" προσαπολαμθάνειν, "" οὐδ᾽ 
ὅσα "" ἐσωτέρω τῶν ἀδένων - 1? μέγας γὰρ ‘4 ὃ χίνδυνος" 5 τοῖσι γὰρ 
ἐπιχαιροτάτοισι 16 τόνοισι γειτονεύονται " ὅσον "7 δὲ ἐξοντέρω τῶν 
ἀδένων, "ὃ ἐπιπλεῖστον ἀπολαμθάνειν " ἀσινέα γάρ. Γινώσχειν δὲ χρὴ 
9 χαὶ τάδε", ὅτι, ἣν μὲν ἰσχυρῶς τὸν βραχίονα ἀνατείνης, où δυνήση 
τοῦ δέρματος ἀπολαθεῖν οὐδὲν τοῦ ὑπὸ "» τῇ μασχάλῃ, ὅ τι χαὶ ἄξιον 
λόγου “ " καταναισιμοῦται γὰρ ἐν τῇ ἀνατάσει " 5 οἱ δ᾽ αὖ τόνοι, οὖς 


* ἀνειλημένου Β (MN, in marg.). -- ἀναλελαμένου K.— : ἂν om. 
O, Ald. -In marg. διεῖραι διερεῖσαι BMN. — ἐπήνδε pro ἐ. δὲ H. — 
3 μεσυγὺ Ald. -- μέση γὰρ J. — ἐσχαρέων CMN. - ἰσχαρῶν vulg. — 
ὁ τὸ om. J (M, restit.). — ὅ τοῖσι δὲ vulg. — τοῖσι δὲ C, Frob., 
Merc. — τοῖσι δὲ N, mut. in τοῖσί δὲ. — ὁ ἢ ἐλάσσους À μείζους πᾶσιν, 
lin, subjecta deletum Ν, -- ἣ ἐλ. fu. x. om. vulg. — 7 ἀλλ᾽ M.- 
ἀλλὰ N, mut. in ἀλλ᾽, — Post ἀλ. addit καὶ L. — δ οὗλ. M. — oûd., mat. 
in cÜX. N. — οὐλομελείης F, ex emend. — οὐδεομένης C. — οὐλουμελίης 
J. — 96 τι IMN.- ὅτι vulg. — [9 προσαπολαμθάνειν BCEFGINU. - 
προσεπιλαμθάνειν vulg. — rpookauGaves JM, — 1: οὐδὲ MN. -- cd”... 
ἀπολαμθάνειν om. (EH, rest. al. manu ) ΘΠ ΚΙ. — :? +. &ÿ. εἰσωτ. E. 
— 13 μέγαν γὰρ κέκτηνται χίνδυνον ΕΟ', — 14 ὁ om. BMN. — :5 τοῖς ἐπι- 
καιροτάτοισι γὰρ E.— 16 τόποισι C. — ἰστέον ὅτι τόνους λέγει τὰ νεῦρα H. 
--- 51 ἐξ, δὲ E. — ι8 ὡς πλεῖστον CHMN. -- Ante ἐπ. addit ὡς Β. — 
"9 χαὶ τάδε Β (Ν, lin. subjecta not, ). -- καὶ τάδε om. vulg. -- ἦν BCEFGH 
DKMNOU. -- εἰ vulg. — Ante τὸν addit πρὸς C. -- ἀνατείνης BFGKMN. - 
ἀνατείνοις vulg. — 2° τὴν μασχάλην CJ. -- τῆς μασχάλης Ο΄. -- ὅτι ΠΕΘῊΣ 
Κ. -- ὅ τε Ald. 

3: χατατεῖναι᾽ σιμοῦται vulg. (σιμιοῦται Ald.; σημοῦται LOQ'). -- χατά- 
Tete σιμοῦται P. -- Le verbe σιμόω n’a aucun sens. Foes, dans ses notes 
et dans son OEconomie, admet que le verbe σιμόω vent dire dépenser, 
consumer , et il se fonde sur le commentaire de Galien , qui en effet 
explique par καταδαπανᾶσθαι le verbe, quel qu'il soit, employé par Hip- 
pocraie dans ce passage. Mais ce commentaire doit mener à une conclu- 


DES ARTICULATIONS. 109 


ments épais , marchant lentement, produisent des eschares 
qui se détachent dans une plus grande étendue, et il y au- 
rait danger, que le pont qui sépare les plaies se rompit : il 
n'en résulterait rien de pire, mais cela laisserait plus de dif- 
formité, et serait d’une main moins habile. La eautérisa- 
üon ayant traversé le pli de peau de part en part, il suffit, 
chez la plupart , de ces eschares ainsi mises à la partie infe- 
rieure. Mais si le pont qui sépare les plaies, loin de paraître 
courir le risque de se rompre, est très-considérable , vous 
passerez à travers le trajet cautérisé une spatule mince en 
tenant encore le pli de peau, car autrement la spatule ne pas- 
serait pas. Cela fait, vous lâcherez le pli, puis, entre les es- 
chares précédentes, vous placerez une autre eschare avec un 
ferrement mince, et vous cautériserez jusqu’à ce que vous 
rencontriez la spatule. Quant à la grandeur du pli de la 
peau de-l’aisselle qu’il faut saisir, voici les indices à suivre : 
Tous les hommes ont des glandes plus ou moins grosses dans 
l’aisselle , ainsi que dans plusieurs autres lieux du corps ; 
mais je m'oceuperai, dans un autre traité, de la constitution 
des glandes, et je dirai ce qu’elles sont, ce qu’elles signifient 


sion plus étendue : le verbe que Galien a représenté par χαταδαπανᾶ- 
σθαι, devait signifier consumer , dépenser ; or, on lit dans le Glossaire 
de Galien καταναισιμοῦται, χαταναλίσχεται, et, dans celui d’Érotien, 
p. 224, χαιτανασιμᾶται ( dans les variantes χαταναισιμοῦται), χατανάλί- 
σχεται. 11 faut remarquer que cette glose d’Érotien se trouve entre d’au- 
tres gloses appartenant au ‘traité des Articulations, ce qui prouve, 
d’après l’ordre suivi par lui, qu’il l’a empruntée en efltet à ce traité. Ka- 
ταναισιμόω est un mot ionien qui veut dire depenser ; le commentaire de 
Galien, la glose d’Érotien, le sens du contexte, tout se réunit pour mon- 
trerque c’est ce verbe qu’il faut rétablir ici. De plus, on soupçonnera 
χατατεῖναι d’être inutile, car ὅ τι καὶ ἄξιον λόγου est une phrase toute faite, 
qui n’a besoin d'aucun complément. Cette suspicion devient une con- 
damnation, quand on remarque que c’est une erreur des copistes qui ἃ 
divisé χαταναισιμοῦται en χατατεῖναι σιμοῦται. Si on voulait une preuve 
de plus de ia transformation de χαταναισιμοῦται en χατατεῖναι σιμοῦται, on 
la trouverait dans P ; ce manuscrit renferme le commentaire de Galien, 


110 DES ARTICULATIONS. 


1 οὔδεμιῷ μηχανῇ δεῖ τιτρώσχειν, οὗτοι " πρόχειροι γίνονται nul 
χατατεταμένοι ἐν τούτῳ τῷ " σχήματι" ἣν δὲ μικρὸν ἐπάρῃς τὸν βρα- 
χίονα, πολὺ μὲν τοῦ δέρματος 4 ἀπολήψη, of δὲ τόνοι, ὧν " δεῖ προ-- 
μηθέεσθαι, εἴσω καὶ πρόσω τοῦ χειρίσματος γίνονται, 5 ‘A p’ οὖν οὐκ 
ἐν πάσῃ τῇ τέχνη περὶ παντὸς χρὴ ποιέεσθαι, τὰ δίκαια σχήματα 
ἐξευρίσχειν 1 ἐφ᾽ ἑχάστοισιν ; ταῦτα μὲν " τὰ χατὰ τὴν μασχάλην, 
χαὶ ἱκαναὶ αὐταὶ αἵ 9 χαταλήψιες, ἣν ὀρθῶς τεθῶσιν αἱ ἐσχάραι. 
10 Ἔχτοσθεν δὲ τῆς μασχάλης, δισσὰ μόνα ἐστὶ χωρία, ἵνα "" ἄν τις 
ἐσχάρας θείη, τιμωρεούσας τῷ ‘* παθήματι" μίαν μὲν ἐν τῷ ἔμπρον 
σθεν 15" μεσηγὺ τῆς τε χεφαλῆς τοῦ βραχίονος χαὶ τοῦ τένοντος τοῦ 
κατὰ τὴν μασχάλην " χαὶ ταύτῃ 14 τὸ μὲν δέρμα τελέως διακχαέειν 
χρὴ; βαθύτερον δὲ où χρή" φλέψ "56 τε γὰρ παχείη πλησίη, καὶ 16 veüpu, 


et, comme la plupart des manuscrits des commentaires, il est divisé en 
textes dont il ne donne que les premiers mots, et en commentaires qui 
suivent les textes. La phrase dont il s’agit ici commence un texte, et le 
texte lui-même commence par σιμοῦται dans nos éditions, mais par xa- 
τάτεινε σιμοῦται dans P, Là xardrews est sans aucun rapport avec ἄξιον 
λόγου, car il en est séparé par le commentaire de Galien sur le texte au- 
quel appartient ἄξιον λόγου ; là κατάτεινε est une dépendance manifeste 
de awoüra; là on saisit sur le fait l'erreur des copistes. — ** oi δ᾽ αὖ 
τόνοι οὖς οὐδεμιῇ BC (H, al. manu) MNO. -- οὐδ᾽ αὖ τόνους οὐδεμιῇ valg. 


1 Οὐδὲ μιῇ CEHJ. — " Ânte xp. addit γὰρ vulg. - γὰρ om. BCMN. 
— 3 σώματι K. - ἣν MN. = εἰ vulg. - éraprouc EFGIJKU. — 4 äxo- 
λήψει C. — δὴ pro δεῖ 1. - προμυθέεσθαι EH. — 6 ἄρ᾽ HIS — 7 ἀφ᾽ 
C. — ‘ra B(H,al. manu) MN. -- τὰ om. vulg. - τὴν om. CFG (H, 
restit, al. maou) κοῦ. — 9 xaranÿeic τοῦ δέρματος κωλύσεις in 
marg. H. — Cette glose marginale est sans ‘doute empruntée, comme les 
précédentes , au Commentaire de Galien, et en conséquence elle permet 
d’en corriger un passage altéré. Le commentaire sur ce texte est composé 
de ces seuls mots, marqués dans l'édition de Bâle d’an astérisque : εἴρην- 
ται αἱ καταλήψεις κατὰ τὸ δέρμα. Je crois qu’il faut lire : καταλήψεις sir 
pnvrau ai χκωλύσεις κατὰ τὸ δέρμα. — 1° ἔκτοθεν C (F, gl. ἐκτὸς) GI. - 
Galien remarque que , bien qn’Hippocrate déclare n'avoir jamais vu les 
luxations en avant et en dehors, cependant il a placé les cautérisations 
justement là où ces luxations se produisent, et que lui, Galien, a observé 
quatre fois la luxation en avant dans la région de la veine céphalique, là 
où le grand pectoral et le deltoïde se réunissent, et une fois la luxatjon 


DES ARTICULATIONS, iii 


et ce qu’elles peuvent dans les lieux où elles sont placées. 
Ces glandes, il ne faut pas les saisir, ni rien. de ce qui est si- 
tué plus profondément; cela serait fort dangereux, car elles 
sont dans le voisinage des cordons les plus importants ; mais 
on prendra le plus qu’on pourra de tout ce qui est plus su- 
perficiek que les glandes ; là aucun péril. Autres observations 
à faire : D’une part, si vous élevez fortement le bras, vous 
ne pourrez saisir, dans la peau de l’aisselle, un pli quelque 
peu considérable : la peau se dépense dans l’élévation du 
bras. D'autre part, les cordons, qu’à aucun prix il ne faut 
blesser , se tendent et se présentent sous la main dans cette 
position ; mais si vous soulevez médiocrement le bras, vous. 
saisirez un pli considérable de la peau, et les cordons qu'il 
faut éviter se trouveront placés profondément et loin du lieu 
de l’opération. N'est-il donc pas juste, dans la médecine en- 
tière , d’attacher, par dessus tout, de l'importance à trouver 
en chaque circonstance les positions eonvenables ? Voilà ce 
qui se fait dans l’aisselle, et ces froncements de la peau sont 
des obstacles suffisants , si les eschares ont été bien placées. 
En dehors de l’aisselle ( Voy. note 4), i n’y a que deux en- 
droits où l’on pourrait pratiquer des cautérisations subsidiai- 
rement efficaces contre l'affection dont il s'agit : le premier 
est en devant, entre la tête de l’humérus et le tendon de 


en dehors. ἢ] ne faut pas voir une contradiction entre ce conseil d'Hippo- 
crate et le blâme adressé par lui aux médecins qui pratiquaient des cau- 
térisations en dehors de l’aisselle : ces médecins cautérisaient en dehors 
sans cautériser en dedans du creux axillaire; mais suivant lui la chose es- 
sentielle est la cautérisation dans l’aisselle ; elle doit toujours précéder les 
autres, qui ne sont que subsidiaires, τιμωρεούσας. — ‘! ἐσχ. dv τις BMN. 
— "5 μαθήματε C. — 15 Post μέσ, addant γὰρ (F, al. manu) G -- μέση 
γὰρ J. -- τε MN. - τε om. vulg. — “ὁ μὲν τὸ C. -- τελείως BMN. -- χρὴ 
διαχκ, MN. — :5 Post φ. addunt τε BCEFGHIJKOUQ’, Gal., Chart. - τε 
om. vulg. -- τὴν προσαγορευομένην ὠμιαίαν φλέθα in marg. H. - παχεία K 
HIKU. - παχεῖα CFG. - πλυησία FGHIJK. - πλήσιος Ε. — :6 Galien 
explique ici νεῦρα par nerf, bien que ce mot signifie ordinairement Uga- 
ments, et bien quela signification de nerfs ait été donnée plus haut à τόνοι, 


119 DES ARTICULATIONS. 


ὧν οὐδέτερα θερμαντέα. ' "ἔξωθεν δ᾽ αὖ ἄλλην ἐσγάρην ἐνδέχεταε 


ἐνθεῖναι ἀνωτέρω μὲν συχνῷ τοῦ τένοντος τοῦ χατὰ τὴν μασχάλην, 
κατωτέρω δὲ ὀλίγῳ τῆς χεφαλῇς τοῦ βραχίονος " καὶ τὸ μὲν δέρμα 
"τελέως χρὴ διαχαίειν, βαθείην δὲ μηδὲ χάρτα ταύτην ποιέειν " πολέν 
μίον γὰρ ᾽ τὸ πῦρ νεύροισιν. Ἰητρεύειν μὲν οὖν χρὴ διὰ πάσης τῆς 
4 ἰητρείης τὰ ἕλκεα, μηδέποτε ἰσχυρῶς " ἀνατείνοντα τὸν βραχίονα, 
ἀλλὰ μετρίως, ὅσον τῶν ἑλκέων 5 ἐπιμελείης εἵνεχα “ ἧσσον; μὲν γὰρ 
ἂν διαψύχοιτο ( ξυμφέρει γὰρ πάντα τὰ 1 χαύματα σχέπειν, ὡς 
5 ἐπιειχέως ζητρεύεσθαι ) + ἧσσον δ᾽ ἂν 9 ἐχπλίσσοιτο" ,ἦσσον δ᾽ ἂν 
τὸ αἰμοῤῥαγοίη * ἧσσον δ᾽ ἂν σπασμὸς ἐπιγένοιτο. “Ὅταν δὲ δὴ καθαρὰ 
γόνηται τὰ ἕλχεα, "' ἐς ὠτειλάς τε ἴη, τότε δὴ χαὶ παντάπασι χρὴ 
αἰεὶ τὸν βραχίονα πρὸς τῇσι πλευρῇσι προσδεδέσθαι, καὶ νύχτα καὶ 
ἡμέρην ἀτὰρ καὶ "" ὅταν ὁγιέα γένηται τὰ ἕλχεα, ὁμοίως "" ἐπὶ πολὸν 
χρόνον χρὴ προσδεῖν τὸν βραχίονα πρὸς τὰς πλευράς " οὕτω γὰρ ἂν 
μάλιστα "4 ἐπουλωθείη, καὶ : ἀποληφθείη À εὐρυχωρίη, καθ᾽ ἣν μά- 
λιστα 6 ὀλισθάνει ὃ βραχίων. 

12. "1 Ὅσοισι δ᾽ ἂν ὦμος καταπορηθῇ ἐμδληθῆναι, ἣν μὲν ἔτι ἐν 
αὐξήσει 15 ἔωσιν, οὐχ ἐθέλει συναύξεσθαι τὸ ὀστέον τοῦ βραχίονος 
δμοίως τῷ "9ὁγιέϊ, ἀλλὰ αὔξεται μὲν ἐπί τι, βραχύτερον " δὲ τοῦ ἕτέ- 


1 Καὶ ἔξωθεν C. -- ὄπισθεν vulg. - ὀπισθίην quædam ἀντίγραφα ap. 
Gal, - « C’est à tort, dit Galien, que la plnpart des exemplaires ont 
ὀπισθίην ; car le lieu de l’artieulation dont il s’agit est, non pas en arrière, 
mais en dehors. » Le manuscrit C est le seul qui présente la leçon du 
plus petit nombre des exemplaires, leçon approuvée par Galien, - τὰ pro 
δ᾽ MN. — 3 τελείως BMN. — βαθείην BMN. -- βαθεῖαν vulg. - βαθείαν FG 
L. - μὴ BEGMN. - μὴ δὲ HJKO, Ald., Frob., Mere, - ταύτην xépraC. 
— " τὸ om. N, restit. — ὁ ἰατρείας O, Ald. — ἰατρεέης G. — 5 ἀνατεί- 
νοντα CFGHLL (N, mut. in ävatsivavra ) OU, Ald., Gal. — ἀνατείναντα 
vulg. — ὁ ἐπιμελίης FG. - ἕνεκα C. — 7 χαύματα δηλοῖ τὰ καυστήριά- 
σματα B (F, καυστηριάματα ) HIJU. -- ἤτοι χαυστηριάσματα ELQ'. — 
8 Ante ἐπ, addit χαὶ vulg. -- χαὶ om. CMN. - ἐπιεικέως BMN. -- ἐπιειχῶς 
vulg. — 9 ἐκπλήσσοιτο vulg. — Galien explique ce mot par ἐπὶ πλέον 
διίστασθαι τὸ τοῖς χείλεσιν ἕλχος. Il faut donc lire ἐχπλίσσοιτο malgré le si- 
lence de tous nos manuscrits. Voir pour ce mott. 5, p. 552 ,n. 30. — 
10 αἵμορραγοῖ K. — "1 εἰς G. — Galien dit que ὠτειλὴ a ici sa signification 
propre de cicatrice, et non, comme plus haut, p. 406,n. 45, celle de plaie 
récente, -- ein BCEFGHIJKMNOU, — 15. ὁκόταν C. — 13 ἐπιπολὺν K. - 


DES ARTICULATIONS. 113 


l’aisselle, et là il faut brûler complétement la peau, mais 
sans pousser la cautérisation plus profondément ; car dans le 
voisinage sônt une grosse veine et des nerfs , et il ne faut 
faire sentir la chaleur ni à l’une ni aux autres. Il est encore 
loisible de placer une autre eschare en dehors de la précé- 
dente, beaucoup au-dessus du tendon de l’aisselle, mais un 
peu au-dessous de la tête de l’humérus, et on brülera la peau 
complétement, sans faire , ici non plus, la cautérisation très- 
profonde ; car le feu est ennemi des nerfs. Tout le temps 
que durera le traitement de ces plaies, on n’élèvera jamais le 
bras fortement, on ne fera que l’écarter médiocrement et dans 
la limite que le pansement exige ; de cette façon, les plaies 
sentiront moins le froid, dont il importe de. garantir toutes 
les brülures pour les traiter convenablement, les bords s’en 
écarteront moins, et moins aussi il y aura risque d’hémor- 
rhagie et crainte de spasme. Quand les plaies se sont mondi- 
fiées et qu’elles marchent vers la cicatrisation, c'est alors sur- 
tout qu'il faat maintenir constamment, et le jour et la nuit, 
le bras fixé contre la poitrine ; et même, après la guérison des 
plaies, on ne doit pas moins, pendant longtemps encore, 
faire garder au bras cette position. Grâce à cette précaution, 
la cicatrice rétrécira autant que possible l’espace dans lequel 
le bras a le plus de tendance à se déplacer. 

12. (Effets consécutifs de la luxation de l'épaule non ré- 
duite). Chez les individus qui ont gardé non réduite une 
luxation de l’épaule , l’humérus, s’ils sont encore dans l’âge 
de la croissance , ne se développe pas comme celui du côté 
sain ; il croît, il est vrai, un peu, maïs il reste plus court que 


πολλὸν BMN.-—14 ἀπουλ. (H, al. manu) O. — '" ἀποληφθείη CEFGHIJK 
(N, mut. in ἀπολειφθείη) OU, -- ἀπολοιφθείη vulg. - ἡ om. M; punctis 
deletam in N.-— "ὁ ὀλισθάνει Ald., Frob., Merc. -- ὀλισθαίνει vulg, — 
“1 οἷσι, in marg. ὅσοισι N. — χκαταπωρηθῆ BMN. — x’ drropnñ L.— 15 ἐῶσιν 
al, manu H, — ἐάσιν (sie) C. — "9 ὑγιέι M. -- δγιέει B. - ὑγιεῖ vulg.; mut, 
ja ὑγιέει N. = ἀλλ᾽ M. = 1° δὲ om. JU. 

TOME IV. 8 


114 DES ARTICULATIONS. 


pou γίνεται χαὶ of χαλεομενοι : δὲ ἐχ γενεῆς γαλίάγκωνες " διὰ δισσὰς 
ξυμφορὰς " ταύτας γίνονται, ἤν " τέ τι τοιοῦτον αὐτοὺς ἐξάρθρημα 
χαταλάδῃ ἐν 4 τῇ γαστρὶ ἐόντας, διά τε 5 ἄχλην ξυμφορὴν, περὶ ἧς 
ὕστερόν ποτε γεγράψεται᾽ ἀτὰρ καὶ οὖσιν ἔτι νηπίοισιν ἐοῦσι κατὰ 
τὴν χεφαλὴν τοῦ βραχίονος 5 βαθεῖαι χαὶ ὑποδρύχιοι 7 ἐχπυήσιες γί- 
vovras, καὶ οὗτοι πάντες " γαλιάγχωνες γίνονται" καὶ ἦν τε τμιηθῶ“- 
σιν, 9 ἤν τε χαυθῶσιν, ἤν τε αὐτόματόν σφιν ἐκραγῇ, εὖ εἰδέναι χρὴ, 
ὅτι "» ταῦτα οὕτως ἔχει. Χρέεσθαι μέντοι τῇ χειρὶ "" δυνατώτατοί εἶσι, 
οἱ ἐχ γενεῆς "" γαλιάγχωνες, οὗ μὴν οὐδὲ ἐχεῖνοί γε ἀνατεῖναι "" παρὰ 
τὸ οὖς τὸν βραχίονα, "ὁ ἐχτανύσαντες τὸν ἀγχῶνα, δύνανται, ἀλλὰ 
πολὺ ἐνδεεστέρως, À τὴν ὑγιέα χεῖρα. Οἷσι δ᾽ ἂν ἤδη ἀνδράσιν ξοῦσιν 
15 ἐχπέση ὃ ὦμος, χαὶ μὴ ἐμδληθῇ, "΄ ἢ ἐκωμὶς ἀσαρχοτέρη γίνεται, 
χαὶ ἢ "1 ἕξις λεπτὴ ‘9 ἢ κατὰ τοῦτο τὸ μέρος ὅταν μέντοι ὀδυνώμενοι 
19 παύσωνται, ὁχόσα μὲν δεῖ ἐργάζεσθαι "5 ἐπάραντας τὸν ἀγκῶνα 
ἀπὸ τῶν πλευρέων 2 ἐς τὸ πλάγιον, ταῦτα μὲν "53 où 3) δύνανται 
ἅπαντα ὁμοίως ἐργάζεσθαι - 24 ὁχόσα δὲ δεῖ ἐργάζεσθαι, παραφέροντας 
τὸν βραχίονα παρὰ τὰς πλευρὰς, "" À ἐς τοὐπίσω, À ἐς τοὔμπρσσθεν, 
ταῦτα "ὁ δὲ δύνανται ἐργάζεσθαι" καὶ γὰρ ἂν ἀρίδα "7 ἑλχύσαιεν, καὶ 


: Δὲ οπὶ “ΕΗ. -- ἀπὸ τῆς πρὸς τὰς γαλὰς ὁμοιότητα in marg. M. -- 
Galien dit, au sujet de γαλιάγκων : « Les membres ainsi ecenformés 
ont-ils reçu ce nom à cause d’une ressemblance avec les belettes, 
ταλᾶς, ou pour toute autre raison? c’est ce que nous laisserons 
examiner à ceux qui s'occupent de ces recherches. » Dans son 
Gloss. il combat ceux qui donnaient à ce mot γαλλὺς pour étymologie. 
Voyez dans le Supplément du Dictionnaire de Schneider une savante 
note sur ce mot. Au reste, γαλῆ prend indifféremment , en composition, 
ou s. Voyez pour cela le‘Thesaurus , édition Didot. Voyez aussi, pour 
l’accentuation de γαλιάγκων, Lobeck, Paralip,, p. 204. — * ταύτας om. 
Ο. “- τε 6. - ὀγε pro τε vulg. — αὐτοῖς EHK. — ἐξάρθ. αὐτοὺς C. — 
4 τῇ JKMNU. -- τῇ om. vulg. -- ἐόντα EH (1, mut. in ἐόντας) JOU, 
ΑἸὰ. -- ἐόντε (sic) K.— ὁ ἑτέρην BMN. -- ξυμφορὴν BCMN. -- συμφορὴν 
vèlg. - συμφορὰν Ο, ΑΝ. -- Ce passage est vbscur, on ne seit pas de 
quelle lésion Hippoerate vent parler. Galien dit que des suppurations 
peuvent survenir ches le fus dass lo soin de sa mère ; mais que, si on 
retranche la luxation et le suppuration de l’épaule du nombre des causes 
du galianconisme, il ne voit-ples celles qui restent, — ὁ Bpayaiou C. — 
καὶ om. U, -- In marg. γαλιάγκωνες U. — 7 ἑλκώσιες in marg. ἯΙ, — ἤτοι 


DES ARTICULATIONS. 115 


l'autre. Ceux qu’on nomme galiancones de naissance (For. 
Argument, p. 8), doivent cette infirmité ou à une luxation 
qu'ils ont éprouvée dans le ventre de leur mère, ou à un 
autre accident dont il sera parlé plus tard. De plus, ceux 
qui, dans la première enfance, sont atteints de suppurations 


profondes et intérieures vers la tête de l’humérus, devien- 


nent, tous aussi , galiancones ; et, soit qu’on fasse des inci- 
sions, soit que l’on cautérise, soit qu'on laisse les abcès s'ou- 
vrir spontanément , il faut bien savoir qu'il en sera ainsi. 
Toutefois , les galisncones de naissance se servent de leur 
membre avec beaaconp de force, sans pouvoir, eux non 
plus, porter le bras le long de l'oreille , le coude étant dans 
l'extension ; il s’en faut de beaucoup qu'ils y arrivent, comme 
ils le font da côté sain. Quand c'est dans l’âge adulte que 
l'articulation du bras, se luxant, n’est pas réduite, le moi- 
gnon de l'épaule se décharne , et cette partie s’amincit ; ce- 
peudant, lorsque la douleur a cessé, si tous les actes qu'on 
doit exécuteren écartant latéralement le coude de la poitrine 
sont à peu près interdits, les actes qu’on doit exécuter en don- 
nant au bras un mouvement en avant eten arrière le long des 
côtes, sont possibles. Ainsi, ces infirmes feront mouvoir une 
tarière, unescie ; ils manieront une hache, ils bêcheront, sans 


ἑλχώσεις in marg. ΕἾ. -- ἐχπυήσεις γίνονται ἑλχώσεις U. — ἐμπ. N, cum 
ἐχπ. — ἐκπυήσεες 1}. — δ γαλιάγκωνες οἱ χονδὸν καὶ ἄτροφον ( εὔτροφον G) 
ἔχοντες τὸν βραχίονα. ΕΒ. --- 9 εἴ τε C. --- "9 ταῦθ᾽ BMN.— '' δυνατώτεροι, 
mut. in δυγατώτατοι Ν', -— "3 οἱ μικρὸν χαὶ ἄἅτροφον ἔχοντες τὸν βραχίονα" 
τὰ δὲ κατὰ τὸν ἀγκῶνα ὀγκωδέστερα E. — '3 περὶ al. manu H. ---- 5 ἔκτανν. 
Β(Ν, al. manu). -- Post éxr. addit δὲ al. manu H. — :5 ἐκπέσοι Ἡ. — 
‘4 Ald, — ἀσαρχο, Fu Lind. — ἀσαρκω. vulg. — γίγν. N. — "1 ἕξις αἱ.. 
mano H, — :# ἡ om. ΒΝΝ. — à C. — δὴ pro ἡ 7. — Ante ἡ addit δὴ G. -- 
τὸ μέρος (B, aime τὸ) N. - τὸ μ, om. vulg. — "9 παύσονται Gal., Lind. — 
δὴ pro δεῖ E. — *° ἐπάροντας Ald., Gal. — 2: εἰς CEFGHUKOU, Ald., 
Frob., Gal., Merc., Chart. — *2 οὐ δ, à. ὁ. om. J. — "3 δύναται Aid. -- 
és. om. N, restit. — 2) 6x. δὲ om. Β. «δεῖ épy. om. MN.—- "ὁ ἢ on. Ν, 
restit.—sic (bis) E. — 26 δὲ semble pris ici pour dn.—27 ἑλχύσαιε E.— ἑλκύ- 
eus, cum ἑλχύσαιεν Ν. -- ἑλχύσειεν G. 


116 DES ARTICULATIONS. 


πρίονα, καὶ ' πελεχήσαιεν dv, χαὶ σχάψαιεν ἂν, μὴ κάρτα ἄνω» " αἴ- 
ρόντες τὸν ἀγκῶνα, χαὶ τἄλλα ὅσα * ἐκ τῶν τοιούτων σχημάτων 
ἐργάζονται. ΝΝ 

13. 4 “Ὅσοισι δ᾽ ἂν τὸ ἀχρώμιον ἀποσπασθῇ, τουτέοισι φαίνεται 
ἐξέχον τὸ ὀστέον τὸ " ἀπεσπασμένον " ἔστι δὲ τοῦτο ὁ ὃ ξύνδεσμος "τῆς 
χληΐδος χαὶ τῆς ὠμοπκλάτης * ἑτεροίη γὰρ 1 ἢ φύσις ἀνθρώπου ταύτη, 
À τῶν ἄλλων ζώων. Οἱ οὖν ἰητροὶ " μάλιστα ἐξαπατέονται ἐν τούτῳ 
τῷ 9 τρώματι (ἅτε γὰρ ἀνασχόντος τοῦ ὀστέου τοῦ ἀποσπασθέντος, À 
ἐπωμὶς φαίνεται χαμαιζήλη χαὶ κοίλη), ὥστε :° χαὶ προμηθέεσθαι 
τῶν μων τῶν ἐχπεπτωχότων ᾿ πολλοὺς οὖν οἶδα ἰητροὺς, τἄλλα où 
φλαύρους ἐόντας, οἱ "" πολλὰ ἤδη ἐλυμήναντο, ἐμδάλλειν πειρώμενοι 
τοὺς τοιούτους ὥμους, οὕτως οἰόμενοι ἐχπεπτωχέναι, χαὶ οὐ πρόσθεν 
παύονται, πρὶν À ἀπογνῶναι, À ἀπορῆσαι, '" δοχέοντες αὐτοὶ σφέας 
αὐτοὺς "" ἐμδάλλειν τὸν ὦμον. Τούτοισιν ‘4 inrpein μὲν, ἥπερ καὶ 
18 πρῖσιν ἄλλοισιν τοῖσι τοιούτοισι, 'ὁ χηρωτὴ χαὶ σπλῆνες χαὶ ὀθόνια, 
καὶ 1 ἐπίδεσις τοιαύτη. "" Καταναγχάζειν μέντοι τὸ ὑπερέχον χρὴ; καὶ 
τοὺς σπλῆνας ‘9 χατὰ τοῦτο τιθέναι πλείστους, χαὶ πιέζειν "ταύτη 
μάλιστα, χαὶ τὸν βραχίονα πρὸς Thor 1; πλευρῇσι ποοσηρτημένον 
ἐς τὸ ἄνω μέρος ἔχειν " οὕτω γὰρ ἂν μάλιστα "" πλησιάζοι τὸ ἀπε - 
σπασμένον. "" Τάδε μὴν εὖ εἰδέναι 54 χρὴ, καὶ προλέγειν ὡς ἀσφα- 
Mau, εἰ ἄλλως "δ ἐθέλοις, ὅτι βλάθη μὲν "6 οὐδεμίη, οὔτε "7 σμιχρὴ, 
οὔτε μεγάλη, τῷ ὥμῳ γίνεται ἀπὸ τούτου τοῦ τρώματος, αἴσχιον δὲ 
τὸ χωρίον οὐδὲ γὰρ τοῦτο τὸ ὀστέον ἐς τὴν ἀρχαίην ἕδρην ὁμοίως ἂν 


γ᾽ 


ε Πελεκήσαιιν CFGHIJKMNOU, Ad. Frob., Merc. -- πελεκύσαιεν 
vulg. -- πελεχήσαιε E. -- παλεκίσαιεν Gal. , Chart. — * ἄροντες Ο. — 
3 ἐκ BEHIMNU, Merc. -- ἐκ om. vulg. —4 οἷσι, in marg. ὅσοισι N. 
— περὶ éxpouiou BMN. -- τί ἐστι ἀκρώμιον in marg. U. — " ἀπεσπ. CEF 
. GHUKMNOU, Ald., Frob., Merc. — ἀνεσπ. vulg. — 5 ὅσον δεσμὸς pro 

ὁ ξ. Al. —E. C. -- 9. vulg. - xri90ç ΕΗ. — χληΐδος vulg. — 1 ἡ BMN. 
- ἡ om. vulg. — δ dar. μάλ. BMN.— 9 τραύ. L.— :° xai om. C. - 
προμηθέεσθαι M. - προμηθεῖσθαι vulg. (N, mut. in προμηθέεσθαι ). — προ- 
μηθῆσθαι B, Ald. -- Je serais porté à croire qu'il faut lire ὡς éxrer tœxirev 
au lieu de τῶν ἐχπεπτ.--- τ: πολλοὲ O.— 12 δοχέοντες CFGIMN. - δοχέοντας 
vulg. -- σφέας ΒΜ. -- σφᾶς vulg.; mut. in σφέας N. - σφὰς CI. — 5 ἐμ- 
θάλλειν BMN. -- ἐμδαλλέειν C. -- ἐμδαλέειν ναῖε. ‘4— ἰητρίη α΄. — "5 τοῖς 


DES ARTICULATIONS. 117 


lever beancoup le coude, et exécuteront tous les travaux qui 
‘exigent des positions semblables. 

13. (Luxation de l'extrémité acromiale de la clavicule). 
Dans le cas où l’acromion a été arraché, l'os arraché paraît 
saillant. Cet os sert de moyen d'union entre la clavicule et 
l'omeplate ; car, en cela , la structure de l’homme est diffé - 
rente de celle des autres animaux. C'est surtout dans cette 
lésion que les médecins se trompent (l’os arraché se portant 
plus haut, le moignon de l'épaule parait affaissé et creux), au 
point de s'occuper de réduire le bras comme s’il était luxé. 
J'ai vu nombre de médecins, qui, du reste, n'étaient pas 
sans anérite, causer beaucoup de mal en faisant des tenta- 
tives de réduction sur une épaule en cet état, qu’ils crayaient 
luxée, et n’y renoncer qu’aprèsavoir,ou reconau leur erreur, 
ou, dans la persuasion qu'ils avaient affaire à une luxation 
de l’épaule, avoué leur impuissance. Le traitement qui con- 
vient aux autres cas semblables convient aussi à celui-ci : du 
cérat, des compresses , des bandes et l’appareil tel qu'il se 
comporte. Il faut abaisser le fragment qui proémine, placer 
dessus le plus grand nombre de compresses, y exercer la plus 
forte pression, et porter en haut le bras appliqué contre la 
poitrine : c’est de cette façon que l’os arraché sera tenu dans 
le plus grand rapprochement. Il faut bien savoir, et l’on 
peut, si l’on veut, en faire la prédiction, qu’il ne résultera de 
cette lésion aucun dommage, ni grand ni petit, pour l’épaule, 
mais que cet endroit sera déformé. En effet, l’os ne se main- 
tiendra pas dans son ancienne position tel qu’il était natu- 
rellement, mais nécessairement il fera en haut une saillie 


EFGIJKU. — :6 xup. Ald. — :7 Post xai addunt ἡ B (H, al. manu) (N, 
oblit.). — "5 καταναγχάζει C. — 9 510, x. τοῦτο K. — 39 ταῦτα Gal., 
Chart. — 2! πλευροῖάι F. - προσηρταμένον Ald, — 33 πλησιάζοι τὸ CEFGH 
UKLMNU. - πλησιάζοιτο vulg, < ἀπεσπ. CEFGHIJKLMNO, Ald., 
Frob., Gal., Mere., Chart. -- ἀνεσπ, vulg. — 3 τάδε CEFGHIJKNO. - 
τὰ δὲ vulg. — "6 χρὴ εἰδ, BMN, — 5 ἐθέλης BMN. — "5 οὐδὲ pin EHO, 
Ald., Frob., Mere. -- οὐδεμία ᾧ, — 27 ou. BMN, -p. vulg. - μικρὰ ΑἸ, 


à 


118 DES ARYICULATIONS. 


* ἱδρυνθείη, ὥσπερ ἐπεφύκεεν, ἀλλ᾽ ἀνάγκη πλέον À ἔλασσον ὀγχηρό- 
τερον εἶναι ἐς τὸ ἄνω. Οὐδὲ γὰρ " ἄλλο ὀστέον οὐδὲν ἐς " τωὐτὸ χα- 
θίσταται, 4 ὅ τι ἂν χοινωνέον " En ἑτέρῳ ὀστέῳ, χαὶ 5 προσπεφυχὸς 
ἀκοσπασθῇ ἀπὸ τῆς ἀρχαίης φύσιος. Ἀνώδυνον 1 δὲ τὸ ἀχρώμιον 
5 ἐν ὀλίγῃσιν ἡμέρῃσι γίνεται, ἣν χρηστῶς ἐπιδέηται. 

14. ° Κχηὶς δὲ κατεαγεῖσα, ἣν μὲν ἀτρεκέως ἀποχαυλισθῇ, εὐιηδοτέρυ, 
ἐατίν᾽ ἣν δὲ :° παραμηχέως, "' δυσιητοτέρη. Τἀναντία δὲ "" τούτοισίν 
ἔστιν, À ὡς ἄν τις οἴοιτο’ τὴν μὲν γὰρ ἀτρεκέως ἀποκαυλισθεῖσαν 
13 προδαναγχάσειεν ἄν τις μᾶλλον ἐς τὴν φύσιν ἐλθεῖν “ χαὶ "} γὰρ εἰ 
πάνο προμηθηθείη, τὸ ἀνωτέρω χατωτέρω ἂν ποιήσειε, σχήμασί τε 
ἐπιτηδείοισι καὶ ἐπιδέσει ἁρμοζούσῃ“ εἰ δὲ μὴ "" τελέως ἱδρυνθείη, 
ἀλλ᾽ οὖν τὸ ὁπερέχον γε τοῦ ὀστέου οὐ χάρτα "6 ὀξὺ "1 γίνεται. Ὧν "" δὲ 
ἂν παράμηχες τὸ ὀστέον κατεαγῇ, "9 ἰχέλη À ξυμφορὴ " γίνεται τοῖσιν 
ὀστέοισι τοῖσιν ὠπεσκασμένοισι, περὶ ὧν "" πρόσθεν γέγραπται" οὔτε 
γὰρ "" ἱδρυνθῆναι "5 αὐτὸ pds "4 ἑωυτὸ χάρτα ἐθέλει, À τε ὑπερέ- 
χουϑα ""ὄκρις τοῦ ὀστέον ὀξείη γίνεται "5 χάρτα. Τὸ μὲν οὖν " ξύμπαν, 
εἰδέναι χρὴ; ὅτι βλάθη "" οὐδεμίη τῷ ὥμιρ, οὐδὲ τῷ ἄλλῳ σώματι ᾽ϑ γί- 
vera διὰ τὴν κάτηξιν τῆς χληῖδος, ἣν μὴ ἐπισφαχελίσῃ" ὀλιγάχις 
δὲ τοῦτο # τίνεται. Αἴσχός γε μὴν * προσγίνεται πεῤὶ τὴν κάτηξιν 
35 τῆς χλνΐδος, καὶ τούτοισι τὸ πρῶτον "5 αἴσχιστον, ἔπειτα M μὴν 


ε Ἰδρυθείη (E, emend. ) FGIJOU, AM. -- ἑπεφύκειν BCEFGHIJKMN 
Οὐ. - ἐπεφύχει Lind. -- πέφυχεν Gal., Chart, - ἐπέφυχεν valg. - ἀνάγκης 
Ἑ. --- " ἄλλον 1. -- " τὠυτὸ ΒΜ. - τὸ αὐτὸ vulg. (N, in marg. τὠυτο). 
-- 6 En (. - ὁ ἔη M.- ἴη, supra lin, ἦ N. — τι À C. — ἐστὶν vulg. --- 
6 προῦκεκ, vulg. -- C'est sans doute une faute d'impression ; les manuscrits 
et les autres imprimés ont xpooxso. - ἀποπασθῇ (sie) H. — 7 τε pro δὲ 
ΜΝ. — 5 iv. ἐν 6x. du. MN. - yiv. À. fu. sine ἐν B. — 9 περὶ κλειδὸς 
κατεαγήσης B. — περὶ χλειδὸς MN. - περὶ χληϊδὰς κατεαγείσης EFHIJKO 
ὕ. - κατεαγεῖσα CEFGHIJKMNO , Ald., Frob., Merc., Gal.-xaraysioz 
volg.—'° παραμήκως, mut, in καραμηκέως N.+ #rapauepmuéos (sie) ΕΚ — 
1 ϑυσχόλως ἰωμένη θεραπενομένη gl. ΕΘ..----'" τούτοισιν MN. τούτοις vuig.— 
τούτους ΑἸὰ, - τούτων L.— 13 προσαναγκάζοι, supra lin. τροσαναγκάσειεν Ν. 
= προσαναγκάσοιεν 6. --- 14 γὰρ, lin. trajecta deletom Ν. -- γὰρ ein. valg. 
- προμηθείῃ N. — προθυμηθείη CHL. — προμυθηθοίη G. - τῷ pre τὸ ΚΗΚ. 
— 5 τελείως ΜΝ. - ἰδρυθ. C (E, emend. ) ΘΙ. ΚΟΥ, AN. — "56 ὀξύνεται 
pro ὁ. γ. C.— "1 γίγν. MN.— 1 δ CEHIKMNOU, Ῥεοῦ., θαὶ.. Mere. 


DES AATICULATIONS. 119 


plus ou moins considérable. En général, on n'obtient la 
coaptation exacte d'aucun os qui, partie conjointe et apo- 
physe d’un autre os, a été arraché de sa position primitive. 
L'acromion cesse d’être douloureux au bout de peu de jours, 
si le bandage est mis convenablement. 

14. (Fracture de la clavicule, saillie du fragment sterual , 
critique des opinions des médecins). La fracture de la clavi- 
cule, si elle est exactement en rave, est plus facile à guérir 
que si elle est oblique. Il arrive en cela le contraire de ce 
qu'on supposerait; dans la fracture en rave plus que dans 
l’autre, on rendra aux fragments la conformation naturelle, 
avec beaucoup de soin, on parviendra à rapprocher d’un 
même niveau les deux fragments en plaçant les parties dans 
des positions convenables et sous un bandage approprié ; et, 
quand même la coaptation ne serait pas parfaite, le fragment 
proéminent ne formerait pas une saillie très-prononcée. Mais 
dans les fractures obliquesl’inconvénient est le même quedans 
l’arrachement d’éminences osseuses duquel il vient d’être 
parlé : les deux fragments ne se laissent pas exactement af- 
fronter, et celui qui proémine fait une très-forte saillie. En 
somme, il faut savoir qu'aucun mal ne résulte , ni pour l’é- 
paule ni pour le corps entier, de la fracture de la clavicule, 
à moins qu'il ne survienne du sphacèle ; or, cela arrive rare- 
ment. Mais le lieu de la fracture demeure difforine, et cette 
difformité, d'abord très-désagréable pour ceux qui en sont 


- παραμήκως, mut, in παράμνκες N.-— χαταγῆ CO. — :9 εἰκέλη CH. - 
bn IKO, -- ἱκέλλῃ 3, - ἱκέλη vulg. - ἰκέλη Gal., Chart, Kübn. — 
20 γίγν. MN.— 2: πρόσθε MN.— "" ἰδρυθ, C. (E, emend.) FGIJKOU.— 
5 αὑτὸ C. — 24 ἑαυτὸ C. — ἑωυτὸν 7. — 25 ὀκρὶς (C, in marg. al. mans 
duc) MN. - ἀκρὶς vulg. - Dans Passow ὄκρις subat., éxpic adj; dans 
Schneider ὄχρις sans distinction. — ὀξείη MN, - ὀξεῖα valg.- désix Chart. 
— "5 κάρ, γίν. Β, —*7E. ΜΝ. - a, volg.— "5 οὐδεμία (ΕΚ. - οὐδὲ pin 
F, Ald., Επον,. Merc, — "9 γίγν. MN. - χληῖδος H. -- κληΐδος vulg. — 
" χήν. MN. — " προσγίγν. M, — "3 τῆς om. in textu, is marge. τὴν 
Merc. - χληῖδος H. -- κληΐδος vulg. - Post xà. addit ἣν μὴ ἐπισφακελίσῃ C. 
— 3 αἴσχεον Ἡ δκ emend. — V4 μὲν ΕΟ, Ald. 


190 DES ARTICULATIONS. 


ms 


. ἐπὶ ἧσσον " γίνεται. " Ξυμφύεται δὲ ταχέως χληΐς, καὶ Take 
πᾶντα ὅτα χαῦνα ὀστέα" + ταχείην γὰρ τὴν ἐπιπώρωδιν ποιέεται τὰ 
τοιαῦτα. Ὅταν μὲν οὖν νεωστὶ " κατεαγῇ; οἱ τετρωμένοι σπουδάζου- 
σιν, οἰόμενοι 5 μέζον. τὸ καχὸν εἶναι, À ὅσον ἐστίν “ οἵ τε intpol 
1 προθυμέονται δῆθεν ὀρθῶς ἴἤσθαι’ προϊόντος δὲ τοῦ χρόνου, οἱ τε- 
τρωμένοι, ἅτε οὐχ ὀδυνώμενοι, # οὐδὲ κωλυόμενοι 9 οὔτε δδοιπορίης, 
οὔτε ἐδωδῆς, καταμελέουσιν᾽ οἵ 1° τε αὖ ἰητροὶ, ἅτε où δυνάμενοι 
"ἰχαλὰ τὰ χωρία ἀποδεικνύναι, "" ἀποδιδράσχουσι, καὶ οὐκ ἄχθον- 
ται τῇ ἀμελείη τῶν ‘3 τετρωμένων" ἐν τούτῳ δὲ À ἐπιπώρωσις "4 Euv- 
ταχύνεται. ᾿Επιδέσιος ** μὲν οὖν τρόπος χαθέστηχε παραπλήσιος τοῖσι 
πλείστοισι, χηρωτῇ xal σπλήνεσι xal ὀθονίοισι 'ὁμαλθαχοῖσιν ἰητρεύειν" 
17 χαὶ "5 τάδε δεῖ προσξυνιέναι χαὶ μάλιστα ἐν τούτῳ τῷ χειρίσματι, 
ὅτι τούς τε σπλῆνας '9 πλείστους κατὰ τὸ ἐξέχον χρὴ τιθέναι, καὶ 
τοῖσιν "5 ἐπιδέσμοισι πλείστοισι καὶ μάλιστα χατὰ τοῦτο "" πιέζειν. 
PEiot δὲ δή τινες, ""οῇ ἐπεσοφίσαντο ἤδη μολύδσδιον βαρὺ "" προῦ- 
επικαταδεῖν, ὡς χαταναγχάζειν τὸ ὑπερέχον᾽ *4 ξυνιᾶσι μὲν οὖν ἴσως 
26008 οἱ ἁπλῶς ἐπιδέοντες" ἀτὰρ 16 δὴ "1 οὐδ᾽ οὗτος ὁ τρόπος "5 χληΐδος 
29 χατήξιός ἐστιν᾽ 3° où γὰρ δυνατὸν τὸ ὁπερέχον χαταναγχάζεσθαι 
οὐδὲν, γ ὅ τι καὶ ἄξιον λόγου. Ἄλλοι δ᾽ 3" αὖ τινές εἶσιν , οἵτινες, 


καταμαθόντες τοῦτο, ὅτι αὗται af ἐπιδέσιες "" παράφοροί εἶσι χαὶ où 


. ἐπὶ EFGHUKMNO, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. -- καὶ" 
pro ἐπὶ vulg. + ἐπὶ vel xai om. C. - Galien dit dans son Commen- 
taire : « Il valait mieux mettre : ἐπὶ ἧσσον γίνεται, En effet, ceux 
qui ont éprouvé cet accident trouvent d’abord la difformité très grande 
à cause de l’étrangeté de la chose; mais ils finissent par s’y accou- 
tumer comme on s’accoutume à tout, et par n'en tenir aucun compte. » 
On comprend qu'il faut corriger ce commentaire, et y lire φαίνεται au 
lieu de γίνεται, Galien observe qu'Hippocrate aurait mieux fait de mettre : 
ἐπὶ ἧσσον φαίνεται, paraît moins difforme. On pourrait croire aussi que 
la phrase d’Hippocrate veut dire : Le cal, d’abord difforme, le devient 
moins avec le temps, c’est-à-dire qu'il s'affaisse un pen. —* γίγν. M. — 
3€, CEFGHKMN. - σ. vulg. — ὁ ταχείην MN. - ταχεῖαν vulg. - τα 
χείαν FGI, Chart. — 5 xarayñ CEFGHUKMNOU, Aild., Gal., Chart. 
— ὁ μέζον BMN. - μεῖζ. vulg. — 7 προμηθεύονται BFGMN. — ὅ οὐδὲ 
BMN, - οὔτε vulg. — ϑοῦτε om. FGIJLU. — :° τ᾽ BCFGMN. = οὖν pro 
αὖ Ald.— τ: χαλὰ BCEFGHIJKMNOU. - κατὰ vulg. — énodexvüva FG 
JKMN, Gal. -- ἀποδεικνῦναι vulg. — '? branod. CEFGNKLUQ'. — 


DES ARTICULATIONS, 121 


porteurs, le devient moins dans la suite. La clavicule se con- 
solide promptement, ainsi que tous Îles autres os soongieux : 
le cal se forme en peu de temps dans les os de cette espèce. 
Quand donc la fracture est très-récente , les blessés veulent 
sérieusement guérir, croyant le mal plus grand qu'il n’est, 
et les médecins sont, sans dbute, tout disposés à faire un trai- 
tement régulier ; mais, au bout de quelque temps, les bles- 
sés, n’éprouvant point de douleur et n’étant empêchés ni de 
marcher ni de manger , se relâchent, et les médecins, ne 
pouvant prévenir la difformité du cal , se retirent sans se 
tourmenter de la négligence des blessés ; pendant ce temps, 
la formation du cal chemine. La déligation qu’on emploie 
est celle de la plupart des fractures : du cérat, des tom- 
presses et des bandes souples. [1 faut se souvenir, et surtout 
dans ce cas-ci, que le plus grand nombre de compresses doit 
être placé sur le fragment saillant, et que cet endroit doit 
être comprimé par le plus de surbandes et le plus forte- 
ment. À cette fin, il y en a qui ont imaginé d’attacher en sus 
un plomb dont le poids doit forcer le fragment saillant à 
descendre; mais le fait est que même cette addition d’un 
poids est inutile dans la fracture de la clavicule, car, et 
ceux-là même qui emploient la déligation simple s'y trom- 
pent peut-être aussi, il est impossible de faire subir au frag- 


ϑτετρωμένων BCEHKMNU, - τρωμένων vulg. -- τε pro δὲ CEHKMN.— 
46. BFGMN.- 0. volg. — "5 μὲν om. BMN.—'6 βαλαχοῖσι C (gl, F). 

— 17 Ante xx addit καὶ τάδε δεῖ προσιητρεύειν vulg. = καὶ τ᾿ δεῖ προσ: 
ere. om. BMN. --- "δ τὰ δὲ M, Ald. --- 9 mx. om. C. — *° Post τ᾿ 
addit μὲν O. -— "! Ante π. addit χρὴ ταῖς. - χρὴ om. BMN — *? ci CEF 
GHIJKMNO. - οἱ vulg. - ἐπεσοφίσαντο BCE (F, gl. ἐμυχανήσαντο) Η]} 
KLMNOUQ’, Gal., Chart. -- ἐπεψχωίσαντο vulg. (G, gl. ἐπεμιηχανήσαντο). 
- ἤδη om. E. — μολίδδεον ἢ. - μολίοδιον vulg. - μολύδδιον FGIMN. — 
23 προσκαταδεῖν ΒΜΝ, - χαταναγκάζοι BMN. - χαταναγκάζη FGHIKU. - 
καταναγκάζει 1.---- "6 οἴδασι gl. FG.- ξυνίασι vulg,- Aucun manuscrit n’a 
ἄσι.-- 35 οὐδ᾽ EHK,— 26 δὲ pro δὴ Ald.— 27 οὖδὲ CMN, Gal., Chart.— 
38 χλῃῖ, EH. -- χληΐ, vulg.— 59 χατάξ, Ald.— 5° οὐδὲ C.— 5! ὅτι CKM. 
“- 33 οὖν pro αὖ C. — 33 παραφοραὶ Ald. - παραφοροὶ Frob., Merc. 


193 DES ARTICULATIONS. 


χατὰ φύσιν χαταναγχάζουσι τὰ ὑπερέχοντα, ἐπιδέουσι μὲν  aürobe, 
σπλήνεσι καὶ ὀθονίοισι χρώμενοι,. ὥσπερ χαὶ of Al: ζώσαντες δὲ 
τὸν ἄνθρωπον ταινίῃ τινὶ, À εὐζωστότατος αὐτὸς " ἑωυτοῦ ἐστιν, ὅταν 
ἐπιθῶσι τοὺς σπλῆνας ἐπὶ τὰ ὁπερέχοντα τοῦ χατήγματος, ? ἐξογχώ- 
σαντες ἐπὶ τὰ ἐξέχοντα, τὴν ἀρχὴν τοῦ ὀθονίου προσέδησαν 4 πρὸς τὸ 
ζῶσμα ἐχ τοῦ ἔμπροσθεν, καὶ οὕτως ἐπιδέφυσιν, ἐπὶ τὴν δ ἴξιν τῆς 
5 χληΐδος 1 ἐπιτανύοντες, ἐς τοὔπισθεν ἄγοντες " χἄπειτα περιδάλ- 
λοντες περὶ τὸ ζῶσμα, 9 ἐς τοὔμπροσθεν :° ἄγουσι, χαὶ αὖϑις ἐς τοῦ- 
πισθεν. Οἱ δέ τινες "" οὐχὶ περὶ τὸ ζῶσμα περιδάλλουσι τὸ ὀθόνιον, 
ἀλλὰ περὶ 1? τὸ περίνεόν τε καὶ παρ᾽ αὐτὴν τὴν ἕδρην, καὶ παρὰ τὴν ᾿ 
ἄχανθαν ‘3 χυχλεύοντες τὸ ὀθόνιον, οὕτω πιέζουσι τὸ ‘4 χάτηγμα. Ταῦτα 
15 γοῦν ἀπείρῳ μὲν ἀκοῦσαι φαίνεται ἐγγὺς "ὁ τοῦ χατὰ φύσεν 1 εἶναι, 
15 χρεομένῳ δὲ ἄχρηστα οὔτε γὰρ μόνιμα οὐδένα χρόνον, οὐδ᾽ εἰ 
"9 χαταχέοιτό τις, χαίτοι ἐγγυτάτω ἂν οὕτως * ἀλλ᾽ ὅμως εἶ *° χαὶ χα- 
τακείμενος ᾽" ἢ τὸ σχέλος σῃγχάμψειεν, ἢ αὐτὸς χαμφθείη, πάντα ἂν 
τὰ ἐπιδέσματα χινέοιτο᾽ ἄλλως τε "" ἀσηρὴ À ἐπίδεσις" *? ἥ τε γὰρ 
ἕδρη ἀπολαμδάνεται, ἀθρόα τε τὰ ὀθόνια ἐν ταύτη τῇ "5 στενο- 
χωρίῃη γίνεται" τά τε αὖ περὶ τὴν ζώνην περιδαλλόμενα, "" οὖχ οὕτως 


1 Post μὲν addit οὖν vulg. - οὖν om. CEKL. — "ἑωυτῇ (E, 
emend.) K.-—*Ante é. addit xai, lin, subjecta not. N. - ἐξαγκώ- 
σαντες Ald., Merc. — ὁ περὶ Merc. in marg. - xpèç.... οὐχὶ om FJ. 
- mpès.….. περιβάλλοντες om. GI. - ζῶμα C. — 51. CH. — ὁ χληῖ. 
EH. - χληΐ, vulg. — 7émraw. ΒΜ (N, emend). - εἰς E. — ἐς..... 
ζῶσμα om. Κ΄. — τοὔπισθεν pro τοῦμ. C. — " καὶ ἔπειτα, mut. in xér. 
N. -- περιδάλλοντες BCMN. - περιδαλόντες vulg. - ζῶμα C. — 9 εἰς E - 
καὶ εἰς G. — ‘° Ante ἄγ. addit ἄγοντες K. — αὖτις HKN. -- εἰς CEG. — 
"τ᾽ οὗ BMN. - ζῶμα C. - χῶσμα Ο. -- Pest ζ. addunt χαὶ εἰς τοὔμπροσθεν 
ἄγουσι xai αὖθις sis τοὔπισθεν εἰ δέ τινες οὐχὶ περὶ τὸ ζῶσμα (F, in marg.) G. 
— "5 τὸν CELJK. -- περίνιον (mat. in περίναιον, in marg. περίναιόν ἐστὸν 
6 τόπος ὁ μεταξὺ τοῦ ὀσχέου χαὶ τῆς ἔδοας ἔνθα τῆς κύστεως ὁ τράχηλος F) 
J. — περίναιον E (G, cum eadem gl. inF})(E, ex emend.,) KMNOU. 
- περίνεον C(H, mut. al, manu in περίναιον, in merg. à περίνεος). --- 
15 μιχλεύοντες FG, Ald., Frob., Merc. - pauxAsbovra 1. - μυχλεύοντες Οὔ, 
— κικλεύοντες B. — 4 xérny. BCEFGHLIJKMNOU. - κάταγ, vulg. — 
εὖ γοὖν Μ.- οὖν CEK.— "6 Ante τοῦ addunt τι BCEHKMN.— " εἶναι om. 
7. — 15 χρωμ, cum χρεομ. N. - χρεωμ. C. — "9. xaraxai. ΗΚΟ, Ald., 


DES AATICULATIONS. 193 


nent saillant un abeissement de quelque importance. D’au- 
tres, sachant que ces déligations glissent et ne ramènent pas 
les parties saïllantes à leur position naturelle, emploient, il 
est vrai, les compresses et les bandes comme les autres ; 
wais, passant autour du corps du patient uu bandage là où 
une ceinture s'applique le mieux, et faisant sur le fraginent 
saillant une élévation avec les compresses qu'ils y superpo- 
sent, ils fxent en avant à cette ceinture le chef de la bande, 
et ile font le pansement ea tendant la bande directement vers 
la clavicule et en la conduisant en arrière; puis la passant 
autour de la ceinture, la ramenant en avant et de rechef en 
arrière. D’autres ne passent pas la bande autour d’une cein- 
ture, mais ils la passent autour du périnée, du siège même 
etle long du rachis, etils exercent ainsi la compression sur la 
fracture. À entendre la description de ces déligations, un 
homme inexpérimenté les trouve assez conformes aux con- 
ditions naturelles; mais à l'application on les trouve ineff- 
caces : en effet, le bandage qui s'appuie sur le périnée n’a 
aucune solidité, le malade étant même couché, ce qui est, 
cependant, la position où le bandage se déplace le moins ; si, 
dans son lit, le malade fléchit ou la jambe ou le tronc, il le 
dérangera tout entier. D'ailleurs, cette déligation est gè- 
nante : Le siége y est compris, et de nombreux tours de bande 


Frob., Merc., Lind. — Foes a aussi xaraxai.; mais corrigé dans l’errata 
et dans Chouet.— "9 Post εἰ addit xai N, lin. deletum. - χαὶ om, vulg.— 
31 3 C. - ἦ 1. — συγκάμψειεν BCHKMN, Chart. - συγκάμψοιεν vulg.— 
συγκάψοιεν Ο, — συγχάψειεν EFGIJ.— ?2 donpñ ὃ. -- ἀσηρῇ (sic) λέγονται 
τὰ ἀχάϑαρτα in marg. FG. --- "5" ἦ..... γίνεται om. O. —*4 στενυγρίη in 
maerg. al. manu H. - On lit dans Galien : « Ce n’est pas un mot composé 
signifiant ὑγρὸν χωρίον, et venant de ὑγρὸς, de στενὸς et de χώρα͵, comme 
quelques-uns le pensent; mais il vient de στενόχωρος ( στενυγρόχωρος ?), 
lequel à son tour n’exprime rien de plus que στενὸς, d’où par un certain 
allongement on a fait oreyoyæpin (στενυγροχωρίῃ ἢ). » La leçon de vulg. 
ne pourrait être dite composée que de στενὸς et de χώρα; la leçon de la 
marge de H, que de στενὸς et ἀ ὑγρός ; le commentaire de Galien fait croire 
que cet auteur avait sous les yeux στενυγροχωρίη. — 25 οὐχ’ GHIMNO. 


194 DES ARTICULATIONS. 


ἰσχυρῶς ἔζωσται, ὡς ' οὐχ ἀναγχάσαι ἐς τὸ ἄνω τὴν ζώγην ἐπανιέναι, 
χαὶ οὕτως ἀνάγχη ἂν εἴη πάντα " χαλᾶν τὰ ἐπιδέσματα. Ἄγχιστα 
δ᾽ ἄν τις " δοχέοι ποιέειν, χαίπερ οὐ μεγάλα ποιέων, ὁ εἰ τοῖσι μέν τισι 
τῶν ὀθονίων περὶ τὴν ζώνην " περιδάλλοι, τοῖσι δὲ πλείστοισι τῶν 
ὀθονίων τὴν ἀρχαίην ἐπίδεσιν 5 ἐπιδέοι" οὕτω γὰρ ἂν μάλισξο τὰ 
ἐπιδέσματα μόνιμά τε εἴη, καὶ ἀλλήλοισι 1 τιμωρέοι, Τὰ μὲν οὖν 
κλεῖστα εἴρηται, ἅσσα καταλαμδάνει τοὺς τὴν χληῖδα χαταγνυμένους. 
Ἡροσξυνιέναι δὲ χαὶ τόδε χρὴ, ὅτι χληὶΐς ὡς" ἐπὶ τὸ πολὺ χατάγνυται, 
το ὥστε τὸ μὲν ἀπὸ τοῦ στήθεος πεφυχὸς ὀστέφν ‘! ἐς τὸ ἄνω μέρος 
ὑπερέχειν, τὸ "" δὲ ἀπὸ τῆς ἀχρωμίης πεφυχὸς ὑστέον ἐν τῷ χάτω 
μέρει εἶναι. Αἴτια δὲ τούτων τάδε, ὅτι τὸ μὲν στῆθος οὔτε κατωτέρω 
+3 ἂν πολὺ, οὔτε ἀνωτέρω “χωρήσειεν" "6 σμιχρὸς γὰρ ὃ χιγχλισμὸς 
τοῦ ἄρθρου "Ὁ τοῦ ἐν τῷ στήθεϊ' αὐτό "5 τε γὰρ ἑωυτῷ ‘1 ξυνεχές ἐστι 
τὸ στήθος, καὶ τῇ 5 ῥάχει" "9 ἄγχιστα 2° μὴν À χληΐς πρὸς "" τὸ τοῦ 
ὥμου ἄρθρον "" πλοώδης ἐστίν’ ἠνάγχασται γὰρ *? πυχινοκίνητος εἶναι 


"Οὐχ om. E, - ἀναγκάσει Β (N, cum αἱ supra εἰ). --- * χαλᾶν 
CEFGHUKMNOU , Ald., Frob., Merc., Gal. , Chart., Foes Chouet. - 
xadsiv, vuig. — ᾽ δοχέοι BCEFGHJKMNU. - δοκέῃ vulg. - δοκέει G. 
— (ἐν. ποῖ, in εἰ al, menu E, - τίσι μὲν τῶν sine τοῖσι B, - 
τοῖσι μὲν τοῖσι C. - τισι μέν τισι MN. — 5 περιθδάλοι Ἡ, -- τοῖς MN. 
-τ δ ἐπιδέοιτο, τὸ lin. deletum N. - ἐπιδέη ΕἸ]. — 1 τιμωρέα (sic) 
α. -- τιμωρέειε Ald, — δ ἄσσα C.- ὅσα vulg. -- τοὺς om. M.- τὴν om. 
ΟΝ, - χληῖδα E. -- χλυῖδα vulg. — 9 ἐπιτοπ, EFGHK. - ἐπὶ vor. J, 
Gal., Chart.— 1° πῶς ἡ χληΐς κατάγνυται in marg. ΒΕΡΗΠΟΥ.---"" ἐς... 
ὀστέον om. G. — 12 δ᾽ ΜΝ. --- 13 x, ἂν ΜΝ. -- "δ σμ. BMN. - μ. vulg. - 
χυγχλισμὸς C.- κιγκλησμὸς Ο. -- χίνησις in marg. FIMN. -- ἤτοι συνεχὴς 
κίνησις βραχεῖα supra lin. E. -- ἡ χίνησις supra lin. GHJU. -- Supraescrip- 
tum erat οἷον ἡ xivnaiç B. - Galien dit : « Hippocrate appelle un mou- 
vement peu étendu χιγχλισμός; il n’importe pas ici de déterminer si ce 
mot vient de χίγκλος (hochequeue) , parce que cet oiseau remue souvent 
la queue, ou s'il est tiré de toute autre chose, » — 15 τοῦ est dans tous nos 
manuscrits et les imprimés, excepté Foes, 1595, Chouet et Lind. - στήθεϊ 
EBK. - στήθει vulg. - Galien dit que στῆθος paraît ici signifier, non pas 
la poitrine, mais le sternum, — ‘rs BCEFGHIJKMNU, Merc. in marg. 
- τὲ om, vulg, -- ἑωυτὸ G.— "7 ξ, BEHKMN. - o. vulg.— '5 ῥάχη G.— 
*9 πλησιέστατα gl. FG. - Ce mot avait offert des difficultés aux anciens 
commentateurs. Suivant les uns, dit Galien, il se rapporte au lieu, et si- 
gnifie que la clavicule, dans sa portion la plus voisine de l'épaule, est 


DFS ARTICULATIONS. 125 


passent dans ce lieu étroit. Quant aux bandes passées autour 
de la ceinture, celle-ci n’est pas tellement serrée que 168 
bandes ne la forcent pas à reinonter, et dès-lors tout le ban- 
dage se trouve nécessairement relâché. On paraîtrait le plus 
approcher du but, sans faire grand’chose en réalité , si, des 
bandes, quelques-unes étaient roulées autour de la cein- 
ture, mais le plus grand nombre, employées à maintenir l’an- 
cien bandage : c’est de la sorte que les pièces de l'appareil se 
dérangeraient le moins, et se prêteraient mutuellement le 
plus de secours. Je viens d’exposer à peu près tout ce qui 
regarde la fracture de la clavicule. Toutefois, il est encore 
une remarque à faire : cet os se fracture généralement de 
manière que le fragment du côté de la poitrine proémine en 
haut, et que le fragment acromial est en bas. La cause de 
cette double disposition est que la poitrine ne peut ni s’élever 
ni s’abaisser beaucoup; l’articulation de la clavicale avec la 
poitrine ne permet que de petits mouvements, et la poitrine 
forme un tout continu et avec elle-même"et avec la colonne 
vertébrale; mais la clavicule, dans la partie la plus voisine 
de l'articulation scapulaire , est flottante, obligée qu’elle est 
de se mouvoir beaucoup, à cause de sa connexion avec l’a- 
cromion. De plu, en cas de fracture, le fragment attaché à 
la poitrine fuit vèrs le haut, et il ne se laisse guère rainener 


mobile ; suivant les autres, il se rapporte à la mobilité même, et signifie 
que la claricule est très près d'être mobile dans la portion attenante à 
l'épaule. C’est du moins ainsi que j'entends le commentaire de Galien, 
très altéré ici. De ces deux sens Galien approuve le premier. — "5 μὴν 
FHIKOU. - μὲν τοῖς. — "' τοῦ στήθους τὸ pro τὸ τοῦ &. ( (1, emend.) 
- τοῦ om. Μ.--- 53 ἐμπλέουσα in marg. MN. -- ἀστήρικτος supra lin. HI. 
- ἀστήρικτος pro πλ. (FGU, supra lin. πλοώδης) J, Mere. in marg. -- On 
a ici un exemple de l'introduction progressive des gloses au sein des 
textes. Dans les manuscrits HI la glose est au-dessus ; dans les manuscrits 
FG la glose a pris la place du mot original, qui est mis au-dessus de la 
ligne ; enfin dans J, le mot original a disparu complétement, et la. glose 
y est substituée, ἀστήρικτος est en effet l'explication que. Galien donne de 
πλοώδης dans son commentaire.—*3 πυκνοκίνητος (Ε΄, mut. in suxtvox.) JM. 


126 DES ARTICULATIONS. 


διὰ τὴν τῆς ἀχρωμίης σύζευξιν. ' Ἄλλως τε, ὅταν τρωθῇ, φεύγει ἐς 
τὸ ἄνω μέρος " τὸ πρὸς " τῷ στήθει προσεχόμενον, χαὶ οὐ μάλα ἐς τὸ 
χάτω μέρος ἀναγχάζεσθαι 4 ἐθέλει" χαὶ γὰρ πέφυχε 5 χοῦφον, χαὶ 
ñ εὑρυχωρίη αὐτῷ ἄνω “ πλείων ἢ κάτω. Ὁ δὲ ὦμος, καὶ δ βραχίων, 
χαὶ τὰ προσηρτημένα τούτοισιν εὐαπόλυτά 1 ἐστιν ἀπὸ τῶν πλευ- 
ρέων xal τοῦ στήθεος, xal ὃ διὰ τοῦτο δύναται καὶ ἀνωτέρω πολὺ 
ἀνάγεσθαι καὶ κατωτέρω " ὅταν © οὖν καταγῇ ἢ χληΐς, τὸ πρὸς τῷ 
ὦμῳ ὀστέον "5 ἐς τὸ χατωτέρω ἐπιῤῥέπει᾽ ἐς τοῦτο γὰρ "" ἐπιφορώ- 
τερον αὐτὸ ἅμα τῷ ὥμῳ καὶ τῷ βραχίονι χάτω "" δέψαι μᾶλλον, ἢ 
ἐς τὸ ἄνω. Ὁ πότε οὖν ταῦτα τοιαῦτά ἐστιν, "" ἀξυνετέουσιν ὅσοι τὸ 
ὑπερέχον τοῦ ὀστέου ἐς τὸ κάτω χαταναγχάσαι "4 οἴονται, ᾿Αλλὰ 
δῆλον, ὅτι "" τὸ κάτω πρὸς "ὁ τὸ ἄνω προσαχτόον ἐστίν " τοῦτο γὰρ ἔχει 
χίνησιν, τοῦτο γάρ ἐστι "1χαὶ τὸ ἀποστὰν ἀπὸ τῆς φύσιος, Δῆλον οὖν, 
ὅτι ἄλλως μὲν "" οὐδαμῶς ἐστιν ἀναγκάσαι τοῦτο (ai '9 γὰρ ἐπιδέσιες 
οὐδέν τι μᾶλλον προσαναγχάζουσιν À ἀπαναγχάζουσιν )" εἰ δέ τις 
τὸν βραχίονα πρὸς τῇσι πλευρῆσιν *° ἐόντα ἀναγκάζοι ὡς μάλιστα 
ἄνω, ὡς ὅτι ὀξύτατος ὁ ὦμος ": φαίνηται εἶναι, δῆλον ὅτι ** οὕτοος ἂν 
ἁρμοσθείη πρὸς τὸ ὀστέον τὸ ἀπὸ τοῦ στήθεος πεφυκὸς, ὅθεν ἀπεσπάσθη. 
Εἰ οὖν τις τῇ μὲν ἐπιδέσει "" χρῷτο τῇ "ὁ νομίμῃ τοῦ ταχέως "" ξυναλ- 
θεσθῆναι εἵνεχα, ἡγήσαιτο δὲ. τἄλλα πάντα "ὁ μάτην εἶναι παρὰ τὸ 
σχῆμα τὸ εἰρημένον, ὀρθῶς τε ἂν "7 ξυνίοι, ἰητρεύοι τε ἂν τάχιστα 
xat " χάλλιστα. Καταχέεσθαι μέντοι τὸν ἄνθρωπον μέγα τὸ 59 διά- 


εὅμως δὲ, eum ἄλλως τε supra lin. Ν. --- "τῶ pro τὸ H. — 
3 τὰ στήθη K. - προσεσχόμενον Gal., Chart, -- προσερχόμ., mut. in προῦ- 
ἐχόμ. N. --- 4 ἐθέλοι O. --- 5 λορδὸν, in merg. κοῦφον ΜΝ, --- 6 πλεῖον 
EHK, — ἐστιν ΟΝΝ. « εἰσιν vulg. --- ὃ διατοῦτο EFGHJKN. ---- 9 οὖν 
BCMN, - γοῦν 1. - γοῦν vulg. - ἡ BCEFGHIJKMNO. - ἡ om. vulg. 
— 19 εἷς (bis) G. — 1' ἐπιφορώτερον B. -- ἐπιτροχώτερον vulg. (MN, in 
marg. ἐπιφορώτερον. — Schneider, dans son Dictionnaire, au mot ἐπίτρο- 
106, préfère, dans ce passage, ἐπίφορος. - αὐτῶ C. — 1 ῥέψαι BCH, - 
ῥεῦσαι ταῖς. (MN, in merg. ῥέψαι). - Il est possible qu'il faille lire xa- 
ταὐῤῥέψαι au lieu de χάτω ῥέψαι; car χάτω et ἐς τοῦτο font une espèce de 
double emploi. — "? ἀσ., supra lin. ἀξ, N. — ‘4 οἴονται εἶναι γαϊᾳ.-- εἶναι 
sine οἴονται K. - οἷόν re εἶναι C. — οἴσεται εἶναι E. - οἴονται sine εἶναι ΒΜ 
N. - ΠῚ serait possible qu'il falat lire οἴονται οδόν τε εἶναι. .--- 5 τὸ om. C. 


DES ARATICULATIONS. 127 


en bas, étant léger, et trouvant dans la partie supérieure un 
espace qu’il n’a pas dans la partie inférieure ; mais l'épaule, 
le bras et les parties attenanies se détachent sans peine des 
côtes et de la poitrine, et aussi peut-on les élever et les abais- 
ser beaucoup. Quand donc la clavicule se fracture, le frag- 
ment scapulaire s’abaisse; car, avec l'épaule et le bras, il tend 
plus à se porter dans ce sens que dans le sens opposé. Les 
choses étant ainsi, on se méprend quand on croit abaisser le 
fragment qui fait saillie; loin de là, c'est évidemment le 
fragment inférieur qu'il faut porter vers le supérieur ; l’in- 
férieur, en effet, est mobile, l’inférieur est celui qui est hors 
de sa position ngturelle. Manifestement, il n’y ἃ pas d'autre 
moyen d'agir sur ce fragment (car les bandages ne le rap- 
prochent pas plus qu’ils ne l’écartent) que le suivant : si le 
médecin, rapprochant le bras des côtes, le porte à sa plus 
grande élévation, de manière à rendre l'épaule aussi pointue 
que possible, il est clair que, de cette façon, le fragment sca- 
pulaire sera affronté avec le fragment sternal, dont il a été 
arraché. Ainsi, celui qui emploiera le bandage conforme à la 
règle, dans le but de procurer une prompte guérison, per- 
suadé que tout est inutile excepté l’attitude ci-dessus indi- 
quée, celui-là se fera une juste idée des choses, et son trai- 
tement sera le plus court et le meilleur. Toutefois, il importe 


— 1670 BCEFGHIJKMN.-r16 vulg. — ‘7 καὶ om. EM. - ἀποστᾶν EFGJ 
K. — !# οὐδαμῇ ΕΚ. - ἀχαγχᾶσαι (Ὁ. — '9 Ante γὰρ addit re vulg. -- ts 
om. N, restit. — 2° ἐόγτα ἀνάγκ. ὡς μάλ, ἄνω BMN. - ὡς μάλ, ἐόντα 
ἀναγκ. ἄνω vulg. - ὡς μάλ. ἐόντα ἀναγκ, ἄνω ὡς μάλιστα CEFGIJKU. 
— "1 φαίνηται BCEFGHUKMN. - φαίνεται vulg. — εἶναι om. BMN. - 
δηλονότι C.— "3 οὗτος C. - ἂν est dans tous les manuscrits et les imprimés; 
SL Foes, 1595, Chouet, Lind. et Kühn. - ἁρμοσθεῖεν C.— 25 χρέοιτο 

M. - χρῶτο, cum χρέοιτο Ν, - χρέοι B. — "Ὁ συνήθει in marg. ΜΝ. - πρού- 
ϑει Β. --- "5 E. BMN. - 0. vulg. — 26 μάταια, μάτην supra lin. N. — 
27 ξυνίοι BLMN. -- ξυνίη vulg. -- ἰητρεύει FGJ. - re ΟΜΝ. - τ᾽ vulg. — 
3" χάλιστα Ν, - χαταχαίεσθαι FGHJK.— 29 διαφέρον, mul. in διάφ. N. 


198 DES ARTICULATIONS. 


φορόν ἐστιν - χαὶ ἡμέραι ἱχαναὶ τεσσαρεσχαίδεχα, ei: ' ἀτρεμέοι, 
εἴχοσι δὲ πάμπολλαι. 

15. Ei μέντοι τινὶ " ἐπὶ τἀναντία ἢ xAntc " χατεαγείη, ὃ où μάλα 
γίνεται, ὥστε τὸ μὲν ἀπὸ τοῦ στήθεος ὀστέον ὑποδεδυχέναι, τὸ δὲ ἀπὸ 
τῆς ἀχρωμίης ὀστέον ὑπερέχειν καὶ 4 ἐποχέεσθαι ἐπὶ τοῦ ἑτέρου, 
5 οὐδεμιῆς μεγάλης 5 ἰητρείης ταῦτά γ᾽ ἂν δέοιτο᾽ αὐτὸς γὰρ ὃ ὦμος 
ἀφιέμενος xai ὃ βραχίων ἱδρύσι ἂν τὰ ὀστέα 1 πρὸς ἄλληλα, χαὶ 
φαύλη ἄν τις ἐπίδεσις ἀρχέοι, καὶ ὀλίγαι ἥμέραι τῆς πωρώσιος 5 γέ- 
νοιντ᾽ ἄν, 

16. Et 9 δὲ μὴ χατεαγείη μὲν οὕτως, "5 παρολισθάνοι δὲ ἐς τὸ 
πλάγιον "" ἢ τῇ À τῇ, ἐς τὴν φύσιν μὲν ἀπαγαγεῖν ἂν δέοι, ἀναγα- 
γόντα τὸν ὦμον σὺν τῷ βραχίονι, ὥσπερ καὶ πρόσθεν εἴρηται" ὅταν 
δὲ ""ἴζηται ἐς τὴν ἀρχαίην φύσιν, 2? ταχείη ἂν ἢ ἄλλη "6 ἰητρείη εἴη. 
Τὰ μὲν οὖν πλεῖστα τῶν "δ παραλλαγμάτων χατορθοῖ αὐτὸς ὃ βραχίων 
ἀναγχαζόμενος πρὸς "ὁ τὰ ἄνω. “Ὅσα δὲ "1 τῶν ἄνωθεν 5 παρολισθά- 
vovra ἐς τὸ πλάγιον ἦλθεν, À ἐς τὸ χατωτέρω, συμπορσύνοι ἂν τὴν 
κατόρθωσιν, εἰ ὁ μὲν ἄνθρωπος ὕπτιος χέοιτο, 19 χατὰ δὲ τὸ μεσγγὺ 
τῶν ὠμοπλατέων ὀψηλότερόν τι *° ὀλίγῳ ὑποχέοιτο, ὡς "' περιῤῥηδὲς 
ἔῃ τὸ στῆθος "" ὡς μάλιστα “ χαὶ τὸν βραχίονα "" εἰ ἀνάγοι τις παρὰ 
τὰς πλευρὰς *4 παρατεταμένον, 5 δὲ ἰητρὸς τῇ μὲν ἑτέρη χειρὶ ἐς τὴν 


: ἀτρεμέει C. — " ἐν om. K. — 3 χατεαγείη ΒΗΜ. -- χαταγῆ, mut. in 
κατεαγείη N.-xarayein vulg. - μάλα mut. in μάλιστα Ν. -- μάλιστα vulg. 
— roy. BCEFGHIKLMNU, Gal., Chart. -- ὑποχ. vulg. - ἀποχ. J. — 
5 οὐδὲ μιῆς CFHI, Ald., Frob., Mere. — © iarp, G.— 7 προσάλληλα O.— 
8 Foes 1595, Chouet, Lind., et le manuscrit E ont seuls γένοιτ᾽; tout le 
reste, manuscrits et imprimés, a γένοιντ᾽ ,--- 9 δὲ om. O. - χατεαγείη H. 
- καταγείη vulg.- οὕτως BCEFGHIJKMNOU, Gal., (Βδεί, --οὕτω vulg.— 
19 παρολισθάνε CEFGHIJKOU, Aïld., Frob., Νέεγο. - παρολισθαίνοι vulg. 
— 1170 À τῇ A τῇ ἔσω καὶ ἕξω δηλοῖ in marg. ΒΜΝ, - Cette remarque est 
tirée du commentaire de Galien, qui ajoute qu'ici τὸ ἔσω signifie vers 
l'intérieur du corps, et τὸ ἕξω vers la peau. — 1" ἴζ, C. - εἰς IJO, 
Frob., Merc.— 5 ταχεῖα C.— "4 iarp, FGK. — '5rapniaymivev Gal., 
Chart.- παραλλογμένων (sic) Ald. —1570C.— 17Ante τῶν uddunt x BMN. 
- Galien représente ὅσα τῶν ἄνωθεν par τὸ συνεχὲς τῶν στέρνων μέρος τῆς 
κλειδὸς, le fragment de la clavicule tenant au sternum. — 18 παρο- 
λισθάν. C. - παρολισθαίν, vulg. - εἰς (bis) EHK, — 19 κατὰ ..... ὑποκέοιτο 


Φ 


DES ARTICULATIONS. 1929 


grandement que le patient reste couché; quatorze jours sont 
suffisants s’il garde le repos, viagt tout au plus. 

15. (Saillie du fragment acromial.). Si la clavicule se frac- 
ture, ce qui n'arrive guère, d’une manière opposée, tellement 
que , le fragment sternal s’abaisant, le fragment acromial 
fasse saillie et repose sur l’autre, cela ne réclame pas un 
grand traitement : l'épaule même et le bras, abandonnés à 
leur propre poids, fixeront les fragments l’un contre l’autre. 
Un bandage médiocre suffira, et en peu de jours le cnl sera 
formé. 

16. ( Déplacement des fragments en avant ou en arrière). 
Dans le cas où, la fracture n’étant pas ainsi, le déplacement 
s’est fait suivant le diamètre antéro-postérieur , en un sens 
ou en l’autre , on ramenera Le fragment à sa place naturelle 
en élevant l'épaule avec le bras, comme il a été dit plus haut. 
La coaptation étant opérée, le reste ‘du traitement durera peu 
de temps. Ainsi en général ces déplacements sont rectifiég 
par le bras même que l’on porte en haut. Toutefois, il y 8 un 
moyes, si c’est le fragment sternal qui se déplace suivant le 
diamètre antéro-postérieur ou qui s’abaisse, de favoriser la 
coaptation : c’gst de faire coucher le blessé sur le dos, et de 
mettre entre les omoplates quelque chose d’un peu élevé, 
afin que la poitrine s’abaisse sur les côtés autant que possible; 
dans cette position, pendant qu’un aide portera en haut le 
bras étendu le long des côtes, le médecin , saisissant ἄγος la 


om. K. - ro om. U.— *° ὀλίγω BCMN. - ὀλίγον vulg.— ?! περιχεχλασμέ- 
νον (E, ἐφ᾽ éxérapa supra lin.) (FG, supra lin. περιρρυδὲς) (BHMN, in 
marg. περιρρηδὲς) (TU, supra lin.) J, Merc. in marg. - περιρηδὲς O. - 
περιχεχλασμένον est l’explication que Galien donne de περιῤῥηδές. On a 
encore ici l’exemple de la glose mise tantôt à la marge, tantôt en sur-ligne, 
tantôt enfin à la place du mot original. — ** ὡς om, C (E, restit.) (FGJ 
K, cum puncto ante μάλ.) IU. - Ante καὶ addit δὲ J.- Cette addition va 
avec la suppression de ὡς, et le point mis avant μάλιστα, — ᾽3 ἐὰν K. - 
ἐν Ε΄, mut. in si. - si om. BMNO. - ἀνάγη K. - τις om. K. — "ὁ πα- 
pareraup. 1. - In marg. περὶ χλασμένου (sic) B. 
TOME IV. 


1830 DES ARTICULATTONS. 


κεφαλὴν τοῦ βραχίονος ' ἐμδαλὼν τὸ " θέναρ τῆς χειρὸς * ἀπωθέοι, 
τῇ δὲ ἑτέρη τὰ ὀστέα τὰ 4 χατεηγότα εὐτεϑίζοι, οὕτως ἂν μάλιστα ἐς 
τὴν φύσιν ἄγοι" 5 ἀτὰρ, ὥσπερ ἤδη εἴρηται, 5 οὐ μάλα τὸ ἄνωθεν 
ὀστέον Ἰὲς τὸ κάτω φιλέει ἀποδύνειν. Τοῖσι μὲν 3 οὖν κλείστοισιν, ὅταν 
ἐπιδεθῶσι, τὸ σχῆμα ὠρήγει, παρ᾽ 9 αὐτὰς τὰς πλευρὰς τὸν ἀγκῶνα 
ἔχοντα, οὕτιος ἐς τὸ ἄνω νὸν ὦμον ἀναγκάζεσθαι " ἔστι "» δ᾽ οἷσι μὲν 
τὸν ὦμον ἀναγχάζειν δεῖ ἐς τὸ ἄνω, "' ὡς εἴρηται, ᾽ὁν δὲ ἀγκῶνα «πρὸς 
τὸ στῆθος παράγειν, ἄχρην δὲ τὴν γεῖρα παρὰ τὸ ἀχρώμιον οοὔ ὑγιέος 
ὥμου. ἴφχειν. Ἦν μὲν οὖν κατακέεσθαι τολμᾶ, "" ἀντιστήριγμά τι 
᾿προστιθέναι χρὴ, ὡς ἂν 6 ὦμος ἀνωτάτω '" ἔῃ. ἣν δὲ "4 παριίη, 
σφενδόνην χρὴ» ἐκ ταινίης 5 περὶ τὸ ὀξὰ τοῦ ἀγκῶνος ποιήσαντα, 
.ἀναλαμόάνειν περὶ τὸν αὐχένα, 

17. 15 Αγχῶνος δὲ ἄρθρον "7 παραλλάξαν μὲν “ἢ παραρθϑρῆσαν 
πρὸς πλεμρὴν ἢ ἔξω, μένοντος τοῦ ὀξέος τοῦ "9 ἐν τῷ χοίλῳ τοῦ βραχέο- 
γος, 2° ἐς "' εὐθὺ χατατείναντα, "" τὸ ἐξέχον, ἀπωθεῖν ὀκίσῳ καὶ ἐς τὸ 
πλάγιον. - S:. 

18. Τὰ δὲ τελείως "᾽ ἐχθάντᾳ À ἔνθα, à ἔνθα, 4 χατάσασις "" ns 26 ἐν 


ι ἐμθάλλων BMN.—? τὸ χοῖλον τῆς χειρὸς gl. F.—  ἀποθ, FGJ, - δ᾽ Ὁ. 
“- txareny. CE (Βα, eum gl. συντριδέντα ) HIJMNU, - χατηηγότα (sic) K. 
- καχεαγότα vulg. “-. "αὐτὰρ Ὁ. -ὥσπ CHMNU. - ὅ περ vulg.—Seb valg, 
-Quoique tous les manuscrits αὐὸ j'ai à ma disposition, et tous Les impri- 
més aient εὖ au lien de où. cependant je n’ai pas hésité à faire cette 
correction, qui est indispensable. En effet, τὸ ἄνωθεν ὀστέον signifie le 
fragmeht attenant au sternüum, ainsi qu’on le voit p. 138, n. 7. Or, ce 
fragmént, Hippoerate l'a dit lai-même, p. 428, 1. 5, ne se perte guère en 
bas, cd μάλα γίνεται, Il est donc impossible qu'Hippocrate ait écrit ici 
que ce fragment se portait d'habitude en bas. — 7 ἐν τῷ G. - ὑποδένειν 
E. — 8. οὖν om. J.— 9 αὐτὰ xai pro αὐτὰς C. — '° δὲ CMN.— 
ει ὥσπερ Ὁ. — ‘? ἀντιστηρίγματι C. - προτιθέναι υ. - προσθέναι Lind. 
- προσθέναι est une faute de Foes, 4595, corrigée dans l’errata et Chouet, 
reproduite par Lind, — 3 ἦ, supra lin En N. — ‘irepuin CEFHIJKU. 
- περιέη Ο. --- 18 πρὸς, ἱ in marg. περὶ al. manu E.- τοῦ pro τὸ F. — 
+6 ἀγκῶν pro ἀγκ. J. - περὶ ἀγκῶνος in tit. BEFGIMNOU. - Depuis ἀγχῶ- 
veç.jusqu'à μένει, p. 140, |, 4, tout cela se trouve répété mot pour met 
dans le Mochlique. Le commentaire de Galien mangne depuis ἀγκῶνος 
jusqu'à μένει. L'absence du commentaire de Galien ne prouve aucune: 
ment que ce passage ait été intercalé postérieurement au médecin de 


Φ 


DES ARTICULATIONS. 181 


paume d'une main la tête de l’humérus, l'éeartera du corps, 
et de l’autre main fera la eoaptation des fragments ; de cette 
façon il les remettra le mieux dans leur situation ; mais, 
comme il ἃ déjà été dit, le fragment sternal n’a guère de ten- 
dance à se porter en bas. Dans la plupart des cas, le blessé, 
après l'application du bandage, se trouve bien de la position 
dans laquelle, le coude étant appliqué contre les côtes mêmes, 
l'épaule. est tesue dans l'élévation. 11 en δεῖ d’autres chez 
qui , Fépaute étant , comme il a été dit, portée en haut, le 
coude gera avancé sur la poitrine et la main retenue sur le 
haut de l'épaule saine. δὶ le blessé a la constance de rester 
couché, en mettra queïque appui qui maintienne l'épaule 
aussi élevée que possible ; s’il se tient levé, on fera, avec une 
écharpe, une fronde qui embrassera la pointe du coude et 
qui sera suspendue au cou. 

47. (Luxation postérieure incomplète du coude ). Articu- 
lation du ceude se déplaçant ou se luxant incomplétement 
vers les côtes ou en dehors, la pointe aiguë (l’olécréne)restant 
dans la cavité de l’humérus; pratiquer l'extension en droite 
ligne , et repousser en arrière et de côté la partie qui fait 
saiblie ('T. 5, p. 545, $ 89, 40). 

18. (Luxations latérales complètes du coude), Dans les luxä- 
tions complètes du coude en dedans ou en dehors, faire 
l’exçengion comme pour la fracture de l’humérus (mor. t. 3, 


Pergame ; le éommentaire d’Apollonius de Citiam, antérieur à Galien, 
fournit la preuve que ce morceau faisait partie du traité Des articujations 
tel qu'on le possédait. Le $ 48 est un abrégé du paragraphe correspondant 
du traité Des fractures ; il est répété (chose singulière ) sous une forme dif- 
férente dans Île ᾧ 22; et cette singularité se renouvelle dans le ὁ 83 et lè 
$ 87, relatifs aux luxations du pied. — "1 παραλλάξαν BCMN. - παράξαν 
vulg. - σπαράξαν GH, Ald, — 15. ἢ xapapôp. om. Dietz, p. 48. — 9. ἐν 
το x. τὶ 0m. E, restit al, manu —- *° ἐς om. N, restit. in marg. — *! ὀξὺ 
(E, cum εὐθὺ at. manu ) FGHIJKU, Gal., Merc. in marg., Chart. — 33 τὰ 
ἐξέχοντα MN.— "" ἐμθάντα M, Ald., Gal.— *4xaréraacç C (H, ex emend.) 
MNO, Ald.- κατάστασις vulg.-"ixarér. Dietz, p. 46,—*5 δὲ pro μὲν FG 
(N, cum μὲν supra tin,) — "ὁ à ἦ (sic) pro ἐν ἦ M. - κατεαγεὶς om. Diets. 


132 DES ARTICULATIONS. 


À ὃ βραχίων χατεαγεὶς ' ἐπιδέεται " οὕτω γὰρ ἂν τὸ χαμπύλον τοῦ 
ἀγκῶνος οὐ χωλύσει. ᾿Εχπίπτει δὲ μάλιστα ἐς τὸ πρὸς " πλευρὰς 
μέρος. Τὰς δὲ χατορθώσιας, ἀπάγοντα * ὅτι πλεῖστον, ὡς μὴ 
4 ψαύη τῆς χορώνης À χεφαλὴ, μετέωρον περιάγειν, χαὶ ὁ περιχάμ- 
πτειν, χαὶ μὴ ἐς εὐθὺ βιάζεσθαι, ἅμα δὲ S ὠθέειν τἀναντία ἐφ᾽ 
7 ἑκάτερα, xal παρωθέειν ἐς " χώρην’ ? ξυνωφελοίη δ᾽ ἂν καὶ 
1e ἐπίστρεψις ἀγχῶνος ἐν "" τουτέοισιν, ἐν τῷ μὲν "" ἐς τὸ ὕπτιον, ἐν τῷ 
δὲ 5 ἐς τὸ πρηνές» Ἴησις δὲ, σχήματος μὲν, ‘4 ὀλίγῳ ἀνωτέρω ἄχρην 
τὴν χεῖρα τοῦ ἀγχῶνος ἔχειν, βραχίονα δὲ χατὰ πλευράς οὕτω δὲ 
καὶ 15 ἀνάληψις, χαὶ θέσις, χαὶ εὔφορον χαὶ φύσις, καὶ χρῆσις ἐν 
χοινῷ, ἣν "ὁ ἄρα μὴ xaxûic πωρωθῇ᾽ πωροῦται δὲ ταχέως. “ἴησις 
δὲ, ὀθονίοιαι χατὰ τὸν "7 νόμον τὸν "5 ἀρθρενιχὸν, καὶ τὸ ὀξὺ '9 προσε- 
πιδέειν, 

19.*° Παλιγχοτώτατον δὲ "" 6 ἀγχὼν πυρετοῖσιν, ** ὀδύνη "" ἀσώδεϊ, 
ἀχρητοχόλῳ, ἀγχῶνος δὲ μάλιστα τοὐπίσω διὰ τὸ ναρχῶδες, δεύτερον 
δὲ "4 τοὔμπροσθεν" ἴησις δὲ À αὐτή ἐμόολαὶ δὲ, τοῦ μὲν ὀπίσω, 
25 ἐχτείναντα χατατεῖναι " σημεῖον δέ * "5 où γὰρ δύνανται "1 ἐχτεί- 
νειν τοῦ δὲ ἔμπροσθεν, où δύνανται "" ξυγχάμαεειν τουτέῳ δὲ ἐν» 


: ἤγουν ἐπιδεόμενος κατατείνεται in marg. ΒΝΝ.--- " πλευρὴν cum àç supra 
ἣν N. -- τὸ πλευρὸν C. —3 ἐπὶ πλεῖον Dietz, p. 47. — ὁ ψαύοι EFGHIJKO 
U, Ald., Gal., Chart, - ψαύοντα N, mut. in ψαύη. — " περικάμψαι BC 
MN. — ὁ ὠθέειν ΒΜ, - ὠδεῖν vulg. (N, mut. in ὠθέειν). - Mêmes va- 
riantes pour παρωθέειν. — 7 ἑκάτερον Ἐς - ἑχατέραν pro ἐφ. ἐκ. Dietz, 
p. 41. --- δ χώρην BCEHLJKMO. -- χώραν ταῖς. (Ν, mut. in χώρην). — 
9ξ, BFGMN, - σ. vulg- — 1e ἐπιστρέψειε (, - χαὶ om. Diets, — ‘1 τοὺ- 
τέοισιν ΜΝ, — τουτέοις vulg, — "ἐς CFGMN. - εἰς vulg. — 1? δὲ δ᾽ ἐς 
- (sic) 19. — "4 ὀλίγω MN. - ὀλίγον vulg. - ὀλίγων Frob. — "δ Post xai 

addit ἡ L. - — 16 ἄρα 11. =— "1 μον pro v. Æ. — '5 ναρθητιχὸν, mut. in 
ἀρθρυτικὸν N. - ἀρθρητικὸν CEFGHIJKMOU, Ald., Frob., Merc. — 
‘9 προσεπιδίειν ΒΜ, - προσεπιδεῖν vulg. (N, mul. in προσεπιδέειν). — 
39 παλιγκοτώτατον EFHIJKMO, Ald,, Frob., Chouet. - παλιγκωτότατον 
C.- παλιγκώτατον vulg. -- παλιγκότατον G (N, mut.. in παλιγκοτώ,). -- περὶ 
ἀγκῶνος in tit. H.— ": Som. Ο (N, restit.) — 3" ἐδύνῃσι vulg. - Dans 
le Mochlique, on lit ὀδύνῃ. Cette variante ( cer c'en est une, puisque ce 
passage est textuellement le même dans le livre Des articulations et dans 
le Mochlique ) m’a paru préférable. — 2: ἀσωδέη FG. - ἀκρητοχώλω Al, 


DES ARTICULATIONS. 133 


p.547, $ 41 et p. 445); de cette façon, la portion courbe du 
coude ( coronoïde? ) ne fera pas obstacle. Les déplacements 
eu dedans sont les plus fréquents. Coaptation : on écartera, 
le plus possible, les os, afin que la tête de l’humérus ne tou- 
che pas l’apophyse courbe ( coronoïde ? ) ; on fera exécuter à 
l’avant-bras, tenu élevé, un mouvement de rotation et de 
circumflexion ; on ne forcera pas en ligne droite ; en même 
temps on poussera en sens inverse les os qu'on ramènera à 
leur place. On aiderait encore à dla rédaction en tournant 
l’avant-bras en supination dans on ess, en pronation dans 
l’autre. Traitement quant à la position (vor. t. 3, p. 559, 
$. 47 ) : tenir la main un peu plus élevée que le coude, et le 
bras appliqué contre la poitrine ; cela fait, suspendre le bras 
dans une écharpe ‘ou le poser sur un plan; position facile à 
supporter ; attitude naturelle ; conservation des usages con:- 
muns du membre, car, s’il s’avkylose, du moins il ne s’anky- 
lose pas mal , "οἱ il s’ankylose vite. Traitement quant au 
bandage (1. 3, p.561, 6 48 ) : employer les bandes suivant 
la règle de l'application des appareils dans les articulations, 
et comprendre dans.les tours de bande la pointe du coude. 

19. (Luxations du coude en avant et en arrière). Les luxa- 
tions du coude donnent souvent lieu à des accidents très- 
graves, fièvres, douleurs qui s’accompagnent de nausées et 
de vomissements de bile pure; en premier lieu, la luxation 
en avant (Je dénomme avec Bover ces luxations d'après le 
déplacement des os de Favant-bras ), à cause de ce qui s’en- 
gourdit (nerf cubital? voy. Mochl., $ 1, in fine); en second 
lieu, la luxation en arrière. Le traitement est le même : Ré- 
duction de la luxätion en avant, extension forcée. Signe : le 
blessé né peut étendre l’avant-bras ( Foy. t. 3, p. 555). Si- 


΄ 


-Frob., Merc. — ir ἕμπρ. MN. — 15 ἐκτείναντι EFGIJU, Ald., Merc. in 
. marg.- ἐχτείναντας Diets, . 41 1,-χατατείνειν B (MN, in marg. κατατεῖναι). 
— 26 où... ἐκτείνειν om, C. — 27 êvr, J. — 29 9. C. - ξυηκάπτειν IR 


184 DES ARTIQUI ATIONS. 


θέντα τι ' ξυνειλιγμόνον σκληρὸν, πρὶ τοῦτο " ξυγχάμψαι ἐξ ἐκτώ» 
σιος ἐξαίφνης. ᾿ 
00. Διαστάσιος δὲ : ὀστέων mue, κατὰ τὴν φλέδα τὴν κατὰ 


4 τὸν βραχίονα σχεζομένην διαψαύοντι. 

41. Ταῦτα δὲ ταχέως “ διαπωροῦται " ἐκ γενεῆς δὸ, βραχύτερα τὰ 
χάτω τοῦ σίνεος ὀστέα, 5 πλεῖστον τὰ ἐγγύτατα τοῦ 1 πήχεος, " δεύ- 
τερον, χειρὸς, 9 τρίτον, δακτύλων - βραχίων δὲ καὶ ὦμος, ἐγαρα» 
τέστερα διὰ τὴν 1° τροφήν '" ἢ δὲ érépn χεὶρ διὰ τὰ ἄργα '" ἔνι πλείω. 
ἐγχρατεστέρη. Μινύθησις δὲ σαρχῶν, εἰ μὲν ἕξω ἐξέπεδεν, "ἔσωθεν" 
εἰ δὲ μὰ, ἐς τοὐναντίον, 1" À ἐξέπεσεν. 

22. ᾿Αγχνὼν δὲ "4 ἣν ἔσω "" À ἔξω ἐχδῇ, κατάτασις μὲν ἐν σχήμανι 
16 ἐγγωνίῳ τῷ "1 πήχεϊ πρὸς βραχίονα " τὴν μὲν "5 μασχάλην ἄνα». 
λαμθάνοντα ‘9 ταινίη ἀναχρεμάσαι, ἀγκῶνε δὲ *° ἄκρῳ ὁποσιθέντα ve 


παρὰ τὸ ἄρθρον βάρος, ἐχχρεμάσαι, À χερσὶ καταναγχάζειν. "" ὕπερ 
αιωρηθέντος δὲ τοῦ ἄρθρου, αἱ παραγωγαὶ ** τοῖσι θέναρσιν, ὡς τὰ 
ἐν χεραίν" ἐπίδεσις ἐν "" τουτέῳ τῷ σχήματι, καὶ ἀνάληψις, καὶ θόσις. 

23. Τὰ "4 δὲ ὄπισθεν, ἐξαίφνης "" ἐχτείνοντα,, διορθοῦν *5 roïcs θέ- 
ναρσιν" ἅμα δὲ δεῖ ἐν τῇ διορθώσει καὶ "1 ἐν τοῖσιν ὁτέροισιν. "Eu δὲ 


1 Βυνειλιγμόνον MN, -- συνειλεγμένον (ξ. FG) vulg. — ", σ. C. - 
ξυγκάψαι GIJOU, Ald. -- συγκάφαι F. --- " ὀστέον O. - σημήϊον ΒΜ. 
- σηβεῖδν vulg. ΓΝ, Mot. in σημήϊον). — ἃ τὸν punetis not. N. -- rovom. 
vulg, = 5 διαπωροῦται ἐπ Mochlito. -- διαπωροῦνται vulg. — 6 πλείστω 
CEFGHKMN. - πλεῖστον HOU, Ald., Gal,, Chart - πλείω ΟἹ. - πλεῖστα 
ταὶς. — 7 πήχεως C. — ὃ δεύτερα vulg. -- δεύτερον est exigé par πλεῖ- 
στὸν et par τρίτον ; je l’ai corrigé sans manuscrit. - Post à. addit δὲ N, lin. 
ΒΕ δ᾽ ἰὰ not. — 9» rpitoy BCFGHIJKMNOU. - τρίτα vulg. - Post tp. 
addit δὰ N, lin. subjecta not. — "5 τροφὴν BC LE, cum spoxhs al. manu) 
FGHUKMNQ'. - τροπὴν vulg. - δ᾽ BMN. — "' ὅτι pro ἔ. CEFGHIJK 
MNOU, Aid, - μηνύθησις CHKO, Ald., Frob., Mere.— "3 ἔσ. ΜΝ. - 
vulg. — 13 ἢ C. — ‘4 ἐπὰν, in marg. ἣν MN. - Post ἣν addit μὲν (N, 
. Tin, subjetta mot.}, Dietz, p. 16. + ἔσω N, mut. in εἴσω..- εἴσω vulg.— 
— 15% €. - ix6f N, mut. in ἐχδαίη. > ἐχδαίη velg, + uardrasts CHMN 
O, Ald. - κατάστασις vulg. - mèvom. Dietz, p. 46. — '5 ἐγγωνίῳ Dietz, - 
χοινῷ vulg. — 17 πήχει cum εἴ Ν, — πήχεει (sic) B. — "5 Post p.. addit 
γὰρ vulg. - γὰρ om. C. (N, restit.) — τὴν μὲν γὰρ om: Dietz. - ἀναλα- 
δόντα MN, --- "9 vi, in marg. rain N. + ἀναχρεμᾶδαι Ὁ. 112 #0 Pust δὲ 
addit ἄρθρον, punctis ἠδὲ. N, - Addit τῷ Ci- ὑποθέντα ΒΝΝ. 5.5.5: ὑκε- 
sop. HIJU. - ὑπάιϊρεωρ. E, -- ὑπερωῤ. O. — 55 κοἷσι BMN.-— τοῖς vaig.. 


DES ARTICULATIONS. 135 


gae de la luxation en arrière : le blessé pe peut fléchir l’a- 
vant-bras ; mettre dans le pli du coude le globe d’une bande 
roulée de manière à être dure, et, de l'extension, passer à 
une flexion subite autoar de ce globe (Por. τ. 3, p, 551). 

20. (Luxation du radius). On reconnaît la diastase des 
deux os de l’avant-bras en palpant dans le lieu υὰ la veine 
du bras se divise {70oy. t. 3, p. 555). 

21. (Luxatians du coude non réduites, congénitales où non). 
Les lésions du coude sont suivies promptement d'ank ylose. 
Dans les luxations congénitales, les os inférieurs à la lésion 
restent plus courts ; le raccourcissement est le plus grand, 
_ premièrement, dans Les os de l’avant-bres qui en sont les 
plus voisins ; secondement, dans les os de la main ; troisiè- 
mement, dans les doigts; mais le bras et l'épaule sont plus 
forts que les parties inférieures, à cause de la nutrition qu'ils 
reçoivent , et l’autre bras est encore plus fort par l’effet du 
surplus d'exercice. Quant aux chairs, elles s’atrophient , eu 
dedans si la luxation est en dehors, en dehors si la luxation 
est en dedans. 

92. (Luxations latérales complètes du coude ; répétition du 
618 sous une autre forme). Si le eaude est luxé en dedans ou 
en dehors, l’extension se fera dans la position où l’avant-bras 
est fléchi angulairement sur le bras (Pay. t. 8, p. 445 ) : on 
embrasse l'aisselle avec une écharpe que l’on fixe en haut, et 
on suspend uu poids au coude près de l'articulation, ou bien 
avec les mains on tire en bas le coude: l'extrémité articulaire 
de l’humérus étant suffisamment élevée, on fait la réduction 
avec la paume des inains, comme dans les luxations du poi- 
gpet : c’est dans la même position de flexion angulaire que le 
bras est Randé, porté dans une écharpe, ou pesé sur uñ plan. 

43. (ZLuzations en avant et en arrière ; répétition du $ 19) 
Dans la luxation en avant, il faut, en étendant subitement 


= 3: τουτέω ΒΟΜΝ. - τούτῳ vulg.— 24 μὲν pro δὲ B (MN, in marg. dé). 
“τὸ 6 ἐχτυίνοντα C. = ἐκτείναντα vulg. — 25 τοῖς E. — 27 ἐν om. MNN. 


136 DES ARTICULATIONS. 


ἔμπροσθεν, : ἀμφὶ ὀθόνιον ξυνειλιγμένον, εὔογχον, * ξυγκάμκτοντὰ 
ἅμα διορθοῦν. 

24. ἮΗν δὲ ἑτεροχλινὲς " ἔη, ἐν τῇ διορθώσει ἀμφότερα ἅμα χρὴ 
4 παιέειν. Tic δὲ μελέτης τῆς θεραπείης, χοινὸν " τὸ σχῆμα χαὶ À 
ἐπίδεσις. Δύναται 5 δὲ χἀὶ ἐχ τῆς διατάσιος 7 χοινῇ * ξυμπίπτειν 
ἅπαντα... 


25. Τῶν δὲ ἐμδολέων, af μὲν ἐξ 9 ὁπεραιωρήσιός ἐμέάλλονται; 
αἱ δὲ ἐκ 1° χατατάσιος, ai δὲ ἐκ περιοφάλσιος" αὗται δὲ ἐχ τῶν 
ὑπερδολέων τῶν σχημάτων, À τῇ, À τῇ, "' ξὺν τῷ τάχει. 

46. "" Χειρὸς δὲ ἄρθρον "" ὀλισθάνει ἢ "4 ἔσω, À ἕξω, ἔσω δὲ "" τὰ 
πλεῖστα. Σημήϊα δὲ εὔσημα " "5 ἣν μὲν εἴσω, ‘7 ξυγχάμπτειν τοὺς 
δαχτύλους οὗ "5 δύνανται" ἣν δὲ 19 ἔξω, ἐχτείνειν. ᾿Εμῥολὴ δὲ, ὑπὲρ 
τραπέζης τοὺς δαχτύλους ἔχων, τοὺς μὲν τείνειν, τοὺς δὲ ἀντιτείνειν, 
τὸ δὲ ἐξέχον ἢ *° θέναρι, ἢ πτέρνη "" ἅμα ἀπωθέειν, πρόσω καὶ χά: 


* ἀῤφιθεὶς EFGHIJKLMNOU, Ald., Gal., Merc. in marg., Chart. 
- ἀμφιθῆς C. — ἀμφὶ θεὶς B. - Euveuyuévor ΒΜ. -- συνειλιγμόνον N, cum 
ξ supra σ. -- συνειλημμόνον vulg. -- υυνειλυμένον ΗΚ, — συνειλεγμένον C: 
-- ξ. BGMN. - σ. vulg. - συγχάπτ, CEJKO. - ξυγκάκτ, F. --- " fn 
BM. - ἢ vulg. (N, cum ἔη supra lin.) — ὁ ποιεῖν N, mut, in ποιέειν, — 

5. Ante τὸ addunt καὶ CM (N, cum δὲ supra καί); δὲ BEFGHIJKOU, 
Aïd., Gal., Mere. in targ., Chart. —63i xai BFGHIJKLU , Ald. - 
xai sine δὲ vulg. -- δὲ sime καὶ M, -- δὲ χαὶ ἡ N, ἡ punétis not. — 1 χαι- 
vis Ο. -- δ ξ, M.-0. vulg. (Ν, cum & supra σὺ). - συνάπτειν L. — 
9 ὑπερωρ. HU. - ὑπερεωρ. G.- ὑπερήσιος J. - ὑπαιρωρήσιος E. -- χρε- 
μάθραςἘ, — !v κατασ: ἄσιος EGIJO — εξ, M. - 0. vulg. (N, cum E.). 
— "5 περὶ χειρὸς ἄρθρου ΝΝ ( ἄρθρων B). - περὶ χειρὸς CEFGHIJKOU,. 
— "5 ἐλισθάν. - Dietz, p. 47. - ὀλισθαέν, vulg. — ‘4 εἴσω (bis) ΜΝ. --- 
15 ταπλ. E. — :6 Ante ἣν addunt xai C (M, lin. deletum).—:7£. GMN. 
- 6. vulg. - συγκάπτ. CEJKO, Ald. - ξυγκάπτ, F.— 1° δύναται FGHI 
JKOU.— 2 ἔδω J,— 20 à τῶ 0, ἢ τῇ nr. Β (Ν, rw et τῇ lin. deletum ). 
— 1 ἅμα ἀπωθέειν χαὶ ὠθέειν (καὶ ὧθ. om. B, N punctis deletum ) πρόσὼ 
( πρὸς τὸ pro πρόσω L) κάτω κάτωθεν δὲ (δὲ om. Diets, p.418) τὸ étt- 
θὸν ὀστέον vulg. (καὶ κάτωθεν pro χάτω χάτωθεν δὲ B, MN in marg.) - Je 
me suis réglé sur le passage correspondant du Mochlique. Celse reproduit 
ainsi ce psssage : « Super durum locum et renitentem ex altera parie 
intendi manus, ex altera brachium debet, sic ut prona sit, si in posterio- 
rem partem os excidit, supina si in priorem..... at his, quæ in priorem 
Posterioremve partem prolapsa sunt, superimponendum durum atiquidi 


DES ARTICULATIONS. 137 


l'avant-bràs, opérer la coaptation avec la paume des mains : 
ces deux temps de la réduction doivent être simultanés ici 
vonme dans les autres luxations. Dans la luxationu eu ar- 
rire, où flechira l’avant-bras autour d’une bande roulée, 
d'un bon volume, et, en même temps, on fera la coaptation. 

24. (Luzations postérieures incomplètes ; répétition du 17). 
Si l’avant-bràs a subi une inclinaison en dedans ou en de- 
hors; il faut pratiquer en même temps l'extension et la 
«oaptation (Voy. #frgument, p.15, V). Quant à la conduite du 
traitement, l'attitude et le bandage sont les mèmes pour ces 
luxations : au reste, elles peuvent aussi se réduire toutes par 
le mode commun de d’extension. 

25. (Idée générale des procédés de réduction). Parmi lés 
réductions, les unes s’opèrent par l'élévation, les autres par 
l'extension , d'autres-par un mouvement de rotation ; atti- 
tudes forcées dans ua sens ou dans l’autre et inouvement 
rapide, voilà ce qui constitue Les réductions par rotation. 

26. (Luxations incompletes de l’avant-bras au poignet, en 
avant ou en arriere). L’avant-bras, dans son articulation avec 
la main (Foy. “rgument, p.20, VII), se luxe ou en avantou 
‘en arrière, en avant la plupart du temps. Les signes en sont 
manifestes : si en avant, le blessé ne peut fléchir les doigts; 
si en arrière, il ne peut les étendre. Réduction : mettre [68 
doigts sur une table, faire pratiquer l’extension et la contre- 
extension par des aidés, et, avec la paume d’une main ou Île 
talou, pousser la partie saillante à la fois en avant et en bas 
du côté de l’autre os: on met quelque chose de volumineux 
et de moelleux sur la main luxée, qu’on place dans la pro- 
nation si la luxation est en arrière, dans la supination sielle 
est en avant. Le traitement se fait avec des bandes. 


idque supra promivens os manu urgendum est, per quod vis adjecta faci- 
dius in suam sedem compellit (vrir, 17).» Le sens de κατὰ τὸ ἕτερον ὀστέον 
est déterminé par la phrése qui se trouve nn peu plus loin, $ 27 : τὸ μὲν 
, ἐξέχον: ἀπωθέειν, τὸ δὲ ἕτερον ἀντωθέειν. 


128 DES ARTICULATIONS. 


τωθεν κατὰ τὸ ἕτερον ὀστέον, ὄγκον μαλθαχὸν ὑποθεὶς, ἣν μὲν ἄνω, 
« χαταστρέψας τὴν χεῖρα, Av δὲ κάτω, ὑπτίην. ἴησις δὲ, ὀθο- 
νίοισιν. . : 

97. “Ὅλη δὲ " ἡ χεὶρ ὀλισθάνει, ἢ ἔσω, À ἔξω, À ἔνθα, ἢ ἔνθα, 
μάλιστα δὲ εἴσω ἔστι " δ᾽ ὅτε 4 καὶ ἢ ἐπίφυσις ἐκινήθη “ ἔστι δ᾽ ὅτε 
τὸ ἕτερον τῶν ὀστέων διέστη. " Τουτέοισι χατάτααις ἐσχυρὴ monté: 
χαὶ τὸ μὲν ἐξέχον ἀπωθέειν, τὸ δὲ ἕτερον ἀντωθέειν, δύο " εἴδεα ἅμα, 
1 ἐς τοὐπίσω χαὶ ἐς τὸ πλάγιον, ἢ χερσὶν ἐπὶ τραπέζης, À πτέρνῃ. 
5" Παλίγχοτα δὲ χαὶ ἀσχήμονα" τῷ 9 δὲ χρόνῳ κρατύνεται "ἐς χρᾶ- 
σιν. 1: Ἴησις, ὀθονίοισι '» ξὺν τῇ χειρὶ καὶ "" τῷ πήχεϊ καὶ νάρθη- 
xaç μέχρι δαχτύλων τιθέναι" ἐν νάρθηξι ‘4 δὲ τεϑέντα "" ταῦτα 
πυχνότερον λύειν, ἢ τὰ *5 κατήγματα, χαὶ ‘1 καταχύσει πλείονι 
18 χρέεσθαι. 

28. Ἔχ γενεῆς δὲ, βραχυτέρη à χεὶρ γίνεται, χαὶ 19 μινύθησις 
σαρκῶν μάλιστα τἀναντία, à "5 À τὸ ἔχπτωμα " ηὐξημένῳ δὲ "" τὰ 
ὀστέα μένει. 

29. 5 Δακτύλου δὲ ἄρθρον, ὀλισθὸν μὲν, εὔσημον. "" Ἔμθολὴ δὲ, 
κατατείναντα ἐς ἰθὺ, τὸ 24 μὲν ἐξέχον ἀπωθέειν, τὸ δὲ ἐναντίον *5 ἀν- 


! Καταστρέψαι J.- ὀρονίω sine δὲ Dietz,p. 4 8.---- 5 ἡ om, Dietz.— ὀλισθάνει 
Dietz. - ὀλισθαίνει vulg.- ἔσω (.-- εἴσω vulg.— "δὲ Μ.--- 4xai om. C.- Eni- 
φυσις, avec le sens qu'il ἃ ici, n’a plus dans le langage anatomique de cor- 
respondant, Je l’ai donc conservé dans la traduction. Cette note a pour but 
d'empêcher qu’on ne donne à ce mot l’acception spécisle qu’il ἃ sujour- 
d'hui. — * τουτέοισι BMN. -- τούτοισι vulg. - xaraoraac EFGIJKU. - 
ἡ x. Dietz, p. 48. — 5 Post δύο addit δὲ (lin. subjecta deletum N), Diets. 
— 7 Ante ἐς addunt καὶ B (N, lin. subjecta deletum). — ? καλίγκωτα, 
in œmarg. παλίγκοτα M. - παλιγκότω. τὰ (sic) EFGHIJKOU, Aïd., Gal. 
- παλιγκότατα, mut, in παλιγκοτώτατα, supra lin. παλίγκοτα N. - παλιγ» 
χωτότατα C. — 9 τῶ μὲν xp. vulg. - τῶ δὲ χρ. C. - χρόνω δὲ ΒΜ (Ν, τῶ 
addit).— δὲ om. Dietz, p. 18, --- '9 χρῆσις sine ἐς cum puncto ante χρ. 
(E, emend. al. mana) FGHIJKLOUQ". — ': Ante î. addit ἡ Ald.; ἴησις" 
ἡ Frob., Merc.; post ©. addit δὲ N, lin. subjecta not. — ‘* E. MN. - 0. 
vulg. — :? τῷ om. BCFGIJKMNOU. — 4 δὲ om. N, restit. — θέντα, mut. 
in δεθέντα, in marg. τεθέντα M. -- δεθέντα, in marg. ταθέντα N. - τεθέντα 
B. -- δεθέντα vulg. — '" τοῦτο B. -- πνκνότερα BCMN. — 6 κατήγμ. CE 
(F,cum gl. κατάγμ.) GHIJKMNOU. - χατάγμ. vulg. — ‘7 καταχρίσει 
O", Ald. - xaraypnos (E, in marg, al. manu χαταχύσει) FGISKLOU, 


DES ABTICULATIONS. 139 


. 947. (Luxations complètes de l'avant-bras au poignet, en 
avant ou en arrière ; luxations latérales du poignet; luvation 
de l'extrémité inférieure de Fun des deux os ; diastase de l'ar- 
ticulation inférieure des deux os de l’avant-bras). L’avant- 
bras, au poignet, se luxe complétement ou en avant ou en 
arrière, il se luxe en dedans ou en dehors, mais surtout en 
avant ; il arrive aussi que l’épiphyse (extrémuüés inférieures 
du radius et du cubitus réunies; "uoy. note À ) se disjoint ; 
d’autres fois, il arrive qu’il y a diastase de l’un ou de l’autre 
os. L’extension, dans ces cas, doit être puissante ; en même 
temps on pousse dans ua sens la partie saillante, dans un 
sens opposé l’autre partie, suivant deux directions à la fois, 
en arrière et latéralement, soit avec les mains , soit avec le 
talon sur une table. Ces luxations donnent lieu à des acci- 
dents graves et à des difformités; mais avec le temps les 
parties “ὃ fortifient, et les malades s’en servent. Traitement : 
Bandés qui comprendront la main et l’avant-bras ; attelles 
qui s’étendront jusqu'aux doigts. Les attelles étant posées , 
on défera l'appareil plus souvent que dans les fractures , et 
l’on tsera d’affusions plus abondantes. | 

28. (Effet des luxations du poignet non réduites). Dans les 
luxations congénitales du poignet, la main reste plus courte, 
et les chairs s’atrophient surtout du côté opposé à celui: où 
la lutation s’est faite; mais quand la luxation est survenue 
chèz un adulte, les os ne perdent rien de leur longueur. 

29. (Luration des doigts; abrégé du $ 80). La luxation 
des doigts se reconnaît sans peine. Réduction : faire l’exten- 
sion en ligne drohe; et eh même temps repousser la partie 
saillante dans un sens, et dans un autre la partie opposée; 


Merc. [8 tnerg.— 18 χρῆσθαι MN.-——:9 μήν. CD, Ald., Frob., Mere. — 
ἴο ὦ}, = À Ὁ. — À vulg. - ὡς, in marg. À MN. - ὡς # B.— "' τὰ om. C. 
— 5» φφρερὶ δυκιύλων in tit. BMN. - δαχτύλω J, - ὀλισϑὸν CMN. -- ὄλισθὲν 
tulgs «ἡ. "3 ἐμβολῇ Ὁ. — χατατείνοντα Gul., Chart. - xarareivouox AI, 
mu 24 δὲ pro μὲν Ὁ, AH. - Post μὲν addunt γὰρ ΕΘ'. - ἀπωθέων (1, ex 
emend.) U.—— 15 ἀντωθέων Ÿ ex emend, 


140 DES ARTICULATIONS. 


τωθέειν ἴησις δὲ, * ὀθονίοισιν. Μὴ " ἐμπεσὸν δὲ, ἐπιπωροῦται 
"ἔξωθεν Ἔχ γενεῆς δὲ ἢ ἐν αὐξήσει ἐξαρθρήσαντα, τὰ ὀστέα 
4 Βραχύνετάαι 5 τὰ χάτω τοῦ ὀλισθήματος, χαὶ σάρχες ὁ μινύθουσι 
τἀναντία μάλιστα, À 1 ὡς τὸ ἔχπτωμα᾽ ηὐξημένῳ δὲ τὰ ὀστέα μένει, 

30. " Γνάθος δὲ δλίγοισι 9 τελέως ἐξήρθρησεν " " ὀστέον τε γὰρ τὸ 
ἀπὸ τῆς ἄνω γνάθου πεφυχὸς "" δπεζύγωται πρὸς "" τῷ ὑπὸ τὸ οὖς 
ὀστέῳ '" προσπεφυχότι, ὅπερ ἀποχλείει τὰς χεφαλὰς τῆς χάτω γνάθου, 
τῆς μὲν ἀνωτέρω ἐὸν, τῆς δὲ χατωτέρω τῶν "5 χεφαλέων. Τὰ "" δὲ 
ἄχρεα τῆς χάτω γνάθον, τὸ μὲν διὰ τὸ μῆχος οὐχ "δ εὐπαρείσδυτον, 
χὸ δ᾽ "] αὖ χορωνόν τε χαὶ ὁπερέχον ὅπὲρ τοῦ ζυγώματος- ἅμα τε 
8. ἀπ᾽ ἀμφοτέρων τῶν ἀχρέων τούτων ‘9 νευρώδεες τένοντες πεφύχα- 
σιν, ἐξ ὧν ἐξήρτηνται οἱ *° μύες of χροταφῖται καὶ " μασσητῆρες xa- 
λεόμενοι" *2 διὰ τοῦτο δὲ καλέονται, καὶ διὰ τοῦτο χινέονται, ὅτι ἐντεῦθεν 


ει Ante ὁθ. addunt ταινίῃσιν vulg. ; ταινίοισιν CFGHJO, Ald., 
Frob., Gal.; ñ σταιτὶ ὈἱεῖΣ, p. 49, et in notis ἰσταιτὲ cod. Laur. 
- ratvinoty om. (N, restit.), et in Mochlico. _ Conjeci A σταιτὶ, dit 
le savant éditeur d’Apollonius, massa gypsa hodiedum ossa fracta 
cireumfusa in Oriente, cui similis σταῖς. Je crois que la vraie leçon 
est de supprimer τιν. comme dans N avant la correction, et dans 
le Mochlique. — 5. ixx. EFGHKOU,, Aïld. , Frob,, Gal, ,. Merc. , 
Chart, - ἐμπεσὼν C. - ἐχπεσὼν 17. — ὃ ἕξω Dietz, p. 19. — 4 auvrip- 
Dora pro Bp. BC (MN, in marg.), Ald. -- βραχύνεται..... ὀστέα om. 
(E, restit. al. manu) FGHLJKOU. -- μένει pro Bo. Merc. in marg. - 
Cette annotation inarginale de Merc, est une erreur qui provient des 
manuscrits qui ont la lacune, et où en effet μένει semble remplacer βρα- 
χύνεται. — ὁ τὰ ΜΝ. -- τὰ om. vulg. - τοῦ ὀλ. χάτω E. — 5 μην, C, 
Ald. — 1 ὡς om. Al. - ἔκπωμα M. —2 περὶ γνάθου ἐξαρθρήσεως BMN. 
= περὶ γνάθου CEFHIJKOU. —? Ante +. addunt ἤδη CFGHMNO, Ald., 
Frob., Gal., Chart. — τελ, ὀλίγ, U. — το. ὀστέων Gal., Chart. - ra om. 
C, Dietz, p. 49.-- ‘: ὑποζύγωται J, Ald. — 12 τὸ M. — 15. προσηρμοσμένω 
gl. F. - πεφυκότι Dietz, p. 49. — ἀποχλέει C. - Galien dit que ce verbe 
sigoifie ici διείργειν χαὶ χωρίζειν ἀπ᾽ ἀλλήλων. — 14 χεφαλέων BFGHIJMN. 
- χεφαλαίων vulg. — 5 δὲ MN. - re pro δὲ vulg. - ἄκρα CEFGUK (N, 
mut. in ἄκρεα ) OÙ, — :6 εὐπαράδυτον C. - Foes traduit ce mot par : non 
facile elabitur ; et dans ses notes il dit qu’il a lu οὐχ εὐπαρέχδυτον ; 
correction certainement fort ingénieuse. Cependant il ajoute : Quod si 
quis εὐπαρείσδυτον retineat , quod faciunt omnia exemplaris, is eum 6en- 
sum habeat, ut ad illud extremum non facilis aditus aut accessus pateat, 
aut ad id non facile quid subeat, oh condylodis capituli longitudinem in 


/ 


DES ARTICULATIONS 141 


traitement avec les bandes. Dans la luxation non réduite, l'os 
se soude en dehors ; dans la luxation congénitale ou surve- 
nue durant la croissance, les os situés au-dessous de la lésion 
restent courts, et les chairs s’atrophient surtout du côté op- 
- posé à celui où est la luxation ; mais quand la luxation s’est 
faite chez un adulte, la loogueur des os est conservée. 

30. (Luration d’un des condyles de la méchoire). La mâ- 
choire s’est rarement luxée d’une manière complète; en ef- 
fet, l'os qui naît de la mâchoire supérieure (os malaire) se 
conjugue avec l'apophyse placée sous l'oreille (z2>gomatique 
du temporal), laquelle sépare les têtes de la mâchoire infé- 
rieure (condylé et apophyse coronoïde), étant plus élevée que 
l’une (Le condyle), plus basse que l’autre(apophy se coronoïde). 
Les têtes de la mâchoire inférieure sont, l’une, à cause de sa 
longueur, peu accessible [aux violences extérieures], l’autre 
coronoïde et dépassant le zygoma : à ces deux têtes sont at- 
tachés des tendons nerveux auxquels tiennent les muscles 
appelés crotaphites et masséters. 15 ont reçu ce nom, et ils 
sont mobiles, parce que l’attache en est au maxillaire infé- 
rieur ; car dans la mastication, dans la parole et dans tout 
autre exercice de la bouche, c’est la mâchoire supérieure qui 
reste iinmobile, étant unie à la tête par synarthrose et non par 
diarthrose ; mais la mâchoire inférieure se meut , attendu 
qu’elle a une articulation diarthrodiale avec la mâchoire su- 


La 


os temporum ïinsertam ; quod quidem ad violentes motus et injuriss 
externas referetur. J'ai [préféré eette dernière interprétation à cause de 
l'anenimité des manuscrits; et j'ai mis entre crochets ce qui sert à pré- 
ciser le sens. Foes a entendu qu'Hippocrate parlait de la longueur trans- 
versale des condyles; mais cela ne m’a pas paru suffisamment déterminé ; 
il est possible aussi qu'il s’agisse de la longueur de la branche de la ma- 
choire, — "1 Post αὖ addit τὸ vulg. - αὐτὸ pro αὖ τὸ EFIJKO. - τὸ om. 
HMN. - κορωνὸν CEFG. - χόρωνον vulg. -- τὸ καὶ ὑπερ. U, — '# ἀπ᾿ ΒΝ. 
- ἐπ᾽ ΜΝ. - ἀπ, on, vulg. - ἄκρων CEFGIJKOU. — 19 νευρώδεις N, mut. 
in νευρώδεες .---- 7° μύες CFHIJMN. - μῦες vulg. - δρύες G. - χροταφίται 
(ΗΚ, Chart. — *'paonr, C (FG, cum gl. οἱ μασῶντες) HIJK (Ν, 
emend.), Ald,, Frob., Merc.-eonrñpsc. Ο. ---"" διατοῦτο (bis) CEFG ΗΚ. 


142 DES ARTICOLATIONS. 

ἐξήρτηνται" ἐν γὰρ τῇ ἐδωδῇ, καὶ ἐν τῇ διαλέκτῳ, καὶ ἐν τῇ ἄλλη χρήσει 
τοῦ στόματος, ἣ μὲν ἄνω γνάϑος ἀτρεμέει"." ξυνήρτηται γὰρ τῇ κεφαλῇ, 
καὶ οὐ " διήρθρωται᾽ ἢ δὲ χάτω γνάϑος ? χινέεται " ἀπήρθρωται γὰῤ 
ἀπὸ τῆς ἄνω γνάθου, καὶ ἀπὸ τῆς χεφαλῇς. Διότι μὲν οὖν ἕν σπασμοῖσι 
4 χαὶ τετάνοισι 5 πρῶτον τοῦτο τὸ ἄρθρον " ἐπισημαίνει συντετα-- ᾿ 
μένον, καὶ διότι πληγαὶ καίριοι καὶ 7 χαροῦσαι αἴ χροταφίτιδες γί- 
νονται, " ἐν ἄλλῳ λόγῳ εἰρήσεται. Περὶ δὲ τοῦ ph κάρτα ἐξαρϑρέειν 
9 τάδε ‘° τὰ αἴτια - αἴτιον δὲ χαὶ τόδε, ὅτι οὐ μάλα χαταλαμθάνουσι 
τοιαῦται ἀνάγχαι "" βρωμάτων, ὥστε "" τὰν ἄνθρωπον χανέειν."" μέζον 
À ὅσον δύναται - ἐχπέσοι δ᾽ ἂν ἀπ᾽ οὐδενὸς ἄλλου σχήματος, ἢ ἀπὸ 
τοῦ "6 μέγα χανόντα '" παραγαγεῖν τὴν γένυν ἐπὶ θάτερα. 6 Προσξυω- 
δάλλεται μέντοι καὶ τόδε πρὸς τὸ ἐχπίπτειν " 1 ὄχύσα γὰρ νεῦρα καὶ 
18 ὁχόσοι μύες καρὰ τὰ ἄρθρα εἰσὶν, À ἀπὸ ἄρθρων ἀφ᾽ ὧν 19 ξυν- 
δέδενται, τούτων ὅσα ἐν τῇ χρήσει πλειστάκις διαχινέεται, ταῦτα 
39 χαὶ ἐς τὰς χατατάσιας 5 δυνατώτατα ἐπιδιδόναι, ὥσπερ καὶ τὰ 
δέρματα τὰ 5" εὐδεψητότατα πλείστην ἐπίδοσιν 5 ἔχει. ἸΠερὶ οὗ οὖν ὁ 
λόγος, ἐκπίπτει μὲν γνάθος ὀλιγάχις" 4 σχᾶται μέντοι πολλάχις ἐν 


12.(FG. cum gl ξυνδέδεται) MN, - 0. vulg, «Les uns, dit Ga- 
lien , écrivent συνήρθρωται, les autres συνήρτηται. » Cette variante n’est 
pas dans nos manuscrits. — * διάρθρωται Ald. — " χινεῖται CEFGHI 
SKOÛU. — ὁ τε χαὶ BMN. —  πρ. τοῦτο BMN. - τοῦτο np. vulg. — 
5 ἐπασημαίνει BCEFGHIJKMNOU, Aid, Frob,, Gal., Monsc., Chart. - 
σημαίνει vulg. -- συντεταμῳ. J, - xai om. EFGHUKMNU, Gal., Chari, 
- xai linea deletum N. — 7 καιροῦσαι C. —— δ᾽ Ante ἐν addit xai vulg. - 
καὶ om. BEFGHIJKLMNOU , Gal., Chart. — 9 τὰ δὲ Ald.— 1° τὰ CEF 
GHUKMNOU, AÏld., Frob., Gal., Merc., Chart, - τὰ em. vuig. — 
11 Anto Bo. addit τῶν J.— 1? yav. τ, ἄνθρ. ἢ. - χάνειν M. - χαίνευν ΒΝ. 
- χανεῖν gl. FG.— "3 μέζον CFIJKOU. - μεῖζον velg. --- #4 μογάλα 
χανόντα. ΒΩ. -- μέγα (πὲ. in μεγάλα N) χανόνετα CN, Dietz, p. 19.- 
μεγάλα χανόοντα vulg, — ὐγα χανῶντα Η. - μεγάλα χανῶντα (F, mat, 
in χανόνταὶ ΠΚΟῦ. -- μεγαλαχανόννα (sie) M, — ‘5 παράγειν, mut. in 
παραγαγεῖν Ν. - μετάγειν Diets, p. 49. - γέννυν Ηὶ (1, ex emend.} JKO, 
- γένην C. - σιαγόνα gl. FG.- ἐπιθάτερᾳ ÆE: — “δ᾽ προσξ, M (N, es 
emend.). -- προσσ, vulg. - προσυμό, C. --- :7 ὅσα N, mut. in éx. — 
48 ὅσοι N, mut. in x. — 6x. om. Diets, p. 40. - μύες FGHIIMN. — μῦες 
volg. - τὰ em. EFGHIJKMNOU, Gal., Chart. — ἐστὲν Dietz. — 19 Euv- 
δέδεται 61 Dletz., - δέδενται C. — 20 xai CEFGHIJKMNOU, Ald,, 


DÉS ARTICULATIONS. 143 


périeure et la tête. Je dirai ailleurs pourquoi, dans les con- 
vulsions et le tétanos, cette articulation donne le premier si- 
gne par sa rigidité, et pourquoi les plaies temporales sont 
dangereusés et exposent à des accidents carotiques. Les cau- 
᾿ ses que j'ai exposées font que ces lusations ne sont pas fré- 
quentes ; ajouions encore cette raison : il n’arrive guère que 
des aliments obligent à porter l’écartement des mâchoires 
au-delà de l’écartement naturellement possible ; or, la seule 
position qui donnerait lieu à la luxation, c’est celle où à un 
grand écartement se joindrait un mouvement latéral de la | 
mâchoire. Toutefois, il est une circonstance qui favorise la 
luxation : de tous Jes tendons et de tous les inuscles placés 
près des articulations ou dépendant des articulations aux- 
quelles ilssontattachés, ceux que l’exerciee soumet aux mou- 
vements les plus fréquents sont anst ceux qui peuvent le 
plus céder aux disiensions, de même que les cuirs le mieux 
assouplis sont ceux qui prêtent le plus. Revepons-en à notre 
sujet : Si la mâchoire se luxe rarement, toutefois elle 
éprouve , dans les hâillements, de fréquelites déviations, 
teHes que celles que produisent beaucoup d’autres déplace- 
ments de muscles 8i de tendons. Voici les signes principaux 
qui maaïfestent la \uxation : La mâchoire inférieure proemune 
en avant ; elle est déviée vers le côté opposé à la luxation, . 
l’apoph yse coronoïde fait une saillie à la mâchoire supérieure, 
et le blessé rapproche difficilement 108 mâchoires. Le mode 
de réduction qui convient dans ce cas est manifeste : Un 


Frob., Gal., Mere., Chart. -- μὲν vulg.-cix Καὶ. - καταστάσιας CEFG (H, 
mut. in xarar.) IJK, Ald. -- 2: ἀπυδιδόναι δύναται Dietz. — 55 Pro sdô. 
habent τὰ χάλλιστᾳ μεμαλαγμένα, τὰ εὐλελύρῳτα (sic), supra lin. τὰ εὐκό 
λως λυόμενα ἐν τῷ μαλάσσρσθαι FG; habet τὰ χάλλιστᾳ μεμαλαγμένα, τὰ 
εὐδελήλωτα J ; habent εὐδελήλτατα (sic) (1, cum τὰ χάλλιασα μεμαλαγμάνα 
supra lin.) O; habet εὐλελιτότατα Mesc. in marg. - τὰ κάλλιστα μεμα- 
λαγμένα supra lin. H.- εὐδελήτοτα, supra lin. τὰ κάλλιστα μαμαλαγμάνα 
τ. — 23 ἔχειν Ὁ.--- 4 ἔσχαται C. - ἰἐσχᾶται 1201], + ἰσχάτα (sie) Merc. 
n marg. - Galien explique que 60 mot signifie ici se déplacer. 


144 DES ARTICULATIONS. 


! χάσμησιν, ὥσπερ χαὶ * ἄλλαι * πολλαὶ μυῶν 4 παραλλαγαὶ καὶ 
νεύρων τούτο ποιέουσιν. 5 Δῆλον μὲν οὖν. ἐκ τῶνδε μάλιστά ἐστιν, 
ὁ ὅταν ἐχπεκτώχῃ᾽ 1 προΐσχει γὰρ À χάτω γνάθος " ἐς τοὔμπροσθεν; 
καὶ παρῆκται τἀναντία τοῦ ὀλισθήματος, καὶ τοῦ ὀστέου τὸ 9 κορω- 
νὸν ὀγχηρότερον " φαίνεται '' παρὰ τὴν ἄνω γνάθον, χαὶ χαλεπῶς 
12 ξυμθάλλουσι τὰς "" χάτω γνάθους. Τούτοισι δὲ ἐωδολὴ πρόδηλος; 
ἥτις "4 γίνοιτ᾽ ἂν ἁρμόζουσα" "" χρὴ γὰρ τὸν μέν "ὁ τινα κατέχειν τὴν 
χεφαλὴν "7 τοῦ τετρωμένου, τὸν δὲ περιλαδόντα τὴν χάτω γνάθον καὶ 
ἔσῳθεν χαὶ ἔξωθεν τοῖσι δαχτύλοισι χατὰ τὸ γένειον, χάσχοντος τοῦ 
ἀνθρώπου ὅσον μετρίως δύναται, πρῶτον μὲν "5 διαχινέειν τὴν 19 χάτω 
γνάθον χρόνον τινὰ," τῇ χαὶ τῇ παράγοντα τῇ χειρὶ, χαὶ αὐτὸν τὸν 
ἄνθρωπον χελεύειν χαλαρὴν τὴν γνάθον "" ἔχειν, χαὶ ** ξυμπαράγειν, 
καὶ "" ξυνδιδόναι ὡς μάλιστα " ἔπειτα ἐξαπίνης "ἐσχάσαι, τρισὶ "" σχή- 
μασιν διοῦ προσέχοντα τὸν νόον 16 δεῖ μὲν γὰρ "1 παράγεσθαι ἐχ τῆς 
διαστροφῆς 3 ἐς τὴν φύσιν, δεῖ δὲ ἐς τοὐπίσω ἀπωσθῆναι τὴν γνάθον 
τὴν χάτω, δεῖ δὲ ἑπόμενον τούτοισι *9 ξυμδάλλειν τὰς γνάθους, xai 
μὴ χάσχειν. Ἐμδολὴ μὲν οὖν αὕτη; xai οὐχ ἂν γένοιτο ἀπ᾽ ἄλλων 
σχημάτων. ᾽ὁ Ἰητρείη δὲ βραχείη ἀρχέει " σπλῆνα προστιθέντα χεχη- 
ρωμένον χαλαρῷ δτιδέσμῳ ἐπιδεῖν. Ἀσφαλέστερον δὲ 5" χειρίζειν ἐστὶν 
ὅπτιον "" χαταχλίναντα τὸν ἄνθρωπον, ἐρείσαντα τὴν χεφαλὴν αὐτοῦ 
ἐπὶ "" σχυτίνου ὑποχεφαλαίου ὡς πληρεστάτου, ἵνα ὡς ἥχιστα 
34 ὀπείχῃ " προσχατέχειν δέ δ᾽ τινα χρὴ τὴν κεφαλὴν τοῦ ᾿ 36 τετρω- 
μένου." 


’ Χάσμησιν CEHIJK (M, in marg. χασμήσει) OÙ. - χασμήσει Β, Dietz, 
p. 19. - χάσμασιν vulg. (N, supra lin. χάσμησιν, in marg. χασμήσει). - 
ὥσπερ..... ποιέουσιν om. Dietz. — ? τῶν ἄλλων pro ἄλ, EQ'. — * πολλαὶ 
B (N, lin. subject not.). - x. om. vulg. — 4 ἐναλλαγαὶ, mut. in παρ. 
G. — 5 δῆλον μὲν οὖν ἐκ τῶνδε, in marg. δῆλος δὲ τοῖσιδε ΒΝΝ. -- δῆλον 
(δῆλος Chart.) δὲ τοῖσιν (sine δὲ) EHK , Gal., Chart. -- δῆλον δὲ (τοῖσιδε 
CFGI, Lind.) (τοῖσινδε Frob., Merc.) τοῖσιν ‘ai vulg. — ὁ ὁχόταν ΒΝ. 
- ὅταν N, mat. in ὁχόταν. - ἐκπεπτώκη BEFGHUKMNU. - ἐχπεπτώχει 
vulg. — 7 προΐσχεται BCEFGIJK (MN, in marg.) OÙ , Aid, - προΐσχειν 
H, ex emend. --- δ΄ εἰς E.— 9. χορωνὸν CEFGIJKO. - χόρ. ταὶς. - 
ὁὀγκηρὸν Dietz, p. 20. — 1° γίνεται Β (H, supra lin.) M (N, in marg.) O, 
Gal., Chart., Dietz. — "" πρὸς EQ'. — "5 6. C.— ‘’xére om. N, 
restit. - δὲ om. Dietz, p. 20. — "4 γένοιτ᾽ HJ, — "5 ἐμδολὴ γνάθου xa- 


DES ARTICULATIONS. 145 


aide maintiendra la tête du blessé, un autre, embrassant 
avec les doigts la mâchoire inférieure en dedans et en dehors 
vers le mènton, tandis que le patient ouvre la bouche au- 
tant qu'il peut sans se forcer, commencera par remuer la 
mâchoire infériedré pendant quelque temps, la portant avec 
la main en dedans et en dehors, et recommandant au blessé 
de la tenir relâchée , de la remuer simultanément, et de se 
prêter le plus possible à ces mouvements; puis soudaine- 
ment, il la déplacera en faisant attention à trois positions à 
la fois : d’abord, il faut la ramener de sa position vicieuse à 
sa position naturelle, secondement, il faut la repousser en 
arrière ; troisèmement, obéissant à ces deux mouvements, 
le blessé doit rapprocher les imâchoires et ne pas ouvrir la 
bouche : telle est la réduction, et on ne réussirait pas par 
d'autres positions. Un traitement court suffit : Appliquer 
une compresse enduite de cérat , et l’assujettir avec une 
surbande lâche. Il est plus sûr d'opérer en faisant coucher 
ke blessé sur le dos et en appuyant sa tête sur un coussin de 
cuir aussi plein que possible, afin qu’il ne s’affaisse pas : un 
aide maintiendra en même temps la tête du blessé. 


rsayeions BEHIJKOU (χατεαγυίας E). - ἐμδολὴ γνάθου FG. — "6 τινα 
om. Dietz, Ὁ. 30. -- "τοῦ τετρ. om. Dietz. --- "5 διαχινεῖν CEFGIJK (Ν, 
mut. in διαχινέειν) Ο, — 19 χάτω Β (Ν, lin. suhjecta not.).-x. om. 
vulg. — 2° ἔσω xai ἔξω in marg. H.-xai sine τῇ et τῇ Dietz. — 2! ἔχειν 
xai. om. Dietz. — 22€. BMN. - σ. vulg, — 33 ξ. BMN. - σ. vulg. — 
"4 σπάσαι, καὶ ἀγαλήψει γενείου τρισὶν ὁμοῦ σχήμασιν Dietz. — 35 σχήμα- 
αιν om. N, restit. — "56 χρὴ ΒΟΕΕΘΗΠΚΙΝΝΟῦΘ!..-- "1 παραγενέσθαι 
Dietz. — 385. ἐς BCMN. - εἰς vulg. — 9. E. FGMN. -- σ. νυΐϊζ. — 
so inrpin α΄, - βραχείη MN. - βραχεία F, Chart. - βραχεῖα vulg., -- ἀρκέσει 
HKLOU. - ἀρκέῃ Frob., Merc. — ": χειρουργεῖν Dietz, p. 30. — 33 za. 
ταχλίνοντα Ald.— 3% σχυτίνου ὑποκεφαλαίου (ἐπικ. H) ὡς πληρεστάτου BC 
E (FG, cum gl. δερματίνου) HIJKLMNOUQ'.- σκύτινον ὑποκεφάλαιον 
(ὑποκεφαλαῖον Frob., Gal., Merc.) ὡς πληρέστατον vulg. — 34 ὑπείκοι O. 
= ὑποκλίνη Dietz, p. 20.— 25 χρή τινα E. — 5" πάσας τὰς βλάδας oi love. 
ὀνομάζουσι χοινῶς τρώματα in marg. N, ohlit. -- Cette annotation provient 
du commentaire de Galien, où on lit, à tort, au lieu de χοινῶς τρ., Χοινο- 
πλύματα Bas, et κοινῶς πτώματα Chart. - ἰωμένου pro τετρ. Dietz. 
TOME IV. 


146 DES ARTICULATIONS. 


31. ' Ἔν δ᾽ ἀμφότεραι αἱ γνάθοι ἐξαρθρήσωσιν, À μὲν ἴησις À 
αὐτή. " ξυμθδάλλειν δέ τι ἧσσον οὗτοι τὸ στόμα δύνανται καὶ γὰρ 
ὁ προπετέστεραι αἱ yévuec τούτοισιν, ἀστραδέες δέ " τὸ δὲ ὁ ἀστραδὲς 
μάλιστ᾽ ἂν γνοίης τοῖσιν δρίοισι τῶν ὀδόντων, τῶν τε ἄνω καὶ τῶν 
χάτω " χατ᾽ ἴξιν. Τούτοισι 5 ξυμφέρει ἐμδάλλειν ὡς τάχιστα ᾿ 7 ἐμ- 
βολῆς δὲ τρόπος πρόσθεν εἴρηται. Ἦν δὲ μὴ ἐμπέσῃ, χίνδυνος περὶ 
τῆς ψυχῆς ὑπὸ πυρετῶν " ξυνεχέων χαὶ νωθρῆῇς χαρώσιος ( χαριώδεες 
γὰρ où 9 μύες οὗτοι, χαὶ *° ἀλλοιούμεγοι, καὶ ἐντεινόμενοι ‘ παρὰ 
φύσιν" "φιλέει δὲ καὶ À γαστὴρ ὑποχωρέειν τούτοισι χολώδεα, 'δἄκρητα, 
ὀλίγα' καὶ ἣν "ὁ ἐμέωσιν, ‘5 ἄκρητα ἐμέουσιν᾽ οὗτοι οὖν 'σχαὶ θνήσκουσι 
"1 δεχαταῖοι μάλιστα. 

32. "" Ἦν δὲ χατεαγῇ ἡ κάτω γνάθος, ἣν μὲν μὴ 9 ἀποχαυλισθῇ 
παντάπασιν, ἀλλὰ *° ξυνέχηται τὸ ὀστέον, "" ἐχχεχλιμένον δὲ ἔῃ, χα- 
τορθῶσαι μὲν " χρὴ τὸ ὀστέον, παρά γε τὴν γλῶσσαν * πλαγίην 
ὑπείραντα τοὺς δακτύλους, τὸ δὲ ἔξωθεν *4 ἀντερείδοντα, ὡς ἂν "" ξυμ- 
φέρῃ χαὶ ἣν διεστραμμένοι ἔωσιν οἱ ὀδόντες οἱ χατὰ τὸ τρῶμα 
26 χαὶ χεχινημένοι, ἀχόταν τὸ ὀστέον χατορθωθῇ, ζεῦξαι τοὺς ὀδόντας 
χρὴ πρὸς ἀλλήλους, μὴ μόνον τοὺς δύο, ἀλλὰ καὶ "1 πλέονας, μάλιστα 
λεμὲν χρυσίῳ, ἔστ᾽ ἂν *9 χρατυνθῇ τὸ ὀστέον, εἰ δὲ μὴ, *° λίνῳ " ἔπειτα 


r ἐὰν ἐξαρθρήσωνται ἀμφότεραι αἱ (γνάθαι FGJ) γνάθοι EHIOU. - 
περὶ ἀμφοτέρων γνάθων ἐξαρθρήσεως BMN. — - δὲ ΜΝ, -- ai om. Ald. - 
γνάθαι ΕΟ]. — "ξ, GMN. - σ. vulg. — ? προυπ. EFGIJKOU, - χένυες 
BCFUMN, Ald., Chart., Foes Chouet, Lind. -- χένν. vulg. — 4 ἀστραδέες 
CEF (6, cum gl. ἀστραθεῖς) JU. = μάλιστα MN. — 5 κάτηξιν C.— ὁ ὡς 
τάχ. ξ. ἐμθαλέειν C. - συμφ. U. - ἱμξαλλέειν 110. -- ὡς τάχ. ἐμδάλλειν 
ΒΝΝ. - ἰμδαλέειν vulg. — 7 ἐμδολῇ 1. 

Βα, cam & supra σ Ν. - ξυνεχῶν CEFGHLIKU. —0u6. FGHIJMN. - 
μῦ. vulg. --- ‘* Suivant Galien, ce mot exprime un changement non de 
figure , mais de substance (xar” οὐσίαν). — '" παραφύσιν G. — 13 ἴδιον 
ταῖς ἐπὶ νευρώδεσι μορίοις ὀδύναις in marg. H.— ‘3 ἄχρατα ἢ. - ἄχριτα G. 
— ‘4 ἐμέσωσιν M (N, enm 6. αοί8,.) - Ante ἐμ. addit μὲν Ἐ.--- "5 ἄκρατα 
10, - ἐμέσουσιν M. - ἐμέωσιν Ὁ. --- 16 Post οὖν addit roivuv N, obtit, — 
17 δεκαταιοὶ (sic) καὶ pro δ. 7. -Galien dit que μάλιστα signifie iei envi. 
ron; et, comme autorités , il cite Thurydide, qui dit, lib. 1: ταῦτα δὲ 
ξύμπαντα ὅσα ἔπραξαν οἱ ἕλληνες πρός τᾷ ἀλλήλους καὶ τοὺς βαρδάρους, 
ἐγένετο ἐν ἔτεσι πεντήκοντα μάλιστα, οἱ dans de même livre : ἀπέχει δὲ ξ 
«ταδίους μάλιστα; οἱ Aadocide, daus son discours Sur les mystères, 
qui ἀἐξ :τἄδων δ᾽ ἀνθρώπους τὸν μὲν ἀριθμὸν, μαίλιστα τριακοσίους. — 


DES ARTICULATIORS. 147 


31. (Luzation des deux coidy les de la méchoire). Quand la 
mâchoire se luxe des deux côtés, le traitement est le même. 
Dans ce cas, le blessé rapproche un peu moins les deux mâ- 
choirss ; car l'mférieure est plus proéminente, sans déviation, 
tontefois : l'absence de déviation se reconnaît syriout aux 
rangées des dents, qui se correspondent en haut et en 
bas. Il faut réduire cette luxation aussitôt que possible : le 
mode de réduction a été décrit plns haut. En cas de non-ré- 
daction, les blessés courent risque de perdre la vie par des 
fièvres continues et un coma accablant (les altérations et les 
distensions contre nature des muscles de ces régions exposent 
au coma) ; il survient aussi des selles de bile pure et peu 
abondantes ; et, s'ils vomissent , ils vomissent des matières 
intempérées : aussi meurent-ils vers le dixième jour. 

32. (Fracture du maxillaire inférieur sans déplacement). 
Dans La fracture de la mâchoire inférieure, s’il arrive que l’os 
n'est pas entièrement cassé en rave, mais que, restant dans 
sa continuité, il éprouve une inclinaison, dans ce cas on fait 
la coaptation en portant les doigts sur le côté de la langue, 
et en résistaut en dehors autant que cela convient. Si les 
dents du lieu de la lésion sont déviées et déplacées, il faut, 
après la coaptation , les joindre l’une à l'autre, non seule- 
ment deux , mais encore plusieurs , jusqu'à la consolida- 


18 περὲ τῆς χάτω γνάθου EFGHLIKO (xaraysions BMN) U, - xareayñ B 
ΗΜ (N, ex emend.). - χαταγῇ vulg. -- χαταθλασθῆ gl. FG. — :9 ἀπὸ- 
χλαυσθῆ C.— 35 ξυνέχεται O, Ald., Gal., Chart. — "" ἐχχεχλιμένον EJKU. 
= ἐμένον vulg. - ἐχχεχλασμένον C. - ἐγκεκλασμένον O, Ald. — 
2 δές ΒΘ. — *: πλαγίην MN. - πλαγίαν vulg. - ὑφείραντα N, eun x 
supra φ. — 34 ἀνγτερείδοντα N, mut. in ἀντερείδειν, quod habet vulg. — 
25 ξυμφέροι. MN. - χαὶ ἣν BMN.- xñv CEFGIOU. - xñv μὲν Καὶ, - χἂν 
vaig. — "6 χαὶ ΒΜ (N, supra lin.). -- xai om. vulg. - κεκινημένου U. —" 
31 Ante πλ. addunt ἐπὶ B (N, lin. trajectum). -- πλείον. BMN. — 35 μὲν C 
(N, cum δεῖ supra lin.). - μὲν δὴ EFGIJU, - μὲν δεῖ M. — μὲν δὲ B. - 
δὲ δὴ vulg. - χρυσῶ, eum σίω supra lin, N. — ?9 χρατυνθῇ BCEKMNQ". 
- χρατηθῇ τοῖς. (N, mut. in χρατυνθῇ). — καταθῇ Ald.-— 5° Ante à, addit 
ἐν τυῖς. — ἐν om, BCMN, 


148 DES ARTICULATIONS. 


ἐπιδεῖν χηρωτῇ xai σπλήνεσιν ' ὀλίγοισι χαὶ ὀθονίοισιν ὀλίγοισι, μὴ 
ἄγαν ἐρείδοντα, ἀλλὰ χαλαροῖσιν. Εὖ. γὰρ εἰδέναι χρὴ. " ὅτι ἐπίδεσις 
ὀθονίων, γνάθου καταγείσης, μικρὰ μὲν " ἂν ὠφελέοι, εἰ χρησνῶς 
ἐπιδέοιτο, 4 μεγάλα δ᾽ ἂν βλάπτοι, εἰ 5 χαχῶς “ἐπιδέοιτο. ὁ Eluxvà 
δὲ παρὰ τὴν γλῶσσαν 1 ἐσματέεσθαι χρὴ, καὶ " πουλὺν χρόνον ἀν- 
τέχειν τοῖσι δαχτύλοισι 9 κατορθοῦντα τοῦ ὀστέου τὸ τοἐχχλιθέν " 
ἄριστον δὲ, "" εἰ αἰεὶ δύναιτο, ἀλλ᾽. οὐχ οἷόν τε. 

33 1 Ἣν δὲ ἀποκαυλισθῇ "παντάπασι τὸ ὀστέον ( "" ὀλιγάχις δὲ 
τοῦτο. γίνεται), κατορθοῦν μὲν χρὴ τὸ ὀστέον "4 οὕτω, '’ καθάπερ el- 
ῥηται. Ὅταν δὲ κατορθώσης, τοὺς ὀδόντας χρὴ ‘5 ζευγνῦναι, ὡς 
πρόσθεν εἴρηται᾽ μέγα γὰρ ἂν "17 ξυλλαμθάνοι ἐς "5 τὴν ἀτρεμίην, 
προσέτι '9 καὶ ἤν τις ὀρθῶς "" ζεύξη, ὥσπερ χρὴ, τὰς 5' ἀρχὰς 
5. δάψας. Ἀλλὰ γὰρ οὐ ** ῥηΐδιον ἐν γραφῇ χειρουργίην πᾶσαν 
ἀτρεκέως "Ὁ διηγέεσθαι, *5 ἀλλὰ καὶ αὐτὸν %6 ὑποτοπέεσθαι χρὴ "7 ἐχ 


΄ 


ε OX. om. MN. --- * ὅτι CEFGHIKMNQ/. - ὅτε vulg. = Choviw 
FGHU. - γνάθω (cum οὐ supra ὦ al. manu) xatayeion (cum ns 
supra ἡ al. manu) H. - γνάθω καταγείσης (sic) O. - γνάθῳ χκαταγείσῃ 
volg. — " ἂν om. α΄. - ὧφ. ἄν BMN. — δ μεγάλα,.... ἐπιδέοιτο om. 
Ν. -- δὲ MN. --- 5 καχῶς......:ἕ χρὴ om. ἃ. — ὅ πυχνὰ mut. in πὺ- 
χινὰ Ν, - παρὰ BC (E, cum περὶ .al. manu) FIMNOU, Ald., Gal., 
Chart. - περὶ vulg. — 7 ἐσμάττεσθαι vulg. - ἑσματέεσθαι BMN, in 
marg. (οἷον ἐν βάθει ζητεῖν B) τὸ μὲν ματέεσθαι ζητεῖν σημαίνει, τὸ δ᾽ 
(δὲ Β) ἑσματέεσθαι τὸ ἐν βάθει “(βαθεῖ B) ζητεῖν. - ἐσματεῖσθαι (EH, 
supra lin. ἐν βάθει ζητεῖν καὶ ψυλαφᾶν) (AU, supra lin. ἐν βάθει ζητεῖν) 
CFKO. - ἐσματεῖσθαι L, in marg. vero adscribitur ἤγουν ἐν βάθει ζητεῖν 
καὶ ψηλαφεῖν. — ἐν βάθει ζητεῖν pro ἐσμ. J, Merc. in marg. - Galien dit qu'il 
est évident qu'Hippocrate parle ici non du médecin , mais du blessé. Cela 
me-paraît trés vraisemblable, cependant, le texte n'étant pas explicite, 
j'ai laissé subsister l’indétermination. — ἢ πουλ, O, Ald., Gal., Chart. - 
πολ, vulg. — 9 κατορθοῦν τὰ pro x..F. - κατορθοῦν G. — ᾽" ἐχχλιθὲν EJ.- 
ἐγκλιθὲν vulg. — ' εἰ om. Οὗ. - αἰεὶ MN. - ἀεὶ vulg. — '"" περὶ ἀποκαυ- 
λισθέντος ὀστέου τῆς κάτω γνάθου B. - ἐὰν ἀποχαυλισθῆ τὸ ὀστέον τῆς κάτω 
ἡνάθου in tit. MN. -- εἰ παντελῶς ἀποχαυλισθῇ ἡ χάτω ἡνάθος H. -- εἰ ἀπο- 
χαυλισθείη ἡ κάτω γνάθος F. - εἰ κάντη ἀποχαυλισθείη ἡ κάτω γνάθος ΕἸ 
OU. — "" ὀλιγάκις..... ὀστέον 01}. G.— 14. οὕτω BEJMN. -- οὕτως vulg. 
— 15 ὥσπερ C. — "δ ζευγνυναι K. -- πρόσθεν BMN. - ἔμπροσθεν vulg. — 
"7 ξυλλαμιδάνοιεν ΒΜ (N, cum E supra 6), — συλλαμθάνοι vulg. -- συλλαμ- 
δάνει E. — "5 τὸ ἀτρεμέειν (Β, sed subjectis purictis reprobatur hæe 


DES ARTICOULATIONS. 149 


üon , avec un fil d’or, de préférence, sinon avec un fil de 
lin. Puis, le bandage se fait avec du cérat, peu de com- 
presses et peu de bandes, auxquelles, loin de les serrer, on 
laisse une certaine laxité. Il faut, en effet, bien savoir que le 
bandage avec les bandes. dans la fracture de la mâchoire, 
sera peu utile s’il est bien appliqué, et nuira beaucoup s’il 
est mal appliqué. Il faut faire (voy. la note 7) de fré- 
quentes recherches le long de la langue, et, exerçant avec 
les doigts. une pression longtemps prolongée, maintenir Je 
fragment incliné ; le mieux serait d'y tenir continuellement 
les doigts; mais cela n’est pas possible. 

«33. (Fracture du maxillaire inférieur avec déplacement). 
Quand la fracture est complétement en rave, ce qui arrive 
rarement, il faut faire la coaptation ainsi qu’il a été dit. La 
coaptation opérée, on attache les dents ensemble, comme plus 
haut; cela contribuera grandenent à l’immobilité, surtout 
si on sait les attacher régulièrement, nouant les bouts des 
fils comme ils doivent être noués. Mais il n’est facile d’ex- 
poser exactement par écrit aucun procédé opératoire, il 
faut que le lecteur se fasse, avec ce qui est écrit, une idée de 
la chose. Ensuite, on prend du cuir de Carthage ; si le blessé 
est en bas âge, on détache la partie externe du cuir, et cela 
sufñit ; s’il est plus âgé, on emploie le cuir même, on en 


lectio) H (N, cum τὴν ἀτρεμίην). — 19 Ante xai addunt δὲ BFGMN. - 
ἦν BCMN. - εἰ vulg.- τι C. — 2° ζεύξει EFGHIJKOU, — 2: ἀρχὰς CK 
(O, in marg.). - ῥαφὰς vulg. - J'ai préféré ἀρχὰς à ῥαφὰς, parce qu'il 
ne s’agit pas ici de suture à proprement parler, et qu’en réalité le mode 
d’attacher Les bouts des fils importe beaucoup à la solidité du nœud. Paul 
d'Égine, VI, 92 , qui fait mention de cette ligature des dents, ajoute que, 
quand la fracture de la mâchoire est compliquée de plaie, il faut rappro- 
cher les lèvres de la plaie à l’aide d’un point de suture, — ?? ῥάψας om. 
Merc. — ?3 ῥηΐδιον χειρουργίαν U. — *4 διηγέεσθαι BCEHKMNQ"'. - 
ἡγέεσθαι ταὶς. — 25 ἀλλὰ καὶ αὐτὸν BON. - ἀλλ᾽ sine xat αὐτὸν vulg. — 
26 ὑποτυπέεσθαι vulg. - ὑποτοπέεσθαι, expliqué par ὑπονοεῖν, Erot., p. 576. 
- Schneider , dans son Dict. au mot ὑποτυπόω, pense qu’il faut lire jei 
ὑποτοπέεσθαι. — 27 ἐκ BCHMN. - ἀπὸ vulg. 


150 DKS ARTIOULA TIONS. ᾿ 


τῶν γεγραμμένων. Ἔπειτα χρὴ δέρματος xapynéoviou, ἣν ' μὲν 
νηπιώτερος. ἔῃ ὃ τρωθεὶς, " ἀρκέει τῷ * λοπῷ χρέεσθαι, ἣν δὲ τελειό- 
repos 4 ἔῃ, αὐτῷ τῷ δέρματι * "ταμόντα δὲ χρὴ εὕρος ὡς ὁτριδάχτυλον, 
À ὅχως ἂν 1 ἁρμόζη, δκαλείψαντα " χόμμι τὴν γνάθον ( εὐμενέστερον 
γὰρ), ? Χόλλη προσχολλῇσαι "5 τὸ δέρμα ἄκρον πρὸς "" τὸ ἀποκεχαυ- 
λισμένον τῆς γνάθου, "" ἀπολείποντα ὡς δάχτυλον ἀπὸ τῦῦ τρώματος 
À ὀλίγῳ "᾽ πλέον : τοῦτο μὲν "4 ἐς τὸ χάτω μέρος " ἐχέτω 5 δὲ ἐν- 
τοιὴν χατὰ τὴν "5 ἴξιν τοῦ γενείου ὃ "1 luc, ὡς ἀμφιδεθήχη ἀμφὶ τὸ 
ὀξὺ τυῦ γενείου. “Ἕτερον δὲ "5 ἱμάντα τοιοῦτον, À "ο ὀλίγῳ πλατύτερον 
προσχολλῆσαι χρὴ πρὸς τὸ ἄνω μέρος Sc γνάθου, "5 ἀπολείποντα 
#1 χαὶ τοῦτον ἀπὸ τοῦ τρώματος, ** ὅσονπερ 6 ἕτερος "" ἀπέλιπεν : 
ἐσχίσθω δὲ χαὶ obroc 6 24 ἱμὰς τὴν ἀμφὶ τὸ οὖς περίδωδιν. "5 Ἀποξέες 
δὲ ἔφστωνάαν of "ὁ ἱμάντές ἀμφὶ τὴν "1 ξυναφήν᾽ ἐν δὲ τῇ χολλήσει ἡ 
σὰρξ τοῦ σκύτεος πρὸς τοῦ χρωτὸς ἔστω, 5 ἐχεχολλότερον γὰρ οὕτως. 


"Ἔπειτα " χαχατείναντα 3° γρὴ καὶ τοῦτον τὸν 51 ἱμάντα μᾶλλον δέ 


' Μὲν om.M. -- In marg. δέρμα χαρχηδόνιον U. -- νηπιώτερος BCEFG 
(HN, supra lin. νεώτερος) 1 ΚΙΙΜΟΙ, Merc. in marg. - νεώτερος vulg. - 
fn C. «ὐ vulg. - 8 sp. ἔ ΒΜ (Ν ἦ, supra lin. En). —* ἀρκεῖ, mut. 
ἐὰν plier, N. — " λέπει, mut. in λοικῶ N. - λοικῶ BCEFGHLIKLMOU 
Aïd., Gal., Merc. in marg. Chart. - χρῆσθαι, mut. in χρέεσθαι N. — 
4 ἔῃ 6, - ἦ vulg. — 5 ταμόντα CE, Merc. in marg. - räuvovra vulg. - 
τέμνοντα Gal. - ταμέντα BIK (MN, in marg.) U. - ταμὲν, ταδὲ (sic) pro 
τ. PJO.-+à μὲν τὰ δὲ pro τ. G. - δὲ BCIKEMN. - δὲ om. vulg. — 
6 δάχτυλον EFGIJKU, Merc. in marg. — 7 ἁρμόζοι BHJKN. — © χόμι 
FGHIMNOU, Ald., Frob., Merc,— 9 χόλλης H.- La variante de H donne 
un sens différent de celui de vulg: Voyez là-dessus, Argument, p. 74, xxvi. 
— 1070 δίρμα BCMN. - τὴν δέρην, in marg. καὶ τὸ δέρμα H, -- τὴν δέριν 
vulg. - τὴν δέρριν EL. — “' τῆς γν. τὸ ἀποχέχ. BMN (imux. C). — 
1e ἀπολείποντα BCEMN. - ἀπολειπόντα (sic) supra lin. H. -- ἀπολιπόντα 
ΚΙ = ἀπολ. om. vulg. — "5 πλέων Frob., Merc. — [6 ὡς pro ἐς G.— 
158 6, — 161%, C. — 17 in. GHO, - ἀμφιδεδήκη EFGIKMAU. -- duÿt- : 
δεθήκοι Lind. -- ἀμφιδεθήχκει vulg. — "5 ἱμ. GI. — "9 ὀλίγα 1. --- "ὁ ἀπο- 
λείποντα BCEKMN.- ἀπολιπόντα valg. (H,in marg. ἀπολείπ.). — 2! χαὶ 
(Merc. in marg.) τοῦτον BC (F, cum κατατοσοῦτον, sic, supra lin.) ΗΝ 
U.- κατὰ τοσοῦτον vulg. (H, in marg. xai τοῦτον, et inde lextus ipse 
emendatus fuit). — "" ὅσον sine περ K. — ν"} ἀπέλειπεν BCMN.— "4 ἐμ, 
GIO. — ?5 ἀποξέες..... ξυναφὴν om. Ald. - δ' CEGHKU, Gal., Chart. 
— 16 in, JO. — 27 ξυναμφὴν C. -- Post E. addit ἔνθα ouvénreobai re καὶ 


DES ARTICULATIONS. 151 


coupe une lanière a gant une largeur de trois doigts ou la lar- 
geur qui conviendra ; on enduit la inâchoire de gomme (ce 
qui est plus doux à la peau), et, avec de la colle, on fixe l’ex- 
trémité de la lanière vers l’endroit de la fracture en rave, en 
laissant entre la lanièré et la lésion un intervalle d’un doigt 
ou un péu plus. Cette lanière passe par dessous la mâchoire ; 
elle doit avoir une incision dans la direction du menton, 
afin d’en embrasser la pointe. Une autre lanière semblable 
ou un peu plus large sera collée vers le haut de la mâchoire, 
étant, elle aussi, séparée de la lésion par le même intervalle 
que la première : elle sera fendue aussi afin d’embraser l’o- 
reiile. Lés bouts par lesquels on attache l’une à l'autre ces 
deux lanières seront étroits. En collant , on placera sur la 
peau la partie molle du cuir, cela tient mieux de cette façon, 
puis on tendra les lanières, un peu plus celle qui embrasse 
le menton, afin de prévehir autant que possible le chevau- 
chement des fragments, et on liera les lanières sur le som- 
met de la tête ; enfin, on roulera une bande autour du front, 
et on assujettira l'appareil avéc un surtout, comme c’est la 
règle, afin de maintenir le bandage (Foy. De l'officine du 
médecin , t. 3, p. 315, 1. 6). Le blessé restera couché sur le 
côté sain de la mâchoire, s'appuyant non sur la mâchoire, 
mais sur la tête. On le tiendra à la diète pendant dix jours, 
puis on le restauréra sans lenteur; car, s’il ne survient pas 
d’inflammation dans les premiers jours, la mâchoire se con- 
solide en vingt. Le cal y est prompt à se former , comme 
dans les autres os spongieux, à moins qu’il n’advienne un 


συνδεῖοθαι εἰς (δεῖ pro εἰς Lind.) τὰ πέρατα τῶν ἱμάντων vulg. (τὰ τῶν 
tp. τέρματα E). -- ἕνϑα..... ἱμάντων om. ΒΟ (Η, rest. δ]. manu) ἘΟΤῚΚ 
LMNU. -- Le membre de phrase que porte vulg. paraît être une glose de 
Ep ἦν. ΤΙ, manque dans tous nos manuscrits, excepté dans O. Ces deux 
raisons me lent fait supprimer. — 38 ἐχεχολλώ. (F, ex mutations) GMN 
Ο, Atd., Frob., Gal., Merc. — 29 χατατείνοντα B. — 3° χαὶ τοῦτον χρὴ 
BMN..- Post χρὴ addit καὶ τῇ καὶ τῇ (Ὁ. — " lu, O. 


152 DES ARTICULATIONS, 

τι. τὸν περὶ τὸ γένειον, ' ὡς ὅτι μάλιστα " μὴ ᾿ ἀπομυλλήνῃ ἢ! 
γνάθος, ξυνάψαι τοὺς 4 ἱμάντας κατὰ τὴν χορυφὴν, " χἄπειτα ὁ περὶ 
τὸ μέτωπον ὀθονίῳ καταδῆσαι,. καὶ 7 χατάδλημα χρὴ εἶναι, ὥσπερ 
νομίζεται, ὡς " ἀτρεμέγ, τὰ δεσμά. Τὴν δὲ χατάχλισιν 9 παιεέσθω ἐπὶ 
τὴν ὑγιέα γνάθον, μὴ τῇ γνάθῳ '" ἐρηρεισμένος, ἀλλὰ τῇ χεφαλῇ. 
᾿Ισχναίνειν δὲ χρὴ τὸ σῶμα '" ἄχρι ἡμερέων δέχα, ἔπειτα ἀνατρέφειν 


* Ëç Β (MN, inmarg. ὡς).---" μὴ om CEFG (HN;restit.) :JKU, Frob., 
Merc.- Cocchi ( Græcorum chirurg. libri, p. 83} après avoir rapporté le 
texte d'Oribase, qui est χάριν τοῦ τὴν γενὺν εἰς ὀξὺ πέρας ἄγεσθαι, et qui 
est extrait de Galien, dit en note : In impresso libro additur hic particula 
μὴν quam Oribasius non videtur legisse in suo exemplari,.et quidem sen- 
tentia recte constat sine illa negatione, quæ abest item ab Hippocratis 
contextu in editione Basileensi anni 4558, quam Cornarius curavit, 
p. 484, v. 49. Ipse tamen in sua interpretatione edita Basileæ 4546 ; 
p. 652, v. 44, eamdem particulam admisit, vertens ne maxilla exacua- 
ἐμ». Sed in repetita latina editione ahni 4555, quam se diligenter emen- 
dasse et ad genuinum Hippocratis sensum conformasse profitetur, locum 
illum mutavit reddens quod mazxilla exacuatur, manifestum enim im- 
pressoris mendum est evacuatur, quod habet editio Lugdunensis anni 
4567, p. 534 extrema, quamquam a Culmanno dicatur diligentissime 
restituta, et, quod magis mirum , habent ille quoque Mercurialis, t.4, 
p. 5014, et Lindenii, τ. 9, p. 784,quæ omnium purissimæ in utroque 
contex{u a præfationum scriptoribus prædicantur. Foesius vero, etsi ipse 
Legat μὴ, p. 779 F, et interpretur re mazxilla in acutum distorqueatur, 
animadvertit tamen , p. 804 À, Jocum non male sublata negatione legi 
posse. Nihil ergo probibet quin legamus, ut edidere Cornarius et Mercu- 
rialis apud Hippocratem : ὡς ὅτι μάλιστα ἀπομυλαίνει ἡ γνάθος, Sed la- 
tina quam ipsi atiulere interpretatio sic leviter mutunda videtur, ut græca 
verba fideliter convertantur : #am maxime in acutum ducitur (vel de- 
pravatur) maxilla. Foes, dans son OEcon., v. ἀποσμελαίνειν, dit : .Quod 
si ἀπομυλλαίνει de simul adductis et protensis labris intelligas, sensus erit, 
ut quam maxime maxillæ fractæ ossa inter sese prætensis labris addu- 
cantur, contrahantur et comprimantur, tuncque ὡς μάλιστα ἀποσμυλλαίνει 
legendum erit sine negatione. On lit dans le commentaire de Galien, éd. 
de Bâle : μᾶλλον δὲ βούλεται τετάσθαι τὸν χάτω, χάριν τοῦ τὴν γένυν, ὡς 
αὐτὸς εἶπε, μὴ ἀποσμιλαίνειν, ὅπερ ἐστὶν εἰς ὀξὺ παράγεσθαι, Ce commen- 
taire montre que Galien a entendu le verbe en question dans le sens de 
étre déplacé angulairement; par conséquent la négation est nécessaire. 
— 5 ἀπομυλαίνη BC (H, ex emend., cum εἰς ὀξὺ ἄγεται supra lin.) M, 
- ἀπομυλαίνει (EIU, cum εἰς ὀξὺ ἄγεται supra lin.) (N, cum n supra εἰ} 


DES ARTICULATIONS. 153 


sphacèle. Mais le sphacèle des os, en pénéral , est une ma- 
ère dont il reste à parler longuement (707. 6 69). Cette 
extension, opérée à l’aide de: pièces collées, est douce, 
facile à graduer et utile pour beaucoup de réductions et en 
beaucoup de lieux. Mais parmi les médecins, ceux qui ont de 
la dextérité sans jugement se décèlent dans les fractures de 


Frob. — éropudaive K. — ἐς (εἰς 3) ὀξὺ ἄγεται ἀπομυλαίνει FGJQ'. -- εἰς 
ὀξὺ ἄγεται Merc. in marg. -- οἷον ds ὀξὺ ἄγεται L. - ἀποσμιλαίνει vulg. - 
ἀποσμιλαΐνῃ Chart. - ἀποσμυλαίνει O. - Érotien, p. 93, ἃ la glose sui- 
vante : ἀπομυλλήνη, τοῦτο γίνεται, ὅταν διαστροφὴ καὶ οἷον σπάαμα περὶ τὴν 
γένην (sic) μετὰ παρέσεως (vel παραίσεως) σχῇ, μάλιστα δ᾽ ἐκ πληγῆς, 
Hoc fit, quum contorsio et quasi convulsio in gena μετὰ παραίσεως, hoc 
est indecore, vel ut aliud exemplar habet, μετὰ παρέσεως, hoc est, cum 
relaxatione fit, maxime vero ex pereussione. Eustachius dit en note : 
Hippocrates verbo ἀπομυλαίνειν utitur secundo De articulis, de habena 
mento danda, ut potissimum cautio sit, ne maxime ἀπομυλαίνει in acutam 
figuram ducatur. Gal, in comm. legit ἀποσμιλαίνει, sicut et Aldinus codex. 
Exegesis habet ἀπομυλήνας, hoc est, protendens labra comprimendo. Hæc 
omuia cum Erotiani interpretatione conferes , et num ea a Galeni sensu 
differat, expendes. Foes dit dans son OEcon. ib. : Illic ἀπομυλλήνῃ legen- 
dum videtur, quemadmodum legit Érotianus. Galenus quoque in Exegesi 
ἀπομυλήνας, προδαλὼν τὰ χείλη συνημμένος exponit, hoc est, labra adducta 
protendens, et προμυλλαίνει προεπεπτώχει, προέχει εἰς τοὔμπροσθεν, hoc est, 
procidit, et in anteriorem partem prominet, et προμυλήνας, προτείνας ἔξω 
τὰ χείλη, qui labra protendit, aut cui labra prominent, Et Suidas μύλλειν 
esse scribit, τὰ χείλῃ πρὸς ἄλληλα συνάγειν, labra in 8680 adducere et com- 
primere. Quæ certe faciunt ut apud Gal. ἀπομυλλαίνειν pro ἀποσμιλαίνειν 
legendum existimem, Quæ enim protenduntur aut prominent, in açutum 
ducuntur et fioguntur. Ergo apud Hipp. utraque significatio convenire 
potest. Weigel (Supplément au Dict. grec de Schneider ) pense qu’il faut 
lire ἀπομυλλήνῃ. Tous nos manuscrits, moins un, y concordent, sauf qu'ils 
écrivent ce mot avec un seul À. — 4iu, JO. ---- " καὶ ἔπ., mut. in xàx. 
N. — ὁ χατὰ MN. - παρὰ B. ---  χατάδλαω (sic) cum x supra ὦ ἃ. - 
Galien dit qu'il s'agit soit des lisières dont il est question dans le livre 
De loficine du médecin , soit de toute autre pièce qu’on applique en 
dernier lieu pardessus l’appareil pour le maintenir, — " ἀτρεμέει C, 
Chart. — ἂν ἀτρεμοίη ΒΜ (ἀτρεμέοι cum cin supra ἔοι N). — 9 ποιέεσθαι 
J.— 1e ἐρειρησμένος C. — ἐρηρεισμένα GJ, — ‘1 ἄχρις BMN. - ἡμερέων C. 
- ἡμερῶν vulg. 


154 DES ARTICULATIONS: 


μὴ βραδέως * ἣν γὰρ ' ἐν τῇσι πρώτησιν ἡμέρῃσι μὴ φλεγμήνῃ, ἐν 
εἴχοσιν ἡμέρῃσιν * À γνάθος χρατύνεται" " ταχέως γὰρ ἐπιπωροῦται, 
4 ὥσπερ καὶ τὰ ἄλλα τὰ ἀραιὰ ὀστέα, ἣν μὴ ἐπισφακελίση. ᾿Αλλὰ γὰρ 
5 περὶ σφαχελισμῶν τῶν © ξυμπάντων ὀστέων ἄλλος 1 μακρὸς λόγος 
λείπεται. Αὕτη À '" διάτασις ἣ ἀπὸ τῶν χολλημάτων εὐμενὴς, καὶ  εὖτα- 
μίευτος, καὶ ἐς πολλὰ καὶ "5 πολλαχοῦ διορθώματα εὔχρηστος, Τῶν δὲ 
ἰητρῶν οἱ μὴ "'ξὺν νόῳ εὔχειρες, χαὶ ἐν ἄλλοισι '""τρώμασι τοιοῦτοί εἶσι 
χαὶ ἐν γνάθων 3 χατήξεσιν" ἐπιδέουσι γὰρ ‘4 γνάθον χατεαγεῖσαν ποι- 
χίλως χαὶ χαλῶς ‘5 χαὶ χαχῶς. Πᾶσα γὰρ' ὁ ἐπίδεσις γνάθου οὕτω χατα- 
γείσης ἐχχλίνει τὰ ὀστέα "1 τὰ ἐς τὸ '5 χάτηγμα ῥέποντα μᾶλλον, À 
19 ἐς τὴν φύσιν ἄγει. 

34. Ἦν δὲ ἢ χάτω γνάθος κατὰ τὴν *° ξύμφυσιν " τὴν κατὰ τὸ 
γένειον διασπασθῇ (2? μούνη δὲ αὕτη ξύμφυσις ἐν τῇ χάτω γνάθῳ 
ἐστὶν, ἐν δὲ τῇ ἄνω πολλαί ἀλλ᾽ οὐ βούλομαι "" ἀποπλανᾷν τὸν 
λόγον, ἐν ἄλλοισι γὰρ εἴδεσι ᾿Ξ νουσημάτων περὶ τούτων "" λοχτέον), 
19 ἣν οὖν διαστῇ À κατὰ τὸ γένειον "1 ξύμφυσις, χατορθῶσαι "5 μὲν 
παντὸς ἀνδρός *9 ἐστιν " τὸ μὲν "5 γὰρ ἐξεστεὸς ἐσωθέειν χρὴ ": ἐς τὸ 
ὃ. ἔσω μέρος, προσδάλλοντα τοὺς δαχτύλους " ᾽" τὸ δὲ εἴσω ῥέπον 
84 ἀνάγειν ἐς τὸ ἔξω μέρος, ᾿5 ἐνερείσαντα τοὺς δαχτύλους. Ἐς 
διάστασιν μέντοι "6 διατεινάμενον, ταῦτα χρὴ ποιέειν ῥᾷον γὰρ 
37 οὕτως ἐς τὴν φύσιν ἥξει, 5 À εἰ ᾽9 ἐγχρίπτων. τις 49 ἐς ἄλληλα 


* Év CFGHIJKLMNOUQ’. -- οὖν ἐν E, 6üy adject. al. manu. -- οὖν pro 
iv vulg. — ? om. CEFGHIJKMNOU. 

ὃ ταχέως BC (E, cum τελέως al. manu) FGHIJKLMNOUQ/, Merc. in 
marg. - τελέως vulg. -- ἐπιπωροῦται..... μὴ om. L. — 4 ὡς BMN. - τὰ 
ἄλλα CMN.- τἄλ. vulg. — 5 περὶ CEFGHIKMNOU, Ald., Frob., 
Gal., Merc., Chart. - ἐπὶ vulg. — $E. BMN. - o. vulg. -- 7 puxpèç C. 
— 5. διάτασις BCEFGHIKMNU. = διάστασις vulg. — 9 εὐμελαμίευτος 
L. — 9 πολλαχοῦ cum % supra οὔ Ἡ. --- τ ξ, BMN, - σ. vulg. - ἐπιτή- 
Detcr χατὰ τὰς χειρουργίας σὺν φρονήσει gl. FG. — te. om. Κ΄, — τοιού- 
τοισιν. pro τ᾿ εἰσι (, — 13 χατάξ, ΕΚ. — ‘4 Ante yv. addit τὴν valg. - τὴν 
om. CMN (oblit. in Η). - xarayeïozy C (E, mut. in xarexy.) (FG, cum 
gl. θλασθεΐσαν) HIJKMNOU. --- .5 χαὶ χαχῶς om. N, restit. — τ6 ἔνδεσις 
FGUL (N, mut. in ἐπίδ.) OU, Gal., Chart, — "1 τὰ om. MN. — 
18 χάταν, Gal., Chart. — ‘9 εἰς Ε΄. — 20€. BMN.-0, vulg. — 5' τὴν 
om. Ο. — 32 μού, C. - wo, vulg. — 33 ἀποπλανᾶν dans nos onze manus- 


DES ARTICULATIONS. 155 


la mâchoire comme daus d’autres lésions : ils appliquent sur 
la mâclioire fracturée des bandages divers, tantôt bien, tan- 
tôt mal; or, tout bandage roulé, dans la fracture de la 
mâchoire dont il's’agit, incline plutôt les fragments vers le 
lieu fracturé qu’il ne les ramène à la position naturelle. 

34. (Fracture du maxillaire inférieur dans la symphyse). 
Dans le cas où la mâchoire inférieure se disjoint dans la sym- 
physe du menton (c’est la seule symphyse qui soit dans la 
mâchoire inférieure : il y en a beaucoup dans fa mâchoire 
supérietre ; mais je ne veux pas mie laisser aller 4 des di- 
gressious ; c'est dans d’autres espèces de maladies qu’il en 
taut parler); en ce cas, dis-je , le premier venu peut opérer 
la réduction : la partie qui fait saillie en dehors, on la re- 
poussera vers le dedans en y appliquant les doigts; la partie 
qui est inclinée en dedans, on la repoussera vers le dehors 
en y appuyant les doigts. Toutefois, c’est après avoir pratiqtié 
l'extension pour écarter les fragments qu’il faut ainsi opérer; 
de la sorte, la coaptation sera plus facile que si, rapprochant 
les fragments l’un de l’autre, on essaie de les réduire de 
force. Il est bon de savoir que cette remarque s'applique à 


crits et dans Ald., Frob., Gal., Merc., Chart.; ἀποπλανεῖν dans Foes, 
4595, et Lind. — 4 »00. CEM (N , mat. in νουσ.). — ν΄ ῥητέον C. — eï- 
ont B (N, éuin λεκτέον). — "8 περὶ διαστάσεως τῆς κατὰ τὸ γένειον γενο- 
μένης συμφύσεως in marg, B. -- περὶ διαστάσεως ἡ κατὰ τὸ γένειον γενο- 
μένη σύμφυσις, in marg. τῆς κατὰ τὸ γένειον γενομένης συμφύσεως MN. - 
περὶ τῆς κατὰ τὸ γένειον συμφύσεως ἐὰν διασπασθῇ EFGHIJKOU. — 18. 
M. -- σ. vulg. (N, cum ξ supra α). — "ἢ μὲν om. N , restit. — ?9 ἐστιν 
om. CFGIU, — °° γὰρ om. Εἰ, restit. al. manu. - ἐξεστεὼς (F, ex 
emend.) GQ'. — "! ἐς BCEFGHIJMNU, Gal., Chart. - εἰς vulg. — 
31 ἔσω MN. - εἴσω vulg. - προσδαλόντα FG. - προσδαλλόντα (sic) 17, 
AÏd., Frob., Merc. — "3 rù..... δαχτύλους om. Κ. -δ' MN. — 54 ἀπάγ. 
C. — 5 ἐρείσαντα, mut. in ἐνερ. N. — "5 διατεινάμενον BMN. - δια- 
τεινάμενοι vulg. — "1 οὔ, om. C. — 5% ἐὰν C - εἰ om. E. - οἱ ἐγχοίπ-- 
τοντες τις pro εἴ τ. ἐγχ. J. — 9 τις ἐγχρίμπτοντα BMN (ἐγχρίπτοντα ex 
emend. H.. -- ἐγχρίπτοντα sine τις ΟΕΚΟ!. — 4° πρὸς (Ε΄ sub lin.) G, 
Merc. in marg. 


156 DES ARTICULATIONS. 


τὰ ὀστέα, ‘ χαταναγχάζειν " πειρᾶται - ? τοῦτο παρὰ πάντα τὰ 
τοιαῦτα ὑπομνήματα χάριεν εἰδέναι, Οχόταν δὲ 4 κατορθώσης, 
ζεῦξαι μὲν ᾿ χρὴ τοὺς ὀδόντας “ τοὺς ἔνθεν χαὶ ἔνθεν πρὸς ἀλλήλους, 
ὥσπερ χαὶ πρόσθεν 1 εἴρηται. Ἰῆσθαι δὲ χρὴ χηρωτῇ καὶ σπλήνε- 
σιν ὀλίγοισι χαὶ ὀθηνίοισιν. ᾿Επίδεσιν δὲ 5 Bpayainv ποικίλην μά- 
λιστα τοῦτο τὸ χωρίον ἐπιδέχεται, ἐγγὺς γάρ9 τι τοῦ ἰσοῤῥόπου ἐστὶν, 
ὡς δὴ μὴ ἰσόῤῥοπον ἐόν" τοῦ δὲ ὀθονίου τὴν περιδολὴν ποιέεσθαι 
se χρὴ, ἣν μὲν "' ἢ δεξιὴ γνάθος "" ἐξεστήχῃ, ἐπὶ δεξιὰ ( ἐπὶ '"" δεξιὰ 
"ὁ γὰρ νομίζεται εἶναι, ἦν ἢ "" δεξιὴ χεὶρ προηγῆται τῆς ἐπιδέσιος) : 
ἣν δὲ À ἑτέρη γνάθος '"δἐξεστήχη, ὡς ἑτέρως χρὴ τὴν ἐπίδεσιν ἄγειν. 
1 Κῆν μὲν ὀρθῶς τις χατορθώσηται χαὶ ἐπατρεμήση ὡς χρὴ, '"ταχείη 


' Καταναγκάζειν ex emend, Η, -- παρανὰγκάζειν vulg. - παραναγκάζοι 
CFIJU. - παραναγχάζει E.—* Ante x. addunt τι BMN; τις (ΕΚ. 
— % τοῦτο παρὰ πάντα τὰ (τὰ om. FG, Ald.) (τοιαῦτα addunt 
BCE, H supra lin. al. manu, KM, N in marg.) ὑπομνήματα χάριεν 
(χαρίεν Ν; χάριν E) εἰδέναι ταὶς. = Cette phrase a été suspectée 
d'être une interpolation. Cornarius l'a supprimée dans sa traduction, et 
Van der Linden l’a mise entre crochets dans la sienne, Foes l’a défendue 
en ces termes : Istud scriptum in omnibus codicibus tum publicatis tum 
mauu Scriptis invenitur, eamque ob causam restituimus (retinuimus ?). 
Quod tamen quidam expungunt, quod alioqui admonuerit Galenus in 
Comment. hoc præceptum communiter ad omnia essa quæ componuntur 
pertinere. Immo sane verius Galeni lectio istud faisse ab Hippocrate scrip- 
tum innuit. Admonet autem hic locus hoc præceptum de ossium fracto- 
rum per extensionem compositione, in tota tum fractorum tum luxatorum 
commentatione, in animo et mente diligenter esse reponendum. La pré- 
sence de cette phrase dans tous les manuscrits est, comme le remarque 
Foes, d’un grand poids dans la question. Et de plus, il a, je crois, pour 
lui le commentaire de Galien, que voici : « C'est la coutume d’Hippo- 
crate, toutes les fois qu’il rencontre un précepte général, de l’énoncer une 
seule fois à l’occasion d’un cas particulier, et d’en montrer la portée en 
faisant voir qu'il s'applique à tous les cas semblables. Ainsi, dans ce 
passage, jugeant que, pour opérer la coaptation des fragments de la mà- 
choire inférieure, il faut préalablement les écarter par l’extension, il ἃ 
ajouté : ῥᾷον γὰρ εἰς τὴν φύσιν ἥξει, ἢ εἴ τις ἐγχρίπτων εἰς ἄλληλα τὰ ὀστέα 
παραναγχάζειν πειρᾶται. Que. cette phrase méme soit un précepte com- 
mun ἃ tous les os dont on fait la coaptation, c'est ce qu'il a indiqué 
par la phrase qui est sous les yeux du lecteur, αὐτὸ τὸ νῦν eipnpévev., 


DES ARTICULATIONS. 157 


tous les cas semblables, La réduction effectuée, on attachera 
ensemble les dents à droite et à gauche, ainsi qu'il a été dit 
auparavant. On pansera la fracture avec du cérat, quel- 
ques compresses et des bandes. Un bandage court , de for- 
mes variées, est surtout admissible dans cette région, qui, 
sans être cylindrique, s'approche cependant quelque peu de 
la configuration cylindrique. On roulera la bande à droite, 
si c'est la branche droite de la mâchoire qui fait saillie (on 
dit rouler à droite, quand la main droite conduit la 
bande); on la roulera en sens inverse, si c'est la branche 
gauche. La réduction ayant été bien opérée, et le blessé gar- 
dant le repos autant qu’il le faut, la guérison est prompte, et 
les dents n’éprouvent aucun dommage ; si non, la guérison 


ὅτι κοινὰ ( lege χοινὸν) ἁπάντων ἐστὶν τῶν διαπλαττομένων ὀστῶν, ἐπεσυμή- 
varo διὰ τῆς προκειμένης δήσεως, » Dans nos éditions de Galien, le texte 
hippocratique après lequel vient ce commentaire, est ῥᾷον γὰρ..... ὀθονίοι- 
av, Avec cette division, on ne comprend pas à quoi Galien rapporte αὐτὸ 
τὸ εἰρημένον, οἱ τῆς προχειμένης ῥήσεως. Mais dans les trois manuscrits du 
commentaire de Galien que j’ai sous les yeux, M, N et P, la division est 
toute différente : le texte hippocratique après lequel vient notre commen- 
aire, est τοῦτο παρὰ πάντα...... ὀθονίοισιν. Dès lors la chose devient claire : 
ce que Galien entend par τῆς προχειμέγης ῥήσεως, est justement la phrase 
en question, la phrase suspectée d’être une interpolation, τοῦτο παρὰ κτλ, 
Cela me paraît décider la question en faveur de l'opinion de Foes. Toute- 
fois j'ai de la peine à croire que ὑπεμνήματα soit la vraie leçon ; peut-être ” 
faut-il le supprimer , ou lire ὑπόμνημα, ou le remplacer par χατήγματα, 
— 1 χατορθώσης BMN. - κατορθώσῃ vulg. - ζεύξαι 1. — " δεῖ FMN. - 
δὴ pro ge α. — 5 τοὺς om. C, — ἔνθα καὶ ἔνϑα mut. in ἔνθεν x. évôev F. 
— 1 Post ra. addit ἤδη; sed lin. deletum N. — ὃ βραχείην à ποικίλην 
vulg. - βραχεῖ τινὲ ποιχοίλην (sic) H, ex emend. - βραχείην ποικίλην N, 
cum % addito al. manu. — 9 τι CEFHIJKMNOU, Ald., Frob., Gal., 
Mere., Chart. — τοὶ G. - τι om. vulg. -- Galien dit que ἰσόῤῥοπος signifie 
exactement cylindrique. — ‘° x. om. C(E, restit.) FGIOU. — :: Post 
μὲν addit γὰρ ΟἹ. — 1? ἐξεστήκει CI. — 3 δεξιὰ H.— "4 γὰρ BEFGHLIK 
LMNOUQ. - δὲ pro γὰρ vulg. — 'ἢ δεξιὶὴ BEHKMN. - δεξιὰ vulg. - 
προηγῆται Ν΄. mut. in ἡγῆται. - προηγεῖται B. - ἡγῆται CGIIMOU. - 
ἡγεῖται vulg. ---- 16 ἐξεστήχει (7. - ἐκστῇ HMN. — "χὴν CEFGHIKMNO 
ι..- χἂν vulg, — ‘9 ταχάη MN. - ταχεία I. -- ταχεῖα vulg. 


158 DES ARTICULATIONS. 


μὲν À ἄλθεξις, of ' δὲ ὀδόντες ἀσινέες * γίνονται" " ἣν δὲ μὴ, χρο- 
νιωτέρη μὲν ἢ ἄλθεξις, διαστροφὴν 4 δὲ ἴσχουσιν 5 οἱ ὀδόντες, 5 χαὶ 
σιναροὶ 1 xal ἀχρήϊοι γίνονται, 

85. " Ἣν δὲ ἣ ῥὶς χαταγῇ, τρόπος μὲν 9 οὐχ εἷς ἐστι χατήξιος᾽ 
ἀτὰρ πολλὰ μὲν "5 δὴ καὶ ἄλλα λωδέονται αἱ χαίροντες τῇσι χαλῇσιν 
ἐπιδέσεσιν ἄνευ νόου, ἐν δὲ "' τοῖσι ᾽" περὶ τὴν ῥῖνα μάλιστα’ "" ἐπιδε- 
σίων γάρ ἐστιν αὕτη 4 ποιχιλωτάτη, χαὶ πλείστους μὲν σχεπάρνους 
ἔχουσα, ‘5 διαῤῥωγὰς ὁ δὲ χαὶ διαλείψιας ποικιλωτάτας τοῦ χρωτὸς 
δομδοειδέας. Ὡς οὖν εἴρηται, "1 οἱ τὴν ἀνόητον "" εὐχειρίην ἐπιτη- 
δεύοντες ἄσμενοι ῥινὸς ‘9 χατεᾳγυίης ἐπιτυγχάνουσιν, ὡς ἐπιδήσωσιν. 
Μίαν μὲν οὖν ἡμέρην, À δύρ, ἀγάλλεται *° μὲν 6 ἰητρὸς, χαίρει δὲ 
5: 6 ἐπιδεδεμένος " ἔπειτα ταχέως "" μὲν 6 ἐπιδεδεμένος "" χορίσχεται, 
ἀσηρὸν γὰρ τὸ "4 φόρημα " ἀρκέρι " δὲ τῷ ἰητρῷ, ἐπειδὴ ἐπέδειξεν, 


‘Te pro δὲ HMN. --- " γίγν. MN. --- ἐπὴν, cum ἣν reposito Ν,--Ί δ᾽ 
6.-ἴσχουσιν BCEHIKMNO. - ἴσχουσα cum puncto vulg.— ‘ οἱ δὲ ὀδόντες 
6. - Post 03, addit δὲ vulg. -- δὲ om. BHMN.— 5 καὶ om. ΠΕΕΘΤΙΖΌ. — 
Ἰκαὶἄχρ. γ. om. B. - xxi ἀχρ. om. 1,.-- ἀχρεῖοι 3.— δ περὶ ῥινὸς καταγείσης 
BMN. -- κερὶ ῥινὸς, ἐὰν ἡ ῥὶς χατεαγῇ HIOU. -- περὶ ῥινὸς K. - περὶ ῥινὸς, 
ἐὰν κατεαγῆ F.- περὶ ῥηνὸς ἐὰν καταγῆ 6.-- ἐὰν ἡ ῥὶς κατεαγῆ EJ.— 9 οὐχ᾽ 
FIN. -- χκατάξιος Ald., Gal., Chart. ---- 10 δὴ om. C. - λωδῶνται CEFGH 
DKLOUQ'.— "' τῆσι E.— "5 μάλ, π᾿ τ, ῥῖνα N. - ῥίνα CGH. — Post ὑ. 
addit xai vulg.- καὶ om. BCM. --- '" ἐπιδέσιων Η. -- εἰρωνευόμενος ταῦτα 
λέγει in marg. 1511]. -- ἐστιν om. BCMN. — ‘4 ἡ roux. vulg. - 4 om. BC 
MN. — "" διαρρωγὰς CEFGIJKMNOU, Mere, in marg., Chart., Lind, - 
διαρρεωγὰς vulg. -- διαρεωγὰς 1. - διαρραιωγὰς ex emend. H. -- ϑιαρωγὰς 
L. - Érotien, p. 124, a la glose suivante : διαροχὰς τὰς τῶν ἐπιδέσμων 
διαπνοὰς, xai τὰ μεταξὺ τούτων διαστήματα " εἴρηται δὲ παρὰ τὴν ῥίχην 
(δέγχην), ἥτις ἐστὶν εἶδος ἀναπνοῆς, fascisrum respirationes, atque inter 
has intervalla; dictum est a rencho, quæ est respirationis species. Galien, 
dans son Comm. , rend ce mot, quel qu'il soit, par τὰ μεταξὺ διαστήματα 

᾿τῶν ὀθονίων, les intervalles laissés entre les bandes. Foes , dans son 
OEcon., après avoir rapporté la glose d'Érotien , dit : Quod autem παρὰ 
τὴν ῥίχην dici vult, hoc certe mihi vitiumu subolere videtur ; etsi ῥέγχην 
quidam legunt, nihilo meliore notione. Neque vero meliore loco est, qnod 
Hesychius διαρογχὰς τὰ μεταξὺ τῶν ἐπιδέσεων διαστήματα exponit. διαῤ- 
ῥεωγαὶ autem ἃ διαῤῥήγνυμι, quod dehisco et interrumpo significat, et a 
διέῤῥωγα διαῤῥωγαὶ et διαῤῥεωγαί. Schneider, dans son Dictionnaire, dit: 
“ Διαῤῥωγὴ, et, d’après une fausse leçon, διαῤῥεωγὴ, signifie proprement 


DES ARTICULATIONS. 159 


se fait attendre davantage, les dents sont déviées, eadomma- 
gées, et cessent de servir. | 

39. (Fracture du nez; critique. des appareils employés par 
des médecins). Le nez ne se fracture pas suivant un mode 
unique ; aussi bjen des fautes sont-elles commises par les mé- 
decins qui, sans jugement, aiment les beaux bandages, et les 
aiment surtout dans les affections du nez. Le bandage de cette 
partie est de tous le plus varié, ayant les plus nombreuses 
doloires et formant sur la peau, par la disposition rhom- 
boïdale des tours de bande , les intervalles et les 1166 les plus 
diversifiées. Comme 1] ἃ été dit, ceux qui recherchent une 
dextérité irréfléchie aspirent à rencontrer une fracture du 
nez, afin d’y appliquer le bandage. Pendant un jour ou deux 
le médecin se pavane, et le patient se réjouit ; mais celui-ci 
2e tarde pas ἃ s’ennuyer de porter le bandage, qui est fati- 
guant : quant au médecin, il lui suffit d’avoir montré qu'il 
sait poser sur Le nes des bandages variés. Un tel bandage fait 
tout le contraire de ce qu’il faut : d’une part, ceux que la 
fracture a rendus camus, évideminent deviendraient plus ca- 
mus , si une pression était exercée en dessus; d’autre part, 


Jente; mais, dans Hipp., il s'applique à l’intervalle qu’on laisse entre 
des togrs de bande, Hésychius ἃ διαρωχμίας, διαστάσεις, ce qui se rap- 
porte au passage d'Hipp.; peut-être faut-il lire διαρωχμάς, D'autres 
lisajent διαρόγχας , leçon qui se trouve dans Érotien au mot διαροχάς. » 
— "6 re pro δὲ Β΄. - διαλείψιᾳς BEFGIJKOU. - διαλείψηας C.- διαλάμψιας 
(H, ex emend.) (MN, in marg, διαλείψιας). -- διαλήψιας vulg, — ‘7 Nos 
manuscrits et toutes les éditions ont οἱ τὴν, excepté Foes, 4895 et Chouet, 
où ces deux mots sont omis par une faute de typagraphie, es Lind., qui a 
reproduis le texte de Foes. — δ εὐχειρίην (H, ex emend., in marg. χαὶ 
εὐρυχ eæteris omjissis) Ν, = εὐχερίην M. -- ἐγχειρίην vulg. — *9 κατεαγυίης 
H -χατηγυίης BCE (FG,cum gl. χαταγυίης θλασϑείσης) IIJKMNU, - 
χαταγυίης Ο. - καταγείης vulg. —*° μὲν om. CE (F, restit.) HJKMN. — 
% Post δὲ addit καὶ yulg. - xai om. CEFGHLIKMNOU, Ald. — 55 μὲν ὁ 
is, om. EFGHIKQ,. - ὁ ἐπ. om. LQ'. — *: χορ. om. (F , restit.) J. - 
ὅρα in marg. H, - τί ἐστιν donpèv ζητητέον in marg. FIU. — *4 φρόνημα, 
CEFGHUKOU, Ald., Gal., Chart. -- φόνημα (sic) Merc. in marg. — 
35 τὰ pro δὲ MN. 


161 DES ARTICULATIONS. 


ὅτι ἐπίσταται ποιχίλως ῥῖνα ' ἐπιδέειν. Ποιέει δὲ ἢ ἐπίδεσις À τοιαύτη 
πάντα τἀναντία τοῦ δέοντος" τοῦτο μὲν γὰρ, " ὁχόσοι σιμοῦνται διὰ 
τὴν χάτηξιν, " δηλονότι, ὁ εἰ ἄνωθέν τις μᾶλλον δ πιέζοι, σιμώτεροι ἂν 
ἔτι εἶεν * τοῦτο δὲ, ὅσοισι παραστρέφεται ὅ ἣ ἔνθα À ἔνθα 7 ἡ ῥὶς, À 
χατὰ τὸν χόνδρον, À " ἀνωτέρω, δηλονότι οὐδὲν αὐτοὺς ἢ ἄνωθεν ἐπί- 
δεσις 9 ὠφελήσει, ἀλλὰ "5 χαὶ βλάψει μᾶλλον " "' οὐχ οὕτω γὰρ 


Ü 15 ξυγαρμόσει "ὁ σπλήνεσι τὸ ἐπὶ θάτερον τῆς ῥινὸς, καίτοι 


οὐδὲ τοῦτο ποιέουσιν οἱ ἐπιδέοντες. 

86. "“ἼἌγχιστα δὲ "6 À ἐπίδεσίς μοι "1 δοχέῃ ἄν τι ποιέειν, εἰ κατὰ 
μέσην τὴν "5 ῥῖνα, κατὰ τὸ ὀξὺ, ἀμφιφλασθείη À σὰρξ 19 χατὰ τὸ 
ὀστέον, *° À εἰ χατὰ τὸ ὀστέον μιχρόν τι σίνος εἴη, καὶ μὴ μέγα τοῖσι 
γὰρ "" τοιούτοισιν ἐπιπώρωμα ""ἴσχει À δὶς, καὶ "" ὀχριοειδεστέρη τινὶ 
5") γίνεται + ἀλλ᾽ ὅμως οὐδὲ τούτοισι δή που πολλοῦ ὄχλου δέεται ἢ ἐπί- 
δεσις, εἰ δή τι χαὶ δεῖ "" ἐπιδέειν “ ἀρχέει δὲ ἐπὶ μὲν τὸ 26 φλάσμα 
σπληνίον ἐπιτείναντα χεχηρωμένον, ἔπειτα ὡς "7 ἀπὸ δύο ἀρχέων ἐπι- 
δέεται, οὕτως ὀθονίῳ "5 ἐς ἅπαξ περιδάλλειν. ᾿Αρίστη ᾽9 μέντοι ἰητρείη, 
τῷ ἀλήτῳ, τῷ 5 σιτανίῳ, τῷ πλυτῷ, γλίσχρῳ; ᾽" πεφυρημένῳ, ὀλίγῳ, 


κα Ἐπιδεῖν, mut. in ἐπιδέειν Ν, — * ὁχόσοισι L, Ald. —— 5 δῆλον ὅτι 
MN, Lind. — 4 st... δηλονότι om. K. — 5 πιέζει E. - σιμότεροι N. - 
ἂν ἔτι BMN. -- ἔτι ἂν CH. - ἄν sine ἔτι vulg. — 6 à om. H. 

1 hpro ἡ Gal., Chart. — δ ἢ χαὶ C. -- δηλονότι CEFIJ. - δῆλον ὅτι 
vulg. --- 9 ὠφελήσειεν Β (H, ex emendatione) MN. - Οὠφελέει C. 
— 10 χαὶ om. JL.- βλάψειε B (H, ex emendatione) MN. — "' οὐχ᾽ 
FGHIN. - οὕτως BCFGHIKMNOU. - γε pro γὰρ U. — "" εὖ MN.- 
εὖ om. vulg. -- εὐξυναρμόσει Β, — '" ἕξ, MN. - σ. vulg. -- συναρμόσ- 
σει HIU. -- ἐξαρμόσει C. -- συναρμόσεις 7. ---- 4 πλὴν εἰς pro σπλήνεσι 
P. — Ante τὸ addunt εἰς B (Ν, lin. deletum). - ἐπιθάτερον EGO, Gal. — 
15 « ἄγχιστα est, à la vérité, la même chose que ἔγγιστα, mais Hippocrate 
s’en sert au lieu de μάλιστα, dit Érotien, p. 78, éd. Franz. » Galien, dans 
son Comm., le rend par ἐν εὐθυτάτω, Le plus directement. — 65H 
obliteratum. — "7 δοχέει CEFGHIJKMNOU. -- ἄν τι ποιέευν HO. — ἀντι- 
ποιέειν vulg. ---- :% ῥίνα Η. - τὸ om. C. -- ἀμφιθλ, E (FG, cum gl. περιθλ.) 
HIJKMNOU. — "9 ἀμφὶ ex emend. Ἡ. --- "9. (ñ additum al. manu) εἰ 
ἐχατὰ ὁχ emend.) τὸ ὀστέον μιχρόν (τι σίνος ex emend.) εἴη H. -- εἰ (ἢ pro 
εἰ M) καὶ τὸ ὀστέον ( εἰ καὶ τὸ ὁστ. om. C) μικρόν τισιν εἴη γὰ]ς..--- 21 rucb- 
τοισιν FGHKMNO. -- τούτοισιν vulg. — *: ἰσχείη ΜΝ. — *3 ὀχριωδεστέρη 
ex emend. H.- ὀκριωειδεστέρη C. -- ὀξυτέρη in marg. MN. -- Galien pa- 


DES ARTICULATIONS. 161 


ceüx dont le nez ἃ subi une distorsion à droite ou à gauche, 
soit dans le cartilage, soit plus haut, ceux-là évidemment, 
loin de tirer aucun avantage d’un bandage appliqué en des- 
sus, en éprouveront du mal ; car un pareil bandage ne per- 
mettra pas de bien arranger les compresses sur un des côtés 
du nez, précaution que, du reste, ne prennent même pas ces 
médecins. | 

36. (Contusion du nez). Le cas où ce bandage me semble- 
rait surtout être de quelque utilitéest celui dans lequel il y au. 
rait contusion de la peau tontre l'os dans le milieu du nez, à 
l'endroit saïllant, ou dans lequel l'os, exempt d’une grande 
” lésion, en aurait subi une légère : il se forme alors un calus sur 
le nez, et cette partie devient un peu plus bombée. Toute- 
fois, même dans ces cas, il n’est pas besoin d’un bandage fort 
ambitieux, si tant est même qu il faille un bandage : il suf- 
fit de mettre sur la contusion une petite compresse enduite 


raphrase ainsi ce mot: ἐξοχὴ γάρ τις ἕπεται χατὰ τὴν πώρωσιν αὐτοῦ 
(τοῦ δατοῦ). -- τινι oblit, H. — 24 δέεται in marg. BL.—25 δεῖν, mut. in 
ἐπιδέειν H. — δέειν FGIJOU. -- ἐπιδεῖν , mut, in ἐπιδέειν N. - ἀνόρθωσις 
κατεαγείσης (χατεαγυίας ἘῚ ῥινὸς BEFGHIJO. — "5 61. BFGJLMOU. - 
gx. cum 6 supra ῳ N.- φλᾶσμα ΗΚ. -- σφάλμα (E, supra lin. al. manu 
phdoua) Ὁ. — 27 ἐπὶ, in marg. ἀπὸ F. — δυοῖν ΒΜ. - δύο, mut, in δυοῖν 
N. — ἀρχαίων C.- ἐπιδεῖν, mut. in ἐπιδεῖται H. — "5 ἐσάπαξ EFHJO. - 
περιδάλλειν BMN. -- περιδαλλέειν (sic) C. -- περιδαλεῖν wulg. — 29 γένοιτο 
pro μέντοι C. -- ἰητρίη 6. — Post &. addunt 4 C3 ἡ E. — *°.onr. CHIJMN 
U, Chart, — « Ceux qui paraissent expliquer le mieux la phrase d’Hippo- 
crate, dit Galien, pensent que par blé σιτάνιος il entend le blé σῆτες, que 
les Attiques appellent τῆτες, éerivant les deux syllabes par un τ, ce qui 
sigoifie le blé semé dans l’année même, c’est à-dire au printemps, et 
nommé blé de deux_ mois, blé de quarante jours. Pour mai, je connais un 
blé appelé σιτάνιος, et dans l’île de Cos même, et chez toutes les popu- 
jations grecques de l'Asie. Ce blé ἃ peu de son, maïs il donne une pâte 
glutineuse, qualité dont Hippocrate a besoin ici; car, lorsque la pâte ne 
la possède pas, il recommande d'y mèler de la poudre d’enceus ou de la 
gomme... Comment Hippocrate a-1-il dit πλυτόν ( Le texte porte ταυτόν : 
je pense qu'il faut lire πλυτὸν, ce qu'a fait Vidus Vidius, qui traduit 
ce mot par lôta) ? Car βεόρέχθαι et πεπλύσθαι ne sont pas la même chose, 
On humecte (βρέχονται) le blé dans tous les moulins avant de le moudre, 


TOME IV. 11 


162 DES ARTICULATIONS. 


χαταπλάσσειν ' τὰ τοιαῦτα " χρὴ δὲ, ἣν μὲν " ἐξ ἀγαθῶν " En τῶν 
4 πυρῶν τὸ ἄλητον καὶ εὐόλχιμον, τούτῳ χρέεσθαι "ἐς πάντα τὰ 
τοιαῦτα * ἣν δὲ μὴ πάνυ 5 ὄλχιμον En, 1 ὀλίγην "μάννην ὕδατι ὡς 
λειοτάτην 9 διέντα, 'ὁ τούτῳ φυρᾶν τὸ ἄλητον, À "' χόμμι πάνυ ὄλίγον 
ὡσαύτως [LÉOYELV. 

37. "5" Ὁχόσοισι μὲν οὖν ῥὶς ἐς τὸ χάτω χαὶ ἐς τὸ σιμὸν δέπουσα 
13 χατεαγῇ, ἣν μὲν ἐχ τοῦ ἔμπροσθεν μέρεος χατὰ τὸν χόνδρον ἵζηται, 
οἷόν τέ "4 ἐστι χαὶ ἐντιθέναι "5 τι διόρθωμα ἐς τοὺς μυκτῆρας ᾿ ἣν δὲ 
μὴ, ἀνορθοῦν μὲν χρὴ πάντα τὰ τοιαῦτα, τοὺς δαχτύλους ἐς τοὺς μυ- 
χτῆρας ἐντιθέντα, "6 ἣν ἐνδέχηται "1 ἣν δὲ μὴ, παχὺ "5 ὑπάλειπτρον 


mais on ne le lave pas (πλύνονται) dans tous. Toutefois, dans la plupart 
des villes de l’Asie on le lave : on y a de grands paniers formés d’osiers 
minces qui laissent entre eux de petits intervalles; cette disposition per- 
met à la poussière et au sable de passer, mais retient le grain. Lors donc 

qu’on porte le blé au moulin, on commence par le cribler, puis on plonge 
dans l’eau le panier tout entier, de sorte que le grain se trouve à La fois 
lavé et bumecté. Le panier étant retiré de l’eau, la plus grande partie de 
l'eau s'écoule, mais le grain n’en retient pas moins ce qu'il faut d’humi- 
dité pour la moûture. Car l’épiderme du grain, s’il n’est pas humecté, se 
brise sous la meule en petits fragments; et alors le crible laisse passer, 
avec la farine, des particules de cet épiderme. Si, au contraire, le grain 
a été préalablement humecté, l'épiderme se brise en fragments plus con- 
sidérables, qui ne traversent pas le crible, et de cette façon l’humectation 
des grains rend la farine plus pure. La farine ainsi préparée davient glu- 
tineuse. Je pense done qu'Hippocrate a appelé πλυτὸν ἄλευρον la farine 
qui provient de blé ainsi purifié et préalablement humecté. Si on ne l'en- 
tend pas de cette façon, il reste à expliquer πλυτὸν ἄλευρον de la maniére 
suivante : la farine sera humectée et agitée dans l’eau ; on laissera dépo- 
ser ce qui aura surnagé, puis on prendra l'eau qui recouvre le sédiment, 
et on fera bouillir cette eau comme pour la préparation du-gruau. Mais ce 
qui s'oppose à cette explication, c'est qu’il recommande de pétrir, quo, 
la farine; autrement il aurait dit cuire, ἔψειν. Car cette eau ne se pétrit 
pas, elle se cuit.» Dens le commentaire du texte suivant, Galien achève 
sa pensée en disant : « Sans doute Hippocrate ἃ nommé le blé σιτάνιος en 
forme d'exemple, comme s'il avait dit : se servir d’une farine qui donne 
une pâte glutineuse telle que celle que donnent Les blés σιτάνιοι. Et 
peut être a-t-il nommé σιτανίους tous les blés qui ont le grain dru, et qui 
fournissent une farine glutineuse ; de sorte qu’il se serait servi de cette 
expression plutôt accidentellement que pour désigner une espéce parti- 
culière de blé. » — 3 πεφυραμ, GQ'. - ὀλίγον Η. 


DES ARTICULATIONS, 163 


de cérat, puis de placer, par dessus, le milieu d’une hande à 
deux globes, et de faire un seul tour. Quoi qu'il en soit, le 
meilleur pansement est le suivant : Avec de la farine de blé de 
deux mois(Foy.p.16t,n.30), lavé, on fera une pâte collante, 
on en prendra un peu, et on l'appliquera en cataplasme sur 
ces lésions. Si la farine est de bon grain et collante, on en 
usera dans tous les cas de ce genre ; si elle n’est pas bien col- 
lante, on délaiera dans de l’eau un peu de poudre d’encens, 
autant pulvérisé que possible, et on pétrira la farine avec 
cette eau, ou bien on mélera à la farine, de cette manière, 
une très-petite quantité de gomme. 

37. (Fracture du nez et dépression des fragments). Dans le 
cas où le néz fracturé se déprime et devient camus, an peut, 
s’il est affaissé en avant dans la partie cartilagineuse, mettre 
dans les narines quelque chose qui les redresse. Si non , le 
moyen général de redressement est l’introduction des doigts 
dans les narines quand l'ouverture en est assez large, ou, 
dans le cas contraire, l’introduction d’une grosse sonde qu’on 


1 Τὸ τοιοῦτον B (N, mut. in τὰ τοιαῦτα). — * ἀγαθὸν sine ἐξ BEFG 
KMNOU, Ald., Gal., Chart. - ἀγαθῶν sine ἐξ CHIJ. — « Tous ceux, dit Ge- 
liem, qui s'occupent de la fabrication du pain, disent que le meilleur 
grain est celui dont la texture est dense; car celui dont la texture est 
lâche a beaucoup de son, et La farine qui en sort ne devient pas gluti- 
neuse. » — ᾿ ἔη ΒΜ. -- ἦ vulg. (N, mut. in .ën). — ὁ πυρῶν, mut. in 
πυρετῶν F.- πυρηῶν (sic) G. — 5 ἐς om. Gal., Chart. — ὁ &x. EFGI 
KO. - ἕη M. - à ταῖς. (N, mai. in ënj. - ἔη om. CFGU. — 7 ἐς ὀλίγην 
vulg. — πρὸς ὀλίγον P. — La suppression de ἐς, quoique n'étant autorisée 
par aueun manuscrit, paraît exigée par le sens. — ὃ μάννην E. - μάνναν 
volg. — μάννα P. — 9 δίαιταν pro ὃ. Ῥ, — :° τοῦτο CL, — "' χόμι FGH 
LIKLOU. -- σμίγειν P. 12 ἀνόρθωσις xareayeions ῥινὸς K. — περὶ χατεα- 
γείσης ῥινὸς εἰς τὰ κάτω Β. + μὲν οὖν om. FGIJU. -- οὖν om. ΒΕΉΚΜΝΟ. 
— 13 χατεαγῆ E. -- χαταγῇ vulg. — "4 τι pro ἐστι C. — "5 τι BEFGHIJ 
KM (Ν, supra lin.) OU, Gal., Chart. -- τι om. vulg. — ἐς CEMN. - sic 
vulg. — 15 ἢ ἢ. — "7e Ὁ. — 18 ὅτι πρὸς ἑπποχράτει ὑπάλειπτρρον εἴρηται 
τὸ ἔχον περιφερῆ τὴν χεφαλὴν κατὰ τὸ πέρας αὐτῆς in merg. H. -- « Hip- 
pocrate, dit Galien, nomme ὑπάλειπτρον tout instrument propre à enduire, 
tel que les sondes, les sondes en spatule , les sondes à deux têtes, » 


164 DES ARTICULATIONS. 


μὴ ' ἐς τὸ ἔμπροσθεν τῆς ῥινὸς + ἀνάγοντα τοῖσι δαχτύλοισιν, ἀλλ᾽ ἧ 
ἵδρυται" ἔξωθεν δὲ τῆς ῥινὸς ἔνθεν καὶ ἔνθεν ἀμφιλαμθάνοντα τοῖσι 
δακτύλοισι, " ξυναναγχάζειν τε ἅμα καὶ 4 ἀναφέρειν ἐς τὸ ἄνω. Καὶ 
δὴν μὲν πάνυ ἐν τῷ ἔμπροσθεν τὸ κάτηγμα ἔη, οἷόν δ"τέ τι χαὶ ἔσω 
τῶν μυχτήρων ἐντιθέναι, ὥσπερ ἤδη εἴρηται, 1ἢ ἄχνην τὴν " ἀφ᾽ 
ἡμιτυδίον, À ἄλλο τι τοιοῦτον. 9 ἐν ὀθονίῳ εἱλίσσοντα, μᾶλλον δὲ "» ἐν 
χαρχηδονίῳ δέρματι "' ἐῤῥάψαντα, σχηματίσανία τὸ ‘? ἁρμόσσον 
σχῆμα τῷ χωρίῳ, " ἵνα ἐγχείσεται. Ἦν μέντοι πρωσωτέρω "4 ἔῃ τὸ 
χάτηγμα, οὐδὲν οἷόν τε *5 ἔσω ἐντιθέναι" χαὶ γὰρ εἰ ἐν τῷ ἔμπροσθεν 
ἀσηρὸν τὸ "ὁ φόρημα, πῶς γε δὴ οὐχ ἐν τῷ ἐσωτέρω ; Τὸ μὲν οὖν πρῶ- 
τον, χαὶ 11 ἔσωθεν ἀναπλάσσεσθαι χαὶ ᾽δ ἔξωθεν ἀφειδήσαντα, χρὴ 
19 ἀναγαγεῖν ἐς τὴν ἀρχαίην φύσιν, χαὶ " διορθώσασθαι. Κάρτα γὰρ 
ν" οἴη τε ῥὶς ** καταγεῖσα ἀναπλάσσεσθαι, μάλιστα μὲν αὐθήμερος, 
"14v δὲ μὴ, ὀλίγῳ ὕστερον * ἀλλὰ καταθλαχεύουσιν οἱ ἰητροὶ, καὶ 
5. ἀπαλωτέρως τὸ πρῶτον ἅπτονται, À ὡς χρὴ * παραδάλλοντα γὰρ 
«5 τοὺς δαχτύλους χρὴ ἔνθεν καὶ ἔνθεν "5 χατὰ τὴν φύσιν τῆς δινὸς ὡς 
51 χατωτάτω, χάτωθεν "5 ξυναναγχάζειν, καὶ οὕτω μάλιστα "9 ἀνορ- 


' Εἰς K.- τοὔμπροπθεν BMN. -- * ἀνάγοντα Β (H, ex emend.) (N, 
mut. in ἀπάγοντα). - ἀπάγ. γυΐϊρ. — ἢ E F.- Les autres manuscrits 
et les éditions ont o., excepté Foes, qui, par υπό faute de typogra- 
phie que Lind. a copiée, porte συναγχάζειν. — ὁ ἀναγκάζειν pro ἀναφ. Ç. 
— δ εἰ C. = ἐν ro ἔμπρ. (B, vel τοὔμπροσθεν) CEFGHIJK (Ν, cum ἐς 
τοὐμπρ.) UQ'.- ἐς τὸ ἔμπρ. vulg. - ἐς τοῦμπρ. M. —5 ἐστε pro τέ τι B. 
- ἐατι pro τι MN. -- ἔσω, mut. in εἴσω Ν. - εἴσω vulg. — 1 ñ linga not. 
N. - ñ.om. vulg. -- Erotien, Gl., p. 78 : ἄχνη ὀθονίου, apud nos ramen- 
tum dicitur, ex quo fit vulnerarius penicillus, μοτὸς, qui ξυσμὸς vocatur. 

ὁ ἀμφημιτυδίου (sic) C. -- ἀφημιτυδίου 4. -- ἀμφ᾽. ἡμετυμόίου E. - 
ἀμφ᾽ ἡμιτυθδίου .1,, Ald. -- ἀφ᾽ ἡμιτυμδίου Q'. - ἡμιτύδιόν (ἡμιτύμόιόν 2) 
ἐστι λινοῦν τι ἔνδύμα αἰνδόνιον ( à σηδόνιον ὉΠ) δίκροσαον in marg. FGHIK 
Q'. - Gal. Gloss. : ἡμιτύθιον ὀθονίου, lintei crassioris pars.-Dans l’éd. 
de Franz on lit en note : Pollux, 1. VILE, c. 46, ἡμιτύμίόιον legit, intelli- 
gitque vestem lineam ægyptiacam, σουδάριον a quibusdam dictam, quoeum 
consentit Aretæus De curat. morbb. diutt., 1, 4, 6. % et 4. Aristo- 
phanes in Pluto v. 729, ubi Schol, ἡμιτύδιον ἀνεὶ τοῦ σουδάριον ῥάχος 
ἡμιτριδὲς, λινοῦν τι. Καὶ Σαπφὼ, ἡμιτύδιον σταλάσσων, ἢ δίκροσσον φα- 
. χιύλιον. — 9 ἐν om. BMN. -- ἐνειλίσσ. ΒΝΝ. -- ἑλίσσ, CHIJK. -- sù. 
FG, Ald., Frob., Merc. -- ἑλισσς ΕΟ, — ᾽α ἐν om. M. - χαλκ. (. — 
τὰ ἐρράψαντι ΕΚ. — 1? ἁρμόσον ΟΝΟ. -- ἁρμόττον ΕΟ', — "" καὶ pro ἵνα 


DES ARTICULATIONS. 165 


dirige non sur le devant du nez, mais sur le lieu de la té- 
sion ; alors , saisissant en dehors le nez entre les doigts, on 
exercera sur Îles fragments une pression en même temps 
qu'on les élèvera en haut. La réduction opérée, si la fracture 
est tout-à-fait en avant , on peut mettre à demeure dans les 
narines quelque tampon, comme il a été dit, soit de la char- 
pie râpée provenant d’une étoffe de ln, soit une substance 
analogue qu'on roulera dans une bande, ou, ce qui vaut 
mieux , que l’on coudra dans du cuir de Carthage, et à la- 
quelle on donnera une forme adaptée au lieu. où elle doit être 
placée. Mais, si la fracture’ siége plus loin , il n’est pas pos- 
sible de rien mettre en dedans ; s’il est difficile de supporter 
quelque chose à l'entrée des narines, que sera-ce dans l’in- 
térieur? Dans ce cas, au moment de la coaptation, il faut, 
travaillant sans ménagement au redressement dans l’inté- 
rieur des narines et en dekiors., ramener le nez à sa confor- 
mation ancienne et le redresser. Le nez fracture est tout-à- 
fait susceptible d’être redressé, le jour même surtout, et en- 
core un peu après. Mais les médecins tâtonnent, et au début 
ils agissent trop mollement; au lieu que, plaçant les doigts sur 
les deux côtés , on doit exercer par le bas, aussi bas que pos- 


C. - ἐγκείσεται E. - ἐγχίσσεται U. — "4 ên M. - 7 vulg. (N, cum ën). - 
χάταγ, Ald.— 15 ἔσω mat. in εἴσω N. - εἴσω vulg. — "δ φρόνημα CEFG 

QU, — ΤΙ ἔξωθεν BCMN. - ἀναπλάσασθαι MN. — ἀνάαπλάσσεται EGHK. 

— "δ εἴσω B. - εἴσωθεν M. - ἔσωθεν C (N, mut. in εἴσ.). — 9 dyayayü y 
BMF. - ἀνάγειν vulg. - εἰς E. - ἀρχαίην BC (F, cum gl. ἀρχαίαν ) GHI 
JKMN. -- ἀρχαίαν vulg. — 39 διορθώσ, mut. in διαρθρ. N. - διαρθρώσ.. 
CEFGJKMNU, Ald., Frob., Gal., Chart. — 3: οἵη τε ΗΝΝ, - oin τε C. 

= οἶ ἥ τε volg. — "5 κατηγ. MN. - ἀναπλάσασθαι BMN. -- ἀναπλάσσεσθαι 

CEHIJO. -- ἀναπλάσσεται vulg. - αὐθήμερον B (Η, ex emend.) ΜΝΟ. — 
33 εἰ BMN. — 24 ἀπαλοτέρως ΑΝ, - ἀπαλωτέρω 2. -- τοπρῶτον Ε΄. — 25 yo 
7. δαχτ. BMN. --- 6 Ante x. addunt τοῦ BMN. -- τὴν om. MN. — "1 κατὰ 
τὸ χάτωθεν H. -- χατωτάτω, sine xéruËev quod est rescriptum N. — 29 ξ. 
BMN. - o. vulg. - ἀναγκάζειν (E, mut, in quvav.) (H, in marg. ouvay.). 
- χαταναγκάζειν C. = Phrase fort obscure, Par aussi bas que possible, 
j'entends aussi près que possible de la joue, — *9 ἀνορδοῦται L. - ἀνορ-- 
θοῦν rs IE, — ἀνορθοῦνται vulg. 


166 DES ARTICULATIONS 


θοῦται σὺν τῇ "ἔσωθεν διορθώσει. "Enerra δὲ " ἐς ταῦτα ξητρὸς οὐδεὶς 
ἄλλος "ἐστὶ τοιοῦτος, εἰ 4 ἐθέλοι καὶ μελετᾶν χαὶ . τολμᾷν, ὡς 5 οἵ 
δάκτυλοι αὐτοῦ of λιχανοί' οὗτοι γὰρ κατὰ φύσιν μάλιστά εἶσιν. 5 Πα- 
ραθάλλοντα γὰρ χρὴ τῶν δαχτύλων Éxatepov, παρὰ πᾶσαν τὴν ῥῖνα 
ἐρείδοντα, ἡσύχως οὕτως ἔχειν, μάλιστα μὲν, εἰ οἷόν τε εἴν, 7 αἰεὶ, ἐστ᾽ 
ἂν " χρατυνθῇ, εἰ δὲ μὴ, ὡς πλεῖστον χρόνον, 5 αὐτὸν, ὡς εἴρηται 
εἶ δὲ μὴ, À παῖδα À γυναῖχά τινα - μαλθαχὰς "5.γὰρ τὰς χεῖρας δεῖ 
εἶναι. "" Οὕτω γὰρ ἂν "" χάλλιστα ἐητρευθείη, "" été ἢ ῥὶς μὴ ‘4 ἐς 
τὸ "" σχολιὸν, ἀλλ᾽ ἐς τὸ χάτω ἱδρυμένη, 6 ἰσόβῤδοπος εἴη. ᾿Ἐγὼ μὲν 
οὖν 17 οὐδεμίην που δῖνα εἶδον, ἥτις 15 οὕτω κατεαγεῖσα οὔχ οἵη τε 
19 διορθωθῆναι, αὐτίχα πρὶν - πωρωθῆναι "5 ξυναναγκαζομένη, ἐγέ- 
νέτο, εἴ τις " ὀρθῶς ἐθέλοι ἰητρέυειν. .᾽" ᾿Αλλὰ γὰρ of ἄνθρωποι 
αἰσχροὶ μὲν εἶναι πολλοῦ "" ἀποτιμῶνται, μελετᾶν δὲ ἅμα μὲν οὖκ 
ἐπίστανται, ἄμα δὲ οὐ 24 τολμέουσιν, ἣν μιὴ -"" ὀδυνέωνται, À θάνατον 
58 δεδοίχωσιν " καίτοι ὀλιγοχρόνιος À πώρωσις τῆς ῥινός ᾿ ἐν γὰρ δέκα 
ἡμέρῃσε 21 χρατύνεται, ἣν μὴ ἐπισφαχελίσγ,. 

38. "5 “Οχόσοισι δὲ τὸ ὀστέον ἐς τὸ πλάγιον ᾽9 χατάγνυται, À μὲν 
ἴησις "5 ἢ αὐτή τὴν δὲ διόρθωσιν "" δηλονότι χρὴ ποιέεσθαι, ?* οὐχ 
ἰσόῤῥοπον ᾽" ἀμφοτέρωθεν, ἀλλὰ τό τε ᾽Κ ἐχχεχλιμένον "" ὠθέειν ἐς τὴν 
φύσιν, "ὁ ἔχτοσθεν ἀναγχάζοντα, xal "1 ἐσματτευόμενον ἐς τοὺς μυ- 
χτῆρας, xat τὰ εἴσω ""ῥέψαντα διορθοῦν ἀόχνως, ἔστ᾽ ἂν 39 xarop- 


* Εἴσ, M. -- ἔσ.΄, mut. in εἴσ. N. - Post διορθ. addit διορθοῦντα 
volg. — διορθοῦντα om. BMN (H, linea trajectum ). — ᾽ εἰς J. — " ἐστὶ 
τοιοῦτος BCMN. -- τοιοῦτός ἐστιν vulg. — ὁ θέλοι MN. - χαὶ ΒΝΝ. - καὶ 
om. vulg. — Soi δι αὐτοῦ BMN. -- οἱ αὐτοῦ (αὐτοὶ mut. in αὐτοῦ E) 
δάκ. vulg. — ὁ παραθδάλοντα (sic) FI. - παραδαλόντα J, — 1 αἰεὶ lin. 
traject. H. — 5 xparuvôñ BCEHIJKLMNUQ'. -- κρατηθῇ vulg. (G, mat. 
in xparuvôn). - εἰ..... εἴρηται om, B (N, rest. in marg.). — 9 αὐτὸν CE 
(H, supra lin.) ΚΟ’. - αὐτὸν om. vulg.— ᾽ν γὰρ om. K. — 1 οὕτω γὰρ 
MN. - oûre γὰρ ὡς B. -- οὕτως ὡς vulg. — ‘? μάλιστα CL, -- iarp. O, 
Gal., Chart. — 13 ὁτέω ἡ ble ΟΜΝ. - ἡ ble, ὁτέῳ vulg. -- ἡ ῥὶς ὅτε EIKO 
U, Gal., Chart, =» ῥὶς ὅτι ΕΟ]. — 14 εἰς 6. — 5 κοῖλον C,Ald. — "6 io. 
εἴη CMN. - εἴη io. ταῖς. --- :7 οὐδεμίην BMN. -- οὐδεμίαν vulg. - ro BC 
MN. ἴδον BMN.— "δούτως N. - καταγεῖσα CKN.- οὐχ’ HIN.—19 διορθωθῆ- 
ναι (H, ex emend.) (N, mut. in διαρθρωθῆναι), -- διορδρωδῆναι (sic) Β. -- διαρ- 
θρωθῆναι vulg. — *° E. MN. - σ᾿ vulg. -- ἐγένετο συναναγκ. C.—** #0, ὁρθ, 
6, ---": ἀλλὰ γὰρ BMN. - ἀλλ᾽ οἱ, sine γὰρ, fulg. — *? ἀκοτιμῶνται BMN. 


DES ARTICULATIONS. 167 


sible (voy. p. 165 n. 28), uné pression réglée sur la confor- 
mation du nez, et c'est ainsi, conjointement avec la pression 
exercée à l'intérieur des narines, que le redressement s'effec- 
tue le mieux. À partir de là, nul médecin ne vaut les doigts 
indicateurs du malade lui-même, s'il veut avoir et de l’atten- 
tion et de la constance : ce sont ces doigts qui s’appliquent au 
nez le plus naturellement. Il fant donc placer l’un et l’autre 
indicateurs contre le nez, les appuyer sur toute sa longueur, 
et demeurer ainsi immobile , jusqu’à la consolidation si eela 
se pouvait, du moins le plus de temps possible ; le malade lui- 
même, comme on a dit ; à son défaut, un enfant ou une femme, 
car il est besoin de mains douces. Felest le meilleur traitement 
pour celui dont le nez a éprouvé, non une déviation laté- 
rale , mais un écrasement égal des deux côtés. Pour moi, je 
n’ai jamais vu de fracture semblable qui n’ait pu être réduite, 
pourvu que, maniée sur le champ avant toute consolidation, 
elle ait été traitée convenablement. Mais les homunes, tandis 
qu'ils rachèteraient à haut prix une difformité, ne savent 
avoir ni soins ni constance, à moins qu'ils ne souffrent ou 
qu'ils ne redoutent la mort. Et de fait, le cal se forme promp- 
tement : en dix jours le nez est consolidé, à moins qu'il ne 
survienne un sphacèle. 

38. (Fracture et déviation latérale du nez). Dans 16 cas où 
Fos fracturé est déjeté latéralement, le traitement est le 


- ἀποτιμῶσι vulg. - ἀποσιμῶσι ἢ. - δὲ om. 1. — *4 τολμέωσιν BMN. — 
15 ὀδυνέωνται C. - ὀδυνῶνται vulg. ---- 26 δεδοίχωσι BMN. -- δεδοιχῶαι (sic) 
K. -- διδοίχασι vulg. (H, cum ὦ supra a}. — "1 ἐπιχρατύνεται BMN. — 
29 περὶ ῥινὸς ἐς τὸ πλάγιον καταγείσης BMN. —— 29 χατάγνηται C. -- χατί- 
ται Ο. — 39 ἡ αὐτὴ BMN. -- αὕτη sine ἡ vuig. --- δ' δῆλον ὅτι BMN. 
— % οὐχ᾽ Η. - οὐχ᾽ IKO. - οὐχ, Ald., Frob., Merc., Gal., Chart. — 
33 ἀμφοτέρων Ὁ. — "6 ἐκκεχλ. CE. - ἐγκέχλ. vulg. (H, cum ἐκ supra ἐγ). 
— 385 ἐς τ, p. ὧθ. BMN. — "6 ἔκτοθεν BE {FG, cum gl. ἐχτὸς) IMN. — 
37 ἐσμανευόμενον EFGHIKO, Ald. — ἐαμαυτευόμενον Οὗ. — 5° ῥέψαντα 
C(E, in marg. al. manu ῥεύσαντα) HKMN. - ῥεύσαντα vulgs — °° xa- 
τορθώσης MN. -- κατορθώσας B. -- κατορθώσῃ vulg. 


168 DES AXTICULATIONS. 


bwonc, εὖ εἰδότα, ' ὅτι, ἣν μὴ αὐτίκα * κατορθώσῃς, oùy οἷόν τε μὴ 
" οὐχὶ διεστράφθαι τὴν ῥῖνα. Ὅταν δὲ 4 ἀγάγης ἐς τὴν φύσιν, 
5 προσδάλλοντα χρὴ ἐς τὸ χωρίον, À τοὺς δαχτύλους, ὅ ἢ τὸν ἕνα 
δάχτυλον, 1 À ἐξέσχεν, ἀναχωχέειν, ἢ αὐτὸν, ἢ ἄλλον τινὰ, ἔστ᾽ ἂν 
χρατυνθῇ τὸ τρῶμα ἀτὰρ χαὶ ἐς τὸν μυχτῆρα τὸν " σμιχρὰν δάχτυλον 
ἀπωθέοντα, ἄλλοτε xat ἄλλοτε διορθοῦν 9χρὴ τὰ ἐγχλιθέντα. "Ὅ τι 
δ' ἂν φλεγμονῆς "' ὑπογίνηται τουτέοισι, "" χρὴ τῷ σταιτὶ χρέεσθαι" 
τοῖσι μέντοι δαχτύλοισι προσέχειν χρὴ "" ὁμοίως, καὶ τοῦ σταιτὸς ἐπι- 
χειμένου. "4 Ἦν δέ που χατὰ τὸν χόνδρον ""ἐς τὰ πλάγια χαταγῇ, 
ἀνάγκη τὴν 6 ῥῖνα ἄχρην παρεστράφθαι. Χρὴ "1 οὖν τοῖσι τοιούτοισιν ἐς 
τὸν μυχτῇρα ἄχρον διόρθωμά τι τῶν εἰρημένων, À ὅ τι τούτοισιν ἔοιχεν, 
ἐντιθέναι * πολλὰ δ᾽ ἄν τις εὕροι τὰ ἐπιτήδεια, ὅσα μήτε "" ὀδμὴν 
ἴσχει, "" ἄλλως τε xat προσηνέα ἐστίν " ἐγὼ δέ ποτε *° πλεύμονος προ- 
βάτου ἀπότμημα ἐνέθηχα, τοῦτο γάρ πως παρέτυχεν ᾿ οἱ γὰρ σπόγγοι 
ἐντιθεμένοι ὑγράσματα δέχονται. Ἔπειτα " χρὴ καρχηδονίου ** δέρ- 
ματος *? λοπὸν, πλάτος ὡς τοῦ μεγάλου δαχτύλου τετμημένον, À ὅχως 
ἂν " ξυμφέρῃ, προσχολλῇσαι 5 ἐς τὸ ἔχτοσθεν πρὸς τὸν μυκτῆρα τὸν 
36 ἐκχεχλιμένον ᾿ χἄπειτα κατατεῖναι τὸν "7 ἱμάντα, ὅχως ἂν ξυμφέρη᾽ 


* ὅ τι οπι, HU. -- εἰ 3. -- Post μὴ addunt τι FGIJU.—*? κατορθώσης ΒΜ 
Ν, - κατορθώσηται vulg. --- " οὐχ FHN. -- οὐχὶ BCMN. - καὶ pro οὐχὶ vulg. 
- ῥίνα ΗΟ, Ald., Frob., Merc.—4 ἀνάγης Ὁ. -- ἀγάγη, mut. in ἀγάγης E. 

— 5 προσθαλόντα CEFKO, Ald., Gal. -- προσθαλλόντα. (sic) GI, Frob., 
Merc. — 5 ἢ om. H. — 7 ἢ pro % J. = ἐξέχεεν (sic) FG. -- ἐξέχεν U. + 
ἀναχωχεύειν MN. — ou. BMN. - pu, vulg. — 9 δεῖ G. - δὴ pro χρὴ 
G. -- ἐγκλιθέντα (H, ex alia manu) (N, 'mut. in ἐχχριθέντα), — ἐκχριθέντα 
vulg. — 1° ὅ τι MN. - ὅτι vulg. — ‘: ὑπογίνηται BCFGHIJKMNO. - 
ὑπογένηται E. - ὑπογίνεται vulg. - τουτέοισι BMN. - τούτοισι vulg. — 
13 δεῖ ΒΟΝΝ, — 3 ue, positum-post ἐπιχ, BMN. — ‘4 περὶ ῥινὸς xarayei- 
σης χατὰ τὸν χόνδρον BMN. - που om. C (N, restit. ).— ‘5 Ante ἐς addunt 
πὴ Ὁ (N, linea trajectum). — "δ ῥίνα FHO, Ald., Frob., Merc. - πα- 
ρεστράφθαι BC(H,ex alia manu) MN. - μετεστράφθαι vulg, (O, cum 
παρε supra pere). — "1 οὖν om. EFGHIJKOU. — "5 ὀδμὴν BHMNU. - 
ὀδμὴ EFGUK. - ὀσμὴν vulg. - ἴσχοι Η. — ᾽9 ἄλλως (ἄλλω B) τε καὶ 
BMN. -- μήτε ἄλλως pro ἄλ. τ΄ x. vulg: -- μήτε ἄλλως τε C. — 39 x), BCI 
Ν, - nv. vulg, -- πνεύμονα (E, mut. in πνεύμονος) Καὶ, ---- "! δὴ pro χρὴ 
U. — 5: δέρματος linea subjecta not. N. - δέρματος om. vulg.—?3Acurèv 


DES ARTICULATIONS: 169 


méme ; toutefois, il est bien entendu qu’il ne faut pas, pour 
la réduction, opérer uniformément des deux côtés; mais, 
on repoussera à sa place ce qui est déjeté, en pressant 
par le dehors et en pénétrant dans les narines, et 
on redressera diligemment les fragments enfoncés, jusqu'à 
complète réduction; bien persuadé que, si la réduc- 
tion n’est pas immédiate, nécessairement le nez restera 
tordu. La réduetion étant effectuée , on posera un doigt ou 
plusieurs aur le lieu où les fragments avaient fait saillie, et 
on les y maintiendra (soit le blessé lui-même, soit un autre) 
jusqu’à la consolidation de la fracture ; de plus, il faut intro- 
duire de temps en temps le petit doigt dans la narine, et re- 
dresser ce qui est incliné. S'il survient de l’inflammation, 
on emploiera le cataplasme de pâte: ce qui n'empêche pas de 
mettre en œuvre les doigts, mème lorsque la pâte recouvre 
le nez. Si c’est dans le cartilage que siége la fracture avec 
déjètement latéral, le bout du nez se trouve nécessairement 
dévié. En ce cas, il faut mettre à l’entrée de la narine un des 
tampons déjà décrits, ou quelque chose d’analogue ; on trou- 
vera beaucoup d'objets convenables qui ne répandent au- 
cuve odeur et ont de la souplesse; j'ai mis une fois dans le 
nez .un morceau de poumon de inouton, c'était ce que j'a- 
vais sous la main ; quant aux éponges, elles s’imbibeni d'hu- 
midité. Puis on prend la partie extérieure d’une pièce de 
cuir de Carthage, on en coupe une lanière large comme le 
pouce ou comme le cas l’exige , et on la colle en dehors à la 
narine déjetée ; ensuite, on donne à la lanière le degré de 
tension qui convient ; or, la tension doit être telle qu’elle 
porte le nez un peu au-delà de sa position droite et régulière. 


M, -.Aéroç cum λοιπὸν oupra Lin. N. -- λοπὸν οἶμαι λέγειν τὸ λεπτὸν 
(λέπιον L) τοῦ χαρχηδονίου τομαρίου in marg. EFHIJKL. -- λοπὸν οἶμαι 
λέγειν τοῦ (ro 0) λέπυον τοῦ χαρχηδονίου τομαρίου Β. --- 24 ξυμφέροι BMN. 
— 15 δὲ pro ἐς F. - ἐς om. 7. - ἔκτοθεν BCEIJMN. - ἔξωθεν ΕΟ. — 
"be. Cie. vulg. — 11 ἐμ, JO. - ξυμφέοοι BMN. 


170 DES ARTICULATIONS. 


μᾶλλον δὲ ' ὀλίγῳ τείνειν χρὴ, [" ἢ] ὥστε ὀρθὴν καὶ " ἀπαρτῇ τὴν 
4 ῥῖνα εἶναι. Ἔπειτα (μαχρὸς " γὰρ ἔστω 6 “ ἰμὰς), 7 χάτωθεν τοῦ 
ὠτὸς ἀγαγόντα " αὐτὸν, ἀναγαγεῖν περὶ τὴν κεφαλήν" καὶ ἔξεστι 
9 μὲν κατὰ τὸ μέτωπον προσχολλῇσαι τὴν τελευτὴν τοῦ "9 ἱμάντος, 
ἔξεστι δὲ "' καὶ "" μακρότερον ἐπιπεριελίσσοντα περὶ τὴν χεφαλὴν "᾽χα- 
ταδέειν, Τοῦτο ἅμα ‘4 μὲν δικαίην τὴν διόρθωσιν ἔχει, ἅμα δὲ εὖτα- 
μίευτον, χαὶ μᾶλλον, ἣν ἐθέλη, καὶ 5 ἧσσον τὴν "δ ἀντιῤῥοπίην ποιῆσαι 
τῆς ῥινός. "1 Ἀτὰρ καὶ ὀχόσοισιν ἐς τὸ πλάγιον ἡ δὶς χατάγνυται, τὰ 
μὲν ἄλλα ἰητρεύειν χρὴ, ὡς "δ προείρηται᾽ '9 προσδέεται δὲ τοῖσι 
πλείστοισι καὶ τοῦ *° ἱμάντος πρὸς ἄχρην ἣν ": ῥῖνα προσκολληθῆναι 
τῆς ἀντιῤῥοπίης elvexe. 

ὅθ. ""Ὅσοισι δὲ σὺν " τῇ κατήξει χαὶ ἕλχεα προσγίνεται, οὐδὲν δεῖ 
ταράσσεσθαι *4 διὰ τοῦτο - ἀλλ᾽ ἐπὶ μὲν τὰ ἕλχεα ἐπιτιθέναι "3 πισ- 
σηρὴν, À τῶν ἐναίμων τι " "6 εὐαλθέα γὰρ τῶν τοιούτων τὰ πλεῖστά 
ἔστιν ὁμοίως, κἣν ὀστέα μέλλη ἀπιέναι, Τὴν δὲ διόρθωσιν τὴν πρώ- 
τὴν ἀόχνως χρὴ ποιέεσθαι, μηδὲν ἐπιλείποντα, καὶ τὰς διορθώσιας 
27 τοῖσι δαχτύλοισιν ἐν "9 τῷ ἔπειτα χρόνῳ, χαλαρωτέροισι "9 μὲν 


: ὀλίγω BCFHLJKMNOU. -- ὀλίγον vulg. -- ὀλίγου Gal., Chart. — * J'ai 
ajouté ἢ, comme complément du comparatif. J’ai suivi en cela Vidus Vi- 
dius, qui a : Paulo autem magis, quam ut nasus dirigatur , intendi debet. 
-Ῥ ἀπαρτητὴν pro ἀπ, τὴν ΕἸ]. - ἁἀπαντῇ (ste) C. - Le mot ἀπαρτὴς man- 
que dans les lexiques. Le Thesaurus (éd. de Londres) a : ἀπαρτῆς, sus- 
pensus, a Schnéidero non agnoscitur. ἀπαρτητὴν ne serait pas inadmis- 
sible, car on dit ἀρτητὸς, ἰσάρτητος, ἀσυνάρτητος. Galien, dans son Com- 
mentaire, explique ainsi ce mot, quelle qu’en soit la forme: διὰ τὴν 
ἀπαρτῇ φωνὴν σημαίνεται ἅπασα À διὰ τῶν προσχολλημάτων ἀντίτασίς τε 
καὶ οἷον εὔθυσις τῆς διεστραμμένης ῥινός, — 4 ῥίνα ΘΗ: - Post ὁ. addant 
δεῖν ΜΝ; da Β. — " μὲν, cum γὰρ rescripto N, -- ἔσται FG. — 6 in. 
110. — 7 Ante x. addunt εἶτα B (N, lin. subjecta not.). — δ Ante αὐ. 
addit τὸν lin. not. N. — 9 μὴ, cum μὲν al. manu in marg. E. — ‘° ἐμ. J. 
— 11 χαὶ L.-xal om. vulg. — :* μαχρότερον ἄγειν ( ἄγειν om. N, restit.) 
ἔπειτα ( ἐπεὶ mut. in ἔπειτα N ) περιελίσσοντα (ἐπιπεριελίσσοντα pro ἕκ. 
περ. CEFHIJKOU, in E et F alis manu rescriptam ἔπειτα rep.) vulg. — 
13 χαταδέειν BM. - καταδεῖν vulg. (N, mut. in καταδέειν), — χαταδεῖ U. 
— ‘4 Foes, suivi par Linden, a καὶ au lieu de μὲν, ce qui doit être 
une faute de typographie, car tous nos manuscrits et toutes les autres édi- 
tions ont μέν. — ‘5 ἶσον ἢ. — 16 ἀντιῤῥοπὴν CEFGHIJOU , Ald., Frob., 


DES ARTICULATIONS. 171 


Enfin (car la lanièere doit être longue), on la conduit au-des- 
sous de l'oreille et autour dela tête ; on peut coller sur le 
front le bout de la lanière ; on peut encore, la prenant plus 
longue, tourner une fois de plus autonr de la tête et l’atta- 
cher. Cette méthode, d’une part maintient régulièrement la 
réduction, d'autre part est facile à graduer, et elle portera 
plus ou moins loin, comme on voudra, la traction en sens 
contraire à l’inclinaisou du nez, Dans le cas où ce sont les 
os du nez qui ont été fracturés et déjetés latéralement, cas 
que, du reste, on doit traiter comme il a été dit, il est néces- 
sajre aussi le plussouvent de coller la lanière à l'extrémité du 
nez, pourexercer une traction en sens inverse de la déviation. 

39. (Fracture du nez compliquée). Quand à la fracture se 
joignent des plaies, il ne faut pas se troubler pour cela. 
D’uve part, on mettra sur les plaies ou du cérat à la poix, 
ou quelqu’un des médicaments qu’on met sur les plaies ré- 
centes, attendu que la plupart des lésions de eette nature, 
même quand des esquilles doivent se détacher, n’en sont pas 
moins aisées à guérir. D'autre part, on effectuera diigem- 
ment la première coaptation sans y laisser aucun défaut , et 
ou fera, à l’aide des doigts. les rectifications dans le temps qui 
suivra , avec plus de ménagement sans doute; mais on les 


Mere., Gal., Chart. - ποιήσεται (Ε΄, al. mano ποιῆσαι) FGILU, Merc. 
in merg. - ποιήσασθαι C. -- ποιήσηται ἢ. - ποιῆσαι τε (sic) O. — "1 καὶ 
ya BEFGKMO, Gal., Chart. - ἀτὰρ καὶ mut. in xai γὰρ N. - εἰς K. 
— 18 πρόσθεν εἴρηται C. — 19 προσδέδεται GJ. - τοῖς O. — 0 ἐμ, 11. — 
21 ῥίνα O, Frob. - προσχολλῃηθῆναι BM. = προσχολλῆσαι vulg. (N, mut. 
in προσχολληθῆναι), = προσχολλήσαι (sic) Frob., Mere. — 35 ὁκόσοισι MN. 
“ περὶ ῥινὸς καταγείσης σὺν ἕλχεσιν BMN. — "" τῇ om. MN. - χαταξέι 
AM, — "4 διατοῦτο ἘΡΟΙΚΝΝ. — "" ἢ C. - ἢ om. vulg. — ** εὐαλθέα 
γὰρ τὰ (τὰ om. @) τοιαῦτα. ὁμοίως (ὁμοίω 1) χὴν (χ᾽ ἣν, sic, C) ὀστέα μέλλῃ 
ἀπιέναι, τήν τε διόρθωσιν vulg. - εὐαλθέα (in marg. εὐθεράπευτα MN) 
(in merg. εὐτεράπευτα, sic, τῶν τοιούτων τὰ πλεῖστά ἐστιν Β) γὰρ τὰ 
τοιαῦτά (τῶν τοιούτων τὰ πλεῖστά, mut. in τὰ τοιαῦτα N) ἐστιν. Τὴν δὲ 
διόρθωσιν BMN. — 27 τοῖς 1. — "5 τοῖσι ἔπ. χρόνοισι BMN.— ᾽9 Post μὲν 
addit γὰρ vulg. - γὰρ om. C (E, rest. al. manu) FGHIJKMN. 


172 DES ARTICULATIONS. 

χρεόμενον, ' χρεόμενον δέ᾽ εὐπλαστότατον γάρ " τι παντὸς τοῦ σώμα- 
τος à δίς ἐστιν. Τῶν δὲ "ἱμάντων τῇ κολλήσει χαὶ 4 τῇ ἀντιῤῥοπίη 
παντάπασιν οὐδὲν χωλύει " χρέεσθαι, 6 οὔτ᾽ ἣν 1 ἕλχος ἦ, οὔτ᾽ ἣν 
ἐπιφλεγμήνῃ * " ἀλυπόταται γάρ εἶσιν, 

40. 9 Ἦν δὲ οὖς χατεαγῇ, ἐπιδέσιες "uv πᾶσαι πολέμιαι" οὗ γὰρ 
οὕτω τις χαλαρὸν "' περιθάλλοι " ἣν δὲ μᾶλλον "" πιέζη, πλέον κακὸν 
ἐργάζεται * ἐπεὶ χαὶ ὑγιὲς οὖς, ἐπιδέσει πιεχθὲν, ὀδυνηρὸν καὶ 
13 σφυγματῶδες χαὶ πυρετῶδες γένεται. ᾿Ἀτὰρ χαὶ "" τὰ ἐπιπλάσματα, 
χάχιστα μὲν τὰ βαρύτατα "" τὸ ἐπίπαν " ἀτὰρ καὶ τὰ πλεῖστα φλαῦρα 
χαὶ ἀποστατιχὰ, χαὶ "6 μύξαν τε ὑποποιέει πλείω, κἄπειτα "1 ἐκπυή- 
σιας "5" ἀσηράς τούτων δὲ '9 ἥκιστα οὖς κατεαγὲν προσδέεται᾽ 
20 ἄγχιστα " μὴν, εἴπερ χρὴ, τὸ γλίσχρον ἄλητον " χρὴ δὲ μιηδὲ τοῦτο 
βόρος ἔχειν.  αύειν δὲ ὡς ἥχιστα "" ξυμφέρει" ἀγαθὸν γὰρ "" φάρμα- 
χόν ἐστιν ἐνίοτε καὶ τὸ μηδὲν προσφέρειν xai πρὸς οὖς χαὶ πρὸς 
ἄλλα πολλά. Χρὴ δὲ καὶ τὴν "4 ἐπιχοίμησιν "5 φυλάσσεσθαι * "5 τὸ δὲ 
σῶμα "1ἰσχναίνειν, καὶ μᾶλλον, ᾧ ἂν χίνδυνος ἔῃ "" ἔμπυον τὸ οὖς 
γενέσθαι " ἄμεινον δὲ χαὶ μαλθάξαι τὴν χοιλίην " ἣν δὲ καὶ εὐήμετος 


᾿ Τῶνδε pro xp. δὲ (H,al. manu) Ο. -- χρ. δὲ om. EN, restit, — 
5 τι οἵ. N, restit. — 5 ἐμ, J, — 4 τῇ om. C (E, restit. al. manu) FG 
HJMNU, — ἴ χρέεσθαι ΒΜΝ, - χρῆσθαι vulg. — δ οὔτε (bis) MN. — 
7 ἕλκος ἡ (, -- ἑλκώσῃ vulg,— " ἀλυπόταται B (MN, ἀλύπητοι in marg.). 
= ἀλύπητοι vulg. — 9 ἂν E. -- περὶ ὠτὸς χαταγέντος BMN. -- κάταγμος 
ὠτὸς U. - χάταγμα ὠτὸς EFGHIJ. - καταγῇ Ο (Ν, πιυί. in χατεαγῇ). — 
« La solution de continuité, dit Galien, s’appelle , dans une partie char- 
nue, ἕλκος, dans un os χάταγμα ; mais dans un cartilage elle n'a point de 
dénomination spéciale; Hippocrate l’y a désignée par le mot κάταγμα, 
qu’il a détourné de son sens propre. » — 1° μὲν BCMN. - μὲν om. vulg. 
— 1 περιδάλλεει BMN. -- περιδάλλῃ C. — "3. πιέζης B. - πιέση MN. - 
πιέζοι O. - πλεῖον MN. - πλείων B, - ἐργάσεται BCEFGHIJKMNOU, 
AÏd., Gal, Chart. — ‘3 σφυγμῶδες παι, in σφυγματῶδες N. — φυ- 
γματῶδες (FG, cum gl. φύγματα ἔχον) (H, emendatum) 11. — "4 τὰ 
om. BCHMN. — "5 τὸ N.-rù om. vulg. — 'uübay C. — :7 ἐμπ. 
cum x supra m N. — :®BaaGepaç supra lin. Ε΄. — '9%x. οἷς B 
MN. = οὗς 7x. vulg. - xarayiv C, — 2° Galien explique ainsi ce 
mot : ἐγγυτάτω ἐστὶ τοῦ μὴ βλάπτειν ἐπιπλαττόμενον τὸ γλίσχρον ἄλευρον 
(voyez plus haut, p. 160, note 45 )}. — " μὴν BEFGIJKMNU. - 
μὲν vulg. — 3} σι cum ξ supra hn. N. — 3} φάρμαχόν ἐστιν ἐνίοτε καὶ τὸ 


DES ARTICULATIONS. 173 


fera, le nez étant de toutes les parties du corps celle qui se 
laisse le mieux modeler. Quantau collage des lanières et à la 
traction en sens inverse, rien absolument n’empêche de s’en 
servir, ni la présence d’une plaie , ni l’inflammation: car 
c'est ce qu’il y a de plus inoffensif. 

40. (Fracture de l'oreille). Dans les fractures de l’oreille, 
tous les ban:lages sont nuisibles ; on n'ira pas y mettre un 
bandage lâchement serré; mais, si l’on comprime, on aggrave 
le mal, d’autant que l'oreille, même saine, serrée par un 
bandage, deviendrait douloureuse, pulsative et fébrile. 
Quant aux cataplasmes , les plus mauvais sont en général 
les plus lourds ; ajoutez que la plupart ont des qualités nui- 
sibles, suppuratives , et produisent un excès de mucosité, et 
plus tard des suppurations incommodes. L'oreille fracturée 
ne réclame rien moins que de pareïiles applications ; la plus 
innocente est, s’il en faut , la pâte collante de farine ; en- 
core ne doit-elle pas être pésante. Il importe de toucher à 
l'oreille le moins possible : c’est parfois un bon remède que 
de ne rien mettre, aussi bien dans ce cas que dans beaucoup 
d’autres. Il faut aussi prendre garde de dormir dessus. On 
prescrira au malade un régime atténuant, surtout s’il est à 
craindre que l'oreille ne suppure ; on relâchera le ventre, et, 
si le malade voinit facilement, on le fera vomir avec le syr- 
maïsme (7’0y.p. 174,n.3). Dans les cas qui marchent vers la 
. suppuration, on ne se pressera pas d'ouvrir; car beaucoup 
de collections, même celles qui semblaient devoir abou- 


μηδὲν προσφέρειν χαὶ (καὶ om. ΒΝ) πρὸς BC (N, cum φαρμαχὸν καὶ pro 
μηδὲν προσφέρειν). — φάρμαχόν ἐστιν ἐνίοτε καὶ τὸ φάρμαχον καὶ πρὸς M. - 
ἐνίοτε φάρμαχον (addunt χαὶ Aïd., Frob., Merc. ) τὸ μηδὲν (μὴ L) (καὶ 
τὸ μὴ pro τὸ μηδὲν EFGIJKOU, Gal., Chart.) φέρειν φάρμακον (καὶ τὸ 
μὴ προσφέρειν οὐδὲν pro τὸ μηδὲν p. φάρρμ.. H) καὶ πρὸς vulg. - In marg. 
“νωμιχὸν GO ; γνωμικὸν θαυμαστὸν FIJU.— "4. ἐπιχοίμησιν BCEFGHIJKL 
MNOU. - ἐπικοίμασιν vulg. — *5 oukdoo. BCMN. - φυλάττ. vulg, — 
26 ἰσχν. δὲ τὸ a. BCMN.-—27 λεπτύνειν gl. ΕΟ. — 18. ἔχπ, Β. - ἔμπ. cum 
x supra um N, 


174 DES ARTICULATIONS. 


: ἔῃ, * ἐμέειν ἀπὸ * συρμαϊσμοῦ. Ἦν δὲ ἐς 4 ἐμπύησιν ἔλθῃ, ταχέως 
μὲν οὐ χρὴ στομοῦν * πολλὰ γὰρ nal τῶν δοκεόντων 5 ἐχπυέεσθαι 
ἀναπίνεταί ποτε, χἣν “ μηδέν τις 1 καταπλάσῃ. Ἦν δὲ ἀναγκασθῇ 
στομῶσαι, τάχιστα μὲν ὑγιὲς γίνεται, ἤν τις πέρην διαχαύσῃ ". εἰδέναι 
μέντοι χρὴ σαφῶς, ὅτι " κυλλὸν ἔσται τὸ οὖς χαὶ μεῖον τοῦ ἑτέρου, ἣν 
πέρην διαχαυθῇ. Ἦν δὲ μὴ πέρην χαίηται, τάμνειν χρὴ τὸ μετέωρον, 
μὴ πάνυ 9σμιχρὴν τομήν διὰ '» παχυτέρου μὴν καὶ τὸ "" πῦον εδρίσκε- 
ται, À ὡς ἄν τις "5 δοχέοι" ὡς "" δ᾽ ἐν κεφαλαίῳ εἰπεῖν, χαὶ "6 πάντα 
τἄλλα τὰ μυξώδεα χαὶ μυξοποιὰ, ἅτε '" γλίσχρα ἐόντα, ὑποθιγγανό- 
μενα 16 διολισθάνει ταχέως bd τοὺς δαχτύλους καὶ ἔνθα χαὶ ἔνθα " 
11 διὰ τοῦτο διὰ παχυτέρου εὑρίσχουσι "5 τὰ τοιαῦτα οἱ ἰητροὶ, ἢ ὡς 
19. οἴονται" ἐπεὶ καὶ τῶν 2° Ἰαγγλιωδέων " ἔνια, ὅσα ἂν πλαδαρὰ 
21 ἔῃ͵ χαὶ μυξώδεα σάρχα "" ἔχη, πολλοὶ στομοῦσιν, οἰόμενοι. ῥεῦμα 
3, ἀνευρήσειν ἐς τὰ τοιαῦτα - À μὲν οὖν γνώμη τοῦ ἰητροῦ ἐξαπατᾶται" 
"5 τῷ δὲ πρήγματι τῷ τοιούτῳ "δ οὐδεμία βλάδη στομωθέντι. Ὅσα "7 δὲ 
ὑδατώδεα χωρία ἐστὶν, À μύξης πεπληρωμένα, καὶ ἐν οἵοισι χωρίοισιν 
ἕχαστα θάνατον φέρει "" στομούμενα, ἢ "9 χαὶ ἀλλοίας βλάδας, περὶ 
τούτων ἐν ἄλλῳ λόγῳ γεγράψεται, “Ὅταν οὖν τάμῃ τις τὸ οὖς, πάντων 
μὲν χαταπλασμάτων, πάσης ᾽ ve μοτώσιος ἀπέχεαθαι χρή" ἰητρεύειν 


‘É, supra lin. ἔη N. - ἢ (sic) Β. — 5" Ante ἐμ. addit καὶ C. -- Post 
ἐμ. addit καὶ B. — " ἀπὸ μετρίας κενώσεως supra lin. (E, in marg. 
συρμαϊσμὸς μετρία, xévoaic) JU, - τὰς ὠετρίας χενώσεις. οἱ παλαιοὶ 
in marg. BMN. -- συρμεσμοῦ ex emend., in marg. ἤτοι ἀπὸ μετρίας 
χενώσεως ἄνω à χάτω Η. -- μετρίας χενώσιος pro συρμ. FG, χενώσεως 1; 
ici la glose ἃ chassé le texte. - συρμαισμοῦ Ald., Frob., Merc, -- συρμε- 
σμοῦ Gal. - ἀπὸ τῆς μετρίας χενώσιος in marg. L. - « Les anciens, dit 
Galien dans son Comment., appelaient συρμαϊσμοὺς les évacuations mo- 
dérées, soit par haut, soit par bas. Plusieurs substances produisent cet 
‘effet ; telles sont : le miel pris en grande quantité, l’hydromel pur, 
la décoction d'orge bouillie simplement dans de l’eau, bue seule ou avec 
du miel, et surtout le vomitif préparé avec des navets ou avec le bulbe 
du varcisse. Ce vomitif est surtout énergique, et n’a plus de viscosité, 
quand , enfonçant dans les navets des follicules d’hellébore blanc, on fait 
manger les navets le lendemain, soit seuls, soit dans de l’oxymel. » — 
“ixx: CEFGHLKM, Ald., Frob., Merc. - dux. cum x supra p N. - 
πύησιν Ο, Gal., Chart. — ὁ ἐμπ. G (N, cum x supra pr). -- ἐκπυέεσθαι 
cum p supra x F.- ἐχπυέειν C. — ὁ μηδέπω pro μ. (M, in marg.) (N, 


DES ARTICULATIONS. 175 


ur, se résorbent parfois sans qu'on ait employé aucun cata- 
plasme. La nécessité d'ouvrir étant arrivée, ce qui procure la 
guérison la plus prompte, c’est de traverser l’oreille de part 
en part avec un fer rouge; toutefois, il faut bien savoir 
qu'après une cautérisation de ce genre l'oreille restera con- 
tractée et plus petite que l’autre. Si l’on ne cautérise pas de 
part en part, on fera une incision sur le point élevé, et une 
incision qui ne sera pas très-petite. On arrive au pus à travers 
une épaisseur plus grande qu’on ne l'aurait cru; et, pour le 
dire en général, toutes les autres parties qui sont muqueuses 
et engendrent une humeur muqueuse, glissant prompte- 
ment, grâce à leur viscosité, de çà et de là sous le contact 
des doigts, font croire aux médecins que l'épaisseur à tra- 
verser est moindre qu'elle ne l’est réellement ; cette sensation 
est telle, que certains ganglions, qui sont humides et qui ont 
une chair muqueuse, sont fréquemment ouverts, parce qu’on 
pense y trouver une collection formée ; le médecin se trompe 
dans l’idée qu'il a; mais le fait même de l’incision ne cause 
aucun dommage à l’opéré. Quant à savoir quels sont leslieux 
aqueux ou remplis de mucosités, et dans quels lieux chaque 


supra lin.), Ald., Gal., Chart. — 7 χαταπλάσση EHK, Ald., Gal., Chart. 
— 5 κοῖλον (H, supra lin.) O. - ἔσται BCEFGHIJKMNO. - ἐστὲ vulg. 
— 9 μι. © — "ὁ πλατυτέρου K. — '" πύον CEFGHIJKMNO, Ald., 
Frob.,Mere., Gal., Chart. — "5 δοχέη C. — 13 δὲ C. — εἰρῆσθαι pro six. B 
C(H, in marg.) MN.—14 541. πάντα ΟΜ. - τἄᾶλ. π. BN.—:5 Ante γλ. 
addant γὰρ B(N, lin. not.). - γλοιώδη gl. FG. — "6 διολισθάνει C (E, 
emend.) FHLJKU. - διολισθαίνει valg. — "1 διατοῦτο EFHKN. -- παχυ- 
τέρων (H, ex emend.) Ο. — "5 οἱ ἐ, τὰ τ᾿ C. - ἰατροὶ G. — 9 οἷόν re À 
C. — 20 vi ἐστι γαγγλιῶδες in marg. IU. - αἱ τῶν νεύρων auorpopai ἀπὸ 
γλίσχρου καὶ μυξώδεος χυμοῦ γινόμεναι γάγγλια ὀνομάζονται in marg. Η. — 
25 vi (, — 22: εἴη, supra lin, ἔῃ N. --- 1" ἔχει JMNU. --- *4 éveupriouv 
(H, ex emend.) (N, emendatum). — "5 τῶδε pro τῷ δὲ ΕΟ]. — 
πραγμ. (F, gt) 6. — 26 οὐδὲ μία HIK. - στομωθέντα (E, emend.) ΗΚ. 
- στομωθήτω J.—°7 δ᾽ C. - γὰρ pro δὲ B (Ν, δὲ supra lin.). — "35 στο- 
μόμ.. mat. al. manu in στομούμ. Η. - στομωμένα (sic) ΕΠ. -- στομώ-- 
μενον U. -- στομώμενα FG, --- %° χαὶ BMN - χατὰ pro καὶ vuig. -- ἑκατὰ 
oblit. H. — 55 δὲ pro τε BMN. 


176 DES ARTICULATIONS. 


À 


δὲ À ὀναίμῳ, ἢ ἄλλῳ ? τῳ, ὅ τι "μήτε 4 βάρος, μήτε πόνον πα- 
ρασχήσει * ἣν γὰρ ὁ χόνδρος ἄρξηται ψιλοῦσθαι, 5 χαὶ ὑποστάσιας 
ἴσχῃ, ὀχλῶδες ᾿ δ γίγνεται δὲ 1 τοῦτο δι’ ἐχείνας τὰς 5 ἰήσιας. 
Πάντων δὲ τῶν παλιγχοτησάντων À πέρην διάχαυσις αὐταρχέστατον, 

41. 9 Σπόνδυλοι δὲ οἱ χατὰ ῥάχιν, "ὁ ὅσοισι μὲν ὑπὸ νοσημάτων 
ἕλχονται ἐς τὸ "" χυφὸν, τὰ μὲν πλεῖστα ἀδύνατα λύεσθαι, '" ποτὶ χαὶ 
ὅσα ἀνωτέρω τῶν φρενῶν τῆς προσφύσιος "᾿χυφοῦται. Τῶν δὲ χατω- 
τέρω ‘4 μετεξέτερα λύουσι χιρσοὶ γενόμενοι ἐν "΄ τοῖσι σχέλεσι, μᾶλλον 
δέ τι ἐγγινόμενοι "δ χιρσοὶ ἐν τῇ κατ᾽ ἰγνύην φλεδί" "1 οἷσι δ᾽ ἂν τὰ 


"À om. BCEFHIJKMN. - ivaiuo B (N, cum οἰς supra ω). - 
ἑναίμοις vulg. - ἐναίμοις Ald. ---- "τὼ om. C (N, restit.). — 3 μὴ C. 
— 4 βάρος μήτε om. N, restit. — 5 χαὶ ἀποστάσιας (mut. in ὑπ.) 
ἴσχη (additur bic πυρώδεας À χαλώδεας), ὀχλῶδες καὶ μοχθηρὸν, 
cum δυσθεράπευτον in marg. N. -- καὶ ὑποστάσιας ὑγρῶν ἴσχῃ ὀχλώ- 
δεας, μοχθηρὸν ex emend. al. manu H. - χαὶ ὑποστάσιας (ὑποτασιας 
ἘΠΙΚῸ; ὑποστάσηας C) ἴσχῃ (ἴσχε: Ε) πυρώδεας à χαλώδεας (χολώ- 
δεας CE, γέγρ. χαλώδεας, FGIJKLOUQ'), ὀχληρὸν (ὀχλῶδες,, in marg. 
δυσθεράπευτον M) (ὀχλῶδες καὶ μοχθηρὸν B) vulg. - Pour discuter 
ces variantes, il faut entendre Galien : « Α cette phrase il faut ajou- 
ter le mot ὑγρὸν (lisez ὑγρῶν), ce que font quelques-uns , de sorte que 
toute la phrase devient : ὅτε γὰρ ὁ χόνδρος ἄρξεται ψιλοῦσθαι χαὶ ὑποστα- 
σιας ὑγρῶν ἴσχει, Hippocrate appelle ὑποστάσεις l'humeur purulente et 
l'humeur muqueuse qui se sécrètent dans l’intérieur. ΠῚ dit que cet acci- 
dent devient ὀχλῶδες, c’est-à-dire douloureux, ce qui se voit dans les cas 
où le cartilage est altéré. » Ce commentaire détermine le choix entre les 
variantes. ἵγρῶν, qui se trouve dans H, avait été ajouté par quelques-uns, 
et, dans tous les cas, doit être sous-entendu. ὀχλώδεας de H, et à plus forte 
raison πυρώδεας à χαλώδεας ou χολώδεο ς doivent être supprimés d’après 
N, dans lequel ces mots ont été restitués à tort. Enfin il faut prendre 
ὀχλῶδες, et sans doute laisser de côté χαὶ μοχθηρόν, — 5 Jiv. EGHIJK 
MN. — 7 Ante τ. addit xat vulg, -- χαὶ om. BCMN. - ταῦτα BMN. — 
5 ἰάσ, EFGIJKOU. - πάντων..... abraprioraroy om. E. — 9 σφ, Gal., 
Chart. — περὶ σπονδύλων C. - περὶ τῶν κατὰ ῥάχιν σπονδύλων H. — περὶ 
σπονδύλων τῶν κατὰ ῥάχιν EFGIJ. - περὶ σπονδύλων xarà ῥάχιν OU. - 
περὶ ἐξαρθρήσεως σπονδύλων BMN. — ς Les mots χατὰ ῥάχιν, dit Galien, 
ne signifient pas qu'il Υ ait des vertèbres dans d’autres parties du corps; 
car la réunion de toutes les vertèbres est appelée ῥάχις; mais c’est à peu 
près comme si Hippocrate avait dit : σφόνδυλοι δὲ οἷς ὑπάρχει καὶ κατὰ 
ῥάχιν εἶναι, Cependant, quelques-uns des médecins modernes ne donnent 


DES ARTICULATIONS. 177 


partie , incisée, cause la mort ou des lésions diverses : c’est 
ce qui sera exposé dans un autre traité. Quand donc on a in- 
cisé l'oreille, il faut s’abstenir de tous les cataplasmes et de 
toutes les tentes: on emploiera ou un des médicaments qu’on 
met sur les plaies récentes ou quelque autre substance qui 
ne soit ni une charge ni une cause de douleur; car si le car- 
tilage commence à se dénuder, et qu'il s’y forme des dépôts, 
cela donne de l'embarras : or, ces accidents sont le résultat 
de pareils traitements. À tous les accidents qui surviennent le 
meilleur moyen à opposer est la cautérisation de part en part. 

41. (Incurvation de l'épine par cause interne). Quand 
les vertèbres du rachis (Foy. note 9) sont amenées, par 
des maladies, à faire une saillie en arrière, la guérison 
est le plus souvent impossible, surtout quand la gibbosité 
siége au-dessus des attaches du diaphragme. Des gibbosités 
situées au dessous, quelques-unes se résolvent par des varices 
formées dans les jambes ; d’autres en plus grand nombre, par 
des varices formées dans la veine du jarret : chez ceux dont 


pas le nom de ῥάχις à la réunion de toutes les vertèbres ; ils réservent 
celte dénomination aux vertèbres des lombes et du dos; aussi, selon eux, 
Hippocrate parle ici des vertèbres lombaires et dorsales, et non des ver 
lébres cervicales. » — 1° εἷσι BCMN. -- οἵσοισι (sic) ΕΘΗ. ---- ‘1 χυφὸν 
ΗΚ (N, mut. in χύφον) O, Chart. - χύφον E (F, cum gl. χυρτὸν) IIM. 
- χῦφον vulg. -- ἰστέον ὅτι χυφὸν πρὸς ἱπποχράτει ὁ εἰς τοὐπίσω ἐγκλιθεὶς, 
λορδὺς δὲ εἰς τοὔμπροσϑεν, σκολίωσις δὲ ἡ εἰς τὰ πλάγια κίνησις in marg. H. 
— "" ποτὶ C, Ald. - πρὸς δὲ pro ποτὶ vulg. - Il faut rapprocher de ce 
Passage une glose du Gloss. de Galien. On y lit une première glose : πότι 
(sic), πότε; puis immédiatement une seconde glose : πρὸς) πρὸς δέ. — 
5 χυφοῦγται BMN. — "ὁ μετ, BGLMN. - μεθ. vulg. (F, mut. in μετ᾿). - 
up. CEFHIKMNO, Gal., Chart., Chouet. - χυρ. vulg. — "5" τοῖς MN, - δ᾽ 
ἔτι pro δέ τι P, — 15 χιρσοὶ CEFGHIJKMNO, Gal., Chart. - χυρσοὶ vulg. 
--"1 οἷς ἂν τὰ χυφώματα λύηται B ( MN, in marg. οἷσι δ᾽ ἄν τι χύφωμα ἦ, 
λύουσι) P. - Le manuscrit N, qui fenferme en outre le commentaire de 
Galien, porte οἷσι δ᾽ ἂν dans le texte qui accompagne ce commentaire, 
« qui du reste est semblable à la variante citée de ce même manuscrit, — 
οἷσι δ᾽ ἄν τι κύφωμα À, λύουσι vulg. - περὶ χυφώσιος in marg. U. 
TOME IV. 12 


178 DES ARTICULATIONS, 

χυφώματα λύηται, ἐγγίνονται ' δὲ καὶ ἐν " τῇ χατὰ Boubüiva” ἤδη 
δέ τισιν ἔλυφε nai " δυσεντερίη ὁ πολυχρόνιος γενομένη. Kai " οἷσι 
μὲν χυφοῦται 5 ῥάχις παισὶν ἐοῦσι, 7 πρὶν À τὸ σῶμα " τελειωθῆναι 
ὃς αὔξησιν, 9 τουτέοισι μὲν οὐδὲ "5 ξυναύξεσθαι ἐθέλει χατὰ τὴν ῥάχιν 
τὸ σῶμα, ἀλλὰ σκέλεα μὲν χαὶ χεῖρες τελειοῦνται" ταῦτα δὲ "" ἐν-- 
δεέστερα γίνεται. Καὶ ὅσοισιν "" ἂν À ἀνωτέρω τῶν φρενῶν τὸ '" χῦφος, 
τούτοισι μὲν af "ὁ τε πλενραὶ οὖχ ἐθέλουσιν ἐς τὸ εὐρὺ αὔξεσθαι, ἀλλ᾽ 
ἐς τοὔμπροσθεν, τό τε στῆθος ὀξὺ γίνεται, ἀλλ᾽ οὐ πλατὺ, αὐτοί τε 
"6 δύσπνοοι γίνονται, καὶ "6 χερχώδεες “ ἧσσον γὰρ "1 εὐρυχωρίην 
ἔχουσιν αἴ χοιλίαι '" αἱ τὸ πνεῦμα δεχόμεναι χαὶ προπέμπουσαι. 
19 Καὶ μέντοι χαὶ ἀναγκάζονται χατὰ τὸν μέγαν ** σπόνδυλον λορδὸν 
τὸν αὐχένα ἔχειν, ὡς μὴ προπετὴς ἔῃ " αὐτέοισιν ἢ χεφαλή - "" στε- 
νοχωρίην μὲν ρῦν πολλὴν "" τῇ φάρυγγι ᾽" παρέχει καὶ τοῦτο, ἐς τὸ 
55 ἔσω ῥέπον" καὶ γὰρ τοῖσιν "ὁ ὀρθοῖσι φύσει δύσπνοιαν παρέχει 


: Si l’on adopte pour cette phrase la leçon donnée par quelques bons 
manuscrits, et que j’ai suivie, il faut prendre δὲ dans le sens de δὴ, ce 
qui n’est pas absolument rare dans Hippoerate. Voyez-en un exemple 
p. 444, 1. dernière, — ? τοῖσι pro τῇ B (H, ex émend.) MN. — * Ante 
δ. addit ἡ vulg. - ἡ om. BMN, — ὁ x, y. om. C (EH, restit. in marg.) 
FGUKLU. -- γεν. MN. = γιν. vulg. — 5 ὅσοισι BMN. — ὅ ἄχρις pro 6. 
M. — Ἰπρίην (sie) pro #2. à M. -- πρινὴ Ν, — δ τιλεωϑ. MN. — τελεὺ- 
θῆναι (sic) Β. — 9 τούτοισι CEFGHIJKMNOU, Ald., Merc., Gal., 
Chart,, Lind, — '° ξ, BFGMN. - 6. vulg. - ἐθέλει BMN, — ἐδέλοι vulg. 
— "1x8, FGNKOU. - γίνεται CEGHIJKOU, - γίνονται vulg. —*2 μὲν 
ἂν BMN, -- μὲν sine dv (E, cum ἄν al. manu ) FGU, Gal. ir et. De Dys- 
poæe, 5,4. 5, p. 105, ed. Bas., Merc. in marg. - ἄνω sine ἦ Gal. ib.— 
13. χύφον M. — χυφὸν (mut. in χύφον N), Gal. ἰδ. — χύφος EFIJK., -- κῦφον 
BC. — ‘re om. Gal. ἴδ. — τ" δύσπνιοι 3. - δύσπνοιοι I, Gal. ἐδ. -- οἷον 
τὸ στῆθος ὀξὺ γίνεται καὶ αὐτοὶ δύσπνοοι εἰσὶν in marg. U. — !6 χερχνώδεες 
vulg. - χερχνώδεις (α΄. - τραχεῖς κατὰ τὸν φάρυγγα (E, supra lin.) (0’, in 
merg.). - Galien, commentent un passage qui se trouve en peu plus loin 
et qui renferme le mot χερχνωδέων, p. 290, }. 6, remarque que dans 
les bons exemplaires ce met est écrit avec &n v à la seconde syliabe; 
mais qu'ici, dans le passage relatif aux tubercules du poumon, il est écrit 
sans le ν (χεγχρώδεις, 1. χερχώδεις), et qu'il vient du verbe χέγχρειν 
(1. χέρχειν); mais que κερχνώδης dérive de χέρχνος, οπιρίογό par kes 
Joniens au lieu de χέγχρος (millet). I faut donc écrire ici, malgré nos 
maouscrits, χερχώδεες. — 17 ἰθυωρίην Gal, ib, — "5 αἱ om. Gal. ἴδ. — 


DES ARTICULATIONS. 179 


les gibbosités se résolvent, il s'établit aussi des varices dans 
la veine de laine. Il est arrivé'encore que cette affection a 
été dissipée par une dysenterie longtemps prolongée. Quand 
la gibbosité survient dans l'enfance alors que la croissance 
du corps n’est pas terminée, dans ce cas, le rachis ne 
suit pas le progrès de la croissance, mais les bras et les 
jambes se développent complétement , tout en étant plus 
maigres ; et si la gibbosité est au-dessus du diaphragme, 
les côtes se développent non en largeur, mais en avant, la 
poitrine devient pointue, mais non aplatie , il y a difficulté 
à respirer et enrouement ; car les cavités qui reçoivent et 
renvoient le souffle sont moins amples. De plus, ces indi- 
vidus sont forcés de tenir le cou saillant en avant vers la 
grande vertèbre fatis), afin que leur tête ne soit pas pen- 
dante, et cet οὐ contribue à rétrécir beaucoup la gorge par 
son inclinaison en ce sens; en effet, même ceux qui sont 
naturellement droits éprouvent , par le déplacement de cet 
os en avant , de la dyspnée jusqu’à ce qu’il soit rentré à sa 
place. Cette disposition des vertèbres cervicales fait que les 
individus atteints de cette gibbosité ont le col plus saïllant 
que ceux qui se portent bien. ‘Le plus souvent ils ont dans 
le poumon des tubercules durs et crus ; en effet, la cause de 
la gibbosité et la distension qui en résulte tiennent, la plupart 
du temps, à de pareilles agglomérations, avec lesquelles les 


19 χαὶ γὰρ δὴ pro x. μ. B (CEFGHUKLO, sine xai secundo) (MN, in 
marg. καὶ μέντοι), Gal. ἰδ. — 2° cp. Gal., Chart. - Galien dit que sans 
doute Hippocrate entend par cette expression la seconde vertébre. — 
21 αὐτέοισιν Gal, ἴδ. - αὐτοῖσιν vulg. — ?? revoy. (sic) ἃ. — ὀχωρίην (sic) 
Ο. — μὲν om. Gal. ib. — 2% τῇ Gal. ib, - τῷ vulg. - Voyez sur le genre 
de φάρυγξ dans Hippocrate la note sur la 404e proposition du 4° Pror- 
rhétique, note empruntée à Galien. Il faut néanmoins remarquer que tous 
nos manuscrits ont τῷ. — 54 παρέχειν Ο.- παρέχουσι Gal. ἰδ. -- χαὶ.... 
παρέχει om. K.- Post τοῦτο addunt ξυμδάλλεται Β (συμδ. cum ξ supra 
lin, N, Gal. ib.) — *5 ἔσω BMN. - εἴσω vulg. - ῥέπειν Gal. ib. — 
26 ὀρθοῖς U. - αὐτοῖσιν ὀρθοῖσι pro τ. ὀρ, Gal. ib. 


180 DES ARTICULATIONS. 

τοῦτο τὸ ὀστέον, ἣν ἔσω ' bébn, ἔστ᾽ * ἂν ἀναπιεχθῇ. * Δι᾽ οὖν τὸ 
τοιοῦτον σχῆμα 4 ἐξεχέδρογχοι οἷ 5 τοιοῦτοι τῶν ἀνθρώπων μᾶλλον 
φαίνονται, À ὁ. οἵ ὑγιέες" φυματίαι τε ὡς 1 ἐπὶ τὸ πολὺ κατὰ τὸν 
8 πλεύμονά εἶσιν of τοιοῦτοι σχληρῶν φυμάτων χαὶ ἀπέπτων * καὶ 
γὰρ À πρόφασις τοῦ χυφώματος καὶ ἧ ξύντασις 9 τοῖσι πλείστοισι 
διὰ τοιαύτας "5 ξυστροφὰς γίνεται, "" ἧσιν ἂν χοινωνήσωσιν of τόνοι 
12 οὗ '3 ξύνεγγυς. “Ὅσοισι δὲ χατωτέρω τῶν φρενῶν τὸ χύφωμαά ἐστι, 
τούτοισι νοσήματα μὲν ἐνίοισι προσγίνεται "4 νεφριτιχὰ, καὶ κατὰ 
χύστιν * ἀτὰρ καὶ "" ἀποστάσιες "δ ἐμπυήματι "1 αὶ κατὰ κενεῶνας, 
καὶ "8 χατὰ βουδῶνας, χρόνιαι καὶ δυσαλθέες, καὶ τουτέων "9 οὐδετέρη 
λύει τὰ χυφώματα * ἰσχία δὲ τοῖσι 2° τοιουτέοισιν ἔτι ἀσαρχότερα. 
γίνεται, À τοῖσιν ἄνωθεν "" κυφοῖσιν" "" ἢ μέντοι "" ξύμπασα ῥάχις 
μαχροτέρη "4 τουτέοισιν, ἢ "5 τοῖσιν ἄνωθεν χυφοῖσιν * ἥδη δὲ χαὶ 
γένειον "6 βραδύτερα καὶ ἀτελέστερα, καὶ "1 ἀγονώτεροι οὗτοι τῶν 
ἄνωθεν χυφῶν. "" Οἷσι δ᾽ ἂν ηὐξημένοισιν ἤδη τὸ σῶμα "9 ἢ κύφωσις 
γένηται, τούτοισιν 3° ἀπαντιχρὺ μὲν τῆς νούσου τῆς τότε παρὲούσης 
χρίσιν ποιέει À χύφωσις " 3! ἀνὰ χρόνον μέντοι ἐπισημαίνει τι ᾽" τῶν 
αὐτέων, ὥσπερ καὶ τοῖσι "" νεωτέροισιν, À πλέον, À ἔλασσον - ἧσσον 


: δεύση EFGIJKOU. —- ? ἂν est omis dans Foes et dans Linden, sans 
doute par une faute de typographie. = ἀναπιεσθῇ Gal. ib. — " διὰ M 
N, Gal. ib. - τοιοῦτο Ν, — πρῆγμα pro σχ. Gal. ib. — 4 ἐξεχέμθροχοι (sic) 
CFGJ, Gal. ib. - ἐξέδρογχοι M. - ἐξεχέδρογχοι, mut. in ἐξεχέδραγχοι H. 
= ἐξεχέόραγχοι O. — " rex. om. M. — 5 οἱ BMN. - οὗ om. vulg. -- φυ- 
μάτια, Gal. — 7 émron. EFGHIJK. - ἐπὶ πολὺ Gal. ib. - κατὰ om. 
Gal. ib. — 5 xx. ΒΝ, - nv. vulg. —9 τοῖς Ν, — :° €. BFGMN. - 0. 
vulg. — τ οἷσιν BE (HMN, in marg.), Gal. ib. — "" ot om. M. 

‘26. CMN.- 0. vulg. — οἱ ξύντονοι pro oi τ. οἱ ξ, Gal. ib. - Galien dit 
que le mot τόνοι est relatif aux nerfs spinaux ; mais il ne pense pas que 
les nerfs tiraillés par les tumeurs qui se développent, puissent déplacer 
(85 vs et entraîner la déformation de la colonne vertébrale, Selon lui, 
une pareille action appartient aux ligaments. Je pense qu'il s’agit de li- 
gaments et non de nerfs; τόνος signifie quelques fois zerf dans ce traité, 
mais 1] signifie aussi ligument; c'est un mot vague et susceptible de plu- 
sieurs acceptions, comme certains termes de cette ancienne anatomie. — 
τὸ γεφρη. FG (N, cum t supra n).— 15 ὑποστάσηεςΟ, — "δ ἐμπυύματι EM 
NO. = ἐνπυήματι (sic) FGHIJK.-éununarixai (, - ἐς ἐμπύημά τι vulg.- 


DES ARTICULATIONS. 181 


ligaments voisins se seront trouvés en communication. Quant 
à ceux qui sont afféctés de gibbosité au-dessous du dia- 
phragme, quelques-uns éprouvent des lésions des reins ‘et 
de la vessie ; de plus, ils sont exposés à des dépôts purulents 
aux lombes et aux aines, dépôts de longue durée, de difficile 
guérison, et dont aucun ne résout la gibbosité : les hanches 
sont, chez eux, encore plus décharnées que chez ceux dont 
la gibbosité est en haut ; toutefois, le rachis entier acquiert 
plus de longueur dans la gibbosité au-dessous du dia- 
phragme que dans la gibbosité au-dessus ; mais le pubis et 
le menton se garnissent de poil plus tardivement et moins 
complétement , et il y a moins d'aptitude à la génération 
que chez ceux dont la gibbosité siège en haut. Quand c’est 
dans l’âge adulte que le rachis s’incurve , évidemment la 
maladie alors existante est jugée par la gibbosité; toutefois, 
dans la suite, elle se décèle plus ou moins chez eux par quel- 
qu’un des accidents qui affectent les sujets plus jeunes; 
mais il est vrai de dire qu’en général ces accidents sont tous 
moins :fâcheux. Il est arrivé que plusieurs ont porté sans 
peine et sans maladie leur gibbosité jusqu’à la vieillesse, 
surtout ceux qui prennent du corps et de l’embonpoint ; ce- 
pendant, même parmi ceux-là, peu ont dépassé soixante 


ἐν πυήματι U. — "1 x. x, κεν, om. C. — 18 xar om. BMN. — :9 οὐδετέρν 

BEHKMN. - οὐδ᾽ ἑτέρη vulg. —8 " τοιουτέοισιν EHJKMN. - τοιούτοισιν 

C. = τουτέοισιν vulg. - ἔτι om. EFGHHKLMOU, Gal., Chart. —*: xou-, 
φοῖσιν M. - χύφοισιν C. — κυφοῦσι FIU, — 53 5... χυφοῖσιν om. C(E, 

restit. al. manu). — "5 ξ, FGMN. - 0. vulg. — ?4 τουτέοισιν MNQ!. - 

τούτοισιν vulg. — 25 τοῖς G. — 26 βραδύτερα BMN. - βραχύτερα vulg. - 

παγύτερα J. — 21 ἀγωνότεροι O, Gal. - dycvoreper Frob., Mere. — 

24 ὅᾳρισι CHLMN. - ηὐξημένοι J. -- ἤδη om. FGIJOU, Gal., Chart. — 

29 ἡ χύφ. γέν. BCEHKMN. -- γέν. χύφ. sine ἡ vulg. —?° ἀπ᾽ ἀντικρὺ EF 

GHI. - Galien dit que cette locution est synonyme de ἐχ τοῦ φανεροῦ. 

- νούσου BCHEKMNU. - νόσου vulg. — ‘! ἀναχρόνον G. - Foes et 
Lind. ont σημαίνει, sans doute par une faute de typographie. — ?* τὸν 
H. - τὸν αὐτὸν EKO. - αὐτῶν CIU. — 33 γεωτέροισιν, (H, ex emend. 

al. manu) O, Ald. - νέοισιν BMN. — ἑτέροισιν vulg. - πλεῖον BMN. 


[ Ἢ 
182 DES ARTICULATIONS. 


δὲ χαχοήθως ' ὡς τὸ ἐπίπαν " μὴν τοιαῦτα πάντα ἐστίν. Πολλοὶ 
μέντοι ἤδη χαὶ εὐφόρως ἤνεγκαν χαὶ "δγιεινῶς τὴν χύφωσιν ἄχρι 
γήρως, μάλιστα δὲ οὗτοι, οἷσιν ἂν ἐς. τὸ 4 εὔσαρχον xal πιμελῶδες 
ἡ προτράπηται τὸ σῶμα ὀλίγοι ὁ μὴν ἤδη καὶ τῶν τοιούτων δπὲρ 
ἑξήχοντα ἔτη éGlwaav: οἱ δὲ πλεῖστοι βραχνθιώτεροί εἰσίν. Ἔστι: 
δ᾽ οἷσι καὶ ἐς 1 τὸ πλάγιον σχολιοῦνται ὃ σκόνδυλοι À τῇ, ἢ τῇ 
πάντα 9 μὴν À τὰ πλεῖστα τὰ τοιαῦτα γίνεται διὰ 1° ξυσεροφὰς τὰς 
": ἔσωθεν τῆς ῥάχιος" "" προσξυμδάλλεται δὲ ἐνίοισι "" ξὺν τῇ νούσῳ καὶ 
τὰ σχήματα, ἐφ’ ‘4 ὁχοῖα ἂν "" ἐθισθέωσι χκεχλίσθαι. ᾿Αλλὰ περὶ μὲν 
τούτων ἐν τοῖσι χρονίοισι ‘6 χατὰ "1 πλεύμονα νοσήμασιν εἰρήσεται" 
ἐχεῖ γάρ εἰσιν αὐτῶν "5 χαριέσταται προγνώσιες περὶ τῶν μελλόντων 
"9 ἔσεσθαι. | 

42. "» “Ὅσοισι δὲ ἐκ χαταπτώςιος ῥάχις χυφοῦται, ὀλίγα Ôn 
τούτων ἐκρατήθη, ὥστε ἐξιθυνθῆναι. Τοῦτο μὲν γὰρ, αἵ ἐν τῇ χλί- 
μαχι " χατασείσιες " οὐδένα πω ἐξίθυναν, ὧν γε ἐγὼ οἶδα " χρέονται 
3) δὲ of ἰητροὶ μάλιστα αὐτῇ *4 οὗτοι οἱ *5 ἐπιθυμέοντες ἐχχαυνοῦν 
τὸν πολὺν *6 ὄχλον" τοῖσι γὰρ τοιούτοισι ταῦτα θαυμάσιά ἐστιν, "1 ἣν 
ὁ ἡ χρεμάμενον ἴδωσιν, À "9 διπτεόμενον, À ὅσα τοῖσε τοιούτοισιν 
ἔοιχε, καὶ ταῦτα χληΐζουνσιν 3° αἰεὶ, χαὶ οὐχέτι αὐτοῖσι μέλει, 5" ὀχοῖόν 
τι ἀπέβη ἀπὸ τοῦ ᾽" χειρίσματος, εἴτε χαχὸν, εἴτε ἀγαθόν. Of μέντοι 
ἰητροὶ οἷ τὰ τοιαῦτα ἐπιτηδεύοντες, σχαιοί εἰσιν, ᾿᾽" οὺς ἔγωγε ἔγνων " 
τὸ μὲν γὰρ ἐπινόημα ἀρχαῖον, καὶ ἐπαινέω ἔγωγε σφόδρα τὸν πρῶτον 


ἐπινοήσαντα χαὶ τοῦτο καὶ ἄλλο πᾶν, ὅ τι μηχάνημα κατὰ φύσιν 


᾿ς χα Âçom. ἃ. - ὡς τὸ om. FGIU. — " μὴν BEFGHLJKMN, Ald. - μὲν 
vulg. - πάντα BHMN. -- παᾶντα om. vulg. — ᾿᾽ ὑγιηρῶς ΜΝ, - ὑγιειρῶς Β. 
— ὁ ἄσαρκον C. — " προστραπεῖται Β(Ν, mut. in προτράπηται). — 6 μὴν 
HIKMNO. - μὲν valg. — Ἰ τὰ πλάγιᾳ BMN. — ὃ σφ. K, Gal., Chart, 
— 9 μὲν O, Ald., Gal., Chart, — :° ξ, BFGM. - σι vulg. (N, cum ξ 
supra σὴ. — "' ἔσ. E (N, mut. in sio.). -- eïo, vulg. - τῆς EH. — τῆς 
om. vulg. — 15 προξ, F. - sxpocs., cum E supra Ko. Ν. - προσυμό, CEH 
LIKO. — ‘5 ξὺν BFGMN. - σὺν vukg. — ‘4 ὁπ, FGHJOU, Ald., Gal. 
Chart, — :°%6. HK. - κεκλῖσθαι, mut. in xexAleôm Ν᾽, —— 16 Ante x. 
addunt τοῖσι BMN. — :7 πλ. C (H, cum nv.). — nv, vulg. — ‘$ χαριέστε- 
pa CEHK. -- χαριέστατοι FGIOU. — :9 Post do. addunt ἀλλὰ περὶ μὲν 
οὖν τούτων ἐν τοῖσι χρονίοισι τοῖσι χατὰ τὸν πνεύμονα νοσήμασιν εἰρήσεται 


DES ARTICULATIONS. 7 183 


ans, et la plupart n’y vont pas. Dans d'autres cas, le rachis 
s'incline latéralement , ou à gauche, ou à droite ; toutes ces 
incurvations, ou la plupart, sont dues à des agglomérations 
qui se forment en avant du rachis ; chez quelques-uns aussi 
les attitudes qu'ils gardent habituellement dans le lit y con- 
tribuent, coujointement avec la maladie. Mais il en sera 
parlé à propos des affections chroniques du poumon : c'est là 
que sont, au sujet des incurvations de l’épine, les pronostics 
les plus satisfaisants sur ce qui doit arriver. 

42. (Examen critique de la succussion). Le rachis peut s’in- 
curver par l'effet d’une chute : rarement on a triomphé de 
cette lésion et redressé le blessé. Les suecussions sur l'échelle 
n’ont jamais redressé personne, à ma connaissance du moins ; 
mais les médecins qui s’en servent sont surtout ceux qui 
veulent faire l’ébahissement de la foule. La foule, en effet, 
est saisie d’admiration quand elle voit un homme ou sus- 
pendu, ou lancé en l’air, ou soumis à quelque épreuve ana- 
logue : ce sont de ces choses dont on parle toujours, sans 
plus s'inquiéter quel a été le résultat, bon ou mauvais, 
de la manœuvre. Dans tous les cas, les médecins qui em- 
ploient ce moyen, du moins ceux que j’ai connus, l’em- 


(H, in marg.) (O, in textu). — 39 οἷσι, mut. in ὅσοισι Ν, — *! κατα- 
σείσιες FGHIKLU, Merc. in marg. - κατασείσειες C. -- κατατάσιες vulg. -- 
καταστάαιες J. — "" οὐδένα πω ἐξίθυναν BMN. -- οὐδὲν ἀποεξίθυναν (sic) 
CFIU, -- οὐδὲν ἀποέξίθυναν (sic) Κ. -- οὐδὲν ἀπεξίθυναν vulg. -- ὡς pro ὧν 
FG. -- δὲ pro γε FGJ. -- γε om. Dietz, p. 24, οἱ p. δ6. --- "3 δὲ BCHM 
ΝΟΩ΄. -- γὰρ pro δὲ vulg. -- οἱ om. Diets, p. 31. - ἰτροὶ CK. -- αὐτῇ μάλ, 
Dietz. —?4 οὗτοι om. J. - οὕτως Dietz, p. 56. --- "5 ἐπιθυμοῦντες mut. in 
ἐπιθυμέοντες N. - οὗ ἐπιθυμοῦνται Diets, p. 24. — * λαὸν Dielz. -- ταῖς J. 
- ἐν τοῖσι Dietz. - θαυμαστά Dietz, p. 31 (et p. 56 sine ταῦτα). --- *7 ἂν 
ἢ xp. ἢ ῥιπούμενον ἴδωσι Diets, p. 56. ---- "5 κρεμμ. À. — 29 ῥιπτεόμ. BH 
MN. - ῥιπτόμ. CU. - ῥιπτούμ. vulg. - τοῖσι om. Dietz. — 3° αἰεὶ MN. - 
ἀεὶ vulg. — οὐκ ἔτι CG. - μέλλει CEFGHIJKOU, Ald., Gal., Chart. — 
δ᾽ ὁμοῖον (sic) M. — 55 χαρίσματος. Gal. — 535 οὕς γε ἐγὼ Diets. 


184 DES ARTICULATIONS. 


éxevoñôn ᾿ οὐδὲν γάρ μοι ' ἄελπτον, εἴ τις χαλῶς σχευάσας * χαλῶς 
" χατασείσειε, χἂν ἐξιθυνθῆναι ἔνια. Αὐτὸς μέντοι 4 κατησχύνθην 
πάντα τὰ τοιουτότροπα ἰητρεύειν " οὕτω, διὰ τοῦτο ὅτι πρὸς ἀπατεώ- 
νων μᾶλλον 5 οἱ τοιοῦτοι τρόποι. 

48. 1 Ὅσοισι μὲν οὖν ἐγγὺς τοῦ αὐχένος ἢ χύφωσις " γίνεται, ἧσσον 
εἰχὸς ὠφελέειν τὰς 9 χατασείσιας ταύτας τὰς ἐπὶ χεφαλὴν " " σμι- 
χρὸν γὰρ τὸ βάρος à χεφαλὴ καὶ τὰ ἀχρώμια "" καταῤῥέποντα " ἀλλὰ 
τούς "5" γε τοιούτους εἰχὸς ἐπὶ ᾽" τοὺς πόδας χατασεισθέντας μᾶλλον 
ἐξιθυνθῆναι" ‘4 μέζων γὰρ οὕτως À καταῤῥοπίη "5 ἢ ἐπὶ ταῦτα. 
16 ὅθσοισι δὲ χατωτέρῳ τὸ ὕβωμα, ‘1 τουτέοισιν εἰκὸς μᾶλλον ἐπὶ 
κεφαλὴν κατασείεσθαι. Εἰ οὖν τις '5 ἐθέλοι χατασείειν, ὀρθῶς ἂν ὧδε 
19 σχευάζοι᾽ τὴν μὲν χλίμαχα χρὴ "" σχυτίνοισιν "" ὁποχεφαλαίοισι 
21 πλαγίοισιν, À ἐρινέοισι, καταστρῶσαι εὖ προσδεδεμένοισιν, "" ὀλίγῳ 
πλέον *4 χαὶ ἐπὶ μῆχος χαὶ ἔνθεν χαὶ ἔνθεν, À ὅσον ἂν τὸ σῶμα τοῦ ἀν-- 
θρώπου ""χατάσχοι᾽ ἔπειτα τὸν ἄνθρωπον ὕπτιον "ὁ χαταχλῖναι ἐπὲ τὴν 
χλίμαχα χρή" "Ἰχἄπειτα προσδῆσαι "" μὲν τοὺς πόδας παρὰ τὰ σφυρὰ 
πρὸς τὴν χλίμαχα μὴ 59 διαδεδῶτας, *° δεσμῷ εὐόχῳ μὲν, μαλθακῷ 
δέ" προσδῆσαι δὲ κατωτέρω ἑχάτερον τῶν "" γουνάτων, καὶ ἀνωτέρω" 
προσδῆῇσαι δὲ καὶ κατὰ " τὰ ἰσχία " κατὰ δὲ τοὺς κενεῶνας χαὶ 3 χατὰ 
τὸ στῆθος %4 χαλαρῇσι ταινίησι περιθαλέειν οὕτως, ὅχως μὴ ?5 χω- 


! ἀνέλπιστον ἀπροσδόκητον gl. F. —* καλῶς Β (IN, panctis not.). - x. 
om. vulg. — ? χατάσειε M. - ἐξιθυνθῆναι BCEHKMN. -- ἐξιθῦναι vulg. - 
ἐξιθύναι Gal. -- ἐξινθῦναι (sic) IJU. — 4 κατησχύνθη FGJ. — 5 οὕτω om. 
Diets, p. 57. - διατοῦτο EFGHKMN. — 5 τοιουτότροποι G. - οἱ tp. οὗτοι 
Dietz, p. 24 (où τρ. οἱ τοιοῦτοι, p. 57). — 7 ὁκόσοισι MN. - ὅσοις ἐγγὺς τοῦ 
αὐχένος in marg. H. -- (à Β) ἐγγὺς τοῦ αὐχένος κύφωσις BFGIJU. -- περὶ 
τοῦ (sic) ἐγγὺς τοῦ αὐχένος κυφώσιος E. - οὖν om. 7. --- ὃ γίνεται BCEHKM 
N. -- γένηται vulg. - εἰκὸς ἧσσον Dietz, p. 31. — 9 xaraordonaç C. - 
χαταστάσιας FG. - κατατάσιας vulg. - Ma correction est évidente de soi. - 
— 19 ou. BMN. - μι. vulg. — 1" καταρέπ. CI. — 13 τε ΗΚ. — "3 τοὺς 
om. CEHKMN. — ‘4 μέζ. Dietz, p. 24. - μείζ, vulg. - χαταρροπὴ mut. 
in xarapponin N. — "5 ἡ ΒΝ. - ἡ om. vulg. -- ἡ ἐπὶ τ᾿ om, Dietx. — ταῦτα 
BCEHKMNQ'. - τὰ τοιαῦτα vulg. — :6 ὅσοις C. - ὕδρωμα emend. al. 
manu ΕἸ. — 17 τουτέοισιν BMN. -- τούτοισιν vulg. -- ἔοιχε sine μᾶλ. Dietz. 
— "5 ἐθέλοι BEGHIJKMNU. -- ἐθέλει vulg. — ‘9 σχευάαζειν, οἱ supra lin. 
Η. - μὲν MN. - μὲν om. vulg. — ?° σχυτίνοις B (Ν᾽, mut. in σκυτίνοισιν). 


DES ARTICULATIONS. | 185 


ploient mal. L'invention est ancienne , et, pour ma part, je 
loue beaucoup le premier inventeur et de ce mécanisme et 
de tous les mécanisines qui agissent selon la disposition na- 
turelle des parties ; en effet, je ne désespèrerais nullement, 
si, avec cet appareil convenablement disposé, on pratiquait 
convenablement la succussion , de voir le redressement ob- 
tenu en quelques cas. Quant à moi, j'ai eu honte d’em- 
ployer la succussion dans tous les accidents de ce genre, 
parce que ce procédé est plutôt le fait de charlatans. 

43: (Succussion la téte en bas). Dans les cas où la gibbo- 
sité siége près du cou, évidemment les succussions exercées 
la tête en bas seront moins utiles, vu que la tête et les 
épaules font, davs la descente, un poids peu considérable; et, 
évidemment aussi, la succussion exercée les pieds en bas est 
plus propre à redresser l’incurvation, vu qu’en ce sens l’im- 
pulsion descendante est plus forte. Daus les cas où la gib- 
bosité siége plus bas, il vaut mieux pratiquer la succussion 
la tête en bas. Veut-on employer ce moyen , il convient de 


- ἢ pro χρὴ Dietz. — *! Ante br. addit ἐν vulg. - ἐν om. N, rescript. 
supra lin. - ἐνυποχεφαλαίοισι (sie) H, Merc.-bnroxepæainiot Ald., Gal. — 
22 πλ, À ép. om. B. - mx. om. Dietz. - ἐρινέοισι α΄. — ἐρινεοῖσι vulg. - 
καταστορέσαι BCEMQ'. - καταστρῶσαι mut. in χαταστορέσαι N. -- xa- 
ταστορεῦσαι FGHIOU. — 33 Ante Ôôx. addunt χαὶ BMN.— *4 καὶ om. 
Dietz, p. 31. --- "5 χατάσχη E, Dietz. - émreivavra pro ἔπειτα Dietz. — 
36 xaraxkiva CEFGHKMN, Chart. - καταχλίναι vulg. — *7 καὶ ἔπ. 
mut. in xär. Ν, — 28 μὲν χρὴ Dietz. —29 διαδεθῶτας, in marg. ἐπικεί- 
μένον τὸν ἕτερον τῷ érépo BMN. - διαθεδῶτα vulg. - διαδεδαιῶτα ex 
emend. H. — 59 Ante δ. addit ἐν vulg. - ἐν om. CHKMN. -- Addit ἀλλὰ 
cuuGsGnxora Dietz. - εὐδρόχω CEKQ'. - εὐρυωχώρω (sic) J. — εὐρυχώρω 
FG (I, mut. in εὐρώχω) LO. - évoyw Dietz. - Galien explique ainsi ce 
mot: εὔοχον χαλεῖ δεσμὸν τὸν εὐοχοῦντα, τουτέστιν ἀσφαλῶς τε ἅμα καὶ 
ἀθλίπτως, — 1 γον. Εἰ. — 3%? τὰ FGHIJKMNO, Ald., Frob., Gal., 
Merc., Chart. - τὰ om. vulg. — "3 χατὰ om. MN. - εἰς pro κατὰ Diets, 
pe 22. — 34 χαλαροῖσι E. - χαλαρῇ ταινίη mut, in χαλαρῆσι ταινίησι N. - 
περιξάλλειν BMN. - προσπεριδάλλειν Dietz, — 35 χωλύσωσι ΒΜ. - κωλύσῃ 
mut. in χωλύσωσι N. -- κατάτασιν B (MN, in marg, χατάσεισιν). -- κατά- 


δυσιν C. 


] 
| 
| 


186 DES ARTICULATIONS. 


λύωσι τὴν χατάσεισιν᾽ τὰς δὲ χεῖρας παρὰ τὰς πλευρὰς ' παρατεί- 
ναντα προσχαταλαθεῖν πρὸς "αὐτὸ τὸ σῶμα, χαὶ μὴ πρὸς τὴν χλίμαχα. 
Ὅταν δὲ ταῦτα χατασχευάσῃης 4 οὕτως, ἀνέλχειν τὴν χλίμαχα 
δ ἢ πρὸς τύρσιν τινὰ ὑψηλὴν, À πρὸς ὁ ἀέτωμα οἴχου: τὸ δὲ 
χωρίον, Ἰἵνα κατασείεις, ἀντίτυπον ἔστω᾽ τοὺς δὲ ἀνατείνοντας 
εὐπαιδεύτους " χρὴ εἶναι, © ὅκως ὁμαλῶς "ὁ καὶ ἰσοῤῥόπως καὶ "" ἐξα- 
πιναίως ἀφήσουσι, καὶ μήτε À "" χλίμαξ ἑτερόῤῥοπος ἐπὶ τὴν γῆν 
ἀφίξεται, μήτε αὐτοὶ ‘3 προπετέες ἔσονται. ‘And μέντοι τύρσιος ἀφιεὶς 
ἢ ἀπὸ ‘4 ἱστοῦ χαταπεπηγότος καρχήσιον ἔχοντος, ἔτι χάλλιον ἄν τις 
15 σχευάσαιτο, ὥστε ἀπὸ "ὁ τροχιλέης τὰ χαλιώμενα εἶναι "1 ὅπλα, À ἀπὸ 
ὄνου. ᾿Αηδὲς μὴν χαὶ ᾽5 μαχρολογέειν περὶ τούτων " ὅμως δὲ x του-- 
τέων 'ϑὰν τῶν 2° χατασχευῶν χάλλιστ᾽ ἄν τις κατασεισθείη. 


* Hapar. Β (Ε, in marg. περιτ.) FGMNOU. - περιτ. vulg. - προστ, Ald. 
- προσκαταθαλεῖν EG, Ald,, Frob., Gal., Merc., Chart. — " τὸ αὐτοῦ 
Diets, p. 22. — ὃ ὅταν..... χλίμαχα om. C (E, restit. in marg. al. manu, 
J sine ταῦτα). -- ταῦτα om. FGOU, Gal., Chart. - σχευάσης MNU. - 
σκευάσῃ Dietz. — 4 οὕτω α. -- οὕτως σχευάσης U. -- ἀνενεγκεῖν K. — δ ἢ 
om. ΒΗΝΝ. - καὶ pro à Gal., Chart. - à πύργου à προμάχου supra lin. Ε. 
- ἢ πύργος ἢ προμαχὼν FG. -- τύρσις σχηνὴ πύργος προμαχών" ἀέτωμα ἡ 
στεφάνη τοῦ δώματος Ἡ. - τί ἐστιν πύργος; À πύργος à προμαχὼν IU, πρό- 
payov (816}}. -- τύρσις πύργος ἐστὶν à προμάχος, ἀέτωμα δὲ ἡ στεφάνη τοῦ δώ- 
ματος Β. — ὁ ἠγοῦν τῇ στεφάνη τοῦ σώματος (sic) supra lin. J. -- ἡ στεφάνη 
τοῦ δώματος supra lin. Ε. -- τί ἐστιν ἀέτωμια ; ἡ στεφάνη τοῦ δώματος in 
marg. IU. - ἀέτῳυνα δὲ, ἡ στεφάνη τοῦ οἴκου FG. — 7 Post ἵἴ, addunt 
ὅχου vulg.; ὅπου EKO, Ald.; ὅτου FGJ. -- ὅχου om. BC (HI, rescriptum) 
MN. - ἵνα, supra lin. ὅπου U. - χατασείης HJ.- κατασείσης E. — * εἶναι 
χρὴ BMN. — 96m. mut. in ὄχ. N. — '° Addit καὶ καλῶς vulg. - καὶ 
καλῶς om. N, restit. in marg. — ‘‘ ἐξαπιναίως CEFHIJKMNO. - ἐξα- 
πινόως vulg. - ἀφήσωσι EFGHIJKMNOU, Ald,, Frob., Gal., Merc., 
Chart., Dietz. — "5 χλῖμαξ Dietz, p. 33. - ἐπὶ τὴν γῆν HMN. - ἐπὶ γῆν 
BCEK. - εἰς γῆν vulg. — ἑτεροῤῥεπῇ εἰς γῆν, sine ἀφίξεται Dietz. -- ἀφί- 
ξηται cum s supra lin. N. — '" προπετεῖς BMN. — ‘4 io, CFGIJO, Ald,, 
Frob., Merc. - Ante io. addunt τοῦ HKQ'. — 5 σχευάσαιτο, cum οἱ supra 
αι H. - κατασχευάσαιτο C. -- ὡς γε Distz, p. 22. --- ‘5 τροχιλιῆς CUK. - 
τροχαλίης Merc. -- τροχαλιῆς mut. in τροχολιῆῇς E. - τροχολιζῆς FGOU. — 
17 ὅπ. O. -- ὅπλα εἶναι Diets, — ᾽δ μαχρολογέειν M. - μαχρολογεῖν BCE 
(H, supra lin, μαχρηγορεῖν) K (IN, mut. in μακχρολογέειν). — μαχρηγο- 
θεῖν vulg.=mept αὐτῶν τούτων Dietz, — ᾽9 ἂν om. Dietz. — *° παρασκ. 


DES ARTICULATIONS. 187 


disposer ainsi l'appareil : L'échelle sera garnie de coussins de 
cuir transversaux, ou d’étoffes de laine, le tout bien attaché, 


et dépassant un peu en longueur et en largeur l’espace oc- 
cupé par le corps du blessé ; le blessé, mis sur le dos, sera 


CEHK (M, in marg κατασχ.) Q'. - παρασκ, cum κατα supra lin. N. ἡ 
κάλλιστ᾽ Β (MN, in marg.).- μάλιστα vulg. - μάλιστ᾽ CEHK, 


188 DES ARTICULATIONS. 


44. Εἰ ! μέντοι χάρτα ἄνω εἴη τὸ * ὕδωμα, δέοι δὲ κατασείειν 
" πάντως, ἐπὶ πόδας À κατασείειν λυσιτελέει, ὥσπερ ἤδη εἴρηται" 
πλείων γὰρ οὕτω γίνεται À 5 καταῤῥοπίη ἐπὶ ταῦτα. 5 “Ερμάσαι 
δὲ. χρὴ, κατὰ μὲν τὸ στῆθος πρὸς τὴν κλίμακα 7 προσδήσαντα 
ἰσχυρῶς, κατὰ δὲ τὸν αὐχένα ὡς χαλαρωτάτῃ ταινίη, ὅσον τοῦ 
δ χατορθοῦσθαι εἵνεχα ᾿ χαὶ αὐτὴν τὴν χεφαλὴν χατὰ τὸ μέτωπον 
προσδῆῇσαι πρὸς τὴν χλίμαχα " 9 τὰς δὲ χεῖρας παρατανύσαντα πρὸς 
τὸ σῶμα προσδῇσαι, ‘° xal μὴ πρὸς τὴν χλίμαχα τὸ μέντοι "" ἄλλο 
σῶμα ἄδετον εἶναι χρὴ, πλὴν, ὅσον τοῦ "" κατορθοῦσθαι εἵνεχα, 
ἄλλῃ "" χαὶ ἄλλῃ ταινίῃ χαλαρῇ περιδεθλῇσθαι ὅχως "4 δὲ μὴ χω- 
λύωσιν οὗτοι οἱ δεσμοὶ τὴν χατάσεισιν, σχοπέειν " "" τὰ δὲ σχέλεα 
πρὸς μὲν τὴν χλίμαχα "6 μὴ προσδεδέσθω, "} πρὸς ἄλληλα δὲ, ὡς "δ κατὰ 
τὴν ῥάχιν ἰθύῤῥοπα '9 ἔῃ. Ταῦτα *° μέντοι τοιουτοτρόπως ποιητέα, εἰ 
πάντως δέοι ἐν χλίμακι χατασεισθῆναι᾿ 5 αἰσχρὸν μέντοι καὶ ἐν πάση 
τέχνῃ καὶ "" οὐχ ἥκιστα ἐν ἰητρικῇ *? πουλὺν ὄχλον, χαὶ *4 πολλὴν 


ὄψιν, καὶ πουλὺν λόγον "" παρασχόντα, ἔπειτα μηδὲν ὠφελῇσαι. 


" Μέντοι CEFGHIJKMNU. - μέν τι vulg. -- ἄνω om. L. — * ὑδρωμα 
emend. al. manu E. -- δέει C. --- ἢ x. à. x. om. FGIJ. - πάντως ante 
κατασ. Dietz. — 4 xar. BCEHKL (MN, in marg.) Ὁ". - κατ, om. 
vulg. - ἅπερ mut. in ὥσπερ F, - ἤδη om. GJ. - δὴ Dietz. — ὅ xa- 
ταῤῥοπὴ mut. in xarabborin N. — γίνεται δὲ ἡ καταῤῥοπίη mi ταῦτα Diets. 
— S ἑρμάσαι (BMN, in marg.iptiou) EHK. - ἑρμᾶσαι CFGILU,. - 
ἑρμῆσαι vulg. -- ἐρεῖσαι O. - δὲ χρὴ CEHKMNQ’. - μὲν χρὴ FGIJOU, 
Ald., 6]., Chart. - μὲν οὖν χρὴ L. - μὲν οὖν sine χρὴ vulg. -- ἕρματα τὰ 
ἐρείσματα, et ἑρμάσαι τὸ ἐρεῖσαι, dit Galien. — 1 προσδήσαντα δῇσαι δὲ 
ἰσχυρῶς τὸν αὐχένα Dietz. — 8 κατορθοῦν, in marg. κατορθοῦσθαι MN. — 
9 τὰς... χλίμακα om. C. — 1° καὶ BEHKMQ'. - καὶ om. vulg. - καὶ sine 
ph, quod est rescript. Ν, --- "" ἄλλον J,— "3 κατορθῶσαι (Ὁ. — ‘3x. À. om. 
L. — ‘4 ἂν pro δὲ FGIU. - κωλύσωσι BMN. - χωλύουσι E. -- χολύσωσι τὴν 
χατάτασιν οὗτοι οἱ δεσμοὶ Dietz, p. 95. — 5 τάδε, puncto post σκοπέειν 
sublato, Gal., Chart. — 16 μὴ om. L.— "1 προσάλλ. FGJ. — "8 πρὸς pro 
κατὰ EQ' - εἰθύρροπα C: - ἰθύρρεπα FGQ. - εἰς εὐθὺ ῥέπῃ Dietz, — "9 ἦ 
C (HN, mut.inén) Κὶ. - ἴη α. -- "9 μὲν Ἡ. -- ποιητέον Dielz, — 2! Ὅνω- 
μιχὸν in marg. Ε΄ - μὲν sine καὶ Dietz, ---- "" οὐχ᾽ F. — 2? πουλ. (bis) BC 
MN. - πολ. (bis) vulg. — *4 πολὺν pro πόλλὴην EJ. — "ἡ παρ. om. ἢ, 
restit. - χαὶ ἔπειτα Dietz. 


DES ARTICULATIONS. 189 


étendu sur l'échelle ; les pieds seront , par les malléoles , at- 
tachés à l’échelle, non écartés l’un de l’autre, le lien sera s0- 
lide mais souple; on passera aussi des liens au-dessous et 
au-dessus de l'uu et l’autre genou ; on en passera encore au- 
tour des hanches : quant aux flancs et à la poitrine, on les 
entourera de ceintures mises assez lâchement pour ne pas 
empècher la succussion ; les bras, étendus le long des côtes, 
seront attachés au corps même et non à l’échelle. Les choses 
étant ainsi préparées, on hissera l’échelle ou au haut d’une 
tour élevée ou au faite d’une maison ; le sol sur lequel se fait 
la succussion doit être résistant : il faut que les hommes qui 
font la manœuvre soient bien exercés, afin que, laissant 
tomber l'échelle régulièrement, perpendiculairement, subi- 
tement, l'échelle n’arrive ‘pas à terre dans une position 
inclinée, et afin qu’eux-mêmes ne se précipitent pas. Mais, 
soit qu’on lâche l'échelle du haut d’une tour, soit qu’on la 
lâche du haut d’un mât fixé en terre et garni de sa hune, 
la disposition sera encore meïlleure si l’on fait filer les cor- 
dages sur une poulie ou sur un treuil. Il est désagréable de 
s’appesantir sur ces détails ; cependant, je dois le dire, c’est 
à l’aide de ces dispositions qu’on pratiquera le mieux la 
succussion. 

44. (Succussion les pieds en bas). Si la gibbosité siége très- 
haut , et qu’il faille absolument user de la succussion , c'est 
la succussion les pieds en bas qui est utile, comme il a déjà 
été dit ; car de cette façon l’impulsion descendante a plus de 
force. On fixera le corps du blessé en attachant solidement 
la poitrine à l'échelle ; on assujettira le cou avec une pièce 
large, qu’on ne serrera que juste autant qu'il faut pour le 
maintenir droit ; la tête même sera attachée à l'échelle par 
un lien passé autour du front ; les bras, étendus, seront at- 
tachés au corps et non à l'échelle ; mais le reste du corps 
sera sans liens, si ce n’est qu'on le ceindra de plusieurs pièces 
larges qui ne seront serrées qu’autant qu’il faudra pour le 
maintenir droit; on prendra garde que ces liens n’empè- 


100 DES ARTICULATIONS. 


45. ' Xph δὲ πρῶτον μὲν γινώσχειν τὴν φύσιν τῆς ῥάχιος, οἴη τίς 
ἐστιν " ἐς πολλὰ γὰρ * νουσήματα προσδέοι ἂν αὐτῆς. Τοῦτο μὲν γὰρ, 
τὸ πρὸς τὴν χοιλίην ῥέπον, οἱ " σπόνδυλοι ἐντὸ ἄρτιοί εἶσιν ἀλλή- 
λοισι, χαὶ δέδενται πρὸς ἀλλήλους δεσμῷ 4 μυξώδεϊ χαὶ νευρώδεϊ, 
ἀπὸ χόνδρων " ἀποπεφυχότι ἄχρι πρὸς τὸν νωτιαῖον. Ἄλλοι δέ τινες 
τόνοι 5 νευρώδεες 7 διανταῖοι, πρόσφυτοι, παρατέτανται 5 ἔνθεν 
xat ἔνθεν αὐτῶν. Αἴ δὲ φλεδῶν καὶ ἀρτηριῶν κοινωνίαι ἐν ἐτέρῳ λόγῳ 
δεδηλώσονται, ὅσαι τε χαὶ οἷαι, χαὶ ὅθεν 9 ὡρμημέναι, καὶ ἐν ‘© οἴοισιν 
οἷα δύνανται, αὐτὸς "' δὲ ὃ νωτιαῖός οἷσιν ‘2 ἐλύτρωται "" ἐλύτροισι, 
καὶ ὅθεν "ὁ ὡρμημένοισι, καὶ "" ὅπη χραίνουσιν, χαὶ οἷσι χοινωνέσυσι, 
xa "6 οἷα δυναμένοισιν. Ἔν δὲ τῷ ἐπέχεινα, ἐν ἄρθροισι "1 γεγιγγλύ- 
μῶωνται πρὸς ἀλλήλους οἵ '5 σπόνδυλοι. '9 Τόνοι de χοινοὶ παρὰ πάντας, 
χαὶ ἐν τοῖσιν ἔξω 20 μέρεσι, xat ἐν τοῖσιν ἔσω παρατέτανται. ᾿λπόφυσις 
5 δέ ἐστιν ὀστέου ἐς τὸ ἔξω μέῤός "" ἀπὸ πάντων τῶν "" σπονδύλων, 
μία ἀπὸ ἑνὸς ἑχάστου, ἀπό "τε τῶν 26 μειζόνων, ἀπό *6 τε τῶν 
"Ἰἐλασσόνων " ἐπὶ δὲ τῇσιν ἀποφύσεσι ταύτησι χονδρίων ἐπιφύσιες, χαὶ 


: Ἐνταῦθα ὅρα in marg. H. —* vous. BFGMN. -- voa. vulg. -- προο- 
δέον K. — ἢ σφ. E (H, cum ox.) K, Gal., Chart. — 4 μυξώδει mat, 
in μυξώδεϊ N. — μυξώδεσι C, -- ἀνευρώδει mut. in νευρώδεϊ N. - ἀνευρώ- 
δὲσι C. — δ ἀποπεφυχότων, emend. N.- ἀποδεδηκότι G. - Galien dit, 
dans le commentaire du texte précédent, que la colonne vertébrale a, à 
sa face postérieure, des éminences cartilagineuses qu'on appelle épine, 
et qu’à sa face antérieure elle est enduite de cartilage, χόνδρῳ ἐπαλεί- 
φεται. C’est dans ce sens qu’il faut entendre ici expression ἀπὸ χονδρων. 
— 6 Galien dit qu'il ne sait pourquoi Hippoerate a dit νευρώδεες, et non 
pas νεῦρα; à moins, ajoute-1-il, que par cette épithète il n'ait voulu in- 
diquer la force des ligaments. Pour moi, je crois voir là les ligaments 
commun antérieur et commun postérieur; et je prends #vôev χαὶ ἔνϑεν, 
qui signifie ordinairement à droite et à gauche, dans le sens de en 
avant et en arrière du corps des vertèbres. Un peu plus loin, p. 498, 
1. 20, cette locution signifie au-dessus et au-dessous. — 1 διαντέοι G, 
Gal., Chart. 

δ ἔνθα καὶ ἔνθα C. — 9 pu. FGJ. — ° οἷσιν MN, — 1° τε BCEHK 
MN. — 12 ἐλύτρ. BC (E, cum ἐσχέπασται ) FGHKMN. - ἐλλύτρ, vulg. - 
Remarques l'absence d’augment. — :? ἐλύτρ, (BMN, in marg. σχεπά- 
suact) CFGHK. - ἔλλ, vulg. — 4 ὁρμ. JK, Ffob., Mere. — "" ὅποι G. - 
Dans Érotien, p.226,xpaivouat est rendu par dominantur, reghant, et dans 
Galien , Glossaire, par finéuntur. — :6 οἷσι pro οἷα ἃ. - δυνάμενοί εἰσιν 
wut, in δυναμένοισιν N. — "7 γεγιγλύμωνται CGH (IU , in marg. τί ion 
γεγιγλύμωνται ;) JO, Lind. - γεγλυμῶνται K. -- ἀντιδαίνουσιν εἰς ἄλληλα 
supralin. E. -- γιγγλυμοειδῶς χεῖσθαι in marg. ΒΝΝ. - γίγγλυμοι (γίγλ. α) 
ἀντεμόολαὶ τινῶν ἐξοχῶν πρὸς κοιλότητας οἷά περ κατὰ τὸν πῆχυν πρὸς τὸν 
βραχίονα συμδολὴ in marg. F, σύμδολα G. - ἀντιδάίνουσιν ὡς ἀλλήλους Q/. 


DES ARTICULATIONS. 191 


chent la succussion ; les jambes seront attachées nou à l’é- 
chelle , mais l’une avec l’antre, de manière qu'elles soient 
en ligne droite avec le rachis. C’est ainsi qu’on disposera 
l'appareil, s’il faut absolument pratiquer la succussion sur 
l'échelle ; mais, dans la médecine non moins que dans tous 
les arts , il est honteux , après beaucoup d’embarras, beau- 
coup d’étalage et beaucoup de paroles, de ne rien faire d’utile. 

45. (Description du rachis). I] faut d’abord savoir quelle 
est la disposition naturelle du rachis : cette connaissance est 
indispensable dans beaucoup de maladies, Du côté qui re- 
garde le ventre, en avant, les vertèbres offrent un assem- 
blage régulier ; elles sont unies l’une à l’autre par un liga- 
ment muqueux et nerveux (fbro-cartilage), naissant de la 
couche cartilagineuse qui les revêt (7707. note 5), et s’éten- 
dant jusqu’à la moelle épinière. D’autres cordons nerveux 
(ΚΣ. ".. 6), continus de haut en bas, adhérents, sont étendus de 
l’un et de l’autre côté 16 long des vertèbres. Quant aux com- 
munications des veines et des artères , je les exposerai dans 
un autre traité , combien il y en ἃ, quelles elles sont, d’où 
elles partent, où et comment elles servent; j’expliquerai, 
pour la moelle épinière elle-même, quelles en sont les en- 
veloppes, d’où elles partent, où elles finissent, avec quoi 
elles communiquent, et quels en sont les usages. Au-delà, 
les vertèbres sont articulées, les unes avec les autres, en 
ginglyme. Des cordons communs à toutes sont étendus 
eten avant et en arrière (707. note 19). Une apophyse 
osseuse naît de toutes les vertèbres en arrière, une pour 
chaque vertèbreé, grande ou petite; ces apophyses sont 


-ὄ [5 σφ. EHK, Gal., Chart. — :9 veüpa in marg. N. - Je ne 5818 ce que 
sont ces τόνοι étendus en avant et en arrière. Galien lui-même ne s’en rend 
pas bien compte. Je voudrais lire , dans son Comm., qui semble altéré, εἰ 
μὴ, aulieu de εἴ γς :alorsil aurait va des nerfs dans ces τόνοι. 20 μέροισι 
(sic) ΗΚ. -- ἔσω BMN. -- εἴσω vulg. - Remarques qu'ici ἔσω signifie en 
avant, et ἕξω en arrière, comme en beaucoup d’autres passages. — 3" δὲ, 
supra lin. τε N. - ve vulg. - τ᾽ CEHK. — 3" ἁπάντων, mut. in ἀπὰ 
πάντων N. — 3") σφ. EHK, Gal., Chart, — "4 μὲν pro τε C. — 35 μέζων 
6. --- 16 δὲ C. — "1 ἐλάασων C. 


190 DES ARTICULATIONS. 


1 ἀπ᾽ ἐχείνων νεύρων ἀποδλάστησις " ἠδελφισμένη τοῖσιν ἐξωτάτω 
τόνοισιν. ΠΠλευραὶ * δὲ προσπεφύχασιν, ἐς τὸ εἴσω μέρος τὰς χεφαλὰς 
ῥέπουσαι υᾶλλον, À ἐς τὸ ἔξω - καθ᾽ ἕνα 4 δὲ ἕχαστον τῶν 5 σπὸον- 
δύλων προσήρθρωνται  χαμπυλώταται δὲ πλευραὶ ἀνθρώπου εἰσὶ 
5 ῥαιδοειδέα τρόπον. Τὸ δὲ 1 μεσηγὺ τῶν πλευρέων xal τῶν ὀστέων 
τῶν ἀποπεφυχότων ἀπὸ τῶν " σπονδύλων, ἀπηπληρέουσιν ἑκατέρωθεν 


. ἀπὸ CK. — ? ὁμοιωμόνη in marg. MN. - Ces cordons sont sans 
doute ceux dont il est parlé, p. 191, note 49. — " δὲ BCEFGHIJKEM 
NU, Ald., Gal., Chart. - δὲ om. vulg. — ὁ δ᾽ K. — 5 σφ. EHK, Gal. 
Chart. 

6 ῥοδοειδέα vulg. -- ῥσιθοειδέα BMN , Chart. - βαιθοειδέα, cum οἱ supra 
αι Ν. -- γέγρ. καὶ ῥυκοειδέα in marg. H. - ῥεμῥοειδέα C. — ῥομθοειδέα U.- 
Érotien, p. 5418, éd. Franz, ἃ la glose suivante : ῥομθοειδέατατον (var. 
δεμδοειδέστατον, ῥεθοειδέστατον, ῥαιδοειδέστατον ), χαμπυλώτατον " HeuGov 
γὰρ καὶ γαῦσον τὸ στρεδλὸν λέγεται" καὐτὸς δέ πού φησι" χαμπυλώταται δὲ 
ἀνθρώπου πλευραί. εἰσι ῥεμδοειδέα τρόπον - πλαγίως ἐπὶ τοῦ κατά τι μὲν χοί- 
Aou, κατά τι δὲ χαμπύλου * ὡς Κινησίας τάσσει τὴν λέξιν. Ce mot est discuté 
dans le Commentaire de Galien, dont le passage est traduit dans la note 
d’Eustache, jointe dans l’édition de Franz au texte d’Érotien. Voici cette 
note : Locus, quem Erotianus ex Hippocrate adducit, est in tertio de 
artic., t. 58, p. 485, v. 55. Hominis autem costæ χαμπυλώταται maxime 
curvæ sunt, δοθοειδέα τρόπον, obtorto modo. Vaticanus codex habet δαι- 
Θοειδέα, et quidem rectius. In cujus comm, Galenus inquit : « Hippo- 
crates explanationis vel exempli causa usus fuit verbo ῥοιθοειδέα, quod 
majorem obscuritatem affert, quam res ipsa , cujus gratia id exempluam 
affertur. Tunc fortasse vox erat usitata, alioquin verba hæc, ῥοιβδοειδέα 
τρόπον, non dixisset ; deinde usu explosa, obscura effecta est. Vox quidem 
δοιχοειδέα per κ apud Theocritum curvam significat in eo carmine , ubi 
inquit : ῥοιχὸν δέ xev ἀγριελαίας δεξιτέρα κόρυναν. 44 clavam incurvam 
ex oleastro dextera habebat. Idem quoque significat apud Archilochum, 
quum seribit : ἀλλὰ μικρός τις εἴη καὶ περὶ χνήμας ἰδεῖν ῥοιχὸς, ἀσφαλέως 
βεδηχὼς ποσὶ, καρδίης πλέως. S'ed parvas is sit, alque curvus cruribus, 
aptus stabiliter, corde plenus, ingredi. Apud Nicandrum similiter : 
ἄλλοι δὲ ῥοικοῖσιν ἰσήρεες ἂν τὰ παγούροις Γυῖα βαρύνονται. Sant alii æqua- 
les curvis similesque paguris, membra gravantur. Per B autem scriptum, 
nescio quid sibi velit, quamquam in nonnullis exemplaribus per B scriba- 
tur , sed in magis probatis per x. In Mochlico, p. 505, v. 45 (Frob.) de 
costis : ab anteriore autem parte , juxta pectus, laxam non mollem sum- 
mam partem habente, specie præ cunctis animalibus ῥομῥοειδέστατον ma- 
xime obtorta. Qui locus fortasse corrigendus esset, et baGcaSéorarov le- 
gendum. Sunt tamen exemplaria ita varia, ut difficile sit judicare , hoc 


DES ARFICOLATIONS. 193 


surmontées d’épiphyses cartilagineuses, où sont implantés 
des ligaments (ligaments surépineux) ayant rapport avec les 
cordons placés le plus en arrière (Voy. note 2). Les côtes sont 
adhérentes, a yant la tête dirigée plus en avant qu'en arrière; 
elles sont articulées avec chacune des vertèbres : les côtes de 
l’bomine sont les plus courbes, étant comme arquées. L’in- 
tervalle entre les côtes et les os nés des vertèbres (apo- 
physes épineuses) est rempli de chaque côté par les muscles 
qui, depuis la région cervicale, s'étendent jusqu'aux lom- 
bes. Quant au rachis lui-même, il est infléchi dans sæ 
longueur : de l'extrémité du sacrum à la grande vertèbre 
(cinquième lombaire), avec laquelle les membres inférieurs 
sont en connexion (Foy. p. 194, note 7), le rachis est 
convexe en arrière; là sont fa vessie, les parties qui ser- 


an illo modo hæe vox seribi debeat. Aliqui enim Erotiani codices habent 
δεδοειδέα ; alii ῥεμβοειδέα. Exempiar Hippocratis δοδοειδέα, quo modo 
etiam græcus Galeni codex. habet. Latinus enim legit buGoudéa, sed 
num recte, tu judex esto. On trouve encore dans Érotien les gloses sui- 
vantes : ῥοικώδη) ἁπλὰ καὶ γαῦσα καὶ orpeAx ἐχάλεσαν, et ῥυδδοειδέα 
τρόπον) ἀντὶ τοῦ ἀγκυροειδῶς - δυδδὸν γὰρ τὸ τοιοῦτον σχῆμα καλεῖται; et 
dans le Gloss. de Galien les deux gloses : ῥαιδοειδέα) καμπύλον, et ῥοικὰ) 
καμπύλα. Schneider, dans. son Dict., renvoie de ῥαιδὸς à ῥεδὺς, ῥέαδω, 
ῥοιχὸς, ῥομθοειδὴς ; mais, dans le Sapplément, Struve donne la préférence 
à ῥαιδὸς et ῥαιθοειδής. Je remarque que la leçon par un x, que Galien 
préfère, est inscrite à la marge de H. — 7 Galien critique ce passage : 
Les muscles rachidiens ne sont pas placés 68) 6 (μεταξὺ) les côtes et les 
apophyses épineuses, puisqu'ils recouvrent et les apophyses transverses 
et les articulations costales. Il ajoute que sans doute le premier éditeur du 
livre a commis ici quelque faute , laquelle s'est ensuite perpétaée de copie 
en copie, ce qui est arrivé dans beaucoup d’autres cas. Pour échapper à 
la difficulté que μεταξὺ suscite, Pélops, maître de Galien, prétendait que 
le mot πλευραὶ signifiait ici les apophyses transverses des vertèbres. Pour 
moi, je pense que, si l'on ne veut pas prendre à la rigueur le mot μεταξὺ, 
l'expression dont, s’est servi Hippocrate, désignera sans peine jes gout- 
tières dorsales. — ® co. EHK, Gal., Chart. -- ἀποπληροῦσιν gt. FG. - 
Remarquez cet ionisme. Une forme semblable se trouve dans le livre Des 
fractures, p. 524, note 94, et p. 526, note 582, où la leçon διχαιέουσιν 
est peu appuyée, tandis qu'ici il n'y a aucune variante, 
TOME ΙΓ. 13 


104 DES ARTICULATIONS, 


οι ' re ἀπὸ τοῦ αὐχένος ἀρξάμενοι, " ἄχρι τῆς." προσφύσιος. Αὐτὴ 

ἡ ῥάχις ἐκατὰ μῆχος ἰθυσχκόλιός ἐστιν’ ἀπὸ μὲν τοῦ ἱεροῦ 
, ἀστίου ἄχρι τοῦ μεγάλου 5 σπονδύλου, παρ᾽ ὃν προσήρτηται 1 τῶν 
σχελέων à πρόσφυσις, ἄχρι μὲν τούτου 5 χυφή᾽ χύστις 9 τε γὰρ, καὶ 
γοναὶ, ‘°.xal ἀρχοῦ τὸ χαλαρὸν ἐν ᾽" τουτέῳ ἔχτισται. Amd δὲ 
τούτου ἄχρι φρενῶν προσαρτήσιος, ‘* ἰθυλόρδη " χαὶ παραφύσιας ἔχει 
μυῶν τοῦτο μοῦνον τὸ χωρίον ἐχ τῶν εἴσωθεν '" μερῶν, ἃς δὴ χα- 
λέουσι ‘4 ψόας. ‘And δὲ τούτου ἄχρι τοῦ μεγάλου "ἢ σπονδύλου τοῦ 
ὑπὲρ τῶν ἐπωμίδων, 6 ἰθυχύφη᾽ ἔτι δὲ μᾶλλον δοχέει à ἐστίν - À γὰρ 
ἄχανθα χατὰ μέσον ὑψηλοτάτας τὰς ἐχφύσιας "7 τῶν ὀστέων ἔχει, 
ἔνθεν δὲ xat ἔνθεν ἐλάσσους. Αὐτὸ δὲ τὸ ἄρθρον ‘? τοῦ αὐχένος λορδόν 


ἐστιν. , ᾿ 


. Μύες EFTJMN. - μῦες vulg. — * Ante ἄχρι addit οἱ (. -- Post ἄχρι 
addit τῶν φρενῶν vulg, -- τῶν φρενῶν om. MNP (in B, subscriptis notis 
deletur). - Galien propose deux explications du mot πρόσφυσις : on sous- 
entendra τῶν φρενῶν, et cela signifiera jusqu’ au diaphragme ; on sous- 
entendra τῶν σκελέων, et cela signifiera jusqu'à la naissance des cuisses. 
Il paraît fort arbitraire de sous-entendre où φρενῶν ou σχελέων ; tontelois, 
je crois qu’il faut adopter la seconde explication de Galien ; du moins elle 
8 ᾿ϑρρυΐε sur le passage parallèle du Mochlique , où on lit : ὥσπερ xai οἱ 
μύες παραπεφύκασιν ἀπὸ αὐχένος ἐς ὀσφὺν, πληρεῦντες δὲ πλευρέων χαὲὶ ἀκάν- 
θης τὸ μέσον. « Les muscles s’étendent depuis la région cervicale jusqu'aux 
lombes, remplissant le milieu des côtes et des apophyses épineuses. » Ce 
passage parallèle porterait même à penser que προσφύσιος est une faute 
au lieu de ὀσφύος; mais cette faute, si tant est qu’elle soit réelle, aurait 
été le fait de la pnblication primitive du traité Des articulations; car le 
commentaire de Galien montre que la leçon προσφύσιος existait sans va- 
riante, — ὃ προφ, Κ΄ - αὐτὴ EHK. - αὕτη vulg. — ὁ χαταμῆκος K. - 
x. μ. répetitur (ἡ. -- ἰθυσκολεὸς E. = ἰδὺ σκολιῶς C. - Galien observe que, 

- bien que σκολίωσις exprime l’inclinaison latérale, néanmoins ici Hippo- 
crate entend l'inclinaison en avant et en arrière. — 5 ὀστοῦ FGO., — 
ὁ σφ. EHK (N, cum x supra ®}, Gal., Chart. — 7 τῶν σκελέων ἡ 
πρόσφυσις, dit Galien, peut s'entendre de diverses manières. Dans le sens 
le plus étroit, il s’agit de l’articulation du fémur avee l'os des fles; mais 
il peut s’agir encore de l’union du membre inférieur soit par les vaisseaux 
sanguins , soit par les nerfs. Comme la, dernière vertèbre lombaire est 
célle qui donne passage aux nerfs du membre inférieur, Galien pense 
qu'Hippoctats a entendu parier ici de l'union par les nerfs. — " xüpn 
CEFGHIJKO, Ald., Frob., Gal., Chart, — 9 +: om. L. — γοναὶ, dit 
Galien, sont les parties de la génération appelées matrice chez la femme, 


DES ARTICULATIONS. 195 


vent à la génération, et la portion non fixée du rectum. De 
là jusqu’aux attaches du diaphragme, il est, dans toute sa 
longueur, convexe en avant ; cette région est la seule (Por. 
note 13) qui, à la partie antérieure, soit recouverte par des 
muscles : on les appelle psoas. De là jusqu’à la grande ver- 
tèbre qui est au-dessus des épaules (septième cervicale) (Por. 
note 15), il est, dans toute sa longueur. convexe en arrière ; 
mais il l’est plus en apparence qu'en réalité, attendu que 
c'est dans le milieu du rachis que les apophyses épineuses 
sont le plus hautes; elles sont moindres au-dessus et au-des- 
sous : quant à la région cervicale elle-même, elle ést convexe 
en avant. | 


et vases séminaux chez l’homme. — :° χαὶ om. ἢ. - ἀρχοῦ τὸ χαλαρὸν est, 
dit Galien, la partie du rectum située au-dessus du sphincter, — "" τούτω 
FGHIJKMNO, — 15 ἰδυλόρδα B. - ἰθύλορδα mat. in ἰυθλόρδῃ N. - iôu- 
λορδὴ EHK. - ἰθὺ λόρδη C. \ 

15 μερῶν BMN. - p. om. vulg. - « Cette phrase, dit Galien , porterait 
à croire, comme Pont pensé quelques-uns ( Κ΄. p. 476, π. 9), qu'Hippo- 
erate n’a pas compté dans ce qu’il appelle rachis , les vertèbres cervi- 
cales, et qu’il ἃ réservé ce nom à la réunion ἐπ sacrum , οἱ des vertébres 
lombaires et dorsales ; autrement, il ne serait plus vrai que la région 
lombaire de la colonne vertébrale fat la seule qui eût, en avant, des 
appendices musculaires; car la région cervicale est, en avant aussi, 
recouverte par des muscles, » — "6 ψοίας EKQ/. -- φψύας C (H, cum οἱ 
supra 0) IJ (Ὁ), in marg.). - ὅ rt ψόαι ἐστὶ εἴρηται ἐν ἄλλοις χαὶ (um met 
ilbsible ) F. — "ἡ σφ. EHK , Gal., Chart. - Remarques combien le lan- 
gage anatomique d’Hippocrate est peu arrêté. La grande vertèbre qui 
est au-dessus des épaules ; c’est la septième cervicale ; Lx grande vertè- 
bre‘ avec laquelle les membres inférieurs sont en connexion, p. 195, 
1.44, c’est la cinquième lombaire; ἐξ grande vertèbre , saus désignation, 
p. 479,1. 44, c’est l'axis. — ‘6 ἰθυχυφὴς MN. - ἰθὺ χύφη C. - ἰθυχυφή B. 
— 17 ἔχει τῶν ὀστ, BMN. — :# Ante τοῦ addunt τὸ GEHK (Ν, oblit.). - 
Suivant Galien, cette phrase doit être mise au nombre des raisons qui 
font croire qu’Hippocrete a compris dans ls dénomination de rachis la por- 
tion cervicale de la colonne vertébrale (le contraire avait été soutenu; 
voyez plus haut, note 45}. «a Car Hippocrate, dit Galien, se pro- 
posant de traiter de la conformation du rachis, a commencé la description 
par ces mots : αὐτὴ δὲ ἡ ῥάχις κατὰ μῆκος ἰθυσχόλιός ἐστιν. 1] la termine en 
disant : αὐτὸ δὲ τὸ ἄρθρον τοῦ αὐχένος λορδόν ἐστιν. Il paraît donc attri- 
buer ici la portion cervicale de la colonne au rachis. » 


196 DES ARTICULATIONS. 


46. Ὁχόσοισι μὲν οὖν χυφώματα γίνεται χατὰ τοὺς ' σπονδύ- 
λους, ἔξωσις μὲν μεγάλη ἀποῤῥαγεῖσα ἀπὸ τῆς "ξυμφύσιος À ἑνὸς 
3 σπονδύλου, À χαὶ πλειόνων, οὐ μάλα πολλοῖσι γίνεται, ἀλλ᾽ ὀλί- 
γοισιν. Οὐδὲ γὰρ τὰ τρώματα τὰ τοιαῦτα ῥηΐδιον γίνεσθαι" 4 οὔτε γὰρ 
ἐς τὸ ἔξω " ἐξωσθῆναι δηΐδίον ἐστιν, εἰ μὴ ἐκ τοῦ ἔμπροσθεν ἰσχυρῷ 
τινι τρωθείη διὰ 5 τῆς χοιλίης ( οὕτω δ᾽ ἂν 1 ἀπόλοιτο ), À εἴ τις ἀφ᾽ 
ὁψηλοῦ τοῦ χωρίου πεσὼν ἐρείσειε τοῖσιν ἰσχίοισιν À τοῖσιν ὦμοισιν 
( ἀλλὰ καὶ δ οὕτως ἂν ἀποθάνοι, παραχρῆμα δὲ oùx ἂν 9 ἀποθάνοι) " 
10 ἐχ δὲ τοῦ ὄπισθεν οὐ ῥηΐδιον τοιαύτην '' ἔξαλσιν γενέσθαι ἐς "" τὸ 
ἔσω, εἰ μὴ ὑπέρδαρύ τι ἄχθος "᾽ ἐμπέσοι" τῶν τε γὰρ ὀστέων τῶν ἐκπε- 
φυχότων ‘4 ἔξω ἕν ἕχαστον τοιοῦτόν ἐστιν, ὥστε πρόσθεν ἂν αὐτὸ "" κα- 
ταγῆναι, πρὶν À μεγάλην ῥοπὴν εἴσω ποιῆσαι, τούς τε "6 ξυνδέσμους βιη- 
σάμενον, ‘7 καὶ τὰ ἄρθρα τὰ ἐνηλλαγμένα. Ὅ "8 τε αὖ νωτιαῖος πονοίη 
ἂν, '9 εἰ ἐξ ὀλίγου χωρίου τὴν περιχαμπὴν *° ἔχοι, τοιαύτην "" ἔξαλσιν 
ἐξαλλομένου "" σπονδύλου" ὅ " τ᾽ ἐχπηδήσας σπόνδυλος πιέζοι ἂν τὸν 
νωτιαῖον, εἰ μὴ " ναὶ ἀποῤῥήξειεν " πιεχθεὶς δ᾽ ἂν χαὶ 25 ἀπολελαμ- 
μένος, πολλῶν "δ ἂν xal μεγάλων χαὶ ἐπικαίρων ἀπονόρχωσιν πο:ή- 
σεῖεν * ὥστε οὐχ ἂν 27 μέλοι τῷ ἰητρῷ», "" ὅχως χρὴ τὸν ᾽9 σπόνδυλον 
χατορθῶσαι, πολλῶν καὶ βιαίων ἄλλων χαχῶν παρεόντων. ?° ὭΩστε 


‘20. EHK, Gal., ΟΒασῖ.--- ὐξ. FGMN. -- σ. vulg.- φύσιος Καὶ. ---- ἢ σφ. E 
ΗΚ, Gal., Chart. — οὐδὲ L.— 5 ἐξωθῆναι Gal., Chart. -- ἔξωθεν U. - Evi- 
demment ἔξω signifie ici en arrière, et ἔσω en avant.— 9 τῆς om. J. — 
7 ἀπόλοιτο BCE (H, mut, in ἀπόλλ.) KMN, Chart. , Lind., Kühn.- ἀπώλοιτο 
G.- ἀπόλλοιτο vulg.—® οὕτως EFHIKMN, Merc. in marg.— οὗτος vulg.— 
9 ἀποθάνη HIJK (U, οἱ supra nj. — "5 Ex τὲ N. — 1 Ante ἔξ, addit τὴν B. 
- ἐξέλασιν Mere, in marg. -- ἐξέλσιν (sic) Gal. in cit. De Hipp. et Plat. 
Dogm. 9.01. 4, ἢ. 558, Bas. — ‘2 τοῦ pro τὸ G. — ἔσω K. -- εἴσω vulg. - 
ὑπέρδαρυ CEF (H, ex emend.) IJKMNO, Gal. ib., Chert., Kühn. - 
ὑπερδαρὺ vulg.— "? ἐμπέφοιτο mut. in ἐμπέσοι N. — 14 ἔξω ἕν MN. - ἔξω- 
θεν pro €. ἕν vulg. — ‘5 χαταγῆναι BMN. - xarayein vulg, -- κατάγειν 
C,— "δ. Ο, Gal. ib. - 7. vulg. — βιησάμενον E, - βιασάμενον vulg. - 
πειησάμενον C (H, supra lin. βιασάμενον, in marg. γέγρ. καὶ βιησάμενον). 
—17 χατὰ pro καὶ τὰ C (Η, cum καὶ supra lin.). -- καὶ κατὰ pro καὶ τὰ K. 
- Post καὶ addit κατὰ E. - κατὰ pro καὶ ΟἹ. — "δ γε pro τε C. -- αὖ om. 
ἢ,.--- 19 ÿ M. — ?° ἔχει CE. --- 5: ἐξέλασιν Gal. ἰδ. -- ἐξαλλασσομένου in 
marg, γέγρ. καὶ ἐξαλλομένου H. - Ante ἐξαλλ, addit καὶ C. ---- 2? σφ. (bis) 


DES ARTICULATIONS. 197 


46, (Conséquences tirées de la description du rachis, et er- 
reurs relevées touchant la luxation des vertebres). Dans les-eas 
où le rachis subit une incurvation quelconque, il n’est pas 
commun , il est même rare qu’une ou plusieurs vertèbres, 
arrachées de leurs articulations, éprouvent un déplacement 
considérable. De pareilles lésions ne se produisent pas faci- 
lement; en effet, d’une part, là vertèbre ne sera guère chas- 
sée en arrière, à moins que le blessé n'ait reçu un coup vio- 
lent à travers le ventre (et alors il mourra), ou à moins que, 
dans une chute d’un lieu élevé, le choc n’aït porté sur les 5s- 
chions ou sur les épaules (et alors il mourra encore, mais il 
ne meurra pas aussi promptemnent) ; d'autre part, la ver- 
tèbre ne sera guère chassée en avant, à moins de la chute 
d’un corps très-pesant , car chacun des os proéminents en 
arrière (apophyses épineuses) est tel qu'il se fracturera, plutôt 
que de se déplacer beaucoup vers la partie antérieure, en sur- 
montant la résistance des ligaments et des articulations’en- 
grenées. De plus, la moelle épinière ‘souffrirait, ayant subi 
use inflexion à brasque courbure, par l'effet d'un tel dé- 
placement de la vertèbre; la vertèbre sortie comprimerait 
la moelle’, si même elle ne la rompait ; la moelle, compri- 
mée et étranglée, produirait la stupeur de beaucoup de 
parties grandes et importantes, de sorte que le médecin n’au- 
rait pas à s'occuper de réduire la ver tèbre, en présence de 
tant d'autres lésions considérables, Évideminent, dans ce 


- 


ΒΗΚ, Gal., Chart.— 23 τε CEFGIJKMNOU, Gal. ib. — *4 καὶ om. C. 
τ "" ἀπολελυμμένος K. -- ἀπολελειμμένος E. — "6 ἂν om. Gal. ib, — 

Ἵ μέλλει KO, Gal. in cit., Ald. - μέλλη J. - φροντίς ἐστιν gl. ΕΑ. — 
“8m. GIJOU, Ald. , Gal., Chart. —9 σφ. EHK, Gal., Chart. — %° ὥστε 
δὴ οὐδ᾽ ἐμδαλεῖν div τε gén (πρ. om. M; linea not. N) τὸν τοιοῦτον 
οὔτε χατασείσει, οὔτε ἄλλω τρόπω οὐδενὶ BMN. - Gore δὴ (δεῖ ΟἹ) οὐδ᾽ 
(οὐδὲ K) ἐμθαλεῖν οἷόν τε οὔτε κατασεῖσαι (κατασείσαι sic Gal., Merc.; 
χατασείσει cum αἱ supra εἰ E ; χκατασείσει CFGHIKO ; κατασείσειν Gal. 
1b.), οὔτ᾽ (οὔτε CK) ἄλλῳ τρόπῳ τινὶ (οὐδενὶ pro τινὶ EHK ) πρόδηλον τὸ. 
τοιοῦτον vulg. (οὔτ᾽ ἄλλῳ οὐδενὶ τρόπῳ πρόδηλον τῶν τοιούτων Gal, ib.). 


198 DES ARTICULATIONS. 


δὴ οὐδ᾽ ἐμθαλεῖν οἷόν τε πρόδηλον τὸν τοιοῦτον οὔτε κατασείσει, οὔτε 
ἄλλῳ τρόπῳ οὐδενὶ, εἰ μή τις διαταμὼν τὸν ἄνθρωπον, ἔπειτα 
' ἐσμασάμενος ἐς τὴν χοιλίην, ἐκ τοῦ εἴσωθεν τῇ χειρὶ ἐς τὸ ἔξω 
ἀντωθέοι "" καὶ ταῦτα νεκρῷ μὲν οἷόν τε ποιέειν, ζῶντι δὲ où πάνυ. 
"Διὰ τί οὖν ταῦτα γράφω ; (Ὅτι οἴονταί τινες ἰητρευχέναι ἀνθρώπους, 
οἷσιν " ἔσωθεν ἔπεσον ὁ σπόνδυλοι, τελέως: ὑπερβάντες τὰ ἄρθρα᾽ 
χαίτοι 1 γε ῥηΐστην ἐς τὸ περιγενέσθαι τῶν " διαστροφέων ταύτην 
ἕνιοι νομίζουφι, καὶ οὐδὲν 9. δέεσθαι ἐμόδολῆς, ἀλλ᾽ αὐτόματα "" δγιέα 
γίνεσθαι τὰ τοιαῦτα.. ᾿Αγνοέουσι δὲ "' πολλοὶ, καὶ χερδᾳίνουσιν, ὅτι 
ἀγνοξουσιν- τείθουσι γὰρ τοὺς πέλας, ᾿Εξαπατῶνται δὲ διὰ τόδε "- 
οἴονται "5 γὰρ τὴν ἄχανθαν. τὴν ἐξέχουσαν κατὰ τὴν ῥάχιν ταύτην τοὺς 
13 σπονδύλους αὐτοὺς εἶναι, ὅτι "4 στρογγύλον αὐτῶν ἕκαστον φαίνεται 
ψανόμενον, 15 ἀγνοεῦντες ὅτι τὰ ὀστέα ταῦτά ἐστι τὰ ἀπὸ "6 τῶν 
+1 σπονδύλων πεφυχότα, περὶ ὧν 14 6 λόγος ὀλίγῳ πρόσθεν εἴρηται" οἱ 
δὲ 19 σπόνδυλοι "5 πολὺ. προσωτέρω ἄκεισιν" "" στενατάτῃην γὰρ 
πάντων τῶν ζώων ὥνθρωπος χοιλίην ἔχει, “ὡς ἐπὶ " τῷ μεγέθει, 
ἀπὸ τοῦ ὄπισθεν "" ἐς τὸ ἔμπροσθεν, "1 ποτὶ χαὶ κατὰ. τὸ ατῶθος. 
Ὅταν οὖν τι τούτων τῶν ὀστέων τῶν ὑπερεχόντων ἰσχυρῶς χαταγῇ, 
16 ἣν τε ἕν, ἤν τε πλείω, ταύτῃ "ὁ ταπεινότερον τὸ χωρίαν γίνεται, À 
τὸ ἔνθεν χαὶ ἔνθεν, "1 χαὶ διὰ τοῦτο ἐξαπατῶνται, οἰόμενοι τοὺς 
38 σπονδύλους ἔσω "9 οἴχεσθαι. %° ἸΠΙρορεξαπατᾷ "" δὲ ἔτ; αὐτοὺς xal 


* ἐμθαλὼν pro ἐσμ. K (in marg. BHMN).- ἐμῥαλόμενος Gal. ib. — ἐμ᾿ 
Eahov est la glose d’Érotien ; restée à la marge dans BHMN, elle est passée. 
dus le texte chez K. — " χἀνταῦθα pro x. τ. Gal. ib. — : διὰ τὶ vulg. - 
διά τὰ Chart. - διατὶ Gal. - διατί CEFGHIJKMN, - διὰ τί Kühn. -- δὲ pro 
οὖν Gal. in cit, ἰδ. — 4 διότι mut, in ὅτι N. - τοὺς ἀνθρώπους Gal. ib. — 
5 ἔσ. Gal. ib. — «io. vulg. - ἐνέπεσον BMN. — 5 σφ; EHK, Gal., Chart. 
- τελείως U. - ὑπερθάντες BCEFGHIJKLMNOU, Ald., Gal., Chart, 
Gal. ib. — ὑπερδάλλοντες vulg. — 7ye om. Gal. ἰδ. — δ διαστρεφέων 
FGDU. — 9 δέεσθαι BMN , Gal. ib. - δεῖσθαι vulg. — "9 γίν. by. MN. - 
γενέσθαι Ald., Gal., etin cit. ib.— "" πολὺ pro x. Gal. ib. — γνωμιχὸν in 
marg. FGO. - γνῶμαι U. — "5 γὰρ BMN. - γὰρ om. vulg. — 15 σφ. E 
ΗΚ, Gal.-roù σπονδύλου αὐτὰς Gal. ib.— "4 στρογγῦλον E. — "5 ἀγνοέ- 
οντες MN. - ἀγνοεῦντες CEHK. -- ἀγνοοῦντες vulg. — '$ τοῦ σφονδύλου 
EQ'. — :7 cp. ΗΚ, Gal., Chart. — 18. ὁ λόγο om Gal. ἰδ. — ᾽9 ag. 
EFGHIJKO, Ald., Gal., Chart. -cim δὲ σπόνδυλοι pro oi δὲ on. 
Gal. ib. — 19 πολλοὶ ΒΝ, Gal. ib. — "' στερροτάτην K, -- στε- 


DES ARTICULATIONS. 199 


cas, la réduction n'est possible ni par la succussion, ai par 
tout autre moyen; il ne resterait qu’à ouvrir le corps du 
blessé, enfoncer la main dans le ventre et repousser la ver- 
tébre d’avant en arrière : mais cela se peut sur un mort , et 
ne se peut pas sur un vivant. Quelle est donc la raison qui 
me fait écrire ceci ? C'est que quelques-uns croient avoir eu à 
faire à des blessés chez qui des vertèbres, sortant compléte- 
ment hors de leurs articulations, s'étaient luxées en avant ; 
et même, certains s’imaginent.que, de toutes les distorsions 
du rachis, c'est celle dont on réchappe le plus facilement, 
qu'il n’est aucunement besoin de réduction , et que cet ac- 
cident se guérit de lui-même. Beaucoup sont ignorants, et 
leur ignorance leur profite, car ils en font accroire aux au- 
tres ; ce qui les trompe, c’est qu’ils prennent les apoph yses 
épineuses pour les vertèbres mêines, parce que chacune de ces 
apophyses; au toucher, paraît arrondie. Ils ignorent que les 
os qu'ils touchent sont ces apophyses des vertèbres dont il a 
été parlé un peu auparavant (p. 191); les vertèbres elles-mé- 
mes sont situées beaucoup plus en avant, car, de tous. les ani- 
maux, l’homme est celui qui, pour sa taille, a le ventre le plus 
aplati d’avant en arrière, et surtout la poitrine. Quand donc 
quelqu’une de ces apophyses épineuses , soit une, soit plu- 
sieurs, éprouve une fracture considérable , l’endroit iésé se 


"» 


ναρροτάτην, in marg. al. manu στενοτάτην Ε΄. -- στεναροτάτην ΟἹ. - 
ἁπάντων EQ'. -- τῶν ΒΕΗ͂ΝΟΙ. -- τῶν om. vulg. - ὥνθρωπος C. - ἄνθρω- 
πος vulg. — 5) τῷ BMN. -- ἐῶ (sic) pro τῷ Η. - τῷ om. vulg, — 53 ἐς 
CEHJKN, Gal., Chart. -- εἰς ταῖς. - τοὔμπροσθεν BMN. — 24 ποτὶ δὲ 
ζ,. -- ὅτι καὶ Gal. ib. -- τὸ om. J. — 35 ἥν τε ἕν om. Chart. -- πλέω MN. 
— 26 ταπεινότερα Ald. — 3] χαὶ BMN. - χαὶ om. vulg. - διατοῦτο EGH 
JK. — "5 σφ. EHIKO, Ald., Gal., Chart. -- ἔσω MN. - εἴσω vulg. — 
29 ἔχεσθαι 3, Merc. in marg. -- πορεύεσθαι, τείνειν, νεύειν gl, FG. - L’au- 
teur de la glose n'a pas compris exactement ce verbe, qui a le signifita- 
ton du passé , ainsi que l’a fait voir Battmann dans sa liste des verbes 
irréguliers ; et cot exemple est à ajouter aux exemples qu'il à rapportés. 
— 10 πρὸς τούτοις ἀπατᾶ gl. FG. — 3: δ᾽ C. 


200 DES ARTICULATIONS. 


τὰ σχήματα τῶν τετρωμένων ἦν μὲν γὰρ πειρῶνται * χαμπύλλε-“ 
σθαι, ὀδυνῶνται, * περιτενέος " γινομένου ταύτη τοῦ δέρματος, à 
᾿ τέτρωνται χαὶ ἅμα τὰ ὀστέα τὰ χατεηγότα " ἐνθράσσει οὕτω 
μᾶλλον τὸν χρῶτα ἣν δὲ ὁ λορδαίνωσι, ῥάους εἰσίν χαλαρώτερον 
γὰρ τὰ δέρμα χατὰ τὸ τρῶμα 7 ταύτῃ γίνεται, καὶ τὰ ὀστέα ἧσσον 
8 ἐνθράσσει" ἀτὰρ χαὶ ἤν τις » ψαύη, αὐτῶν, χατὰ τοῦτο δπείκουσι 
λορδοῦντες, χαὶ τὸ χωρίον !° κενεὸν͵ χαὶ μαλθαχὸν ψανόμενον ταύτη 
φαίνεται. Lara πάντα τὰ εἰρημένα προσεξαπατᾷ τοὺς ξητρούς" 
ὝὙὝγιδες δὲ ταχέως καὶ "" ἀσινέες αὐτόματοι οἱ τοιοῦτοι γίνονται" Ta 
χέως γὰρ.'" πάντα τὰ τοιαῦτα ὀστέα '" ἐπιπωροῦται, ὅσα γαῦνά ἐστίν. 

47. 14 Σχολιαίνεται ‘5 μὲν οὖν ῥάχις, χαὶ ὑγιαίνουσι, κατὰ πολλοὺς 
τρόπους "καὶ γὰρ ἐν τῇ φύσει καὶ ἐν τῇ χρήσει οὕτως ἔχει" ἀτὰρ καὶ 
16 ὑπὸ γήραος χαὶ ὑπὸ "] ὀδυνημάτων "5 ξυνδοτική ἐστιν. ‘9 Αἴ δὲ δὴ 
χυφώσιες, αἵ ἐν 2° τοῖσι πτώμασιν, ὡς "" ἐπὶ τὸ πολὺ γίνονται, ἣν 3" ἢ 
τοῖσιν ἰσχίοισιν ἐρείσῃ, ἢ ἐπὶ τοὺς ὥμους πέση. ‘Avayxn γὰρ ἔξω 
φαίνεσθαι ἐν τῷ χυφώματι ἕνα μέν τινα "" ὑψηλότερον τῶν *4 σπον- 


' αμπύλλεσθαι ΒΟΕΑΗΙΚΜΝΟΥ. -- χαμπύλεσϑαι vulg.- Schneider, dans 
son Dict., au mot χαμπυλέω, dit : « Dans Hipp. êt Arétée, ee verbe est l’é- 
quivalent de χάμπω, peut-être χαμπύλλω. » Cette dernière forme ἃ en sa 
faveur presque tous nos manuscrits. Dans.le Gloss. d'Érotien on trouve καμ- 
πυλεύεσθαι (p. 226 ). τ  περιτένεος (F, ex emend.)G.— ᾿ταύτη γιν. ΒΜ 
N. - γὴν. Chart. - γεν. C.— 4 τέτρωται GIOU. ---- ὁ ἐκθράννυσιν, in marg. 
ἐκθράσσει BMN. - ἐκθράσσει H. - ἐνθράσει CO. - ἐνθράττει gl. F. - Érotien 
a, dans son Gloss., p. 480, θράσσει, que Bacchius avait expliqué par 
κινεῖ, vôtres, Héraclide de Tarente par ἐρεθίζει, et que, lui, il explique par 
ὀχλεῖ. Galien a les gloses ἐνθράσσει, ἐγκείμενον νύττει, εἰ θράσσεται. νύσ- 
σετάι., χεντᾶται. ---- 6 λορδαίνωσι BCEHKMN. - λορδαίνουσι vulg. -- λόρ- 
δωσις ἐμπρόσθιον. χύρτωμα " ὕθωσις τὸ μετὰ τὴν χεφαλὴν πρὸ τῆς ῥάχεως 
πάθος χύρτωσις δὲ τὸ μέσον τῆς ῥάχεως in marg. ἘῸ. — 7 ταύτῃ κατὰ τὸ 
re. BMN. -- ταύτῃ om. FGIJLOU, Gal., Chart. --- 5 ἐχθράννυσιν BMN. 
- ἐκθράσσει CEFGHIJKOU. — 9 ψαύση MN. - φαύοι K. - κατατοῦτο H. 
— 10 χενὸν E. — "' ἀσινέως O, Ald., Gal., Chart. - ἀδλαδεῖς gl. F. — 
12 Ante πάντα addit ταῦτα G. — :% ἐπιπωροῦνται ΒΟΝΝ. — 14 πᾶσαν dia 
στόφὴν ἐνταῦθα χρὴ νοεῖν in marg. BMN. - Cette annotation est prise au 
commentaire de Galien, qui dit que χύφωσις signifie l’incurvation en 
avant, σχολίωσις l’incurvation latérale; mais que σκολίωσις, ayant une 
sigoification un peu .plns générale, est aussi employé par Hippocrate pour 
exprimer la déviation dans un sens quelconque ; et il cite la phrase : αὐτὴ 


DES ARTICULATIONS, 261 


dépruñe au-dessous du niveau du reste ; c'est ce: qui les 
trompe et leur persuade que les vertèbres se sont enfoncées 
en avant. Les attitudes du blessé coùtribuent encore à leur 
faire illusion ; s’il cherche à se courber en avant, il éprouve 
de la douleur, parce que la peau 86 tend là où est la lésion , 
et que, dans cette position, les fragments de l'os blessent da- 
vantage les chairs ; au contraire, s’il se tient dans une atti- 
tude cambrée, il est plus à l’aise, parce que la peau devient 
plus lâche à l'endroit de la lésion, et patce que les fragments 
osseux lui font moins de mal; de plus, si on y porte la 
main, il cède et se cambre, et l’endroit lésé semble, au tou- 
cher, vide et mou. Toutes ces circonstances contribuent à in- 
duire les médecins en erreur : quant aux blessés , ils guéris- 
sent d'eux-mêmes promptement et sans accident ; car le cal 
se forme rapidement dans tous Les os qui.sont spongieux. 
47: (Incurvations du rachis par cause externe, et méthode 
pour les traiter). Le rachiss’incurve, même chez les gens bien 
portants, de heaucoup de façons ; ainsi le comportent la con- 
formation et les usages du rachis; il est encore susceptible de 
s'incurver par la vieillesse et par des douleurs. Les pibbosités, 
par suite de chutes, se produisent péuéralement quand le 


δὲ ἡ ῥάχις χατὰ μῆκος ἰθυσκόλιος ἐστιν (ρ. 494, 1. 2), où σχολιὸς exprime 
une déviation en avant ou en arrière. —'5-yoüv (γοὖν 1) pro μὲν οὖν FG 
JOU, Gal., Chart. — "6 ὑπογέραος H. - γήραως G. — "1 ὀδύνης MN. — 
‘’Ante ξ, addit ἐπεὶ vulg. - ἐπεὶ om. C (Η, restit. al. manu ) MN, Ald. - 
ξυνδοτικὴ C (E, mut. al. manu in ξυνδετικὴ) FGHIJKMNOU, Mer. , 
ξυνδετικὴ vulg. - ξυνδετικὴ ne me paraît pas intelligible. Cornarius et 
Foes donnent à cet adjectif un sens passif ( qui peut étre contracté) ; or, 
il sign'fie qui peut contracter, resserrer. Ξυνδοτικὴ, que j'ai adopté, ne 
se trouve pas , il est vrai , dans nos lexiques ; mais il est autorisé ici par 
douze manuscrits, et il se prête très bien au sens, à l’aide de la. suppres- 
Sion deëret. — 19 περὶ χυφώσεως τῆς ἀπὸ πτώματος ΗΚ. -- αἱ χυφώσιες αἱ 
ἀπὸ πτωμάτων in tit. E. - δὴ om. — 39 τοῖς Ε, — 2" ἐπιτοπολὺ EFG. - 
ἐπὶ τοπολὼ 7. — 5 ἐν pro à MN. -* pro à K.- τοῖσιν ἢ E. — 53 ὑψηλό- . 
τερον out. in ὑψηλότατον N. - ὑψηλότατον ταὶς. — 34 φφ. EFGHIKOU, 
Ald,, Gal., Chart. 


202 DES ARTICULATIONS. 


δύλων, τοὺς δὲ ἔνθεν καὶ ἔνθεν, ἐπὶ ἧσσον " οὕχουν " εἷς ἐπὶ πουλὺ 
ἀποπεπηδηκὼς ἀπὸ τῶν ἄλλων ἐστὶν, ἀλλὰ μικρὸν " ἕχαστος " ξυν- 
διδοῖ, ἀθρόον δὲ πολὺ γίνεται. Διὰ οὖν τοῦτο καὶ ὃ νωτιαῖος μυελὸς 
εὐφόρως φέρει τὰς τοιαύτας διαστροφὰς , ὅτι χυκλώδης 4 αὐτῷ À δια- 
στροφὴ γίνεται, ἀλλ᾽ où " Ἷ1ων ιώδης. © Χρὴ δὲ τὴν χατασχευὴν τοῦ 
1 διαναγχασμοῦ τοιήνδε " χατασχευάσαι " ἔξεστι μὲν ξύλον ἰσχυρὸν 
καὶ πλατὺ, ἐντομὴν παραμήχεα 9 ἔχον, χατορύξαι" ἔξεστι δὲ "" καὶ 
ἀντὶ τοῦ ξύλου ἐν τοίχῳ ἐντομὴν παραμήκεα ἐνταμεῖν, "" ἢ πήχεῖϊ 
ἀνωτέρω τοῦ ἐδάφεος, À ὅχως ἂν μετρίως "" ἔχῃ * ἔπειτα οἷον "" στύ- 
λον δρύϊνον, τετράγωνον, ‘4 πλάγιον παραδάλλειν, "5 ἀπολείποντα ἀπὸ 


: Εἷς CEHMN. - ὡς pro εἷς vulg. - ὡς εἷς Κ΄. - ἑνὶ pro ἐπὶ ΕΚ. 
- ἐπιπολὺ α. - πουλὺ C. - πολὺ vulg. — " Ante ἔχ. addit ἦν vulg. - 
ἣν om. BC (H,restit. al. manu) MN. = ἣν doit être supprimé. --- 
5 συνδιδοῖ ἀθρόως (ἀθρόον U) πολὺ vulg. - συνδιδοῖ ἀθρόον δὲ πολὺ FG 
11. - ξυνδιδοῖ ἀθρόον δὲ πολὺ φαίνεται ΒΜΝ, - ξυνδιδοῖ (ξυνδίδοι ΟΚ) 
ἀθρόον δὲ πολὺ γίνεται CEHK. — 4 αὐτῶν BMN. -- αὐτῶ mut. in αὐτῶν 
H. --- ὁ γων. CEFGHIJK (MN, in marg. ἀθρόα) Ο, Ald., Gal., Chart., 
Lind, — γον. vulg. — ὁ χατασκευὴ ξύλου τοῦ διαναγχασμοῦ in marg. (ΕΚ, 
δι᾽ ἀναγχασμοῦ ) FGHIJO. -- κατασχευὴ ξύλου διανᾳγκασμένου U. — 7 à 
ἀναγκασμοῦ ΕΚ. -- διαναγκαζομένου 150, Gal., Chart., Dietz, p. 38. - 
διαγκαζομιένου cum ἂν supra lin. U. — * διασχέψασθαι J. -- κατασχέφα- 
σθαι FGIOU. -- χατεσχευάσθαι Chart. -- κατασχεύασθαι (sic) Gal. — 
9 ἔχον... παραμήκεα om. α. -- ἔχον... πήχεϊ om. Dietz, p. 25. - κατορῦξαι 
ΜΝ. ----'ο χαὶ om. BC (Η, restit.) MN. — "" ñ om. Dietz. - πήχει CEF 
GHIJKMN. -- πυχέει (sic) B. — ἀνώτερον α. - ἐδάφιος ΗΚ. — "" ἔχοι B 
ΜΝ. — :3 ξύλον pro οἷον στ. Dietz. -- On ne trouve dans les dictionnaires, 
pour στύλος, que les significations de colonne, de pilier, de pieu, signi- 
fications qui ne conviennent pas ici, et qui eonviennent encore moins au 
passage du traité Des fractures, 1. δ, ἢ. 466, note 45. Dans ce dernier 
passage et pour cette raison, à στύλοι j'ai substitué τρίδολοι, conjecture 
qui ne me satisfaisait pas, et qui se trouve infirmée par στύλον, qu'on 
retrouve ici. Rufus (Class. auct., t. 2, ed. Maio, p. 467) dit: « Hippo- 
crate ἃ appelé son instrument, dans plusieurs traités ξύλον, dans quel- 
ques-uns σχιδίαν. » Sans doute il faut lire σχεδία; ce mot ne se trouve 
pas dans les écrits d’Hippocrate qui nous restent. Serait-il pour στύλος, 
ou στύλος pour σχεδία ἢ Dans le Mochlique, c'est le mot σανὶς qui est 
employé; σανὶς détermine le sens de στύλος, qu’il faut traduire par ma- 
drier, — 14 rx. om. K. — 15 ἀπολιπόντα (ex emend. H}), Dietz. 


DES ARTICULATIONS. 203 


choc a porté sur les ischions ou sur les épaules. Nécessaire- 
ment, dans la gibbosité, une des vertèbres paraîtra plus éle- 
vée, tandis que les vertèbres au-dessus et au-dessous le parai- 
tront moins ; ce: n’est pas qu’une vertèbre se soit beaucoup 
déplacée, mais c'est que, chacune ayant cédé un peu, la 
somme du déplacement est considérable. Pour cette raison 
encore, la moelle épinière supporte sans peine ces sortes de 
distorsions, dans lesquelles les vertèbres ont subi un dépla- 
cement réparti sur la courbure, mais non angulaire. Il faut 
disposer ainsi l’appareil de réduction : on peut enfoncer en 


A Madrier sur lequel se pratiquent l'extension et la contre-extension. 
BB Bois en forme de pilou avec lesquels on pratique l'extension et la 
contre-extension. 
C Liens passés autour de la poitrine et sous les aisselles, οἱ attachés au 
pilon. 
D Liens pasés au-dessus des genoux εἰ des talons , et attachés au pilon. 
E Liens passés autour des lombes et attachés au pilon. 
F Entaille pratiquée dans la muraille, un peu au-dessous du niveau de 
3 un des bouts de la planche y est engagé. 
e laquelle on exerce la compression sur le lieu de la luxa- 


204 DES ART!CULATIONS. 


τοῦ ' τοίχου, ὅσον παρελθεῖν τινα, ἣν Gén καὶ ἐπὶ μὲν τὸν στύλον 
2 ἐπιστορέσαι “ἃ ᾽ χλαίνας, ἢ ἄλλο τι, ὃ μαλθακὸν μὲν ἔσται, ὑπείξει 
δὲ μὴ μέγα" τὸν δὲ ἄνθρωπον πυριῆσαι, 4 ἣν ἐνδέχηται, ἢ πολλῷ 
θερμῷ λοῦσαι" ᾽ κἄπειτα πρηνέα καταχλῖναι 5 χατατεταμένον, καὶ 
τὰς μὲν χεῖρας αὐτοῦ παρατείναντα χατὰ φύσιν προσδῇσαι 7 πρὸς τὸ 
σῶμα᾽ ἱμάντι " δὲ μαλθαχῷ, ἱκανῶς πλατέϊ te καὶ 9 μαχρῷ,, ἐχ δύο 
διανταίων ξυμδεδλημένῳ, μέσῳ, ᾿' κατὰ μέσον τὸ στῆθος "ἡ δὶς πε- 
ριδεθλῆσθαι χρὴ ὡς ἐγγυτάτω τῶν μασχαλέων’ "" ἔπειτα τὸ πε- 
οισσεῦον τῶν ἱμάντων κατὰ στὴν μασχάλην, ἑκάτερον περὶ τοὺς ὥμους 
13 περιδεδλήσθω᾽" ἔπειτα αἱ ἀρχαὶ πρὸς ξύλον ὁπεροειδές τι προσδε- 
δέσθωσαν, ἁρμόζουσαι "τὸ μῆχος. τῷ ξύλῳ "" τῷ ὑποτεταμένῳ, 
πρὸς "" ὅ τι προσθάλλον τὸ ὑπεροειδὲς ἀντιστηρίζοντα κατατείνειν. 
17 Ἴ οιούτῳ δέ τινι ἑτέρῳ δεσμῷ χρὴ ἄνωθεν "5 τῶν γουνάτων δήσαντα 
xal ἄνωθεν τῶν ‘9 πτερνέων, τὰς ἀρχὰς τῶν ἱμάντων πρὸς 2° τοιοῦτό 
τι ξύλον προσδῇσαι ᾿ ἄλλῳ δὲ "" ἱμάντι πλατέϊ, χαὶ μαλθαχῷ, χαὶ δυ- 
νατῷ, ᾽" ταινιοειδέϊ, πλάτος ἔχοντι καὶ αἶχος ἱκανὸν, "" ἰσχυρῶς περὶ 


τὰς ἰξύας 5", χύχλῳ περιδεδέσθαι ὡς ἐγγύτατα τῶν ἰσχίων - ἔπειτα τὸ 


‘ Τοίχου EFGHIJKLMN, Lind., Kühn. τ τείχου vulg. — *? ἐπι- 
στορέσαι CE (FG, cum gl. θεῖναι) HIJKMNO, Ald., Frob., Gal., 
Merc. , Chouet. - ἐπιστορέσει vulg. - Οἐπιστρῶσαι Dietz, p. 23. — 
3 χλαίνας (supra lineam χιτῶνας N), Dietz. — χιτῶνας vulg. - χλαίνας 
se trouve dans le Gloss. d’Érotien (p. 598, éd. Franz), et dans 
un endroit qui paraît indiquer que ce glossographe l'avait pris dans le 
traité des Articulations. En effet, yAaivas y précède immédiatement 
ia, qui est de ce même traité, et y suit un autre mot, χαμαιζήλου, 
qui appartient gpssi au livre des Articulations. —-— 4 ἣν ἐνδέχηται, à 
πολλῶ θερμῶ λοῦσαι, in marg. ἣν δὲ ἐνδέχηται πολλῶ καὶ θερμῶ λούσας M. 
- ἣν ἐν (sic) δὲ δέχηται, à πολλῶ καὶ (χαὶ lin. ποῖαι.) θερμῶ ᾿λοῦσαι,, in 
marg. πολλῶ χαὶ θερμῶ λούσας N. -- ἣν δὲ δέχηται (δ᾽ ἐνδέχηναι BCEH ; 
δὲ δέχεται Ο) (καὶ Β) πολλῷ καὶ θερμῶ (λοῦσαι .BH) λούσας vulg. — 
5 χαὶ ἔπειτα-Ν, - ἔπειτα, cum καὶ addito N. - καταχλῖναι CEFGHKMN, 
Kühn. - χαταχλίναι vulg: - χατατεῖναι πρηνέα Dietz, p. 25...--- 6 χατα- 
τετάμμ.. 1. - χατατείναντα δὲ τὰς y. κατὰ φ. Dietz. ---- 1 πρὸς om. J. --- 
8 δὲ πλατεῖ καὶ ἰσχυρῷ, μαλῦ. δὲ καὶ μακρῷ Dietz. -- ἱκανῶς BMN. - ἱκανῷ 
vulg. (mat. in ἑκανῶς Η). —ix. om. (Ὁ, -' πλατεῖ CEFGHHKMNO. - 
πλατέει (sic) B. —9 μαλακῶ mut. in μαχρῶ Ν. :-- διανταίων MN. -- διαν- 
τέων vulg. — '5 Ante- χατὰ addit καὶ :Ald. — Γ Αηῖο δὶς δάδορι ὁ ΕΚ. 
— 15 ἔπειτεν Dietz. — 13 περιοδεθλῇσθαι Dietz, p. 32. -- ξύλον om. Dicts. 


DES AATICULATIONS. 205 


terre une pièce de bois forte, large, et ayant une entaille 
transversale ; on pent encore, au lieu de se servir de la pièce 
de bois , faire dans la muraille uue entaille transversale, à 
une coudée du sol ou à la hauteur qui conviendra; puis une 
espèce de- madrier de chêne, quadrangulaire , sera posé le 
long de la muraille, à une distance qui permette, au besoin, 
de passer entre deux ; le madrier sera recouvert de tuniques 
ou de tout autre objet qui, tout en étant souple, ne s’affaissera 
pas beaucoup. On fera prendre au blessé un bain d’étuve, si 
cela est possible, ou on lelavera avechbeaucoup d’esuchaude, 
puis on le eouchera sur le ventre tout de sou long ; les bras, 
éteudus naturellement, seront atiachés au corps ; un lien 
souple, suffisamment large et long, comnposé de deux longues 
lanières, sera placé, par sa parue moyenne, sur le milieu de 
la.poitrine, aussi près que possible des aisselles , et on fera 


— "ὁ τὸ μῆκος BCEFHIJKMNOU. - xara μῆχος pro τὸ μ. vulg. (posi- 
tum post dorer, G). — "" τῷ om. Dietz. — "6 τὸ proërt cod. Lauren- 
tianus ap. Dietz. - brnpoudèc Ald, -- ἀντιστηῤίζον ᾿ Dietz, p. 24. ἀντι- 
στερίζοντα (sic) Ald:, Gal. - ἐπιστηρίζοντα J. -- ἀντιστηρίζειν cod. Laurent, 
- κατατείνει CEFGHILSKMNOU, Ald., Gal., Chart., Dietz. -- Foes, dans 
ses notes, propose de lire : πρὸς ὃ δεῖ προσθάλλειν τὸ ὑπ. καὶ ἀντιστηρίζοντα' 
κατατείνειν, OU πρὸς ὅ ὅ τι προσδαλλόμιενον τὸ ὑπερ. ἀντιστηρ, xarar. Τοίι- 
tefois, la construction, quoique difficile, me paraît pouvoir s’entendre. — 
17 τοιύύτω CEFGHIJKMNOU, Ald.. Frob., Gal., Merc., Chart. -- τοιού- 
τῶν vulg. — 5 τῶν τοῦ γύνατος δεσμῶν Dietz. - D’après la traduction de 
Foes, il s’agit d’un seul lien attaché d’abord au-dessus des genoux, puis 
au-dessus des malléoles; mais ce qui prouve qu’il s’agit de deux liens 
distincts, c’est qu’Hippocrate dit les bouts des liens. — :9 πτερνέων CE 
FGLJKMNOU, Ald., Frob., Merc., Gal., Chart. - στερέων mut. in στερ- 
νέων, in marg. πτερνέῳν H. - πτερνῶν vulg. — 2° τοιοῦτον CHI (N, cum 
ν obliter.) U. - τι EFGHIKMNOU, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart, - 
τὸ pro τι vulg. - τι om. C. — 5" in. O. - πλατεῖ BCEFGHIJKMNO. — 
33 ταινιοδέϊ M, —* ἰσχυρῶ mut. in ἰσχυρῶνς Ν. -- ἴξας (sic) C. - ἴξας Ald, 

- ioyias FGIJU, Merc. in marg. -- ἰσχύας O. - - Voyez sur le sens du mot 
ἰξύα la curieuse dissertation de M. Malgaigne ( Études sur l'anatomie et 
la physiologie d'Homère , Paris, 1842, p. 46). — *4 Ante x. addit xat 
oblit. N.- περιδεδεμένω mut. in περιδεδέσθαι N, - ἐγγυτάτω BMN. 


906 DES ARTICULATIONS. 


περισσεῦον τοῦ ! ταινιοειδέος, ἅμα ἀμφοτέρας τὰς ἀρχὰς τῶν ἱμάν: 
των, * πρὸς τὸ ξύλον προσδῆσαι " τὸ πρὸς ἐτῶν ποδῶν + ’ κἄπειτα 
χατατείνειν ἐν τούτῳ τῷ σχήματι δἔνθα καὶ ἔνθα, ἅμα μὲν 11σοῤ- 
ῥόπως, ἅμα δὲ ἐς ἰθύ. Οὐδὲν γὰρ ἂν μέγα καχὸν ἣ τοιαύτη δχατάτασις 
ποιήσειδν,9 εἰ χρηστῶς σχευασθείη, ° εἰ τὴ ἄρα ἐξεπίτηδές τις βούλοιτο 
11 σίνεσθαι, Τὸν δὲ ἰητρὸν χρὴ ." À ἄλλον, ὅστις "" ἰσχυῤὸς χαὶ μὴ 
ἀμαθὴς, ἐπιθέντα τὸ θέναρ τῆς χειρὸς ‘4 ἐπὶ τὸ ὕδωμα, καὶ τὴν 
ἑτέρην χεῖρα προσεπιθέντα "5 ἐπὶ τὴν ἑτέρην , χαταναγχάζειν, προῦ- 
ξυνιέντα,, ἤν τε ἐς ἰθὺ ἐς τὸ χάτω 1% πεφύχῃ καταναγχάζεσθαι, ἤν 
τε πρὸς τῆς χεφαλῇς, ἦν τε πρὸς τῶν ἰσχίων. Καὶ. ἀσινεστάτη μὲν 
αὕτη À ἀνάγκη" ‘7 ἀσινὲς δὲ καὶ ἐπιχαθίζεσθαί τινα ‘9 ἐπὶ τὸ χύφωμα, 
'ϑαὐτοῦ ἅμα κατατεινομένου,". χαὶ ἐνσεῖδαι ᾿μετεωριδθέντα. Ἀτὰρ χαὶ 
ἐπιόῆναι τῷ ποδὶ, χαὶ 3: ὀχηθῆναι ἐπὶ τὸ Ἀύφωμα, ἡσύχως 5τε ἐπεν- 
σεῖσαι οὐδὲν κωλύει τὸ 23 τοιοῦτο δὲ ποιῆσαι μετρίως ἐπιτήδειος ἄν 
τις εἴη τῶν 4 ἀμφὶ παλαίστρῃ "ὁ εἰθισμένων. Δυνατωτάτη "ὁ μέντοι τῶν 
ἀναγχέων ἐστὶν, "1 εἰ ὁ μὲν τοῖχος, À ἐντέτμηται, À τὸ ξύλον τὸ "8 χα, 
τορωρυγμένον, 29 À ἐντέτμηται, κατωτέρω εἴη τῆς ῥάχιος τοῦ ἀνθρώ- 
που, δχόσῳ ἂν δοχέῃ μετρίως ἔχειν, σανὶς δὲ φιλυρίνη, μὴ λεπτὴ, 
31 ἐγείη, À χαὶ ἄλλου τινὸς ξύλον * ἔπειτα ἐπὶ "" τὸ ὕδωμα ἐπιτεθείη À 
5} τρύχιόν τι πολύπτυχον, À #4 σμιχρόν τι σκύτινον ὑποχεφάλαιον' ὡς 
ἐλάχιστα μὴν "δ ἐπιχεῖσθαι ξυμφέρει, μόνον "5 προμηθεόμενον, ὡς 


: Ταινιοδέος U. - ἄμα om: restit. M. — " προσδῆσαι πρὸς τὸ E. BMN. 
τ pe τὸ &. προσδ. mut, in προσδῇσαι τὸ ξύλον Η. ---- " τὸ πρὸς BCEHKQ. 
- τὸ πρὸ MN. -- πρὸς sine τὸ vulg. -- τὸ πρὸς om. FGLJOU (Gal., cum 
πρὸς in marg.), Chart. — 4 τῶν om. CEHIKQ'. — 5 ἔπειτα BMN.- 
κατατείνει J, --- δ ἔνθα χαὶ ἔνθα MN. -- καὶ ἔνθα καὶ ἔνθα CEHK. - xai 
ἔνθεν καὶ ἔνθεν vulg. — 1 ἰσορρόπους K. - εἰς ΕΚ. — δ κατάστασις ΕΙ. - 
ποιήσειεν ΒΗΝΝ, - ποιήσῃ vulg. - ποιήσοι G. — 9 ἣν BMN. -- σχευασθῆ 
M, - σχεασθῇ mut. in σχευασθῇ Ν, ---- 19 ἣν ΒΝΝ. — !! σίνεσθαι BMN. - 
τείνεσθαι vulg. — "" χαὶ pro à C. - ἄλλος EFGJOU. — 13 Ante ἐσχ. addit 
βούλοιτο supra lin. al. manu ἢ. --- ‘6 ἐπὶ BCHMN, - ὑπὸ EGIJKOU, 
AW., Frob., Gal., Merc., Chart. - πρὸς vulg. — "δ τὸ θέναρ τῆς ἑτέρης 
χειρὸς pro ἐπὶ τὴν ér, BMN.- Dans ces manuscrits il y a une virgule après 
προσεπιθέντα, de sorte que τὸ θέναρ τῆς ἑτέρης χειρὸς se rapporte à xara- 
ναγχάζειν; ee qui se comprend aussi. — ‘6 πέφυχε BGMN. - πεφύχει CJ. 
— 11 ἀσινὴς Dietz, p. 24. — ἐπικαθέζεσϑθαι BCEFGHIJKMNU. -- xabits- 


DES ARTICULATIONS. 207 


deux tours. Chacune des deux lanières du lien sera, à l’ais- 
selle, passée autour de l'épaule ; puis, les bouts en seront at- 
tachés à un bâton en forme de pilon, la longueur des lanières 
étant subordonnée à celle du madrier subjacent, contre le- 

quel le bâton en forme de pilon prendra un point fixe pour 
| l'extension. Un autre lien semblable sera passé au-dessus des 
genoux et un autre au-dessus des talons, les bouts des lieus 
seront attachés à un autre bâton de même forme. Un autre 
lien large, souple, fort, en forme de ceinture, ayant une lar- 
geur et une longueur suffisantes, sera fortement serré au- 
tour des lombes aussi près que possible des hanches ; le sur- 
plus de ce lien en forme de ceinture, sera attaché, avec les 
bouts des deux liens précédents, au bâton qui est placé aux 
pieds. C’est dans cette attitude que l’on pratiquera l’exten- 
sion et la contre-extension, qui doivent être à la fois égales 
et en droite ligne : avec une pareille extension convenable- 
ment disposée, on ne causera aucun accident grave, à moins 
qu’on ne le fasse exprès. Le médecin, ou un aide qui sera 


οϑαι Diets. — :* πρὸς FGIJOU, Gal., Merc., Chart, — "9 αὐτοῦ BMN. - 
τοῦ vulg. — *° xai BCEHKMNQ/. - χαὶ om. vulg. — ἐπενσεῖσαι Dietz. — 
11 ὀχ, τὸ σῶμα καὶ ἡσύχως ἐπισεῖσαι Diets. — 2? τε CEFGHIJKMNO, 
Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. -- δὲ vulg. — *? τοιοῦτον E (H, ex 
emend.) J (N, emend.). -- τοιοῦτον. δὲ sine τὸ Dietsz. — 24 ἀμφὶ καλαί- 
στρὴν BCEHKMNQ!. - ἀμφὶ παλαίστραν Ald. — ἐπὶ παλαίστρῃ L, Mere. 
in marg. - ἐπὶ παλαίστρην FGIJOU. - ἐπὶ παλαίστραν Gal., Chart. — 
35 ἠθισ, GJ. — 26 μὲν οὖν Dietsz. - ἀναγκαίων EFGHJK (N, emend.) OU, 
Chart. — 7 εἰ ὁ μὲν τοῖχος ἐντετμημένος ( ἐντέτμηται cod. Laurent. ap. 
Dietz, p. 35) εἴη (ἡ CEHKMN), τὸ δὲ (δὲ om. cod. Laur.) ξύλον vulg. 
- Le sens paraît évident, et j'ai suivi Vidus Vidius, qui a mis : si paries 
qui excavatur, vel lignum, ete. — ?® κατορωρυμένον K. -- χατωρορυγμένον 
Aïld., Frob., Mere. - κατορορυγμένον B. — χατωρυγμένον ΟἿ, - narwpo- 
ρυγμένον O. — δ ἡ C. — 1° dv om. M.- ὅπως ἂν δοιέοι Diets. — 
31 ἐγεὶ (sic) Ald. — εἴη Diotz. — ?: Ante τὸ addunt μὲν BCEHKMN. — 
"3 τρίχριον ΜΝ. -- τρίχινον K. — τρύχειον B. — τρίχιον E. - ἢ et τι om. 
Diets, p. 25. --- "δ ou. BMN. -- μ᾿ vulg. -- τι om. Diets. — 5° ὑποχεᾶσθαι 
vulg. (in marg. γέγρ. καὶ ἐπικεῖσθαι H).— 35 προμηϑευόμενον (ex emend. 
H}), Dietz. — προμυθεόμενον C. — ὅξως μὴ Diets. 


208 DES ARTICULATIONS. 


μὴ À σανὶς ὑπὸ σχληρότητος ὀδύνην ; παρὰ χαιρὸν προσπαρέχη " 
2 χατ᾽ ἴξιν δὲ ᾿ἔστω ὡς μάλιστα τῇ ἐντομῇ τῇ ἐς τὸν τοῖχον, τὸ " ὕδω- 
μα, ὡς ἂν ἡ σανὶς, " ἧ μάλιστα ἐξέστηχε, ταύτη μάλιστα “ πιέζῃ 
ἐπιτεθεῖσα. Ὅταν δὲ ἐπιτεθῇ, 7 τὸν μέν τινα χαταναγχάζειν χρὴ τὸ 
ἄκρον τῆς σανίδος, Av τε ἕνα δέῃ, ἤν τε δύο,, τοὺς δὲ " κατατείνειν 
τὸ σῶμα κατὰ μῆκος, ὡς πρόσθεν εἴρηται, τοὺς μὲν τῇ, τοὺς δὴ τῇ. 
Ἔξεστι δὲ χαὶ ὀνίσχοισι 9τὴν χατάτασιν ποιέεσθαι, À παραχατορύ- 
ξαντα παρὰ τὸ ξύλον, À ἐν αὐτῷ τῷ ξύλῳ τὰς φλιὰς τῶν ὀνίσχων "° ἐντε- 
χτηνάμενον, ἦν τε .' ὀρθὰς ἐθέλης ἑκατέρωθεν "" σμιχρὸν ὑπερεχούσας, 
ἤν τε κατὰ χορυφὴν τοῦ ξύλου ἔνθεν καὶ ἔνθεν. Αὗται αἱ ἀνάγκαι "" εὖ- 
ταμίευτοί εἶσι καὶ ἐς τὸ "" ἰσχυρότερον καὶ "" ἐς τὸ ἧσσον, καὶ ἰσχὺν 
ἔχουσι τοιαύτην, ὥστε, καὶ εἴ τις ἐπὶ λύμῃ βούλοιτο, ἀλλὰ μὴ ἐπὶ 
ἰητρείῃ γἐς τοιαύτας ἀνάγχας ἀγαγεῖν, 'ὁ χἂν τούτῳ ἰσχυρῶς δύνασθαι" 
καὶ γὰρ ἂν κατατείνων "1 χατὰ μῆκος μοῦνον ἔνθεν χαὶ ἔνθεν οὕτω, καὶ 
ἄλλην ἀνάγχην ᾽" οὐδεμίην προστιθεὶς, δμως χκατατείνειεν ἄν τις 
᾿ϑἰχανῶς " καὶ" εἰ μὴ χατατείνων, αὐτῇ δὲ μοῦνον τῇ σανίδι 5: οὕτως 
ἰποίη τις, "" καὶ οὕτως ""ἂν "εἰχανῶς χαταναγχάσειεν. Καλαὶ οὖν αἱ 
τοιαῦται ᾽" ἰσχύες εἰσὶν, 56 ou ἔξεστι χαὶ ἀσθενεστέρησι χαὶ ἰσχυρο- 
τέρησι χρέεσθαι αὐτὸν ταμιεύοντα. Καὶ μὲν δὴ χαὶ κατὰ φύσιν γε ἀναγχά- 


* Παράκαιρον E, Dietz. - προσπαρέχει mut. in προσπαρέχη Η. -- παρέχῃ 
Diets. --- "χατ᾽ ἴξιν MN. - κατὰ ἴξιν vulg. (ἴξιν CEH). -- εὐθυωρίαν ἢ ἄφιξιν 
gl. FG.— "ὡς μάλ, ἔστω Dietz. — ἐχύφωμα Dietz. - ἂν om, Dietz, — "ἡ 
FGO — ὁ πιέζει mu, in πιέζη H. — 7 τὸ pro τὸν E.—#xararavüey BMN. 
- καταμῆκος K, — 9 τὴν om. Dietz, —!'° évrexr. CEFGHIJKMNOU, 
Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. — éxrexr. vulg. — ἐντεχτεινάμενον Dietz. 
— "1 ὀρθῶς C. - ἐθέλη CEFGHIJKMOU. - ϑέλης mut. in ἐθέλῃ N. — θέλῃ 
Dietz. — "* ou. BMN, - μ. vulg. - ἑκατέρωθεν om, Dietz. — :3 εὖτα- 
pisuror, cum αἱ supra οἱ Ν, — εὐταμΐευται FGJ. -- εἰσιν om. Dietz. — 
"4 ἰσχυρότερον BCEHKMN. - ἰσχυρότατον vulg. — ‘5 ἐς om. Chart. — 
16 xäv τ. ioy. δύν. om. CK (EHN, restit. in marg.), Dietz, — 17 χαταμῆ- 
κος K.- μόνον CEHK. — :5 οὐδὲ μίαν Ὁ. — οὐδὲ μίην 1. — '9 ἀλλὰ μὴν 
pro ἱκανῶς CEFGHIJKMN, Lind., Chart., Kühn; ἀλλά μὴν vulg.; ἀλλά 
μιν O. — ἱκανῶς est indispensable au sens , et il m’a semblé le voir dans 
ἀλλὰ “μὴν ou μιν, mots qui sont inutiles. — °° εἰ CEHKL (N, cum 
ἣν supra 11π.). — ἣν valg. — 2: οὕτως εἰ ποιέει τις vulg. = οὑτωσὶ ποιέει τις 
C. -- οὕτως εἴ ποι £ τις (sic) K. - Le manuscrit K:, par son altération 


DES AATICULATIONS. 209 


vigoureux et non sans iastruction, placera sur la gibbosité la 
paume d’une des mains, et, mettant l’autre par dessus, il 
exercera une pression qu'il aura soin, suivant la disposition 
des parties., de diriger soit directement en bas, soit vers la 
tète , soit vers les hanches. Ce mode de pression est le plus 
inoffensif; inoffensive encore est la pression qu’on exerce en 
s'asseyant sur la gibbosité en nême temps que le blessé est 
soumis ἃ l'extension, εἴ en se soulevant pour donner de l’im- 
pulsion. Rien, non plus, n'empêche d’appuyer avec le pied 
sur la gibbosité, et de donner une impulsion modérée : quel- 
qu’un de ceux qui ont l’habitude des palestres est passable- 
ment propre à exécuter ces manœuvres. Toutefois, la plus 
puissante des pressions est la suivante : L’entaille faite à la 
muraille ou à la pièce de bois fichée en terre sera au-dessous 
du niveau de l’échine du blessé, autant que cela sera jugé con- 
venable ; une planche, assez épaisse, de tilleul ou d'autre bois, 
sera engagée dans l’entaille ; on mettra sur la gibbosité une 
étoffe usée pliée en plusieurs doubles, on un petit coussin de 
cuir : il convient que le corps interposé soit le moins épais pos- 
sible, car cette interposition n’a d’autre but que d'empêcher 
la planche de causer par sa dureté une douleyr inopportune ; 
la gibbosité sera exactement vis-à-vis l’entaille pratiquée 
dans la muraille, afin que la pression de la planche saperpo- 
sée s'exerce principalement sur le lieu de la saillie dès ver- 
tébres. La planche étant en place, un aide, ou deux s’il le 
faut , ἐπ abaissent l’autre bout , pendant que le blessé est 
soumis, comme il a été dit, à l’extension et à {a contre-ex- 
tension pratiquées suivant la longueur du corps. Il est en- 
core loisible de faire l'extension avec des treuils, que l’on en- 
foncera en terre à côté du madrier, ou que l’on disposera 
dans le madrier inême, soit que les jambes de ces treuils, 


même, me paraît conduire à la véritable leçon, iroin. — ** In marg. 

χέγρ. χἄν οὕτως H..- χἂν pro καὶ (. — "3 ἂν ΒΝΝ, - dv om, vulg. — 

4x. om. C(HN, restit.). — 35. Ante ἰσχ. addit καὶ C. --- 55 ἡ Chart. 
TOME 1V. 14 


9210 DES ARTICULATIONS. 


ζουσιν᾽ τὰ μὲν γὰρ ἐξεστεῶτα ἐς τὴν χώρην ' ἀναγχάζει ἣ ἵπωσις "ἰέ- 
vat, τὰ δὲ ? ξυνεληλυθότα χατὰ φύσιν 4 χατατείνουσιν af 5 χατὰ 
φύσιν " χατατάσιες. Οὔχουν ἐγὼ ἔχω τουτέων 1 ἀνάγχας καλλίους. 
οὐδὲ διχαιοτέρας ἣ γὰρ " κατ᾽ αὐτὴν τὴν ἄχανθαν 9 ἰθυωρίη τῆς κα- 
τατάσιος "© χάτωθέν τε χαὶ κατὰ τὸ ἱερὰν ὀστέον χαλεόμενον "" oùx ἔχει 
ἐπιλαδὴν ." οὐδεμίην " ἄνωθεν δὲ ' χατὰ τὸν αὐχένα χαὶ χατὰ τὴν χε- 
φαλὴν, ἐπιλαβὴν μὲν "4 ἔχει, ἀλλ᾽ 15 ἐσιδέειν γε ἀπρεπὴς ταύτῃ "5 τοι γι- 
νομένη À κατάτασις, καὶ ἄλλας βλάδας ἂν "1 προσπαρέχοι πλεονασθεῖ- 
σα. ᾿Επειρήθην δὲ δή ποτε, ὕπτιον τὸν ἄνθρωπον '" κατατείνας, ἀσχὸν 
ἀφύσητον '9ὑποθεῖναι 2° ὑπὸ τὸ ὕδωμα, κἄπειτα αὐλῷ ἐχ "" χαλχείου ἐς 
τὸν ἀσχὸν τὸν ὁποχείμενον "" ἐνιέναι φῦσαν. ᾿Αλλά μοι οὐχ "" εὖπο- 
ρεῖτο᾽ ὅτε *4 μὲν γὰρ εὖ χατατείνοιμι τὸν ἄνθρωπον, ἡσαᾶτο ὃ dax, 
καὶ οὐχ ἠδύνατο À "" φῦσα ἐσαναγχάζεσθαι " χαὶ ἄλλως ἕτοιμον 26 πε- 
prouver ἦν, ἅτε ἐς τὸ αὐτὸ ἀναγκαζόμενον, τό τε τοῦ ἀνθρώπου 


Ὁ ἀναγκάζῃ FG.- Ante ἡ addit καὶ vuig. -- καὶ om. CH. - ἵππωσις 
vulg. - ἄπωσις (E, supra lin. ἵππωσις) (H, in marg. γέγρ. καὶ ἡ ἵπωσις) 
Κι. - ἄπωσις (sic) Ο, -- ἥκτωσις (sic) JO. - ἥππωσις IU. -- ἔπτωσις Merc. 
in marg. — ἱέναι 1, --- " ξυνεληλυθότα CEHKQ!. -- συνελυλυθότα ΒΝΝ. 
- συνελθόντα vulg. — “xara oblit. in κατ. Η, — ὅ καταφύσιν I. — 
ὁ χαταστάσιις FGIJOU, - ἐγὼ om. BCHMN. — 7 Je ne puis m'empé- 
cher de rapprocher l’emploi d'xvæyxn, dans cette phrase, d'un emploi ana- 
logue dans l’orateur Antiphon : ἐπίστασθε δέ, ὦ ἄνδρες, ὅτι αἱ ἀνάγκαι 
αὗται (il s'agit du serment pour les hommes libres, et de la question pour 
les esclaves) ἰσχυρόταται χαὶ μέγισταί εἰσι τῶν ἐν ἀνθρώποις ( Περὶ τοῦ χο- 
ρεύτου, Orat, atiici, t. 4, p. 76, ed. Bekker, Berlin, 1885). Antiphon 
était de peu antérieur à Hippocrate. — ὃ χατὰ sine αὐτὴν C. — 9 ἔθυω- 
ein CEBHKMN. - ἰθυωρία. valg. — χαταστάσιος FG. — :° ἄνωθεν, in 
marg. χάτωθεν H. -- Cette correction a été reportée de la marge dans le 
texte. - xai om. C. — 1 οὐχ E. -- ἕξει E, - ἥξει CK. -- ἐπὶ βλάῤην ΟΚ. --- 
12 οὐδὲ μίην IKO.— οὐδὲ μίαν C.- οὐδεμίαν mut, in οὐδεμίην H.— 15. Ante 
. κατὰ addunt καὶ BEMN.— ‘4 Ante ἔχει addit οὐχ K. — "5 ἐσιδέειν CEK. 
«ἐς εἰδέην vulg. = ἐς ἰδέην FGMN, Gal., Chart., Chouet. -- τε pro γε ΕΚ. - 

εὐπρεπὴς C. - ἀτρεπὴς E.— ‘5 ra om. C (H, restit.).-yv. CEHKMN. - 
γεν. vulg. - κατάστααις G.— ‘7 προσπαράσχοι ΒΜ. - προπαράσχοι mut. 
in προσπαράσχοι N. - παρέχοι C. - προσπαρέχει O, Gal., Chart. - προσ- 
rapéyn FGIJU. - προσπαρέχοι mut. in προπαράσχοι H. — "5 χατατείνειν 
CEHK. - περὶ τοῦ ἀσκοῦ in marg. BEFGHIJOU. — "9 ὑποτιθεὶς ΒΝΝ. - 
ὑποθεὶς CEHK, — *° ἐπὶ BMN. - xet ἔπειτα mut. in xar. N. - αὐλῶ BCE 


DES ARTICULATIONS. 211 


perpendiculaires et élevées de peu, soient placées à chaque 
bout , soit que les axes en soient fixés à chaque extrémité. 
Ces forces sont faciles à graduer dans l’augmentation comme 
dans la diminution, et elles sont tellement puissantes que, 
si on voulait les employer méchamment et non médicale- 
ment, on ferait beaucoup de mal par ce moyen. Et , à vrai 
dire, d’une part, cette extension et cette contre-extension 
longitudinales ,‘pratiquées seules et sans l'addition d’aucune 
pression , n’en exerceraient pas moins une distension qui 
suffirait; et d’autre part, même sans extension, la pression 
pratiquée, comme il a été dit , avec la planche seulement, 
n'en exercerait pas moins une dépression pareïllement suf- 
fisante. Ce sont des forces précieuses que celles dont on 
peut graduer soi-même l'intensité ; ajoutez qu’elles agissent 
conformément à la disposition des parties: d’un côté, la 
pression force les os saillants à rentrer à leur place; d’un 
autre côté, les extensions étant naturelles, rendent à leur po- 
sition naturelle, en les écartant, les os qui s'étaient rappro- 
chés. Pour moi. je ne sache pas de forces meilleures et plus 
régulières : l’extension exercée dans la direction de Pépine 
n’a aucune prise en bas, à l’os appelé sacré ; elle en a bien 
en haut, au cou et à la tête, maïs, opérée en ce point, outre 
qu’elle est désagréable à voir, elle causerait des accidents si 
elle était portée trop loin. Il m'est arrivé, le blessé étant 
étendu sur le dos, de mettre sous la gibbosité une outre 
non gonflée, et d’insuffler, à l’aide d’un tuyau de forge, l’air 
dans cette outre sous-jacente ; mais cet essai ne m’a pas réus- 
si : quand l’extension était vigoureuse, l'outre restait affais- 


H (MN, in merg.). — αὐλὸν vulg. — 21 χαλκέου ΟἹ. — "5 ἐνιέντα φυσᾷν 
valg.— ἐνιέναι φύσαν B (MN, in marg.). - φύσαν ἐνιέναι Ἡ, — φύσαν 
ἐνιεῖν CK. - φύσαν ἐνιέντα E. — "3 εὐπορεῖ (sic) M. — 4 μὲν om. GIJL 
OÙ, Gal., Chart. —*5 οὖσα Kühbn. — φύσα vulg. - ἐσαναγχάζεσθαι C 
(E, mut. al. manu in ἐπαν.) HK. - ἐπαναγκ. vulg. — ἀναγκάζεσθαι N. — 
«6 Ante περ. addunt ἐς τὸ MN. — περιολισθαίνειν vulg. -- περιολισθάνειν CFG 
HIKOU, Ald., Merc. 


419 DES ABTICULATIONS. 
ὕδωμα,, καὶ ' τὸ τοῦ ἀσχοῦ * πληρουμένου χύρτωμα. “Ὅτε δ᾽ αὖ 
μὴ κάρτα χατατείνοιμι τὸν ἄνθρωπον, ὃ μὲν ἀσχὸς À ὑπὸ τῆς φύσης 
ἐχυρτοῦτο, ὃ δὲ ἄνθρωπος 5 πάντη μᾶλλον ὁ ἐλορδαίνετο 1 À À " Euvé- 
φέρεν. Ἔγραψα δὲ ἐπίτηδες τοῦτο καλὰ γὰρ καὶ ταῦτα 9τὰ μαθήματά 
ἐστιν, "5 ἃ, πειρηθέντα, ᾽"" ἀπορηθέντα ἐφάνη, χαὶ δι᾿ "" ἅσσα ἠπορήθη. 
48. '" Ὅσοισι δὲ ἐς τὸ εἴσω σχολιαίνονται of 14 σπόνδυλοι ὑπὸ 
πτώματος » À καὶ ἐμπεσόντος τινὸς ‘5 βαρέος, εἷς μὲν οὐδεὶς τῶν 
16 σπονδύλων μέγα ἐξίσταται χάρτα ὡς "1 ἐπὶ τὸ πολὺ ἐκ τῶν ἄλλων, 
ἣν δὲ ἐχστῇ μέγα À εἷς, ἢ "5 πλείονες, θάνατον φέρουσιν ᾿ ὥσπερ 
19 δὲ χαὶ πρόσθεν εἴρηται, χυχλώδης καὶ αὕτη, *° χαὶ où γωνιώδης 
γίνεται À παραλλαγή. Οὖρα μὲν οὖν "" τούτοισι καὶ ἀπόπατος μᾶλλον 
"»ἴσχεται, ἢ τοῖσιν ἔξω χυφοόϊσι, καὶ πόδες καὶ ὅλα τὰ σχέλεα "" ψύχεται 
μᾶλλον, καὶ θανατηφόρα ταῦτα μᾶλλον "" ἐκείνων" καὶ ἣν περίγένων- 
ται δὲ, ῥυώδεες τὰ οὖρα μᾶλλον οὗτοι, χαὶ τῶν σχελέων *5 ἀκρατέστε- 
por χαὶ ναρχωδέστεροι " ἣν δὲ καὶ ἐν τῷ ἄνω *6 μέρεϊ μᾶλλον τὸ "1λόρ- 
δωμα γένηται, παντὸς τοῦ σώματος ἀχρατέες χαὶ 2° χατανεναρχωμένοι 
γίνονται. Μηχανὴν δὲ οὐχ ἔγω "9 οὐδεμίην ἔγωγε, *° ὅχως χρὴ τὸν 


: Τὸ om. C.— * πληρωμένου (sic) G. = "ὅτε CEFGHLIKMNOU, 
Ald., Frob., Gal., Merc., Chart., Lind. - ὅτι vulg. - δὲ sine αὖ G.- 
κατατείναιμι (. — ὁ éxupr. ὑπὸ τῆς ©. BFGIJMNU. - ἐχυρτοῦτο ἄν ὑ. +. 
φ. CEHK. — © par, πάντη G. — © ἔμπροσθεν ἐκυρτοῦτο gl. FG. 

1 ἦ (Β, sine ἢ) MN. - ἢ sine ἦ vulg. --- " ξ. BCEHKMN. - 0. 
volg.— 9 τὰ τοιαῦτα Gal. in cit., comm. de artic, 4, text. 5. — ταῦτα τὰ 
BMN.-raÿra sine τὰ vulg.- ἐστιν om. G.— '° drepnbévræ-pro à, x. Ad. 
— "' ἀπορηηθέντα J. — ἀπορρηηθέντα G. - ἐφάνη CEFGHIJKLMNO®, 
Chouet.— ἐφήνη vulg.— ’? ἅσσα CEHKM.- ἅπερ vulg. (N; cum ἅσσα su- 
«pralin.), Gal. incit, ib. — διὰ τί Dietz, p. 51. - ἠπορρήθη G.— 13 ὁκόσοισι 
BMN. - περὶ τῆς ἔσωθεν τῶν σπονδύλων ἐξαρθρήσεως BMN. - εἰ ἔσωθεν ëx- 
πέσοι σφόνδυλος, ἀνίατον καὶ ϑανάσιμον EFGIJOU. -- καὶ ὅτι εἰ εἰς τὸ εἴσω 
ἐμπέσοι σπόνδυλος θανάσιμον B. — "Δ σφ; EHK, Gal., Chart. — :5 βαρέως 
Gal., Chart. - τοῖσι pro εἷς (dans L ou ΟἹ, Foes a omis d'indiquer le- 

quel). -- Post μὲν addunt à BMN. — ' σφ. EHK, Gai., Chart. — "1 èm- 

᾿ τοπολὺ EFGK. - ἐπὶ τοπολὺ 1. -- ἐπὶ πολὺ δι - Cette phrase a embarrassé 
Vidus Vidius et Foes, Ηϑ πὶ trouvé que les idées ne se spivaient pas bien, 
et qu'après avoir dit que la mort est la suite du déplacement considérable 
d’une ou de plusieurs vertèbres, l’auteur n’avait pas pu dire que le dé- 
placement était, non pas angulaire, mais réparti sur la courbure de l’é- 
‘pine. Aussi Vidus Vidius a-t-il supposé deux négations omises, et il « 


DES ARTICULATIONS. 213 
sée, et l’air ne pouvait y être introduit ; d’ailleurs, la gibbo- 
sité du patient et la rotondité dé l’outre, qu’on travaillait à 
remplir , étant poussées l’une-contre l’autre, tendaient à glis- 
ser. Si, au contraire , je ne donnais à l'extension que peu 
de force, loutre était sans doute gonflég par l'air, mais le 
rachis du blessé 86 eambrait en entier, au lieu de se cambrer 
là où besoin était. J’ai écrit à dessein ce qui précède; car 
c'est aussi une connaissance précieuse que de savoir quels 
essais ont échoué, et pourquoi ils ont échoué. 

48. (Saillie des vertèbres en avant). Lorsqu’en tombant, ou 
par l’effet de la chute d’un corps pesant, on éprouve une dé- 
viation du rachis en avant, généralement aucune vertèbre 
ne se déplace beaucoup (un grand déplacement d’une ou de 
plusieurs cause la mort) ; mais, comme il a été dit aupara- 
vant, dans ce cas aussi le déplacement est réparti sur la cour- 
bure, et non angulaire. Chez ces blessés, l’urine et les selles 
se suppriment plus souvent, les pieds et les membres infé- 
rieurs eu entier sont plus refroidis, et la mort est plus fré- 
quente que chez ceux qui out une déviation en arrière ; et, 
s'ils réchappent, ils sont plus exposés à l’incontinence: d’a- 
rine , et ont les membres inférieurs plus frappés d’impuis- 


traduit : Ubi non valde recedat sive una, sive plures (vertebræ), heminem 
non "‘præcipitat. Quant à Foes, il ἃ interverti, dans sa traduction , la né- 
gation entre χυχλώδης et γωνιώδης, et mis : Cum in anguli, non in cireuli 
flexum hæc dimotio ffat. Ces corrections ne me paraissent pas indispen- 
sables; on peut considérer ἣν δὲ éxorÿ χτλ., comme une sérte de paren- 
thèse. — '5-Ante πλ. addnnt οἱ MN. -- πλέονες HK.— “9 δὴ FGIJO, Aïd., 
Frob., Gal., Merc., Chart. — *°xai où y. om., restit. N. — 2! τούτοισι 
BFGIJMNOU. - τοῖσι τοιούτοισι vulg. — *? ἵσταται CEFGHIJK (MN, 
in marg. ἴσχεται) OUQ", Merc. in marg. - τοῖσιν CEHKMN, Chart. - τοῖς 
vulg. -- χύφοισι C. — "5 μᾶλ, φύχ. BMN.— *4 ἐκείνων BCE (H, in imarg. 
ὧν ἔφην). KMN:- ὧν ἔφην pro ἐκ. vulg. — ἐχείνων ὧν ἔφην ΟἹ. — 25 &xpnr. 
(F, cum gl. ἀκρατ.) ἃ. — "5 uépsi CEFGHIJKMNO, Ald. -- μέρει vulg. 
— 27 κύφωμα καὶ λόρδωμα ταυτόν τι λέγω in marg. FIJU. -- ἰστέον, ὅτι 
λόρδωμά ἐστιν ἡ εἰς ἔνδον κύφωσις in marg, E. — ᾽" χατανεναρχωμένοι Β, 
sine xai) CEHJKMNQ/. -- νεναρχωμένοι vulg. — 29 οὐδεμίαν C. - οὐδὲ 
{εἴην 10, — μηδεμίην U, — 3° ὅπ. mut, in 6x. N. 


914 DES ARTICULATIONS. 


τοιοῦτον ἐς τὸ αὐτὸ χαταστῆσαι, ' εἰ μή τινα * ἡ ᾿ χατὰ τῆς χλίμα- 
χος 4 χατἀσεὶϊσις ὠφελέειν οἵη τὰ εἴη, ἢ καὶ ἄλλη τις τοιαύτη ὅ ἴησις, 
À 5 χατάτασις, οἴηπερ ὀλίγῳ πρόσθεν εἴρηται. Κατανάγχασιν δὲ σὰν τῇ 
᾿χατατάσει οὐδεμίην ἔχω, ἥτις ἂν " γίνοιτο, ὥσπερ τῷ χυφώματι τὴν 
κατανάγχασιν À σανὶς ἐποιέετο. Πῶς γὰρ ἄν τις ἐχ τοῦ ἔμπροσθεν 9 διὰ 
τῆς κοιλίης ἀναγχᾶσαι δύναιτο ; οὐ γὰρ οἷόν τε. Ἀλλὰ μὴν οὔτε βῇχες, 
οὔτε πταρμοὶ 1° οὐδεμίην δύναμιν ἔχουσιν, ὥστε τῇ "' κατατάσει ‘2 Euvrt- 
μωρέειν “ 15 οὐ μὸν "" οὐδ᾽ ἕνεσις φύσης "" ἐνιεμένη 16 ἐς τὴν χοιλίην 
οὐδὲν ἂν δυνασθείη. Καὶ μὴν αἴ μεγάλαι "1.σιχύαι προσδαλλόμεναι 
ἀνασπάσιος εἵνεχα δῆθεν τῶν "" ἔσω ῥεπόντων, ‘9° σπονδύλων, μεγάλη 
ἁμαρτὰς;"» γνώμης ἐστίν - ἀπωθέουσι γὰρ μᾶλλον, ἀνασπῶσιν - χαὶ 
21 οὐδ᾽ αὐτὸ τοῦτο "" γινώσχουσιν οἵ προσϑάλλοντες᾽" ὅσῳ γὰρ ἄν τις 
535 μέζω προσδάλλῃ,, "" τοσούτῳ μᾶλλον λορδοῦνται of ?5 προσόληθέν- 
τες, *6 ξυναναγχαζομένου ἄνω τοῦ δέρματος. ἸΤρόπους "1δὲ ἄλλους χὰ- 
τασεισίων, À "5 οἷοι πρόσθεν εἴρηνται, 29 ἔχοιμι ἂν εἰπεῖν, ᾿ς ἁρμό- 
σαι oÙc ἄν."" τις δοχέοι "" τῷ παθήματι μᾶλλον : ἀλλ᾽ οὐ κάρτα πι- 
στεύω "αὐτοῖσιν " διὰ τοῦτο où γράφῳ. ᾿Αθρόον "" δὲ ξυνιέναι χρὴ περὶ 


1 Ante εἰ addit καὶ valg. - καὶ om. BCKHKMN. — " ñ ΜΝ, -- διὰ Β 
(sine.rñç, ex emendatione alia manu H) MN.—4 κατάτασις BMN. 
— 5 οἴησις G.— Sxararaas MN. — χατάσεισις τε, (ΗΕ, in marg. xa- 
τάτασις al. manu). — ὀλίγον MN. — 7 κατατάσει Β (MN, cum oei supra 
τά). - κατασείσει vulg. (H,cum τά supra σεί). - οὐδεμίαν CEHK. - 
οὐδὲ βίην 10. 
8 γέν. BHIMN. - ὡς mut. in ὥσπερ N. - Post ὥσπερ addit καὶ C. 
— 9 διὰ om., rest. N. - κοιλίας ΕΚ. — "9 οὐδεμίαν, -CEFGHIK. -- οὐδὲ 
μίαν 1. - οὐδὲ μίην Ο. ---- τ' χαταστάσει E,. - τάσει Ὁ, Gal., Chart. --- 
13 ξ, CEFGHKMN, -- σ, vulg. — "3 où μὲν om. K,.— ‘4 οὐδὲ MN. — 
15 ἐνιεμένη BMN. —'éveuévme vulg. — 16 εἰς Εἰ. — οὠδένεσις (sic) pro οὐδὲν 
ἂν G. - δυνασθείη, mut. in δυνηθείη N. - δυνηθείη BEHKM. - δυνυθείῳ C. 
- δυνηθῇ ταῖς. -- ἐδυνάσθην, dit Buttmann dans sa liste des verbes irré- 
guliers, forme plus particulièrement i ionienne , ὀΐ feéquente dans Homére, 
Hérodote, et, parmi les Attiques, dans Xénopbon. — ‘7 σιχύαι FGHKM 
N, Gal., Chart. - σικυῖαι CEJ. -- σικυίαι vulg. — "5 ἔσω BMN. -- εἴσω 
rulg. — εἰρεπόντων (sic) pro ἔ. à. K. — 205. CJMN. - σφ. vulg. — 
20 Ante γν. addunt τῆς B (H, al. manu) (N, oblit.). — "" οὐδὲ MN. - 
oùx Merc. — 22 γιγν. Chart, — 335 μέζω CH. - μείζω vulg. - προσδάλλοι 
MN. - προσδάλη 6. --- "5" τοσοῦτο CM. — "" προῦλ, FGIJOU. — *% ξ, 
FG. - σ. vulg. — "1 re pro δὲ BCEHKMN. - ἀλλοίων pro ἄλλους ΒΗ͂Ν. 


DÉS ARTICULATIONS. 215 


sance et de stupeur. Dans le cas où le siége de la déviation en 
avant approche davantage des parties supérieures , l’iinpuis- 
sance et la stupeur oceupent tout le corps. Pour :moi , je ne 
sache aucune machine qui soit propre à opérer la réduction de 
ces incurvations, à moins qu’on ne puisse obtenir certaines 
réussites soit par une succussion sur l'échelle, soit par quel- 
que autre traitement semblable, soit par une extension telle 
que l'extension décrite un peu plus haut ; mais je π᾿ δὶ aucun 
système de pression et d’extension combinées , tel que celui 
qu’on fait avec la planche dans la déviation en arrière. 
Comment, en effet, opérer une pression d'avant en arrière à 
travers le ventre? cela ne se peut. Ni la toux, ni l’éternue- 
ment n’ont aucune action qui vienne en aide à l'extension. 
Une injection d’air dans les intestins n’en a pas davantage. 
Quant à appliquer de larges ventouses, pour attirer sans 
doute les vertèbres déplacées en avant, c’est se méprendre 
grandement dans son idée; ces ventouses repoussent plus 
qu’elles n’attirent, et ceux qui s’en servent ne s’en doutent 
même pas ; le fait est que, plus elles sont larges, plus le rachis 
se cambre, la peau étant'attirée dans la ventouse: Je pourrais 
encore indiquer des modes de succussion autres que les pro- 
cédés décrits plus haut, et qui paraîtraient peut-être convenir 
davantage à la lésion ; mais je n° y ai pas grande confiance, c’est 
pourquoi je n’en parle pas. En résumé , il faut avoir cette 
idée générale des déviations de l’épine : que les déviations en 
avant causent la mort ou laissent des lésions grayes, tandis 
que les déviations en arrière ne causent communément ni 


- κατατάσιων (sic) (E, mut, al. manu in χατασεισίων) ΗΚ, - κατατά- 
nwv C. — 38 οἷοι τε (sic) FGIJOU - οἷοί τε Chart. - οἷοι τε Gal. — 
29 ἔχοιμ᾽ (ΕΚ. - ἔχοι dv τις al. manu H. — 2° ἁρμόσσαι KU. - dppo- 
ζειν ἂν δοκέοντας pro ἄρμ. οὖς ἄν τ. δι B (H, al. many) MN. — "' τι 
Chart. -- δοχέῃ CO, ΑἸά., Frob., Gal., Merc., Chart. - δοχείη vülg. - 
Soxoir, Lind, - δοχέοι EFGIJKU. —'# μᾶλ. τ. xaô. BGMN. — 33 αὐτοῖ- 
σιν CEHKMN. - αὐτοῖς vulg, - διατοῦτο FGHK. — " δὲ BFGLMN. - 
δὴ vulg. 


216 DES ARTICULATIONS. 


' τούτων, "ὧν ἐν κεφαλαίῳ εἴρηται, ὅτι τὰ μὲν " ἐς τὸ λορδὸν er 
ψαντα ὀλέθριά “ἐστι καὶ σινάμωρα, τὰ δὲ ἐς 5 τὸ χυφὸν ἀσινέα θανάτου, 
χαὶ οὔρων σχεσίων, χαὶ ἀποναρχωσίων 5 τὸ ἐπίπαν où γὰρ 7 ἐντείνει 
τοὺς ὀχετοὺς τοὺς κατὰ τὴν " χοιλέην, οὐδὲ χωλύει εὐρόους εἶναι ἡ 
9 ἐς τὸ ἔξω χύφωσις " À δὲ λόρδωσις ταῦτά "5 τε ἀμφότερα ποιέει, χαὶ. 
ἐς τὰ ἄλλα πολλὰ προσγίνεται. "' ᾿Επείτοι πολὺ πλείονες ᾽" σχελέων τε 
χαὶ χειρῶν ἀχρατέες γίνονται ᾿ καὶ " χαταναρχοῦνται πὸ σῶμα, χαὶ 
οὖρα "4 ἴσχεται αὐτέοισιν, "" οἷσιν ἂν μὴ ἐκστῇ 16 μὲν τὸ ὕδωμα 
"μήτε ἔξω, μήτε ἔσω,, σεισθέωσι δὲ ἰσχυρῶς ἐς τὴν "5 ἰθυωρίην τῆς 
δάχιος - οἷσι '9 δὲ ἂν ἐχστῇ τὸ ὕδωμα, ἧσσον τοιαῦτα 2° πάσχουσιν. 
49. Πολλὰ δὲ χαὶ ἄλλα ἐν ἰητριχῇ ἄν τις " θεάσοιτο, ὧν τὰ μὲν 
ἰσχυρὰ ἀσινέα ἐστὶ, ." χαὶ χαθ᾽ ἑωυτὰ τὴν χρίσιν ὅλην λαμδάνοντα τοῦ 
᾿λγρυσήματος, τὰ δὲ ἀσθενέστερα." σινάμωρα,, καὶ ἀποτόχους νοση- 
μάτων χρονίους. ποιέοντα, καὶ χοινωνέοντα * τῷ ἄλλῳ σώματι "“ ἐπὶ 
πλέον. Ἐπεὶ *7 χαὶ πλευρέων κάτηξις "5 τοιοῦτόν τι πέπονθεν " "9 οἷσι 
μὲν γὰρ ἂν χαταγῇ ° πλευρὴ, μία À πλέονες, ὡς τοῖσι πλείστοισι 


" Τῶν τοιούτων BCHKMN. --- " ὡς pro ὧν vulg. - Tous les me- 
puscrits et toutes les éditions ont ὧν ; c’est sans doute une fante de ty- 
pographie dans valg., faute qui du reste a été reproduite dans Lind. — 
3 ἔς CHKMN. - εἰς vulg. — ἰστέον, ὅτι λόρδωσίς ἐστιν ἡ εἰς τὸ ἔνδον χύ- 
φωσις FGHIJOU. - ῥέψαντα ΒΟΕΗΚΜΝΟ!Ι. - ῥεύσαντα vulg. — ὁ ἐστὶ 
CEHK. “- εἰσι vale. - σινάμωρα BMN.- σινόμωρα vulg. -- συνόμωρα G, 
Ald., Gal. — 5 τὸν ΕΚ. - xupov HMNO, Chart. - χύφον FIJK, Ald., 
Frob., Gal., Mere. -- κῦφον vulg. — %roeniray FG. — 7 ivr. BCHMN, 
Chart. - der, vulg. — 5 χοιλίαν K. — 9 ἐς CEFGHIJKMN. - εἰς vulg, 
— ‘0.7 B(H, al. manu) MN. - rs om. vulg. - ἐς τὰ om. BMN. -- τἄλλα 
Chart. - τἄλλα Gal. — "' ἔπειγα C. - Post. ἐπ. addit καὶ Merc. in marg. 


- ἐπεὶ καὶ 1. ---- 12 χαλέονται pro ox. τε CK. — οὐχ ἑλέων τε pro ox, τε O. 
13 ῦ ον τὰ τού ΐ l ὑτοῖσιν ἴσχ. Q. - 
καταναρχοῦται C. —> "4 τούτοισιν ox. vulg. — αὐτοῖσιν ἴσχ. ὦ. 


(ox. αὐτοῖσιν BCEHKMN (αὐτέοισιν Gal. in cit., comm. 5, text. 47, in 
libr. vr Epid.). — 15 οἷσιν ἂν BIJMO, Ald., Gal., Chart. — οἷσι δ᾽ ἄν F 
G (N, mut. in οἷσιν ἄν). - εἷσι δὲ ἂν vulg. --- :6 μὲν om., restit. N.- 
Galien fait remarquer que ὕδωμα signifie ici non, comme d'ordinaire, la 
gibbosité , mais une déviation quelconque des vertèbres. — ‘7m. ἔσω μ- 
ἕξω (BCHK, εἴσω pro ἔσω) ἘΕΟΙΝΝ. -- μήτε..... ἧσσρν om, U, sed ἴῃ 
marg. add. ας: οἷσιν ἂν μὴ ἐχστῇ μὲν τὸ ὕδωμα μήτε ἔσω μήτε ἔξω σει- 
σθέωσι duo (sic) ἰσχυρῶς ἐς ἰθυωρίην τῆς ῥάχιος. ---- " ἰθυωρίην BCEFGHI 
JKMNQ', Merc. in marg. = ἰθυνίην vulg. - ἰθυννίην O.— 19 δ᾽ CEHKMN. 


DES ARTICULATIONS. 217 


k mort, ni la réténtion d'urine. ni la siupeur des parties. 
En effet, la déviation? gn arrière ne distend pas les canaux 
qui sont dans l’abdomen, et n’y gêne pas le cours des li- 
quides ; mais La déviation en avant, outre qu’elle exerce ces 
deux actions , donne lieu à beaucoup d’autres lésions. Ajou- 
tons que l'impuissance des jambes et des bras , La stupeur du 
corps et la suppression de l’urine sont bien plus fréquentes 
chez ceux qui, sans éprouver une déviation soit en arrière, 
soit en avant , éprouvent une violente commotion dans .la 
direction du rachis : on est moins exposé à ces accidents 
quand une déviation se produit. . 

44. (Fracture des côtes). On pourrait citer en médecine 
beaucoup d’autres observations où des lésions considérables 
sont innocentes, et renferment en soi toute la crise de la ma- 
ladie ( Foy. note 23), tandis que des lésions moindres sont 
malfnisantes , créent d’interminables filiations de maladies , 
et ont des sympathies étendues avec le reste du corps. La 
fracture des côtes offre quelque chose de semblable : Quand 
une ou plusieurs côtes se fracturent, comme elles se fractu- 
rent açcdinairement , sans enfoncement d’esquilles dans l'in- 
térieur et sans dénudation des os, rarement il survient de la 
fièvre ; le nombre n'est pas grand, non plus, de ceux qui, 
dans ce cas, ont ou des crachements de sang, ou des em- 


- Ante‘ixorÿ addunt μὴ FGIJ, Ald. — Post éxo. addit μὲν yulg. -- μὲν 
om. CEKMN.— "ὁ πάσχωσι E. — 2! τοιαῦτα κατίδοι pro 8. BHKMNQ/. 
- τοιαῦτα κατίδη CÉ. — θεάσοι μού. — ?? χαὶ BCEHKMN. - καὶ om, 
vulg. - χατ᾽ Ald. - ἑαυτὰ BCEFGHIJKMNOU. — 55 γουσ. MN, - vos. 
vulg. - La crise est ce qui.juge la maladie et en commence définitivement 
le mouvement rétrograde ou la guérison. Ainsi une lésion qui renferme 
en soi toute ga crise, est une affection qui tont d’abord est arrivée à ce 
terme où Je mal ne fait plus de progrès et tend vers la guérison. — 
24 σινάμωρα MN. - σινόμωρα vulg. - συνόμωρα C. — ἀπὸ τόκους 60. — 
25 Ante τῷ addit χαὶ vulg. - xai om. CEHKMN. — :6 ἐπιπλέον EFK. — 
21 δὲ pro χαὶ M. — ?® τοιοῦτο ΟΜ. — 29 οἷς C. - περὶ πλευρῶν -κατήξιος 
BHKMNOU. -- περὶ πλευρῶν χατήξεως FGIJ.- ἐὰν πλευρὰ καταγῇ δά imam 
pag. H. — 39 πλευρίη (sic) G, - pin ΕΟ, - ἡ μία BMN, - πλείονες BMN, 


218 DES ARTICULATIONS. 


" κατάγνυται, μὴ διασχόντα τὰ ὀστέα " ἐς τὸ. ἔσω μέρος, μηδὲ ψιλω- 
θέντα, ὀλίγοι μὲν ἤδη ἐπυρέτηναν' ἀτὰρ οὐβὲ αἷμα "πολλοὶ ἤδη ἔπτυ-. 
σαν, οὐδὲ 4 ἔμπυοι πολλοὶ γίνονται, οὐδὲ 5 ἔμμοτοι, οὐδὲ ἐπισφαχελίσιες 
τῶν ὀστέων * δίαιτά τε φαύλη ἀρχέει' ἣν Ἱὰρ μὴ πυρετὸς ξυνεχὴς ἐπι- 
λαμόάνῃ αὐτοὺς, S χενεαγγέειν χάχιον τοῖσι τοιούτοισιν, À μὴ 1κενεαγ- 
γέειν, καὶ ἐπωδυνέστερον, χαὶ πυρετωδέστερον, χαὶ βηχωδέστερον" 
τὸ γὰρ πλήρωμα 5 τὸ μέτριον τῆς χοιλίης, διόρθωμα τῶν πλευρέων 
γίνεται" À δὲ χένωσις 9 χρεμασμὸν τῇσι πλευρῇσι ποιέει" ὃ δὲ χρε- 
μασμὸς, ὀδύνην. "Εξωθέν τε 1° αὖ φαύλη ἐπίδεσις "' τοῖσι τοιούτοισιν 
ἀρχόει" κηρωτῇ καὶ σπλήνεσι καὶ ὀθονίοισιν ἡσύχως ἐρείδοντα, ὁμαλὴν 
τὴν ‘+ ἐπίδεσιν "3 ποιέεσθαι, À καὶ "4 ἐριῶδές τι ' προσεπιθέντα. Kpa- 
τύνεται δὲ πλευρὴ ἐν εἴχοσιν ἡμέρησιν : ταχεῖαι 1e af ἐπιπωρώσιες 
16 τῶν τοιουτέων ὀστέων. 

50. 17 Ἀμφιφλασθείσης μέντοι τῆς σαρχὸς ἀμφὶ τῇσι πλευρῆσιν, À 
ὅπὸ πληγῆς, À ὑπὸ πτώματος, À ᾽5 ὑπὸ ἀντερείσιος, À ᾽9 ἄλλου τινὸς 
totourorpémou, πολλοὶ ἤδη *° πουλὺ αἷμα ἔπτυσαν + οἱ γὰρ ὀχετοὶ οἱ 
νι: χατὰ τὸ λαπαρὸν τῆς πλευρῇς ἑκάστης * παρατεταμένοι., χαὶ οἱ 
τόνοι ἀπὸ τῶν "" ἐπικαιροτάτων τῶν ἐν τῷ σώματι τὰς ἀφορμὰς 
ἔχουσιν * πολλοὶ "4 οὖν ἤδη βηχώδεες, χαὶ *5 φυματίαι,, καὶ ἔμπυοι 
ἐγένοντο, χαὶ ἕμμοτοι, χαὶ ἢ πλευρὴ ἐπεσφαχέλισεν αὐτοῖσιν. Ἀτὰρ 
καὶ οἷσι μηδὲν "6 τοιοῦτον "1 προσεγένετο, "5 ἀμφιφλασθείσης τῆς 
σαρχὸς ἀμφὶ τῇσι πλευρῆσιν, ὅμως δὲ ."9 βραδύτερον ὀδυνώμενοι 
παύονται οὗτοι, À οἷσιν ἂν *° πλευρὴ χαταγῇ, καὶ ὑποστροφὰς μᾶλλον 


ι Κατήγνυται C (H, cum & supra ἡ). — ᾿ εἰς α. - ἔσω MN. - εἴσω 
vulg. -τ δ πολὺ C. - ἤδη om. C, — 4 ἔμπτυοι Ο. — 5 ἔμνοτοι Καὶ, - 
ὄμμοτοι J. -- ἐπισφαχελίξιες EH. -- ἐπισφαχελίσξιες (sic) K. — ἐπισφαχε- 
λίξηες C. — 6 Ante xev. addit καὶ vulg. - χαὶ om. CEHKMN. -- χεναγγέειν 
FGLU (N, mut, in xeveay.) U. - χενεαγγείη alia maou H. -- τοῖσι BCEH 
KMN. - τοῖς vulg, — 7 xevayy. GINU. — κεναγγέει J. — 5 τὸ pe. om. C. 
— ϑχρεμμ. (bis) (1, ex emend.) J. - Ante τῇσι addit μὲν vulg. - μὲν 
om. BKMN, — το δὲ αὖ ΟἹ, - τε αὖ BCEHKMN. - δὲ sine αὖ vulg. — 
1: ἀρχέει τ, τ BMN. -- χηρωτὴν 7. — 12 ἐπίδοσιν Ο, — "5 x. om. ( (Ε, 
restit. al. manu) FGIJKOU, Ald. -- ἐπιδεῖν pro x. B (H, al. manu) MN. 
— 4 ἐριώδεσί τι IJOU. — "" προσεπιτιθέντα CEHK. — "δ τῶν τοιουτέων 
BMNQ'. -- τῶν τοιούτων CEHK. - τούτων τῶν vulg. --- ‘7 ἀμφιφλ. CHK. 
- ἀμφιθλ, vulg.- μέντοι BCEHKMN. - δὲ pro μέντοι vulg.— 5 ὑπ᾽ BMN. 


DES ARTICULATIONS. 219 


pyènres, ou des plaies qui doivent suppurer , eu des spha- 
cèles des os. Aussi un régime peu rigoureux suffit; à moins 
qu’il ne survienne une fièvre continue, l’abstinence est plus 
nuisible et expose plus à la douleur, à ka fièvre et à la toux 
que l'alimentation ; en effet, le ventre modérément rempli 
devient un soutien pourles côtes, au lieu que la vacuité cause 
du tiraillement aux côtes, et le tiraillement, de la douleur. 
Quant au traitement externe, un pansement très-ordinaire 
sufüt., du cérat, des compressés , des bandes médiocrement 
serrées ; le bandage sera appliqué d'une manière régulière : 
on peut encore mettre quelque lainage. Les côtes se consoli- 
dent en vingt jours ; le cal de cette espèce d'os est prompt à 
se former. ες 

50. (Contusion de la poitrine). Mais dans les cas où il y ἃ 
eu contusion des chairs contre les côtes soit par un coup, soit 
dans une chute, soit par une compression, soit de toute 
autre façon analogue, il arrive souvent que l’on crache beau- 
coup de sang; en effet, les canaux étendus le long du vide 
de chaque côte et les cordons (nerfs ?) prennent origine dans 
les parties les plus importantes du corps : aussi ces accidents 
ont-ils plus d’une fois donné lieu à des toux , à des tuber- 
cules, à des empyèmes, à des plaies suppurantes et à des 
sphacèles de la côte. Chez ceux-là même à qui il n’est arrivé 
rien de pareil à La suite d’une contusion de la poitrine, la 
douleur est cependant plus lente à se dissiper que chez ceux 
qui ont eu une fracture de côte, et l’endroit de la lésion est 
plus sujet à des ressentiments de douleur dans cet accident 


— 19 Post à addunt ὑπ᾽ BMN. -- τοιούτου τρόπου BMN.— 2° πουλὺ N. — 
πολὺ vulg. -- πολὺ ἤδη CEHK, ----."" παρὰ, eum χατὰ supra lin. N. — 
2 καρατεέταμμ. (1, ex emend.) J. - raparerauévor O. — 23 ἐγ τῶ ©. 
mx. BMN. — "ὁ οὖν BMN.- γοῦν vulg. -- yobv 1. - βεχώδεις GK. — 
"ὁ φλεγματίαι G.— 26 τοιοῦτο CEHK.— "1 ἐπεγένετο BMN. — "ὃ ἀμφιφλ. 
HK , Al. -- ἀμφιθλ, vulg. - ἀμφιόλ. C.- ἐὰν καὶ σὰρξ μετὰ τῆς πλευρᾶς 
συνθλασθῇ in marg. H. - Ante τῆς addit δὲ O. — ᾽9 βραχύτερον Μοτς. in 
marg. — 5° Ante πλ. addit ἡ vulg. - om. BMN, Chart. - xarnyn MN. 


920 DES ARTICULATIONS. 


ἴσχει ὀδυνημάτων τὸ χωρίον ἐν τοῖσι τοιούτοισι τρώμασιν, * ἢ τοῖσιν 
ἑτέροισιν. Νάλα μὲν οὖν " μετεξέτεροι χαταμελέουσι τῶν τοιούτων 
σινέων, μᾶλλον " À ἣν πλευρὴ χατεαγῇ αὐτέοισιν - ἀτὰρ χαὶ ἰήσιος 
ἐσχεθροτέρης οἵ τοιοῦτοι δέονται, εἰ " σωφρονοῖεν " τῇ τε γὰρ διαίτῃ 
ξυμφέρει 5 ξυνεστάλθαι, ἀτρεμέειν 7 τε τῷ σώματι ὡς μάλιστα, 
ἀφροδισίων τε ἀπέχεσθαι, βρωμάτων ὅτε λιπαρῶν, xat χερχνω- 
δέων, καὶ 9 ἰσχυρῶν πάντων, φλέθα τε κατ᾽ ἀγχῶνα τέμνεσθαι, 
σιγᾶν τε ὡς μάλιστα, “5 ἐπιδέεσθαί "" τε τὸ χωρίον τὸ φλασθὲν σπλή- 
νεσι μὴ "" πολυπτύχοισι, συχνοῖδι δὲ χαὶ πολὺ πλατυτέροισι ᾽" πάντη 
τοῦ ‘4 φλάσματος, κηρωτῇ "ὅτε "5 δποχρίειν, ὀθονίοισί΄ τα πλατέσι σὺν 
ταινίῃσι πλατείησι χαὶ "1 μαλθαχῇσιν ἐπιδέειν, ἐρείδειν 2 τὲ μετρίως, 
ὥστε μὴ χάρτα πεπιέχθαι 9 φάναι τὸν ἐπιδεδεμένον, μηδ᾽ αὖ χαλα- 
ρόν * ἄρχεσθαι 2° δὲ τὸν ἐπιδέοντα χατὰ τὸ " φλάσμα, χαὶ ἐρηρεῖσθαι 
ταύτη μάχιστα, τὴν δὲ ἐπίδεσιν ποιέεσθαι, ὡς ἀπὸ δύο ἀρχέων 
55 ἐπιδέεται, ἵνα A περιῤῥεπὲς τὸ δέρμα "3 τὸ περὶ τὰς *# πλευ- 
ρὰς En, ἀλλ’ ἰσόῤῥοπον, ἐπιδέειν δὲ "ἢ χαθ᾽ ἑχάστην ἡμέρην, À 
παρ᾽ ἑτέρην. ἔλμεινον δὲ. χαὶ τὴν "" χοιλίην μαλθάξαι κούφῳ τινὶ, 
ὅσον χενώσιος "ὁ εἵνεχεν τοῦ σίτου, χαὶ ἐπὶ μὲν δέχα "1 ἡμέρας ἰσχναί- 
νειν, ἔπειτα ἀναθρέψαι τὸ σῶμα, καὶ "5 ἁπαλῦναι " τῇ δὲ ἐπιδέσει, 
ἔστ᾽ ἂν uèv ἰσχναίνης, *9 ἐρηρεισμένη μᾶλλον χρέεσθαι, ὁχόταν δὲ ἐς 
τὸν ?° ἁπαλυσμὸν ἄγης, "" ἐπιχαλαρωτέρη" καὶ ἣν μὲν αἷμα ἀποπτύσῃ 


"À τοῖσιν ἑτέροισιν BMN. -- ἢ τοῖσιν ἑτεροίοισιν CEHK.. -- ἢ τ. ὅτ. om, 
vulg. — * per, CFGMN, Κύμη. - μεθ. vulg. -- κατ᾽ ἀμελέσουσιν (sic) C. 
— ἢ CEFGHIJKLMNU. - ἢ om. volg. -- Post ἣν addit ἡ C. - 7κατυγῆ 
MN. - xarenyñ B. — αὐτέοισιν. BMN. -- αὐτοῖσιν vulg. — 4 σχιθρ. C. - 
σκεοροτέρης (sic) 60!. — ἀκριδοῦς ἀληϑοῦς in marg. HIJU. - ἀληθινῆς gl. 
FGQ'. - C’est, dit Galien, l'opposé de φαῦλος. — ὅ σωφρονεῖν Ε΄. — 
δ συνεστ, Κ΄ — 7 re CEHKMN. - re om. Gal. -- δὲ pro τε vulg. - τὸ 
σῶμά τι C. — # re CEFGHIJKMNO, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart, 
- δὲ valg. — κερχιωδέων 6. - χερχνωδέων O. -- χερχρωδέων 7. - Voyet 
Ῥ. #78, note 46.—9 ἰσχυρὰ βρώματα sont, d’après Galien , des aliments 
difficiles à digérer. — ‘° ἐπιθέσθαι C. — "" re BMN. - δὲ vulg. -- Ante 
τὸ addit εἰς vulg. (ἐς CEKJ). -- εἰς om. BHMN. - λασθὲν BF'GIJMNOU 
Q'..— 15. πολυπτύχοισι CEHKMN. - πολυπτύχεσι vulg. —. "3 πάντη CEF 
GHIJKMNOU, Ald., Frob.,Gal., Mere. - πάντα vulg. — ‘4 θλ. FGIJ 
MNOUQ'. — :5 δὲ pro re BEMN. — "6 ὑπαλείφειν BMN. — !7 μαλθα» 


DES ARTICULATIONS. 991 


que dans l’autre. Quelques-uns donnent beaucoup mnioins 
d'attention à une contusion de la poitrine qu’ils n’en don- 
neraient à une fracture de eôte, et cependant La contusion 
exige un traitement plus sévère, auquel ils se soumettraient 
s'ils étaient raisonnables. La nourriture sera réduite; on 
gardera autant que possible l’immobilité ; on s’abstiendra de 
l'acte vénérien , de tous les aliments gras, provoquant une 
petite toux, et susbtantiels ; la veine du coude sera ouverte ; 
le silence sera observé autant que possible; le lieu contus 
sera parisé avec des compresses, non pliées en plusieurs dou- 
bles, mais nombreuses et beaucoup plus larges en tout sens 
que la contusion.-etil sera enduit de cérat; on emploiera des 
bandes larges et des pièces de linge larges et souples, on les 
serrera modérément, de manière à faire dire au blessé que, 
sans être comprimé beaucoup par le bandage, il ne le sent 
pas lâche. On commencera l’application du bandage par le 
lieu contus, et.c'est là qu'on exercera la plus forte compres- 
sion; on le posera comme on pose une bande à deux globes, 
afin que la peau qui récouvre les côtes ne fasse pas de pliset 
reste uniformément appliquée : on refera l’appareil tous les 
jours ou de deux jours l'an. 1l convient de relâcher le ventre 
avec quelque purgatif léger, autant qu’il faut pour évacuer 
les aliments, d’atténuer le corps pendant dix jours, puis de 
le nourrir et de lui rendre de l’embonpoint. Tant qu'on 


κοῖσιν E. — "5 δὲ BMN. - τι C. — ‘9 φᾶναι CÉMN. - ἐπιδεδεμένον CEF 
GHIJKMNOU, Lind. -- ἐπιδεδεσμένον vulg. — *° τε MN. — " 61 BF 
GLUMNOUQ', Gal., Chart. — 3» ἐπιδέειν τε vulg. - Galien dit que le 
bandage à deux chefs est ici nécessaire parce que la peau de la poitrine 
est lâche, et que le bandage à un chef la déplace. Ainsi ἵνα se rapporte 
ἃ δύο ἀρχέων, comme la fin au moyen; ἐπιδέειν te est donc de trop ; cela 
conçu, la locution familière à Hippocrate : ὡς ἀπὸ δύο ἀρχέων ἐπιδέεται, 
fournit une correction plausible, — 53 τὸ om., restis. N. — "ὁ πλευρὰς 
CEFHUKMNU. - πλευρέας vulg. — sin mut. in ἔῃ N. - ἀλλὰ CEHK. — 
25 χριλίαν Ο. — 56 εἴνεκε E; -- ἕνεκεν FG. — εἴνεχα ἴ. — "7 ἡμέραις K. — 
26 ἀπαλύναι K. - ἀπαλῦναι 170, Ald. - ἁπαλύναι E, Gal., Chart. - δ᾽ Ε, 
- ἔστ᾽ (sic) K. ---- 39 ἐρεισρημένη (sic) C. — 3° ἀπ, 1. — 5: ἐπὶ χαλ. G. 


2929 DES ARTICULATIONS. 


: χαταρχὰς, τεσσαραχονθήμερον τὴν μελέτην xai τὴν ἐπίδεσιν 
ποιέεσθαι ph ἣν δὲ μὴ πτύσῃ τὸ αἷμα, ἀρκέει "ἐν εἴκοσιν 
ἡμέρησιν À μελέτη ὡς ᾿ ἐπὶ τὸ πολύ τῇ ἰσχύϊ δὲ τοῦ τρώ- 
maroc τοὺς χρόνους 4 προτεχμαίρεσθαι χρή. Ὅσοι δ᾽ ἂν ἀμε- 
λήσωσι τῶν τοιουτέων ἀμφιφλασμάτων, ἦν χαὶ ἄλλο μηδὲν 
αὐτοῖσι “φλαῦρον μέζον γένηται, ὅμως τό γε χωρίον 5 ἄᾳσφι- 
φλασθὲν μυξωδεστέρην τὴν σάρχα loyer, ἢ πρόσθεν εἶχεν. 7 Ὅχου 
δέ τι τοιοῦτον ἐγκαταλείπεται, καὶ μὴ 9 εὖ ἐξιποῦται "9 τῇ γε 
ἀλθέξει,, "'" φαυλότερον μὲν, Av‘? παρ᾽ αὐτὸ τὸ ὀστέον ἐγκαταλειφθῇ 
τὸ μυξῶδες * "" οὔτε γὰρ ἔτι À σὰρξ ὁμοίως ἅπτεται τοῦ ὀστέου, τό τε 
ὀστέον "4 νοσηρότερον γίνεται, σφαχελισμοί τε χρόνιοι ὀστέου πολ- 
λοῖσιν ἤδη ἀπὸ τοιουτέων ᾽᾽ προφασίων ἐγένοννο. ᾿Ατὰρ χαὶ ἣν μὴ 
παρὰ "τὸ ὀστέον, ἀλλ᾽ αὐτὴ. ἣ σὰρξ μνξώδης En , ὅμως "1 ὅποστρο- 
pat γίνονται xat '" ὀδύναι ἄλλοτε καὶ ἄλλοτε, ἤν 'θτι τῷ σώματι 
τύχῃ πονήσας" *° καὶ διὰ τοῦτο "" τῇ ἐπιδέσει χρέεσθαι χρὴ, ἅμα μὲν 
ἀγαθῇ, ἅμα δὲ "" ἐπὶ πουλὺ προηχούσῃ., ἕως ἂν ξηρανθῇ μὲν καὶ 
ἀναποθὴ "" τὸ ἐχχύμιυμα τὸ ἐν τῇ 5") φλάσει γενόμενον., αὐξηθῇ δὲ 
σαρχὶ "" ὑγιέϊ τὸ χωρίον, "5 ἅψηται δὲ τοῦ ὀστέου ἡ σάρξ." Οἷσι δ᾽ ἃ, 
ἀμεληθεῖσι χρονιωθῆ, χαὶ ὀδυνῶδες τὸ χωρίον "ὃ γένηται , καὶ ἢ σὰρξ 
ὁπόμωξος 59 ἕη, τούτοισι καῦσες ἴησις ἀρίστη. Καὶ ἣν μὲν 55 αὐτὴ ἡ 
σὰρξ μυξώδης En , ἄχρι τοῦ ὀστέου χαίειν χρὴ, μὴ μὴν διαθερμαν- 
θῆναι τὸ ὀστέον - ἦν δὲ ": μεσηγὺ τῶν πλευρέων En, ἐπιπολῆς μὲν 
34 οὐδ᾽ οὕτω χρὴ καίειν, φυλάσσεσθαι μέντοι, μὴ διακαύσης πέρην. 


: Κατ᾽ ἀρχὰς ΕἸΗΝ,, Gal., Chart. — * ἐν BCEHMN. - ἐν om. vulg. 
— ᾿ ἐπιτοπολὺ EGK. --᾿ ἐπὶ τοπολὺ J.— 4 προτεχ. BMN.- προστῶι, vulg. 
- τοιούτων CFGHIKU. -- ἀμφιθλ, ΒΕΟΙΜΝΟΌΘ', -- ἀμφὶ 0x. 2. --- Suit. 
φλ. CHK, -- μεῖζον où. E. —  ἀμφιθλ. FGIJOU, Gal., Chart. -- ἣν ἀμμφι- 
φλασθῆ CEHK. -- εἰ ἀμφιφλασθῆ ΜΝ. - ἀἐμφιθλασθῇ sine εἰ Β, --- ? ὅπ. 
mut. in de. N. --- ὃ δὴ ΕΚ. — 9 εὐέξῃ ποτε pro εὖ ἐξ, M. -- εὐεξῇ ποῦ- 
ται mut, in εὐεξῇ ποτε N. — εὐεξῇ ποτε B. - εὐεξῇ sou τὲ H. -- εὐεξηποῦ- 
ται FGLIMN. - εὐεξιποῦται CE. -- εὐεξιπποῦται ΑΙἀ..-- 1° τῇσιν pro τῇ γε 
C, — 11 φλαυρότερον C (F, in marg. φαυλότερον). — φαυρότερον 1700. --- 
12 Post ἣν addit μὲν C. — 5 οὐ mat. in οὔτε H.-— ‘4 γοσηρότερον BCFG 
HIJMNOU. - νοσητότερον {sic) K. — νοσηλόταρον valg. — "δ προφάσεων 
C. -- ἐγένετο 12. — :6 τὸ om. K. — ‘7 Post ὅμως addit γοῦν vaig, (γοὖν 1). 
-- γοῦν om. MN. — 15 ὀδῦναι E, — 19 τι maut. in τις Η, — τις vulg. — 


DES ARTICULATIONS. 998 


atténue le corps, le bandage doit ètre serré davantage ; 
mais on le serre moins quand on en vient à l’alimentation 
restaurante. Le blessé a-t-il craché du sang dans le début, le 
traitement et le pansement doivent être continués pendant 
quarante jours ; dans le cas contraire, un traitement de vingt 
jours suflit ordinairement ; c’est d’après la gravité de la lé- 
sion qu'il faut préjuger les diverses durées. Chez ceux qui 
négligent de pareilles contusions, la chair du lieu contus, 
lors même qu'il n’en résulte pas poureux de plus grand 
mal, devient plus inuqueuse qu'elle n’était auparavant. Un 
reliquat pareil, que l’on ne dissipe pas par une compression 
suffisante, est plus fâcheux quand l’altération muqueuse 
siège contre l’os lui-même; la chair n’adhère plus aussi bien 
à l'os subjacent, l’os s’affecte à son tour, et cela a été plus 
d’une fois l’origine de sphacèles invétérés ; d’un autre côté, 
si c'est non contre l'os, mais dans la chair même, que siége 
l’'altération muqueuse, il en résulte encore que des res- 
sentiments et des douleurs se reproduisent par intervalles, 
quand il survient quelque souffrance dans le reste du corps. 
Aussi faut-il employer un bandage appliqué et bien et long- 
temps, jusqu’à ce que l’'épanchement produit dans la contu- 
sion ait été desséché et résorbé, que le lieu contns se soit 
garni d’une chair saine, et que la chair ait adhéré à l'os. 


39 xai BMN. - καὶ om. vulg. - διατοῦτο EFGHKN. — "' τῇ om. ΟΣ. - 
χρέεσθαι ΒΝΜΝ. -- δέεσθαι γαϊὰ. — "5 ἐπὶ πουλὺ προγκούση BMN. — πολὺ 
(sine ἐπὶ) πρὸσυηκούσῃ vulg. - προσυχούσῃ de vulg. me paraît faire un 
pléonasme avec ἀγχθῇ, pléonasme d'autant moins admissible qu'il y ἃ 
ἅμα μὲν, ἅμα δέ; ce qui montre que l’auteur a voulu énoncer deux eon- 
ditions distinctes qu’il exige dans la déligation. La variante des trois ma- 
ntscrits BMN me paraît lever cette diffeulté. — 23 Ante τὸ addit τουτὶ 
qulg. -- τουτὶ om. Ὁ (H,restit. αἴ. mana) MN. 2461. BFGIMNOU, 
Gal., Chart. - ἐγγενόμενον BMN. — 25 ὑγίέι M. — ὑγιέι N. - ὑγιέει C. — 
+6 ἅψηται BEHKMN. - ἅψεται C. — αὔξηται vulg. — 27 οἷσι..... γένηται 
om., restit, in mearg. U. — "δ Jemmæ om. CH, restit. al. menu }). — 
29 ἔῃ om. restit, N, — °° αὕτη FGJ.— 31 μέση γὰρ J. — 3" οὐδὲ BMN, . 
οὕτω BMN. - οὕτως vulg. 


9984 DES ARTICULATIONS. 


ἫΝν δὲ πρὸς τῷ ὀστέῳ ' δοχέῃ εἶναι τὸ " φλάσμα, καὶ ἔτι νεαρὸν * ἔη, 
χαὶ μήπω opaxekion τὸ ὀστέον, ἣν μὲν 4 χάρτα ὀλίγον ἔῃ, οὕτω) 
καίειν χρὴ ὥσπερ εἴρηται ". ἣν μέντοι παραμήκης " En ὃ μετεωρισμὸς 
ὃ χατὰ τὸ ὀστέον, πλείονας ἐσχάρας Ὁ ἐμδάλλειν χρή" περὶ δὲ: σφα- 
χελισμοῦ πλευρῇς 7 ἅμα τῇ τῶν ἐμμότων ἰητρείῃ εἰρήσεται. 

51..5 Ἦν δὲ μηροῦ ἄρθρον ἐξ ἰσχίου ἐχπέση,, ἐκπίπτει δὲ 9 χἀτὰ 
τέσσαρας τρόπους, "5. ἐς μὲν τὸ "' ἔσω ‘5 πλειστάκις, "5 ἐς δὲ τὸ ἔξω 
τῶν ἄλλων πλειστάχις" ἐς δὲ τὸ ὄπισθεν χαὶ τὸ. ἔμπροσθεν ἐχπίπτει 
μὲν, ὀλιγάχις δέ" "4 οἷσι μὲν οὖν ἂν ἐχδῇ ἐς τὸ '5 ἔσω, μαχρότερον 
τὸ σχέλος φαίνεται, παραδαλλόμενον, πρὸς τὸ ἕτερον, διὰ "6 δισσὰς 
προφάσιας εἰκότως " ἐπί "7 τε γὰρ τὸ ἀπὸ τοῦ ἰσχίου πεφυχὸς ὀστέον, 
18 τὸ ἄνω φερόμενον '9 πρὸς τὸν χτένα, ἐπὶ τοῦτο ἡ ἐπίθασις τῆς χε- 
φαλῆῇς τοῦ μηροῦ γίνεται, καὶ ὁ αὐχὴν τοῦ. ἄρθρου ἔπὶ τῆς χοτύλης 
ὀχέεται. ΓΕξωθέν "5 τε αὖ ὃ γλουτὸς κοῖλος φαίνεται, ἅτε "" ἔσω ῥεψά- 
σῆς τῆς κεφαλῆς τοῦ μηροῦ, τό τε αὖ κατὰ τὸ γόνυ τοῦ μη ροῦ. ἄχρον 
ἀναγκάζεται "55 ἔξω ῥέπειν, χαὶ ἣ χνήμη καὶ 6 "" ποὺς ὡσαύτως. Ἅτε 
οὖν ἔξω δέποντος τοῦ ποδὸς, οἵ ἰητροὶ δι᾿ "4 ἀπειρίην τὸν ὑγιέα πόδα 
πρὸς τοῦτον προσίσχουσιν, ἄλλ᾽ où τοῦτον πρὸς τὸν ὑγιέα" 25 διὰ 
τοῦτο πουλὺ μαχρότερον φαίνεται τὸ σιναρὸν τοῦ ἁγιέος - πολλαχῇ à 


᾿ Φ 

‘ Δοχέει BGMN. -- " 61. BFGIJMNOU, Gal., Chart. — " ἦ, supra 
lin. ên N. - sin CEFGHIJKU. -- μήπως FIU. - σφακελίζη BMN. — 
4 χατ᾽ Gal., Chart — #, supra lin. En N. — ἡ #, supra lin, ἔη N. - εἴη 
C. — ὁ ἐμόάλειν (sie) Η. — 7 ἅμμα F.- τῷ pro τῶν Ald, — ὃ ἂν E. - 
περὶ μηροῦ ἐξαρθρήσεως BMN. - περὶ ἐκπτώσεως μηροῦ K. - ἐὰν μηρὸς ἐξ 
ἰσχίου ἐκπέση Η. -- περὶ μηροῦ ἐκπεσόντος ἐξ ἰσχίου BEFIJU. -- περὶ μηροῦ 
ἐχπεσόντος ἰσχίου Ο. --- 9 χατὰ om. Dietz, p. 27. — 1° εἰς μὲν τὸ ἔξω 
rh, ἐς .-δὲ τὸ εἴσω τῶν ἄλι πλ, Lind. — "1 ἔσω mut. in εἴσω Ν. -- εἴσω 
valg.— ‘? Ante xÀ. addunt πολὺ (H, al. manu) (N, lin. notat.), Diets. 
— ‘3 ΟΕΗΝΝ. -- εἰς vulg. — ἐς..... πλειστάχις om. K. — 14. ὁχόσοισι 
BMN. = ἐς τὸ εἴσω ἐχδῇ KM (N, ἔσω mut. in εἴσω) (Dietz, et ἂν om.). - 
ἐς CEH, - εἰς vulg. — :5 ἔσω Merc. in marg. -- εἴσω vulg. — 16 δυσσὰς 
AÏd., Frob., Merc.— ‘7 τε BCEHK (in merg. MN). - μὲν pro τε vulg. 
“τοῦ om. EHK.-——:8 τὸ ἄνω om. C. — :9 ἐπὶ pro-xpùç Dietz. — τοῦτο B 
ΜΝ. -- τούτου vulg. - Voici comment j’entends ce passage difficile : sui- 
vant Hippocrate, deux raisons expliquent l’allongement du membre infé- 
rieur ; la première, c'est que la tête du fémur est descendue aü-dessous de 
sa situation naturelle, sur un οὐ qu Hippocrate désigne; la seconde, c'est 
que ὁ αὐχὴν ἐπὶ τῆς κοτύλης ὀχέεται, c’est-h- dire que le col est appuyé sur le 
rebord de la cavité cotyloïde, est retenu par ce rebord, et de la sorte main- 
tient la tête dans sa nouvelle position et l'empêche de remonter. La com- 
paraison avec le passage parallèle relatif à la luxation en dehors (p. 258, 
1, 9) où il est dit que la tête du fémur, n'étant plus maintenue comme 


DES AATICULATIONS. 225 


Dans les cas où , le inal s'étant invétéré par négligence, l’en- 
droit est devenu douloureux et la chair a contracté quelque 
altération muqueuse, dans ces cas, dis-je, le feu est le meilleur 
remède. L'altération muqueuse est-elle dans la chair seule, 
on cautérisera jusqu’à l'os, mais sans l’échauffer ; si elle est 
entre les côtes, la cautérisation ne sera pas superficielle 
même dans ce cas ; toutefois, il faut prendre garde de trans- 
percer la paroi de la poitrine. La contusion paraît-elle avoir 
pénétré jusqu’à l'os, si elle est récente et si l’os n’est pas en- 
core sphacélé, il faut, dans le cas où la lésion a très-peu 
d'étendue, cautériser comme il a été dit ; toutefois, si la tu- 
meur formée sur l’os est allongée, il faut placer plusieurs 
eschares. Au reste, il sera question du sphacèle des côtes en 
même temps que du traitement des plaies qui suppurent. 
51. (Luzations du fémur. — Luxation en dedans). L'ar- 
uiculation de la cuisse avec la hanche est sujette à quatre 
luxations : en dedans, c’est la plus fréquente; en dehors, 
c’est la seconde pour la fréquence; en arrière et en avant, 
celles-ci sont rares. Dans la luxation en dedans, le membre 
luxé, comparé à l’autre, paraît plus long, pour deux raisons : 
d’une part, la tête du fémur s’est portée sur l’os né de l’is- 
chion, et qui monte vers la région pubienne ; d’autre part, 
le col est appuyé sur la cavité cotyloïde (Voyez note 19). 
La fesse est creuse en dehors, attendu que la tête du fé- 


mur ἃ glissé en dedans, et l’extréinité inférieure de cet os. 


est déviée forcément en dehors, ainsi que la jambe et le 
pied. Le pied étant ainsi dévié en dehors, les médecins, 
par inexpérience, portent le pied sain vers le pied malade, 


ici, glisse et remonte, justifie, ce me semble, mon interprétation, — 
30 τε om. ΕΚ. -- δὲ pro re FG. - τὸ αὐτοῦ Dietr. —?' ἔσω mut. in 
εἴσω Ν. — εἴσω Vulg. — ἔσω ἅτε beÿ. Dietz. -- ῥεφάσης BCEHKMN. - ῥευ- 
σάσης vulg. — 3" εἴσω FGIJOU. — 33 ποῦς CEJ. — 5410 marg. φεῦ τῆς 
χαχίστης ἐν νόσοις ἀπειρίης " ἀπειρίη γὰρ ἄλγιον ληστουργίης, et paulo infe- 
rius φεῦ τῆς xaxiornç ἰατροῖς ἀμαθίης Η. -- φεῦ τῆς χαχίστης ἐν νόσοις ἀπει- 
ρίας ἀπειρία γὰρ χεῖρον ἡ λυστουργίας 1 (χεῖρον ἦν λειστουργίας 1) (χεῖρον 
À ληστουργίαν ΟἹ) (χεῖρον h AncroupyiaU ). — 25 διατοῦτο EFGHK. - πουλὺ 
MN. -- πολὺ vulg. — συναρὸν Ald. 
TOME IV. 15. 


220 DES ARTICULATIONS. 

καὶ ἄλλῃ τὰ τοιαῦτα * παραξύνεσιν ἐχει. * Οὐ μὴν οὐδὲ " ξυγχάμ- 
πτειν δύνανται χατὰ τὸν βουδῶνα ὁμοίως τῷ 4 ὑγιέϊ ἀτὰρ καὶ ψαυο- 
μένη À κεφαλὴ τοῦ μηροῦ κατὰ τὸν ὅ" περίνεον ὑπερογχέουσα εὔδηλός 
ἐστιν. Τὰ μὲν οὖν σημήϊα ὁ ταῦτά ἐστιν, οἷσιν ἂν ἔσω ἐχπεπτώχη ὁ 
μηρός. 

52. Οἷσι 7 μὲν ἂν οὖν ἐκπεσὼν μὴ ἐμπέση, ἀλλὰ " χαταπορηθῇ 
xal ἀμεληθῇ, ἅ τε ὁδοιπορίη περιφοράδην τοῦ σχέλεος ὥσπερ 9 τοῖσι 
βουσὶ γίνεται, καὶ 1° ἢ ὄχησις πλείστη ᾽" αὐτέοισιν ἐπὶ τοῦ δγιέος 
σχέλεός ἐστιν. Καὶ ἀναγχάζονται 1" χατὰ τὸν χενεῶνα "" χαὶ χατὰ 
τὸ ἄρθρον τὸ ἐκπεπτωχὸς "4 χοῖλοι καὶ "" σχολιοὶ εἶναι" 15 κατὰ δὲ 
τὸ ὑγιὲς ἐς τὸ ἔξω 6 γλουτὸς ἀναγχάζεται περιφερὴς εἶναι εἰ γάρ τις 
ἔξω τῷ ποδὶ τοῦ ὀγιέος "1 σχέλεος βαίνοι, ἀπωθοίη ἂν τὸ σῶμα τὸ ἄλλο 
18 ἐς τὸ σιναρὸν ᾽9 σχέλος τὴν ὄχησιν ποιέεσθαι " τὸ δὲ σιναρὸν οὐχ ἂν 
δύναιτο ὀχέειν" πῶς γάρ; ἀναγχάζεται οὖν οὕτω κατὰ τοῦ ὑγιέος 
σχέλεος τῷ ποδὶ *° ἔσω βαίνειν, ἀλλὰ μὴ ἔξω- οὕτω γὰρ ὀχέει μά- 
λιστα τὸ 2! σχέλος τὸ ὑγιὲς, καὶ τὸ ἑωυτοῦ μέρος τοῦ σώματος, καὶ τὸ 
τοῦ σιναροῦ σκέλεος μέρος. Κοιλαινόμενοι δὲ κατὰ τὸν χενεῶνα χαὶ χατὰ 
τὰ ἄρθρα,, μιχροὶ φαίνονται, καὶ τῷ ξύλῳ ** ἀναγχάζονται ἀντερείδε- 
αθαι πλάγιοι χατὰ τὸ ὑγιὲς σχέλος " δέονται γὰρ ἀντιχοντώσιος "3 ταύτῃ" 


: Παραξύνεσιν᾽ ΟΒΜ. - παρασ. cum ξ supra σ Ν. - παρὰ σύνεσιν 
ÉFGO. - παροξύνεσιν Β. - παρασξύνεσιν (sic) K. -- παρασύνεσιν vulg, 
-- οὐ ΜΝ. -- οὐ δὲ vulg. ---- " συγκ. eum E supra a N. - ξυγκάπτειν 
CEJO, Ald. -- συγκάπτειν K. - δύνανται CEHKMN. -- δύναται valg. 
— 4 ὑγιεῖ, cum ἐΐ supra lin, N. -- ὑγιεῖ vulg. -- drap... ἐστιν om. 
ὦ, — 5 περίναιον EFGIKMNOU, Gal., Chart. -- περίνεον mut. al. 
manu in περίναιον MH. - περινεὸν C. - Il faut se garder de prendre le 
mot périnée dans l’acception rigoureuse qu’on lui donne aujourd’hui. 
Cette remarque doit être étendue aux autres désignations anatomiques 
d’Hippocrate. - ἔχδηλος BMN. — 5 ταῦτα CEFHJKMN, Ald., Gal. 
Liad. — ταυτὰ vulg. - ἔσω MN. - εἴσω vulg. - ἐχπεπτώκη EMNO. - ἐχ- 
πεπτώχει vulg. - ὁ μηρὸς om. Dietz, p. 27. — 7 μὲν om. Lind. -- ἐὰν οὖν 
pro ὁ. μ. ἂν ο. Dietz. - οὖν ἂν E. — ἂν om. 7. -- στίχος supra lin. IU. — 
ὃ χαταπωρωθῇ ΒΝ. -- χαταπωρηθῆ cum ὦ supra ἡ Ν, - χαταπωρηθῆ E. - 
καὶ due. om. Diet. — 9 τοῖσι CHK. -- τοῖς vulg. - ἐν τοῖς Dietz. — 
19 (ἡ al. manu) ὄχησις H. - ὄχησις sine ἡ CEK. -- ἡ ὄχησις δὲ BMN. -- 
ὄχλησις sine ἡ vulg. — "' αὐτέοισν MN. -- αὐτοῖσιν vulg. — 15 τὰ κατὰ 
τὰν Dietz. — ‘3 χαὶ ΜΝ. -- ñ pro χαὶ vulg. — ‘4 κοῖλοι, in marg. κυλλαὲ 


DES ARTICULATIONS. 997 


et non celui-ci vers celui-là ; ce qui augmente de beaucoup 

l'excès de longueur du membre luxé sur le membre sain. 

En beaucoup d’autres circonstances aussi, de pareilles mé- 

prises causent des jugemens erronés. Le blessé ne peut pas, 

non plus, fléchir à l’aine la cuisse malade comme il fléchit la 
cuisse saine ; et, en portant la main, on sent la tête du fémur 

qui fait une saillie manifeste au périnée ( Foy. note 5). Tels 

sont les signes de la luxation en dedans. 

59. ( Résultats de la non-réduction après une luxation en 
dedans, congénitale ou non). Dans les cas où, laréduction d'une 
luxationde ce genre ayant été manquée et abandonnée, le 
membre est resté luxé , ce membre se meut pendant la mar- 
che , comme chez les bœufs, en fauchant, et le membre sain 
porte la plus grande partie de la charge.Nécessairement aussi, 
le corps se creuse et s’infléchit dans le flanc et à l’articulation 
luxée, tandis que, du côté sain , la fesse s’arrondit en de- 
hors. En effet, si en marchant on portait en dehors le pied 
du côté sain, on rejeterait sur la jambe lésée la charge du 
reste du corps ; mais comment cette jambe pourrait-elle la 
soutenir? On est donc forcé, en marchant, de porter le pied 
du côté sain en dedans , non en dehors; car c’est de cette 
façon que la jambe saine soutient le mieux et sa part de la 
charge et celle de la jambe lésée. Ces infirmes, ayant ainsi un 
creux dans le flanc et l'articulation, paraissent petits, et ils 
sont forcés de se soutenir latéralement du côté du membre 
sain avec un bâton; car ils ont besoin d’un appui en ce 
sens: c’est, en effet, en ce sens que la fesse est déjetée, et c’est 
sur ce membre que porte la charge du corps. Ils sont, en 


MN. - χοιλοὶ (sic) C. — κυλοὶ FIJOU. - κυλλοὶ vulg. — ‘5 σχόλιοι M, — 
16 χαὶ χατὰ δὲ Dietz. — 17 axékeos om., restit, al. mana H. -- Baivo ΜΝ. -- 
Baivn EHK,. -- βαίνει ταῖς. - ἀπωθέοι BEFGMKLMN. -- ἀπωθέει (C, cum 
οἱ supra εἰ} IJOU, Ald.— 18. ἐπὶ τοῦ σιναροῦ σχέλεος BMN. — 9 σχέλεος 
ἘΚ. — 2° ἔσω MN. -- εἴσω vulg. — 5; σχέλεος E, --- ?? ἀντερ. avayx, B 
CEHKMN. — "" ταῦτα K. 


298 DES ARTIEULATIONS. 


ἐπὶ τοῦτο γὰρ of γλουτοὶ ῥέπουσι, καὶ τὸ ἄχθος τοῦ σώματος ‘ ὀχέε- 
ται ἐπὶ τοῦτο. Ἀναγχάζονται δὲ χαὶ " ἐπικύπτειν" " τὴν γὰρ χεῖρα 
τὴν χατὰ τὸ σχέλος τὸ σιναρὸν ἀναγχάζονται χατὰ 4 πλάγιον τὸν 
μηρὸν ἐρείδειν" οὗ γὰρ δύναται τὸ σιναρὸν σχέλος ὀχέειν τὸ σῶμα 
ἐν τῇ μεταλλαγῇ τῶν σχελέων, " ἣν μὴ χατέχηται πρὸς τὴν γῆν 
πιεζόμενον. Ἔνν “ τούτοισιν οὖν 1 τοῖσι σχήμασιν ἀναγχάζονται ἐσχη- 
ματίσθαι, οἷσιν ἂν " ἔσω ἐχδὰν τὸ ἄρθρον μὴ 9 ἐμπέσῃ, où προδου- 
λεύσαντος τοῦ ἀνθρώπου, *° ὅχως ἂν ῥήϊστα ἐσχηματισμένον "' ἔῃ. 
ἀλλ᾽ αὐτῇ À ξυμφορὴ διδάσχει ἐχ τῶν παρεόντων τὰ ῥήϊστα "" αἱρέε- 
σθαι. ᾿Ἐπεὶ καὶ δχόσοι ἕλχος ἔχοντες ἐν ποδὶ ἢ χνήμη où κάρτα δύ- 
νανται ἐπιδαίνειν τῷ ᾽" σχέλεϊ, πάντες, καὶ οἱ νήπιοι, οὕτως ὅδοιπο- 
ρέουσιν ᾿ ἔξω γὰρ βαίνουσι τῷ σιναρῷ ‘4 σχέλεϊ xal δισσὰ χερδαί- 
νουσι, δισσῶν γὰρ δέονται " τό τε γὰρ σῶμα oùx "" ὀχέεται ὁμοίως ἐπὶ 
τοῦ ἔξω "ὁ ἀποδαινομένου. ὥσπερ ἐπὶ "1 τοῦ εἴσω" 15 οὐδὲ γὰρ xar’ 
ἰθυωρίην "2 αὐτῷ γίνεται τὸ ἄχθος, ἀλλὰ πολλῷ μᾶλλον " ἐπὶ τοῦ ὗπο- 
βαινομένου " κατ᾽ ἰθυωρίην γὰρ αὐτῷ γίνεται τὸ ἄχθος ἔν τε "" αὐτῇ 
τῇ δδοιπορίη καὶ τῇ μεταλλαγῇ τῶν σχελέων. ᾿Εν τούτῳ τῷ σχήματι 
"5 τάχιστα ἂν δύναιτο ὑποτιθέναι τὸ ὑγιὲς σχέλος, "3 εἰ τῷ μὲν σιναρῷ 
ἐξωτέρω βαίνοι, τῷ δὲ *4 ὁγιέϊ ἐσωτέρω. Περὶ οὗ 5" οὖν 6 λόγος, 
ἀγαθὸν "“ εὑρίσκεσθαι 27 αὐτὸ ** ἑωυτῷ τὸ σῶμα [ἐς] τὰ δήϊστα τῶν 


1 ἔγκειται, in marg. ὀχέεται ΒΝ. --- ᾽ ἐπιπίπτειν L. — ὃ τῇ γὰρ χεῖρι 
τῇ Dietz, p. 38. — 4 τὸ πλάγιον τοῦ μηροῦ L. — ὅ εἰ CFGHUK (Ν, # 
supra lin.) OU. — % τοιούτοισι BCEHK (MN, in marg.). -- οὖν BC 
EHKMN. - γοῦν vulg. — 7 τοῖς E. — δ ἔσω mut. in εἴσω N. - 
εἴσω vulg. - ἐχδᾶν K, Ald., Gal, — 9 ixrion KE. —:° 6x, BCEHK 
MN. - ὅπ. vulg. —:: ἦ, supra lin. ên N. - ἀλλὰ N. - αὕτη MN. 
— 13. ἐρέεσθαι (sic) C. — '" σκέλει ΟἹ (N, à supra lin.) — 14 σχέλεϊ 
CEFGHIJKO. - σκέλει vulg. - ox. om. MN.— "5 ὄχεται FGIJOU, 
Ald., Frob. (Merc., in margine ὀχέεται), — 1 ἐπιόαιν, ἢ, — 11 τὸ 
pro τοῦ ΑΙ. — :5 οὔτε ΒΝΝ. — :9 αὐτὸ CEHK. — *° ὑπὲρ pro ἐπὶ C. 
= ὑποῦαιν., supra lin. ὕπερ N. -- bnepOauv. vulg. — "' αὖ τῇ pro αὐτῇ τῇ 
ἘΚ. - τῇ αὐτῇ 6. - τῇ om. (F, restit.) OÙ. — "5 τάχιστ᾽ EHK. — 
33 εἰ, supra lin. ἣν N. -- fvvulg. -- ἐν (sic) M. -- μὲν τῶ C. -- ouvap® Ald. 
= βαίνει CEFGIJKOU, ΑἸά., Frob., Gal., Merc., Chart. - βαίνει vulg. - 
'βαίΐνοι τις B (H, τις addito al. manu) MN. — *4 ὑγιέϊ MN, - ὑγιεῖ vulg. — 
15 οὗν C(E ,al. maou) ΗΚ (MN, νῦν supra lin.). -- νῦν vulg. — 25 Post 
ἀγ. addit γὰρ C. — *7 αὐτῷ EFGHIJKO. 


DES$ ARTICULATIONS. 999 


outre, obligés de s’incliner : car il leur faut appuyer la main 
du côté malade latéralement contre la cuisse, laquelle ne 
peut pas porter le corps dans le changement de jambe, à 
moins d’être maintenue et pressée contre le sol. Telles sont 
les attitudes que prennent nécessairement ceux qui sont affec- 
tés d’une luxation en dedans non réduite ; ce n’est pas qu'ils 
recherchent avec préméditation lesattitudes les plus commo- 
des, mais c’est la lésion même qui leur apprend à choisir [68 
plus commodes dans leur conformation présente. Voyez, en 
effet, ceux qui, ayant une plaie au pied ou à la jambe, ne peu- 
vent guère s'appuyer sur le membre inférieur : tous, même 
les enfants, marchent de cette façon , c’est-à-dire qu’ils por- 
tenten dehorsle membre inférieur malade, et ils obtiennent le 
double avantage qui leur est nécessaire : ce double avantage 
est de retirer le poids du corps de dessus la jambe portée en 
dehors pour en charger celle qui est portée en dedans. Ce 
poids n’est pas perpendiculaire à la première , mais il l’est 
beaucoup plus à la seconde, qui se trouve sous le corps, et il 
l’est dans la marche même et dans le changement de jambe. 
L’attitude où ces infirmes peuvent le plus vite substituer en 
marchant la jambe saine. est celle où ils écartent la jambe 
malade en dehots et rapprochent la jambe saine en dedans. 
Ainsi, comme nous le disions, le corps est habile à trouver 


28 ἑωυτοῦ ex emend. H. - Foes tradait ainsi : Non parvi est momenti 
habitom corpori quam accomodatissimum per se invenire. Même traduc- 
tion pour le sens dans Vidus Vidius. Cornarius diffère un peu, il met : 
Bonum est ut corpus ipsum sibi ipsi facillimas figures inveniat. Gardeil a : 
« Il est beau de voir comment le corps trouve de lui-même la situation 
qui lui est la plus avantageuse. » Cette phrase est l'équivalent de la phrase 
qui se trouve un peu plus haut : αὐτὴ ἡ ξυμφορὴ διδάσχει ἐκ τῶν παοεόν. 
τῶν τὰ ῥήϊστα αἱρέεσθαι. Il me semble donc qu'il faut donner à ἀγαθὸν le 
sens de habile, habile à trouver, ἀγαθὸν εὑρίσκεσθαι, et prendre σῶμα ᾿ 
pour sujet. Dans tous les cas, le texte ne paraît pas régulier ; il faut peut- 
être lire : εὑρέσκεσθαι αὐτὸ ἑωυτὸ τὸ σῶμα ἐς τὰ ῥήϊστα, ou mieux, εὑρί-: 
σχεσθαι αὐτὸ ἑωυτῷ τὸ σῶμα τὰ ῥήϊστα. J'ai mis ἐς entre crochets. 


930 DES ARTICULATIONS. 


σχημάτων. Ὅσοιαι '" μὲν οὖν μήπω τετελειωμένοισιν ἐς αὔξησιν 
" ἐχπεσὼν μὴ * ἐμπέσοι, γυιοῦται ὁ μηρὸς χαὶ À χνήμη χαὶ ὃ 
4 πούς" οὔτε γὰρ τὰ ὀστέα ἐς τὸ μῆχος ὁμοίως αὔξεται, ἀλλὰ βρα- 
χύτερα γίνεται, μάλιστα δὲ 5 τὸ τοῦ μηροῦ, ἄσαρχόν τε © ἅπαν τὸ 
σχέλος καὶ 7 ἄμυον καὶ ἐχτεθηλυσμένον χαὶ " λεπτότερον γίνεται, 
ἅμα μὲν, διὰ τὴν στέρησιν τῆς χώρης τοῦ ἄρθρου, ἅμα δὲ, ὅτι ἀδύ- 
γατον 9 χρέεσθαί ἐστιν, ὅτι οὐ κατὰ φύσιν κέεται" χρῆσις γὰρ μετε- 
ξετέρη ῥύεται τῆς ἄγαν 1° ἐχθηλύνσιος " δύεται "" δέ τι χαὶ τῆς ἐπὶ 
μῆχος "" ἀναυξήσιος. Καχοῦται μὲν οὖν μάλιστα, οἷσιν ἂν "" ἐν γαστρὶ 
ἐοῦσιν ἐξαρθρήση τοῦτο τὸ ἄρθρον, δεύτερον δὲ, οἷσιν ἂν "4 ὡς νη- 
πιωτάτοισιν ἐοῦσιν, ἥχιστα δὲ τοῖσι ‘5 τετελειωμένοισιν. 16 Τοῖσι μὲν 
οὖν τετελειωμένοισιν εἴρηται, οἵη τις "1 ἢ ὁδοιπορίη γίνεται * οἷσι δ' 
ἂν "5 γηπίοισιν ἐοῦσιν À ξυμφορὴ αὕτη ‘9 γένηται, οἱ μὲν πλεῖστοι 
χαταύλαχεύουσι τὴν διόρθωσιν τοῦ σώματος, ἀλλὰ "" καχῶς "" εἰ- 
λέονται ἐπὶ τὸ ὑγιὲς σχέλος, τῇ χειρὶ πρὸς τὴν γῆν ἀπερειδόμενοι τῇ 
κατὰ τὸ ὑγιὲς σχέλος " "" χαταδλαχεύουσι δὲ ἔνιοι τὴν ἐς τὸ 55 ὀρθὸν 
δδοιπορίην, καὶ οἷσιν ἂν 24 τετελειωμένοισιν "" αὕτη À ξυμφορὴ γέ“ 
γηται. Οχόσοι δ᾽ ἂν νήπιοι ἐόντες, ταύτῃ τῇ ξυμφορῇ χρησάμενοι, 
ὀρθῶς παιδαγωγηθῶσι, τῷ μὲν "5 ὑγιέϊ σχέλεϊ χρέονται ἐς ὀρθὸν, 
#7 ὑπὸ δὲ τὴν μασχάλην τὴν χατὰ τὸ ὑγιὲς σχέλος "5 σχέπωνα περι- 


* Mév om. MN. - τετελειωμένοισιν BMN. -- τελειουμένοισιν vulg. 
- εἰς 6. --᾿ ᾽ ἐμπεσὸν CH. — ἢ ἐμπέσοι C. — ἐκπέση FG. - ἐμπέσῃ 
vulg. - γυοῦται CFGHIKO, Ald. -- ὑγιοῦται J. - in marg. ἐν ἄλλω ἕως 
τοῦ γυοῦται ἦν τὸ περὶ ἄρθρων Η. - καὶ ὁ μηρὸς Dietz, p. 28. — 4 ποῦς CEI, 
Frob. , Mere. - ὀστέα BCEHKMN, Gal., Lind. -- ὀστᾶ vulg. -- τὰ om. 
Diets. — ὅ τὸ BMN. - τὰ vulg. - τὸ om. Diets. 

ὁ πᾶν MN. — ἄμωμον L. - Galien dit que duvov veut dire ici n'ayant 
pas les muscles bien dessinés, τὰς περιγραφὰς οὐκ ἔχον αἰσθητὰς μυῶν, 
comme ἄφλεθον, qui signifie non pas dépourvu de veines, mais n'ayant 
pas les veines visibles, — " λεπτὸν Djets. — 9 χρῆσθαι, snpra lin, és 
N. — 'ο ἐχθηλύνσεως CEHK. — "" δ᾽ ἔτι 6, — δέ τι am. Καὶ. — :2 &yæ- 
ξίης, in marg. ἀναυξήσιος MN. — :3 ἐν om. M. - ἐξαρθρήσει H. — "4 ὡς 
om. (N, restit.) U. —:5relcomévosar C. — "ὅδ τοῖς MN. = τ᾿ μὲν οὖν tar, 
om. FGO. - οὖν om. FIJ. - τετελοιωμένοις B. -- τελεωμένωσιν (aic) C. - 
τελειωμένοισιν J, — "1 ἡ BMN. - ἡ οὔ. vulg. — ‘® γηπίοις B. - ἐοῦσιν 
om. Dietz, p. 38. — '9 γένηται B (H, ex emend.) MN. - φαίνηται EFIJ 
KO. - φαίνεται vulg. - μὲν sequens om. Dietx, - καταμθλακεύουσι τὴν 


DES ARTICULATIONS. 231 


pour lui-même les attitudes qui lui sont Île plus commodes. 
Dans les cas où un individu qui n’a pas encore atteint sa 
croissance garde une luxation de ce genre non réduite, la 
cuisse, la jambe et le pied éprouvent une détérioration ; 
car, d’un côté, les os n’en continuent pas à croître en longueur 
comme les autres, et ils se trouvent plus courts, surtout l'os 
de la cuisse ; d’un autre côté, tout le membre inférieur de- 
vient décharné, sans muscles, énervé et plus grêle ; altéra- 
tions qui proviennent et de ce que la tête du fémur est sor- 
tie de sa place, et de ce qu’il est impossible d’exercer le 
membre, à cause de cette situation contre nature. En effet, 
un certain exercice remédie à l’excès d'énervation des chairs ; 
il remédie aussi, jusqu’à un certain point, au défaut d’ac- 
croissement dans le sens de la longueur. En conséquence, 
ceux qui éprouvent cette luxation dans le ventre de leur 
mère sont le plus infirmes ; ceux qui l'éprouvent dans le bas 
âge le sont moins; enfin, ceux qui l’éprouvent dans l’âge 
adulte le sont le moins de tous. Nous avons déjà dit ce que 
devient la marche pour les adultes; quant aux enfants en 
bas âge que cet accident atteint, la plupart ne cherchent pas 
à redresser le corps, mais ils se traînent misérablement sur 
la jambe saine, prenant un point d’appui sur le sol avec la 
main du côté sain ; et même, parmi les adultes ainsi affectés, 
quelques-uns ne se donnent pas la peine de marcher debout. 
Mais quand des enfants en bas âge, affectés d’une luxation 
de ce genre non réduite, sont régulièrement dressés par un 


# 


ὄρθωσιν Dietz, — 2° καχῶς om. ( (HN, restit. al. mana), Diets. — *! εἷλ, 
E, Gal., Chart. — ** χατολιγωροῦσι ΒΜ (N, in marg.). - à CEK. — 
%3 ἄρθρον, supra lin. ὀρθὸν N. — "4 τελειωμένοισιν, emend. al. manu H. - 
τελειωμένοισιν C. — 2546, αὕτη ΒΝΝ. — ξυμφορὰ, Gal, Chart. -- γίνεται 
Diets, -- ὁκόσοισι KE. - ἐόντες CHKMN. -- ὄντες vulg. — *° ὑγιέϊ ΒΜ, - 
ὑγιεῖ valg. (N, supra lin. ét). - σχόλει BCEFGHUK (N, supra lin. εἴ) 
OÙ, - εἰς 6. — "1 ἐπὶ FGLJOU. — 2? σκῆπτρον al. manu supra lin. H. - 
βαχτηρίαν ἐπερειστικὴν gl. FG.- σκίμπωνα LOU, 


232 DES ARTICULATIONS. 
φέρουσι, μετεξέτεροι δὲ, χαὶ Ün’ ἀμφοτέρας τὰς χεῖρας" τὸ δὲ σινα- 
ρὸν σχέλος ' μετέωρον ἔχουσι, χαὶ τοσούτῳ " δηΐους εἰσὶν, ὅσῳ ἂν 
αὐτοῖσιν ἔλασσον τὸ σχέλος τὸ σιναρὸν " En” τὸ δὲ ὑγιὲς ἰσχύει αὐ- 
τέοισιν οὐδὲν ἧσσον, 4 À εἰ xal ἀμφότερα ὑγιέα " ἦν. Θηλύνονται δὲ 
πᾶσι 5 τοῖσι τοιούτοισιν αἵ σάρχες τοῦ σχέλεος, μᾶλλον 7 δέ τι θη- 
λύνονται " ai ἐκ τοῦ ἔξω μέρεος, À 9 αἱ ἐκ τοῦ ἔσω ὡς ἐπὶ πολύ. 
58. ° ἸΜυθολογοῦσι δέ τινες, "' ὅτι αἱ Ἀμαζονίδες τὸ ἄρσεν γένος τὸ 
13 ἑωυτῶν αὐτίχα νήπιον ἐὸν ἐξαρθρέουσιν, αἱ μὲν, χατὰ "" [τὰ] γού- 
νατα, αἵ δὲ, χατὰ ‘4 τὰ ἰσχία, ὡς δῆθεν χωλὰ "5" γίνοιτο, καὶ μὴ 
ἐπιδουλεύοι τὸ ἄρσεν γένος τῷ θήλεϊ - "5 χειρώναξιν ἄρα τουτέοισι 
χρέονται, ὁχόσα À 17 σχυτείης ἔργα, À χαλχείης, À "5 ἄλλο ὅ τι ἑδραῖον 
ἔργον. Εἰ μὲν οὖν ἀληθέα "9 ταῦτά ἐστιν, ἐγὼ μὲν "» oùx οἶδα " ὅτι δὲ 
γίνοιτο ἂν τοιαῦτα, οἶδα, εἴ τις ἐξαρθρέοι αὐτίχα νήπια ἐόντα. Κατὰ 
μὲν οὖν τὰ ἰσχία "" μέζον τὸ διάφορόν ἐστιν ἐς τὸ ἔσω, À ἐς τὸ ἔξω 
ἐξαρθρῆσαι" "" χατὰ δὲ τὰ γούνατα διαφέρει μέν τι, "" ἔλασσον δέ τι 
διαφέρει" τρόπος δὲ ἑχατέρου τοῦ χωλώματος ἴδιός ἐστιν " "4 χυλλοῦ- 


ε Μετέωρον... σκέλος om. C. — ? ῥάους, supra lin. δηΐους N.— " ἦ, su- 
pra lin. ἔῃ Ν, - δ’ CEK. - ἰσχύει (H, ex emend.) MN, Kühn. -- ἰσχύῃ vulg. 
= αὐτοῖσιν CEFGHIJK.— ὁ om, MN. — 5 ἦν θηλύνωνται pro ἦν. Θ. J.— 
ὃ τοῖς FGIJO. -- τοῖσι om. C(E, restit. al. manu ) K.— 1 δέ τι BEHMN. 
- δ᾽ ἔτι vulg. — δ ai om., restit. N. — 9 αἱ om. CE (HN, restit. al. 
manu) ἢ. -- ἔσω mat. in εἴσω N. -- εἴσω vulg. - Post πολὺ addunt πᾶσι 
BCEKMN. -- ἐπὶ τὸ πολὺ CH. - ἐπιπολὺ EFJK. — :° περὶ τῶν ἀμιαζονί- 
δὼν ΒΗΚΝΝ. - περὶ ἀμαζόνων E. -- τρόπος ἀμαζόνων U. — "" ὡς BCE 
ΗΝΝ, - ἀμαζόνες, mut, in ἀμαζονίδες Ν. - τὸ om., restit. N.— ἄῤῥεν 
ΟΕΗΚ. — “5 ἑωυτὸν Κὶ, — "3 τὰ om. vulg. - Jai, sans manuscrit, ajouté 
τὰ, à cause du τὰ suivant devant ἰσχία. — ‘4 τὰ om. C (HN, restit. 
al. manu). — :5 γίνηται supra lin. al. manu H. - ἐπιδουλεύει Β (ΗΕ, à 
supra lin.) MN. - dposv MN. -- ἄῤῥεν vulg. - ômasi BCEFGHIJKMO. - 
θήλει vulg. (N, εἴ supra lin.). — "6 χειρόν. K. - τουτέοισι BMN,. -- τού- 
τοῖσι Vulg. — "7 σχυτείης BCEFGHIJKLMNU. -- oxvrinç vulg. — "Ὁ ἄλλο 
ὅτι MN. -- ἄλλο τι vulg. — 19 ταῦτ᾽ CMN. -- — "5 Post μὲν addunt οὖν E 
ΗΚ. - γίνοιτο BFGIJLMNOU, Gal. -- γενοίατο vulg. - γινοίατο EHK. — 
25 Ante μι addunt καὶ BMN. -- τόδε ἄφορον U. — ic MU, Gal., Chart. - 
εἰς vulg. (N, ἐς supra lin.) - ἢ ἐς CEHIJ, - ἢ εἰς KO. - à τὸ ἐς τὸ FG. 
- ἔσω (Ὁ. -- εἴσω vulg. — *? ἢ τὰ pro κατὰ E.- χαὶ κατὰ Q'. -- δὲ τὰ 
«οὖν. BMN. -- γούν. δὲ sine τὰ vulg. — *? ἔλαττον FGIJO. — *4 χυλλοῦ- 
ται B(H, ex emend.) ΜΝ. - γυιοῦνται vulg. - γυοῦνται CFGIJOUQ’, 


DES ARTICULATIONS. 933 


inaître, ils se tiennent debout sur la jambe saine, et ils portent 
une béquille sous l’aisselle du côté sain , quelques-uns même 
sous les deux aisselles ; quant à la jambe lésée, ils l’ont en 
l'air, et ils sont d’autant plus à l’aise que le volume en est 
moindre ; la jambe saine n’est pas moins forte que si les 
deux membres inférieurs étaient dans leur intégrité. Chez 
toutes les personnes ainsi estropiées les chairs du membre 
inférieur s’amoindrissent, et elles s’amoindrissent , en géné- 
ral, un peu plus en dehors qu’en dedans. 

53. (1dée générale de l'influence des luxations non réduites 
sur la station et sur la nutrition des parties ). Quelques-uns 
racontent que les Amazoues font subir à leurs enfants du sexe 
masculin, dès le bas âge, une luxation soit aux genoux, soit 
aux hanches, afin sans doute de les rendre boîïteux, et 
d'empêcher les honmes de rien tramer contre les femmes ; 
puis, elles se servent de ces infirmes, comme ouvriers, pour 
les métiers de cordonnier, de forgeron, et autres métiers sé- 
dentaires. Je ne sais pas si ce récit est véritable ; maïs ce que 
Je sais, c’est que les choses se passeraient de la sorte si on 
estropiait ainsi les enfants en bas âge. Les suites d’une luxa- 
tion en dedans diffèrent plus des suites d’une luxation en 
dehors aux hanches qu'aux genoux , où il y a bien quelque 
différence, mais moindre. Les luxations {du genou] en dedans 
et en dehors ont chacune un mode particulier de claudica- 
tion : dans la luxation en dehors on est, il est vrai, plus 
bancal, mais an se tient moins bien sur ses jambes dans la 
luxation en dedans. Il en est de même pour la luxation de 
l'articulation du coude-pied : dans la luxation en dehors on 
est bancal mais ferme sur ses jambes ; dans la luxation en 


Ald. - γυοῦται Κ΄. — C'est le verbe χυλλόω qui est ici nécessaire, et non 
γυιόω. Γυιόω fait un contresens ; car Hippocrate dit que ceux qui ont la 
luxation en dehors sont plus forts sur leurs jambes que ceux qui ont la 
luxation en dedans; et γυιοῦνται signifierait qu’ils sont plus faibles. Kuà- 
λὸς, bancal, luxe en dehors et par conséquent devié en dedans ; 
βλαισὸς, cagneux, luxé en dedans et par conséquent dévié en dehors. 


984 DES AATICULATIONS. 


ται ' γὰρ μᾶλλον, οἶσιν ἂν ἐς τὸ ἔξω ἐξαρθρήσῃ ὀρθοὶ δὲ ἧσσον 
ἵστανται, οἷσιν ἂν " ἐς τὸ ἔσω ἐξαρθρήσῃ. " Ὡσαύτως δὲ χαὶ ἣν 
παρὰ τὸ σφυρὸν ἐξαρθρήσῃ, " ἣν μὲν ἐς τὸ ἔξω μέρος, κυλλοὶ μὲν 
5 γίνονται, ἑστάναι δὲ δύνανται" 5 ἣν δὲ ἐς τὸ ἔσω 1 μέρος, βλαι- 
σοὶ μὲν γίνονται, ἧσσον δὲ 5 ἑστάναι δύνανται. 9 Ἥ γε μὴν 
τοξυγαύξησις τῶν ὀστέων τοιήδε γίνεται " οἷσι μὲν "" ἂν τὸ χατὰ 
τὸ σφυρὸν ὀστέον τὸ τῆς χνήμης ἐχστῇ ,) ᾽" τούτοισι μὲν τὰ τοῦ 
ποδὸς ὀστέα ἥχιστα "" ξυναύξεται, ταῦτα γὰρ ἐγγυτάτω τοῦ 
‘4 τρώματός ἐστι, τὰ δὲ τῆς χνήμης ὀστέα αὔξεται μὲν, où πολὺ δὲ 
16 ἐνδεεστέρως, αἴ μέντοι σάρχες μινύθουσιν. Οἷσι δ᾽ ἂν χατὰ "δ μὲν 
τὸ σφυρὸν μένῃ τὸ ἄρθρον κατὰ φύσιν, χατὰ δὲ τὸ γόνυ "1 ἐξεστήχη, 
τούτοισι τὸ τῆς χνήμης ὀστέον οὐχ "5 ἐθέλει "9 ξυναύξεσθαι ὁμοίως, 
ἀλλὰ 2° βραχύτατον γίνεται, τοῦτο γὰρ ἐγγυτάτω τοῦ τρώματός ἐστιν" 
τοῦ μέντοι ποδὸς τὰ ὀστέα "" μινύθει μὲν, ἀτὰρ οὖχ ὁμοίως, ὥσπερ 
ὀλίγον τι πρόσθεν εἴρηται, ὅτι τὸ ἄρθρον τὸ παρὰ τὸν πόδα σῶόν 
ἐστιν " ei δέ of χρέεσθαι ἠδύναντο, "" ὥσπερ καὶ τῷ χυλλῷ, ἔτι ἂν 
ἧσσον *4 ἐμινόθει τὰ τοῦ ποδὸς ὀστέα "" τούτοισιν. Οἷσι δ᾽ ἂν κατὰ 
"6 τὸ ἰσχίον À ἐξάρθρησις γένηται, τούτοισι τοῦ μηροῦ τὸ ὀστέον οὐχ 
27 ἐθέλει ξυναύξεσθαι ὁμοίως, τοῦτο γὰρ ἐγγυτάτω τοῦ τρώματός 
ἐστιν, ἀλλὰ βραχύτερον τοῦ "5 ὑγιέος γίνεται “ τὰ μέντοι τῆς χνή- 
μης ὀστέα 29 οὐχ ὁμοίως τούτοισιν ἀναυξέα γίνεται, οὐδὲ τὰ τοῦ 
20 ποδὸς, διὰ τοῦτο δ' δὲ, ὅτι τὸ τοῦ μηροῦ ἄρθρον τὸ "" παρὰ τὴν 
χνήμην ἐν τῇ ἑωυτοῦ φύσει μένει, χαὶ τὸ τῆς κνήμης τὸ παρὰ τὸν 


" Ante γὰρ addunt μὲν ΒΟΕΕΘΒΙΚΝΝΟ!. — " ἐς FGIJMNOU, 
Ald., Gal., Chart. -- εἰς vulg. - ἔσω N.- εἴσω vulg. — " ὡσαύτως. .... 
ἐξαρθρήσῃ om. K. - ἣν ΟΗΜΝΟ!. - εἰ valg. -- ἐξξαρθρήσει FGIJOU. -- 
4 ειἱ Εα (N, ἣν supra lin.). - ἰς CEFGHKMN, Gal., Chart. - εἰς vulg. 
- περὸ χυλλῶν καὶ βλεσσῶν in marg. Ἧ. --- Post μὲν addit γὰρ C. — 
δ ἣν,.... δύνανται om. G (Ν, rest. in marg.). = εἰς FJU. - ἔσω EMN. - 
εἴσω vulg. --- 7 Post μέρος add. ἐξαρθρήση CEFHLKLU, Gal., Chart. - 
βλαιασοὶ MN, Frob., Merc., Chouet. -- βλαισσοὶ vulg. - βλεσσοὶ EHJK, Al. 
= βλεσοὶ C. — δ ἐστ, Ald., Frob., Merc. — 9 ξυναύξησις ὀστέων in tit. H. 
— 109, GJ (N,EË supra lin.). — ": ἄν MN. — οὖν pro ἄν vulg. - τὸ ΒΝ 
N. = τὸ om. vulg. — ‘* τοῖσι pro τ. C. — 1% 9. C (N, ξ supra lin.). — 
‘4 τραύμ. G. -- ἐστι BCÉHKMN. - εἰσι vulg. — 15 ἐλλιπῶς gl. FG. — 


DES ARTICULATIONS. 235 


dedans on est cagneux, mais debout on est moins solide. 
Quant à la croissance relative des os, voici comment elle 
se fait : Dans la luxation de l'os de la jambe au coude- 
pied, les os du pied sont ceux qui croissent le moins, 
attendu qu'ils sont les plus voisins de la lésion ; les os de 
la jambe croissent, un peu moins seuleinent, mais les 
chairs s’atrophient. Dans les cas où, l'articulation du pied 
restant intacte, celle du genou a été luxée, l’os de la jambe 
ne suit pas la croissance des autres, mais il éprouve le plus 
grand raccourcissement, attendu qu'il est le plus voisin de 
la lésion ; les os du pied diminuent, il est vrai, mais non 
pas autant qu'il a été dit précédemment, attendu que l’ar- 
ticulation du pied est dans son intégrité; et si l’estropié pou- 
vait se servir de son pied comme on se sert d’un pied-bot, 
ils diminueraient encore moins. Dans les cas où la luxation 
siége à la hanche, l’os de la cuisse ne suit pas le progrès de 
la croissance, attendu qu’il est le plus voisin de la lésion, 
et il reste plus court que celui du côté sain ; quant aux 
os de la jambe, ils ne sont pas autant privés de croissance, 
non plus que les os du pied ; et la raison, c’est que l’articu- 
lation de la cuisse avec la jambe est restée intacte, ainsi que 
l'articulation de la jambe avec'le pied ; mais les chairs s’a- 
trophient dans tout le membre inférieur. Si, toutefois, ces es- 
tropiés pouvaient s’en servir, lesos, excepté celui de la cuisse, 


"ὁ μὲν om, FGIJ, — 17 ἐξεστήκοι Ὁ. — τ ἐθέλει BCHMN, Cbars. - ἐθέλοι 
tulg. — 9 co. EGMN. — 2° βραχύτερον BMN. — "" μινύθη M. — σμι- 
xpbver gl, F, — Post μὲν addunt γὰρ IJOU, - οὐχ’ CEFGMO. —*: οἱ pro 
εἰ 1. - δέοι pro δέ οἱ CE. - ἠδύναντο MN, Gal., Chart. - ἠδύνατο vulg. 
— "ἢ ὡς BMN. — *4 ἐμινύθει CEFGH, -- ἐμινύθη vulg. — "5 τούτων ΒΜ 
Ν᾿ --- 55 τοῦ ἰσχίος (sic) FG. - ἡ MN. - om. vulg. - γίνεται Ald, — 
7 ἐθέλοι EFGJ, Ald. — 55 ὁγιέως M. -— *9 οὐχ᾽ FGHIN. - ἀναυξέα mut. 
in ἀναύξεα N. - ἀναύξεα CFGIKO, Ald., Frob., Gal., Merc. — "5 Post 
π, addit ὀστέα linea trajecta notat. N. - διατοῦτο EFGHJK. — "' δὲ om. 
CEHK (N, restit.), - Ante τὸ addit μὴ al. manu H. - τὸ om. J. — 
xar& BFGIJLOU (Gal. et Merc., in marg.), Chart. - χατὰ supra lin, 
N. « ἑωυτῷ Ald, 


936 DES ARTICULATIONS. 


πόδα" σάρχες μέντοι ' μινύθουσι παντὸς τοῦ σχέλεος τούτοισιν᾽ εἰ 
μέντοι χρέεσθαι τῷ " σχέλεϊ ἠδύναντο, ἔτι ἂν μᾶλλον τὰ ὀστέα ? ξυν- 
ἡυξάνετο, ὡς καὶ πρόσθεν εἴρηται, πλὴν 4 τοῦ μηροῦ, " χἂν ἧσσον 
ἄσαρχα © εἴη, ἀσαρκότερα δὲ πολλῷ À 1 εἰ ὁγιέα ἦν. Σημήϊον δὲ, 
ὅτι " ταῦτα τοιαῦτά ἐστιν 9 ὁχόσοι γὰρ, τοῦ βραχίονος ἐχπεσόντος, 
γαλιάγχωνες ἐγένοντο 1° ἐχ γενεῆς, À "" καὶ ἐν αὐξήσει πρὶν τελειωθῆ- 
ναι, οὗτοι τὸ μὲν ὀστέον τοῦ βραχίονος βραχὺ ἴσχουσι, τὸν δὲ πῆχυν 
καὶ ἄχρην τὴν χεῖρα "" ὀλίγῳ ἐνδεεστέρην τοῦ ὑγιέος, διὰ ταύτας τὰς 
προφάσιας τὰς εἰρημένας, ὅτι ὃ μὲν βραχίων ἐγγυτάτω "" τοῦ ἄρθρου 
τοῦ τρώματός ἐστιν, ὥστε "ὁ διὰ τοῦτο βραχύτερος '" γέγονεν" ὃ δ᾽ αὖ 
πῆχυς ‘6 διὰ τοῦτο οὐχ ὁμοίως "1 ἐναχούει τῆς ξυμφορῆς, ὅτι "5 τὸ τοῦ 
βραχίονος ἄρθρον τὸ ᾽9 πρὸς τοῦ πήχεος ἐν τῇ ἀρχαίη φύσει μένει, À τε 
αὖ χεὶρ "5 ἄκρη ἔτι τηλοτέρω ἄπεστιν, ἢ ὁ πῆχυς, ἀπὸ τῆς ξυμφορῆς. 
Διὰ ταύτας οὖν τὰς εἰρημένας "" προφάσιας, τῶν ὀστέων τά τε μὴ 
3 ξυγαυξανόμενα "" οὗ *4 ξυναυξάνεται, "" τά τε ξυναυξανόμενα 6 ξυν- 
αὐξάνεται. Ἐς "7δὲ τὸ εὔσαρχον τῇ χειρὶ καὶ τῷ βραχίονι À ταλαιπω- 
pin τῆς χειρὸς μέγα * προσωφελέει" ὅσα γὰρ χειρῶν ἔργα ἐστὶ, τὰ 
πλεῖστα 29 προθυμέονται οἱ γαλιάγχωνες 3° ἐργάζεσθαι τῇ χειρὶ ταύτῃ, 
3: ὅσα περ χαὶ τῇ ἑτέρη δύνανται, οὐδὲν "" ἐνδεεστέρως ᾿ τῆς ἀσινέος᾽ 
οὐ γὰρ δεῖ ὀχέεσθαι τὸ σῶμα ἐπὶ τῶν χειρῶν, ὡς ἐπὶ τῶν σχελέων.. 
ἀλλὰ χοῦφα "(αὐτέῃσι τὰ ἔργα ἐστίν. Διὰ δὲ τὴν χρῆσιν οὐ μινύθουσιν 
αἱ σάρχες αἱ κατὰ τὴν χεῖρά καὶ ᾽" τὸν πῆχυν τοῖσι γαλιάγχωσιν, 


* Μινύθουσι..... μέντοι om. Chart. — 2 oxélsi ΒΜ. -- σχέλει vulg. (N, 
εἴ supra lin.). -- ἠδύναντο BHMN. - ἐδύναντο vulg. - ἐδύναιντο JO. — ἢ a. 
K. — ξυναυξάνετο Ald, — ὁ Ante τοῦ addunt ἢ τὸ B (Ν, linea trajecta no- 
tat.). — 5 xai FGIJOU, Gal., Merc. in marg. - x&v BEHKNN. - x’ ἄν 
Ald,-xñv C. - ἣν vulg. — 5 ἔῃ vulg. — εἴη me semble nécessaire ; ἔῃ οἱ εἴη 
sont souvent confondus par les copistes. — 7 εἰ Β (G, supra lin.) MN. - 
εἰ om. vulg. — #% ταῦτα (H, al. manu) MN. - ταῦτα om. vulg.— 9 ὁκόσοι 
CEK. -- ὁκόσοισι vulg. - γὰρ om. FGIJMNU, - δ᾽ ἂν pro γὰρ EHK. — "°à 
ἐν αὐξ, ἢ ἐκ. γεν., linea trajecta notatum, οἱ in marg. ἐκ γεν. ἡ αὶ ἐν αὐξ. 
Ν. - ἢ ἐκ γεν. B. — τ' χαὶ om. L. - Ante πρὶν addunt xai ΒΝ. --- 
12 ὀλίγον δ. -- ‘3 τῷ ἄρθρω ΒΝΝ. — ‘4 διατοῦτο ΕΕ ΚΝ. — !5 ἐγένετο BC 
ΕΗΜΝΟ!. --- :6 διατοῦτο EFGHKN. -- οὐχ᾽ FGHIN, Lind. — "1 ἐνάρχει 
(sie) M. — 18 τὸ om. J.— 19 πρὸς C. - πρὸ vulg. - πήχεως C. -- *° ἄχρη, 
sed ἀοϊοίαπι, ΒΝ. -- ἄχρη om. vulg. - τηλωτέρω Ald., Frob., Merc. — 


DES ARTICULATIONS. 937 


prendraient , comme il a été dit, encore plus de croissance, 
et ils seraient moins décharnés, tout en l’étant beaucoup 
plus que si le membre était intact. Voici uve observation 
qui montre qu’il en est ainsi : Ceux qui, ayant eu une luxa- 
tion de l'épaule, sont devenus galiancones (Joy. Argument, 
p. 8), soit de naïssance , soit pendant la croissance et avant 
l’âge adulte, ont l’humérus court, mais l’avant-bras et 
la main de peu moindres que du côté sain. Ce double résul- 
tat est dû aux causes qui ont été indiquées : l’humérus de- 
vient plus court, parce qu’il est le plus voisin de l’articula- 
tion lésée, l’avant-bras ne se ressent pas autant de l’accident, 
parce que l'articulation huméro-cubitale demeure dans son 
état primitif; pour la main, elle est encore plus éloignée que 
l'avant-bras, de la lésion. Telles sont les causes quiempêchent 
la croissance des os qui ne croissent pas, et qui déterminent 
la croissance des os qui croissent. L'exercice contribue beau- 
coup à rendre charnus le bras et la main ; c’est qu'en effet, 
quand 1} s’agit de travail manuel, les individus galiancones 
entreprennent avec le membre estropié presque tout ce qu'ils 
exécutent avec l’autre, et l'exécution n’est en rien inférieure 
à celle du bon bras, les bras n’ayant pas, comme les jambes, 
à porter le corps, mais étant chargés de travaux légers. Grâce 
à l'exercice, les chairs de la main et de l’avant-bras ne s’a- 
trophient pas chez les individus galiancones, et même 


δ τῶν ὀστέων προφ. K. — "3 ξυναυξανόμενα BCEHKMN. - συναυξόμενα 
vulg, - αὐξανόμενα L. — 25 οὐ ξ., τά τε E. om. M. — *4 ξυναυξάνεται 
E. - ξυναύξεται CEFGHIJKNU. - συναύξεται vulg. — *% τά re ξυναυξα- 
Vopave ΒΝ, - τό re (τὸ δὲ Ald.) ξυναυξόμιενον vulg. (EuvauEavéusvoy CE 
K). — 26 ξυγαυξάνεται E. - ξυναύξεται vulg. — *7 δὲ om. K. —— 58 προσ- 
ὠφελέει BMN. - προσωφελήσει vulg. --- 29 προμυθέονται Η0!. -- προμὴ- 
θέονται, al. manu προθυμέονται E. ---- 3° συνεργάζεσθαι, σὺν linea trajecta 
uotat. ΒΝ, — δ: ὅσα περ BMN. - ὅσα vulg. — ᾽"" ἀδεεστέρως G. — "" τῆς 
CEFGHHKMNOU, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. - τοῦ vulg. — 


αὐτέοισι BMN. — αὐτοῖσι vulg. — "5 Ante τὸν addit χατὰ vulg. - χατὰ 
om, BMN. 


938 DES ARTICULATIONS. 


ἀλλὰ καὶ 6 βραχίων τι προσωφελέεται ἐς εὐσαρχίην " διὰ ταῦτα " 
2 ὅταν δὲ ἰσχίον ἐχπαλὲς γένηται ἐς τὸ ἔσω μέρος x γενεῆς, À χαὶ 
ἔτι νηπίῳ ἐόντι, μινύθουσιν αἴ σάρχες " διὰ τοῦτο μᾶλλον À τῆς χει- 
ρὸς, ὅτι οὗ δύνανται χρέεσθαι τῷ 4 σχέλεϊ. Μαρτύριον "δέ τι Êv ἔσται 
6 χαὶ ἐν τοῖσιν ὀλίγον ὕστερον 1 εἰρησομένοισιν, ὅτι ταῦτα τοιαῦτά 
ἐστιν. 
᾿ δή. κε Ὁχόσοισι δ᾽ ἂν ἐς τὸ ἔξω 9 ἢ τοῦ μηροῦ χεφαλὴ ἐκδῇ, τούτοισι 
βραχύτερον μὲν τὸ σχέλος φαίνεται παρατεινόμενον παρὰ τὸ ἕτερον᾽ 
εἰχότως " οὗ γὰρ ‘° ἐπ᾽ ὀστέον À ἐπίδασις τῆς χεφαλῇς τοῦ μηροῦ ἐστιν, 
τ ὡς ὅτε ἔσω ἐχπέπτωχεν, ἀλλὰ ." παρ᾽ ὀστέον παρεγχεχλιμένην 
τὴν φύσιν "" ἔχον, ἐν σαρχὶ "4 δὲ στηρίζεται ὑγρῇ καὶ ὑπεικούση * διὰ 
τοῦτο μὲν "" βραχύτερον φαίνεται. "δ ΓἜσωθεν δὲ 6 μηρὸς παρὰ τὴν 
11 πλιχάδα χαλεομένην "5 χοιλότερος χαὶ 19 ἀσαρχότερος φαίνεται " ἔξω- 
θεν δὲ ὁ γλουτὸς *° ὑποχυρτότερος, ἅτε ἐς τὸ ἔξω τῆς χεφαλῆς "" τοῦ 
μηροῦ ὠλισθηκυίης" ἀτὰρ καὶ ἀνωτέρω φαίνεται 6 γλουτὸς., ἅτε 
δπειξάσης τῆς σαρχὸς "" τῆς ἐνταῦθα τῇ τοῦ μηροῦ χεφαλῇ - τὸ δὲ 
παρὰ τὸ γόνυ τοῦ μηροῦ ἄκρον "3 ἔσω ῥέπον φαίνεται, χαὶ À χνήμη, 
Χαὶ 6 " πούς" ἀτὰρ οὐδὲ 25 ξυγκάμπτειν ὥσπερ τὸ ὑγιὲς σχέλος 
26 δύνανται. Τὰ μὲν οὖν "Ἰσημήϊα ταῦτα τοῦ ἕξω ἐχπεπτωχότος μη- 
ροῦ εἶσιν. 
55. Οἷσι μὲν οὖν *9àv τετελειωμένοισιν "9 ἤδη ἐχπεσὸν τὸ ἄρθρον 


᾿ Διαταῦτα ῬΑ. -- ταύτην mut. in ταῦτα Ν. — 2 ὅτε Ο. - γίνεται 
L. - ἔσω mut. in εἴσω N. - εἴσω vulg. --- ἢ διατοῦτο EFGHJK. — 
à σχέλεϊ M. -- σχέλει vulg. (N, εἴ supra lin. ). — 5 ἕν δέ τι CEHKQ/. 
- τι om. L. - ἐξέσται CEFGHIJKU. - ἕνεσται (sic) L. — ὁ xai BCEH 
KMN. - καὶ om. vulg. - ἐν om. FGIJOU. - ὀλίγον CEFGHIJKMNOU, 
Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. - ὀλίγον om. vulg. -- ὕστερον om. O. - 
ὕστερον repetitur Ὁ. — 7 εἰρησομένοισιν CEFGHIJKNOU, Ald., Frob., 
Gal., Merc., Chart. -- εἰρημένοισιν vulg. — δ οἷσι BMN. - περὶ τῆς ἔξω 
(ἔξωθεν ΒΝ) ἐξαρθρήσεως τῆς (τῆς om. FIJU) τοῦ μηροῦ xepaññs BEFIJ 
MNOU. — 9 τοῦ μηροῦ ἡ κεφ. MN. - ἡ om. Dietz, p. 43. -- τούτοισι om. 
Dietr. — [9 ἀπ᾽ 7.--ἐπὶ τὸ Dietz. — ‘! ὥστε pro ὡς ὅτε C. - ὥσπερ Dietz. 
- ἔσω mut. in εἴσω N. — εἴσω vulg. - ἐχπέπτωχεν BMN. -- ἐξέπιπτεν vulg, 
— ‘3 παρὰ τὸ (H, al. manu) N, Dietz. - παραχεχλιμένην (supra lin. 
ve Ν), Dietz, — ‘3 ἔχων, supra lin. N. — ‘4 ἐνστηρίζεται pro δὲ στ, 
Dietz. - ὑγοὴ K. - διατοῦτο EFGHK. — :5 βραχύτερος J. — "6 εἴσωθεν 


DES ARTICULATIONS. 239 


le bras gagne quelque chose en chair; mais, quand la cuisse 
a été luxée en dedans, soit de naissance, soit en bas âge, 
les chairs s’atrophient plus qu'au bras, parce que l’infirme 
ne peut se servir de sa jambe. Il se trouvera encore, dans ce 
qui va suivre, une nouvelle preuve de l'exactitude de ces 
observations (Foy. $ 55). 

54. (Luxation de ἴα cuisse en dehors). Dans la luxation 
de la cuisse en dehors, le membre inférieur paraît plus 
court, étendu à côté de l’autre ; cela est naturel, car la tête 
du fémur repose non sur un os, comme dans la luxation en 
dedans, mais le long d’un os qui présente un plan incliné; 
elle appuie sur une chair humide et qui cède : telles sont 
les raisons pour lesquelles le membre est plus court. On 
trouve, en dedans la cuisse plus creuse et moins charnue 
dans le pli, en dehors la fesse plus bombée , parce que la 
tête du fémur s’est échappée en dehors. En outre, la fesse 
paraît plus élevée, les chairs de cette partie ayant cédé à la 
tête de l'os. L’extrémité tibiale du fémur est déviée en de- 
dans, ainsi que la jambe et le pied. Le blessé ne peut pas 
fléchir la cuisse comme il fait du côté sain. Tels sont les si- 
gnes de la luxation en dehors. 

ὅδ. (Résultats de la non-réduction après une luxation en de- 
hors, congénitale ou non). Quand une luxation de ce genre n’a 

4 


M. — 17 πλιχάδα BCFGISMN. - πλειχάδα Ο. - πλεχάδα (E, ἡ supra 
lin.) ΗΚ. - πληχάδα vulg. - σπλίχαδα (sic), in marg. σπλιχὰς U. — 
" χαλότερος CEHKMN. - χοιλώτερος B. - χυλλότερος vulg. - χυλλώτερος 
10, Ald., Frob., Merc. - κυχλότερος 7. — 19 ἀσαρχώτερος (ΗΚ. - φαίνε- 
ται, supra lin. γί N. — Pro γίνεται erat φαίνεται, sed expunctum B. - yt- 
νεται ταὶς. — 2° ὑποκυρτότερος BMN. -- χυρτότερος vulg. - εἰς G. — ** τοῦ 
ἃ. om. C. -- ὠλισϑηκυίης ΟΕΗ͂Κ. - ὠλισθηκυίας FIJNO, Gal., Chart. -- 
ὀλισθηχυίας vulg. — *? τῆς évr. om., τε pro δὲ seq., οἱ ἄκρον om. Dietz, 
pe 49.— 2? ἔσω mut, in εἴσω N.- εἴσω vulg.—*4{ ποῦς Ald., Frob., Mere. 
—*% 6. (ΕΗ (N, E supra lin.). - ξυγκάπτειν GJO, Ald. - συγκάπτειν K. 
— 6 δύναται BFGIJMNO. — *7 σημεῖα, supra lin. ia N. - οὖν om. 
Dietz, — 18 ἂν Dietz, - ἂν om. vulg. — *? δὴ G. - ἤδη om. Dietz. 


240 DES ARTICULATIONS, 


μὴ éuréon, τούτοισι * βραχύτερον μὲν φαίνεται τὸ "ξύμπαν σχέλος, 
ἐν δὲ τῇ ὁδοιπορίῃ τῇ μὲν πτέρνῃ où δύνανται χαθιχνέεσθαι ἐπὶ "τῆς 
γῆς) τῷ δὲ στήθεϊ τοῦ ποδὸς βαίνουσιν “ἐπὶ τὴν γῆν : ὀλίγον δὲ 5 ἐς 
τὸ ἔσω μέρος ῥέπουσι τοῖσι δακτύλοισιν ἄχροισιν. ᾿Οχέειν δὲ 5 δύνα- 
ται τὸ σῶμα τὸ σιναρὸν σχέλος τούτοισι πολλῷ μᾶλλον, ἢ οἷσιν ἂν ἐς 
τὸ 1ἔσω μέρος ἐκπεπτώχῃ, ἅμα μὲν, ὅτι À χεφαλὴ τοῦ μηροῦ, χαὶ ὃ 
αὐχὴν τοῦ ἄρθρου πλάγιος φύσει πεφυχὼς, ὑπὸ συχνῷ 5 μέρεϊ τοῦ 
ἰσχίου τὴν ὑπόστασιν πεποίηται, ἅμα δὲ, 9 ὅτι ἄχρος ὁ ποὺς οὖχ ἐς τὸ 
ἔξω μέρος ἀναγχάζεται "ὁ ἐχχεχλίσθαι, ἀλλ᾽ ἐγγύς ἔστι τῆς ἰθυωρίης 
τῆς κατὰ τὸ σῶμα, χαὶ τείνει χαὶ ἐσωτέρω. "' “Ὅταν οὖν τρίόον μὲν 
λάθῃ τὸ ἄρθρον ἐν τῇ σαρκὶ, εἰς ἣν "" ἐξεκλίθη, ἢ δὲ σὰρξ γλισχρανθῇ, 
13 ἀνώδυνον τῷ χρόνῳ γίνεται " ὅταν δὲ ἀνώδυνον γένηται, "ὁ δύνανται 
μὲν δδοιπορέειν ἄνευ ξύλου, ἣν ἄλλως βούλωνται " δύνανται δὲ ὀχέειν 
τὸ σῶμα ἐπὶ τὸ σιναρὸν σχέλος, "5 Δι’ οὖν τὴν χρῆσιν ἧσσον τοῖσι 
τοιούτοισιν ἐκθηλύνονται αἱ σάρχες, À οἷσιν ὀλίγον πρόσθεν εἴρηται" 
ἐχθηλύνονται δὲ ἢ πλεῖον, À ἔλασσον - μᾶλλον "5 δέ τι ἐχθηλύνονται 
"1 χατὰ τὸ ἔσω μέρος, ἢ κατὰ τὸ ἔξω, ὡς ἐπὶ τὸ πολύ. Τὸ μέντοι ὅπό- 
δημα μετεξέτεροι τούτων ᾽" δποδέεσθαι οὐ δύνανται διὰ τὴν ἀχαμπίην 
τοῦ σκέλεος, 19 οἱ δέ τινες χαὶ δύνανται. " Οἷσι δὲ ἂν ἐν γαστρὶ ἐοῦσιν 
ἐξαρθρήσῃ τοῦτο τὸ ἄρθρον, À ἔτι ἐν αὐξήσει "" ἐοῦσι βίη ἐχπεσὸν ἤδη 
μὴ ἐμπέση,, À καὶ ὁπὸ "" νούσου ἐξαρθρήσῃ τοῦτο τὸ ἄρθρον καὶ ἐχ- 
παλήσῃ (πολλὰ γὰρ τοιαῦτα " γίνεται, χαὶ ἐνίων μὲν τῶν τοιούτων 
ἣν %4 ἐπισφαχελίσῃ ὃ μηρὸς, ἐμπυήματα χρόνια καὶ ἔμμοτα γίνεται, 
χαὶ ὀστέων *5 ψιλώσιες ἐνίοισι), ὁμοίως δὲ καὶ οἷσιν "ὁ ἐπισφαχελίζει, 


* Μὲν βραχ. Dietz. ---" ξ. FKM. - σ. vulg. (Ν, ξ supra lin.). — 5 τὴν 
γᾶν Diets. - στήθει L. - τί ἐνταῦθα στῆθος in marg. U. — στῆθος, πεδίον 
in marg. H. — 4 ὀλίγον ἐπὶ τ΄ 1., ἐς δὲ τὸ ἔσω ῥέπουσιν ἄκροις τοῖς δακχτ., 
Diets. --- " ἐς ΕΟΝΝ, - εἰς vulg. - εἴσω ὈΕΕΘΉΠΚΝΟ. -- ἄχροισιν om. 
C.— 5 τὸ σ. δύν. BMN. - δύνανται E. --- 7 ἔσω ἘΕΟΠΜΝΟΥ, Ald., 
Gal., Chart, - εἴσω vulg. - ἐχπεπτώχοι M. - ἐχπεπτώχει BC (Ν, ct supra 
lin.). —% μέρεϊ M. - μέρει vulg. (N, supra lin. εἴ). — 9 ὅτι om. FG 
IMOU, Gal., Chart. - ποῦς CI, Ald., Frob. — "5 ἐχκεκλίσϑαι M. -- 
ἐγκεχλίσϑαι EFGHKL. - ἐχχεχλῖσθαι Ν, - ἐγκεκλῖσθαι 100]. -- ἐγκεχλεῖσθαι 
vulg. -- ἐχχεχλεῖσθαι Β, ---- 1' ὅτι Ald, -- οὖν τρίδον μὲν ΒΟΕΗΚΜΝΝΟ!. - 
μὲν οὖν τρίδον vulg. — '5 ἐξεκλίθη EFGHLJKNU, Lind. - ἐχλίθη M. - 


DES ABTICULATIONS. 84! 


pas été réduite chez un adulte, le membre entier est plus 
court, et, dans la marche, l'infirme ne peut pas atteindre 
au sol avec le talon, mais il y appuie la partie antérieure 
du pied, et il a la pointe des orteils un peu tournée en 
dedans. Dans la luxation en dehors le membre lésé est 
beaucoup plus en état de porter le corps que dans la 
luxation en dedans : d’uu côté, parce que la tète de l’os 
et Le col, lequel est oblique, se trouvent engagés sous une 
purlion considérable de la hanche; d’un autre côté, parce 
que l'extrémité du pied, loin d'être forcément déviée en 
dehors, est rapprochée de la ligne perpendiculaire du 
corps, et même portée en dedans de cette ligne. Donc, 
lorsqu'avec le temps la tête osseuse à, pour ainsi dire, battu 
la chair où elle s’est logée, et que, de son côté, la chair s’est 
lubréfiée, toute sensibilité cesse dans la partie ; et arrivé à 
ce point , d’un côté l’infirme peut, s’il veut, marcher sans 
bâton , de l’autre il peut appuyer le corps sur la jambe ma: 
lade, Tout en diminuant moins , en raison de cet exercice, 
dans ce cas que dans le cas dont 1] a été question un peu plus 
haut, les chairs s’énervent plus ou muins, et, en général, 
l'énervation porte un peu plus sur la partie interne que sur 
la partie externe du membre. Quelques-uns de ces infirmes 
ne peuvent mettre leur chaussure, à cause de l'impossibilité 
de fléchir la cuisse: certains cependant peuvent la mettre. 
Si, au contraire, un enfant a éprouvé cette luxation dans le 


ἐξελλείθη vulg. - ἐξεχλείσθη C, Chart, — 13 ἀνώδυνος 3. — 146 δύναται C. - 
ὁδοπορέειν H, — 15 διὰ BCEHKMN. --- “ὁ δέ τι EIJLO. - δ᾽ ἔτι vulg. — 
"1 Ante χατὰ addunt αἱ ΒΝ. - ἔσω BMN. - εἴσω vulg. - ἐπιτοπολὺ EFGK. 
— 18 ἀποδέεσθαι C. — 19 εἰ pro οἱ -K, — "5 οἷς ἐκ γενεῆς À ἀπὸ νόσου τὸ 
ἄρθρον ἐξέστη in tit. ἘΡΏΟΥ, - δ᾽ CEFGHIDKLNOU. - δὲ ἂν om. M. 
—  ἰῶσι om. C. -- ἤδη οι. BMN. = καὶ pro ἤδη CEH. - à δὴ (sic) 
Mere. - iuréon BCHKMN. - διεμπέσῃ vulg. - δι᾿ ἐμπέση J. — "5 νούσου 
ἘΚ. - νόσου vulg. — "" γίνονται K. — 24 Post ἣν add μὲν Ε. - ἐχπυή- 
ματα BFLJOU, Gal., Chart. - ἐμπ. supra lin. ἐκ N. - ἐμποιήματα H. - 
ἐμπτυήματα E.— "5 φιλώσεις G. — "9 ἐκισφαχελίση M. = ἐπισφαχελίσει 
C. - ἐπισφακελίζη B. ᾿ 
TOME ΕΥ. 16 


249 DES ARTICULATIONS. 


' καὶ οἷσι μὴ ἐπισφαχελίζει, τοῦ μηροῦ τὸ ὀστέον πολλῷ βραχύτερον 
γίνεται, καὶ οὖκ ἐθέλει "ξυναύξεσθαι, ὥσπερ τοῦ byréoc” τὰ μέντοι 
τῆς χνήρμης βραχύτερα μὲν " γίνεται, ἢ τὰ τῆς ἑτέρης, ὀλίγῳ δὲ, 
διὰ τὰς αὐτὰς προφάσιας, at καὶ πρόσθεν # εἴρηνται" "δδοιπορέειν τε 
δύνανται οἵ τοιοῦτοι, of μέν τινες αὐτῶν τοῦτον τὸν τρόπον, ὥσπερ 
6 οἷσι τετελειωμένοισιν ἐξέπεσε καὶ μὴ ἐνέπεσεν, ot δὲ χαὶ βαένουσι 
μὲν παντὶ τῷ ποδὶ, 1 διαῤῥέπουσι δὲ ἐν τῇσιν δδοιπορίῃσιν,, ἀναγχα- 
ζόμενοι διὰ τὴν βραχύτητα τοῦ σχέλεος. Ταῦτα 5 δὲ τοιαῦτα γίνεται, 
Av οἐπιμελέως μὲν παιδαγωγηθῶσιν ἐν τοῖσι σχήμασι καὶ ὀρθῶς, ἐν 
οἷσι δεῖ, πρὶν "ὁ χρατυνθῆναι ἐς τὴν ὁδοιπορίην, ἐπιμελέως δὲ καὶ 
ὀρθῶς, "'" ἐπὴν "" χρατυνθῶσιν " "" πλείστης δὲ ἐπιμελείης δέονται, οὖσιν 
ἂν νηπιωτάτοισιν ἐοῦσιν "4 αὕτη À ξυμφορὴ γένηται" ἣν γὰρ ἀμελη- 
θῶσι νήπιοι ἐόντες, ἀχρήϊσα παντάπασι xal "" ἀναυξὲς ὅλον τὸ σχέλος 
γίνεται. Αἴ "5 δὲ σάρχες τοῦ "7 ξύμπαντος σχέλεος μινύθουσι μᾶλλον, 
À τοῦ ὑγιέος“ πάνυ μὴν πολλῷ "5 ἧσσον τούτοισι μινύθουσιν, À οὖσιν 
ἂν 19 ἔσω ἐχπεπτώχῃ, διὰ τὴν χρῆσιν καὶ τὴν ταλαιπωρίην, οἷον 
+ εὐθέως δύνασθαι χρέεσθαι τῷ "" σκέλεϊ, ὡς χαὶ pô dev ** ὀλίγῳ περὶ 
τῶν " γαλιαγχώνων εἴρηται. 

56. Εἰσὶ δέ τινες, ὧν τοῖσι μὲν ἐχ γενεῆς αὐτίκα, τοῖσι δὲ % χαὶ 
ὑπὸ νούσου ἀμφοτέρων τῶν σχελέων ἐξέστη τὰ ἄρθρα ἐς τὸ ἔξω μέρος" 
τούτοισιν οὖν τὰ μὲν ὀστέα " ταὐτὰ παθήματα πάσχει" af μέντοι 


5 Καὶ οἷσι μὴ ἐπ. om., restit. δὶ, nianu iu marg. sine ἐπ. E. - 
ἐπισφωλίζη M (N, ex emend.), - ἐπισφακελίσει C. — 29, C (N,E 
supra lin.). -- ξυναυξάνεσθαι EQ'. — ᾽ γίγν. C. = φαίνεται, supra lin. 
vé N.- Pro γίνεται erat φαίνεται, sed deletum Β, — ὁ εἴρηται Ο. --- 
5 ὁδοιπορέοντες M. - τε CEFGHIJKMNO, Ald., Frob., Gal., Merc., 
Chart. - δὲ ταῖς. — ὁ τοῖδι pro οἷσι ΕΣ, - roi O, Gal, Chart. - 
τελειωμένοισιν emend. al. manu H. — 7 διαρέπουαι ΕἸ} (N, supra lis. 
po) O, Ald, — " μὲν pro δὲ BMN. — 9 ἐπιμελέως BCEHKMN. - ἐπι- 
μελῶς vulg. = μὲν om. restit. ἃ]. manu F.— ‘° χρατυνϑῆναι BCEFGHLI 
KMNUQ'. -- κρατυνθῆναι (εἰ) Merc. - χρατηθῆναι vulg., — 11: ἐπὴν 10. 
— 1% χρατυνδῶσι BCEFHLIKMNU. - χρατηθῶσιν valg. — !? οἷς ἐκ γενεῆς 
ἣ ἀπὸ νούσου ἄρθρον ἐξέστη in marg. H.— ‘4 αὐτὴ M, - ξυμφορὰ N. - γε 
vmosræ , mut. in γένηται N.— 15 ἄναυξες M. — ἀναυξὲς, mut. in ἄνανξες 
N. — "6 δὲ ΜΝ, - τε vulg. — 17 €, FGM. - σ᾿ vulg. (N, E supra lis.) 
— "5 ἥσσω CEHK. — [5 ἔσω mut. in εἴσω N, -- εἴσω vulg. - ἐκπεπτώκει 
CK, Ald.— "6 εὐθέως veut dire non aussitôt, comme mettent les tradnc- 


DES ARTICULATIONS. 943 


ventre de sa mère, ou si, étant encore dans la période de 
croissance et s’étant Juxé La cuisse par accident, la luxation 
est restée non réduite, ou si la sortie de la tête de l’os hors 
de sa place a été le résultat d’une inaladie ( cela s'observe 
souvent , et quelquefois, l'os venant à se spbacéler, il se 
forme des abcès de longue durée , des plaies suppurantes et 
des dénudations des os), dans tous ces cas, uniformément, 
qu'il Υ ait ou non sphacèle, le fémur reste beaucoup plus 
court et ne suit pas le progrès de l'os sain ; mais les os de la 
jambe, tout en étant plus courts que ceux de lantre côté, le 
sont de peu par les raisons qui ont été exposées précédem- 
ment. Ces infirmes peuvent marcher: les uns marchent de 
la même façon que Les adultes qui ont eu une Juxation non 
réduite ; les autres en marchant posent même le pied en- 
tier sur le sol, mais ils clochent, forcés qu'ils y sont par la 
brièyeté du membre. On obtient ce résultat quand on 
forme les enfants aux attitudes convenables, avec soin et 
intelligence avant qu'ils n’aient la force de marcher, avec 
non moins de soin et d'intelligence après qu'ils en ont ac- 
quis la force. Plus sont jeunes les enfants qui ont éprouvé 
cet accident, plus la surveillance est nécessaire ; car s’ils 
sont népligés dans le bas âge, le membre entier reste 
inutile et atrophié. Les chairs, dans toute l’étendue du 
membre inférieur, sont moindres que du côté sain; mais, 
grâce à l'exercice et au travail, elles diminuent beaucoup 
moins daus La luxation en dehors que dans la luxation en 
‘ dedans , au point, par exemple, que ces infirmes peuvent se 
servir de leur membre aussi bien que les galiancones, dont 
nous avons parlé peu auparavant (p. 237), se servent du leur. 

56. (Luxation en dehors des deux cuisses, soit de naissance» 


teurs (aussitôt n’a pas de sens ici), mais par exemple. —%! σχέλει CEF 
GUKÇ(N , supra lin. εἴ) O. — 3" ὀλίγω BMN (O, supra lin. ον). - ὀλίγον 
ταὶς, - περὶ, in marg. ἐπὶ ΝΝ. - ἐπὶ ταῖς. -- ὡς ἐπὶ Ο, — 2 τῶν χονδὸν 
χαὶ ἄτροφον ἐχόντων τὸν βραχίονα in marg. FGQ'.— *4 καὶ om. C. -- νόσου 
CFGHJOU, Ald., Gal., Chart. — "" ταῦτα MN, 


944 DES ARTICULATIONS. 


σάρχες ἥχιστα ἐχθηλύνονται ' τοῖσι τοιούτοισιν" " εὔσαρχα δὲ καὶ τὰ 
σχέλεα γίνεται, πλὴν εἴ " τι ἄρα κατὰ τὸ εἴσω μέρος 4 ἐλλείποι ὀλί- 
γον διὰ τοῦτο δὲ εὔσαρχά ἔστιν, ὅτι ἀμφοτέροισι τοῖσι σκέλεσιν 
ὁμοίως ἢ χρῆσις γίνεται" ὁμοίως γὰρ σαλεύουσιν ἐν τῇ ὁδοιπορίη 
5 ἔνθα καὶ ἔνθα" © ἐξεχέγλουτοι δὲ οὗτοι ἰσχυρῶς φαίνονται 1 διὰ 
τὴν ἔχστασιν τῶν ἄρθρων. Ἦν δὲ μὴ ἐπισφαχελίση αὐτοῖσι τὰ ὀστέα, 
μηδὲ " χυφοὶ ἀνωτέρω τῶν ἰσχίων γένωνται (ἐνίους γὰρ 9 καὶ τὰ 
τοιαῦτα χαταλαμθάνει), ἣν 1° οὖν μὴ τοιοῦτόν τι γένηται, ἱχανῶς 
ὑγιηροὶ "' τἄλλα διαφέρονται! ἀναυξέστεροι μέντοι τὸ πᾶν σῶμα 
οὗτοι γίνονται, πλὴν τῆς κεφαλῆς. 

57. 12 “Ὅσοισι δ᾽ ἂν '" ἐς τοὔπισθεν À κεφαλὴ "4 τοῦ μηροῦ ἐχπέση, 
ὀλίγοισι δὲ "" ἐκπίπτει, οὗτοι 6 ἐχτανύειν OÙ δύνανται τὸ ακέλος, 
οὔτε χατὰ τὸ ἄρθρον τὸ ἐχπεσὸν. οὔτε τι κάρτα "Ἰ χατὰ τὴν "5 ἰγνύην᾽ 
19 ἀλλ᾽ ἥκιστα τῶν ἐχπαλέων οὗτοι *° ἐχτανύουσι καὶ " τὸ κατὰ τὸν 
βουθῶνα, καὶ τὸ χατὰ τὴν ἰγνύην ἄρθρον. ΠΠροσξυνιέναι "" μὲν οὖν 
xa} τόδε χρὴ ( εὔχρηστον γὰρ "" καὶ πολλοῦ ἄξιόν ἐστι, καὶ τοὺς πλεί- 
στους λήθει), ὅτι *4 οὐδ᾽ ὀγιαίνοντες δύνανται κατὰ τὴν ἰγνύην "" ἐχ- 


1 Ἐρῖσι τοιούτοισιν BMN. = +. ro om. valg. —* ἄμα γὰρ εὕσαρχα 
τὰ σκέλ. BMN. - doapxa FGIJOU, Gal., Mere. in marg., Chart. -- καὶ 
om. CEFHIJKU. - γίνεται ΒΜΝ, - γίνονται vulg. — ? τις Ald. — 
ὁ ἐλλείπει MN. -- ἐλλίποι C. - διατοῦτο EFGH. — 5 ἔνθα om. C. — 
ὁ ἥξω τὸν γλουτὸν ἔχοντες gl. FGQ'. — 7 Anse διὰ addant καὶ ῥαιδοὶ οἱ 
μηροὶ (Β, sed obliteratur οἱ deletur) (N, linea trajecta notatum). 
— δ χυφοὶ H (N, mut. in χῦφοι), Chart. — χύφοι FIJKO. — κῦφοι vulg.- 
ἀνώτεροι C.— 9 χαταλαμθανει καὶ τὰ ru. C. - ra om. (E, rest, in marg. 
al. manu) H, + λαμδάνει, al. manu add. κατα EH. — ‘° Post ἣν addit 
μὲν K.- τι τοιοῦτο MN. - τοιοῦτο sine τι B. — 1! τὰ ἄλλα MN. — "" οἷ- 
σοισι (sic) JU, Frob., Merc. - οἷσι BCEHKMNP. - περὶ τῆς ὄπισθεν 
ἐξαρθρήσεως τῆς τοῦ μηροῦ κεφαλῆς ΒΜΝ. - ἐὰν εἰς τὸ ὀπίσω (ἡ FGIJOU) 
κεφαλὴ (τοῦ FGILJOU) μηροῦ ἐκπέση in tit, EH. — "" ἐς ΒΜΝΡ. - εἰς 
vulg. - ix CFGIJKO. = εἰς τοὐπίσω Gal, in cit. De locis affectis, 6, 1. δ, 
p. 517, Bas. — à om. CEHK , Gal. ἐν. — ‘4 τοῦ om. CEHK, Gal. ἐν. - 
ἐχπέση BCEFGHIJKLMNPU , Gal. ib, — ἐκπέσοι vulg. — “ἢ ἐχπίπτη E. 
- ἐχπίπτειν Gal, ib.— "δ ἐκτανν. CFGHIJKOP, Ald., Frob., Gal., Merc., 
Chart. — ‘7 κατὰ om. (E, restit. al. manu) L. - τὶ κάρτα om. Dietz, 
pe 44. — 19 τὸ ζπισθεν τοῦ γούνατος ΕΑ, — 19 ἀλλ᾽ ἥκιστα (ἢ μάλιστα pro 


DES ARTICÜLATIONS. 945 


soit par maladie). Chez certaios individus, dès la naissance chez 
les uns , chez les autres par l'effet d’une maladie , les deux 
cuisses se sont luxées en dehors ; dans ce cas les os éprou- 
vent les mêmes lésions que dans le cas, précédent. Quant 
aux chairs, ces infirmes sont ceux chez qui elles diminuent 
le moins; les deux jambes deviennent charnues , et, s’il y 
manque quelque chose, ce n’est qu’à la partie interne ; ce 
bon état tient au partage égal de l’exercice entre les deux 
jambes, attendu que «es infirmes se balancent, dans la 
marche, également de l’un et l'autre côté. Ils ont les fesses 
très-proéminentes à cause de l’écartement des têtes du fémur. 
Si les os ne sont pas frappés de sphacèle, et si le rachis ne 
s'incurve pas au-dessus des hanches (car on observe quel- 
quefois de pareilles déformations), si, dis-je, aucune de ces 
complications ne survient, ces iofirmes jouissent, du reste, 
d'une santé suffisamment bonne ; mais le corps entier, excepté 
la tête, n’arrive pas à tout son développement. 

57. (Laxation de la cuisse en arrière). Dans la luxation de 
la cuisse en arrière, luxation qui est rare , le blessé ne peut 
étendre le membre inférieur ni dans l'articulation luxée , ni 
même au jarret jusqu’à un certain point; et de toutes Îles 
luxations de la cuisse, c’est celle où l’on peut le moins éten- 
dre et l'articulation de la hanche et celle du genou. Il faut, 
en effet, savoir (particularité bonne à connaître, d’un grand 
intérêt, et iguorée de la plupart) qu’en santé même, on ne peut 
ni étendre Le jarret, si l'on n'étend pas simultanément l’arti- 


4x. Dielz) τῶν ἐκ παλαιῶν {ἐκπαλέων ex emend. H; ἐκπαλαισίων Gal. in 
cit. De loc. affectis, 6,1. 5, p. 547, ed. Bas.) οὗτοι (οὗτοι om, P) μᾶλλον 
vulg. (μᾶλλον oin. P, Gal. ib., Dietz). - Il est nécessaire de prendre éx- 
παλέων et de rejeter μᾶλλον, — *° ἐκτανύουσι BE (F, ex emend.} GHM 
N, Lind. -- ἐχτανν. vaulg. — :7ù om. E (H, restit. al. manu) K. — 
23 μὴν pro μὲν οὖν Gal. ib. --- "" καὶ om. M.- Post πολλοῦ addit λόγου Gal. 
ib., Merc. in marg.— "ὸ οὐδ᾽ Gal. ib.- οὗτοι, supra lin, & N. - οὗτοι Dietz. 
- οὔτε vulg., — 1% ἰκτανν. JKO, Ald., Frob., Gal., Mere., Chart., Lind. 


246 DES ARTICULATIONS. 


τανύειν τὸ ἄρθρον, ἣν μὴ '" ξυνεκτανύωσι καὶ τὸ κατὰ τὸν βουδῶνα 
ἄρθρον, πλὴν " ἣν μὴ πάνυ ἄνω ἀείρωσι τὸν πόδα, οὕτω δ᾽ ἂν δύ- 
ναιντο * ὅ" οὗ τοίνυν οὐδὲ 4 ξυγχάμπτειν δύνανται τὸ χατὰ τὴν ἰγνύην 
ἄρθρον ὁμοίως, ἀλλὰ πολὺ χαλεπώτερον, ἣν μὴ " ξυγχάμψωσι καὶ τὸ 
χατὰ τὸν βουδῶνα ἄρθρον. Πολλὰ δὲ καὶ ἄλλα κατὰ τὸ σῶμα τοιαύ- 
τὰς © ἀδελφίξιας ἔχει, χαὶ κατὰ 1 νεύρων ξοντάσιας, χαὶ χατὰ μυῶν 
σχήματα, καὶ πλεῖστά Te χαὶ πλείστου ἄξια γινώσχεσθαι, ἢ " ὥς τις 
οἶεται, καὶ κατὰ τὴν τοῦ 9 ἐντέρου φύσιν, καὶ ro τὴν τῆς ξυμπάσης 
κοιλίης, χαὶ "' κατὰ τὰς τῶν ὁστερέων πλάνας "" χαὶ ξυντάσιας " ἀλλὰ 
περὶ μὲν "" τούτων ὅτέρωθι λόγος ἔσται, "6 ἠδελφισμένος τοῖσι vüv 
λεγομένοισιν, Περὶ οὗ δὲ 156 λόγος ἐστὶν, "6 οὔτε ἐχτανύειν δύνανται, 
ὥσπερ ἤδη εἴρηται " βραχύτερόν "1 τέ τὸ ὀχέλος φαίνεται διὰ δισσὰς 
Ἠροφάσιας, ὅτι τε οὐχ ""ἐχτανύεται, ὅτι τε πρὸς τὴν σάρχα ὠλίέσθηχε 
τὴν τοῦ πυγαίου - "9 ἢ γὰρ φύσις τοῦ Ἰσχίου τοῦ ὀστέου. ταύτη, À καὶ 
ἢ κεφαλὴ χαὶ 6 αὐχὴν τοῦ μηροῦ γίνεται, ὅταν *° δὲ ἔξαρθρήσῃ, 
καταφερὴς πέφυχεν ἐπὶ τοῦ πυγαίόυ " τὸ ἔξω μέρος. "" ξξυγχάμ- 
πτεῖν μέντοι δύνανται, " ὅταν μὴ ἣ ὀδύνη χωλύῃ καὶ À χνήμη τε 
καὶ ὁ" ποὺς ὀρθὰ " ἐπιεικέως φαίνεται, "ὁ καὶ οὔτε τῇ,, οὔτε τῇ πολὺ 
"7 ἐχχεχλιμένα κατὰ δὲ τὸν βουθῶνα δολέαι "5 τι ἡ σὰρξ λαπαρωτέρη 
εἶναι, ποτὶ καὶ ψανομένη, " ἅτε τοῦ ἄρθρου ἐς τὰ ἐπὶ θάτερα % μέρη 


» Ἐυνεχτανύωσι GMN. + συνεχτανύσωσι EH, Gal. ib. -- συνεχταν- 
Woo C. - ξυγεκταννύωσι᾽ F,+ ξυνεκταννύσωσι Ω΄. -- συνεχταννύφσωσι K. - 
ξυνεχταννύουσι vulg. — " εἰ EHKL, Gal. ib. - ἣν om. FGIJOU. -- αἴρωσι 
Gal. ib. — " οὐ τοίνυν Gal, ib. — οὗτοι νῦν P. — οὗτοι τοίνυν vulg. — ὁ σ. 
C. - ξυριάκτειν ENJOU, Ald. — #8. CFGMN. - 0. vulg. = συγκάψοσι 
EHJO, Ald, — ὁ ἀδέλφιξις, κοινωνία, συγγένεια τῶν μορίων H. - ἀδὲὰ- 
φιξις ὡς οἶμαι λέγεται ἡ κοινωνία LI. -- ἀδέλφιξις χοινωνία K, - ἀδέλφιξις 
io marg. U. ---- 7 Post χατὰ addunt τὰς τῶν Gal. ib., Merc. in marg. -- 
ὁ ὅστις Ald., Chart. — 9 ἑτέρου O. — "5 τὴν om. BMN. - καὶ χατὰ 
τῆς Ἑ. — :' χατὰ om, Gal. ibidem. — "" τε χαὶ Gal. ibidem. — 
‘3 Post μὲν addunt οὖν BMN. — ic ὠχειωμέ ἐγὸς, συμφυὴς, ὅμοιος, καὶ ἡἠδέλ- 
φισται ἀντὶ ὠχείωται gl. F. — "" Ante ὁ addit vüy K. — "5 οὔτ᾽ MN. - 
ἐχτανν. 1JKO, Ald., Froh., Gal., Merc., Chart., Lind. - δύνανται CÉFG 
HUKLMN, Gal. - δύναται vulg. — "1 δὲ pro τε CMN. --- "" ἐκτανν. FG 
Ἴ7ΚΟ, Ald., Frob., Merc., Chart., Lind. — "9 εἰ γὰρ ἡ C. - τοῦ ἐσχ, 
om. C. — 10 δὲ dans le sens de δή : Viger, Idiot, c. τε, sect. vil, XX, 

et Ja note 345 de Hermann. Voyez plus haut p. 178, note 4.- καταφερὶς (ἢ 


DES ARTICULATIONS. 247 


culation de là hanche, à moins de lever très-haut le pied, ce 
qui rend l'extension possible, ni fléchir le jarret, ou du 
moins avec beaucoup plus de peine, si l'on ne fléchit si- 
multanément l’articalatién de la hanche. Il est dans le corps 
beaucoup d’autres connexions semiblables, soit pour les 
contractions des ligaments et pour l’attiude des suscles 
(connexions dont la connaissance importe bien plus qu'’ou ne 
serait disposé à le croire), soit pour l’intestin, le ventre tout 
entier, les déplacements et les contractions de la matrice : au 
reste, il en sera question ailleurs, dans un traité analogue à 
celui-ci. Pour en revenir à notre sujet, les blessés ne peu- 
vent étendre le membre, ainsi qu’il a été déjà dit ; et le 
membre est raccourci, pour deux raisons : d’une part, il ne 
s'étend pas ; d’autre part, il s’est échappé vers les chairs de 
la partie postérieure de la fesse, car l’os de la hanche, dans 
l'endroit où reposent la tête et le col du fémur après la luxa- 
tion, est naturellement incliné vers cette partie postérieure. 
Toutefois, ces blessés peuvent fléchir le membre quand la 
douleur ne 168 en ëémpêche plus. La jambe et le pied, passeble- 
ment droits, ne sont guère déviés ni dans un sens ni dans un 
autre, À la région de l’aine est un vide sensible à la vue, et 


supra lin, H) K. - Post κατ. addit τε vulg. - τε om, P. -- τε nuisait beau- 
coup au sens; la suppression en est trés utile. — *' Ante τὸ addit 
πρὸς P.— 35 9. supra lin. Ë N. -- ξυγκάπτειν JO, Ald, — "5 ὅτ᾽ ἂν C. - 
ἡ obliter. N. - ἡ om. vulg. - χωλύη CFGMN. - κωλύοι vulg. — *4 ποῦς 
CO, Ald., Frob., Merc. — *f Ante ἐπ, addung xai EHKQ'. - ἐπιεικῶς 
ὀρθὰ Dietz, p. 44. - φαίνονται vulg. -- φαίνηται ΟΝ. - φαίνεται BEHK 
(N, ἢ supra lin.) Ὁ. — φαίνωνται mut, in φαίνονται ἴ. — 25 xai om. ; 
πολὺ om. Dietz. — "1 ἐχχεκλ. BCHMN. - ἐγκεχλ. vulg.— "5 rt om. C. - 
λαπαρωτέρα Ald., Gal., Chart. - εἶναι om. restit. al. manu H. -- ποτε 
Dietz, - Hippocrate , dit Galien, se sèrt du mot ποτὶ quand il veut aug- 
menter la force de son expression; et ici la phrase signifie : le chair, 
dans laine, paraît plus vide à la vue, et elle le paraît bien davantage 
quand on y porte la main. — 9 οὔτε pro ἅτε C. - ἐς CEFGHIJKMNU. - 
εἰς vulg. - ἐπὶ τὰ ἕτερα pro ἐς τὰ d. 6. Diets. - ἐπιθάτερα ΗΚ. — 
* ὠλισθ, μέρη CHKMN. -- ὀλισθ. μέρη E. 


948 DES ARTICULATIONS, 


ὠλισθηχότος" κατὰ δὲ ' αὐτὸ τὸ πυγαῖον διαψανομένη ἡ κεφαλὴ᾽ τοῦ 
μηροῦ δοχέει " ἐξογχέειν " μᾶλλον. Τὰ μὲν οὖν σημήϊα ταῦτα, ὁ ᾧ 
ἂν ἐς τὸ ὄπισθεν ἐκπεπτώχη ὃ μηρός: 

58." Ὅτεῳ μὲν οὖν ἂν τετελειωμένῳ ἤδη © ἐχπεσὼν μὴ -ἐμ- 
πέσῃ , ὁδοιπορέειν μὲν 1 δύναται, ὅταν ὃ χρόνος ἐγγένηται, καὶ À 
ὀδύνη παύσηται, χαὶ ἐθισθῇ τὸ ἄρθρον " ἐν τῇ σαρχὶ ἐνστροφᾶσθαι᾽ 
ἀναγκάζεται μέντοι ἰσχυρῶς 9 ξυγχάμπτειν χατὰ τοὺς βουδῶνας 
δδοιπορέων, διὰ δισσὰς προφάσιας, ἅμα μὲν ὅτι 1° πολλῷ βραχύτερον 
τὸ σχόλος γίνεται διὰ τὰ "' προειρημένα, καὶ τῇ μὲν πτέρνῃ καὶ πάνυ 
te πολλοῦ δέεται ψαύειν τῆς γῆς" "" μόλις δὲ τῷ "ὁ στήθεϊ τοῦ ποδὸς 
καθιχνέεται, xat οὐδὲ οὕτως, ‘Av μὴ κάμψη αὐτὸς ἑωυτὸν κατὰ τοὺς 
βουδῶνας, xat τῷ ἑτέρῳ "5 σχέλεϊ χατὰ τὴν ἰγνύην "1ἐπιξυγκάμψη. 
"8 "Ent δὲ τούτοισιν ἀναγχάζεται, ὥστε τῇ χειρὶ τῇ χατὰ τὸ σινα- 
ρὸν σχέλος ἐρείδεσθαι ἐς τὸ ἄνω τοῦ μηροῦ ἐφ’ ἑχάστη ξυμθάσει' 
εϑᾳναγχάζει οὖν τι καὶ τοῦτο αὐτὸ, ὥστε χάμπτεσθαι κατὰ τοὺς βου- 
ῥῶνας " ἐν γὰρ τῇ μεταλλαγῇ τῶν σχελέων ἐν τῇ ὁδοικορέη οὐ δύνα- 
ται τὸ σῶμα ὀχέεσθαι ἐκὶ τοῦ σιναροῦ σχέλεος, "" εἰ μὴ προσκχατερεί- 


" Αὐτὸ τὸ BCEFGHIJKLMNU,. - τὸ αὐτὸ vulg, - αὐτοῦ Diets. — 
* Post dox, addit τι vulg. - τι om. restit, N. — * Ante μᾶλ. addit καὶ 
vulg. -- χαὶ om. (restit. N), Dietz. - οὖν om. BCFGHIJKMNU, - ταῦτ᾽ 
ἐστὶν MN. — Post ταῦτα uddunt ἐστὶν B (H, al. manu). — ὁ ὧν (H, 
el, roanu) MN. - τοὔπισθεν BMN. - ἰκπεπτώχει CK. — ὅ ὅπως pro ὅτεω 
ἢ, - ὅτῳ vulg. — ὅτεῳ Diets. — οὖν ἅν CM (N, ἂν supra lin.) -- ἄν οὖν 
EK. - οὖν sine ἄν vulg. -- τετελειωμένων (F, ex emend.) G. -- 
6 ἐκπεσὸν BERGIJKMNO. — 1 δύνανται J. - ὅτ᾽ ἂν C. - ὁ om, Diets, 
p. 44. — ? ἐν om. C. - ἐνστρωφᾶσθαι ΒΝ. 

9 ξυγχάπτειν KO, AÏld. - ἐγκάμπτειν Diets. — ‘° πολλῇ J, — "' sign 
μένα BMN. — :? 501 ü€EHKMN. - πολλῷ vulg. - πολλῆ J, - δᾶται, 
supra lin. ἐε N.— ’* Dans le texte de vulg., la phrase εἰ γὰρ πειρήσαιτο... 
δεπούσης, p. 250, 1. 5-6, est placée avant μόλις. Deux raisons m'ont décidé à 
la déplacer : la première, c’est que, dans vulg., la mention de Ja distance 
da talon au sol est, par une longue phrase relative à tout autre chose, 
séparée du membre de phrase où il est dit que l’infirme ne touche qu'à 
peine au sol avec la partie antérieure du pied; or, ces deux idées s’ap- 
pellent l’une l'autre. La seconde, c'est que μηδενὶ ἄλλῳ ἀντιστηριζόμενος 
ne s’entend que difficilement dans vulg,, au lieu que ces mots deviennent. 
très clairs quand ὁπ les place aprés les lignes où Hippocrate explique que 
‘infirme est obligé de tenir la cuisse malade avec sa main en marchent. 


DES ARTICULATIONS. 249 


surtout au toucher, le fémur s'étant échappé par le côté op- 
posé de l'articulation. En portant la main sur la partie pos- 
térieure de la fesse, on sent la tête de l'os, qui y fait saillie. 
Tels sont les signes de la luxation de la cuisse en arrière. 

58. (Résultat de la non-réduction apres une luzationen ar- 
ricre, congénitale ou non). L’adulte chez qui cette luxation 
est demeurée non réduite, peut, il est vrai, marcher avec le 
temps, quand la douleur a disparu , et quand la tête de l'os 
s’est habituée à se mouvoir dans les chairs ; mais il est obligé 
de fléchir fortement le corps sur Les cuisses en inarchant, 
pour deux raisons: En premier lieu, la jambe est très-rac- 
courde, en vertu de ce qui vient d’être expose, et il s’en faut 
de beaucoup qu'il touche le sol avec le talon ; à peine s’il 
peut y atteindre avec la partie antérieure du pied , et encore 
ne le. peut-il qu’à la condition de fléchir le eorps sur les 
cuisses, et de plier simultanément le jarret de la jambe saine. 
En second lieu, il est forcé, à chaque pas, d'appuyer sur 
le δας de la cuisse avec la main qui est du côté lésé; or, 
cela même , jusqu’à an. certain point, contribue aussi à lui 
faire fléchir le corps sur les cuisses. Dans l’échange des 
jambes que la marche exige, il ne peut soutenir le corps sur 
la jambe malade sans appuyer concurremment cette jambe 
contre le so] par la pression de la main, et cela parce que ia 
tête du fémur, au lieu d’être sous la ligne du corps , est pas- 
sée, à la hanche, en arrière de cette ligne ; en effet, s’il es- 


On n’a d’ailleurs qu’à lise la phrase dans l’arrangement ancies et dans celui 
que je propose, pour se cenvaincre, ee me semble, qse ce demier est 
préférable, — 4 στήθεϊ M. -- στήθει vulg, (N, supra lin. εἴ). - στῆθος πο- 
δὺς in marg. U. — καθιχνέεσθαι E. — "5 εἰ CEHK. -- κάμψει C. — 16 σχέ- 
Lt M. - σκέλει ταῖς. (N, supra lin. si). — ‘7 ἐπισυγκάμψη ΗΚ. - ἐπι- 
τυγκάμψει €. — ἐκισυγκάμψει Ε΄. - ἐπικάμφη 2. --- ‘* ἐπὶ, δὲ EHKMN. - 
ἐπὶ δὴ IOU. -- ἐπειδὴ vulg. - ἐπειδὴ δὲ Β, - ἐπειδὰν Lind., Küho. -- τού- 
τοῖς BMN.-— 19 ἀναμριάζοι Ge -- τι om. J. - καὶ BCEHKMNQ/. -- καὶ om. 
τις, — 29 ἣν BCEHKMN. -- προσκατερείδηται BCHMN. -- προκατερεί- 
δηται (E, mut. in προσχ.) K. - χατερέίδεται πρότερσν πρὸς τὴν γῆν U. . 


950 DES ARTICULATIONS. 


δετὰι τὸ σιναρὸν πρὸς τὴν γῆν ' ὑπὸ τῆς χειρὸς, ἅτε " οὐχ ὑφεστεῶ- 
τὸς τοῦ ἄρθρου ὑπὸ τῷ σῶὥματι, ᾿ ἀλλ᾽. ἐς τὸ ὄπισθεν 4 ἐξεστεῶτος 
χατὰ τὸ ἰσχίον 5 εἰ γὰρ πειρήσαιτα “ χαὶ ἐπ᾽ ὀλέγον τοῦ ποδὸς ὀχη" 
θῆναι μηδενὶ ἄλλῳ ἀντιστηριζόμενος, ἐς 1 τὸ ὀπέσω ἂν πέδοι - À γὰρ 
porc πολλὴ ἂν εἴη, τῶν ἰσχίων " ἐπὶ πουλὺ ἐς τοὐπίσω ὑπερεχόν- 
τῶν ὑπὲρ τοῦ ποδὸς τῆς βάσιος, καὶ τῆς ῥάχιος ἐς τὰ ἰσχία δεπούσης. 
Δνευ 9 μὲν οὖν ξύλου δύνανται ὁδοιπορέειν οἵ τοιοῦτοι, ἣν ἀλ- 
λως 1° ἐθισθέωαιν᾽ "" διὰ τοῦτο, ὅτι à βάσις τοῦ ποδὸς χατὰ τὴν ἀρ- 
χαίην ἰθυωρίην ἐστὶν, ἀλλ᾽ οὐκ ." ἐς τὸ ἔξω ἐκκεκλιλένη, διὰ τοῦτο 
οὐδὲ δόονται τῆς ἀντιχοντώσιος. “Ὅσοι μέντοι βούλονται ἀντὶ τῆς 
τοῦ μηροῦ ἐπιλαθῆς πὸ τὴν μασχάλην '" τὴν χατὰ τὸ σιναρὸν σκέλος 
ὑποτιθέμενοι 4 σχίπωνα ἀντερείδειν, xeivor, "" ἣν μὲν μακρότερον τὸν 
σκίπωνα ὑποτιθέαιντο, ὀρθότεροι μὲν "6 ὁδοιπορήσουσι, τῷ δὲ ποδὲ πρὸς 
τὴν γᾶν οὐκ ὀρείδονται + "1 εἰ δ᾽ αὖ βούλονται ἐρείδεσθαι τῷ παδὲ, βραχύ- 
τερον μὲν τὸ ξύλον "5 φορητέον, κατὰ δὲ τοὺς βονέῶνας '9 ἐπιξυγκάμ- 
πτεσθαι ἂν δέοι αὐτούς. ᾿Γῶν δὲ *° σαρκῶν αἱ μινυθήσιες κατὰ λόγον 
"1: γίνονται καὶ τούτοισιν. ὥσπερ "" πῤόσθεν εἴρηται" τοῖσι μὲν γὰρ 
μετέωρον ἔχουσι τὸ σχέλος "᾽ καὶ μηδὲν ταλανπωρέονσιν, τούτριφι xal 
μάλιστα "ὁ μινύθφυσεν ᾿ of δ᾽ ἂν πλεῖστα "" χρέωνται τῇ ἐπιῤξάσει, τού- 


ΕΥ̓ το L.om., restit. al. manû H, — " οὐχ’ GHIN, Lind. - ὑφεστεῶ- 
τος EFGHIKMNOU, -- ὑφεστῶτος vulg. --- " ἀλλὰ ἘΒ. - εἰς G.- τὰ 
C. - τοὔπισθεν BMN. — 4 ἐξεστεῦτος BCEFGHIJKMNOU, Chart. - 
ἐξεστῶτος vulg. — 5 εἰ C (N, ἣν supra lin.). - ἢν vulg. — πειρήσαιτο 
BCEHKMN, “-- πειρῶτο L, Lind. = πειριᾶτο vulg. — ὅ χαὶ om. CEHK 
(Ν, restit.). - ἐπὶ CEHKN. - ὀλίγου BCK (HN, ον supra lin). — 7 roi. 
πίσω BMN. — 8. ἐπιπολὺ EFJK. -- ἐς τοὐπίσω ἐπὶ πολὺ BMN. -- πουλὺ 
GC. -- πολὺ vulg. “ ἐς CEFHLUKU, Frob., Gal., Merc., Chart. -- εἰς vulg. 
-- 9 μὲν οὖν BMN, --. μέντοι vulg. - Ante ἔξ. addit τοῦ -vulg. .- τοῦ 
om. MN. Ante δύν. addit, οὐ Κ' --- 1° ἐθισθέωσι BMN. -- ἐθισϑῶσι vuig. 
= On serait tenté de lire ἐθέλωσιν, à cause de ἴδ. phrase σοτγοβροπάδοϊο 
du Mochlique, ἢ 38, où il y ἃ ἐθέλωσιν, ---- 11 διατοῦτο ΒΕΘΗΚ. — " ἐς 
CFGMN. - εἰς ταὶς. - ἐχκεχλ. BCEHIKMN. - ἐγοεκλ. valg. - ἐνκεχλ. ἢ. 
— διατοῦτο EFGHJK. - Post τοῦτο addit οὖν ταὶρ. - οὖν om. ΝΝ. - 
οὐδὲ MN. -- οὐδὲν vulg. - ἀντισηχώσηος C.:+ ἀντρκοντώσιος, τῆς διὰ 
τοῦ χόντον ἀντεῤείσιος ὅπϑρ χαὶ σκίμιτων χαλεῖται. gl. Ε. --- 15 τὴν om. 
G. — ‘4 σκίμποδα (H, al. manu supra lin.) L. - σκέμπωνα (bis) JOU. 
— "" Hippocrate met le subjonetif avec ἥν; cependant ici cette conjonc- 


DES ARTICULATIORNS, . 951 


sayait de porter, mêmeun peu, le corps sur le pied sans 
avoir l'appui de sa main ou un autre, il tomberait en ar- 
rière ; car l'impulsion en ce sens serait grande, les hanches 
dépassant de beaucoup la base du pied , et le rachis pesant 
sur les hanches: Ainsi , ces infirmes peuvent, s'ils y ont été 
habitués, marcher sans une béquille ; et c’est parce que la 
base du pied est restée dans la direction naturelle et ne s’est 
pas écartée en dehors, qu’il leur est possible de se passér 
d’un appui de ce genre. D'un autre côté , ceux qui, au lieu 
de poser la main sur la cuisse, veulent se soutenir sur une 
béquille, qui sera mise sous l’aisselle du ‘côté lésé, ceux-là, 
s’ils se servent d’une béquille longue, marcheront plus 
droits, mais nè toucheront pas le sol avec le pied ; si, au 
contraire, ils veulent appuyer le pied, il leur faudra porter 
une béquille plus courte, et, par suite, fléchir le corps sur les 
cuisses. Quant aux chairs, l'atrophie s’en opère, dans ce cas 
aussi, conformément à ce qui a été dit précédemment ; elles 
s’atrophient le plus chez ceux qui portent la jambe en l'ait 
et ne lexercent pas ; elles s’atrophient lé moins chez ceux 
qui s’en servent le plus pour marcher. Mais la bonne jambe, 
loin de rien gagner, ne fait que se déformer, quand on use 
de la mauvaise et qu’on l’appuye sur le sol; car elle est 
forcée de lui venir en aide, d’être saillante à la hanche 
et de se fléchir au jarret. Si, au contraire, l’infirme n’ap- 
puie pas à terre la mauvaise jambe, mais, la tenant en 


tion- est suivie de l'optatif.. On peut soupgpnner une faute, car les copistes 
font de fréquentes confusions entre ἦν οἱ εἰ. — ‘© ὁδοιπορήσωσι ΗΚ. --- 
" ἣν MN. - ἣν δὲ D. -- βούλωνται MN. -- ἐρηρεῖσθαι J. — !° φορητέον, in 
marg. ποιητέον MN. -- φοριτέον sic erat jn textu, sed in marg. ropositum 
est ποιητέον B. = ποτητέον vulg.— 9 ἐπιξυγκάπτεσθαι El.--?° 5, om. (ΕΒ. 
restit. al. manu).K. — 5: γὴν, MN. -- xai om., restit. N. -— 33 Ante 
πρ. addit nai valgt- καὶ om. MN. — 2? καὶ..... σχέλος om. FGIJOU, 
Gal., Chart, — 24 μινύθει" εἰ δ᾽ dv vulg. - μινύθει ot δ᾽ ἂν CEHK. - 
μινύθουσι δ᾽ ἂν, in marg. μινύθη" οἵ δ᾽ ἂν BMN, — 2° χρέωνται BCEHK 
MN. + χρέονται vulg. . 


952 DES ARTICULATIONS. 


τοισιν ἥχιστα μινύθουσιν. Τὰ μέντοι. ὁγιὲς σκέλος ox ὠφελέεται, 
ἀλλὰ ' μᾶλλον «αἱ ἀσχημονέστερον γίνεται, ἣν χρέωνται τῷ " σι- 
ναρῷ σκχέλεϊ ἐπὶ τὴν γῆν ᾿ *Euvuroupyéov. γὰρ ἐκείνῳ ἐξίσχιόν τε 
4 ἀπαναγχάζεται εἶναι, χαὶ χατὰ τὴν ἰγνύην ξυγκάμπτειν" ἣν δὲ 
μὴ προσχρέηται 5 τῷ σιναρῷ ἐπὶ τὴν γῆν, ἀλλὰ, μετέωρον ἔχων, 
6 σχίπωνι ἀντερείδηται, οὕτω. 1 δὲ καρτερὸν " γίνεται τὸ ὑγιὲς σχέλος ᾿ 
ἕν τε γὰρ τῇ φύσει διαιτᾶται, 9 καὶ τὰ γυμνάσια προσχρατύνει αὐτό. 
Φαίη μὲν "ὁ οὖν ἄν τις, ἔξω "" ἰητρικῆς τὰ τοιαῦτα εἶναι" τί. γὰρ δῆ- 
θεν δεῖ περὶ τῶν ἤδη ἀνηκέστων γεγονότων ἔτι "" προσξυνιέναι ; πολλοῦ 
δὲ δεῖ οὕτως ἔχειν" τῆς γὰρ αὐτῆς γνώμης καὶ ταῦτα ξυνιέναι " οὐ 
γὰρ οἷόν τε ἀπαλλοτριωθῆναι ἀπ᾽ ἀλλήλων. Δεῖ μὲν γὰρ 4" ἐς τὰ 
ἀχεστὰ μηχανάασθαι, ‘4 ὅχως μὴ ἀνήχεστα '" ἔσται, ξυνιόντα ‘6 ὅχη 
ἂν μάλιστα χωλυτέα ἐς τὸ ἀνήχεστον ἐλθεῖν" δεῖ "1 δὲ τὰ ἀνήχεστα 
ξυνιέναι, ὡς μὴ "5 μάτην λυμαίνηται" τὰ δὲ προῤῥήματα λαμπρὰ χαὶ 
19 ἀγωνιστικὰ, ἀπὸ τοῦ 2° διαγινώσχειν, ὅπη ἕχαστον, χαὶ "" οἵως, 
καὶ 22 δχότε τελευτήσει, ἤν τε ᾽" ἐς τὸ " ἀχεστὸν τράπηται, Av τε ἐς 
τὸ ἀνήχεστον. *5 Ὃχόσοισι δ᾽ ἂν ἐχ γενεῆς, ἢ "5 καὶ ἄλλως πως ἐν 
αὐξήσει ἐοῦσιν, οὕτως *7 ὀλίσθῃ τὸ ἄρθρον ὀπίσω, χαὶ μὴ ἐμπέφῃ, ἣν 
τε Bin ὀλίσθη,», ἦν τε "" καὶ ὑπὸ νούσου (πολλὰ γὰρ τοιαῦτα ἐξαρθρή- 
ματα 29 γίνεται ἐν νούσοισιν : οἷαι δέ τινές εἶσιν αἱ νοῦσοι,.ἐν ἧσιν 
ἐξαρθρέεται τὰ τοιαῦτα, ὕστερον γεγράψεται), ἦν 2° οὖν ἐκστὰν μὴ 
31 ἐμπέσῃ, τοῦ μὲν μηροῦ τὸ ὀστέον βραχὺ γίνεται, "" καχοῦται δὲ καὶ 


"Μᾶλλον om. C (HN, restit.), — * συναρῶ Ad, -- σχέλεϊ M, Al. 
- σκέλει vulg. (N, supra lin. εἴ). — ? 6. BFGMN. σ. vulg.- 
ἐκεῖνο, mut. in ἐκείνω G. — ὁ ἀπαναγκάζεται CEFGHIKMNOU, Ad, 
. Frob., Merc. - ἐπαναγχάζηται J. - ἐπαναγκάζεται Gal., Chart.- ἀναγχά- 
ζεται vulg, — 5 ἐπὶ τὴν γῆν τῶ σιναρῶ σκέλεϊ BMN. — ὁ oxipren 
JLOU, - σκίπωσιν K.— 1 δὲ parait encore ici devoir “être pris pour 
δή, V. plus haut, p. 246, 0. 90. — 5 γίνεται BCEFGHIJKMNU. - ivr- 
ται vulg. — 9 τά τὸ BCEHKMN, - προσκαρτύνει, supra lin. κρα Ν. - 
αὐτὸν Ald.— 1e dv οὖν CK. -- ον om. FGIHJOU , ΑἸά. — " ἰατρ. HOU. 
— ‘ét om. Βίοις, p. 58. - προξ. ΕΗΚ. --- 1} ἐς G: - om. vulg.- 
desbrx mut. in ἀχεστὰ N. - μηχανᾶσθαι BEMN, Diets, - πηχανάεσθαι 
Ald., Gal., Chart, — ‘4 ὅπ, (. — ‘* ἔσται. BCEFGBLKLMNO. = ἐστι 
vols — 16 ὅκη BMN. -- ὅπη vulg. - χωλυτέον U. - κωλύσῃ Dietz. -- ἐς 
ΒΟΕΕΘΉΠΚΝΝΥ. - εἰς vulg. --- "1 δὴ CEFGIJQU. »-- 25 μάτην Diets, 


DES ARTICULATIONS. 253 
l'air, se sert d’une béquille, la bonne jambe prend de la vi- 
gueur , attendu qu'elle est à la fois et employée selon sa con- 
formation naturelle et fortifiée par l'exercice. Mais, dira-t-on, 
tout cela est en dehors de la médecine ; à quoi bon s’inquié- 
ter davantage de ces affections devenues dès-lors incurables ? 
s’en faut de beaucoup qu’on doive raisonner ainsi ; c’est 
encore de la médecine que de les étudier, et il est impossible 
de les séparer des futres. En effet, les affections curables, on 
doit les soumettre à des moyens mécaniques, afin qu’elles 
ne deviennent pas incurables, et, pour cela, étudier par 
quelle voie on en préviendra le mieux l’incurabilité ; les af- 
fections incurables, on doit les connaître, afin de ne pas cau- 
ser des souffrances inutiles ; et quant aux prédictions bril- 
lantes et théâtrales, elles se tirent du diagnostic qui prévoit 
par quelle voie , de quelle manière, en quel temps chaque 
affection finira , soit qu’elle tourne vers la guérison , soit 
qu’elle tourne vers l’incurabilité. Quand une luxation de la 
cuisse en arrière , qui est de naissance ou qui s’est produite 
pendant la période de croissance, demeure non réduite, 
quelle qu’en soit la cause, violence ou maladie ( de pareilles 
luxations surviennent, en effet, dans le cours des maladies ; 
il sera exposé plus loin quelles sont les maladies où elles 
surviennent), quand , dis-je, le fémur, luxé , n’est pas remis 
en place , il n'arrive pas à sa longueur , et même le membre 
inférieur est Lésé dans sa totalité, s’atrophiant et se déchar- 


- μάλιστα, vulg, — 19 διαγωνιστικὰ FG. — %° iv, Dietz, — δ εἷος 3. - 
ὁμοίως C. - καὶ ὁπότε καὶ ὅπως Dietz. — "3 éx. BMN. -- ὁπ. vulg.— *? ἐς 
(bis) BCEFHKMNU. - εἰς (bis) vulg. — *4 ἄκεστον Ald., Gal., Merc. — 
5 ia BMN. — *6 καὶ om. BFGIJLMNOU, Gal., Chart. - πὼς B (N, 
supra lin). - περ M. -- πως om, vulg. — "7 ὀλίσθη mut. in ὀλισθῇ (bis) N. 
- ὀλισθᾷ (bis) vulg. — "5 καὶ om. FGJOU , Gal., Chart. -- νούσου EHKM 
Ν, - νόσου vulg. -- Post'y&p addunt τὰ CEFGHIO. — 9 γίνονται G. — 
% οὖν BCEHKMN. - γοῦν vulg. - γοῦν 1. — ": ἐμπέση BCEFHIJKLM 
NU. -- ἐμπέσοι vulg. --- "" κακοῦται..... αὐτῶ om. K, - Post δὲ addunt καὶ 
BMN. - καὶ om. vulg. 


9h4 DES ARTICULATIONS. 


πᾶν τὸ σκέλος, καὶ ἀναυξέστερον γίνεται xal ἀσαρκότερον πολλῷ διὰ 
τὸ ' μηδὲν " προσχρέεσθαι αὐτῷ καχοῦται γὰρ τούτοισι χαὶ τὸ 
χατὰ τὴν ἰγνύην ἄρθρον " τὰ γὰρ νεῦρα " ἐντεταμένα γίνεται διὰ τὰ 
πρόσθεν εἰρημένα" διὸ où 4 δύνανται τὸ κατὰ τὴν ἰγνύην ἄρθρον 
5 ἐχτανύειν, οἷσιν ἂν οὕτως ἰσχίον ἐχπέση. Ὥς γὰρ ἐν κεφαλαίῳ 
6 εἰπεῖν, πάντα τὰ ἐν τῷ σώματι ὁχόσα ἐπὶ χρήσει γέγονε, χρεομέ- 
νοισι μὲν 1 μέτρια χαὶ γυμναζομένοισιν ἐν τῇσι ταλαικωρίῃσιν, ἐν 
ἦσιν ἕκαστα εἴθισται, οὕτω μὲν 5 ὑγιεινὰ καὶ αὔξεμα καὶ εὔγηρα 
γίνεται" μὴ χρεομένοισι δὲ, ἀλλ᾽ 9 ἐλινύουσι voonpérepa γίναται χαὶ 
ἀναυξέα καὶ ταχύγηρα. ᾽ν δὲ τούτοισιν :° οὐχ ἥκιστα τὰ ἄρθρα τοῦτο 
πέπονθε χαὶ "" τὰ νεῦρα, ἣν μή τις αὐτοῖσι χρέηται" 15 καχαῦνται μὲν 
οὖν διὰ ταύτας τὰς προφάσιας "} μᾶλλόν τι ἐν τούτῳ τῷ τρόπῳ τῶ 
ὀλισθήματος , À ἐν "4 τοῖσιν ἄλλοισιν " ὅλον γὰρ τὸ σχέλος ἀναυξὲς γί- 
νεται, καὶ τῇ ἀπὸ τῶν ὀστέων φύσει, καὶ τῇ ἀπὸ τῶν σαρχῶν ᾿ of οὖν 
τοιοῦτοι δχόταν ἀγδρωθῶσι, μετέωρον καὶ 15 ξυγχεχαμμόνον τὸ σχέλος 
ἴσχουσιν, ἐπὶ δὲ τοῦ ἑτέρου 5 ὀχέονται, καὶ τῷ ξύλῳ ἀντιστηριζόμε- 
νοι, οὗ μὲν, ἑνὶ, οἱ δὲ, δυσίν. 

59. "1 Οἷσι δ᾽ ἂν ἐς '5 τοὔμπροσθεν ἡ κεφαλὴ '» τοῦ μηροῦ ἐχπέση, 
39 δλίγοισι δὲ τοῦτο γίνεται, οὗτοι "" ἐκτανύειν μὲν τὸ σχέλος δύ- 
νανται "" τελείως, ξυγχάμπτειν δὲ ἥχιστα οὗτοι δύνανται 2? τὰ κατὰ 
τὸν βουδῶνα " πονέουσι δὲ, καὶ ἣν χατὰ τὴν ἰγνύην "ὁ ἀναγκάζωνται 
25 ξυγχάμπτειν. Mixoc δὲ τοῦ σχέλεος καραπλήσιον φαίνεται, "5 χατὰ 


: Νὴ δὲ EJ. — * προχρ. C (H, einend. al. manu). - Post αὐτῷ addit 
al. manu in marg. xara δὲ τὸν βουδῶνα δοκέει τι ἡ σὰρξ λαπαρωτέρη H. — 
3 ἐντεταμμένα 1}. --- 4 δύναται CFGIJOU. 

Ξ éxraw. JKO, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart., Lind. — ὅ εἰρῆσθαι 
BMN. -- εἰρέεσθαι CEHKQ/. - τῷ om. E. — 7 Post μὲν addit γὰρ EHK 
Q'. — 5 ὁγιηρὰ BCEHKMN. - αὔξιμα CEFGHIKMNU, Chouet, Lind. 
- αὔξημα vulg. — ? ἐλινύ, FGHIJLMNQ/. -- ἐλιννύ, ΕΚ, Gal., Chart. - 

᾿ἐλλιγύ. CO. -- ἔλλιννύ, vulg. -- νοσηλότερα ΜΝ, -- γίνονται IJOU. — 19 οὐχ᾽ 
FN. -- oùx Frob., Mere. -- οὐχήκιστα E. — "" τὰ om. C (H, restit:- al. 
manu). - αὐτοῖς MN. — "3 χαχοῦνται B (H, ex emend.) MN. -- χαχοῦται 
vulg. — μὲν MN. - μὲν om. vulg. —‘? μᾶλ, om. dans vulg., par une faute 
d'impression, qui s'est répétée dans Lind. οἱ Kühn, — 4 τοῖς ἄλλοις MN. 
— "5 ξυγκεκαμμένον BHMN. -- συγκεκλιμένον vulg. (ξ. EK ). — "6 ὀχλέον- 
ται vulg., par une faute d'impression, qui n'a été répétée que par Kthn. 


DES ABTICULATIONS, 253 


nant bien plus que dans les autres luxations, à cause du dé- 
faut absolu d’exercice, et présentant une déformation jusque 
dans le jarret, dont les tendons sont contractés par les cau- 
ses indiquées plus haut : aussi, ceux qui sont affectés d’une 
pareïlle luxation ne peuvent-ils pas étendre le jarret. Pour 
le dire sommairement, toutes les parties du corps qui sont 
faites pour qu’en.s’en serve, employées convenablement et 
exercées au travail auquel chacune a été habituée, sont saines, 
développées et tardives à vieillir ; inexercées et tenues dans 
le repos, elles sont maladives, mal développées, et vieilles 
avant 16 temps. Les articulations et les tendons éprouvent par: 
ticulièrement dans le cas qui nous occupe, cette influence du 
défaut d'exercice ; on est, pour les causes qui ont été indi- 
quées, plus infrme dans cette luxation que dans les autres, 
le membre tout entier étant frappé d’atrophie et dans les os 
et dans les chairs ; aussi, quand ces personnes sont arrivées 
à l’âge adulte, elles portent la mauvaise jambe en l'air et 
fléchie, et marchent sur la bonne, se soutenant les unes avec 
un support, les autres avec deux. 

59. ( Lusation de la cuisse en avant ). Dans la luxation de 
la cuisse en avant, luxation qui est rare, les blessés peuvent 
étendre complétement le membre inférieur, mais ils ne peu- 
vent nullement le fléchir à l’aine, et ils souffrent, même quand 
ils sont forcés de fléchir le jarret. La longueur du membre ma- 
lade paraît à peu près égale à celle de l’autre, surtout si l’on 


— "1 περὶ τῆς εἰς τὸ ἔμπροσθεν ἐξαρθρήσψως τῆς τοῦ μηροῦ χεφαλῆς, vel περι 
τῆς εἰς τὸ ἔξω ἤτοι εἰς τοὔμπροσθεν ἐχπτώσεως τῆς χεφαλῆς τοῦ μηροῦ Β, -- 
περὶ τῆς εἰς τὸ ἔμπροσθεν ἐξαρθρήσεως τῆς τοῦ μηροῦ χεφαλῆς MN. -- οἷς εἰς 
τὸ ἔμπροσϑεν ΕΚ (Η, et al. manu περὶ τῆς τοῦ μηροῦ ἐξαρθρήσεως ἐς τὸ 
ἔμπροσθεν). - οἷς εἰς τοὔμπροσθεν (τὸ ἔμπροσθεν 10) ἡ χεφαλὴ τοῦ μηρῷ ἐκ- 
πέφει (ἐχπέση 1) FGIO. --- 15 τὸ ἔμπρ. EH. - ἡ om. BCEFGHIJKOU. 
— “9 τοῦ BMN. -- τοῦ om. vulg. --- 2° ὀλιγάκις ΒΝΝ, — 1: ἐκτανύ, BCE 
ἩΜΙ͂Ν. = ἐχταννύ. vulg, — ?? τελέως C. -- ξυγκάπτξειν ἢ, — *3rù Diets, 
p. 45. — 24 ἀναγκάζονται ΕἸ. — + . ΗΚ. -- τε pro δὲ Diets. — "6 Ante 
xara addit χαὶ, linea trajecta dejetum N. 


— — - 


-,- Κ5-- —— — _ 


—_— = 


on π΄ ἔν αν στ = ee =. — 


256 DES ABTICULATIONS. 
μὲν τὴν πτέρνην καὶ πάνυ ἄχρος δὲ δ᾽; ποὺς ἧσσόν τι προχύπτειν 
ἐθέλει ἐς τοὔμπροσθεν ὅλον δὲ τὸ σκέλος ἔχει τὴν ἰθυωρίην " τὴν 
χατὰ φύσιν, xal οὔτε τῇ, οὔτε τῇ ῥέκει. ὈΟδυνῶνται ? δὲ - αὐτίκα 
οὗτοι μάλιστα, καὶ οὖρον 4 ἴσχεται τὸ πρῶτον τούτοισι μᾶλλόν τι 
ἢ τοῖσιν ἄλλοισιν ἐξαρθρήμασιν " ἐγχέεται γὰρ ἢ χεφαλὴ τοῦ μηροῦ 
ἐγγυτάτω τούτοισι τῶν " τόνων τῶν ἐπικαίρων. Καὶ χατὰ μὲν τὸν βου- 
θῶνα “ὁ ἐξογκέον τε χαὶ χατατεταμένον τὸ χωρίον φαίνεται, κατὰ δὲ τὸ 
πυγαῖον͵, 7 στολιδωδέστερον καὶ " ἀσαρχότερον. » Ταῦτα μὲν οὖν 
re σημήϊά ἐστι τὰ εἰρημένα, "" ὧν ἂν οὕτως "" ἐχπεπτώχη ὃ μηρός. 
60. ὋὉχόσοισι μὲν οὖν ἂν ἤδη ἠνδρωμένοισι τοῦτο τὸ ἄρθρον ἐχπε- 
σὸν μὴ ἐμπέση, οὗτοι, ὁκόταν αὐτοῖσιν À ὀδύνη "" παύσηται χαὶ τὸ 
ἄρθρον "ὁ ἐθισθῇ ἐν τῷ χωρίῳ "" τούτῳ στροφᾶσθαι, ἵνα ἐξέπεσεν, οὗτοι 
δύνανται σχεδὸν 16 εὐθὺς ὀρθοὶ ὁδοιπορέειν ἄνευ ξύλου, καὶ πάνυ μέν- 
τοι εὐθέες, ἐπὶ ‘7 δὲ τὸ σιναρὸν, ἅτε "5 οὔτε χατὰ τὸν βουδῶνα εὖ- 
χαμπτοι ἐόντες, οὔτε χατὰ τὴν ἰγνύην διὰ "9 οὖν τοῦ βουδῶνος τὴν 
ἀχαμπίην εὐθυτέρῳ ὅλῳ τῷ *° σχέλεϊ ἐν τῇ ὁδοιπορίῃ χρέονται, À ὅτε 


γίαινον. Καὶ σύρουσι δὲ ἐνίοτε πρὸς τὴν γῆν τὸν πόδα, ἅτε οὗ ῥηϊδίως 


st ξυγχάμπτοντες τὰ ἄνω ἄρθρα, καὶ ἅτε παντὶ βαίνοντες τῷ ποδί" 
" οὐδὲν γὰρ ἧσσον τῇ πτέρνῃ οὗτοι βαίνουσιν, À "" τῷ ἔμπροσθεν᾽ εἰ 
δέ γε ἠδύναντο μέγα προβαίνειν," χἂν πάνυ πτερνοδάται ἦσαν " καὶ 


ει Πρῦς CIO, Ald., Frob., Merc. « n om. Diets. - προχάμπτειν C. 
- ἐθέλει BEFGRIJKMNU, Chart. - ἐθελήσει C. — ἐθέλοι vulg. — θέλει 
Dietz. —* τὴν χατὰ MN. - κατὰ τὴν vulg. 

3 δὲ τὸ αὐτίκα εἶναι οὗτοι Diets. — ὁ ἐπέχοται κωλύεται gl. FG. - 
τοπρῶτον K. — τούτοισι B (H, supra lin. al. ιδὰ}ἹἌΜ (N, in marg.). 
- τούτοισι om. vulg. -- τε pro τι B. - τι om. Dietz, — © πόνων (BMN, in 
marg. )'EFGIOU, Ald., Frob., Gal., Chart. - Post ἐπιχαίρων addit περὶ ὧν 
οἶδας Dietz. — ὁ ἐξογκέον sine τε Dietz. - ἐξογκέονται vulg. - La correc- 
tion que j'ai faite est évidente de soi, — ? ῥυσσότερον in marg. MN. 
— “rot ῥυσσότερον (E, supra lin.) (Q', in marg.). - ῥυσότερον mn marg. 
B. - C'est la glose du Gloss. de Galien au mot στολ. — δ ἀσαρχσοτερον 
BEL, Merc. in marg. -- ἀσαρχώτερον C. - ἀσαρκότατον vulg- (N, supra 
lin. ὄτερον ). - ἀσαρκωδέστερον Dietz. — 9 ταῦτα σημεῖα τὰ εἰρ., ᾧ Diets. 

— 19 ἐστι σημήϊα N.— "" ὧν οὕτως ἐχπτὼξ ὁ μηρὸς, supra lin. al. manu ὧν 
ἂν οὕτως ἐκπεπτώχει ὁ μηρὸς E, --- "" ἐχπεπτώχει BCMN. - ἐχκπεπτὼξ ΗΚ. 

— 18 παύσεται Lind. — "4 ἐθισθῇ ΒΝΝ. -- ἐθισθεΐη vulg. — ‘5 τούτῳ om. 
C(E, restit. al. manu) FGHIJKOU, Diets. - στρωφᾶσθαι HMN, Chart. 


S 


DES ARTICULATIONS, 957 


compare talon à talon; seulement, la pointe du pied se 
refuse quelque peu à s’abaisser autant que d'ordinaire. 
Le membre entier a la direction natnrelle, et n’incline 
ni d’un côté ni de l’autre. Ces blessés sont ceux qui im- 
médiatement souffrent le plus, et ils sont, tout d’abord, 
plus exposés à la rétention d'urine qu’on ne l’est dans les 
autres luxations ; car c’est dans ce cas que la tête du fémur 
repose le plus près des cordons importants. Il y a une tu- 
meur à l’aine, qui paraît tendue, tandis que ka région de ja 
fesse est plissée et moins charnue. Tels sont les signes de ta 
luxation de ia cuisse en avant. | 

60. (Résultat de la non-réduction apres une luxationen avant, 
congénitale ou non). Quand cette luxation, survenue cher 
des adultes, demeure non réduite, les blessés, après que la 
douleur s’est calmée αὶ que la tête de l’os s’est habituée à se 
mouvoir dans le lieu où elle est logée, peuvent presque aus- 
sitôt marcher droits, sans bâton ; et même cette rectitude est 
absolue , du moins pour la jambe malade ; car ils ne la flé- 
chissent facilement ni à l’aine ni au jarret ; c’est ainsi que, 
à cause de l’mflexibilité du membre dans l’aine, ils ont , en 
marchant, la jambe entière plus droite qu'avant l'accident. 
Parfois ils trainent le pied sur le sol, attendu qu’ils ne filé: 
chissent pas facilement les articulations supérieures et qu’ils 
marchent en posant à terre le pied tout entier. En effet, 
ls πιὸ marchent pas moins avec le talon qu'avec la partie an- 


- τροχᾶσθαι Merc. - στρέφεσθαι Dietr. — "ὁ εὐθὺς om. (restit. in marg. 
HN) ( Dietz cum τι addito ). - ὀρθοὶ om. C. — "1 Il fant prendre encore 
ici δὲ dans le sens de δή. V. p. 252, n. 7. - συναρὸν C. — "5 οὐ 6. - 
εὔκαμπτοι BCEFGHKMN. - εὔχαμποι vulg. — "9 οὖν MN. - γοῦν vulg. 
7 οὖν Ὁ. -- γοῦν 1. — 2° σχέλεξ M, ΑἸά., Gal., Chart. -- σκέλει vulÿ. 
(Ν, supra lin. εἴ). + ἐν τῇ ὁπ). 7. --- "" ξυγκάμπτοντες BEFGHIJKMNU, 
Gal., Chart. - συγκάμπτοντες C. -- ἐξεγχάμπτοντες vulg. -- ἐξειγκάπτοντες 
Aid. = ξυχκάμβονται (sic) Merc. in tmarg. - ἄνω om. restit. al. manu E, 
— 3. οὐδὲν Chart. -- οὐθὲν vulg. — 6ev O, Ald, — 2° τὸ CEHK. -- ἧς om 
E. — 24 xai pro κἂν K. -- πτερνοδᾶται Ald., Frob., Merc. 
TOME IV. 17 


958 DES ARTICULATIONS;: 


γὰρ of ὑγιαίνοντες ὅσῳ ἂν " μέζον προδαίνοντες ὁδοιπορέωσι, ? το- 
Φούτῳ μᾶλλον πτερνοδάται εἰσὶ, τιθέντες τὸν πόδα, αἴροντες δὲ " τὸν 
ἐναντίον. Ὁκόσοισι δὲ 4 δὴ οὕτως ἐχπέπτωχε, καὶ ἔτι μᾶλλον τῇ 
πτέρνῃ " προσεγχρίπτουσιν, À 6 τῷ ἔμπροσθεν τὸ γὰρ ἔμπροσθεν 
τοῦ πόδὸς, 1 ὅταν ἐχτεταμένον En τὸ ἄλλο σχέλος, οὖχ δμοίως δύναται 
ἐς τὸ πρόσω " χαμπύλλεσθαι, ὥσπερ 9 ὅταν ξυγκεχαμμένον ἔῃ τὸ 
σκέλος "» οὔτ᾽ αὖ σιμοῦσθαι δύναται ὁ ποὺς, "'" ξυγχεκαμμένου τοῦ 
σχέλεος, ὡς ὅταν ἐκτεταμένον ἕη τὸ σχέλος. Ὑγιαίνουσά τε οὖν À φύσις 
οὕτω πέφυχεν "ὥσπερ εἴρηται" ." ὅταν δὲ ἐχκεσὸν μὴ ἐμπέσῃ τὸ 
ἄρθρον, οὕτως δδοιπορέουσιν, ὡς εἴρηται, διὰ τὰς "" προφάσιας ταύτας 
τὰς εἰρημένας᾽ ἀσαρχότερον μέντοι τὸ σχέλος τοῦ ἑτέρου γίνεται, 
χατά τε τὸ πυγαῖον, 'éxaré τε τὴν γαστροχνημίην, χαὶ κατὰ τὴν 
+5 ἔπισθεν ἴξιν. Οἷσι δ᾽ ἂν νηπίοισιν ἔτι ἐοῦσι τὸ ἄρθρον οὕτως ὄλι- 
αθάνον μὴ ἐμπέση, © ἣ καὶ ἐχ γενεῆς οὕτω. γένηται, καὶ τούτοισι τὸ 
τοῦ μηροῦ ὀστέον μᾶλλόν τι "1 μινύθει, ἢ τὸ τῆς χνήμης καὶ "5 τὰ τοῦ 
ποδός ἄχιστα ‘9 μὴν ἐν τούτῳ τῷ τρόπῳ τοῦ ὄλισθήματος δ μηρὸς 
39 μειοῦται. Μινύθουσι μέντοι αἱ σάρχες πάντη, μάλιστα δὲ ": χατὰ 
τὴν ὄπισθεν ἵξιν, ὥσπερ ἤδη καὶ πρόσθεν εἴρηται. " Ὅσοι μὲν οὖν ἂν 
τιϑηνηθῶσιν ὀρθῶς, οὗται μὲν δύνανται προσχρέεσθαι τῷ "" σχέλεϊ 
αὐξανόμενοι, βραχυτέρῳ μέν τινι τοῦ ἑτέρου ἐόντι, ὅμως δὲ ἐρειδό- 
μένοι ξύλῳ ἐπὶ ταῦτα, " À τὸ σιναρὸν σκέλος" où γὰρ χάρτα δύνανται 
ἄνευ τῆς πτέρνης τῷ "" στήθεϊ τοῦ ποδὸς χρέεσθαι, ἐπιχαθιέντες ὥσπερ 


: Μέζω BMN. - μείζω 6. -- μέσον Ο. -- ὁδοιπορέουσι vulg., par une faute 
‘d'impression répétée dans Lind. et Kühn ---" τοσοῦτον FIJO. -- τοσοῦτο 
G. — " τἀναντία B (MN, in marg.). — ὁ ἤδη C. — 5 κροσεγχρίμπτουσιν 
BEMN. — ὁ τῷ C, Lind, -- τὸ vulg. (H, mut. in τῶ). ---- 7 éxorav M. - 
ἐχτετραμένον C. — ἐχτεξαμιμένον J. -- οὐχ᾽ FHIN. 

8 χαμπύλλεσθαι CEHK. -- χαμπύλεσθαι MN. - καμπυλέεσθαι ταῖς. - 
καμπυλλέσθαι O. - χαμπυλλέεσδαι IU, - Galien dit qu'on n’a pas l’hahi- 
tude d'employer les mets étendre, fléchir peur ke devant du pied, ou 
ἂμ moins que l’usage de ces locutiens n’est pas fixe , les uns appelant 
extension ce que les autres appellent flexion, et vice versn; mais que 
συμοῦσθαι est assez souvent usité pour exprimer l'action des mnacles ss- 
térieurs de la jambe ; et qu’en l'absence d’un mot spécial pour exprimer 
celle des mnscles postérieurs, Hippocrate s'est servi du mot χαμιτύλλεσθαι 
comme opposé de σιμοῦσθαι. — 9 ὅτ᾽ ἂν C. - in CEHKM,.Gal., Chart. 


DES ARTICULATIONS. 959 


térieure; et, s'ils pouvaient faire de grands pas, ils marche- 
raient tout-à-fait avec le talon ; car, en santé, plus on marche 
à grands pas, plus on appuie Île talou, au moment où, posant 
un pied, on lève l'autre. Le fait est que ceux qui sont affectés 
de cette luxation appuient encore plus le talon que le bout du 
pied ; en effet, le bout du pied, quand le reste de la jambe est 
étendu, ne peut pas s’abaisser aussi bien que quand la jambe 
est fléchie, et réciproquement ne peut , quand la jambe est 
fléchie, se redresser aussi bien que quand la jambe est éten- 
due; voilà commerit, dans l’état d’intégrité des membres, les 

choses se passent; mais dans la luxation en avant non ré- 
- duite, la marche èst telle qu’elle a été décrite, pour les causes 
indiquées; toutefois, les chairs de la jambe malade sont 
moindres que celles de ἴα jambe saine, à la fesse , au mollet 

dans toute la longueur en arrière. Dans les cas où la luxa- 
tion en avant non réduite date de l'enfance ou est de nais- 
sance, l'os de la cuisse perd, il est vrai, chez ces infirmes 
aussi, un peu plus que ceux de la jambe et ceux du pied ; 

mais c’est dans cette espèce de luxation qu’il perd 16 moins. 

Quant aux chairs, elles perdent partout, mais principalement 
dans la longueur en'arrière, comme il a déjà été dit précé- 
demment. Ceux qui sont convenablement dressés peuvent, 


- %, supra lin. ên Ν. -- εἴη vulg. — ‘° οὔτε MN. - μισοῦσθαι C. -- ποῦς C 
O, Ald., Frob., Mere. — "' ξυγκεκαμμένου B (H, ex emend.) M. - 
ww mut. in. ξυγκεχαμμένου N,. -- ξυγκεχλιμένου vulg. — ξυγκε- 
χλισμένου Frob., Mere. -- σχέλους C. - ὡς BC (E, mut. in ἕως) FGHIUK 
MNOU. - ἕως vulg. — 15 δτ᾽ ἂν €, — "1? προσφάσιας Ald. — ‘4 χαὶ χατὰ 
τὴν CEHK. -- τὴν om. vulg., par use faute d'impression répétée dens 
Lind. et Kühn. — :5 ὄπ, om., reslit, supra lin. N. — ἶἵξιν CEH, -- εὐθυω- 
ρίαν ἢ ἄφιξιν gl. Ε --καὶ οἷσι δ᾽ ἂν vurios B.— "6 ἢ om., restit. supra lin, 
Ν. — 17 μινήβει Ad. — 5 τὰ om. MN. — 9 μὴν CEGHIJKMNU. - μὲν 
vulg. — 2° μιοῦται Ald. — 2: Post δὲ addit χαὶ E. -- ἶξιν CEH. — 2? ὀχό- 
σοι BMN. - ἂν om. vulg., par une faute d'impression répétée dans Lind. ἐϊ 
Kubn. — ἀντιθηνηθῶσιν pro ἄν 0. Ald. - τραφῶσιν gl. F. —*5 σχέλεϊ EF 
GHIJKMO, Ald., Gat., Chart. -- σκέλει vulg. (N, supra lin. εἴ). ---- "ὁ à 
CEFGIJKMNO, Ald, -- συναρὸν Ald. — "5 στήθεϊ ΒΜ. - στήθει vulg. 


260 DFS ARTICULATIONS. 


ἐν ' ἑτέροισι χωλεύμασιν ἕνιοι δύνανται" αἴτιον δὲ τοῦ μὴ δύνασϑαι 
" τὸ ὀλίγῳ πρόσθεν εἰρημένον " διὰ οὖν τοῦτο προσδέονται 5 ξύλου. 
Ὅσοι δ᾽ ἂν χαταμεληθέωσι χαὶ μηδὲν 4 χρέωνται ἐπὶ τὴν γῆν τῷ 
σχέλεϊ, ἀλλὰ μετέωρον 5 ἔχωσι, τούτοϊσι μινύθει μὲν τὰ ὀστέα ἐς 
αὔξησιν μᾶλλον, ἢ τοῖσι ὁ χρεομένοισιν" 1 μινύθουσι δὲ χαὶ αἱ σάρχες 
πολὺ " μᾶλλον, À τοῖσι χρεομένοισιν" κατὰ δὲ τὰ ἄρθρα 9 ἐς τὸ εὐθὺ 
πηροῦται "5 τούτοισι τὸ σχέλος μᾶλλόν τι, À οἷσιν 1! ἂν ἄλλως ἐχπε- 
πτώχη. ' | . 

. 61. Ὡς μὲν οὖν ἐν χεφαλαίῳ "" εἰρῆσθαι, τὰ ἄρθρα τὰ ἐκπίπτοντα 
xat τὰ "»" ὀλισθάνοντα "4 ἀνίσως αὐτὰ ἑωυτοῖσιν "5 ἐχπίπτει χαὶ "6 ὁλι- 
σθάνει, ἄλλοτε μὲν "1 πουλὺ πλεῖον, "5 ἄλλοτε δὲ ᾽9 πολὺ 55 ἔλασσον" 
καὶ οἷσι "" μὲν ἂν πολὺ πλεῖον ὀλίσθῃ À ἐχπέση, "" χαλεπώτερα 
23 ἐμδάλλειν τὸ ἐπίπαν ἐστὶ, χαὶ ἣν μὴ ἐμόιδασθῇ, *4 μέζους χαὶ 
ἐπιδηλοτέρας τὰς "" πηρώσιας χαὶ χαχώσιας ἴσχει τὰ τοιαῦτα, χαὶ 
ὀστέων, καὶ σαρχῶν, καὶ σχημάτων᾽ ὅταν δὲ μεῖον ἐχπέση καὶ *6 ὀλί- 
σθη, ῥηΐδιον μὲν ἐμδάλλειν τὰ τοιαῦτα τῶν "7 ἑτέρων γίνεται, ἣν δὲ 
35 χαταπορηθῇ 9 À ἀμελήθῇ ἐμπεσεῖν, μείους χαὶ ἀσινέστεραι at 
39 πῃρώσιες γίνονται τούτοισιν, À οἷσιν ὀλίγῳ πρόσθεν εἴρηται. Τὰ 
μὲν οὖν ἄλλα ἄρθρα καὶ "" πάνυ πολὺ διαφέρει ἐς τὸ ὁτὲ μὲν peïov, 
ὁτὲ δὲ μεῖζον τὸ ὀλίσθημα ποιέεσθαι" μηροῦ δὲ καὶ βραχίονος κεφαλαὶ 


À 

‘1 Βτέροισι BCEHKMN. - ἑτέροις vulg.—" τῷ H, — ὀλίγως K,— " ξύλω, 
supra lin. οὐ O. -- ὁκόσοι BMN. - χαταμεληθέωσι BMN. -- χαταμεληθῶσι 
vulg. - καταμελιθῶσι Ald. — ὁ χρέωνται BGMN. -- χρέονται vulg. — oxi 
Ai MN, Gal., Chart. -- σκέλει vulg. — 5 ἔχωσι BMN. -- ἔχουσι vuig. - 
μινύϑει CEHKMN. - μινύθουσι vulg. — ὅ χρεωμ. GM. — 7 μινύθουσι 
…..xptomivorct om. CFGIJLMOU. - καὶ om. BEHKN, Ald. — ὃ μᾶλ. 
om. Ald. — 9 Ante ἐς addit τὰ 7, « ἰθὺ BMN. — 1° τοῖσι pro roûr. FG 
ποῦ. = τὸ ox. τούτοισι BMN. — "" ἄν om. FGUU, Gal., Chart. — éx- 
πεπτώχει CKJ.— "5 εἰρῆσθαι BMN. -- εἰρέεσθαι vulg. — "3 ὄλισθάν. CH 
TKU. -- ὀλισθαίν. vulg. — "4 ἂν ἴσως Ὁ. - δισσῶς Dietz, p. 40. --- "5 ὀλι 
χαὶ ἐχπ. C. --- "56 ὀλισθαίνει Μ΄, Gal., Chart. -- ὀλισθάνοι Καὶ. -- τε xat ὅλ. 
Dietz. -- ἀλλ᾽ ὅτε C. -- ὁτὲ υὲν, ὁτὲ δὲ Diets. .--- "1 πουλὺ ΜΝ, -- πολὺ vulg, 
- πλεῖον ΒΗ. -- πλέον ΜΝ. -- πλείονα vulg. — "8 dors... πλεῖον om. C. 
— 19 πολὺ om. BHMN. — *° ἔλασσον B (H, ex emend.) MN. -- ἐλόσσονα 
“vulg. — 5" μὲν ἂν BEFGRIJKLMNOU, Gal., Chart. - ἂν μὲν vulg. - 
πολὺ om. BMN.- πλέον MN. - ὀλίσθη ΒΝ. -- ὀλισθῇ vulg. - ñ xx. à 


e 


DES ARTICULATIONS. 961 


en grandissant, se servir de leur jambe, qui, à la vérité , est 
un peu plus courte que l’autre; inais ils se soutiennent avec 
un bâton de ce côté. N'étant guère en état d'employer sans 
le talon la plante du pied, et de l'appuyer comme font 
quelques-uns dans d’autres claudications (ce qui les en em- 
pêche, c'est la cause indiquée un peu plus baut), ils ont be- 
soin d’un bâton. Mais chez ceux qui, ayant été négligés, 
n’appuient pas la jambe sur le sol et la tiennent en l’air, les 
os croissent beaucoup moins que chez ceux qui se servent de 
leur jambe; de La même façon, les chairs s’atrophient bien 
davantage ; dans cette luxation, les articulations de la jambe 
ont subi une lésion qui les tient plus droites que dans les 
autres luxations de la cuisse. 

61. ( Considerations générales sur les luxations). En ré- 
sumé, les articulations sujettes aux luxations complètes et 
incomplètes sont affectées des unes et des autres inégale- 
ment, et le déplacement est tantôt beaucoup plus, tantôt 
beaucoup moins considérable. Les luxations complètes ou 
incomplètes dans lesquelles le déplacement est le plus con- 
sidérable sont, en général, les plus difficiles à réduire, et, 
non réduites, elles produisent les déformations et les lésions 
les plus grandes et les plus manifestes dans les ôs, les chairs 
et les attitudes ; et, réciproquement, les luxations complètes 
et incomplètes où les déplacements sont le moins considé- 
rables se réduisent avec le plus de facilité, et, non réduites, 


, 5011 que la réduction ait échoué, soit qu’elle ait été négligée, 


ὀλισθῇ Dietz — 35 χαλεπώτερον MN, — 3 ἐμδ. CEFGHIJKMNO, Ald., 
Frob., Gal., Merc., Lind. -- ix6. vulg. - ἐμδιδάζειν Dietz. — 24 μέζους C 
HIJKMNOU. - μείζους vulg. — 2% πωρώσιας MN. - ἔχει (. — "6 ὀλισθῇ 
valg.—?7irépo) CH, Ald., Gal. in marg. - ὀστέων pro ἑ, vulg. -- γίνεται 
CEFGHIJKMNOU. - γίνεσθαι B.- γένηται vulg. - γίνηται Ald., Lind.— 
29 χαταπωρηθῆ BKMN. - χαταπωρωθῆ E. — 29 xai C. - ἢ xai BMN. — 
39 πωρώσιες EFGIJKMNU, Aild., Frob., Gal., Mere. - πωρώσηες C. — 
M πάμπολυ pro x. π. BMN. - ὁτὲ (bis) EHKMN, Lind, - ὅτε (bis) vulg. 


CT 
262 DES ARTICULATIONS. 


: παρκπλησιώτατα " ὀλισθάνουσιν " αὐτὴ ἑωυτῇ ἑχατέρη " ἅτε γὰρ 
στρογγύλαι μὲν 4 αἱ κεφαλαὶ ἐοῦσαι, " ἁπλῆν τῆν στρογγύλωσιν καὶ 
φαλαχρὴν ἔχουσι, © χυχλοτερέες δὲ αἵ χοιλίαι ἐοῦσαι, αἱ δεχόμεναι 
τὰς χεφραλὰς, 7 ἁρμόζουσι " δὲ τῇσι κεφαλῆσιν " 9 διὰ τοῦτο οὐχ 
ἔστιν 1° αὐτῇσι τὸ ἥμισυ ἐχστῆναι τοῦ ἄρθρου "" ὀλισθάνοι γὰρ ἂν 
διὰ τὴν "" περιφερείην, À ἐς τὸ ἔξω, À ἐς τὸ ἔσω. Περὶ οὗ "" οὖν ὁ 
14 λόγος, ἐχπίπτουσι τελέως ἤδη, ἐπεὶ ἄλλως γε οὖχ ἐχατέπτουσιν᾽ 
ὅμως δὲ καὶ ταῦτα ‘5 δτὲ μὲν πλεῖον ἀποπαδᾷ ἀπὸ τῆς φύσιος, ‘5 ὁτὲ 
δὲ ἔλασσον * μᾶλλον ‘1 δέ τι μηρὸς τοῦτο βραχίονος πέπονθεν. 

62. "5 ᾿Επεὶ ἔνια χαὶ τῶν ἐκ γενεῆς 9" γενομένων ὀλισθημάτων, ἦν 


" Παραπλησιώταται E (H,1 additum alia manu) MN, Dietz, p. 39, - 
καραπλυσιότατα KO, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. - ὅτι ai κεφαλαὶ 
τοῦ μηφοῦ καὶ τοῦ βραχίονος παραπλησίως ἐλισθάνουσιν E. — ὅτι μηροῦ xai 
βραχίονος κεφαλὴ παραπλησίως ὀλισθαΐνει HK. — " ὀλισθάν. BEFGHIJK 
ΜΝύ. - ὀλισθαίν. vulg. --- " αὐτῇ CEFGHIJKO. --- # ἐοῦσαι αἱ χεφ. C. 
— " ἁπλῆν..... ἐοῦσαι om. Ο. — 5 χυχλωτερέες C. -- χυχλοτερεῖς E. - 
χυκλοτερὲς ΗΚ, — 7 ἁρμόζουσι H. — ἁρμόζουσαι vulg. - La construction 
naturelle exige un indicatif qui corresponde à ἔχουσι. ---- δ Avec ἁρμόζουσι 
il faut prendre δὲ pour δή. V. p. 257, n. 47. --- 9 διατοῦτο EFGH. 
— 19 αὐτοῖς Dietz, p. 59. — ‘! ὀλισθάνοι MN. - ὀλισθαίνοι vulg. - 
ὀλισϑαίνει (5, οἱ supra lin.) FHIJKO. - ὀλισθαένη Ὁ. — "5 περιφέρειαν 
MN. -- περιφερείεαν CEHIKOU. -- περιφερέην vulg. -- À ἐς τὸ ἔσω ἣ ἐς τὸ 
ἕξω C. - ἔσω MN. - εἴσω vulg. — "ἢ οὖν BC (E, γῶν supra lin.) HKMN. 
- vüv vulg. - Ad hunc locum in codice L adscribitur in marg. λείπει. 
— 14 Post À. addit ἐστὶν vulg. - ἐστὶν om. BMN. - τελείως MN. -- ἤδη 
om. Dietz. — “ ὁτὲ EFHIJKMNO, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart., 
Lind, - ὅτε vulg. - ὅτι C. - πλεῖον BCEHMN. - πλείῳ vulg. - πλείονα 
K. - φύσιός EFGHLKO. -- φύσηος C. = φύσεως MN, Ald., Gal., Chart. 
- φύσεος vulg. — '5 ὁτὲ EFHIJKMNO, Chart., Lind. — ὅτε vulg. — 
17 δ᾽, ἔτι Dietz, p. 59. - τοῦτο CEFIJKOU. - τοῦ pro τοῦτο vulg. 

18 ἱπποχράτους τμῆμα τέταρτον EFGIJO. - ἕνια ponitur ante ἣν C.- 
« Les mots ἐκ γενεῆς, dit Galien, sont entendus par quelques-ung comme 
signifiant seulement le -pied-bot congénital, et par d’aatres comme sigui- 
fiant le pied-bot survenu non beaucoup de temps après la naïssgnes. L'o- 
pinion de ces derniers est confirmée par ce qui suit; et ceux qui pensent 
qu'il he s’agit que du pied-hot congénital , se trompent manifestement. 
Car il vaut mieux admettre qu'Hippocrate a voulu parler des deux cas. 
Nous montrerons un peu plus bas, en expliquant la phrase suivante, 
qu'elle appuie la seconde opinion, » Cette suile est: à καὶ προαυξέων γ΄ 


DES ARTICULATIONS. 268 


elles produisent des déformations moindres et moins nuisi- 
bles que celles dont il vient d'être question. Toutes les arti- 
culations présentent des différences , et même de grandes 
différences quant à l'étendue des déplacements qu'elles peu- 
vent éprouver , exceplé Les têtes du fémur et de l’humérus, 
dont la luxation n'offre guère à cet égard de variétés. En 
effet, les deux têtes, étant arrondies, sont en forme de 
sphère régulière et lisse , et les cavités qui les reçoivent, 
étant sphériques , se trouvent ainsi adaptées à la conforma- 
tion des têtes. Cela ne permet pas à l'extrémité articulaire 
de sortir à deui ; en raison -de sa forme arrondie, elle glis- 
sera en dehors ou rentrera. Ainsi donc, les articulations de 
la cuisse et du bras.se luxent complétement, et ne se lusent 
pas autrement; cependant, la tête de l'os s’écarte tantôt plus 
et. tantôt moins de sa position naturelle, et ces différences 
sont un peu plus notables à la cuisse qu’au bras. 

62. (Du pied-bot). Τὶ ya même quelques luxations congé- 


γονότων ἤδη τῶν παιδίων ξυμδῇ, que Galien commente ainsi : « Par 
προαυξὴς Hippocrate entend des enfants qui ont déjà grandi, et dont ἴδε 
os ne sont plus aussi modifiables que les os mous des petits enfants. (οἷα 
prouve manifestement qu'Hippocrate parle des enfants déjà nés; il n’est 
pas aussi manifeste qu’il parle de ceux qui sont encore dans le venire de 
leur mère; mais plusieurs fois, dans ce qui ἃ précédé , il à fait mention 
des luxations qui surviennent sur les enfants pendant la vie intra-uté- 
rine. » 11 paraît résulter de ἰὰ qu'à ta phrase 4 χαὶ προαυξέων χτλ, Ga- 
lien attribue le sens de : ou δὲ le pied-bot n’est pas survenu, l'enfant 
étant déja grand. Ceue interprétation a l'inconvénient d'attribuer à ἐκ 
γενεῆς un sens que cette Îocution n’a pas d'ordinaire, et à supposer un 
pied-bot accidentel chez un enfant déjà grand. M. Maïlgaigne, qui m'a 
fait ces objections contre l'opinion de Galien, m'a suggéré le sens que j'ai 
adopté, et qui est que sur des enfants déjà grands le pied-bot est difficite- 
Ment curable. Cela a en outre l'avantage de eadrer avec la phrase iminé- 
diatement suivante, où Hippocrate reconimande de se δᾶϊοί d'emplôger 
les moyens mécaniques pour guérir cettë infirmité, Toutefois la phraèe 
reste sujette à difficulté : avec mon sens ïl faut sous-enlentte ἰήθασθαι 
après Evu6ÿ; avec le sens de Galien, it faut forcer la signPfcatioh de ἐκ 
γενεῆς. — 19 yev. BCEHKMN.. - y» vulg. 


964 DES ARTICULATIONS. 


μικρὸν ' ὀλίσθῃ, " οἷά τε ἐς τὴν φύσιν ἄγεσθαι, καὶ μάλιστα " τὰ παρὰ 
τοῦ ποδὸς ἄρθρα, 4 Ὁκόσοι. ἐχ γενεῆς χυλλοὶ γίνονται, " τὰ πλεῖστα 
τούτων ἰήσιμά ἐστιν, ἣν. μὴ πάνυ ὁ μεγάλη ἡ ἔχκλισις ἔῃ, À χαὶ 
1 προαυξέων γεγονότων ἤδῃ τῶν παιδίων " ξυμθῇ. Ἄριστον μὲν οὖν 
ὡς τάχιστα ἰητρεύειν τὰ τοιαῦτα, 9 πρὶν πάνυ μεγάλην τὴν ἔνδειαν 
᾽ς» τῶν ὀστέων τῶν ἐν τῷ ποδὶ γενέσθαι, πρίν τε πάνυ μεγάλην τὴν 
ἔνδειαν τῶν σαρχῶν τῶν κατὰ τὴν χνήμην εἶναι. Ἔρόπος μὲν οὖν 
χυλλώσιος "οὐχ εἷς, ἀλλὰ πλείονες, τὰ πλεῖστα :* μὴν οὐχ éEnpôpn- 
κότα παντάπασιν, ἀλλὰ " δι᾽ ἔθος σχήματος ἔν rw ἀπολήψει τοῦ 
ποδὸς 4 χεχυλλωμένα, Προσέχειν δὲ 15. καὶ ἐν τῇ τῇ "ὁ ἰητρείῃ τοισίδε 
χρή" ἀπωθέειν μὲν χαὶ κατορθοῦν "7 τῆς χνήμης τὸ χατὰ τὸ "5 σφυρὸν 
ὀστέον, τὸ ἔξωθεν, :9 ἐς τὸ ἔσω. μέρος, ἀντωθέειν δὲ "5 ἧς τὸ." ἔξω 
μέρος "" τὸ τῆς ᾽" πτέρνης "9. τὸ κατὰ τὴν iv, "5. ὄχως ἀλλήλοις 
ἀπαντήσῃ τὰ ὀστέα τὰ ἐξίσχοντα χατὰ. μέσον "6 τε χαὶ πλάγιον τὸν 
πόδα " τοὺς "1 δ᾽ αὖ δαχτύλους ἀθρόους ξὺν τῷ μεγάλῳ δακτύλῳ ν ἐς 


᾿ ὀλίσθη ΒΝ. - ὀλισϑῇ vulgs — " οἷά τε (sic) Ald., Frob., Gal., Merc., 
Chart. — ὁ τὰ παρὰ BFGMN, Ald. -- παρὰ τὰ vulg. — 4 ὁπόσοι γίνονται 
ἀπὸ γενέσεως χυλλοὶ E. - περὶ τῶν γενετῆς (sic) χυλλῶν γινομένων K. = χυ 
λοὶ τ. - καλοὶ CFGJ. — 5 van, Ἐ, -- ἰάσιμα FGIJOU. - ἰήσημα Ald. 
— δ μεγ. om. Gal., Chart. -- ἔη CEFGHLKM. - », supra lin. N. -- εἴη 
vulg. — 7 προσαυξέων CEK. -- πρὸ αὐξέων α. - τῶν BMN. - τῶν om. 
vulge — * σ., supra lin, &. N. 

Ὁ πρίν. τε Ι,.--- 10 τῷν..... ἔνδειαν om. (IE, restit. al. manu) G.— "" οὐ» 
HIN.— ‘* μὴν CFHIJKU, - μὲν vulg. ---' διὰ BMN. — 14 κεχυχλωμένα 
CI. — "ὁ καὶ ἐν BMN. -- καὶ ἐν om. vulg. — "6 i ἰατρ. FG. - τοισίδε O. - 
τοῖσιδε vulgs -- τοῖσι δὲ EFHJK, Ald., Gal., Chart. -- τοϊσίδε C. — 
"7 Ante τῆς addit τὸ, obliter, N, — :! σφῶν pro σφ. G. -- 19 εἰς EJ .— ἔσω 
ὁ (N, mut, in εἴσω). - εἴσω vulg, — *° ἐν τῶ ἔσω Merc. in marg, — 
+! εἴσω FGIJOU. — "5 τὸ om. CEHK. - τὸ..... μέρος om., δὲ rescriptum 
τὸ τῆς περόνης τὸ κατὰ τὴν ἴξιν, ὅπως ἀλλήλοις ἀπαντήᾳη (supra lin, I) 
(in. marg., et rubris litteris quasi titulus esset J). — 53 πτέρνης EHK 
CN, supra lin. περόνης) Q'. - περόνης vulg. - C'est bien πτέρνης qu'il 
faut lire. Galien dit dans son commentaire : « Hippocrate, dans son 
traité Des fractures, s’est exprimé ainsi : La jambe est formée de deux 
es, dont l’un est beaucoup plus mince en hgut que l’autre , mais en bas 
non. beauconp plus mince (V.t. δ, p. 464), Les médecins ‘postérieurs à 
Hippoerate ont pris l'habitude d’appeler περόνη l'os externe de la jambe, 
C’est donc le péroné qu'il veut que l’on repousse en dedans, en même 
temps que l'on portera Île calcanéum en dehors. » C’est probablement ce. 


DES ARTICULATIONS. 965 


nitales qui , si le déplacement est petit, sont susceptibles 
d’être réduites, surtout celles qui affectent les articulations 
du pied. Le pied-bot de naissance est cürable dans la plu- 
part des cas, à moins que la déviation ne soit tres-considéra- 
ble, ou que les enfants ne soient déjà grands. Le meilleur est 
donc de traiter le plus tôt possible cette affection, avant que 
les os du pied aient souffert une très-grande diminution, 
avant que les chairs de la jambe aient été beaucoup ré- 
duites. Il n’y a pas une espèce seule de pied-bot ; il y en ἃ 
plusieurs: la plupart sont non pas des luxations complètes, 
mais des déviations du pied en dedans, retenu par une force 
quelconque dans une attitude constante. Voici les points 
auxquels il faut faire attention dans le traitement : On re- 
poussera et redressera en dedans l’os de la jambe qui’est en 
dehors à la malléole externe; par une action contraire, on 
poussera en dehors la portion du talon qui est daos la direc- 
üon de la jambe (Poy. note 24), afin de remettre dans leurs 
rapports réciproques les os qui font saillie au milieu et sur 
le côté du pied ; par un mouvement d’arc de cercle, on abais- 
sera en dedans (707. Ὁ. 266, note 1) tous les orteils, y compris 
le gros, et on les assujettira dans cette position, L'appareil 
sera fait avec du cérat où il y aura une forte proportion de 
résine, avec des compresses, avec des bandes souples, asser 
nombreuses, et qu’on ne serrera pas beaucoup. Les tours du 


commentaire, où figure περόνη, plutôt que la ressemblanee des mots 
πτέρνην et περόνην, qui ἃ été cause que des copistes peu intelligents au- 
ront substituë le second de ces mots au premier. — *4 Ante τὸ aüdunt 
τὸ ἔσωθεν μέρος M5 τὸ εἴσωθεν ἐς CEHK; ἐς τὸ εἴσωθεν μόρος. AN. -- 
χατὰ τὴν CEFGHK. -- κατ᾽ αὐτὴν τὴν volg. = iv CEH. - Galien 
explique ce qu’il faut entendre par τὸ κατὰ τὴν ἴξιν : c'est la portion du 
calcanéum qui est dans la direetion du tibia, quand le tibia et le calea- 
néum sont dans la position naturelle relativement lun à l’autre. — ?5 6x. 
FGU, Ald., Gal., Chart. - πῶς O. -- ὠθέειν δὲ ἐς (εἰς E) τὸ ἔσω (εἴσω 
CEKQ') μέρος pro ὅκ. ἀλλ. ἀπαντ. BHMN. - ἀπαντήσει Chouet. — Avec 
ὅχως, Hippocrate met le futur de l'indicatif, non le subjonctif; mais ici 
aucun manuscrit n'a oet. — “δ᾽ τε BCMN. -- δὲ pro τε vulg. — *? τ CE 
FGHIJKMNO. - σὺν MN. — °° εἰς Βα. 


266 DES ARTICULATIONS. 


τὸ εἴσω μέρος ' ἐγχλίνειν χαὶ περιαναγχάζειν οὕτως " ἐπιδεῖν δὲ χη- 
ρωτῇ " ἐῤῥητινωμένῃ εὖ, καὶ σπλήνεσι, καὶ ὀθονίοισι μαλθαχοῖσι, 
μὴ ὀλίγοισι, μηδὲ ἄγαν πιέζοντα" οὕτω δὲ τὰς περιαγωγὰς ποιέεσθαι 
τῆς ἐπιδέσιος, ὥσπερ χαὶ τῇσι χερσὶν À κατόρθωσις "ἦν τοῦ ποδὸς, 
ὁ ὅχως ὃ ποὺς ὀλίγῳ μᾶλλον ἐς τὸ " βλαισὸν ῥέπων φαίνηται, "ἴχνος 
6 δέ τι χρὴ ποιέεσθαι, ἢ δέρματος μὴ ἄγαν σχληροῦ, À 1 μολύδδινον, 
προσεπιδεῖν δὲ, μὴ πρὸς τὸν χρῶτα τιθέντα, ἀλλ᾽ ὅταν ἤδη τοῖσιν 
8 ὑστάτοισιν ὀθονίοισι 9 ἡκέλλῃς ἐπιδέειν * "5 ὅταν δὲ ἤδη ἐπιδεδεμένος 
ἔῃ, ἑνός '' τινος τῶν ὀθονίων χρὴ,, οἷσιν "" ἐπιδέεται, τὴν ἀρχὴν 
19 προσράψαι πρὸς τὰ χάτῳ τοῦ ποδὸς ἐπιδέσματα κατὰ τὴν "4 ἴξιν 
τοῦ μιχροῦ δαχτύλου " ἔπειτα ἐς τὸ ἄνω 5 τείνοντα, ὅχως "ὁ ἂν δο- 
xén μετρίως ἔχειν, περιδάλλειν ἄνωθεν τῆς γαστροκνημίης, ὡς μό- 
νιμοὸν "7 ἔῃ, κατατεταγμένον οὕτως, πλῷ δὲ λόγῳ, ὥσπερ χηρο- 
πλαστέοντα, χρὴ ἐς τὴν φύσιν "5" τὴν διχαίην ἄγειν χαὶ τὰ ἐχχεχλι- 
μένα καὶ τὰ συντεταμένα παρὰ ᾽9 τὴν φύσιν, xal τῇσι χερσὶν οὕτω 
διορθοῦντα, χαὶ τῇ ἐπιδέσει ὡσαύτως, προσάγειν δὲ οὐ βιαίως, ἀλλὰ 
rapnyopudic * "5 προσράπτειν δὲ τὰ ὀθόνια, ὅχιως ἂν "' ξυμφέρῃ τὰς 
ἀναλήψιας ποιέεσθαι, ἄλλα γὰρ ἄλλης τῶν χωλωμάτων δέεται "" ἀνα- 
λήψιος. Ὑποδημάτιον δὲ ποιέεσθαι "" μολύδδινον, ἔξωθεν τῆς ἐπιδέσιος 


* ἔχχλ BCEFGIJKOU. -- pe, sapralin. du. N. -- ἐχλένειν (sic) Ald. - 
Embartassé per ce passage, j'ai consulté M. Σ. Guérin.Je ne ponvais pes 
m'adressèr à un juge plus compétent. Il a bien voulu me donner les 
éclaircissements suivants : « On poussera la malléole et on attirera le 
talon, parce que c’est précisément la manœuvre qu'il faut employer pour 
réduire les os de la première et de la seconde rangées du pied dans le 
varus. Quant à ἔξω ὁγιλένοιν, il faut le traduire par abaisser, incliner 
tous les orteils en dedans (par un mouvement d'arc de cercle sur l'axe 


“antéro-postérieur du pied), C'est 1à: le sense littéral, οἱ il exprime parfaite- 


ment ee qu'il faut faire pour la réduction du varus. Dans sette variété du 
pied-bot, le pied étant renversé sur la face externe , la rangée des orteils 
est, comme le pied, située verticalement et regards en dehors ; il cenvient 
donc d’incliser ou d'absisser les orteils en dedans et de les fixer dans cette 
position. » — 2 ἐρητ. BMN.— 5 ἣν ἡ. - ἃ C.-— 4 ὅπι, supra lin. dx. 
N. = ποῦς BIO. + ὀλίγω BCEHKMN. - ὀλίγον vulg. — " βλαισὸν MN, 
Frob. + βλκισσὸν vulg. - βλεσσὸν CEFGHKO , Ald. - ῥέπων BFGHIK 
MN, Chart. - βλέπων Ὁ. - ῥέπον vulg. - φαίνεται, mat. in φαίνηται al: 
menu H,— 6 δέη pro dé τι Ald, - χρὴ BCEHKMN. - χρὴ om. vulg. — 


DES ARTICULATIONS. 967 


bandage marcheront dans le sens du redressement opéré par 
les mains, de manière que le pied, porté au-delà de sa posi- 
tion naturelle, ineline en dehors. On aura une semelle faite 
ou d’un cuir qui ne soit pas trop dur, ou d’une lame de 
plomb ; on la fixera non sur la peau même, mais avant de 
placer les dernières bandes. Le bandage ainsi posé, on coud 
du côté du petit doigt, aux pièces d'appareil qui sont à la 
partie inférieure du pied, le bout d’une des bandes de l’ap- 
pareil; puis, la tirant en haut autant qu’on le juge conve- 
pable, on la roule au-dessus du mollet, afin que la disposi- 
üon qu’on lui a donnée soit stable. Bref , il faut, comme si 
l'on modelait de læcire, ramener à la conformation naturelle 
les parties déviées et les parties distendues, exercer par le 
bandage la même action de redressément que par les mains, 
procéder dans ces manœuvres non avec violence , mais avec 
douceur, et coudre les bandes suivant la direction où il im- 
porte de sontenir la partie; car le sens où il faut soutenir 
varie suivant le sens de la lésion. On ajoutera par dessus le 
bandage une petite chaussure en ploinb , qui sera disposée 
comme l’étaient les crépides de Chios (Por. p. 268, n. 2) ; mais 
on peut s’en passer si l’on sait redresser convenablement les 
parties avec les mains, appliquer convenablement les bandes 


1 μολυδδίνου vulg. - μρλυδδίου CH. — μόλιδδίνου ET. - Il faut lire μολύ- 
ὄδινον, comme plus bas, !. dern. — "ὑποστάτοισι Mere. in marg. — 9 μέλλη 
Ν. -- μέλλεις, supra lin, ἧς N.— "6 ὅτ᾽ ἂν C. - δ᾽ CEHK.-—!: τινος om. CE 
FGHJK (N, restit. supra lin.) U. — "2 Post οἷσιν addit δ᾽ C. — "5 προσ- 
ἅψαι H (N, mut, in mp00p.). -- προσράψαι ut. in τρορράψαι 1. - æpoo- 
dar K, — 14 ἵξιν CEH. — Post Æ. addit τοῦ ποδὸς, linea trajecta dele- 
tum N, — 156 τείναντα MN. — 1° ἄν CMN. -- ἣν vulg. — 7 ἕη ΒΜ. — ἦ 
valg. (N, supra. lin. ên). - à JK. - xararerauivoy BCEFGHIJKMNOU , 
Lind, — 18 χὴγ..... φύσιν om. FGIJOU. — :9 τῆς φύσεως C. — "5 xpco- 
ἅπτειν M. - In marg. al. manu dx τοῦ χατὰ τὸν μικρὸν δάχτυλον χωῤίον 
H. - Ce sont Les premiers mots da commentaire de Galien.— "' ξυμφέροι 
ΒΜ, — συμφέροι, supra lin. & N. — "5" évax. om. FGJ. -- La marg. ὑποδη- 
μάτιον χυλλὸν Ε; ὑποδηῃμάτιον χυλλοῖς U. - ποιέειν CEHK (N, mut. ia 
ποιέεσθᾳ, ). — "3 μολίθδ, CEJ. 


468 DES ARTICULATIONS. 

ἐπιδεδεμένον, οἷον af : χῖαι " κρηπῖδες ῥυθμὸν ? εἶχον- ἀλλ᾽ οὐδὲν 
αὐτοῦ δεῖ, Av tic ὀρθῶς μὲν Thor χερσὶ 4 διορθώση,, ὀρθῶς δὲ τοῖσιν 
ὀθονίοισιν 5 ἐπιδέῃ, ὀρθῶς δὲ χαὶ τὰς ἀναλήψιας “ ποιοῖτο. Ἡ μὲν 
1 οὖν ἴησις αὕτη, χαὶ οὔτε τομῆς, οὔτε χαύσιος * οὐδὲν δεῖ, 9 οὔτ᾽ 
ἄλλης ποιχιλίης θᾶσσον. γὰρ ἐνακούει τὰ τοιαῦτα τῆς "" ἰητρείης, À 
ὡς ἄν τις οἴοιτο. "' Προσνιχᾶν μέντοι. χρὴ τῷ χρόνῳ, "" ἕως ἂν αὖ- 
ξηθῇ τὸ σῶμα ἐν τοῖσι δικαίοισι σχήμασιν. Ὅταν δὲ ἐς ὁποδήματος 
λόγον "" ἴῃ, ἀρδύλαι ἐπιτηδειόταται αἱ #4 πηλοπάτιδες χαλεόμεναι᾽ 
τοῦτο γὰρ ὑποδημάτων ἥκιστα "’ χρατέεται ὑπὸ τοῦ ποδὸς, ἀλλὰ 
χρατέει μᾶλλον " ἐπιτήδειος δὲ χαὶ 6 "6 χρητιχὸς τρόπος τῶν ὅπο- 
δημάτων. 


63. ‘7 “Ὅσοισι δ᾽ ἂν χνήμης ὀστέα "5 ἐξλρθρήσάντα καὶ ἕλχος 


ὁ Χῖαι BMN, 1ωπά. -- χίαι valg. -- quai (sic) ΕΟ. --- " χρηπίδες vulg. 
-xp. οὐ. BCEFGHIJKLMNOU, Ald. -- Galien dit qu’on ne sait plus 
quelle était la forme des chaussures de Chios, lesquelles, dès le temps 
d’Hippocrate, n’étaient plus en usage; car autrement il aurait employé, au 
lieu de l’imparfait εἶχον, le présent ἔχουσιν. Au reste, Galien ajoute qu'en 
comprenant bien le but à atteindre , il est facile, sans chercher ce qu'é- 
taient les chaussures de Cbios, de fabriquer une chaussure qui corresponde 
aux intentions d'Hippocrate. — ? Post ῥ. addunt τῆσι χερσὶν BCEFGH 
DKLMNOU, Ald., Merc. in marg. - ἔχον CEFGHIJKL (N, mutat. in 
εἶχον) OU, Ald. — 4 διορθώσει C. — 5 ἐπιδέειν Ὁ, — Srouiro K. - 
U faudrait le subjonctif, puisque ἣν est en tête du membre de phrase, 
Toutefois il n’y a aucune variante. — 1 οὖν ponitar post αὕτη E. — 
9 οὐθὲν BCFGHIJKMNOU, Aïd., Gal. — οὐδενὸς E. — 9 οὔτε CMN, — 
10 ἰατρ, FGJ.— 11 προνικᾶν L,. — 12 εἴως MN. — 3 εἴη vulg. — Le sens 
exige ἴῃ, correction confirmée par Galien, qui paraphrase ainsi : εἰς ὑπο- 
δύήματος ἥξει λόγον τὸ ϑεραπευόμιενον παιδίον, -- ἀρδύλαι, mut. in ἄρθυλαι N. 
= ἄρθυλαι FGIJMOU, ΑἸά., Frob., Merc. -- ἄρδυλαι πηλοπάτιδες καλεύό- 
paevat in marg. U. - ἀρδύλη εἶδος ὑποδήματος in marg. H. -- Cette der- 
mière glose est celle d’Érotien, p. 92. La glose de Galien, dans son Gloss., 
est : ὑποδήματα βαθέα, chaussures profondes. Dans son commentaire, 
il dit : « L’&pGÜAn est une chaussure creuse et embrassant exactement 
tout le pied jusqu'aux chevilles ; cela résulte de ce qu’Hippocrate lui-même 
ajoute, à savoir qu'elles sont dites chaussures pour ἴα bone.» — ‘4 πτ- 
λοθάτιδες al. manu H. - πηλοπλατίδες E. - Galien dit que la signification 
de ce mot est la même, soit qu'on Pécrive par un π, soit qu’on l'écrive 
par un β. Dans le premier cas il vient de πατέω, dans le second. de βαΐνο.. 


v 


DKS ΔΑΤΙΟΌΞΑΤΙΟΝΒ. 269 


et soutenir convenablement le pied. Tel est le traitement ; 
il n’est besoin ni d’incision, ni de cautérisation, ni d’autres 
moyens variés ; ces déviations cèdent plus promptement qu’on 
ne le croirait. Toutefois, il faut joindre à l’action du bandage 
celle du temps, jusqu’à ce que le corps ait grandi dans les 
attitudes régulières. Quand il s'agira de chausser l'enfant, la 
chaussure la plus convenable sera le brodequin (Foy. note 13) 
appelé brodequin pour la boue ; c’est celle qui cède le moins 
au pied, et à laquelle le pied cède le plus : on peut aussi se 
servir de la chaussure des Crétois (7707. note 16). 

63. (Luxations avec issue des os à travers les téguments.— 
Luxation de l'articulation tibio-tarsienne). Dans le cas où les 
os de la jambe , à l'articulation du pied, s'étant luxés et 


Li 


— 15 χρατεῖται CEFGHUK (N, supra lin. ἕεται) OU. — '6 χριτιχὸς C, 
- C'est une sandale lacée sur le pied par des courroies qui montent jus- 
qu’à mi-jambe. « Ce mode de chaussure, dit Galien, est encore usité de 
nos jours dans l’Asie-Mineure et en Crète. » — ‘7 ὀχόσοισι BCEFGHIK 
MNOU, Ald., Frob., Gal., Merc. - ὁχόσοι 3. - περὶ τῶν κνήμης ὀστῶν 
ἐξαρθρήματος 1, - περὶ τῶν ἐξαρϑρησάντων ὀστέων xai ἕλχος ποιησάντων 
Κ. -- ὅτι ὀστέον χνήμης ἐξαρθρῆσαν οὐ χρὴ ἐμδάλλειν EJ. -- περὶ τῶν γινο- 
μένων ὀστῶν μεταϑρήματος (sic) J. - περὶ ἐξαρθρήσεως ἐστέων χνήμης ἕλχος 
ποιησαμένων BMN. --- '5 ἐξαρθρήματα Β. -- ἐξάρθρημά ἐστὶν ἡ τοῦ χειμένου 
κατὰ φύσιν ἐκ χοιλότητος βαθείας ἔχθασις εἰς τὸν τόπον τὸν παρὰ φύσιν Β 
MN. - Cette annotation marginale est relative δὰ commentaire de Ga- 
lien, qui rapporte que certains commentateurs avaient fait de l’expres- 
sion ἐξαρθρήσαντα le texte de quelques subtilités. Ces commentateurs 
disaient que ἰ᾿ἐξάρθρημα s'applique, non au déplacement d’extrémités 
osseuses qui embrassent un autre os entre leurséminences, mais au dépla- 
cement des têtes osseuses qui sont reçues dans des cavités ; et ils en con- 
cluaient que par cette expression Hippocrate avait voulu indiquer la iuxa- 
tion de l’astragale, et non celle des os de la jambe. Galien répond que 
les anciens auteurs se sont peu occupés de minaties de mots, qu'on 
ne peut guère citer que Prodieus qui se soit attaché ἃ tous ces scrupules 
de locution, et qu’'Hippocrate, sans s’inquiéter du sens plus ou moins 
spécial ἀ᾽ ἐξαρθρεῖν, ἃ employé ce terme qui, étant d’un usage vulgaire, 
fait comprendre sa pensée facilement à tous. Toutefois, en faveur des 
commentateurs ici blämés par Galien , je ferai remarquer que l’isste de 
l’astragale n'est pas rare dans les accidents dont il s’agit dans ce passage. 


270 DES ARTICULATIONS. 


ποιήσαντα ' τελείως ἐξίσχη χατὰ τὰ "παρὰ τὸν πόδα ἄρθρα, εἶτε 
" ἔσω 4 ῥέψαντα,, εἴτε μέντοι χαὶ ἔξω, τὰ τοιαῦτα " μὴ ἐμθδάλλειν, 
ἀλλ᾽ ἐᾷν τὸν βουλόμενον τῶν ἰητρῶν 5 ἐμθάλλειν. Σαφέως γὰρ εἶδέ- 
ναι χρὴ, ὅτι ἀποθανεῖται, 1 D ἂν ἐμόληθέντα ἐμμείνῃ,, καὶ ἢ ζωὴ δὲ 
ὀλιγήμμιερος " τουτέοιαι 9 γενήσεται " ὀλίγοι γὰρ 5 ἂν αὐτέων τὰς ἑπτὰ 
ἡμέρας ᾽: δπερδάλλοιεν " σπασμὸς γὰρ ὁ ‘2 χτείνων ἐστίν" ἀτὰρ χαὶ 
γαγγραινοῦσθαι ἱχνέεται "" τὴν χνήμην χαὶ τὸν πόδα. Ταῦτα βεδαίως 
εἰδέναι χρὴ οὕτως ἐσόμενα: χαὶ οὐκ ἄν μοι “4 δοχέει οὐδὲ "5 ἐλλέ-- 
ὄορος ὠφελήσειν, αὐθημερόν-' 5 τε δοθεὶς, καὶ αὖθις πινόμενος, ἄγχι- 
στα δὲ, εἴπερ τι ") τοιοῦτον * οὐ μέντοι "5 γε οὐδὲ τοῦτο δοχέω. Ἢν 
τ δὲ μὴ ἐμδληθῇ, “und” ἀπ᾽ ἀρχῆς "" μηδεὶς πειρηθῇ ἐμθαλλειν, 
περιγίνονται οἱ πλεῖστοι "αὐτέων. Χρὴ δὲ "5 ἡρμόσθαι μὲν τὴν χνή- 
μὴν χαὶ τὸν πόδα οὕτως, ὡς αὐτὸς ᾽ ἐθέλει, μοῦνον δὲ, μὴ ἀπηωρη- 
μένα, μηδὲ κινεύμενα ἔστω "" ἰητρεύειν δὲ πισσηρῇ καὶ σπλήνεσιν 
"6 οἰνηροῖσιν, ὀλίγοισι, " μὴ ἄγαν ψυχροῖσι, "5 ψῦχος γὰρ ἐν τοῖσι 


. Τελέως (ΕΠ. -- ἐξίσχει C (N, supra lin.n).-xarx E(F, supra lin.) 
GH (I, expunctum) Καὶ (N, expanctum). - κατὰ om. vulg. - xar& -sine 
τὰ C.— " xara pro παρὰ ΟἹ, — ξ ἔσω mut. in εἴσω N. - εἴσω vulg. 
— 4 ῥέψί ΒΟΕΗΚΝΝΟΙ. - bec. vulg. — " οὐ χρὴ pro μὴ MN.— 
— δ ἐμθάλλειν CHMN. -- ἐμδαλεῖν vulg. -- ἐχδάλλειν B. — ἐμδαλλεῖν (sic) 
τῦ. — 7 ὦ ἂν BCEHKMN. -- ὧν ἂν Ο!. = ἐὰν vulg. — δ τουτέοισι BMN. 
«-- τούτοισι CE, Gal., Chart. -- τούτοις vulg. — 9 γίνεται ΒΜΝ. ---- 1° ἂν 
ΟΚΟ!. -- ἂν om. vulg. - αὐτέων BMN. -- αὐτῶν vulg. - αὐτοῦ Ο. -- τὰς 
om. BCEHKMN. --- ‘: Post ἡμ. addunt ἂν BMN. - ὑπερδάλοιεν FG. - 
ὑπερδαλοῖεν (sic) CK. — "5 τείνων FIJO (U, in marg. xraivev). — τένων 
BLMN. - τένων, supra lin, ν G. — “3 τὴν B (H, al. manu) MN. - τὸν 
om. vulg. — Galien dit que γάγγραινα diffère de σφάχελος en ce que la 
premiére est la gangrène commençant, et le second, la gangrèna établie. 
— "ὁ δοχέει BMN, - δοκέοι H. — δοκέῃ vulg. = οὐδὲ MN. - οὔτ᾽ vulg. - 
οὔθ᾽ ἑλλέδ, BIO, — οὔθ᾽ ἐλλ. (sic) J. - οὔθ᾽ ἑλέδ, Ald,, Frob., Mer. 


— 5 &xéG. C (H,emend. al, manu) K. - ὠφελῆσαι BCEHKMN. — . 


16 Les manuscrits et les éditions ent τε, excepté vulg., qui ἃ δὲ par une 
faute d'impression, répétée dans Κύμη. — "1 τοιοῦτο HKMN. — " γι 
BMN. - γε om. vulg. — 9 δὲ om. C. - ὅτι ὀστέον χνήμης ἐξαρθρῆσαν οὐ 
χρὴ ἐμδάλλειν BFGIU. — "5 μηδὲ Gal., Chart, - μὴ δὲ CEFGHUKMN, 
Ald., Frob., Merc. = ἀπαρχῆς FKO. --- *: und’ (μηδὲ Ald., Frob., Gal, 
Merc., Chart.; μὴ δὲ CEFGHIKMN) εἰσπειρηθῇ vulg.- On lit un peu plus 


DES ARTICULATIONS. 971 


ayant fait plaie, sont sortis complétement , soit en dedans, 
soit en dehors , on n’entreprendra pas la réduction : la fera, 
parini les médecins, qui voudra. On doit être persuadé que 
les blessés mourront, si les os restent réduits ; et leur vie ne 
se prolongera qu’un petit nombre de jours , peu d’entre eux 
iront au-delà de sept : c’est le spasme qui les tue, et même 
il arrive que la jambe et le pied se mortifient. Il en sera 
ainsi, sachons-le bien ; et je pense que même l’ellébore, ad- 
ministré le jour même et puis une seconde fois, ne servira de 
” rien : pourtant si quelque chose peut être utile, c’est l’ellé- 
bore, mais je n’y ai pas confiance. Si, au contraire, on n’opère 
pas La réduction, et si dans le commencement nul ne fait des 
tentatives de réduction, la plupart réchappent. On disposera 
la jambe et le pied eomme le voudra Île blessé lui-même, 
avec la seule précaution d'éviter que ces parties soient 
mal soutenues et mobiles. On pansera avec du cérat à la 
poix et des compresses imbibées de vin, peu nombreuses, et 
qui ne seront pas trop froides; car, dans ces cas, le froid pro- 
voque du spasme. On peut encore employer des feuilles de 
poirée (Beta vulgaris Linn. ) ou de tussilage (Tussilago fa?- 
fara Linn.), ou de quelque autre plante semblable, qu’on 
fera à demi cuire dans du vin noir astringent, et qu’on met- 


loin, p. 274, 1, 45, οἷσι δ᾽ ἂν μιὰ ὀμθλυβῷ, μηδὲ rupnôÿ ἐμδάλλεσθαι ; et dans 
le traité Des fractures, 1. 5, p. 886, À 55, οἷσι μὴ ἐμληϑῇ, μηδὲ πειρηδῇ 
ἐμβάλλεοθαι. Ces passages parallèles m’ont fait voir qu’on devait lire ici 
μηϑεὶς æipnôÿ. Buttmann, dans sa liste des verbes irréguliers, dit que les 
épiques emploient l’aeriste passif comme un déponent; Hippocrate s’en sert 
aussi de la même façon , ainsi qu'on pout le vairp. 210, 1. 9. —— 22 αὐτέων 
ΒΆΝ. -- αὐτῶν vulg. — μὴ pro χρὴ Σ. — "" Post δὲ addit χαὶ C. > *4 ἐθέλοι 
K.- ἀππωρημόνα ex emend. al. manu Ἡ, - ἀπαιωρευμένα (sic) vulg. -- 
ἀπαϊωρημένα BMN. -- ἀπαιωρεόμενα CEK. - ἀπαιωριώμενα (sie) FIJOU. 
- ἀπεωριώμενα, sapra lin, αἰω (α, -- ἀπαινεόμενα (sic) L. - ἀπαιωρεύμενα 
Lind. -- κεκινευμένα vulg.- χινεύμενα BMN. -- χινεόμενα CEFG (H, supra 
lin. εὖ al. manu) DKLOU, — 55 Ante ἰπτρ. addit καὶ vulg.-xæiom. BCH 
KMN. — 1.6. Ante οἷν. addit καὶ C. - ὀλίγοις C. - ὁλ. om. BMN. —- "7 μὴ 
δὲ M. — 16 φῦχος Kühn. -- ψύχος vulg. 


972 DES ARTICULATIONS. 


τοιούτοισι σπασμὸν ἐπιχαλέεται᾽ ἐπιτήδεια * δὲ χαὶ φύλλα σεύτλων, 
À βηχίουν ἣ ἄλλου τινὸς τῶν " τοιουτέων, ἐν οἴνῳ μέλανι αὐστηρῷ 
" ἡμίεφθα. ἐπιτιθέντα 4 ἰητρεύειν " ἐπί τε τὸ ἕλχος, ἐπί τε 5 τὰ 
περιέχοντα, κηρωτῇ 1 δὲ χλιερῇ ἐπιχρίειν αὐτὸ τὸ ἕλκος " ἣν δὲ ἢ 
ὥρη χειμερινὴ " ἔῃ, καὶ ἔρια © ῥυπαρὰ οἴνῳ χαὶ ἐλαίῳ "5 χκαταῤδαί- 
νοντα χλιεροῖσιν ἄνωθεν "' ἐπιτέγγειν " χαταδεῖν δὲ "" μηδὲν "5 μηδενὶ, 
μηδὲ "ὁ περιπλάσσειν᾽ εὖ γὰρ εἰδέναι χρὴ, ὅτι πίεξις χαὶ ἀχθοφορίη 
πᾶν xaxdv τοῖσι τοιούτοιαίν ἔστιν. ᾿Επιτήδεια δὲ πρὸς "5 τὰ τοιαῦτα 
καὶ τῶν 46 ἐναίμων μετεξέτερα, ὅσοισιν αὐτῶν "1 ξυμφέρει. ἔρια δὲ 
18 ἐπιτιθέντα. οἴνῳ ‘9 ἐπιτέγγοντα, *° πουλὺν χρόνον ἐδῖν" τὰ δὲ ᾿ 
11 δλιγημερώτατα τῶν ἐναίμων, χαὶ ** ὅσα ῥητίνη προσχαταλαμόά- 
νεται, ᾽" οὐχ ὁμοίως ἐπιτήδεια 4 ἐχείνοισίν ἐστιν " χρονίη γὰρ À χά- 
θαρσις τῶν ἑλχέων * γίνεται τούτων "ὁ πουλὺν γὰρ χρόνον πλαδαρὴ 
γίνεται" "1 τινὰς δὲ τούτων 5" ἀγαθὸν ἐπιδέειν. Εἰδέναι μὲν 29 δή που 
σάφα χρὴ, ὅτι ἀνάγκη τὸν ἄνθρωπον *° χωλὸν αἰσχρῶς γενέσθαι " χαὶ 
γὰρ ὃ "' ποὺς ** ἐς τὸ ἄνω ἀνέσπασται τῶν τοιούτων, καὶ τὰ ὀστέα 


1 Δὲ om. P. - φῦλλα C. -- φύλα 1. — σεύτλων φύλλα ΒΝΝΡ. -- τεύτλων 
vulg.— * τοιουτέων EHK. -- τοιούτων vulg. — 3 ἡμιέφθω P. -- ἐπιτιθέντα Β 

HKM, - ἐπιτεθέντα vulg. (N, supra lin. τι), — ὁ iatp, 151]. -- Cons- 
truction embarrassée, et qui serait fort simple si on supprimait ἰητρεύειν, en 
gardant ἐπιτεθέντα de vulg. —  é. τ᾿ τ᾿ #. om. Chart. — ὁ τὸν pro τὰ 
J.— 7 ve pro δὲ MN. -- χλιαρῇ MN, Lind. -- ὑποχρίειν CH (N, mat. in 
ἐπιχρ.). - ἐπιχρείειν K. — 5. ἦ, supra lin. ên N. - εἴη E. - D’après G:- 
lien, Hippocrate n’entend pas restreindre les affusions aux accidents de 
ce genre qui surviennent pendant l'hiver; l’affusion est de règle géné- 
τοῖο ; seulement elle sera composée de vin en été, de vin et d'hüile en 
hiver, — 9 ῥιπαρὰ Ald,, Frob. -- Ante οἴνῳ addit ἐν vulg. -- ἐν om. BMN. 
— "οχαταραίνοντας FHIJOU. -- καταρραίνοντας CGK, -- καταραίνοντα Ald. 
- χλιαροῖσιν ΒΚΜΝ, Chart., Lind -- χλιερροῖσιν E.— τ: ἐπιτείνειν, supra 
lin. ἐπιτέγγειν E. - ἐπιτένειν (sic) K. -- "5 μυδὲν om. CEK — 13 μηδενὶ 
om. BFGHJIMNU. — 4 Post περιπλ. addunt μηδενὶ BCEFGHJKMN 
— "5 ταῦτα pro τὰ Tr. BMNP. — 16 ἕναιμα pépuaxa ὅσα παραχρῆμα τοῖς 
τραύμασιν ἐπιφέρεται, ἦτοι ὅσα διὰ πλείονος χρόνου λυόμενα δύναται μεταξὺ 
τῶν λύσεων ἐπιτέγγεσθαι, οἷον ἡ βάρθαρος καὶ ἡ κυζικηνὰ in marg. H,- 
Plusieurs mots de cetle annotation narginale n'étaient pas lisibles ; je les ai 
rétablis à l’aide du commentaire de Galien, d'où elle provient. Au reste 
on pourrait penser , d'après ce commentaire , qu’il manque dans le texte 
quelques mots exprimant que ces médicaments se fondent lentement, 
par opposition à ὀλιγημερώτατα. Voy.p. 278, note 44. --- "7 προσφέρειν pre 
ξ, P, — 19 ἐπιτεβέντα C. — —— 19 ἐπιτένοντα K, — 2° πουλὺν CFGLU. 
- πο), vulg. — "; ὀλιγημερώτερα ΚΕ, — 3) « Quelques-uns des anciens, 


DES ARTICULATIONS. 973 


tra sur la plaie et sur le pourtour ; on enduira la plaie elle- 
même de cérat tiède. Si on est en hiver, on emploiera de la 
laine en suint, qu'on arrosera d’en haut avec du vin et de 
l'huile tièdes. On ne mettra autun bandage roulé ni sur le 
membre ni par dessus les applications qu’on y fait; car, il 
faut bien le savoir , dans ces cas rien de plus mauvais que 
ce qui comprime et ce qui pèse. On peut aussi employer, dans 
celles de ces lésions qui s’en accommoderont, quelques-uns 
des médicaments des plaies récentes; on les laisse longtemps 
en place, mettant de la laine par dessus, et faisant des 
affusions vineuses. Mais ceux des médicaments des plaies 
récentes qui durent le moins de jours , et ceux qu’on ren- 
ferme dans de la résine (707. note 22), ne conviennent pas 
aussi bien dans ces cas; car ils retardent la mondification 
de ces plaies, et pendant beaucoup de temps l’humeur y de- 
vient abondante. Par exception, il est avantageux, chez quel- 
ques-uns de ces blessés, de mettre un bandage roulé. ἢ] faut 
bien savoir que, nécessairement, le blessé sera boïteux d’une 


dit Galien, enveloppaient en dehors ces médicaments dans de la résine; 
je ne sais pour quel motif; on en pourrait donner plusieurs. » Il est diffi- 
cile de savoir comment se faisait cette application de résine, et à quoi elle 
servait. Ce passage d’Hippocrate est obscur. Ce qu'on voit clairement, 
c’est qu’il voulait ne toucher que peu souvent à ces sortes de plaies; par 
conséquent il ne permettait parmi les médicaments ἕναιμα que ceux qui 
pouvaient rester longtemps sans être renouvelés. ἢ] excluait ceux qui ne 
duraient que peu de jours (ὀλιγημερώτατα) ; quant à ceux qu’on renfer- 
mait dans de la résine, je ne comprends ni pourquoi certains médecins 
avaient employé ce mode d’application , ni pourquoi Hippocrate le re- 
pousse dans le cas dont il s’agit ici. Suivant Galien, les médicaments qai 
duraient étaient ceux qui fondaient lentement ; ils avaient, en vertu de 
leur composition, des vertus plas dessiccatives; les médicaments de peu 
de jours étaient ceux qui se fondaïent vite, les propriétés dessiccatives en 
étaient moins actives, et par là ils retardaient la mondification de la plaie, 
que les autres activaient, — 53 οὐχ᾽ FHIM. — 24 ἐχείνοις BMN. — 
25 τούτων γίν. BMN.— ᾿δ΄πουλ, Ο, - πολ, vulg. — 27 τίνας MN. — 
38 χρηστὸν BEHKMNQ'. - χρηστῶν C.—— "9 δὲ Gal., Chart. — °° Ante y. 
addit χρὴ M. — "' ποῦς CEIO , Ald., Frob., Merc. — 55 ἐς BMN. - ini 
ralg. 
TOME IV. 18 


974 DES ARTICULATIONS. 


14ù διολισθήσαντα ἔξω ἐξέχοντα ψαίνεται᾽ οὔτε γὰρ ψιλοῦται τῶν 
τοιούτων ὀστέων οὐδὲν ὡς " ἐπὶ τὸ πουλὺ, εἰ μὴ χατὰ βραχύ τι, 
οὔτε ἀφίσταται, ἀλλὰ περιωτειλοῦται λεπτῇσιν ὠτειλῇσι καὶ ἀσθε- 
νέσι, καὶ ταῦτα, ἣν ᾽ ἀτρεμίζωσι πουλὺν χρόνον" ἣν δὲ μὴ, 
ἑλκχύδριον 4 ἐγκαταλειφθῆναι κίνδυνος ἀναλθές. Ὅμως δὲ, περὶ οὗ 
ὃ λόγος, οὕτω μὲν " ἰητρευόμενοι σώζονται, “ ἐμθληθέντος δὲ τοῦ 
ἄρθρου καὶ ἐμμείναντος, ἀποθνήσχουσιν. 

64. 1 Ωὑτὸς δὲ λόγος οὗτος, ἣν καὶ τὰ τοῦ ᾿πήχεος ὀστέα 
ὁ τὰ παρὰ τὸν χαρπὸν τῆς χειρὸς ἕλχος ποιήσαντα ἐξίσχη, 
ἦν τε 9 ἐς τὸ ἔσω μέρος τῆς χειρὸς, ἦν τε ἐς τὸ ἔξω. Σάφα γὰρ 
ἐπίστασθαι χρὴ, ‘° ὅτι ἀποθανεῖται ἐν ὀλίγησιν ἡμέρησι τοιούτῳ θα- 
νάτῳ, οἴῳπερ "' καὶ πρόσθεν εἴρηται, ὅτῳ ἂν ἐμόληθέντα τὰ ὀστέα 
ἐμμείνῃ. Οἷσι δ᾽ ἂν μὴ ἐμόληθῇ, μηδὲ "5 πειρηθῇ ἐμδάλλεσθαι, 
οὗτοι πολὺ πλείονες περιγίνονται᾽ ἰητρεέη δὲ τοιαύτη τοῖσι "" τοιου- 
τέοισιν ‘4 ἐπιτηδείη, "5 οἴηπερ εἴρηται" τὸ δὲ σχῆμα αἰσχρὸν τοῦ χω- 
λώματος ἀνάγκη εἶναι, καὶ τοὺς δαχτύλους τῆς χειρὸς ἀσθενέας χαὶ 
ἀχρηΐους" ἣν μὲν γὰρ ‘6 ἐς τὸ ἔσω μέρος ὀλίσθη τὰ ὀστέα, "7 ξυγ- 
χάμπτειν οὐ ᾽5 δύνανται τοὺς δαχτύλους" ἣν δὲ ἐς τὸ ἔξω μέρος, '9 ἐχ- 
τανύειν οὖ δύνανται. | 

65. 2° “Ὅσοισι δ᾽ ἂν χνήμης ὀστέον, ἕλχος ποιησάμενον παρὰ τὸ 


: Τὰ om. C. ---- ᾿ ἐπιτοπουλὺ E. — ἐπιτοπολὺ FG. - ἐπὲ τοπολὺ 2. - 
ἐπὶ τὸ πολὺ vulg.— ἐπὶ τὸ πουλὺ CH. - καταδραχὺ ΗΚ, ΑἸὰ., Frob., 
Merc, --- ἢ τρεμίζωσι M. - Οἀτρεμίζουσι EHKO, -- πολὺν M. -- πολλὸν 
ΒΝ. - εἰ CEHKMN. --- 4 ἐγκ. κίνδ, om., restit. al. menu H. -- 
5 Post μὲν addit οἱ vulg. - οἱ om, ΒΟΒΗΙΚΜΝΟΥ. - ἰητρευόμενοι BCE 
FGHKMNU, Frob., Merc. — ἱτρευόμενοι (sic) 3. - ἰητρεύμενοι (sic) vulg. 
— 5 ἰκόλ. FJ, Mere. in marg. — 7 ὡυτὸς CEK, - ὁ αὐτὸς vulg. -- περὶ 
ὀστέων τοῦ πήχεως K. -- ὅτι ὁ πῆχυς τῆς χειρὸς κατεαγεὶς ἐὰν ἑλχώση, 
θανάσιμον BEFGIJOU. - ἦν C. -- κατὰ pro καὶ τὰ Ο, -- πήχεως 
ΗΚ. --- τὰ om., restit. N. — Οπερὶ, ex παρὰ factum al. mavu H. - 
τῶν καρπῶν FG. - ποιήσαντος FJ, - ἐξίσχει JM. — 9 ἐς (bis) 
EHKMN. -- εἰς (bis) vulg. - ἔσω mut. in εἴσω N. -- εἴσω vulg. — 
1° ὅτι CEFGHIJKMNOU, Merc., Lind. -- ὅτε vulg. — ᾽' xai om. FGLJ 
OU, Gal., Chart. — :* πειραθῇ 6. - Οἐμδαλέσθαι ΕΘ, Al., Frob., 
Gal., Merc., Chart. — ἐμδαλλέσθαι (sie). J.— ᾽" τωουτέοισιν RMN. -- τοιού- 
τοῖσιν vulg. — ‘4 Ante ἐπ. addit ἡ C. — 5 rep C. -- οἱ ἥπερ 7. — 


DES ARTICULATIONS. 975 


manière difforme : le pied se rétracte, et les os qui ont été 
luxés sont saillants à l'extérieur ; en effet, ces extrémités 
osseuses ne sont, dans la majorité des cas, ni atteintes de 
dénudation , si ce n’est dans une petite étendue, ni frappées 
d’exfoliation, maïs elles se recouvrent, tout autour, de min- 
ces et faibles cicatrices, et encore, à condition que le blessé 
gardera pendant longtemps le repos ; sinon, il est à craindre 
qu’il ne reste un petit ulcère incurable. Toutefois, pour en 
revenir à notre sujet, on sauve le patient en le traitant 
ainsi ; mais il meurt si on réduit les os et qu’on les main- 
tienne réduits. 

64. (Zssue des os ἃ l’articulation radio-carpienne). Les 
mêmes considérations s'appliquent aux os de l’avant-bras 
dans leur articulation avec le carpe, lorsque, ayant fait une 
plaie, ils sortent, soit en avant, soit en arrière de la main. 
En effet, il faut savoir que le blessé à qui les os seront ré- 
duits et maintenus succombera en peu de jours à une mort 
telle que celle qui a été décrite ; mais ceux à qui on épargne 
la réduction et les tentatives de réduction réchappent pour 
la plupart. Dans ce cas, le traitement doit être le même que 
dans le cas précédent ; la difformité du membre sera néces- 
sairement considérable, et les doigts seront faibles et sans 
usage ; si les os se sont luxés en devant (Foy. Argument, 
p- 16, $ vi), le blessé ne peut fléchir les doigts ; si en arrière, 
it ne peut les étendre. | 

65. (Issue des os à l'articulation fémoro-tibiale). Dans les 
cas οὐ l’os de la jambe, perçant les chairs au genou , fait 


+6 ἐς CEFHIKMNU , Gal., Merc., Chart. -- εἰς valg,. -- εἴσω CEFGIJ 
KOU, Ald., Frob., Gal. - ὀλίσθη, mut. in ὀλισθῇ N. -- ὀλισθῇ vulg. — 
‘7 6., supra lin. ξ N.- ξυγκάπτειν C. - χάμπτειν FGIJOU, Gal., Chart. — 
‘8 δύνανται (bis) EHKMN. - δύναται (bis) vulg. — 19 ἐκτανν. CFGKO, 
Ald., Frob., Gal., Merc., Chart., Lind., Kühn. — 2° οἷσι BMN. - 
digotat Ald. — περὶ χνήμης ὀστέου ἑλχωθέντος BMN. — κνήμης ὀστέον ἑλχωθὲν 
in marg. EFHIJOU. -- κνήμης ὀστέον ἑλχωθὲν θανάσιμον G. 


ογῦ DES ARTICULATIONS. 


γόνυ, ἔξω ' ἐξίσχη, Av τε ἐς τὸ ἔξω μέρος, Av τε * ἐς τὸ ἔσω, 
τούτοισιν ἣν μέν τις ἐμδάλη, ἔτι ἑτοιμότερος ὃ θάνατός ἔστιν, 
ἥπερ " τοῖσιν ἑτέροισι, καίπερ + χἀκείνοισιν ἕτοιμος ἐών. Ἦν δὲ 
uh " ἐμβαλὼν ἰητρεύῃς, ἐλπίδες μὲν σωτηρίης οὕτω μόνως εἶσίν. 
Κινδυνωδέστερα δὲ ταῦτα τῶν 5 ἑτέρων γίνεται, 1 ὅσῳ ἂν ἀνωτέρω, 
χαὶ " ὅσῳ ἂν ἰσχυρότερα En, χαὶ ἀπὸ ἰσχυροτέρων 9 ὠλισθήχῃ. 
10 Ἣν δὲ τὸ ὀστέον τὸ τοῦ μηροῦ ‘! τὸ πρὸς τοῦ γόνατος ἕλχος 
ποιησάμενον ἐξολίσθη, ἐμόληθὲν μὲν καὶ ἐμμεῖναν, ἔτι βιαιότερον 
"5 χαὶ θᾶσσον τὸν θάνατον " ποιήσει ‘4 τῶν πρόσθεν εἰρημένων" μὴ 
ἐμδληθὲν δὲ, "5 πουλὺ "6 χινδυνωδέστερον, ἣ τὰ "1 πρόσθεν" ὅμως δὲ 
μούνη ᾽" ἐλπὶς αὕτη σωτηρίης. 

66. ro Ωὐὑτὸς δὲ λόγος καὶ περὶ τῶν xata τὸν ἀγκῶνα ἄρθρων, καὶ 
περὶ τῶν τοῦ 2° πήχεος καὶ "" βραχίονος - "" ἃ γὰρ ἂν τούτων ἐξαρ- 
ϑρήσαντα ἐξίσχῃ ἕλχος ποιησάμενα, πάντα, ἦν ἐμόληθῇ,, θάνατον 
φέρει, μὴ "" ἐμδληθέντα δὲ, ἐλπίδα 4 σωτηρίης " χώλωσις δὲ 25 ἑτοίμη 
τοῖσι "6 περιγενομένοισιν. Θανατωδέστερα δὲ τοῖσιν ἐμδαλλομένοισίν 
ἐστι τὰ ἀνωτέρω τῶν ἄρθρων, ἀτὰρ καὶ τοῖσι *7 μὴ ἐμδαλλομένοισι 
χινδυνωδέστερα αὐτὰ ταῦτα. ἰ δέ "5 τίνι τὰ ἀνώτατα ἄρθρα ἐξαρ- 


1 Ἐξισχύση (F, in murg- ) 6. - nv τε ἐς τὸ εἴσω (ἔσω mut. in εἴσω N), 
ἦν τε ἐς τὸ ἕξω M.— " εἰς K. - εἴσω vulg. - ἐμδάλλη CEFGIJ (Ν, mut. 
in ἐμθάλη) U. - ἢ περὲὸ, ex ἧπερ factum al. manu Η. - - εἴπερ CK. 
— 5 τισιν GIJ (N, mut, in τοῖσιν) OU. — 4 ἐχείνοισιν C. -- καὶ ἐχεί- 
νοισιν K. — 5 éuporov pro ἐμό, (F, in marg. vite. éuGanôèv) J, Merc. 
in marg. -- ἐυδλυηθὲν GL. - ἐμδληθῆ U. - ἰητρεύης FGMN, Lind. 
ἰητρεύη CEHK. - ἰητρεύεις vulg. - ἰητρεύειν ). — 6 ἑτέρων ΒΟ (Ε, al. 
madu ὀστέων) HKMNQ'. - ὀστέων vulg. -- γένηται, mut. in γίνεται 
N.— 1 Ante ὅσῳ addunt καὶ MN. — " ὅσα C. — 9 ὠλισθήκη; EFGU 
NO, Chart. - ὀλισθήκῃ vulg. -- ὀλισθύήκει CK. — ‘° ὀστέον μηροῦ ἑλχωθὲν 
* in marg. ÉFIOU. — "" τὸ om., restit. supra lin. N. - πρὸ FGJK 
MOU. -- πρὸς mut. in πρὸ IN. - ἑλχοποιησάμενον Ν. - ἐξολίσθη Ν. - 
ἐξολισϑῷ vulg. — ‘* xai BCEHKMN. -- χαὶ om. vulg. — '" ποιέει ΒΝ. 
_ ποιεῖ mut, in ποιέει N. — "4 ÿ τὰ me. εἰρημένα BMN. — ‘ πουλὺ EH 
KM (N,exémend.). - πολὺ vulg. — "δ κινδ. mat. in ἀχινδ. N. — œuv- 
δυνωδέστερον vulg.— 17 ἔμπροσθεν ΕΘ]. --- 15 Ante ἐλ. addunt ἡ FG. — 
19 ὡυτὸς BCEHKM. - ὠὐτὸς N, - ὁ αὐτὸς FGIJO. -- ὁ ὠυτὸς valg. — 
Ὧο πήχεως BCK, Merc, — *! Ante Bp. addit τοῦ vulg. -- τοῦ om. ΒΟ (F, 


DES ARTICULATIONS. 977 


issue à travers la peau, soit en dehors, soit en dedans, la 
mort, si l’on réduit, est encore plus imminente que dans les 
cas précédents, où, toutefois, elle est imininente aussi. Si 
vous traitez ces accidents sans faire de réduction, il reste des 
chances de salut, et il n’en reste qu’à cette condition. Les lé- 
sions de ce genre sont d'autant plus dangereuses que les os 
sont plus rapprochés du tronc, plus forts, et qu’ils ont été 
disjoints d’os plus forts. Si c’est le fémur qui, au genou, ἃ 
fait une plaie et percé la peau, il causera, réduit et main- 
tenu, la mort avec encore plus de violence et de rapidité 
que [68 os dont il vient d’être parlé ; nou réduit, le dauger 
est beaucoup plus grand que dans les cas précédents , mais 
ne pas réduire n’en est pas moins la seule chance de salut. 
66. (Issue des os à l’articulation huméero-cubitale). Il faut 
eu dire autant de l'articulation du coude, tant pour les os 
de l’avant-bras que pour l'os du bras. Toutes les fois que, 
luxés et perçant les chairs , ils sortent au dehors , réduits ils 
causent la mort, non réduits ils laissent des chances de sa- 
lut : ceux qui réchappent resteront estropiés. Les extrémités 


restit.) HIJKMNOU, Ald., Gal. — " ὅσα BMN. — 53 ἐμθληθὲν GEFHI 
IKOU. — "4 σωτηρίας C. — 25 ἑτοίμη B (H, al. manu) MN. - ἑτοίμη 
0m. vulg. — * περιγιν. FGHIJKMN. 

*7 un BMN. - μὴ om. vulg. - κινδυνέστερα (sie) Ald., Frob. - δὲ, supra 
lin, αὐτὰ Ν, — 28 nya C. — ἀνώτατα BEHIJKMN. -- ἀνωτέρω valg. - 
ἀνώτερα OÙ. — ἄνω ταῦτα pro ἀν. ἄρθρα C. -- Butimann regarde comme 
fort douteuses les formes ἀνώτερος, ἀνώτατος (Gr. Sprachl., ὁ 69, 
Aum, 2). Si on ne voulait pas s'en tenir aux manuscrits, on pourrait 
coujecturer que εἰ δέ τινι τὰ ἀνωτέρω ἄρθρα de valg. est pour εἰ δὲ τὰ ἔτι 
ἀγωτέρω ἄρθρα, comme un peu plus loin, p. 318,1. 47. Quant au sens, 
voici de quelle manière je m’en rends compte : Hippocrate dit qu’il en 
est de l'articulation du coude, tant pour Pavant-bras que pour le 
bras , comme de celle du jarret. En conséquence, suivant moi, τὰ ἀνω- 
τέρω ἄρθρα signifie les extrémités supérieures du cubitus et du radius , et 
C'est pour cela que j'ai ajouté [des os de l’avant-bras]; et τὰ ἀνώτατα 
ἄρθρα, signifie l'extrémité inférieure de l’hamérus. Cela correspond exac- 
lement à l'issue ἀπ tibia et à celle du fémur dont Hippocrate vient ds 
parier pour le genou. 


978 DES ARTICULATIONS. 


θρήσαντα, ἕλκος ποιήσαντα, ' ἐξίσχοι, ταῦτα " ἂν ἔτι xat ἐμδαλλό- 
μενα ταχυθανατώτατα εἴη, χαὶ μὴ ἐμδαλλόμενα χινδυνωδέστατα- 
 ἰητρείη δὲ ἤδη εἴρηται, οἵη τις ἐμοὶ δοχέει ἐπιτηδειοτάτη εἶναι τῶν 
τοιουτέων. 

67. 4 Ὅσοισι δὲ ἄρθρα δαχτύλων, ἢ ποδὸς À χειρὸς, ἐξαρθρήσαντα, 
ἕλχος ποιήσαντα, ἐξέσχε, μιὴ κατεηγότος τοῦ ὀστέου, ἀλλὰ χατ᾽ αὐτὴν 
τὴν ξύμφυσιν ἀποσπασθέντος, " τούτοισιν ἦν ἐμόληθέντα ἐμμείνη, 
ἔνι ὃ μέν τις χίνδυνος σπασμοῦ, ἣν μὴ χρηστῶς ἰητρεύωνται" ὅμως 
1 δέ τι ἄξιον ἐμδάλλειν, προειπόντα ὅτι φυλαχῇς πολλῆς καὶ μελέτης 
δέεται. ᾿Εμδάλλειν μέντοι δήϊΐϊστον χαὶ δυνατώτατον καὶ τεχνιχώ- 
τατόν " ἐστι τῷ μοχλίσχῳ, ὥσπερ χαὶ πρόσθεν εἴρηται ἐν τοῖσι χα- 
ταγνυμένοισι καὶ ἐξίσχουσιν ὀστέοισιν " ἔπειτα ἀτρεμέειν ὡς μάλιστα 
χρὴ, καὶ κατακεῖσθαι, καὶ ὀλιγοσιτέειν " ἄμεινον δὲ χαὶ φαρμαχεῦσαι 
ἄνω χούφῳ 9 τινὶ φαρμάχῳ᾽ τὸ δὲ ἕλχος, "° ἰητρεύειν μὲν À ἐναίμοισι 
τοῖσιν '" ἐπιτέγχτοισιν, " À πολυοφθάλμοισιν, À οἷσι χεφαλῆς 1" ὀστέα 
χατεηγότα ἰητρεύεται, κατάψυχρόν δὲ χάρτα μηδὲν προσφέρειν. 
Ἥκιστα μὲν οὖν τὰ πρῶτα ἄρθρα κινδυνώδεά ἐστι, τὰ δὲ ἔτι "4 ἀνω- 
τέρω χινδυνωδέστερα. Ἔμδάλλειν δὲ χρὴ "" αὐθημερὸν, À τῇ ὕστε- 


: ἐξίσχοι CEFGHIJKU.- ἐξίσχει BMN. - ἐξίσχῃ vulg. — " ἄν ἔτι, 
cum δ᾽ supra ἄν N. - δ᾽ ἄν ἔτι B. - δ᾽ ἔτι ΟΚΝ. - dé τι vulg. - δὲ 
semble inutile. -- εἴη CEHK. -- ἔῃ vulg. -- ἂν εἴη ΒΜΝ. -- χινδυνωδέστατα 
BMN. -- χινδυνωδέστερα vulg, — % Ante inr, addunt ἡ FGIJL. = ἤδη om. 
CH, - δοκέει BCEFGHIJKMANU. - δοκέῃ vulg. - τῶν τοιουτέων CEBK. 
τῶν τοιούτων ΒΜΝ. -- τῶν τοι. om. vulg. — 4 οἷσι ΜΝ. -- ὅσοις ἄρθρα δα- 
χτύλων ἐξαρθρήσαντα ἑλχωθῇ EFGHIJKOU. - περὶ. ἐξαρθρήσεως ἄρθρων 
δακτύλων ποδός τε καὶ χειρὸς ἑλκωθέντων BMN. - δ᾽ Β. - ἐξέσχεν À. ποιη- 
σάμενα BCEHKMN. - ποιησάμενα ΟἹ. — δ τουτέων Q'. -- ἣν ἐμ. ἐμιμείνε 
CBHK. - εἰ ἐμδ, ἐμμείνει vulg. (ὀμμαίνοι Lind.). - εἰ (εἰ om. 3.) ipé. 
ἐμμείνη BFGIMNU, --- “ μέν τις BCE (F, ro supra τις) HIKL (MN, 
in marg.) OÙ. - μέντοι vulg. — 1 δ᾽ ἔτι K.- τι am. BMN. — ‘ion 
ponitur post δυνατώτατον BMN.- καταγνυμένοισι Chart. — κατεαηνυ- 
μένοισι vulg. - κατεαγνυαμένοισι (sic) 1201]. - χατηγμένοισι BMN. — 
9 τινὶ om. Ο (HN, restit. al. manu). -— ‘°4spamsûav , in marge ὑπερεύειν 
MN. - θεραπεύειν, ἰητρεύειν B. - μὲν BMN. - μὲν om. vulg. - ἐναίμοσιν 
(sic) OU. — 1. Galioa dit qu’il a expliqué plus hout ce que signige ἐκί- 
τεγχτας ce sont des médicaments d’une consistance assez grende pour 


DES AATICULATIONS. 979 


articulaires supérieures [des os de l’avant-bras], si on les ré- 
duit, sont plus nécessairement mortelles , et si on ne les ré- 
duit pas, exposent à plus de dangers que les inférieures. 
C’est dans le cas où l'extrémité articulaire la plus élevée (celle 
de l'humérus au coude) se luxe, perce les chairs et sort au 
dehors, que la anort, si on réduit, est la plus prompte, et 
que les plus grands dangers, mème si on ne réduit pas, me- 
nacent le blessé, J’ai déjà exposé le traitement qui me paraît 
le plus convenable dans ces accidents. 

67. (Luxation et issue des phalanges des doigts ou des or- 
teils). Il arrive que les phalanyes des doigts ou des orteils se 
luxent, percent les chairs et sortent au dehors : l'os n’est pas 
fracturé , mais il est arraché de sa jointure. Dans ces cas, 
réduire et maintenir los lusé expose bien à quelque danger 
de spasme , si le traitement n’est pas habile ; toutefois, il 
y a quelque intérêt à réduire, mais on avertira qu'il est besoin 
de beaucoup de précaution et de soin. Le moyen de réduc- 
tion le plus commode, le plus puissant, le plus conforme à 
l’art est le levier, comme il a été dit précédemment dans les 
fractures des os avec issue des fragments (Poy. t. 3, p. 599, 
$ 31). Puis, il faut que le blessé se tienne tranquille autant 
que possible, reste couché, et mange peu; il est bon encore de 
prendre quelque vomitif léger. Quant à la plaie, on la traitera 
ou avec ceux des médicaments des plaies récentes qui per- 
mettent les affusions (Por. note 11), ou avec les feuilles de la 
chrysanthème des moissons (chrysanthemum segetum Liu.), 
ou avec Les médicaments qu'on emploie dans les fractures du 


permettre (V. plus haut, p. 272, note 16), sans se dissoudre, des affusions 
prolongées, perfundi idonea, dit Foes.— "" 5 πολ, om, C (E, in marg. 
à πολυοφθαλμοῖσι ) FGHIJKL (N, in marg. à πολνοφθάλμ.) OU. - Galien 
dit que le πολυόφθαλμος est une plante, appelée aussi βοὸς ὀφθαλμὸς, dont 
on emploie les feuilles, - πολυοφθάλ, M, Chart. -- πολυοφθαλμοῖσιν vulg. 
-kspañc BMN. — ἐν κεφαλῇ vulg. — '5 Ante ôg. addit τὰ al. mana E.- 
ἰητρεύηται J (N, ε supra n).-xéra ψυχρὸν Ε΄ — ‘4 ἀνωτόρω BGMN. - 
ἄνω ταῖς. (F, mut. in ἀνωτέρω)... --α '" αὐθημρρινὸν O, Ald, 


980 DES ARTICULATIONS. 


pain, τριταίῳ δὲ ' À τεταρταίῳ ἥκιστα " τεταρταῖα γὰρ ἐόντα, ἐπι- 
σημαίνει τῇσι παλιγχοτίησι μάλιστα, Οἷσιν ἂν οὖν μὴ αὐτίκα ἐγγέ- 
νηται ἐμδάλλειν, ὑπερθαίνειν χρὴ ταύτας τὰς εἰρημένας ἡμέρας " ὅ 
τι γὰρ ἂν ἔσω δέκα ἡμερέων ᾿ ἐμδάλλῃς, απᾷν χαταληπτέον. ἮΝ 4 δὲ 
ἄρα ἐμδεδλημένῳ σπασμὸς ἐπιγένηται, “ ἐχδάλλειν τὸ ἄρθρον δεῖ 
ταχὺ, καὶ θερμῷ τέγγειν ὡς πλειστάκις, 5 καὶ τὸ“ ὅλον σῶμα θερμῶς 
χαὶ λιπαρῶς χαὶ μαλθαχῶς ἔχειν, χαὶ μάλιστα κατὰ τὰ ἄρθρα" χεχάμ- 
φθαι 1 δὲ μᾶλλον ἢ. ἐκτετάσθαι πᾶν τὸ σῶμα " χρή. Προσδέχεσθαι μέν- 
τοι 9 χρὴ κατὰ τοὺς δαχτύλους τὰ ἄρθρα τὰ ἐμδαλλόμενα ἀποστατιχὰ 
ἔσεσθαι" τὰ γὰρ πλεῖστα οὕτω γίνεται, ἣν χαὶ δειοῦν φλεγμονῆς 
10 ὁπογένηται, ὡς, εἰ "" μὴ δι᾿ ἀμαθίην τῶν δημοτέων ἐν αἰτίῃ ἔμελ. 
λεν "" δ ἰητρὸς ἔσεσθαι, οὐδὲν ἂν πάντως "᾽ οὐδ᾽ ἐμδάλλειν ἔδει. Ἕὰ μὲν 
οὖν κατὰ τὰ ἄρθρα ὀστέα ἐξίσχοντα ἐμβαλλόμενα οὕτω κινδυνώδεά 
ἐστιν, ὡς εἴρηται. 


' Καὶ pro à BCEHKMN. - παλιγκοτηῖσι (sie) FG. - ἐγγένηται, ΒΝΝ. - 
γένηται vulg.— * ὅτι JK., Frob., Gal. - ἔσω mat. in εἴσω N. - εἴσω vulg. 
-ἰ ἡμ. δέκα EHK, - ἡμερῶν BMN. — 5 ἐμθάλλης ΜΝ. - ἐμδάλλῃ vulg. - 
ἐμδάλη CFGHK. - ἐμδάλλης πᾶν καταληπτέων, in marg. ἐμδάλλη πᾶν xa- 
ταληπτὸν Β, - σπᾶν BEFGHIJKMOU. -- πᾶν valg. (Ν, supra lia. σπᾶν). 
- καταληπτέον, supra lin. χαταληπτὸν Ν. - χαταληπτὸν vylg. - Je reviens 
sur le choix des leçons. Foes, suivant le texte de vulg., a mis : Quidquid 
enim intra decem dies reconditum fuerit contineri solet. Ce qui semble 
vouloir dire, Hippocrate défendant de réduire Je 5° ou le 4e jour dans 
ces sortes d'accidens, que la réduction est bonne ou le 8e, ou le 6e, ou le 
le 7°, ou le 8e, ou le 9: ou le 405. Dans le traité Mes fractures (il s’a- 
git, il est vrai, des fragments d'os fractarés ayant percé. la peau, et non de 
têtes articulaires) on lit: « Après un laps de sept jours ou un peu da- 
vantage, le blessé étant sans fièvre , et la plaie sans inflammation, vous 
avez alors moins d’empôchement à faire des tentatives de réduction (t. 5, 
p. 551).» De ce passage il résulte que, lorsqu'on n’a pu réduire les 
premiers jours, il faut laisser passer sept jours et plus, avant de faire 
des tentatives de réduction. Cela est en désaccord avec le texte et la tra- 
duction de Foes. En prenant σπᾶν et καταληπτέον, on a un sens qu'on 
peut ainsi paraphraser : toute réduction opérée après le 4° jour et avant Île 
40°, expose. le blessé à des convnlsions. Cela est beauconp plus d’accord 
avec le traité Des fractures, De plus , l’auteur, quel qu’il soit, de l’extrait 
de ce passage que renferme le Mochlique, l'a entendu comme je le fais, 
c'est-à-dire comme contenant une défense de pratiquer la réduction avant 


DES ARTICULATIONS. 981 


crâne (Voy. t 3, p. 243, S 15) ; mais il ne faut rien appli- 
quer de-très-froid: Les articulations inférieures font courir 
le moins de danger; les supérieures en font courir davan- 
tage. Îl faut réduire le jour même ou le lendemain, mais 
bien s’en garder le troisième ou le quatrième jour ; car c’est 
le quatrième jour qui donne le signal des accidents, Quand 
donc la réduction n’aura pas été opérée immédiatement, on 
laissera passer ces jours; car il faut comprendre que tout ce 
qu'on réduit avant le dixième jour expose au spasme. En 
tout cas , si du spasme survient après la réduction , il faut 
reproduire promptement la luxation, faire très-fréquem- 
ment des affusions d’eau chaude, et tenir le corps entier 
chaudement, mollement et à l'aise, surtout aux articulations; 
tout le corps sera plutôt fléchi qu’étendu. Malgré cela, il faut 
s'attendre que les extrémités articulaires des phalanges ré- 
duites s’exfolieront ; cela arrive ainsi ordinairement, pour 
peu qu’il survienne d’inflammation ; de sorte que, si les 
geus du monde ne devaient pas, par ignorance, mettre en 
cause le médecin, il faudrait, daus tous les cas, s’abstenir 
de la réduction. Tels sont les dangers acccompagnant la 
réduction des os qui percent les ohairs aux articulations. 


4 

dix jours, quand on n’a pu la pratiquer le premier ou le second. On y lit : 
4 S’efforcer de rédaire le premier ou le second jour; sinon, reculer la 
réduction jusqu’au dixième j jour ; surtout ne pas la prati quer le quatrième, » 
Évynpéery ἐμδάλλειν À τῇ πρώτῃ à τῷ δευτεραίῃ, ἣν δὲ μὴ, πρὸς τὰς δέκα, 
ἥκιστα τεταρταῖα (Frob., p. δ40, 1. 6). Foes a indiqné dans ses notes le 
sens que j'ai suivi. — 4 δ᾽ CEFGHJKMNOU, Aïd., Frob., Gal., Merc., 
Chart, - δ’ ἄρα 1. — δ ἐχ6. EHKI, -- ἐμό. valg. - τῷ ἄρθρω G.- χρὴ 
CEHKMN. — ὁ χαὶ om. O. - καὶ... ἄρθρα om. Gal., Chart. - θερμῶς... 
σῶμᾳ om. FGIJKOU. - λαπαρῶς E. - Ante κατὰ addunt τὰ BMN. — 
7 re pro δὲ CEHX. -- ἐκτετάσ, EHMN , Gal., Chart., Kühn.— ἐκτετᾶσ. 
vulg, — δ Ante χρὴ addit καὶ J. — 9 χρὴ ΒΝ. - χρὴ 6m. vulg: — 
*° ὑπογέν. CEFGHIJKMNOU, Aïd., Frob., Gal, Mere., Chart. - émvyév. 
vulg. — 11 εἰ om. Ald: - δὴ ἀμ. U. - ἀμαθίαν C. — 15 οἵη προσέσεσθαι 
pro Gi, ἔ, C. — 13 οὐδὲ MN. - ἐμδαλλεῖν (sic) H. -- οὖν om., restit. al. 
manu E, - 


a89 DES ARTICOULATIONS. 


68. : Ὅσα δὲ κατὰ " τὰ ἄρθρα τὰ χατὰ τοὺς δαχτύλους ἀποχό- 
πτεται τελείως, ταῦτα ἀσινέα τὰ πλεῖστά ἐστιν, " εἰ μή τις ἐν αὐτῇ 
τῇ τρώσει λειποθυμήσας βλαδείη" χαὶ 4 ἰητρείη φαύλη " ἀρχέσει τῶν 
τοιούτων ἑλχέων. Ἀτὰρ καὶ ὅσα μὴ χατὰ ὁ τὰ ἄρθρα, ἀλλὰ κατ᾽ 
ἄλλην τινὰ 1 ἴξιν τῶν ὀστέων ἀποχόπτεται, χαὶ ταῦτα ἀσινέα ἐστὶ, 
χαὶ ἔτι εὐαλθέστερα τῶν ἑτέρων " χαὶ ὅσα κατὰ τοὺς δαχτύλους ὀστέα 
ὁ κατεηγότα ἐξίσχει » μὴ κατὰ "5 τὸ ἄρθρον, χαὶ ταῦτα ἀσινέα "" ἐστὶν 
ἐμδαλλόμενα. Ἀιποχόψιες δὲ τέλειαι ὀστέων "" καὶ χατὰ τὰ ἄρθρα χαὶ 
ἐν ποδὶ, καὶ ἐν χειρὶ, καὶ ἐν '"" χνήμη, "" τοῖσι ‘5 παρὰ τὰ σφυρὰ, καὶ 
ἐν "6 πήχεϊ, τοῖσι !7 παρὰ τοὺς χαρποὺς, τοῖσι πλείστοισιν ἄποχο- 
πτομένοισιν ἀσινέα γίνεται, ὅσα ἂν μὴ αὐτίχα λειποθυμίη ἀνατρέψη, 
À 15 τεταρταίοισιν ἐοῦσι πυρετὸς ξυνεχὴς ἐπιγένηται. 

69, "9 Ἀποσφαχελίσιες μέντοι σαρχῶν, καὶ ἐν τρώμασιν *° αἷμοῤ- 
δόοισι γενομένοισιν " ἀποσφιγχθεῖσιν ἰσχυρῶς, καὶ ἐν ὀστέων χκατή- 
Ὑμᾶσι "" πιεχθεῖσι, μᾶλλον "" τοῦ χαιροῦ, χαὶ ἐν ἄλλοισι δεσμοῖσι 
βιαίοισιν 24 ἀποληφθέντα ἀποπίπτει πολλοῖσι, καὶ οἱ πολλοὶ περιγί- 
νονται τῶν τοιούτων, καὶ οἷσι μηροῦ μέρος τι ἀποπίπτει, "5 χαὶ τῶν 
σαρχῶν χαὶ τοῦ ὀστέου, καὶ οἷσι βραχίονος, "ὁ ἧσσον δέ" "1 πήχεός. τε 
καὶ χνήμης ἀποπεσούσης, καὶ ἔτι "5 εὐφόρως περιγίνονται. ᾽9 Οἷσι μὲν 
39 οὖν, ": χατεαγέντων ?? τῶν ὀστέων, " ἀποσφίγξιες αὐτίκα ἐγένοντο 
καὶ μελασμοὶ, τούτοισι μὲν ταχεῖαι " αἵ περιῤῥήξιες γίνονται τοῦ 


Φ 

᾿ Περὶ τῶν ἀποχοπτομένων ὀστέων BEFGHLIMNOU. — " τὰ om. E. 
—  εἰἡ CEHK (Ν, ἣν supra lineam). - ἦν vulg. — 4 Post χαὶ addit 
ἡ J.— " ἀρκέει MN. — ὁ τὰ om. MN. — 71. CEI. — δ καταγέντα B 
MN. — κατεηγότα FG. - xarsayora vulg. — 9 μὲν pro μὴ O.— :° τὸ om. 
MN.— :: ἐμ. ἐστὶν BMN.— '* xai om. GJ. - κατ᾽ ἄρδϑρα BMN.— ' τῇ 
xv. MN. — ‘érüor C. — "ἡ περὶ δ]. manu H. — ‘6 πάχει N, Chart. - 
πήχεσι C (Η, 4]. mana). — ‘7 παρὰ CEH, —xara vulg. — "5 τεταρ- 
τέοισιν Ο, Ald., Gal, -— ᾽9 ἀποσφαχελίξιες EHLIK (N, cum o supra ξ) U. 
- ἀποσφακελίξηες C. -- ἀποσφαχελίσιες;.... ἐγένοντο om. L. — ?° αἱμοῤῥοῖσι 
Gal.—*: à ἀποσφίγξεσιν ἰσχυραῖς pro ἀπ. ioy. valg.- Le passage parallèle 
dans le Mochlique est : ἀποσφαχελίσιος μέντοι, σαρχῶν, καὶ ἐν τρώμασιν 
αἱμοῤῥόοις ἀποσφιγχθὲν, καὶ ἐν ὀστέων κατήγμασι πιεχθὲν, καὶ ἐν δεσμοῖς 
ἀπομελανθέν. Ce texte m’a paru autoriser la correction que j’ai faita. — 
33 Ante π᾿ δά άϊι γενομένοισι vulg. - γεν. om. BMN.— *° Ante τοῦ addant 
τι ΒΝΝ. — "4 ἀπομελανθέντα (B, in marg.) (H, al. manu) MN. - ἀπο- 


DES ARTICULATIONS. 983 


68. (Section complète des extrémités). Les sections com- 
rlètes des phalanges dans les articulations sont, pour la plu- 
part, sans péril, à moins qu’une lipothymie, surverrant au 
moment mème de la blessure, ne soit funeste : ces plaies ne 
demandent qu’un traitement fort ordinaire. Les sections qui 
portent non pas sur les articulations, mais sur un point de la 
continuité des phalanges, sont exemptes aussi de danger , et 
encore plus faciles à guérir que les précédentes ; de même, 
quand les phalanges fracturées percent la peau, la plaie 
n'étant pas à l'articulation, la réduction n’a aucune suite 
fâcheuse. Les sectinns complètes des os, soit au pied eu à la 
main, soit à la jambe dans le voisinage des malléoles , ou à 
Pavant-bras dans le voisinage du carpe, sont, la plupart du 
temps, sans conséquences funestes, lorsque le blessé ne 
tombe pas sur le champ en syncope, ou n’est’pas saisi, au 
νι jour, d’une fièvre continue. 

69. (Gangrène des membres). Quant aux sphacèles des 
chairs, la compression dans une plaie compliquée d’hémor-- 
rhagie qu’on étreint fortement, dans une fracture trop serrée, 
et dans d’autres constrictions violentes, fait tomber les parties 


λειφθέντα J. — 25 χαὶ τῶν ὀστέων xai τῶν σαρκῶν καὶ τῶν ὀστέων E. - Une 
ligne est tirée sous les trois derniers mots. — 25 ἧσσον ὡς δὲ ἐπὶ πήχεός τε 
καὶ χνήμτς ἀποπεσόντος N. - Le sens de ce passage me paraît clair ; 
Hippocrate veut dire que la gangrène de la jambe ou de l'avant-bras est 
moins dangereuse que celle de la cuisse ou du bras. Cette interprétation 
est confirmée par le passage correspondant du Mochlique, où on lit : xai 
οἷσι μηροῦ μέρος ἀποπίπτει χαὶ βραχίονος, ὀστέα τε καὶ σάρκες ἀποπίπτουσι, 
πολλοὶ περιγίνονται, ὡς τά κι ἄλλα εὐφορώτερα. Il serait facile d'indiquer 
des corrections ; mais il m’a semblé qu’il suffisait de-changer la ponctuar 
tion de vulg., qui est βραχίονος ἧσσον δὲ πήχεος xrA., et de lire : βραχίονος, 
ἧσσον δέ᾽ πήχεος x TX. — "1 πήχεως CFGHIJK. — ?8 εὐφορωτέροις mut, in 
εὐφόρως IN. — 29 οἷς κατεαγεῖσι σφαχελίαιες χαὶ μελασμιοὶ ἐπιγίνονται in til. 
EFIJOU. -- οἷσι κατεαγεῖσι μελασμοὶ ἐπιγένωνται χαὶ σφακελίσιες HK..— 
de οὖν om. C. --- "! κατεηγέντων FG. — 32 τῶν FGJMN, Merc. in πιδῇξ. 
- τῶν om. vulg. — 3 ἀποαφίγξιες, mut. in ἀποσφαχελίσιες N. - ἀποσφα- 
χελίξις EFGHJO. - ἀποσφοχελίξηες C. — "4 ai BMN. - αἱ om. vulg. 


a — 


284 DES ARTICULATIONS. 


σώματος, χαὶ τὰ ! ἀποπίπτοντα tayéws * ἀποπίπτει, ἤδη τῶν 
ὀστέων προενδεδωχότων " οἷσι δὲ, ὑγιέων " ἐόντων 4 τῶν ὀστέων, οἱ 
μελασμοὶ γίνονται, αἱ μὲν σάρχες ταχέως θνήσχουσι χαὶ τούτοισι, τὰ 
δὲ ὀστέα βραδέως ᾿ ἀφίαταται, À ἂν τὰ ὅρια τοῦ μελασμοῦ γένηται 
χαὶ À ψίλωσις τοῦ ὀστέου. Χοὴ δὲ, ὁ ὅσα ἂν χατωτέρω τοῦ σώματος 
τῶν ὁρίων τοῦ μελασμοῦ ἔῃ, ταῦτα, ὅταν ἤδη πάμπαν 7 τεθνήχῃ 
χαὶ ὃ ἀναλγέα ἔῃ, ἀφαιρέειν κατὰ 9 τὸ ἄρθρον, "5 προμηθεόμενον 
ὅκως μὴ τιτρώσχη ἣν γὰρ ὀδυνηθῇ ἀποταμνόμενος., χαὶ μήπω χυ- 
ρήσῃ τὸ σῶμα τεθνεὸς ταύτη, À ἀποτέμνεται, κάρτα χίνδυνος "" πὸ 
τῆς ὀδύνης "" λειποθυμῆσαι᾽ αἱ δὲ τοιαῦται λειποθυμίαι πολλοὺς πα- 
ραχρῆμα ἤδη ἀπώλεσαν. Μηροῦ 'μὲν οὖν ὀστέον, ψιλωθὲν ἐχ τοιούτου 
τρόκου,, ‘? ὀγδοηκοσταῖον εἶδον "4 ἐγὼ 15 ἀποστάν ἣ μέντοι "5 χγήμη 
τούτῳ 17 τῷ ἀνθρώπῳ χατὰ "5 τὸ γόνυ dpnpéôn ‘9 εἰχοσταίη, 2° ἐδόχεε 
δέ μοι καὶ ἐγγυπέρω᾽ οὐ γὰρ ἅμα, ἀλλ᾽ ἐπὶ τὸ "" προμηθέατερον 
28 ἔδοξέ ν" μοί Ἐ4 τι ποιέειν. Κγήμης "" δὲ ὀστέα ἐχ τοιούτου μελα- 
σμοῦ, "5 μάλα κατὰ μέσην τὴν χνήμην ἐόντα, "1 ἑξηκοσταῖά μοι ἀπέ- 
πεσεν, ὅσα ἐψιλώθη "" αὐτέων. 29 Διενέγχοι μὲν γὰρ ἄν τι καὶ ἰητρείη 
ἰητρείης ἐς τὸ θᾶσσόν 3° τε χαὶ βραδύτερον τὰ ὀστέα, Ψψιλούμενα ἀπο; 


ι ὑποπίπ. O, Gal., Chart. — " ὑποπίπτει Chart, — " ὄντων FGMN. 
— 4, rovom.C.— δ ἀφίσταται CEHKMN. - ἀφίστανται vulg.— ὃ ὡς, in 
marg. ὅσα MN. --- 7 τεθνήχει (, = τεθνήκοι 1. --- δ ἀναλγέη (sic) ἦ FGIJ 
OÙ. - ên M. - À vulg. (N, En supra tin.). — 9 τὸ om. BCHKMNU.— 
1e xpourô. CEFGHIJKMNOU , Chouet, Chart., Lind., Kühn. — προμυϑ. 
vulg. - τιτρώσης vulg. -- τιτρώσχη BMN. - τι τρῶσις FH. - τιτρώσχησι C: 
- τιτρῶσις GJ. - τρώσης K. — "' ἀπὸ J. — 13 λυποῦ, Ald., Merc. — 
13 ῥγδοηκοστέον FGIJO. — "4 ἐγὼ BMN. - ἐγὼ om. vulg. — ‘5 ἀποστᾶν 
BCHK. | 

16 μνήμη G. — 17 τ᾽ vor EHK. - τὠνθρώπω C.-Toù Frob., 
(Merc., τῷ in marg.). — 15 τὸ om., restit. al. manu F. — :9 ixc- 
στέη CFGIJO. — "9 Cette phrase me paraît obscure. Cornarius tra- 
duit : Aut ut mihi videbatur etiam citius; non enim simul, sed ad maj 
rem providentiam facere quid mihi visum fuit. Foes : Mea autem sen- 
tentia etiam citius; neque enim simul, sed ut consultius quid feret. 
Vidus Vidius : Mihi vero propius etiam videbatur, cum non eodem tem- 
pore, sed ante providendum existimarem. Grimm : Mir schiene dies etwas 
früher ; denn es geschahe nicht zugleich; allein:ich glaubte um vorsich- 
tiger zu handeln. Gardeil : « Trop tôt, à mon avis; je pensais que le 


- 


DES ARTICULATIONS. 285 


interceptées chez beaucoup de patients, et la plupart réchap- 
pent, même ceux à qui tombe une portion de la cuisse ou du 
bras, chairs et os, bien que ces derniers réchappent moins ; on 
réchappe encore facilement quand tombe l'avant-bras ou 
la jainbe.Lorsque dans une fracture il y a eu immédiatement 
sphacèle et noirceur, la séparation d'avec le vif est prompte, 
et ce qui doit tomber tombe en peu de temps, attendu que les 
os ont reçu une atteinte préalable ; mais quand, les os étant 
intacts, la noirceur survient, les chairs, dans ce cas aussi, meu- 
rent, il est vrai, promptément, mais les os se séparent lente- 
ment dans l’endroit où est la limite de la noirceur, et où ils 
sont dénudés. Ce qui est au-dessous des limites de la noirceur 
doit, quand la anortification et l’insensibilité en sont com- 
plètes, être retranché dans l'articulation : on aura le soin de 
ne blesser aucune partie vive; en eflet, si le malade éprouve 
de la doaleur pendant l’amputation, et si la mortification ne 
s’est pas encore emparée de l'endroit où l'on coupe , il est 
grandemeut à craindre que la douleur n’amène une lipothy- 
mie ; or, bien des fois de pareilles lipothymies ont causé une 
mort immédiate. J’ai vu le fémur, dénudé de cette façon, se 
séparer le quatre-vingtième jour ; cependant, la jambe avait 
été enlevée dans l’articulation du genou le vingtième jour, 
trop tôt à mon avis, car il me sembla que, sans attendre la 
chute du membre entier, il fallait donner quelque chose à la 
prudence. Dans un autre cas de noirceur (gangrène) qui attei- 
gnait le milieu de la jambe, les os du membre, s'étant dé- 


lout ne devait pas être séparé en même temps, mais qu'il fallait attendre 
encore, pour plus de sûreté. » — *! προμυθ. (, — 2? ἔδειξε C. — 53 μοι 
om. CH (N, restit. al, manu). — *4 τις N. - τι om. ΕΚ. - τὸ pro τι 
Chart. — 3" δὲ CEFGHIJKMNOU, Aid., Frob., Gal., Merc., Chart. - 
re vulg. — *5 μαλαχὰ τὰ pro u. x M (N, supra lin, μάλα κατά). --- 
21 ἐξηκοσταία, (sic) H. - ἐξηκοστέα 10, -- ἑξηκοστέα CFGI. -— "5 αὐτέων 
BMN.- αὐτῶν vulg.— 29 διενέγκοι BEHMN, Merc., Chouet, Chart., Lind., 
Kübn, - denvéyuc: ταὶς. - διγνέγκη G. — 5° τε om. (ΗΚ. 


986 DES ARTICULATIONS. 


πίπτειν : διενέγχοι ' δ᾽ ἄν τι χαὶ πέεξις πιέξιος, χαὶ ἐπὶ τὸ ἰσχυρότερόν 
5τε καὶ ἀσθενόστερον, χαὶ ἐς τὸ θᾶσσόν τε καὶ βραδύτερον ἀπομελανθέντα 
ἀποθανεῖν τὰ νεῦρα xal τὰς σάρχας al τὰς ἀρτηρίας καὶ τὰς φλέ- 
Cac” ἐπεὶ ὅσα μὴ ἰσχυρῶς " ἀποληφθέντων θνήσχει, ἔνια τῶν 4 τοιου- 
τέων οὐχ ἀφικνέεται 5 ἐς ὁ ὀστέων ψιλώυατα,, 1 ἀλλ᾽ 5 ἐπιπολαιό- 
τερα ἐχπίπτει".9 ἔνια δὲ οὐδὲ 1° ἐς ": γεύρων ψιλώματα ἀφιχνεῖται, 
ἀλλὰ "" ἐπιπολαιότερα ἐκπίπτει, Διὰ 13 οὖν ταύτας τὰς 14 εἰρημένας 
προφάσιας οὐχ ἐστὶν ἕν :5 οὔνομα ἀριθμοῦ 'ὁ τῷ χρόνῳ θέσθαι, ἐν 
11 ὁχκόσῳ ὅχαστα 5 τούτων χρίνεται. Προσδέχεσθαι ‘9 δὲ *° μάλα χρὴ 
25 τὰ τοιαῦτα "" ἰήματα᾽ "" ἐσιδέειν γὰρ φοδερώτερά "4 ἐστιν, * ἢ 
ἰητρεύειν * καὶ ἰητρείη "ὁ πραείη ἀρχέει "1 πᾶσι τοιούτοισιν "5 αὐτὰ 
γὰρ ἑωυτὰ χρίνει 29 μοῦνον " τῆς ᾽ς δὲ διαίτης ἐπιμελέεσθαι χρὴ, ὡς 
χατὰ δύναμιν ἀπύρετος ἔῃ, χαὶ ἐν σχήμασι διχαίοισιν εὐθετίζειν τὸ 
σῶμα᾽ δίκαια δὲ * ταῦτα, ** μηδὲ ?? μετέωρον ποιέειν, μηδὲ ἐς 
τὸ χάτω "" ῥέπον, ἀλλὰ μᾶλλον 26 ἐς τὸ ἄνω, ποτὶ καὶ ἔστ᾽ ἂν τελείως 
περιῤῥαγῇ " αἱμοῤῥαγιέων γὰρ ἐν τούτῳ τῷ χρόνῳ χίνδυνος " "Ἴ διὰ 
τοῦτο "5 οὖν οὗ χρὴ κατάῤῥοπα "9 τὰ τρώματα ποιέειν, ἀλλὰ τάναν- 
τία, Ἐπεὶ 4 ὅταν γε χρόνος ἐγγένηται 4' πλείων, χαὶ καθαρὰ τὰ 
43 ἕλχεα γένηται, οὐκ ἔτι τὰ αὐτὰ σχήματα 4" ἐπιτήδειά ἐστιν, 


* Δ᾽ em. FGIJOU, Aïd. — " τε om. MN. — ? ἀποληφϑέντων BCEFG 
HDKMNU. - ἀπολειφθέντων 1. - ἀποληφθέντα valg. — 4 τοιούτων CEF 
GHIJKMNU, — ’ εἰς Ε. 

δ ὀστέον C, Mere. — 7 ἀλλὰ (, --- 5 ἐπὶ παλαιότερα CEK. --- 9 ἔνια... 
ἐχπίπτει om. BCFG (obliter. in H) IJKLMNOU. — :° ἐς Gal. 
Chart. — εἰς vulg. — '" νεῦρον Merc. — :? ἐπὶ παλαιότερα E. — 
13 χοῦν L. - γ᾽ οὖν Gal., Chart. — "ὁ εἰρημένας BMN. -- clip. om. 
vulg. — "δ Post ἕν addit οὖν K, -- ὅνομα Ald., Gal.. Chart. — 6 τῷ om. 
U, - τοῦ pro τῷ Merc, — ‘7 ὅσω O, -— "5 robtwv CEFGHIJKMNOU, 
Ald., Frob., Merc., Chart. -- τούτων om. vulg. — 9 δὲ om. EFGIJOU. 
— " χρὴ μάλα BMN. — "! τὰ BMN. - τὰ om. vulg. — "5 οἰήματα FG 
(N, emendatum ). — ** ἐσιδέειν CH (N, mut. in ἐπιδέειν). -- ἐπιδέειν 
vulg, — %4 εἰσιν 1. — 55 τινι ἢ BGMN. — ἢ τινὶ ταὶς, - τινι sine ἢ F. - ἣ 
sine τινι EL, - τινι à om. CHIJKOU, --- "ὁ πραεῖα EHK. -- πραεία C. - 
πραΐῃ Ὁ. — 27 πᾶσι τούτοισιν CEFGIU. - τούτοισι πᾶσι BJKMN. — 
"5 ταῦτα BMN. — 29 μοῦνον BEGHKMN,. -- μόνον vulg. — ?° δὲ EHK. - 
τε vulg. — "" Post δὲ addit xai vulg. - xat om. BMN. — 3 μηδὲν BCE 


DES ARTICULATIONS. 287 


nudés, se détachèrent sous mes yeux le soixantième jour. Au 
reste, la différence des traitements apporte aussi quelque 
différence dans la promptitude ou dans la lenteur avec la- 
quelle les os dénudés se détachent ; et aussi la différence des 
compressions apporte quelque différence en plus ou en 
moins dans la force et dans la promptitude avec lesquelles 
se mortifient les parties noircies, tendons, chairs, artères et 
veines. En effet, dans le cas où la compression qui produit la 
mortification n’est pas forte , quelquefois la gangrène ne va 
pas jusqu’à dénuder les os , et elle reste plus superficielle ; 
d’autres fois mème, elle ne va pas jusqu’à dénuder les ten- 
dons, et elle s’arrète en deçà : ces causes empêchent qu’on 
ne puisse assigner un terme unique au temps dans lequel 
chacune de ces gangrènes se juge. Il faut sans hésitation en 
accepter le traitement ; elles sont plus effra yantes à voir qu’à 
traiter. Un traitement doux est ce qui suffit dans tous ces 
cas, qui ne se jugent que par eux-mêmes. On réglera le ré- 
gime de manière que le malade soit autant que possible sans 
fièvre. On mettra Ja partie dans des attitudes régulières ; et, 
ici, l’attitude régulière est une position qui ne soit ni élevée 
ni déclive, cependant plutôt élevée que déclive, surtout jus- 
qu’à ce que la séparation d’avec le vif soit complète; car c’est 
dans cet intervalle de temps que les hémorrhagies sont à 
craindre : voilà pourquoi il vaut mieux mettre les plaies dans 
une position élevée que dans une position déclive. Puis, 
quand du teinps s’est écoulé et que les plaies se sont mondi- 


HUKMNO. — "5 μετέωρον ποιέειν BMN. -- μετεωροποιέειν vulg. -- με- 
τεωροποιοῖν C. - μετεωρηποιέειν Frob., Mere. — 34 εἰς 6, — "5 ῥέπον 
ΒΜ. — ῥέπειν valg. (N, mut in ῥέπον). — 36 ἐς τὸ om. , restit. al, manu 
Ν, — "1 διατοῦτο GHK. -- διατοῦτ᾽ E. — 55. οὖν CEHKMN, - γοῦν vulg. 
- γ᾽ οὖν 1. — "9 τὰ τρώμ. ποιέειν CEHKN. - τὰ τραύμ, ποιέειν Β. - τὰ 
χρώματα (sic) ποιέειν M. - Οποιέειν τὰ τραύμ. vulg. — 4° ὅτ᾽ ἄν H. - 
Ante xp. addit ὁ vulg. -- ὅ om. Ῥ, -- γένηται FGJ. — 45 καὶ πλείω pro 
m. CC, — 4% τραύματα E. -- γν. FGIJ. = οὐχέτι EFIJKMN, Gal., 
Chart, - τὰ αὐτὰ Ῥ, - ταῦτα τὰ vulg. — 43 ἐστιν ἐπιτ, BMN. 


288 DES ARTICULATIONS. 


. ἀλλ᾽ À εὐθεῖα θέσις, χαὶ ἐνίοτε ἐπὶ τὸ χατάῤῥοπον " ῥέποντα' ἀνὰ 
χρόνον γὰρ ἐνίοισι ? τουτέων ὁ ἀποστάσιες πύου γίνονται, καὶ ὗπο- 
δεσμίδων δέονται. " Προσδέχεσθαι δὲ χρὴ τοὺς τοιούτους ἀνὰ χρόνον 
ὁπὸ δυσεντερίης πιέζεσθαι" ὁ χαὶ γὰρ ἐπὶ 7 τοῖσι μελαινομένοισι 
τοῖσι πλείστοισιν ἐπιγένεται δυσεντερίη, χαὶ ἐπὶ " τῇσιν “αἰμοῤῥα- 
γίησιν 9 ἐξ ἑλχέων᾽’ ἐπιγίνεται δὲ ὡς "5 ἐπὶ τὸ πολὺ, "" κεχριμένων 
᾿ ἤδη ‘* τῶν μελασμῶν χαὶ τῆς αἰμοῤῥαγίης. καὶ ὁρμᾶται μὲν "" λαύ- 
ρῶς καὶ ἰσχυρῶς" ἀτὰρ οὔτε πολυήμερος γίνεται, οὔτε θανατώδης" 
14 οὔτε γὰρ "" μάλα ἀπόσιτοι γίνονται of τοιοῦτοι, "6 οὔτε ἄλλως ξυμ- 
φέρει χενεαγγέειν. 

70. "7 Μηροῦ δὲ "5 ὀλίσθημα ‘9 χατ᾽ ἰσχίον ὧδε χρὴ ἐμδάλλειν, ἣν 
ἐς τὸ *° ἔσω μέρος "" ὠλισθήχη ἀγαθὴ μὲν ἥδε "" χαὶ δικαίη χαὶ χατὰ 
φύσιν À ἐμδολὴ, καὶ δή τι " χαὶ ἀγωνιστιχὸν ἔχουσα, ὅστις γε "" τοῖσι 
τοιούτοισιν ἥδεται *5 χομψευόμενος. "5 Κρεμάσαι χρὴ τὸν ἄνθρωπον 


τῶν ποδῶν "1 πρὸς μεσόδμην δεσμῷ δυνατῷ *? μὲν, +9 μαλθαχῷ δὲ 
χαὶ πλάτος ἔχοντι" τοὺς δὲ πόδας 3° διέχειν χρὴ, " ὅσον - τέσσαρας 
δαχτύλους "5" ἀπ᾽ ἀλλήλων, À καὶ ἔλασσον᾽ χρὴ δὲ xal "" ἐπάνωθεν 


τῶν #4 ἐπιγουνίδων προσπεριδεδλῆσθαι 35 πλατεῖ ᾽ὁ ἱμάντι καὶ μαλ- 


1 ἀλλὰ, mut. in ἀλλ᾽ N.- ἀλλὰ sine ἡ CEFGHIJKLOU. — * βλέ- 
ποντα al. manu H. - ῥέπον ὅ. — ὃ τουτέων H, - τούτων vulg.— 4 ἀπο- 
στάσιες πυοῦ (sic) P. - ἀποστάσιες ὀστέου vulg. - Galien dit qu'Hippocrate 
recommaude la position déclive et le bandage roulé, afin que ἐδ pus ne 
s’'accumule pas au fond d'un sinus, ὡς pire πῦον bpiorarai ποτε. De 
plus, dans le Mochlique, le passage correspondant est: ἔπειτα ὑποστάσιος 
πύου εἵνεχα, ἐξ ἴσου à ὅσα ξυμφέρει. Il faut donc lire ici πύου. Le mot de 
ὑφίσταται dont se sert ici Galien, et celui de ὑποστάσιος qui se trouve 
employé dans le Mochlique , portent à croire que le texte original avait 
ὑποστάσιες et non ἀποστάσιες, — δ᾿ ὅτι ἐπὶ τοῖς μελαινομένοις δυσεντερίπ 
ἐπιγίνεται BEFGIJKOU. — 6 καὶ,.... δυσεντερίη om. restit. al, mant 
E. — 7 τοῖσι BCFGHIJKMN. - τοῖς vulg. — % τοῖσιν αἱμορραγήσασιν 
MN (αἱμορραγίσασιν B). — 9 ἐξελχέων E. — 1° ἐπιτοπολὺ EGIK. - ἐπὶ 
πολὺ 1. — 11 χεχρυμ, CJ. - χεχρημ. Κ΄ — "3 Ante τῶν addit xai vulg. - 
καὶ om. CEFGHIJKLMN. — '3 λάδρως EHLN, Chart. -- λαδρῶς M. — 
14 οὐδὲ CEFGHLJK. — :5 μάλλα K, — :6 οὔτ᾽ M (N, ex emendat.). — 
11 μηροῦ ὀλίσθημα ἐς (πρὸς HIU) ἰσχίον in tit. ΕἾ). - μηροῦ ὀλισθήματα 
. πρὸς ἰσχίον K, - μηροῦ ὀλισθήματος ἐς ἰσχίον non E. -- περὶ χαταρτισμοῦ 
τῆς τοῦ μηροῦ χεφαλῆς, ἣν ἐς τὸ ἔσω μέρος ὠλισθήκη BMN.— "5 ὀλισθήματα 


DFS ABTICULATIONS. 289 


fiées, la position élevée ne convient plus : il faut mettre la 
partie sur un plan horizontal ou même dans une position 
déclive ; car à la longue, dans quelques cas, il se forme des 
collections purulentes qui nécessitent l'emploi d’un bandage 
roulé. On doit s'attendre, au bout d’un certain temps, que 
les malades seront afiligés de dysenterie; en eflet, dans la 
plupart des cas où il y a eu noirceur (gangrène), et dans 
ceux où il y a eu hémorrhagie par les plaies, la dysenterie 
survient, et elle survient généralement quand la gangrène et 
l'hémorrhagie sont déjà terminées; elle est, à la vérité, dans 
son invasion, abondante et intense , mais elle ne dure pas 
beaucoup de jours, et elle ne cause pas la mort; ces dysen- 
tériques ne perdent guère l’appétit, et il n’est pas non plus 
avantageux de les tenir à la diète. 

70. (Réduction de la luxation de la cuisse en dedans. Mé- 
thode de la suspension). Voici comment il faut réduire la 
luxation de la cuisse en dedans ; ce procédé est bon, régu- 
lier, conforme à la disposition des parties, et même il a 
quelque chose de théâtral : je le remarque pour ceux qui se 


Ε (ΗΕ, al. manu). -- ὀλισθήματα ἐς ἰσχίον CK (MN, in marg. ὀλίσθημα 
χατ᾽ ἰσχίον). -- μηροῦ δὲ ὀλίσθημα, γέγρ. ὀλισθήματα ἐς ἰσχίον B. — "9 περὶ 
(Ε, al. manu sapra lin.) G, Merc. in marg. — ?° ἔσω Ν. - εἴσω vulg. — 
1 ὧλ, FGIJNO, Gal., Chart. — λ. vulg. -- ὠλισθήχει C. — 22 χατὰ φύσιν 
καὶ διχ. Dietz, p. 28 et p.. 57. — 35 χαὶ om. Diets, — 24 Post γε addant 
xai CHKMN. - τοῖσι om. CFGHIJKOU, — "" τὸ χαριέντως τι πανουργεῖν 
χομψεύεσϑαι λέγουσιν οἱ Ârrixel imwmärg. H. - Annotation prise au com- 
mentaire de Galien. — ?5 χρεμᾶσαι FGIJ (N, mut. in χρεμάσαι) O. - 
= ἐμδολὴ μηροῦ πρὸς ἰσχίον IOU. — "1 προσμεσοδμὴν I. — προσδεσμεῖν 
pro πρὸς μ. Ο. -- μεσοδιαὴν (F, mut. in μεσόδ.) HJK, Chart. — "" μὲν 
Β (H, al. manu) MN. -- μὲν om. vulg. -- δεσμῶ μαλθ., δυνατῷ δὲ καὶ 
Dietx, p. 49. --- 29 μαλθαχῶδες pro μ. δὲ Ο, --- *° ἔχειν FGJO, Gal., 
Chart. - Ante χρὴ addit τι N. — "'! ὅσσον BMN. — :: ἀπ᾽ ἀλλ, om. 
Dietz. — 33 ἐπ᾽ ἄνωθεν JM.— ἄνωθεν, supra lin. ἐπ. N. — 34 τὸ πρὸ τοῦ 
γόνατος ἄνω σαρχῶδες τοῦ μηροῦ, οἱ δὲ τὴν ἐπωμίδα in marg. F - ἐμξολὴ 
μηροῦ πρὸς ἰσχίον 1. — 35 πλατεῖ BCEGHIJKMNOU, Gal., Chouet, 
Chart., Liad., Κυδύ. - πλατὶ F. - πλάτει vulg. — "5 ἱμᾶντι H. 
TOME IV. ot 19 


990 DES ARTICULATIONS. 


axé, ἀνατείνοντι ' ἐς τὴν * μεσόδμην τὸ δὲ σχόλος τὸ σιναρὸν 
" ἐντετάσθαι 4 χρὴ ὡς δύο " δαχτύλους μᾶλλον τοῦ ἑτέρου ἀπὸ δὲ 
τῆς γῆς " τὴν χεφαλὴν ἀπεχέτω ὡς δύο πήχεας, 1 À ὀλίγῳ πλέον, 
À ἔλασσον" τὰς δὲ χεῖρας παρατεταμένας παρὰ τὰς πλευρὰς " προσ- 
δεδεμένος ἔστω μαλθαχῷ τινι" 9 πάντα δὲ ταῦτα δκτίῳ *° χαταχει- 
μένῳ κατασχευάασθήτω, '' ὡς "" ὅτι ἐλάχιστον χρόνον "" χρέμηται. 
Ὅταν δὲ χρεμασθῇ, ἄνδρα χρὴ εὐπαίδευτον καὶ μὴ ἀσθενέα, 14 ἐνεί- 
pavra τὸν πῆχυν "ὁ μεσηγὺ τῶν μηρῶν, 6 εἶτα θέσθαι τὸν πῆχυν 
μεσηγὺ τοῦ "1 περινέου καὶ τῆς χεφαλῆς τοῦ μηροῦ "5 τῆς ἐξεστηκχυίης, 
ἔπειτα '9 ξυνάψαντα *° τὴν ἑτέρην χεῖρα πρὸς τὴν "" διηρμένην, πα- 
ραστάντα ὀρθὸν παρὰ τὸ σῶμα τοῦ χρεμαμένου, ἐξαπίνης ἐχχρεμα- 
σθέντα, μετέωρον αἰωρηθῆναι ὡς ᾽" ἰσοῤῥοπώτατον. "" Αὕτη *4 δὲ ἡ 
1601) παρέχεται "" πάντα, ὅσα χρὴ χατὰ φύσιν’ αὐτό τε γὰρ τὸ 
σῶμα, χρεμάμενον, "5 τῷ ἑωυτοῦ "1 βάρεϊ " κατάτασιν ποιέεται, ὅ 
τε ᾽9 ἐχχρεμασθεὶς ua μὲν τῇ ᾿᾽ χατατάσει ἀναγχάζει "" ὑπεραιὼ- 


εἰ ρὸς BMN.- ἀνατείνοντα πρὸς Diets. — " μεσοδμὴν (F, mut. in μεσύδ.) 
GHJKO. -- μεσοδιμὴ ὀνομάζεται τὸ μέγα ξόλον, τὸ διῆχον ἀπὸ τοῦ ἑτέρου τοί- 
χου πρὸς τὸν ἕτερον an marg. H. - Extrait du comment. de Gal.— ? ἐντε- 
τᾶσθαι B. - ἐντετάσθαι MN. -- τετᾶσθαι (H, al. manu) K. -- τέτασθαι U. 
“- τετάσθαι vulg. — ᾿ χρὴ ponitur post ἑτέρου BMN. — 5 δαχτύλους BCE 
FGIJMU, Merc. in marg. -- δαχτύλοις ΗΚ. -- δαχτύλοισι vulg. (supra lin. 
ους N). — ὁ ἀπεχ. τ. κεφ. Dietz, p. 39. — 7 ñ 6. om. C. — δ προσ- 
λελαμμένος, in marg. προσδεδεμένος MN. — προσδεδεμένος, in marg. προσ- 
λελαμμένος B. -- καταλελαμμένος Dietz. — 9 ταῦτα δὲ πάντα BMN. — 
0 Ante xar. addit xai L.— "1 ὦ U. — :? ὅτε Gal., Chart. — 3" χρε- 
μάδιται Ο, Gal., Chart. — "4 ἀπωθεῖν in marg. H. — 5 μεσηγὸ...... 
πῆχυν om. J.— μεταξὺ Diets. — :6 ἔπειτα CEHKMNQ'. — "1 περιναίω 
MNU, Gal., Chart. -- περινέου, fut in περιτοναίου H. — περιτοναίου 
EFGJKO. - περινεοῦ (, — τοῦ τε Dietz. — 1% τῆς BCEHKMNQ', Chart. 
— τῆς om, vulg.— .9 ξ, CEHK, - o. vulg.— *° τὴν χεῖρα τὴν ἑτέρην G. 
— 21 διηρμένην CEFG (H, mut. in διηρημένην) IJKO, Ald.. Frob. - à. 
ρηυμένην (BMN, in marg. διηρμένην), Gal., Merc., Chart. -- ἐξηρμένην 
vulg. — ν} ἐσοῤῥοπώτατα Dietz. — *3 ἐμδολὴ μηροῦ κατὰ φύσιν in ma. 
HK, — κατὰ φύσιν iufoùn BEFIJOU.— 34 δὲ om. ΕΗΚ. -- μὲν Diets. — 
25 πάντα om. G, Diets. — "ὁ τοῦ pro τῷ C. - τ΄ é. β. om. Dietx. — *7 βέ: 
pei M. - βάρει vuig. (N, mut. in βάρεϊ). — "5 χατάστασιν J. — *9 χρεμ. 
Dietz. — 5° χατατάσει, supra lin. χατασείσει MN. -- καταστάσει J. — 
3: ὑπεραιωρέεσθαι BEFHIJKMNO. - ὑπεραιωρεῖσθαι vulg. 


DES ARTICULATIONS. 29! 


plaisent à ces sostes de parades. Un suspendra le blessé par 
les pieds à la poutte transversale qui, dans une Maison, va 
d'un mur à l'autre; on le suspendrs à l’aide d’un lien qui 
sera fort, πιδὶϑ souple et large: les pieds seront écartés l’un 


À δὰ le membre luté. 


de l’autre, de quatre doigts ou un peu moiris ; au-dessus dés 
genoux on passera un autre lien large et souple , qui s’atta- 
chera à la poutre ; la jambe malade sera étendue de deux 
doigts de plus que l’autre; la tête sera à deux coudées du sol,un 


403 ΠῈΣ ARTICULATIONS. 


ρέεσθαι τὴν κεφαλὴν τοῦ μηροῦ ' ὑπὲρ τῆς κοτύλης, ἅμα δὲ τῷ ὀστέῳ 
" τοῦ * πήχεος À ἀπομοχλεύει χαὶ © ἀναγχάζει δ ἐς τὴν ἀρχαίην φύσιν 
7 ὀλιάθάνειν. Χρὴ δὲ παγχάλως μὲν τοῖσι δεσμοῖσιν " ἐσκευάσθαι, 
φρονέοντα δὲ 9 χαὶ ὡς ἐχυρώτατον τὸν ἐξαιωρούμενον εἶναι. 

71. "» Ὡς μὲν οὖν καὶ πρόσθεν εἴρηται, μέγα τὸ ": διαφέρον ἐστὶ 
τῶν "5 φυσίων τοῖσιν "" ἀνθρώποισιν ‘4 ἐς τὸ "" εὐέμδλητα "5 εἶναι, χαὶ 
δυσέμθλητα χαὶ διότι μέγα διαφέρει. εἴρηται πρόσθεν ἐν "1 τοῖσι 
περὶ ὥμου. "5 ᾽Ενίοισι γὰρ ὃ μηρὸς ἐμπίπτει ἀπ᾽ ‘9 οὐδεμιῆς παρα- 
cxeuñc, ἀλλ᾽ ὀλίγης *° μὲν κατατάσιος, ὅσον τῇσι χερσὶ "" χατιθῦναι, 
21 βραχείης δὲ "" χιγχλίσιος “ πολλοῖσι δὲ "" ξυγχάμψασι τὸ σχέλος 
χατὰ τὸ ἄρθρον, ἐνέπεσεν, ἤδη ἀμφίσφαλσιν "" ποιησάμενον. ᾿Αλλὰ 
γὰρ τὰ "5 πουλὺ πλείω οὐχ ἐνχχούει τῆς τυχούσης παρασχευῆς " *1 διὰ 
τοῦτο ἐπίστασθαι μὲν χρὴ τὰ χράτιστα περὶ ἑχάστου ᾿᾽" ἐν πάση 
"9 τῇ τέχνη χρέεσθαι δὲ, οἷσιν ἂν 3° δόξῃ ἑχάστοτε. Εἴρηνται μὲν 
οὖν τρόποι ᾽"! κατατασίων χαὶ ἐν τοῖσιν ἔμπροσθεν γεγραμμένοισιν, 
ὥστε χρέεσθαι ᾽" τούτων, ὅστις ἂν παρατύχῃ. Δεῖ γὰρ *? ἀντιχατατε- 
τάσθαι ἰσχυρῶς, ᾽" ἐπὶ θάτερα μὲν τοῦ σχέλεος, ἐπὶ θάτερα δὲ τοῦ 


* Être flottante au-dessus : j'entends cela ainsi : la tête est flottante, 
parceque l’extension l’a dégagée de la position où la luxation l’avait 
fixée ; au-dessus de la cavité cotyloide, parce que le blessé est sus- 
pendu la tête en bas. Cependant, p. 294, |. 4, Hippocrate dit ὑπὲρ, bien 
que l'extension soit horizontale; dans ce dernier passage j'ai rendu ὑπὲρ 

ren avant.— * τῆς pro τοῦ FGJ. - τῇ U.— 3 πήχεως HK.— 4 ἀπομο- 
χλεύει CEGHKMN.- ἀπομοχλεύειν vulg.— 5 ἀναγκάζει CEHKMN.- ἀναγ- 
κάζειν vulg. — ὅ ἐς HKMN. - εἰς vulg. — 7 ὀλισθάν. EFHIJKNOU, Ald., 
Frob., Mere. — ὀλισθαίν. vulg. — © ἐσχευᾶσθαι GIO, Ald., Frob., Gal. 
Merc.— 9 χαὶ (H, al. manu) N. - χαὶ om. vulg. -- ἰσχυρότατον vulg.- Les 
traducteurs ont mis : curare ut fortissimus sit is qui se appendit. Cette 
traduction est en contradiction avec ce qui a été dit plus haut : Hippo- 
crate demande que l'individu qui se suspend soit non pas fortissimus, 
mais non debilis, ph ἀσθενής. En présence de cette difficulté, que le texte 
ne me permettait pas de lever , j’ai changé, par une conjecture dont je 
viens d'exposer les motifs, ἰσχυρότατον en ἐχυρώτατον.---- 1° ὥσπερ Dies, 
p. 41. - ἤδη εἰρήκαμεν Dielz. — "" διάφορον JMN. — '" φύσιων E (H. 
al. manu accentu mutato) J. -- φύσηων C. - φύσεων K. — 13 ἀνθρώποις 
C. — 14 ὡς pro ἐς C. — "΄ εὐδέμόλητα (F, al. manu, et in marg. eûxi- 
λως βεθλημένα) GIU. - ἐμδέδλητα J. - εὐδέμόλητον O. — 16 εἶναι om., 
rescript. al, manu post δυσέμδλητα ΒΕ. - καὶ δυσέμδλ. εἶναι τὰ ἄρθρα 
Dietz. — "1 τοῖσι HMN. - τοῖς vulg.— ᾽δ ἐνίησι GO. -- ὁ om. Dieiz. — 
19 οὐδεμιᾶς E. — "5 μὲν om. (E, restit. al. manu) ΗΚ. — ᾽' χατιθῦνα! 
CFHMN, Gal. -- κατιθύνχι E, -- χαθιθῦναι vaulg. -- κατατιϑέναι Ε΄. - κατα- 
τιθῦναι (sic) G. — 35 βρ. δὲ x. om. Dietz. — 23 χιγκλίξιος, σ supra lis. 


DES ΔΒΤΙΟΌΓΑΤΙΟΝΕ. ‘ 293 


peu plus, un peu moins; les bras, allongés le long des côtes, 
y serout attachés avec quelque lien souple : tous les prépara- 
tifs seront faits le maläde étant couché sur le dos, afin qu’il 
reste suspendu le moins de temps possible. Le malade étant 
suspendu, un homme instruit et d’une vigueur assez grande 
introduifa de force entre les deux cuisses son avant-bras, 
qu’il mettra entre le périnée et la tête de l'os luxé; puis, joi- 
gnant l’autre main à celle qui est passée entre les cuisses, et 
se tenant droit auprès du corps du blessé suspendu, il s’y 
suspend lui-même subitement, et reste en l’air aussi perpen- 
diculairement qu'il le peut. Ce mode de réduction remplit 
toutes les conditions qu'exige la disposition des parties: en 
effet, le blessé lui-même, dont le corps est suspendu, exerce 
l'exiension par son poids, et celui qui s'est suspendu à lui, 
d’une part, force par l'extension la tête du fémur à être flot- 
tante au-dessus de la cavité cotyloïde (7. n. 1), d’autre part 
l'écarte avec l’os de l’avant-bras comme avec un levier, et la 
contraint à glisser dans son ancienne position. ἢ faut parfai- 
tement disposer les liens , en songeant à ce que le patient, 
suspendu, soit autant en sûreté que possible. 

71. (Méthode de l'extension et de la contre-extension hori- 
zontales). La constitution des iudividus, comme il a déjà été 
dit, présente de grandes différences relativement à la faci- 
lité et à la difficulté des réductions, et j'ai exposé, en parlant 


N. -- κυκλίσιος K. — κιγκλήσιος O. — κιχλίσιος, al. manu χιγχλίσιος, et in 
Marg. ἀρρενιχῶς καὶ θελυχῶς τὴν χίγκλισιν τὴν ἐπὶ βραχὺ γινομένην διαχίνη- 
σιν" ἐπεὶ τοίνυν ἐλαχίστη ῥοπὴ τὴν ἐφ᾽ ἑκάτερα φορὰν τῆς κεφαλῆς οἱαχίζει, 
περίσφαλαιν ὠνόμασε τὸ γιγνόμενον H. - Extrait du comment. de Gal., 
expliquant χίγκλισις et περίσφαλσις ou ἀμφίσφαλσις ---- 24 E. MN.- 0. vulg. 
- ξυγχάψασι EFG. - συγκάψασι 1. — 25 ποιησάμενοι E. .---- "6 πουλὺ MN. 
- πολὺ vulg. -- x. om. Diets, p. 44. -- οὐδὲν ἀκούει Dietz. — "7 διατοῦτο 
EFGK. --- " ἐμπάση Η. ---- "9 τῇ om. E, Dietz. — 5° δοχῇ Dielz, p. 241. 
— 31 χατατάσιων H.— χατατάσεων (Ὁ. — 35 οἷς ὧν τις pro τ. ὅ ἂν Dietz, 
Ρ.-80, --- "5 ἀντικατατετᾶσθαι GIK, Ald., Frob., Gal., Merc. -- ἀντικατε- 
τᾶσθαι (sic) U. - αὐτίκα τετάσθαι Ο. --- 34 ἐπὶ μὲν θάτ. 10 σκέλος, ἐπὶ δὴ 
3. τὸ σῶμα Dietz. 


204 DES ARTICULATIONS. 


σώματος ἣν γὰρ εὖ ' χαταταθῇ, * ὁπεραιωρηθήσεται À χεψαλὴ τοῦ 
μηροῦ ὑπὲρ τῆς ἀρχαίης " ἕδρης" χαὶ ἣν μὲν δκεραιωρηθῇ οὕτως, 
οὐδὲ 4 χωλύσαι ἔτι δηΐδιαν " ἵζεσθαι αὐτὴν 5 ἐς τὴν 1 ἑωυτῆς ἕδρην, 
" ὥστε ἤδη πᾶσα ἀρχέει ἡ μόχλευσίς τε χαὶ χατόρθωσις ἀλλὰ 
γὰρ ἐλλείπουσιν ἐν τῇ κατατάσει" 1° διὰ τοῦτα ὄγλον πλείω παρέχει 
ἢ ἐμέολή. Χρὴ "" οὖν οὗ μόνον παρὰ τὸν πόδα τὰ δεσμὰ ἐξηρτῆσθαι, 
ἀλλὰ καὶ ἄγωθεν τοῦ "" γούνατος, "" ἄχως μὴ κατὰ "4 τὸ τοῦ γούνατος 
ἄρθρον ἐν τῇ "" τανύσει ἢ ἐπίδεσις ἔῃ μᾶλλον, À κατὰ "5 τὸ ταῦ ἰσχίου 
ὄρθρον. Οὕτω μὲν οὖν χρὴ τὴν κατάτασιν, τὴν πρὸς τὸ τοῦ ποδὸς μέ- 
ρ96. "1, ἐσχευάσθαι ἀτὰρ καὶ τὴν ‘6 ἐπὶ θάτερα κατάτασιν, μὴ "9 μοῦ- 
vov dx τῆς περὶ τὸ φτῶθος *° χαὶ τὰς μασχάλας περιφολῶς ἀντιτείνε- 
gas, ἀλλὰ καὶ ἱμάντι μαχρῷ, "" διπτύχρι, ἰσχμρῷ, προσηνεῖ, παρὰ 
τὸν "" περίνεον "" βεόλημένῳ . παρατεταμέμῳ ἐπὶ μὲν τὰ ὄπισθεν 
"ὁ παρὰ τὴν ῥάχιν, ἐπὶ δὲ τὰ ἔμπροσθεν καρὰ τὴν "ι χληΐῖδα, πρρο- 
ἡρτημένῳ "ὁ πρὸς τὴν ἀρχὴν τὴν ἀχτικατατείνουσαν, οὕτω διαναγ- 
χάζεσθαι, τοῖσι μὲν ἔνθᾳ διατειγομένοισι, τοῖρι δὲ ὄνθα, duc δὲ 6 
+7 ἱμὰς παρὰ τὸν 1 περίνεον μὴ 19 περὶ τὴν κεφαλὴν te τοῦ μηροῦ 
SA παρατεραμένος ἔσται, ἀλλὰ "" μεσηγὺ τῆς χεφαλῆς "" καὶ τοῦ 44 πε: 
pavéou- ἐν δὲ τῇ χατάτασει, κατὰ μὲν τὴν κεφαλὴν τοῦ μηροῦ ἐρείσας 


᾿ Καταθῇ C. -- κατῳτεθῆ ΠΟΙ͂] — " ὑφωθήαεται gl. FG. --- " ἕδρας O. 
— κωλῦσαι ΟΜΝ, Chart. — ὅ ἐμβεθλῦσθαι χαθίζεσθαι gl. FG. --- ὅ εἰς 
CEHK. — 7 ἑαυτῆς M. --- 5 ὥστ᾽ CEHKMN. — 9 Ange μοχλ. addit 
pot J.- ἀλλὰ λλείπ, γὰρ Dietz. — 1° διατοῦτο EFGHK. — "' δὲ pro 
οὖν BMN. — "" γόν, (bis) CEHK, — '"5 ἵνα, supra lin. ὅχως N. — 14 τὸ 
om. 7. —.:5 cœur, K. — :6 τὸ om. J. —— "1 doxsväcôu CGIO, Al. 
Frob., Mere. — ‘# ἐπιθάτερα H. — 19 μοῦνον CEHKMN. — 2° κατὰ pro 
xai MN. — *! Ante διπτ. addis καὶ, ohliter. U. — *? περίναιον (bis) 
BEFGELMN, Gal. Chart. - περίνεον, αἱ snpra lin. H. = περίνων (6ic) 
J.- περινεὸν (bis) Ο. — 2? περιδιδληομένω RMN. - ἐυδεδλημένω L. — 
"4 χατὰ supra Jin, F, — 36 χληῖδα EH. -- χληΐδα vulg. — "5 πρὸς om. 
FGLDKOU. — 57 λῶρος gl. F. — "5 περίνρον, mnt. in περίνᾳμον H. r ὁ 
τόπος ὁ μεταξὺ τοῦ ἰσχίον à τῆς ἔδρας, ἔνϑα τῆς κύστεως ὁ τράχαλος is 
merge E. — 39 περὶ τὴν χεφαλὴν BMN. -- ἐπὶ τῇ χεφαλῇ velg. — "5 τοῦ 
[δ. om., restit. al. magn Ε.--- " παρφτεταμμ. ἢ. — ** pacs. Ὁ, — W καὶ 
ΒΟΒΕΗΒΉΝ, - ἐπὶ pro καὶ volg. — % περιναίου BEFG (H, ol. man) 
KLMNU, Gal., Chart. -- περινεοῦ C. -- περιτοναίου ©. 


DAS ARTICULATIONS. 405 


de l'épaule, à quoi tiennent ces grandes différences (F. p. 95, 
5 8). Eu effet, chez quelques-uns la çuisse se réduit sans 
aucun appareil: il suffit dé la faible extension qu'on pent 
exercer avec les mains , et de quelques mouvements. En 
d'autres circonstances, on fléchit la cuisse dans son articula- 
tion, l’as fait un mouvement de rotation, et la réduction est 
opérée. Mais le plus grand nombre des cas, à beauçoup 
près. ne cède pas ivdifféremunent à tout procédé : aussi faut-il 
connaître les moyens les plus puissants que l’art tout entier 
offre pour chaque cas, et se servir de ceux qu’on jugera can- 
venables en chaque circonstance. J'ai exposé plus haut (For. 
p. 201, S 47) les modes d’exteusion et de contre-extension, de 
sorte que le premier venu peut les mettre en œuvre. Dans 
la luxation de la cuisse, il faut tirer vigoureusement , d’une 
part sur la cuisse , de l'autre sur le corps; si l'extension est 
vigoureuse , la tête du fémur vient flotter en avant de la 
cavité cotyloïde (Poy. p. 292, n. 1); une fois qu’elle est 
ainsi flottante, il n'est plus même facile de l'empêcher 
d’y rentrer, et, dès-lors, toute impulsion et toute coap- 
tation se trouvent suffsantes; mais on ne fait pas l’'ex- 
tension assez forte, ce qui augmente beaucoup les difficultés 
de la réduction. On attachgra les. liens non-seulement qu 
pied, mais encore au-dessus du genou, afin que, dans l'ex- 
tension, la traction ne s'exerce pas sur l’articulation du ge- 
nou plus qu’elle ne s’exercera sur l'articulation de la 
hanche: c’est de cette façon qu'on disposera l'extension du 
côté du pied, Quant à la contre-extension, on l'opèrera non- 
seulement en mettant un lien autour de la poitrine et sous 
les aisselles, mais encore en jetant autour du périnée une la- 
pière longue, pliée en double, forte, souple, passant en ar- 
rière le long du rachis, en avant sur la clavicule, et fixée au 
point où s'exerce la force contre-extensive. Les choses »insi 
disposées, les liens sont tirés les uns dans un sens, les autres 
dans un autre, et on a soin que la lanière étendue entre les 
cuisses passe non autour de la tête du fémur, mais entre 


296 DES ART!CULATIONS. 


τὴν πυγμὴν, ἐς τὸ ἔξω ὠθεέτω᾽" ἣν δὲ " μετεωρίζηται ἑλχόμενος, 
διέρσας τὴν χεῖρα, χαὶ * ἐπιξυνάψας τῇ ἑτέρη χειρὶ, ἅμα μὲν 
> guyxatatetvétu , ἅμα GE ἐς τὸ ἔξω 4 ξυναναγχκαζέτω " ἄλλος δέ 
τις τὸ παρὰ τὸ γόνυ τοῦ μηροῦ " ἡσύχως ἐς τὸ 5 ἔσω μέρος 1 χατορ- 
θούτω. 

72. " Εἴρηται δὲ χαὶ πρόσθεν 5 ἤδη, ὅτι ἐπάξιον, ὅστις ἐν "5 πό- 
λει πολυανθρώπῳ ἰητρεύει, ᾽" ξύλον χεχτῇσθαι τετράγοινον, ὡς ἐξά- 
πῆχυ 13 ὃ ὀλίγῳ "} μέζον, εὖρος δὲ, ‘4 ὡς δίπηχυ, πάχος δὲ, "" ἀρχέει 
σπιθαμιαῖον ἔπειτα χατὰ μῆχος μὲν, ἔνθεν χαὶ ἔνθεν 'δ ἐντομὴν ἔχειν 
χρὴ, ὡς μὴ ὀψηλοτέρη τοῦ ‘7 χαιροῦ ἢ "5 μηχάνησις En ἔπειτα 
19 φλιὰς βραχείας, ἰσχυρὰς, *° χαὶ ἰσχυρῶς ἐνηρμοσμένας, "" ὀνίσκον 
ἔχειν ἑχατέρωθεν’ ἔπειτα *? ἀρχέει μὲν ἐν τῷ "" ἡμίσεϊ τοῦ ξύλου 


" Μετεωρίζηται BCEFGHKMN. - μετεωρίζεται vulg. --- ᾿ ἐπιξυνάψας 
Η. -- ἐπισυνάψας ΒΟΜΝ, - ἐπισυνάξας vulg. ---- " χατατεινέτω MN. — 
4 ξ, C. - σ᾿ vulg. 

5 ἰσχυρῶς Μ. --- ὅ ἔσω mut. in εἴσω N. -- εἴσω vulg. — 1 κατορθῶτο Β. 
— 5 εἴρηχα MN. --- 9 ἤδη BMN. - ἤδη om. vulg. — "5 πόλει om. C. 
— "' περὶ τοῦ ξύλου, τοῦ τε μηχανικοῦ καὶ χαταγματικοῦ in marg. H.- περὶ 
τοῦ μηχανιχοῦ καταγματικοῦ BFGIJKU. - περὶ τοῦ μοχλικοῦ καταγματι- 
κοῦ ξύλου E.— ‘3 Ante à addit χρὴ N.— ‘5 μέζ. BCEHMN. -- μεῖζ. vulg. 
— "6 ὡς om. Diets, p. 52.— ‘5 &px. om. U.— 16 ἐντομὴν BMN. - τομὴν 
vulg. — τό μὴν (sie) C. -- τὸ μὲν Ald. - φ Argument, p. 45, le commentaire 
de Galien, d’après lequel on pourrait croire que le texte qu’il avait sous 
les yeux portait ἐντύμὴν παραμήκεα.---- :7 μηροῦ G (N, supra lin. χαιροῦ)» 
— 19 μηχανὴ ἡ Diets."- εἴη vulg. - ἔη MN, in Gal. comm. -- Ces deux 
manuscrits , outre le traité Des articles, contiennent le commentaire de 
Galien avec les premiers mots de chaque texte de ce même traité ; c’est là 
qu'est ἔῃ. — ‘9 φλοιὰς H. — φλειὰς C. — βαθείας Dietz. — *° xai ἰσχυρῶς 
BCEHMN. - καὶ ioy. om. vulg. — *: évioxous Gal., Chart., Kühbn.- 
ὀνίσχου vulg. -- ὀνίσχον C(E, gl. ἄξονα) FGHIJKMNOU. - ἄξονα Q'. - 
ὀνίσχους μὲν τοὺς ἄξονας ὀνομάζει, φλοιὰς δὲ τὰ διαδαίνοντα τοὺς ἄξονας 
στηρίγματα in marg. H. --- "3 ἀρχέειν BFGMN. — °° ἡμίσεξ, mul. in 
ἡμίσει N. - ἡμίσει vulg. - Galien dit qu’il s’agit de la moitié de la ma- 
chine qui est du côté des pieds ; mais que, cet instrument pouvant servir 
à la réduction non seulement des articulations inférieures, mais encore 
de celles du rachis et des membres supérieurs, Hippocrate ne s'oppose 
pas à ce qu'on pratique ce qu’il appelle des fosses, xamérouç, dans la 
moilié qui est du côté de la tête. 


DES ARTICULATIONS. 207 


cette tête et le périnée. Pendant l'extension , on appuie le 
poing sur la tête du fémur, et on la repousse en dehors; 
dans le cas où le blessé serait soulevé par la traction , on 
passe une main sous lui, on la saisit avec l’autre, et, tout en 
aidant à la contre-extension, on force l'os à se porter en 
dehors ; un aide redresse le fémur en poussant doucement 
le genou en dedans. 

72. ( Description de l'instrument appelé, plus tard, banc). 
Ii a déjà été dit précédemment (Des fract.,t. 3, p. 467) qu’il 
importe au médecin, pratiquant dans une ville populeuse, de 
posséder une machine ainsi disposée : On a une pièce de bois 


Voyez Argument, p. 44. 


quadrangulaire, de six coudées (2», 70) ou un peu plus de 
long, de deux coudées (θα, 90) de large ;'un empan (0, 2295) 
suffit pour l'épaisseur. Longitudinalement, à droite et à gau- 
che, elle sera excavée à une profondeur suffisante pour l’action 
des leviers. À chaque extrémité, des supports courts, forts et 
fortement ajustés seront munis d’un treuil. Dans la moitié 
de la pièce de bois (cela suffit, mais rien n’empêche qu'on 


208 DES ABTICULATIONS. 


(οὐδὲν δὲ χωλύει ' χαὶ " διὰ παντὸς ) ? ἐντετμῆσθαι ὡς À χαπέτους 
5 μαχρὰς πέντε À ἕξ, διαλείπουσας ὁ ἀπ᾿ ἀλλήλων 1 ὡς τέσσαρας δα- 
χτύλους, αὐτὰς δὲ 9 ἀρχόει εὖρος τριδαχτύλους εἶναι; χαὶ βάθος οὕτως. 
Ἔχειν δὲ χατὰ μέσον τὸ ξύλον xal χαταγλυφὴν χρὴ βαθντέρην, "» ἐπὶ 
τετράγωνον, ὡς τριῶν δαχτύλων, καὶ ἐς μὲν τὴν χαταγλυφὴν ταύτην, 
*1 ὅταν "" δοχέη προαδεῖν, ξύλον '" ἐμπηγνύναι "4 ἐναρμόζον τῇ "" χα- 
ταγλυφῇ, τὸ δὲ ἄνω "6 στρογγύλον, ἐμπηγνύναι δὲ," ἐπήν ποτα "5 δο- 
χέῃ ξυμφέρειν, μεσηγὺ τοῦ 19 περινέου χαὶ τῆς χεφαλῆς τοῦ μηροῦ. 
Τοῦτα τὸ ξύλον ἑστεὸς *° χωλύει τὴν ἐπίδοσιν ἐπιδιδόναι τὸ σῶμα 
τοῖσι πρὰς ποδῶν ἕλχουσιν " ἐνίοτε γὰρ "" ἀρκέει αὐτὸ τὸ ξύλον τοῦτο 
ἀντὶ τῆς ἄνωθεν ἀντιχατατάσιος“ ἐνίοτε δὲ xat, " χατατεινομένου ταῦ 
σχέλεος ἔνθεν χαὶ ἔνθεν, αὐτὸ τὸ ξύλον τοῦτο, χαλαρὸν ἐγχείμενον 
2 ἢ τῇ À τῇ, ἐχμοχλεύειν ἐπιτήδειον ἂν εἴη τὴν χεφαλὴν τοῦ μηροῦ 
ἐς τὸ ἔξω μέρος. *4 Διὰ τοῦτο γὰρ χαὶ αἵ " χάπετοι "5 ἐντετμέαται, 
ὡς, *7 χαθ᾽ ὁχοίην ἂν "" αὐτέων ἁρμόση, 59 ἐμδαλλόμενος ξύλινος μο- 
χλὸς *° μοχλεύοι, ἢ παρὰ τὰς χεφαλὰς τῶν ἄρθρων, ©" À κατὰ τὰς 
χεφαλὰς " τελέως ἐρειδόμενος ἅμα τῇ 'κατατάσει, Av τε % ἐς τὸ ἔξω 
μέρος " ξυμφέρῃ %5 ἐχμοχλεύεσθαι, ἤν te "ὁ ἐς τὸ 47 ἔσω, καὶ ἦν τε 
59 στρογγύλον τὸν μοχλὸν 9 ξυμφέρῃ εἶναι, ἤν τε πλάτος ἔχοντα᾽ 
ἄλλος γὰρ ἄλλῳ τῶν ἄρθρων 4° ἁρμόζει. Ἐὔχρηστος δέ 4' ἔστιν ἐπὶ 
πάντων 4 τῶν ἄρθρων 4 ἐμβολῆς, τῶν κατὰ 44 τὰ σχέλεά, αὕτη ἡ 


* Kai om. CE (F, restit. al. manu) JKOU. — " διαπαντὸς EFHJ 
KMNO. — ? ἐχτετμῆσθαι ΚΟ. — 4 χαπετοὺς H (N, mutatum in xa- 
mérouç). — οὕτω τινὲς τὰς τάφρους ὀνομάζουσιν - ὁ δὲ Γαληνὸς, τὰς ἐν- 
τετμημένας ἐν τῶ βάθρω χἀιλότητας in margine H. - Οὥσπερ Diets, 
Ρ. 32. -- ᾿ μοχρὰς CEFGHIJKMN, Aïd., Frob., Gal., Merc., Chart. 
De Mercy. -- μιχρὰς vulg. — Vidus Vidius a aussi lu μιχρὰς, puisqu'il ἃ 
dans sa traduction parvas, leçon contraire au sens et à tous les manu. 
crits. — ἢ πέντε ἢ Dietz. — ὁ ἀπαλλήλων Ο. — 7 ὡς BMN. - ὡς om. 
vulg. — " διαρχέειν pro δὲ ἀρ. CEFGHIJKOUQ". — 9 ἀρκέσει N. — 
10 ἐπιτετράγωνον HI, - ἔτι Dietz. — 1! ὅτ᾽ ἂν C. — "" δέη CEFGHIK 
(MN, in marg. Scxén) OU, Merc. ia marg.— ‘* ἐμπηγνύναι (bis) E (F, 
al. manu) ΗΚ, Chant., Kübn. -- ἐἱμπντηνῦναι (bis) ταῖς. - ἐμπηγνύντα 
Diets. — 4 ἐναρμόζον, σὸν supra lin. N. — ἐναρμόασον B.— : χεφαλῇ (F, 
supra lin.) G (N, in marg. καταγλυφῇ), Merc. in marg.— "δ στρογγῦλον 
E. — 11 ἐπ᾿ ἣν ΕἸ. — 19 δοκέει FG. — "9 περιναίου BEFGJIKMNOU, 
Gai., Chart. = περινέου, supra lin. ai H, - περινεοῦ C.— 2° χωλύσει Dietz, 


DES ARTICULATIONS. 299 


n’en fasse autant dans toute la machine), dans la moitié, 
dis-je, seront creusées des espèces de fossés (Foy. #rgument, 
p. 41), longs , au nombre de cinq ou six, éloignés l’un de 
l’autre d'environ quatre doigts ; il sufñit qu'ils soient larges 
de trois doigts et profonds d’autant. Dans le milieu de la 
pièce de bois sera une entaille plus profonde, quadrangu- 
laire et d'environ trois doigts ; dans cette entaille, quand cela 
paraîtra convenable, on enfoncera un morceau de bois qui 
s’y adapte et qui soit arrondi par le haut , et on le mettra, 
dans les cas où on le jugera utile, entre le périnée et la tête 
du fémur. Ce morceau de bois, mis droit, empêchant le corps 
de céder à la traction de ceux qui tirent sur les pieds, tient 
quelquelois suflsamment lieu de la contre-extension ; quel- 
quelois aussi, l'extension et la contre-extension étant prati- 
quées , ce même morceau de bois, placé de manière à avoir 
du jeu , pourra agir sur la tête du fémur comme un levier, 
et la pousser en dehors. C’est en vue d’une action de ce 
genre que sont creusés Les fassés, afin que, placé dans celui 
qui conviendra, un levier de bois agisse simultanément avec 
l'extension, soit qu'on l’applique à côté des têtes osseusses , 
soit qu'on l'applique sur les têtes osseuses elles-mêmes ; soit 
qu’il faille les repousser en dehors, soit qu’il faille les re- 


— 7? ἀρκέσοι ἂν Dietz. — 2? χατατεινομένῳ sine τ. ax. Dietz. — ?% iv τῇ 
ῥοπῇ pro à τῇ ἣ τῇ Dietz. — *4 διατοῦτο EFGHKN. — "" κάπ. mut. in 
καπετοὶ H. - χαπετὸς, cupos, ϑήχη λέγεται in marg. F. — 56 ἐντετμέαται 
M. -- ἐντετμέανται ΒΝ, -- ἐντέτμηνται vulg, - éxrérunvra GIJKOU. --- 
17 χαθ᾽ ὁκοίην mut. al. manu in χαθήχοι H. -- χαθοχοίην J. -- καθ᾽ éxolev. 
Ald, — χαθ᾽ οἵην U.— 28 αὐτῶν E, — αὐτοῖς C.— 29 ἐμδαλό. CI. — "5 μο- 
χλεύει CEFGHIJKMNO, Ald. — ὁ ξ. μ. μοχλεύει Dietz.— 1 ἢ..... τελέως 
om. Diet. — 52 τελείως EMN, --- "3 εἰς J, — 34 ξυμφέρη CHJIMN. - 
συμφέρη EFGIKO, Gal., Chart., Kühn. -- συμφέρει vulg. — °° ἐχμο- 
χλεῦσαι Dietz. - ἦν re ἐς τὸ ἔσω om. Dietz. — 36 εἰς EH. — 51 ἔσω mut. 
in εἴσω N. - εἴσω vulg. — "8 στρογγῦλον E. — 39 ξυμφέρη BCEFGHUK 
MNO, Gal., Chart. — ξυμφέρει vulg. — 4° ἁρμόσει BMN. — 4: ἐστιν om. 
J, Dietz, p. 35. — 45 τῶν om. BCEHMN. - ἐφ᾽ ἀπάντων τῶν Dielz. — 
U iuGoAñ BCMN. - ἐμδολὴ EFGHIJKOU, Dietz. — 44 τὸ σκέλος ἘΦ'. 


300 DES ARTICULATIONS. 

μόχλουσις ' ξὺν " τῇ ? χατατάσει. Περὶ οὗ 4 οὖν ὁ λόγος ἐστὶ, 
5 στρογγύλος ὁ ἁρμόζει ὃ μοχλὸς εἶναι " 1 τῷ μέντοι ἔξω ἐχπεπτω- 
χότι ἄρθρῳ πλατὺς ἁρμόσει εἶναι, ᾿λπὰ " τουτέων τῶν μηχανέων χαὶ 
9 ἀναγχέων οὐδὲν ἄρθρον μοι δοκέει οἷόν τε εἶναι *° ἀπορηθῆναι 
ει ἐμπεσεῖν. 

78. "" Εὔροι δ᾽ ἄν τις καὶ ἄλλους τρόπους τούτου τοῦ ἄρθρου éubo- 
λῆς" εἰ γὰρ τὸ ξύλον '" τὸ μέγα τοῦτο "4 ἔχοι '" χατὰ μέσον χαὶ ἐχ 
πλαγίων "δ φλιὰς δύο, "1 ὡς "5 ποδιαίας, ὕψος δὲ '9 ὅχως "5 ἂν *! δο- 
χέοι ξυμφέρειν, τὴν μὲν ἔνθεν, τὴν δὲ ἔνθεν, ἔπειτα ξύλον πλάγιον 
ἐνείη ἐν τῇσι ** φλιῆσιν ὡς χλιμαχτὴρ, ἔπειτα "" διέρσαι τὸ ὑγιὲς 
σκέλος μεσηγὺ τῶν φλιέων, τὸ δὲ σιναρὸν ἄνωθεν τοῦ χλιμαχτῆρος 
+4 ἔχειν ἁρμόζων ἀπαρτὶ πρὸς τὸ ὕψος χαὶ πρὸς τὸ ἄρθρον, "" À ἐχπέ- 
πτωχεν * 26 ῥηΐδιον δὲ "1 ἁρμόζειν" τὸν "" γὰρ χλιμαχτῆρα ὑψηλότερόν 
29 τινι χρὴ ποιέειν τοῦ μετρίου, ?° χαὶ ἱμάτιον πολύπτυχον, ὡς ἂν 
ἁρμόσῃ, ὑποτείνειν ὑπὸ τὸ " σῶμα. "Ererta χρὴ ᾽" ξύλον, "" ἔχον 


' ξὺν CEFGM. -- σὺν vulg, (N, ξ supra lin. - ξυγκατατάσει H. - 
συνχατασείσει J. --- "5 τὴ N.- Thom. vulg. — * χατατάσει CEMN. - χα- 
τασείσε: vulg. — 4 οὖν BCEFGHIKMNOU. -- νῦν vulg. -- μὲν οὖν Diets, 
p. 35. --- % στρογγῦλος E. — δ ἁρμόσει BCFGIJKMNY. — 1 τῷ μέντοι 
ἕξω (ἔξωθεν Dietz) ἐκπεπτωκότι ἄρθρω πλατὺς ἁρμόσει εἶναι BCEHMN, 
Ald. - τῷ,.... εἶναι om. vulg. — " τουτέω Ald. --- 9 ἀναγκέων M, Lind. 
- ἀναγκαίων, é supra lin. N. - ἀναγκείων B. -- ἀναγχαῖον vulg. — ° ἀπο- 
ρηϑὲν BMN. — :: Ante éur, addit τοῦ vulg. -- τοῦ om. BC (H, reseripl. 
al. manu) MN. - ὁκόσα δὲ κατηπορήθη ὀστέα ἐμπεσεῖν, est-il dit dans le 
traité Des fractures, t. 3, p. 582, ᾧ 55. — "5 ἔχοι ἂν Diets. — τοῦ ἄρθρου 
τούτου Dietz, — 13 τὸ μέγα τοῦτο BCEHMN. - τοῦτο τὸ μέγα vulg. — 
"4 ἔχοι ΒΟΗΜ. - ἔχει vulg. (N, supra lin. οἱ). — ‘5 xarau£ocv H. - x. 
μ. κατὰ πλάγιον Dietz. — 16 φλειὰς, οἱ supra εἰ H. — ‘7 ὡς BMN. - ὡς 
‘om. vulg. — 18 σποδιαίας {sic) J. - Le manuscrit O ὁδί interrompu ici, 
et toute la fin manque. — ᾽9 ὅπ. mut. in êx. N. — *° ἂν BMN. - ἂν 
om. vulg. -- Joxoin sine dv Dietz. — ?' δοχέοι BMN. - δοκέει vulg. - μὴ 
δοχέη pro dox. C. — ?2 φλειῆσιν, οἱ supra εἰ H. - ὥσπερ Dietz. — ᾽) ἤδη 
épsioue-pro Ô. Dietz. — 24 ἔχοι (ἔχειν E ; ἔχοιεν CI) ἐναρμιόσον (évapuoter 
ΕΗ; ἐναρμόσσον K; ἁρμόσον CJ) ἀτάρ τι (ἀτάρτη ἢ; ἀπάρτι sic BMN; 
ἀπαρτὶ Dietz) πρὸς τὸ ὅὄψος vulg. — 25 ἢ 7. -- ὅπου gl. F. — ἐκπεπτώχει 
Dietz. — "6 ῥηΐδιον δὲ MN. - δνίδιον χρὴ vulg.- ῥηΐδιον δὲ χρὴ ΒΟΕΉΠΙΚ 
U.— 11 νομίζειν C (E, ἀρμύζειν supra lin.) FGHIJKLU. -- ἁρμόσει Diels. 


DES ARTICULATIONS. 301 


pousser en dedans ; soit que le levier doive être rond, soit 
qu'il doive être plat ; en effet, la même forme de levier ne 
convient pas à toutes les articulations. Cette action du levier, 
combinée avec l'extension, est excellente pour la réduction 
de toutes les articulations du membre inférieur. Quant à la 
luxation en dedans, dont il s’agit ici, c’est le levier rond qui 
convient; dans la luxation en dehors, c'est le levier plat. 
Avec ces machines et ces forces, il ine semble qu'on ne doit 
échouer dans la réduction d'aucune articulation. 

78. (Autre procédé de réduction pour la luxation en de- 
dans, ou application de l'ambe à cette luxation. Voy. p.89, 
$ 7). On peut imaginer d’autres moyens de réduction pour 
cette luxation : dans la grande pièce de bois dont j'ai parlé, 
mettez au milieu, sur les côtés, deux supports d'environ un 
pied [de large], et de la hauteur qu'on jugera convenable, 


À Planchette suffisamment longae mise sous le membre luxé. 

B Traverse en bois placée entre les supports. 
CC Supports. 

D Membre luxé étendu sur la planchette εἰ pasté par dessus la traverse. 
EE Extension et contre-extension, 


-λ δὲ prog MR. - Ἠὰρ om Diet, 9 ru BEHMN. - τι C. - rm 
om. vulg.— — κε Post σι addunt ἁπλοῦν punetis 
deletum MN.— ** περὶ ἑτέρου ξύλου in marg. FGHIKU. - περὶ τοῦ ἑτέρου 
ξύλω E. — "" ἔχον πλάτος ΜΝ, - ἔχον τὸ πὰ. valg. - ἔχοντα πλ. CEFG 
HUK,, Gal., Chart. 


302 DES ARTICULATIONS. 


πλάτος μέτριον xat μῆκος, ἄχρι τοῦ σφυροῦ brorstauévor ὁπὸ τὸ 
σχέλος εἶναι, ' ἰχνεόμενον ἐπέχεινα * τῆς χεφαλῆς τοῦ μηροῦ ὡς 
οἷόν ve: προσχαταδεδέσθαι δὲ " χρὴ πρὸς τὸ σχάλός, 4 ὅκως 5 ἂν 
μετρίως © ἔχῃ. Κἄπειτα χατατεινομένου τοῦ σχέλεος, 1 εἴτε ξύλῳ 
Sürepondéi, εἴτε 9 τουτέων τινὶ τῶν ‘° χατατασίων, ὁμοῦ χρὴ 
‘+ καταναγχάζεσθαι τὸ σχέλος περὶ τὸν χλιμαχτῆρα ἐς τὸ κάτω εέρος 
"5 ξὺν τῷ ξύλῳ τῷ "᾽ προσδεδεμένῳ - τὸν δέ τινα χατέχειν τὸν ἄν- 
θρωπον 1, ἀνωτέρω τοῦ ἄρθρου χατὰ τὸ ἰσχίον, Καὶ "5" γὰρ οὕτως δυα 
μὲν À ‘6 χατάτασις " ὑπεραιωρέοι ἂν τὴν κεφαλὴν τοῦ μηροῦ ὑπὲρ 
τῆς χοτύλης, ἅμα δὲ ἢ μόχλευσις ἀπιοθέοι τὴν χεφαλὴν τοῦ μηροῦ 
"8 ἐς τὴν ἀρχαίην φύσιν. Αὗται πᾶσαι αἴ εἰρημέναι ἀνάγχαι ἰσχυραὶ, 
καὶ ‘9 πᾶσαι *° χρέσσους ἧς ξυμφορῇς, ἦν τις ὀρθῶς καὶ χαλῶς 
ν: σχευάζῃ, Ὥσπερ "" δὲ καὶ πρόσθεν "" ἤδη εἴρηται, *4 πουλύ τι ἀπὸ 
ἀσθενεστέρων "" χατατασίων χαὶ φαυλοτέρης xaracxeuñc τοῖσι 
26 πλείοσιν "1 ἐμπίπτει. 

74. "" Ἣν δὲ ἐς τὸ "9 ἕξω χεφαλὴ μηροῦ *° ὀλίσθη, τὰς μὲν χατα- 


: ὀχνεόμενον, emendatum alia manu F. < ἐχδεόμενον L. ---- 5 ἐπὶ 
τῆς Dietz, p. 54. --- * δεῖ CH, -- χρὴ om. Diets. — ὁ ὅχως BHM. - 
ὅπως, x supra lin. N.- ὀχοσαχῶς vulg, — 5 ἣν pro ἂν CEFGIJKU, 
Ald., Gal., Chart, — ὁ ἔχοι BMN: — 1 εἴτ᾽ ἐν E. C. — εἴτε dv ξ, EFG 
HDKL. — δ ὑπερωειδέϊ E. — 9 τούτων MN. — !° χατατάσηων €. - 
κατατάσεων E. - χρὴ om. Dietr. — "' κατασχευάζεσδϑαι FGIJKLU. — 
'* σὺν EM (N, 6 supra lin.). — 5 προδεδ, Ἐ, — 14 ἀνωτέρου H. — 
"5 γὰρ om. (restit. N), Dietz.— 15 κατάστασις 7. - 4 κατ, ἅμα μὲν Diets. 
— "7 ὑπεραίροιτο BCEHIKLMNU, Merc. in marg. — ὑπεξαίροιτο vulg. - 
ὑπεραίρη 7. -- ὑπεραιωρέοι ἄν Dielz. — .5 ἐς CEHMN. -- εἰς ταῖς. — 
᾽9 πᾶσαι om. Dielz. — ᾽6 χρέσσ, CFHISK. - χρείσσ, vulg. — 5": σχευάζη 
BEMN. - σκευάζοι vulg. -- σχευάζηται Dietz. — * δὴ FGI, Ald.— "5 ἤδη 
BEHIKLM (N, in marg.) U.-%#. om. vulg. — 34 πολὺ CJ. -- τι om. 
Dietz, — 25 χατατάσιων EH. - χατατάσηων C. — 26 πλείοσιν FGIXK, 
Ald., Frob., Gal., Merc, -- πλείστοισιν vulg. — "7 ἐχπ. E. — 29 ἂν E. 
— ἰὰν ἡ χεφαλὴ τοῦ μηροῦ ἔξω ὀλισθῇ in tit. E, -- περὶ καταρτισμοῦ τῆς τοῦ 
μηροῦ χεφαλῆς, ἣν ἐς τὸ ἔξω μέρος ὀλισϑῆ ΒΜ (N, ὀλίσθη). -- ἐὰν (οἷς Η) ἡ 
κεφαλὴ τοῦ μηροῦ ἕξω LJKU, = οἷς (ἐὰν 6) ἡ κεφαλὴ τοῦ μηροῦ ἕξω ὅλι- 
εθήση FG.— 29 ἔξω μέρος τοῦ pe, ἡ x. Dietz, Ρ. 25. — 59 ὀλίάϑη N. « ὅλι- 
υδῇ vulg. - ὀλίσϑημά dan τῶν κατὰ ἄρθρον À κατὰ ἁρμονίαν (ἁρμογὰν N) 
δυγκειμένων ὀστῶν φορὰ εἰς τὸ “παρὰ φύσιν M. 


DES ARTICULATIONS. 303 


l'an à droite, l’autre à gauche ; placez dans ces supports une 
traverse comme une espèce d’échelon ; puis, passez la jambe 
saine entre les supports ; quant à la jambe malade, elte sera 
disposée par dessus la traverse à une hauteurexactement conve. 
nable, relativement au lieu où la tête de l’os s’est portée, et il 
est facile de la disposer ainsi : Pour cela, on mettra la traverse 
un pea plus haut qu'il ne faut, eton étendra sous le blessé un 
vêtement plié en plusieurs doubles jusqu’à hauteur conve- 
nable. Puis, une pièce de bois d’une largeur et d’une lon- 
gueur suffisantes sera mise sous le membre inférieur jusqu’au 
talon ; elle s’avancera au-delà de la tête du fémur autant 
que faire se pourra ; elle sera attachée à la jambe d’une façon 
suffisante. Cela ainsi disposé, l'extension étant exercée sur la 
jambe, soit avec un bâton en forme de pilon, soit par quel- 
qu’un des procédés dont il a été parlé, la jambe , avec le bois 
qui y est attaché, sera en même temps abaissée de force au- 
tour de la traverse : un aide maintiendra le corps au-dessus 
de l’articulation de la hanche. De la sorte, d’un côté, par 
l'extension, la tête du fémur viendra flotter en avant de la 
cavité cotyloïde (7. p. 292, n. 1), et, d’un autre côté, par 
l’action du levier, elle sera repoussée dans sa situation pre- 
mière. Toutes les forces qui viennent d’être décrites sont 
puissantes, et toutes supérieures à la résistance , si l’on sait 
en user régulièrement et habilement. Au reste, comme il a 
déjà été dit plus haut, la réduction s'obtient, dans beaucoup 
de cas, à l’aide d'extensions bien plus faibles et d’appareils 
bien inférieurs. 

74. (Réduction de la luxation du fémur en dehors). Dans 
les luxations en dehors , il faut pratiquer l’extension et la 
contre-extension comme il ἃ été dit, ou d’une façon ana- 
logue. Quant à la coaptation, on se sert, conjointement avec 
l'extension, d’ün leviér ayant de la largeur, qui agît de de- 
hors en dedans, et qüi est appliqué sur la fesse même et un 
peu plus haut ; un aide, placé du côté de la hanche saine, 
maintiendra, afin que le corps ne cède pas, la fesse avec les 


304 DES ARTICULATIONS. 


τάσιας ἔνθα καὶ ἔνθα ' χρὴ ποιέεσθαι, ὥσπερ εἴρηται, " À Totouto- 
τρόπως᾽ τὴν δὲ μόχλευσιν πλάτος ἔχοντι μοχλῷ μοχλεύειν χρὴ ἅμα 
τῇ κατατάσει, ἐκ τοῦ ἔξω μέρεος " ἐς τὸ ὁ ἔσω ἀναγκάζοντα, 5 χατά 
1ε αὐτὸν τὸν γλουτὸν τιθέμενον τὸν μοχλὸν καὶ ὀλίγῳ ἀνωτέρω" 
ἐπὶ δὲ τὸ ὑγιὲς ἰσχίον κατὰ © τὸν γλουτὸν ἀντιστηριζέτω τις τῇσι 
χερσὶν, ὡς μὴ 1 δπείχη " τὸ σῶμα, À ἑτέρῳ 9 τινὶ τοιούτῳ μοχλῷ, 
10 ὑποδάλλων χαὶ ἐρείσας, ἐκ τῶν '' χαπέτων τὴν ἁρμόζουσαν "" ἀν- 
τιχατεχέτω᾽ τοῦ δὲ μηροῦ τοῦ ἐξηρθρηχότος τὸ παρὰ τὸ γόνυ "" ἔσω- 
θεν ἔξω παραγέτω ἡσύχως. Ἧ δὲ χρέμασις ‘4 οὐχ ἁρμόσει τούτῳ τῷ 
τρόπῳ τῆς ὀλισθήσιος τοῦ ἄρθρου" ὅ γὰρ πῆχυς τοῦ "" ἐχχρεμαμένου 
16 ἀπωθέοι ἂν τὴν χεφαλὴν τοῦ μηροῦ ἀπὸ τῆς κοτύλης. Τὴν μέντοι 
1 ξὺν "5 τῷ ξύλῳ τῷ δποτεινομένῳ μόχλευσιν '9 μηχανήσαιτ᾽ ἄν τις, 
ὥστε ἁρμόζειν καὶ τούτῳ τῷ τρόπῳ τοῦ ὀλισθήματος, ἔξωθεν "5 προσ- 
αρτέων. " Ἀλλὰ τί καὶ δεῖ πλείω λέγειν; ἣν γὰρ ὀρθῶς μὲν καὶ "" εὖ 
χατατείνηται, ὀρθῶς δὲ μοχλεύηται, τί 5" οὐχ ἂν ἐμπέσοι ἄρθρον, 
οὕτως ἐχπεπτωχός : 

«75. *4 Ἦν δὲ "5 ἐς τοὔπισθεν μέρος *6 ἐχπεπτώχῃ ὃ μηρὸς, τὰς 


* Ante y. addunt οὕτω ΒΝ, Dietz.— * ἢ Diets. - ἢ om. vulg.= τοιούτω 
τρόπω, Mmut. in τοιουτοτρόπως N.— ὃ εἰς CFGHUK. — [ἔσω K (Ν, 
mut, in εἴσω). - εἴσω vulg. — 5 κατά (κατ᾽ Dietz) re (γε BMN, supra 
lin.) αὐτὸν (τε CEH, Dietz) ἤδη (ἤ. om. BCEHMN, Dietz) τ. y. 
vulg. — 6 τὸν om. 7. — 7 ὑπείκοι Καὶ, — ὃ τῷ σώματι E (H, in 
marg. τὸ σῶμα) Q'. — 9 τοιούτω τινὲ E. - τινὲ om, Dietz. — 1° ὑποῦ. 
(in marg. ὑπερ. MN), Dietz, - dnepe. vulg. — !! καπετῶν H, — 
12 ἀγτιχατεχέτω BCEFHIJKMNU. - ἀντιχατασχέτω vulg. - Le présent, 
à cause des deux autres présents. — ᾽ν" ἔσ. MN. - εἶσ. vulg. — ἔξωθε: 
εἴσω Dietz. — ‘#4 οὐχ᾽ GHI. - οὐκ Ald. — !5 éyx., supra lin éxx. N. - 
ἐχχρεμαμμένου ΖΚ. -- ἐγκεχραμμένου B. — 6 ἀπωθοίη BMN. — "1 σὺν; 
supra lin. £ N.— 15 τῷ ξύλω τῶ ὑποτεινομένω BCEHMN. -- τῷ ὑποκει- 
μένῳ (ὑποκεομένω Q!) ξύλῳ vulg.— '9 μηχανήσαιτο, mut. in μυχανήσαιτ' 
Ν. - μυχανῆσαιτ᾽ Ald., Gal. - ἁρμόσαι Dietz, p. 45. — *° προσαρτέων 
EFGHIJMN , Ald., Frob., Merc., Lind., Dietz. - προσαρτέον vulg. - 
Je regarde προσαρτέων comme le participe ionien de προσαρτάω, sem- 
blable à ὁρέων de ὁράω. — 2: ἅμα τι καὶ pro ἅλ. τ᾿ x. δ, πλ. À. Dies. - 
À. λέγ. om. CH.— ?* εὖ veut dire ici fortement, comme on le voit par le 
passage parallèle , p. 294,1. 4.— *% ἂν οὐκ Dietz.— *4 περὶ χαταρτισμοῦ 
τῆς τοῦ μηροῦ κεφαλῆς, ἣν εἰς τὸ ὄπισθεν μέρος ὀλισθῆ᾽ καὶ ἄλλως, περὲ τῆς 
εἰς τοὔπισϑεν ἐκπτώσεως τοῦ μηροῦ B. - περὶ καταρτισμοῦ τῆς τοῦ μηροῦ 
χεφαλῆς, ἣν εἰς τὸ ὅπιοθεν μέρος ὀλισθῇ M (N, ὀλίσθη). - οἷς Dietz, p. 44. 
— γ5 εἰς E.— 26 ἐκπεπτώχει C. — ἐχπεπτώχοι K. 


DES ARTICULATIONS. 305 


mains on avec un autre levier de même forme, qu'il fixera 
sous la fesse dans celui des fossés qui conviendra; il portera 
doucement de dedans en dehors le genou de la jambe luxée. 


+ enfoncé dans une des rainares de la 
machine, et destiné à résister au levier A. 


€ Rainure dans laquelle le bout du levier A prend un point d'appui. 
D Membre luxé. 
EE Extension et contre-extensi 


Remarquer que dans la figure les liens sont mal disposés; ils doivent 
comprendre non les deux cuisses, mais seulement la cuisse luxée, 


La suspension ne convient pas dans cette espèce de luxation : 
l’avant-bras de l’aide qui se suspend (Foy. p. 293, 1. 6) écar- 
terait de la cavité cotyloïde la tête du fémur ; mais avec la 
pièce de bois mise sous la jambe, on pourrait disposer l'ap- 
pareil de manière qu'il s’appliquât même à cette luxation : il 
faudrait attacher la pièce de bois sur le côté externe du mem- 
bre. A quoi bon, toutefois, en dire davantage? Si l’on opère 
habilement et vigoureusement l’extension et qu’on emploie 
convenablement le levier, quelle luxation de ce genre man- 
quera-t-on à réduire? 


75. (Réduction de la luxation en arrière). Dans la luxation 
TOME 1V. 


306 DES ARTICULATIONS. 


μὲν ' κατατάσιας καὶ " ἀντιτάσιας * οὕξω 4 δεῖ ποιέεσθαι, 5 χαθα- 
περ εἴρηται ἐπιστορέσαντα δὲ ἐπὶ τὸ ξύλον ἱμάτιον ὁ πολύπτυχον, 
ὡς 1 μαλαχώτατον " ἔῃ, πρηνέα καταχλίναντα τὸν ἄνθρωπον, οὕτω 
χατανείνειν' ἅμα δὲ τῇ 9 χατατάσει χρὴ τῇ; σανίδι χαταναγχάζειν 
τὸν αὐτὸν τρόπον ὡς τὰ ὑδώματα, κατ᾽ 1° ἵξιν τοῦ πυγαίου "" ποιησά- 
μενον τὴν σανίδα, 13 χαὶ μᾶλλον ἐς τὸ χάτω μέρος, À ἐς τὸ ἄνω τῶν 
13 ἰσχίων " καὶ À ἐντομὴ, ‘4 À ἐν τῷ τοίχῳ τῇ σανίδι, μὴ " εὐθεῖα 
ἔστω, ἀλλ᾽ ὀλίγον καταφερὴς πρὸς !5 τὸ τῶν ποδῶν μέρος. "7 Αὕτη 
À ἐμδολὴ κατὰ φύσιν ᾽5 τε μάλιστα τῷ τρόπῳ τούτῳ τοῦ ὀλισθήμα- 
τός ἐστι, καὶ ὅμα '9 ἰσχυροτάτη. Ἀρχέσειε δ᾽ ἂν ἴσως ἀντὶ τῆς σα- 
νίδος καὶ *° ἐφεζόμενόν τινα, À τῇσι χερσὶν ἐρεισάμενον, À ἐπιόθάντα, 
ἐξαπίνης " ἐπαιωρηθῆναι ἅμα τῇ κατατάσει. Ἄλλη δὲ "" οὐδεμίη ἐμ- 
δολὴ τῶν "" προειρημένων χατὰ φύσιν ἐστὶ τῷ τρόπῳ *4 τούτῳ τοῦ 
ὄλισθήματος. 

76. "" Ἦν δὲ "6 ἐς "1 τὸ ἔμπροσθεν "" ὀλίσθη, τῶν μὲν *9 χατατα- 
σίων ὃ αὐτὸς τρόπος ποιητέος, ἄνδρα δὲ χρὴ ὡς ἰσχυρότατον ἀπὸ 
χειρῶν χαὶ "5 ὡς εὐπαιδευτότατον., 2! ἐνερείσαντα τὸ θέναρ "" τῆς . 
χειρὸς τῆς ἑτέρης παρὰ τὸν βουδῶνα,, καὶ ᾽" τῇ ἑτέρη χειρὶ τὴν ἕων- 


τοῦ χεῖρα προσχαταλαδόντα, Eux μὲν 4 ἐς τὸ χάτω ?5 ὠθέειν "ὁ τὸ 


1 Ανατάσιας (in marg. ἀντιτάσιας) καὶ κατατάσιας Ν. - χατατάξιας (F, 
emend,. al. manu) (α, ---- 5 ἀνατάσιας, in marg. ἀντιτάσιας M. -- ἀντιτάξιας 
(F, emend. al. manu) G. — ? Ante οὕτω addit ἀπὸ χειρῶν καὶ ὡς εὐ- 
παιδευτότατον ἔη K.— 4 χρὴ CEHMN. - δὴ pro da U. — 5 ὡς pro 
καθ. BCEHMNQ'. - ὥσπερ Dietz. — ὑποστρώσαντα δὲ ὑπὸ Dietsz. — 
6 δυκλοῖδας (ic) ὄχον πολλὰς gl. F. — 7 μαλακώτερον E. -- μαλθαχώτατον 
Dietz. — ὃ ἔῃ om. (restit. N), Dietz. — 9 χατατήσει (sic) FGUK.— 
1° 16. CEHUK. - εὐθυωρίαν gl. FG. -- ὥσπερ Dietz. — "" ποιησάμενον χαὶ 
(in marg. τὴν ) σανίδα, τὴν μᾶλλον Merc. - ποιησάμενον καὶ σανίδα, τὴν 
μᾶλλον Frob, — "5 à pro χαὶ FGIJKLU. -- à καὶ E. -- καὶ om. B, Diets, 
Ρ. 45. — "5. Anie ioy. addit σανίδων Ν. --- "6 ἡ (H, al. manu) MN. - ἡ 
om. vulg. — :5 εὐθεία CIK, Chart. — "δ τὸ om. ἢ. — 17 αὐτὴ MN. — 
18 re BEHMN.- τὸ C. - rs om. vulg. — ‘9 ἰσχυρότατος (C, emend. al. 
manu) J. — *° ἐφεξόμενον G. — *' Ante ἐπ. addit ὁμοίως vulg. - ὁμοίως 
om. Dietz, — 35 οὐδεμία BCEHMN. -- οὐδὲ μία 1. — 23 πρόσθεν sipr- 
μένων BCEHMN, — 14 τούτου Meré, — " ἂν E. - ἐὰν (à E ) μηρὸς chuebñ 
εἰς (ἐς Ε) τὸ ἔμπροσθεν ΕἸ ΚΙ". — περὶ καταρτισμοῦ τῆς τοῦ μηροῦ xsqa- 
λῆς, ἣν ἐς τὸ ἔμπροσθεν μέρος ὀλισθῇ M (Ν, ὀλίσθη) (Β͵, καὶ ἄλλως ἐὰν 


DES ARTICULATIONS. 307 


en arrière, il faut faire les extensions et les contre-extensions 
comme il a été dit : On aura la précaution d'étendre sur la 
machine une couverture pliée en plusieuts doubles, afin que 
cela soit aussi doux que possible ; on couchera le blessé sur 
le ventre, et c'est ainsi qu'on pratiquera l'extension. On 
exercera, en même temps que l'extension, une compression 
avec la planche, de la même façon que pour les courbures 
de l’épine (Foy. p. 209, et La fig. p. 203) ; la planche sera mise 
dans la direction de la fesse,et plutôt au-dessous qu’au-dessus 
des hanches; l’entaille, pratiquée dans la muraille pour rece- 
voir l’extrémité de la planche, sera non pas horizontale, mais 
inclinée ua peu du côté des pieds. Ce mode de réduction est à 
la fois le plus conforme à la disposition des parties dans eette 
espèce de luxation, et le plus puissant. Pent-être aussi, au lieu 
de la planche , il suffirait qu'un aide, ou s’asseyant, ou ap- 
puyant avec les mains, ou mettant le pied, pesât brusque- 
ment sur le lieu de la luxation, conjointement avec l’exten- 
sion. Aucun des autres modes de réduction indiqués jusqu'ici 
n’est conforme à la disposition des parties dans la luxation 
en arrière. 

16. (Réduction de la luxation en avant). Dans la luxation 
en avant, les extensions doivent être pratiquées de la même 
manière ; mais il faut qu’un aide aussi fort des mains et aussi 
bien dressé que possible, appuyant la paume d’une des 
mains près de l’aine , et saisissant cette main avec l’autre 
( Voy. note 33), pousse l’os luxé à la fois en bas et vers la 


μηρὸς ὀλισθῆ εἰς τὸ ἔμπροσθεν). — *#aiç 1. --- 27 τοὔμπροσθεν BMN. — 
28 ὀλισθῇ vulg. (N, mut, in ὀλίσθη). - ἐξολισθῇ Dietz,p. 40... 39 χατα- 
τάσιων GH. -- χατατάσηων C. --- %° ὡς om. E. — 5%! ἐρείσαντα FGILU, 
Gal., Chart. — épsiouvro (sic) J. — ἀνερείσαντα Dietz. — 5" τῆς ἔτ. χευρὸς 
ΜΝ. — "3 τῇ χειρὶ τῇ ér. MN. -- προσχαταλαμθάνοντα Dietz. -- Hippocrate 
n'entend pas dire autre chose que ceei : les deux mains seront superpo- 
posées ; seulement il ajoute que la main superposée saisira l’autre, --- 
34 ἐν F, — 35 Post x. addunt μέρος ΒΝ. - ὀλισθέειν pro 60. C. — 56 τοῦ 
ὀλισθήματος Dietz. | 


408 DES ARTICULATIONS. 


ὀλίσθημα, ἅμα δὲ ἐς ' τὸ ἔμπροσθεν τοῦ " γούνατος μέρος. Οὗτος γὰρ 
ὃ τρόπος τῆς ἐμόολῆς ? μάλιστα χατὰ φύσιν 4 τούτῳ τῷ ὀλισθή- 
ματί ἐστιν. Ἀτὰρ καὶ 6 χρεμασμὸς ἐγγύς τι τοῦ κατὰ φύσιν᾽ δεῖ 
μέντοι τὸν " ἐκχρεμάμενον ὁ ἔμπειρον εἶναι, ὡς μὴ 7 ἐκμοχλεύῃ τῷ 
8 πήχεϊ τὸ ἄρθρον, ἀλλὰ 9 περὶ μέσον τὸν 1° περίνεον χἀὶ χατὰ τὸ 
ἱερὸν ὀστέον τὴν "' ἐχχρέμασιν "" ποιέηται. 

77. 13 Εὐδοκιμέει δὲ ‘4 δὴ xal "" ἀσχῷ τοῦτο τὸ ἄρθρον "5 éuba)- 
λεσθαι" καὶ ἤδη μέν τινας εἶδον, οἵτινες "1 πὸ φαυλότητος καὶ τὰ ἔξω 
.8 ἐχχεχλιμένα καὶ τὰ ὄπισθεν ἀσχῷ ἐπειρῶντο '9 ἐμδάλλειν, οὐ 
20 γινώσχοντες, ὅτι 3 ἐξέδαλλον "" αὐτὸ μᾶλλον, À ἐνέδαλλον " ὁ 
33 μέντοι *4 πρῶτος ἐπινοήσας "" δῆλον ὅτι πρὸς τὰ *6 ἔσω "1 ὠλι- 
σθηχότα, ἀσχῷ ἐμδάλλειν ἐπειρήσατο. Ἐπίστασθαι μὲν οὖν χρὴ, 
ν᾽ ὡς χρηστέον ἀσχῷ», εἰ δέοι χρέεσθαι, διαγινώσχειν δὲ 29 χρὴ, ὅτι 
ἕτερα πολλὰ ἀσχοῦ 3. χρέσσω ἐστίν " χρὴ δὲ τὸν μὲν ἀσχὸν "" χατα- 
τιθέναι ἐς τοὺς μηροὺς ἀφύσητον ἐόντα, ὡς ᾽" ἂν δύναιτο, ἀνωτάτω 
πρὸς τὸν "" περίνεον *4 ἀνάγοντα * ἀπὸ δὲ τῶν ἐπιγουνίδων ἀρξάμενον, 
ταινίῃ πρὸς ἀλλήλους τοὺς μηροὺς χαταδῇσαι ἄχρι τοῦ ᾽" ἡμίσεος τῶν 
μηρῶν ἔπειτα "5 ἐς ἕνα τῶν "1 ποδῶν, "" τὸν λελυμένον, ἐνθέντα αὐλὸν 


AùN + 


ἐχ χαλχείου, 59 φῦσαν ἐσαναγκάζειν ἐς τὸν ἀσχόν τὸν δὲ ἄνθρωπον 


1 Τοῦμπρ. BMN. -- Hippocrate, dans cette manœuvre, recommande de 
pousser en bas et en avant. Il ἃ rendu en avant par ἐς τὸ ἔμπροσθεν τοῦ 
γούνατος μέρος. — * γόν. CEHMN. — ᾿ κατὰ φ. μάλ. BMN. — + roù- 
τω..... εἶναι om. (F, restit, al. manu in marg.) J. — 5 ἐγκργημνάμενον, 
mutatum in ἐχχρεμάμενον N. - ἐγκριυνάμενον H. -- ἐχχρεμάμμενον 1. 
- ἐχκρημνάμενον CE. — 5 Eur. om., restitutum alia manu H. - 
εἶναι Eur, C. — 7 ἐχμοχλεύη CE (H, n mut. in οι) MN. — ἐκικοχλεύοι 
vulg. - ἐἰκμοχλεύειν Dietz, p. 47. — © πήχει (N, & supra lin.), Chart. — 
9 χατὰ BMN, Diets.— !° περίναιον BEFGKMNU, Gal,, Chart. - περίνεον, 
αι supra lin. H, - περινεὸν C. — "' ἐγχρόμασιν, supra lin. éxx. N. — 
12 ποιέηται EHMN. — ποιέεται vulg. - ποιητέον Dietz. — 15 περὶ τῆς διὰ 
ἀσχοῦ ἐμθολῆς Π. -- περὶ τῆς τοῦ δι’ ἀσκοῦ ἐμιδολῆς EF. -- περὶ τῆς διασχοῦ 
(sic) ἐμθολῆς K. — περὶ τῆς τοῦ ἀσκοῦ ἐμόολῆς 3. -- περὶ τῆς διὰ τοῦ ἀσκῶ 
ἐμθδολῆς BIU. — "4 δὴ ΒΟΝ. - δεῖ M. - δὴ om. vulg. — "" Post χαὶ 
addit ὁ πειραθεὶς vulg. (N, linea deletum). - ὁ πειραθεὶς om. CMP, Dies, 
p. 30. — ‘6 ἐμθάλλεσθαι BCEMN. - ἐμδαλέσθαι vulg. - ἐμδαλέεσθαι KL 
U, - ἐμδαλλέεσθαι 7. — ‘7 ἀπὸ, al. manu ὑπὸ F. — ‘#5 xx, CHMN. - 


DES ARTICULATIONS 309 


partie antérieure du genou (Voy. note 1). Ce mode de réduc- 
tion est le plus conforme à la disposition des parties dans 
cette luxation ; cependant, la méthode de la suspension (Foy. 
r. 289, 70) a, jusqu’à un certain point, cet avantage ; mais 
il faut que l’aide qui se suspend soit expérimenté , afin que, 
loin d'agir sur la tête de l’os avec son avant-bras comme avec 
un levier, il fasse porter l’action de la suspension sur le mi- 
lieu du périnée et sur l'os sacré. 

77. (Réduction des luxations de la cuisse par l’outre). La 
réduction des luxations de la cuisse par l’outre a aussi de la 
célébrité, et j'ai vu des gens qui, par incapacité, s’efforçaient 
de réduire avec l’outre et des luxations en dehors et des luxa- 
tions en arrière, ne sachant pas qu’ils luxaient plutôt qu'ils 
ne réduisaient : évidemment, l’inventeur de cette méthode 
l’a imaginée pour les luxations en dedans. Il importe de sa- 
voir comment on doit, si tant est qu’on le doive, se servir de 
l’outre, sans ignorer que beaucoup d’autres moyens sont plus 
puissants. L’outre sera mise. vide, entre les cuisses, et on la 
poussera aussi haut que possible du côté du périnée ; on at- 
tachera ensemble les cuisses, en commençant à partir des ro- 
tules, jusqu’au milieu , avec une large bande; puis, intro- 
duisant un tuyau de forge dans un des pieds de l’outre, qui 
sera dénoué, on l’insufflera : le blessé sera couché sur le côté, 
et la jambe malade sera en haut. Telles sout les dispositions 


LD 


ἐγκ. vulg. — 19 ἐμδάλλειν CHMN. - ἐμδαλεῖν vulg. -- ἐμδάλλειν ἐπειρά- 
θησαν Dietz. — vo γὴν. MN, — 21 ἐξέβαλον et ἐνέδαλον CE. — "" αὐτὸ 
om. Dietz, “---- 33 μέν τι Μεῖς, — 24 πρώτως K.— 25 δηλονότι CE. — 
600, mut. in εἴσω N.- εἴσω vulg. — 21 1. CFGJKN, Ald., Frob., 
Merc, — 58 ὡς, ,... χρὴ om. FGIKLU, Gal., Chart. — *9 δεῖ MN. — 
39 χρέσσω CEHMN, - χρεΐσσω vulg. — 3: ἐνθεῖναι BMN. -- χαταθεῖναι CE 
Η[0], --- 5» ἂν om. Ald. -- ὅν οἷόν τε Dietz, ex conject.— *? περίναιον EFG 
KMN, Gal. φομασί. -- περίνεον, αἱ supra lin. H. -- περινεὸν C. --- *4 ἄνω 
ἀνάγοντα Dietz, --- 35 ἡμίσεος C. - +. μηρῶν om. Dietz. — 6 εἰς MN. - 
δὲ ἐς Dietz. — 37 ποδῶν BKMN, Dietz. - πολλῶν vulg. — ?* τὸ Ε, — 
9 φύσαν ἐσαναγκάζειν BC (MN, in marg.). - φυσᾷν καὶ ἐσαναγκάζειν vulg 

“ φῦσαν ἀναγκ. Dielz. 


410 BES ARTICULATIONS. 


πλάγιον ' χαταχέεσθαι, τὸ σιναρὸν σχέλος ἐπιπολῆς ἔχοντα. Ἢ μὲν 
οὖν παρασχευὴ αὕτη * ἐστίν" σχενάζονται δὲ χάχιον οἱ πλεῖστοι, À 
ὡς ἐγὼ εἴρηκα οὐ γὰρ καταδέουσι τοὺς μηροὺς " ἐπὶ συχνὸν, ἀλλὰ 
μοῦνον τὰ 4 γούνατα, " οὐδὲ χατατείνουσι, χρὴ δὲ καὶ προσκατατεένεο᾽ 
ὅμως δὲ ἤδη τινὲς 5 ἐνέδαλον, δηϊδίον 1 πρήγματος ἐπιτυχόντες. 
5 Εῤφόρως δὲ οὐ πάνυ ἔχει διαναγχάζεσθαι οὕτως " 9 ὅ τε γὰρ ἀσκὰς, 
ἐμφυσώμενος, où τὰ ὀγχηρότατα αὐτοῦ ἔχει πρὸς 1° τῷ ἄρθρῳ τῆς χε- 
φαλῆς, "' ἣν δεῖ μάλιστα ἐκμοχλεύαασθαι, ἀλλὰ '" χατὰ ἑωυτὸν αὐτὸς 
μόσος, "" καὶ τῶν μηρῶν ἴσως ἢ κατὰ "4 τὸ μέσον ἢ ἔτι "" χατω- 
τέρω᾽ οἵ "ὁ τε αὖ μηροὶ "1 φύδει γαυσοὶ πεφύχασιν, ἄνωθεν γὰρ σαρ- 
καγδεές τε χαὶ ξύμμηροι, ἐς δὲ τὸ χάτω ὑπόξηροι, ὥστε χαὶ À τῶν μη- 
ρῶν φύσις '" ἀπαναγχάζει τὸν ‘9 ἀσχὸν ἀπὸ τοῦ ἐπιχαιροτάτου χωρίου. 
Εἴ νη τε οὖν "" τις μιχρὸν ἐνθήσει τὸν ἀσχὸν, μιχρὴ "5 ἦ ἰσχὺς ξοῦσα 
23 ἀδύνατος " ἔσται ἀναγχάζειν τὸ ἄρθρον. Εἰ δὲ δεῖ ἀσχῷ χρέεσθαι, 
"δ ἐπὶ πουλὺ of μηροὶ "5 ξυνδετέοι πρὸς ἀλλήλους, καὶ ἅμα τῇ xata- 
τάσει τοῦ σώματος ὃ ἀσκὸς φυσητέος᾽ τὰ δὲ σχέλεα ἀμφότερα ὁμοῦ 
᾽7) καὶ "5 χαταδέειν ἐν τούτῳ τῷ τρόπῳ τῆς ἐμδολῆς *9 ἐπὶ τὴν τε- 
λευτήν. 


V 


* Κατακεῖσθαι B (N, supra lineam é6oôat).— ? ἐστὶν om. Dietz, p. 50. 
— " ἰπισυχνὸν Κ᾿ - ἐπὶ συχνῶν Dietz. — 4 γούνατα BCHIJKMNU. 
“- γόνατα vulg. — ὅ οὐδὲ χατατείνουσι BMN. -- χαὶ οὐ προσκατατείνουσι 
vulg. ---- ὁ ἐνέδαλλον αΚῦ. — 7 πρήγμ. BCEHM. -- πράγμ. vulg. - τοῦ 
πρήγ. N. — δ εὐχόλως gl. F.— 9 ὅτε ΕΗ. --- :° τὸ ἄρθρον Ν. — " ἣν 
CIK. --- "5" χατὰ ἑωυτὸν CEHIKMN. -- κατ᾿ ἑωυτὸν (sic) Β. -- κατὰ τὸ 
ἑωυτὸν FGJ.-xara τὸν ἑωυτὸν vulg. -- κατὰ τὸν ἑωντῶν' Gal., Chart. — 
13 καὶ om. K. — ‘4 τὸ om. BMN. — “" κατῴτερον BCMN. --- "6 τ᾽ C. — 
"1 φύσει om. EFGHIJKL, Gal., Chart. — "5 ἐπαναγκάζει BCEFHIIMN 
U. - ἐπαναγκάζοι valg. - La confusion des prépositions ἀπὸ et ἐπὶ 4 S0E- 
tout en composition , est fréquente chez les eopistes; c’est pourquei j'ai 
cru pouvoir jei, même sans manuscrits, changer ἐπ en ἀπ. — ‘9 μηρὸν 
pro ἀσ. U, — 0 τι (, — Ξ τις μικρὸν ΕΚ, Chart. - τις σμιχρὸν Lind. - 
τι σμικρὸν vulg. — "5 ἡ om. J. — "3 ἀδύνατος BLMN, Ling. — ἀδύγατον 
vulg. — *4 ἔσται C. — ἐστιν vulg. — "5 ἐπιπολὺ EHK. -- ἐ. πουλὺ MN. 
ἐ, πολὺ vulg. — 26 ξυνδεταῖοι FGHIJU, Ald. — "1 xai ΒΝ. — καὶ om. 
vulg. — *? χαταδέειν ΒΜ, - καταδεῖν vulg. (N, ἐεῖν supra lin.). — 29 ἐπὶ 
T. T6, OM., restit. in marg. Ν. 


DES ARTICULATIONS. 311 


A Cuisse laxée. 


B Outre mise entre les caisses et gonflée. 
EE Extension et contre-extension. Les liens mis autour des malléoles 
sont mal figurés ; ils doivent comprendre toute la jambe. Les liens 
de la cuisse ne sont pas non plus assez larges. 


à prendre; mais la plupart disposent les choses moins bien 
que je ne viens de le dire : au lieu d’attacher les cuisses dans 
une grande étendue, ils se contentent d’attacher les genoux ; 
ils ne font pas non plus d’extensions : or, il faut faire con 
courir Îles extensions ; cependant, quelques-uns n’ont pas 
laissé de réussir , ayant rencontré des cas faciles. Mais par 
cette méthode on ne déplace pas aisément l'os luxé : en ef- 
fet , d’une part, l’outre insufflée est la plus grosse , non pas 
vers la tête articulaire, qu'il faut surtout déplacer, mais dans 
son propre milieu, qui se trouvera peut-être vers le milieu 
des cuisses ou même plus bas ; d’autre part, les cuisses sont 
naturellement incurvées : charnues et rapprochées en haut, 
elles vont en s amincissant vers le bas, de sorte que la con- 
formation même de ces parties écarte l’outre de l'endroit où 
1} importerait le plus qu’elle füt. Si on met une petite outre, 
la force en sera petite et impuissante à déplacer la tête de 
l’os. En définitive , on attachera les cuisses ensemble dans 
une grande étendue, si l’on se sert de l’outre, et on l'insuf- 
flera conjointement avec l’extension : dans ce mode de ré- 
duction, il faut aussi attacher ensemble les deux jambes jus- 
qu'à leur extrémité. 


312 DES ABTICULATIONS. 


78. Χρὴ δὲ περὶ πλείστου ' μὲν ποιέεσθαι ἐν πάσῃ τῇ τέχνη , 
ὅχως ὑγιὲς μὲν " ποιήσεις τὸ νοσέον᾽ εἰ δὲ πολλοῖσι τρόποισιν οἷόν τε 
εἴη ᾿ ὁγιέας ποιέειν, τὸν 4 ἀοχλότατον χρὴ αἱρέεσθαι" χαὶ γὰρ 
ἀνδραγαθικώτερον τοῦτο χαὶ τεχνιχώτερον,͵ * ὅστις μὴ 5 ἐπιθυμέει 
1 δημοειδέος κιόδηλίης. Περὶ οὗ "οὖν ὁ λόγος ἐστὶ, 9 τοιαίδε ἄν 
τίνες χατοιχίδιοι χατατάσιες ‘° εἶεν τοῦ σώματος, ὥστε ἐχ τῶν πα- 
ρεόντων τὸ εὔπορον εὑρίσχειν" τοῦτο μὲν, "" εἰ τὰ δεσμὰ "" τὰ ἴωάν- 
τινα μὴ παρείη "" τὰ μαλθαχὰ καὶ προσηνέα, ἀλλ᾽ À ‘4 σιδήρεα, À 
15 ὅπλα, à σχοινία, 'ὁ ταινίησι χρὴ À "1 ἐκρήγμασι '5 τρυχίων ἐρι- 
νεῶν περιελίσσειν ταύτῃ μάλιστα, '9 À *° μέλλει τὰ δεσμὰ καθέξειν, 
καὶ ἔτι "" ἐπὶ πλέον - ἔπειτα οὕτω "" δεῖν τοῖσι δεσμοῖσιν" ᾽" τοῦτο δὲ, 
ἐπὶ χλίνης χρὴ, ἥτις ἰσχυροτάτη χαὶ μεγίσιη τῶν 71 παρεουσέων, 
25 χατατετάσθαι χαλῶς τὸν ἄνθρωπον’ τῆς δὲ κλίνης τοὺς πόδας, *6 À 
τοὺς πρὸς χεφαλῆς, À τοὺς πρὸς ποδῶν, "1 ἐρηρεῖσθαι πρὸς "" τὸν οὐδὸν, 
εἴ τε ἔξωθεν *9 ξυμφέρει, εἴτε *° ἔσωθεν " παρὰ δὲ τοὺς ἑτέρους πόδας 
δ: παρεμδεῤλῇσθαι ξύλον τετράγωνον, 2? πλάγιον, διῆχον ἀπὸ τοῦ 
ποδὸς πρὸς τὸν πόδα, χαὶ, ἣν μὲν λεπτὸν "" ἔῃ τὸ ξύλον, προσδεδέσθω 
πρὸς τοὺς πόδας τῆς χλίνης, ἣν δὲ παχὺ ἔῃ, 4 μηδέν" ἔπειτα τὰς 
ἀρχὰς χρὴ τῶν δεσμῶν, χαὶ τῶν πρὸς ᾽" τῆς χεφαλῇς, καὶ τῶν πρὸς 


"μὲν om. L, Dietz, p. 41. -- τῇ om. Dietz, — " ποιήσῃς vulg.- 
ποιήσει J. — ὅπως ὑγιῆ ποιήσειε τὸν νοσέοντα " εἰ δὲ πολλοὺς τρόπους Dietz. 
- Je prends ἃ J le fut. de l’ind.— ? ὑγιέα Dietz.— 4 ἀοχλώτατονΒΜΝΝ. - 
ἀνοχλότατον Chart. — 5 ὥστις Gal., Chart, - ἄν τις ὑπολάδοι, ὅστις μὴ 
ἐπιθυμῇ Dietz. --- ὅ ἐπιθυμέη ΒΝ. — 7 θυμοειδέος L. — 5 οὖν BCMN. - 
νῦν vulg. — 9 τοιαίδε ἂν CEHIK. -- τοιαίδε τ᾽ ἂν vulg. - τοιαῖϊδέ τ᾽ ἂν M. 
-- Totoi (supra lin. αἴ) δέ τ᾽ ἂν N. - τοιοίδε τ᾽ ἄν G. -- τοιοί δέ τ᾽ ἂν Gal. - 
τοιαί δέ τ᾽ ἂν Chart. -- τοιήδε τ᾽ ἂν 3. — 1° τοῦ σ. εἶεν BMN. -- τοῦ σ. εἶεν 
ἄν 6, --- 11 ἡ CIJKU, Churt. - ἣν vulg. - à est par iotacisme pour εἰ. — 
"3 ra om. ΒΜ. 

13 τὰ om. BCE (F, restit. al. manu) HIJKMNU. — " σειρὰ B (H, 
ex emend.) (MN, in marg.). — 15 ἐστέον ὅτι τὰ κατὰ τὴν ναῦν αχοινία 
χαλοῦσιν ὅπλα" δυλοῖ δὲ ὁ ποιητὴς εἰπών Κεῖτο δ᾽ ἐπ᾽ αἰθούσῃ ὅτελον νεὸς 
ἀμφιελίσσης Βίδλινον, ὡς ἐπέδησε θύρας καὶ μαχρὸν ὀχῆα in marg. H. — 
"6 Ante raiv. addit. ἢ, linea deletum Ν, --- "7 ἐῤῥήγμασι vulg. - Gal. in 
Gloss. : ἐχρήγμασιν, ἀποσχίσμασι ῥαχῶν. — ' τριχίων BEHJMN. — 9 ἡ 
BCMN. - εἰ vulg. — *° μέλλει BCELIMNU, - μέλλοι vulg. ---- "" ἐπὶ 


πλεῖον IMN. - ἐπὶ πλέον 1, -- ἐπιπλέον vulg. -- ἐπιπλεῖον B. ---- 22 δὴ pro 


DES ARTICULATIONS. 313 


78. (Conseils sur les moyens d'utiliser, pour la réduction 
des luxations de la cuisse, les objets qu’on peut avoir sous la 
main). Obtenir la guérison de la partie malade est ce qui, 
dans la médecine, prime tout le reste ; mais si l’on peut at- 
teindre ce but de plusieurs manières, il faut choisir celle qui 
fait le moins d’étalage : cette règle est celle de l'honneur 
comme celle de l’art pour quiconque ne court pas après une 
vogue de mauvais aloi. Quant aux luxations dont il s’agit ici, 
certains moyens domestiques d'extension se présentent si 
on sait tirer parti de ce qui se trouve sous la nain. En pre- 
mier lieu, manquant de courroies molles et souples, et 
n’ayant que des chaînes de fer, des câbles de navire ou des 
cordes, il faut garnir avec des écharpes ou des chiffons de 
laine le pourtour, et même au-delà , des parties sur les- 
quelles les liens porteront : c’est après ces précautions que 
les liens doivent être posés. En second lieu , on couchera 
convenablement le blessé sur le lit le plus fort et le plus 
grand de céux qui seront dans la maison ; on appuiera contre 
le seuil , soit en dehors soit en dedans suivant la conve- 
nance, les pieds du lit (ceux de la tête ou ceux des pieds) ; 
entre les pieds qui n’aypuieront pas contre le seuil, on pla- 
cera une traverse en bois, quadrangulaire, allant d’un pied 
à l’autre ; si la traverse est mince, on l’attachera aux pieds du 
lit ; ei elle est grosse, cette précaution est inutile. Cela fait, 
on attachera les chefs des liens qui sont du côté des pieds 
du blessé, à un pilon ou à un bâton semblable, et les chefs 
des liens qui sont du côté de la tête, à uv autre pilon. Les 
liens longeront le corps ou seront plus élevés de peu ; ils se- 
ront attachés aux pilons de manière que ces pilons, étant 
droits, aient un point d’appui, l’un au seuil, l’autre à la 


δεῖν 7. — "" τοῦτο LMN, Lind.- τοῦτον vulg. — *{ παρεουσῶν (. — ""χα- 
τατετάασ. CEMN, Kühn. -- κατατετᾶσθαι vulg. — "5 ἢ..... πόδας om. EF 
GHIJKU, Gal. --- "Ἴ ἐρειρῆσθαι C. — "5 τὴν C. --- 29 9. 6 (Ν, E supra 
lin.). — συμφέροι Chart.— 3° ἔσ, C (N, mut. in εἴσ.), Chart. - so, vulg. 
— 1 παρεχθεθλ, M, -- παραδεῦλ., supra lin. pex N. — 3? nà. om, L. — 
3 εἴη E.— 34 οὐδὲν C. — 35 τῆς om. C (N, restit.). 


314 DES ARTICULATIONS. 


ι τῶν ποδῶν, προσδῆσαι ἑχατέρας πρὸς "ὕπερον, À πρὸς ἄλλο τι 
ὃ τοιοῦτον ξύλον ὃ δὲ δεσμὸς ἐχέτω 4 ἰθυωρίην κατὰ τὸ σῶμα, 
5 ἢ χαὶ 6 ὀλίγον ἀνωτέρω, ξυμμέτρως δὲ 7 ἐχτετάσθω πρὸς τὰ 
ὕπερα, ὡς, ὀρθὰ ἑστεῶτα, τὸ μὲν παρὰ τὸν οὐδὸν " ἐρείδηται,, τὸ δὲ 
παρὰ τὸ ξύλον τὸ παραδεόλημένον " χἄπειτα οὕτω τὰ ὕπερα ἀνα- 
χλῶντα χρὴ τὴν 9 χατάτασιν 5 ποιέειν. " ᾿Αρχέει δὲ "" καὶ χλίμαξ 
13 ἰσχυροὺς ἔχουσα τοὺς χλιμαχτῆρας, δποτεταμένη ὁπὸ τὴν χλίνην, 
ἀντὶ τοῦ οὐδοῦ τε καὶ τοῦ ξύλου τοῦ 4 παρατεταμένου, ὡς τὰ ὕπερα, 
πρὸς τῶν χλιμαχτήρων τοὺς ἁρμόζοντας ἔνθεν χαὶ ἔνθεν ‘5 προσερη- 
ρεισμένα, "6 ἀναχλώμενα, οὕτω τὴν χατάτασιν " ποιέηται τῶν δε- 
σμῶν. "" Ἐμδάλλεται δὲ μηροῦ ἄρθρον χαὶ τόνδε τὸν τρόπον, ἦν ἐς 
τὸ "9 ἔσω *° ὠλισθήχῃ καὶ ἐς τὸ ἔμπροσθεν χλίμακα χρὴ χατορύ- 
ξαντα, "" ἐπιχαθίσαι τὸν ἄνθρωπον, "" ἔπειτα τὸ μὲν ὁγιὲς σχέλος 
ἡσύχως κατατείναντα πρωσδῆσαι, "" ὄχου ἂν pudan, ἐχ δὲ τοῦ σινα- 
ροῦ "4 ἐς κεράμιον ὕδωρ "" ἐγχέαντα "ὁ ἐχχρεμάσαι À ἐς "1 σφυρίδα 
λίθους "" ἐμδαλόντα. *9 Ἕτερος τρόπος éu6oñc: ἣν ἐς τὸ ᾽ ἔσω 


' Τῶν om. CH (N, restit.). — * Ante Üx. addit τὸ vulg. -- τὸ om. 
CEFGHIJKMNU , Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. — * τοιοῦτο EMN, 
Lind, — 4 εὐθυωρίην CM (N, mut, in ἰθ.). — 5 à om. Merc. — δ Hip- 
pocrate met ordinairement le datif devant un comparatif, ὀλίγω et non 
pas ὀλίγον. ---- 7 évr. CMN. 

δ ἐρείδεται J.— 9 χατάστασιν J.— "5 ποιέεσθαι BMN.— "" περὶ τῆς κλί- 
μακος in tit. EFHIJKU. - περὶ τῆς κλίνης ἣ τῆς κλίμακος G.— ‘? χαὶ ΒΜ 
Ν. - καὶ om. valg. --- "3 ioy. om. G. — "4 τεταμόνου C. — !5 πρόσερει- 
pnouéva C. - προσερειρισμένα G, Ald., Frob., Gal., Merc., Chart. - 
ἡδραιωμένα gl. FG. — ‘6 ἀναχλώμενα B (N, linea deletum). -- ἀναχλ. 
om. vulg. — "1 ποιέηται BMN, -- ποιεῖται C. - ποιεῖσθαι vulg.— "5 ἄλλη 
ἐμθολὴ BEHIKU. -- ἑτέρα ἐμδολὴ FG. — '9 ἔσω, mut. in εἴσω N. — εἴσω 
vulg.'— "9 ὠλισθήχη ΜΝ. - ὀλισθήχη Β. - ὀλισθῇ vulg. - À xai Dietz, 
p. 54. --- 5! ἐπικαθίσαι BCHIKMN. - ἐπικαθῆσαι vulg. -- περικαθίσαι 
Dietz. — 55 ἔν τισι τῶν ἀντιγράφων τὸ περὶ ἄρθρων ἕως ὧδε ἐστὶν in marg. 
J. - εἶτα Dietz. -- χατατείνοντα Dietz, — "} ὅπ, K (Ν, 6x supra lin. ). 
— " ἐς CEHMN. - εἰς vulg. — *5 ἐγχέαντας vulg. - ἐχχέαντας CE. - 
ἐγχέας Dietz, Cod. Leur., p. 54. - J’ai mis le singulier, même sans ma- 
nuscrits. — *5 ἐχχρεμᾶσαι K. - Dietz ib. conjecture ἐχχρέμασαι. — 27 onv- 
pida BMN. - 69., x supra lin. C.— “8 ἐμδάλλοντας vulg. - ἐμαλοντας 
Dietz, et in notjs ἐμαλὼν Cod. Laur,— 29 ἄλλη éuGorñ in marg. BFGI 
KU. — ἑτέρα ἐμόολὴ E.—- 3° ἔσω mut. in εἴσω N. - εἴσω vulg. 


DES ABTICULATIONS. 315 


traverse. Les choses ainsi disposées, on fait basculer les 
pilons et on opère l'extension et la contre-extension. On 
peut encore se servir d’une échelle ayant de forts échelons : 
on la place sous le lit, et elle tient lieu du seuil et de la tra- 
verse; de la sorte, les pilons, prenant un point d'appui 
vers les pieds et vers la tête aux échelons qui conviennent, 
exercent, au moment où on les fait basculer, l'extension 
et la contre-extension. La luxation en dedans et la luxation 
en avant sont susceptibles de se réduire aussi par le procédé 
suivant ; On plantera en terre une échelle, ct on asseoira le 


À Membre luxé auquel est suspend un panier chargé de pierres. 


416 DES ABTICULATIONS. 


1 ὠλισθήχη, * στρωτῆρα χρὴ διαδῆσαι μεταξὺ δύο στύλων, ὕψος 
ἔχοντα " σύμμετρον 4 προεχέτω δὲ τοῦ στρωτῆρος χατὰ τὸ ἕν 
μέρος " ὁκόσον 5 τὸ πυγαῖον᾽ περιδήσας δὲ περὶ τὸ στῆθος τοῦ ἀν- 
θρώπου ἱμάτιον, 1 ἐπικαθίσαι τὸν ἄνθρωπον ἐπὶ τὸ " προέχον 
τοῦ 9 στρωτῆρος᾽ εἶτα ". προσλαδεῖν τὸ ὁτῆθος πρὸς τὸν "' στύ- 
λον "" πλατέϊ τινί" ἔπειτα τὸ μὲν δγιὲς σχέλος χατεχέτω τις, ὡς μὴ 
13 περισφάλληται " ἐχ δὲ τοῦ σιναροῦ ‘4 ἐχχρεμάσαι βάρος, '" ὅσον ἂν 
ἁρμόζῃ, "5 ὡς καὶ πρόσθεν "1 ἤδη εἴρηται. 

79. ‘8 Πρῶτον μὲν οὖν δεῖ εἰδέναι, '9 ὅτι πάντων τῶν ὀστέων αἱ 
ξυμδολαί εἶσιν ὡς *° ἐπὶ πουλὺ À χεφαλὴ καὶ À χοτύλη ἔφ ὧν δὲ χαὶ 
ἣ χώρα χοτυλοειδὴς καὶ 5" ἐπίμαχρος" ἔνιαι δὲ τῶν "" χωρέων γλη- 
νοειδέες εἰσίν. 2? Ἀεὶ δὲ ἐμδάλλειν *4 δεῖ πάντα τὰ ἐχπίπτοντα 
ἄρθρα, μάλιστα μὲν εὐθὺς παραχρῆμα ἔτι θερμῶν ἐόντων εἰ δὲ μὴ, 
ὡς τάχιστα᾽ καὶ γὰρ τῷ ἐμδάλλοντι δηΐτερον καὶ θᾶσσόν "" ἐστιν 
26 ἐμῤαλεῖν, καὶ τῷ ἀσθενέοντι "1 πουλὺ ἀπονωτέρη À ἐμδολὴ, “À 
πρὶν +9 διοιδεῖν, ἐστιν. "5 Δεῖ δὲ ἀεὶ πάντα τὰ ἄρθρα. ὁχόταν μέλλῃς 
ἐμδάλλειν, "" προαναμαλάξαι καὶ "" διαχιγχλίσαι" ῥᾷον γὰρ ἐθέλει 


' ὠλισθήκη BMN. -- ὀλισθῇ vulg. — " στωτῆρα C. - στρωτὴρ τὸ μεταξὺ 
δύο ξύλων E. — ᾽ σύμμετρον ΒΜ. -- συμμέτρως vulg. (N, mutatum 
in σύμμετρον), — 4 προσεχέτω vulg. -- Cette correction s'appuie sur 
τὸ προέχον τοῦ στρωτῆρος qui se trouve deux lignes plus bas. — * Post 
μέρος addit ὁ νοσέων vulg. - 6 vos. om. Dietz. - ὁ νοσέων κατὰ τὸ ἕν μέρος 
ΒΝΝ. - ὅσον Dietz. ---΄ ὁ Vidus Vidius traduit : Et ab una parte extr 
columnam cubitum porrigitur. 1] a donc la πηχυαῖον au lieu de τὸ π. Je 


crois qu’en effet πηχυαῖον est la vraie leçon. — ? ἐπικαθίσαι RCEHUKM : 


NU. -- ἐπικαθῆσαι vulg. — ὃ προέχον N. - προσέχον M, Dietz. -- προσ- 
εχὲς vulg. - συνεχὲς (EH , supra lin, προσεχὲς) LQ'. -- προσεχθὲς (sic) U. 
— 9 στωτῆρος C. — '° προσδαλεῖν EFG (H, supra lin.) IJKLUQ'. - 
προσθάλλειν Dietz. — 1! τύλον C. — 12 πλατέϊ Μ. -- πλατεῖ vulg. (N, ἐΐ 
supra lin.). — ‘3 περισφάληται BCMN. — ‘4 ἐχχρεμᾶσαι G, Ald, — xpt- 
μᾶσαι, mut, in ἐχκρεμάσαι N, — :5 ὅσον ἂν ἁρμόζη CEH. — ὅσον ἁρμόζει 
vulg. — ὅσον ἁρμόζει, in marg. ἂν ἁρμόζη BMN.— :6 ὥσπερ EH.— "1 ἤδη 
BMN. - ἤδη om. vulg. — 8 ἔν τισι τῶν ἀντιγράφων τὸ περὲ ἄρθρων ἕως 
ὧδε ἐστὶν in marg. FGIU. — ‘9 rom. K. — 2° ἐπὶ πουλὺ CM. - ἐκι- 
πουλὺ EHN. -- ἐπιπολὺ vulg. —*' ὑπόμακρος BMN. — *? yup, om. C. — 
23 ὅτι τὰ ἄρθρα ἔτι θερμῶν ὄντων ἐμδάλλειν συμφερώτερον (sic) in marg. FJ 
κῦύ. - ὅτι τὰ ἄρθρα ἔτι θερμὰ ὄντα ἐμδάλλειν συμφορώτερον EI, --- "" δὴ 
(F, mut, in δεῖ) J. — 2% ἔτι ἐμθαλέει BMN. — 26 ἐμδαλλέειν CEH.- 


DES ARTICULATIONS. 317 


blessé dessus ; on étendra doucement la jambe saine, et on 
l'attschera où cela sera convenable ; à la jambe malade on 
suspendra ou un vase qu'on remplira d’eau, ou un panier 
qu'on chargera de pierres. Autre mode de réduction pour la 
luxation en dedans : On attache une poutrelle entre deux pi- 
liers, à une hauteur convenable ; par un bout, la poutrelle 
s’'avance d’une longueur égale à l'épaisseur des fesses du 
blessé ; on fixe une couverture autour de la poitrine du pa- 
tient, et on l’asseoit sur le bout saïillant de la poutrelle ; puis, 
avec quelque large pièce d’étoffe, on lui assujettit la poitrine 
contre le pilier: cela fait, un aide maintient la jambe saine, 
afin que le corps ne chavire pas ; à la jambe malade on sus- 
pend un poids convenable, de la façon qui vient d’être expli- 
quée. 

79. (Remarques générales sur les articulations et les luxa- 
tions). D'abord, il faut savoir que les os s’articulent, pour la 
plupart, entre eux par une tête et une cavité ; de ces cavités, 
les unes sont cotyloïdes et assez grandes, les autres sont glé- 
noïdes. Toutes les luxations doivent être réduites immédia- 
tement , si l’on peut, et étant encore chaudes ; sinon, aussi- 
tôt que possible : pour l’opérateur la réduction est plus facile 
et plus prompte, et pour le patient elle est beaucoup moins 
douloureuse , pratiquée avant le gonflement. Au moment 
d’opérer la réduction, il faut toujours assouplir les articula- 
tions et y donner de petits mouvements : cela dispose les par- 
ties à la réduction. Dans toutes les réductions il faut mettre 
le blessé à un régime atténuant, le plus atténuant pour les 


ἐμδαλέειν Q'. - On trouve dans Hérodote ὑπερθαλλέειν ; voyez Buttmanv, 
Gr. Sprachl. δ 142, Am. 7, et, dansce vol., p. 92, n. 46. — 27 πουλὺ 
EHMN. - πολὺ vulg. — "5 ἡ H. -- ἢ vulg. — 29 διωδεῖν EFGHIJK 
(MN, in marg. διοιδεῖν) U, Gal. — 3° πῶς δεῖ εἰσάγειν τὰ ἄρθρα E. - ἔν 
τισι τῶν ἀντιγράφων ἕως ὧδέ ἐστιν Q'. — 5: προαν. CEFGHIJKMNU, 
Ald., Frob., Gal,, Merc., Chart. -- πρόσαν, vulg.— 3 διεγκιχλίσαι Ε΄. — 
διακιγχλ. mut. in διεγκιγκλ. H. 


318 DES ARTICULATIONS. 


ἐμδάλλεσθαι. Παρὰ ' πάσας δὲ τὰς τῶν ἄρθρων ἐμθολὰς * ἰσχναίνειν 
δεῖ ? τὸν ἄνθρωπον, μάλιστα μὲν περὶ τὰ μέγιστα ἄρθρα καὶ χαλεπώ- 
τατα ἐμδάλλεσθαι, ἥχιστα δὲ περὶ τὰ ἐλάχιστα καὶ δηΐδια. 

80. 4 Δαχτύλων δὲ ἣν ἐχπέση “ ἄρθρον τι τῶν τῆς χειρὸς, ἦν τε τὸ 
πρῶτον, ἤν τε τὸ δεύτερον, ἤν τε τὸ τρίτον, © ωὗτὸς 7 καὶ ἴσος τρό- 
πὸς τῆς ἐμδολῆς᾽ χαλεπώτερα " μέντοι ἀεὶ τὰ μέγιστα τῶν ἄρθρων 
ἐμβάλλειν. ᾿Εχπίπτει δὲ 9 χατὰ τέσσαρας τρόπους, ἢ ἄνω, ἢ χάτω, 
À ἐς τὸ πλάγιον '» ἑχατέρωθεν, μάλιστα μὲν ἐς τὸ ἄνω, ἥχιστα δὲ ἐς 
τὰ πλάγια, "" ἐν τῷ σφόδρα χινέεσθαι. “ξκατέρωθεν "" δὲ τῆς χώρης, 
οὗ "5 ἐκδέθηχεν, ὥσπερ ‘4 ἄμθη ἐστίν. Ἣν :5 μὲν οὖν ἐς τὸ ἄνω ἐχ- 
πέση À ἐς τὸ χάτω διὰ τὸ λειοτέρην εἶναι ταύτην τὴν χώρην, À ἐχ 
τῶν πλαγίων, καὶ ἅμα μικρῇς ἐούσης τῆς ὑπερδάσιος, ἣν μεταστῇ 
τὸ ἄρθρον, ῥηΐδιόν ἐστιν ἐμδάλλειν. Γρόπος δὲ τῆς ἐμόολῇς "5 ὅδε 
"1 περιελίξαι τὸν δάχτυλον ἄχρον À ἐπιδέσματί τινι À ἄλλῳ τρόπῳ 
τοιούτῳ τινὶ, ὅχως, ὀχόταν χατατείνῃς ἄχρου λαδόμενος, μὴ "" ἀπο- 
λισθάνῃ ᾿ ὅταν δὲ '9 περιελίξης, τὸν μέν τινα *° διαλαδέσθαι ἄνωθεν 
τοῦ καρποῦ τῆς χειρὸς, τὸν δὲ τοῦ χατειλημμένου " ἔπειτα χατατείνειν 
πρὸς ἑωυτὸν " ἀμφοτέρους εὖ μάλα, καὶ ἅμα ἀπῶσαι τὸ ἐξεστηκὸς 
35 ἄρθρον ἐς τὴν χώρην. Ἢν δὲ "" ἐς τὰ πλάγια "" ἐκπέσῃ, τῆς μὲν 
χατατάσιος *5 ωὗτὸς τρόπος ὅταν δὲ δὴ δοχέῃ σοι ὑπερδεθηχέναι τὴν 
γραμμὴν, ἅμα χρὴ κατατείναντας ἀπῶσαι ἐς τὴν χώρην εὐθὺς, ἕτε- 
ρον δέ τινα ἐκ τοῦ ἑτέρου "5 μέρεος τοῦ δαχτύλου φυλάσσειν καὶ "7 ver 
θέειν, ὅχως μὴ πάλιν ἐκεῖθεν ᾽" ἀπολίσθη. ᾿Ἐμῥάλλουσι δὲ ἐπιειχέως 


: Πάσας δὲ BCEFHIJKMNU. - δὲ πάσας vulg. - Tous nos mss. met- 
tent δὲ après πάσας. — * λεπτύνειν gl. FG. — " τοὺς ἀνθρώπους CEH.— 
4 (ἡ Ὁ) δακτύλων éu6okn in tit. BHLIK.- δακτύλων ἐμθολαὲ E.— 5 ἄρθρον 
τι τῶν τῆς χειρὸς, ἤν τε τὸ πρῶτον, ἥν τε BCEHMN. -- ἄρθρον, ἤν τε τὸ πρῶ- 
τὸν τῆς χειρὸς, ἦν τε vulg. --- $ ὡυτὸς (ΕΗ. -- ὁ αὐτὸς vulg. — 1 χαὶ i. 
EFGJKMN, Ald., Frob., Gal., Merc., Kühn. - χαὶ ἷ, vulg. - καὶ i. 
om. C (H, restit. al. manu). — ἢ μέντοι BMN. — μὲν vulg. — 9 χατὰ 
om. C (H, restit. al, manu). — ‘° Hippocrate, qui considère ordinaire- 
ment l’avant-bras comme étent demi-fléchi sur le bras et dans une demi- 
pronation, considère ici la main comme étant posée dans la pronation 
sur une table, c'est pour cela qu’il dit er haut et en bas. La luxation 
en haut est la luxation qui est appelée en arrière par Boyer, et dans 
laquelle la tête de la phalange inférieure passe en arrière. Dioclés, dans 


DES ARTICULATIONS. 319 


articulations les plus grandes et les plus dificiles à réduire, 
le moins atténuant pour les plus petites et les plus faciles. 
.80. (Luxations des doigts et réduction). Pour la luxation 
des doigts de la main, qu'il s’agisse de la première, seconde 
ou troisième phalange, le mode de réduction est tout-à-fait 
le même; cependant, les plus grosses phalanges sont tou- 
jours les plus difficiles à réduire. La luxation se fait en quatre 
sens : en haut, en bas (707. note 10), et sur les côtés ; le plus 
souvent en haut, le moins souvent sur les côtés, et elle se 
produit dans les mouvements excessifs. De chaque côté de 
la surface que la phalange a quittée, est une espèce de rebord 
saillant. Dans la luxation en haut ou en bas, comme la 
surface articulaire est plus unie en ce sens que sur les côtés, 
et comme l’obstacle à franchir est petit, dans cette luxation, 
dis-je, la réduction est facile. En voici le procédé : On en- 
tourera l'extrémité du doigt avec une bande ou quelque 
chose de semblable , afin qu’il ne glisse pas pendant qu’on 
tirera dessus en le tenant par le bout. Cela fait, un aide sai- 
sira le poignet au-dessus du carpe, un autre, le doigt enve- 
loppé ; puis, on tirera chacun de son côte avec vigueur, et on 
repoussera à sa place l’os luxé. Dans les luxations latérales 
l'extension se fait de la même façon ; quand la phalange 
vous paraît avoir franchi la ligne, il faut que , tout en con- 


Apollonius de Citium (Dietz, p. 19), a exprimé les quatre luxations des 
phalanges ainsi : τετραχῶς ἐχπίπτει ἢ ἐντὸς n ἐκτὸς ἢ εἰς τὰ πλάγια ; 
les phalanges se luxent ou en dedans ou en dehors ou sur les côtés ; 
ilparaît donc considérer la main comme étant dans la demi-pronation. — 
tt ἐχ τοῦ Q'. — 12 τε BCEHMN. — 3 iu6. B (N, mut. in ëx6.), — 
14 ἄμδη ὀφρυώδης ἀνάστασις in marg. H. - ἄμθη ἐστὶν ἡ ὀφρυώδης ἐπα- 
νάστασις ΒΕΈΘΤΙΚΟΟ!. — 5 μὲν om., restit. al. manu E.— 'δ ὅδε CM 
N. - ὧδε vulg. — "1 περιελίξαι BCEHIJKMNU. - περιελίξας vulg. — 
18 ἀπολισθαίνη C, Gal., Chart. — 19 περιελλίξης C. — °° διαδαλλέσθαι 
(sic) C. — 3. ἀμφ. om., restit. al. manu E.— ** ἄρθρον om., restit. N. 
— 23 εἰς C.— 34. ἐχπ. om. C (Η, restit. al. manu). — *° ὡυτὸς CEHM 
N.— οὗτος B. — ὁ αὐτὸς vulg.— "ὁ μέρεος BMN. - μέρους vulg.— ?7 ἄνω 
θέειν CFG, Ald., Gal., Merc. --- 58 ἀπολίσθη N. - ἀπολισθῇ vulg. 


320 DES ARTICULATIONS. 


χαὶ af σαῦραι ' αἱ x τῶν φοινίχων πλεχόμεναι, ἣν χατατείνης ἔνθεν 
καὶ ἔνθεν τὸν δάχτυλον, λαδόμενος τῇ μὲν ἑτέρη τῆς " σαύρης, τῇ 
3 δὲ ἑτέρη τοῦ χαρποῦ τῆς χειρός. ὋΟχόταν δὲ 4 ἐμδάλης, ἐπιδεῖν δεῖ 
ὀθονίοισιν ὡς τάχιστα, λεπτοτάτοισι, χεκηρωμένοισι χηρωτῇ μήτε 
λίην μαλαχῇ μήτε λίην σχληρῇ, ἀλλὰ 5 μετρίως ἐχούσῃ " 5 à μὲν 
γὰρ σχληρὴ ἀφέστηκεν ἀπὸ τοῦ δαχτύλου, 1 À δὲ ἁπαλὴ χαὶ ὑγρὴ 
8 διατήχεται χαὶ ἀπόλλυται, θερμαινομένου τοῦ δαχτύλου" 9 λύειν 
δὲ ἄρθρον δαχτύλου τριταῖον À τεταρταῖον τὸ δὲ ὅλον, ἣν "" μὲν 
φλεγμήνῃ, πυχνότερον λύειν, '" ἣν δὲ μὴ, ἀραιότερον " χατὰ πάντων 
δὲ τῶν ἄρθρων ταῦτα λέγω. "" Καθίσταται δὲ τοῦ δαχτύλου τὸ 
ἄρθρον τεσσαρεσχαιδεκαταῖον. Ο αὐτὸς δέ ἐστι "3 θεραπείης τρόπος 
"4. δαχτύλων χειρός "5" τε χαὶ 16 ποδός. 

81. :7 Παρὰ πάσας δὲ τὰς τῶν ἄρθρων ἐμολὰς δεῖ ἰσχναίνειν χαὶ 
18 λιμαγχονέειν 9 ἄχρι *° ἑδδόμης καὶ εἰ μὲν "" φλεγμαίνοι, πυχνό- 
τερὸν λύειν, "" εἰ δὲ μὴ, ἀραιότερον - ἡσυχίην δὲ δεῖ ἔχειν ἀεὶ τὸ 
23 πονέον ἄρθρον, χαὶ ὡς ᾽"" χάλλιστα ἐσχηματισμένον χέεσθαι. 

82. "᾽ Γόνυ δὲ "6 εὐηθέστερον ἀγχῶνος "1 διὰ τὴν εὐσταλίην χαὶ 
τὴν " εὐφυΐην, διὸ καὶ ἐχπίπτει "9 χαὶ ἐμπίπτει ῥδον " ἐχπίπτει δὲ 
πλειστάχις "5 ἔσω, ἀτὰρ καὶ ἔξω χαὶ ὄπισθεν. " ᾿Ἐμόολαὶ δὲ, "" ἐχ 


* Aïom. C. - V., pour le mot σαῦραι, Ærgument, p. 64 , καὶ χχι. — 
Ὁ αὔρης C(N, mut. in σαύρης).--- " δ᾽ C.— 4 ἐμδάλλῃς vulg. — ἐμδάλλη K. 
— "μέσως ἐχούση σκληρότητος καὶ μαλακχότητος gl. FG.— ὁ si pro à EH. 
— τὴν pro ἡ K.- ἣν δὲ ὑγρὴ En, θερμαινομένου τοῦ δακτύλου διατήκεται 
καὶ ἀπόλλυται (ΕΗ. --- " διαρρέεται διαφθείρεται gl. ΕΑ. --- 9 λύει Ν. - 
πότε δεῖ λύειν δακτύλου ἄρθρον in marg. H. -- πότε δεῖ λύειν τοὺς δακτύλους 
EFIJKU.— το μὴ pro μὲν K. — "' εἰ CEHKLMN. — 5 πότε καθίσταται 
δακτύλου ἄρθρον in marg. Η. -- πότε καθίστανται οἱ ἐξαρθρησθέντες (ἐξαρ- 
θρήσαντες JU) δάχτυλοι EFK. ---- :5 θερ. ponitur post ποδὸς BCEHMN 
— 14 χειρὸς δαχτύλων CH, - χειρὸς δακτύλου E. — 15 re om. CEH. — 
‘6 ποδῶν BMN. — :7 παραπάσας H. — :® ἄτροφον ἐᾶν ἐς τοσοῦτον ὡς λι- 
μώττειν gl. FGQ'. — '9 Ante ἄχ. addant χαὶ FGIJKU, Gal., Chart. - 
ἄχρις E. — 2° ἑδδομαίου BCEHMN. — *! φλεγμαίνοι BCEFGHLIKMN. 
Gal., Chart. - φλεγμήνοι U. - φλεγμαίνει vulg. — 332 si CEHJLMN. - 
ἣν vulg. — 33} πλέον pro x. Gal., Chart. — 24 μάλιατα C. — "55 περὶ 
γόνατος ἐξαρθρήσεως BMN. -- ὅτι εὐηθέστερον (τὸ JU) γόνυ τοῦ ἀγκῶνος K. 
- ὅτι εὐγθέστερον γόνυ ἀγκῶνος HE. - ὅτι εὐανθέστερον (sic) τὸ γόνυ τοῦ 


DES ARTICULATIONS. 321 


tinuant l'extension, on pousse directement l'os à sa place, et 
qu’un autre aide ait soin de résister, de l’autre côté du doigt, 
à cette impulsion, afin que la luxation ne se produise pas 
dans le sens opposé. Les tresses à nœud coulant que l’on 
fait avec le palmier , sont aussi un moyen commode : On 
exerce sur le doigt l’extension en prenant d’une main le 
bout de la tresse, et la contre-extension en saisissant le carpe 
avec l’autre main. La réduction opérée, on applique immé- 
diatement un bandage roulé; les bandes seront très-fines, 
enduites d’un cérat ni trop mou ni trop dur, mais d’une 
consistance moyenne: le cérat dur se détache du doigt, le 
cérat mou et humide se fond etse perd à mesure que le 
doigt s'échaufle. On défait le bandage le troisième ou le qua_ 
trième jour ; en général, s’il y ἃ inflammation, on le renou- 
velle plus souvent : sinon, plus rarement ; observation qui 
s'applique à toutes les articulations. La guérison de cette 
luxation est complète au bout de quatorze jours. Le mode 
de traitement est le même pour les orteils que pour les 
doigts. | 

81. (Règles générales de traitement après la réduction). 
Dans la réduction de toutes les luxations, il faut mettre le 
blessé aux atténuants et à l’abstinence jusqu’au septième 
jour ; s’il y a inflammation, renouveler le bandage plus sou- 
vent; sinon, plus rarement ; tenir dans un repos continuel 
l'articulation lésée, et donner à la partie la meilleure posi- 
tion. 

82. (Luxations du genou). Ve genou (Foy. Des fractures, 
t. 3, p. 540, $ 37) donne lieu, moins que le coude, à des acci- 
dents graves à cause de sa conformation simple et régulière : 


ἀγκῶνος E. — 55 εὐανθέστερον CEFGIJK, Ald., Gal. - ἴσως εὐαλθέστερον 
in marg. BMN. — 27 ἐστι διὰ Dietz, p. 47. — "ὁ εὐφίην (sic) M. — 
9 χαὶ ἐμπίπτει BMN. - xai ἐμπ. om. vulg. — %° ἔσω, mut. in εἴσω N. - 
εἴσω vulg. — "" ἐμδολὴ J. — 52 Post δὲ addit καὶ E. 

TÔME 1V. 21 


329 DES ARTICULATIONS. 


τοῦ ' ξυγχεχάμφθαι À ἐχλαχτίσαι ὀξέως, " À * ξυνελίξας ταινίης 
ὄγκον, ἐν τῇ 4 ἰγνύϊ " θεὶς, ᾿ἀμφὶ 5 τοῦτον ἐξαίφνης 1 ἐς ἄκλασιν 
ὁ ἀφιέναι τὸ σῶμα. Δύναται δὲ χαὶ κατατεινόμενον μετρίως, ὥσπερ 
ἀγχὼν, ἐμπίπτειν, τὰ ὄπισθεν " τὰ δὲ ἔνθα 9 ἢ ἔνθα, ἐχ τοῦ "5 ξυγ- 
χεχάμφθαι, À ἐχλαχτίσαι, ἀτὰρ "" xal ἐκ "" κατατάσιος μετρίης. Ἡ 
διόρθωσις ἅπασι χοινή. Ἦν "" δὲ μὴ ‘4 ἐμπέσῃ, τοῖσι μὲν ὄπισθεν, 
15 ξυγχάμπτειν où ‘6 δύνανται, ἀτὰρ οὐδὲ τοῖσιν ἄλλοισι πάνυ * μινύ- 
θει δὲ μηροῦ καὶ κνήμης ‘7 τοὔμπροσθεν" ἣν δὲ ἐς τὸ "" ἔσω, 19 βλαι- 
σότεροι, μινύθει δὲ τὰ ἔξω ἣν δὲ *° ἐς τὸ ὄξω, "" γαυσότεροι, χωλοὶ 
δὲ ἧσσον, χατὰ "" γὰρ τὸ παχύτερον ὀστέον ὄχέει, μινύθει δὲ τὰ 
21 ἔσω, Ἐχ γενεῆς δὲ 74 καὶ ἐν αὐξήσει χατὰ λόγον *5 τὸν πρόσθεν. 

83. "5 Τὰ δὲ κατὰ τὰ σφυρὰ, χατατάσιος ἰσχυρῆς δέεται, ἢ Thot 
χερσὶν, À ἄλλοισι "1 τοιούτοισι, χατορθώσιος δὲ ἅμα ἀμφότερα ποιεού- 
σης" "5 χοινὸν δὰ τοῦτο ἅπασιν. 

84. Τὰ δὲ 29 ἐν ποδὶ, ὡς χαὶ τὰ "ὁ ἐν χειρὶ, ὑγιέες. 


.in Mochlico.- a. vulg.- συγχεχάφθαι K.— " ἣν Ε (H, supra lin.) 
- F ἣν E. | 

3 se EHMN, - o. vulg. - ξυνελλίξδας C, - δυναιλίξας G. «-- ὁ ἰγνύη C 
FJKMN. — " καὶ θεὶς vulg. - καθεὶς K. - θεὶς sine xai CEH , Dietz. — 
ὁ τούτου τὸν pro τ. CEH. = τοῦτον τὸν Dietz. — 7 εἰς E. — 5 duguvat 
CFGIJ. — 9 à EHIKLMN. - καὶ vulg. — "5 ξ, M.- σι vulg. (N,Ë 
supra lin.).— "' xai CMN. - καὶ om. vulg. — "2 χαταστάσιος J. — 13 δὲ 
om, restit. N. - μάλιστα αὐτῇ τῶν ὄπισθεν pro ἣν À. μ. ἐμπ. τ΄ μ. 6. 
Dietz, p. 41. -α ‘4 xx, CEFGHIJK, Ald., Gal,, Chart. — :5 σ, C.- 
ξυγκάπτ. J.— 16 δύναται J, Chart, — "1 ἔμπρ, C (H, mut. in τοὔμπρ.). 
- τὰ dump. Dietz, — '5 ἔσω CE (N, mut. in saw). — εἴσω vulg. — 
19 Badioër. MN, Frob., Merc. - βλαισσ. vulg. -- βλαισώτεροι, ὁ supra lin. 
Η. -- βλεσσότ. C, Ald, - βλεσσοίτεροι (sic) E. - βλαισσὸς ὁ παραλυτυχὸς, 
στρεθλόπους , ὁ τιὺς κόδας ἐπὶ τὰ ἔξω διεστραμμένος, καὶ τῷ À στοιλείω 
ἐοικώς" διὰ τοῦτο χαὶ λάμδα (sic) ἐκαλεῖτο ἡ γυνὴ ᾿ἠετίωνος. Εἴρηται δὲ 
βλαιασὸς ὁ βεδλαμμένος τὸ ἴσον τῶν ποδῶν. Τὸ ἐναντίον γοῦν ὁ ἐπὶ τὰ ἔσω 
ἔχων τοὺς πόδας καλεῖται ῥαιδὸς παρὰ τὸ διεφθάρθαι τὸ ἴσον τῆς βάσεως in 
marg. F.— 39 εἰς JK. — 5’ χυρτοὶ εἰς τὰ ἔξω gl. EFG. — ᾽ν γὰρ Dietz, 
p. 48. - δὲ vulg. - παχύτατον Dietz. — 53 £ow.CJK (N, mut. in εἴσω). 
- εἴσω vulg. — 24 à C CH; supra lin, καὶ ) ΜΝ. — 25 τῶν M (Ν, τὸν ϑαρτὰ 
linesm),. — 16 ὅσοις κατὰ τὰ σφυρὰ in margine H. - ὅτι τὰ χατὰ τὰ 
σφυρὰ τοῦ ποδὸς ἰσχυρᾶς 'δεῖται κατατάσιος EIJK. -- Ceci est l'abrégé du 
ἢ 45 du traité Des fractures (1. δ, p. 460 ) et se trouve sous une autre 
forme un peu plus bas, (87. J'ai déjà signalé une singularité semblable au 


DES ARTICULATIONS. 888 


d'où vient qu'il se luxe et se réduit plus facilement. Π] se 
luxe le plus souvent en dedans, mais aussi en dehors et en 
arrière. Réductions : par la flexion du genou ou par un ra- 
pide éclactisme (Poy. Argument, p. 66, 6 XXIVW) ; ou rouler 
un linge en globe , le placer daus le jarret , et , autour de ce 
globe, faire subitement asseoir le blessé sur ses mollets et ses 
talons. La luxation en arrière peut aussi, comme au coude, 
se réduire par une extension modérée. Les luxatipns latérales 
se réduisent par la flexion du jarret, ou par l’éclactisme, ou 
inème par une extension modérée. [Après l'extension] la coap: 
tation est la même pour tous les cas. La luxation demeu- 
rant non-réduite, si elle est en arrière, l’infirme ne peut flé- 
chir le genou (on ne le peut guère non plus dans les autres 
lusations), la partie antérieure de la cuisse et de la jambe 
diminue ; si la luxation est en dedans, il devient cagneux , la 
partie externe diminue; si en dehors, il devient bancal, mais 
il est moins estropié, car le plus gros os (le tibia) se trouve 
alors dans la direction du poids du corps (707. #rgument, 
p. 38,9 XIV, et Des fractures, t. 3, p. 481), la partie interne 
diminue. Dans les luxations congénitales ou survenues pen- 
dant la période de croissance les choses se passent d’une ma- 
nière analogue à ce qui a été exposé précédemment. 

83. (Lurations uibio-tarsiennes ). Les luxations du pied 
(Por. Des fractures, t. 3, p. 461, $ 13) ont besoin d’une forte 
extension ou avec les mains ou avec d’autres moyens (For. 
t. 3, p. 462, 1. 3), et d’une coaptation qui exécute à la fois 
les deux actions contraires, communes, il est vrai, à toute 
réduction. . . 

84. (Luzations des orteils ou des os métatarsiens). Les 
luxations des os du pied se guérissent comme celles des 
os de la main (Vor. t. 3, p. 449, S 9). 


sujet des luxations du eoude, p. 135, $ 22 οἱ ὃ 25, etp. 457, $ 24. — 
31 τοῖσι (H, maut, in τοιούτοισι). -- τούτοισι E. -- τισι Dietz, ---- 2% χρινῇ 
C. - πᾶσιν Dietz. — 39 ἐμποδὶ Η. ---- "5 ἐν τῇ x. valg. -- ἐνχ. Ε (Ε΄, τῇ 
restit. al. manu) 9Κ. 


394 DES ARTICULATIONS. 


85. Τὰ δὲ τῆς χνήμης ξυγχοινωνόοντα, ' xal ἐχπεσόντα ἐκ γενεῆς, 
À " καὶ ἐν αὐξήσει ἐξαρθρήσαντα, 3 ταὐτὰ ἃ καὶ ἐν χειρί. 

86. 4 Ὃχόσοι δὲ πηδήσαντες ἄνωθεν ἐστηρίξαντο τῇ πτέρνῃ, ὥστε 
διαστῆναι τὰ ὀστέα, καὶ φλέθας 5 ἐκχυμωθῆναι, xal νεῦρα 5 durs 
φλασθῆναι, ὁχόταν γένηται οἷα τὰ δεινὰ, χίνδυνος μὲν σφακελίσαντα 
τὸν αἰῶνα πρήγματα παρασχεῖν 1 δοιώδη μὲν γὰρ τὰ ὀστέα, τὰ δὲ 
νεῦρα ἀλλήλοισι χοινωνέοντα. " ᾿Επεὶ χαὶ 9 οἷσιν :° ἂν μάλιστα 
χατεηγεῖσιν, À ‘5 ὑπὸ '" τρώματος ἢ ἐν χνήμῃ, À ἐν μηρῷ, À νεύρων 
13 ἀπολυθέντων, ἃ κοινωνάει τούτων, À ἐκ χαταχλίσιος ἀμελέος ἐμε- 
λάνθη πτέρνη,, χαὶ τούτοισι τὰ ‘4 παλιγχοτέοντα "" ἐκ τῶν τοιούτων. 
Ἔστιν '6 ὅτε χαὶ πρὸς τῷ σφαχελισμῷ γίνονται πυρετοὶ ὀξέες, "1 λυ- 
γμώδεες, γνώμης ἁπτόμενοι, ταχυθάνατοι, χαὶ ᾽5 ἔτι φλεδῶν 19 αἱμοῤ- 
ῥοιέων *° πελιώσιες. Σημήϊα δὲ τῶν παλιγχοτησάντων, ἣν τὰ ἐχχυ- 
μώματα καὶ τὰ μελάσματα καὶ τὰ περὶ ταῦτα ὑπόσχληρα χαὶ ὑπέ- 
ρυθρα" ἤν τε "" ξὺν "" σχληρύσματι πελιδνωθῇ, χίνδυνος μελανθῆ- 


' Καὶ μὴ ἐχπεσόντα (E, in margine γέγραπται καὶ ἄνευ τοῦ μὴ) HN. 
— ? χαὶ om. CEH. --- ᾽ ταὐτὰ 1KL.- ταῦτα vulg. — 4 ὁπόσοι πηδήσαν- 
τες (ὁπόσοις πυδήσασι J) διέστη τὰ ὀστᾶ E. — 5 ἐγχυμωθῆναι FLIK (N, 
x supra lin.) Gal., Chart. — “ ἀμφιθλ, JMN, Gal., Chart. — 7 ῥοι- 
κώδη (E, al, manu), Frob., (Merc., in marg. ῥοιχώδη). - Dans le Mo- 
chlique on lit ῥοικώδη, et pour variante ῥυχώδη. Érotien (p. 548) ἃ la 
glose : ϑοώδη ὀστέα) οδδᾶ, quorum alterum ab altero separatur , meta- 
phorice dicta ἀπὸ τοῦ ῥεῖν, quod est fluere. — ὃ ἐπεὶ CEH, Merc. in 
marg. -- ἔπειτα vulg. — 9 ὅσοι C. — 9 Tous nos manuscrits et toutes 
vos éditions, excepté vulg., et, à la suite, Linden et Kühn, ont ἄν ; cette 
absence de ἂν doit être une faute d'impression. — ᾽" ἀπὸ, mut. in ὑπὸ 
EH.— 15 τραύμ. C. — "5 ἀπολισθέντων C (E, emend. al. manu) FGHIJ 
KMN , Ald., Gal., Merc. in marg., Chart. — ‘4 πκαλιγγητέοντα 1751. — 
1:56. Ante ἐκ addunt δὲ FGUK, Ald., Frob., Gal.; δ᾽ CH; παλιγγητέοντα δὲ 
E, -- δὲ pro ἐν, M. — "6 δ᾽ ὅτε L. - Après ὅτε, le texte de vulg., et, à 
sa suite , Linden et Kühn ont δὲ, qui manque dans nos manuscrits et les 
autres éditions. Le point est après ἔστιν : τοιούτων ἐστώ. ὅτε δὲ x. Cette 
ponctuation n’est pas bonne. —"7}Auypedesc L.- λοιμώδεες vulg:- λυμώδεις 
CEFGHUK, Ald., Gal., Chart. — "5 ἐμφλεδῶν pro ἔτι px. M.- ἐμφλέδων 
C (H, ἐν supra lin.) M. -- ἐν φλέδων (E, sapra lin. ἔτι φλεδῶν) FGLK, 
Ald.- ἐν φλεδῶν Gal., Chart.— "9 αἱμορροίων (F, mut. in αἱμορρο!ἐων) J. 
— *° πελιώσεσι CEFGHIJKMN, Ald., Gal.— "' σὺν K.— *2 σχληρύμασι 
CM. -- σχληρύσμασι EN. - σχληρίσμασι FGIJK, Ald., Frob., Gal., Merc. 


DES ARTICULATIONS. 325 


85 (Luxations des os du tarse), Les os qui tiennent à la 
jambe, après une luxation, soit congénitale, soit survenue 
pendant la croissance, se comportent comine les os de la 
main (Por. t. 3, p. 451, S 10). 

86. (Lésion du calcaneum. Voy. Argument, p. 68,6 XXVW). 
Dans le cas où (Far. τ. 3,p. 453,611), santant d’unlieuélevé, 
on se heurte le talon de manière que les os éprouvent une 
diastase, que 165 veines laissent le sang s’ecchymoser, et que 
les ligaments soient contus, dans ce cas, disons-nous, si des 
accidents graves surviennent, il est à craindre que le spha- 
cèle, s’établissant, ne donne à faire pour toute la vie ; car les 
os sont disjoints, et les ligaments sont en communication les 
unsavecles autres. Eten effet, la gangrène du talon, suite soit 
des fractures (ce qui est le plus fréquent), soit d’une plaie à 
la jambe ou à la cuisse, soit de la résolution des tendons qui 
sont en communication avec ces parties, soit d’une position, 
dans le lit, qui n'a pas été surveillée, cette gangrène, dis-je, 
donne lieu aussi à des accidents. Il arrive même qu’au 
sphacèle se joignent des fièvres aiguës, singultueuses , trou- 
blant l’intelligence, promptement mortelles, et de plus, des 
lividités des grosses veines (Voy.Ærgument, p. 54, 6 XVIII). 
Les signes indiquant l’aggravation du mal sont, que les 
parties ecchymosées , les parties noires et celles du voisi- 
nage se durcissent et rougissent un peu ; si elles prennent 
une teinte livide en se durcissant, la gangrène est à craindre ; 
si, au contraire, quoique un peu livides ou même très-li- 
vides, on y sent de la diffusion, ou si elles deviennent jau- 
nâtres et molles, cela est favorable dans tous les cas de ce 
genre. Traitement : s’il n’y ἃ pas de fièvre, l’ellébore (blanc) ; 
sinon, point d’ellébore, mais pour boisson l’oxyglyky (Foy. 
t. 8, p. 458, note 46), s’il en est besoin. Bandage : celui des 
articulations ; par-dessus tout, dans les contusions particu- 
lièrement, bandes plus nombreuses et plus souples; con- 
striction moindre: jeter le plus de tours sur le talon. Posi- 
tion : même règle que pour le bandage , c'est-à-dire que les 


3896 DES. ARTICULATIONS. 

ναι" ἣν δὲ, ὑποπέλια : ἦν." ἢ 3 καὶ πέλια ὁ μάλα χαὶ ἐχκεχυμω- 
μένα, ἣ ὑπόχλωρα χαὶ μαλαχὰ,, ταῦτα ἐπὶ πᾶσι τοῖσι’ τοιούτοισιν 
ἀγαθά. " ἴησις, ἣν " μὲν 1 ἀπύρετος ἔῃ, " ἐλλέόορον" 9 ἣν δὲ μὴ. 
μή * ἀλλὰ ποτὸν ὀξύγλυχυ,, εἰ δέοι. “5 ᾿Επίδεσις δὲ, ἄρθρων " ἐπὶ δὲ 
πάντα, μᾶλλον τοῖσι '' φλάσμασιν, ὀθονίοισι κλείοσι καὶ "" μαλθαχω- 
τέροισυν᾽ πέεξις ἧφσον " προσπεριδάλλειν δὲ τὰ πλεῖστα τῇ πτέρνῃ. 
Τὸ σχῶμα, '᾽ ὅπερ ‘4 ἡ ἐπίδεσις, ὡς ds ἐς τὴν πτέρνην ἁ ται. 
Νάρθηξι δὲ μὴ χρέεσθαι. 

87. "5. Οἷσι δ᾽ ἂν "6 éx67 ὁ ‘7 ποὺς À αὐτὸς, ἢ ξὺν τῇ ἐπιφύσει, 
1:8 ἐχχίπτει μὲν μᾶλλον '9 ἐς τὸ "" ἔσω. Ἦν δὲ μὴ "" ἐμπέσῃ, λεπτύ- 
νεται ἀνὰ χρόνον "" τό τε ἰσχίον καὶ 2? ὃ μηρὸς καὶ χνήμης τὸ 
ἀντίον *4 τοῦ- ὀλισθήματος. ᾿Εμῤολὴ δὲ "5 ἄλλη, ὥσπερ χαρκοῦ, 
26 κατάτασις δὲ ἰσχυρή. Ἴησις δὲ, νόμος ἄρθρων. Ifakryxotée: , ἦσδον 
δὲ καρποῦ , ἣν ἡσυχάσωσιν: δίαιτα μείιον, ᾽ ἐλινύουσιν. Τὰ δὲ ἐχ 
γενεῆς À ἐν αὐξήσει, κατὰ λόγον τὸν πρότερον "5. 


- 


:Hom. FGHIJKMN, Ald., Gel., Chert. — " à om. C (E, rest. 
al. manu). — " καὶ om. K, — 4 μάλα πελιὰ C. -- μαλακὰ pro μάλα 
MN. — 5 ἡ no. vulg. — ἡ om. C (H, restit. al manu) MN. — ὁ δὲ pro 
μὲν JE. — 1 ἀπύρεκτος FGIJMN, Gal., Chart. — δ Di6. C, Ald. — 
9 εἱ CEH{N, supra lin. ἤν). — 1° ἐπιδέσιος M. — :: 01. CEHMN. -- 
15 μαλακωτέροισι H. — 13 ὅπερ om. , restit. al. manu H.— " ἡ Ald. - ἡ 
Gal. - ἡ om. Chart, — "δ ὅσοις ἐχθαίνει ὃ ποὺς E. - οἷς ἂν x65 ὁ ποὺς H. 


DES ARTICULATIONS. 327 


humeurs ne doivent pas être repoussées vers le talon. Ne 
pas mettre d’attelles. 

87, (Luxations tibio-tarsiennes). Le pied (Voy: Argument, 
p. 47, $ XVI, et t. 3, p. 461, $ 15) se luxe avec ou sans les 
épiphyses ; il se luxe le plus souvent en dedans, Si la luxation 
reste non réduite, la hanche, la cuisse et la jambe diminuent 
de volume , avec le temps, dans la partie opposée au côté de 
la luxation. Réduction : comme pour le poignet , seulement 
extension forte. Traitement : suivant la règle pour les articu- 
lations. Cette luxation donne lieu à des accidents, mais moins 
que celle du poignet, si le blessé reste tranquille. Diminuer 
les aliments, car il y a repos. Les luxations congénitales ou 
survenues pendant la croissance suivent l’analogie. 


- σι G, Ald., Frob., Gal., Merc. -— ‘5 &x£ÿ om. Ald., Gal., Chart, — 
11 ποῦς C. — 18 ἐκπίπτειν C. — "9 εἰς HIJK. — "9 ἔσω mut. ἰ εἴσω N. 
- σω vulg. — 5: ἐχπ, EFG, Gal., Chart. ---- "" τό re om, C (H, restit. 
al. manu). — "3" ὁ om. C (H, restit, al. manu). — ** τοῦ om. ὅ, — 
35 δὲ χαὶ vulg. “« δὲ sine xat CEFGHIKLMN, Ald., Gal., Chart. — 
λδ χατάστασις G, Gal., Chart. — "1 ἐλλινν. vulg. - ἐλινν. EKMN, Gal., 
Chart, ) Lind, -- ἐλιν. FGHIJ, Ald., Frob., Merc. - ἔλλιν, C. — "5 τέλος 
ὁ περὶ ἄρθρων λόγος J. 


FIN DU TRAITÉ DES ARFICULATIONS. 


ΜΟΧΛΑΙ͂ΚΟΣ. 


----α-.ὕ.--. ἁ“ὕὕσ- τ οτὐὦΘ 
rte 


MOCHLIQUE. 


ARGUMENT. 


Le Mochlique est essentiellement un abrégé du traité Des 
articulations, ainsi que je lai fait voir t. F, p. 248 ; il contient 
aussi un certain nombre de notions empruntées au traité 
Des fractures. Ne pouvant donner une analyse de ce qui 
est déjà un résumé condensé, je vais simplement énumérer 
les sujets qui y figurent : des notions élémentaires sur les os 
du corps ; les fractures du nez ; celles de l'oreille ; les luxa- 
tions de la mâchoire; la luxation de l’épaule; la luxation de 
l'extrémité acromiale de la clavicule ; la luxation postérieure 
incomplète du coude; les luxations latérales du coude ; les 
luxations du coude en avant et en arrière ; la luxation de 
l'extrémité supérieure du radius ; les luxations incomplètes 
de l’avant-bras au poignet en avant ou en arrière ; les luxa- 
tons complètes de l’avant-bras au poignet en avant ou en ar- 
rière; les luxations latérales du poignet; les luxations de 
l’extrémité inférieure du radius ou du cubitus; la diastase 
de l'articulation inférieure des os de l’avant-bras; les luxs- 
tions des doigts ; les quatre luxations de la cuisse, en dedans, 
en dehors, en arrière, en avant ; les luxations du genou; les 
luxations des orteils et des os du tarse ; la lésion du calca- 
néum; les luxations tibio-tarsiennes; les luxations compli- 
quées de l'issue des os à travers les téguments; les sections 
complètes des extrémités ; la gangrène des membres ; les dé- 
viations de la colonne vertébrale ; les fractures des côtes et 
les contusions de la poitrine ; une idée générale des moyens 


ARGUMENT. 329 


de réduction ; la nécrose de la voûte palatine et une remar- 
que sur les contusions du crâne; de brèves remarques sur 
les déplacements des os ; les fractures compliquées de plaie ; 
l'extension continue ; les variétés des luxations. 

Dans le traité Des articulations comme dans celui Des 
fractures (et cela est encore un argument, surérogatoire au 
reste, à apporter pour établir que ces deux traités sont d’une 
même main), Hippocraie expose, au fur et mesure du be- 
soin, les notions anatomiques qu'il croit nécessaires à l’intel - 
ligence des préceptes chirurgicaux. Ainsi, quand il parle des 
luxations du pied, il donne préalablement une description 
succincté des os de la jambe (t. 3, p.461); l’histoire des luxa- 
tions des vertèbres est précédée de notions sur la colonne ver- 
tébrale (t. 4, p. 194, 6 45). Cette méthode, qui se comprend 
très-bien, n’est plus celle du Mochlique: dans ce dernier livre, 
toutes les notions anatomiques sont séparées des chapitres 
chirurgicaux auxquels elles s'appliquent, et réunies en un 
seul corps; elles forment , disposées de la sorte, une préface 
ou introduction à la doctrine d'Hippocrate sur les fractures 
et les luxations. | 

Le Mochlique, présentant, par rapport aux traités Des ar- 
ticulations et Des fractures, uri véritable remaniement, ne 
peut plus, dès-lors, nous indiquer si l’ordre de ces deux 
traités ἃ été troublé, ni quel était cet ordre. La seule chose 
qu'il nous ait apprise avec certitude sur l’ancien état de ces 
livres, c’est l'existence d'un chapitre sur les luxations du 
poignet, chapitre sur lequel on n'avait que des allusions 
dans le traité Des fractures, 1. 3, p. 450, 1. 1, et p. 462, 
1. 1. Prenant en considération ces deux allusions, qui sont 
l’une dans le chapitre des luxations des os du tarse, l’autre 
dans celui des luxations du pied, on en conclura que le cha- 
pitre du poignet précédait celui du tarse.et celui du pied ; pre- 
nant en considération une autre allusion qui est dans le cha- 
pitre des luxations du coude, t. 3, p. 556, 1. 3, et qui se rap- 
porte aux luxations des os du tarse, on en conclura que le 


920 ΜΟΘΗΜΟΥΕ. 


chapitre des luxations du coude suivait, non pas immédiate. 
ment il est vrai, celui des luxations des os du tarse. Ces deux 
points reconnus, on sera porté à penser que le chapitre des 
luxations du poignet avait été primitivement placé après le 
chapitre des fractures de l’avant-bras, et avant celui de la 
fracture de l’humérus, c’est-à-dire à un endroit qui répond 
à la fin de la page 442 du t. 3. Dans le Mochlique, l'extrait 
relatif au poignet est immédiatement suivi, ainsi que cela 
semble naturel, de l'extrait relatif à la luxation des doigts. C'est 
donc aussi à cette place. qu'a dû figurer primitivement le cha- 
pitre relatif aux luxations des doigts ; or, ce chapitre existe 
non-seulement en extrait, mais aussi en original, et il se 
trouve dans le traité Des articulations, t. 4, p. 319, S 80: 
ce serait là qu’il faudrait le prendre pour le mettre où je 
viens de dire, à la suite du chapitre du poignet. Cela fait, le 
traité Des fractures se continuerait dans sa teneur actuelle jus- 
qu'aux luxations du genou et du coude, qui le terminent. Là, 
il faudrait y joindre sans interruption le traité Des articula- 
tions, qui s'ouvre par le chapitre de la luxation scapulo-humé- 
rale. On retirerait, bien entendu, de ce traité, l'extrait, qui y f- 
gure aujourd’hui, relatif aux luxations du coude, du poignet 
et des doigts, et les matières s’y suivraient, telles qu’elles se 
comportent, jusqu'au chapitre de la luxation des doigts, qui 
est. reporté autre part, et jusqu'aux extraits relatifs aux 
luxations du genou, des os du tarse et du pied, dont l’origi- 
nal se trouve, sauf quelques modifications, dans le traité Des 
fractures , qui, d’ailleurs, sont textuellement empruntés au 
Mochlique, et que, pour ces deux raisons, on retrancherait. 
Il y aurait peut-être encore use autre modification à faire : 
ce serait de transporter les $$ 61-69 du traité Des articulu- 
tions après ke 6 79; de cette façon le traitement des. |uxa- 
tions de la cuisse ne se trouverait plus séparé de la descrip- 
tion de ces lésions, et tout se suivrait plus naturellement. 

Dans le Mochlique, plus encore que daus le traité Des ar- 
ticulations, est poursuivie dans sa généralité l’étude des ef- 


ARGUMENT, 331 


fets des luxations non réduites, soit congénitales, soit surve- 
nues après la naissance, sur le développement des parties 
qui en sont affectées. Voici le résumé des reinarques d'Hip- 
pocrate sur ce sujet : L’amaigrissement des chairs se fait 
dans la partie du membre opposée à la luxation: ainsi, dans 
la luxation du pied en dehors, les chairs maigrissent en de- 
dans de la jambe, dans la lozgueur du membre. Dans les 
luxations congénitales on survenues pendant la croissance, 
les os n'atteignent pas toute la longueur qu'ils auraient dû 
avoir, et cet arrêt du développement se partage de la ma- 
nière suivante : L’os. le plus voisin de la luxation se déve- 
loppe le moins ; les autres 08, à mesure qu’ils s’éloignent du 
tronc, se développent davantage tout en restant en deçà de 
la longueur normale ; quant à ceux qui sont situés au-dessus 
de {a luxation, ils n’épronvent aucun dommage; par 
exemple , dens une luxation congénitale de l’humérus, cet 
os croît le moins, le cubitus et le radius croissent plus que 
l’humérus , et ainsi des autres; mais les os de l’épaule ar- 
riveñt à tout leur développement. Si la luxation , au lieu 
d’être congénitale, est restée non-réduite chez un adulte, les 
os ne diminuent pas. C’est une observation à prendre en con- 
sidération dans les débats qui, tout récemment encore, se 
sont élevés touchant le mode de nutrition des os. Le fait est 
simplement exposé dans le traité Des articulations ; nais le 
Mochtique y ajoute une explication : « C'est, dit-il, que chez 
un adulte il n’y a plus, comme dans le cas des luxations 
. congénitales , la raison d’une inégale-croissance. » Il sem- 
blerait résulter de là que, dans la pensée de l’auteur, les os, 
une fois arrivés à l’état adulte, ne sont plus sujets qu’à un 
mouvement insensible de nutrition ; car il ajoute imrédia- 
tement que les chairs, chez l’adulte aussi, sont dans une 
condition différente, attendu qu’elles croissent et diminuent 
journellement et suivant les dges. La doctrine de l’auteur pa- 
rait ressortir ici de l'opposition qu’il établit entre les os et 
les chairs : les chairs, chez les adultes, dans les déformations, 


332 MOCHLIQUE. 


suite de luxations non réduites, s’atrophient, parce qu'elles 
sont assujetties à un mouvement continuel de croissance et 
de diminutioa ; les os, à l’état adulte, ne sont pas, même 
placés dans les circonstances d’atrophie, sujets à diminuer, 
parce que le mouvement de croissance qu'ils ont pendant 
l'enfance et la jeunesse, s’interrompt alors, c’est-à-dire, si 
l’on traduit cela en langage moderne, parce que la nutrition 
s’y ralentit. Cette observation de l’école hippocratique 
inériterait de n'être pas négligée par ceux qui font des re- 
cherches sur la nutrition des os : il y a peut-être des distinc- 
tions à établir, quant à la nutrition des os, entre l’âge de 
croissance et l’âge adulte. 

J'ai parlé, τ. 4, Argument p. 4, de la fracture de l'oreille 
dans les combats du ceste. Voici quelques détails de plus que 
j'emprunte à M. Krause : « On lit dans Platon, Protag. c. 80, 
p. 349, a, b: Καὶ of μὲν ὦτά τε κατάγνυνται, et Les uns ont les 
oreilles cassées. Théocrite dit, en parlant d’Amycus, [4.22, 
45 : Σχληραῖσι τεθλαγμένος οὔατα πυγμαῖς, ayant Les oreilles bri- 
sées par les durs coups de poing. Diogène Laërte, V, 67, p. 
303, Meib., dit du philosophe Lycon : Γυμναστικώτατος ἐγίνετο 
χαὶ εὐέχτης τὸ σῶμα, τήν τε πᾶσαν σχέσιν ἀθλητικὴν ἐπιφαίνων, ὦτο- 
θλαδίας, il était trés-adonné aux exercices gymnastiques, avait 
Le corps bien nourri et offrait toute l'habitude athlétique, ayant 
les oreilles cassées. On lit dans Martial, νει, 39, 5 : At juve- 
nes alios fracta colit aure magister. Tertunllien, De Spect , 
c. 23 : Tales enim cicatrices cestuum et callos pugnorum et 
aurium fungos, etc. (Die Gymnastik und Agonistik der Hel- 
lenen , t. 1, p. 516; Leipzig, 1841). » Les traces de ces mu- 
tilations, et peut-être des onérations qu’elles nécessitaient 
(car Hippocrate dit, t. 4, p. 115, que l’oreille-cautérisée dans 
ces cas, reste contractée et plus petite que l’autre) se voient 
figurées sur des statues venues jusqu’à nous. « Ces oreilles 
mutilées se trouvent sur la statue d'Hercule en bronze doré, 
et sur une des deux statues colossales de Castor et Pollux au 
Capitole. ». Winkelmann's Werke , IT Bd, Versuch einer 


ARGUMENT. 333 
Alleg. für die Kunst, p. 432 (Dresd., 1808), et Geschichte 
der Kunst, V, 5, 30, p. 211 (Dresd., 1808). Ce qui carac- 
térise cette oreille, c’est qu’elle est contractée et plus pe- 
tite : c'est aussi la conformation de l'oreille droite de la sta- 
tue appelée Le Gladiateur dans la Villa Borghese (Krause, 
ib., p. 517). 

La manière dont le Mochlique explique le procédé de ré- 
duction de la luxation complète latérale du coude est diffi- 
cile à comprendre; je vais essayer de l’interpréter, aimant 
mieux m'exposer à y échouer, mais du moins appeler l’atten- 
tion du lecteur sur ces points obscurs, que de passer par-des- 
sus à l’aide d’une traduction telle quelle, sans avertir qu’à 
mes yeux le texte n’est pas éclairci. Voici le texte grec en ques- 
tion : Τὰς δὲ κατορθώσιας, ἀπάγοντα ὅτι πλεῖστον, ὡς μὴ ψαύσῃ τῆς 
χορώνης À χεφαλὴ, μετέωρον δὲ περιάγειν χαὶ περιχάμψαι, καὶ μὴ 
ἐς ἰθὺ βιάζεσθαι, ἅμα δὲ ὠθέειν τἀναντία ἐφ᾽ ἑχάτερα χαὶ παρωθέειν 
ἐς χώρην. Συνωφελοίη δ᾽ ἂν χαὶ ἐπίστρεψις ἀγχῶνος ἐν τούτοισιν, ἐν 
τῷ μὲν ἐς τὸ ὕπτιον, ἐν τῷ δὲ ἐς τὸ πρηνές. Foës traduit : In suum 
autem ἰοσιε dirigitur (cubitus) quam plurimum abducendo, 
ne caput brachii acutum ossis processum attingat;suspensum 
vero circumagere et circumflectere oportet, neque vim in 
directum adhibere, simulque in contrarium in utram- 
que partem impellere, et in sedem compellere. Ad hæc 
quoque contulerit cubiti gibbum modo quidem pronum, 
modo etiam supinum contorquere. J’ai traduit : « Coap- 
tation. On écartera le plus possible les os, afin que la tête 
de l’humérus ne touche pas la portion courbe (apophyse 
coronoide), on fera exécuter à l’avant-bras , tenu élevé, un 
mouvement de rotation; on ne forcera pas en ligne droite; 
‘en même teips, on poussera en sens inverse 68 os , qu'on 
ramènera à leur place. On aiderait encore à la réduction en 
tournant l’avant-bras en supination dans un cas, en prona- 
tion dans l’autre. Voici comment je m'explique ces diffé- 
rentes recommandations : Il s’agit de la luxation latérale 
complète du coude; Hippocrate craint que, si on fait l’ex- 


334 MOCHLIQUE. 


tension en ligne droite, l’apoph yse coronoïde, dans la coap- 


tation, n’accroche l’extrémité de l’humérus ; pour éviter cet 
inconvénient, il recommande de pratiquer l'extension dans 
l'attitude où l’avant-bras est fléchi à angle droit sur le bras. 
Cela fait, il veut que, l’avant-bras étant toujours tenu élevé, 
c’est-à-dire à demi-fléchi, on lui fasse exécuter un mouvement 
de rotation, c’est-à-dire qu’on présente en diverses positions, 
sous divers angles, la grande cavité sigmoïde du cubitus à 
l'extrémité de l’humérus, afin de parvenir à engager eette 
extrémité dans la cavité ; il ajoute, toujours dans le même 
sens : On ne forcera pas en ligne droite. Quand , de cette fa- 
çon, on a réussi à engager l’humérus dans la cavité du cu- 
bitus, il prescrit de pousser les os en sens inverse et de les 
ramener à leur place. En un mot, l’auteur veut qu’on fasse 
exécuter à l’avant-bras un mouvement de torsion qui tend. 
comme M. Malgaigne me l’a fait voir sur un squelette, à en- 
gager l'extrémité de l’humérus dans la cavité sigmoïde du 
cubitus. Quant à la recommandation accessoire de tourner 
l’avant-bras en pronation dans la luxation en dedans, en su- 
pination dans la luxation en dehors, elle paraît faire double 
emploi avec la prescription précédente, qui contient quelque 
chose de très-analogue. Aussi, en se référant au traité Des 
fractures, t. 3. p. 547, où elle n’est donnée que pour la 
luxation incomplète du coude, on concevra l’idée qu’il y a 
un déplacement au sujet de cette recommandation, qu’elle 
doit être reportée à la luxation incomplète, et que notre 
passage a probablement été ainsi disposé dans l'original : 
᾿Αγχῶνος ἄρθρον παραλλάξαν μὲν ἢ πρὸς πλευρὴν, À ἔξω, μένοντος 
τοῦ ὀξέος τοῦ ἐν τῷ χοίλῳ τοῦ βραχίονος, ἐς ἰθὺ χατατείνοντα, τὰ ἐξέ- 
χοντα ἀνωθέειν ὀπίσω xal ἐς τὸ πλάγιον " συνωφελοίη δ᾽ ἂν καὶ ἐπί- 
στρεψις ἀγχῶνος ἐν τούτοισιν, ἐν τῷ μὲν ἐς τὸ ὕπτιον, ἐν τῷ δὲ ἐς 
τὸ πρηνές. Τὰ δὲ τελέως ἐχδάντα ἢ ἔνθα À ἔνθα" κατάτασις μὲν, ἐν 
À ὃ βραχίων ἐπιδεῖται " οὕτω γὰρ τὸ καμπύλον τοῦ ἀγκῶνος où χωλύ- 
cet” ἐχπίπτει δὲ μάλιστα ἐς τὸ πρὸς πλευρὰ μέρος " τὰς δὲ χατορ- 
θώσιας, ἀπάγοντα ὅτι πλεῖστον, ὡς μὴ Ψαύσῃ χτλ. On traduirait : 


ARGUMENT. 335 


« Articulation du coude , se déplaçant incomplétement vers 
les côtes ou en dehors, la pointe aiguë (l’olécréne) vestant 
dans la cavité de l’humérus ; pratiquer l’extension en droite 
ligne, et repousser en arrière et de côté la partie qui fait 
saillie ; on aiderait encore à la réduction en tournant l’avant- 
bras en supination dans un cas, en pronation dans l’autre. 
Dans les luxations complètes du coude en dedans et en de- 
hors, faire l’extension comme pour la fracture de l’humé- 
rus; de cette façon, la portion courbe du coude (apophyse 
coronoïide) ne fera pas obstacle ; les déplacements en dedans 
sont-les plus fréquents ; coaptation : on écartera le plus pos- 
sible les 08, afin que la tête de l’humérus rie touche pas la 
portion courbe (apophyse coronoïde), etc.» Au reste, on 
pourra se convaincre, si l'on parcourt les notes du Mochli- 
que, que le texte en est considérablement altéré; ce qui ‘aug- 
mente grandement les obscurités d’un livre fort obscur par 
lui-mèime. 

Le Mochlique est un abrégé du traité Des articulations 
et d’une partie du traité Des fractures; cela est constant; 
il suffit de la moindre comparaison pour s’en convaincre. 
Cependant cet extrait n’est pas tel que, outre quelques 
parties, mais très-peu étendues, qui n’ont pas d’analo- 
gue dans les deux traités, il n'offre pas quelques modi- 
fications par rapport à l'original. Je vais mettre successive- 
ment ces modifications sous les yeux du lecteur. Dans les 
traités Des articulations et Des fractures, il n’est fait aucune 
mention du ligament rond qui unit la tête du fémur à la 
cavité cotyloïde ; ce ligament est nommé dans le Mochlique. 
Le traité Des articulations exprime d’une imahière obscure 
(Por. p. 194, note 9) la disposition des muscles dans les goet- 
tières vertebrales ; cette disposition est indiquée dans le 
Mochlique avec toute clarté, Dans le pansennent des fractu- 
res du nez et de l'oreille Hippocrate ne parle pas du soufre 
que recommande le Mochlique: Dans l’AÆrgument du traité 
Des articulations (p. 13, $ 1v) j'ai déjà signalé la modification 


336 MOCRLIQUE. 


concernant les bœufs ; ces animaux, selon le traité Des arti- 
culations éprouvant une véritable luxation, selon le Mo- 
chlique n'en présentant que l'apparence ; cette correction est 
très-remarquable. Un chapitre est consacré dans le Mochlique 
aux effets des luxations non réduites du coude ; cela manque 
dans le chapitre des luxations du coude (traité Des frac- 
tures, t. 3,p. 544-562). Le Mochlique donne les luxations 
du poignet, qui manquent dans le traité Des fractures et 
dans celui Des articulations ; et le mode de rédaction sem- 
blable, là, à tout le reste du Mochlique, montre que ce 
chapitre est un abrégé et a eu aussi un original. On peut 
même assurer que cet original a fait partie du grand traité 
divisé aujourd'hui en deux, celui Des fractures, et celui 
Des articulations, car il y est fait deux allusions dans le 
traité Des fractures, l’une t. 3, p. 450, 1. 1, l’autre 
p. 462, 1. 1. Le Mochlique parle, chose importante, de 
la luxation du pouce de la main, luxation sur laquelle le 
traité Des articulations garde le silence; il est fait, dans le 
traité De l'officine du médecin , t. 3, p. 287, une mention 
obscure d’une lésion du pouce. Dans le même passage, le 
Mochlique dit un mot de la luxation spontanée de la cuisse 
qui se produit plusieurs fois chez le même individu ; sur 
cela le traité Des articulations est muet ; mais un aphorisme 
(vs, 59) y est relatif; et j'y reviendrai dans l’#rgument des 
Aphorismes. Une addition très-manifeste est la suivante : 
le traité Des articulations (p. 255, 1. 9 et 10) remarque que 
le repos prolongé est nuisible aux parties qui y sont assu- 
jetties; le Mochlique ajoute : à moins que le repos ne soit 
l'effet de la lassitude, de la fièvre ou de l’inflammation. Si 
l'on compare le chapitre des luxations du genou (traite Des 
fractures, t. 3, p. 540-544) avec le chapitre parallèle dans le 
Mochlique, on verra, dans ce dernier, des modes de réduc- 
tion qui ne sont pas indiqués dans le premier, ainsi que les 
effets des luxations non réduites. Le moyen d'extension con- 
tinue décrit dans le traité Des fractures, t. 3, p. 516-595, a 


ARGUMENT. 387 


subi quelques modifications dans le Mochlique : dans le pre- 
mier les bourrelets sont munis d'oreilles dans lesquelles on 
engage les baguettes; dans le second ils sont munis d’an- 
neaux, et des liens attachés à l’extrémité des baguettes sont 
passés dans les anneaux. 

Ces remaniements sont curieux ; ils indiquent un travail 
subséquént, dü soit à Hippocrate lui-même, soit aux rméde- 
cins qui lui ont succédé. En effet, on peut imaginer différen- 
tes suppositions pour expliquer comment il se fait que le 
Mochlique, extrait manifestement du traité Des articula- 
tions, présente néanmoins des modifications sur ce traité 
même. Hippocrate a-t-il donné une seconde édition de son 
livre sur les articulations? Dès ce temps, des livres en cir- 
culation avaient été remaniés, et Hippocrate lui-même, dans 
le début du traité Du règime des maladies aiguës, τ. 9, 
p. 227, nous apprend que les Sentences cnidiennes en étaient, 
au moment où il écrivait, à la seconde édition. Dès-lors ce 
serait sur le livre Des articulations, retouché, que le Moch- 
lique aurait été composé, et l’on s’expliquerait les modifica- 
tions que celui-ci offre par rapport à celui-là ; mais il fau- 
drait admettre en même temps que cette seconde édition du 
traité Des articulations a péri, et que la première édition 
seule est arrivée jusqu’à nous. Dans une hypothèse diffé- 
rente, on pourra attribuer la composition du Mochlique à un 
médecin autre qu'Hippocrate, et cet autre médecin aura 
introduit dans le Mochlique quelques notions qui ne figu- 
raient pas dans le traité Des articulations. 

Tout ce que l’on peut dire au sujet du Mochlique, c’est 
qu'il ἃ été fait sur le texte d'Hippocrate, et fait par un 
homme qui avait l'intelligence du livre qu’il abrégeait. 
Quand on compare l'original et l’abrégé, on reconnaît la 
sûreté avec laquelle l’abréviateur a conservé les idées de 
original, en en conservant presque toujours les expres- 
sions. Toutefois, et il faut en avertir le lecteur, cet abrège 


est tel, qu’il n’est guère intelligible que quand on possède 
TOME 1V. 22 


338 MOCBLIQUE. 


parfaitement le traité Des articulations : la pensée y est 
tellement condensée, un mot y est si souvent l’équivalent de 
toute une phrase, qu’on a besoin de se référer à l'original, 
où les choses sont expliquées avec ampleur. 

Quel a dû être le but d’un pareil extrait? Il n’a pas été 
destiné à la publicité; car à quoi aurait servi au public mc- 
dical un livre qui a besoin d’un commentaire perpétuel, un 
livre qui, pour être compris, ne saurait guère se passer de 
la comparaison avec l'original d’où il provient, un livre qui 
caractérise, par une courte phrase, par un mot, des procé- 
dés et des appareils toujours si difficiles à expliquer claire- 
nent ? Suivant moi, il faut ranger le Mochlique parmi ces 
compositions qui ne devaient pas franchir l'enceinte d'une 
école ou d’un cabinet. Ou bien un maître l’a rédigé pour 
l’employer dans ses leçons, s’en servant comme d’un moyen 
mnémonique qui l’aidait à ne rien oublier; ou bien un mé- 
decin, un élève, après avoir étudié attentivement le traité Des 
articulations, et s’en être pénétré, en a fait un extrait, bien 
sûr qu'il lui suffirait de jeter les yeux sur ces brèves indica- 
tions pour avoir aussitôt rappelée à la mémoire toute la sub- 
stance du livre original. En un mot, je pense que le Moch- 
lique est un travail destiné originairement , non à la publi- 
cité, mais à un but particulier, et qu’il est entré dans la 
Collection hippocratique par quelqu’une des circonstances 
que j'ai essayé de déterminer dans le chapitre XI de mon 
Introduction (τ. 1, p. 262-291 ). 

Je suppose maintenant (supposition justifiée sans peine 
par l’état de la Collection hippocratique) je suppose que le 
traité Des articulations aït péri, et que nous n’ayons 88- 
jourd’hui que le Mochlique entre les mains. Sans doute, ce 
livre, privé de la clarté qu'il reçoit de la comparaison avec 
l'original, présenterait d’impénétrables obscurités ; toutefois 
on ne pourrait y méconnaitre une science très-avancée, une 
connaissance profonde des lésions des os, une grande habi- 
_ tude de les apprécier, une expérience consommée, et beau- 


AAGUMENT. 339 


coup de familiarité avec l'emploi des moyens mécaniques 
que comportent ces lésions. Il paraîtrait certainement 
étrange que tant et de si grandes qualités fussent comme à 
dessein masquées par les difficultés d’un style trop concis 
pour être clair, et que l’auteur se fût ainsi étudié à offrir sa 
sience comme une sorte d’énigme, dont le lecteur ne pour- 
rait jamais étre sûr d'avoir trouvé le mot. Mais ce qu’il y a 
d’étrange dans la forme disparaît, du moment que le Mock- 
lique n’est plus qu’un extrait ; c’est dans l'original qu’il faut 
chercher développement et clarté. J’ai cru nécessaire de rap- 
peler au lecteur, par un exemple aussi frappant, quelle est 
la condition de la Collection hippocratique; car, d'une part, 
à des livres qui sont des notes ou des extraits, on ne doit pas 
demander plus qu'ils ne comportent, et, d'autre part, ils 
sont intéressants à examiner comme débris ou matériaux 
d'ouvrages mieux élaborés. 
BIBLIOGRAPHIE. 
MANUSCRITS. 
Codex Med. = Β 
2254 = D 
9144 =F 
2141 = G 
2142 = H 
2140 = I 
2143 = ὁ 
2145 = K 
Cod. Sev. — L 
9947 = M 
2248 = Ν 
71= U 
Cod. Fevr. = ΟἹ 


ÉDITION. 


Seorsim edidit græce F. Morellus, Paris. 1579. 4. 
Maittaire. 


MOXAIKOZ. 


À. ᾿Οστέων φύσις" δαχτύλων μὲν ἁπλᾶ καὶ ὀστέα χαὶ ἄρθρα χει» 
ρὸς δὲ χαὶ ποδὸς ' πουλλὰ, ἄλλα ἀλλοίως συνηρθρωμένα " μέγιστα δὲ 
5 τὰ ἀνωτάτω᾽' πτέρνης δὲ ἕν " οἷον ἔξω φαίνεται, πρὸς 4 δὲ αὐτὴν 
οἱ ὀπίσθιοι τένοντες 5 τείνουσιν. Κνήμης δὲ δύο, ἄνωθεν καὶ κάτωθεν 
ξυνεχόμενα, κατὰ μέσον δὲ διέχοντα © σμιχρόν᾽ τὸ ἔξωθεν, κατὰ τὸν 
σμιχρὸν δάχτυλον λεπτότερον 1 βραχεῖ, πλεῖστον δὲ ταύτῃ διεχούση 
χαὶ σμιχροτέρῃ ῥοπῇ χατὰ γόνυ, xal ὁ τένων ἐξ αὐτοῦ πέφυχεν, ὁ 
παρὰ τὴν ἰγγύην ἔξω. ἔχουσι δὲ χάτωθεν χοινὴν ἐπίφυσιν, 5 πρὸς 
9 ἣν ὁ ποὺς χινέεται" ἄλλην δὲ ἄνωθεν ἔχουσιν ἐπίφυσιν, ἐν À τὸ τῶ 
μηροῦ ἄρθρον χινέεται, 1° ἁπλόον καὶ 1 εὐσταλὲς ὡς ἐπὶ μήχει " εἶδος 
χονδυλῶδες, "" ἔχον "" ἐπιμυλίδα αὐτὸς δ᾽ ἔγχυρτος ἔξω καὶ ἔμιπροσθεν᾽ 
ἥ δὲ χεφαλὴ ἐπίφυσίς ἐστι στρογγύλη, ἐξ ἧς τὸ νεῦρον τὸ ἐν τῇ χο- 
τύλῃ τοῦ ἰσχίου πέφυχεν - ὁποπλάγιον δὲ καὶ τοῦτο προσήρτηται, 
14 ἧσσον δὲ βραχίονος. Τὸ δ᾽ ἰσχίον "" προσίσχεται πρὸς τῷ μεγάλῳ 
σπονδύλῳ 'δτῷ παρὰ τὸ ἱερὸν ὀστέον, χονδρονευρώδει "7 δεσμῷ. ἱῬάχις 
δὲ ἀπὸ μὲν τοῦ ἱεροῦ ὀστέου μέχρι τοῦ μεγάλου σπονδύλου 5 χυφή᾽ 


: Πουλὰ MN. — " τὰ HJ, = τὸ L. - τῷ vulg. - τῶν BDM (N,ex 
correct.). — " ἐνίων (Ε΄, mut. in ἕν οἷον) 1. — ὁ αὐτὴν δὲ 1. — 5 φαί- 
νονται Β (D, supra lin. al. manu τείνουσι) FGIJKL (ΜΝ, in marg.) 
UQ". — 6 Dans les éditions le point est avant opixpèv, il est après dans 
Η. — 1 βραχὺ DHK. - διέχουσι L. - ῥοπὴ H. — Cette phrase obscure me 
paraît altérée : Foes traduit, lisant διέχουσι : Plurima vero hac parte di- 
Stantia, minoreque momento ad genu inclinatio est. Ce que je ne com- 
prends guère. 1] s'explique ainsi dans ses notes : Hæc inclinatio etsi ad 
suræ inferiorem in genu propensionem refertur , qua tibia paulo inferius 
_fertur , potest tamen etiam id respicere quod scribitur libro De fracturis 
de suræ 0686, οὐδενὸς μεγάλου χώλυμα ἐόν. On pourrait peut-être lire, en 
se référant au livre Des fractures, t. 5, p. 460,1. 4 et 3 : πολλῷ δὲ 
ταύτῃ ᾧ διέχουσι σμικρότερον, καὶ ἦ ῥέπει κατὰ γόνυ. J'ai traduit dans ce 
sens , quoique cela soit bien douteux. — ὃ πρὸς.... χινέεται om. K, - Le 
mot ἐπίφυσις, avec le sens qu’il ἃ ici, n’a plus, dans notre langage äna- 


MOCHLIQUE. 


1. (Notions abrégées sur les os). Disposition des os : Aux 
doigts les os et les articulations sont simples ; la main et le 
pied en contiennent beaucoup, articulés les uns d’une fa- 
çon, les autres d’une autre, les plus gros sont les plus rap- 
prochés du tronc; le talon est constitué par un seul os, que 
l'on voit saillant en arrière, et qui donne attache aux ten- 
dons postérieurs. La jambe est composée de deux os, unisen 
haut et en bas, séparés un peu dans le milieu; l’os externe 
(péroné) est de peu plus petit que l’autre du côté du petit or- 
teil, mais il l’est de beaucoup là où les deux os sont séparés, 
et du côté du genou. De cet os naît le tendon qui est en de- 
hors du jarret ; les deux os: ont en bas une épiphyse com- 
mune dans laquelle le pied se meut, et en haut une autre 
épiphyse où se meut l'extrémité articulaire du fémur. Celle-ci 
est simple et légère proportionnement à la longueur de l'os; 
elle est en forme de condyle et pourvue d'une rotule ; 
le corps même de l'os est bombé en dehors et en avant; la 
tête en est une épiphyse ronde, de laquelle provient le li- 
gament fixé dans la cavité cotyloïde. Le fémur aussi est ar- 
ticulé un peu obliquement, mais moins que l’humérus. 
L’ischion tient à la grande vertèbre, celle qui est contiguë à 


tomique, de correspondant ; je l’ai donc conservé dans la traduction. Cette 
note a pour but d'empêcher qu'on ne donne à ce mot l’acception spéciale 
qu’il a aujourd'hui, — 9 ἦ ΗΙ]. - ποῦς HJU, Ald. — "9 ἁπλὸν GIKLU. 
- ἁπλοῦν J. -- ἀπλοὸν (sic) Frob. — 1" εὐσταλέως ἐπὶ vulg. = εὐσταλέεως 
(sic) ἐπὶ HIU. -- ἐπιμήκει DGMN, Αἰά. --- 12 ἔχων 0. — "3 ἐπιμυλίδα H 
(L, ex ms, ἐπιληΐδα, ἐπιλύδα forte). -- ἐπιμηλίδα vulg. - ἐπιμυλάδα D. 
- ἐπιληίδα FGIKU. - ἐπὶ ληίδα J, — ἐγκυρτὸς U. — 14 ἴσον J, — 5 προα- 
éyera (D, in marg. al. manu προσίσχεται) IKLU. - προΐσχεται MN. — 
"δ τῷ BFIJKMNU. - τὸ vulg. — "1 συνδεσμῶ U,  ῥᾶχις ὅ. — 1° χύφη 1. 


342 MOCALIQUE. 


κύστις τε καὶ γονὴ χαὶ ἀρχοῦ τὸ ἐγχεχλιμένον, ἐν τούτῳ᾽ ἀπὸ δὲ 
τούτου ἄχῥι φρενῶν ἦλθεν À ἰθύλαρδος, καὶ αἱ ψόαι ' χατὰ τοῦτο" 
ἐντεῦθεν δὲ ἄχρι τοῦ μεγάλου σπονδύλου, τοῦ ὑπὲρ τῶν ἐπωμίδων, 
2 ἰθυχυφής" ἔτι " δὲ μᾶλλον δοχέει, À ἐστίν" αἱ γὰρ ὄπισθεν τῶν 
σπονδύλων ἀποφύσιες ταύτῃ δίηλόταταν" 4 τὸ δὲ τοῦ αὐχένος ἄρθρον, 
λορδόν. Σπόνδυλοι δὲ " ἔσωθεν ἄρνιοι πρὸς ἀλλήλους, ἀπὸ δὲ τῶν 
ἔξωθεν 5 χόνδρων νεύρῳ συνεχόμενοι" ἢ δὲ ξυνάρθρωσις αὐτῶν, ἐν 
τῷ ὄπισθεν τοῦ νωτιαίου" ὄπισθεν δὲ ἔχουσιν ἔχφυσιν ὀξείην,, ἔχουσαν 
ἐπίφυσιν χονδρώδεα, ἔνθεν νεύρων ἀπόφυσις xatapephc, ὥσπερ χαὶ 
οἱ 7 μύες παραπεφύχασιν ἀπὸ αὐχένος " ἐς ὀσφὺν, πληρεῦντες δὲ 
πλευρέων καὶ ἀχάνθης τὸ μέσον. Πλευραὶ δὲ χατὰ τὰς διαφύσιας 
9 τῶν σπονδύλων νευρίῳ προσπεφύχασιν :° ἀπ᾽ αὐχένος ἐς ὀσφὺν 
ἔσωθεν, ἐπίπροσθεν δὲ χατὰ τὸ στῆθος, χαῦνον χαὶ μαλθακὸν τὸ 
ἄκρον ἔχουσαι" εἶδος "" ῥαιβοειδέστατον -οῶν ζιύων " "" στενότατος γὰρ 
ταύτῃ ‘* 6 ἄνθρωπος ἐπ᾽ ‘4 ὄγχον᾽ ‘5 À δὲ δὴ πλευρῇσιν ἔχφνσις 
16mkayin βραχείη χαὶ πλατείη, ἐφ᾽ ἐχάστῳ ‘7 σπονδύλῳ νευρίῳ προσ- 
πεφύκασιν. Στῆθος δὲ ξυνεχὲς αὐτὸ ᾽" ἑωυτῷ, διαφύσιας ἔχον ‘9 πλα- 
, ίας, À πλευραὶ προσήρτηνται, χαῦνον δὲ χαὶ χονδρῶδες. *° Κληΐδες 


‘ Κατατοῦτο F. --- * ἰθυχυφὸς (sic) K -- κατευδὺ χεχυφυῖα gl. F. — 
5 δὲ om. K.— 4 τοῦ δὲ αὐχ. 496. Κ΄. — 5 J'ai rendu ἔσωθεν par en 
avant, c'est le sens qu'indique le passage parallèle Des articulations, 
Ρ. 494, note 30, Au reste ἔσωθεν et ἔξωθεν sont souvent pris, suivant 
les lieux, dans le traité Des articulations, pour en avant, en arrière. 
— 6 χόνδρων καὶ νεύρων vulg. (Β, καὶ om.).— χόνδρων νεύρων (J, in marg. 
νευρωδῶν) (U, καὶ in rasura), Ald. — χόνδρων νευρωδῶν, in marg. xai 
νεύρων Ἡ. -- χόνδρων νευρωδῶν νεύρων FG. - χόνδρον νεύρων mat, in 
νευρωδῶν I. -- χονδρονεύων (sic) Ι,. -- χόνδρων νεύρω MN. - Le choix 
des variantes est déterminé par la phrase parallèle du traité des 
Artic., p. 490, 1. 5.— μύες GIKMN, Ad, Frob., Chart., Κδβα. 
- μῦες vulg. — δ εἰς ἢ. — ὀσφὺν DJ, Chart. - ὀσφῦν valg. - Οπλη- 
ροῦντες Chart. — 9 τῶν σπονδύλων DHLU. - τῷ σπονδύλῳ vulg. (1, πιαι. 
ἐπ τῶν σπονδύλων ). — 10 ἐπ᾽, supra lin. ἀπ᾽ D. - ὀσφὺν DJ, Chart, -- ὀσφῦν 
vulg. --- "" ῥομΟοειδέστατον vulg, - Les manuscrits ne donnent pas ici de 
variantes; mais les variantes se trouvent p. 193, note 6. — 12 στενώτα- 
τον DHK. - στενότατον U. — 13 ὁ om. ΗΚ. -- ‘4 ὄγκον DHK. — ὄγκων 
vulg. — 15% δὲ μὴ πλευραί εἰσιν, ἔχφυσις vulg. - Calvus traduit : Qua 
vero costæ non sunt, processus est, ecphysisve torluosa et oblique, parva 


MOCELIQUE. 343 


l'os sacré, par un ligament névro-cartilagineux (ligament 
ilo-lombaire). Le rachis, depuis [l'extrémité du] sacrum 
jusqu'à la grande vertèbre, est saillant en arrière ; dans la 
concavité sont la vessie, les organes de la génération et la 
partie inclinée du rectum; de là jusqu’au diaphragme, il est 
dirige en ligne droite et saillant en.avant , les psoas sont là ; 
de là jusqu’à la grande vertèbre, au-dessus des épaules, il est 
en ligne droite et saillant en arrière, mais il l'est encore plus 
eu apparence qu'en réalité, car les apophyses postérieures 
des vertèbres sont, là, le plus élevées : au cou, le rachis est 
saillant en avant. Les vertèbres forment en avant un assem- 
blage régulier ; elles sont réunies par un ligament (fibro-car- 
tilage) qui naît de la couche cartilagineuse extérieure ; l’ar- 
ticulation synarthrodiale en est placée derrière la moelle 
épinière. En arrière , elles ont une apophyse aiguë, qui, à 
son tour, a une apophyse cartilagineuse ; de là partent des 
ligaments qui se dirigent en bas, de même que les muscles 
qui s'étendent depuis le cou jusqu’aux lombes, et qui rem- 
plissent l’intervalle entre les côtes et l’épine. Les côtes sont 
jointes, en arrière aux entre-deux des vertèbres; par un pe- 
tit ligament depuis le cou jusqu'aux lombes, en avant au 
sternum; l'extrémité en est molle, et non compacte; la. 


, 


et brevis, et ἰδία quæ singulis vertebris committitur. Foes, qui pense. 
qu’on doit lire προσπέφυχε au lieu de xpcoxepüxaa , traduit : Qua costæ 
von sunt, processus obliquus, brevis et latus ad singulas vertebras nervo 
annexus. 11 m'est impossible de comprendre ce qu'est cette apophyse 
attachée par un ligament aux vertèbres, là où il n’y a pas de côtes. 
Grimm ἃ : Wo die Ribben aufhæœren, da wird an jedem Rueckenwirbel 
ein kurzer , breiter Querforsatz durch ein kurzes Band befestiget. Gardeil 
a mis : « Dans les intervalles de l’épine où il n’y a point de côtes, les. 
apophyses transverses sont plates et courtes ; les côtes qui s’articulent 
aux apophyses iransverses , y sont unies par des ligaments simples. » 
Cette traduction ἃ un sens, mais le traducteur a beaucoup ajouté au texte 
original. Je pense qu’il faut entendre ἔχφυσις de la tubérosité des côtes 
qui s'articule avec les apophyses transverses ; dès lors j’ai changé μὴ en 
δὴ, et πλευραί εἶσιν en πλευρῇσιν, 

:δπλαγίη DHIKMNLU. - πλαγείη vulg. ---- 11 σπονδύλων K. — ‘© éœu- 
τοῦ 1. — "9 πλαγίας DFHIJKMNU, - πλαγείας vulg. — "5 χληῖδες D, 
Kühn, - χλυΐδες vulg. : | 


344 MOCHLIQUE. 


δὲ περιφερέες ἐς ' τοὔμπροσθεν, ἔχουσαι πρὸς μὲν τὸ στῆθος Bpa- 
χείας χινήσιας, πρὸς δὲ τὸ ἀκρώμιον συχνοτέρας. ᾿Ἀχρώμιον δὲ " ἐξ 
ὠμοπλατέων mépuxev, ἀνομοίως τοῖσι πλείστοισιν, " ᾿Ωμοπλάτη δὲ 
A χονδρώδης τὸ πρὸς ῥάχιν, " τὸ δ᾽ ἄλλο χαύνη, τὸ ἀνώμαλον ἔξω 
ἔχουσα, αὐχένα δὲ καὶ χοτύλην ὁ ἔχουσα χονδρώδεα, ἐξ ἧς αἵ πλευ- 
ραὶ χίνησιν ἔχουσιν, εὐαπόλυτος ἐοῦσα ὀστέων, πλὴν βραχίονος. 
Τούτου δὲ ἐκ τῆς 1 χοτύλης νευρίῳ À χεφαλὴ ἐξήρτηται, " χόνδρου 
9. χαύνου περιφερῇ ἐπίφυσιν ἔχουσα αὐτὸς "5 δ᾽ ἔγχυρτος ἔξω xal 
ἔμπροσθεν, πλάγιος, οὖχ ὀρθὸς πρὸς χοτύλην. Τὸ δὲ πρὸς ἀγχῶνα 
αὐτοῦ, "" πλατὺ καὶ χονδυλῶδες "" χαὶ βαλδιδῶδες καὶ στερεὸν, 
15 ἔγκοιλον ὄπισθεν, ἐν © À χορώνη ‘4 À ἐχ τοῦ πήχεος, ὅταν ἐχταθὴ 
ñ χεὶρ, ἔνεστιν" "" ἐς τοῦτο χαὶ τὸ ναρχῶδες νεῦρον, ὃ ἐχ τῆς διαφύ- 
σιος τῶν τοῦ πήχεος ὀστέων, ἐκ μέσων, ἐχπέφυχε "6 χαὶ περαίνεται. 
9. ") Ῥὶς δὲ χατεαγεῖσα "5 ἀναπλάσσεται, εἰ "9 οἷόν τε, αὐθωρόν. Κὴν 


" Τὸ ἔμπροσθεν U. — κινήσεις DFG (HU, correctum alia mana) 
DK. — " ἐξωμοπλατέων HJ. — 3 ὠμωπλάται δὲ χονδρώδεες τῷ πρὸς 
ῥάχιν, τῷ δ᾽ ἄλλο (sic) χαῦναι, τὸ ἀν. ἕξω ἔχουσαι L. — 4 χονδρῶδες 
vulg. — " τὸ δ᾽ ἄλλο B. -- τῷ δ᾽ ἄλλῳ vulg. — ὁ ἔχουσα BDFGHIJKM 
NU, Chart. -- ἔχουσαι vulg. — 1 κοτύλης DGHIJKU. - χεφαλῆς vulg. — 
8 γόνδρον L. — χόνδρω χαύνω 3. —9 χαῦνος, in marg. al. manu χαύνου D. 
- περιφερὴς 7. — το δὲ 1. — 11 πλατεῖ Ke — 12 χαὶ τὸν βαλθδιτῶντες dv- 
λῶδες (sic) L. - βαλδὶς στῆθος in marg. Η. - βαλόιτῶδες vulg. -- Ce mot 
est le sujet d’une note de Strurve dans le Supplément du Dict. de Sébnei- 
der : « βαλδιδώδης, dans Hippocrate, mais écrit βαλδιτώδης,, leçon qui, 
bien que fausse , se trouve dans toutes les éditions. Foes conjecture , avec 
beaucoup de vraisemblance, que dans Hesychius, p. 682 , au τηοί βαλῦίς: 
καὶ παρὰ ἱπποχράτει βαλόίδες τὸ ἔχον ἑκατέρωθεν ἐπαναστάσεις, il faut 
lire aussi βαλθιτῶδες (βαλόιδῶδες) à cause de τὸ ἔχον. L'écriture avec 
est encore appuyée par une autre glose d’Hesychius : βαλΟιδοῦχον, τερ- 
ματοῦχον, p. 685. » À Îa suite de cette note, M. Weigel ajoute qu’il faut 
entendre ce mot dans 16 sens qu’Hesychius lui donne. On ἃ dans le Gloss. 
de Galien : βαλόὶς, χοιλότης παραμήκης. — 13 ἔγκοιλον DKXMN. -- ἔγχυλον 
vulg. -- ἔγκυλλον, forte ἕγχοιλον L. — ‘4 ἡ DHJK. - ἡ om. vulg. -- πήχεως 
FGIJ. - Remarquez que l'olécrâne est appelé ici χορώνη. ---- ‘5 ἐν τούτω 
J. — 16 χαὶ προσπέφυχε ex ms. add. L, - Passage obscur. Je pense qu'il 
s’agit ici du nerf cubital. Foes l’entend des ligaments articulaires : væp- 
κῶδες νεῦρον, dit-il dans ses notes, ligamentum intelligere videtur , quod 
ligamentorum natura sensu careat. Innuit autem ligameotum illud den- 
sum, crassum et validum ac membranosum, quod ex brachii fine inferiore 
exertum, cubitum cum radio connectit, totamque dearticulationem cir- 
cumvestiens , majore tamen parte cubitum annectit. — 5 ῥινὸς χατεαγείσης 
iuGexr in tit. BDFHIJK. - Dans l’édition de Lind., le Mochlique com- 


MOCALIQUE. 345 


forme n’en est aussi arquée chez aucun animal : J’homme, 
pour son volume , est celui qui a la puitrine la plus étroite 
d'avant en arrière ; dans l’endroit où elles ont une tubérosité 
oblique, courte et large, elles s’articulent avec chaque ver- 
tèbre par un petit ligament.. Le sternum est continu avec 
lui-même, offrant des interstices latéraux qui reçoivent les 
côtes : il est spongieux et cartilagineux. Les clavicules sont 
arrondies en avant: elles ont des mouvements, très-courts 
au sternum , plus amples à l’acromion. L'acromion naît 
de l’omoplate, disposition différente de ce qui est chez la 
plupart des animaux. L'omoplate est cartilagineuse du côté 
du rachis, spongieuse dans le reste, tournée en dehors par sa 
partie inégale, pourvue d’un col et d’une cavité cartilagineuse ; 
elle n’empêche pas les côtes de se mouvoir, car elle se dé- 
tache facilement des os, excepté de l’humérus. La tête de ce- 
lui-ci est attachée à la cavité de l’omoplate par un ligament 
mince, et elle est revêtue d’une couche arrondie de cartilage 
non compacte ; le corps même de l’os est bombé en dehors et 
en avant, oblique et non perpendiculaire à la cavité ; l’extré- 
mité cubitale en est large, avec des condyles et des enfon- 
cements; elle est solide et présente en arrière un creux où 
l’apophyse courbe du cubitus (olécréne ) se loge quand le 
bras est dans l’extension ; là aussi arrive le nerf engourdis- 
sant, qui naît du milieu de l’interstice des os de l'avant-bras, 
et se termine (707. note 16). 

2. (Fractures du nez). Le nez fracturé doit être redressé, s’il 


mence ici, ce qui précède est placé dans le traité Περὶ ὀστέων φύσιος. — 
19 ἀγναπλάσσεται JL. - ἀναπλάσσεσθαι vulg. — ‘9 ei om. vulg.-cin τε 
vulg. — 9 οἷον sine τε (D, al. manu cîñ re) GHIJKLU, - L'’addition 
de εἴ me paraît nécessaire au sens; sans ei, la phrase voudra dire qu’on 
peut redresser le nes sur l’heure même; or, ce n’est pas là un conseil ; 
ce qu’il importe de savoir, c’est qu’il faut redresser le nes le plus tôt 
possible. L'iotacisme a pu faire disparaître facilement εἰ devant οἷον. — 
αὐθωρὸς (sic) L. - αὐτῇ τῇ ὥρα, x τοῦ παραχρῆμα gl. F. 


346 MOCHLIQUE. 


μὲν οὖν ὃ χόνδρος, ' ἐντιθέναι ἄχνην ὀθονίου ἐναποδέοντα λοπῷ χαρ- 
χηδονίῳ, À ἐν ἄλλῳ, " ὃ μὴ ἐρεθιεῖ᾽ τῷ λοπῷ δὲ τὰς παραλλάξιας 
παραχολλᾶν, χαὶ ἀναλαμθάνειν. Ταῦτα " δὲ ἐπίδεσις 4 καχὰ ποιέει. 
Ἴησις, " ἀλήτῳ ξὺν μάννῃ, ἢ θείῳ ξὺν κηρωτῇ. Αὐτίχα 5 ἀναπλάσεις, 
ἔπειτα 1 ἀναχωχήσεις τοῖσι δαχτύλοισιν, * ἐσματτευόμενος χαὶ πα- 
ραστρέφων᾽ καὶ τὸ καρχηδόνιον. Πωροῖτο ἂν, καὶ ἣν ἕλχος ἐνῇ, χαὶ 
ἣν ὀστέα ἀπιέναι μέλλῃ (οὐ γὰρ 9 παλιγχοτώτατα ), οὕτω ποιητέα. 

8. 1° Οὖς χατεαγὲν, μὴ ἐπιδεῖν, μηδὲ καταπλάσσειν ἣν δέ τι δέη, 
ὡς ᾿" χουφότατον, À χηρωτή᾽ χαὶ "" θείῳ 15 χαταχολλᾶν. ὯΩν δὲ 
ἔμπυα ‘4 τὰ ὦτα, διὰ παχέος εὑρίσχεται πάντα δὲ τὰ. ὑπόμυξα χαὶ 
15 χῇ ὑγρῇ σαρχὶ πλήρεα "5 ἐξαπατᾷ᾽ οὐ μὴ βλάδη γένηται στομωθὲν 
τὸ 17 τοιοῦτον ἐστὶ γὰρ ἄσαρχα καὶ ὁδατώδεα, μύξης πλέα, ὅπου δὲ 
χαὶ οἷα ἐόντα θανατώδεά ἐστι; "5 παρεθέντα, 19 Ὥτων καῦσις πέρην, 
τάχιστα ὑγιάζει" κυλλὸν δὲ χαὶ μεῖον γίνεται τὸ οὖς, ἣν πέρην καυθῇ. 
Ἦν δὲ στομωθῇ,, χούφῳ ἐναίμῳ δεήσει χρῆσθαι. 


1 ἐντίθεται vulg. -- ἐντιθῆναι ἢ, -- ἀποδέοντα K. — " δ JMN. - © vulg. 
— " δ᾽ D. - ἐπίδυσιν Ὁ, — 4 χαταποιέει vulg. -- Cette correction s’ap- 
puie sur le traité Des artic., p. 464, 1. 4, où onlit: ποιέει ἡ ἐπίδεσις 
πάντα τἀναντία τοῦ δέοντος, — 5 ἄλλη (ἄλλη om. D, rest. al. manu, 
GHJU) ἅμα de τῷ ξυμόαλεῖν (ξυμμάννη pro ξ. Η) à (τῇ pro ἢ B, Di 
supra lin. al. manu, FGIJKMNU) θείῳ ξὺν κηρωτῇ vulg. -- Ces correc- 
tions s'appuient d’une part sur les variantes , d’autre part sur 16 traité 
Des artic., p. 462,1. 5. Cependant il y a ici de plus la mention du sou- 
fre. Voyez note 12. — 6 ἀναπλάσσεις BDFGHIJMN, Ald. - ἀναπλάσεις K. 
- ἀναπλάσσης U. - ἀναπλάσσειν vulg. — 7 ἀναχωχίσης L. — ἀναχωχήσας 
BGMN. - ἀναχωχήσεις DFHIJK. -- dvaxoynoaç Ald. - ἀναχωχήσης U. - 
ἀναχογχίζειν vulg. - Pourrait-on lire ἀναχογχύζειν ? — δ ἐσμαντευόμιενον 
FGIJMNU, Ald. - ἐσματτευόμενον vulg. - παραστρέφοντα vulg. — 
9 Peut-être faut-il lire παλίγκοτα ταῦτα. — 1° ὠτὸς κατεαγέντος (κατεα- 
γότος B) θεραπεία in tit. DFHIJKU. — τ᾽ χουφότατον H al. manu, Lind. 
- χυφότατον vulg. — "5 La comparaison du traité Des artic. porterait à 
lire σταιτὶ au lieu de θείῳ. Toutefois, les anciens faisaient entrer 16 soufre 
dans certains cataplasmes , et même pour des affections de l'oreille. On 
lit dans Oribase, p. 271, édition de Matthæi : La farine d’ivraie mêlée au 
soufre est bonne pour les tumeurs des oreilles. Θείω δὲ μιγνύμιενον τὰ τῶν 
αἰρῶν ἄλευρον, ἐπιτήδειον τοῖς ἐπὶ τῶν ὥτων οἰδήμασιν. La phrase du Μο- 
chlique, V'expression χαταχολλᾷν indiquent , ce me semble, qu’il s’agit du 
mélange du soufre avec une pâte , laquelle est décrite dans Île traité Des 
artic. — 13 χαταχολλᾶν FGHIJKMNU, Ald., Frob. - παραχολλᾶν vulg. 
— 14 τὼ ὦτε (sie) J. — διὰ πάχεος U. — Forte διαταχέως L. — "ἢ τὰ pro 
τῇ Η. -- ὑγρίη DFGHLIKMN (Ὁ, corr.), Ald., Frob. — "δ ἐξαπαταίου 
un vulg. - On se rendra compte de cette altération, si on se souvient que 


MOCALIQUE. 347 


est possible, sur l’heure même. Si la fracture porte sur le car- 
tilage, mettre dans la narine un tampon de charpie roulé dans 
un morceau de la pellicule superficielle du cuir de Carthage, 
ou dans une autre enveloppe qui ne cause pas d’irritation ; col- 
ler des lanières de la pellicule superficielle da cuir à la partie 
déjetée , et la redresser : dans ces cas , le bandage roulé est 
nuisible. Traitement : avec de la pâte mêlée à la poudre 
d’encens (Des articulations , p. 163, 1. 8), ou avec du cérat 
mêlé à du soufre. Vous redresserez immédiatement la partie 
fracturée, puis vous la maintiendrez avec les doigts, les in- 
troduisant dans la narine, et remédiant à la déviation laté- 
rale. Employer aussi le cuir de Carthage. La consolidation 
se fera quand même il y aurait plaie ; et, lors même que des 
esquilles devraient se détacher, il faudrait agir ainsi, car ces 
lésions ne donnent guère lieu à de graves accidents. 

5. (Fractures de l'oreille). L'oreille fracturée ne sera cou- 
verte ni de bandages ni de cataplasmes. S'il faut quelque 
application, qu’elle soit aussi légère que possible : [6 cératet 
la pâte collante avec le soufre. Si de la suppuration se forme 
dans l'oreille, on n’y arrive qu’à travers des parties épaisses; 
toutes les parties un peu muqueuses et pleines d’une chair 
humide induisent en erreur. Ce n’est pas qu’il résulte du mal 
d'une ouverture faite à ces parties, car elles sont dans des en- 
droits dépourvus de chair, aqueuses et pleines de mucosité ; 
omis de dire (Joy. note 18) en quel lieu et quelles de ces 
parties, ouvertes, mettent la vie en danger. La cautérisation 
de l'oreille, de part en part, guérit très promptement; mais, 
cautérisée ainsi, l'oreille devient courbe et plus petite. Sion 
y pratique une ouverture; il faudra employer un médica- 
ment léger, de ceux qu’on met sur les plaies récentes. 


dans les manuscrits l’ souscrit est quelquefois placé à côté de la voyelle 
(ἐξαπατᾶι), Cela remarqué, ma correction est très simple. — "7 τοιοῦτο 
HDU.— 185 παρεθέντα, omis de dire. Cela ne se comprend que si l’on se 
reporte au traité Des artie., p. 474, 1.45, où en effet Hippocrate dit 
qu'il parlera ailleurs de cet objet — '9 ὦτα DFGIJK. - χυλὸν U. 


348 MOCHLIQUE. 


4, : Γνάθοι δὲ χατασπῶνται μὲν πολλάκις. καὶ καθίστανται ἐκ- 
πίπτουσι δὲ ὀλιγάχις, μάλιστα μὲν χασμωμένοισιν᾽ où γὰρ ἐκπίπτει, 
ἣν μή τις "χανὼν μέγα rapavéyn' ἐκπίπτει δὲ μᾶλλον, ὅτι τὰ νεῦρα 
1 ἐν πλαγίῳ καὶ λελυγισμένα 4 συνδιδοῖ, 5 Σημεῖα " προέχει À κάτω 
γνάθος, 5 καὶ παρέστραπται τἀναντία τοῦ ἐχπτώματος, ξυμόάλλειν 
οὗ δύνανται" ἦν δ᾽ ἀμφότεραι, 1 προΐσχουσι μᾶλλον, συμδάλλουσιν 
ἧσσον, ἀστραδέες" δηλοῖ δὲ τὰ ὅρια τῶν ὀδόντων τὰ ἄνω τοῖσι κάτω 
8 χατ᾽ ἴξιν. Ἣν οὖν ἀμφότεραι ἐχπεσοῦσαι μὴ αὐτίχα ἐμπέσωσι, 
θνήσχουσι δεκαταῖοι οὗτοι μάλιστα πυρετῷ 9 ξυνεχέϊ, νωθρῷ τε χα- 
poor” οἵ γὰρ μύες οὗτοι, τοιοῦτοι" γαστὴρ ἐπιταράσσεται ὀλίγα 
ἄχρητα᾽ καὶ ἣν "5 ἐμέωσι, τοιαῦτα "' ἐμέουσιν, Ἢ δ᾽ ἑτέρη ἀσινε- 
στέρη. ᾿Ἐμδολὴ δὲ ‘2 À αὐτὴ ἀμφοτέρων" χαταχειμένου ἢ καθημένου 
13 τοῦ ἀνθρώπου, τῆς χεφαλῆς ἐχόμενον, περιλαδόντα τὰς γνάθους 
ἀμφοτέρας ἀμφοτέρῃσι χερσὶν "4 ἔσωθεν χαὶ ἔξωθεν, '" τρία ἅμα ποιῆ- 
σαι" ᾽5 ὦσαι ἐς ὀρθὸν, καὶ ἐς τοὐπίσω, καὶ συσχεῖν τὸ "1 στόμα. Ἴησις, 
μαλάγμασι, καὶ σχήμασι, καὶ ἀναλήψει γενείου, ποιοῦσι 15 ταὐτὰ τῇ 
ἐμδολῇ. 

5. 19 Ὦμος δὲ ἐχπίπτει χάτω. Ἄλλη δὲ οὕπω ἤχουσα. Δοκέει *° μὲν 
γὰρ ἐς τοὔμπροσθεν ἐχπίπτειν, ὧν αἱ σάρχες αἴ, περὶ τὸ ἄρθρον meut- 
νυθήχασι διὰ τὴν "" φθίσιν, οἷον καὶ τοῖσι βουσὶ χειμῶνος φαίνεται διὰ 


" Περὶ γνάθου D. - περὶ γνάθων BFGHIJKU. -- κατασπῶνται parait 
répondre à σχᾶται du traité Des articulations, p. 142,1. dernière. On 
ne peut guère regarder χατασπῶνται comme une explication de σχᾶται. - 
Faut-il, penser que χκατασπῶνται est une faute de copiste pour xata- 
σχῶνται, ou qu’il exprime une notion différente de σχᾶται ? Cela pourrait 
être. — * yavoy 1, - ἔσται μέγα pro μ. map. (D, in marg. al. manu 
μέγα παρανάγοι) FGJKL. - ἔστι μέγα U. - παρανάγοι vulg. - παρα- 
γάγη (sic) Η. --- 3 ἐμπλαγίω HIU. — ὁ τοῦ συνδιδοῖν (sic) (D, supra 
lin. συνδίοι) FGHIU. - τοῦ συνδιδεῖν K, -- τοῦ συνδιδοῦν 7. --- 5 σημεῖα 
παρέχει vulg. -- Foes a proposé de lire προέχει, et de changer la ponctus- 
tion. Cette conjecture, fort ingénieuse, me semble très sûre. — 5 καὶ εἰ 
BMN. — 7 προΐσχωσε DFGHIJKMNU, Ald. - προσίσχωσι vulg. - ἢ 
faut l'indicatif, comme l’a fort bien remarqué Foes. — " χατ᾽ ἥξιν, corr., 
fait ἕξιν (sic) U.— 9 συνεχεῖ vulg. - συνεχέϊ MN. - ξυνεχεῖ K. — νωθρὴ U. - 
uôüe FGIKMN, Ald., Frob., Chart., Κύμη. - μῦες vulg. — *° ἐμέσωσι 
G.- τὰ τοιαῦτα vulg. - τὰ om. HLU. — ‘1 ἐμέωσιν D. — "3 ἀὺτη (sic) 
pro ἡ α. K.-— "5 τοῦ ἀνθ, om. ὅ. — ‘4 ἐσ, καὶ om. K. — :5 τρία ἅμα 
Foes in notis. -- τρίαμμα vulg. --- "δ ὦσαι DFGHIJKMNU, Ald., Frob., 


MOCHLIQUE. 349 


4. (Luxations de la mdchoire). La mâchoire est sujette à de 
fréquents spasmes (Foy. note 1), et elle reprend sa place; 
mais la luxation n’en est pas commune: elle se produit sur- 
tout pendant le bâillement ; en effet, il n’y a pas de luxation 
sans un grand bâillement accompagné d'un déplacement 
latéral. Une condition qui favorise la luxation, c’est que les 
ligaments cèdent, étant situés obliquement et assouplis. Si- 
gnes : la mâchoire inférieure fait saillie en avant, elle est 
déviée du côté opposé à la luxation, le blessé ne peut la 
rapprocher de celle d’en haut; si la luxation est double, la 
mâchoire fait plus saillie, se rapproche encore moins de celle 
d’en haut, mais point de déviation : ce qui se voit à la 
correspondance de la rangée supérieure des dents avec 
la rangée inférieure. Si la luxation double n’est pas réduite 
aussitôt, le blessé succombe généralement dans les dix jours 
à une fièvre continue et à un coma accablant; car les mus- 
cles de cette région produisent ces effets; le ventre se dé- 
range, les selles sont peu abondantes et intempérées, et s’il 
ya des vomissements la matière en est analogue. La luxa- 
tion d'un seul côté cause moins de mal. La réduction est la 
même pour les deux cas : le blessé étant couché ou assis et 
sa tête étant assujettie, il faut saisir la mâchoire des deux 
côtés avec les deux mains en dedans et en dehors, et faire 
trois choses en même temps : redresser la mâchoire, la 
pousser en arrière, et fermer la bouche. Traitement : appli- 
cations adoucissantes, positions, bande soutenant le men- 
ton : tout cela agissant comme la réduction. 

5. (Luxation de l'épaule). L'épaule se Juxe en bas; je n’ai 
pas entendu parler de luxations dans un autre sens. Elle pa- 
ταῖς être luxée en avant chez ceux dont les chairs se sont 


Lind. - Cou vulg. - ὅσαι Chouet, Kühn. - δὲ ἐς vulg. - δὲ on. BFGHI 
JKMNU, Ald. — 7 στόμα al. manu H. - σῶμα vulg. — 'δ ταῦτα vulg. 
— 19 περὶ ὥμων BDFGHIJU, - περὶ ὥμου K. — 2° μὲν om. DFGHIKU.. 
— 21 φύσιν vulg., - Voyez p. 78,1, 7. Correction indiquée par Foes. 


350 MOCELIQUE. 


λεπτότητα. Καὶ ἐκπίπτει μᾶλλον, : τοῖσι δὲ λεπτοῖσιν, À ἰσχνοῖσι, 
[ἢ ξηροῖσι] χαὶ τοῖσιν "ὑγράσματα περὶ τὰ ἄρθρα ἔχουσιν ἄνευ 
φλεγμονῆς" " αὐτὴ γὰρ συνδεῖ. OÙ δὲ καὶ βουσὶν 4 ἐμδάλλοντες χαὶ 
ἀποπερονῶντες ἐξαμαρτάνουσι, χαὶ ὅτι διὰ τὴν χρῆσιν, ὡς χρῆται 
βοῦς 5 σχέλεϊ, λήθει, xal ὅτι χοινὸν χαὶ ἀνθρώπῳ 5 οὕτως ὄχοντι τὸ 
σχῆμα τοῦτο" τό τε 1 Ὁμήρειον " χαὶ διότι λεπτότατοι βόες τηνι- 
χαῦτα. Ὅσα τε τὸν. πῆχυν πλάγιον ἀπὸ πλευρέων ἄραντες δρῶσιν, 
où πάνυ δύνανται δρᾶν, οἷσιν ἂν μὴ ἐμπέσῃ. Οἷσι μὲν οὖν ἐχπέπτει 
μάλιστα, καὶ ὡς ἔχουσιν, εἴρηται. Οἷσι δὲ ἐκ γενεῆς, τὰ ἐγγύτατα 
μᾶλλον " βραχύνεται ὀστέα, οἷον ἐν τούτῳ οὗ γαλιάγκωνες " πῆχυς δὲ 
ἧσσον, χεὶρ δὲ ἔτι ἧσσον, τὰ δ᾽ ἄνωθεν 9 οὐδέν. Καὶ :° ἀσαῤχότατα 
ἐγγύς μινύθει δὲ μάλιστα τὰ ἐναντία τῶν ὀλισθημάτων, καὶ τὰ ἐν 
αὐξήσει, ἧσσον δέ τινι τῶν ἐκ γενεῆς. Καὶ τὰ "' παραπυήματα, τὰ 
χατ᾽ ἄρθρον βαθέα, νεογενέσι μάλιστα παρ᾽ ὦμον γίνεται, καὶ του- 
τέοισιν ὥσπερ τὰ ἐξαρθρήσαντα ποιέει. Ἦν δὲ ηὐξημένοισι, τὰ μὲν 
ὀστέα où μειοῦται, "" οὐδὲ γὰρ ἔχει, "" ἦ ἄλλα οὗ ξυναύξεται ὁμοίως - αἱ 
δὲ μινυθήσιες τῶν σαρχῶν " τοῦτο γὰρ ‘4 χαθ᾽ ἡμέρην χαὶ αὔξεται χαὶ 


: Cette phrase semble irrégulière ; Voyez Des artic., p. 98, 1. 8 et 
suiv. Je pense que à ξηροῖσι est de trop. Je l’ai mis entre crochets. 
— " ὑγράμματα H. 

3 αὕτη KLU. - συνδίοι δέ. χαὶ βουσὶν vulg. — συνδίοιδε" καὶ βουσὶν DFG 
HJKMNU, Ald., Frob., Lind. -- La correction que j'ai faite à ce passage 
est facilemen justifiée par les erreurs que l’iotacisme fait continuellemen, 
commettre aux copistes. — 4 ἐς (nunc rasura) βάλλοντες (videtur fuisse 
ἐσεμθάλλοντες) U. — ἐξ ἁμαρτάνουσι U. — 5 σκέλεϊ MN. -- σχέλει vulg. — 
SoËTuçom. restit. al. mana U. — 7 éurpetov DFHIJKU. - ὁμήριον vulg. 
- " βαρύνεται DQ'. —9 οὐθὲν BDFGHIK, Ald. — 1° ἀσαρκότατα DLK. 
- ἀσαρκώτατα vulg. - ἀσαρχότατον BMN.- ἀσαρκώτατον AÏd. - ἀσαρχώτα- 
τοι ὕ. — ‘1 παραποιήματα vulg. - Correction indiquée par Foes. — :* où 
K. -- γὰρ om. restit. al. manu D, — ‘ οἵ (οἷον L ; οἱ H ; où om. J; dv 
Chart.) ἄλλα οὗ (οὐ Chart.) ξυναύξεται (a. J) ὁμοίως ταὶς. - Hic locus, 
dit Foes, procul omni dubio lacer et exulceratus , neque ullam ex codici- 
bus scriptis allevationem habere potest, qui omnes cum publicatis conses- 
tiunt. En entendant ἄλλα dans le sens des cas de luration congénitale, 
il me semble qu'Hippocrate a voulu dire que les os luxés chez l’adulte 
n'ont pas (puisqu'ils ne croissent plus) la raison qui fait que , ches l'en- 
fant, ils arrivent à des croissances inégales, Dès lors il suffit de changer 
ten ἧ, οἱ οὗ en οὐ. — 14 καθημέρην H. — χαθ᾽ ἡμέραν U. 


MOCHLIQUE. 851 


atrophiées autour de l'articulation, comme cela se voit chez 
les bœufs par l’amaigrissement pendant l’hiver. La luxation 
est plus fréquente chez les personnes maigres, grêles, et qui 
ont des humidités sans inflammation dans les articulations ; 
l'inflammation resserre les articulations. Ceux qui, chez les 
bœufs , font des réductions et assujettissent les parties, se 
trompent, oubliant qu’il en est ainsi à cause de {a manière 
dont le bœuf se sert de sa jambe, et que cette configuration est 
commune à l’homme qui se trouve dans un état semblable, 
oubliant le vers d'Homère, et la raison pour laquelle les 
bœufs sont le plus maigres en hiver. Tous les actes qu’on 
exécute en éloignant latéralement des côtes le coude et en 
l’élevant, ne s'exécutent guère chez ceux qui ont une luxa- 
tion non réduite. Il vient d’être dit quelles sont les per- 
sonnes les plus sujettes à la luxation, et comment elles sont, 
Quant à la luxation congénitale, l'os le plus rapproché de la 
lésion reste le plus court ; c’est ce qui arrive aux galiancones 
(Voy. Argument, p.8, SIT): l’avant-bras perd moins, la main 
encore moins, les os de l’épaule ne perdent rien ; lesparties 
les plus rapprochées de la lésion se décharnent le plus; l’a- 
trophie se fait le plus sentir à l’opposite de la luxation et 
dans les luxations survenues pendant la croissance, un peu 
moins cependant que dans les luxations congénitales. Les 
suppurations articulaires profondes se font chez les nouveau- 
nés surtout à l’épaule, et produisent chez eux les mêmes ef- 
fets que les luxations. Quand c’est chez un adulte que la 
luxation reste non réduite, les os ne diminuent pas, car il 
n’y a plus ici, comme dans le cas précédent, la raison d’une 
inégale croissance; mais les chairs s’atrophient, car elles 
croissent et diminuent journellement et suivant les âges. 1] 
faut faire attention à l’influence des habitudes et, d’un autre 
côté, au signe fourni par l’acromion arraché et laissant un 
vide; car des médecins pensent, quand l’acromion est arra- 
ché et remplacé par un vide, qu’il ya luxation du bras. Mais, 
dans la luxation, la tête de l'humérus paraît dans l’aisselle ; 


352 MOCALIQUE. 


μειοῦται, καὶ καθ᾽ ἡλικίας. Καὶ ἃ ' δύναται σχήματα, καὶ αὖ σημεῖον 
τὸ παρὰ τὸ ἀκρώμιον χατεσπασμένον χαὶ χοῖλον, διότι, ὅταν τὸ ἀχρώ- 
puov ἀποσπασθῇ,, καὶ χοῖλον ἧ, οἴονται τὸν βραχίονα ἐκχπεπτωχέναι. 
Κεφαλὴ δὲ τοῦ βραχίονος ἐν τῇ μασχάλῃ φαίνεται" αἴρειν γὰρ οὐ δύ- 
νανται, οὐδὲ " παράγειν ἔνθα " καὶ ἔνθα ὁμοίως " ὁ ἕτερος ὦμος μη- 
vost. ᾿Εμδολαὶ δέ᾽ αὐτὸς uv τὴν πυγμὴν ὑπὸ μασχάλην δποθεὶς, τὴν 
χεφαλὴν ὁ ἀνωθέειν, τὴν δὲ χεῖρα ἐπιπαράγειν ἐπὶ τὸ στῆθος. " Ἄλλη" 
ἐς τοὐπίσω περιαναγχάσαι, ὡς 5 ἀμφισφαλῇ. 1 Ἄλλη" χεφαλῇ μὲν 
πρὸς τὸ ἀκρώμιον, χερσὶ δὲ ὑπὸ μασχάλην , χεφαλὴν " ἀπάγειν βρα- 
χίονος, γούνασι δὲ ἀγκῶνα ἀπωθέειν, À ἀντὶ τῶν γουνάτων τὸν 
ἀγχῶνα τὸν ἕτερον παράγειν, 9 ὡς τὸ πρότερον. Ἦ χατ᾽ "5 ὥμου ἵζε- 
σθαι, ὑποθεὶς τῇ μασχάλῃ τὸν ὦμον " ἢ τῇ πτέρνῃ, "' ἐνθέντα ἐχ- 
πλήρωμα τῇ μασχάλῃ ,"" δεξιῇ δεξιόν" 13} περὶ ὕπερον " À "ὁ περὶ χλι- 
μαχτῆρα᾽ À περίοδος "5 ξὺν τῷ ξύλῳ τῷ ὑπὸ χεῖρα τεινομένῳ. Ἴησις᾽ 
τὸ σχῆμα, πρὸς 16 πλευρῇσι βραχίων, χεὶρ ἄκρη ἄνω, ὦμος ἄνω * οὕτως 
ἐπίδεσις, "1 ἀνάλνψις. ᾿Ην δὲ μὴ ἐμπέσῃ, ἀκρώμιον προσλεπτύνεται. 

6. Ἀχρώμιον ἀποσπασθὲν, τὸ μὲν εἶδος φαίνεται, οἷόνπερ ὥμου 
ἐχπεσόντος, στερίσχεται δ᾽ οὐδενὸς, ἐς δὲ τὸ αὐτὸ οὐ χαθίσταται. 
Σχῆμα τὸ αὐτὸ, ᾧ καὶ ἐκπεσόντι, ἐν ἐπιδέσει χαὶ ἀνάληψει " ἐπιδέ- 
σιος χαὶ ὡς νόμος, 

7. 1% ᾿Αγχῶνος ἄρθρον παραλλάξαν μὲν À πρὸς πλευρὴν, "9 ἢ ἔξω, 
μένοντος τοῦ ὀξέος τοῦ ἐν τῷ χοίλῳ τοῦ βραχίονος, ἐς ἰθὺ 2° χατατεί- 
νοντα, τὰ ἐξέχοντα ἀνωθέειν ὀπίσω καὶ ἐς τὸ πλάγιον. 


8. Τὰ δὲ " τελέως ἐχόάντα À ἔνθα À ἔνθα’ "" χατάτασις μὲν, ἐν À 


* Δύναται ΕΟΉΜΪΚ, Ald., Frob. -- δύνανται vulg. - J'ai rapporté ce 


membre de phrase à ce qui suit, et non ce qui précède. V. Des artic., 
402, 1. 47. 
le, παραγαγεῖν L. — à HU. — 4 ἄνω θεν G. — 5 ἀλλ᾽ à ταὶς. — 
5 ἀμφισθαλῇ (F, supra lin.), Ald. — 7 ἀλλ᾽ à vulg. - ἀλλ᾽ L I. - ἀλλ᾽ ἡ 
J, Ald. - χεφαλὴ FGJMN. - τὸ om. ΒΗΠΚΝΝΌ, Ald. — τὸ ἀχρώμιον ç om. 
B. — 5 ἀπάγειν al. maou H. - ὑπάγειν vulg. — 9 ὥσπερ K. — "5 ὦμον 
Ki. — 15 ἔγθεν τὰ ἰκπληρώματα vulg. -- Correction indiquée par Foes. — 
nu. τῇ δ. δ. vulg.-p δὲ δεξιὸν B. - μ. δεξιῆ δεξιὸν DFGHIJKU, ΑἸά. 
--- ἢ πέρη ἘΘΊΚΟ. - ὑπέρη DJ. — "4 περὶ om. D. - περιχλιμαχτῆρα 
ἘΘΊΟΚ. — 15 σὺν 1. — 16 πλευρίῃσι vulg. --- "1 ἀνάληψις BMN. - ἀνά- 
ληξις vulg. — "# ἐμδολὴ ἀγκῶνος in marg. DI, — 19 ἢ om. L, — 39 χατα- 
raivavra DK, = χατατείνονται U. — "1 τελείως al. .manu H, - τελευταίως 
vulg. - τελευταῖα JL. — *xararact DFHIKLU, Ald -- κατάστασις vulg. 


MOCRLIQUE. 353 


le blessé ne peut ni lever le bras, ni lui donner autant qu’à 
l'autre un mouvementde va-et-vient ; l’autre épaule sert d’in- 
dication. Réductions : le blessé lui-même met le poing dans 
l’aisselle, il porte la tête de l'os en haut, et ramène le bras à 
la poitrine. Autre réduction : porter de force le bras en ar- 
rière , afin qu'il éprouve un mouvement de circumduction. 
Autre : appuyer la tête sur l’acromion, mettre les mains 
dans l’aisselle, écarter la tête de l'humérus , et, avec les ge- 
noux, pousser Île coude en sens contraire, ou bien , au lieu 
des genoux, c’est un aide qui fait exécuter ce mouvementau 
coude. Ou bien : suspendre à son épaule le blessé, dans 
l’aisselle duquel on la loge. Ou bien : avec le talon; mettre 
un tampon dans l’aisselle ; le talon droit pour l’aisselle 
droite. Ou bien : autour d’un pilon. Ou bien : autour d’un 
échelon. Ou bien : mouvement de rotation avec la pièce de 
bois attachée sous le bras dans sa longueur. Traitement : 
attitude, le bras contre les côtes, la main élevée, l'épaule 
élevée ; bandage dans cette attitude, et suspension avec une 
écharpe. Si la luxation n’est pas réduite, la région acro- 
miale maigrit. 

6. (Luxation de l'extrémité acromiale de la clavicule).L'ar- 
rachement de l’acromion présente l’apparence d’une luxa- 
tion de l'épaule; l'épaule n’est privée d’aucun de ses mou- 
vements ; l’os ne revient pas à sa position première. Atti- 
tude : la mème que pour la luxation de l'épaule, dans le 
bandage et dans la suspension ; le bandage, suivant la règle. 

7. (Luxation postérieure incomplète du coude. Voy. Des 
articulations, p. 131, $ 17). Articulation du coude, se 
luxant incomplétement vers les côtes ou en dehors, la pointe 
aiguë (l’olécräne) restant dans la cavité de l’humérus ; pra- 
tiquer l'extension en droite ligne, et repousser en arrière et 
de côté la partie qui fait saillie. 

8. (Luxations latérales complètes du coude. Poy. Des ar- 
ticulations , Ὁ. 131, $ 18). Dans les luxations complètes du 


coude en dedans ou en dehors, faire l’extension comme 
TOME 1V. 23 


354 MOCHLIQUE. 

ὃ βραχίων ἐπιδεῖται οὕτω γὰρ τὸ χαμπύλον τοῦ ἀγκῶνος οὗ χωλύσει. 
ἘἘχπίπτει δὲ μάλιστα ' ἐς τὸ πρὸς πλευρία μέρος. Ἰὰς δὲ χατορθώ- 
σιας, ἀπάγοντα ὅτι πλεῖστον, ὡς μὴ ψαύσῃ τῆς χορώνης À χεφαλὴ, 
μετέωρον δὲ περιάγειν χαὶ " περιχάμψαι, καὶ μὴ ἐς ἰθὺ βιάζεσθαι, 
ἅμα δὲ ὠθέειν τἀναντία ἐφ᾽ " ἑχάτερα, χαὶ παρωθέειν 4 ἐς χώρην. 
Συνωφελοίη δ᾽ ἂν χαὶ " ἐπίστρεψις ἀγχῶνος ἐν τούτοισιν, ἐν τῷ μὲν 
ἐς τὸ ὕπτιον, 5 ἐν τῷ δὲ ἐς τὸ πρηνές "1 ἐμόολὴ δέ" σχήματος μὲν, 
ὃ ὀλίγον ἀνωτέρω ἄχρην χεῖρα ἀγχῶνος ἔχειν, βραχίονα δὲ χατὰ 
9 τὰς πλευράς " οὕτω δὲ καὶ ἀνάληψις, "5 χαὶ εὔφορον, χαὶ φύσις, χαὶ 
11 χρῆσις ἐν τῷ χοινῷ, ἦν ἄρα μὴ χαχῶς πωρωθῇ * πωροῦται δὲ τα- 
χέως. Ἴησις, ὀθονίοισι χατὰ τὸν νόμον τὸν "5 ἀρθριτιχὸν, χαὶ τὸ ὀξὺ 
προσεπιδεῖν. 

9, Ἠαλιγχοτώτατον δὲ "" ἀγχὼν πυρετοῖσι, ὀδύνῃ ἀσώδει, ἀχρατο- 
χόλῳ, ἀγκῶνος δὲ μάλιστα ὀπίσω διὰ τὸ ναρχῶδες, δεύτερον τὸ 
ἔμπροσθεν. Ἴησις À αὐτή. Eubohai δὲ τοῦ μὲν ὀπίσω,, ἐχτείνοντα 
χατατεῖναι᾽ σημεῖον δὲ, οὐ γὰρ δύνανται ἐχτείνειν " τοῦ δὲ ἔμπροσθεν, 
où δύνανται "4 ξυγχάμπτειν. Τούτῳ δὲ ἐνθέντα τι σχληρὸν συνειλεγ- 
μένον, περὶ τοῦτο "" ξυγχάμψαι ἐξ ἐχτάσιος ἐξαίφνης. 

10. Διαστάσιος δὲ ὀστέων σημεῖον, χατὰ τὴν φλέδα τὴν χατὰ 
16 τὸν βραχίονα σχιζομένην διαψαύοντι. 


1 Ἐς τὸ πρὸς πλευρέα μέρος Η. = ἐκ τοῦ πρὸς πλεύρεα μέρους vulg. - 
πλεύρεα, e corr., fuit τ, U. — ? μὴ χάμψαι al. manu supra lin. H.— 
3 ἑκάτερον BMN, Ald. — ἑκατέραν D. - éxaréony FGHIJK (L, sed ἐς ἐχα- 
τέρην leg.) U.— 4 ἐς om. DGHIJKU, — 5 ἐπιστρέψας Β (D, sl. mani 
ἐπίστρεψις.) FGHIJKMNU, Ald. — 6 ἐν om. FGIU. - τὸ δὲ DHJK. — 
7 Il faut lire ou ἴησις, comme dans le traité des Ærticul., p. 159, 1. 4, 
pour ἐμδολὴ δὲ, ou prendre éu6can δὲ dans le sens de ἐμόολὴ αὕτη, ( 
qui n'est pas impossible dans le style de cet abrégé. J'ai traduit dans ct 
dernier sens , auquel j'ai conformé la ponctuation. — 5 Hippocrate mel 
ordinairement le datif devant un comparatif, ὀλίγῳ et non pas ὀλίγον. — 
9 τὰς om. DHIU, — 1° καὶ om, B (D, restit. al. manu) FGHIJKLMNU, 
Ad. — τ“ χρίσις FGJK. -- ἄρα U. — 12 ἀρθριτικὸν D. — ἀρθρητιχὸν vulg. 
— "3 ἀγκὼν om. J. - πυρετῆσι FGHIU. - πυρέττων σὺν J. — dxpnreqüe 
BDFIJMNU. - ἀχρητοχώλω H, -- ἀκρατοχόλω vulg. — 14 ξυγκάπτειν DJ 
L. — 15 ξυγκάψαι DFGIL, Ald, - ἐξετάσιος (D, in marg. al. manu & 
éxr.) M, = ἐξεχτάσιος F. — :6 τὸν om. DFHIKU, - διαψαύοντα U. 


MOCHLIQUE. 355 


pour la fracture de l'humérus (Des fractures , t. 3, p. 445); de 
cette façon, la partie courbe du coude (apophyse coronoïde?) 
ne fera pas obstacle. Les déplacements en dedans sont les 
plus fréquents. Coaptation : on écartera le plus possible les 
os, afin que la tête de l’humérus ne touche pas la partie 
courbe (apophyse coronoïide?); on fera exécuter à l’avant- 
bras, tenu élevé, un mouvement de rotation et de cireum- 
flexion ; on ne forcera pas en ligne droite; en même temps, 
on poussera en sens inverse les os, qu’on ramènera à leur 
place; on aiderait encore à la réduction en tournant l'avant- 
bras en supination dans un cas, en pronation dans l’autre: 
telle est la réduction. Quant à la position , tenir la main un 
peu plus élevée que le coude, et le bras appliqué contre la 
poitrine; cela fait, suspendre le bras dans une écharpe ; po- 
sition facile à supporter; attitude naturelle; conservation 
des usages communs du membre , car, s’il s’ankylose , du 
moins il ne s’ankylose pas mal, et il s’ankylose vite. Trai- 
tement : employer les bandes suivant la règle de l’applica- 
tion des appareils dans les articulations, et comprendre dans 
les tours de bande la pointe du coude. 

9. (Luxations du coude en avant et en arrière. Voy. Des 
articulations, p. 133, 19). Les luxations du coude don- 
nent souvent lieu à des accidents très-graves , fièvres, dou: 
leurs qui s’accompagnent de nausées et de vomissements de 
bile pure : en premier lieu, la luxation en avant (je dé- 
nomme, avec Boyer, ces luxations d'apres le déplacement des 
os de L'avant-bras), à cause de ce qui engourdit (nerf cubital ὃ 
Voy. p. 344, n. 16) ; en second lieu, la luxation en arrière. Le 
traitement est le même : réduction de la luxation en avant, 
extension forcée ; signe : le blessé ne peut étendre l'avant- 
bras. Signe de la luxation en arrière : le blessé ne peut flé- 
chir l’avant-bras; mettre dans le pli du coude le globe d’une 
bande roulée de manière à être dure, et, de l'extension, 
passer à une flexion subite autour de ce globe. 

10. {Luxation du radius au coude, Poy. Des articulations, 


350 MOUHLIQUE. 


11. Ταῦτα δὲ ταχέως διαπωροῦται. "Ex γενεῆς δὲ, βραχύτερα τὰ 
χάτω ὀστέα τοῦ σίνεος, " πλεῖστον " τὰ ἐγγύτατα πήχεος, δεύτερον 
χειρὸς, " τρίτον δαχτύλων, Βραχίων δὲ χαὶ ὦμος ἐγχρατέστερα διὰ 
τὴν τροφήν. Ἢ δ᾽ ἑτέρη χεὶρ διὰ τὰ ἔργα πλείω ἔτι 4 ἐγχρατεστέρη. 
Μινύθησις " δὲ σαρχῶν, εἶ μὲν ἔξω ἐξέπεσεν, εἴσω, εἶ δὲ μὴ, ἐς τοὐ- 
ναντίον ἐξέπεσεν. 

19. 5 ᾿Αγχὼν δὲ 1 ἣν μὲν ἔξω À ἔσω ἐχόῇ, κατάτασις μὲν ἐν σχή- 
ματι ἐγγωνίῳ, " χοινῷ τῷ πήχει πρὸς βραχίονα " 9 τὴν γὰρ μασχάλην 
ἀναλαδὼν ‘° ταινίη ἀναχρεμάσαι, ἀγχῶνι δὲ ‘1 ἄχρῳ ὑποθείς τι παρὰ 
τὸ ἄρθρον βάρος ἐχχρεμάσαι, "" À χερσὶ καταναγχάσαι. Ὑ εραιωρη- 
θέντος δὲ τοῦ ἄρθρου, αἱ παραγωγαὶ τοῖσι θέναρσιν, '" ὡς τὰ ἐν χερ- 
cv. ᾿Ἐπίδεσις ἐν τούτῳ τῷ σχήματι, ‘4 xat ἀνάληψις, χαὶ θέσις. 


18. Τὰ δ᾽ ὄπισθεν "" ἐξαίφνης ἐχτείνοντα διορθοῦν τοῖσι θέναρσιν᾽ 
ἅμα δὲ δεῖ ἐν τῇ "6 διορθώσει, χαὶ τοῖσιν ἑτέροισιν. Ἦν δὲ πρόσθεν, 
ἀμφὶ ὀθόνιον "1 ξυνειλεγμένον, εὔογχον, ξυγκάμιπτοντα ἅμα διορθοῦσθαι. 


14. Ἦν δ᾽ 1° ἑτεροχλινὲς À, ἐν τῇ διορθώσει ἀμφότερα ἅμα χρὴ 
ποιέειν. Τῆς δὲ μελέτης, χοινὸν 19 τὸ σχῆμα χαὶ ἣ ἐπίδεσις. Δύναται 
γὰρ ἐκ τῆς *° διατάσιος χοινῇ ξυμπίπτειν πάντα. 


‘Hovxd DHKMN, Ald. - πολὺ. FGIJLU. - πουλὴ (sic) B. — 5 τὰ δ’ 
ἐγγ. vulg. - Voyes p. 454 ,1. 6. 

Ὁ τρίτων Frob. -- δάκτυλον (D, mut. in δαχτύλων) FGHJKU. — 4 iy- 
χρατεστέρα J.— 5 δὲ om. (D, restit. al. manu) ΗΚ. - τὸ ἐναντίον U. — 
8 ἐμδολὴ ἀγκῶνος in tit. D. - περὶ ἀγκῶνος J. — ἐὰν ἐχβῆ ἀγκὼν ΗΚ. — 
1 εἰ MN. -- ἔσω À ἔξω ΒΗΌ. - κατάτασις Ἡ. -- κατάστασις vulg. --- ὃ τῷ 
πήχει χοινῷ vulg. — 9 καὶ pro τὴν γὰρ Β (D, restit. al. manu) FGHLUK 
MANU, Ald. — :° ταινίω BMN, Ald. - τενίω FG. - ἰνίω J. - τινι (D, al. 
manu ταινίη) HIKU. = ἀναχρεμμάσαι FGH (IU, ex correct.), Ald. - 
ἀναχρέμασαι Frob. — :: ἄχρον DK. -- om. B (D, restit. al. manu) FG 
HUKMNU, Al. - παρὰ δὲ τὸ BFGHLJKMNU. - ἐχκρεμμάσαι FHIU, 
Ad. -- ἐκρέμασαι K. — ‘* ἢ y. κατ᾿ om. (D, restit, al, manu) FGHJK 
U.— "5 ὡς.... θέναρσιν om. (D, restit. al. manu) FHLJKU.— "4 θέσις τε 
καὶ ἀνάληψις D.— 5 ἄφνω (sic) D.— "δ διορθρώσει H, — 11 Euvux, ΟΝ 
N. - 0, vulg. = ξυγκάπτοντα F, Ald. — ξυγκάμπτονται U, — 15 ἑτεροχενὲς 
B (D, mut. al. manu in érspoxAtvis) FGHIJKU , Ald. - ἢ pro ἡ BU. — 
"9 χαὶ τὸ DFHIJKU. — 2° διατάσιος Ε΄, - διαστάσιος vulg. 


MOCHLIQUE. 357 


p. 135, 6 20). On reconnait la diastase des deux os de l'a- 
vant-bras en palpant dans le lieu où la veine du bras se 
divise. 

44. (Luxations du coude non réduites, congénitales ou non. 
Voy. Des articulations , p. 135, 6. 21). Les lésions du coude 
sont suivies promptement d’ankylose. Dans les luxations 
congénitales, les os inférieurs à la lésion restent plus courts ; 
le raccourcissement est le plus grand, premièrement dans 
les os de l’avant-bras, qui sont les plus voisins, secon- 
dement dans les os de la main, troisièmement dans les 
doigts ; mais le bras et l’épaule sont plus forts que les parties 
inférieures, à cause de la nutrition qu’ils reçoivent, et l’autre 
bras est encore plus fort par l’effet du surplus d'exercice. 
Quant aux chairs, elles s’atrophient, en dedans si la luxation 
est en dehors, en dehors si la luxation est en dedans. 

12. (Luxations latérales complètes du coude; répétition 
du 8 sous une autre forme. Voy. Des articulations , p.135, 
6 22). Si le coude est luxé en dedans ou en dehors, l’exten- 
sion se fera dans la position où l’avant-bras est fléchi angu- 
lairement sur le bras : On embrasse l’aisselle avec une écharpe 
que l’on fixe en haut, et on suspend un poids au coude, près 
de l'articulation , ou bien avec les mains on tire en bas le 
coude ; l'extrémité articulaire de l’humérus étant suffisam- 
ment élevée, on fait la réduction avec la paume des maius, 
comme dans les luxations du poignet. C’est dans la même 
position de flexion angulaire que le bras est bandé, porté 
dans une écharpe, ou posé sur un plan. 

13. (Luxations en avant et en arrière ; répétition du $ 9. 
Voy.Des articulations, p.135, 623). Dans la luxation en avant 
il faut , en étendant subitement l’avant-bras, opérer la coap- 
tation avec la paume des mains; ces deux temps de la ré- 
duction doivent être simultanés ici comme dans les autres 
luxations. Dans la luxation en arrière on fléchira l’avant- 
bras autour d’une bande roulée, d’un bon volume, et en 
même temps on fera la coaptation. 

14. (Luxations postérieures incomplètes; répétition du S7. 


358 MOCALIQUE. 


15. Τῶν δὲ ἐμδολέων αἱ μὲν ἐξ ' ὑπεραιωρήσιος ἐμδάλλονται, af 
δὲ ἐχ " χατατάσιος, ai δὲ ἐκ περισφάλσιος : αὗται δὲ ἐκ τῶν ὗπερ- 
δολέων τῶν σχημάτων, À τῇ À τῇ, ᾿᾽ ξὺν τῷ τάχει. 

16. 4 Χειρὸς δὲ ἄρθρον ὀλισθάνει À 5 ἔσω, À ἔξω, 5 ἔσω δὲ τὰ 
πλεῖστα. Σημεῖα δ᾽ 7 εὔσημα ᾿ ἣν μὲν ἔσω, ξυγκάμπτειν ὅλως σφῶν 
τοὺς δαχτύλους οὗ δύνανται" ἦν " δ᾽ ἔξω, ἐχτείνειν, Ἔμδολὴ δὲ, 
ὑπὲρ τραπέζης τοὺς δαχτύλους 9 ἔχων, τοὺς μὲν τείνειν, τοὺς δ᾽ avri- 
τείνειν, τὸ δὲ 1° ἐξέχον À θέναρι À πτέρνη ἅμα ἀπωθέειν πρόσω χαὶ 
χάτωθεν κατὰ τὸ ἕτερον ὀστέον, ὄγκον τε μαλθαχὸν ὑποθεὶς, χὴν μὲν 
ἄνω, καταστρέψας τὴν χεῖρα, ἣν δὲ χάτω, δπτίην. Ἴησις, "" ὀθονίοισιν. 

17. “Ὅλη δὲ À χεὶρ "" ὀλισθάνει À ἔσω À ἔξω, μάλιστα "" δὲ ἔσω, 
Ἢ ἔνθα À ἔνθα ἔστι δ᾽ ὅτε À ἐπίφυσις ἐχινήθη ᾿ ἔστι δ᾽ ὅτε τὸ ἕτερον 
τῶν ὀστέων διέστη. Τουτέοισι κατάτασις ἰσχυρὴ 4 rointér, χαὶ τὸ 
μὲν ἐξέχον ἀπωθέειν, τὸ "" δ᾽ ἕτερον ἀντωθέειν, δύο εἴδεα ἅμα, καὶ ἐς 
τοὐπίσω καὶ ἐς τὸ πλάγιον, À χέρσὶν ἐπὶ τραπέζης, À πτέρνῃ. Πα- 
λίγχοτα δὲ χαὶ ἀσχήμονα, 'δ τῷ χρόνῳ δὲ κρατύνεται ἐς χρῆσιν. 
Ἴησις, ὀθονίοισι ξὺν τῇ χειρὶ χαὶ τῷ πήχεϊ,, χαὶ νάρθηχας μέχρι δα- 
χτύλων τιθέναι ἐν νάρθηξι δὲ "1 τεθέντα ταῦτα πυχνότεραν λύειν, À 


τὰ χατήγματα, χαὶ χαταχύσει ᾽" πλέονι χρῆσθαι. 


: Κρεμάσεως gl. Β' ---- " χαταστάαιὸς DJ.— 5 ξὺν MN.- τῷ om. ΜΝ.-- 
4 ἐμθολὴ χειρὸς ἄρθρου in tit, D. ἐὰν χεὶρ ἐλισθῇ K, Aaron Η. -- περὲ χειρὸς 
JU. - περὶ ἄρθρου χειρὸς ὅταν ὁλισθήση G.- ὀλισθάνει DFGHIKMN , Ald., 
Frob, — ὀλισθαίνει vulg. — ὅ εἴσω ter Lind. — 6 ἕξω 2, ---- 7 εὐχόλως 
διαγινωσχόμενα gl. Ἐ, -- ξυγκάπτειν DGIU, Ald. — 5 δὲ 7, — 9 ἔχον. 
- Celse reproduit ainsi ce passage : Super durum locum et renitentem 
ex altera parte intendi manus, ex altera brachium debet, sic ut prona sit, 
siin posteriorem partem os excidit, supina si in priorem..….. At his, que 
in priorem posterioremve partem prolapsa sunt, superimponendum durum 
aliquid , idque supra prominens os manu urgendum est, per quod vis ad- 
jecta facilius in suam sèdem compellit (vrrr, 47). Le sens de κατὰ τὸ ἕτε- 
ρὸν ὀστέον est déterminé par la phrase qui se trouve un peu plus lois, 
$ 47 : τὸ μὲν ἐξέχον ἀπωθέειν, τὸ δὲ ἕτερον ἀντωθέειν. 

10 ἐξέχοι B.— ἐξέχειν 7. - θέναρι BFHIKMNU, Ald. -- θέναρ vulg. — 
"1: ὀθονίοισι DFGHIMNU, Chouet, Lind. -- ὀθονίῃσι vulg. — ᾽" ὀλισθάνει 
DFGHIKMN, Ald., Frob.— ὀλεσθαίνει vulg.— '" δ᾽ MN.— "4 ποιητέη om., 
al, manu adscr. est, U.— "5 δὲ K,— 6 τῷ yo. δὲ BDFGHISKMNU, Ald. 
- τῷ μὲν xp. Vulg.= ὀθονίησι 1. - πήχει J.— 17 τεθέντα BDFGHIJKMNU, 
Ald, -- δεθέντα vulg, — "8 πλείονι D. 


MOCHLIQUE. 359 


Voy. Des articulations, p. 137, 24). Si l’avant-bras a subi 
une inclinaison en dedans ou en dehors, il faut pratiquer en 
même temps l’extension et la coaptation. Quant à la con- 
duite du traitement , l’attitude et le bandage sont les mêmes 
pour ces luxations. Au reste, elles peuvent aussi se réduire 
toutes par le mode commun de l’extension. 

15. (Idée générale des procédés de réduction. Voy. Des arti- 
culations, p. 137,4 25). Parmi les réductions, les unes s’opè- 
rent par l'élévation, les autres par l’extension, d’autres par 
un mouvement de rotation ; attitudes forcées dans un sens ou 
dans l’autre et mouvement rapide, voilà ce qui constitue 
les réductions par rotation. 

16. (Lurations incomplètes des os de l'avant-bras au poi- 
gnet en avant ou en arrière. Voy. Des articulations , p. 137, 
$ 26). L'avant-bras, dansson articulation avec la main, seluxe 
en avant ou en arrière ; en avant la plupart du temps. Les 
signes en sont manifestes : si en avant, le blessé ne peut fié- 
chir les doigts; si en arrière, il ne peut les étendre. Réduc- 
tion : mettre les doigts sur une table, faire pratiquer l’exten- 
sion et la contre-extension par des aides, et avec la paume 
d’une main ou le talon pousser la partie saillante à la fois en 
avant et en bas du côté de l’autre os; on met quelque chose 
de volumineux et de moelleux sur la main luxée, qu’on 
place dans la pronation si la luxation est en arrière, dans 
la supination si elle est en avant. Le traitement se fait avec 
des bandes. 

17. (Luxations complètes des os de l'avant-bras au poignet 
en avant ou en arrière; lurations latérales du poignet ; luxa- 
tion de l’extrémite inférieure de l’un des deux os; diastase de 
l'articulation de l'extrémité inférieure des os de l'avant-bras. 
Voy. Des articulations , p. 139, $ 27). L’avant-bras, au poi- 
gnet , se luxe complétement ou en avant ou en arrière , mais 
surtout en avant : il se luxe en dedans ou en dehors; il ar- 
rive aussi que l’épiphyse (extrémités inférieures du radius εἰ 
du cubitus réunies) se disjoint ; d’autres fois il arrive qu'il y 


360 NOCHLIQUE. 


18. "Ex γενεῆς δὲ, βραχυτέρη ἡ χεὶρ γίνεται, καὶ ἡ μινύθησις 
σαρχῶν μάλιστα τἀναντία, ἢ ὡς τὸ ἔχπτωμα᾽ ηὐξημένῳ δὲ ' τὰ 
ὀστέα μένει. 

19. " Δαχτύλου δὲ " ἄρθρον ὀλισθὸν μὲν, εὔσημον, οὐ δεῖ γράφειν. 
᾿Εμθολὴ δὲ αὐτοῦ δε" χατατείναντα ἐς ἰθὺ, τὸ μὲν ἐξέχον ἀπωθέειν, 
τὸ δὲ ἐναντίον ἀντωθέειν. ἔζησις 4 δὲ À προσήχουσα , τοῖσιν ὀθονίοισιν 
ἐπίδεσις. Μὴ " ἐμπεσὸν γὰρ ἐπιπωροῦται ἔξωθεν. Ex γενεῆς δὲ à 
ἐν αὐξήσει ἐξαρθρήσαντα τὰ ὀστέα βραχύνεται χάτω τοῦ ὀλισθήματος" 
καὶ σάρχες μινύθουσι ὁ τἀναντία μάλιστα, À ὡς τὸ ἔκπτωμα᾽ 1 ηὐξη- 
μένῳ δὲ τὰ ὀστέα μένει. 

20. * Νηροῦ ἄρθρον ἐχπίπτει χατὰ τρόπους τέσσαρας " ἔσω 
πλεῖστα, ἔξω δεύτερον, τὰ δ᾽ ἄλλα ὁμοίως. Σημεῖα " χοινὸν μὲν τὸ 
ἕτερον σχέλος," ἴδιον δὲ τοῦ μὲν εἴσω παρὰ 9 τὸν περίνεον Ψψαύεται 
ñ κεφαλὴ, ‘° ξυγχάμπτουσιν οὐχ ὁμοίως, δοχέει δὲ μαχρότερον τὸ 
σχέλος, καὶ "' πουλὺ, ἣν μὴ ἐς μέσον ἀμφότερα ἄγων παρατείνης" 
χαὶ γὰρ οὖν ἔξω 6 ποὺς χαὶ τὸ γόνυ ῥέπει. Ἦν μὲν οὖν dx γενεῆς ἢ 
ἐν αὐξήσει ἐχπέση, βραχύτερος ὃ μηρὸς» ἧσσον δὲ χνήμη, κατὰ λόγον 
δὲ τἄλλα" μινύθουσι δὲ σάρχες, μάλιστα δὲ ἔξω. Οὗτοι κατοχνέουσιν 
ὀρθοῦσθαι, 1? καὶ εἰλέονται ἐπὶ τὸ ὑγιές" ἣν δὲ ἀναγχάζωνται, "" σχίμ- 
πονι Évl À δυσὶν ὁδοιπορέουσι, τὸ δὲ σχέλος ‘4 αἴρουσιν" ὅσῳ γὰρ 
μεῖον, τόσῳ ῥᾷον. Ἦν δ᾽ ηὐξημένοισι, τὰ ‘5 μὲν ὀστέα μένει, αἱ δὲ 
σάρχες μινύθουσιν, ὡς προείρηται" δδοιπορέουσι δὲ περιστροφάδην 
ὡς βόες, ἐν δὲ τῷ χενεῶνι χαμπύλοι, ἐπὶ τὸ ὑγιὲς ἐξίσχιοι ἐόντες᾽ 

. Τὰ Ὦ. - τὰ om. vulg. —* περὶ δακτύλου in marg. U. -- ὀλίσθημα 
δαχτύλου in marg. ΗΚ. 

" ἄρθρον MN. -- ἄρθρου vulg. - ἄρθ. om. DFGHIKU. -- ὁλισθὸν ΜΝ. - 
ὄλισθον vulg.— 4 δὲ om. Chart. -' τοῖσιν BMN.- τοῖς vulg.- ὑθονίοις K.— 
5 ἐμπεσὼν FGHJKU, Ald., Frob. - 11 faut sans doute lire δὲ au lieu de 
Ὑὰρ , comme dans le traité Des artic., p. 440,1.4.— 6 ἀντία D (F,mut.in 
ἄντια) ΗΚ. - ἄντια U.— 7 ηὐξημένω BDHIJMNU, Lind., Chouet, Kôhn. 
= νὐξαμένω vulg. - ηὐξωμένω G, Ald., Frob. — " μυροῦ Ald, - μηροῦ δὲ 
Κ. -- ἔκπτωσις μηροῦ in tit. BDFGHIJKU. — " τὸν om. FGHIJKMNU, 
Ald. - περίναιον DHKMN.— :° 5. DHK. - ξυγκάπτουσι J. - οὐχ᾽ ΕἸ. — 
εἰ πρυλὺ DMN. - πολὺ vulg. = ποῦς JU. — ‘2 ἀλλ᾽ pro καὶ Ald. - συστρέ- 
φονται gl. F.— 15 σκίμπωνι BMN. -- σκίμπονι mut, 8]. manu in σχίμπωνι 


H. = σκίπωνι D. -- σκίπονι mut. in σχίμπονι 1, — 14 ap, Ald., Frob. — 
"5 μὲν om. Chart. 


MOC&LIQUE. 361 


a luxation de l’un ou de l’autre os. L'extension dans ces cas 
doit être puissante ; en même temps on pousse dans un sens 
la partie saillante , dans un sens l’autre partie , suivant deux 
directions à la fois, en arrière et latéralement , soit avec les 
mains, soit avec le talon sur une table. Ces luxations don- 
nent lieu à des accidents graves et à des difformités ; mais 
avec le temps les parties se fortifient, et les malades s’en 
servent. Traitement : bandes qui comprendront la main 
et l’avant-bras; attelles qui s’étendront jusqu'aux doigts. 
Les attelles étant posées, on défera l'appareil plus souvent 
que dans les fractures , et l’on usera d’affusions plus abon- 
dantes. . 

18. (Effets des luxations du poignet non réduites, Poy. Des 
articulations , p. 139, 6 28). Dans les luxativns congénitales 
du poignet, la main reste plus courte, et les chairs s’atro- 
phient surtout du côté opposé à celui où la luxation s’est 
faite ; maïs quand la luxation est survenue chez un adulte, 
les os ne perdent rien de leur longueur. 

19. (Luxations des doigts. Voy. Des articulations , p. 139, 
$ 29). La luxation des doigts se reconnaît sans peine ; il n’est 
pas besoin d’en exposer les signes. Réduction : faire l’exten- 
sion en ligne droite , et en même temps repousser la partie 
saillante dans un sens, et dans un autre la partie opposée. 
Le traitement qui convient est le bandage avec les bandes. 
Dans la luxation non réduite, l’os se soude en dehors. Dans 
la luxation congénitale ou survenue durant la croissance, 
les os situés au-dessous de la lésion restent courts, et les 
chairs s’atrophient surtout du côté opposé à la luxation; 
mais quand la luxation s’est faite chez un adulte, la lon- 
gueur des os est conservée. 

20. (Luxations de La cuisse. Luxation en dedans), La cuisse 
se luxe de quatre manières , en dedans le plus souvent, en 
dehors ensuite ; entre les deux autres sens, égalité de fré- 
quence. Signes : [la comparaison de] la jambe saine est un 
signe commun. Signes particuliers de la luxation en dedans : 


362 MOCHLIQUE. 
τῷ μὲν γὰρ ἀνάγχη ὑποδαίνειν, ' ὡς ὀχέη, τῷ δ᾽ ἀποθαίνειν (οὐ γὰρ 
δύναται ὀχέειν), ὥσπερ οἱ ἐν ποδὶ ἕλκος ἔχοντες. Κατὰ δὲ τὸ ὑγιὲς, 
πλάγιον ξύλῳ τῷ σώματι " ἀντιχοντέουσι, τὸ δὲ σιναρὸν τῇ χειρὶ 
δπὲρ τοῦ * γούνατος χαταναγχάζουσιν, ὡς ὀχέειν ἐν τῇ μεταδάσει τὸ 
σῶμα. 4 Ἰσχίων " χάτωθεν, εἰ χρῆται, 5 χάτωθεν ἧσσον μινύθει καὶ 
ὀστέα, υδλλὸν δὲ σάρχες. 

21. Τοῦ δὲ ἔξω τἀναντία χαὶ τὰ σημεῖα χαὶ af στάσιες" χαὶ τὸ 
γόνυ χαὶ ὃ 1 ποὺς ἔσω ῥέπει βραχύ. Τοῖσι " δὲ ἐν αὐξήσει À ἐχ 
γενεῆς παθοῦσιν 9 οὐχ δμοίως ξυναύξεται χατὰ τὸν αὐτὸν λόγον " 


1 ἧς ὀχέγ limea trajecta deletum H. — 3 ἀντικοντέουσι, in syllaba 
κὸν deletum ν H. -- ἀντιχοτέουσι vulg. - ἀντιχοταίνουσι, πρὸς τὸ ἐναντίον 
βιάζονται, Erot., p. 90. -- Il faut peut-être lire ἀντικοντοῦσι, ou prendre 
ἀντιχοντέουσι ‘comme une forme particulière , semblable à ἀποπληρέουσι, 
p. 492,1. 6. — 5 iv. DHK. — ὁ ἰσχίων U. - ἰσχίῳ vulg. — ὅ xa- 
τωτέρω (D, al. manu κάτωθεν) H. - χάτω U. - τε χάτω 1. — 5 χάτω τε 
(D, al. manu χάτωθεν FGHIJKU. -- κατωτέρω L. - Foes traduit: 
« Coxendice infra si utatur , infra ossa minus imminuuntur, carnes vero 
megis. Dans ses notes il explique ainsi cette traduction très peu claire : 
χάτωθεν χρῆσθαι ἰσχίω dixit, ubi femoris caput intro subit et luxatur.… 
ἰδία autem pueris, necdum adultis contingunt. Ainsi il a entendu qu'il 
s’agissait de la luxation en dedans. Si l’on rapprochait ce passage du 
traité Des artic., p. 335 et suiv., voici le sens qu'on pourrait assigner 
à cette phrase: « Dans les luxations qui surviennent au dessous de l’ar- 
ticulation de la hanche, c’est-à-dire au genou ou au pied, si l’on peut se 
servir de la partie, les os diminuent peu, les chairs diminuent davan- 
tage. » Toutefois, en se tenant très près du texte , on aura le sens géné- 
ral, que, plus on exerce une cuisse luxée, moins les parties situées au 
dessous de la luxation s’atrophient. 

7 ποῦς 1500, Chart. — 5 δὲ om. K. — 9 οὐχ’ (bis) ΕἸ. - συναύξ, 7. - 
Calvus traduit ainsi cette phrase : Ossa non similiter coaugescunt, nec 
eodem modo coxendix, sed altiore aliquatenus, et non similiter utitur. 
Cela supposerait un texte un peu différent du nôtre. Foes traduit : 
Eademque ratione coxæ artieulus paulo supra emineus non similiter. 
Dans ses notes il rapporte le passage du traité Des articulations où 
Hippocrate dit que la fesse paraît plus élevée, et il ajoute : Huc obscu- 
rissima illa verba referri mihi videntur. L'idée naturelle qui se présente, 
c'est de lire, en se référant comme Foes au livre Des artic., p. 249, 
1. 4, οὐχ ὁμοίως ξυναύξεται ὁ μηρὸς, κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον ἰσχίου χατω- 
τέρω ᾿οὐχ ὁμοίως. Mais comment changer à ce point le texte ? Je le snis 
donc, tout obscur qu'il est, et je me conforme aux manuscrits qui mettent 
le point après λόγον. 


NOCHLIQUE. 363 


la tête du fémur se sent au périnée ; le blessé ne fléchit pas 
aussi bien le membre ; la jambe paraît plus longue, et de 
beaucoup, si, pour comparer les deux jambes, on ne les met 
pas toutes deux au milieu ; en effet, le pied et le genou sont 
déviés en dehors. Dans les luxations congénitales ou sur- 
venues pendant la croissance, le fémur reste plus court, rac- 
courcissement moindre dans les os de la jambe , et dans le 
reste à proportion ; les chairs s’atrophient, surtout en de- 
hors. Ces infirmes négligent de se redresser , et ils se traînent 
sur la jambe saine ; si on les force à se tenir droits , ils mar- 
chent avec une béquille ou deux, la jambe luxée est en l'air, 
et ils sont d’autant plus à l’aise qu’elle est plus atrophiée. 
Si c’est chez un adulte que la luxation reste non réduite, les 
08 ne perdent pas de leur longueur, mais les chairs diminuent 
comme il a été dit. Ces infirmes fauchent en marchant comme 
les bœufs, ils infléchissent le flanc du côté malade et font 
saïllir La hanche du côté sain ; car il est nécessaire que la 
jambe saine vienne par-dessous pour porter le corps, et que 
la jambe malade, qui ne peut le porter, se dérobe comme 
chez ceux qui ont une plaie au pied. Du côté sain ils font 
avec une canne un appui au corps, et du côté malade ils 
maintiennent la jambe avec la main appuyée au-dessus du 
yenou, afin qu’elle puisse porter le corps dans le change- 
ment de jambe. Au-dessous de la hanche, si on se sert du 
membre, les os inférieurs diminuent moins [que sion ne s’en 
sert pas] , Les chairs diminuent plus que les os. 

21. (Luxation de la cuisse en dehors). Dans la luxation en 
dehors tout est contraire , les signes et la station ; le genou 
et le pied sont déviés un peu en dedans. Quand cette 
luxation est congénitale ou survenue pendant la croissance, 
le membre , suivant l’analogie des luxations non réduites, 
ne croît pas comme le membre sain ; la hanche dans une cer- 
taine hauteur ne croît pas comme l’autre. Ceux chez qui la 
luxation en dehors est fréquente sans inflammation, ont 
l'articulation plus humide, comme pour le pouce , qui des 


304 μΜοσδτῖοῦεξ. 

ἰσχίον ἀνωτέρω τινὶ, οὐχ ὁμοίως. Οἷσι δὲ " πυκνὰ ἐχπίπτει ἐς τὸ ἔξω 
ἄνευ φλεγμονῆς, δγροτέρῳ τῷ σχέλει χρῶνται" ὥσπερ 6 μέγας τῆς 
χειρὸς δάχτυλος" μάλιστα γὰρ οὗτος ἐκπίπτει φύσει οἷς μὲν ἐχπί- 
re μᾶλλον À ἧσσον, καὶ οἷς μὲν ἐχπίπτει χαλεπώτερον ἢ ῥδον, καὶ 
οἷσιν ἐλπὶς θᾶσσον " ἐμπεσεῖν, " χαὶ οἷσιν οὐχ, 4 ἄχη, τούτου, καὶ 
5 οἷσι πολλάχις ἐχπίπτει, ἴησις τούτου. Ἔχ γενεῆς δὲ, ἢ ἐπ᾽ αὐξήσει, 
ἢ ἐν ὁ γούσῳ, μάλιστα γὰρ ἐκ 1 νούσου, ἔστι μὲν οὖν οὖσιν ἐπισφαχε- 
λίζει τὸ ὀστέον, ἀτὰρ καὶ " οἷσι μὴ, πάσχει μὲν πάντα, ἧσσον δὲ ἢ 
τὸ 9 ἔσω, ἣν χρηστῶς ἐπιμεληθῶσιν, ὥστε, χαὶ ὅλῳ 5 βαίνοντας τῷ 
ποδὶ, 1" διαῤῥίπτειν " διὰ μελέτης πλείστης, τοῖσι νηπιωτάτοισιν᾽ 
ἐαθέντα χακοῦται, ἐπιμεληθέντα δὲ ὠφελέεται * τοῖσιν ὅλοισιν,, ἧσσον 
δέ τι, μινύθουσιν. 

29. Οἷσι δ᾽ 15 ἂν ἀμφότερα οὕτως ἐχπέσῃ, τῶν ὀστέων. "" ταὐτὰ 
παθήματα ᾿ εὔσαρχοι μὲν, πλὴν ‘4 ἔσωθεν, "" ἐξεχέγλουτοι,, δοιχοὶ 
μηροὶ» ἣν μὴ ἐπισφαχελίσῃ. Ε :6 χυφοὶ τὰ ἄνωθεν "1 ἰσχίων γέ- 
votvro, ὑγιηροὶ μὲν, ἀναυξέες δὲ τὸ σῶμα, πλὴν κεφαλῆς. 

93. Οἷσι δὲ ὄπισθεν, σημεῖα, ἔμπροσθεν "5 λαπαρώτερον,, ὄπισθεν 
ἐξέχον, ποὺς ὀρθὸς, '9 ξυγκάμπτειν οὗ δύνανται, εἰ μὴ μετ᾽ ὀδύνης, 
ἐχτείνειν ἥχιστα " 2° τούτοισι σχέλος βραχύτερον. Ἀτὰρ οὐδ᾽ ἐκτανύειν 
δύνανται κατ᾽ "" ἰγνύην " À χατὰ βουῤῶνα, ἣν μὴ πάνυ "" αἴρωσιν, 
οὐδὲ ξυγκάμπτειν. Ἡγεῖται ἐν τοῖσι πλείστοισι τὸ ἄνω ἄρθρον τὸ 


: Πυχινὰ in marg. H. --- " ἐχπίπτει D. --- 5 καὶ οἷσιν οὐκ den τούτου 
om. (D, resttatum al, manu) FGHIJKU. — 4 ἀκὴ vulg. — 5 οἦον 1. 
— © νόσω Lind. — 7 νούσου DMN. -- νόσου vulg. — " οἷσι μὲν πάσχῃ 
πάντα vulg. - οἷσι μὲν μὴ πάσχει πάντα MN. -- οἷσι μὲν μὴ πάσχῃ πάντα 
G, ΑἸὰ., ΕΤΟΒ. -- οἷσι μὴ πάσχη μὲν πάντα FHLJKU, — οἷσι μὴ πάσχει 
μὲν πάντα Ὁ. -- Pour sujet de πάσχει je sous-entends τὸ ἕξω. — 9 εἴσω 
DHK. — 'ο βαίνοντας FGIJKMN, Ald., Frob, -- βαίνοντες vulg. — 
11 διαρίπτειν (FH, emend. al, manu) IU. -- Le mot du traité Des artic. 
est διαῤῥέπειν, p. 249, 1. 7.— 1? dv om. MN. -- ἀμφότερον U.— 15 ταῦτα 
γος. — 14 ἔξωθεν J. — "5 ἔξω ἔχοντες τὸν γλουτὸν gl. F. — ‘6 χύφοι GI 
JKU, Frob. — "1 ἰσχίων (Ε΄, mut. in ἰσχία) HIJKU. - ἰσχίου Chart. - 
ἰσχίον vulg. - ἰσχία MN. — τῶν ἰσχίων D. — '5 λαπαρώτεροι DHK. — ἐξέ- 
χὼν D. - ποῦς DJU.— ᾿9ξ, ΜΝ, - 0. ταῖς. - ξυγκάπτειν D. — συγκάπτειν 
FG1J, Ald.- δύναται G, Ald.— ?° τούτοισι DHK, — τεώτοις vulg. — ἐκταν 
νύειν DHK. — ἐκταννύειν vulg.— 21 τὸ ὅπισθεν λέγεται τοῦ γόνατος gl. F.— 
35 En rapprochant ce passage du passage parallèle Des artic., p. 246, 


MOCALIQUE. 365 


doigts est naturellement le plus sujet à se luxer : luxation 
plus on moins étendue, plus ou moins difficile, plus ou 
moins prompte à réduire , remèdes de cette lésion ; luxation 
sujette à de fréquentes récidives, traitement de cette affec- 
tion. {Dans la luxation de la cuisse en dehors], congénitale 
ou survenue pendant la croissance , ou effet d’une maladie 
(une maladie la produit le plus souvent , il s’y joint quel- 
quefois le sphacèle de l'os ), dans cette luxation , même quand 
le sphacèle de l'os ne s’y joint pas, l’infirme subit toutes les 
lésions indiquées, mais moins que daus la luxation en de- 
dans, pourvu qu’il soit habilement soigné. I1 peut l'être au 
point de marcher en posant le pied tout entier à terre et en 
se balançant. Plus l’infirme est en bas âge, plus il doit être 
surveillé; ces lésions, abandonnées à elles mêmes, s’ag- 
gravent ; soignées , elles s'améliorent ; le membre entier di- 
minue, mais un peu moins. 

22. (Luxation des deux cuisses en dehors). Quand les deux 
cuisses sont luxées en dehors, les os éprouvent les mêmes 
lésions; mais, s’il n’y a pas de sphacèle, les chairs sont bien 
développées excepté en dedans , les fesses sont saillantes, les 
cuisses arquées; s’il survient une déviation de l’épine au- 
dessus des hanches, cela n’empêche pas ces infirmes de se 
bien porter ; mais la croissance de tout le corps , excepté la 
tête, est arrêtée. 

93. (Luxation de la cuisse en arriére). Signes de la luxation 
en arrière : vide en avant, saillie en arrière; le pied est droit; 
le blessé ne peut fléchir la cuisse qu’avec douleur ; il ne peut 
aucunement l’étendre; le membre est raccourci. Observez (7. 
note22) qu’on ne peut étendre la jambe au jarret ou à l’aine, 
à moins qu’on ne l'élève beaucoup ; de même pour la flexion ; 
dans la plupart des cas la première articulation à partir d’en 


Î. 4, on sera tenté de donner un sens négatif à à, soit qu’on suppose une 
faute de copiste et qu'on lise si μὴ, soit qu'on rapproche cet à d’un autre 
ἢ qui est employé dans le Κατ᾽ inrpstov, t. δ, p. 548, note 45. — "3 αἵ- 
ρωσιν Κ΄, - αἴρῃ vulg. - ξυγκάπτειν FGI, Ald. 


366 MOCHLIQUE. 


πρῶτον" χοινὸν τοῦτο ἄρθροισι, νεύροισι, μυσὶν, * ἐντέροισιν, boté- 
ρησιν, * ἄλλοισιν, * Ταύτῃ τοῦ ἰσχίου τὸ ὀστέον ὁ χαταφερὲς ἐς τὸν 
γλουτὸν, διὰ τοῦτο βραχὺ, καὶ 5 ὅτι ἐχτείνειν οὐ δύνανται, Σάρχες 
παντὸς τοῦ 5 σχέλεος ἐν πᾶσι μινύθουσιν" ἐφ᾽ οἷσι δὲ μάλιστα, καὶ 
1 οἷ, εἴρηται. Τὰ ἔργα τὰ ἑωυτοῦ " ἕκαστον τοῦ σώματος ἐργαζόμε- 
νον μὲν 9 ἰσχύει, ἀργέον δὲ χαχοῦται, πλὴν χόπου, πυρετοῦ, φλεγμο- 
νῆῇῆς. Καὶ τὸ ἔξω, "5 ὅτι ἐς σάρχα ὑπείχουσαν,, βραχύτερον, τὸ δὲ ἔσω, 
ὅτι ἐπ’ ὀστέον προέχον, μαχρότερον. Ἢν μὲν οὖν ηὐξημένοισι μὴ 
ἐμπέσῃ, ἐπὶ βουδῶσι χαμπύλοι δδοιπορέουσι, xal ἣ ἑτέρη ἰγνύη κάμ- 
πτεται" στήθεσι μόλις ‘1 ἰχνεῖται" χειρὶ τὸ σχέλος χαταλαμόθάνει, ἄνευ 
ξύλου, ἣν ἐθέλωσιν " ἣν "2 μὲν γὰρ μαχρύτερον ἧ, où βήσεται " ἣν δὲ 
βαίνη, βραχύ. Μινύθησις δὲ σαρχῶν " οἷσι πόνοι, χαὶ "3 ἢ ἴξις ἔμπρο- 
σθεν, χαὶ τῷ ὑγιεῖ κατὰ λόγον. "4 Οἷσι δὲ ἐχ γενεῆς, À αὐξομένοισιν, 
ἢ ὑπὸ νούσου ἐνόσησε xal ἔξαρθρα ἐγένετο (ἐν αἷς, εἰρήσεται), οὗτοι 
μάλιστα καχοῦνται διὰ τὴν τῶν νεύρων καὶ ἄρθρων ἀργίην " χαὶ τὸ 
γόνυ διὰ "5 τὰ εἰρημένα ξυγκαχοῦνται. 6 Ξξυγχεκαμμένον:οὗτοι ἔχοντες 
ὁδοιπορέουσιν ἐπὶ ξύλου ἑνὸς ἢ δύο" τὸ δὲ δγιὲς, "1 εὔσαρχον διὰ χρῆσιν. 

94. Οἷσι δὲ ἐς τοὔμπροσθεν, σημεῖα τἀναντία, ὄπισθεν λαπαρὸν, 
ἔμπροσθεν ἐξέχον, ἥχιστα ξυγχάμπτουσιν οὗτοι τὸ σχέλος, μάλιστα δὲ 
ἐχτείνουσιν " ὀρθὸς ποὺς, σχέλος "5 ἴσον, πτέρνα" βραχεῖ ἄχρως ἀνέσταλ- 
ται, Ἦ πονέουσι μάλιστα οὗτοι αὐτίχα, καὶ οὖρον ἴσχεται μάλιστα 


: Ἑτέροισι pro évr, Ὁ. -- ὑστέρησιν J. -- ὑστέραις vulg. — 2 ἄλλοισι U.- 
ἄλλῃσι vulg.— " ταύταις vulg.— Cette correction me paraît indispensable. 
— ἐ χαταφέρεσθαι vulg. - Comparez Des artic., p. 346, 1, 416. “ εἰς 
DHK. -- διατοῦτο DFHJK. — 5 ὅτι FIJKMN. -- 8 τι vulg. — 5 σχέ- 
λους D. — μηνύθουσιν GK, Ald., Frob. — 7 #in marg. H. — ὃ. ἕκστατον 
(sic) 1. — ἔκσατον ὕ'. — 9 ἴσχει D. — 1° 8 τι DFHI. — :' χινεῖται vulg.- 
V. Des artic., p. 248, 1. 41.-Correction indiquée par Foes.— ‘* μὲν om. 
Chart.— "3 ἥϊξις vulg. — ἴηξις JL. — Phrase obscure, probablement altérée, 
et pour laquelle il serait facile de conjecturer quelque correction en se 
référant au livre Des artic., p. 252, 1. 4. — "ὁ οἷς MN. - δ' DFGHEXK. 
- νούσου DMN. - νόσου vulg. — 15 τῶν εἰρημένων G. — ξυγκακ. BMN. - 
σ. vulg. -- χαχοῦται J. — συγχκαχοῦται Chart. — '6£. BMN. -- o, vulg. — 
17 ἄσαρχον J. — χρείας, corr., fuit χρήας, marg. app. χρῆν; U.— "5 ἴσον D 
JKMN,. - ἶσον vulg. - Foes propose de lire σχέλος ἴσον, κατὰ τὴν πτέρναν 
πάνυ" ἄχρως ἀνέσταλται. Dans la manière dont est fait cet abrégé, on peut 
laisser πτέρνα au nominatif, et l'entendre néanmoins comme fait Foes. 


MOCHLIQUE. 367 


haut dirige le mouvement.Cetteremarque[sur la communauté 
d'action] s'applique aux articulations, aux ligaments, aux 
muscles, aux intestins , à l’utérus et à d’autres organes. L’os 
de la hanche, dans le point où est l’os luxé, est incliné du 
côté de la fesse ; c’est pour cela que le membre est raccourci, 
et aussi parce que le blessé ne peut le mettre dans l’exten- 
sion. Chez tous les infirmes de ce genre les chaïrs de la jambe 
entière diminuent ; il a été dit chez qui elles diminuent le 
plus, et jusqu’à quel point. Chaque partie du corps se for- 
tifie en remplissant la fonction qui lui est départie, mais, 
oisive , se déprave, à moins qu’elle ne soit oisive par lassi- 
tude, fièvre ou inflammation. Dans la luxation en dehors le 
membre est raccourci parce qu’il appuie sur une chair qui 
cède, allongé dans la luxation en dedans parce qu’il proémine 
sur un os. Un adulte qui'a une luxation en arrière non ré- 
duite, marche courbé dans les aines, et fléchissant le jarret 
du côté sain , touchant à peine au sol avec la plante du pied, 
se tenant la jambe avec la main, sans béquille s’il veut. 
Avec une béquille longue, il ne posera pas à terre le pied 
du côté malade; s’il veut le poser, il faut une béquille 
courte. Les chairs diminuent; chez ceux qui exercent leur 
jambe, elles diminuent dans la partie antérieure, et le 
membre du côté sain souffre en proportion. Dans la luxa- 
tion congénitale ou survenue pendant la croissance, ou effet 
d’une maladie (il sera dit de quelles maladies), l’infirmité 
est portée au plus haut degré à cause de l'inaction des liga- 
ments et des articulations ; et le genou est simultanément af- 
fecté, conformément aux raisons exposées plus haut. Ces 
infirmes, ayant le jarret fléchi, marchent avec une béquille 
ou deux; la jambe du côté sain est bien en chair, grâce à 
l'exercice. | 

94. (Luxation de la cuisse en avant). Dans la luxation en 
avant, signes contraires, vide en arrière, saillie en avant ; 
la flexion de la cuisse est le mouvement qui se fait le moins, 
l'extension, celui qui se fait le plus; le pied est droit; la 


368 MOCHLIQÜE. 


ἐν : τούτοισι τοῖσιν éfapOpruaciv: ἐν γὰρ τόνοισιν ἔγκειται τοῖσδε; 
ἐπιχαίροισιν. Τὰ ἔμπροσθεν χατατέταται,, " ἀναυξέα, νοσώδεα,, τα- 
χύγηρα᾽ τὰ ὄπισθεν ' στολιδώδεις. Οἷσιν ηὐξημένοισιν, ὁδοιπορέουσιν 
4 ὀρθοὶ, πτέρνῃ μᾶλλον βαίνοντες" 5 εἰ δὲ ἠδύναντο μέγα προδαίνειν, 
χἂν πάγυ" σύρουσι δέ" μινύθει 6 δὲ ἥχιστα,, τούτοισι δὲ À χρῆσις 
αἰτία, μάλιστα δὲ ὄπισθεν" διὰ παντὸς τοῦ σχέλεος ὀρθότεροι τοῦ 
μετρίου, ξύλου δέονται χατὰ τὸ σιναρόν. Οἷσι δὲ ἐχ γενεῆς 1 À αὐὖ- 
ξανομένοισι, χρηστῶς μὲν ἐπιμεληθεῖσιν ἡ χρῆσις, ὥσπερ τοῖσιν 
ηὐξημένοισιν" ἀμεληθεῖσι δὲ, βραχὺ, * ἐχτεταμένον᾽ πωροῦται γὰρ 
τούτοισι μάλιστα 9 ἐς ἰθὺ τὰ ἄρθρα. Αἱ δὲ τῶν ὀστέων μειώσιες χαὶ 
αἵ τῶν σαρχῶν μινυθήσιες, κατὰ λόγον. 

25. Μηροῦ δὲ "" χατάτασις μὲν ἰσχυρή" καὶ À διόρθωσις χοινὴ, À 
χερσὶν, "À σανίδι, À μοχλῷ, '" τὰ μὲν ἔσω στρογγύλῳ. τὰ δὲ ἔξω 
13 πλατεῖ, μάλιστα δὲ τὰ ἔξω. Καὶ τὰ μὲν "4 ἔσω, ἀσχοῖσιν ἀκεσάμενον, 
ἐς τὸ ὑπόξηρον τοῦ μηροῦ, κατατάσιος δὲ καὶ “" ξυνδέσιος σχελέων : 
χρεμάσαι διαλείποντα "5 σμιχρὸν τοὺς πόδας, ἔπειτα πλέξαντα ἐχχρε- 
μασθῆναί τινα, ἐν τῇ διορθώσει ἀμφότερα ἅμα ποιεῦντα. Καὶ "1 τῷ 
ἔμπροσθεν τοῦτο ἱκανὸν καὶ τοῖσιν 5 ἑτέροισιν, ἥχιστα δὲ τῷ ἔξω. Ἡ 
τοῦ ξύλου ὁπόστασις, ὥσπερ ὥμῳ ὑπὸ τὴν χεῖρα, οἷς ἔσω τοῖσι 
γὰρ ἄλλοισιν ἧσσον. "9 Καταναγχάσεις δὲ μετὰ διατάσιος, μάλιστα 
τῶν ἔμπροσθεν À ὄπισθεν, À ποδὶ À χειρὶ ἐφίζεσθαι À σανίδι. 


1 Τοῖσι τοιούτοισιν ΒΑΝΝ, Ald. -- τούτοις Chart. —  ἀναύξεα FIJKU, 
Frob. - Ce mot et les deux suivants (V. Des artic., p, 254,1. 9) πο 
paraissent pas ici à leur place. — ᾽ στολιδώδης D. — ὁ ὀρθὴ ΗΚ. — ὀρθῇ 
vulg. — 5 oi mut. in εἰ 1. - οἱ vulg. — 6 δὲ om. B. — ? ἢ supra lin. 
Ι. - à om. vulg. — δ ἐχτεταμμ. FGU, Ald. - Il faut peut-être lire 
πηροῦται comme dans la phrase correspondante Des artic., p. 260, 1. 7. 
— 9 δὲ is vulg. - δὲ om. DHK, — ‘° χατάστασις BDGJKMN, Ald. — 
ει ἢ σαν, om. Dietz, p. 50. — "3 τὰ μὲν ἔξω πλ. τὰ δὲ ἔσω στρ. D. — 
13 ὑποπλατεῖ, μάλιστα δὲ τὸ ἔσω καὶ τὸ ἔξω" ἀσκοὺς δὲ ὡσάμενον Dieis. - 
V. Des artic., p. ὅ09, $ 77.— ‘4 ἔξω (D, mut. in ἔσω) GHJKU.- Cette 
phrase est peut-être altérée. On pourrait aussi accepter la leçon donnée 
dans Dietz, en mettant : xai τὰ μὲν ἔσω, ἀσχοὺς ὡσάμενον ἐς τὸ ὑπόξηρον 
τοῦ μηροῦ. On tradairait : Pour la luxation en dedans, pousser une 
outre jusqu'a l'endroit où ἴα cuisse s'amincit. — ‘5%, DHDKU,. - 6. 
valg. — ‘pu. D. — "1 τῷ DHIKU. - τὸ vulg. — "5 ἑτέροις vulg. (H, 
raut. al. manu fn ἑτέροισιν). — 19 xaravayeaons JU. 


MOCHLIQUE. 369 


jambe est de même longueur que l'autre, au talon; le bout 
du pied est un peu relevé. C’est dans cette luxation qu’on 
souffre le plus tout d’abord et qu’on est le plus exposé aux 
rétentions d'urine ; car la tête de l’os repose sur des cordons 
importants. Les parties antérieures sont tendues, privées de 
croissance, maladives et frappées d’une vieillesse préma - 
turée ; les parties postérieures sont plissées. Les adultes chez 
qui cette luxation n’a pas été réduite marchent droits et en 
appuyant de préférence le talon ; ils l’appuieraient tout-à-fait 
s’ils pouvaient faire de grands pas; mais ils traînent la jambe. 
C’est la luxation où les chairs diminuent le moins , la cause 
en est dans l’exercice; elles diminuent davantage en arrière. 
À yant le membre entier plus droit qu’il ne convient , ils ont 
besoin d’un bâton du côté malade. Dans la luxation congé- 
nitale ou survenue pendant la croissance , l’infirme , s’il est 
dressé avec soin, se sert de sa jambe comme les adultes chez 
qui cette luxation n’a pas été réduite ; mais , s’il est négligé, 
le membre est court et demeure étendu ; car dans ce cas les 
articulations s’ankylosent surtout en ligne droite. La dimi- 
nution des os et l’atrophie des chairs sont suivant l’ana- 
logie. 

25. (Réductions des luxations de la cuisse. L'extension de 
Ja cuisse doit être forte. La réduction commune se pratique 
soit avec les mains, soit avec la planche, soit avec le Le- 
vier , rond pour la luxation er dedans, plat pour la luxa- 
tion en dehors; le levier s'applique surtout à cette der- 
nière. Pour la luxation en dedans on emploie les outres; 
loutre va jusqu’à l’endroit où la cuisse s’amincit; on étend 
et on lie ensemble les jambes. On peut encore suspendre le 
patient par Îles pieds , entre lesquels on laisse un petit inter- 
valle ; un aide, passant ses bras entre les cuisses, se suspend 
à lui et effectue à la fois l’extension et la réduction; ce 
dernier mode est suffisant pour la luxation en avant et 
pour les autres ; il ne convient pas à la luxation en dehors. 


Une pièce de bois étendue le long de la jambe en dessous, 
TOME IV. 94 


ταν" --αὐὸ 


970 MOCHLIQUE. 

26. : F'ovu δὲ εὐηθέστερον * ἀγχῶνος, διὰ τὴν εὐσταλίην ? xai 
coquinv: διὸ καὶ ἐχπίπτει xal ἐμπίπτει ῥᾷον. ᾿Εχπίπτει δὲ πλειστά- 
κις ἔσω, ἀτὰρ καὶ ἕξω, χαὶ ὄπισθεν. Ἐμδολαὶ δὲ, À êx τοῦ 4 ξυγκχε- 
«ἄμφθαι, À ἐχλαχτίσαι ὀξέως, À 5 ξυνελίξας ταινίης ὄγχον,, ἐν ἰγνύῃ 
θεὶς, ἀμφὶ τοῦτον ἐξαίφνης ἐς 5 ὄχλασιν ἀφεῖναι τὸ σῶμα, 1 μάλιστα 
ἐν " τῇ τῶν ὄπισθεν 9 δύναται δὲ χαὶ χατατεινόμενα μετρίως, ὥσπερ 
ἀγχὼν, ‘° ἐμπίπτειν τὰ ὄπισθεν. 'Γὰ δὲ ἔνθα, ἢ ἔνθα, x τοῦ "" ξυγχε- 
χάμφθαι, ‘* À ἐχλαχτίσαι, "" [ἢ] ἐν χαταστάσει, μάλιστα δὲ αὐτὴ τὸ 
ὄπισθεν" ἀτὰρ χαὶ ἐκ χατατάσιος μετρίης. "' Ἢ διόρθωσις ἅπασι 
.ψινή. ἮΝ δὲ μὴ "" ἐμπέσῃ, τοῖσι μὲν ὄπισθεν ξυγχάμπτειν οὐ δύναν- 
ται, ἀτὰρ οὐδὲ τοῖσιν ἄλλοισι πάνυ "6 τι μινύθει δὲ μηροῦ καὶ χνή- 
μῆς ‘7 τὸ ἔμπροσθεν. "5 ἮΝ δὲ ἐς τὸ ἔσυ», βλαισότεροι, μινύθει "9 δὲ τὰ 
ἔξω. Ἂν δὲ " ἐς τὰ ἔξω, γαυσότξεροι, χωλοὶ δὲ ἧσσον, χατὰ γὰρ τὸ 
παχύτερον ὀστέον ὀχέει, μινύθει δὲ τὰ ἔσω. "Ex γενεῆς δὲ À ἐν αὐξή- 
get, χατὰ λόγον "" τὸν πρόσθεν. 

27. Τὰ δὲ κατὰ τὰ σφυρὰ χατατάσιος ἰσχυρῆς δεῖται, .Ὦ τῆσι χερ- 
σὶν ** 7 ἄλλοισι τοιούτοισι, χατορθώσιος "" δὲ ἅμα ἀμφότερα ποιεύσης᾽ 
χοινὸν δὲ πᾶσιν. 


" Περὶ γόνυος HK.— * ἀγκ. om. K.— 5 Ante καὶ addit χαὶ εὐηθίην K. 

— ὁ ξυγκεκάφϑαι FG, ΑἸά, — " a. 3. -- ξυνελίξασθαι βίης ὄγκον (sic) eorr. 
antea ξυνελίξας ταινίης U. — % ὄλχασιν (sic) M. — 7 Addit δὲ post μά- 
λιστα Ἡ. — δ ἐν τῇ J. - αὐτῇ pro ἐν τῇ vulg. - Sous-entendu éuGarÿ. — 
9 δύναται. ..... ὄπισθεν (om. D, restit, al. manu) (linea deletum H).— 
10 ἐμπίπτειν FGHIJU. — ἐμπίπτει vulg. — "τ E. MN. - σι vulg.— "ἢ 
ἐχλαχτίσαι BFGHIJKLU. — ἢ ἐχλ. om. valg. — 13 ἢ ἐν χαταστάσει DK, 
- ἢ ἐν κατατάσει vulg. - Pour faire concorder cela avec la pbrase pré- 
cédente où il est dit que la flexion subite convient le mieux à la luxation, 
il faut prendre χαταστάσει, ce qui entraine la suppression de à, que j'ai 
mis entre crochets. Il se pourrait aussi que ces mots fussent dûs à une 
erreur de copiste ; car ils manquent dans le traité Des articulations, vi 
ce passage figure aussi. — 4 ἡ DFGIJKMN, Frob., Diets. - à vulg. — 
15 ur. cum x supra pe F. — ‘6 vou 7. — 17 Ante τὸ addit ὀστέον vulg.- 
On doit supprimer ce mot en se référant au livre des Artic., p. 599, |. 8. 
— 19e J.- ἔσω DHIKU. - εἴσω vulg. -- βλαισσότεροι vulg. -- βλαισότ. 
BMN, Kühn. -- βλεσο. Ald., Frob. — '9 δὴ FHIKMNU, Ald, — " ἐς 
om. BDFGIMANU. — " τῶν DFGJKU, Ald, — 22 ἢ ἄλλ, τι om. vulg- 
= Voyez Des artic., p. 522, 1. 15. — ?° δὲ om. DFGHLIKU, 


MOCHLIQUE. 371 


comme le long du bras dans la luxation de l'épaule , s’em- 
ploie pour la luxation en dedans ; elle convient moins aux 
æutres luxatons. Les pressions combinées avec l'extension 
et la contre-extension se font, surtout dans les luxations en 
avant et en arrière, avec le pied ou la main, ou la planche. 
26. (Luxations du genou. Voy. Des articulations, p. 321, 
$ 82). Le genou donne lieu à des accidents moins graves que 
le coude, à eause de sa conformation simple et régulière : 
d’où vient qu'il se luxe et se réduit plus facilement ; il se 
luxe le plus souvent en dedans, mais aussi en dehors et en 
arrière. Réductions : Par la flexion du genou ou par un ra- 
pide éclactisme (Voy. p: 68); ou rouler un linge en globe, le 
placer dans le jarret, et autour de ce globe faire subitement 
asseoir le blessé sur ses mollets et ses talons : cela s'applique 
_ surtout aux luzetions en arrière. La luxation en arrière peut 
aussi, comme du coude, se réduire par une extension modé- 
rée. Les luxations latérales , quant à la réduction, se traitent 
par la flexion ou par l’éclactisme (ce dernier mode convient 
surtout à la luxation en arrière), ou mème par une extension 
modérée. [Après l’extension], la coaptation est la même 
pour tous les cas. La luxation demeurant non réduite, si elle 
est en arrière, l'infirme ne peut fléchir le genou (on ne le 
peut guère non plus dans les autres luxations), la partie an- 
térieure de la cuisse et de la jambe diminue ; si la luxation 
est en dedans, il devient cagneux, la partie externe diminue ; 
si, en dehors, il devient bancal, mais il est moins estropié; 
car le plus gros os (de tibia) se trouve alors dans la direction 
du poids du corps (Ÿoy. Argument, Des articulations , p. 
38, $ xiv, et Des fractures ; τ. 3, p. 481); la partie interne 
diminue. Dans les luxations congénitales ou survenues pen- 
dant la période de croissance, les choses se passent d’une 
manière analogue à ce qui a été exposé précédemment. 
27. (Luxations tibio-tarsiennes. Voy. Des articulations, 
Ῥ. 323, S 83). Les luxations du pied ont besoin d’une forte 
extension, ou avec les mains ou avec d’autres moyens, et 


379 ΜΌΘΒΙΠΟΥΕ. 


98. Τὰ δὲ ἐν ποδὶ, ὡς τὰ ἐν χειρὶ, ' ὁγιῇ. 

29. "Τὰ δὲ ἐν τῇ χνήμη συγχοινωνέοντα χαὶ μὴ " ἐμπεσόντα, ἐκ 
γενεῆς καὶ ἐν αὐξήσει ἐξαρθρήσαντα, ταῦτα ἃ καὶ ἐν χειρί. 

80. “Ὅσοι δὲ πηδήσαντες ἄνωθεν ἐστηρίξαντο τῇ πτέρνη,, ὥστε 
διαστῆναι τὰ ὀστέα, χαὶ φλέδας 4 ἐχχυμωθῆναι, καὶ νεῦρα ἀμφιθλα- 
σθῆναι, ὅταν γένηται οἷα τὰ δεινότατα, κίνδυνος μὲν σφαχελίσαντα 
τὸν αἰῶνα πρήγματα παρασχεῖν. Καὶ " ῥοικώδη μὲν τὰ ὀστέα, τὰ δὲ 
νεῦρα ἀλλήλοισι κοινωνέοντα. ὁ Ἐπεὶ καὶ οἷσιν ἂν 1 χαταγεῖσιν, À 
ὑπὸ τρώματος οἷα ἐν κνήμη, ἢ " μηρῷ, νεύρων 9 ἀπολυθέντων, ἃ 
χοινωνέει τουτέοισιν, À ἐξ ἄλλης 15 καταχλίσιος ἀμελέος ἐμελάνθη À 
πτέρνη,χαὶ τουτέοισι "" παλίγχοτα ἐχ "" τοισυτέων. Ἔστιν ὅτε "" πρὸς 
σφαχελισμῷ γίνονται πυρετοὶ δπεροξέες, ‘4 λυγγώδεες, τρομώδεες, 
γνώμης ἁπτόμενοι, ταχυθάνατοι, καὶ ἔτι φλεδῶν "" αἰμοῤῥόων πε- 
λιώσιες, καὶ γαγγραινώσιες. Σημεῖα τῶν παλιγχοτησάντων ἣν τὰ 
16 ἐκχυμώματα, καὶ τὰ μελάσματα, καὶ τὰ περὶ ταῦτα "1 ὁπόσχληρα 
18 χαὶ ὑπέρυθρα ἦ ἣν γὰρ ξὺν "9 σχληρύσματι rem, χένδυνος 
μελανθῆναι" Av δ᾽ 2° ὁποπέλια "" ἢ "" χαὶ πέλια "" μάλα, καὶ χεχυ- 
μένα, À ὑπόχλωρα καὶ μαλθακὰ, " ταῦτα ἐν πᾶσι τοῖσι τοιούτοισιν 
ἀγαθά, Ἴησις δὲ, ἣν μὲν ἀπύρετοι ἔωσιν, ἔλλεδορίζειν" Ὧν δὲ μὴ, 
μή ἀλλὰ ποτὸν διδόναι "5 ὀξύγλυχυ,, "5 εἰ δέοι. ᾿Ἐπίδεσις δὲ, "1 ἢ 
ἄρθρων σύνδεσις᾽ 55 ἔτι δὲ ταῦτα μᾶλλον τοῖσι *9 φλάσμασι, χαὶ 


. Ἰγιῆ ΒΗσΚΌ, - ὑγιῶς vulg. — " περὶ χνήμης 2, -- " iux. DFHLU 
ὕ, - xx. vulg. — 4 ἐχχ. ex emend. H. - ἐγχ. vulg. — 5 ῥυχώδη FG 
(H, mut. al. manu in ῥοιώδη) LIKU.- Voyez Des artic., p. 832, n. 7.— 
6 ἐπεὶ BDHIJKMNU, Ald. - ἔπειτα vulg.— 7 Post dv addunt χοινωνέοντα 
DK.—? μηρῶν DK.— 9 ἀπολισθέντων U.— :° ἀμελ, xur. D. — ἀμελέος al. 
manu marg. adser, U. — 5" παλίγκοτα D. - παλιγκοτώτατα vulg. - πα- 
λιγκότατα JKU.— "5 τουτέων MN.— "" πρὸς σφαχέλισμα DJ. - πρὸ opa- 
χέλισμα H.- προσφαχέλισμα FGIKU. -- προσφακελισμῷ Ald., Frob. — 
τά τρι À Je— "5 αἱμορροῶν 13.— 16 ἐχχυμώτατα HU, Ald. -- ἐχχυμότατα 
1, — "1 ὑποσκληρήματα L. — 18 ἢ pro καὶ DHJKMNU, Ald. ---- :9 σχλη- 
ούματι HMN. -- σχληρήματι FGIKU, - σκληρώματι ὅδ. --- "9 ὑπόπια K. 
- δξόπυα BDFGHJLMNU. — 5" ἢ Β. - 7 vulg. — "" τὰ pro χαὶ BDFG 
HUKLMNU , Ald, — "3 χαὶ | μαλθακὰ pro μάλα BDFHIJKLMNU. — 

24 ταῦτ᾽ DFGHIJKMNU, Ald., Frob.— 25 ὀξύγλυχυν MN. — "6 ἡδέϊ pro 
εἰ δέοι DHK. — "7 ἢ DMN.- σύνθεσις vulg. — *% ἔτι δὲ πάντα BDFGHIJ 
KMNU, Ald. -- ἐπὶ δὲ ταῦτα vulg. — 29 061. BFGIJMN. - θλάσματα U. 


MOCHLIQUE. . 373 


d’une coaptation qui exécute à la fois les deux actions con- 
traires, communes, il est vrai, à toute réduction. 

28. (Lurations des orteils ou des os métatarsiens. Voy. Des 
-articulations , p. 323, αὶ 84): Les luxations des os du pied, 
comue celles des os de la main. | 

29. (Lurations des os du tarse, Voy. Des articulations, 
p. 325, $ 85). Les os qui tiennent à la jambe, après une luxa- 
tion, non réduite, soit congénitale, soit survenue pendant la 
croissance, se comportent comme les os de la nain, 

30. (Lésion du calcanéum. Voy. Des articulations, Ὁ. 325, 
6 86). Dans le cas où, sautant d’un lieu élevé, on se heurte 
le talon de manière que les os éprouvent une diastase, 
que les veines laissent le sang s’ecchymoser et que les li- 
gaments soient contus, dans ce cas, disons-nous, si des acci- 
dents graves surviennent, il est à craindre que le sphacèle, 
s’établissant, ne donne à faire pour toute la vie; car les os 
sont disjoints, et les ligaments sont en coinmunisation les 
uns avec les autres ; et, en effet, la gangrène du talon, suite 
soic de fractures, soit d’une plaie à la jambe ou à la cuisse, 
plaie ayant causé la résolution des tendons qui sont en com- 
munication avec ces parties, soit d’une position, dans le lit, 
qui n’a pas été surveillée, cette gangrène, dis-je, donne lieu 
aussi à des accidents. Il arrive même qu’au sphacèle se joi- 
gnent des fièvres suraiguës, singultueuses, tremblantes, 
troublant l'intelligence, promptement mortelles ; de plus, 
des lividités des grosses veines, et des mortifications. Les 
signes indiquant l’aggravation du mal sont , que les parties 
ecchyimnosées, les parties noires et celles du voisinage se dur- 
cissent et rougissent un. peu; si elles prennent une teinte 
livide en se durcissant, la gangrène est à craindre ; si, au 
contraire, quoiqu'étant un peu livides, ou même très-livides, 
on y sent de la diffusion , au si elles deviennent jaunâtres 
et molles, cela est favorable dans tous les cas de ce geure. 
Traitement : s’il n’y ἃ pas de fièvre, l’ellébore ( blanc ); si- 
non, point d’ellébore, mais pour boisson l'oxyglyky ( Pay. 


374 MOCHLIQUE. 


ὀθονίοισι πλέοσι καὶ μαλθαχωτέροισι χρῆσθαι" πίεξις ἧσσον" ὕδωρ 
πλέον" προσπεριδάλλεεν τὰ πλεῖστα τῇ πτόρνῃ. Τὸ σχῆμα, ὅπερ À 

ἐπίδεσις, ὡς μὴ ἐς τὴν πτέρνην ἀποπιέζηται" ἀνωτέρω γούνατος" 
ἔστω εὔθετος" νάρθηξι μὴ χρήσασθαι. 

31. Ὅταν δὲ ἐχστῇ 6 : ποὺς, À μοῦνος, À ξὺν τῇ ἐπιφύσει, ἐχπί- 
ve μᾶλλον ἐς τὸ " ἔσω. Εἰ δὲ μὴ " ἐμπέσοι, λοπτύνεται ἄνὰ χρόνον 
ἰσχίου χαὶ μηροῦ καὶ χνήμης τὸ 4 ἀντίον τοῦ ὀλισθήματος. Ἔμδολὴ, 
ὡς À καρποῦ, κατάτασις δὲ ἰσχυροτέρη. Ἴησις, νόμος ἄρθρων. Fa- 
λιγχοτέει ἧσσον καρποῦ, ἣν ἡσυχάσῃ. Δίαετα μείων, © ἐλινύουσι γάρ. 
Τὰ δὲ ἐχ γενεῆς μὲν À ἐν αὐξήσει, κατὰ λόγον 5 τὸν πρότερον. 

89. 1 Ἐπεὶ τὰ αμιχρὸν ὠλισθηκότα ἐχ γενεῆς, ἕνια οἷά τε διορ- 
θοῦσθαι" μάλιστα ἃὲ ποδὸς χύλλωδις" χνλλώσιος γὰρ οὖχ εἷς ἐστι 
τρόπος. Ἧ δὲ ἴησις τουτέου + " χηροπλαστεῖν" 5 χηρωτὴ ῥητινώδης, 
ὀθόνια συχνὰ, À ‘© πέλμα, ἢ μολύδδιον προφεπκιδεῖν, μὴ χρωτί" ἀνά- 
ληψις, τά τε σχήματα ὁμολογείτω. 

33. Ἦν δὲ ἐξαρθρήσαντα ἕλχος ποτηαάμενα " ἐξίσχη., ** ἑώμενα 
ἀμείνω, ὥστε δὴ μὴ "" ἀπτιωρέεσθαι, μηδ᾽ κ"ὁ ἀπαναγχάζεσθαι. Ἴησις 
δὲ, "" πισσηρῇ, À σπλήνεσιν οἰνηροῖσι θερμοῖσιν (ἅπασι γὰρ τουτέοισι 
τὸ ψυχρὸν χακὸν), χαὶ φύλλοισιν" χειμῶνος δὲ, "6 εἰρίουσι δερυπω- 
μένοισι τῆς σχέπης εἵνεχα" μὴ καταπλάσσειν, μηδὲ ἐπιδεῖν" δίαιτα 
λεπτή. "1 Wüyoc, ἄχθος πουλὺ, πίεξις, ἀνάγκη, σχήματος τάξις" εἰδέναι 
μὲν οὖν ταῦτα πάντα ὀλέθρια. Μετρίως δὲ "5 θεραπευθέντες, χωλοὶ 
αἰσχρῶς ἦν γὰρ. παρὰ πόδας γένηται, "9. ποὺς ἀνασπᾶται χαὶ ἤν πη 
ἄλλῃ, χατὰ λόγον. ᾿Οστέα où μάλα ἀφίστανται“ μιχρὰ γὰρ ψιλοῦται, 


: ποῦς IJ.— " ἔσω GHIKMNU, -- εἴσω valg. — " ἐμπέσοι D. -- ἐμπέσῃ 
vulg.— 4 ἐναντίον DQ'. — 5 ἐλινύουσι ex emend. al. manu F.- dm. 
vulg. — ἔλλιν, ἢ. — div, G, Ald., Frob., Lind. — 6 τῶν τὸ DHIKU. — 
7 ἔπειτα pro ἐπ, τὰ vulg.- Voyez Des artic., p. 269, I. dern. — ὄλισθ, ΕΟ 
HKMNU. --- δχηροπλ. om. DFGHIJLU. — 9 xnporn, ῥητινώδης HKL 
(διτινώδης DIJ) (ῥιτηνώδης G). -- χηρωτῇ ῥητινώδει vulg. (ῥιτηνώδει Ald.) 
(διτηνώδης U). — 1° πῶμα IJU. - πέλματα vulg. — μολύδδιον Ὠ7Κ. — 
#1 ἐξίσχει MN. — 15 χαταλιμπανόμενα gl. F. — δὴ om. J.— "3 ἐπαιωρ. D. 
---" παν. ἢ. — "5 πισσηρὴ vulg. - πησσηρὴ F, Ald. — 16 μαλλίοις gl. Ε΄. 
— ῥερυπτ. MN. — :7:Qüyoc vulg. - πουλὺ BD. - πολὺ vulg. — "5 Osparsu- 
ivre DFHIJ. - θεραπευθέντες BGLMN (Ὁ, corr, fuit a). — θεραπεύοντες 
sulg. -- χωλοῖ Καὶ. - χωλλεὶ U. — 19 ποῦς 7. 


MUCHLIQUE. 375 


t. 3, p. 458, note 16), s’il en est besoin. Bandagc, celui des 
articulations. Encore ces remarques : dans les contusions 
particulièrement, bandes plus nombreuses et plus souples ; 
constriction moindre ; de l’eau en abondance ; jetez le plus 
de tours sur le talon. Position , même règle que pour le 
bandage, c’est-à-dire que les humeurs ne doivent pas être 
repoussées vers le talon; tenir le talon plus haut que le 
genou, dans une bonne position. Ne pas employer les at- 
telles, 

3t. (Luxations tibio-tarsiennes. Voy. Des articulations, 
p. 337,6 87, et Argument, p. 16). Le pied se luxe avec ou 
sans les malléoles ; il se luxe le plus souvent en dedans. Si la 
luxation reste non réduite, la hanche, la cuisse et la jambe 
diminuent de volume, avec le temps, dans la partie opposée 
au côté de la luxation. Réduction, comme pour le poignet, 
extension plus forte. Traitement , suivant la règle pour les 
articulations. Cette luxation donne lieu à des accidents, 
mais moins que celle du poignet, si le blessé reste tranquille. 
Diminuer les aliments, car il y a repos. Les luxations con- 
génitales ou survenues pendant la croissance suivent l’ana- 
logie. 

32. (Pied-bot). Quant aux luxations congénitales peu 
étendues, quelques-unes sont susceptibles de réduction, par- 
ticulièrement le pied-bot. Il y a plusieurs espèces de pied- 
bot. Traitement : modeler le pied comme on modèle de la 
cire; cérat à la résine ; bandes nombreuses, ou chaussure 
appropriée, ou plomb qu’on fixe, mais non sur la peau ; 
bandage reprenant le pied ; attitudes qui soient en rapport. 

33. (Luxations avec issue des os à travers les téguments). 
Dans les luxations où les os font plaie et sortent au dehors, 
il vaut mieux abandonner les choses à elles-mêmes, de façon 
toutefois que les parties ne soient ni mal contenues ni trop 
rapprochées. Traitement : du cérat à la poix, ou des com- 
Presses trempées dans du vin chaud (le froid est nuisible à 
loutes ces lésions), et des feuilles; en hiver, de la laine en 


376 MOCHLIQUE. 


περιωτειλοῦται λεπτῶς, Τουτέων τὰ μέγιστα ' χινδυνωδέστατα, καὶ τὰ 
ἀνωτάτῳ. Ἐλπὶς δὲ μούνη σωτηρίης, ἐὰν μὴ " ἐμβάλλῃ, πλὴν τὰ 
χατὰ δαχτύλους, χαὶ χεῖρα ἄχρην᾽ ταῦτα δὲ, * προειπέτω τοὺς χιν- 
δύνους " ἐγχειρέειν ἐμδάλλειν À τῇ πρώτῃ, À τῇ 4 δευτέρη ἣν δὲ μὴ, 
πρὸς τὰς δέκα ἥκιστα τεταρταῖα" ἐμόολὴ δὲ, οἱ μοχλίσχοι" noi 
δὲ, ὡς 5 χεφαλῆς ὀστέων, χαὶ θέρμη" ἐλλεθόρῳ δὲ χαὶ αὐτίχα 5 ἐπὶ 
τοῖσιν ἐμδαλλομένοισι βέλτιον χρῆσθαι. Τὰ 1 δ᾽ ἄλλα, εὖ εἰδέναι δεῖ, 
ὅτι, ἐμθαλλομένων, " θάνατοι" τὰ μέγιστα 9 χαὶ τὰ ἀνωτάτω μά- 
λιστα xal τάχιστα. ‘° Ποὺς δὲ ἐχθὰς, σπασμὸς , γάγγραινα " "' καὶ 
ἣν ἐμύληθέντι ἐπιγένηταί τι τουτέων, "" xd} dore ἔλπὶς, εἴ τις ἄρα 
ἐλπίς" où γὰρ ἀπὸ τῶν χαλώντων αἱ σπασμοὶ, ἀλλ᾽ ἀπὴ τῶν ἐντει- 
νόντων. 

34. At "" δὲ ἀποχοπαὶ À ἐν ἄρθρῳ, À κατὰ "" τὰ ὀστέα, μὴ ἄνω, 
ἀλλ᾽ ἢ παρὰ τῷ ποδὶ, ἢ παρὰ τῇ χειρὶ, ἐγγὺς περιγίνονται, ἣν μὴ 
αὐτίχα μάλα "" λειποθυμίη ἀπόλωνται, Ἴησις, ὡς κεφαλῆς, "6 θέρμη, 

35. "7 ἈΑἈποσφαχελίσιος μέντοι σαρχῶν, χαὶ ἐν τρώμασιν "5 αἷμοῤ- 
δόοις ἀποσφιγχθὲν, καὶ ἐν ὀστέων κατήγμασι πιεχθὲν, καὶ ἐν δεσμοῖς 
ἀπουελανθέν. Καὶ οἷσι μηροῦ μέρος ἀποπίπτει χαὶ 19 βραχίονος, 
ὀστέα τε καὶ σάρχες [ἀποπίπτουσι], πολλοὶ περιγίνονται, ὡς τά γε 
ἄλλα εὐφορώτερα. Οἷσι μὲν οὖν καταγέντων "» ὀστέων, af μὲν τε- 
ριῤῥήξιες ταχεῖαι, αἱ δὲ τῶν ὀστέων ἀποπτώσιες, à ἂν τὰ ὅρια τῆς 
ψιλώσιος À, ταύτη ἀποπίπτοψσι, βραδύτερον "" δέ. Δεῖ δὲ τὰ κατω- 


: Κινδυγώτατα vulg.- μούνη ΒΝΝ. -- μόνη vulg.— " ἐμδάλη MN.- κατὰ 
τοὺς δ. Β. — " πρόειπε τῷ vulg. — προεῖπε τῷ MN. — 4 δευτέρα JU. 

ὅ χεφαλὴ vulg. — ὁ ἔπειτα pro ἐπὶ vulg.- V. Des artic., p. 318, 
1, 43.- τοῖσιν om. J,— 7 δ᾽, om. F, -- διότι pro δεῖ, ὅτι vulg. - Correction 
évidente. — δ θάνατος L. - Il faut peut-être lire θανατοῖ. — 9 χαὶ om. 
(D, restit. al. manu) FGHJKU. - τὰ καὶ 1. — '° ποῦς 17. — ἔχπτωσις 
ποδὸς in tit. D.— ἐὰν ποὺς ἐχδῆ in tit. ΗΚ. - περὶ ποδὸς J. — 1" xai γὰρ 
ἣν BDFGHJKU, Ald.— "5 ἐμ. MN. — "} δ' DFGHISMNU, Aïd., Frob. 
— "4, τὰ om. DHU. — :5 x. FGIU, Ald., Frob. - ἀπόλωνται JMN, - 
ἀπόλλωνται vulg. — "δ θερμῆς vulg. - θερμὴ L. — "1 ἀποσφαχελήσιος FI. 
- ἀπὸ σφαχελίσιος Ἡ. — 18 αἰμιορρόης ΕΟ]. — 19 βραχίονες HKJU. - τι 
om, J. - 1} faut peut-être supprimer ἀποπίπτουσι. Voyez Des artic., 
p. 282,1. 47.— 2° cou dot, L. - περιρῴξιες ΕἾ]. — περίρρ. μὲν 3. + τᾶν 
γέεες (810) D. — #5 δὲ om. ὁ. 


vw DV BR x SO OS τῷ 


- + 


MOCHLIQUE. 377 
suint pour garantir les parties; point de cataplasmes, point 
de bandage roulé; diète ténue. Le froid, un poids considé- 
rable, la compression, une violence, une attitude régulière, 
il faut regarder tout cela comme funeste. Traités avec me- 
sure [ces blessés réchappent ], estropiés d’une manière 
difforme : si la lésion est au pied, le pied se rétracte; si elle 
est ailleurs, la rétraction est analogue. Les os n’éprouvent 
guère d'’exfoliation dans ces.cas ; car ils ne sont dénudés que 
très-peu ; ils se recouvrent d’nne cicatrice mince. Le danger 
est d'autant plus grand que les os sont plus gros et qu'ils 
sont plus rapprochés du tronc. La seule chance de salut, 
c’est de ne pas réduire, excepté les doigts et les os de la main. 
Dans la réduction de ces parties, prédire les dangers ; entre- 
prendre de réduire le premier ou le second jour; sinon, 
attendre jusqu’au dixième; se garder de l’entreprendre 
surtout le quatrième. Réduction, les leviers. Traitement, 
comme dans les fractures du crâne; de la chaleur; il 
convient aussi de se servir immédiatement de l’ellébore 
chez ceux à qui on a fait la réduction. Quant aux autres os, 
il faut être bien persuadé que si on les réduit ils causent la 
mort, d'autant plus sûrement et d'autant plus vite qu’ils sont 
plus gros et plus rapprochés du tronc. Dans la laxation du 
pied avec issue des os, il survient spasme, gangrène; si 
après la réduction quelqu'un de ces accidents se manifeste, 
la chance de salut, s’il y a une chance, c’est de reproduire 
la luxation ; car les spasmes proviennent, non du relâche- 
ment mais de la tension des parties. 

34. (Section complète des extrémités). Les sections com- 
plètes, soit dans une articulation, soit dans la continuité des 
os, si elles portent non pas sur une partie rapprochée du 
tronc, mais près du pied ou de la main, ne causent guère la 
mort, à moins que le blessé ne succombe immédiatement à 
une lipothymie. Traitement, comme pour les plaies de tête; 
de la chaleur. | 

35. ( Gangrène des membres ). La gangrène des chairs sur- 


478 MOCULIQUE. 

τέρω τοῦ τρώματος προσαφαιρέειν χαὶ τοῦ σώματος τοῦ ὑγιέος (προ- 
ϑνήσχει γὰρ), φυλασσόμενον " ὀδύνην" ἅμα γὰρ " λειποθυμίῃ θνή- 
σχουσιν. Μηροῦ ὀστέον ἀπελύθη ἐχ τοιούτου ὀγδοηκχοσταῖον, ἣ δὲ 
χνήμη ἀφηρέθη εἰκοσταίη " χνήμης δὲ ὀστέα κατὰ μέσην, ἑξηκοσταῖα 
ἀπελύθη. Ex τοιουτέων ταχὺ καὶ βραδέως, αἱ πιέξιες αἱ * ζητρικαί, 
Ta δ᾽ ἄλλα ὅσα ἡσυχαίως, τὰ μὲν ὀστέα οὐκ ἀποπίπτει, οὐδὲ σαρ- 
χῶν ψιλοῦται, ἀλλ᾽ 4 ἐπιπολαιότερον. Προσδέχεσθαι ταῦτα χρή τὰ 
58. γὰρ πλεῖστα φοβερώτερα À καχίω. Ἢ ἴησις © πραεῖα - θέρμη; 
διαίτῃ ἀχριδεῖ" χίνδυνος αἰμοῤῥαγιῶν, ψύχεος" σχήματα δὲ, ὡς 1 μὲν 
ἀνάῤδοπα, ἔπειτα ὑποστάσιος πύου " εἵνεκα ἐξ ἴσου À ὅσα ξυμφέρει. 
Ἐπὶ τοῖσι τοιουτέοισι καὶ ἐπὶ τοῖσι μελασμοῖσιν, αἰμοῤῥαγίαι " 9 δυσ- 
evreplar, περὶ xplaiv, λαῦροι μὲν, δλιγήμεροι δέ" "5 οὐκ ἀπόσιτοι 
δὲ πάνυ, οὐδὲ πυρετώδεες, οὐδέ τι "" χενεαγγητέον. 

86. Ὕδωσις, 1" ἢ μὲν εἴσω, ἐπιθάνατος, οὔρονν σχέσιος, ἀποναρ- 
χώσιοφ᾽ τὰ δὲ ἔξω, τουτέων ἀδινέα τὰ πλεῖστα, "5 πουλὺ μᾶλλον, À 
ὅσα σϑισθέντα μὴ ἐξέστη αὐτὰ "4 μὲν ἑωυτοῖσι χρίσιν ποιησάμενα, 
, κεῖνα δὲ "5 ἐπὶ πλέον τῷ σώματι ἐπιδιδόντα, καὶ ἐν ἐπικαίροις ἔοντα. 
Οἷον πλευραὶ "6 κατεαγεῖσαι μὲν, ὀλίγαι πυῤετώδεες, καὶ αὕματος 
"7 πτύσιος, καὶ "5 σφαχελισμοῦ, ἤν τε μία, ἦν τε πλείους, μὴ ᾽9 χα- 
τασχισθεῖσαι δέ" καὶ ἴησις φαύλη, μὴ *° κενεαγγοῦντα, ἣν ἀπύρετος 
ἔῃ - ἐπίδεσις, ὡς νόμος" À δὲ πώρωσις, ἐν εἴχοσιν ἡμέρησι, χαῦνον 
γάρ. Ἣν δ᾽ " ἀμφιφλασθῇ, φυματίαι, καὶ βηχώδεες, χαὶ ἔμμοτοι, 


: ὀδόνη vulg. -- ὁμοῦ τῶ λυποθυμῆσαι gl. F. — * ur. G, ΑΙ, - ur. 
Ὁ, Frob,— ? iarp. KGIU, — 1l faut peut-être καὶ ἑητρεῖαι, V. Des artic., 
p. 284,1. 48, et p. 286, L. 4. — 4 ἐπιπολαιότερον FGJMNU. -- ἐπικο- 
λαιότερα DHK. - ἐπιπολαίτερον vulg, — 5 τά γε γὰρ vulg. - γε om. DFG 
HIJKMNU, Frob. — 6 πραΐα IU. - πραεία K. - θερμῇ vulg. — 7 μὲν 
DHKU. = μὴ pro μὲν fvulg. — " εἴνχα HIJKEU, - εἶνε (sic) F. - εἶναι 
vulg. - ἐξίσω DHJK. — 9 δυσεντερίη [(περὲ χρίσιν marg. adser.) U. — 
te οὐχ ἀπ, δὲ πάνυ πυρετ. vulg. -- οὐκ ἀπ., οὐ πάνν mupsr. Lind. - V. 
Des artic., p. 488, ]. 9. --- τ' χενεαγγιητέον FGHKMNU, Ald., Frob. 
— κενεαγγειητέον DIT. — 3 ἡ om. D. -- si ΗΚ. 

15 πουλὺ DFGHIJKMNU, Ald, -- πολὺ valg. — 14 μὲν DPGHUKLU. 

- ἐν pro μὲν vulg. - ἕω τοῖσι. (sic) F. -- ἑωτοῖσι GHJU. — 15 ἐπιπλέον J.— 
δ κατιαγεῖσαι D. -- χαταγεῖσαι vulg.— "1 πτύσιες ΗΚ, ---- '5 σφαχελισμῶν 
Ad. — "9 χαταγεῖσαι vulg. - Voyez Des artic., p. 218,1. 4. -- χες 
γεαγχοῦντα GMN, Ald. - εἴη vulg. — ?! ἀυφιθλ, BGJMN. 


MOCRLIQUE. 379 
vient soit par constriction à cause d’une plaie compliquée 
d’hémorrhagie, soit par compression dans une fracture, soit 
par mortification sous des liens. Dans les cas où une portion 
de la cuisse ou du bras, os et chairs, se détache, beaucoup 
réchappent ; et ailleurs la lésion est moins grave. Quand la 
gaagrène survient daus une fracture, les chairs se séparent 
promptement ; quant aux os, ils se détachent là où sont les 
limites de la dénudetion, mais plus lentement. Il faut enle- 
ver ce qui, situé au-dessous de la lésion et des parties saines, 
meurt d’abord, ἐπ évitant de causer de la douleur; car les 
malades succombent en éprouvant une lipothymie. Dans un 
cas de ce genre, le fémur se détacha le quatrevingtième 
jour, la jambe avait été enlevée le vingtième ; dans un autre, 
les os de La jambe se détachèrent vers le milieu, le soixan- 
tième jour. La pression exereée par le médecin influe sur la 
promptitude ou la lenteur de la chute des parties gangrenées. 
Quand la compression n’a pas été forte, les os ne tombent 
pas, ils ne se dénudent pas non plus: mais la gangrène reste 
plus superficielle. IL faut accepter le traitement de ces mala- 
dies ; pour la plupart elles sont plus effrayantes que dange- 
reuses. Traitement doux; chaleur ; diète sévère; prendre 
garde aux hémorrhagies, au froid; attitude, telle que la 
partiesoit élevée; puis, en raison de la stagnation du pus, la 
mettre horirontale ou dans la position qui conviendra. Dans 
les gangrènes il survient des hémorrhagies ; vers la terminai- 
son, dysenteries, abondantes à la vérité, mais de peu de 
durée, n'ôtant guère l’appétit, ne causant pas de fièvre; ik 
ne faut pas, non plus, mettre le malade à la diète. 

36. (Déviations de la colonne vertébrale, fracture des 
côtes et contusions de La poitrine). La déviation de l’épine en 
avant est dangereuse, cause la rétention de l'urine, la perte 
de sentiment ; la déviation en arrière n’amène pas d'ordinaire 
ces accidents, elle est beaucoup moins fâcheuse que la com- 
motion de la colonne vertébrale sans déviation ; ces dévia- 
tions sont à elles-mêmes la crise qui les juge: mais ces com- 


380 MOCHLIQUE. 

καὶ πλευρὰς ἐσφακέλισαν᾽ παρὰ γὰρ πλευρὴν ἐχάστην, ἀπὸ πάντων 
τόνοι εἰσίν ". Πολλοὶ δὲ χαὶ αἷμα ἔπτυσαν, καὶ ἔμπυοι ἐγένοντο. Ἧ 
δὲ μελέτη, ἴησις, ἐπίδεσις, ὡς νόμος " διαίτης " τὰ πρῶτα ἀτρεχέως, 
ἔπειτα " ἅπαλύνειν " ἡσυχίη, σιγῇ σχήματα, 4 χοιλίη, ἀφροδίσια. 
ἊἌτὰρ οἷς 5 ἄναιμα, ἐπωδυνώτερα τῶν χαταγνυμένων, καὶ φιλυπο- 
στροφώτερα χρόνοισιν οἷσυ δὲ χαταλείπεται μυξῶδες, ὁπομιμνήσχει 
ἐν πόνοισιν. Ἴησις, χαῦσις, τοῖσι μὲν ἀπ᾽ ὀστέου, μέχρις ὀστέου, μὴ 
5 αὐτὸ δέ" ἣν δὲ μεταξὺ, μὴ πέρην, μηδὲ 1 ἐπιπολῆς. Σφακελισωός" 
καὶ ὃ τὰ ἔμμοτα πειρᾶσθαι" εἰρήσεται ἅπαντα τὰ 9 ἐπεσιόντα. 
Ὁρατὰ,, !° λόγοις δ᾽ "" où ps βρώματα, πόματα, θάλπος, ψῦχος, 
σχῆμα, ὅτι καὶ φάρμαχα, τὰ μὲν ξηρὰ, τὰ δὲ δγρὰ, τὰ δὲ πυῤῥὰ, τὰ 
δὲ μέλανα, τὰ δὲ λευχὰ, τὰ δὲ στρυφνὰ, ἐπὶ "" ken, "» οὕτω καὶ 
14 δίαυται. 

37. Τὰ δ᾽ ἀπὸ χαταπτώσιος ἧσσον "" δύναται "6 ἐξιθύνεσθαι᾽ 
χαλεπώτερα δὲ τὰ ἄνω φρενῶν ἐξιθύνεσθαι, Οἷσι δὲ παισὶν, où συν- 
αύξεται, ἀλλ᾽ À σχέλη καὶ χεῖρες καὶ κεφαλή. Ηὐξημένοισιν ὕδωσις, 
11 παραχρῆμα μὲν τῆς νούσου ῥύεται, ἀνὰ χρόνον "" δ᾽ ἐπισημαίνεται, 
δι’ ὥνπερ καὶ τοῖσι νεωτέροισιν, '9 ἧσσον δὲ χαχοήθως. Εἰσὶ δὲ οἱ 
εὐφόρως ἤνεγχαν, οἷσιν "" ἂν ἐς εὔσαρχον καὶ "" πιμελῶδες "" τρά- 
πηται. Ὀλίγοι δὲ τουτέων περὶ ἑξήχοντα ἔτεα ἐδίωσαν. ᾿Δτὰρ καὶ ἐς 


* Après εἰσὶν ést un morceau commençant par τὰ δ᾽ ἀπὸ, |. 44, et fi- 
nissant par mpoywéoiaç, p. 388,1. 8. Ce morceau, comme l'a remarqué 
Foos dans ses notes, est déplacé, et ee qui vient immédiatement après 
εἰσὶν est manifestement πολλοὶ δὲ καὶ αἷμα κτλ. J'ai cru devoir exécuter le 
changement indiqué par Foes, — * ταπρ. D. — * ἀπαλ, DFGK, Ald., 
Frob. - ἡσυχῆ L. — 4 κοιλία ΜΝ, — 5 ἂν αἷμα vulg. (ἅν om. K). - 
ἀνωδυνώτερα vulg. - Correction indiquée par Foes. - φιλυποστροφότερα 
MN. — ὁ αὐτὸ δὲ ILMNU, Lind, -- δὲ om. J.- αὐτόδε (sic) valg. — 
7 ἐπιπολλῆς G. — ἐπιπολλοῦ L. — δ τὰ om., restit. al. manu D. — 
9 ἐπεσιόντα DGHIJKU. - ἐπεισιόντα vulg. — ἐπισιόντα Ε΄, Ald., Frob. - 
Cet endroit me paraît, comme à Foes, tout-à-fait obscur. 1] est sans doute 
extrait de quelque original perda.— 1° λόγος D.— :: οὔ D. -- φύχος vuig. 
— "2 xs, DFGHLKMN, Frob. — 1? τούτω pro οὕτω L.— "4 διαίτη L, 
— 15 δύναται MN. - δύνανται vulg. — "δ ἐξιθύνεσθαι DK , Chart. — ἐξιθύ- 
νασθαι vulg. — "1 παρὰ χρῆμα ΕἾ. — "5 δὲ D. — 19 τοῖσι pro ἧσσον J. 
— 10 ἄν ἐς om. vulg. - Voyez Des artic., p. 489, 1. 3. — 3: πιμελῶς 
Chart. — 53 τράπηται BDFGHIJKMNU. - τράπεται vuig. 


MOCELIQUE. 381 


motions se font sentir davantage au corps, et elles sont parmi 
les affections graves. Exemple analogue : la fracture des 
côtes cause rarement de la fièvre, un crachement de sang, | 
un sphacèle, soit qu’il y ait une, soit qu'il y ait plusieurs 
côtes cassées , pourvu qu'elles le soient sans esquilles. 
Traitement simple; point de diète, si le blessé est sans 
fièvre; bandage, suivant la règle; consolidation, en vingt 
jours; car ces os sant d’un tissu lâche. Mais la contusion de 
la poitrine amène des tubercules, de la toux, des plaies sup- 
purantes et le sphacèle des côtes ; car à chaque côte sont des 
cordons qui proviennent de toutes les parties. Plusieurs 
même ont craché du sang et ont eu des empyèmes. Trai- 
tement, fait avec soin; bandage, selon la règle; diète, 
sévère au commencement, puis alimenter ; repos ; silence; 
attitudes; ventre ; plaisirs vénériens. Les cas même où 
il n’y a pas de crachement de sang sont plus doulou- 
reux que les fractures, et plus sujets à des récidives succes- 
sives. Les blessés chez qui l’endroit lésé reste muqueux s’en 
ressentent quand le corps vient à souffrir d’ailleurs. Traite- 
ment : cautérisation ; quand la lésion est sur l’os, cautériser 
jusqu’à l’os, mais non l’os lui-même; si elle siége entre 
deux, ne pas transpercer la paroi, sans cependant cautériser 
superficiellement. Sphacèle des côtes; essayer les tentes de 
charpie; tout ce qui se réfère à ce sujet sera exposé. C'est par 
les yeux et non par les paroles qu’il faut connaître : les 
aliments, les boissons, le chaud, le froid, l'attitude, ainsi que 
les médicaments, les uns secs, les autres humides, d’autres 
rouges, d’autres noirs , d’autres blancs, d’autres astringents, 
mis sur les plaies et concourant avec le régime. | 

37. (Déviations de l’épine par chutes). Les déviations de 
l’épine dues à une chute se réduisent rarement ; celles qui 
sont situées au-dessus du diaphragme sont les plus difhciles à 
réduire. Quand les déviations de l’épine sont survenues chez 
des enfants, le corps ne croît pas, à l’exception des jambes, 
des bras et de la tête. Chez un adulte, la déviation de l’épine, 


483 MOCHLIQUE. 


τὰ πλάγια διασερόμματα γίνεται συναίτια δὲ καὶ τὰ vyfnata , ἐν 
οἷσιν ἂν ‘ χαταχέωνται * καὶ ἔχει προγνώσιας. 

38. Νόμος ἐμόδολῆς καὶ διορθώσιος , " ὄνος, " μοχλὸς, 4 σφηνί- 
σχος, " ἵπος. ὄνος μὲν 5 ἀπάγειν, μοχλὸς δὲ καράγειν. Τὰ ? δὲ ἐμ- 
née À διορθωτέα διαναγχάσαι * δεῖ ἐχτείνοντα, ἐν ᾧ ἂν ἕχαστα 
σχήματι μέλλῃ ὁπεραιωρηθήσεσθαι " τὸ » δ᾽ ἐκόὰν, ὑπὲρ τούτου ὅθεν 
ἐξέθη" τοῦτο D, "5 À χερσὶν, À χρεμασμῷ, ἢ ὄνοισιν, "" À περί τι. 
Χερσὶ μὲν οὖν '" ὀρθῶς κατὰ “1 μέρεα" καρπὸν δὲ χαὶ ἀγχῶνα ἀπόχρη 
διαναγχάζειν, ‘4 χαρπκὸν μὲν ἐς ἰθὺ ἀγχῶνος, ἀγχῶνα δὸ ἐγγώνιον 
"δ πρὸς βραχίονα ἔχοντα, "6 οἷον παρὰ τῷ βραχίονι τὸ ὑπὸ τὴν χεῖρα 
ὑποτεινόμενόν. Ἔν οἷσι δὲ "1 δακτύλου ποδὸς, χειρὸς, καρποῦ, ὑδώ- 
μᾶτος τὸ ἔξω "" διαναγκάσαι δεῖ χαὶ xatavayadom , τὰ μὲν ἄλλα 
19 πὸ χειρῶν αἵ διαναγχάσεις ἱκαναὶ, *° χαταναγχάσαι δὲ τὰ ὑπερέ- 
χοντα " ἐς ἕδρην πτέρνῃ À θέναρι "" ἐπί τινος" ὥστε χατὰ μὲν τὸ 
ἐξέχον ὁποχέεσθαι ὄγχον σύμμετρον μαλθακόν χατὰ δὲ τὸ ἅτερον 
3 μὴ στορέσαντα χρὴ ὠθέειν ὀπίσω καὶ χάτω, ἦν τε ἔσω , ἤν τε 
ἔξω ἐχπεπτώχῃ" τὰ δ᾽ ἐκ πλαγίων, τὰ μὲν ἀπωθέειν, τὰ δὲ ἀντω- 
θέειν ὀπίσω ἀμφότερα " κατὰ τὸ ἕτερον. Τὰ δὲ δδοηματα,, τὰ μὲν 


. ἂν χαὶ κατ. DFHIJU.— " νόμος pro ὄνος vulg. — " μοχλικὸς ΒΗ͂ΚΟΙ. 
-- ὁ σφὴν Diets, p. 49. — 5 ἕππος, ὄνος, Dietz; in notis : Forte ἵπος. -- 
ὑπόσονος pro ἴ., 6. vulg. -- ὑπόνοσος DHL. - Gal. Gloss. : ἵπος, ἡ πόσις ἐν 
Μοχλιχῷ, potio in curatione ossis luxati Led. Franz). Lisez : ἵπος, 
ἴπωσις, ἐν Μ΄, compressio, in Mochlico. C’est à ce passage que se rap- 
porte la glose de Galien. — © ἀνάγειν vulg. — 7 δ᾽ DGHJKMN, Ald., 
Frob. — δ δεῖ éxreivavra Dietz. — διεκτείνοντα vulg. — 9 δὲ Κ΄. - δ᾽ 
om. Dietr. - ἐκθᾶν FI, -- ἐμδὰν Dietz. — "9 ἢ om. Diets, — "1 ἡ περί τι 
GJ. - Addit χερσὶ post τι Dietz. - On pourrait lire ἢ ὑπέροισι. ---- 12 ὀρθὸς 
J.— 13 μέρη τὸ xai ἀγκῶνα ἀπὸ χειρὸς ἀναγκάζειν Dietz, —.14 χαρποῦ F 
GHLUKU, Dietz.— "5 τὸν πρὸς Bo. BDFGHIMNU. -- τὸν mpooGpayiova 2. 
— 16 περὶ τοῖσιν τὸ τῷ βραχίονι τὸ ὗ, r. y. ἀνατεινόμενον Dietz. -- περὶ pro 
παρὰ BDFGHLJKMNU, Ald. — 11 δακτύλου Diets. -- δακτύλους valg. — 
19 ταῦτα, διαναγκάσαι δεῖ pro διαν, δεῖ καὶ xarav, Diets. — 19 ἀπὸ Dietz. 
- ai διαν. ix, om, Dietz. — *° διανάγκασις Dietx, — "' εἰς 1. - δρᾷν pro 
ἐς ἔδρην Dietz. — 22 τινι ἐπί τινος Dietr. — "3 μήστωρ δ᾽ ἄν pro μὴ στο- 
ρέσαντα vulg. -- Passage altérë pour lequel je propose une conjecture. 
Foes a suggéré μήστωρα δ᾽ ἂν χρή. — %4 καὶ pro κατὰ vulg. 


MOCHLIQUE. 383 


[par cause interne] délivre immédiatement de la maladie, 
mais avec le temps les mêmes accidents que chez les sujets 
plus jeunes se manifestent; néanmoins ces accidents sont 
moins fâcheux. Il est des individus qui ont porté sans en 
souffrir cette affection : ce sont ceux qui ont pris du corps et 
de l’embonpoint ; peu cependant ont atteint soïxante ans. Il 
s'opère aussi des déviations latérales ; les positions qu'on 
prend au lit y contribuent; il y a des pronostics à porter. 
38. (Idée générale des moyens de réduction). Moyens ha- 
bituels de la réduction et du redressement : Le treuil, le le- 
vier, le coin, la pression ; le treuil pour écarter, le levier 
pour déplacer. Quand on réduit ou redresse, il faut opérer 
l’écarteanent par l’extension, pratiquée dans la position où 
les parties déplacées seront portées en face l’une de l’autre, 
c’est-à-dire la partie luxée en face du lieu d’où elle a cté 
luxée : cela se fait ou par les mains, ou par la suspension, ou 
par les treuils, ou autour de quelque chose. Les mains s’em- 
ploient suivant les parties. Au poignet et au coude, il suffit 
de tirer : le poignet dans la direction du coude, le coudefléchi 
angulairement sur le bras, comme quand on porte le bras 
dans une écharpe. Lotsqu'il faut écarter et repousser en 
place la partie saillante dans les luxations des doigts du pied 
eu de la main, dans celles du poignet et dans les déviations 
de l’épine, il suffit, pour les parties autres [que l’épine], de les 
écarter avec les mains ; quant à les repousser à leur place, on 
les presse avec le talon ou la paume des mains sur quelque 
chose de résistant; un tampon d’un volume convenable, 
moelleux , sera placé sur l'os qui fait saillie, et, sans rien 
mettre sous l’autre os, on poussera en arrière et en bas, dans 
dans les luxations soit en avant, soit en arrière; dans 168 
luxations latérales, on pousse d'un côté, on repousse de 
l’autre côté, un os vers l’autre. Les déviations de l'épine en 
avant ne se réduisent ni par l’éternuement, ni par la toux, 
ai par l'injection d’air [dans les intestins], ni par une ven- 
touse ; l’extension seule ἃ de l’action, si quelque chose en ἃ ; 


384 MOCBLIQUE. 


ἔσω οὔτε πταρμῷ , οὔτε βηχὶ, οὔτε φύσης ' ἐνέσει, οὔτε σικύη " * εἶ 
δέ τι, ἢ κατάτασις. Ἢ δὲ ἀπάτη, ὅτι " οἴονταί ποτε χαταγέντων 
σπονδύλων, χαὶ τὰ λορδώματα διὰ τὴν ὀδύνην 4 δοχέει ἔσω ὠλισθη- 
χέναι" ταῦτα δὲ ταχύφνα καὶ ῥάδια, " Τὰ δὲ ἔξω, 5 χατάσεισις, τὰ 
pév ἄνω ἐπὶ πόδας, τὰ δὲ χάτω τἀναντία "᾿ χατανάγχασις δὲ 1 σὺν 
χατατάσει, À ἕδρη, ἢ ποδὶ, À σανίδι. Τὰ δ᾽ ἔνθα ἢ ἔνθα, " εἴ τι, À χα- 
τάτασις, καὶ ἔτι τὰ σχήματα ἐν τῇ διαίτῃ. Τὰ " ἄρμενα πάντα εἶναι 
πλατέα. προσηνέα, ἰσχυρά " 1° εἰ δὲ μὴ, δεῖ ῥάχεσι προχατεϊλίχθαι * 
"4 ἐσχευάσθαι πρὶν À ἐν τῇσιν ἀνάγχησι, πάντα ." συμμεμετρημένως 
τὰ μήχεα, καὶ ὕψεα, καὶ εὕρεα. Διάτασις οἷον μηροῦ, τὸ "3" παρὰ 
σφυρὸν δεδέσθαι, χαὶ ἄνω τοῦ γούνατος, ταῦτα μὲν ἐς τὸ αὐτὸ τεί- 
νοντα " πάρὰ "4 δ᾽ ἰξύϊ, καὶ περὶ μασχάλας,, καὶ κατὰ περίνεον, καὶ 
μηρὸν, τὰ μεταξὺ, τῆς ἀρχῆς τὸ μὲν "" ἐπὶ τὸ στῆθος, τὸ δ᾽ ἐπὶ νῶτον 
τείνοντα, ταῦτα δ᾽ ἐς "6 τὸ αὐτὸ ἅπαντα τείνοντα, προσδεθέντα À πρὸς 
ὑπεροειδέα, À πρὸς ὄνον. "Ent μὲν οὖν χλίνης ποιέοντι, τοῦτὸ μὲν 
.1 τῶν ποδῶν πρὸς "5 οὐδὸν χρὴ ἐρεῖσαι, πρὸς δὲ τὸ ἕτερον, "9 ξύλον 


: Αἰνέσει DFGHIJKU. -- σιχυΐη Ὁ. — 2 δεῖ pro εἰ vuig. -- δεῖ δ᾽ ἡ χα- 
τάστασις ἔτι 1. - κατάστασις vulg. - χατάτασις ΗΚ. “--- " οἷόν τε vulg. 
- Sous-entendez χατορθῶσαι ; ellipse possible dans un extrait. - Ante os. 
addit τῶν vulg. - τῶν om. BDHIMNU. — 4 δοχόει DFHIJKMNU. - 
δοκέῃ vulg. — εἴσω D.- ὠλισθ. BDJMN. - ὀλισθ, vulg. — 5 τὰ..... 
τἀναντία om. (F, restit. al. manu) ἢ. — 6 χατάτασις vulg. — κατά- 
στασις D. - Il faut lire κατάσεισις, mot que les copistes confondent sou- 
vent avec χατάτασις , Comme on peut s’en convaincre en parcourant les 
variantes du traité Des artic, — 7 σὺν χατατάσει D (H, al, manu) K 
MN, Dietz. - συνχατατάσει B. - συγκατατάσει vulg. 

8 εἴ τις χατάτασις vulg.- κατάστασις DJ. — 9 äpu. DKMN.-tiva πάντα 
K. — 1° εἰδέῃ (M, in marg. ἰδέη) (ἰδέη BDGHIKU) (idin, F supra lin. 
(den, 1) μιὴ δεῖ vulg.. - Voyez Des artic., p. 549, 1. 9. — :! ἐσχευάσθαι 
DJMNU, Kübn. - ἐσκευᾶσθαι vulg. — "" συμμετρημένως Ald.— 15 παρα- 
σφυρὸν IU. = γόνατος DHK, — "4 διξύξ H, — iEüt FI, Ald. - ἰξὺν L. - 
τὰς μασχάλας L. - περίναιον BDHKMN. -- περινεὸν GIU. — 15 ἐπὶ qui se 
trouve dans tous nos manuscrits et dans Ald. et Frob., est omis, sans 
doute par une faute d'impression, dans vulg. et dans les éditions subsé- 
quentes, Chart., Lind. et Kühn, — 16 τὸ ὑπὸ ἅπαντα τεινόντων vulg, - 
On pourrait aussi conjecturer ἀντιχκατατείνοντα au lieu de ἄπ, τείν. Voyez 
Des artic., p. 294, 1 45, — 17 τὸν πόδα L. — 18 οὐδὸν D (Ε΄, mut. al. 
manu in οὐδὲν) ΠΕΝΝ, Ald., Frob, - οὐδὲν vulg. - οὐδεὲν (sic) G. — 
19 ξῦλον FIU, 


MOCHLIQUE. 385 
ce qui fait croire qu'on a réussi à les réduire , c’est qu’on 
prend pour une luxation une fracture de vertèbres , et, le 
blessé affectant une position cambrée à cause de la douleur, 
on s’imagine avoir affaire à une luxation en avant : ces frac- 
tures se consolident promptement , et ne sont pas dange- 
reuses. Dans la déviation de l’épine en arrière, succussion, 
sur les pieds si elle siége en haut, sur la tête si elle siége en 
bas ; extension combinée avec la pression, qu'on exerce soit 
en s’asseyant, soit avec le pied, soit avee une planche. Dans 
les déviations latérales de l’épine, l'extension, si on veut 
tenter quelque chose ; et de plus les attitudes jointes au ré- 
gime. Les liens doivent être tous, larges, doux, forts; sinon, 
on enveloppe préalablement la partie avec des chiffons; 
tout, avant qu’on ne mette le patient dans l'appareil, doit 
être préparé convenablement pour la longueur, la hauteur 
et la largeur. Extension, par exemple, pour la cuisse : mettre 
un lien 4 la malléole, en mettre un autre au-dessus du ge- 
nou, ces deux liens tirant dans le même sens; mettre un 
lien autour des lombes, un autre autour des aisselles, un 
au périnée et à la cuisse dans l’entre-deux, et dont l’un des 
bouts sera conduit sur la poitrine, l’autre sous le dos, tous 
ces liens tirant dans le même sens et attachés à un bâton en 
forme de pilon ou à un treuil. Si on opère sur un lit, les 
pieds d’en haut ou ceux d’en bas seront fixés au seuil de la 
porte, dans les autres pieds on engagera une forte traverse 
en bois ; des bâtons en forme de pilon, qui s’élèveront au- 
dessus, serviront à l'extension et à la contre-extension, 
prenant un point d'appui soit contre le seuil et la traverse, 
soit contre des moyeux de roue enfoncés en terre, soit contre 
les échelons d’une échelle étendue en long. L’instrument 
commun des réductions de la cuisse (7. la figure p. 297) est 
un madrier de six coudées de long (2=,70), de deux de 
large (0=,90), épais d’un empan (05,295), ayant à chaque 
extrémité un treuil bas, ayant aussi dans le milieu deux 


petits piliers d’une hauteur convenable, auxquels on adapte 
TOME IV. 25 


380 MOCHLIQUE. 


ἰσχυρὸν πλάγιον ' παραδεδλῇσθαι, τὰ δὲ ὅπερθεν ὑπεροειδέα πρὸς ταῦτα 
ἀντιστηρίζοντα διατείνειν, À πλήμνας ὃ χκατορύξαντα, À κλίμαχα δια- 
θέντα, ἀμφωτέρωθεν ὠθέειν. " Τὸ δὲ ὁ χοινὸν , σανὶς ἐξάπηχυς; εὖρος 
δίπηχυς, πάχος σπιθαμῆς, ἔχουσα ὄνους δύο ταπεινοὺς ἔνθεν καὶ ἔνθεν, 
ἔχουσα δὲ καὶ κατὰ μέσον στυλίσχους ξυμμέτρους, ἐξ ὧν " ὡς ὅ χλι- 
μαχτὴρ ἥρμοσται ἐς τὴν ὑπόστασιν τῷ ξύλῳ, ὥσπερ τῷ 1 κατ᾽ ὦμον 
5 χαταγλύφους δὲ, ὥσπερ 9 ληνοὺς, λείας ἔχειν, τετραδαχτύλους εὖρος 
καὶ βάθος , καὶ διαλιπεῖν τοσοῦτον. ὅσον αὐτῇ τῇ μοχλεύσει ἐς διόρ- 
ϑωσιν᾿ ἐν μέσῳ δὲ τετράγωνον '" χαταγλυφὴν, ὥστε στυλίσχον ἐνεῖναι, 
ὃς παρὰ "" περίνεον ἐὼν ᾿" περιῤῥέπειν τε "' κωλύσει, ἐών τε ro 
χάλαρος ὁπομοχλεύσει. Χρὴ δὲ, τῆς σανίδος 4 FA ἐν τῷ τοίχῳ ls 
ἄκρον) καταγεγλυμμένον τι ἐχούσης. τοῦ Ἰξύλου ὥσαι τὸ ἄχρον, ἐπὶ 
15 δὲ θάτερα χαταναγχάζειν, ὑποτιθέντα μαλθαχά "ὁ τινα σύμμετρα. 

49, Οἷσιν ὀστέον ἀπὸ ‘7 ὑπερῴης ἀπῆλθε, μέση ἵζει À ῥὶς τοὺ- 
τέοισιν. Οἱ δὲ φλώμενοι κεφαλὰς ἄνευ ἕλχεος, ἢ πεσόντος, À χατά- 
Eavroc, ** À πιέσαντος, τουτέων ἐνίοισι τὰ δριμέα ἔρχεται ἀπὸ κεφα- 
λῆς rack τὰς φάρυγγας, καὶ ἀπὸ "» τρώματος ἐν τῇ χεφαλῇ,, καὶ ἐς 
τὸ ἧπαρ, *° καὶ ἐς τὸν μηρόν. 

40. Σημεῖα παραλλαγμάτων καὶ ἐκπτωμάτων, καὶ ἧ, καὶ 21 ὅχως, 


: Ante παρ. addit τῶν ποδῶν 2. — * κατορύξας vulg. -- χλίματα 
Η. - χλήματα (D, mut. in χλίμαχα.) Κ, — 5 περὶ τῆς τοῦ βάθρου: χατα- 
σκευῆς BHLIKU. -- βάϑρου κατασχευὴ FG. — " χονὸν HIK. — © ὡς DF 
GHLJKMN, Ald., Frob., Lind. - ὡς om. valg. — 6 χλιμαχτῆρες πεσταὶ 
vulg. (ξεσταὶ Lind.). - C'est Foes qui dans ses notes ἃ proposé ξεσταὶ; 
mais il faudrait, ce semble, ξεστοί, En prenant pour guide le passage 
parallèle Des artic., p. 300, 1. 40, on trouverait facilement pour ce pas- 
sage plusieurs corrections conjecturales , au nombre desquelles est ἧρμο- 
.ora , que je propose. =— Ἰχατώμω valg. - xar’ due DHKMN. — χτώμω 
U. — δ καταγλύφους est sans variante; mais il faut probablement lire 
ou χαταγλυφὰς, on χαπέτους, Υ. Des artic., Ὁ. 298,1, 4. — 9 λινοὺς 
DK. — 1° xara γλυφὴν DGHMN, Ald., Frob, — *: περίναιον DHMN. - 
᾿πτερινεὸν TU. — "5 περιρέπειν DH. — Il faut sans donte lire καταῤῥέπειν ou 
un mot analogue. Voyez Des artic., p.298, 1. 9.— “5 χωλύσειεν (κωλύσεε 
U) ὅ τε (ὅτε GIKMN, Aid.) ὑποχάλαρος vulg.- Voyez Des artic., p. 398, 
1, 42 .—"14 Voyez Des artic., p. 206, 1, 45. J'ai mis entre crochets ce 
que j'ai supprimé dans le texte; mais on comprend que la conjecture ἃ ici 
trop de latitude pour avoir de la solidité. Le sèns est donné par 16 passage 
correspondant du traité Des artic.— 1" δὲ om J -— "6 vx BDFGHUK 


MOCALIQUE. 387 


une espèce de traverse destinée à recevoir la pièce de bois 
qu'on place sous la jambe, comme sous le bras dans Ia 
laxation de l’épaule ; ce madrier aura des excavations sem- 
blables à des auges polies, profondes et larges de quatre 
doigts, laissant entre elles un intervalle suffisant pour l’ac- 
tion du levier dans la réduction. Au centre il aura une 
excavation quadrangulaire propre à recevoir un petit pilier, 
qui, étant contre le périnée, et empéchera le corps de descen- 
dre, et fera, si on lui laisse du jeu, l’office de levier. Quant à 
la planche [employée pour certaines réductions], on en place 
un bout en une excavation pratiquée à cet effet dans la mu- 
raille, et on pèse sur l’autre bout, après avoir disposé 
convenablement sur la partie quelque chose de moelleux. 
(F. p. 203 la fig.). 

39. (Nécrose de la voüte palatine, remarque sur les contu- 
sions du crâne.) La sortie d’un os de la vouüte palatine cause 
l'affaissement du nez dans son milieu. La contusion de la 
têle sans plaie, soit par chute, soit par fracture, soit par com- 
pression, produit, dans quelques cas, l'écoulement d’hu- 
meurs âcres qui viennent de la tête dans la gorge ; et de l’en- 
droit blessé de la tête il descend des humeurs dans le foie et 
dans la cuisse. 

40." (Brèves remarques sur les déplacements des os.) Signes 
des déplacements des os et des luxations : par où, comment, 
combien ces déplacements diffèrent les uns des autres; à qui 


LMNU, -- τινος vulg. — ‘7 ὑπερώνης M. — "5. ἢ πιέσ. om. {D, restit. al. 
monu) K, — 19 τρώματα F. — 2° Foes a rapporté καὶ ἐς τὸν μηρὸν aux 
déplacements et luxations dont il est parlé dans la phrase suivante; cela 
est plus naturel pour le sens, maïs moins pour la construction; car καὶ 
ἐς τὸν μηρὸν semble, grammaticalement, la suite de ἐς τὸ ἧπαρ. Cependant 
cette considération ne m’aurait pas décidé à m’écarter de Foes, si dans 
Epid. 2, seet. δ, on ne trouvait pas un rapport établi entre la tête, l’hypo- 
chondre droit et la hanche : ἣν τῆς κεφαλῆς ὀστέον καταγῇ, διδόναι “γάλα 
χαὶ οἶνον ἴσον Low ἣν δ᾽ ἕλχος À, φλεδοτομέειν τὰς εἴσω, ἣν μὴ πυρεταίνῃ " | 
ἣν δὲ παραφρονέῃ, τὴν κεφαλὴν καταξρέχειν, ἣν μὴ τὰ ὑποχόνδρια ἐπῃρμένα 
À ἣν τὴν κεφαλὴν ἀλγέῃ, ἐς στῆθος ἔρχεται, ἔπειτα ἐς τὸ ὁ ὑποχόνδριον, 
ἔπειτα ἐς τὸ ἰσχίον. = 2 ὄχ, DK. - ὅπ, vulg. 


388 MOCHL'QUE. 


καὶ ὅσον διαφέρει ταῦτα πρὸς ἄλληλα. Καὶ οἷσιν ἡ χοτύλν, tapéaye, 
χαὶ οἷσι νευρίον ἀπεσπάσθη, χαὶ οἷσιν ἐπίφυαις ἀπέαγε, καὶ οἷσι, καὶ 
ὡς, " καὶ " ἕν À δύο, ὧν δύο ἐστίν" ἐπὶ τουτέοισι χίνδυνοι, ἐλπίδες, 
οἷσι κακαὶ, καὶ ὅτε καχώσιες θανάτον, " ὑγιείης ἀσφαλείης. Καὶ ἃ 
ἐξωδλητέα, 5 À χειριστέα, ὁ χαὶ ὅτε, χαὶ ἃ 1 οὗ, " À ὅτε où ἐπὶ 
τουτέοισιν ἐλπίδες, κίνδυνοι. Οἷα καὶ ὅτε χειριστέα xal τὰ ἐκ γενεῆς 
ἔξει ρθρα, τὰ αὐξανόμενα, τὰ ηὐξημένα, καὶ » ὅ τι θᾶσσον, χαὶ ὅ τι 
βραδύτερον, χαὶ 8 τι χωλὸν, καὶ 1° ὡς, καὶ "" où " χαὶ διότι καὶ "" ὅ τι 
αινυθήσει, καὶ À, καὶ '" ὡς, καὶ οἷσιν ἧσσον. Καὶ ὅτι τὰ χαταγέντα 
θᾶσσον χαὶ βραδύτερον φυόμενα, "" ἦ af διαστροφαὶ χαὶ ἐπιπωρώσιες 
γίνονται, καὶ ἄχη τουτέων. "" Οἷσιν ἕλχεα αὐτίχα ἢ ὕστερον γίνονται᾽ 
οἷσι καὶ ὀστέα "ὁ χαταγεῖσι, μείω, οἷσιν οὔ " οἷσι χαταγέντα "1 ἐξέσχεν, 
χαὶ 19 À ἐξίσχει μᾶλλον" 9 οἷσιν ἐχθάντα [ἢ] ἄρθρα ἐξίσχει. Ἀπα- 


: Καὶ om. restit. al. manu F. ---- "ἑν Ὁ, - ἐν ἦ vulg.— " ὑγιείης BDF 
GBLKLMNU, - ὑγιείας vulg. - ἀσφαλείης BDFGHKLMN. - ἀσφαλίης. 
«- ἀσφαλείας vulg. -- Foes, dans ses notes, propose de lire ὑγιείης ἀσφά- 
λειαι. — ὁ ἐμδληθῆναι δυνατὰ gl, F.— " ἢ χεῖρ. om. K; repetitur J. — 
6 χαὶ ὅτε om. JU. 

7 οὔ IKU. - οὐ vulg.— δ ἃ παντελῶς κατὰ πάντα χρόνον χωλυτέα ἣ κατὰ 
τόνδε μὲν τὸν χρόνον χωλυτέα χαὶ ἀνεπιχειρητητέα (sic), χατὰ δὲ ἄλλον ἐπιχει- 
ρητέα in marg. FG.— 9 ὅτι (ter) DJ. "6 ὡς U, Kühn.-àç vulg.— " où 
(D, in marg. uv) HIKU, Lind. - οὔων vulg. — οὐκ ὧν Chart.— 5 ὁ τι 
ΕἸ, - ὅτι vulg. - μινυδήσει FHIK. — μινυθήση DMN. - μινυθείση vulg. - 
puvubioet U — μινυθήσει χαὶ ὅτι ἢ. — 13 ὡς vulg. — 14 YU. - à vulg. — 
15 οἷσυν. (sic) F. - οἷ δὺν Ald,— "6 χαταγῆσι Ald,, Frob. — χαταγείση B. 
— "1 ἐξέσχη U. — 9 ἢ DFHUKU. — 19 οἷσιν ἐχδάντα à ἄρθρα ἐξίσχια 
παγῶνται. Καὶ δι᾽ ἃ vulg. (διὰ 0}). - Foes traduit cette phrase par : 
Quibus loco emoti aut exerti artieuli compingantur, Et dans ses notes il 
dit: ἐξίσχια ἄρθρα dici videntur natura prominentes et exerti artieuli 
quos ἐξάρθρους vocat (lib. De artic.) τοὺς ἐχχείμενα καὶ προύχοντα xexre- 
μένους τὰ ἄρθρα. Sunt enim quibus natura extant adeo ac exerti sut 
articuli, ut Joco emoti videantur. Quod maxime chirurgo in luxatorem 
repositione δαὶ fractorum curatione est animadvertendum , idque atten- 
dendum monet Hippocrates lib. De artic. Je doute qu’on puisse entondre 
ἐξίσχια dans le sens de ἕξαρθρα ; mais surtout il est impossible de tre- 
duire παγῶνται par compingantur, Le passif de l’aoriste 3 de πήγωμι 
est παγῶσι et non παγῶνται, qui n’est pas grec. Ma correction consiste à 
diviser ἐξίσχια en ἐξίσχει a; et, cet α étant rapproché de παγῶνται, lo 
‘ out se transforme sans violence en ἀπατῶνται, qui dès lors se rapporte 
à ce qui suit. À me semble superflu; je l’ai mis entre crochets. 


MOCHLIQUE. 389 
la cavité articulaire a été fracturée ; à qui le ligament a été 
rompu ; à qui l’épiphyse a été fracturée ; à qui et comment 
un ou deux os ontété fracturés dans les membres où il y a deux 
08; dans ces cas, dangers, chances mauvaises, lésions mortelles, 
lésions qui ve compromettent pas la vie. En quels cas i! faut 
réduire où manœuvrer et en quel temps, en quels cas il faut 
s'en abstenir et en quel temps ; dans ces cas, chances, dan- 
gers. En quels cas et en quel temps il faut toucher même 
aux luxations de naissance; les parties qui croissent, celles 
qui ont οὐ ; en quels cas la croissance est plus rapide, en 
quels cas plus lente, en quels cas le patient sera estropié et 
comment, en quels cas non ; pourquoi et quelle partie s’atro- 
phiera; de quel côté, comment et chez qui l’atrophie sera 
moindre. Que les os fracturés se consolident plus vite ou 
plus lentement ; de quelle façon les déviations et les callo- 
sités se forment ; remèdes de ces lésions. Α qui les plaies se 
forment en même temps que la fracture ou plus tard ; à qui 
les os fracturés se raccourcissent et à qui non ; à qui les frag- 
ments des os sortent à travers la peau, et par où ils font sail- 
lie davantage ; à qui les extrémités articulaires des as per- 
cent les chairs. Quelles sont les causes des erreurs des mé- 
decins, dans ce qu’ils voient, dans ce qu’ils pensent sur les 
maladies, sur lestraitements.Règles établies sur la déligation : 
préparatifs, présentation de la partie , extension, réduction, 
frictions, déligation, suspension dans une écharpe, position 
sur un plan, attitude, époques, régime. Les os du tissu le plus 
lâche se consolident le plus vite, les moins spongieux le plus 
lentement. Déviations, là où les os sont bombés ; atrophie des 
chairs et des tendons dans la partie non réduite. L’os luxé, ré- 
duit,sera tenu le plus loin du lieu où la luxation l’avait porté. 
Parmi les ligaments, les uns, étant dans le mouvement et 
dans l'humidité, cèdent, les autres, n’étant pas dans ces 
conditions, cèdent moins. Plus on réduit tôt une luxation 
quelle qu’elle soit, mieux cela vaut. Il ne faut pas réduire 
peudant la fièvre, ni le quatrième jour, ni le cinquième, 


300 MOCHLIQUE. 


τῶνται,, xal δι᾽ ἃ, ἐν οἷσιν δρῶσιν, ἐν οἷσι ' διανοεῦνται ἀμφὶ τὰ 
παθήματα, ἀμφὶ τὰ θεραπεύματα. Νόμοισι " τοῖσι νομίμοισι, περὶ 
ἐπιδέσιος " παρασχευὴ, πάρεξις, " χατάτασις, διόρθωσις, ἀνάτριψις, 
ἐπίδεσις, ἀνάληψις, θέσις., σχῆμα, χρόνοι, 4 δίαιται. Τὰ χαυνότατα 
τάχιστα φύεται, τά 5 δ᾽ ἐναντία ἐναντίως. Διαστροφαὶ, ὁ À χυρτοί" 
ἄσαρχοι, 1 ἄνευροι, À τὸ ἐχπεσόν. Τὸ ἐμπεσὸν ὡς προσωτάτω ἔσται 
τοῦ χωρίον, οὗ ἐξέπεσεν. Νεύρων, " τὰ μὲν ἐν χινήσει καὶ ἐν πλάδῳ, 
ἐπιδοτικά + τὰ δὲ μὴ, ἧσσον. Ἄριστον, À ἂν ἐχπέση,, 9 εἰ '5 ἐμπέσοι 
τάχιστα. "" Πυρεταίνοντι μὴ ἐμδάλλειν, μηδὲ τεταρταῖα, πεμπταῖα, 
ἥχιστα ‘2 ἀγχῶνα, χαὶ τὰ ναρχώδεα πάντα " ὡς τάχιστα ἄριστα, τὴν 
φλεγμονὴν παρέντα. Τὰ ἀποσπώμενα, À "" νεῦρα, À χόνδρια, À ἐπιφύ- 
σιες, À διιστάμενα κατὰ ‘4 συμφύσεις, ἀδύνατα ὁμοιωθῆναι" διαπωροῦ- 
ται ταχέως τοῖσι πλείστοισιν " À δὲ χρῆσις σώζεται. ᾿Εχθόάντων, τὰ 
ἔσχατα, ῥᾷον. Τὰ *5 ῥᾷστα ἐχπεσόντα ἥχιστα “ὁ φλεγμαίνει " τὰ δὲ 
ἥχιστα θερμαίνοντα, καὶ μὴ ἐπιθεραπευθέντα, μάλιστα αὖθις ἐχπί- 
πτει. Κατατείνειν ἐν σχήματι 7 τοιουτέῳ, ἐν ᾧ μάλιστα ὁπεραιωρη- 
θήσεται, "5 σχεπτόμενον ἐς τὴν φύσιν χαὶ τὸν τόπον. '9 Ἧ ἐξέθη, 
διόρθωσις * ὀπίσω *° ἐς ὀρθὸν καὶ ἐς πλάγιον "" παρωθεῖν᾽ τὰ δὲ ταχέως 


‘ Διανοοῦνται Chart. — " τοῖσι om. J. — * κατάστασις D. — 4 δίαιτα 
U. — " δὲ FHIJKU. — 6 ἡ GJMN, Ald. - ἡ vel αἱ B.- oi vulg. - ἢ 
DHIU. - ἡκιρτοὶ Ε΄, -- ἢ κιρτοὶ K. - Je rapporte cela au traité Des frac- 
tures, 1, 5, p. 448, 1.3 ,et p. 484,1, 5. — 7 ἄνευροι " τὸ ἐμπεσὸν ὡς 
πλοσωτάτω À τὸ ἐκπεσὸν ἔσται vulg.- Cetto phrase est fort obscure. Fees la 
rapporte au traité Des artic.,p. 100, 1. 44 ; et il a raison, du moins pour 
18 fin, ce semble. Le déplacement que j'ai effectué rend le sens elair et 
la construction régulière, si ce n’est pour οὗ ἐξέπεσεν ; il faut, d’après le 
passage parallèle cité, lire ἵνα ou ἐς à au lieu de οὖ. — " ταχὺ pro τὰ μὲν 
U.— 9 à vulg.- Correction indiquée par Foes dans ses notes.— :° ἐμπέσοι 
DFHIKU. -- ἐμπέσῃ vulg. 

‘1 auperaiv. BDHJU , Kühn. - nupsrraiv. vulg. — '? ἀγγῶνα H. — 
+3 γεύρια MN.— 14 φύσεις (D, supra lin. al. manu συμφύσεις) FGHLKU. 
— ᾿"ῥᾶστα B, Lind,, Kühn. -- ῥάστα vulg. — *5 φλεγμαίνη Ald., Frob. 
— "1 τοιουτέου DFGHIJMNU, AL, Frob.— "5 σχεπόμενον DFHEJKMNU. 
— 19 à DU. - À H. — 20 ἐς om. (D, restit.) K.— 5: παρωθέντα (rapa- 
σθένττα BFGHIJKU) δὲ ray. ἀντ. ἀντισπᾶσαι (ἀντισπάσαι DGIJKU, Kühn) 
ταχ. ἤδη (ἣ δὴ FGHIJKU, Frob.) (ταχέως à δεῖ ταγέως D) ἐχ περ. 
vuig. -- Phrase fort obscure. Foes entend ἐκ περιαγωγῆς de l’action des 
treuils, et il traduit : Propellenda autem celeri revulsione habita ; jam 


MOCALIQUL. 391 


surtout le coude et tout ce qui cause des accidents soporeux. 
Le plus vite est le mieux, ayant laissé passer l’inflammation. 
Les parties arrachées, soit ligaments, soit cartilages, soit épi- 
physes, ou les parties qui ont subi une diastase dans les sym- 
physes, ne peuvent se remettre dans leur état primitif ; cela, 
dans la plupart des cas, se consolide promptement ; l'usage 
dela partie se conserve. Une luxation est d'autant moinsgrave 
qu’elle porte sur une partie plus éloignée du tronc. Les arti- 
culations qui se luxent le plus aisément, s’enflamment le 
moins. Les articulations luxées qui s'échauffent le moins et 
qui restent sans traitement après la réduction, sont les plus 
sujettes à La récidive. Pratiquer l'extension dans l'attitude où 
les os luxés seront portés le plus en face l’un de l’autre, en 
faisant attention à La conformation et au lieu; pratiquer la 
réduction par la voie qu’a suivie la luxation ; repousser di- 
rectement ou latéralement ; dans‘les luxations où le membre 
ἃ subi une révolution rapide, faire exécuter au membre une 
révolution rapide en sens contraire. Les articulations qui sont 
les plus sujettes aux récidives se réduisent plus facilement ; 
la cause en est dans la nature des ligaments ou des os, des 
ligaments qui sont longs ou extensibles, des os dont la cavité 
est unie et la tête arrondie ; l’habitude crée une loge à l'os 
luxé : la cause en est dans l’état, dans la disposition, et dans 
l'âge. Ce qui est un peu muqueux ne s’enflamme pas. 


vero cilo revellere per cireumactionem licet; traduction dont je ne mo fais 
pas une idée exacte. En suivant la construction de la phrase, il m'est venu 
à l'esprit qu’on pouvait lire παρωθεῖν, rx δὲ, au lieu de παρωθέντα δέ. 
Cette conjecture trouve un sppui dans la traduction de Calvus, qui ἃ : 
Oblique dirigito, celeriterqué propellito. Quæ facile celeriterque luxant οἱ 
convelluntur, celeriter retrudito , celeriterque circumagito, quo confert et 
expedit. Cela m’a décidé à accueillir ma conjecture. J'entends cette phrase 
des mouvements de rotation rapide qu’on donne au membre luxé dans la 
réduction des Iuxations du coude en arrière et en avant (v.t. δ. Ὁ. 554, 
$aa,e p. 555,645) et dans la réduction des luxations du genou 
(v.1,4,p. 53). Dans tous les cas, j'ai préféré une conjecture à une tra- 
duction qui ne donnait pas de sens. 


? 


394 MOCALIQUE. 


ἀντισπάσαντα ἀντισπάσαι ταχέως ἤδη ἐκ περιαγωγῆς. Τὰ πλειστά- 
χις ἐχπίπτοντα ῥδον ἐμπίπτει" αἴτιον ' φύσις, À νεύρων, À ὀστέων, 
νεύρων μὲν, " μῆχος ἢ ἐπίδοσις, ὀστέων δὲ, χοτύλης ὁμαλότης, 
ὃ χεφαλῆς φαλαχρότης " τὸ ἔθος τρίδον ποιέει" αἰτίη, xal σχέσις, 
ὁ χαὶ ἕξις, χαὶ ἡλιχίη. Τὸ ὑπόμυξον, ἀφλέγμαντον. 
41. Οἷσιν ἕλχεα ἐγένετο, À αὐτίχα, ἢ ὀστέων ἐξισχόντων, à 
ἔπειτα, À χνησμῶν, À ° τρηχνσμῶν, ταῦτα μὲν ἣν αἰσθῇ,, εὐθέως 
σας, πισσηρὴν ἐπὶ τὸ ἕλχος “ ἐπιθεὶς. ἐπιδεῖν. ὡς ἐπὶ τὰ ἕλχος 
πρῶτον τὴν ἀρχὴν βαλλόμενος, καὶ τἄλλα ὡς où ταύτῃ τοῦ σίνεος 
ἐόντος " οὕτω γὰρ αὐτό 1τε ἰσχνότατον 9, καὶ Κ ἐχπυήσει τάχιστα, χαὶ 
περιῤῥήξεται, καὶ χαθαρθέντα τάχιστα 9 φύσεται" "ὁ νάρθηκας δὲ 
μήτε χατ᾽ αὐτὸ τοῦτο προσάγειν, μήτε πιέζειν " xal ὧν ὀστέα μὴ με- 
γάλα ἄπεισιν, ''" οὕτω ποιέειν" ὧν δὲ μεγάλα . οὔ “ πολλὴ γὰρ ἐμ- 
πύησις, χαὶ ταῦτ᾽ ." οὐχ ἔτι οὕτως, ἀλλ᾽ ἀνέψυχται τῶν ὑποστασίων 
εἵνεχα. Τὰ δὲ τοιαῦτα ὁπόσᾳ ἐξέσχε, χαὶ, εἴ τε ἐμδληθῇ, εἴ τι 
μὴ, ἐπίδεσις μὲν "5 οὐχ ἐπιτήδειον, 14 διάτασις δὲ, σφαῖραι ποιη- 
θεῖσαι,, οἷαι πέδαις, à μὲν παρὰ σφυρὸν, À δὲ παρὰ yévu , ἐς χνή- 
μὴν πλατεῖαι, mpoonvées , ἰαχυραὶ, :5xplxouc ἔχουσαι" δάῤδοι τε 
σύμμετροι χρανίης χαὶ μῆχος χαὶ πάχος, ὥστε διατείνειν" "6 ἱμάντια 
δὲ ἐξ ἄχρων ἀμφοτέρωθεν ἔχοντα εἰς τοὺς χρίχους ἐνδεδέσθαι, ὡς τὰ 


" Νύσις vulg. -- νύξις D. -- γύσσις K. - λύσις Chart., Kühn.- On πὸ 
trouve pas νύσις dans les lexiques, νύξις veut dire piqure; λύσις de Chart. 
est une conjecture. Φύσις m'a paru plus près du texte, — ? pyuoç ἢ ἐπι- 
,δόσιος vulg. — ἢ κεφαλῇ U, — ὁ χαὶ ἕξις al. manu marg. add, U. — 
5 τρηχισμῶν K.— 5 ἐπιτιθεὶς KU.— 7 τε DFGHIJKMNU, Aïld. -- τὸ ταὶς. 
— " ἐκπέσῃ vulg.- ἐκπέσει K. -- Il faut lire on ἐχπεσεῖται, ou ἐχπυήσει, 
et peut-être ce dernier de préférence, parce que ἐχπεσεῖται ferait double 
emploi avec περιῤῥήξεται. — 9 φύεται L, — 1° νάρθγχας DHKLMN, 
Chart. - νάρθηκα B. -- νάρθηκες vulg. — 1; ὧν δὲ μεγάλα, οὕτω ποιέειν 
(ποιεῖν G, Ald.), πολλὴ vulg. -- ὁκόσοισι δὲ μείζονος ὀστέου ἀπόστασις ἐπίδο- 
ξος γένηται,..... οὐκ ἔτι τῆς αὐτῆς ἰητρείης δεῖται, est-il dit, traité Des 
Jract.,t. δ, p. 514. Me réglant sur ce passage, j'ai déplacé ὧν δὲ μ. εἰ 
ajouté οὔ. — 13 οὐχέτι 1K. — ὑποστάσιων MN. — ἕνεκα 1. — 13 οὐκεπιτή- 
δειον D, -- ἐπιτήδιον Κ΄, --- 14 διάστασι; HI. - In marg. σφαῖραι μοχλιχαὶ 
HJKU. - ποιηθῆσαι D. - ca HIJKU. -- οἷα vulg. - πέδαις DFGHIJMN 
U. - πέδες K. - πέδαι vulg. -V. Des fract.,t. 5,p. 518, note 35. --- 
ν᾽ χρήκους U. - xpivous (bis) Chart, - b&Gdot 1, -- χρανείης DH. - χρανέης 
VU. — "5 ἱμάτια, in marg. al. manu ἱν ἄντια D. - δὲ om. HKU. 


MOCHLIQUE. 393 


41. (Des fractures compliquées de plaie. Extension con- 
tinue). Unefracture peut être avec plaie, soit immédiatement, 
exemple par l'issue des os, soit plus tard, exemple par déman- 
geaisons ou irritations. Dans ce dernier cas il faut, dès 
que vous vous en apercever, défaire l’appareil, mettre du 
cérat à la poix sur la plaie, et faire la déligation en plaçant 
d’abord sur la plaie le chef de la bande ; du reste, comme 
s’il n’y avait pas de lésion en cet endroit; car c’est ainsi que 
la partie se dégonflera le plus, et que, avec le plus de promp- 
titude, elle traversera la suppuration, se séparera du mort, 
se mondifiera et se cicatrisera. On ne mettra point d'attelles 
en cet endroit, et on ne comprimera pas. Ce mode de traite- 
ment est aussi celui des cas où de petites esquillesse détachent. 
n’en est plus ainsi quand de grosses esquilles doivent sor- 
tir: alors la suppuration est abondante, et les choses ne se 
passent pas de même ; mais il faut de l’air, à cause de la sta- 
gnation des liquides. Dans les cas où les os , ayant percé 
les chairs , comportent, soit qu’ils aient été, soit qu’ils 
n'aient pas été réduits, non le bandage roulé, mais l’exten- 
sion continue (V. t. 3, p. 519), on fabrique des bourrelets 
semblables à ceux que portent les individus enchaînés. Un 
de ces bourrelets est mis auprès des malléoles, l’autré auprès 
du genou. 1ls sont aplatis du côté de la jambe, moelleux et 
forts ; ils ont des-anneaux, On prend des baguettes de cor- 
nouiller, d'une longueur et d’une grosseur suflisantes pour 
exercer l’extension. Des liens tenant des deux côtés à l’extré- 
mité de ces baguettes, seront attachés aux anneaux, de sorte 
que, les extrémités des baguettes étant fixées dans les bour- 
relets, l'extension sera exercée. Traitement : cérat à la poix, 
chaud ; attitudes, position du pied et de la hanche; diète sé- 
vère. Réduire les os qui ont percé les parties molles, le jour 
même ou le second jour, mais non le quatrième ni le cin- 
quième ; dès lors, attendre que la partie soit dégonflée. La 
réduction se fait avec les leviers; si l’os à réduire n'offre pas 
de point d’appui, on résèque avec la scie la portion qui gêne. 


394 MOCHLIQUE. 


ἄχρα ἐς τὰς σφαίρας ἐνστηριζόμενα ' διαναγχάζῃ. Ἴησις δὲ, πισσηρὴ 
θερμή" σχήματα, καὶ ποδὸς θέσις χαὶ ἰσχίου - δίαιτα ἀτρεχής. 
"᾿Ἐμθδάλλειν τὰ δοτέα τὰ ὑπερίσχοντα " αὐθήμερα, À δευτεραῖα, τε- 
ταρταῖα δὲ ἢ πεμπταῖα, μὴ, ἀλλ᾽ ἐπὴν 4ἰσχνὰ ἧ. Ἢ 5 δ᾽ ἐμδολὴ 
τοῖσι μοχλικοῖσιν " À τὸ ἐμδαλλόμενον τοῦ ὀστέου, ἣν μὴ ἔχη ἀποστή- 
ριξιν 5 ἀποπρῖσαι τῶν χωλυόντων. Ἀτὰρ χαὶ ὡς τὰ ψιλωθέντα 7 ἀπο- 
πεσεῖται, χαὶ βραχύτερα τὰ μέλεα. 

42 Τὰ δὲ ἄῤθρα, τὰ μὲν πλέον, τὰ δὲ μεῖον " ὀλισθάνει " χαὶ τὰ 
μὲν μεῖον, 9 ἐμδαλεῖν ῥάδιον" τὰ δὲ "5 πλέον "" μέζους ποιεῖ τὰς 
χαχώσιας καὶ ὀστέων, καὶ νεύρων; καὶ ἄρθρων, χαὶ σαρχῶν, χαὶ 
σχημάτων. Μηρὸς δὲ χαὶ βραχίων "" ὁμοιότατα ἐχπίπτουσιν "5. 


᾿αΔιαναγκάζη marg. add. alia manu U.— " ἐμδάλλεις Ὦ.--- " αὐθημεραῖα 
vulg. -- αὐθημερὰ (sic) FGJU. -- αὐθημερινὰ ΗΚ. -ἰἡμερινὰ καὶ αὐδημερινὰ 
L. — ὁ ἰσχυρὰ B (D, al. manu in marg. ἰσχνὰ) HIKLMN. -- ἰσχρὰ (sic) 
FGIU, Ald. — 5 δὲ B. — ὁ ἀποπρίσαι vulg. — 7 ἀποπκέσῃ τε vulg. — 


MOCHLIQUE. 395 


Suivant l’étendue des portions osseuses dénudées qui se dé- 
tachent, le membre se raccourcit. 

42. (Varictés des luxations.) Les articulations luxées se dé- 
placent les unes plus, les autres moins. Les luxations moins 
étendues sont plus faciles à réduire ; les luxations plus éten- 
dues produisent de plus grandes lésions dans les os, les liga- 
ments, les articulations, les chairs et les attitudes. Le fémur 
et l’humérus se luxent d’une façon très-semblable. 


" ὀλισθάνει DFGHIKMNU, Ald., Frob. - ὀλισθαίνει ταῖς. — ? ὁμδαλλεῖν 
(sic) FI.— 10 J’ai ajouté πλέον, qui me paraît nécessaire. V. Des artic., 
pe 195,1. 4. — 1: μείζους D, — τὰς om. 7. — :* ὁμοιότητα FGMN, Ald. 
— "3 τίλος τοῦ ἱπποκράτους περὶ τοῦ μοχλικοῦ U, — τέλος τῶν ἱπποχράτους 
περὶ τῶν μοχλικῶν D. = τέλος τῶν ἱπποχράτους περὶ τοῦ μοχλικοῦ 1}. “ τέλος 
τοῦ μοχλιχοῦ K. 


FIN DU MOCHLIQUE. 


ADOPIZMOI. 


APHORISMES. 


ARGUMENT. 


Ι. Les Aphorismes étant formés de propositions séparées 
qui, très-souvent , ne tiennent les unes aux autres par au- 
cun lien , il est fort difficile d'en donner une analyse; ce- 
pendant je vais essayer de mettre sous les yeux du lecteur, 
section par section, les notions principales qui s’y trouvent. 
À cet exposé succinct, qui, de la sorte, sera rédigé dans l'or- 
dre même des sections, j'ajouterai, pour complément, quel- 
ques considérations générales propres à faciliter La lecture 
des Æphorismes, De cette façon, sans perdre de vue le mode 
de composition qui a présidé à cet antique ouvrage, le lex- 
teur sera conduit à quelques idées d'ensemble, utiles sur- 
tout à qui veut s'orienter dans une doctrine peu familière. 

La première section, sauf le préambule, est exclusivement 
consacrée à deux objets : les évacuations spontanées ou arti- 
ficielles, et l’alimentation des malades. Les évacuations 
spontanées sont utiles quand elles entraînent les humeurs 
qui doivent sortir, et qu’elles sont facilement supportées ; il 
en est de même de la déplétion artificielle des vaisseaux. Il 
faut ne provoquer aucune évacuation, ne rien tenter, n’user 
d'aucune excitation quand la maladie se juge actuellement 
ou vient d’être jugée. On doit suivre les voies indiquées par 
la nature , n’évacuer par les vomitifs ou les purgatifs que les 


4 


ARGUMENT. 397 


humeurs cuites, estimer les évacuations non par La quantité, 
mais par l’avantage qu’elles procurent et par la tolérance du 
malade , et n’user des évacuants au début des maladies ai- 
guës que rarement et lorsqu'il y a orgasme. Quant à l’ali- 
mentation, Hippocrate propose pour exemple le cas des ath- 
lôtes, qui, arrivant par leur régime particulier à un excès de 
force et d’embonpoint, ont parfois besoin qu’on les ramène à 
un état de santé plus sûr ; mais il ajoute qu’il ne faut pas 
pousser trop loin l’atténuation, attendu que, dans ce cas, la 
restauration devient périlleuse. De là, il conclut qu’une 
diète trop sévère, dans les maladies qui ne la comportent 
pas , est mauvaise , et il veut qu’en général on ne pèche pas 
de ce côté ; toutefois, il est nécessaire d’employer la diète la 
plus sévère , et quand la maladie.est le plus aiguë, et quand 
elle est à son summum. Un régime humide convient à tous 
les fébricitants. Pour régler l’alimentation ; il faut consulter 
les redonblements , l’approche des crises, la durée probable 
de la maladie, l’état des forces, l'habitude ; il faut savoir 
que la diète est supportée différemment suivant les âges, 
suivant Îles lieux : cette portion de la première section est 
empruntée, dans son ensemble, au traité Du régime dans les 
maladies aiguës, dont la doctrine y est fidèlement repro- 
duite. 

Il est plus difficile de donner une idée de la seconde sec- 
tion. Elle s’ouvre par deux remarques sur le sommeil (1, 2); 
et la première, où est signalé le danger des maladies dans 
lesquelles le sommeil aggrave le mal, décèle un praticien 
observateur. L'auteur note différents états , tels que l’excès 
du sommeil ou l’insomnie, le dégoût ou la faim portés au- 
delà des limites naturelles, la conservation de l’embonpoint 
ou l’'amaiprissement outre mesure dans les fièvres, certaines 
conditions des parois du bas-ventre et de la région ombili- 
cale, dans les fièvres également, comme étant d’un augure 
défavorable (3, 4, 28, 35). Les signes précurseurs des mala- 
dies n’occupent qu’un très-petit espace : la lassitude spon- 
tanée est indiquée, et Hippocrate fait mention de deux con- 


æ 


398 APHORISNES. 


‘ ditions qui peuvent faire prévoir une mortsubite (5, 41, 44). 
L'alimentation tient encore une place notable dans cette se- 
conde section: ce n’est plus, comme dans la précédente , une 
doctrine sur la manière dont les malades doivent être nour- 
ris, mais ce sont des conseils pour certains cas particuliers, ou 
des remarques, que nous appellerions physiologiques , sur la 
faim, les aliments et Les boissons (7, 8, 10, 11, 16, 17, 148, 
21, 31, 32). Deux aphorismes (6, 33) sont consacrés à 
l’état de l'intelligence , et l’un des deux est relatif à ce cas 
remarquable où, l'intelligence étant malade, les douleurs lo- 
cales ne sont plus perçues. Ailleurs, Hippocrate donnera des 
détails étendus sur les évacuations artificielles; ici, trois 
aphorismes (9, 36, 37) énoncent le besoin de délayer avant 
de purger, et le danger qu'il peut y avoir à évacuer les per- 
sonnes saines et celles qui se nourrissent mal. Les crises in- 
complètes annonces des récidives, l’aggravation qui précède 
la crise , la limite dans laquelle les maladies aiguës ont un 
mouvement critique, et, enfin, l’exposition des jours criti- 
ques et des jours indicateurs, comprennent quatre apho- 
rismes (12 , 13, 23, 24). Deux aphorismes (14, 15), sur les 
selles, sont comme perdus dans cette seconde section. Le 
grave observateur qui ne se fait aucune illusion sur les 
bornes de son savoir, se révèle dans l’aphorisme où Hippo- 
crate signale l'incertitude du pronostic pour les maladies ai- 
guës ; et, quand il ajoute, d’une part, qu'il ne faut être ni 
très-rassuré ni très-alarmé par les améliorations ou les acci- 
dents qui surviennent contre la prévision , d'autre part, que, 
procédant suivant la règle, on ne doit pas, lors même que 
les choses ne succèdent pas suivant la règle, se tourner vers 
un autre côté, pourvu que l'indication primitive sabsiste; 
quand, dis-je, il donne ces deux fermes préceptes, il se 
montre praticien à la fois réfléchi et intrépide, fondant sa 
résolution sur une grande expérience et une raison puissante 
(19, 27, 52). Deux principes de la thérapeutique hippocra- 
tique sont posés dans’ cette seconde section : l’un, que les 
maladies se guérissent par les contraires ; l’autre, que c’est au 


ARQUMENT. 399 
début des maladies qu'il faut agir; à l’appui de ce dernier 
précepte, Hippocrate remarque que, dans les maladies, tont 
est plus faible au commencement et à la fin; c’est au même 
ordre d’idées que se rattache l’observation sur l'intensité plus 
grande de la fièvre et des douleurs, pendant la formation du 
pus, qu'après ce travail pathologique (22, 29, 30, 47). Un 
aphorisme célèbre est celui où Hippocrate dit que, de deux 
douleurs simultanées , la plus forte obscurcit la plus faible 
{46). Celui où il soutient (34) qu’il y a un moindre danger 
quand la maladie est en rapport avec le tempérament, l’âge 
et La saison, mérite aussi notre attention, mais à un autre ti- 
tre : c’est que le contraire a été soutenu par Dioclès et par 
l'auteur du traité Des Semaines (Voy. Introduction, t. 1, 
p. 389). Des remarques détachées sur la fièvre quarte, sur le 
spasme précédé ou suivi de fièvre, sur l’avantage qu'il y ἃ 
à permettre au malade des aliments et des boissons qui lui 
plaisent , sur la gravité de l’apoplexie, même légère , sur 
l'écume que les pendus ont à la bouche, et sur l’effet que 
produit un intervalle de repos dans des mouvements fati- 
gants, sont jetées dans cette section, sans ordre et sans liaison 
(25, 96, 38, 49, 43, 48). L'influence des habitudes et la né- 
cessité , quand on en change, de procéder par degrés, oecu- 
pent trois aphorismes dictés par l'expérience (49, 50, 51). 
Enfin, des observations sur quelques cas particuliers qu’of- 
frent les différents âges, soit en santé, soit en maladie, 
remplissent le reste de cette section (20, 39, 40, 45, 53, 54), 
sans empiéter, toutefois, sur la section suivante, dont une 
partie est dévolue à la considération des maladies suivant les 
âges. | 

La troisième section, -en effet, n’est pas, comme la précé- 
dente, un mélange de notions diverses, mais elle se partage 
tout entière entre deux objets : l’un est l'étude des in- 
fluences qu’exercent sur la production et le caractère des 
maladies les saisons, les vents et les constitutions atmosphé- 
riques; l’autre est l'exposé des affections auxquelles l’homme, 


400 APHORISMES. 


à mesure qu'il passe par Îles degrés successifs de la vie, de- 
vient plus particulièrement exposé. 

Quoique plus difficile à analyser brièvement que la précé- 
dente, la quatrième séction l’est beaucoup moins que la 
deuxième. Les propositions absolument isolées y sont plus 
rares, et l’on y distingue sans peine certains groupes nette- 
ment déterminés. Le premier groupe (1-20) comprend les 
évacuations artificielles, soit par le haut, soit par le bas. 
Hippocrate expose les cas où il faut y recourir, et les indi- 
cations à tirer de l’état de grossesse , de la saison, de ἰδ 
constitution et de la maladie ; les précautions qu’exige l’em- 
ploi de l’ellébore, médicament fort usité dans la haute anti- 
quité, mais dangereux, comme on le voit par plusieurs 
observations du cinquième livre des Épidémies, et par uu 
passage de Ctésias (Zntroduction, t. 1, p. 69), sont indiquées 
en cet endroit. Le second groupe renferme des remarques sur 
les déjections noires, sur les déjections d’atrabile, sur l’éva- 
cuation de sang par le haut ou par le bas, et sur les selles 
semblables à de la chair dans la dysenterie (21-26) ; une 
chose singulière, c’est que l’aphorisme 21 esten contradic- 
tion avec l’aphorisme 25,ou, du moins, très-difficilement 
conciliable. IL faut aussi rattacher à ce groupe l’aphorisme 
28, où est signalée l'influence des selles bilieuses sur la sur- 
dité, et, réciproquement, de la surdité sur les selles bi- 
lieuses; mais ce qui , dans cette sèction , forme le groupe, à 
beaucoup près, le plus considérable, c’est l'exposition des ac- 
cidents qui surviennent dans les fièvres (27, 29, 30, 31, 32, 
88, 34, 35, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 
55, 59, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68). Les fièvres nommées 
par leur nom, dans cet endroit, sont : la fièvre sans intermis- 
sion, le causus, la fièvre quotidienne et la fièvre tierce. C'est 
là que se trouve la mention de fièvres avec bubons (55), dont 
j'ai parlé t. mt, p. 6. Dans l’aphorisme 27, il est dit que, 
lorsque la fièvre a été accompagnée d’hémorrhagies abon- 
. dantes ; il y a flux de ventre dans la convalescence ; je le si- 


ARGUMENT. 401 


goale, parce qu’il offre la trace d’une identité d'observation 

et de doctrine entre la partie chirurgicale et la partie médi- 

cale des œuvres d’Hippocrate; en effet, dans le traité Des 

Articulations et dans le Mochlique, il est également dit que, 

lorsque les plaies ont donné lieu à des hémnorrhagies abon- 

dantes , il survient un flux de ventre pendant la convales- 

cence. Deux aphorismes (57, 58) portent que la fièvre, sur- 

venant, résout le spasme et le tétanos, et que le frisson dis- 

sipe le causus. Les sueurs forment un quatrième groupe (36, 

37, 38, 39, 40, 41, 49, 56) consacré presque tout à la consi- 
dération des sueurs dans les fièvres ; on en exceptera l’apho- 

risme 41, où il est question de sueurs survenant à la suite du 
sommeil, et indiquant ou que le sujet prend trop de nourri- 
ture, ou qu’il a besoin d’évacuation. Hippocrate a reuni en- 
semble, par la construction grammaticale, trois aphorismes 
(38, 39, 40), où il énonce et que le siége de la sueur indique 
celui de la maladie, et que le siége de la chaleur ou du froid 
est celui du mal, et que les variations de température ou de 
couleur présagent la longueur de la maladie. Enfin, le cin- 
quième et dernier groupe est relatif à l’urine (69-81). Ici se 
reproduit d’une façon très-manifeste la distinction essentielle 
qu'Hippocrate a faite dans le Pronostic. Là , en effet, après 
avoir exposé les caractères de l’urine dans les fièvres, il 
ajoute : « Prenez garde de vous en laisser imposer par des 
urines semblables que pourrait fournir la vessie atteinte de 
quelque affection ; car, alors, l’urine donne un signe qui 
appartient non plus au corps entier, mais à la vessie seule 
(tn, p. 143). » Cette distinction capitale est très-bien ob- 
servée dans cette section ; et, après avoir donné différents 
caractères de l’urine dans les fièvres, Hippocrate énonce ceux 
qui indiquent une affection des reins ou de la vessie. Les 
deux derniers aphorismes (82, 83) ne tiennent que de loin 
au sujet de l’urine : l’un est relatif à des φύματα qui se déve- 
loppent dans l’urèthre, et sur lesquels on peut voir t. 11, p.9, 


TOME 1Ve 26 


402 APHORISMES. 


l'opinion de M. Rosenbaum , et l’autre aux malades qui uri- 
nent beaucoup dans la nuit. | 

La cinquième section, à part trois aphorismes détachés, 
dont l’un (69), fort obscur, est relatif à la différence des fris- 
sons chez l’homme et chez la femme, dont le second (71) note 
en quels cas la mort est avec ou sans sueur, et dont le troi- 
sième (72) est une remarque peu claire sur les ictériques , la 
seconde section, dis-je, se peut partager en cinq subdivisions 
bien limitées. La première (1-7, 70) comprend des remar- 
ques sur le spasme, le tétanos et l’épilepsie. La seconde 
(8-15), relative à des affections de poitrine, indique les cas 
dans lesquels l’angine, se portant surle poumon, cause la 
mort ou un empyème , dans lesquels la pleurésie donne lieu 
à l’'empyème et l’empyème à la phthisie, et signale plusieurs 
circonstances de cette dernière affection. La troisième sub- 
division (16-27, 64, 68) est consacrée à l’examen de différents 
moyens thérapeutiques, ces moyens sont : la chaleur, le 
froid et le lait ; les effets physiologiques de ces moyens, les 
indications et contre-indications de s’en servir sont notés 
avec soin. La mention de l’eau froide amène Hippocrate à 
signaler les caractères de la bonne eau, et puis à parler des 
envies de boire que certains malades éprouvent la nuit: il 
arrive quelquefois qu’un pareil enchaînement d'idées pro- 
duit la juxtaposition d’aphorismes , au fond disparates. On 
rattachera encore à cette subdivision le conseil d’ouvrir la 
veine du front dans certaines céphalalgies. La quatrième 
subdivision , et de beaucoup la plus longue (28-63), traite 
des menstrues , de l’état de grossesse, de certains cas d’avor- 
tement et de stérilité, et de quelques affections de la matrice. 
C’est là qu’on trouve cette défense absolue de saigner les 
femmes enceintes, de peur de les faire avorter, défense beau- 
coup trop générale, dont les anciens avaient déjà reconnu la 
fausseté : «Antiqui, dit Celse, persuaserant sibi mulierem gra- 
vidam, quæ ita curata esset, abortum esse facturam ; postea 
vero usus ostendit nihil ex his esse perpetuum ; interest enim 
non quod in corpore intus geratur, sed quæ vires sint(2, 9).» 


ARGUMENT. 403 


La cinquième et dernière subdivision, tres-courte ( 65, 66, 
67), a pour objet la tuméfaction qui survient aux plaies, et le 
danger que fait courir la disparition de ces gonflements. 
Essayons de partager aussi la sixième section en quelques 
groupes qui permettent de se faire une idée de ce qu’elle 
contient essentiellement. Un preinier groupe (1, 10, 11, 13, 
14, 15, 17, 21, 25,96, 37, 40, 44, 48, 51) donne uv nombre 
assez considérable de cas où un symptôme qui survient, ou 
bien annonce, ou bien amène la solution de la maladie : c’est 
ainsi qu’est signalé, en des circonstances déterminées, l’avan- 
tage de rapporis acides, de vomissements, d’éternuements, 
d’hémorrhoïdes, de diarrhées , de varices, etc. ; la fièvre est, 
ici encore , donnée comme propre à dissiper quelques états 
pathologiques. Le second groupe contient, au contraire, des 
exemples dans lesquels le symptôme qui survient est ou une 
aggravation, ou l’annonce d’un mal prochain (3, 16, 35,42, 
43, 592, 53, 54, 56); telles sont : l’anorexie dans les longues 
dysenteries , la diarrhée dans la pleurésie et la péripneumo- 
nie, la toux dans l’hydropisie, l’induration du foie dans l’ic- 
tère, la dysenterie dans les affections de la rate, et les métas- 
tases dans les maladies atrabilaires. Dans ces deux groupes, 
c’est un signe qui survient et dont le médecin tire une con- 
séquence en bien ou en mal; dans le troisième groupe, ce 
sont des états permanents dont l’appréciation permet de pré- 
voir l’avenir : ainsi , il y est dit que les affections des reins 
chez les vieillards, que les ulcères chez les hydropiques, se 
guérissent diflcilement, etc. Le quatrième groupe (2, 4, 7, 
9, 28, 32, 33,34, 41, 59) contient des aphorismes qui ne sont 
pas pronostiques (ce qui est rare chez Hippocrate), et qui ca- 
ractérisent seulement certaines particularités de la constitu- 
tion ou de la maladie: là se trouvent des remarques bizarres 
sur les bègues, sur les personnes à rapports acides, sur les 
chauves, remarques qui paraissent être plutôt des notes sug- 
gérées par des observations accidentelles que des aphorismes, 
au sens véritable de ce mot. Je formerai le cinquième groupe 
avec les propositions relatives à différents procédés thérapeu- 


404 APHORISMES. 


tiques (12, 22, 27, 31, 36, 38, 47, 60) : la saignée est indi- 
quée pour certaines affections, ainsi que la cautérisation ; 
Hippocrate y conseille, quand on guérit les hémorrhoïdes, 
d’en laisser une; de ne pas évacuer à la fois tout le liquide de 
l’empyème ou de l’h ydropisie ; et de ne pas traiter les cancers 
occultes. Dans un sixième groupe (18, 19, 24, 50), Hippo- 
crate signale la léthalité de certaines blessures ; il énonce 
que, dans certaines solutions de continuité, il ne peut y avoir 
ni reproduction ni réunion ; dans les plaies de l’encéphale, il 
note deux phénomènes : la fièvre et le vomissement de bile. 
Le septième groupe (28, 29, 30, 49, 55), renferine quelques 
remarques sur la goutte ; entre autres, que les eunuques ne 
sont pas affectés de cette maladie, non plus que les femmes, 
si ce n'est après la cessation des règles; or, on ἃ vu des 
femmes et des eunuques devenir goutteux, et l’on ἃ prétendu 
que le progrès du luxe et la dépravation des mœurs étaient 
les causes de ce désaccord ’. Enfin, il ne reste plus de 
cette section que quelques aphorisines qui ne peuvent se 
ranger sous une rubrique commune : c’est une remarque sur 
la nécessité de faire attention aux différences des douleors 
(5), sur le sang épanehé dans le ventre et sur l’épiploon sorti 
qui se corrompent (20, 58), sur l’étiologie du spasme (39), 
et sur l’âge où l’apoplexie est le plus fréquente. 

La septième section contient bon nombre d ’aphorismes 
qui se trouvent déjà dans les sections précédentes ; il est 


* Maximus fille medicorum et hujas scientiæ conditor feminis nec ca- 
ptllos defluere dixit nec pedes laborare. Atqui et capillis destituuatr, 
et pedibus ægræ δαί. Nou mutata feminarum natura, sed vita est: nam 
quum virorum licentiam æquaverint, corporum quoque virilium incom- 
moda æquarunt. Non minus pervigilant, non mious potant, et oleo εἰ 
mero viros provocant; æque invitis ingesta visceribus per os reddunt, et 
viaum orne vomitu remetiuntur; æque nivem rodunt, solatium stomachi 
æstuantis ; libidine vero ne maribus quidem cedunt..….. Quid ergo miran- 
dum est, maximum medicorum ac naturæ peritissimum in mendacio 
prendi, quum tot feminæ podagricæ ealvæque sint ? Beneficium sexos 
swis vitiis perdiderunt, et, quia feminam exuerunt, damnatæ sunt mcerbis 
virilibus (Sénèque, Æpist, xcv). 


ARGUMENT. 405 


inutile d'en parler dans cette analyse. La plus grande partie 
de cette section (1-27, 29, 41, 47, 49, 70, 75, 76, 77, 78, 
79, 80, 84, 85, 86) est remplie par des exemples d’épiphéno- 
mènes que l'auteur a accumulés ici. Ces aphorismes sont 
autant de remarques destinées à signaler un symptôme qui 
survient et à en apprécier la valeur ; ils out pour caractere 
de faire connaitre l’état actuel du inalade en bien ou em mal. 
Les suivants (31, 32, 33, 37, 38, 44, 45, 50, 82) sont plus 
pronostiques, et tendent davantage à iudiquer ce qui arrivera 
dans un temps plus ou moins éloigné. Je rapprocherai des 
aphorismes précédents les 67, 68, 81, où Hippocrate déclare 
que le mal est d'autant plus grave que l'urine, les selles, 
et toutes les évacuations , en un mot, s’écartent davan- 
tage de l’état naturel. D’autres (30, 34, 35, 36, 49, 40, 
62, 69) sont diagnostiques et apprennent à reconnaître 
certaines conditions pathologiques ; le diagnostic d’affec- 
tions rénales, à l’aide de l’urine, et celui des abcès du 
rein y sont donnés. Les aphorismes 54, 55, 58 exposent 
l’enchainement de certains accidents ; par exemple , ce qui 
suit la rupture du foie rempli d’eau, et la commotion du 
cerveau. Je rappelle un aphorisme bizarre et diversement in- 
terprété sur la femme, qui n'est pas ἀμφιδέξιος (43) ; je rappelle 
encore une explication assez peu claire sur l’éternuement 
(51). Je termine cette difficile analyse par une série d'apho- 
rismes (42 , 46, 48 , 56, 60, 66, 71, 87) où sont consignées 
différentes remarques relatives au traitement : l’emploi des 
affusions chaudes dans une certaine espèce de fièvre, l’em- 
ploi du vin et de la saignée dans les douleurs d’yeux et dans 
la strangurie ; les préparations à faire subir aux malades 
avant l’usage de vomitifs ou de purgatifs, etc. ; et cette sec- 
tion finit par l’aphorisine célèbre et énergique sur la puis- 
sance du fer et du feu dans les maladies. 

11. Les Æphorismes forment, on vient de le voir, une 
suite de propositions juxtaposées , mais non liées. C'est, et ce 
sera toujours, une condition désarantageuse pour un livre 


406 APHORISMES, 


que de se présenter sous cette forme ; mais ce désavantage 
s’accroît encore, si l'on considère les 4phorismes avec les idées 
modernes, avec les notions que nous avons aujéurd’hui de 
la physiologie et de la pathologie; alors s’efface toute signi- 
fication générale, et l’aphorisme, déjà si isolé par lui-même, 
le devient encore plus quand il est introduit dans la science 
contemporaine , où il n’a plus guère ni tenants ni aboutis- 
sants. ἢ] n’en est plus de même quand on a présentes à l'es- 
prit les idées sous l'influence desquelles les Æphorismes ont 
été écrits ; alors, là même où 115 sont le plus disparates, on 
reconnaît qu'ils sont sous la dépendance d’une doctrine 
commune qui les embrasse; cette dépendance satisfait l’es- 
prit, et, par ce côté, du moins, les aphorismes cessent de se 
présenter comme des sentences détachées. 

11 faut donc rappeler ici, en quelques mots , la doctrine 
commune qui ἃ inspiré les #phorismes."L'être humain est 
animé d’une chaleur congénitale (θερμὸν ἔμφυτον), et sa santé 
se conserve tant que se conserve la crâse des solides et des 
liquides qui le constituent. La crâse est le juste mélange, le 
tempérament des éléments du corps. La maladie, produite 
par une cause quelconque, est le résultat du dérangement de 
cette crâse ou tempérament ; alors, les humeurs deviennent 
intempérées, ἄχρητοι; il y 4 encore intempérie quand une 
humeur prédomine ; de là cette expression qu’on rencontre 
si souvent dans les écrits hippocratiques de bile intempérée, 
χολὴ ἄχρητος. ce qui veut dire que la bile, n’étant plus rete- 
nue dans les limites de la crâse, se montre seule : aussi cette 
présence, dans les évacuations , d’une humeur sans mélange, 
intempérée, est-elle signalée par les Hippocratiques comme un 
mauvais symptôme. Remarquons qu’il n’y a là aucune hy- 
pothèse , que tout est fondé sur des faits réels rangés d’après 
une certaine théorie ; en effet, le corps est évidemment animé 
d’une chaleur naturelle ", et, évièermment aussi, dans Îa 


TD 


? Toutefois, les Hippocratiques avaient fait de la chaleur innée une 68- 


ARGUMENT. 407 


maladie , les humeurs offrent une autre apparence que dans 
la santé; par exemple : les urines peuvent devenir rouges, 


les selles liquides, la peau sèche, la coloration jaune, etc. 


Les humeurs, dérangées de leur crâse, y reviennent par un 
travail auquel l’école de Cos donne le nom de coction ; c’est 
encore l'expression de faits observés ; ainsi, dans un catarrhe 
pulmonaire, l’expectoration , à mesure que la maladie mar- 
che vers le mieux, passe elle-même par des transformations 
concomitantes, et de crue elle devient cuite ; ainsi, l'urine, 
rouge pendant l’accroissement du mal, change, au moment 
de l’amélioration, de couleur et de consistance. La crise, soït 
que, dans les idées des Hippocratiques, elle se rattachât à la 
coction, soit qu’elle en fût indépendante, constituait une 
portion importante de la doctrine pathologique : toute mu- 
tation rapide qui, dans la maladie, amenait la guérison ou la 
mort, une ämélioration ou une aggravation notables, était 
appelée crise. De plus, les Hippocratiques avaient cru re- 
marquer que ces crises choisissaient , de préférence, certains 
jours, dans lesquels elles étaient ou plus communes du plus 
décisives. Ceci, tandis que tout le reste de la doctrine hip- 
pocratique repose sur des: faits que l'observation constate 
encore aujourd’hui, ceci, dis-je, est loin de pouvoir se véri- 
fier avec la même facilité. Dès l’antiquité , on avait combattu 
l’hypothèse des jours critiques , et Celse dit que les anciens 
médecins s'étaient laissé tromper par les nombres pythagori- 
ciens , attendu qu'il importe non de compter les jours , mais 
de considérer les redoublements fébriles en eux-mêmes 
(3, 4). 

D’après un mot attribué à Pythagore, l'enfant est le prin- 
temps, le jeune homme l’été, l’homme-fait l’automne, le 
vieillard l'hiver ‘. Cette assimilation est complétemenm 


tité indépendante de la température du corps ; idée chimérique à laquelle 
Hippocrate ne paraît pas étranger ( Voyez plus loin, ἃ XVII). 

1 Παῖς Emo, νεηνίσχος θέρος, venvinz φθινόπωρον, γέρων χειμών (Diog. 
Laert, 8, 10). 


408 APHORISMLS. , 

dans J’esprit d'Hippocrate. En un livre aussi ancien que le 
sont les Aphorismes, on lira toujours avec intérêt, sur l’in- 
fluence pathologique des saisons et des âges, des notions qui 
n’ont pas cessé d’être fécondes. Là se’trouvent jetées quelques 
bases d’une étiologie empirique qui suppose une observation 
à coup sûr éclairée, mais longue aussi à coup sûr. Je dis em- 
pirique, et à dessein. Pour toutes les sciences, le point de 
départ est dans les faits d'expérience ; parmi elles , il en est 
où la base expérimentale, très-petite, donne lieu à des déve- 
loppements d’une étendue immense, telles sont les mathé- 
matiques ; mais à mesure qu’on s'éloigne de ces sciences 
presque pures, à mesure aussi croît la complication des con- 
ditions expérimentales , et cette complication devient exces- 
sive dans la physiologie et dans la médecine, qui en dé- 
pend. C'est là surtout qu'il faut se prémunir contre les 
entrainements de l’induction et les tentations de la logique ; 
c'est là que la prévision rationnelle est le plus en défaut ; 
c'est là que tous les artifices dont l’esprit humain se sert 
pour passer du connu à l’inconnu ont le moins d’efficacité; 
c'est là, en un mot , que les faits ont le plus d'autorité et le 
raisonnement le moins, la science consistant non plus dans 
l'extension indéfinie de quelques axiomes fondamentaux, 
mais dans la coordination plus ou moins avancée d’innom- 
brables particularités. 

Sans vouloir entrer dans une recherche, qui serait tou- 
jours vaine , des origines de la médecine , et sans supposer, 
comme le fait Hippocrate, qu’elle est née de l'observation 
du bien ou du inal que produisaient tels ou tels aliments 
dans les maladies ( De l’anc. méd., t. 1, p. 581), je remar- 
querai cependant que, dans la thérapeutique ancienne, le rè- 
glement de l'alimentation occupe le premier rang , et est 
placé avant l’administration des remèdes proprement dits. 
C’est un point qu’on ne doit jamais perdre de vue quand on 
lit les Æphorismes. L'acuité des maladies , le caractère des 
intermissions, des rémissions et des redoublements fébriles, 


ARGUMENT. 409 


l'approche des crises, la durée du anal, les forces du ma- 
lade , tout cela constitue un ensemble de considérations que 
je médecin, dans l'antiquité, avait constamment sous les 
yeux, et qu'aujourd'hui le lecteur doit se rappeler sans 
cesse, s’il veut comprendre la pratique ancienne, et en faire 
une juste comparaison avec la pratique moderne. Au reste, 
Ja doctrine exposée à ce sujet dans les Æphorismes, est em- 
pruntée tout entière au traité Du régime dans les maladies 
aiguës ; et, quand même on aurait perdu ce dernier livre, 
on pourrait, à l’aide seulement du premier, refaire cette 
doctrine. 

Il n’en est pas de même des notions qu’Hippocrate a eues 
sur l'emploi des rémèdes proprement dits ; il avait promis 
un traité sur les médicaments composés (τ. 11, p. 365) ; ce 
traité en est toujours resté à l'état de promesse, ou a péri 
avant d’avoir été recueilli dans la Collection hippocratique, 
seul débris des travaux d’une école féconde qui soit arrivé 
jusqu’à la seconde antiquité, et d’elle jusqu’à nous. ἢ αἱ 
tenté , à l’aide des Æphorismes, de retrouver, au moins dans 
ses linéaments, cette deuxième partie de la thérapeutique 
d'Hippocrate; mais je n’ai pu y réussir. Tout, à part cer- 
tains cas particuliers où un remède spécial est énoncé, tout, 
dis-je , se borne à trois idées extrêmement générales : D’a- 
bord , il faut agir, κινεῖν, de bonne heure , au début des ma- 
ladies ; le mot χινεῖν est très-compréhensif, et désigne évi- 
demment tout moyen d’action : la saignée y est certainement 
renfermée. Ce précepte est, jusqu’à un certain point, en 
désaccord avec la médecine égyptienne, qui , au dire d’Aris- 
tote, défendait d'agir (le même mot , xiveiv) avant le cin- 
quième jour’. La seconde règle générale est de s'abstenir 
de toute action au moment d’une crise et immédiatement 
après. Troisièmement, pour se guider dans la prescription 


1 Καὶ ἐν Αἰγύπτω μετὰ τὴν τετρήμερον χινεῖν ἔξεστι τοῖς ἰατροῖς " ἐὰν δὲ 
πρότερον, ἐπὶ τῷ αὐτοῦ κινδύνῳ ( Polit, 5, 40 ). 


410 APHORISMES. 


des remèdes, Hippocrate examinait par quelles voies l’éco- 
nomie du corps tend spontanément à se soulager. 

Négliger les exceptions (et c’est là la dernière remarque 
que j'aie à faire pour qui veut lire fructueusement les #pho- 
rismes), négliger les exceptions est le caractère habituel de 
ces propositions. Pour comprendre la légitimité d’un pareil 
procédé, il faut reconnaître quelle a été l’intention d’Hip- 
pocrate : pour lui, la médecine est non pas une science, mais 
un art (τέχνη). Or, si des propositions où les exceptions sont 
négligées ne suffisent pas à la science, eltes suffisent à la pra- 
tique de l’art, qui est si souvent une affaire de probabilités. : 
Tel est le sage sentiment d'utilité bien entendue qui a inspiré 
les Æphorismes ; ce serait se méprendre sur la vraie portée 
de pareilles sentences que d’être blessé de la forme large 
que leur a donnée Hippocrate; et le lecteur, ainsi averti, 
n'aura plus qu’à distinguer les aphorismes, en petit nombre, 
ce me semble, où les exceptions l’'emportent sur la règle pré- 
tendue. 

Après ces explications générales sur l'ensemble des 4#pho- 
rismes, il me reste à donner quelques explications spéciales 
que j'ai pu réunir sur certaines des propositions sujettes à 
contestation. Les propositions qui ne figurent pas dans cet 
Argument sont, dans les notes, l’objet de remarques qui les 
éclaircissent ou qui énoncent en quoi gît la difficulté de les 
éclaircir. 

ΠῚ. Aph. vi, ὅθ: Quand, chez les malades atteints de 
coxalgie, la cuisse sort (ἐξίσταται) et puis rentre, il se forme 
des mucosités. MM. Lallemand et Pappas veulent qu'on 
rende ἐξίσταται non par sort, mais par s’allonge:. Voici 


: C’est au moment même où je combats une des opinions de MM. Lalle- 
mand et Pappas , que je crois devoir les remercier des secours que m'a 
fournis leur édition des Æphorismes, Ces deux savants verront , et par les 
emprunts que je leur fais, et même par mes critiques, que ce n’est pas ii 
un remerciement banal, 


ARGUMENT. 411 


leurs raisons : « Quant à ἐξίσταται, que quelques-uns ont tra- 
duit par se luxe, il est évident qu’il ne peut être ici question 
d’une luxation complète, puisque Hippocrate ajoute immé- 
diatement après, que le membre déplacé peut reprendre 
spontanément sa position. Il n’a donc pu vouloir parler que 
des variations de longueur qu’éprouve la cuisse par l’abaisse- 
ment plus ou moins grand de la tête du fémur, abaissement 
dû aux mucosites, c'est-à-dire aux fongosités, qui se forment 
daris l'articulation. C'est, au reste, ce que prouve l’aphorisme 
suivant, où on lit : Si le feu n’arrête pas les progrès du mal, 
il y aura claudication et atrophie du membre, c’est-à-dire 
luxation spontanée , raccourcissement, etc. Il est donc clair 
que dans l’aphorisme précédent Hippocrate n’a voulu parler 
que de la période qui précède la luxation. » 

A cette argumentation j'oppose l'observation suivante: 
« Une fille âgée de 14 ans, dit M. Stanley dans un mé- 
moire intéresssant Sur les luxations accompagnées de l'allon- 
gement de la capsule et des ligaments, en traversant un pas- 
sage dont le pavé était glissant, tomba sur le côté externe de 
la cuisse droite, Immédiatement il y eut impossibilité de 
mouvoir le membre, puis douleur intense et gonflement en 
avant et en dehors de la cuisse, avec des spasmes musculaires. 
Les chirurgiens appelés ne purent découvrir aucune altéra- 
tion dans la longueur ni dans la position du membre, et en 
conséquence ils prononcèrent que la lésion était bornée aux 
muscles. Au bout d’un mois l’usage du membre n’était pas 
revenu, et la malade fut menée sur le bord de la mer. Elle 
y fit, avec ménagement, des tentatives pour marcher à l’aide 
d’un bâton, et dans le même temps le membre fut mis, tous 
les jours, dans un bain de vapeur. A cette époque la malade 
remarqua, parfois , que sa hanche semblait devenir de plus 
en plus saillante ; un jour, en prenant un bain de vapeur, elle 
fit observer aux femmes qui la servaient, que la saillie de la 
hanche s’était accrue soudainement. En examinant le mem- 
bre aussitôt après, on reconnut une luxation caractérisée de 


419 APHORISMES. 


la tête du féinur. On ne put se faire aucune idée de la wa 
nière dont cette luxation s'était produite : ais le chirurgien, 
qui avait journellement visité la malade, était certain qu'il 
n'ÿ avait point eu de luxation jusqu'à ce mounent, et on était 
à la sixième semaine depuis la chute. Je vis alors pour la 
première fois la malade, de concert avee d’autres chirurgiens, 
et on émit l'opinion suivante sur la nature de la lésion : le 
ligament rond a été rompu à la suite.d’un épanchement de 
liquide dans la capsule, celle-ci a successivement prêté, et en 
. s’allongeant elle a permis à la tête de l'os de passer de la ca- 
vité cotyloïde sur la face dorsale de l'os iliaque, sur laquelle 
cette tête est actuellement située. L'espace entre l’épine an- 
téro-supérieure de l'os des iles et le sommet de la rotule fut 
trouvé d’un pouce et dei plus court que du côté opposé. 
Le membre n’avait aucune tendance à se tourner en dedans 
ni en dehors; on pouvait le mouvoir librement dans tous les 
sens, et pendant ces mouvements on sentait la tête de l'os, 
qui roulait sous les doigts placés sur la hanche, On distinguait 
le col du fémur, et on ne pouvait douter de son intégrité, 
car la tête de l’os se mouvait simultanément avec le trochan- 
ter, et la distance naturelle de ces deux éminences était con- 
serve. On jugea qu’il serait inopportun de faire aucune ex- 
tension sur lemembre, attendu qu’il pouvait y avoir quelque 
obstacle inécanique, tel qu’un épanchement de sérosité ou 
de lymphe, au retour de l’os dans sa cavité. En conséquence, 
on ne recommanda aucun autre traitement que le repos du 
membre, avec l'application d’un bandage capable de s’oppo- 
ser à l'ascension ultérieure de la tête du fémur sur l'os des 
iles. Six mois environ s'étaient écoulés depuis la luxation, 
lorsque La malade, se levant de son lit, s’écria que la saillie 
de la cuisse avait disparu , et que les deux membres étaient 
de la méine longueur. Un examen attentif du membre lésé 
montra qu’en effet la tête de l'os était rentrée dans sa cavité, 
Mais dans la suite elle se déplaça de nouveau ; à une époque 
plus éloignée on put sentir distinctement la tête de l'os sur 


AAGUMENT. 413 


la face dorsale de l’ilion , et le membre était alors raccourci 
de trois pouces, mais toujours il n’était tourné ni en dedans 
ni en dehors, Toutefois la faculté de mouvoir le membre alla 
croissant, évideminent par le progrès actif des procédés na- 
turels qui se combinent pour rétablir l’usage d’ane partie, 
dans les cas d’une luxation non réduite, surtout quand il 
s'agit d’un individu jeune et sain (Medico-chirur gical tran- 
sactions, Londres, 1841, deuxième série, t. 6, p. 134). » 

L'aphorisme en question me paraît cadrer avec des obser- 
vatious de ce genre qui auront été faites par Hippocrate, 
Comme complément des notions des Hippocratiques sur ce 
sujet, ajoutons le passage suivant du Mochlique, passage très- 
digne d'attention : « Ceux chez qui la luxation de la cuisse 
en dehors est fréquente sans inflammation, ont l'articulation 
plus humide (p. 361, $ 90; comparez aussi 4rgument, 
p. 336). » Considérés ensemble, ce passage, l'aphorisme cité 
etle mémoire de M. Stanley, prouvent qu'il y a, dans la luxa- 
tion spontanée, des particularités encore assez mal connues, 
mais qui n’ont pas échappé à la sagacité des Hippocratiques. 
Tout ce qui nous reste de leurs études à cet égard, c’est un 
aphorisme , c’est une ligne dans le Mochlique, passages qui 
étaient morts, pour ainsi dire, et que le rapprochement avec 
le travail du savant anglais me semble rappeler à la vie. 

IV. Aph. VI, 2 : Ceux dont les narines sont naturelle- 
ment humides et dont le sperme est aqueux, ont une 
santé débile. Note de MM. Lallemand et Pappas : « L’hu- 
midité habituelle des narines indique un tempérament 
lymphatique, peu compatible par conséquent avec une santé 
robuste. Quant à la fluidité du sperme , elle se rattache évi- 
demment aux pertes séminales involontäaires: rien n’est plus 
Commun qu'un état valétudinaire entretenu pendant la plus 
belle partie de la vie par cette affection sourde et trop sou- 
vent méconnue. Quand on se rappelle l’admirable tableau 
de la consomption dorsale, tracé dans le livre 11 Des mala- 
des, et surtout ce qu'il y est dit du sperme aqueur, bypov, que 


414 APHORISMES. 


rendent ceux qui sont minés par ces funestes évacuations, 
on demeure convaincu qu'Hippocrate pensait à eux en écri- 
vant ce passage. Cet aphorisme renferme donc un sens plus 
profond qu’on ne l’a cru jusqu’à présent. » 

V. Apb. IV, 55 : Les fièvres nées sur bubons sont toutes 
mauvaises, excepté les fièvres éphémères. Cet aphorisme est 
ainsi présenté dans Épid. LI, 3+ les fièvres nées sur bubons 
sont mauvaises, excepté les fièvres éphémères ; et les bubons 
nés sur fièvressont pires. Dans l’{rgument du troisième livre 
des Épidéemies, t. ru, p.6, après avoir montré que la peste que 
nous appelons orientale a aflligé l'Egypte et la Libye dans 
l'antiquité comme de nos jours, j'ai recherché si quelque 
traces de fièvres à bubons se trouvaient dans les écrits hip- 
pocratiques. J'ai rappelé l’Aph. IV, 55; mais la proposition 
correspondante d’Épid. IT, 3, m’a échappé; et elle est impor- 
tante; car, d'après l’aphorisme le bubon précède , la fièvre 
suit, ce qui arrive rarement dans la peste, fréquemment dans 
d’autres affections telles que lésions au pied, aux parties géni- 
tales, etc.; d’après la proposition d'Épid. II, 3, au contraire, 
la fièvre précède et le bubon suit, ce qui est le cas ordinaire 
de la peste, et l’auteur ajoute que ces fièvres sont très-mau- 
vaises. Ce passage est donc à mettre à côté des observations 
très-fugitives qu’on trouve dans la Gollection hippocratique 
sur les bubons avec fièvres et les fièvres avec bubons. 

VI. Aph. VIL, 34 : Quand des bulles se tiennent à la sur- 
face de l’urine, elles indiquent que les reins sont, affectés et 
que la maladie sera longue, Note de MM. Lallemand et Pap- 
pas : « Lorsque ces bulles ne disparaissent pas immédiatement, 
c'est que les urines ont acquis assez de viscosité pour retenir 
l'air qui s’y est introduit pendant l’émission, et cette viscosité 
ne peut étre attribuée qu’à la présence d’une certaine quantité 
d’albumive. Les urines écumeuses contiennent en effet d’au- 
tant plus d’albumine qu’elles présentent un aspect plus sa- 
vonneux, c'est-à-dire,qu'elles se couvrent de bulles plus nom- 
breuses et plus persistantes. D’un autre côté, les recherches 


ες ARGUMENT. 415 


de Bright, de Rayer, de Martin Salon, etc., ont appris que 
la néphrite albumineuse ou albuminurie tient à une affection 
des reins, très-difficile à guérir et caractérisée par la présence 
habituelle de l’albumine dans les urines. Il est bien remar- 
quable que la persistance de ces bulles ait suffi pour conduire 
Hippocrate à un diagnostic aussi exactement confirmé par 
les travaux les plus récents et les plus positifs. Les moyens 
qu'on possède aujourd’hui de constater la présence de l’al- 
bumine dans les urines ont trop fait négliger ce caractère 
spumeux. IL est facilement remarqué par les malades; c’est 
le premier symptôme qui se manifeste, et il suffit pour mettre 
sur la voie d’une maladie qu’on ne peut combattre trop tôt.» 

VIL. ὙἼἹΣδΣερωψ ξηρὸς, hydropisie sèche ( Aph. IV, 11), que 
faut-il entendre par ces mots ? Les uns entendent la tympa- 
nite, les autres une ascite avec certaines conditions spéciales. 
D'après Prosper Martian, cette ascite sèche est caractérisée 
par la sécheresse du corps entier; par la soif, par la tension 
du ventre , tandis que dans l’ascite humide le corps entier 
est le siége d’un gonflement lâche, la soif n'existe pas, et le 
ventre est mou (Magnus Hippocrates notationibus explicatus, 
p. 411, Romæ, 1626). Berends adopte cette opinion : « L’hy- 
dropisie sèche, dit-il, ne doit pas être rapportée à la tympa- 
nite des modernes, mais elle appartient à l’ascite, qu'Hippo- 
crate aura appelée sèche à cause des signes de sécheresse 
manifestés aussi bien dans l'abdomen distendu que dans tout 
le corps, signes qui ne se voient pas chez la plupart des asci- 
tiques à cause de leur constitution relâchée et inactive ( Lec- 
tiones in Hipp. 4ph., p. 526, Berolini, 1830). » M. Ermerins, 
dans une note très-élaborée, se déclare à peu près convaincu 
de la justesse de l'explication de Prosper Martian (De Hipp. 
doctrina a prognostice oriunda, p. 125, Lugd. Bat., 1832). 
L'opinion qui voit dans l’hydropisie sèche.une tympanite et 
qui a été le plus généralement adoptée , s'appuie principale- 
ment sur Galien, qui dit, dans son commentaire sur l’apho- 
risme en question : « Cette hydropisie est appelée par les 


32, δ᾽ n à 


, 


TT 


416 APHORISMES. 


médecins postérieurs à Hippocrate tympanite, parce que 
l’hypogastre percuté résonne comme un tambour. » On ob- 
jecte que Celse, Arétée et Alexandre de Tralles ont admis 
une grande affinité entre l’ascite et la tympanite , Arétée, en 
particulier, allant jusqu’à dire que l’ascite peut s’engendrer 
de la tympanite, et on pense que les anciens médecins ont, 
dans leur tympanite même, considéré véritablement une 
ascite. Toutefois on ne peut, ce semble, conserver de doute 
sur la nature d’une affection caractérisée par la propriété 
qu'elle donne au ventre de résonner comme un tambour. 
Quelque eonfusion qui ait pu être faite dans le cas où il exis- 
tait soit une complication soit un refoulement des intestins 
distendus par des gaz, le son de tambour signalé par les an- 
ciens ne permet pas de croire qu’ils aient ignoré la vraie 
tympanite. S'il faut une preuve à ce qui me paraît suffisam- 
ment démontré, je citerai les vers de Nicandre relatifs à l’ac- 
tion toxique du buprestis pris à l’intérieur (on croit que le 
buprestis est une espèce de scarabée) : « Tout le ventre s’enfle 
comme quand l’hydropisie tympanite occupe l'abdomen, et 
la peau du corps entier, tendue, devient transparente. Les 
bergers appellent cet insecte buprestis, parce que les taureaux 
et les veaux qui en ont mangé sont pris d’enflure (1). » L’en- 
flure, que décrit ici Nicandre et qu'il compare à la tympa- 
nite, n'est certainement pas une hydropisie. Elle attaque, 
suivant lui, les bœufs : On sait, en effet, que ces animaux 
sont sujets à une tympanite fort dangereuse qui paraît due 
à l'usage de certains fourrages verts; dans quelques provinces 
les paysans attribuent cette tympanite, non pas au fourrage, 
mais à une araignée qu'ils croient être mangée par 16 bétail. 


1 Πᾶσα δέ οἱ νυδὺς διαπίμπραται, ὡς ὁπόθ᾽ ὕδρωψ, 
Τυμπανόεις ἀνὰ μέσσον ἀφυσγετὸς ὀμφαλὸν ἵζει. 
ἀμφὶ δέ οἱ γυίοις τετανὸν περιφαίνεται ἔρφος. 
ἧ καί που δαμάλεις, ἐριγάστορας ἄλλοτε μόσχους 
,. Πίμπραται, ὁππότε θῆρα νομαζόμιενοι δατέονται, 
ἸΤοὔνεκα τὴν βούπρηστιν ἐπιχλείουσι νομῆες (Ælexiph. γ. δΆ1 εἰ suiv.}. 


ARGUMENT. 417 


Quant à la locution de Aydropisie sèche , employée par 
Hippocrate, elle ne me semble pas fort difficile à comprendre : 
il aura appelé l'affection en question hydropisie, parce qu’elle 
avait les caractères extérieurs de l'ascite, et il aura ajouté 
l’épithète de sèche, parce que le ventre contenait de l'air et 
non de l’eau. C’est à peu près comme s’il avait dit fausse 
hydropisie. Les mêmes analogies ont sans doute engagé les 
anciens médecins , postér ieurs à Hippocrate , à faire de la 
tympanite une des trois hydropisies qu’ils reconnaissent 
(tympanite, ascite, anasarque). 

VIIL Aph. VI, 29 et 39 : Les femmes et les garçons ne 
sont pas sujets à la goutte, les unes avant la cessation des 
règles , les autres avant l’usage des plaisirs vénériens. Py- 
therme, au rapport d’Hégésandre, raconte que de son temps, 
pendant vingt ans, les müriers ne portèrent pas de fruit , et 
qu’il y eut use telle épidémie de goutte que cette affection 
frappa nou-seulement les hommes , inais encore les enfants, 
les jeunes filles et les femmes ; que ce fléau atteigsnit même 
les troupeaux , et qu’une moitié des animaux en fut affectée 
(Athenée, 3, 37) ". On voit dans ce fragment de Pytherme 
une {face des 4phorismes : cet auteur note comme une chose 
extraordinaire la goutte chez les enfants et Les femmes ; ce 
qu’il n’eût pas fait s’il n'avait pas eu présents à l'esprit les 
deux aphorismes cites plus haut. 

IX. Aph. VI, 31 : Les douleurs d’yeux se guérissent par 
du vin pur, ou par le bain, ou les fumigations, ou la saiynée, 
ou la purgation. Note de MM. Lalemand et Pappas: «.}} 
faut nécessairement admettre avec Galien que ces divers 
moyens thérapeutiques, dont quelques-uns paraissent au 
premier abord contradictoires, ne sont pas indiqués par Hip- 
pocrate, dans tous les cas indistinctement; mais que tous peu- 


s Pytherme était d'Éphèse, Il est cité, comme on voù, par Hégésavudre, 
qui (Vossius, De hist. gr. Ὁ. 510) ne peut pas être plus ancien que 
Ptolémée Philadelphe. Pytherme ( Athénée, 7, 55) parle d’un roi Antio- 
chus qui paraît avoir été Antiochus Soter. 

TOME IV. 27 


418 APHORISMES. 


vent trouver leur application suivant la constitution du sujet, 
l'intensité de la maladie, la période à laquelle elle est arri- 
vée. On conçoit par exemple que le vin pur convienne dans 
les ophthalmies scrofuleuses, les saignées dans les cas aigus 
et récents, etc. Cette manière de voir, pleine d’exactitude, est 
bien plus complète et plus pratique que celle des théoriciens 
exclusifs, qui ne voient dans toute ophthalmie et en général 
dans toute inflammation qu’une seule et même aflection, 
qui doit toujours être combattue par les mêmes moyens. » 
X. Ὀφθαλμία ξηρὰ, ophthalmie sèche (Aph. IIE, 12, 14). Sur 
le sens de cette locution, je me suis référé à M. le docteur 
Sichel, qui, jaignant la science à l’érudition, est , à ce titre, 
doublement compétent. Suivant lui , l’ophthalmie sèche est 
cette conjonctivite palpébro-oculaire, si fréquente, on peut 
dire si vulgaire, qu'il a désignée, avec Bell et la grande ma- 
jorité des ophthalmologistes, sous le nom d’ophihalmie catar- 
rhale. Une sensation de raideur et de sécheresse accompagne 
cette ophthalmie, surtout à son premier degré, où il n’ya 
presque pas de sécrétion et où elle s'arrête très-fréquemment. 
Cette sensation devient plus forte pendant les exaspérations 
qui ont lieu vers le soir (Voy. Sichel, Traité de l'ophth., 
p. 197 et suiv.). Les constitutions atmosphériques décrites 
dans le livre Des airs, des eaux et des lieux , t. 9, p. 47, et 
Aph. IIT, 12, 14, sont des constitutions catarrhales; aussi y 
trouve-t-on l’ophthalmie sèche associée aux coryzas, aux 
toux , etc. L’ophthalmie humide, au contraire, présente les 
symptômes de la sclérotite ou sclérite qui, le plus souvent, 
est de nature rhumatismale (Sichel, ouvr. cité, p. 54, 254 et 
suiv.), savoir : larmoiement (épiphora), photophobie dou- 
loureuse . et'souvent douleurs tensives s'étendant du globe 
aux tempes, point ou peu de sécrétion muqueuse. Dans 
Epid, I (t. 2, p. 617), où il s’agit d’une constitution produi- 
sant encore aujourd’hui desophthalmies rhumatismales véri- 
tablement épidémiques , on trouve presque tous ces carac- 
tères patkognomoniques avec deux autres assez constants 


ARGUMENT. 419 


pour certaines formes de la sclérotite: lesrechutes fréquentes 
et la longue durée (comp. Epid. IIT ,t. 3, p. 85). Le mot 
ἀπέπτως, sans coction, désigne probablement cette longue 
persistance sans terminaison favorable, tandis que dans 
l’ophthalmie catarrhale une sécrétion muqueuse, plus abon- 
dante , pourrait quelquefois être regardée comme critique. 
D'autres fois, et le plus souvent, la sclérite (ophthalmie hu- 
mide , ὀφθαλμία ὑγρά) est aiguë au subaigué , ὀλιγοχρόνιος (Des 
airs, des eaux et des lieux, t. 9, p. 18). 

ΧΙ. Aph. VI, 25 : Îlest fâcheux qu’un érysipèle répandu 
au dehors rentre en dedans, mais avantageux que du dedans 
il vienne au dehors. Note de MM. Lallemand et Pappas : 
« Hippocrate parle souvent des érysipèles du pharynx, de 
l'estomac, du poumon, de la vessie et même de la matrice. 
Ici, il signale le danger des érysipèles qui se portent du de- 

- hors au dedans, etc. ; ailleurs, il établit des rapprochements 
entre les dartres, les lichens, les furoncles et certaines affec- 
tions interues ; il va même jusqu’à admettre un état psorique 
de la vessie. Il est donc évident qu’il avait bien observé les 
rapports intimes qui lient certaines maladies des mémbranes 
muqueuses à celles de la peau, qu’il avait entrevu les con- 
séquences pratiques de cette connexion bien longtemps avant 
que les anatomistes et les physiologistes soupçonnassent Les 
analogies de structure et de fonctions qui existent entre ces 
organes. » 

ΧΗ. Aph. IV, 77 : Quand dans l’urine épaisse sont ren- 
dues des particules furfuracées, la vessie est affectée de psore. 
Qu'est-ce que la psore de la vessie? 1] serait difficile de déci- 
der cette question avec le texte seul d’Hippocrate ; car l’uui- 
que symptôme qu'il indique est la présence de furfurs dans 
l’urine, et l’on ne sait pas même au juste ce que peuvent être 
ces furfurs. En l’absence de renseignements tirés d'Hippo- 

crate lui-même, il est permis, je pense, de recourir aux mé- 
decins de l’antiquité qui ont donné quelques détails sur la 
psore de la vessie. Nous aurons , par eux, le sens véritable 


420 APHORISMES, 


d’Hippocrate probablement, ou du moins l’explication qui en 
était reçue, | | 

ΤΙ nous reste dans les fragments de Rufus un chapitre in- 
titulé De La vessie affectée de psore (περὶ ψωριώσης xvoteuz), Le 
voici : « On voit des vessies affectées de psore. Des sédiments 
irréguliers et furfuracés se montrent daus les urines , et des 
démangeaisons se font sentir à l’hypogastre et au pubis. La 
maladie, faisant des progrès, ulcère la vessie et cause de plus 
fortes douleurs ; il s’y joint naturellement aussi les symp- 
tômes des ulcérations vésicales. Tels sont les signes dé la ma- 
ladie, Quant au traitement , il faut savoir qu'elle n’est pas 
curable complétement ; toutcfois on essayera de la soulager 
autant qu’il sera possible ". » Cette description me paraît 
s'appliquer à quelque variété du catarrhe vésical, et c’est 
cette interprétation que j’admets pour la psore de la vessie 
dans l’aphorisme en question. 

ΧΙΠ. L'hypénantiose ou le principe : contraria contrariis 
curantur (Aph. 11, 22), a été soumis par M. Ε΄. W. Becker à 
un examen que je reproduis ici en partie : « Nous croyons 
pouvoir soutenir que ce principe ne repose pas sur une expé- 
rience pure de toute hypothèse, que l’origine en est dans la 
manière mécanico-chimique dont on s’est représenté la vie, 
et qu'ainsi il tombe avec cette représentation. Quand une 
opposition semble exister entre la maladie et la guérison, cc 
n'est qu’une apparence sans réalité. Nous essaierons de le 
démontrer par des exemples tirés des différentes méthodes. 

" « On observe qu’un malaise produit par la surcharge de 
l'estomac est guéri par la diète, qu’une maladie de la peau. en- 
gendrée par la malpropreté disparaît par la propreté , qu’un 
homme fatigué par des efforts excessifs se remet par le repos. 
Au premier coup d'œil, il semble bien qu'il y a ici une oppo- 
sition entre la maladie et le traiteinent. Mais , dans le fait, 


Πα Ce chapitre est reproduit dans Âëtius, Tetrabibli III sermo tertius, 
cap. XXII, 


ARGDNENT. . 421 


la guérison est le résultat, non d'une véritable opposition, 
mais de l'éloignement de la cause qui produisait le mal ou 
qui en faisait craindre l’aggravation, et da rétablissement de 
l'organisme dans une situation favorable à l'exercice de son 
activité médicatrice. 

“ On observe, en outre, qu'on atteint le but du traitement 
en réveillant ou excitant par des moyens extérieurs une ac- 
tivité abolie ou diminuée. La constipation est guérie par les 
évacuants; des ulcères atoniques sont menés à gaérison par 
. des onguents excitants; une fièvre avec le pouls petit est 
guérie par l'emploi du via , qui donne de la plénitude au 
pouls. Ce sont des phénomènes que l’on ἃ aussi essayé de 
subordonner au princige contraria contrariis curantur. Mais 
il est facile de prouver que dans aucun de ces cas ou dans | 
d’autres auxquels la méthode, dite excitante, est appliquée , 
l’activité vitale n'est absolument augmentée. Tous ces traite- 
ments reposent, non sur une opposition du médicament avec 
la maladie, mais sur une donnée de l'expérience, donnée 
physiologique toute particulière et très-importaute , à savoir 
que l'organisme, lorsqu'on y provoque une action, produit, 
en même temps que cette action et à cause d'elle, d’autres 
actions semblables ou identiques. 

« Quand une activité est, ce semble, accrue d’une ma- 
nière morbide, la guérison doit être cherchée par la diminu- 
tion de cette activité, et, ici encore, on croit retrouver l’h ypé- 
nantiose. Mais les activités, dans l’état morbide, sont l’objet 
d’un traitement déprimant sédatif, non parce qu’elles s’écar- 
tent de la règle de l'état sain, mais uniquement parce qu’elles 
peuvent devenir l’occasion d’autres états morbides qui mena 
ceraient l’organe ou l’organisme.On n’arrête pas une diarrhée 
avec l’opium, parce que les évacuations intestinales sont plus 
abondantes ou plus fréquentes que dans l’état de santé (car 
beaucoup de diarrhées sont livrées aux forces de la nature, 
et quelques-unes traitées même avec des remèdes évacuants), 
mais on donne l’opium dans les cas où l’on craint qu’en se 


429᾽ APHONRISMES. 


prolongeant les évacuations ne détérminent l'inanition et 
l'épuisement de l'organisme entier. On ne prescrit pas la di- 
gitale, qui ralentit le pouls, parce que le pouls-est fréquent 
(cat dans tous les accès de fièvre où le pouls n’est pas moins 
fréquent on ne fait rien contre ce symptôme), mais seulement 
dns les cas où lu choc du sang fait craindre ua dérangement 
dans les mouvements de ce liquide ou dans la texture du 
cœur, des vaisseaux, des poumons. 

« Outre les trois classes de méthodes curatives indiquées 
jusqu'ici, la diététique, Pétcitante: et la déprimante, qui, 
toutes trois, se rapportent directement à l’activité vitale, il y 
enr a encore deux autres classes, à savoir : celles qui agissent 
immédiatement sur la masse et le mouvement du sang 
(émission, infusion, transfusion , hémostase, ligature, etc.), 
et celles qui changent la forme des parties solides (propre- 
rent méthodes opératives). Α ces deux classes, le principe 
cohtraria contrarüs curantur,est aussi peu pphcable qu'aux 
classes précédentes : il s’y agit toujours de buts tout-à-fait 
particuliers qui sont atteints par des actions imrnédiates sur 
la substance liquide on solide de l’organisme. 

« Si donc le contraria contrariis n’est pas fondé sur l’expé- 
rience pure, s’il ne prend ‘une apparence de vérité qu’aux 
yeux de ceux qui méconnaissent le vrai rapport entre la ma- 
ladie et la guérison, cominent se fait-il que , non-seulement 
ce principe ait été universéllement reconnu par fa médecine 
des anciéns jusqu’à Paracelse, mais encore que, malgré la ré- 
futation victorivuse des réformateurs du temps passé, il ait 
repris de nos jours une autorité si générale? Nous croyons 
trouver la raison de ce fait dans la liaison nécessaire que 
l'hypénantiose a, comme principe thérapeutique, avec la 
mMâbièré mécanique et chimique dont on se représente les 
objets dans la physiologie et la pathologie. Ce mode de re- 
présentation , bien que réfnté de différentes façons dans ses 
formes primitives et grossières, et remplacé par l4 miédecine 
érganique, se reproduit fréquemment dans l’histoire médi- 


ABGUMENT, 493 


cale sous d’autres apparences moins tranchées et, ce semble, 
plus scientifiques; l’hypénantiose, qui Vaccompagnueconstam- 
ment, doit conserver une influence qui n’est pas médiocre ; 
et il faut croire que cette influence ne sera abolie que lors- 
qu’on se sera entendu d’une manière générale et précise suc 
le rang subordonné qui appartient à la mécanique et à la 
chimie dans la physiologie (Berliner med, Ζίπα. 1834, p.15).n 

XIV. Aph. V, 40: Chez les femmes, une congestion de 
sang dans les mamelles annonce la folie. Le seul commen- 
taire de ces aphorigmes qui énoncent des coïncidences singu- 
lières est de citer des exemples; en voici un pour l’aphorisme 
en question : « Dans le mois de juin 1766, une femme de 
Bon-Secours, hameau près de Péruwelz en Hainaut, où 
j'exerçais la médecine alors, après un accouchement labo- 
rieux, où elle perdit beaucoup de sang, se rétablissait assez 
bien des travaux péaibles qu’elle avait essuyés; ses vidanges 
n'avaient point cessé de couler ; ses forces reparaissaient ; le 
lit commençait à venir, quand ou s’aperçut qu'il coulaitavec 
peine, que les seins s’engorgeaient et grossissaient seusible- 
ment. Elle faisait sucer inutilement son lait, il n’en venait 
guère. 1] vint enfin du sang, quoiqu'on ne la fatiguât point à 
| cet égard. La tension et le gonflement augmentèrent telle- 
ment , que le huitième jour de ses couches (le quatrième à 
peu près où les seins laissèrent couler quelque peu de sang) 
ces organes étaient si gros qu'ils surpassaient d’un tiers leur 
volume ordinaire. La femme en était oppressée comme d’un, 
poids qui pesait sur la poitrine ; le pouls eu était agité ; es 
cette malade se plaignait un peu de la tête. On observait 
qu'elle parlait beaucoup plus que de coutume. Cette situa 
tion pressante me détermina à la faire saigner du pied. Cette 
sajgnée n’empécha point que la tête ne se prit de plus en 
plus ; et le même jour le délire maniaque se manifesta. À 
cette époque on ne me rappela plus, parce qu’elle refusait 
tout. Ce délire augmenta et dura plus d’un mois sans qu'on 
cherchât à y porter d’autres secours que des pélerinages. En- 


434 APHORISMES. 


fin il arriva qu'une des cuisses s'engorgea, se tuméfia consi- 
dérablement avec chaleur et tension ; bientôt la gangrène 
succéda à cette tumeur inflammatoire, sans que la manie di- 
minuñât de beaucoup. La gangrève fit des progrès, et les se- 
cours chirurgicaux ne purent les arrêter ; cette malade y suc- 
comba (Planchon , Observation sur une manie survenue à 
une femme, Journal de médecine , 1768 , t. 98, p. 215). » 
Hippotrate aura été témoin de quelque fait de ce genre. 

XV. Aph. IV, 79 : Οκόσοισιν ἐν τῷ οὔρῳ ψαμιαώϑεα ὑφίσταται, 
τουτέσισιν À χύστις λιθιᾷ. Chez ceux dont l'urine dépose du 
sable, la vessie est calculeuse. MM. Lallemand et Pappas 
traduisant : « Ceux dont les urines déposent du sable ont la 
vessie disposée à la pierre. » Et en note : « Il est évident que 
ceux dont les urines laissent habituellement déposer un pré- 
cipité sablonneux, soût exposés à la pierre, maïs il n’est pas 
exact de dire qu'ils ont la pierre. Gar, dès qu’un noyau s’est 
fortn1é dans la vessie, il détermine la précipitation des maté- 
riaux qui, sans cela, seraient restés en dissolution dans l'u- 
rine : c’est ce que prouvent les incrustations dont s’envelop- 
pent tous les corps étrangers introduits dans la vessie. Ainsi, 
dès le moment qu'une pierre existe dans cette cavité, les uri- 
nes ne peuvent plus fournir de dépôt sablonneux ; par con- 
séquent, toutes les fois qu’elles déposent du sable, on peut en 
induire qu’il n’existe pas encore de pierre. Le sens que nous 
avons adopté est donc conforme à l'observation ; il est d'ail- 
jeurs aussi exactement fidèle au texte que celui qui a été gé- 
néralement suivi. » 

Ge texte a déjà donné lieu à une polémique entre Bevero- 
vicius , médecin de Dordrecht, et le célèbre érudit Saumaise. 
Beverovicius soutenait que souvent il ya un calcul dans la 
vessie sans qu’il y ait émission d’urine $ablonneuse, et réci- 
proquement émission d’urine sablonneuse sans qu’il y ait un 
calcul dans la vessie. En conséquence, il expliquait ainsi 
l’aphorisme : Subsidentes hujusmodi arenæ in vesiea omnino 
faciun ut λιθιᾶν dicatur ; c’est-à-dire que, si le sable n'est pas 


ARCUMENT. 495 


excrété avec l'urine, il se dépose an fond de Îa vessie et y 
forme le noyau d'un calcul. Saumaise repousse cette inter- 
prétation : il s’agit, suivant lui, du sable que dépose l’urine 
dans le vase de nuit ; mais, reconnaissant que dans cestains 
cas le calcul dans la vessie est trop dur pour rendre l’urine 
sablonneuse, il admet que l'urine n’est telle que quand le cal- 
cul même est sablonneux, c’est-à-dire friable. 

Galien, comme on peut voir dans les notes que j'ai mises 
à cet aphorisme, le trouvait incomplet : d'après lui, le dépôt 
sablonneux fourni par l'urine indique l’état calculeux non 
de la vessie seulement, mais aussi des reins ; et il pensait que 
les reins étaient ici omis, soit par une erreur d'Hippocrate lui- 
même, soit par une faute du premier copiste du livre. 

ἢ n’y a pas de faute du premier copiste , comme Galien 
voudrait le supposer ; il ne s’agit pas d’un dépôt de sable 
dans la vessie même, comme le prétend Beverovicivs ; il ne 
faut pas traduire λιθιᾷ par vessie disposée à la pierre, comme 
le font MM. Lallemand et Pappas ; car un auteur de la Col- 
lection hippocratique (et c'est le ineïlleur interprète d’ane 
locution employée par Hippocrate) ne laisse aucun doute sur 
le sens de λιθιᾷ, comme on va le voir par la citation sui- 
vante : πολλοὶ δὲ τῶν ἰητρῶν, est-il dit dans le livre Des affec- 
tions internes, première maladie des reins, of μὴ συνιέντες τὴν 
νοῦσον, ὁχόταν ἴδωσι τὴν ψάμμον, δοχέουσι Adtñv τὴν χύστιν " χαὶ 
ταύτην μὲν οὔ, τὸν δὲ νεφρὸν, BG. « Plusieurs médecins ne com- 
prenant pas la maladie, quand ils voient le sable (que dépo- 
sent les urines), pensent que la vessie est calculeuse ; ce n’est 
pas la vessie, c’est le rein qui est calculeux. » Ainsi, pour l’au- 
teur du livre Des affections internes λιθιὴν τὴν χύστιν signifie : 
La vessie est calculeuse, contrairement à l'opinion de MM. Lal- 
lemand et Pappas ; ψάμμος est bien le sable déposé par l'urine 
dans le vase de nuit, contrairement à l’opinion de Beverovi- 
cius ; enfin, le texte est sans altération, contrairement à l'opi- 
nion de Galien, car le sentiment blämé par l’auteur du livre Des 
affections internes et V’aphorisme en question sont identiques, 


426 ἈΡΒΟΜΙΘΜΕΒ. 

et cette identité na pent être Le résultat d’une faute de copiste. 
IL faut ἄφαρ, quelque idée qu'on se fage de cet aphorisme, 
admettre qué , suivant Hippocrate, du, sable déposé par l'u- 
rise indique un calcul dans la vesgie. 

J'ai déjà appelé, t. I,,p. 49, l'attention sur cette dissdence 
entre l’auteur des 4phorismes et cœlui du livre Des affections 
internes, et il est difficile de ne pas croire que le second, en 
écrivant, avait en vue Je premier. Les. anciens critiques ont 
xegardé le livre Des. affections internes comme n’étant pas 
d’Hippocrate ; εἰ Le fait est que le caractère n’en est pas hip- 
pocratique. Rien donc n'empêche de voir, dans la phrase 
que j'ai citée, un blâme adressé directement à Hippocrate, 
ou à ses livres, ou à ses disciples. 

XVI. Aph. IV. 57 ; La fèvre qui survient dans Le spasme 
et le tétanos dissipe la maladie. Peut-on admettre que les 
affections spasnodiques soient susceptibles, eu certains cas, 
d’être dissipées par la fièvre, si elle survient? C’est une ques- 
tipe pour la solution de Jaquelle je n’aï pas des renseignements 
suffisants ; cependant, s’il est vrai que la fièvre qui survient 

᾿ dans ces affcclions est £ouvent sans aucune efficacité, il est 
vrai aussi qu'on rencontre flans Les recueils quelques obser- 
vations qui semblent favorables à la proposition hippocra- 
tique. Je citerai; par exemple, un cas de tétanos rapporté dans 
Journal de médecine, t 26, p. 509, et un autre qui se trouve 
dans le même recueil, τ. 70, p. 428. Dans ces deux cas c’est 
au moment où la fièvre s'établit que l'affection commence à 
se dissiper. Sans doute la proposition d’Hippocrate a été 
suggérée par un plys ou moips grand nombre de cas pareils 
dont il aura été témoin. Que le fait soit réel en certaines cir- 
censtances, c'est ce qui me parait hors de doute; mais quelles 
sont ces circonstances ? quelles sont les affections spasmodi- 
ques dont l’état fébrile provoque la solution ? Ces questions 
out longtemps paru tranchées par l’aphorisme dont il s'agit, 
accepté sans restriction ; aujourd’hui nous devons dire que 
cet aphorisme, s’il ne les tranche pas, les soulève du moins, 


ARGUMENS: 497 


et qu'il ne serait pas sans.intérèt de soumettre à uu nonvel 
examen l'influence de l’état fébrile sur les affections spasmo- 
diques. 

XVIL Chaleur innée, ἔμφυτον. θερμὸν (An. 1, 14), est, una 
expresion qui, au premier coup d'œil, ne parait atoir besoin 
d'aucune explication. Onsupposeraen.efet,sans peine,qu'Hip 
poerate a entendu par là la chaleur animale ; et en l'appelant 
innde, à l’a, ce semble, dépouillée da toute idée hypothétique, 
plus exact en cela que les modernes, qui, dans leura théories: 
sus la calorifieaüon du corps vivant, sant continuellement 
tentés de tout rapporter au travail de composition, sans son 
ger que peut-être la vie est par elle-même une source. pri- 
merdiale. de chalcer, à placer à côté de celles qu'on ésumère 
ordinairement. Mais il est douteux qu'il en soit ainsi pour 
Hippocrate, et son idée sur La chaleur animale n’est peut-être 
pas. ausei pure qu’on aurait pa le croire d'abord. Eu effet, il 
ajoute queles corps:qui croisent ont le plus de ahakur iunée; 
et cette addition obseurcit beaucoup le sens qu’il y attache, 

Comment doit-on entandré que-plus.de chaleur innésexziste 
chez les corps qui croissent que:chez ceux ρὲ ne croissentr 
pas, c'est-à-dire plus chers les enfants.que chez les adultes ?. 
Cette question a soaleré un débat enire Lycus at Galien, dé- 
bat dont je vais. mektre-ux réshmé sous les yeux dh lecteur. 
Lyous (Porez ἢ. à, p. 107) avait composé sûr les dphorismes 
des commentaires tellement mauvais, au dixe de Galien, que 
ce dérnier assure n’en avoir pu achever la lectuxe, Cependaat, 
sokicité par des amis. de répondre aux objections de Lycus 
contre F'aphoriame ch question, Galien l'a fait dans un petit 
écrit qui nous est paryenu, quoique mutilé ([Γαληνοῦ πρὸς Δύ- 
xev). Voici quel est Le raisonnement de Lyeus: Un corps 8. 
plus de chaleur qu’un autre, quand, la température étant la 
même de part et d'autre, il est plus volumineux; donc l’adulte 
a une somme de chaleur plus grande que Fenfant ; un cerps 
a plus de chaleur qu’uu autre quand la température en est 
plus élevée, ce qui est indépendant du volume; or, les enfants 


498 APHORISMES, 


et les adultes ont la même température : ; ou bien, enfin, la 
chaïeur dans an corps peut être plus active, plus énergique, 
plus efficace que dans un autre. Si, dans l’aphorisme en 
question, plus de chaleur signifie une des deux premières al- 
ternatives, Hippocrate s’est trompé en fait ; si plus de chaleur 
signifie la dernière, il ne s’est pas trompé, mais il s'est mal 
exprimé. C’est ainsi que Lyeus argumente. Pour lui, il pense 
que la chaleur innée est plus active et plus puissante chez 
l'enfant que chez l'adulte. 

Galien , contrairement à Lycus, soutient que la chaleur 
innée n’est pas, chez l’enfant , d’uve nature différente , plus 
active, plus efficace, mais qu’elle est plus abondante chez 
hui que chez l’adulte. D'après Gakien , cette supériorité de 
l'enfant est relative et non absolue, et c’est ce qu'il reproche 
à Lycus d’avoir méconnu : quand on dit que l'homme est 
l’animal qui a le cerveau 16 plus gros, on entend, non que 
le cerveau humain est plus gros que celui d’un éléphant, ab- 
solument parlant, mais qu’il l’est proportionnément au vo- 
lume du corps. Or, comment Galien a-t-il conçu que l'enfant 
a sar l'adulte une supériorité relative en fait de chaleur in- 
née ? Le voici : La chaleur innée est un corps (ἔμφυτον σῶμα 
θερμὸν) composé du sang des règles et du sperme, elle est 
l’origine du développement de l'être, et devient relative- 
ment plus petite à mesure que l'être grossit. C'est ainsi que, 
tout en admettant que l'enfant et l’adulte ont une tempéra- 
ture égale *, il admet que le premier ἃ plas de chaleur 
innée que le second. Il résulte de là que Galien distingue 
dans le corps vivant. deux espèces de chaleur, l’une, per- 
ceptible à nos sens et qui eu est la ternpérature ,' l'autre, 
réculée à l’origme de l'être et qui est la source de la pré- 


ει C’était l'opinion de Lycus. : 

3 Ce n’est pas que cette égalité n’ait été un sujet de controverse entre 
les anciens médecins, les uns soutenant que la température est plus élevée 
chez les adultes, les autres chez les enfants (Gal. Comm. in Aph. 1, 44). 


ΑΔΟΌΜΕΝΤ, 429 


cédente ; pour Lycus, au contraire, il n’y a dans les corps 
vivants qu'une espèce de chaleur, à savoir leur température. 
Galien décompose en deux la chaleur animale, l'une eflet, 
l'autre cause, et celle-ci est la chaleur innces Lycus prend le 
phénomène tel qu'il est, et nie qu'il y ait aucpne chaleur in- 
née différente de la chaleur animale :. Dans cette partie de 
l'argumentation sur les faits observés, l'avantage est loin 
d’être da côté de Galien. 

Nous venons de voir ce qu'est la chaleur ianée suivant 1,γ- 
cus et suivant Galien; mais qu'est-elle suivant Hippocrate ? 
On pourrait soutenir qu'il a voulu parler de la température, 
et qu’il a été induit. eu erreur par quelque expérience trom- 
peuse sur la chaleur respective dans les différents âges. Mais 
auparavant il faut consulter le passage parallèle d’un auteur 
bippocratique ; « L'homme, est-il dit dans le traité 226 la na- 
ture humaine , est le plus chaud le premier jour de son exis- 
tence et le plus froid le dernier, car le corps croissant et se 
développant avec effort est chaud nécessairement ‘ » Ici en-- 
core on pourra dire que l’auteur, ayant exploré par un moyen 
quelconque la température des enfants, des adultes et des 
vieillards, a cru reconnaître qu’elle allait décroissant ; d'où 
il aura conclu qu’elle était en rapport avec l'accroissement ; 
de sorte qu'il y aurait, non comme dans Galien , une vaine 
entité toujours inaccessible à l'expérience, mais simplement 
une observation erronée, toujours susceptible d'être rectifiée 


τ Lyeus, dans l’oph. 1,44, repreuait deux choses : la chaleur innée, 
et le plus de chaleur chez l’entant. La phrase de Lycus contenant l'objec- 
tion sur la chaleur innée, était citée par Galien dans sa réfutation; mais 
à ect endroit il y a une lacune dans les éditions de Galien ; la phrase de 
Lycus manque. Toutefois, d'après ce que je viens de dire, un comprend 
quel en devait ètre le sens : Lyeus niait toute distinction entre la chaleur 
innée et la température du corps. 

2 Εὖ γὰρ χρὴ εἰδέναι, ὅτι ὁ ἄνθρωπος τῇ πρώτῃ τῶν ἡμερέων θερμότατός 
ἐστιν αὐτὸς ἑωυτοῦ, τῇ δ᾽ ὑστάτῃ ψυχοότατος " ἀνάγκη Ya) αὐξανόμενον καὶ 
χωρέον τὸ σῶμα πρὸς βίην θερμὸν εἶναι. 


430 APHONISMES. 


par une observation plus exacte :. Maïs cette opinion déjà 
plus difficile à défendre-pour ce paséage que pour l’aphorisme, 
est tout à fait insoutenable pour le livre Du cœur, qui, lui, 
parle d'un feu inné, ἔμφυτον πῦρ, logé dans ce viscère. Il faut 
donc convenir que pour les hippocratiques, y compris Hippo- 
crate, la chaleur innée a été quelque chose de distinct de la 
température du corps. | | 

L'auteur du livre De la nature de l’homme regarde la cha- 
eur comme le résultat du nroavement de croissanee ; Galien, 
au contraire, comtne la cause de ce mouvement : suivant lui, 
le corps de chaleur innéerproduit par l'acte de la conception 
fait croître le nouvel être et l’entretient ultérieurement. Boit- 
on concevoir la chaleur innée de l'aphorisme en question 
comme Galien ou comme l’auteur du traité De la nature ha 
maine ? Pour moi,ilme semble que l'autorité de ce dernier 
doit l'emporter sur celle du commentateur , quelque bonne 
opinion qu'on ait de sa sagacité et de ses lumières. Personne 
ne peut avoir eu une connaissance plus précise des idées et 
du langage d’Hippotrate que les auteurs qui appartiennent 
à Ja Collection hippocratique, et dans le fait notre aphorisme 
ne répugne ni à l’une ni à l’autre explication. 

En définitive, Hippocrate, admettant comme Gälien , une 
chaleur innée distincte de la chaleur animale, a créé une en- 
tité qui embarrasse inutilement la science. Si chaleur innée 
est synonyme de force de croissance, elle est sans doute plus 
forte chez l’enfant le plus jeune , mais elle n’a rien de com 
mun avec la température du corps ; si chaleur innée est syno 
nyme de température, le degré en est le plus élevé non dans 
l'enfance mais à l’âge adulte. 

XVIIL. Les Aphorismes ne laissent pas de présenter quel- 
ques traces des emprunts qu’Hippocrate ἃ pu faire à une 


médecine plus ancienne que lui. Il est dit Aph. V , 48 : Les 


# On sait que la température des enfants est inférieure à celle des 
dultes. 


ARGUMENT. 431 


fœtas mâles sont plutôt à droite, les fémelles à gauche. Ceci 
avait déjà été avancé par des auteurs qui s'étaient occupés de 
l'étude de la nature. On lit dans Aristote : « D’après Anaxa- 
gore et quelques-uns des physiologistes , dans la génération 
16 mâle fournit le sperme, et la femelle le lieu ; le mâle pro- 
vient des parties droites, la femelle des parties gauches ; ét, 
dans la matrice, les mâles sont à droite, et les femelles A gau- 
che (De gen, anim. 4, 1). » 

La grande et féconde théorie de l'influence des saisons sur 
la production des maladies se trouve dans Hérodote, exprimé” 
en des termes analogues à ceux qu'Hippocrate a employés. 
On lit Aph. IT, 1 : « Les maladies sont principalement engen- 
drées par le changement de saison, et, dans les saisons elles- 
mêmes, par les grandes alternatives de chaud et de froid. » 
Ai μεταδολαὶ τῶν ὡρέων μάλιστα τίχτουσι νουσήματα,, χαὶ ἐν τῇσιν 
ὥρησιν αἵ μέγάλαι μεταλλαγαὶ ἢ ψύξιος À θάλψιος. Hérodote, qui [αἱ 
son histoire à la Grèce assemblée, lorsque Hippocrate sortait 
de. l'enfance, dit de son côté : « Les maladies sont produites 
chez les hommes par les changements quels qu'ils soient, mais 
surtout par les changements de saison. + ᾽Εν τῇσι μετα δολῇσι 
τοῖσιν ἀνθρώποισιν af νοῦσοι μάλιστα γίνονται, τῶν τε ἄλλων εἵνεκα 
πάντων, χαὶ δὴ καὶ τῶν ὡρέων μάλιστα (IE, 77). Ainsi la doctrine 
de l'influence des saisons sur les maladies, recueillie par un 
écrivain qui n’était pas médecin, se trouvait dès-lors du do- 
maine public parmi les hommes éclairés. 

Quand Hippocrate, dans son premier aphorisme si beau, 
disait que la vie est courte et que l’art est difficile, il avait été 
précédé par Démocrite, Anaxagore, Empédocle, qui s'étaient 
plaints des limites étroites de nos sens, de la faiblesse de notre 
esprit, de l4 briéveté de notre vie :. 


“ Democritum, Anaxagoram, Empedoclem, omnes pene veteres, qui... 
angustos sensus, imbecillos animos, brevia curricula vitæ... dixerunt 
(Cicéron, Æcad, post. 1, 42). La même idée est exprimée par Susrutas, 
qui passe pour le père de la médecine indienne. Dhanvantaris, le médecin 
des dieux, transmettant La science à Susrutas, réduit à huit sections les mille 


439 APHORISMES. 


XIX. Apbh. IE, 9 : C’est dans l'automne que sont les ma- 
ladies les plus aiguës et, en général, les plus mortelles. Cet 
aphorisine est très-important, au point de vue de li géographie 
médicale. Ce n’est pas à Paris qu'il aurait été rédigé : l’au- 
tomne y est loin d'offrir les inaladies les plus aiguës et les 
plus dangereuses. 11 a dû l’être dans une contrée où règnent 
les fièvres intermittenteset rémittentes ; là, cn cffet, l'automne 
est souvent meurtrier. La Grèce était à cet égard ce qu'était 
l'Italie, comme le témoignent les passages suivants d'Horace, 
cités en note ". Cet aphorisme est à ajouter aux autres argu- 
ments que j'ai donnés t. 2, p. 538-582, pour établir quelle a 
été, en général, la nature des Gèvres observées et décrites par 
Hippocrate. 

XX. De même qu’on trouve dans les aphorismes des pro- 
positions qui appartiennentà une science antérieure, de même 
on y trouve des passages qui ont été reproduits par les écri- 
vainsimmédiatement postérieurs. J'ai déjà appelé l’attention, 
t. ἴ, p. 67 et p. 72, sur les emprunts faits par Platon et Aris- 
tote ; je vais en citer un autre exemple qui me servira en 
même temps à expliquer , mais non à justifier uu aphorisme 
obscur;car,en beaucoup de cas,expliquer ne peut pas étreautre 
chose que montrer la place et les rapports qu’une opinion ἃ 
occupés parini les hommes d’une époque. Il est parlé, Aph.V, 
59, d'un moyen exploratif pour reconnaître si une femme est 
en état de concevoir : il s'agit de pessaires odorants dont les 
émanations doivent traverser le corps et être perçues dans les 
parties supérieures. Cette opinion est adoptée par Aristote, 
qui la rapporte même comme une chose tout à fait vulgaire: 


sections de la médecine de Brahmo, eu égard ἃ la briéveté de la vie des 
hommes et ἃ la faiblesse de leur esprit (Susrutas, t. 1, p. 4). 
: | Nec plumbeus auster 
Autsmnusque gravis, libitinxæ quæstus acerbx (Sat. 11, 6, 48, 49). 
Frustra per autumnos vocentem 
Corporibus metuemus austrum ( Οὐ. 11, 44,15). 
(Autuwni) grave tempus (Οὐ, IL, 25,8). 


ABGUMENT. | 433 


« On explore, dit-il, la fécondité des femmes à l’aide de 
pessaires dont les odeurs doivent se porter de bas en haut jus- 
qu’à l’air expiré. On l'explore aussi à l’aide de substances 
colorées qu’on applique sur les yeux et qui doivent teindre 
la salive. Si ces effets ne se produi@nt pas, on en conclut 
que les voies par lesquelles se font les excrétions sont ob- 
struées et oblitérées (De gen. anim., 2, 7). » Le second moyen 
dont parle Aristote et qui ne figure pas dans l’aphorisme, se 
conçoit de cette façon : on baigne, par exemple, les yeux avec 
une eau colorée ; cette eau, par les conduits lacrymaux, passe 
dans le nez, et de là, accidentellement, dans la bouche. Cette 
expérience a pu conduire sans peine à la découverte des voies 
lacrymales :. 

Galien, dans son commentaire sur cet aphorisme, dit que 


: Et, en effet, celte expérience ne paraît pas y avoir été complétement 
étrangère. « C’est par ces pertgis (les points lacrymaux), dit Galien, que 
s’écoulent toutes les humeurs des yeux ; et plus d’une fois les médicaments 
ophthalmiques, après avoir été appliqués, ont été rejetés soit avec la sa- 
live, soit avec le mucus nasal; car il y a dans le grand δορί de l'œil 
commanication avec les narines, comme il y a communication des narines 
avec la bouche (De usu partium, X, 44). » On voit que Galien, pour 
prouver [8 communication entre l’œil et le nez, s’autorise du passage de 
médicaments de l’uu à J’autre ; ce qui est exactement l’expérience d’Aris- 
tote, sauf que ce dernier n'en a pas tiré cttte conclusion. Morgagni, qui ἃ 
soutenu (Ædvers. anat. 1, 91) que les anciens con-a'ssaient les voies 
lacrymales, a cité les paroles de Galien ci-dessus rapçortées ; et il ἃ 
ajouté (_Ædvers. anat., Animad. LXVI)un passage de Végèce qui té- 
moigne de la connaissance d’upe communication entre l'œil et le nes: 
« Lib. 2, cap. 21. De suflusione curanda per nares. Aliqui authores 
dixerunt, si dexter (animalis) oculus suffusionem susceperit, vel album 
incurrerit, dextram partem naris, si sinister, sinistram diligentèr inspi- 
ciet s in ipsa callositate (Th. Bartholin , Epist, ad Burrhum de oculorum 
suffosione, a proposé de lire cavitate) narium foramina subuülissima inve- 
niet, quibus tenuis inserenda est fistula , per quam ile qui curare debet, 
os plenum viuo insufllet, ut merum per foramen illud penetret. Quo facto, 
oculus incipiet lacrymare. Velocius autem proficiet, quia per interiores ve- 
nas meri virtus ad oculam penetrat, » L’expérienee de Végèce ne prouve 
pes une connaissance plus approfondie des voies lacrymales que l’expé- 
rience d’Aristote, dont cependant Morgagni ne fait pas mention. 

TOME IV. 28 


434 APHOBISMES. 


Platon fait allusion à dés explorations de ce genre dans un 
passage de son Théætète : « Ne sais-tu pas, dit Socrate dans 
ce dialogue, que les sages-femmes expérimentées sont de très- 
habiles faiseuses de mariages, attendu qu’elles ont l’art de 
reconnaître quelles fenfines et quels hommes il faut unir en- 
semble pour produire des enfants excellents (p. 73, éd. 
Orelli, Zurich, 1839)? » 

Ces expériences paraissent tout à fait futiles ; celle d’Aris- 
tote, notamment, prouve seulement, quand elle réussit, que 
le canal nasal est libre. Mais il est évident par ces rapproche- 
ments que, médecins, philosophes, sages-femmes, tous 
croyaient pouvoir s’assurer par des moyens naturels si une 
femme était stérile par elle-même et non du fait de son mari. 

XXI. Il ne me reste plus à dire qu’un mot sur le mode de 
composition des Æphorismes. Ce qui frappe tout d’abord, ce 
sont les répétitions. Elles sont inégalement partagées : dans 
la première section, l’aph. 25 est 19 répétition d’une portion 
de l’aph. 2; dans la quatrième, cette même portion est répétée 
᾿ς aph. 3; l’aph. 1 de la quatrième section est répété aph. 29 de 

la cinquième. Ce sont là les seules répétitions que renfer- 
ment les six premières sections. Quant à la septième, elle 
contient quatorze aphorismes qui se trouvent déjà dans les 
précédentes, et la plupart-de ces emprunts ont été faits à la 
quatrième section. Ces répétitions sont souvent textuelles ; 
d’autres fois un mot est ajouté comme VIT, 57 et IV, 89, un 
mot est supprimé comme VII, 53 et VI, 47, la rédaction est 
modifiée conime VII, 52 et VI, 40; d’autres fois le change- 
- ment est plus considérable et semble une vraie correction, 
par exemple VII, 70, qui est plus clair que IV,47. J’essaierai 
un peu plus bas d’indiquer comment on peut concevoir le 
fait de ces répétitions. Préalablement je me bornerai à une 
seule remarque : si des mains étrangères étaient intervenues, 
comprendrait-on que celui qui aurait fait ces interpolations 
se füt grossièrement donné la tâche de copier, cà et là etsans 


j 


ARGUMENT. 435 


choix, quelques aphorismes dans les sections précédent? εἰ 
quel bat attribuer à de pareiïlles interpolations? 

Autre singularité : certaines propositions se trouvent à la 
fois dans les Æphorismes et dans d’autres traités, mieux rédi- 
gées dans ces traités que dans les #phorismes. Que l’oncon- 
sulte la note que j'ai mise sur Aph. III, 3 , et où le passage 
correspondant du traité Des humeurs est rapporté : ce passage, 
très-clair , est réellement mutilé dans l’aphorisme. Que l’on 
consulte encore Aph. VI,5 et le passage correspondant 
Épid. 1, 7, que j'ai cité dans la note, et l’on verra que l’ob- 
securité de l’aphorisme disparait par la comparaison avec le 
passage du deuxième livre des Épidémies. Et, en réalité, ces 
différences semblent tenir moins à la diversité de la rédaction 
qu’à de vraies mutilations; elles sont telles qu’on les peut 
croire dues à l’omission de mots ou. de membres de phrase 
essentiels. Mais (et c’est une remarque que je ne cesse de 
faire, parce qu’elle est importante et qu’on la peut perdre fa- 
cilement de vue) ces omissions sont antérieures à l’école d’A- 
lexandrie, et la seconde antiquité n'a pas connu ces apho- 
rismes autrement qué nous ne les connaissons. 

Dans la section IV, les deux aphorisines 21 et 25 sont dif- 
ficilement conciliables, et les commentateurs, Galien entre 
autres, n’ont guère réussi à résoudre l'opposition qu'ils pré- 
sentent. Cela indique une rédaction non définitive et un livre 
qui n’était pas encore préparé pour le public. Doit-on penser 
que l’auteur se réservait de lever la difficulté à l’aide de quel- 
que distinction ou exception ? 

Il existe entre les Æphorismes et les Épidémies des rapports 
particuliers qui méritent d’être signalés. Apbh. IIT, 26, il est 
parlé des luxalions en avant de la vertèbre de la nuque 
comme d’une affection propre à l'enfance. Il faut chercher 
l'origine de cette proposition dans le deuxième livre des Épi- 
démies, sect. 3 : là, sous le nom d’angine, est décrite la luxa- 
tion spontanée d’une ou de plusieurs vertèbres cervicales. 
luxation qui suwenait chez les enfants. S'il était arrivé au 


436 ἈΡΒΟΒΙΒΜΕΒ. 


deuffième livre des Épidémies ce qui est arrivé à tant d’au- 
tres livres des Æippocratiques (v. t. I, p. 54-59), il ne nous 
resterait qu’un mot sur une maladie d’un diagnostic difficile 
et qui n’est bien connue que grâce à des travaux fort moder- 
nes. de passage du deuxième livre des Épidémies montre à 
quelle somme d'expérience se rattache ce seul mot inséré dans 
les Æphorismes, Combien n’y a-t-il pas, dans les écrits hippo- 
cratiques, de mots, de phrases d’un sens suspect, incertain, 
obscur, parce qu’elles sont aujourd'hui isolées de tout ce qui 
leur servait d'autorité ? | 

Apbh. 11, 21, il est parlé de pourritures des parties génitales 
comme d’une affection particulière à l'été. Cela doit, sans 
doute, être rapporté au passage suivant du troisième livre des 
Épidémies : « Fluxions fréquentes sur les parties génitales, 
ulcérations, tumeurs au dedans et au dehors; gonflements 
dans les aines , ophthalmies humides, longues et doulon- 
reuses ; carnosités aux paupières en dehors et en dedans qui 
firent perdre la vue à beaucoup de personnes, et qu’on nomme 
des fics. Les autres plaies et les parties génitales étaient aussi 
le siége de beaucoup de fongosités. Dans l'été on vit un grand 
nombre d’anthrax et d’autres affections qu’on appelle septi- 
ques (t. 3, p. 85, 9 7). » Tel qu’est çe passage, le rapproche- 
ment me semble indubitable ; mais il serait plus frappant si 
on lisait : « Les autres plaies étaient aussi le siége de beaue 
coup de fongosités. Dans l'été on vit aux parties génitales 
un grand nombre d’anthrax et d’autres affections qu'on 
nomme septiques. » ᾿Εφύετο δὲ χαὶ ἐπὶ τῶν ἄλλων ἑλχέων πολλά. 
Καὶ ἐν αἰδοίοισιν ἄνθραχες χτλ., au lieu de πολλὰ χαὶ ἐν αἰδοίοισιν. 
Ἄνθραχες χτλ. La leçon qui met le point avant καὶ ἐν αἰδοίοισιν 
est celle de Galien, dans une citation que j'ai rapportée t. 8, 
p. 84, note 19. Cette ponctuation est tellement en accord avec 
notre aphorisme que cela me paraît devoir lui mériter la pré- 
férence. Je dois dire que Galien, dans son commentaire sur ce 
passage du troisième livre des Épidémies, rattache incontes- 
tablement les parties génitales aux fongosités et non aux ar- 


ARGUMENT. 437 


thraz et à la pourriture de l'été, et qu'il ne parle même pas 
de cette variété de ponctuation. Il l’a pourtant suivie ailleurs 
dans une citation; elle est possible ainsi que le montre la 
construction de la phrase ; et elle exgique l’aphorisme d’une 
manière très-plausible, En effet, qu’on admette des pourri- 
tures en général pour une saison chaude, @la se conçoit (théo- 
riquement du moins, car je ne sais si, en fait , les affections 
gangréneuses sont plus communes en été que dans les autres 
saisons) ; mais qu’on admette plus particulièrement des paur. 
ritures des parties génitales, cela ne se conçoit plus guère, et 
il faut que quelque tas exceptonnel ait suggéré cette remar- 
que. Or, si Hippocrate a observé une constitution spéciale où 
il y ait eu beaucoup de pourritures et, entre autres, pendant 
l'été la pourritüre des parties génitales, on a la clef de l’apho- 
risme. Rappelons-nous que, dans un temps qui ne peut pas 
être très-éloigné de celui de l'épidémie décrite par Hippocrate, 
si même il n’y a pas coïncidence, la maladie appelée peste 
d'Athènes causa chez un bon nombre de malades la mortifi- 
cation des parties génitales. Dans tous les cas, changeant ou 
ne changeant pas la ponctuation, je crois certain le rapport 
entre l’aphorisme et le passage des Épidémies, et il permet 
d'affirmer que l’un a été rédigé à l’aide de l’autre, et que le 
passage de ce troisième livre peut être , à l’égard de l’apho- 
risme, considéré comme pièce à l’appui. 

Ajoutons encore quelques rapprochements. On lit ,Aph. vi, 
1 ie Dans les lienteries chroniques, les rapports aigres qui 
survienvent , lorsqu'ils n’existaient pas préalablement , sont 
favorables. Cela se trouve Épid., τε, ®, avec cette addition : 
« Démænète en a offert un exemple; péut-être devrait-on 
essayer de provoquer artificiellement ces rapports aides, car 
de telles perturbations produisent des modifications, » On ἃ 
encore, Aph. vi, 9: « Les exanthèmes larges ne causent 
guère de prurit. » Cela se trouve Épid., vi, 2, avec cette ad- 
dition : « Simon en a offert un exemple pendant l'hiver; 
quand il faisait des onctions auprès du feu ou qu'il prenait 


438 APHORISMES. 


un bain chaud, il éprouvait une amélioration : les vomis- 
sements ne Île soulageaient pas; je pense que des bains de 
vapeur seraient utiles. » Enfin, on lit, Aph. v, 28 : « Un ma- 
lade, souffrant à la par@ postérieure de la tête, est soulagé 
par l'ouverture de la veine perpendiculaire dans le front. » 
Cela se trouve Épidi vi, 2, avec cette variante : ὦ été sou- 
lagé ; ce qui indique un cas particulier. Les anciens com- 
mentateurs (Foy. Galien , L. c. } avaient déjà remarqué cette 
différence, disant qu’Hippocrate , dans Épid., στ, 2, avait 
écrit ce fait pour mémoire, afin, quand il aurait un nom- 
bre suffisant d’observations semblables , d’en tirer une pro- 
position générale : ce qui ἃ été fait dans l’aphorisme en 
question. 

Autre genre de rapports : Un traité (celui Des airs, des 
eaux et des lieux) contient des propositions générales sur les 
influences des saisons ; ces propositions , qui font corps avec 
le livre , se retrouvent textuellement dans les 4phorismes. 
Un autre traité ( celui Du régime dans les maladies aiguës) 
renferme une doctrine spéciale sur l'alimentation des mala- 
des; l’esprit, non plus la lettre, s’en retrouve dans les 
Aphorismes, et, si le sens est identique des deux côtés, la 
pensée a reçu des deux côtés une formule différente. Les 
mêmes remarques s'appliquent au Pronostic, dont plusieurs 
passages figurent dans les #phorismes avec ou sans modifi- 
cation, et aux Prenotions de Cos. Toutes ces. communautés 
concourent à montrer quels liens étroits enchaïînent les unes 
aux autres ces parties de la Collection bippocratique. 

Maintenant , on peut se demander : En quel sens conce- 
voir. ces relations? Vont-elles des #phorismes aux autres li- 
vres, ou des autres livres aux Æphorismes? c’est-à-dire, les 
Aphorismes ont-ils été composés avant les autres livres cités 
plus haut , ou bien les livres cités ont-ils été composés anté- 
rieurement , et les Æphorismes en ont-ils été tirés? Il faut le 
remarquer d’abord, les répétitions qui se trouvent dans les 
Aphorismes de section à section, empêchent d'admettre que 


| ARGUMENT. 439 
la publication en ait été faite du vivant d’Hippocrate ; ur 
auteur p'aurait pas mis sous les yeux du public un livre 
ainsi composé ; car, alors, de telles répétitions n'auraient 
plus été que des négligences ; or, si la publication en a été 
posthume , les aphorismes sont, de fait, postérieurs à tout 
ce qu'Hippocrate ἃ publié ou destiné à la publication : le 
Pronostic, le traité Des airs,des eaux et des lieux etc. Et, à vrai 
dire, les aphorismes l’ont occupé toute sa vie; car, on vient 
de le voir, on en trouve des traces dans tous ses ouvrages, 
soit ouvrages rédigés définitivement pour le public , soit ou- 
vrages formés de notes décousues. L’échange est continuel 
entre les uns et les autres; il y a donc eu élaboration inces- 
sante , soit qu’Hippocrate utilisât, pour des traités ex pro- 
fesso, les pensées et les faits qu'il avait notés par devers lui, 
soit qu’il tirât, de ces traités mêmes, des pensées qu’il vou- 
lait mettre davantage en saillie en les isolant. Dans l'é- 
troite connexion, qui unit si évidemment aux autres cette 
partie des œuvres hippocratiques , il sera toujours bien dif- 
ficile de distinguer ce qui est antérieur et ce qui est posté- 
rieur. À vrai dire,on assiste au travail même de l’homme 
dans ces feuilles détachées , daus ces notes incohérentes qui ,, 
par un hasard sirgulier, sont arrivées jusqu’à nous à travers 
tant de siècles, et les rapprochements que je viens de mettre 
sous Îles yeux du lecteur lui auront prouvé qu'ilen est ainsi, 
car on ne peut se refuser à croire que les Épidémies ne soient 
un recueil de faits qu'Hippocrate a formé pour son instruc- 
tion , et où, plus tard, il ἃ puisé sans hésitation. 

C’est une considération analogue qui explique la composi- 
tion des Æphorismes. En effet, ces répétitions que j’y ai si- 
gnalées ne peuvent pas, je lai dit plus haut, provenir d’un 
interpolateur étranger; mais, si l’on pense qu'Hippocrate, 
dans une intention quelconque , avait rassemblé successive- 
ment, pour son usage , des pensées , des conseils, des pré- 
ceptes qui forment aujourd’hui les Æphorismes, alors, on 
n’aura pas de peine à imaginer quelques circonstances qui 


440 APHORISMES. 


‘auront produit les répétitions. Qu'on suppose , par exemple, 
que, inscrivant à fur et mesure les propositions , il se soit, 
par intervalles , occupé d’en déplacer quelques-unes ; qu’on 
suppose qu’il #’ait pas effacé celles qu’il transportait ainsi ; 
qu'on suppose, enfin, que lé tout ait été publié tel quel 
après sa mort, et l’on se rendra suffisamment compte de la 
composition des #phorismes. Je ne présente ceci que comme 
un exemple des suppositions qu’on peut faire sur ce thème 
ane fois donné, qui me paraît tout-à-fait certain : c’est-à- 
dire publication posthume de papiers, où plus d’une fois 
on suit à la trace l'élaboration des observations et des pen- 
sées d’un grand médecin. 

XXIT. Celui qui essaiera , luttant avec les Æphorismes, 
de renfermer en aussi peu de paroles autant de sens, com- 
prendra la grande fortune qu’ils ont eue, et le mérite in- 
trinsèque qu’ils possèdent, non inférieur, peut-être , à leur 
fortune. Ce livre, en aucun temps, sans doute, n’a em- 
brassé toutes les connaissances réclamées par la pratique de 
l’art, et il les embrasse aujourd'hui moins que jamais ; en 
outre , il ne nous apprend rien sur les procédés que l’au- 

ἴσαν a employés pour acquérir les notions qu'il y ἃ formu- 

lées. Néanmoins , aujourd’hui comme jadis, il excite la mé- 
ditation et fortifie la pensée , genre de service que tous les 
livres ne rendent pas. 

On ne m'accusera point , j’espère , de vouloir faire l’éloge 
de ce livre, sans aucune réserve. Il est des aphorismes ob- 
scurs, bizarres, à peine intelligibles , sujets à toutes sortes 
de restrictions ; ils frapperont sans peine les yeux du lec- 
teur, et je n’ai pas besoin de les signaler à l’avance; mais ce 
qui n’a pas été noté, et ce qui , justement pour cela, vaut 
la peine de l'être , c’est la subtilité singulière qui se montre 
dans quelques-uns. Cette assertio® est contraire à lo- 
pinioñ commune des interprètes d’Hippocrate : on a tou- 
jours prétendu qu’il est éloigné de toute subtilité, et qu’il 
l’est surtout dans les Aphorismes. On en a fait un des carac- 


ARGUMENT. 441 


tères de sa composition : c’est donc une erreur qu'il n’est pas 
indifférent de détruire. Hippocrate subtilise parfois beau- 
coup. N’est-il pas subtil, Aph. 1, 3, quand il explique, à 
renfort d'arguments , pourquoi les athlètes , arrivés au maxi- 
mum de leur force , ne pouvant plus croître, doivent dé- 
choir nécessairement? N’est-il pas encore subtil, Aph. x, 
44, quand il essaie de donner la raison pour laquelle les 
vieillards consomment peu? Un genre de subtilité très-ana- 
logue se voit dans le traité Des airs, des eaux et des lieux, 
Ἰὰ où l’auteur expose péniblement d’où vient, suivant lui, la 
supériorité qu'il attribue à l’eau de pluie sur les autres eaux 
(t 11, p. 33, 8). Il faut donc effacer, des traits caractéristi- 
ques du style d’Hippocrate, une prétendue simplicité qui ne 
lui appartient pas. Hippotrate était un esprit puissant , un 
chef d'école ardent à la polémique, habile à manier le rai- 
sonnement , sachant même, comme l’a ingénieusement re- 
marqué M. Malgaigne (Por. τ. rx, p. 351), glisser sur les 
côtés qu'il sentait faibles: et il n’est pas étonnant que, 
parfois , il soit tombé dans un défaut voisin de ses qualités. 

Hippocrate a été essentiellement praticien , et il sait mer- 
veilleusement faire tourner à l’avantage de la pratique les 
résultats de son expérience éclairée. Il est curieux d'observer 
dans des traités didactiques ,. par exemple, dans celui Des 
articulations, avec quel art, à propos de cas particuliers , ἢ 
intercale les propositions plus générales qui en découlent. 
Cette pente de son esprit, il l’a suivie sans obstacle dans les 
Æphorismes, et nulle part, comme le disent MM. Lallemand 
et-Pappas, il n’a plus généralisé ses observations. 

En voyant que, dans les histoires de malades rapportées 
Épid., 1 et ur, il n’est fait mention, pour ainsi dire , d’au- 
cun remède (Por. t. 2, p. 582) , des critiques ont prétendu 
qu'Hippocrate n’y avait pas recours , et qu'il restait specta- 
teur diligent mais inactif de la marche et de la terminaison 
᾿ de la maladie; cette opinion est réfutée par l’ensemble des 
livres hippocratiques, mais surtout, à mon avis, par le πεῖρα 


442 ᾿ς  ἈΡΗΟΒΙΒΜΕΒ, 


σφαλερὴ, l'expérience trompeuse, et par le καιρὸς ὀξὺς, l’occa- 
sion fugitlive, du premier aphorisme. En médecine, où une 
expérience ne peut jamais être répétée dans des conditions 
identiques, l'expérience est exposée à d’inévitables mé- 
comptes ; en médecine, où chaque maladie offre, à certains 
égards, une expérience nouvelle, l’erpérience doit se dégager 
des perturbations concomitantes et des causes d’erreur. Elle 
est le seul guide, mais un guide qui a incessamment besoin 
de s'orienter sur des signes tantôt obscurs, tantôt trom- 
peurs. La variabilité infinie du sujet malade, et l’impossibi- 
lité de recommencer sur la même personne un traitement 
qui s’est mal terminé, donnent un caractère tout particulier 
à l'expérience médicale ; et ce caractère n’a pu se révéler 
qu’à un homme qui ne restait pas observateur oisif du cours 
des maladies. Quant à l’occasion fugitive, à quoi bon 
prévenir les médecins de la promptitude avec laquelle l’ins- 
tant favorable passe pour ne plus revenir, s'ils n’avaient 
pas eu à intervenir par une thérapeutique active? D'un autre 
côté, est-ce à son intelligence supérieure seulement, ou bien 


à des malheurs causés par d’irréparables hésitations, qu’il a 


à de concevoir, en médecine , l'importance du temps et 
l’impérieuse urgence du moment qui s’enfuit? Toujours 
est-il qu'il ouvre son livre par cet avertissement solennel, 
tant l’a frappé la responsabilité des heures perdues! Et 
il faut dire après lui que, si partout l’occasion s'échappe 
sans retour, cependant , elle n’est nulle part plus fupitive que 
dans les corps vivants livrés au mouvement rapide de la 
fièvre et de la maladie , et nulle part plus irréparable que 
dans la pratique médicale, où la mort peut être le résultat- 
de tergiversations intempestives. 


APPENDICE. 


En faisant des recherches dans les manuscrits, j’ai rencontré quelques 
notions qui ne sont pas sans importance pour l’histoire littéraire de 
Commentaire sur les ÆAphorismes, attribué à Oribase (V. Bibliogra- 


ARGUMENT. 443 


phie,p. 447, 1. 45), On sait que ce Commentaire n’a èté trouvé qu’enla- 
tin. C’est Guinther d'Andernac qui l’a publié pour la première fois. Bras- 
savole et Fuchsius en ont attaqué l’authenticité, défendue par Bosquillon 
dans son édition des Aphorismes; mais Goulin (Journal de médecine, 
4785, t. 64, p. 445) ἃ montré, par des raisons péremptoires , que ce li- 
vre n’appartenait pas à Oribase ; que sans doute ce n’était pas une tradac- 
tion du grec, mais qu’il avait été composé en latin. Je ne reviendrai pas 
sur celte discussion, qui me paraît épuisée; seulement, Goulin attribuant 
la composition de ce Commentaire à quelque médecin de l’école de Sa- 
lerne, qu’il met vors le commencement du xive siècle, je remarquerai 
que cette conjecture n'est pas admissible, et que le commentaire en ques- 
tion est beaucoup plus ancien. En effet, il se trouve dans les manoserits 
latins 7021 et 7027 de la Bibliothèque Royale, lesquels remontent au 
xe siècle environ. ù 

Je n’ai aucune lumière à donner sur l'auteur de ce Commentaire, mais 
je crois avoir trouvé une trace du rapport qui l’unit au nom d’Oribsse. 
Celui-ci, par l’ordre de l’empereur Julien, avait composé, sous le titre de 
ἰατρικαὶ συναγωγαὶ, Collections médicales, une sorte d’encyclopédie 
extraite des ouvrages des médecins les plus renommés de l'antiquité, ou- 
vrage fort important et dont malheureusement une bonne partie a péri. Il 
l'avait dèdié à Julien; voici le commencement de cette dédicace : « L’a- 
brêégé que votre divinité m'avait commandé, empereur Julien, lorsque 
nous séjournions- dans la Galatie d'Occident (les Gaules), et qui ne 
comprend que les écrits de Galien, a été exécuté conformément à vos 
intentions, Cet ouvrage ayant obtenu votre approbation, vous m'avez 
chargé d’un autre travail; à savoir : de rechercher et de réunir en un 
corps d'ouvrage tout ce que les meilleurs médecins ont écrit de plus im- 
portant et tout ce qui importe au but de la médecine (XXI Medicorum 
Græcorum opüscula, ed. Matthæi, p. 4. Mosquæ 1808). » Plus tard, 
Oribase fit, sous le titre de Synopsis, un extrait, en 9 livres, de ses (ον 
lections médicales, \equel n’a pas été publié en grec. Il s’exprime ainsi 
dans la première phrase : « Le très-divin empereur Julien ayant jadis or- 
donné de réunir tout ce que les meilleurs médecins ont dit d'utile et de 
nécessaire pour la possession de la santé, j’ai fait avec zèle cette collection 
en 70 livres ( Κελεύσαντος ἰουλιανοῦ ποτε τοῦ θειοτάτου αὐτοχράτορος σὺυν- 
, ἀγαγεῖν μὲν τῶν ἀρίστων ἰατρῶν [re] ὅσα χρήσιμα καὶ ἀναγκαῖα πρὸς τὴν 
χτῆσιν τῆς ὑγείας, προθύμως συνήγαγον ἐν ἑθδομήχοντα βίδλοις, ms. 2188). 
La Bibliothèque Royale possède un manuscrit très-beau et très-précieux 
par son antiquité (du 7°ou 8° siècle ), qui renferme une traduction latine 
du Synopsis d'Oribase. La première phrase y est ainsi traduite : Ex jus- 
sione divi Juliani imperatoris collecti sumus probatissimi medici septua- 
ginta et duo , et ex omnibus libris medicinalibus residentes (recidentes?) 
quæ utilia essent sanitati, omnes (omnia ἢ) rettactavimus bolumina (sic), 
ex quibns septuaginta edidimus libros (ms. latin 624, suppl.)."Ainsi 


444 APHORISMES, 


le traducteur, comprenant mal son auteur, a cru qu'Oribase οἱ d'excel- 
lents médecins s’étaiont réunis au nombre de 73 pour composer les Col- 
lections medicales. Cette méprise notée, et après ce long détour, reve- 
nous au Commentaire dit d'Oribase. Nous lisons dans la Préface (ed. 
de Bâle. 4555, p. 8): Sed et ego ipse commentarios conscripsi, morvnte 
Piolemæo Evergete, post septuaginta perfectissimorum medicorum exa- 
minationem, qui usa medicjnam prælegerunt et philosophicas quæstiones 
discusserunt, Ce qui est ainsi conçu dans le manuscrit 4888 : Commen- 
tare collegi et ordinavi Uribasius, monente Ptolemæo regvante, post sep- 
tuaginta perfectissimorum medicoram ruminationem, una relegentium et 
philosophicas quæstiones discutientium. Ainsi l'auteur, quel qu'il sait, du 
Commentaire, ἃ cru, comme le traducteur latino du Synopsis, qu'Ori- 
base avait réuni auprès de lui 70 des meilleurs médecins pour composer 
803 extraits, La rencontre dans une pareille erreur ne pent être fortuite; 
et l’on doit penser que l’auteur du Commentaire ἃ pris dans la traduc- 
tion latine cette singulière idée, Il découle de là (ce qui était d'ailleurs 
démontré par la discussion de Goulin) que cet auteur n’est pas Oribase 
et est un latin ; mais il en découle aussi, ce me semble, qu’en emprun- 
tant ce trait malencontreux, il ἃ voulu sciemment mettre son livre sous 
le couvert du célèbre médecin de l’empereur Julien. Goulin, qui revient 
sur ce sujet (même journal, t. 77, p. 542 ), pense que la phrase citée du 
Commentaire signifie : « D'après l’exemple donné par Ptolémée (pour 
‘la version de la Bible), ces commentaires , que j'ai sédigés, ont subi 
examen de 70 médecins trés-habiles. » Mais le sens naturel de la phrase 
citée est que le commentaire s’est fait d’après l'avis de Ptolémée , et la 
relation entre 66 commentaire et la méprise d’une traduction très-ancienne 
du Synopsis, montre la source où le prétendu Oribase a puisé. Toutefois 
il est assez probable que le souvenir de la traduction des Septante οἱ de 
Ptolémée ἃ amené la substitution du nom de ce prince à celui de l’em- 
pereur Julien; et, en cela, la remarque ingénieuse de Goulin subsiste. 

Le Commentaire est accompagné d’une traduction latine, qui est 
seule dans quelques manuscrits. Cette .traduetion, fort mauvaise, et que 
Bosquillon , dans son très-bon travail sur le Pronostic et les Æphoris- 
mes, a eu le tort de préférer parfois aux textes grecs , cette traduction, 
dis-je, a été jugée dans le χει" siècle par l’auteur inconnu d’une nouvelle 
édition des Aphorismes en latin. Ce jugement , je le mets sous les yeux 
du lecteur ; il se trouve dans le manuscrit latin 7409 sous le titre singu- 
lier de: Prologus Oribasii in librum aphorismorum Fpocratis. Le 
voici : 

Apborismorum Ypocratis hujus πονῶ editionis ea causa extitit, quia 
antiquæ nullum earum, quæ vitiosis translationibus esse assolent, culpæ 
genus defuit; adeo ut nec translatio merito debeat appellari, sed potius 
veritatis ablatio. ‘Quippe quæ superflua plurima addere, et eorum, 
quæ ab Ypocrate posita in omnibus græcis codicibus atque expositoribus 


ABQUMENT. 445 


inveniuntur, malta prætermittere, innumera quoque aliter quam ab illo 
scripta sunt dicendo, indignam ac reprehensibilem commutationem facere 
non erubuit. Nam quum multorum aphorismorum irrationabilem trans- 
positionem egerit, posteriores prius et posterius priores ponendo , quid 
attinet dicere, cum nec ipsarum vi1 particularum limites eosdem obser- 
vaverit, ac diversos earum fines atque alia principia, quam ipse auctor, 
posuerit? Quintæ si quidem particulæ initium græcis codicibus est : Spas- 
mus ex elleboro, mortale ; sextæ vero tale dedit Ypocras prifcipium : 15 
diuturnis lienteriis oxiregmia superveniens prius non existens,signum 
bonum. Quod latini eodices initiom habent septimæ particulæ; quam 
ultimam Ypocras sic est exorsus : Zn aculis ægritudinibus frigiditas 
extrermitatum, malum. Hæc vero omnia esse ut dictum est , et minus 
intelligentibus evidentissima erunt, si in qua scripti sunt lingua Ypocratis 
aphorismi legantur. Qui vero græcæ eloquentiæ operam non dederunt, 
certissime noverint nullatenus vel parum ab Ypocratis vestigiis hanc dis- 
cessisse editionem , et ea quam maxime vitasse vilia, quæ antiquam supra- 
dictum est incurrisse, Sed jam Ypocras audiatur. 

Il m’a semblé que le lecteur ne me saurait pas mauvais gré de lui 
avoir mis sous les yeux ce spécimen de la critique littéraire au xrrré 
siècle. 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS ï. 


41 λ6-ΞΞ6. — 4255-Ξ. — 2148—F, — 24121-:6. — 9189—H.0— 
2440—T. — 24143—J. — 2145—=K, — Cod. Serv.=L. — 19297—Q. — 
2228—S. — 9330—T. — 3968 "ΞΞἮ,, — 2266—Y. -— 29299 3---Α'.--- 
447 Suppl. 4—B'.— 446 Suppl.=C'. — 2450 5 5:30]. — 8164 δ -ΞΕ', — 


1 Le nombre des manuscrits étant très-considérabie, je n'ai pas noté 
toutes les variantes qu'ils présentent. 

* Je donne ici la description de ce manuscrit , omise dans la notice du 
premier volume : codex chart., in-8°. Diversorum commentarii in Apho- 
rismos. 15 codex sæculo 46 exaratus videtur, 

5. Omis aussi dans la notice : codex chart., quo continetur Meletif phi- 
losophi et medici commentarius in Hippocratis Aphorismos. Is codex 
sæculo 45 exaratus videtur, 

4 Omis dans la notice : codex bombycinus, in-8°. Is codex smculo 44 
exaralus videtur. 

δ᾽ Omis dans la notice : codex chart. quo continentur Damascii philo- 
sophi commentarius in Aphorismos Hippocratis. Is codex manu Andreæ 
Darmarii, Georgii filii, Epidaurii, in urbe Germaniæ® Argentorato anne 
Christi 4584 exaratusest. 

6 Cod. chart., Gal. comm. in Hipp. Apb. libri septem, sæculo 45 exa- 
ratus 655: 


446 | APHORISMES. 


24149—F7. — 925676. — 9987. — 9950mml!, -— 98600), — 
2995 '=cL/, — 9996 *e=M'.— 92674 πο Ν!, ..-« 9468 ὁ ἐπ], — 36-2T1!. 
—92978 5— UT. — 4884=2V'.—1885—72/, — 2958 ἘΚ, — 2516—X". 
— 2919=W"!, 


ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Aphorismi in latinum versi, in Articella, Venet, 14835. 4. 1485- 
4500. etc. Lugd. 4508. 8. 4515, 8, 14549. 8, 4597. à. — Jac, Foroli- 
viensis in Hippocr. apbhorism. et Galeni super eisdem commentarios expos. 
et quæst. p. Chph. de Castanea. Papiæ 4488 f. Maitt. Ven. 4490. Pap. 
1504 f. 4542. Ven. 4495. f. Maitt, 4504. f. 4520.f. Cat. mus. Brit. c.— 
Ugonis expositio super aphor. Hippocr. et sup. commentum Galieni, ejus 
interpr. Ven. 8. ἃ. 4493. f. 4494. f. Maitt,. Ven. 1498. f. Papiæ 45148. 
f. Ven. 4595. f. — Antiqua versio et nova Theodor. Gazæ in collect. 
Antonii Rustici Placentini Venet. 4493. 42. Maittair. Venet. 4507. 8. 
Gunz. — Laur. Laurentiani comment. Flor. 4494. f. — Jo. Sermoneta, 
comm. super libros aphorismor. Ven. 4498 f. Linden, [adjectus est Ugonis 
expositioni. v. Cat. mus. Brit. to. 1, Beck.]. — Hippocratis sententie 
(i. e. aphorismi); commentatt, Galeni in easd. Laur. Laurentiano inter- 
teprete. Florent. Ant. Miscominus imprimi çuravit 14494. f. Hanc edi- 
tionem raram , quam Panzeri Anna. typogr. silentio præteriere, servat 
bibl. sen. Lips. Kühn. — Laur, Laurentiano interpr. Flor. 1494. Î. 
Maitt.— Aph. latine, ed. Theodorico Ulsenio, Norimb. 4. Ctrca a. 1496. 
Denis Suppl. Maittairii, p. 585.— Cum Rhasis libris plurimis et aliis. 
Venet, 1497. f. Gunz. — Ex versione Theod. Gazæ. Lugd. 41505. 8. 
Gunz. — Anton. Benivenii comm. in aphor. Flor. 4507. ἃ. Hotton. — 
In Rustici Placentini collect. Ven. 4307. 8. Aphorismi ad suas ægritudines 
dispositi sunt. — Marsilii de S. Sophia interpret.*in eos aphor., qui ἃ 
Jacobo expositi non fuerant. Ven, 4508. f. — Cum vers. dupl. antiqua 
et Th. Gazæ , exposit. Galeni, Jacobi Foroliv. et Marsil. Ficini, et quæ- 
stionib. eorund. p. Hieron. Pompilum de Oleariis. Ven. 4508, f, in 8 et 
in fol. Cat. mus. Brit. Beck. 4547. f. 1556. 8. — Cum interpretatione 


᾿ς # Omis dans la notice : codex chart, quo continetur Melelii commen- 
tarias in Hippocratis Aphorismos. Is codex sæculo 46 exeratus videtur. 

3. Omis dans fa notice : codex chart. in-8°, Theophili philosophi coni- 
mentaries in Aphorismos Hippocratis, sæculo 45 exaratus videtur. 

5 Omis dans la notice : codex chart. in-8°; sæculo 45 exaratus vi- 
sdetur. 

4 Omis dans la notice : codex chart, in-f°. 14 sæculi. Galeni commen- 
taria in Aphorismos Hippocratis.. . 

5 Omis dans la notice : codex chart. in-4°; Galeni in Hippoeratis 
Aphorismos commentarius , desiderantur initium et finis. 19 Codex sæculo 
46 exaratus videtur. ὁ : e 


ARQUMENT. 447 


antiqua et Nic. Looniceni versione. Ferrar, 4509. f. — Nicoli commen- 
tum super aphor. Hipp. curante Ant. Sacco. Bonon. 4599, 8, — Inter 
pr. Th. Gaza et Nic. Leonieeno, c. comm. Nicoli Florent. p. 7. Bpt. Theo- 
dosium et Ant. Saccam. Ven. 4592. 8. Beck, — Interprete Nic. Leoni- 
ceno cum Prænotion, Gu. Copo interprete. Paris 4524. 19. 4526. 49. 
1559. Rivin. [4527. 1559. Cat. mus. Brit.] Lugd. 1581, 19. — 
Compendium eorum, quæ sup. aphor. Hipp. scripta sunt. Bordeaux. 
4522, ἴ, — Thaddei Florentini expositiones in arduum aphorismor, Ipo- 
cratis volumen , in divinum pronosticorum Ipocratis librum , in præcla- 
rum regiminis acutorum JIpocratis opus, in subtilissimum Joannitii 
Isagogarum libellum Jo, Bpt. Nicollini Sabodiensis opera in lucem emissa. 
Ven. 1527. f. cum vers. Th. Gazæ, Nic. Leoniceni, Constantini Africani 
et Galeni comm., quibus suos addidit Thaddeus. — Hipp. aph, græce, 
Lugd. 4552. 8. Berne. — Oribasii Sardiani comm. in aph. Hipp. ed. J. 
Guintherio, Andernaco, Paris. 1555. 8. Ven. 1533. 8. Basil. 1555. 8. 
ἱπποχράτους ἀφορισμοὶ, Hippocratis aphorismi , e diversor. codd. colla- 
tione per Rutger. Rescium diligenter recogniti. Lovan., ap. Grav. (in 
fine : Lovanii, ex off. Rutg. Rescii) ann. 4535. 8. Lugd. ap- Gryph. 
4543. 8. Catal. Askew. Frft. 4545. 12, — ἱπποιράτους ἀφορισμῶν 
τμήματα !. In fine : ἐτυπώθη παρὰ Σεδαστιανῷ τῷ Γρυφίῳ ἐν Δουγδούνῳ 
ἔτει ἀπὸ τῆς θεογονίας αφλό. Est editio Rabelæsii, latinis aliquot Hipp. 
libris addita (v. t. 2, p. 404), et quidem, ipso editore monente, ad fidem 
vetustissimi codicis græce expressa. Iterum impressa Lugd, 4545. 49, 
Gunz. 1545. 12. Guns. — Ex recogn. ΕἾ. Rabelæsi, interpr. Nic. 
Leoniceno. Lugd. 4532. 49. 6. prognost. et aliis. — In aphor. XXII. 
sect. 4. Mich. Serveti comm. c. libr. de syrup. Paris. 1557. 8. Ven. 
4545. 8. Par. 4575. 8, — Hippocrat. aphor. et sententiar. libri VAI. 
in eum ordinem, in quent ante hac nunquam disposuit quispiam, digesti. 
Ductu et auspiciis Jo. Agricolæ Ammonii. s. 1, 4537. 4, — Hier, Thri- 
veri comm. in aphor. Hipp. libr. 4. Antwerp. 4538. 4. Lind. In omnes 
aphorism: Lugd. 4551. ἃ. — Seb. Austrii Hipp. aphorismi, puerorum 
morbos enarrantes. Bas. 4540. 8. — Ant. Ludovici exposit. aliquot in 
aphor. Olyssipon. 1540, f. 4545. f. Lind. — Ant. Musæ Brassavoli in 
octo libros aphorismor. Hippocr. et Galeni commentaria et annotatt. 
Bas. 1541 f. cum comm. in text. Hippocr. et comm. Galeni. Ferrar. 
4594. Lind. Ven. 4724. 4. Cum Musæ tantum comm. in aph. interjectos 
Aph. octav. sectionem se primum addidisse, quæ tamen in antiquis jam et 
optimæ notæ codd. legitur, memorat Musa, p. 1158. 4459. Ceterum locos 
plurimos Philothei et quidem græce, et permultos ex commentariis , Ori- 
basio adscriptis,edidit.—Quarti aphor. lib. 4 vera lectio et in eumd. Galen; 
enarratio, Just. Velsio interp. Bas. 4540. 4. 4545. Δ.---ἶππ. νόμος, &po- 
ρισμοὶ, ἐπιστολὴ πρὸς Θεσσαλὸν υἱὸν, Δημοχρίτου πρὸς ἔπποχράτην περὲ φύ- 
σίος ἀνθρώπου, ed. Paulus Magnolus Ven. 1542. 32. Variantes en marge. 
Hippoeratis (οἱ aphorism. sect. VII ὁ græco in latinum sermonem 


448 APHORISMES. 


conversæ et comment. illustratæ per Leonb. Fuchsium. Bas. 4844. 4. 
Par. 4545. 8. Lugd. 4554. 8. In Hipp. (οἱ VIE aph. libr. commen- 
taria, ab eodem authore nuper recastigata, adject, annotatt. δι locor. 
diffé. Galeni explicatt. Lugd. 4558. 8. Lugd. 4539. 8, Philothei 
comment. et Oribasii fere primus post Ant. Mus. Brassavolum memorat, 
minus germanas comm. Oribasii origines demonstrat , Galenum ut plo- 
rimum sequutus, quem simul explicat. — Pauli Grisignani, medici sa- 
lernitani, in aphor, Hippocr. expositio, Salern. 4544. f. Lind.— Donat, 
a Mutiis in interpret. Galeni sup. 44. aphor, Hipp. dialogus. s. }. 4547. 
Δ. — Hippocr. aphor, genuina fectio et fidelis interpretatio, studio 
J. Morisoti Basil, 4547. 8. Gunz. — Philothei commentaria in aphor. 
Hippocratis 6 græco in lat. conversa, interpr, Lud. Corrado. Ven, 4549. 
8. et Spiræ 1584. 8. — Bened. Bustamante Paz method, in VII Hip- 
pocr. aphor. ab Hippocr. observata, qua et meliorem ordinem et argu- 
menta declarat. Ven, 4550. 4. Paris. 4550. 46. Lind, — Hipp. aphor. 
gr. lat, c. Guil. Plantii interpr, et. Jo. Lygæi paraphrasi. Par. 4581, 16. 
Lind. Lugd. 4555, 12. 4875. 49. Genev. 4580, 46. Burm. Fal. etc. 
comment. Jo. Marinelli. Ven. 4882. 12. Lugd. 1589, 46, Lind. Gener. 
1590. 8. Lind. 8. 1. 4595. 42. aphor. simul. in appendice in ordinem 80. 
cundum materias digesti,— Hippocr. (οἱ apbor. comm. Foresii illustrati 
Freft. 45514, 8. 4554. 8, — Bassiani Landi præf. in aph. Hippocratis 
Patav. 4552. 8. — Aforismi di Hippocrate , tradotii da Luca Filacteo. 
Pavia 4552. 8. Falconet. — Hipp. aph. gr. et lat. Paris. 4552, 4555, 
46. — Latino Carmine ab Aloys. Luisino. Ven. 1552. 8. 

Jo. Bpt. Montani exactissimæ in aphorismi Hipp. lectiones summa 
cura collectæ, ete. recognitæ, etc. Ven. 4555. 8, Ejusd. in secundum 
librum aphor. Hipp. lectiones , etc. Venet. 4554. 8. k. — Barth, et PL. 
Rostini sententiæ omn. et verba in Hipp. aphor. ordine alphab. digests. 
Ven. 4555. 8.— Aphorismi digesti secundum locos congruentium seriem 
materiar, c. expositione eujusque aphorismi ex Galeno supposita et insi- 
goioribus sententiis Celsi. Κυρά, 4558. 42.— Jo. Myrica, paraphrasis in 
Hippocr. aphor. Bas. 4556. 8. Lind, — Bened. Victorii comm. ad Hipp. 
aphor. Venet, 4556. 8. — Jani Cornarii orat. in dictum Hippocr, vita 
brevis, ars longa, Jen. 4857. 13. Gunz. — ἱπποχράτους ἀφορισμῶν βιθλ, 
ζ!, cum reliquis, quorum in Prognost. et Prorrhet, (v. t. 4, p. 405) men- 
tionem fecimus, Par. ap. Gu, Morel, 4557, 12.— Fr. Vallesii in aphor. 
Hipp. Complut. 4561. 8. Colon. 4589. f. — Nic. Hautpas aph. Hipp. 
enarrat, illustrati, Dnac. 4565. Δ. —— Cph. a Vega comm. in libr, apho- 
rism. Antiguaræ, 4565. 8. Lugd, 4568. 8. 4870, 8. In Operib. Lugd. 
4576. f. 4586. f. 4626. f. — Oddi de Oddis interpret. in aphor. pris. 
sectionem. Patav. 4564. 8, Lind. In 4 et 11. sect, Ven. 4572. 8. Pa- 
αν, 4589. 4. Lind. — Hier. Cardani comment. in VII libr. aphor. Bas. 
4668. f. Patav. 1655, Δ, Εἰ in Operib. to. VIII, Galenum et Leonicenus 
valde taxat, — 70. Placotomi Hipp. aphor, in locos communes digesi. 


ARGUMENT. 449 


Antverp. 662, 1%. Lind. — Juvenal. Leueronii in Hipp. aphor. lueu- 
brat. Montis-reg. 4565. 4. Lind.-—Theophr. Paracelsi Erbklærung über 
etliche Aphorismen. Cœllen 4567. 4. Ejusd. explicat. sect. 4. apbor, que- 
tuor primoram secundæ et novem posteriorum quintæ. In Oper. omn. 
Frf. 4585. δ. — Hippocr. (οἱ de naturæ, temporum anni et aëris irre- 
gularium constitutionum propriis hominisque omnium ætatum morbis 
theoria p. ὅδε. Curionem. Frft, 4569. 8. Est comment. in tertiam sec- 
tion. aphor. — Jo. Vischer. apbor, ex Hippocrate, Tubing. 1569. Jo. 
Vischer aphorismor. Hipp. brevis enarrat. Tubing. 15941. 4. — Latino 
carmine, auctore Laur, Span, Vratisl. 4570, — Theod. Belleii in aphor. 
Hipp. comment. 4. Panorm. 1574. 4. Lind.— Patr. Crispi comment. in 
libr. 4. aph. Rom. 4575. 4. Lind. — Ant. Perez, suma breve de algu- 
pas 'sentencias de Hippoerate. Complut. 4875. Saragoss. 4643,— Latino 
carmine auct. Andr, Ellinger. Frft. 4579. 8, — Hipp. sphor. ex nova 
Claud. Campensii interpretatione.. Lugd. 4879. 8. — Jac. Hollerii in 
Hipp. aphor. c. schol. ex Dureto sumtis auxit Jo. Liebaut. Paris, 1579. 
8. 4589, 8. Genev. 1583. 8. 4596. 8. 4597. 8. Lips. 41597. 8, Frit. 
1597. 8. 1644. 8. Guns, 4646. Falc, 1652. 8. Rast. Genev, 1675, 8,— 
Salvii Selani comment. in aphor. Hippocr. Venet. 4579. ἃ. 4585, 4. Lind. 
Ejusd. apolog. ad 79. Aliimarum , quod ea, quæ dixit in Altimarum in 
comment. aphorismor., sint verissima. Ven. 4584. 4. Gunz. — Olivarii 
Popardi Hipp. aphor. ordine meliori latine facti. Rochell, 1580. 46. 
Lind.— Jo. Butioi, Hipp. aph. græce et latine, ordine digest. Lugd. 
4580. 12. Gcnev. 1624. 423. 

Archil, Carcani in sphor. Hipp. lucubrationes, Ticio. 4581. 8, or- 
dine methodico. — Aphorismes traduits en français par Jean Breche. 
Lyon 4584: 46. Rast. Rouen 1648.42. Burm. cum Galeni comm. in li- 
brum ἃ, — Latino carmine auct. Laur. Sturm, Lugd. 1585, 8: 1619. 8. 
Lind. — Hippocr. aphor, Nic. Leoniceno interpr. Joa. Marinelli in eosd. 
comm. Ven. 4583. 42. 1393. 43. Eidem sunt, quos sub. Guil. Plantio 
paulo ante memoravimus, qui et seorsim prodiere. — Achill, Pirminii 
Gassari aphorismor. method, nova Tigur. 1584. 8. Lind. (Sangalli 
1584. 8). — Eckard Heïdeneccii mnemoneutica in aph. Hippocr. tabulis 
comprehensa, Basil. 4585. 4. Gunz. — Jo. Zecchii in sect. 4. aphor. 
acced. Scip. Mercurii scholia, Bonon. 4586. 4. — Jo. Zecchii in aphor. ἢ 
Hippocr. Bonon. 1586. δ, Hotton. Gunz. — Dau. Laphangini in Hipp. 
aphor. Dialogus. Venet. 1586. 4. Lind. — Mars. Cagnatus, veron., in 
Var. observatt. libr. 1v, quorum duo poster. nunc priw. access. Rom. 
4587. 8. Passim multa Hippocr. loca emendat, aut explicat, aut vindicat. 
— Latino carmine auct. Pt. Bulenger. Par. 4587. 42. Falc. Par. 4650. 
8. — Hippocratis (οἱ Jusjarandum, aphorismorum sect. viri gr. lat. 
studio Jo. Opsopoei. Frit. 4587, 42. (v.t.2,p. 106). — Scherbii 
diss. ‘ad aphor. Hippocr. sect. 4. Altorf. 1588. 4. — Mars. Cagnati 
expos. in aphor. Hipp. 24. sect. 2. Rom. 4594. 4. Ejusd. in aphor. * 

TOME IV. 29 


450 . APHORISMES. 


92.. sect. 1. Rom. 1649. 8. — Les aphorismes d’Hippocrate en vers 
français, par ἢ. Cassal, Lyon, 1592.-——Alph. Baroccii in 4. aphor. section. 
dilucidissimæ lectiones. Ferrar. 3595. 4. — Roder. a Fonseca in vu 
libè. aphor. Hipp. comment. in sipgulos aphor. adnotat. Ven. 4595. 4. 
4608, 4. 4621. 4. Rich. 41628. 4. Hotton. Patav. 1708. Δ. — Ambr. 
Nonnii comm. in tres libros aphor. Hipp. Conimbr. 4600. f. Lind. — 
Hier. Capivaccii comm. in sect. 4, aphotr. c. tract. Capivaccii de Foetos 
formatione, Venet. 4601. f. et in opp. omn. Frft. 1605. f. Venet. 1647. 
f. etc. — Hippocr. Coi aphor. gr. et lat. brevi enarratione fidaque inter- 
pret. illustr. c. hist. observ. et remed. selectis a Jo. Heurnio. L.B. 
4604.19. 14607. 49. 1609. 43. 1609. 4, (in Operib.) Lugd. 4648. 8. 
L. B. 4695. 49. Lond. 1695. 49. Jen. 4677. 49. 1690. 42. Rudolst. 
1666. 42. Amst. 1688. 12. L. B. 1690. 49. — Latino carmine auct. 
Sim. Provancher. Senonib. 1605. 8, Lind. — Sylvii Laneeani, De hy- 
drope; quod non semper fiat ab hepate ; eui accedit expositio ad aph. 
Hipp. 57, 58 et 535 quintæ sect. Romæ 1603. 8.— Annib. Bufali, aphor. 
metaphrasis. Messan. 4605. 8. Mongitor. 

Hippocratis ‘aphorismi e recensione Pauli Offredi. ‘ Rom. 46086. 
49. Genev. 4606. 18. -- Jean Vigier, aphorismes d’Hipp. rangés οἱ 
disposés, avec des notes, Lyon 1605. 16. Rast. 41690. 12. 4666, 43. 
Burm.—Constantini Lucæ exposit, in aphor. Hipp. Tiein. 4607. 4. bibl. 
Bodi. 1608. ἃ. Guns. — Pt. Ant. Canonherii in vi. sect. aphor. inter- 
pretationes, Antverp. 4647. 4. Lind. 4618. 2. 

Hippocrat. Aphorismi gr. et lat. una cum prognost. prorrhet. conc. 
et aliis, pleraque ex interpr. J. Heurnii. L. B. 4607. 42, [ Hipp. Coi 
aphor, gr. et lat. brevi enarrat. etc. illustrati etc. a Jo. Heurnio. 
Juxta exemplar, Lugd. Batav. (sed sine prognost. et prorrhet.) Jenz 
4690. 42. Beck. ] À Thom. Magistro editi; Paris. 4645. Askew. — 
Jac. Fontani comm, in omn. aph. Hipp. Par. 4608. 12. (Genev.) 4615. 
ἃ. — Jul. Argenterii in lib. 4. et 2. aphor. comment. in opp. Fri. 
4640. f.— Hippocr. aphor. (Nic. Leoniceno interpret.) sect. vire, quibas 
ex Ant. Musæ commentariis adjecta fuit et octava , Fr. Ogglerio authore. 
Vicent. 4610. 46. Ven. 4690. 42. Ven. 1674, 12. Vienn. 4736. 12. c. 
methodo aphorism. et proguost. Ilippocr. — The aphorisms of Hippocra- 
tes, translated into english by 8. H. London. 4610. 42. 4685, 8. Lond. 
4695. 8. 4665. 8.-— Fr, Fogerolæi method. in vzr. aphor. Hippoer, 
Paris. 4642. 4. Cat. Bibl. Lagd. Bat. —— Cph. Cacheti controvers. in! 
aphor. section. pars 4. Tulli 4612. 8. — Rud. Magister, aphor. Hipp. 
22. interpr. et methodo exornati, Hipp. doctrina, aphor.f leges , judicia 
cet. Par. 1615. 8. Rast. 

Aphorismi cum not, Jo. Manelphi, Rom. 4615.46. Burm. tum 
jisdem. Patav. 4658, 42. c. iisdem. Venet. 4647. 48. — Eman. Ste- 
poni comm. in aphor. Hippocr. Bas. 4645. 8. --- Prosperi Martiani 
expos. in Hipp. aphor. 22. seet. 4. Rom. 4617: 4. Manelphi responsio 


ARGUMENT. | 451 


breyis ad annot. Prosp. Martiani in comm. Mars. Cagnati Rom, 4694. 
8. Guns. . Aetii Cleti defensio interpr. Mars. Cagnati, Rom. 4694. ὃ. 
Gunz. «— Aphor. Hippocr. explan. auct. Matth. Naeldio. Rom. 4647. 4. 
Falc. 1657. ἃ. — Ant. Cœliÿ comm. in libr. 4 aphor. Hipp. Messanæ 
1618. ἃ. Liod. — Hier, Merourialis in omn, Hippocr. aphor. prælec- 
tion. Patavin. a Maxim. Mercuriali, H. filii, publicatæ 6, Pancratii Mar- 
celli notis marginalibus. Bonon. 4649. f. Lind. Lugd. 4624. 4. Gunz. 
Foroliv. 4625. f. Lind. Lugd. 46314. à. Hotton. 

Aphorismorum libri duo heroicis versib. redditi a Jan. Dubravio. 
Nor. 4645. 8. — Latino carmine auct. J. Pfanz. Argent. 4624. 8. 
Lind. — Latino carmine auct. Jo. Lud. Gansio. Arg. 1694. 49. 
Vienn. 4626. 49. Lind. — Hippocratis aphorismi ex recognitione À. 
Vorstii. L. B. 4628. 53. cum νόμῳ Hippocr. et absque anno in 46. 
Liod.— Jo. Lanæi Hippocr. aphor. gr. et lat. ὁ. argumentis J, 2. Lani, 
Par. 1698. 8. Jo. Gorræi animadv. in Jo. Lanæi libellum, quo aphor. 
Hipp. in nov. ord. digessit. in Jo. Gorræi opusc. quatuor. Par, 4660. 8. 
— Hipp. aph. græco-latini, ex optima versione. adjeeta sunt Prognostica. 
ed. Gui Patin. Paris 4651, 16. 

Sanctor. Sanctorii comm. in 4. sect. aphor. Hippocr. Ven. 4629, 4, — 
Seet. 4. aphor. versib. Græc. p. Rob. Winterton, 6. lat. vers. Heurnii, 
Cantabr. 4631. ἃ. 1633. Cantabr. 8. cum omnium aphor. vers. motrica 
Fabri et Wintertoni.—Ex interpret. Foësii et G. Plantii. L, B. 4653. 49. 
— Exinterpret. Foësii, c. methodo, qua aphorismi in certum ordinem 
digesti exhibentur, a Jo. Ern. Schefller. L. B. 4635. 146, cum divisione 
aphorismor. secundum ordinem materiarum. Gr. lat. L. B. 1658. 19.— 
Hippoc. aphoriswi sokuti et metrici interpr. Jo. Heurnio, metaphrastis 
Jo. Frero et Wintertono. Cantabr. 1655. 8. in cat. Mus. Brit. — Hipp. 
aphor. Nic. Fantoni. access. tractatus de extract. fœtus mortui. Amst. 
1655. 42. Amst. 4657. 49. Riv. 

Græcis et latinis versibus per Gerard. Denisot. Paris 4654, 8. Fale. 
Cum comment. a Guil. Odry. Paris. 4634. 12, — Honor, Bicaissi 
manuale medicor. 8. σύναξις aphor. Hippocr. prænot. coac. cet. Aqu. 
Sext. 4655. 42. Par. 4659. 42. Lond. 1659. 42, Genev. 1660, 19: 
Jenæ sec. exempl. Londin. 4742. 8. Guiot. Paris. 1759, in-19, — S, 
AI. Marin, aphor. Hippocr. dispositiva method. segmentis:1v comprekensa, 
Paris. 4639. 43.—Claud. Salmasii interpr.'Hippocratei aph. 79. sect. 1v. 
de calculo; additæ sunt epistol. duæ Jo. Beverovieii, quib. respondetur. 
L. B 1620, 8. — Jo. Beverovicii exercit. in Hipp.- aphor. de calculo, 
Acc. ejusd. argam. doctorum epist. L. B. 4644. 42. — Hipp. aphor. 
gr. et lat. breviter et nervose enodati ἃ Tob. Knobloch, Norimb, 4644. 8. 
Aphorismos alio , quam solito, ordine digessit. — Kn vers français, par 
De Launay. Rouen 1642. 5. Burm. — Latino carmine auct, Pt. 
Berigardo, med. candidato, Utini: 4646. 8. — Gall. lat. per Mich 
‘ Le Long. Par. 1685, 3. — G. Fr. Laurentii exerc. in nonpullos minus 


452 APHORISMES. 


absolute vetos Hipp. aphor. Hamb. 4647. 4. 4655. 8. — Latino car- 
mine auct. Jo. Bapt. de Condé, Bruxell. 4647. 42. Gunz.. Hippocr, 
aph. cum concordantia eorumdem ac indice locupletissimo; accedunt 
iidem aph. versu heroïco explicati a J. B. Condé, Lovan. 1784. 8, — 
Græce, lat. et hebr, ex duobns mss. hebraïicis edidit sphorismos Murc. Ant. 
Caiotius. Rom. 4647. 8. 

Latino earmine auct. Jo. Junker, Erford, 4648. 8. — Latino carmine. 
Auct. ignoto, c. lat. aphorismorum versioue. s. 1, 4669. 48. — Pt. 
Castelli in Hipp. aphor. primi libri eritica doctrina per puncta et quæs- 
tiones. Macerat. 1648. 4.—Guidi Ant. Albanesii aphor. Hippocr. exposit. 
peripatetica. Patav, 4649. 4, In sect. 4. et 2. tantum. — C. deS. 
Germain Hippocr. aphor. methodica praxis in 1v. partes divisa. Par. 
1650. 42. — Aphorismi Hippocratis facili methodo digesti c. ipso textu 
aliisque therapeuticis. Auct. Jo. Tilemann. Marp. 4650: 42. (sed antiquior 
quoque exstat editio) Giess. 1660. 412. 1666. 19. 4670. 12. — Ge. Mo- 
rales comm. in Hipp.aphorism. Hippoer. resoluti. Ven. 1685. 43. Gunz. 
— Paul. Cigalini lection. in Hipp. aphor. Novicomi 1655. f. Smith. —En 
vers français : Hippocrate dépaysé, par Louis de Fontenettes. Par. 4654. 
à.— Marini Curæi de la Chambre novæ methodi pro explanandis Hippo- 
crate et Galeno specimina. Authoris ratio explanandi aphor. Hipporcr. 
Par. 1655, 4, Lind. 4665. 8. 4668. 49. — Hipp. aphor. ülustrat. 
oper. Jo. Conr. Diétereci. Giess. 4655. 4. 4656. 4. Uim. 4664. 2. 
1665. 4. Lind. Sleswic. 4661, 4. Paraphrasis fusissima, ab auctore, lin- 
guæ græc. profess. — Lev. Fischer, genuina aphor. resolutio. Halberst. 
4686. [. 1680. 8: Lind. — Gr. et lat. ab H. Poort. Trajert. 4657. 12. 
Harwood. — Cum metrica paraphbrasi van Poortii. Traject. 4657, 49. 
— Gabr, Fontani aph. Hippocr. vir. 45. apolegeticon, quo Galenistarum 
doctrina circa pleuritidem defenditur contra Helmont. Lugd. 1657, à. 
Lind. — Car. Valesii de Bourgdieu in aphor, Hipp. Rom. 4659. f. 
Hotton. — Versibys gr. et lat, ab Ant. Hommeio. Par. 1660. 8. --- 
Geron. Pardo tr. del vino aguado y aqua envinada su el aforismo 56. 
de la sect. vir. Valladol. 4661, 4. — Rolfnck, Wern. (resp. J. Ant. 
Clossius) in primum libri 1 aphorismum Hippocratis Commentarius. 
Jenæ 166%. ἢ. — Thymii, Andr. (resp. J, Chr. Nouberger) Magni Hip- 
pocratis aphorism. 45 sect. vi. ulcerum antiquorum statum et prognosim 
continentis resolatio. Jenæ 4665. 4.-— A. Cabotin, commentaire es 
vers sur les apborismes d’Hippocrate, à Paris, 1665. 42. Burm. — ἴδ 
Hippocr. aphor. omnes perbreves comment, Anselmo Latioso, med. 
Viterb. auetore, Viterb. 4667. 8, — Laz. Meyssonier aph. d'Hip. tra- 

-duits en français, avec un mélange de paraphrase et d’éclaircissement des 
lieux obscurs et la clef de cette doctrine par le moyen de la circulation 
du sang. Lyon 4668. 43. Paris 4685. 42. — L. Feake diss. in sect. 3. 
aphor. L. B. 4870. 4, — Lud. Pettenkoveri aphor. 50. sect. v. resolu- 
tio, Argent.-1674, 4. — Ex interpret. Jo. Heurnii, Rudolphipol. 4672. 


ARGUMENT. 453 


32. — Apborismi cum iaterpret. lat. loc. parallel. ox ipso Hippocrate et 
indice eura Luc. Verhoofd. L. B. 4675. 46. — Mich. Rucker comm. in 
Hipp. aphor. edid. G. H. Welsch. Ulm. 4676. 4. 

Pt. Guichard comm. is Hipp. aphor. Ulm. 4676. 4.—Bernard. Lang- 
wodel thes. Hippoer. δ. aphor. in-class. et certos titulos dispositi. Hamh. 
4619. 13. — Pa. de Sorbait comm. et controvers. in ΟΠ}. libros aphor. 
Hipp. Viean, 4680. 4. opus spissum pagg. 4059. mere practicum. — 
Coronati medicina aphoristica aphor. Hippocr. juxta institutiones et praxin 
medicam dispositi. Hamb. 4681. 8. — Jo. Dan. Globitz aphor. omnium 
in tres section. nova digestio. Norimb. 1681. 43. — Fr. Dominici Ba- 
risani magous Hippocr. medico-moralis ad utramque corporum aique 
animarum salutem per genuinam eorum expositiouem accommodat. Aug. 
Tauris. 4682. 4. Gunz. 

Aphorismes d’Hippocrate traduits en français avec des explications 
physiques et des annotations curieuses, Paris 4685. 49. n voll. — 
Aphorismi eum interpretatione latina, accurante Theod. Jausson ab 
Almeloveen , eum locis parallel. Celsi sentent. et ind. Amst. 4685. 46, 
L. B. 1739.46. Argent. 4786. 42. Lips. 4756. 12. Culn indice Ver- 
hoofdii et not. Ann. Car. Lorry. Par. 4759. 13. 4782. 13. [cur, Mari. 
Listero. Loud. 405. 42. À. Jac. Fickio. Jen. 4729. 43. Harwood. ] — 
Schelkammeri programma ad aph. Hipp. publicam interpretationem. 4685. 

Jo. Pancr. Bruno ad sect. 3. aphor. 82. Altorf. 4686. ad sect. 3 aph. 5. 
ibid. 4687. ad lib. δ aphor. 5. ib. 4698. ad lib. 5 aphor. δ. ib. 4688. 
Ejusd. ad lib, 5 aph. 8. diss. poster. 10. 4688. Εἰ. ad sect. 5 apb. 6. 
ibid. 4689. Ejusd. ad sect. 5 aphor. 49. ib. 4691. Ejusd. ad sect. 5 
aph. 45. ib. 4699. Ej. δὰ sect. 5 aph. 44. ib. Eod. ad sect. 5 sphor. 
45. 46. ib. Eod. ad aph. 47. ib. 4693. ad aph, 49, 20. ἰδ. Eod. ad 
aph. 214. 10. 4694. ad aph. 22. ib. Eod. ad aph. 24. ib. 4696. ad aph. 
23. ib. Eod. ad aph, 27. 28. ib. 4697. ad aph. 29. 50. ib. Eod. in sec’. 
ιν. sph. 57. 38. ἰδ. 1706. ad aph, 44. 49. ib. 4707. ad apb. 46. ib 
4708. ad δρᾷ. 48. 49. ib. 4709. — Aloys. Sinapius de vanitate, falsit, 
et incertitudine aphor. Hipp. Genev. 4697. 8. et in Parad. med. part. 
3.— Luc. Tozzi in Hippocr. aphor. commentar. in duas partes distri- 
buta. Nesp. 1693. ἃ. Gunz. Et in oper. Neap. 4704. 4. voll. ἃ, — Fr. 
Schraderi theses med. ex illius prælect. publ. in aphor, Hippocr. sect. var. 
annotate, Helmst. 4695. 4694. 1695. 4. Gunz., — (ἃ. W. Wedel apha- 
rismi io porismata resoluti. Jen. 4698. 42. — Barinol. Genga in aph. 
Hippocr. δὰ chirurg. spectantes eomm. Rom. 4 698. 4. [aliam edit. Rom. 
4646 habet Cat. bibl. Saliceti. Rom. 4789] Bonon. 1727. 8. Ztalice, Bonon, 
46985. 8. Hispauice, Cirurgia de Hipp. y comment. sobre sus aphor. 
pertenecientes a la cirurgia, traduce en castellano À. &. Vasquez. Madrid. 
4142. 4. — Les aphorismes d ippocrate rangésveloo l’ordre des parties 
du corps humain , avec de nouvel}» expliations, divers remèdes et plu- 
sieurs observations de pratique sur les maladies + par M. Dufour. Paris. 


454 APHORISMES, 


. 4690. in-19. Paris. 4705. Burm. — Latino carmine auct. Pa. Dio- 
nysio. Veron. 4699. 8, — Recherches ser la nature et la guérison des 
chancres. Paris. 4700. 42. Explicationem apb. 58. sect, vi. continent. 

Hipp. aphor. c. commentariolo auct. Mart, Lister. Lond. 4103. 8. 
4108. 49. Tub. 4750. 49. 4784. 49. Edit. Tubing. Jo. Blanchetii synopsis 
aphor. Hipp. p. locos communes digesior. addita est; commentarius Listeri 
plane ad meditinam facit. — Les aphor. d’Hipp. avec de nouv. expli- 
eat. et plusieurs observat, de pratique sur les maladies. Paris. 4705. 
Burm.— Stahl, G. E., Diagramme de veræ προεξευχρίσεως medicæ prae- 
ticæ vera dignitate et vero in acutis fandamento, occasione aphorisemorus 
Hippocratis aliquorum 1, aph. 29. et 32.11, 99. Halæ 4707. Δ. — The 
aphorisms of Hippocrates and the sentences of Celsus by Conr. Spren- 
gel. Lond. 4708. 8. 1755. 8. — Nova et vetus aphor. Hipp. interpret. 
ἃ Jo. Fr. Leone ab Erlsfeldt. Frft, et Lips. 4744. 4. Spissum opus et 
mere medicum 4480 paginarum. — L. Wagardi diss. sup. aph. 5. sect. 
4. L. B. 4719. — Aphorismen, of kortbondige spreuken van Hippocra- 
tés , beneffens desselfs wet en onderrichtingen. —— Nevens d’ Aanmanin- 
gen van den Heer N. Tulp. Vertaald door S. Blankaart, Te Amsterd. 
4744.42. Altera hæc est editio, cum vita Hippocr. secundum Soranum.— 
Marcenai, arrangement des principaux aphor. d’Hippoecr. pour gouverner 
les malades, Par. 4749. 8. Falc. -— Theses inaugurales medijcæ quas ex 
Hippocratis Aphorismo I. sectionis 4, deductas subjecit Casparus Roder. 
Erfordiæ, 4729. 4.— Theses inaugurales medicæ ques ex, Hippocratis 
Aphorismo V. sect. 1v de caute dandis purgantibus diebus canicularibus 
submittit Sieg. Zeidi. de Rosenberg. Erfordiæ. 41724. 8.—Hipp. aphor. 
ad mentem ipsius artis usum et corporis mechanismi ration. expositi. To. ἡ 
et 2. Paris, 4724. 8, Kecns. sub vert auctoris, Jo. Hecquet, nomine. 
Neap. 1734, 4. [Venet. 1757. 8. Kühn.]—Traduction française faite sur 
la version latine de Hecquet. Paris. 1725. 13. alii 4726. 42.—Hecqueti 
expos. aphor. gallice prodiit Paris, 4727. 49. 11. voll. — Jo. Jerem. 
Fick aphor. Hippocr. notis illustrati. Jen. 41729. 8. argumenti mere me- 
diei. - 

M. de Pinedo comm. in aphorismos Hipp. Amst. 4755, 8. — Me- 
dicinam neque adeo brevem esse, quemadmodum aiebat Thessalus, neque 
adeo longam, quemadmodum ex Hipporr. fert vulgaris opinio, præl. Ca. 
Fr, Cogrossii. In Raccolt. di opusce. scientif. e. filolog. to. XIII. Ven. 
1756. p. 67. — Jo. Sig. Hierstelii et Fre. Passini viginti septem aphor. 
Hippocr. OEnip. 1739. ἃ. --- Medicina Hippocratica, expos. aphor. 
Hippocr. auctore Jo. de Gorter. lib. 1. — VII. Amst. 4759-1749. ἃ. 
Sect. 1. --- III explicationes discipuli auctoris in disputationibus publicis 
defenderunt. Reliquarum sectionum enarrationem Gorterus addidit. Com- 
mentarii sunt srgumenti mere medici. — Hippokrates Aphorismen. 
Bremen. 4744. 8. ἷῳ τι 

Græce et latine in Zwingeri opusculis Hippocratis aphoristicis. Bas. 


‘ ARGUMENT. | 455 


1748. 8. Glasgow. 2748. 19. 4749. 14. — Hippocr. aphorismi οἱ 
prœsagia ex recogn. ét cum not. Andr. Pastæ. Bergom. 4750. 4769. 
42. — 3. G. Brendel de paresi atrabilaria Hipp. ad aph. 40, seet. τη. 
Gott. 4759. 4. et in Opüse. pars 4. p. 488. — M. Guyot, Manuel des 
médecins, où recueil d’aphorismes choisis, tirés d’Hippocrate et de Celse. 
Par. 4754. 8. --- Gr. et lat. cum Celsi loc. parallel. ind. Luc. Verhoofd. 
locis parall. ex Boerhaav. et Swieten. commentar, et not. propriis, Par. 
4759. 46. — Hipp. aphor. notation. variorum ïillustraäti, Digessit οἱ 
indd. addidit 2. Ch. Rieger. Hag. Com. 4767 8. 4 voll. Eadem plane 
editio, fronte duntaxat libri mutata, prodiit L. B. 4778, 8. à vell. 
γιά, Bibl, Pinelli, to. 4, p. 288. Vix ipse judicare potens, et Græcæ lin- 
guæ parum gnarus, ex comment. aliorum collegit quæ optimi ipsi vide- 
bantur. Utilis editio ob loca Hippocr. paralléla diligenter notata et Celsi. 
[melius judicavit de hac editione Lefebure de Villebrune in præf. suæ 
aphorismoram editionis. p. xv1. Küho.] — Frœschel, 5. B., in Hippo- 
cratis aphorismos 1. 34. Halæ. 1779. 4, — Hipp. Aph. in das deutsche 
übersezt nebst einigen Bemerkungen und Verzeichniss nach den Materien. 
[V. 3. Timmius] Heln@tædt. 4778. 8.— Hippocratis aphorismi ad fidem 
velt, monimentor. castigati, latine versi a T. B. Lefebure de Ville- 
brane, Constantinop. prostat Paris. 4779. 42. Usus est imprimis codd. 
reg. Parisin. præsertim hebræis et arabicis, ad textum emeñdandum, quod 
non sine temeritate, et non consultis salis jis, qui ante eum aphorismos 
ediderant, fecit. Galeno inprirmis infensus, cui objicit, eum aphorismos 
recisse. Textus vitiosissimus est ob plurimos typorum errores. — ἵππο- 
χράτους ἀφορισμοὶ καὶ προγνωστικόν. Hippocratis aphorismi et prænotio- 
num liber. Rècens. notasque addidit Ed. Fre. Mar. Bosquillon. to. 1 et II. 
Par. 4784. 49. Aphorismi secundum cod. ms. Bibl. reg. Paris. fidem 
emendati. Notæ adhuc plures emendatt, et lectionis varietatem pluri- 
mam continent. Versionem latinam aphorismorum, quam curh com- 
mentariis Oribasit scriptam seculo ΧΙ, adservat bibl. reg. Paris. ne. 
4974. in net, et emendatt. in Hippocr. aphor. exhibuit Bosquilion. Par. 
1784. 12. ad pag. 77. usque. Ea versio ex alio, qaam quem nostræ edi- 
tiohes exhibent, texta confecla esse videtur. Kühn. — ἱπποχράτους ἀφο- 
βσμοί, Hippocr. aphor. Hippocratis et Celsi locis parallel. illustrati, 
Stud. et cura Jansoni ab Almeloveen, M. D., quibüs accessit Lud. Ver- 
hoofd, ind. locupletiss. loca parall. ex Boerhaav. comment., notulas addis 
dit, edit. carav. Anna Ca. Lorry. Par. 4746. 46: Lorryi opera laudatur. 
Harl. | : | 

Hippocratis aphorismi atque præsagia latine versa e recognit. οι 
not. Andr. Pastæ, Bergomatis,editio altera, Ace. haïc ipsi edit. prolego- 
ρθη, in quibus de aphorismotum præsagicrumque auctore, de utroram- 
que scripiorum præstantia, deque séntentiarum in iisdem contentarum 
usu disseritur. Valentiæ, 1786. Harl. Voy. plus haut année 4750. — 
OEuvres d'Hippocrate. Aphorismes. traduits d'aprés la éollation de 


456 APHORISMES. 


vingt-deux manuscrits et des interprètes orientaux, par M. Lefebure 
de Villebrune. Par. 1786, 19. Hæc versio fere eadem est, quam ea, quæ 
cum græco textu prodiit, Geleno suecenset, quod textum mutaverit, 
id quod ex Meletii commentariis probare studet. Vid. Galeni defensio- 
nem in diario : Jour. de medecine. 10. LXII. p. 380. sqq. Kübn. 
— Aphorismi elegis latinis redditi a J. F. Clossio. Tub. 1786. 8. 
editione altera Berol. 4796. 8. — Kurt Sprengel Beiïtræge zur 
Geschichte des Pulses, nebst einer Probe seiner Commentarien über 
Hippokrates Aphorismen. Leipz. und Breslau. 4787. 8. — Opus medi- 
cum dogm. crit. practic. seu Hippocr. in aphor. libris redivivus. auct. 
Ignat. Nicolosio. Neap. 1788. 8. Continet dogmaticam exposit. 35. 
prior. aphorism. Vid. Ephem. iiter. Gott. 4789. p. 4688.— Kurt Spren- 
gel, Apologie des Hippokrates und seiner Grundsætze. Leipz. 4789, 4792. 
8. (Aphorismi, Diæta in acutis, Germanice cum commentario. ) — Hipp. 
Aphorismen. a. ἃ, Griech, Spr. übers. ἃ. m. kurzen Anmerk. erlaütert. 
Wien 4794. 8. 4809, 8, --- Réflexions critiques sur le 54° aph. de 
la 5° section d'Hippocrate, concernant l’usage de la saïgnée pendant la 
grossesse , par Ε΄. G. Lapierre; thèse. Strasbourg®4 806. 

Aug. Heimb. Hinze, Probe ein. Uebers. ἃ, aphorism. ἃ, Hippocrates, 
nebst ein. erlaüternden Comm, derselben , ἃ. einig. ander. Abhandi. aus 
der Jatrie ὦ. d. lamatologie. Stendal. 1807. 8. — Hippokrat. d. zweyt. 
med. echte Scbrift. ins Deutsche übers. m. ein. alphab. Repert. d. Sætze 
u. Mater. Ein Taschenb, f. junge Aerzte, herausgeg. v. Fr. v. Paula Gruit- 
huisen, Münch. 1814. 8.——Bibel f. Aertze, oder die Aphor. des Hippokr. 
Nach d. latein. Texte d. Nic. Leonic, ganz ποὺ und frei in deutschen 
Jamben übersezt, u. m. ein. kurzen, ebenfails eigens hierüber verfassten 
physiol. prakt. Erklær. in Prosa versehen. Von Bened. νυ. Wage- 
mann. Erst. Th. Beutling. u. Leipz. 1848. 8. Quatuor priores sectiones 
continet ; versus horridi, hiulci, animadversiones additæ Hippocratem 
haud juvant. Quæ effecerunt, ut to. 11. typis exscribi baud possel. — 
Commentaires sur les aphorismes d’Hippocrate, par M. Blaud, dans Bi- 
bliothèque médicale, t. 64-78. Paris, 4849, et années suivantes.— P. C. 
Marchand, Manuel de l'observateur en médecine, Par. 1829. 48. Conti- 
net varia loca, ex Hippocratis aphorismis aliisque ejusdem scriptis desamta, 
diagnosin, prognosin, curationem morborum, etc. spectantia. — Com- 
Mentaria in præcipuos Hippocratis aphorismos pathologico-practica præ- 
cepta complectentia, auctore J. P. Vastapani, opus posthumum typis γαὶ- 
gatum anno 1822, curante Amedæo Testa M. D. Augusiæ Taurinorum. 8. 

Hippocratis Aphorismi ad optimorum librorum fidem aceurate editi 


‘eum indice Verhoofdiano locupletissimo, Berolini. 4829. 48. (Cette édi- 


tion est de M, Hecker), — Die æchten Hippocratischen Schriften ver- 
teutscht-u. erlaüt. z. Gebr, f. prakt. Aertze u. gebildete Wundærzte v. 
D. H. Brandeis, B, 1; Wien. 4822. 8. Aphorismos continet; versio satis 
bona ; animadyersiones adferunt ut plurimum Hippocratis loca parallela, 


ABGUMENT. 457 


et Celsi loca, quibus Hippocratis verba expressit : raro criticæ sunt. 
— Inter versiones germanicas commemorare licet Ch. Gfîfr. Gruneri 
Bibliotbek. d. alt. Aertze in Uebersetz. und Auszüg. etc. Leipz. +780. 
4782. 8. voll, 2, quorum ‘prius genuina, posterius notha Hippoer. 
scripta continet. Priori vofamini quoque insunt aphorismi , sed non inte- 
gri, nec eodem prdi ne, quo in editionibus continentur vulgaribus , sed 
uonnulli tantu; et in tres classes divisi, quofum prima, qui ad physio- 
logiam, seusbda, qui ad diæteticen, tertia, qui ad pathologiam Hippocratis 
illustrandar faciunt, aphorismos continet. — Lukinger, Jos. aphoris- 
morom Hippoeratis censuræ tentamen. Diss. Landshut. 4895. 8, — 
Janssens, Fr. Xav., Explicatio primi Hippocratis aphorismi in laudem 
experientiæ medicorum. Bredæ. 4825, 8. --- Die Aphorismen des Hippo- 
krates verteuscht und commentirt durch D’ J, À. Pitschaft. Berlin. 4895. 
4 vol. 42.—Sobernheim, Jos, Fr., Nonnulla in Hippocratis aphorismos 
sect. 1v, 87, Diss. Regiomont. 4838 8. --- C. À. G. Berends lèctiones 
in aphorismos Hippocratis. Berlin, 4850. 8. — The aphorisms of Hippo- 
crates translated into arabic, by Honain Ben Ischak, physician to the 
Caliph Motawukkul. Calcutta. 4832. 8. — Guerbois, D. Ε΄, N., La chi- 
rurgie d’Hippocrate extraite de ses aphorismes, exanfinés sous leur point de 
vue chirurgical, avec des commentaires. Paris, 4856. 8.—Les aphorismes 
d’Hippocrate classés systématiquement , et précédés d’une introduction 
historique, par J. E. Dezeimeris. Paris. 4856. 48. — Aphorismes d'Hip- 
pocrate. Traduction française d'après le texte grec de Foes, accompagnée 
de notes critiques et médicales, par J. N. Chailly. Paris. 4836. 18. — 
De Mareus, C. Fr., Progr. de aphorismo primo Hippocratis commentarius. 
Wirceburg. 4838. 4. — Giuramento, aforismi e presagi di Ippocrate, 
traduzione italiana con note di Dionigi Martinati, vicentino. Padova. 
4839. 8. — Aphorismes d'Hippocrate, traduits en français , avec le texte 
en regard et des noies, par F. HEallemand, professeur à la faculté de 
médecine de Montpellier, et A. Pappas, licencié ès-lettres. Montpellier. 
4839. 123, — Die Aph. des Hipp. Deutsche Miniatur-Ausgabe von W. 
Bacheuwald. Nœrdlingen. 4880.—- Hippocratis aphorismi græce et latine 
recensuit Dr Hugo Oscar de Bergen ; accedit index locupletissimus. Lip- 
siæ. 4844. 42. — Aph. d'Hipp. comprenant le Serment, les maximes 
d'hygiène et de pathologie, etc. par H. Quenot et À. Wahu. Paris. 1845. 
Sprengel, C., Commenter zu Hippocrates aphorism. IV, 5, in Beldinges 
N. Magazin, VIII, p. 568-375. — Contra apherismos scripserunt Cora. 
Agrippa de Nettesheim de vanitate οἱ incertitud, scientiar.; Leon. a Ca- 
poa in Raggionamento IV. Neap. 1681. 8. — Dissertationes academ. 
permuyltas, in Hippocrat. aphor. scriptâs, collegit Hefter in mus. dispu- 
tatt.; multarum titulos Hallerus dedit in Bibl, med.pr. to. 4. p. 57. — 
Fabritii prælect. de catena aphor. 4. sectionis. Ven...…, ἃ. Lind. — Jo. 
Bpt. Sori et alias inteprelalt, italicas memorat Paitoni Bibl. degli autori.. . 
volgarizz, to. 3. p. 188. Beck. 


| ADOPISMOI. 


TMBMA IPNTON. 


1. Ὁ βίος βραχὺς, ἣ δὲ τέχνη μαχρὴ, 6 * δὲ καιρὸς ὀξὺς, ἢ " δὲ 
πεῖρα σφαλερὴ, À δὲ χρίσις χαλεπή. Δεῖ ? δὲ où μόνον ἑωυτὸν παρέ- 
χειν τὰ δέοντα ποιεῦντα, ἀλλὰ χαὶ τὸν νοσέοντα,, καὶ τοὺς παρεόντας, 
χαὶ τὰ ἔξωθεν. ᾿ 

9. 4 Ἐν τῇσι ταραχῇσι τῆς χοιλίης, καὶ ἐμέτοισι, " τοῖσιν αὖτο- 
μάτως γιγνομένοισιν, ἣν μὲν, οἷα δεῖ χαθαίρεσθαι, ὁ καθαίρωνται, 
ξυμφέρει τε χαὶ εὐψόρως φέρουσιν "1 ἣν δὲ μὴ, τοὐναντίον. " Οὕτω 
δὲ χαὶ χενεαγγείη, ἣν μὲν, οἷα δεῖ γίγνεσθαι, γίγνηται, ξυμφέρει τε 
χαὶ εὐφόρως φέρουσιν" ἣν δὲ μὴ, 9 τοὐναντίον. ᾿Επιθλέπειν οὖν δεῖ 
10 χαὶ χώρην, καὶ ὥρην, καὶ ἡλικίην, καὶ νούσους, ἐν ἧσι δεῖ, ἢ où. 

3. Ἔν τοῖσι '" γυμναστιχοῖσιν αἱ ἐπ᾽ ἄχρον εὐεξίαι σφαλεραὶ, ἣν ἐν 
τῷ ἐσχάτῳ ἔωσιν " οὗ γὰρ "" δύνανται μένειν ἐν τῷ αὐτέῳ, οὐδὲ ἀτρε- 
μέειν - '"᾽ ἐπεὶ δὲ οὐκ ἀτρεμέουσιν, οὐδ᾽ ἔτι δυνάνται ἐπὶ τὸ βέλτιον 


‘ As om. C/,Magn. in marg. -- Voy. Bibliogr. p. 847, 1. avant dern.— 
* δὲ om. Magn. in marg.— " οὖν μὴ pro δὲ οὐ ΧΙ, - ποιέοντα omnes codi. 
præter FG.- τοὺς νοσέοντας C.- χαὶ τὸν νοσέογτα om. Dietz.- πορέοντας C. 
- Galien donne un sens particulier à la fn du 4“τ aph. : d’après loi, Hip- 
pocrate entend que, si l’on veut juger la vérité des propositions émises 
dans les Æphorisnéæs, non-seulement le médecin doit faire ce qui con- 
sent, mais encore le malade et les assistants. — 4 περὶ ταραχῆς κοιλίας 
καὶ ἐμέτων C. - περὲ τῆς αὐτομάτου ταραχῆς τῆς: γαστρὸς (ἸΟΙ, -- τῆσι χοι- 
Aire CFGIJQG'H', -- τῆς om. Lind. — 5 τοῖσιν om. D'. -- αὐτομάτοισιν 
C. - γὴν. CHIKA'H'L/M'N'T!, Dietz, = yw. JSTWI!O!, Lind. - γεν. 
volg. -- εἰ pro ἣν A'L'.- χαθαίρεδθαι om. M', Magn. in marg. — xevgÿoôat, 


κενοῦται ἈΠ, — 6 χαθαίρονται C!M'. -- καθαίρεται Y!. - καθαΐροντα All, 


- καθαίρηται Magn. in-marg. — 1 εἰ Η, -- τἀναντία Magn. in marg. — 
ὅ οὕτω..... τουναγτίον posit. post οὔ ΚΙΡΙ, - δὲ om. A'C'L'M!. - δὴ pro 
δὲ ΟΖ’, - κεναγγείη ΤΙ! -- κενεαγγείην QG. - κοναγγίην Cl. -- ἡ κεν. 


APHORISMES. 


PREMIÈRE. SECTION. 


1. La vie est courte, l’art est long , l’occasion fugitive, 
l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Il faut non- 
seulement faire soi-même ce qui convient, mais encore faire 
que le malade, les assistants et les choses extérieures y con- 
courent (Ép. E,t.u, p. 636, Lt, Ép. VI, 2). 

2. Si dans les dérangements abdominaux et dans les vo- 
missements qui surviennent spontanément, ce qui doit être 
évacué est évacué, ils sont utiles , et les malades les suppor- 
tent facilement ; sinon, c’est le contraire (I, 25). Il en est de 
même des évacuations [artificielles]; s& elles sont telles 
qu'elles doivent être, elles sont utiles et les malades les 
supportent facilement; sinon, c’est le conttaire : or, il faut, 
prendre en considération le pays, la saison, l'âge, et les 
maladies dans lesquelles les évacuations conviennent ou ne 
conviennent pas. ° 

3. Chez les athlètes, un état de santé porté à la der- 


2 4 


Merc. in marg., Lind., Dietz. — εἰ μὲν οἷα δεῖ χενοῦσθαι A! (L' χενοῦνται), 
- din QG/ (0', ex emend.). — οἵην CL, - γίγνεσθαι om. Magnol. in marg. 
- ἴννηται CHIJKQG!N'O!T/X!, Lind - γίγνοιτο vulg. - γίγνεται TOI. 
= Ἰῆνωνται SM. -- φέρουσιν CFGHIKLQOSG'H!I ΟἹΤ!, Lind, -- ἔχουσιν. 
vulg. —.9 ταναντία Magn. in marg. — 1° χαὶ om. Magnol. in marg. -- 
xai Sp. xai x. omnes codd. exceptis FG. - χαὶ νούσους om. Q. -- καὶ νοῦ-- 
σον, ἐν οἷσι Magn. in marg. — :: γυμναστοῖσιν Magnol. ie marg. - ἐς E. 
- εἰς ALT, — περὶ γυμναστικῶν C.— 13 δύναται L'.- τῷ om. QG'. - οὐδ᾽ 
ΟἸΝΙΧΙ, -- ἀτρεμέει D'. — 13 ἐπειδὴ δὲ C'. — ἐπεὶ... χεῖρον om. []. — οὔδ᾽ 
ἔτι, οὔτ᾽ ἔτι Magnol. in marg. -- οὐδέ τι Opsop., Lind., Sehol. Diets, 
t. 2 (Dietz oyant mis partout systématiquement l'ionisme tel qu’il l’a 
conçu, je p'ai pas noté cette espèce de variante). -- οὐκ ἔτι vulg. - 


460 | APHURISMES. . 
ἐπιδιδόναι. λείπεται ' ἐπὶ τὸ χεῖρον" τουτέων οὖν " εἵνεκεν τὴν εὖε- 
ξίην λύειν ξυμφέρει μὴ βραδέως, ἵνα πάλιν ἀρχὴν " ἀναθρέψιος λαμ- 
θάνη τὸ σῶμα μηδὲ 4 τὰς ξυμπτώσιας ἐς τὸ ἔσχατον ἄγειν. σφαλε- 
ρὸν γὰρ» ἀλλ᾽ ὁχοίη ἂν ἣ φύσις À τοῦ μέλλοντος ὁπομένειν, 5 ἐς τοῦτο 
ἄγειν. Ὡσαύτως δὲ χαὶ ὁ αἴ χενώσιες af ἐς τὸ ἔσχατον ἄγουσαι, σφα- 
λεραί" καὶ πάλιν αἱ 1 ἀναθρέψιες, αἵ ἐν τῷ ἐσχάτῳ ἐοῦσαι, " σφαλεραί. 
4. Αἴ λεπταὶ χαὶ dxpiôées δίᾳιταε, 9 καὶ ἐν τοῖσι μαχροῖσιν αἰεὶ 
πάθεσι, χαὶ ἐν τοῖσιν ὀξέσιν, οὗ μὴ ' ἐπιδέχεται, "" σφαλεραί. "" Καὶ 


: Ante ἐπὶ addit οὖν vulg. (δὲ T'}.-cüv om. C, Opsop., Lind.- λείπεται 
δ᾽ ἐπὶ, λείπεται δ᾽ αὖ, Magnol. in marg. — * εἵνεκα QG', Eind. — ἕνεχεν 
plures codd. - μὴ βραδέως τὴν εὐεξ, À. ξ. EL'!. — 3 ἀναπαύσιος FG (M, 
al. manu ἀναθρέψεως), - λαμδάνη codd., exceptis EFGIJ, Opsop. - Ad6r 
vulg. — 4 τῆς ξυμπτώσιος L,- σφαλεραὶ γάρ" ἀλλ᾽ ὅκου ἂν Magnol. in 
marg, — 5 ἐς τὸ αὐτὸ ΚΙΡ', -- εἰς τὸ ἔσχατον 8. ---- 6 ἐχκενώσιες pro ai x. 
8. -- ai om. ΟἹ, ---- 7 ἀναλήψιες C (Η, in marg.) QD'H'K'M'O'P'. — ἀνα- 
λήψεις G'. - ἀναλήψιαις (sic) C'. - ἐς τὸ ἔσχατον ἐοῦσαι T, ἄγουσαι C’, sine 
ἐοῦσαι et σφαλεραὶ Magnol. in marg. - Il est difficile de se rendre un 
compte satisfaisant du raisonnement suivi dans la fin de cet aphorisme. 
Voici comment Galien@explique : DS même que chez les athlètes, il faut 
se hâter de dissiper un excès d'embonpoint, et pourtant ne pas porter les 
évacuations à l'extrême limite; de même dans tous les cas où le médecin 
croira devoir évacuer, il ne portera pas les évacuations à l'extrême limite, 
et ne poussera pas non plus la restauration jusqu’au dernier degrè. Sui- 
vant Galien, les athlètes sont un exemple physiologique qui montre que 
dans les cas pathologiques les évacuations ni les réparations ne doivent 
être portées aussi loin que possible. Cette explication est assez heureuse; 
cependant on peut trouver l’enchaînement des idées peu naturel, puisque 
dans le cas des athlètes c'est la réplétion qui précède et l'évacuation 
qui suit, et dans le cas des malades c'est l'évacuation qui précède 
et la réparation qui suit. Une autre objection naît du texte même : en 
effet, ἐν τῷ ἐσχάτω ἐοῦσαι signifie non poussées, mais placées à l'ex- 
tréme limite, Galien l’avait bien senti, car il dit que, si la forme de la 
phrase est contre lui, le sens général est pour lui. Quelques commonta- 
teurs avaient, en effet, expliqué autrement cette portion de l’aphorisme : 
traduisant mot à mot ἐν τῷ ἐσχάτω ἐοῦσαι, de disaient que les réparations, 
quand le corps avait été excessivement atténué par les évacuations, étaient | 
dangereuses. À cette explication , Galieu objecte qu’alors l'exemple des 
atblètes aura été donné en vain, et que ὡσαύτως δὲ χαὶ αἱ χενώσιες χτλ. 
serait une oiseus répétition de la phrase immédiatement précédente. 
Damascius, dans Dietz, ἃ suivi le sens des commentateurs blämés par 


ῬΆΚΜΙΣΒΕ ΔΕΟΤΙΟΝ. 461 


nfère limite est dangereux ; demeurer stationnaire au même 
point est impossible ; or, ne demeurant pas stationnaire, et, 
d'autre part, ne pouvant plus marcher vers le mieux , em- 
pirer est la seule voie qui reste. Pour ces motifs, il faut dis- 
siper cet état sans retardement, afin que le corps recom- 
mence sur nouveaux frais La réparation ; il faut aussi non pas 
porter à l'extrême les atténuations [gymnastiques] (car il y a 
des risques), mais aller jusqu’au point compatible avec la 
constitution de l'individu souinis au régime. De même, les 
évacuations [médicales] poussées à l’excès sont dangereuses, 
et, réciproquement, les réparations qui sont à l’extrême li- 
mite ont du danger (Foy. note 7). 

4. Une diète tenue et stricte est dangereuse , dans les mà- 
ladies Jongues toujours , et, parmi les maladies aiguës, dans 


. 


Galien, mais il saute ὡσαύτως δὲ καὶ αἱ χενώσιες χτλ.; ce qui détruit, il 
est vrai, lobjection tirée de la répétition, mais est évidemment con- 
traire à l’autorité des textes. On voit par cette discussion que les idées 
ne sont pas très-étroitement enchaînées dans cet aphorisme , et que Sina- 
pius (De vaænitate aph.) n’a pas eu tout à fait tort de dire : Præsens 
aphorismus vere est funiculus ex arena , nam nullibi cobæret. Exposant 
dans une note les difficultés de l’explication, j'ai eru devoir, dans la tra- 
daction , laisser à ἐν τῷ ἐσχάτῳ ἐοῦσαι le double sens que les anciens y 
trouvaient. Seulement, pour rendre plus claire la séparation du cas phy-- 
siologique et du cas pathologique, j'ai ajouté d’une part gymnastiques 
et de l’antre médicales. On sait que les athlètes étaient soumis à un ré- 
gime que réglaient les maîtres des gymnases d’après un empirisme très- 
sùr dans ses résultais ; ce régime était un véritable entrafnement, les 
maîtres de gymnase étaient des entrafneurs. Hippocratedlistingue l’athlète 
soumis au maître gymnaste du malade soumis au médecin, et l’éracuation 
procurée par le premier de l'évacuation procurée par le second. 

5 χαλεπαὶ Μ΄. ---- 9 xai om. CH'I!. - αἰεὶ om. Magnol. in marg. + Post 
ὀξέαιν adJunt νοσήμασιν SC!,— 1° ἐνδέχεται (FGJ, supra lin. ἐπιδέχεται) 
LTIT!Y!, Dietz,— ᾽: χαλεπαὶ CQG'. - σφαλερὸν Ζ'. — σφαλ.... ἀφιγμέναι 
om. Ἡ!. ---- 13 χαὶ πάλιν om. (ἨΜ'!, Bosq., Dietz. -- πᾶσιν pro πάλιν Ma- 
gool. in marg. -- ἀπιγμέναι Dietz. -- ἀφ. δίαιται χαλ, om. Maguol, in 
marg. - Cette fin de l’aphorisme est difficile à comprendre, attendu qu’elle 
semble offrir uue répétition dont on ne se rend pas bien compte. Je pense 
qu'ici Hippocrate veut signaler deux inconvénients attachés aux diètes 


462 APHORISMES. . 


πάλιν af ἐς τὸ ἔσχατον λεπτότητος ἀφιγμέναι δίαιται, χαλεπαί" : χαὶ 
+ γὰρ af πληρώσιες, als ἐν τῷ ἐσχάτῳ ἐοῦσαι, 4 χαλεπαί.. 

5. Ἔν “ τῇσι λεπτῇσι διαίτῃσιν ἁμαρτάνουσιν of vocéovrec, διὸ 
μδλλον βλάπτονται" πᾶν γὰρ 5 τὸ ἁμάρτημα ὃ ἂν 7 γίνηται, 5 μέγα 
γίνεται μᾶλλον, 9 À ἐν τῇσιν ὀλίγον ‘° ἁδροτέρῃησι διαίτῃσιν" διὰ 
τοῦτο "" χαὶ τοῖσιν δγιαίνουσι σφαλεραὶ af πάνυ '" λεπταὶ " χαὶ χα- 
θεστηχυῖαι χαὶ ἀκριθέες δίαιται, "6 ὅτι τὰ ἁμαρτανόμενα χαλεπώτερον 
φέρουσιν. 15 Διὰ τοῦτο οὖν af λεπταὶ χαὶ ἀχριδέες δίαιται, σφαλεραὶ 
ἐς τὰ πλεῖστα τῶν "5 σμιχρῷ ἁδροτέρων. 

6. Ἔς δὲ τὰ ἔσχατα νουσήματα αἱ "1 ἔσχαται θεραπεῖαι ἐς ἄχρι- 
δείηγ, χράτισται. 

7. “Ὅχου "5 μὲν κάτοξυ τὸ νούσημα, αὐτίκα "9 χαὶ τοὺς. ἐσχάτους 
πόνους ἔχει, καὶ τῇ " ἐσχάτως λεπτοτάτῃ διαίτῃ "" ἀναγκαῖον χρέεσθαι 
ὅχου δὲ μὴ, ἀλλ᾽ ἐνδέχεται ἁδροτέρως διαιτᾷν, τοσοῦτον "" ὑποχατα- 
δαίνειν, ὁκόσον ἂν À νοῦσος ** μαλθαχωτέρη τῶν ἐσχάτων ἔῃ. 


sévères, l’un d’affaiblir beancoup, l’autre de rendre les restaurations pé- 
nibles; c'est ce second inconvénient qu’il annonce par καὶ πάλιν, Dès lors 
j'ai été déterminé dans le choix des variantes pour le membre de phrase 
χαὶ γὰρ ai πληρώσιες χτλ. 


: Kai... χαλεπαὶ om. WG/K' (ΟἹ, restitutum alia manu) ΟἹ. -- 
Ὁ γὰρ om. C', Bosquillon. - πάλιν pro γὰρ Dietz. — ὅ ἐν τῶ ἐσχάτω 
ἐοῦσαι SM'Z'X!, - ἐς τὸ ἔσχατον ἀφιγμέναι vulg. (ἀφιγμ. χαλ. om. Ma- 
gnol, in marg.). — 4 σφαλεραὶ 8. — 5 τῆσι om. Magnol. in margine. 
— 5 τὸ ἅμάρ. om. omnes codd., præter E. -- Ces mots manquent aussi 
dens Dietz, et sont omis par Bosquillon. — 7 γίγνηται QSD'M'. — 

8 μέγα ar γίν. SM'. - μᾶλ. μέγα γίνεται Z. -- μέγα om. M, Gal. 
Magn. in marg., Dietz. - γίγνεται H. - D'après Galien, il y avait ici une 
double leçon , et ‘quelques-uns lisaient τὰ πολλὰ ἁμαρτάνουσιν, ce qu'ils 
interprétaient ainsi : les malades, entraînés par le besoin , font , dans les 
régimes sévères, de fréquents écarts; d’où résulte plus de mal pour eux. 
De sorte que, d’après, ces interprètes, la rigueur de la diète amène de fré- 
quents écarts, et par conséquent plus de dommage; tandis que, d'après 
Galien, s’appuyant du reste avec toute raison sur la fin de l’aphorisme, 
la rigueur de la diète fait que les écarts commis sont plus gravement 
ressentis: L’amphibologie à laguelle, comme on voit, cet aphorisme se 
prétait, me paraît plus manifeste quand on supprime μέγα, ainsi que 
font quelques Nr Il se pourrait que la leçon sans μέγα et sans 
τὸ ἁυάρτημα fat ἴα vraie leçon ancienne. — 5 Ante à, addit ἐν Thot λε- 


PREMIÈRE SHCTION. 463 


celles qui ne s’en accommodent pas. D'un autre côté, la diète 
poussée jusqu’à la dernière limite de l’atténuation est péni- 
ble, car les réparations, à l’extrême limite, sont pénibles 
(Foy. p. 461, note 12). 

5. Dans une diète ténue les malades commetient des 
écarts, et ils en souffrent davantage; car tout écart, quel 
qu’il soit, est proportionnément plus zrand que dans les 
diètes un peü plus nourrissantes. Aussi, même en état de 
santé, les diètes très-ténues , réglées et strictes, sont peu 
sûres, parce qu'on supporte les écarts avec plus de peine : 
donc , en général , les diètes ténues et strictes sont moins 
sûres que les diètes un peu plus nourrissantes, 

6.. Pour 168 extrêmes maladies , l'extrême exactitude du 
traitement est ce qu’il y a de plus puissant. 

7. Quand la maladie est très-aigué, aussitôt elle -offre 
les souffrances extrêmes, et aussitôt il est urgent de pres- 
crire l'extrême diète ; s’il n’en est pas ainsi, mais qu’il soit 
loisible d’alimenter plus copieusement, on se relâchera de la 


πτῆσι L,Gal., Merc. in marg. — ‘° &dp. F. — 1! Ante xai-addit οὖν 
O'.— 12: dxp. καὶ λεπταὶ καὶ καθ. Dietz. -- λεπταὶ καὶ om. D'M'X'. - πάνυ 
χαθ, χαὶ λεπταὶ (Ὁ. ---- "5 καὶ om. ΟΟΙΗ͂Ι, — καὶ ἀχρι6. χαθεστ, C. — xai 
ἀχριῦ, καὶ καθεστ. D'M'. - καὶ ἀκριό. om. Magnol. in marg.— ‘4 ὅτι..... 
δίαιται om. CT. -- τὰ om. M'. - ἁμαρτόμενα E. - χαλεπώτερα Magnol. in 
marg. — 15 διὰ τοῦτο οὖν om. C. - Lefebvre de Villebruue a changé 
σφαλεραὶ en σφαλερώτεραι. Quoique, en effet, ici l'emploi du positif, au 
lieu du comparatif, soit singulier, néanmoins il ne m’a pas semblé qu’on 
dùt le changer en présence de l’unanimité des manuscrits. — "6 σμιχρὸν 
ἮΝ], — μικρὸν vulg. - μικρῶν Q'G'M'T!. — σμιχρῶν X. - σμικρῷ, σμι- 
χρῶς Magnol. in marg. — "7 ἔσχαται ELQG'O', -- ἔσχατοι vulg. - ἀκρι- 
θείην ITYH!M'P!. — ἀχρίδειαν C'. - ἀκριδίην vulg. — "8 μὲν οὖν CHKQ 
SYC'D'G'O", Dietz. - μὲν om. Magnol. in marg.— 19 χαὶ CHKQSYC'M' 
N', - καὶ om. vulg. — 35 ἐσχάτη ET. - λεπτῇ Magnol. in marg. — 
#" ἀναγκαῖον om. Magnol. in marg. -- χρέεσθαι plerique codd., Ald., 
Frob. - χρῆσθαι vulg. — ?? Post bxex. addunt χρὴ QG'. — ᾽" paaxc- 
répn C'. = ἔῃ Dietz. -- ἦ vulg. -- εἴη Magnol. in marg. - Galien entend 
autrement cette fin de l’Aphorisme. Suivant lui, elle signifie qu'il faut 
accorder de l’alimentation autant de temps que la maladie reste en + 


de son summum (ἀκμή). , 9 


- er PR AR 


‘464 APHORISMES. 


| “Oxérav ' δὲ ἀχμάζῃ τὸ νούσημα, τότε "  λεπτοτάτῃ διαίτη 
ἀναγχαῖον χρέεσθαι. | 

9. 5 Ξυυντεχμαίρεσθαι δὲ χρὴ καὶ τὸν γοσέοντα, εἶ 4 ἐξαρχέσει ὁ τῇ 
διαίτῃ πρὸς τὴν ἀχμὴν τῆς νούσου, καὶ πότερον ἐχεῖνος ἀπαυδήσει 
6 πρότερον, καὶ οὐχ ἐξαρκέσει τῇ διαίτῃ, À À νοῦσος 7 πρότερον 
ἀπαυδήσει καὶ " ἀμδλυνεῖται. 

10. Ὁκόσοισι μὲν οὖν 9 αὐτίκα À ἀχμὴ, αὐτίκα "9 λεπτῶς διαι- 
τὴν " ὀχόσοισι δὲ "" ἐς ὕστερον ‘* À ἀχμὴ, "'" ἐς ἐχεῖνο, χαὶ πρὸ ἐχείνου 
14 σμικρὸν, ἀφαιρετέον * ἔμιπροσθεν '" δὲ, πιοτέρως διαιτῇν, ὡς "5 ἂν 
ἐξαρχέση ὁ νοσέων. 

11. Ἐν "1 δὲ τοῖσι παροξυσμοῖσιν ὑποστέλλεσθαι χρή" "5 τὸ προα- 
τιθέναι γὰρ βλάδη᾽ χαὶ ὀχόσα χατὰ περιόδους πα ξύνεται, À ἐν τοῖσι 
παροξυσμοῖσιν ὁποστέλλεσθαι ‘9 χρή. 

12. Τοὺς 2° δὲ παροξυσμοὺς καὶ τὰς χαταστάσιας "" δηλώσουσιν αἱ 
νοῦσσι, xal αἵ ὧραι τοῦ ἔτεος, "" καὶ"" αἱ τῶν περιόδων πρὸς ἀλλήλας 
34 ἀγταποδόσιες, ἤν τε χαθ᾽ ἡμέρην, ἤν τε παρ᾽ ἡμέρην, ἦν τε "5" χαὶ 
διὰ πλείονος χρόνου γίγνωνται" ἀτὰρ χαὶ τοῖσιν ἐπιφαινομένοισιν, 
οἷον *6 ἐν πλευριτιχοῖσι πτύελον ἦν "1 μὲν αὐτίχα "5 ἐπιφαίνηται, 


: Δὲ om. SH'M'X'. - γὰρ pro δὲ C/. - Galien nous apprend, dans sou 
commentaire, que celte proposition était, suivant les exemplaires, tantôt 
jointe à l'aphorisme précédent, tantôt considérée comme indépendante. 
Dans Dietz elle est jointe à l’aphorisme suivant. — ? Post τότε addunt τῇ 
CSA!O!'; καὶ τῇ YWD', Dietz. — 3 ξ, Μ', - σι vulg, — 4 ἐξαρχέει 
E. — ἐξαρκέσοι 11. — ἣν ἐξαρχέση Y!. — 5 τῇ διαίτῃ om. Magnol. in marg. 
= νούσω καὶ pro διαίτῃ πρὸς FGLITN!Y!. — νούσω pro διαίτη, π᾿ τ. &. τον 
Κ, -- καὶ pro πρὸς C, Magn. in marg. --- ὅ πρότερος FGIJLTI', Diets, - 
καὶ μὴ πρότερον ἐκεῖνος ἀπαυδήσει Magnol. in marg. — 1 ἀπαυδ. πρότερον 
SYH'. -- Post ἀπαυδ. addunt τε QG'. — ὃ ἀπαμδλυνεῖται A'D', — 9 αὖ- 
τίκα em. QG. — 1° Ante λεπτῶς addunt χαὶ HLK'O'. -- διαιτῆν ΤΙ! - 
διαιτᾷν vulg. -- Stairnaov.D'H!.— 1! ἐς om. CLOSTYC/T'N', — 15 ἡ ἀχμὴ 
om. QYG'O'. — 13 ὡς pro ἐς D'. — ἐς ἐχείνην καὶ πρὸ ἐκείνης ΟἹ. — 
réouxpèv 56], - μικρὸν vulg. — ἐς ἐκ. μὲν καὶ πρὸ ἐκ. λεπτῶς, ἔμπροσθεν 
δὲ ἠπιωτέρως (πιώτερον) διαιτᾷν Magnol. in marg.— 1" δὲ om. 5. - πίο- 
τέρως YD'M'N/X!, Dietz. -- πιότερον Cl, - πιωτέρως vulg. - λεπτωτέρως 
sie pre x. 8, Merc, - διαιτᾷν vulg. — "6 dv om. C. - ἐξαρχέσει (Ι6!. — 
17 δὲ om. l'O", 

18 τὸ om. D'X!, - τὸς... yon om. ΤΟΙ, - βλάδος K.— 19 χρὴ om. FG, 

— %° γὰρ pro δὲ Magnol. in marg.— *! δηλοῦσιν SYWA!C'D'H'O', 


PREMIÈRE SECTION. 465 


sévérité du régime , d'autant plus que la maladie s’éloignera 
davantage de l’extrémité. 

8. Quand la maladie est dans sa force , la diète la plus 
sévère est alors de rigueur. 

9. Il faut examiner le malade pour estimer s’il supportera 
le régime jusqu’au plus haut période de la maladie, et la- 
quelle des deux alternatives arrivera, ou que le inalade 
s’affaiblisse Le premier et ne supporte pas le régime , ou que 
la maladie cède la première et s’amortisse. 

10. Quand donc la maladie arrive tout d’abord à son 
summum , où prescrira tout d’abord aussi un régime ténu ; 
quand ce moment tarde davantage, il faut , à l’époque du 
summum et un peu avant cette époque, retrancher de la 
nourriture ; auparavant, l'alimentation sera plus abondante, 
afin que le malade puisse résister. 

11. ἢ faut suspendre les aliments pendant les redouble- 
ments, car en donner est nuisible : en général , pendant les 
accès de toutes les affections qui ont des retours périodiques, 
il faut suspendre les aliments. 

12. Les redoublements æ& les constitutions seront indi- 
qués par les maladies , par les saisons de l’année , et par les 
correspondances réciproques des périodes soit quotidiennes, 
soit tierces, soit séparées même par un intervalle encore 


— 1x0... ἀνταποδόσιες om. D'.—- 33 ai om. S.— *4 ἀνταποδόσιες ΤΊΝ᾽, 
Kühn, - ἀνταποδώσιες vulg. - ἀντεπιδόσιες L, Dietz. - ἀνταποδύσιας C. 
= ἀντεπιδώσιες FGY'. -- ἐπιδόσιες HOQSYWA!'C'G'H/N'O'U!. - Galien a 
la ἐπιδόσιες et ἃ traduit par augmentation ; il entend que cela signifie 
augmentation des accidents de période en période jusqu'au summum 
(@uñ). Théophile (Dietz, 3, 269), qui lit aussi ἐπιδόσιες, veut que l’on 
déplace ou que l’on fasse rapporter à παροξυσμοὺς le membre de phrase 
ἦν τε καθ᾿ ἡμέρην. J'ai gardé et traduit le texte de vulg., bien qu'il y ait 
ἐπιδόσιες Ep. II, 4. — ἦν τε παρ᾽ ïu. om. Magnol. in marg. — ᾽ὅ καὲ om. 
ἘΚ. -᾿Ἰνωνται om. Magn. in marg.— "δ ἐν om. A!,— "1 μὲν ΟἹ, Magn. 
in margine. — μὲν om. vulg. — μὲν positum post ἀρχομένου HWC'H'U!.- 
πτύελον αὐτικα ἣν μὲν ἐπιφ., ἀρχ. μὲν Be. QG. --- 25 ἐπιφαίνηται omnes 


codd., Ald. -- ἐπιφαίνεται vulg, - ἐπιφαίνωνται Magnol. in marg. 
TOME IV. 30 


466 APHORISMES. 

1 ἀρχομένου, βραχύνει, ἦν * δ᾽ ὕστερον ἐπιφαίνηται, μυηχύνει' 
5 καὶ οὖρα καὶ ὁποχωρήματα χαὶ 4 ἱδρῶτες, χαὶ 5 δύσχριτα χαὶ 
εὔχριτα, χαὶ βραχέα “ xal μαχρὰ τὰ νοσήματα, ἐπιφαινόμενα, 
7 δηλοῖ. 

13. Γέροντες εὐφορώτατα " νηστείην φέρουσι, δεύτερον, οἷ χαθε- 
στηχότες, ἥχιστα, 9 μειράχια, πάντων δὲ μάλιστα, ". παιδία, του- 
τέων "' δὲ αὐτέων ἃ ἂν τύχῃ αὐτὰ '" ἑωυτέων προθυμότερα ἐόντα. 

14. ." Τὰ αὐξανόμενα ‘4 πλεῖστον ἔχει τὸ ἔμφυτον θερμόν’ πλείστης 
15 οὖν δεῖται τροφῆς "ὁ εἰ δὲ μὴ, τὸ σῶμα ἀναλίσχεται : γέρουσι δὲ 
ὀλίγον τὸ θερμὸν, διὰ τοῦτο ἄρα ‘7 ὀλίγων ὑπεχχαυμάτων δέονται ὑπὸ 


πολλῶν "5 γὰρ ᾽9 ἀποσδέννυται᾽ *° διὰ τοῦτο."" χαὶ οἵ πυρετοὶ τοῖσι 


γέρουσιν οὐχ ὁμοίως ὀξέεες * ψυχρὸν γὰρ τὸ σῶμα. 

15. Αἴ χοιλίαι χειμῶνος χαὶ ἦρος θερμόταται φύσει, χαὶ ὕπνοι 
μαχρότατοι" ἐν ταύτῃσιν ᾽" οὖν τῇσιν ὥρῃσι, καὶ τὰ προσάρματα 
+? πλείω δοτέον" χαὶ γὰρ τὸ ἔμφυτον θερμὸν 24 πλεῖστον ἔχει " τροφῆς 
οὖν πλείονος *5 δεῖται" "5 σημεῖον, αἵ ἡλικίαι καὶ οἱ ἀθληταί. 

16. "1 Αἴ ὑγραὶ " δίαιται πᾶσι τοῖσι πυρεταίνουσι ξυμφέρουσι, 
μάλιστα δὲ παιδίοισι, καὶ τοῖσιν ἄλλοισι τοῖσιν οὕτως εἰθισμένοισι 
διαιτᾶσθαι. | 

17, Καὶ *9 οἷσιν ἅπαξ, À 5 Os, *: δαὶ 3. πλείω À ""» ἐλάσσω,  χαὶ 


1 px... ἐπιφαίνηται om, S.— ? δὲ C'. - δὲ καὶ pro δ᾽ Ο!, --- ? καὶ... 
δηλοῖ om. D’. —— 4 Post ἱδρ. addit χαὶ χρώματα C.— " ebxp. χαὶ δύσχρ. 5 
Η!Ν! ---- δ χαὶ μ. χαὶ βρ. Μ|ΠΡ.-- 7 σημαίνει C.— 5 γηστίαν 5. -- Galien 
dit que les vieillards, à l’extrême limite de l’âge, supportent très-mal 


l'abstinence, En conséquence, suivant lui, il faut ou faire une petite addi- 


tion et mettre : les vicillards supportent facilement l'abstinence 
excepté dans l'extréme vieillesse, ou bien changer νηστείην, abstinenee, 
en ékyoaurinv, alimentation peu abondante, Berends , dans son coms., 
approuve cette dernière explication de Galien. — 9 τὰ μειρ, YP!. -- δὲ τὰ 
μειρ. ΟἹ, — 10 τὰ παιδία Α', --α 11 δὲ αὐτέων om. S. — αὐτέων em. C.- 
rs pro δὲ Magnol. ia marg, — ᾽Ἶ ἑωυτέων ΥΥ ΑΙ. -- ἑωυτῶν vulg. — 
‘3 τὰ om. C', — ‘4 τὸ θερμὸν ἔχει πλεῖστογ τὸ ἔμφυτον QYWD'G'H'O'U. 
- τὰ αὐξ. σώματα πλείστην ἐ-. τὴν ἔμφ, θέρμην Megnel. in merg. — 
15 μὲν οὖν 5. .-- 'δ ἣν LQSC'. — 11 ὀλίγων omnes codd., Ald., Ἐτοδ.» 


᾿ Gal., Merc., Chouet. _ ὀλίγον vulg. - χαὶ ὁλ. Α'- ---ὄ 18 Ante γὰρ addit 


μὲν vulg. = μὲν om. CFGQSYD'G'H!M'O!U!, AM., Gal. — :9 ἀκτοσθέννυ- 
ται FGHJKLOQTG'EN'T'U', - αἀποσθέννυνται valg.— "5 Ânte διὰ addont 
καὶ QŒU'.— 21 χαὶ om. QG'.— 51 οὖν om, Megnel. in marg.-— *? πλέον 


PREMIERE SECTION. 467 


plus long , et aussi par les épiphénomènes : ainsi, chez les 
pleurétiques, l’expectoration, commençant tout d'abord, 
abrège la durée du mal, et, se manifestant plus tardivement, 
l’allonge ( Coaque 379); de même les urines, tes selles et les 
sueurs indiquent , par la manière dont elles surviennent , les 
maladies de solution difficile ou facile, de courte ou de 
longue durée (Ép. II, 1). 

13. Les vieillards supportent le plus aisément le jeûne , 
puis les hommes faits , ensuite les jeunes gens ; les enfants le 
supportent le plus difficilement , et surtout ceux qui mani- 
festent le plus de vivacité (Foy. note 8). 

14. Les êtres qui croiïssent ont le plus de chaleur innée, 
il leur faut donc le plus de nourriture ; sinen, le corps dépé- 
nt; chez les vieillards la chaleur est petite , elle n’a done 
besoin , chez eux, que de peu de combustible : beaucoup 
l'éteindrait. Pour la même raison , les fièvres ne sont pas 
aussi aiguës chez les vieillards , car le corps est froid. 

15. En hi ver, et au printemps, le ventre est naturellement 
le plus chaud , et le sommeil le plus long; c’est donc dans 
ces saisons qu'il faut donner plus de nourriture ; car, la 
chaleur innée étant le plus abondante, plus de nourriture 
est nécessaire , témoin les jeunes gens et les athlètes. 

16. Les régimes humides conviennent à tous les fébrici- 
tants, surtout aux enfants et à ceux qui sont habitués à un 
tel genre d’alimentatien. 

17. 11 faut aussi considérer à qui il convient de donner 


WA'T!, — 24 πλεῖον EFGUKTIN'T", Ald. - πολὺ pro πλ. ἔχει CHOSY 
C'D'ŒH'M'O'U!, Diets. - πολὺ £yovor L, Gal. - gasiov ἕξουσι Mere. in 
marg. — 25 δεῖται COYD'GHO'U!. — δέονται vulg. — *5 Ante onu. 
addunt χαὶ QG". — "1 αἱ om. CHKT. — ᾿" πᾶσαι δίαιται pro ὃ. πᾶσι Q 
DIG'A'. -- πᾶρι δίαιται Ὁ, — 39 τοῖσι pro οἷσιν CHIJKLSTA'T'M'N°T". 
— 30 Post ἢ addunt χαὶ EQWYD'H!. — "' καὶ om. Η!. -- à pro χαὶ SY 
WA!C!M!. 32 πλεῖον ΑἹ, -- πλείόνα SM!, Magnol. in marg.— 3? ἐλ, om. 
ΑἹ, - ἐλάττονα SM'. - ἐλάσσονα Magnol. in marg, — δ καὶ om. W. - Je 
pense qu’il faut, afin d’avoir un verbe pour régir οἷσιν, lire καὶ x. μ. δὸ- 


468 APHORISMES. 
κατὰ μέρος δοτέον δέ "τι "καὶ τῷ ἔθει, καὶ τῇ ὥρῃ, *xul τῇ 
«χώρῃ, χαὶ τῇ ἡλιχίη.. 

18. Θέρεος χαὶ 4 φθινοπώρου ᾿ σιτία δυσφορώτατα φέρουσι, 
χειμῶνος © ῥήϊστα; 1 ἦρος δεύτερον. 

19. 9 Τοῖσιν ἐν τῇσι περιόδοισι © παροξυνομένοισι μηδὲν διδό- 
ναι. ‘° μηδ᾽ ἀναγχάζειν, "'" ἀλλ᾽ ἀφαιρέειν τῶν ‘* προσθεαίων πρὸ 
τῶν "" χρισίων. 

20. Τὰ χρινόμενα χαὶ τὰ "ὁ χεχριμόνα ᾽" ἀρτίως, μὴ χινέειν, μηδὲ 
νεωτεροποιέειν, 5 μήτε "1 φαρμαχείησι, "" μήτ᾽ ἄλλοισιν 9 ἐρεθι- 
σμοῖσιν, ἀλλ᾽ ἐᾷν. 

21. Ἂ δεῖ ἄγειν, *° ἄχου ἂν μάλιστα ῥέπῃ, ταύτη ἄγειν, διὰ τῶν 


ξυμφερόντων χωρίων. 
- 29. 5" Πέπονα φαρμαχεύειν καὶ "" χινέειν, μὴ ὠμὰ, 2 μηδὲ ἐν 


ἀρχῇῆσιν, " Av μὴ ὀργᾷ "" τὰ δὲ "5 πλεῖστα οὐχ ὀργᾷ. 


réov- δοτέον δὲ xt, Un mot répété est souvent omis par [68 copistes. 
Cette conjecture se trouve déjà dans Opsopæus. Heurnius, et aprés lui 
Berends, rendent χατὰ μέρος par modo progressivo, et entendent par là 
la progression par laquelle les médecins mènent le malade de la diète à 
une alimentation plus abondante. 


‘Te om. S. — 3 χαὶ τῷ ἔθει ponitur post ἡλικίῃ QYWC'D'G'O/U"; 
ponuntur autem hæe verbe post χώρῃ STM'. — ?xai τῇ χώρῃ om. C 
YWU'. — 4 φθινοπώραο A’. — δ τὰ σιτία C'. — 8 ῥῆστα QC'G'R. - 
. δὲ ῥήϊστα Al, — Ἰχαὶ ἦρος C'.— * Aph. om. Ῥ', — 9 παροξυσμεῖσιν 
 Magnol. in merg. - τροφὴν μὴ pro μηδὲν QYG'. -- προσάρματα μὴ διδ. 
Magnol. in marg. - μὴ pro μηδέν 6. — 'σ μηδ᾽ om. ΜΙ. - MM. Ealle- 
mand et Pappas ont traduit : Z{ ne faut prescrire ri méme permettre 
aucun aliment. D'après M. Chailly, cela signifie : W'accordes rien au 
malade qui demande, et ne forcez pas de prendre celui qui refuse- 
rail. » Je crois que ἀναγκάζειν fait allusion à 1᾿ἀναγκοφαγία,, c’est à-dire 
à l'alimentation réglée qui était imposée aux athlètes, et que l’aphorisme 
signifie : N’accordez pas au malade la nourriture qu'il pourrait demander; 
n’allez pas non plus vous aviser de lui prescrire une certaine nourriture 
(ἀναγκοφαγία); la gradation dans l’aphorisme est non pas la recomman- 
dation de ne pas prescrire, puis la recommandation de ne pas permettre, 
ais la recommandation de ne pas permettre, puis la recommandation 
de ne pas prescrire; c’est-à-dire qu ’Hippocrate veut que non-seulement 
on N'accorde pas au malade ce qu'il pourrait demander, chose doublement 
dangereuse à couse de l'ignorance du malade ét à cause de l’inopportu- 
nité, mais encore qu'on n’oille pas lui prescrire une certaine alimentation 
réglée, chose qui serait encore dangereuse à cause de l’inopportunité. 

"4 ἀλλ᾽ om. C'.— “3 προσθεαίων N'.- προσθέσεων ΟἹ, Dietz.- προσθέσιων 
τοῖς. - προθεσίων JE. - προθέσεων ΟἹ Ὁ, — "5 χοίσεων vulg. -- χρίσιων 


τ τσ ὦ JD τὰ ἫΝ ἢ OR. D OR, OR, Ὁ OK Sn 2e Ὁ “- 


PREMIÈRE SECTION. 469 


de la nourriture une fois ou deux fois ,en plus grande quan- 
tité, en moindre quantité »et par petites portions : on doit 


_ accorder quelque chose à l'habitude , à la saison, au pays, à 


l'âge. 

18. Pendant l’été et l'automne, la nourriture est suppor- 
tée le plus difficilement, le plus facilement pendant l'hiver , 
en second lieu pendant le printemps. 

19. Dans les redoublements qui reviennent périodique - 
ment, ne rien accorder, ne rien prescrire (Voy. note 10), 
mais retrancher quelque chose de la nourriture avant les 
crises { Voy. note 13) (Des humeurs). | | 

20. Ne pas mettre en mouvement ee qui se juge ni ce qui 
est jugé complétement , et n’innover ni par des évacuants ni 
par d’autres excitations , mais laisser les choses en l’état (Des 
hum, ). 

21. Les humeurs qu’il faut évacuer , les évacuer du côté 
où elles tendent le plus, par les voies convenables (Des 
hum. ). | | 
22. Purger et mettre en mouvement les humeurs en état 
de coction, mais non en état de crudité, noo plus que dans 


HYH'. - τῆς χρίσεως ΟἹ, - Galien dis que κρίσις peut signifer ici ou le 
redoublement, ou la crise proprement dite, ou le summum de le maladie, 
et que dans ces trois significations l’aphorisme est vrai. Théophile et Da- 
mascius entendent χρίσις dans le sens de redoubtement. — 14 Post τὰ 
addit μὴ H'. — "5 Post ἀρτίως addit δὲ S. - Galien dit que ἀρτίως ne si- 
gnifie ni que la crise est arrivée un jour pair , ni qu’elle vient d'arriver, 
mais signifie qu’elle.a été complète. — "6 μήτε.... ἐᾷν om, C. — ‘7 φαρ-- 
paxsiior YWG'M'!O'. - φαρμαχίησε HKQSC'H'I'N!U!, — φαρμακχίοισι 
vaig.— “δ pure 8. — 19 Post ip. addit χρῆσθαι Merc. in marg. — 
20 ταύτη ἄγειν ὅχου ἂν μάλ. ῥ. EU?, - ταύτην (sic) ἄγειν ὅκου ἄν μάλ. ῥέ- 
πει S. — ταύτη ἄγειν ὅπου (ἄκου ΟΑ! ) ἂν μάλ. ῥέπη ἡ φύσις ὈΙΟΊΗ!, Gal. 
- ὅκου ἂν μάλ, ῥέπη (ῥέπει C!) ἡ φύσις L, Merc. in marg., Dietz. — 
*# Galien nous apprend que cet aphorisme manquait dans quelques exem- 
plaires, mais que tous les exemplaires l’avatent au livre Des humeurs. 
— 2% χενοῦν C. — 53 μηδ Y. — τ à ñ pro WE. — 170... ὀῤγᾷ om, Τὶ 
— "5 κολλὰ HLQG'H'U!. 


470 APHORISMES. 


23. Τὰ χωρέοντα μὴ τῷ πλήθει τεχμαίρεσθαι, ἀλλ᾽ * ὡς ἂν " χω- 
ρέῃ οἷα " δεῖ, χαὶ 4 φέρῃ εὐφόρως᾽ καὶ bxou δεῖ 5 μέχρι λεεποθυ)είης 
6 ἄγειν, καὶ τοῦτο πομέειν, ἣν 1 ἐξαρχέῃη ὅ νοσέων. 

94. Ἐν τοῖσιν ὀξέσι πάθεσιν ὀλιγάχις χαὶ ἐν ἀρχῷσι τῇσι " φαρ- 
μακείησι χρέεσθαι, ν χαὶ τοῦτο *° προεξευχρεινήσαντα ποιέειν. 

26. “: Ἦν, οἷα δεῖ καθαίρεσθαι, "" χαθαίρωνται, ξυμφέρει τε, καὶ 
εὐφόρως φέρουσιν" "" τὰ 14 δ᾽ ἐναντία, δυσχερῶς. 

TMHMA ΔΕΥΤΈΡΟΝ. 


1. Ἐν ᾧ νοσήματι ‘5 ὕπνος πόνον ποιέει, θανάσιμον" ἣν "ὁ δὲ ὕπνος 
"7 ὠφελέῃ, οὗ θανάσιμον. 

2. “Oxov παραφροσύνην ὅπνος "" παύει, ἀγαθόν. 

8. Ὕπνος,» ἀγρυπνίη, ἀμφότερα τοῦ μετρίου μᾶλλον "" γενόμενα, 
χαχόν. 

4. Οὐ πλησμονὴ, "" οὗ λιμὸς, "" οὐδ᾽ ἄλλο οὐδὲν ἀγαθὸν, ὅ τι"" ἂν 
LU μᾶλλον τῆς " φύσιος À. | 

5. Κόποι αὐτόματοι φράζουσι "ὁ νούσους. 

6. “Oxdoou, πονέοντές τι "1 τοῦ σώματος, τὰ πολλὰ τῶν πόνων 
58 οὐχ *9 αἰσθάνονται, *° τουτέοισιν À γνώμη νοσέει. 

7. Τὰ ἐν πολλῷ " χρόνῳ λεπτυνόμενα ᾽"" σώματα νωθρῶς *? ἔπα- 
νατρέφειν, τὰ " δὲ ἐν ὀλίγῳ, *5 ὀλίγως. | 


: Évwç L, Magn. in marg. -- ἀλλ’ si y. Magn.— * χωρέει SYWC!. - ἄν 
2. om. Magn. in marg.— ? δὴ pro δεῖ Ο, — ὁ φέρη HIKLTN'T'U’. - 
φέρει valg. — ὅ ἄχρι Ω8, Dieots. — © ἐπάγειν TI, - ἄγειν om, C. — 
1 ἐβαρκέση HQWC'D'H!T', Diets, — 5 φαρμαχεΐησι ΥΨΨΑΙΘΉ ΜΙΝ. 
= φαρμακίησι γ 6. — 9 χαὶ,... ποιέειν om. Ὁ], “- 15 προεξευκριγήσαντα 
ΠΗΙ, - προεξευχριγήσαντας vulg. -- προεξευχρινήσαντες C'. - προοξεῦκρι- 
γήσαντος Τ', - πρὸ ἐξευχρινήσαντας A'. - Ὡροεξερευνήσαντας F', - προεξε- 
ρευνήσαντες 5. - Schneider , dans son Dict., dit que le yérbe spos£eunes- 
νέω est douteux; maïs, dans le Suppl, Siruve remarque que Galien en 
confirme l’existence par son commentaire. — ‘" χαὶ ἂν Οἱ, - xabaipseber 
om. Magnol. — :? χαθαίρονται SC. -- καθαίρηται Dietz. — 15 ἣν δὲ μὲ 
τοῦ ναντέων (sic) pro τὰ δ᾽ ἐν 8. — "4 δὲ Y. — 15 πόνον ὄπνος UV. — 
18. δ᾽ ΟἹ. — 17 ὀφελέει (sie) C', - ἀφελέ Ad, + og. om. MagnoL — 
8 παύει omnes fere codd., Gal,, Dietz. - sais vulg, — Post dy. εϑάϊι 
ὅκου δὲ ποιέει, καχὸν Magnol,— :9 καὶ dyp. Magnol. -- μᾶλ. τοῦ μετῷ. CH 
KQSK, εἰ alii, Dietz. -- γιν. μᾶλ, r. μετρ. ΟἹ, =— 7° miv. CHK, εἰ Δ΄. - 
1ν. 56 Μ', -- μοχθηρὸν Magnol. — 5: οὐδὲ pro οὐ €. — 55. οὐκ pro οὐδ᾽ 


DEUXIÈME SECTION. 471 


les commencements, à moins qu’il n'y ait orgasme: en géné- 
ral, il n’y a pas orgasme (Des hum.). 

23. Juger les évacuations non par la quantité , mais sui- 
vant qu’elles sortent telles qu'il convient , et qu'on les sup- 
porte facilement ; et lorsqu'il faut les pousser jusqu'à la li- 
pothymie , ne pas hésiter à le faire, si le malade peut y 
suflire (Des hum.). 

24. Dans les affections aiguës, user des évacuants rare- 
ment et dans le début; et le faire sprès un examen scrupu- 
leux. 

25. Si l'évacuation est telle qu’elle doit être , elle est utile, 
et le malade la supporte avec soulagement ; sinon , il s’en 
trouve mal (I, 2). 

| DEUXIÈME SECTION. 


1. Une maladie où le sommeil fait. du mal est mortelle; 
celle où le sommeil soulage ne l’est pas. 

2. Quand le sommeil fait cesser le délire , c’est un bon 
signe. 

3. Le sommeil , l’insomnie, l'un et l’autre au-delà de la 
mesure , sont fâcheux. 

4. Ni la satiété, ni l'appétit, ni rien de ce qui est au-delà 
de l’état naturel n’est bon. 

5. Des lassitudes spontanées annoncent des maladies. 

6. Ceux qui, portant une affection douloureuse en une 
partie du corps, en perdent généralement la conscience, ont 
l'esprit malade, 

7. Restaurer avec lenteur les corps amaigris lentement , οἱ 
rapidement les corps amaigris en peu de temps. 


FGUTI'T". - οὐδὲ G. - ἄλλο τι C'. - ἄλλα All. — 53 ἐὰν D'. — 
24 μάλιστα GC. — 35 φύσεως G'. — 29 πόνους M'. — 27 τοῦ σ. om. Οἱ, — 
35. μὴ HKSYWA'C'D'H'M'N'O'U’. — 39 αἰσθάνωνται KN!.— 3° τουτέστιν 
S. — δὲ Ante xp. addit τὸ Q. -- yo. om. J.— "" σώμ.. om. C, Magnol., 
Dietz, — 58 Post ἐπανατρ. addit δεῖ vulg. - δεῖ om. omnes fere codd., 
Gal. — δέ δ᾽ G'. — 35 Eiye Magnol. -- Galien dit que parmi les exem- 
plaires les uns portaient ὀλέγως, et.les antres ὀλίγω ; ce qui revient au 
même pour le sens. 


479 *  APHOBISMES, 


8. Ἦν êx ' νούσου τροφὴν * λαμδάνων τις μὴ ' ἰσχύῃ, σημαίνει 
4 ὅτι πλείονι τροφῇ τὸ σῶμα 5 χρέεται' ἣν δὲ, ὁ τροφὴν 1 μὴ λαμ- 
Gavovros, τοῦτο " γίγνηται, 9 χρὴ εἰδέναι, ὅτι '5 κενώσιος ": δεῖται. 

9. "" Τὰ σώματα "" χρὴ, " ὅχου τις βούλεται ‘4 καθαίρειν, 15 εὔροα 
"6 ποιέειν, 

10. Τὰ μὴ χαθαρὰ "1 τῶν σωμάτων, ᾽" δχόσῳ .9 ἂν 2° θρέψης 
μᾶλλον, "" βλάψεις. 

11. “Päov πληροῦσθαι ποτοῦ, À "" σιτίου. 

192. Τὰ "" ἐγχαταλιμπανόμενα ": ἐν τῇσι νούσοισι μετὰ χρίσιν, 
25 ὁποστροφὰς ποιέειν εἴωθεν." 

18. Ὅκχόσοισι "ὁ χρίσις "Ἴ γίνεται, τουτέοισιν "5 ἢ νὺξ δύσφορος, 
9 ἡ πρὸ τοῦ παρρξυσμοῦ, À "" δὲ ἐπιοῦσα ": εὐφορωτέρη ᾽" ὡς "" ἐπὶ 


τὸ πουλύ. 


" Νούσου N'. - νόσου vulg. — " Addunt τις post τροφὴν H'; post au- 
tem λαμδάνων, CHLQSTYWC'D'G'I'M'O'U', Gal., Mere, in margine 
“ τις om. vulg. - MM. Lallemand et Pappas, dans leur édition des Aph., 
expliquent aïnsi, d’aprés Galien, la locution τροφὴν λαμέάνειν : « Cette 
locution veut dire proprement prendre une nourriture. Mais si l’on s’en 
tenait à ce sons littéral, il en résulterait qu'Hippocrate conseillerait de 
purger éeuf qui ne se fortifient pas, parce qu’ils ne mangent rien. Ga- 
lien, qui ἃ bien senti le vice d’an pareil précepte, fait observer à ce sujet 
que τροφὴν μὴ λάμδάνειν signifiait (encore de son temps) pour ses com- 
patriotes de lAsie-Mineure n'avoir pas faim; abus de langage dont 
nous pouvons facilement nous rendre compte, puisqu'on dit en français, 
dans le même sens: cet homme ne mange rien. Nous avons dù par 
conséquent adopter son interprétation, qui d’ailleurs offre seule un sens 
raisonnable. » M. Chailiy a donné une autre interprétation de cet aph. : 
« Si, sortant d’une malàdie, prenant des aliments, on ne se fortifie pas, 
c’est un signe que le corps use de trop de nourriture; si, ne prenant pas 
[trop] d’aliments, cela a lieu, il faut savoir qu’il y a besoin d'évacuation.» 
M. Chaïilly cite six traducteurs qui ont admis le même sens : Fabius Cal- 
vus, Hollerius, G. Plantius, Adrien Toll, Bicais, Marin. Il me semble 
que l'aph. peut se traduire d’une façon conforme au texte et clairement : 
manger et ne pas reprendre ses forces indique qu’on mange trop ; ne pas 
manger, et cela évidemment faute d’appétit, indique qu’ane purgation 
est nécessaire. Au reste , Galien, après avoir donné l'explication citée par 
MM, Lallemand et Pappas, paraphrase ainsi cette portion de l'aphorisne : 
τροφὴν λαμίξάνειν , prendre avec appétit une nourriture abondante ; 
μὴ λαμθάνειν, ne pas pouvoir prendre une nourriture suffisante. 


DSUXIÈME SECTION. 473 


8. Si un vonvalescent reste languissant et mange, c’est 
signe qu’il prend trop de nourriture ; s’il reste languis- 
sant et ne mange pas, cela montre qu ‘il a besoin d'éva- 
cuation. 

9. Quand on veut évacuer, il faut disposer le corps à être 
bien coulant. 

10. Plus vous nourrirez des corps qui ne sont pas purs, 
plus vous leur nuirez. 

11. 1] est plus facile de restaurer avec des boissons (nutri- 
tives) qu'avec des aliments (solides). 

12. Ce qui reste dans les maladies après la crise, produit 
ordinairement des récidives (Ép. II, 3 ; Ép. VI, 2). 

13. Quand une crise s'opère , la nuit qui précède le re- 


" ἐσχύει YC'. -- AauGdvovros τινος μὴ ἰσχύη τὸ σῶμα Α', — ὁ ὅτι τὸ σῶμα 
πλ, tp. QYWA'D'/G'H!O!U!, Dietz. - τῷ σώματι (τὸ σῶμα M!) ὅτι πλ. 
τρ. 8506]. --- 5 χρῆται Κ', ---- 6 Ante tp. addit τὴν Ὁ, -- τροφὴν om. Magn. 
- μὴ om. T. -- ὃ γίνηται ΝΙ, - γίνεται A!.—9 Pro χρὴ εἰδ. habent 
σημαίνει CSYA'C'D'M!'; σημεῖον ΟἹ, — 1° Ante xev. addit τὸ σῶμα 8. - 
Post xsv. addit τοῦτο Α΄, ---- "' Hic aph. ponitur post seq. D'. — " χρὴ 
om. C. — 13 ὅκου (ὅπου C!) ἄν τις βούληται QA'G'U'. — ὅκου ἂν 5Μ|. — 
14 καθαίρειν CA'C'D'G'M!U!, Magnol., Dietz, - καϑαίρέσθαι vulg. — 
"5 εὔρρωα (sic) 8. -- εὅροια Magnol. — ‘© ποιέει Α΄. - Post x. addit xai 
ἣν μὲν ἄνω βούλη εὕροα ποιέειν, στῆσας τὴν χοιλίην" ἣν δὲ χάτω βούλη εὔροά 
ποιέειν, ὕγραιναι (sic) τὴν κοιλίην ΟἹ, — 17 σώματα pro τῶν σ. ΟΚΥ͂ΝΙΟ', 
“- τῶν σ. om. Magnol. — :* ὀχόσον LA'!C'D'H'M'U'. — 19 & om. 8. — 
20 τρέφης L. -- τρέφης ΗΚ. - II faut rapprocher de cet aph. le passage du 
livre De l’aliment : καὶ ὁκόσοι ταχείης πρὸσθέσιος δέονται, ὑγρὸν ἴημα εἰς 
ἀνάληψιν δυνάμιος κράτιστον, Ches ceux qui ont besoin d’one prompte 
restauration, une médication humide est ce qu'il y a de plus puissant pour 
rétablir les forces. Galien rapproche en effet P’aph. en question de ce pas- 
sage dans son Comm. sur le livre De l’aliment, t. 45, éd. Kühn, p. 444. 

— ὄ "' βλάψης ΟἹ, — 32 σιτίων Y , et alii, Diets, - Galien cite ainsi cet 
aph. dans le comm. de l’aph. #8 : τὰ μὴ χαϑαρὰ σώματα ὁκόσω ἂν μᾶλλον 
τρέφῃς, μᾶλλον βλάψῃς. — "5 ἐγκαταλιπόμενα Q. Φ ων om. C'H'. -- μετὰ 
xp. ἐν τ, ν, ὕ!, — 25 ὑποστροφώδεα pro ὑπ. x. εἴν LU’, Gal., Magnol., 
Diets. — 26 ἡ xp, QG'U/, Gal. --- "1 γίνεται E, et 4}1}. -- γίγνεται K, et 
alif. -- γίνεται vulg. - γένηται FGJ. — "8 ἡ om. Αἱ, --- 29 ἢ A! - πρὸ om. 
CO, — 30 ΔΎ, — 31 συμφορωτέρη 8. — 5? Ante ὡς addit ἡ Α'.--- ᾽3 ἐπὶ 

τὸ πουλὺ IK, et alii, = ἐπιτοπολὺ vulg. - ἐπιπολὺ sine ὡς Magnol. 


474 APHORISMES. 


14. ᾿Εν τῇσι τῆς χοιλίης ῥύσεσιν αἱ μεταδολαὶ τῶν διαχωρημάτων 
ὠφελέουσιν, ἣν μὴ " ἐς * τὰ πονηρὰ ? μεταθάλλῃ. 

15. “Ὅχου ! φάρυγξ νοσέει, ἣ φύματα ἐν τῷ " σώματι 5 ἐχφύε- 
ται, 1 τὰς ἐχχρίσιας σχέπτεσθαι" " ἣν γὰρ χολώδεες ἔωσι, τὸ σῶμα 
9 ξυννοσέει᾽ ἣν δὲ 1° ὅμοιαι '' τοῖσιν ὑγιαίνουσι "" γίγνωνται, '" ἄσφα- 
λὲς τὸ σῶμα τρέφειν. 

16. Ὅχου ‘4 λιμὸς, où δεῖ πονέειν. 

17. “Ὅχου ἂν τροφὴ ‘5 πλείων "ὁ παρὰ "1 φύσιν ἐσέλθη, '5 τοῦτο 
19 γρῦσον ποιέξι, δηλοῖ δὲ À ἴησις. 

18. Τῶν *° τρεφόντων ἀθρόως χαὶ ταχέως, ταχεῖαι χαὶ * αἱ δια-. 


χωρήσιες γίνονται. 
19. Τῶν ὀξέων νοσημάτων οὐ πάμπαν ἀσφαλέες af " προδιαγο- 
ρεύσιες, *? οὔτε τοῦ θανάτου, οὔτε τῆς 24 ὑγιείης. 


* Οἷοι pro ἐς L. -- ἐπὶ Gal.— " τὰ om. omnes fere codd., Gal., Diets. 
—? μεταδάλλη FGHUKTC'D'H'I'M'U', Ald., Gal.-— μεταδάλη Y WO!U'. 
— μεταδάλωσιν Α', - μεταδάλλοι QG. -- μεταδάλλει vulg.— 4 φάρυξ 85, οἱ 
ali. — ὅ στόματι QG'. — ὁ ἐχφύεται COS, εἰ alii οοἀὰ,, et Gal. - φύε- 
ται vulg. — 1 ox, τὰς ἐκκρ. HIKYA!, et alii, Dietz. -- ἐπισκέπτεσθαι τὰς 
ἐχχρ. C. -- σκ. δεῖ τὰς ἐχχρ, 8. — où. χρὴ τὰς éxxp. LOG/U', Gal. — " εἰ 
ΜΙ. - ἢ Ε- — 9 συννοσέειν 8. -- Post σῶμα addit πᾶν M’. — :° οἷαι YW 
D'M'. -- ὅμοια ΘΑΙ0], — :: τῶν ὑγιαινόντων H!. — "5 γίνωνται D. -- yi- 
vovre Α', — γίγν. om. ΒΗ!.---- "5 ἀσφαλῶς Α'.- ‘4 Post ὅκου addit δὴ Μ'. 
— "πλείων CJITA!H'I', Diets. — πλεῖον volg. = πλεῖστον Kühn. - πλείω 
FGHIKM'T', Ald. -- πλείων aut τροφῆς πλεῖον L. - παρὰ φ. πλεῖον C'. - 
παρὰ φ. πλείων QYWD/G'M'O/U!, Gal. - παρὰ φύσιν avait été, dit Ga- 
lien, expliqué de trois façons : 4° une nourriture en trop grande quantité 
pour les forces digestives; 2° ane nourriture contre nature , c’est-à-dire 
de qualité nuisible; 5° d'autres avaient fait παρὰ φύσιν synonyme de 
ὑπερδαλλόντως, excessivament. — 16 Anie παρὰ addit à C.— "7 φύσει E. 
18 τούτων D'.— 19 γοῦσον ΟἹ, “ νόσον vulg, - νοσοποιέει CIJT. — Galien 
suppose qu’il faudrait suppléer xai de cette façon : δυλοῖ δὲ χαὶ à ἴησις. 
Le traitement le montre aussi : c'est-à-dire que, la cause de la maladie 
étant connue, puisqu’o# sait d'avance que le malado a trop mangé, Île 
traitement, qui sera éracuant, montrera aussi que le mal'tiont à un excès 
d'alimentation. Galien ajoute que ce xai a été omis seit par Hippocrate, 
soit par Îles copistes. ΠῚ donne une seconde explication, sans supposer us 
vai : à savoir que le traitement par évacuation, ayant soulagé le malade, 
indique que lu maladie tenait à un excès d'alimentation. 


DEUXIÈME SECTION. 475 


doublement est difficile à supporter; celle qui le suit est gé- 
néralement plus facile à supporter (Ép. VI, 9). 

14. Dans les flux de ventre, le changement des matières 
est utile , à moins qu’elles ne changent en mal. 

15. Quand la gorge est malade ou 481} survient des érup- 
tions au corps , il faut examiner les évacuations ; car si elles 
sont bilieuses , le corps entier est malade ; si elles sont telles 
que dans l’état de santé, on peut avec sécurité donner de la 
nourriture. 

16. Avec la faim il ne faut pas se livrer au travail. 

_ 17. Quand on prend une nourriture plus abondante 
que la constitution ne le comporte , cela produit une mala- 
die , le traitement le montre. 

18. Avec des substances qui cèdent la partie nutritive tout 
à la fois et peu de temps [après lingestion], les évacuations 
sont promptes aussi. 

19. Dans les maladies aiguës , les prédictions soit de la 
mort , soit de la santé , ne sont pas absolument sûres. 


29 τρεφόντων CHLOSWYA'/C'D'G!M'O!U', Gal. -- τρεφομένων vulg. - 
MM. Lallemand et Pappas entendent autrement cet aph.; ils traduisent : 
-Coux qui avalent vite de gros morceaux vont promptement à la selle. Et 
en note: « Il y a sur cet aph. une autre version qui adopte la leçon τρε- 
φόντων, et ceux qui s’y sont conformés ont traduit dans ce sens : Les 
aliments qui nourrissent vite et beaucoup font des selles rapides, ce 
qui est évidemment contraire à l’observation , car les substances les plus° 
nutritives sont celles-qui parcourent le plus lentement les organes diges- 
tifs. » Galien, qui ne paraît connaître que Ja leçon τρεφόντων, dit que 
ἀθρόως signifie tout ἃ la fois, non peu à peu ; εἰ ταχέως, peu de temps 
après avoir élé pris. — 1 al omnes fere codd., Gal., Diets. - αἱ om. 
τοῖς. - Galien dit que certains commentateurs avaient pris διαχώρησις 
dans le sens d'évacuation quelconque; il remarque que ce mot pourrait 
avoir cette signification, et qu'il y a cette différence entre ὑποχώρησις, θὲ 
διαχώρησις, que le premier s’applique uniquement aux évacuations hlvi- 
nes , et le second à toute espèce d’évaeuation.— *? προαγορεύσιες CHKLS 
YWC'!D'H'N'O'U!. = - προαγορεύσιες QA'G/M'. -- προσδιαγορεύσιες T. — 
55 οὔτε τῆς ὑγίης (ὑγείης ΥὙΟΠΡΙ) οὔτε τοῦ θανάτου SD'G'M!. — ?4 ὑγιείης 
ἸΩΤΟΊΤΤ', - ὑγείης vulg. : 


476 APHORISMES. 


20: : “Oxdcouot " νόοισιν " ἐοῦσιν αἵ χοιλίαι bypal εἶσι, τουτέοισιν 
ἀπογηράσχουσι ὁ ξηραίνονται ὁχόσοισι δὲ νέοισιν 5 ἐοῦσιν .“ αἵ χοι- 
λίαι 1 ξηραί 5 εἶσι, τουτέοισι 9 πρεσδυτέροισι ° γινομένοισιν ὄγραί- 
γονται “". 

21. Λιμὸν "" ϑώρηξιφλύει. . 

22. '" Ἀπὸ πλησμονῆς δχόσα 4 ἂν νοσήματα "5 γένηται, : χένωσις 

δ ἴῆται, καὶ ὀχόσα ἀπὸ "1 χενώσιος, πλησμονὴ, καὶ τῶν ἄλλων '" À 
δπεναντίωσις. 

23. 9 Τὰ ὀξέα *° τῶν νουσημάτων χρίνεται ἐν "" τεσσαρεσχαίδεκα 


ἡμέρησιν "". ! 
24. Τῶν ἑπτὰ ἡ τετάρτη "" ἐπίδηλος * "} ἑτέρης ἐδδομάδος 5j 


ὀγδόη "5 ἀρχὴ, "1 θεωρητὴ " δὲ À ἐνδεχάτη, "9 αὔτη γάρ ᾽" ἐστι 
"5: τετάρτη 3" τῆς "5 ἑτέρης ἑδδομάδος " θεωρητὴ "1 δὲ πάλιν À ἕπτα- 
καιδεχάτη, "" αὕτῃ γάρ ἐστι τετάρτη μὲν ἀπὸ τῆς τεσσαρεσχαιδεχά- 
της, ἑδδόμη δὲ ἀπὸ τῆς ἑνδεκάτης. 


: Sie scribitur bic aphorismus : ὀχόσοισιν νέοισιν οὖσιν αἱ κοιλίαι ξηραί 
εἰσι, τουτέοισιν ἀπογηράσκχουσιν ὑγραίνονται " ὁκόσοισι δὲ νέοισιν ἐοῦσιν ai 
᾿ κοιλίαι ὑγραί εἰσι, τουτέοισιν ἀπογηράσχουσι ξηραίνονται U. 

* Ante v. addunt δὲ Y, et alii, — * ἐοῦσιν om. Ν', Magnol. --- 4 ξη- 
pai γίνονται 1Ν!, — 5 ἐοῦσιν om. E. — © ai x. om, IJKTYC'. — 7 ξη- 
ῥαύνονται pro ἔξ, εἰσι ὙΟΙ͂ΡΙ, — 8 γίνονται pro εἰσι {5 ΚΎ, — 9 ἀπογηρά- 
σχουσιν pro mp. γιν. CFQYCID', Magnol., Dietz. — "9 γον. 5. - TT E. 
- ἐοῦσιν pro γιν, HIJKT, — τ! Hic addit ὁκόσοι τὰς χοιλίας ὗ ὑγρὰς ἔχουσιν, 
νέοι μὲν ὄντες, βέλτιον ἀπαλλάσσουσι τῶν ξηρὰς ἐχόντων, εἰς δὲ τὸ vies 
χεῖρον ἀπαλλάσσουσι" ξηραίνονται γὰρ αὐτέοισιν ὡς ἐπιτοπολὺ τοῖσιν ἀπὸο- 
᾿γηράσκουσιν D'. — 3 θώριξις H', Lind. -- θόριξις T. - Galien dit qu'Hip- 
pocra@ a voulu parler de la faim qui est une maladie, et qu’on nomme 
canine. — ᾽3 ὑπὸ CFGQG'.— "4 ἂν om. QSYD'G'H'M'O'P'U'. — "" je 
νεται QYGIM'O'PT. -- γίγνηται S. - γένωνται A’, - γίνεται UP. γίνοντ 
C'H7, ---- 16 ἰᾷται 6. — 17 χενώσιος Η, οἱ 411}. — χενώσεως vulg. — "8 ἡ 
“om. J.— 19 Jei commence le manuscrit Β',---- ᾽9 νοσήματα pro τῶν v. Οἱ, 
— %1 τέσσαρσι καὶ δέχα Β΄. — τεσσαρασχαίδεκα Q.— “5 Post ἡμ. addit τὸ 
μαχρότατον Ὁ. -- Il est dit dans le Pronostic : « Il faut regarder la bonne 
respiration comme ayant une très-grande influence sur la conservation du 
malade, dans toutes les maladies aiguës qui sont jointes à des fièvres et 
se jugent dans quarante jours (ι. 4, p. 135).» Cela ἃ été regardé par 
d'anciens commentateurs comme en contradiction avec le présent aph. 
Pour lever cette difficulté, Galien dit qu’il faut entendre le verbe χρίνεται 


DEUXIÈME SECTION. 477 


20. Chez ceux qui sont relâchés pendant leur jeunesse, 
le ventre se resserre à mesure qu'ils avancent en âge, et au 
contraire quand il était resserré , il se relâche à mesure qu'ils 
vieillissent. 

_ 21. Boire du vin pur dissipe la faim. 

.22. Les malades qui proviennent de plénitude sont 
guéries par évacuation, celles qui proviennent de va- 
cuité, par réplétion, et, en général, les contraires par les 
contraires. 

23. Parmi les maladies, les aiguës ont une crise dans les 
quatorze jours (707. note 29) (Coaque 143). 

24. Le quatrième jour est indicateur du septième ; le hui- 
tième est le commencement d’une seconde semaine ; il faut 
considérer le onzième, car c’est le quatrième de la seconde 
semaine; de rechef, il faut considérer le dix-septième, car 
c'est, d’une part, le quatrième à partir du quatorzième ; 
d'autre part, le septième à partir du onzième (Por. note 35). 


non d’une crise finale, mais de tout mouvement critique, définitif ou non, 
qui survient dans le cours d’une maladie; et qu’il n’est aucune maladie 
qui ne présente dans les quatorze premiers jours un mouvement de ce 
goure. Les maladies aiguës de cet aphorisme sont celles qui éprouvent 

das les quatorze premiers jours un mouvement critique qui Îles termine 
ou ne les termine pas ; les maladies aiguës du Pronostic sont celles qui, 
ayant éprouvé plusieurs mouvements critiques, se jugent définitivement au 
quarantiéme jour. 

*3 « Hippocrate, dit Galien, appelle ἐπίδηλος et θεωρητὴ le jour où 
paraît quelque signe indicateur de la crise qui se fera dans quelqu'un des 
jours critiques. » Ainsi les jours ἐπίδηλος sont ceux qui indiquent que les 
jours ordinairement critiques le seront en effet pour la maladie que l’on 
a sous les yeux. — ?4 δευτέρης L, — 25 ἦν pro ἡ yo. A. — 26 ἄρχει αὶ 
ΤΙΝΙ. — 27 θεωρητικὴ Α΄. — θεωρητὴν sine δὲ ἡ M'. - θεωρητέη Magnol. 
— "5 δὲ om. 5. -- πάλιν pro δὲ C.— 29 ἡ αὑτὴ pro αὕτη IJKTI'N'. — 
20 τῆς δευτέρας ἑδδομάδος τρίτη πάλιν pro ἐστι,... ἑπταχαιδεκάτη SP — 
3: Ante rer: addant τῇ IJTI'. -- τετάρτη. .... ἐστι om. D/. ---- ᾽᾽ Ante τῆς 
addunt ἀπὸ ΟἸΠΚΙΟΤΟΙΝΙ, Dietz. — 35 δευωτέρης CH, et malti Δ}}}, 
Merc. in marg. — "4 δὲ om. CHJIKTC!, et: alii. — 55 αὐτὴ Ν, - τεσσα- 
ρακαιδεχάτης Magnol. - Le 47: jour n’est le quatrième à partir du 44°, 
ele septiém£ à partir du 44°, qu’autang que l’on compte le 44° et le 1" 


478 APBORSMES. 

95. Οἱ : θερινοὶ τεταρταῖοι " τὰ πολλὰ 5 γίνονται βραχέες, οἱ 
δὲ φθινοπωρινοὶ, μαχρσὶ, καὶ 4 μάλιστα οἵ πρὸς © τὸν χειμῶνα ὁ ξυν- 
ἅπτοντες. 

26. Πυρετὸν ἐπὶ σπασμῷ βέλτιον γαέσθαι, y À σπασμὸν ἐπὶ 
πυρετῷ. 

27. Τοῖσι μὴ κατὰ λόγον χουφίζουσιν οὐ δεῖ πιστεύειν, οὐδὲ 1 φο- 
δέεσθαι " λίην τὰ μοχθηῤὰ 9 γινόμενα "5 παραλύγως" *! τὰ γὰρ 
πολλὰ 15 τῶν τοιουτέων "} ἐστὶν ἀδέδαια, καὶ οὗ πάνυ ‘4 τι διαμένειν, 
οὐδὲ "" χρονίζειν εἴωθεν. 

28. Τῶν πυρεσσόντων μὴ παντάπασιν "δ ἐπιπολαίως, τὸ διαμέ- 
γειν, χαὶ ‘7 μηδὲν "5 ἐνδιδόναι τὸ σῶμα, 9 À 55 χαὶ συντήχεσθαι 
21 μᾶλλον τοῦ χατὰ λόγον, μοχθηρόν" τὸ μὲν γὰρ μῆχος "5" νούσου ση- 
μαΐνει, τὸ δὲ, ἀσθένειαν. 

29. Ἀρχομένων τῶν νούσων, ἦν τι  δοχέῃ " χινέειν, χίνει" ἄχμα- 
ζουσῶν δὲ, Aouyinv "} ἔχειν βέλτιόν ἐστιν. 

80. Περὶ " τὰς ἀρχὰς καὶ τὰ τέλη, πάντα "ὁ ἀσθενέστατα, περὶ δὲ 
τὰς ἀχμὰς, "1 ἰσχυρότατα. 

31. Τῷ ἐξ ἀῤῥωστίης "5 εὐσιτεῦντι, μηδὲν ἐπιδιδόναι τὸ σῶμα, 


μοχθηρόν. 


comme points de départ. Théophile explique ainsi ce calcul : le premier 
_quartenaire et le second sont comptés par continuité ( διὰ συνέχειαν): 
c'est-à-dire que, ayant compté 4,9, 5, 4, on prend δ pour fin du 4“ οἱ 
commencement du second, et on compte 4, 5, 6, 7. Le troisième quater= 
naire est compté par discontinuité, c’est-à-dire que, ne prenant plus 7 
pour commencement du 5°, mais prenant 8 , on compte 8, 9, 40, 44, 
Le quatrième quaternaire est compté par continuité, c'est-à-dire que, 
prenant +4 pour la fin du 5° et le commencement du 4e, on vompte 11, 
42,15, 14. Là sarrête Théophile; mais il est facile d'étendre son rai- 
sonnement au reste de l’aphorisme. Puisque, selon Hippoerate, le 47° 
est le quatrième à partir du 44°, on compte encore ici par continaité, 
c'est-à-dis 414,15, 16, 47 ; et si Hippocrate signale cette circonstance, 
que le 47° est le 25 à partir du 44°, e'est que le 47° est par rapport au 
λει ce que le 7° est par rapport au 4°. Enfin, puisque le 47e est le 7° à 
partir du”44°, on compte encore ici par continuité, c’est-à-dire 44, 15. 
45, 14, 45, 46,17; et si Hippocrate signale cette circonstance, que Îe 
47° est le 7° à partir du 44°, c’est que le 47° est, par rapport ἃ au 44°, ce 
que le 7° est par rapportau1, , 


DEUXIÈME ΚΟΤΙΟΝ. ‘479 


25. Les fièvres quartes d'été sont généralement courtes, 
celles d'automne longues, et surtout celles qui touchent à 
l’hiver. | 

26. Il vaut mieux que la fièvre survienne au spasme que 
le spasme à la fièvre (Coa. 350). 

27. ILne faut pas se fier aux améliorations qui ne sont pas 
régulières, ni s’effrayer beaucoup des aggravations irrégu- 
lières ; car la plupart de ces états sont instables, et ordinai- 
rement ils n'ont guère de permanence et de durée. 

28. Dans les fièvres non tout-à-fait légères , il est fâcheux 
que le corps reste dans le même état sans rien perdre, ou 
qu’il se fonde outre mesure ; le premier cas annonce la durée 
de la maladie , le second la faiblesse du malade. 

29. Si vous croyez devoir mettre quelque chose en mou- 
vement, faites-le au commencement de la maladie; quand 
elle est à son summum, il vaut mieux rester en repos. 

30. Vers le début et vers la fin, tout est le plus faible, 
tout est le plus fort au sxmmum de la maladie. 

81. Quand un convalescent mange bien , si le corps ne se 
refait pas , celà est fâcheux (Coa. 124). 


* @ep. tar. omnes codd., Ald., Frob., Gal., Mere, “ rer. 610. vulg.— 
* Ante τὰ addunt ὡς HSY WA'BID'H'M!, — 3 γίγν. B'G', Mere. -- γίνεται 
Ε. — ὁ μᾶλλον CQY WC'D'/G7. -- μάλισθ᾽ ὕ!, — δ᾽ τῷ χειμῶνι C.- ἐν τῷ 
χειμῶνι Magnol. — ἢ ξ, 5Η!ΜΙ, -- α, vulg. - προσάπτοντες U. -- χείμενοι 
Q'. --- 7 φοδέεσθαι Α', -- φοδεῖσθαι valg.-— 5 λύειν pro λίην Β΄, — 9 γ70ν. 
ΗΙ, οἱ alii, — "5. παραλόγον ΒΙ6!, - παρὰ λόγον Dietz, — 1" τὰ γὰρ τὰ 
π. ὕ!, — 153 Ante τῶν addunt γιγνόμενα ΚΝ’, — 13 ἐστὶν om. FIJI'T". - 
οὐκ ἐστὶν 5, — 14 τι HIJKQSTY WB'/G/L'M'N'O'U'. -- vo vulg. — 
28 ἐγχρονίζειν €. — 16 ἐπιπολέως Κ΄, et ali. — *7 μηδὲν K, et multi ali, 
Gal., Lind. — κηϑὲν vulg, — :8 διδόναι S. — 19 ἢ om. J. — 2° καὶ om, 
D'U'.— *1 τοῦ x, À. μᾶλ. WW.— *2 γούσου C'M'N'. -- νόσου vulg. - νόσω 
B'. — δ᾽ ΒΙΠ], — 15 χιγέειν SY. - ἰνέειν ΗΙ, -- χινεῖν vulg. — "5 ἄγειν 
ΚΑΙ, -- βέλτιστον G.-- ἐστιν om. A. — 25 Ante τὰς addunt γὰρ GD'; 
δὲ Ald.; μὲν Ὁ, Merc. in marg., Magnol. — 26 ἀσθενέστερα... ἐσχυρότερα 
CQSYWA'/B'C'G'U!, Gal., Magnol., Lind., Diets.— 5] ἰσχυρώτατα Η!, 
— *8 εὐσιτέοντι QSY, et alii. = εὖ σιτεύοντι A!, — ἀσιτεῦντι 1΄. -- ἀσιτοῦντι 
Τ.- τῷ σώματι CGHLJKLN!, Diots. 


480 ἈΡΗΜΒΑΊΒΜΕ5. 


32. Ὡς τὰ πολλὰ πάντες οὗ ' φαύλως ἔχοντες, κατ᾽ ἀρχὰς '" μὲν 
5 εὐσιτεῦντες, ὁ χαὶ μηδὲν " ἐπιδιδόντες, πρὸς ὁ τῷ τέλει πάλιν 1 ἀσι- 
τέουσιν᾽ οἱ δὲ χατ᾽ ἀρχὰς " μὲν 9 ἀσιτεῦντες ἰσχυρῶς, ὕστερον "» δὲ 
“1 εὐσιτεῦντες, βέλτιον "" ἀπαλλάσσουσιν. | 

33. Ἐν "" πάσῃ νούσῳ τὸ ἐῤῥῶσθαι τὴν διάνοιαν, καὶ εὖ ἔχειν πρὸς 
τὰς 4 προσφορὰς, ἀγαθόν" ‘5 τὸ "5 δὲ "7 ἐναντίον, χαχόν. 

34. "5 Ἐν τῇσε νούσοισιν ἧσσον '9 χινδυνεύουσιν, *° οἷσιν ἂν οἰχείη 
τῆς φύσιος, ar χαὶ τῆς ἕξιος, "" χαὶ τῆς ἡλικίης, » καὶ τῆς ὥρης ἡ 
νοῦσος *4 ἦ μᾶλλον, + À οἷσιν ἂν μὴ οἰχείη χατά τι τουτέων 26 ἧ. 

35. Ἐν 7 πάσῃσι τῇσι νούσοισι; " τὰ πέρὶ τὸν ὀμφαλὸν καὶ τὸ 
"9 ἦτρον πάχος ἔχειν βέλτιόν *° ἐστι, τὸ δὲ σφόδρα " λεπτὸν χαὶ ἐχτε- 
τηχὺς, μοχθηρόν ἐπισφαλὲς δὲ "5 τὸ τοιοῦτον xal πρὸς τὰς 3 χάτω 
χαθάρσιας. | | 

36. OÙ "2 ὑγιεινῶς ἔχοντες τὰ σώματα, "" ἐν τῇσι "6 φαρμαχείησι 
χαθαιρόμενοι ἐκλύονται ᾽7 ταχέως, καὶ οἵ πονηρῇι τροφῇ "5 χρεόμενοι. 

87..." Οἱ εὖ τὰ σώματα ἔχοντες, φαρμακεύεσθαι 4° ἐργώδεες. 

38. Τὸ 4 σμιχρῷ χεῖρον 45 χαὶ πόμα χαὶ σιτίον, +3 ἥδιον 44 δὲ, 
45 τῶν βελτιόνων 45 μὲν, 47 ἀηδεστέρων δὲ, μᾶλλον 45 αἱρετέον. 

39. Οἱ 49 πρεσόῦται τῶν νέων τὰ μὲν ° πολλὰ νοσέουσιν 51 ἧσσον 


1 Φλαύρως Magn.— * μὲν om. ΒΟΟΙΌ!ΟἾΙ!, Gal.— ὃ εὐσιτέοντες GI. 
— ὁ καὶ μηδὲν ἐπιδιδόντες om. SH'M/, - μὴ pro xai μηδὲν Α', — 5 ἐπι- 
διδόντες IKJLQ, et alii, Ald., Gal., Lind. — ἐπιδόντες vulg. - Post ἐξ. 
addit δὲ Α΄. — 5 τὸ τέλος D'. “πάντως pro πάλιν Magnol. — 7 ἀσιτεύου- 
av HKA'N', Ald. — 5 μὲν om. QD'G!U!. — 9 ἀσιτέοντες Q, et ali, 
Gal. - ἰσχυρῶς om. Magnol. — 1° δ Y , et ali. — 1: εὐσιτέοντες Q, οἱ 
ali, Gal. - εὐσιτοῦντες Y , et alii. — ‘* ἀπαλλάττουσιν YO. — 5 ἁπάσῃ 
Diets. — "4 προφορὰς K. — Galien rend ce membre de phrase par τὸ τὴν 
ὄρεξιν διαμένειν, conserver de l'appétit. — 15 τὸ... καχὸν om, D'. — 
169" Y,et ali, — "1 ἐναντίως ἔχειν pro ἐναντίον FGIJLTITE, — 16 ἐν 
πάφῃσι τῇσι νούσοισιν Ω!, - Cet aphorisme est placé avant le 26° dans ΒΕ. 
— 9 Post χινδι addunt ci νοσέοντες EQA!C/G'. — 2° οἷσιν Y WD'O/, 
Gal. - οἷς vlug. — 3: xai τῆς aux, καὶ ἐξ, H, et multi aliï, Gal., Dietz. 
— 53 χαὶ τῆς ἡλ. Om. ΕΒ'. — "3 χαὶ τῆς ὥρης om. Α', — *4 ὑπάρχῃ Βα 
QSA'D'G'M!. -- ὑπάρχει ἘΘΉ!. - μᾶλλον ἡ ΤΙ! — "5 ἢ... ἡ om. E. — 
36 ὦ omnes fere codd. -- ἦ om. vulg. — "Ἴ πάση νούσω TY WB'N'O'U'. -- 
ἁπάσῃσι ὨϊοίΣ. - néon νούσω εἰ τὰ τ. ὀμφ. x. τ. ἦτρον π. ἔχει Ο6', --- 
58 τὰ om. D', Magnol. — ?9 frpov Ὁ], — "9 ἐστι om. B'U/. — δ" ἐκτετυρκὸς 
καὶ λεπτὸν QG'. — 5% δὲ καὶ τὸ D', - γὰρ pro δὲ Magnol. — 5 χάτω om. 
B'.— 34 ὑγιεινὰ τὰ σώματα ἔχοντες A'W!. - Le manuscrit W/ est mutilé, 
il commence à l’aphorisme 56. — 55 ἕν τισι ΜΙ. — "6 φαρμαχείησι Y WA' 
G'H'M'O'. — φαρμαχίῃσι vulg. - καῇ. om. C'., codd. ap. Dietz. — 
Galien entend ἐκλύονται dans le sens de défaillance (comm. de l'apb. ssi- 
vant). J'ai suivi l'interprétation qu’il donne de tout l’aph, ; cet aph. peut 


DEUXIÈME SECTION. 481 


32. En général, dans tout mauvais état, quand on a 
d’abord bon appétit sans se refaire, on fiait par perdre l’ap- 
pétit ; mais quand, d’abord sans aucun appétit, on finit par 
en avoir, On. se tire mieux d'affaire. 

33. Dans toute maladie, conserver l’esprit sain et du goût 
pour les aliments est un bon signe ; le contraire est mauvais. 

34. Dans les maladies, ceux qui ont une affection en rap- 
port avec leur nature , leur complexion , leur âge et la sai- 
son ) courent moins de danger que ceux chez qui aucun rap- 
port de ce genre ne se rencontre. | | 

35. Dans toutes les maladies, ilest bon que les régions 
ombilicale et hypogastrique gardent de l'épaisseur ; il est [ἀ- 
cheux qu’elles deviennent très-amincies et émaciées : cela est, 
en outre , défavorable à l’administration des purgatifs. 

36. Les gens bien portants qui prennent des évacuants, 
défaillent promptement pendant les évacuations , ainsi que 
ceux qui usent d’une mauvaise nourriture. 

37. Les gens qui ont le corps sain ne sont évacués que la- 
borieusement. 

38. Il faut préférer une boisson et une nourriture un peu 
moins bonnes , mais plus agréables , à de meilleures , mais 
plus désagréables. 


Φ 
39. Les vieillards ont , en général, moins de maladies que 
. ; 
être compris ainsi: Si vous purgez les gens bien portants, vous les expo- 
sez aux défaillances ; mais n’allez pas croire que vous puissiez, sous 
prétexte de cacochymie, purger ceux qui se nourrissent mal ; ceux-là 
aussi sont exposés aux défaillances. Il faut se rappeler que dans la haute 
antiquité on n'avait que des drastiques dangereux (7. t. 1,p. 69). Mais 
cet aph. est susceptible aussi d’un autre sens, à savoir que les gens bien 
pOrtants qui se purgent et les gens mal nourris sont bientôt affaiblis ; sens 
suivi par MM. Lallemand et Pappas. — "1 ταχέως δὲ οἱ πο. Magnol.— 
38 χρεώμενοι 1!, - χρεόμενοι YWO!U!. -- χρώμονοι vulg. — 9 τοῖς εὖ 
τ. σ. ἔχουσι τὸ φ. ἐργῶδες Α'. --- do ἐργῶδες SB'H'M', Dietz. — 
. 41 σμικρὸν CE. — 42 χαὶ om. QG'. — 45 ἴδιον C'U!. — 44 δὲ om. Β'. — 
45 τὸ pro τῶν ΕΑ', — 46 μὲν om. (ΟἹ. — 47 ἀηδέστερον KC/N!. — 45 ai 
ρετὸν YW. — 49 πρεσόῦται Κύμη: -- πρεσδύται vulg. - πρεσθύτεροι BI". — 
ὅο πλεῖστα CQA!CIG!. — 51 ἧττον Β, οἱ alii. - D’après MM. Lallemand cc 
” Pappas, Hippocrate ἃ sanlu dire que les vieillards ont des maladies moins 
violentes que les jeunes gens. Mais les commentaires de Galien et de Théo- 
phile s’opposent à cette interprétation. 
TOME IV. 91 


———_—_—_——— ———————— “2 mm 


482 APHORISMES. 


1 ὅσα δ᾽ ἂν αὐτέοισι χρόνια νοσήματα * γένηται, τὰ πολλὰ ξυνα-. 
ποθνήσχει. 
40. Βράγχοι καὶ 3 χόρυζαι τοῖσι σφόδρα ἀρεσθύτησιν οὗ πεπαί- 


γονται. | | 4 
41. Οἱ ἐκλυόμενοι πολλάχις καὶ ἰσχυρῶς, ἄνευ 4 φανερῆς προφά- 
σιος, ἐξαπίνης τελευτῶσιν. . 


42. Λύειν ὅ ἀποπληξίην ἰσχυρὴν μὲν ἀδύνατον, “ ἀσθενέα δὲ, 
où 1 δηΐδιον. 

43. Τῶν ἀπαγχομένων χαὶ χαταλυομένων, " μηδέπω 9 δὲ 1° τε- 
θνηχότων, oùx ἀναφέρουσιν, οἷσιν ἂν ἀφρὸς ἦ περὶ τὸ στόμα. 

44. Οἱ παχέες σφόδρα ‘1 κατὰ φύσιν, ταχυθάνατοι ‘* γίνονται 


13 μᾶλλον τῶν ἰσχνῶν. 
45. Τῶν ἐπιληπτιχῶν τοῖσι νέοισιν ἀπαλλαγὴν af μεταθδολαὶ 


"4 μάλιστα τῆς ἡλιχίης, "" χαὶ τῶν χωρίων, καὶ τῶν βίων ποιέουσιν. 
46. Δύο πόνων ἅμα "δ γινομένων "1 μὴ κατὰ τὸν αὐτὸν τόπον, ὁ 


σφοδρότερος "" ἀμαυροῖ τὸν '9 ἕτερον. 
47. 20 Περὶ τὰς γενέσιας τοῦ πύου οἵ πόνοι χαὶ of πυρετοὶ "" ξυμ- 
θαίνουσι μᾶλλον, ἢ "" γενομένου. ᾿ 


: ὁχόσα Q, et ali. - ἂν οπι. QYG'H'. -- δὲ sine ἂν A'C!. — ᾽ γίνηται 
A'H!, -- γίνεται B'C'. - γίνηται S. - γίγνεται Υ, et Δ}}}, -- γίγνονται 0. - 
γίνονται 6’. -- συναποθγήσκουσιν Β'. 

3 Post καὶ addunt βῆχες καὶ HLA!. -- πρεσδυτέροισι A'C'H'. — πρεσθύ- 
τῆσι γιγνομένοισι 8. .-- ὁ προφάσιος pav. QG — 5 ἀποπληξίην ἰσχυρὴν 
λύειν μὲν Gal. - ἀποπλ, log. μὲν λύειν ἀδ, Magnol. -- ἀπόπληξιν Ὁ. - εἶτε 
γὰρ τρισὶν ὥραις εἴτε τέταρσιν εἴτε χαὶ ἥμισυ μόνον ὥρας ὁ ἄνδρωπος κατα- 
ληφθείη σφοδρῶς ὡς μήτε αἰσθάνεσθαι μήτε χινεῖσθαι, τοῦτον ἡμεῖς ἀπόπλη- 
χτὸν ὀνομάζομεν ὥσπερ εἰ καὶ σπασθείη παντὶ τῷ σώματι, καὶ τοῦτον ἐπί" 
Anmrov ὀνομάζομεν in marg. HN'.— 6 ἀσϑθενεστέρην H'. ---- 7 ῥαδίως C'. 

‘uñro HKWA!C'N'O', Gal., Dietz. — οὕπω D’. ---- 9 δὲ om. YW 
HO’, Dietz. -- Bosquillon entend ἀπαγχομένων de ceux qui sont frappés 
‘d’apoplexie ou atteints d’une angine grave. Mais Galien dit positivement, 
en paraphrasant cet aph., une corde étant passée autour du cou. Voici 
la note d’Opsopœus sur καταλυομένων : Variant interpretes in verbo χατά- 
λυομένων exponendo ; quidam secuti Philotheum idem volunt esse atque 
si dixiseet Hippocrates τῶν μελλύνιων ἀποθνήσχειν : es significatione qua 
quis τὸν βίον καταλύειν, vitam finire, dicitur. Quidam pro iis accipiunt qui 
dissolvantur viribus collapsis. Quidam rectius forsan χαταλύειν interpre- 


DEUXIÈME SECTION. 483 


_ les jeunes gens (Foy. p. 481 note 51); mais les maladies chro- 

niques qui leur surviennent meurent avec eux ordinairement. 

40. Les catarrhes et les coryzas n'arrivent pas à matura- 
tion chez les personnes très-âgées. 

41. Ceux qui ont des défaillances fréquentes et graves, 
sans cause manifeste , meurent subitement. 

42. Il est impossible de.résoudre une forte apoplexie , εἴ 
difficile d’en résoudre une faible. 

43. Les personnes pendues et détachées, non encore 
mortes, n'en réchappent pas, si elles ont de l’écume à la 
bouche. 

44. Les personnes qui ont naturellement beaucoup d'em- 
bonpoint sont plus exposées à tne mort subite que les per- 
sonnes maigres. 

45. Chez les jeunes gens épileptiques, la guérison s'opère 
par les changements surtout d’âge, de lieu et de genre de vie. 

46. De deux douleurs simultanées, mais non dans le 
même lieu, la plus forte obscurcit l’autre. 

47. Les douleurs et les fièvres surviennent plus vers l'é- 
poque de la formation du pus qu'après qu'il est formé. 


tantur per simplex λύειν, solvere, nempe ligatos. Celsus signfficantius 
detrahere exposuit, 1, 7, aphorismo hocce his verbis expresso : neque ts 
ad vitam redit qui ex suspendio spumante ore detractus est. Corna- 
rius χατακλυζομένων legisse videtur ; vertit enim : Ex his qui strangulan- 
fur et submerguntur, etc. D’autres ont proposé xaraduopévuv, avec le 
même sens. Mais les manuscrits ont unanimement xaralvopévey. — 
10 τεθνεώτων C. -- οἷσιν om. Magnol. -%om. T. — περὶ τὸ στ. # C'. 

‘1 χατὰ φύσιν om. C.— "5 γίγν. QS. -- μᾶλλον γίν. W,et alii codd. , 
Gal. — 13 vai μάλιστα pro μᾶλ. C'.-Tüv ἰσχ. μᾶλ, ALI. —— 14 τῆς ἡλ. 
μάλ, QG. --- "5 vai τῶν ὡρέων καὶ τῶν τόπων pro χαὲ r.x. FGHIKQSTA' . 
H'L'M'N', Dietz. -- xai τῶν ὡρέων pro x. τ᾿ x. (ΟἹ. -- καὶ τῶν ὡρέων καὶ τῶν 
βίων καὶ τῶν τόπων J. -- χαὶ τῶν χωρίων καὶ τῶν ὡρέων καὶ τῶν τόπων L.— 
"6e. ΑἸ, - γῆν. Het Δ}}}. — 51 μὴ om. C. ---- 18 Post σφ. addunt 
πόνος ΑΙ ΤΙ, ---. 19 ἐλάσσω B'. -- ἐλάσσονα LN'. — "5 περὶ δὲ H!.- Aphor. 
placé après le 18" SH!MT, Dietz. -- of ve πόνοι Magnol. — "! ἕξ, Κι, et alii. 
τ σε vulg. - μᾶλλον συμ. (". — "5 γινομένου IK', et ali. - γιγνομένων S. 
- γινομένων TU’, Frob. 


484 ___ ΑΡΒΟΒΙΒΜΕΒ. 


48. Ἐν ' πάση χινήσει τοῦ σώματος, * ὅὁχόταν ἄῤχηται 3 πο- 
νέειν, ὁ τὸ διαναπαύειν εὐθὺς, ἄχοπον. 

49. Οἱ εἰθισμένοι τοὺς " ξυνήθεας πόνους φέρειν, 5 χἣν ὦσιν ἀσθε- 
νέες À γέροντες, τῶν 1 ἀξυνηθέων ἰσχυρῶν * τε χαὶ νέων ῥᾷον φέ- 
ρουσιν. 

50. 9 Τὰ ἐχ πολλοῦ χρόνου "5 ξυνήθεα, χἂν À χείρω τῶν "" ἀξυνη- 
"θέων, "" ἧσσον ἐνοχλεῖν εἴωθεν " δεῖ "" δὲ χαὶ ἐς τὰ 14 ἀξυνήθεα μετα- 

θάλλειν. 

51. Τὸ "5 χατὰ πολὺ καὶ ἐξαπίνης "6 χενοῦν, À πληροῦν, À θερμαί- 
νειν, À Φύχειν, À "1 ἄλλως δχωσοῦν τὸ σῶμα 1" χινέειν, σφαλερὸν, 
19 χαὶ πᾶν τὸ πολὺ τῇ φύσει πολέμιον " τὸ δὲ 2° χατ᾽ ὀλίγον, ἀσφαλὲς, 

. καὶ ἄλλως, " ἤν τις ἐξ ἑτέρου ἐφ᾽ Étepov μεταδαίνη. 

52. Πάντα κατὰ λόγον "" ποιζοντι, "" μὴ " γινομένων 25 τῶν κατὰ 
λόγον, μὴ μεταδαίνειν ἐφ᾽ ἕτερον, μένοντος τοῦ δόξαντος ἐξ ἀρχῆς. 

53. 6" Ὃχόσοι τὰς χοιλίας ὑγρὰς ἔχουσιν, νέοι μὲν 57 ἐόντες, βέλτιον 
ἀπαλλάσσουσι "" τῶν ξηρὰς ἐχόντων, ἐς δὲ *9 τὸ γῆρας χεῖρον ἀπαλ- 
λάσσουσιν" ξηραίνονται " γὰρ ὡς "" ἐπὶ τὸ πουλὺ ἀπογηράσχουσιν. 


: ἀπάσῃ Dietz. -- τοῦ om, IJKI'N'T', Dietz. 

2 ὅταν Q. — ἄρξηται Magnol. — "ὃ πονέειν om. C'. — 4 τὸ re C, - 
εὐθέως Magnol. - εὐθὺς se rapporte non à ἄχοπον, mais à διαναπαύειν. 
Voyez le Comm. de Galien.— " ξ, A, - o. vulg. — 5 χὴν HKN'. - 
χἂν vulg. - χείρους pro &oû. Magnol. -- ñ χαὶ yép. Dielz. — 7 ἀσυνηθέων 
vulg. - ἀξυνήθων Η ΜΙ, - ἀσυνήθων Q, et plures alii, Ald., Frob., Gal., 
Merc. — ἀξύνηθέων (sic) A'L'. — ὃ χαὶ ἰσχ. καὶ νέων QG. — δὲ pro ve L 
ΤΙ!, - τε χαὶ om. C. — 9 xai pro τὰ W!.—:1°E, S, et ali. — σι ταὶς. - 
συγήθως B'.— 1; ἀσυνήθων vulg.- ἀξυνήθων ΗΙΜ!, -- ἀσυνηθέων C'. -- ἀξυν- 
ἤθεων Α1,}. — 15 ἧττον H!, — 15 δὲ Magnol. - οὖν pro δὲ vulg. — 
14 ἀξυνήθεα SH'M'. — ἀσυνήθεα LQY WC'O'U'W!. - ἀσυνήθη ΕΟΘΗΠΤΒΊ! 
ΝΙΤ', - ἀσύνηθα sic Gal. - συνήθεα vulg. -- Le texte de vulg. porte συτή- 
ϑεα, familier ;. Foes n’en a pàs moins mis insolita dans sa traduction ; et 
il a eu raison. En effet, Galien dit: « Quant à la fin, où Hippocrate con- 
seille de changer d'habitudes, c’est un conseil pour la conservation de la 
santé, Des habitudes d’une seule teneur sont dangereuses; car tous les 
hommes sont exposés à des éventualités imprévues. » Dé plus, presque 
tous nog manuscrits ont ἀξυνήθεα. Cependant on doit convexif que ouvn- 
θεα de τυ». (i7 faut done revenir aux choses d'Aabitude, Chailly) est 
plus naturel si on garde οὖν. Aussi Théophile, paraphrasant cette fin de 
’aph., met-il dans son commentaire non pas οὖν, mais Guws, cependant ; 


« 


DEUXIÈME SECTION. 495 
8 


48. Dans tout mouvement du corps, se reposer aussitôt que 
l’on commence à souffrir, dissipe la souffrance (7. note 4). 

. 49. Les personnes faites à supporter des travaux journa- 
liers, les tolérent , quoique faibles ou âgées, mieux que des 
gens forts et jeunes qui n’y sont pas faits. 

50. Les choses auxquelles on est accoutumé depuis long- 
temps , lors même qu’elles sont moins bonnes que les choses 
inaccoutumées , nuisent moins d'ordinaire ; mais il faut aussi 
passer aux choses inaccoutumées. | 

51. Évacuer, ou remplir, ou échauffer, ou refroidir, ou, 
d’une façon quelconque, troubler le corps avec excès et su- 
bitement , est chose dangereuse , et partout l'excès est l’en- 
neni de la nature ; mais il est prudent de procéder par gra- 
dation , surtout s’il s’agit de passer d’une chose à une autre. 

52. Quand tout ce que l'on fait est conforme à la rgle, et 
que, cependant, les choses ne succèdent pas selon la règle, 
il ne faut pas se tourner vers un autre côté , ‘si l'indication 
primitive subsiste. 

53. Ceux qui, dans leur jeunesse, ont le ventre relâché, 


cette dernière conjonction irait mieux avec ἀξυνήθεα ; c’est pourquoi jai 
adopté δὲ des manuscrits de Magnol. — "5 κατὰ om. Η΄. --- 16 xx. à κεν, 
Q, οἱ alii, — 17 ὅλως Magnol.— 18 xvéstv SA!L', = κινεῖν vulg. — 19 διότι 
pro xai GL, Dietz. - πάμπολυ pro πᾶν τὸ π. Magnol. — 1° χατὰ μιχρὸν C, 
et plures alii. - χατὰ opuxpov Α΄]. — χατασμεχρὸν Β'. - xar’ ὀλίγων H’. 
— 21 τὸνὲξ ἑτέρου μεταβαίνειν ἐφ᾽ ἕτερον 541 Μ!, - ἥν τι ἐξ ἑτέρου pera- 
Gaivn ἐφ᾽ ἕτερον ΥὙ0!, -- ἣν ἐξ ἑτέρου μεταδαίνης ἐφ᾽ ἕτερον HISKI'N!T'; 
μεταθαίνη ἐφ' ἕτερον ΟΟ ΟἹ), Dietz; μεταδαίνη εἰς ἕτερον C, Gal. — 
33 ποιέοντα 5. — 33 Ante μὴ addit xai vulg. = καὶ om. omnes fere codd., 
«Gal. — 24 γγν. Hi. - γιν. δὲ τῶν Magnol. — 25 τῶν om, TE. — "6 Aph. 
om. D'U'. — 31 ἐόντες QG. - ὄντες vulg. — 2%@üv om. A'L!. - Post τῶν 
addit τὰς vulgs- τὰς om. QYWB'C'G'H'O', Magnol. — 29 καὶ pro τὸ 
Gal. - ἀπαλλ. om. Magnol. — ᾽9 γὰρ om. Β΄. - Post γὰρ addunt αὐτοῖς 
QG'. — 51 ἐπὶ τὸ πουλὺ HKN'. - ἐπιτοπολὺ vulg. - ἐς τὸ πολὺ sine ὡς 
Magnol. -- Post πουλὺ addit τοῖσιν vulg. -- τοῖσιν om. Gal. in cit. in comm. 
ad aphor. 30, Magnol. - La comparaison de l’aphor. 55 avec l’aphor: 10 
montre qu'il s'agit ici nun pas en général de tous les vieillards, mais | 
uniquement de ceux qui dans leur jeunesse ont eu le ventre relâché. 


Φ 


" Φ 


486 | APHORISMES. 


54. * Meyéde: * δὲ σώματος, * ἐννεάσαι 4 μὲν, ἐλευθέριον χαὶ 
οὐκ 5 ἀῆδές" 6 ἐγγηρᾶσαι δὲ, δύσχρηστον χαὶ χεῖρον τῶν ἐλασσόνων. 


TMHMA ΤΡΙΤΟΝ, 


1. Αἱ μεταδολαὶ τῶν ὡρέων μάλιστα τίκτουσι 7 νουσήματα, καὶ 
ἐν τῇσιν " ὥρῃσιν af 9 μεγάλαι '» μεταλλαγαὶ ": ἢ 12 ψύξιος 1° θάλ- 
ψιος, καὶ "4 τἄλλα κατὰ λόγον "" οὕτως. 

. 2. Τῶν "6 φυσίων αἴ μὲν πρὸς θέρος, ai δὲ πρὸς χειμῶνα εὖ " ἢ 
. "δ χαχῶς πεφύχασιν. 

3, 19 Τῶν νούσων "" ἄλλαι πρὸς "' ἄλλας εὖ 5 ἢ "" χαχῶς πεφύχάσι, 
καὶ ἡλιχίαι τινὲς πρὸς ὥρας, καὶ χώρας, καὶ διαίτας. 

4. "Ἐν τῇσιν ὥρῃσιν, " ὅταν τῆς αὐτῆς ἡμέρης "5 δτὲ μὲν θάλ- 
πος, δτὲ δὲ "1 ψῦχος 5 γένηται, φθινοπωρινὰ τὰ νουσήματα προσδέ- 
χεσθαι 29 χρή. 

| à | . 
Τασιν de vulg. est donc de trop; et, heureusement, la citation que fait 
Galien et la marge de Magnol. omettent cet article nuisible au sens. 


* Aph. om. B'. — μεγέθη M', Gal. -- μέγεθος ΟἹ, — * δὲ om. A'D'L'U!. 
- μὲν pro δὲ YWH!/O'W!.— 3 ἐννεάσαι STY WA'D'L'0!, Gal. -- ἐννεᾶσαι 
quig. - ivsäcu Ald, — ὁ μὲν om. W!. — ὅ ἀηδὲς omnes fere codé. 
Gal. -- ἀειδὲς vulg. - ἀϊδὲς C'. - Post &. addunt ἐστιν Gal., Merc. is 
marg. — ἀεικὲς Magnol. — S ἐγγηράσαι TWYA!D'H'L'O’, Gel., Diet. 
- ἐπιγηρᾶσαι Magnol, — 7 vob. T. — vos. vulg. - Des commentateurs 
ävaient pensé que μεταδολαὶ signifait la succession des saisons, c'est-à- 
dire le passage de l'hiver au printemps , da printemps à l’êté, ete. Galien 
dbjecte que μάλιστα s'oppose à ce sens , et qu’il s’agit ici des irrégalarités 
qui surviennent dans la nüture des saisons elles-mêmes. J'ai traduit mot à 
mot, et ce mot-k-mot se rapproche du sens blämé par Galien. Il y avait une 
Autre leçon : αἱ μεταθολαὶ τῶν ὡρέων rixrouor νοσήματα μέγιστα μάλιστα 
δὲ καὶ ἐν τῇσιν ppt αἱ μεγάλαι μεταθολαί. « Les changements des εεὶ- 
sons produisent les maladies les plus grandes, et surtout les grands chas- 
gements dans les saisons®r Galien dit qu’il y avait encore d’autres leçons, 
mais il ne les rapporte pas. — ὃ Post τῇσιν addit abrñav ©; αὐτέῃσι Diets. 
— μεγ. om. €'. — τομεταδολαὶ QYWA!B!C'G'O'U'W!, Gal. — 1 ἃ 
om. A'.— 12 ψύχους L. = φύχιος sic KIN’. “- ᾽3 χαὶ pro ἢ A’. — "ὁ τὰ 
ἄλλα S, et plures alit, — "δ οὕτως om. Ὁ. — Post οὕτως addunt À ἄλλω 
τινὸς τῶν ἄλλων, οἷον ὑγρόνηντος ἢ ξηρότητος À πνευμάτων ὃ. ἐπνοιῶν, καὶ τὰ 
ἄλλα κατὰ λόγον ΘΟ», --- 16 φυσίων ΗΙΜΙ. -- φύσεων γαϊᾳ. -- φύσιων H, et 
plures 11}, -— 71 χαὶ' pro. ἢ WC!O’. - ñ καὶ Magnol. — 14 καλῶς 1’. — 


TROISIÈME SECTION. : 487 


4 


se tireot mieux d'affaire que ceux qui l'ont resserré ; mais 
dans la vieillesse , ils se tirent moins bien d'affaire , car, chez 
eux, le ventre se resserre ordinairement quand ils vieillissent. 

54. Une haute taille, dans la jeunesse, est noble et non 
saus grâce ; mais, dans la vieillesse , elle est plus ermbarras- 


sante et moins avantageuse qu'une faille moindre. 


TROISIÈME SECTION. 


1. Les maladies sont principalement engendrées par les 


changements des saisons et, dans les saisons elles-mêmes, 
par les grandes alternatives de froid ou de chaud , et ainsi 
du reste , suivant l’analogie ( Des hum. ). 


2. Des tempéraments , les uns sont bien ou mal disposés 


pour l'été, les autres pour l'hiver. 

3. Certaines maladies et certains âges sont bien ou mal 
disposés pour telle ou telle saison , tel ou tel lieu , tel ou tel 
genre de vie (Des hum.) (or. note 21). 

4. Pendant les saisons , lorsque la même journée présente 


19 Ante τῶν addunt καὶ FGHLILTA'!L'L'U!, Diets. — *° ἄλλα W!, Gal. 
— 21 Post πρὸς addit.raç Gal. -- Galien, dans son Comm., remarque qu'il 
faut entendre cette phrase eomme sil y avait : τῶν νούσων xai τῶν ἡλικεῶν 
ἄλλαι πρὸς ἄλλας ὥρας καὶ χώρας καὶ διαίτας εὖ À χακῶς πεφύχασιν. Il 
ajoute que la phrase est irrégulièrement construite. Opsopœus a donné 
probablement la vraie raison de cette irrégularité, en rapprochant le pas- 
sage suivant du traité Des humeurs : φύσιες δὲ ὡς πρὸς τὰς ὥρας, αἱ μὲν 
πρὸς θέρος, αἱ δὲ πρὸς χειμῶνα εὖ. καὶ χαχῶς πεφύχασιν " [αἱ δὲ πρὸς χώ- 


paç καὶ ἡλιχίας, καὶ διαίτας, καὶ τὰς ἄλλας καταστάσιας τῶν νούσων ἄλλαι. 


πρὸς ἄλλας εὖ καὶ κακῶς πεφύχασι - καὶ ἡλιχίαι πρὸς ὥρας καὶ χώρας καὶ 
διαίτας, Supprimes dans ce passage du traité Des humeurs ce qui est 
entre crochets, et vous aurez l’aphorisme avec sa rédaction irrégulière et 
obecure. . 

33 καὶ pro ἢ YWA!L'. - ñ om. JU! - ἣ καὶ Magnol. - —. 23 χαλῶς l'. 

— *4 ἐν τ᾿ Gp. om. Μ'. — 25 ὁκόταν QD!G'M . — ὅτα. om. C'.— "ποτε 
(bis) C'. — ὅτε (bis) SA!, — 27 ψῦχος Kühn. - ψύχος valg. — ** γίγνηται 
11, et alii. - γίνεται K, -- γίνεται A!C!. = ποιέει CQG' (Ν', in marg- καὶ 


γίγνεται). - ποιέη ΒΙΈΠΌΙ. — ποιέειν W!.- Galien, citant cet δρῖι. dans 


son Comm. surl’aph, 6, ἃ ποιέῃ. ---- 29 δεῖ A'D'L', Dietz, - χρὴ om. YW. 


488 APHOBISMES 


5. Νότοι ' βαρνήχοοι, " ἀχλυώδεες, * χαρηθδαριχοὶ, 4 νωθροὶ, 
διαλυτιχοί᾽ © ὀχόταν 5 οὗτος δυναστεύῃ, τοιαῦτα 1 ἐν τῇσιν ἀῤῥω- 
στίῃσι πάσχουσιν. Ἦν δὲ " βόρειον 9 ἦ, βῆχες, pépuyyec, ' χοι- 
Mar σχληραὶ, δυσουρίαι φρικώδεες, ὀδύναι πλευρέων,, "" στηθέων - 
12 ὄχόταν "" οὗτος δυναστεύη, τοιαῦτα ἐν τῇσιν ‘4 ἀῤῥωστίῃσι προῦσ- 


δέχεσθαι "ὅ χρή. ° 

6. 16 Ὃχόταν θέρος γένηται ἦρι ὅμοιον, "1 ἱδρῶτας ἐν τοῖσι mu- 
ρετοῖσι 5 πολλοὺς προσδέχεσθαι 9 χρή. 

7. Ἔν τοῖσιν αὐχμοῖσι πυρετοὶ ὀξέες "5 γίνονται" χαὶ 5" ἣν " μὲν 
ἐπὶ " πλέον ἦ " τὸ ἔτος "" τοιουτέον "ὁ ἐὸν, 27 οἵην τὴν κατάστασιν 
ἐποίησεν, "" ὡς "» ἐπιτοπουλὺ χαὶ τὰ νουσήματα τοιαῦτα " δεῖ προσ- 
δέχεσθαι. | 

8. ᾽ν τοῖσι "" χαθεστεῶσι χαιροῖσι, ** χαὶ ὡραίως τὰ ὡραῖα ἀπο- 
διδοῦσιν, εὐσταθέες καὶ 99 εὐχρινέες a νοῦσοι #4 γίνονται, ἐν ᾽" δὲ τοῖσιν. 
ἀχαταστάτοισιν "6 ἀχατάστατοι "1 καὶ δύσχριτοι. 

6. Ἐν φθινοπώρῳ ὀξύταται 3 af νοῦσοι, καὶ θανατωδέσταται 
δ τοὐπίπαν, ἦρ 4° δὲ 4: ὑγιεινότατον, χαὶ ἥκιστα θανατῶδες. 


'" Βαρήχκοοι Β΄, Gal. — * ἀλυώδεες FGJ. -- ἀχλ. χαρ. om. Β΄. -- 
5 διαλ., νωθροὶ, χαρ. Y, et ali. — 4 διαλ,, νωϑροὶ Ur. --- δ ὅταν Y. - οὗτος 
ὅταν δυναστεύει B'. — 5 οὕτω EFGJ, Ald., Frob. (Merc., et in marg. 
οὗτος), Dietz. - οὕτως ἩΜΙ͂ΙΝΙ, -- νότος D". - οὗτοι δυναστεύωσι QG'H'. 
— 7 Ante ἐν addit νοσήματα 5. — " βόριον ΟὟ, -- βόρειοι sine ἡ ΗΝ. - 
βόρειος Magnol. — 9 4 om. A'L/.— "ὁ Ante x. addunt χαὶ QG’. — 
17 Ânte or. addit χαὶ C'. — 1% ὅταν Y. — :5 οὕτως Μ', Ald., Frob. - 
οὕτω E, Dietz. — "4 ὥρησιν pro ἀῤῥ. H'. - ἐν +. ἀῤῥ. om. Dietz. — 
"5 δεῖ H', Dietz. — χρὴ om. YWB'O'W!. - πάσχουσιν pro πρ. χρὴ M'U'. 
— "Κ Aph. om. C!, — 1 ἐν τ᾿ π᾿ ἰδρῶτας ΒΙ0, — "5 mpoodey. πολ. À! 
1. — 19 da ΗΟ. οἱ plures alti, Dietz. — 55 γίγν. Q. — *1 χ᾽ εἰ 00. -- καὶ 
εἰ H'.— 5" μὲν om..SA!. --- 33 πλεῖον Α', — 74 τοῦ ἔτους sine τ, ἐὸν A!L'. - 
- Céci parait être uno correction, qui s'entend fort bien. ---- "ἢ τοιοῦτον 
SYWB'D'G'H'M'O'U'W!, Gal., Dietz, -- rouréov T. - τοιοῦτον (sic) τοιοῦ" 
τὸν pro τ. ἐὸν ΓΙ, - δ᾽ οἱ laissé subsister, malgré bon nombre de manos- 
crits, la forme τοιουτέον, appuyée. par plusieurs autres ; ionisme fort rare, 
si même il n’est pas faux. — 26 ὃν T. — ἐὸν om. D'W!. — 27 ὁκοίην καὶ 
τὴν CH (L, sine καὶ) QSYWB!/C'D'& (H!,'sine καὶ) M'O'U!, Gal., Diets. 
— *® Ante ὡς addit τοιαῦτα L'; τοιαῦτα pro ὡς -A!, οἵ τοιαῦτα om. infre. 
— "9 ἐπιτοπολὺ D'. - ἐπὶ τὸ πολὺ G'. - ἐπὶ πολὺ W'. -- ἐπὶ τὸ πουλὺ Diets. 


TROISIÈME SECTION. 489 


des alternatives de chaud et de froid , il faut s'attendre à des 
maladies automnales (Des hum.). 

5. Les vents du midi émoussent l’ouïe , obscurcissent la 
vue, appesantissent la tête, engourdissent, résolvent ; quand 
ils règnent, les maladies présentent de tels accidents. Si le vent 
est du nord , il survient des toux, des maux de gorge, des 
constipations, des dysuries avec frisson , des douleurs de 
côté et de poitrine; quand ce vent règne, il faut attendre ces 
phénomènes dans les maladies (Des hum.). 

6. Quand l'été est semblable au printemps, il faut at- 
tendre beaucoup de sueurs dans les fièvres (Des hum.). 

7. Dans les sécheresses, il survient des fièvres aiguës ; et si 
la sécheresse règne dans une grande partie de l’année, telle 
elle aura fait la constitution , telles seront les maladies pour 
la plupart (Des hum). 

8. Dans les saisons bien établies , et amenant les choses 
opportunes en temps opportun, Îles maladies sont ré- 
glées et de solution facile (Des hum.) ; mais dans les saisons 
irrégulières , elles sont irrégulières et de solution difficile 
(Ép. I, 1). 

9. C’est dans l’automne que sont les maladies les plus ai- 
guës et, en général, les plus mortelles ; c’est le printemps 


— 30 χρὴ BU. -- rpooû. χρὴ A!L'. - προσδ, dei QG'. - de om. Magnol. 
8: χαθεστῶσι Y'W!.- xaeoréoa Mere. — χαθεσταόσι G'. — 72 ἣν ὥρ. τὰ 
ὧρ. ἀποδιδῶσιν Dielz. -- καὶ bp. τὰ bp. ἀποδιδοῦσιν CC'.-Nv bp, τὰ ap. ἀπο- 
δίδωσιν vulg. (ἀποδιδόασιν A!L'). - καὶ αἱ ὧραι εἰς τὰ ὡραῖα ἀποδιδοῦσιν 
Η!, -- καὶ ὡραίως τὰ ὡραῖα ἵνα ἀποδίδωσιν Ὁ]. -- ἣν αἱ ὥραι (sic) τὰ ὡραῖα 
ἀποδίδωσιν Magnol. — "3 εὐχρινέσταται SYWM!O!, Dietz, -- εὐχρινέστατοι 
CHQ, et plures alfi. -- εὐσταθέστατοι καὶ εὐχρινέστατοι Magnol. — ?4 γίγν. 
S. — 35 ἐν δὲ τῇσιν ἀκαταστάσεσι Magnol. — 36 ἄστατοι A!L!. - καὶ dxar. 
Η!. - ἀχατάστατα καὶ δύσχριτα τὰ νουσήματα γίγνονται Magnol. — "1 τε 
χαὶ HKQB'G'U', Dietz. — 538 αἱ om, YWB'H'M'O/. — 39 τοοπίπαν E, 
et alii, Ald., Frob., Merc. — τὸ ἐπίπαν Ε΄, et plures alii. -- ὡς ἐπίπαν Y, 
et plures ali. .. ὡς ἐπιτοπολὺ L. - roumiwav om. C. — 4° δὲ om. D’. - 
γὰρ pro δὲ U', — 45, ὑγτεινότερον A!L!, -- ὑγιεινὸν Magnol, - ὑγιεινότατοι 
καὶ fx. θανατώδεες Magnol. | 


490 APHORISMES. 

10. Τὸ φθινόπωρον ' τοῖσι φθίνουσι χαχόν ". 

11. Περὶ δὲ τῶν ὡρέων, ἣν μὲν " 6 χειμὼν αὐχμηρὸς καὶ 4 βό-- 
pero γένηται, τὸ δὲ ἔαρ ἔπομόρον " χαὶ 5 νότιον, ἀνάγχη, τοῦ θέρεος, 

πυρετοὺς 1 ὀξέας, χαὶ ὀφθαλμίας, καὶ δυσεντερίας " γίνεσθαι, 9 μά-- 
| λιστα τῇσι γυναιξὶ, 5 χαὶ "; ἀνδρῶν τοῖσιν ὑγροῖσι τὰς φύσιας. 

12. Ἦν δὲ ‘* νότιος 6 χειμὼν καὶ ἔπομόρος χαὶ "" εὐδιεινὸς γένη-- 
ται, τὸ ‘4 δὲ ἔαρ αὐχμηρὸν ‘© καὶ ‘6 βόρειον, af μὲν γυναῖχες, 11 ἧσιν 
οἵ "5 τόχοι πρὸς τὸ ἦρ, ἐχ πάσης προφάσιος ἐχτιτρώσχουσιν" 9 αἵ 
δ᾽ ἂν τέχωσιν, ** ἀχρατέα χαὶ νοσώδεα "" τὰ παιδία τίχτουσιν, 
3 ὥστε "3 À παραυτίκα " ἀπόλλυσθαι, À λεπτὰ χαὶ νοσώδεα ζῆν 
25 ἐόντα + τοῖσι "6 δὲ ἄλλοισι "1 βροτοῖσι δυσεντερίαι καὶ ὀφβαλμίαι 
ξηραὶ " γίνονται, τοῖσι δὲ "9 πρεσθυτέροισι 30 radios 31 ξυγτόμως 
# ἀπολλύντες. 

13. Ἦν δὲ τὸ θέρος αὐχμηρὸν xal βόρειον γένηται, τὸ δὲ φθινό- 


" Τοῖσι Υ. -- τοῖς vulg. — " Post χαχὸν addit τοῖσι νοσέουσι C.— 5 abypun- 
ρὸς ὁ χειμὼν B'U'. - ὅταν μὲν ὁ Magnol. — 4 βόριος ΜΙ. -- τὸ χαὶ βόρειος 
Magnol., Dietz. — 5 τε χαὶ D'. — 6 γότειον Β', -- νότιον χαὶ ἕπ. WY. — 
7 τοὺς πυρ. dE, Magnol. - ὀξέας O!, Dintz. — ὀξεῖς ταῖς. - ὀξέες Gal. 
— " γίγν. 5Μ!, -- γενέσθαι QC'. — 9 Απίο μάλ, addit καὶ τὰς δυσεντερίας 
Ἡ!. - καὶ μάλιστα QC'G'. -- μάλιστα δὲ YWD'/O'W!, Gal., Dietz. -- 
ἐν γένει μὲν pro μάλιστα Α!17. — 19 χαὶ τοῖσιν ὑγρὰς ἔχουσι τὰς φύσιας, 
sine ἀνδρῶν, ΟΟΥ̓ΥΥΒΙΟΌΙΘΟΉΠΡΥΥ!, Gal. -- ἐν ἡλικίαις δὲ τοῖσς παισὶ 
καὶ pro καὶ ἀνδρῶν A!L'. — 1: ἀνδρῶν om. 5Μ|0’. -- ἀνδράσι Dietz. — 
ta γότειος K. --- 15 εὔδιος CQY WA!B'C'G'H'L'/O'. -- καὶ εὔδιος καὶ ἐπ. 
D'. = εὐδινὸς 5. - εὐδεινὸς Μ', - γένηται Dietz, - Cette épithète ἃ soulevé 
une grande contestation entre Leonicenus et Manardns. Ce dernier, trou- 
vant que εὐδιεινὸς était en contradiction avec les autres épithètes , voulait 
supprimer ee mot, ou lui donner celui d'humide, ou celui d’orageux. 
Opsopœus a consacré une savante note à faire voir que εὔδιος on εὐδιεινὸς 
signifie α ventis tranquillus,— 14 δ᾽ N'..— 15 χαὶ 8. om. C.— "5 βόριον 
M. — Post β. addit καὶ χειμέριον B'. — 17 αἷς εἶσιν CC'. -- ai ἐπίτοκοι 
pro %otv οἱ τ, Α΄. — 1% τοχετοὶ C'D. — ὁ τότος QG'. - Le terme de l’ae- 
couchement étant ici au printemps, cet intervalle est assez étendu pour 
. qu'il y aît place soit pour de véritables avortements, soit, commo le disent 
MM. Lallemand et Pappas, pour des accouchements simplement préma- 
turés; seulement il faut entendre, comme le dit Gal, que ces 
fausses couches sont accompagnées de la mort du fruit. — 19 si δὲ pro ai 
δ᾽ ἂν A. — ὅσαι δὲ τέξουσιν FGHISKTI!N', -- 2° λεπτὰ χαὶ ἀχρατέα τὰ 


TROISIÈME ΒΕΟΤΊΟΝ. 491 


qui est le plus salubre, et où la mortalité est la moindre 
(Ép. I, 1). ° 

10. L'automne est fâcheux pour les malades attaqués de 
consomption (Ép. VI,7).. 

11: Quant aux saisons, si l’hiver est sec et boréal , et le 
printemps pluvieux et austral , nécessairement il surviendra 
pendant l'été des fièvres aiguës, des ophthalmies et des dys- 
enteries, surtout aux femmes, et, parmi les hommes, à 
ceux dont la constitution est humide (Des airs, des eaux, etc., 
t. 11, p. 42, 6. 10). 


12. Si l’hiver est austral , pluvieux et calme, et le prin- 
temps sec et boréal , les femmes , dont le terme des couches 
est au printemps , font de fausses couches (7707. note 18) à 
la moindre occasion, ou, accouchant [à terme], mettent au 
monde des enfants débiles et maladifs, qui périssent aussitôt 
ou qui vivent toujours chétifs et nalingres ; dans le reste de 
la population surviennent des dysenteries , des ophthalmies 
sèches, et, chez les vieillards , des catarrhes qui tuent promp- 
tement (Des airs, des eaux, etc., t. 11, p. 44). | 

13. Si l'été est sec et boréal, et l'automne pluvieux et 


παιδία μένουσι pro ἀχρατέα.... ἐόντα Α', — 21 τὰ,... νοσώδεα om. Y W.— 
ν5 ὡς C. --- "5 ἢ om. (ΟἿ. — "4 ἀπολέσθαι U'. — "5 ἔσονται pro ἐόντα Β'. 
— "6 δ᾽ W. -- 1 βρ.. om. QYWA'B'C'D'G'H'O'W!, Gal. - νεωτέροισι 
pro Bp. CM'U'; νεοτέροισι 5, ---- 5" γίγν, Β5ΜΙ͂ΝΙ, - yiv. om. QYWB'D' 
G'H'UNW!. — 29 πρεσθύτησι A!. — 3° κατάρροοι HKB'C'H'N'W', Dietz. 
— κατάῤῥοι vulg. -- χατάρροιαι EIT', Ald., Frob. - κατάρροιαι auvr. ἀπολ- 
λῦσαι TI. —?:%, K, et plures alii. - o. vulg. -- ouvr. om. 7. - καὶ 
συντόμως ἀπόλλυνται C', - οἱ χαὶ ξυντόμως ἀπόλλυνται A'. - « Quelques- 
uns des interprètes, dit Galien, mettent une négation, admettant que les 
eatarrhes dont il s’agit sont ceux qui viennent de la tête dans les poumons 
par le pharynx et Ja trachée-artère ; cette leçon est plausible. Mais quel- 
ques exemplaires ne portent pas la négation ; car dans le traité Des airs, 
des eaux ei des lieux, on lit: ὥστε ἐξαίφνης ἀπόλλυσθαι, » Je remarque 
qu'aucun de nos manuscrits n’a conservé ia variante dans laquelle figure 
la négation, — ?* ἀπολλῦντες Y WO/U', - ἀπολλύμενοι HN’. - ἀπολλῦ- 
au T. : 


492 APHORISMES, 
| rupoy ἕπομόρον καὶ νότιον, ' χεφαλαλγίαι " ἐς τὸν χειμῶνα ? yi- 
νονται, χαὶ 4 βῆχες, καὶ βράγχοι, καὶ χόρυζαι, ἐνίοισι δὲ καὶ φθέσιες. 

14. 5 Ἦν δὲ βόρειον ὁ À καὶ ἄνυδρον, τοῖσι μὲν 7 δγροῖσι 
ὃ τὰς φύσιας χαὶ τῇσι γυναιξὶ 9 ξύμφορον᾽ τοῖσι δὲ 1° λοιποῖσιν 
ὀφθαλμίαι "" ἔσονται ξηραὶ, "" χαὶ πυρετοὶ ὀξέες, καὶ "" χόρυζαι, 
ἐνίοισι δὲ χαὶ μελαγχολίαι. 

15. Τῶν δὲ "ὁ χαταστασίων τοῦ ἐνιαντοῦ τὸ μὲν ὅλον of αὐχμοὶ τῶν 
᾽5 ἐπομθριῶν εἶσιν ὑγιεινότεροι, χαὶ 'ὁ ἧσσον θανατώδεες. 

16. Νοσήματα "1 δὲ ἐν "5 μὲν 9 τῇσιν ἐπομδρίησιν ὡς τὰ πολλὰ 2° γί- 
γεται, πυρετοί ν"" τε μαχροὶ, καὶ χοιλίης ῥύσιες, χαὶ σηπεδόνες, χαὶ 
ἐπίληπτοι, "" χαὶ ἀπόπληχτοι, καὶ χυνάγχαι" ἐν δὲ τοῖσιν αὐχμοῖσι, 
25 φθινάδες, ὀφθαλμίαι, ἀρθρίτιδες, στραγγουρίαι, "" καὶ δυσεντερίαι. 

17. Αἴ δὲ " χαθ᾽ ἡμέρην χαταστάσιες, αἵ "5 μὲν "1 βόρειοι τά τε 


* Κεφαλαργίαι D'. - Post xeo. addunt ἰσχυραὶ ΗἹ, Gal., Merc. in marg. 
— " Post ἐς addit δὲ 8. 

5. γίν om. HSWA'CD'H'L'M'U!, Dietz. -- ἰσχυραὶ pro γε. QG’. — 
4 χαὶ Bp. χαὶ βῆχες G'H'. — δ τὸ φθινόπωρον addit in marg. Y, 
Magnol. -- Galien fait remarquer que le n° 44 est non pas ua aphorisme 
complet, mais la seconde moitié de l’aph. précédent L’addition margi- 
pale de Y est destinée à faire disparaître l’ambiguité qui gésulte de }'ab- 
sence du substantif. — 6 ἦ om. A'L'. — 1 ὑγρὰς τὰς φύσιας ἔχουσι Α΄"... 
-- ὑγρὰς ἔχουσι τὰς φύσιας SM. - Post ὑγροῖσι addit ἐοῦσι vulg. - ἐοῦσι om. 
CQYWB'!C'D'G'H'O'U'W!'. — 5 τὴν φύσιν QB'D'G'O'. — 9 συμφέρον (!. - 
ξυμφέρει 5Α'ΜΜ!, Dietz. — 19 envoi H'. = "' ἕπονται A'L/M'. — 
13 χα π᾿ dE. om. W!. ‘ 

18 πολυχρόνιοι pro χόρυζαι Dietz. - Post κόρ. addunt χρόνιαι CFGH 
DK (L, alii πολυχρόνιοι) STM!N'T', Merc, in marg. — ἔστι δὲ οἷσι καὶ 
ALT. - καὶ ἐνίοισι δὲ καὶ CHJT'. -- Bosquillon ἃ admis πολυχρόνιοι δὰ 
lieu de χόρυζαι, et dans ses notes il dit : πολυχρόνιοι, sic optimi codices 
legunt, vulgata κόρυζαι habent , unde falsissima emergit sentertia. Je ne 
sais où sont ces optlimi codices dans lesquels Bosquillon ἃ vu πολυχρόνιοι 
au lieu de χόρυζαι, Le texte publié par Dietz porte , en effet, πολυχρόνιοι, 
et non xoputat; mais dans le commentaire de Théophile, qui accompagne 
ce texte, on lit : « Ce qui arrive à l’encéphale en qualité de nourriture, 
est porté dans les narines, et il survient des coryzas, » Il est done cer- 
tain que Théophile a Ju χόρυζαι. Toutefois , il ne faut pas oublier que cet 
aph. fait partie du traité” Des airs, des eaux et des lieux (t. 3, p. 50), et 
que là on lit πολυχρόνιοι et non χόρυζαι, 1] se pourrait donc que Bosquilion 
eût raison ; mais il m’a semblé qu’en présence des manuscrits, qui donnent 


TROISIÈME SECTION. 493 


austral , l’hiver il naît des céphalalgies, des toux, des en- 
rouements , des coryzas et, chez quelques-uns, la phthisie 
(Des airs, des eaux, etc., t. n, p. 50). 

14. Mais si l'automne est boréal et sans pluie , il est utile 
aux coustitutions humides et aux femmes : parmi les autres, 
il surviendra des ophthalmies sèches, des fièvres aiguës, des 
coryzas, et quelquefois même des inélancolies (Des airs, des 
eaux, etc.,t. τι, p. 50). 

15. Parmi les constitutions de l’année, les temps secs sont, 
en général, plus salubres que les temps humides, et la mor- 
talité y est moindre. 

16. Les maladies qui surviennent durant les temps plu- 
vieux sont, en général , des fièvres de longue durée , des flux 
de ventre, des pourritures, des épilepsies, des apoplexies et 
des maux de gorge ; les sécheresses engendrent des phthi- 
sies , des ophthalmies, des arthrites, des stranguries et des 
dysenteries. 

‘17. Des constitutions journalières, les unes, boréales, 
condensent les corps, donnent du tou, de l’agilité, une 
bonne couleur , rendent l'ouïe meilleure, resserrent le ventre, 


xopubat, on n’était pas tout à fait autorisé à effacer la différence entre le 
texte de l’aph. et celui du traité Des airs, des eaux et des lieux. — ‘4 χα- 
ταστησίων vulg. -- χαταστάσεων Y, et alii, Dietz. - χαταστασίων H, et 
alii, — καταστάσιων L, et ali. — 15 ἑπομόριῶν TY, et plures alii. - ἐπομ- 
Gpiov vulg. -- γίνονται pro εἰσιν Magnol. — "6 ἥκιστα C!.- ἧττον Β'. — 
11 μὲν pro δὲ Β΄, - δὲ om. U'. — 18 τῇσι μὲν H!. -- μὲν om. QSA'G'L' 
M'U', Dietz. — 19 τοῖς ἐπομόρίοις Β!, — 15. γίγν. ΟΥ̓́, et alii. — γίνον- 
ται CID’. 

21 τε om. A'D'L'. — "3 χαὶ ἀποπλ. om. C'. — 33 φθινάδες CFGIILSTY W 
C'D'H'I'O'U'W!'. -- φθινάδεες ΜΙ. - φθιώδεες Lind. - φθινώδεες vulg. — 
Théophile, dans Dietz, remarque que φθινὰς est ce que les Athéniens 
appellent φθίσις ; il faut donc lire ici φθινάδες, Théophile et, avant lui, Ga- 
lien disent que des commentateurs ont rapporté φθινάδες à ὀφθαλυίαι, ce 
qui signifie : des ophthalmies qui amènent la phthisie de l'œil. — *4 καὶ 
om. C'H'.-— xai duo. om. Magnol.— *5 χαθημεριναὶ Magnol. — " μὲν om. ὦ 
YWU'. — 27 βόριοι C'. - βόρειαι Α΄}, Magnol. ᾿ 


_494 APHORISMES. 

σώματα ' ξυνιστᾶσι, χαὶ εὔτονα καὶ : εὐχίνητα χαὶ ᾿ εὔχροα χαὶ 
εὐηχοώτερα ποιέουσι, χαὶ τὰς χοιλίας ξηραίνουσι, καὶ τὰ ὄμματα 
4 δάχνουσι, χαὶ περὶ τὸν θώρηχα 5 ἄλγημα ἤν τι ὁ προυπάρχη, 
μᾶλλον πονέδυσιν " αἵ δὲ νότιοι διαλύουσι τὰ σώματα χαὶ δγραίνουσι, 
καὶ 1 βαρυηχοΐας χαὶ χαρηδαρίας καὶ ἰλίγγους " ποιέουσιν, 9 ἐν δὲ 
τοῖσιν ὀφθαλμοῖσι xal 1° τοῖσι σώμασι, "' δυσχινησίην, xal τὰς 
χοιλίας ὑγραίνουσιν. 

18. Κατὰ "" δὲ τὰς ὥρας, τοῦ μὲν ἦρος καὶ ἄκρου τοῦ θέρεος, οἱ 
παῖδες χαὶ οἵ τουτέων ἐχόμενοι "" τῇσιν ἡλιχίησιν, ἄριστά ‘4 τε διέ- 
γόυσι, "5 χαὶ ὑγιαίνουσι μάλιστα " ταῦ δὲ θόρεος χαὶ τοῦ "6 φθινοπώ- 
ρου, μέχρι "1 μέν τινος οἵ γέροντες " τὸ δὲ λον, 18 χαὶ τοῦ χειμῶ- 
νος» οἵ μέσοι 19 τῇσιν ἡλιχίησιν, 

19. *° Νοσήματα "" δὲ πάντα μὲν ἐν πάσῃσι ": τῇσιν & ὥρῃσι *% yi- 
νεται, μᾶλλον "" δ᾽ ἔνια χατ᾽ ἐνίας αὐτέων χαὶ 25 γένεται καὶ παροξύ- 
γεται. 

90. Τρῦ μὲν "6 γὰρ ἦρος, " τὰ μανιχὰ, xal τὰ μελαγχολικὰ, χαὶ 
τὰ ἐπιληπτιχὰ, χαὶ αἵματος ῥύσιες, "5 χαὶ χυνάγχαι, καὶ χόρυζαι, χαὶ 
20 βράγχοι, 5 χαὶ βῆχες, καὶ λέπραι, χαὶ λειχῆνες, χαὶ ἀλφοὶ, ᾽" χαὶ 
ἐξανθήσιες ** ἑλχώδεες πλεῖσται, χαὶ φύματα, " χαὶ ἀρθριτικά. 

21. Τοῦ δὲ θέρεος, ἔνιά "4 τε τουτέων, xal πυρετοὶ ξυνεχέες , χαὶ 


1: Ξυνιστᾶσι ΟΗΙΚΙΙ͂ΝΙ Τί, -- συνιστᾶσι TA'!C'L!. -- ξυνίστησι {Ὑ]΄. — συνί- 
στησι WB!. - ξυγιστῶσι vulg. -- ξυνιστᾶσι (συνιστάσι sic 5). τὰ σώματα 
Μ!. --- " χαὶ εὔχρ. καὶ eûx. 5, Dietz. - Post sûx. addit εὐχρίνητα L'.- 
ἔντονα καὶ εὐδύνατα χαὶ εὔχρ. Magnol. — " εὐχροώτερα .C. — 4 δα- 
κρύουσι C'. — 5 ἄλγ. om. ἯΝ!. - ἥν τι day. προῦπ. C'. — ἥν τι ἄλγ. ὑπάρ- 
χει ΑἸ1,)). — 9 προυπάρχη plurimi codd. -- προῦύπάρχει vulg. -- Post τι addit 
που WW, — 7 Bapunxciag 111]. - βαργυχοΐας vulg. - βαρυχοίας Ald. - χαὶ 
καρ. καὶ βαρυνκοΐας SY WC'N'O!U', Dietz. -- χαρ. xai βαρυχοΐας HKQTB' 
G'H'. --- 5 ἐμποιέουσιν QSY WA'B'C'D'G'H'L'M'O'U'W!, Dietz. — 9 & 
τε SYB'G'H'M'O'U'W/!, Dietz. -- δὲ om. C!. - ἐν.... ὑγραίνουσιν om. L'. 
- ἔτι τοῖς ὀφθαλμιῶσι καὶ ἐν τῷ σώματι δυσκ. Magnol. -- Plantius et, à sa 
suite, Bosquillon ont supprimé δὲ, comme ΟἹ, et traduit: Vertigines 
oculis movent. Mais Galien dit expressément que δυσχινησίη se rapporte 
à ὀφθαλμοί, — 1° Ante τοῖσι addunt ἐν CHI, et plures alii. - ἐν τῷ σώ- 
ματι CSC, - τοῖσιν ὄμμασι W!.— 1" Ante Ovox. addunt χαὶ KU'. — 
13 μὲν pro δὲ H'.— 13 τῆς ἡλικίας A!L!. — "ὁ τε om. QA'D'G'H'L'. — 
"5 χαὶ dy. om. C. - ὑγιαίνουσί τε H'. — 76 φθινοπώροιο A! (1, sine τοῦ). 


TROISLÈME SACTION. 495 


piquent les yeux, et, s’il préexiste quelque douleur dans la 
poitrine , cette douleur se fait ressentir davantage; les au- 
tres, australes, résolvent et humectent les corps, rendent 
l’ouie dure, la tête pesante, causent des vertiges, mettent 
de la gêne dans les mouvements'des yeux et du corps, et re- 
lâchent le ventre. | 

18. Quant aux saisons, pendant le printemps et le com- 
mencement de l'été, les enfants , et ceux qui approchent le 
plus de cet âge , vont le mieux et jouissent de la meilleure 
santé ; pendant l’éte et, en partie , l'automne, les vieillards ; 
pendant le reste de l'automne et l'hiver, l’âge intermédiaire. 

19. Toutes les maladies naissent dans toutes les saisons ; 
mais certaines, en certaines saisons , naissent et s’exaspèrent 
de préférence. 

20. En effet, dans le printemps règnent les affections ma- 
niaques, mélancoliques, épileptiques; des hémorrhagies , 
des angines , des coryzas , des enrouements, des toux , des 
lèpres, des lichens, des alphos , beaucoup d’éruptions ulcé- 
reuses , des furoncles , et des affections arthritiques. 

21. En été règnent quelques-unes des maladies précé- 
dentes, et de plus des fièvres continues, des causus, beaucoup 
de fièvres tierces, des vomissements, des diarrhées, des oph- 


— 1 μὲν om. YWB'D'H'O/U'. — 18. Ante καὶ addit τοῦ φθινοπώρου 
vulg. -- τοῦ φθ, om. FGHIKLOTY WB'D'G!'H!/I'M'N'O'T'U'. — τοῦ of. 
καὶ om, SC'W!. — 19 τὴν ἡλιχίην C'.— 2° Aph. om. Β΄. -- τὰ voa. μὲν ἐν 
πᾶσιν (sic) ὥρησι “πάντα γίν. C'. --- 21 δὲ om IJTIT', Dietz. -- μὲν om. 
Magn. in marg. — ** τῆσιν om. H'W!. — 53" γίγνεται K,et plures alii. - 
γίνονται QG'O'. — γίνονται I , et alii. — 24 δὲ S, Dietz. — "6 ip. S. - 
καὶ παύεται χαὶ αὔξεται Magu. in marg. — *6y&p om. H, Gal., Magn. 
in marg. — " τὰ μελ. xai τὰ μαν. YC'D'O!U!. -- τὰ pus). χαὶ τὰ ἐπιλ, καὶ 
τὰ μαν, ΒΑΙ͂!, - τὰ μαν. xaiom ἽΝΗ]!. ---- 55 χυνάγχαι τε YWD/, Diets. 
— 39 βράγχαι Magn. in marg. — %° χαὶ β. καὶ λέπραι CH, εἰ plures alii, 
Dietz. — χαὶ λέπραι καὶ βῆχες vulg. — καὶ βῆχες positum ante.xai κόρυζαι 
ΥΥΡΙΟ!. --- δ: χαὶ ἐξανθήματα Ο!. -- καὶ ἐξανθύματα ἑλχώδη. πλεῖστα 
D'. - χαὶ ἐξ. ἑλχ. πλ. om. L'U'. — 35 Ante ἕλχ, addit χαὶ Β΄. - ἑλκεώ- 
δεες in textu, ἑλχώδεες in marg. Magn. — ᾽3 χαὶ ἀρθρ. om. L'. — re 
om. QSA'B'G'L". 


406 APHORISMES. 


χαῦσοι, χαὶ τριταῖοι" πλεῖστοι, καὶ " ἔμετοι., xal διάῤῥοιαι, * xai 
ὁ ὀφθαλμίαι, καὶ ὅ ὥτων πόνοι, χαὶ ὁ στομάτων δλχώσιες;, χαὶ ση- 
πεδόνες 7 αἰδοίων, καὶ " ἵἴδρωα. 

22. Τοῦ δὲ » φθινοπώρου, χαὶ τῶν θερινῶν τὰ πολλὰ, 1° χαὶ "" πυ- 
ρετοὶ τεταρταῖοι, χαὶ "" πλανῆτες, καὶ σπλῆνες,, καὶ ὕδρωπες, χαὶ 
φθίσιες, χαὶ στραγγουρίαι, χαὶ λειεντερίαι, "3 χαὶ δυσεντερίαι, χαὶ 
ἰσχιάδες, χαὶ χυνάγχαι, καὶ ἄσθματα, ‘4 καὶ εἰλεοὶ, χαὶ ἐπιληφίαι, 
χαὶ τὰ μανιχὰ, καὶ "" τὰ μελαγχολιχά. 

23. Τοῦ ‘5 δὲ χειμῶνος, πλευρίτιδες, "1 περιπλευμονίαι, "5 χό- 
ουζαι, ‘> βράγχοι, βῆχες, *° πόνοι στηθέων, "" πόνοι πλευρέων, 
3» ὀσφύος, *? χεφαλαλγίαι, ἔλιγγοι, 4 ἀποπληξίαι. ν 

24. " Ἔν δὲ τῇσιν ἡλιχίησι "ὁ τοιάδε ξυμάαίνει " τοῖσι *1 μὲν 
28 σμιχροῖσι χαὶ *9 νεογνοῖσι παιδίοισιν, ἄφθαι, ἔμετοι, 5 βῆχες, 
ἀγρυπνίαι, 5: φόδοι, "" ὀμφαλοῦ "" φλεγμοναὶ, ὦτων δϑγρότητες. 

25. " Πρὸς δὲ τὸ 3" ὀδοντοφυέειν 25 προσάγουσιν γοὔύλω ν °1 ὁδα- 


: Πλεῖστοι CQDWA'B'D'G'H'L'M'O'U'W!, Gal., Merc. in margine, 
Dietz, - πυρετοὶ καὶ τεταρταῖοι pro πλεῖστοι vulg. -- χαὶ τριταῖοι πλεῖ- 
στοι {πλεῖστοι om. in marg.) χαὶ τεταρταῖοι (καὶ rer. om. in marg.) 
Magn. - Galien dit qu'Hippoerate assigne ici, à l'été, les fièvres conti- 
nues, les. causns, Les fièvres tierces, et, en un mot, celles qui sont dues 
à la bile jaune, Le commentateur parle des fièvres tierces et ne nomme 
pas les fièvres quartes. En second lieu, les maladies qui, d’après Galiez, 
sont mentionnées dans cet aphorisme, sont dues à la bile jaune. Or, dans 
les théories anciennes, la fièvre quarte était due à la bile noire; et Galien 
n'aurait pas dit qu'il s’agit de maladies praduites par la bile jaune, sil: 
fièvre quarte y eut figuré, Ces considérations m'ont porté à effacer πυρετοὶ 
καὶ τεταρταῖοι de vulg. — " καὶ δυσεντερίαι καὶ διάρροιαι καὶ ἔμετοι καὶ 
ὀφθ, Α΄. -- Ante χαὶ addit καὶ φθόαι G', = ὁ ὀφθαλμῶν Y WD'M!U'. - 
ὀφθαλμιῶν Magn. in marge—, ᾽ ὡτάλγειαι ΑἹ], --- 6 στόματος FG. — 
7 καὶ αἰδύων ἡδρῶτες C'. -- καὶ αἰδοίων ἱδρῶτες, γέγρ- ἱδρωτάρια Β'. - καὶ 
αἰδίων ἰδῥῶα 8. -- καὶ αἰδοίων YM', Magn. in marg. -- Le commentairt 
de Galien montre -que αἰδοίων se rapporte à σηπεδόνες. — " ἱδρῶα (ex 
emend. O'), Magn. - ἱδρωτάρια H'. — ἱδρὼς Y'W. - ὕδρωα G. - ἱδρῶτες 
CW!. -- ἰδρωες Ω6'. - Post tp. addunt γίγνεται AL, — 9 φθινοπώροιο 
A'L.- δέ γε 1 -- "9 gai om. Q'G. — "' θερινοὶ pro πυρ. B'. -- sup. 0m. 
A'L', — 15. πλάνητες TYWA'D'H'L'M'N'U!, Magn., Dietz. -- nant 
(sic) Aid., Frob., Merc. - καὶ φθίσιες om. Magn. in marg. —‘? καὶ δυσ. 
καὶ λειεντ, QY'WD'G'. -- καὶ duo. om. QG'L', Mago. in marg. — ‘‘ Auto 


TROISIÈME SECTION, 497 


thalmies , des douleurs d'ureilles, des ulcérations de la 
bouche, des pourritures des parties génitales, et des sudamina. 

22. En automne, beaucoup des maladies de l'été , et des 
fièvres quartes , des fièvres erratiques , des engorgements de 
la rate, des hydrapisies, des phthisies , des stranguries, des 
lienteries, des dysenteries, des coxalgies , des angines , des 
asthmes, des iléus , des épilepsies , les affections maniaques 
et les affections mélancoliques. 

23. En hiver, des pleurésies , des péripneumonies, des 
coryzas, des enrouements, des toux, des douleurs de la poi- 
trine, du côté, et des lombes , des céphalalgies, des vertiges, 
des apoplexies. 

24. Voici ce qui arrive suivant les âges : Chez les enfants 
petits et nouveau-nés, des aphihes, des vomissements, des 
toux, des insomnies, des terreurs, des inflammations de 
l’ombilic , des suintements d'oreilles. 

25. À l’approche de la dentition, des inquiétüdes des gen- 


καὶ addit καὶ ἔμετοι L'. — 15 τὰ om. Α΄. — “6 δὲ om. ΗἸ, — 1 mepinv. 
C', Gal., Merc. — '# Addit λήθαργοι ante χόρυζαι vulg.; post χόρυζαι ἘΠ 
JKT. - ληθαργοι om. QSY WA'B'D'G'H'L'M'N'O'U'W/!, Gal., Maga. in 
marg., Dietz. -- Galien passe en revue, dans son Commentaire, les mala- 
dies énoncées dans cet aphorisme, et il ne parle pas des λήθαργοι. J'ai eru, 
en conséquence , devoir suivre les nombreux manuscrits qui n’ont pas ce 
mot. — χόρυζαι om. HH', Magn. in marg. — 19 Bo. om. SM'N’. — "9 x5- 
νοι πλευρέων στηθέων QY WC'D'G'H'O'U'W!. — 3: πόνοι om. HKLQA' 
B'L'M'U'W!, Mago. in marg., Dietz, — "5 ὀσφῦος Y W. — 23 xew. ἴλ, 
&remx. om, L'.— 54 χαὶ ἀπ. Diets. — * Aph. om, B'. — 26 τοιαῦτα 
ΟΥ̓, et plures ali, - ouubaive τὰ τοιαῦτα C,. - τοιάδε om. Magn. in 
marg.— ?7 μὲν om. SH'.— 25 puxo. Y, et alii.— 39 γεογενόσι C!, Magn. 
in marg. — νεογόνοισι A'L'. — 3° Post β, addit φάρυγγες Magn. in marg. 
- Galien, passant en revue les maladies énamérées dans cet aphorisme, 
ne parle pas de la toux. — 5: φόδοι, ἀγρυπνίαι Α'1.]. - φόδοι om. C'. “-- 
55 ὀμφαλῶν D'L'W!. -- ὀφθαλμῶν QG'. — 33 φλεγμονὴ TI. — 54 Aph. 
om. B'.- Aph. réuni au précédent, Dietz. — ὃ“ ὁδοντοφυέειν ΟἹ, — ὀδὸον- 
τοφυεῖν vulg. — #6 προάγουσιν HKH!N', Magn. in marg. - ἤδη προάγουσιν 
© ALI, — προσάγον S. — 31 ὁδαξισμοὶ SYW. - ὀδαξυσμοὶ vulg. - ἐδαξη- 
σμοὶ D'N', — ὁδαξυσμὸς U'. - ὁδαξασμοὶ H!. 
TOME IV. 39 


408 APAORISMES. 


ξησμοὶ, πυρετοὶ, σπασμοὶ, διάῤῥοιαι, καὶ * μάλιστα ὅταν " ἀνάγωσι 
τοὺς " χυνόδοντας,, el τοῖσι παχυτάτοισι τῶν 4 παίδων, 5 χαὶ τοῖσι 
6 σχληρὰς τὰς χοιλίας ἔχουσιν. 

26. 1 Πρεσδυτέροισι δ δὲ 9 γενομένοισι, παρίσθμια, '° σπον- 
δύλου τοῦ χατὰ τὸ ἰνίον "" εἴσω ὥσιες, "" ἄσθματα, "" λιθιάσιες, 
14 ἔλμινθες στρογγύλαι, ἀσκαρίδες, "" ἀχροχορδόνες, "6 σατυριασμοὶ, 
"7 χοιράδες, χαὶ 15 τἄλλα φύματα, "9 μάλιστα δὲ τὰ προειρημένα. 


1 Μαλιοθ᾽ Y, οἱ plures alii, — * ἄγωσι ΚΝ, Ald., Magn. - φέρωσι 
FGIJ. -- ἀνάγουσι C'. 

% χυνώδοντες Y, et alii plures. -- καλουμένους χοινοδόντας (sic) C!. — 
4 καιδίων SA!C'M'O', Magnol. in margine, Diets. — ὅ χαὶ om. ΗΚΝ', 
Magnolus in margine. — ὅ τὰς χοιλίας σχληῤὰς Y WA!C'D'O/U'W!. - 
χοιλίας σχλ. sine τὰς QG'H'. - τὰς x. ξηρὰς L'. — 7 πρεσδύτησι 17Π', 
— * δὲ om. Β'. 

9 γι γνομένοισι Q, et plures ail. - σιν. D'N', Magn. in marg.— !° σφὸν- 
δύλου ΗΝ]. — σπονδύλων τῶν TE!.— 11 εἰσώσιες, et ἰσώσιες Magn. in marg. 
- Remarquez que εἴσω est ici employé pour exprimer le déplacement en 
avant, comme dans le traité Des articulations. — ‘* Galien dit que les 
Grecs appellent ἄσθμα la respiration aceélérée soit par un exercice vio- 
lent soit par une maladie. — "5 λιθιώσιες T. — 4 Au. YO’. 

15 ἀχροχορδῶνες H!.— τό χοιρ., σατυρ. QG. -- σατυριάσεις, σατυρισμοὶ 
Magn. in merg. - Galien a dans son Glossaire : Σατυρισμοὶ ) cireum aures 
prolixi tumores dorarum concretionum carnis in se ipsam convolutæ. 
Quidam autem padendoram intensiones intellexerunt. Et dans les notes, 
on lit : À Satyrorum autem similitudine ducta est vox, quod qoi oblongss 
hujusmodi circa aures eminentias habent, Satyrorum efligiem repræsen- 
tent, velut de tumoribus quos φήρεα vocat Hippocrates. Oribasius per s2- 
tyriasmos intelligit verrucarum genera , ubi verrucam majorem alis mi- 
nores circumdant (il s’agit ici du Comm. attribué à Oribase). La formé 
σατυρισμοὶ du Gless. se trouve eu variante à la marge de Magn. et dans 
un des manescrits employés par Dietz pour son édition des Scholia. Foes, 
dans son OEcon., dit que ni Celse (3, 1), ni Galien , ni PhHothée (c'est le 
Théophile de Diets), dans leurs commentaires, ne dowment d'expli- 
cation sur ce mot, ce qui, dit-il, rend cette leçon suspecte généralement. 
C’est avec raison que Foes ἃ été frappé du silence de ces trois auteurs; 
cependant, dans les Scholia de Diets, le manuscrit de l’Escurial, dont 
cet auteur a donné un extrait, porte : τινὰ δὲ τῶν ἀντιγράφων ἔχουσι xai 
σατυριασμοί : τοῦτο τὸ ῥησείδιον oùx ἐδεήθη ἐξηγήσεως, ἐπειδὴ τῶν σπανίως 
εἰσὶ φερόμενα ἔχοντα τῶν ἀντιγράψων. La fin me paraît δἰίόγόα; cepen- 
dant , je crois que le tout signifie : « Quelques exemplaires ont aussi σά- 


ἸΒΔΟΙΔΙΕΜΕῈ SECTION. 409 


cives, des fièvres , des convulsions , des diarrhées , surtout 
pendant la sortie des dents canines , et chez les gros enfants 
ainsi que chez ceux dont le ventre est resserré. 

26. À un âge un peu plus avancé, des amygdalites, des 
luxations en avant de la vertèbre de la nuque, des asthmes, 
des calculs , des lombrics , des ascarides, des verrues, des 
tumeurs auprès des oreilles , les scrofules, et d’autres tu- 
meurs encore, mais surtout les tumeurs susdites. 


τυριασμοί ; ce petit met n’avait pas besoin d'explication, attendu que c’est 
le petit nombre des exemplaires qui le présente. » Si σατυριασμοὶ ne se 
trouvait que dans peu d’exemplaires , cela explique comment ni Celse, ni 
Galien , ni Théophile n’en ont parlé. Enfin, dans le comm. 8, texte 44, 
sur le δ᾽ livre des Épidémies , Galien , en expliquant le mot φήρεα, cité 
plus haut, rapporte, en témoignage de l’explication qu’il donne, le passage 
saivant da 7° livre des Épidémies : ἐπεδύμησαν βῆχες πολλαὶ, μᾶλλον 
δὲ παιδίοισι, παρὰ τὰ ὦτα πολλοῖσιν, οἷα τοῖσι Σατύροισιν. « Il régna 
beaucoup de toux, surtout chez les enfants, dont beancoup eurent auprès 
des oreilles des tumeurs comme les Satyres. » Σατυριασμὸς est donné par 
tous nos manuscrits; une note d’un commentateur grec (manuscrit de 
l’Escurial) porte à croire que parmi les anciens exemplaires quelques-uns 
seulement avaient ce mot; il est expliqué dans le Glossaire de Galien ; 
et, enfin, un passage parallèle du 7° livre des Épidémies en fournit une 
explication satisfaisante. Je pense donc que la place et le sens de ce mot 
sont déterminés suffisamment. — 17 Ante yctp. addit στραγγουρίαι vulg. — 
στραγγουρίαι om. QSYWA'B'C'D'G'H'L'M'O'U', Gal., Magn. in marg., 
Dietz. + Ni Galien, ni Théophile ne parlent de la strangurie dans leurs 
commentaires ; ce mot manque dans beaucoup de manuscrits; ce silence 
et cette absence m'ont paru autoriser l’expulsion du mot strangurie, 
MM. Lallemand et Pappas, qui l'ont conservé dans Jeur édition, disent : 
« Il est probable que plusieurs transpositions se sont glissées dans cet 
aphorisme. Dans la pensée d’Hippocrate, le satyriasis (σατυριασμὸς) 
était sans doute associé aux ascarides, comme l'effet l’est à sa cause; car, 
avant la puberté, des érections violentes, coutinuelles , ne peuvent être 
attribuées qu’à l’irritation du rectum par la présence de ces petits vers. Il 
faut donc croire que l’intercalation des verrues entre les ascarides et le 
satyriasis, s’est opérée plus tard. On peut faire la même conjecture par 
rapport aux calculs et à la strangurie, qui devaient sans doute être 
rapprochés dans le principe. » 

18 τὰ ἄλλα S, et alii plure:. — 19 μ. δι τ᾿ x. om. STB'L'M'N', Magn. 
in marg., Dietz. 


500 APHORISMES. 


27. : Τοῖσι δὲ " ἔτι πρεσδυτέροισι χαὶ πρὸς τὴν ἥδην ? προσ- 
ἄγουσι, τουτέων 4 τε τὰ πολλὰ, καὶ πυρετοὶ χρόνιοι μᾶλλον, χαὶ 
6 ἐχ ῥινῶν αἵματος ῥύσιες. 

28. Τὰ “ δὲ πλεῖστα τοῖσι παιδίοισι πάθεα χρίνεται, 1 τὰ μὲν 
ἐν τεσσαράχοντα ἡμέρῃσι, τὰ δὲ ἐν ἑπτὰ μησὶ, τὰ δὲ " ἐν ἑπτὰ ἔτεσι, 
τὰ δὲ 9 πρὸς τὴν ἥδην ᾽5 προσάγουσιν᾽ ‘! ὅσα δ᾽ ἂν 1" διαμείνῃ 
τοῖσι ‘* παιδίοισι, καὶ μὴ "4 ἀπολυθῇ περὶ τὸ ἡδάσχειν, ἢ "" τῆσι 
θηλείησι περὶ τὰς ‘5 τῶν χαταμηνίων δήξιας, "7 χρονίζειν εἴωθεν. 

29. Τοῖσι δὲ "5 νεηνίσχοισιν, αἵματος πτύσιες, ᾽9 φθίσιες, πυρετοὶ 
ὀξέες, ἐπιληψίαι, καὶ " τἄλλα νουσήματα, μάλιστα " δὲ τὰ προειρ- 
μένα. 

40. Τοῖσι 5 δὲ ὑπὲρ τὴν ἡλικίην ταύτην, ἄσθματα, πλευρίτιδες, 
23 περιπλευμονίαι, "4 λήθαργοι, φρενίτιδες, χκαῦσοι, "" διάῤῥοιαι 
"6 χρόνιαι, *7 χολέραι, δυσεντερίαι, ** λειεντερίαι, αἱ μοῤῥοΐδες. 

31. Τοῖσι δὲ "9 πρεσδύτησι, δύσπνοιαι, *° χατάῤῥοοι *! βηχώδεες, 
στραγγουρίαι,, δυσουρίαι, ἄρθρων πόνοι, ᾽" “εφρίτιδες, ν᾽ ἴλιγγοι, 
ἀποπληξίαι, "4 καχεζξίαι, % ξυσμοὶ τοῦ σώματος ὅλου, 36 ἀγρυπνίαι, 


* Aph. om: Β', --- " ἔτι om. ΒΥΟΓΌΙΗΟΙΌΝΜΝΙ, --- ? προάγουσιν ἢ 
KA'L'N', Magnolus in margine. — ὁ τε obliteratum alia manu Οἱ: 
om. Dietz. - re τὰ om. Magn. in marg. — " αἵματος δύσιες ἐκ ῥινῶν Y 
WO' (Ὁ, sine καί). - ῥινὸς Magn. in marg. — 6 δὲ om. Η!, - Supra 
lin. ἤγουν τὰ χρόνια Ὗ, — 7 τὰ μὲν om. ἯΙ], Magn. in marg. — ὅ évi. 
ἔ. τὰ δὲ om. Q. - ἐν om. Magn. in marg. — 9 Αὐίο πρὸς addunt xai Q 
A'B'G'L'M'O'U'W!, Magn. in marg., Dietz. — ‘° προάγουσν HKA'L’ 
N', Magn. in marg. - προσάγουσιν om. W!. — '" ὁκόσα Q, Magn. in 
marg. - δὲ Dietz. — "3 διαμένη YC'D'I'O'U', Magn. in marg. — 15 Pont 
raid. addunt πάθεα CWO'!U!; πάθη D’. - Ante τοῖσι addit πάθεα Magn. 
in textu. — ‘4 ἀναλυθῇ Y WO!U!. — 15 τῇσι θήλεσι vulg. « τοῖσι θήλεσι 
KLYG'M'/N'O'U'W!, Magn. in textu. — τῆσι θηλείησι A'L!, — 16 τῶν om. 
8}. — "1 συγγηράσκειν Y WD'O/U'!, Magn. in marg. — 18 vsav. S, ot 
alii plures, Diets. -- L'âge des νεανίσχοι, dit Galien, est limité par la. 
cinquième semaine d'années, c'est-à-dire par 55 ans. — 19 up. dE. φθίσιες 
C'. -- φϑίσιες om. Magn. in marg.— *° τὰ ἄλλα 5. et alii plures. --- 2 δὲ 
om. SB'. - εἰργμένα Magn. in marg. — ** δ᾽ ΟἹ, - ἄσθματα om. Magn. 
in marg.— "5 περιπὺ. Gl.— 24 Anbapyixct πυρετοὶ, dit Galien , des fièvres 
avec un état soporeux. Lo léthargus, dans Hippocrate, est une fièvre, et 
pon la léthargie. 


TROISIÈME SECTION. 501 


27. A un âge encore plus avancé et à l'approche de la 
puberté , beaucoup des maladies précédentes , de plus des 
fièvres longues surtout et des épistaxis. 

28. La plupart des maladies, chez les enfants , se jugent, 
les unes en quarante jours , les autres en sept mois, d’autres 
en sept années, d’autres, enfin , à l'approche de la puberté ; 
mais celles qui persistent et qui ne disparaissent pas chez les 
garçons à la puberté, chez les filles à l’époque de la mens- 
truation , se prolongent d'ordinaire indéfiniment. 

29. Chez les jeunes-gens (de 21 ans à 25), des hémopty- 
sies , des phthisies , des fièvres aiguës , des épilepsies et les 
autres maladies , mais surtout les précédentes. 

30. Chez les individus qui ont passé cet âge, des asthmes, 
des pleurésies , des péripneumonies , des léthargus ( fièvres 
avec somnolence), des phrénitis, des causus , des diarrhées 
chroniques, des choléras, des dysenteries, des lienteries, 
des hémorrhoïdes. 

31. Chez les personnes âgées , des dyspnées, des catarrhes 
accompagnés de toux, des stranguries, des dysuries, des 
douleurs articulaires , des néphrites , des vertiges , des apo- 


26 χολέραι, διάρροιαι χρόνιαι HW. — 26 χρόνιοι H'M'. -- yp. om. 
Mago. in marg, — 37 χολέραι omnes fere codd.. Aïd., Frob., Gal., Merc. 
- χολεραὶ vulg. —— 28 λ. om. CT’, Magn. in marg. - Post À. addit με- 
λαγχολίαι QB'G'. - Galien dit qu’il serait naturel de trouver ici la mé- 
lancolie ; qu’en effet il a rencontré quelques exemplaires qui avaient ce 
mot, soit qu'un copiste se soit permis de l’ajonter comme omis par Hip- 
pocrate, soit que les autres se soient fiés à des copies fautives. On voit 
par là d’où vient le μελαγχολίαι de trois de nos manuscrits, — *9 πρεσόυ- 
τέροισι LQSYWA'B'C/D'G'H'LO'U', Mago. in marg. - πρεσδύτοισι HN. 
— 59 Ante xar. addunt καὶ HIJKTN'.- χκατάρροοι GHITTN/, Ald., Dietz. 
- καὶ κατάῤῥοοι Magn. in marg. -- χατάῤῥοι vulg. - χάταρροι A'B'. - χα- 
τάρροιαι C'H'. — "τ βῆχες S (ΟἹ, alia manu) W'.- δυσουρίαι om. Magn. 
ja merg. — ᾽5 φρενίτιδες SI. — "3 ἔλιγγο; ὁ περὶ τὴν καρδίην στροφὸς gl. 
ΕΟ. — 34 χαχεξίαι omnes codd., ΑἸά,, Frob., Gal., 'Mere., Lind. - χαχ- 
εξίαι qulg. -- xay. positum post ὅλου A!L'. — 55 xynouci QSA'B'G'L'M'. 
- ὁδαξυσμοι W!.- Ante ξ. addunt ὑγρότητες ΤΙ!. - ὅλου om, Magu. in 
marg. — #5 ἀγρ. positum ante ἄρθρων QB’G'. 


— ge — --- 


5802 APHURISMES. 


χοιλίης ' καὶ ὀφθαλμῶν καὶ ῥινῶν ὑγρότητες, ἀμόλυωπίαι, γλαυχώ- 
σιες, * βαρυηχοΐαι. 


TMHMA TETAPTON à. 


1. Τὰς " χυούσας φαρμακεύειν, ἣν ὀργᾷ, 5 τετράμηνα xal 7 ἄχρι 
ἑπτὰ μηνῶν, " ἧσσον δὲ 9 ταύτας - τὰ ve δὲ γήπια χαὶ "" τὰ πρεσδύ- 
τερα "" εὐλαδέεσθαι "" χρή. 

2. Ἔν τῇσι "4 φαρμαχείῃσι ‘5 τοιαῦτα ἄγειν ἐχ τοῦ σώμάτος, 
'Féxola "7 χαὶ αὐτόματα "5 ἰόντα "9 χρήσιμα, τὰ *° δὲ ἐναντίως 
21 ἰόντα παύειν, ΕΝ 

8." Ἦν " μὲν, οἷα δεῖ 14 χαθαίρεσθαι, *5 χαθαίρωνται, ξυμφέρει 
τε χαὶ εὐφόρως φέρουσι, "ὁ τὰ "1 δὲ ἐναντία, δυσχερῶς. 

4. 2% Φαρμακεύειν θέρεος "» μὲν "» μᾶλλον τὰς ": ἄνω, χειμῶνος 
" δὲ τὰς χάτω. 

5. Ὑπὸ "3 χύνα χαὶ 34 πρὸ κυνὸς ἐργώδεες αἵ * φαρμαχεῖαι. 


' Καὶ om. ITD'G/I'O!T'U?. - χοιλίης ὑγρότητες, ὀφθ, καὶ b. ὑγρότητες F 
ΟἸΩΒΒ' (ὑγρασίαι C!) (Magn. in marg. sine &-yp. altero).- M. Sichel, dans 
son Mémoire sur le glaucôme (Bruxelles, 4849,p. 194-154) a démon- 
tré trés-savamment que le mot γλαυχὸς signifie ordinairement non pas la 
couleur bleue, mais une teinte bleuâtre claire , tirant sur le bleu ou le 
gris, sans aucun mélange de vert ; que les mots yhAabxoua , γλαύχωσις 
signifient cataracte οἱ non glaucôme ; et qu'avant Brisseau, qui ἃ 
écrit au xvrit, siècle, aucun médecin n'avait songé à attacher au mot de 
glaucôme le sens d’une opacité profonde et verdâtre siégeant dans le 
corps vitré, et que jusque là ce mot n’avait désigné que la cataracte lenti- 
eulaire simple. — ? Ante B. addunt xai GHIJKQI'T'W!, Magn. in textu, 
Dietz. - βαρυηκοΐαι ISYWA'!C'D'N'O'T'U'W!, Magn. in marg., Dietz - 
βαρυχοΐαι GHIKQTB'H/I", Ald. - βαρηκοΐαι ταῖς. — ? περὶ χαθάρσεων 
GQ'. — 4 περὶ καθάρσεως τῶν χαλῶς χυουσῶν C'. — 5 χυοφορούσας A'L'. 
— ἣν ὀργᾷ om. Magn. in marg. — 5 Ante τετρ. addit τὰ Ὑ, — 1 ἄχρις 
QYWA'!B'D'G'H'L'O'.-Dans le Cod. Eac. de Dietz, il est dit que τετρά- 
brava est un solécisme, et qu’Hippocrate aurait ἀὰ mettre τετραμήνων τῶν 
βρεφῶν, — ἄχρις ἑπταμήνων Magn. in marg. — " #. δι +. om. D'. - δὲ 
ταῦτα et δὲ παρὰ ταύτας Magn. in marg. — 9 Post δὲ addit παρὰ vulg. - 
παρα 0m. CEHQSYWA'B'C'G'H'L'M'O'U'W!, Gal, — 1° γὰρ pro δὲ L. 
— "' τὰ QYWB/G'M'U'W!, Magn. in marg. -- τὰ om. vulg. - νήπια, dit 
Théophile , sont les fœtus depuis le premier mois jusqu’au quatrième ; 


QUATRIÈME SECTION. 503 


plexies , des cachexies, des démaugeaisons de tout le corps, 
des insomnies, des humidités du ventre , des yeux et du 
nez , des amblyopies , des cataractes, des duretés de l’ouie. 


QUATRIÈME SECTION. 


1. Il faut évacuer les femmes enceintes, s’il Υ a orgasme, 
à quatre mois et jusqu'à sept mois, mais moins vers ce der- 
nier temps : il faut ménager les fœtus avant quatre mois , et 
après sept mois (Por. n. 11). 

.2. Dans les évacuations, faire sortir du corps les matières 
dont l'issue spontanée est avantageuse, mais arrêter celles qui 
ont un caractère opposé. 

3. Si les évacuations sont telles qu’elles doivent être, le ma- 
lade s’en trouve bien et les supporte facilement ; dans le cas. 
contraire, il s’en trouve mal (E, 95). 

4. En été, évacuer plutôt par le haut, en hiver par le bas. 

5. Pendant la canicule et avant la canicule les évacuations 
sont laborieuses. 


πρεοθύτερα, les fœtus depuis le septième mois jusqu'au neuvième. — 
13 εὐλαδέεσθαι Q, et plures ali. - εὐλαδεῖσθαι vulg. — * χρὴ om. QW 
B'D'G'O'U'W!, Diets. - δὲ H, Magn. in marg. — ‘4 φαρμαχείησι SYW 
D'H'M'O!U'. - φαρμαχείαις Α΄, - τοῖσι φαρμαχίοισι Β΄. - φαρμακίῃσι 
vulg. --- "" τοιαῦτ᾽ ὕ', - τοιαῦτα om. Magn. in marg. --- "δ ὁκοῖα HKG' 
M'N'. - ὁποῖα L'. - οἷα WC!H'O'U'. - ὁκόσα, vulg. -- τοσαῦτα ἄγειν ὁκόσα 
Magn. in marg. — "7 χαὶ om. 0. -- δ ἰόντα om, Β΄. - ἐόντα Magn. in 
marg. — 19 χρήσιμον A!L!.— 20 δ᾽ D'.- ἐναντία Magn. in marg. — 
31 ὄὅγτα B', — 5, Aph, om. C'D'H'. - Galien dit que quelques-uns 
omettent cet aph., qui est une répétition. — ᾽3 μὲν om. YWO', Gal. — . 
24 χαθ, om. Magn. in marg. — *% χαθαίρηται Dietz. — "6 τ᾿ δ. ἐ. δ. 
om. W!. — "1 δ᾽ G'. - δυσφόρως Magn. in marg. — ** Aph. 4, 5 et 6: 
om. N'.— 29 μὲν om. HIJKTYWI'N'T', Magn. in marg. — δ μᾶλ, om. 
SD'H'L'M', Magn. in marg. — τὰς ἄνω par. W!. — 5: Post ἄνω addunt 
χοιλέας A'L', Magn. in marg., Dietz. - Galien dit : « ΠῚ faut évidemment 
sous-entendre χοιλίας, » De là l’addition donnée par deux manuscrits. 
— 4 δὲ om. H'. — 5} χῦνα T. — πρὸ κυνὸς καὶ κατὰ κύνα Magn. in marg. 
— 54 πρὸς W!. — 35 φαρμαχεῖαι YWA'!B'D'G'H'L'M', Gal. - φαρμακία. 
vulg. 


504 APHORISMES. 

6. Τοὺς ' ἰσχνοὺς " τοὺς " εὐημέας ἄνω φαρμαχεύειν, ὅποστελλο- 
μένους À χειμῶνα. 

7. Τοὺς " δὲ ὁ δυσημέας καὶ μέσως εὐσάρχους, 1 χάτω, " ὑποστελ- 
λομένους 9 θέρος. 

8. 1° Τοὺς "" δὲ φθινώδεας, ** ὑποστελλομένους "" τὰς ἄνω. 

9. Τοὺς "ὁ δὲ μελαγχολιχοὺς, "δ ἁδροτέρως "ὁ τὰς χάτω, τῷ αὐτῷ 
λογισμῷ 17 τἀναντία προστιθείς. 

10. "5 Φαρμαχεύειν ἐν ‘9 τοῖσι λίην ὀξέσιν, ἣν ὀργᾷ, αὐθημερόν᾽ 
χρονίζειν γὰρ ἐν τοῖσι *° τοιουτέοισι χαχόν. 

11. "" Ὁχόσοισι στρόφοι, "" καὶ περὶ "" ὀμφαλὸν πόνοι, καὶ 
"ὁ ὀσφύος ἄλγημα μὴ λυόμενον " μήτε ὑπὸ "5 φαρμαχείης, "7 unir 
ἄλλως, εἰς ὕδρωπα ξηρὸν ἱδρύεται. 

12. "5 “Οχόσοισι κοιλίαι λειεντερίώδεες, χειμῶνος "» φαρμοικεύειν 
ἄνω, xaxov. 


13. "5 Πρὸς τοὺς " ἐλλεθόρους "" τοῖσι μὴ "" ῥηϊδίως "4 ἄνω χα. 


: ἰσχυροὺς Q. ---" χαὶ pro τοὺς CHSYWA'!B'C'D'H'L'M'O'W!, Gal., 
Magn. in textu, Diets. - Οκαὶ τοὺς KLOQG?N’. - Galien dit: Si Les 
personnes maigres se trouvent en même temps vomir facilement... 
11 faut donc lire ou τοὺς ἰσχνοὺς τοὺς εὐημέας, ou τοὺς ἐσχνοὺς καὶ εὐημέας. 
— " εὐεμέας Ο, et multi codd., Dietz. - εὐεμεῖς Α΄. - εὐεμέτους Magn. in 
marg. — ὁ χειμῶνος B'G'!I'. 

δ Jiom. C'H'. — 6 δυσεμέας SYWH!U'W!, Dietz. - δυσεμεῖς A’, - 
εὐεμέας Q. — 7 χάτω, dr. om. CSD'. — 8 ὑπ. om. A'L'M'. — 9 6. 
peos CFGISTC', Mag. in marg., Dietz. -- θέρους D'. — τοῦ θέρεος Y, εἰ 
ali. — 19 Aph, om. ΒΗ], — "' δὲ om. A'L'M'U'. - ὑποστελλομένους 
τοὺς φθινώδεας D'.— 2 ὑποστελλόμενος A!L'M'. - ὑποστέλλεσθαι C'. - 
ὑποστελλόμενος πρὸς (ἐπὶ L) τὰς ἄνω φαρμακείας (φαρμαχίας Ὁ ) οὐδέποτ᾽ 
(οὐδέποτε L\ ἄξεις LQG'. -- C'est la phrase du Comm. de Galien. - 
Peat-être faudrait-il lire ὑποστελλόμενον ou ὑποστέλλεσθαι, ici et dans les 
aph. 7et 8. Du moins, l’accusatif pluriel est choquant, car il parait se 
rapporter à φθινώδεας. Au reste, le Comment. de Galien ne laisse aucun 
doute sur le sens à adopter, qui est celui de tous les traducteurs, excepté 
de M. Chailly, qui met : « Purgez par haut les personnes qui redoutent la 
phthisie. » Théophile, dont le texte n’a pas τὰς ἄνω, sous-entend oapua- 
χεύειν, et explique dans son Comm. que cela signifie : quand vous éve- 
cuez, prenez garde aux phthisiques. — "ἢ πρὸς τὰς U!.- τὰς vo om. CF 
GHIJKSTC'D'L'N'T'W!, Dietz. - Post ἄνω addit φαρμακείας Lind. -- (ὁ 
qui ainduit Lind, à ajouter φαρμιαχείας, c’est sans doute le Comm. de Ga- 
lien, où on lit: « Vous ne prescrirez jamais, dit Hippocrate, aux phthi 


QUATRIÈME SECTION. 505 


6. Évacuer par le haut les gens naigres qui vomissent fa- 
cilement, le faire avec circonspection en hiver. 

7. Évacuer par le bas ceux d’un embonpoint modéré qui 
vomissent difficilement, le faire avec circonspection en été. 

8. N'évacuer qu'avec circonspection par le haut les per- 
sonnes disposées à la phthisie. 

9. Purger fortement par le bas les mélancoliques, un 
même raisonnement conauisant à prendre des voies opno- 
sées (Foy. note 17). 

10. Dans les maladies très-aigués , évacuer le jour même 
s'il y ἃ orgasme; car il est dangereux de perdre du temps 
dans ces cas. 


11. Des tranchées, des douleurs autour de l’ombilic et 
une douleur des lombes qui ne céde ni àla purgation ni 
à aucun autre moyen, aboutissent à l'hydropisie sèche 
(Coa. 298). 

12. [l'est mauvais d’évacuer par le haut, pendant l'hiver, 
les personnes affectées d’un flux lientérique. 

13. Dans l'administration de l’ellébore, il faut , chez ceux 


siques les évacuations (φαρμαχείας) par le haut. » Toutefois, je pense 
qu’il n’y a rien à changer , et qu’à τὰς ἄνω il faut sous-entendre χοιλίας, 
comme aph. 4. — ‘4 δὲ om. H!.— "" ἀδρ. W. - Galien dit que ἁδροτέ- 
pos est pour σφοδρῶς. — 16 τὰς om, QG'. -- τὰ pro τὰς L'.— 17 τὰ ἐν, Y, 
et plures alii., - mpcor. τὰ ἐν, QG’. - προστιθέντες Magn. in marg. - Ce 
raisonnement est celui qui fait prendre la voie convenable (Aph. I, 24). 
——18 Les aph, 10 et 41 sont placés après 44 dans QG!,— :9 τῇσι Gal.— 
20 τοιουτέοισι N'.— τοιουτέοις H! — τουτέοισι QG. - τουτέοισι pro τοῖσι τ, 8. 
- τοίουτ. om. T. — τοιούτοισι vulg.— "} οἷσι Y'W. — 2? xai πόν. mr. up. 
C’, Magn. in marg., π. τὸν ὀμφ, AL’, — 23 Post περὶ addit τὸν vulg. - 
Trov-om. HKY WD'!N'U'W!. -- ὀφθαλμὸν Q. — %4 ὀσφῦος Y. — 5% ur0” Y, 
et alii.— 26 φαρμαχείης SYWD'G'H'M'!U!. - φαρμακείας L'. - φαρμαχίης 
vulg. — 51 μήτε Υ͂, et alii plures. - μήτε ὑπὸ ἄλλων (Οἱ, -- Post ἄλλως 
addit πως (, ---- " οἷσι (ΟἹ, εἰ alii, Dietz. - οἷσιν αἱ Magn. in marg. - 
Aph. 43 οἱ 15 om. Β΄. - λειεντερώδεες Magn. in marg. -- χειμῶνος om. 
Magn. in marg. — 59 ἄνω φαρμ. Q, οἱ alii. — %° τοῖσι μὴ ῥαδίως ἐν τοῖς 
ἐλεύόροις Α'μ΄. -- τοὺς δι᾽ ἐλεδόρου μὴ ῥ. ἃ. καθαιρομένους Magn. in marg. 
— " ἐλεῦ, ΥὙ6ΠΟΙσ!, -- δι᾿ ἐλλεθόρου ΑΙ ΚΤΙΤ'. — 5} τοῖσι om. |’. 
— ὄ 35 ῥαδίως C'H', Gal.— 34. ἄνω om. Magn. in marg. - καθαιρομένους Τ΄, 


506 | APHORISMES. 


θαιρομένοισι, ' πρὸ τῆς πόσιος προὐγραένειν τὰ σώματα " πλείονι 
τροφῇ καὶ ἀναπαύσει. 

14. ᾿Επὴν πίη τις * ἐλλέδορον, πρὸς μὲν τὰς χινήσιας τῶν À σω- 
μάτων μᾶλλον " ἄγειν, πρὸς δὲ τοὺς ὕπνους χαὶ 5 μὴ χινήσιας, 
1 ἧσσον" δηλοῖ δὲ 5 καὶ À 9 ναυτιλίη, ὅτι "5 χίνησις '' τὰ σώματα 
:3 ταράσσει. 

15. "" Ἐπὴν ‘4 βούλῃ μᾶλλον ἄγειν τὸν 15 ἐλλέδορον., χίνει τὸ 
σῶμα" ἐπὴν "6 δὲ "1 παῦσαι, ὕπνον ποίει, χαὶ μὴ χίνει. 

16. *’EXAéBopos ἐπιχίνδυνος τοῖσι τὰς σάρχας ὑγιέας ἔχουσι, 
19 σπασμὸν ** γὰρ ᾽" ἐμποιέει. 

17. ᾿λπυρέτῳ ἐόντι, ἀποσιτίη, χαὶ καρδιωγμὸς , ** καὶ "" σχοτό- 
δινος9 χαὶ στόμα 1 ἐχπιχρούμενον, ἄνω "" φαρμαχείης "5 δέεσθαι 


σημαίνει. 
18. "1 Τὰ ὑπὲρ τῶν φρενῶν ὀδυνήματα "" ἄνω "9 φαρμαχείην ση- 


μαίνει" "5 ὀχόσα " δὲ "5" χάτω, χάτω. 


᾿ Πρὸ τῆς πόσιος om. Magn. in marg. -- καθυγραίνειν Magn. in marg. 
- τὸ σῶμα A'L',— * Ante sx. addit ἐν vulg. - ἐν om. CHKLQOSYW 
A'C'D'G'H'L'M'O'U!, Dietz. — πλείονι om. Magn. in marg. — * ἐλέθ, 
B', et alii, Ald., Mere. — ὁ συμπτωμάτων S. - τοῦ σώματος WI. — 
5 ἄγει ΚΒ, Magn, in marg. — ὅ τὰς ἀχινησίας pro μὴ x. CHL'M'U'. - 
τὰς ἀχινήσιας SYWA'B'D', Dietz. - τὰς μὴ x. Magn. in marg. — 7 ἧττον 
C'. — " χαὶ om. HKQYWA'!C'D'G'H'L'M'N'W!, Magn. in marg. -- δὲ 
καὶ om. 8. — 9 ναυτηλίη 17. -- ναυτηλία EG, Ald., Freb., Merc. -- ναυτίη 
L, Magn. in marg. — Galien dit que quelques exomplaires portaient ναὺυ- 
τίη, mal de.mer, ce qui revient au même. — ‘° Ante xiv, addont ἡ QB! 
α΄. -- κίνησις πλείω τὸ σῶμα ταράσσει C'. — 1! τὸ σῶμα CWU'W!, 
Mago. in marg. — "" ταράσσει FGHL, οἱ plures ali. -- ταράττει B', et 
alii. — ταράσσειν N'- - ταράσσῃ vulg. — ᾽} ἐπὰν l', - ἐπ᾽ ἄν 1. — "4 βού- 
λει QA'B'G'H'L'U'W!, Gal, — 5 6. Y, et ali, Frob., Merc. — :6 δὲ 
om. H'W!. — 1] mabuy C'. — παύσειν Β'. - παύσαι (sic) AH., Frob., 
Merc, — παύσαις IJTI, — 18 ἐλέδ. Y, et alii plures, Ald., Merc. — τὰς 
om. Magn. in marg. — ᾽9 σπασμοὺς C, Dietz. — 2° μὲν γὰρ ΟἹ. — 
21 ἐπιφέρει A!L'. — 35 ἢ pro καὶ H!'W!. — 23 σχοτόδινος H, et complu- 
res alii, Gal., Lind., Kübn. — σχοτώδινος vulg. — 4 πικρούμενον FKJT 
ΝΙΟΙ, = 25 φαρμαχείης SG'H'M!, Gal. - φαρμακείας Y, et alii. — φαρμα- 
κίης vulg.— "ὁ δέεσθαι Ἡ!, — δεῖσθαι vulg. — "7 ra... σημαίνει om. KGr'. 
— "5 Ante ἄνω addunt τὰ καθάρσεως δεόμενα D’, ὅσα καθάρσεως data L 
Ὑ (δέονται QB', Gal., Merc.) (καθάρσιος δέονται Lind.)., -- Bosquillon 


QUATRIEME SECTION. 507 


qui n'évacuent pas facilement par le haut , rendre , avant de 
le faire boire, le corps humide par une nourriture plus 
abondante et par le repos. 

14. Engager celui qui a bu de l’ellébore , d’un côté, à se 
donner plus de mouvement, de l’autre, à prendre moins de 
sommeil et de repos : la navigation prouve que le mouve- 
ment trouble les corps. 

15. Quand vous voulez que l’ellébore opère davantage, 
ordonnez le mouvement; quand vous voulez en arrêter les 
effets, faites dormir, loin d’ordonner le mouvement. 

16. L’ellébore est dangereux pour les personnes qui ont les 
chairs saines, car il cause des convulsions. 

17. Étant sans fièvre , l’anorexie, la cardialgie, les ver- 
tiges ténébreux, l’amertume de la bouche, indiquent qu'an 
a besoin d’être évacué par le haut. 

18. Les douleurs au-dessus du diaphragme sont une in- 


dit dans ses notes : Vulgo addunt ὀχόσα καθάρσεος δέεται, quod videtur 
glossema. C’est, en effet, une glose, dont l'introduction est due au Com- 
mentaire de Galien, quoique ce commentaire, purgé du moins d'une faute 
de copiste, dise expressément que ce membre de phrase n'appartient pas 
au texte de l’aphorisme. Voici le passage de Galien : ὅσαι (ὀδύναι) μὲν 
ἄνω τῶν φρενῶν συνίστανται, χαθάρσεως δεόμεναι δηλονότι, συμ(ουλεύει 
ἄνω φαρμακεύειν * ὅσαι δὲ χάτω τῶν φρενῶν, εὔδηλον ὅτι καὶ ταύτας χάτω. 
Προσέθηκε δὲ τῷ λόγῳ τὸ καθάρσεως δεόμεναι, χάριν τοῦ μὴ δόξαι τινὰ πά-- 
σας ἁπλῶς τὰ; ὀδύνας τὸν ἱπποχράτην διὰ. χαθάρσεως ἰᾶσθαι. Une faute gît 
dans προσέθηκε; comment Galien aurait-il pu dire: « Hippocrate ἃ 
ajouté χαθάρσεως δεόμεναι afin qu’on ne s’imaginêät pas qu'Hippocrate 
guérissait toutes les douleurs par les évacuants. » 1} faut évidemment lire 
προσέθηκα, et traduire : « Les douleurs qui s’établissent au-dessus du 
diaphragme , celles, bien entendu, qui ont besoin d’évacuants, Hippo- 
crate conseille de les traiter par les vomitifs ; celles qui s’établissent au- 
dessous du diaphragme, par les purgatifs. À la phrase j'ai ajouté χαθάρσεως 
δεόμεναι, pour qu’on ne s’imaginât pas qu'Hippocrate traitait simplement 
toutes les douleurs par-les évacuants. » 

39 papuaxiny E, Dietz, - φαρμακείης (oapuaxine CHIJLQC'L'T'W'; 
φαρμαχείας A'L'; φαρμαχεύει sic 5) δεῖσθαι T'WB'M'U', Merc. in marg. 
(δέεσθαι C'H'O'), Magn. in textu.— 3° ὅσα Q, et alii.— " χαὶ pro δὲ ΟἹ, 
— 42 χάτωθεν QB'G'. 


508 APHORISMES, 


19. ' Ὅχάσοι ἐν τῇσι φαρμαχοποσίῃσι μὴ * διψῶσι, χαθαιρό- 
μενοι " où 4 παύονται πρὶν À διψήσωσιν. 

20. ᾿Απυρέτοισιν ἐοῦσιν, ἣν “ γίνηται στρόφος, xat 5 γουνάτων 
βάρος, χαὶ ὀσφύος 1 ἄλγημα, κάτω φαρμαχείης δεῖσθαι σημαίνει. 

91. Ὑποχωρήματα 5 μέλανα, 9 οἷονεὶ "5 αἷμα, "" ἀπὸ ταυτομά- 
του ἰόντα, χαὶ ξὺν "" πυρετῷ, καὶ ἄνευ πυρετοῦ, "" κάκιστα " καὶ 
14 ὀχόσῳ ἂν "" τὰ 6 χρώματα "7 πλείω χαὶ πονηρότερα "5 ἦ, μᾶλλον 


" ὁχόσοισι 0611. - φαρμακείησι YWU. — οὐ διψ, Magn. in marg. — 
3 διψήσωσι B'. — " οὐ om. Β΄. - Dans les éditions, la virgule est après 
καθαιρόμενοι; elle me paraît mieux placée avant. D’après le commen- 
taire de Théophile, Hippocrate entend que la soif indique le terme 
de la purgation, quand la soif est produite. non par la qualité des hameurs 
ou celle du médicament, mais par la quantité des liquides évacués; ls 
soif peut être causée par un médicament âcra (exemple, l’euphorbe); elle 
peut l’être par une bile âcre ; alors elle n'indique pas la fin des évacua- 
tions ; mais , ces causes éliminées, la soif qui survient est due à l’évacua- 
tion des liquides, et dès lors elle annonce que la purgation est à sa fin. 
M. Dezeimeris traduit cet aph. ainsi: « Ceux qui ayant pris un remède 
purgatif ne sont point altérès pendant qu'il opère, doivent étre repurgés 
jusqu'à ce qu’il y ait de la soif. » — ὁ παύσονται A'L'M'. - ἢ om. M'. - 
διψήσουσιν CWA!L'U!, — 5 γίνηται HJKTN!, - γίγνηται SM'. -- γένητα: 
QYWA'B/C'D'G'H'T'L'O!U', Gal., Magn. in textu, Dietz. - γίνεται 
vulg, — δ γον. G'. - ὀσφῦος Y. — 7 Post &Ay. addit μὴ λυύμενον C'. - 
φαρμαχείης SYWB'D'H!MIO'U', - φαρμακίης vulg. - φαρμακείαν 1, — 
* Ante μέλ, addit δὲ C'. ---- 9 Ante οἱ, addunt xat ΚΝ'. -- ὁκοῖον HQSY 
WB!C'D'G'H'M'O'U'W!, Dietz -- οἷον Τ', -- ὁποῖον Α"1,], - καὶ ὁκοῖον, ἡ 
ὁκοῖον Magn. in marg. — "9 αἷμα om. 5. -- Post αἷμα addit μέλαν vulg. - 
μέλαν om. HIJKSTG'/I'M!N!T', Magn. in marg. - La suppression de 
μέλαν s'appuie sur plusieurs manuscrits et sur ce passage décisif de Ga- 
lien : « Ici, dit-il dans son conim. sur le 95° aph., on voit clairement 
que dans un aphorisme précédent, quand Hippocrate ἃ dit ὑποχωρήματα 
᾿ μέλανα à (sic) οἷον αἷμα, il faut sous-entendre l'adjectif μέλαν, afin que la 
phrase complète soit telle : ὑποχωρήματα οἷον αἷμα μέλαν. » — "" ἀπὸ 
ταυτομάτου HKQSYWA'B'D'G'H'L'M'O'U'W!', Gal., Dietz. - ἀπὸ τοῦ 
αὐτομάτου Ν', Magn. in marg. - ἀπ᾿ αὐτομάτου vulg. - φαίνεται pro 
ἰόντα Β΄, - Ante ἰόντα addunt φαίνεται QG'. -- Galien dit que ἰόντα indi- 
que quo le flux de ces matières noires a duré longtemps. — "5 πυρετῶν 
M?. — τϑχχχιον A'L'M!. — 14 éxoow QC'D'M'. Gal., Magn. in marg.. 
Dietz. - ὅσω CYWH'O'U'W". - ὁκόσα SA'B'G'L': - Sxooaot, vulg. - 


QUATAIÈME SECTION. 509 


dication de purger par le haut ; au-dessous, de purger par 
le bas. 


19. Chez ceux qui, ayant pris un médicament évacuant, 
n’ont pas soif, l'évacuation continue jusqu’à ce que la soif 
arrive (Joy. note 3). 


20. Étant sans fièvre , les tranchées, la pesanteur des ge- 
noux, les douleurs des lombes, annoncent qu’on a besoin 
d’être purgé par le bas. 


21. Des selles noires comme du sang , qui viennent spon- 
tanément , avec ou sans fièvre , sont très-fâcheuses ; et plus 
les couleurs sont nombreuses et mauvaises, plus cela est 
fâcheux ; avec un purgatif, cela est meilleur, et, dans ce cas, 
la multiplicité des couleurs n’est pas mauvaise (Coa. 596). 


ὁκόσον Magn. in marg.— :* τὰ om. CQSYWB'C'D'G'H'L'M'O'W!, Gal., 
Mago. in marg., Dietz. — 16 Post xp. addunt τῶν ὑποχωρημάτων FGHIJ 
KTI!N'T!, Magn. in marg. — ‘7 πλείω sine καὶ Gal., Magn. in marg. - 
πλείω χαὶ C. - πλείω xat om. vulg. - Galien dit dans son Commentaire : 
« Les déjections de couleurs multiples (πλείω) et contre nature, surve- 
vant spontanément, indiquent l'existence de plusieurs diathèses dans le 
corps ; provoquées par un médicament naturellement destiné à évacuer 
beaucoup d'humeurs , elles n’indiquent rien d’extraordinaire. » Cela pa- 
raît montrer que le texte de l'aph. avait πλείω, qui manque dans vulg. 
Galien et Théophile interprètent ainsi cet aphorisme : Des selles noires, 
spontanées, sont très mauvaises ; avec un médicament purgatif, elles ne 
sont pas mauvaises. Plus il y a de couleurs mauvaises dans les selles, plus 
cela est fâcheux; avec un médicament purgatif, cela n’est pas facheux. 
On remarquera, toutefois, que l’aphorisme n’est pas très homogène, 
puisqu'il est relatif d’abord aux selles noires , puis aux selles de diverses 
couleurs. Cela m'avait suggéré une autre interprétation, que je trouve 
déjà donnée par M. Chailly : c’est d'attribuer à χρώματα le sens de teir- 
tes, de nuances. Dès lors on pourrait ainsi comprendre l’aphorisme : Les 
selles noires, spontanées, sont très mauvaises; et plus il y a des nuances 
mauvaises dans ces selles, plus elles sont fâcheuses ; provoquées, elles sont 
moins mauvaises, lors même qu'elles offriraient plusieurs nuances. Cela 
aurait l'avantage de rendre de l’homogénéité à l’aph.; mais je n’ai pas 
voulu m'écarter iei des commentateurs anciens. — 15. ἡ om. C/. 


ὅ10 APHORISMES. 
' xæxtov” " ξὺν φαρμάχῳ δὲ ἄμεινον, καὶ * 6xdow ἂν 4 πλείω χρώ- 
ματα 5 ἧ, οὐ ὁ πονηρόν. 

92. Νοσημάτων 7 ὁχόσων " ἀρχομένων, 9 ἣν χολὴ μέλαινα " ἢ 
ἄνω ἢ χάτω "' ὑπέλθῃ, θανάσιμον. 

23. “Οχόσοισιν ἐκ νουσημάτων ὀξέων À ᾿" πολυχρονίων, À ἐχ 
"3 τρωμάτων, À ἄλλως "" πως 5 λελεπτυσμένοισι χολὴ μέλαινα 
"1 18 δχοῖον αἷμα 19 μέλαν "9 ὑπέλθῃ,, τῇ "" borepain "" ἀποθνή- 
σχουσιν. ‘ 

44, Δυσεντερίη ἣν "᾽ ἀπὸ ", χολῆς μελαίνης *5 ἄρξηται, θανά- 


σιμον. 
25. Αἷμα "5 ἄνω μὲν ὁχοῖον ἂν *7 ἦ, χαχὸν, κάτω δὲ, ἀγαθὸν, "5 χαὶ 
τὰ μέλανα "9 ὑποχωρέοντα. 


26. Ἣν ?° ὑπὸ δυσεντερίης ἐχομένῳ 5" ὁκοῖαι "" σάρκες "" ὅποχω- 
ρήσωσι, θανάσιμον "3. 


1 Καχὸν Gal. — * ξὺν U!, Gal., Dietz. -- σὺν vulg. — ἢ ὅσω YWD' 
H'W!. — ὁκόσον QB'G'. — ἑκόσα ST!’ (Magnolus in margine , et ὁχό- 
σοισιν), — 4 πλείω om. C'. — χρώματα πλείονα CYWD'O!, -- χρ. πλέω 
ἔῃ, Dietz. — 5 ἡ COQYWD'O'W'; ἢ C'; εἰ α!, - 5 om. vulg. - χρωμάτου 
(sic) pro χρ. οὐ T. — 6 πονηρὸν L, Gal., Merc. in marg., Magn. in 
textu. - πονηρὰ vulg. - Cette fin de l’aph. me paraît une glose qui, des- 
tinée à expliquer ξὺν φαρμάχῳ δὲ ἄμεινον, aura passé de la marge dans le 
texte. — 1 δὲ 6x. C'.—éx. om. ΑἹ, — ® ἀρχ. om. C. — 9 ἣν HQSY 
WB'D'G'M'O!W', Gal., Merc. in marg., Magn. in textu, Lind.; ἄν 
A'L!. - ἣν om. vulg. — 1° ἢ x. à ἄνω ΒΙ(Ι6!, — 1: ὑπέλθη CSTY WAID' 
H'IL'M'U'W', Dietz. -- ἐπέλθῃ vulg. - ἀπέλθοι Magn. in marg. — 
52 Post à addit x vulg. -- ἐκ om. HQSXYWA'B/C'D'G'H'L'M'O'U'W!, 
Dietz, — δ rpauu. C'D'. — 14 πονηρῶν pro ἢ ἄλ. πως C',. — "5 πως om. 
FGHIJKQSY WA'B'D'G'H'L'L'M'N'O'T'U'W!. - πὼς Kühn. -- πῶς vulg. 
— 16 λελεπτυσμένοισι HSYWA'!B'D'H'L'U'W', Gal., Dietz. — λελεπτυ- 
μένοισι 1(], - λεπτυνομένοις Lind. — λελεπτυσμένων ΟΚΟΝΙΟΙ, - λεπτυ- 
νομιένων vulg. — 51 ñ om. ΗΚΟΑΙ͂ΝΙ, Dietz, - Le comm. de Galien ne 
permet pas d'accepter la suppression de *; car il dit: « Si de la bile 
noire, dont parle l’aphorisme précédent , ou des déjections noires sem- 
blables à du sang dont parle l'avant dernier aphorisme.....» — 18 οἷον 
Y, οἱ alii, — ὁποιονοῦν A!L'. -- ὁκ. om. H!. — 19 μέλ. αἷμα HKQG'H'N' 
W!. - μέλαν om. C!',—3°üx, LSTA!/B'C'D'H'L'W!', Gal., Dietz. -- 
ἐπέλθοι Magn. in marg. -- ἐπέλθῃ vulg. -- ὑπ. μέλαν YWO'U!. - à ἄνω à 
κάτω ὑπ. C. — Dans des cas pareils, Hippocrate. ne met guëre le sub- 
jouctif sans ἄν. — 3" Post üor. addit ἡμέρα W!, — ** ἀποθνήσχει A'L'. 


QUATRIÈME SECTION. 511 


29. Toutes les maladies au début desquelles la bile noire 
est évacuée par le haut ou par le bas, sont mortelles (C. 68). 

23. Ceux qui, épuisés soit par des maladies aiguës ou 
chroniques , soit par des blessures, soit enfin d’une façon 
quelconque, ont des évacuations de bile noire ou comme de 
sang noir, meurent le lendemain. 

24. Une dysenterie qui provient de la bile noire est 
mortelle. | 

25. Du sang évacué par le haut , quelle qu’en soit la na- 
ture, est fâcheux ; par le bas est avantageux, ainsi que les 
selles noires (70γ. note 29.). 

26. Si un malade affecté de dysenterie rend comme des 
chairs, cela est mortel. 


— 33 ὑπὸ 11], — 24 per. χολ. Β0', — 25 ἄρχηται Η', — 26 ὁχοῖον ἂν ἦ, 
ἄνω (ἄνωδεν Magn. ἴῃ marg.) μὲν χαχὸν 85. - ἄνωθεν ὟὟ] (sine μὲν B'H'). 
— 51 εἴη CYWC'D'L'M'O'U'W!, — 5 χαὶ om. FGHUK (L, ex Gal.) ST 
WEMIN'T'U'W!, Magn. in marg., Gal - τὰ δὲ μέλαινα (sic) C'. — μέλαν 
ὑποχωρέον pro xai Tr. . br. Lind. -- Cette fin de l’aph. manque dans Q 
B'D'G', à la marge de Magn. et dans Dietz.— *9 διαχωρήματα FGHIJK 
TLN'T", — ὑποχωρήματα Merc, in marg. — Post ὑπ, addit χαχὸν vulg. — 
καχὸν om. (L, ex Gal., alii χάτω δὲ τὰ μέλανα ὑποχωρέοντα ἀγαθόν) YW 
C'U'W!. Gal. - Galien fait remarquer qu'il y a une contradiction entre 
cet aphorisme, où il est dit que les déjections noires sont bonnes, et le 24, 
où il est dit qu’elles sont très mauvaises. Il faut donc conserver τὰ μέλανα 
ὑποχωρέοντα, que quelques manuscrits suppriment. Pour lever cette con- 
tradiction , il paraphrase ainsi la proposition : « Du sang , évacué par le 
haut, quelle qu’en soit la nature, est mauvais ; par le bas , et par les hè- 
morrhoïdes, est bon quand il évacue les humeurs noires (bile noire, mé- 
Lancolie), c'est-à-dire quand chez le patient il s’amasse naturellement 
de telles bnmeurs en grande quantité. » Pour s’accommoder à ce sens, il 
faut garder xai, quoique omis par beaucoup de manuscrits, et supprimer 
xaxèv de vulg., que certains manuscrits suppriment en effet.— 3° δ᾽ ὑπὸ 
H'. — ἀπὸ E. — 5: éxcioy HQSY WC'D'G'H'M'O!U'W!, -- ὁποῖον A'L'. 
— οἷον Lind. - éx. om. Gal. — ὁκοῖον αἱ σ, Dietz. — 533 Ante o. addit ἄν 
vulg. -- ἂν om. QSYWA'B'C'D'G'H'L'M'O'U'W7, Gal., Lind., Dietz. - 
σάρχα OU. — 33 ὑποχωρέουσι Y WC/O'U! WT. - ὑποχωρῶσι AIL', -- bro- 
χωρέωσι D'. — Post ὑπ. addit à τὰ μέλανα διαχωρήματα Dietz. — %4 Hic 
additur οἱ ὑπὸ τεταρταίων ἐχόμενοι ὑπὸ σπασμῶν οὐ πάνυ τι ἁλίσχονται" εἰ 
δὲ καὶ ἁλίσκονται πρότερον καὶ ἐπιγένηται τεταρταῖος, παύονται (!, 


219 APHORISMRS. 


27. ᾿Οχόσοισιν ἐν " τοῖσι πυρετοῖσιν * αἰμοῤῥαγέει πλῆθος 
5 ὁχοθενοῦν, ἐν τῇσιν 4 ἀναλήψεσι τουτέοισιν " αἱ χοιλίαι χαθυ- 
γραίνονται. 

28. 6 Ὅχόσοισι χολώδεα 1 τὰ διαχωρήματα, χωφώσιος 5. γενο- 
μένης 9 παύεται, ° χαὶ 1! ὀχόσοισι χώφωσις, χολωδέων ᾽" γενομέ- 
νων παύεται. | 

29. 13 “Οχόσοισιν ἐν "4 τοῖσι πυρετοῖσιν ἐχταίοισιν ἐοῦσι ῥδίγεα 
5 γίνεται, δύσχριτα. 

90. Ὁκόσοισι παροξυσμοὶ ‘5 γίνονται, "1 ἣν ἂν ὥρην ἀφῇ, ἐς τὴν 
αὔριον τὴν αὐτὴν ὥρην ἣν λάθῃ, 5 δύσχριτα. 

31. "9 Τοῖσι χοπιώδεσιν ἐν τοῖσι πυρετοῖσιν, ἐς *° ἄρθρα καὶ 
3: παρὰ τὰς γνάθους μάλιστα "" ἀποστάσιες "" γίνονται. 

39. "4 χόσοισι "" δὲ ἀνισταμένοισιν ἐχ τῶν νούσων "ὁ τι πονέσει, 
31 ἐνταῦθα "᾽" ἀποστάσιες "9 γίνονται. 


ι Τοῖσι om. A'L'. -- οἷσιν πυρετοῖαιν Magn. in marg. — * αἱμορραγέειν 
Ἡ!. - αἱμορραγίης Β΄. - αἱμορραγίας ᾿Α"17. — aipoppayin S. — 5 Post πλ. 
addit αἵματος C'.—4 ἀναλήμψεσι N'.-roia τοιούτοισιν et ἐν τούτοισιν Magn. 
in marg. — ἢ αἱ om. M'. — ai x. τούτων YB'G!. - ὑγραίνονται Magn. in 
marge | 

6 ia Y,et alii. — 7 τὰ om. Q,et alii multi, — Rue WB'. — γιν. 
HKN'. — ἐπιγεν, CSA'D'L'N'W!, Dietz. - ἐπιγιν. L. - ἐπιγιγν. - QYO’ 
Ὁ], -- κωφ. ἐπιχολωδέων γενομένης C'.— 9 παύονται 13, et alii multi. — 
10 χαὶ.., παύεται om, C!'. — "' ὅσοισι Η!, -- εἷσι YWU!, — 13 ἐπιγεν. ΑἹ, 
et alii, Dietz. — ἐπιγιν, ΒΙΜ', - γεν, 5. — γιν. vulg. — ἐπιγιν. Y. - ἐπιγιν. 
χολ, ΟΠ". - Post γεν. addunt διαχωρημάτων CL'. — 13 οἷσιν M!. - 
ὅσοις ἢ!. — ‘4 τοῖσιν om. Y WD'H'O'U/W!. — :5 γίνεται E , et multi alii, 
et Gal. — γίνονται vulg. — γίγνεται M'. - γίγνηται S. — - Ὑένητ ται D'.- γίνεται 
δίγεα H'. — δύσκριτα γίνεται QB'G!. --- vin Μ! --- 17 ἣν (ἣν ΜΙ; ἂν ἣν 
A!D'L'; ἣν ἣν ΤΙΡ; ἂν ἣν Y'WO’) ὥρην ἀφῇ (ἂν ἁφθῇ WO') (ὁ πυρετὸς HL 
ex Gal. QSYWA!B'D'G'H'L'O'T'W!, Gal., Mere., in marg., Magn. in 
textu, Dietz) (καὶ C) ἐς τὴν αὔριον τὴν αὐτὴν ὥρην (τ. α, &p. om. QSG'M'; 
adr. ὧρ. om. Β΄; ὥρ. om. D') ἣν (ἣν TN’, Gal.; ἣν om. QYWA'B'C'D' 
G'H'L'M'O'U'W! ) λάθῃ vulg. (λάθοι H ; λάδει ΒΙ(!ᾳ!). - ἣν ἦν ἂν Magn. 
in marg. — ὥρην ἣν om. Magn. in marg. -- Cette phrase avait été inter- 
prétée de deux manières dans l’antiquité, ainsi que nous l’apprend Galien. 
Dans l’une (et c’est celle qu'il adopte) l'aphorisme signifie que la fièvre 
d'accès commence régulièrement à la même heure, et ne finit pas à la 
môme heure ; soit une fièvre quotidienne, qui commencera tous les jours 
à 9 heures, et tous les jours finira à des heures différentes. Dans l’autre 


QUATRIÈME SECTION. 513 


* 27. Quand dans les fièvres il survient n'importe par où 
des hémorrhagies abondantes, les malades sont pris de flux 
de ventre dans la convalescence (Prorrh. I, 133, Coa. 149, 
Coa. 326). 

28. Quand les selles sont bilieuses, la surdité, survenant, 
les supprime ; quand il y a surdité, les selles bilieuses, surve- 
nant , la font cesser (Coa. 207, Coa. 617). 

29. Quand des frissons surviennent dans les fièvres le 
sixième jour, la crise est difficile (Coa. 15). 

30. Dans les maladies à accès, si l’accès , ayant cessé à 
une certaine heure, reprend le lendemain ἃ la: même 
heure, la solution est difficile (Por. noce 17). 

31. Quand il y a sentiment de brisure dans les fièvres,. 
les dépôts se font surtout aux articulations et auprès des 
mâchoires. 

32. Chez ceux qui relèvent de maladie, si une partie de- 
vient douloureuse, c’est là que les dépôts s’obèrent (Des 
hum.). 


explication, l'aphorisme signifie que l'accès recommence le lendemain à 
l’heure à laquelle a fini celui de la veille: soit une fièvre quotidienne, 
dont l'accès commence à 9 heures ct finit à 5, et dont l'accès du lende- 
main commence à 3 heures. Dans le premier cas, Galien a entendu que 
ἣν ἂν ὥρην ἀφῇ signifie quelle que soit l'heure à laquelle finit l'accès, 
tandis que Les autres commentateurs ebtendaient que cela signifiait si l'ac- 
cès du lendemain reprend à la même heure que celle à laquelle il a 
fini la veille. Entre ces deux explications, il est difficile de se pronon- 
cer, et j'ai laissé subsister l'ambiguité du teste. 

18 δόσχριτον QB'G'W/!.- δύσχοιτοι D', — 19 +. χοπώδεσιν C, Gal,, Magn. 
in marg., Dietz. — 55 Post ἐς addunt τὰ CYWD'O'.— 5: παρὰ LC'H'M’ 
U’, Dietz, Gal. -- περὶ vulg. — "3 Ante ἀπ. addunt ai Q, et alii piures, 
Dietz. — 33 γῆν. H, et alii. — "Δ Aph. om. CT. — 25 δ᾽ ΟἹ, - δὲ om. 
YWD'O'U', Dietz. -- διανισταμένοισιν pro δὲ ἀν. K. — "5 πονέση EHN!. 
- πονέῃ Magn. in marg. — πονέει L. - πονήσει τι A'L'. — ἥν τι πονέση 
HW", Gal. - ἦν τι πονήση C'M'U'. = ἦν τι πονήσωσιν QB'G', - ἣν πονύση 
τι YWD'/O'. - ἦν τι Mere, in marg. - Galien dit que πονεῖν a la double 
signification d'étre fatigué et de souffrir, que l’aph. comporte ces deux 
acceptions, que cependant le contexte indique plus naturellement le sens 
de souffrir. --- "1 ἐντ. om.B', —*® Ante ἀπ. addunt αἱ QYWC'D'G'W!, 
Gal., Diotz. — 29 γίγν. S. 

TOME 100 33 


ὅ14 APHORISMES, 


33. : Ἀτὰρ ἣν καὶ * προπεπονηχός ? τι 4 ἦ πρὸ τοῦ νοσέειν, 
ἐνταῦθα 5 στηρίζει À νοῦσος. 

94. ὁ Ἦν ὑπὸ πυρετοῦ ἐχομένῳ, 1 οἰδήματος μὴ ἐόντος ἐν ὃ τῇ 
φάρυγγι, πνὶξ ἐξαίφνης 9 ἐπιστῇ, θανάσιμον. 

35. "9 Ἦν ὑπὸ ": πυρετοῦ ἐχομένῳ ὃ τράχηλος 1" ἐξαίφνης "3" ἐπι- 
στραφῇ, καὶ "6 μόλις χαταπίνειν "" δύνηται, οἰδήματος μὴ "ὁ ἐόντος, 
θανάσιμον. | 

36. "1 Ἵδρῶτες ᾿ὁ πυρεταίνουσιν 19 ἣν ἄρξωνται, ἀγαθοὶ 20 χριταῖοι; 
καὶ πεμπταῖοι, "' χαὶ ἑδδομαῖοι, καὶ "" ἐναταῖοι, καὶ ἐνδεκαταῖοι, χαὶ 
τεσσαρεσχαιδεχαταῖοι, *? χαὶ ἑπταχαιδεχαταῖοι, καὶ " μιῇ χαὶ εἶχο- 
στῇ, 5 καὶ ἑόδόμη καὶ εἰχοστῇ, "ὁ καὶ τριηχοστῇ πρώτῃ; "1 καὶ τριη- 


1 ἀτὰρ οὖν Ὁ]. --- Ὁ προπεπονηκὼς ΚΑΙΒΙΟΙΜΙΝΙΌ!,, - προπεπονηκῶς 
(sic) 1“. “τ τις C!, — 46], - ἦν ΟΥ̓ΒΙΟΙΟΙ, — 5 ἡ v. στ. YWD' 
(0', sine ἡ). — $ Aph. om. Q. — 7 Galien dit que les médecins moder- 
nes avaient appelé φλεγμονὴ la tumeur inflammatoire, σχιῤῥὸς la tumeur 
dure, et οἴδημα la tumeur mplle; mais que les anciens n’avaient pas fait 
cette distinction. — " τῷ W!. Gal. - D’après Galien, φάρυγξ signifie ici 
la gorge, comme dans ces vers d'Homère, qu'il cite : Φάρυγος δ᾽ ἐξέσσυτο 
οἶνος Ψωμοί τ᾽ ἀνδρομέοι (Od, IX, 375). — 9 ἐπιγένηται CY WC'D'H'0! 
U'W!. — ‘° Aph. om. KC'L',— τ᾿ Ante x. addunt τοῦ EII’, Ald, Mag. 
in marg.—!* ἐξ, om. SYWD'H'M'O!W!, Mago. in marg. — " ἐπιστρέ- 
φηται H'U7. - ἀποστραφῇ FGIJI', — 14 μόγις YWD'H'O'U'W!', Gal. 
Dietz. — "δ δύναται QB'G'M!, — 16 Post &. addit ἐν τῷ τραχήλῳ vulg. - 
ἐν τ᾿ ve. om. YWD', Gal., Magn, in marg., Lind. -- L’omission de ces 
trois mots dans trois manuscrits et dans Lind., vient sans doute du 
comm. de Galien, qui dit : « Hippocrate n’a pas ajouté l’endroit où il n’y 
a pas de tameur, comme il a fait dans l’aphorisme précédent, où il a dit: 
sans tumeur dans la gorge. Ici nous dirons : de deux choses l’une, 
il faut entendre, à cause de la communauté des deux aphorismes, ou 
dans la gorge , ou, en général, dans toutes les parties du col ( ἤτοι ἀπὸ 
xotvob, ex communi, disent les traducteurs latins, δεῖν ἀχούειν ἐπὶ τῆς φά- 
ουγγος, À ὅλως ἐπὶ πάντων τῶν χατὰ τὸν τράχηλον χωρίων ). » Ce comm. 
. paraît, en effet, autoriser à effacer ἐν +. τρᾶχ. de vulg., mots que du 

reste Foes n’a pas traduits quoiqu’it les ait conservés, — 17 ἂν i0p. rup. 
ἄρξ. A!L/. — "8 πυρετταίνοντι C'H!. -- πυρεταίνοντι QGYB'G'M'O'W", 
Dietz, — 9. ἣν ebovras Β', — ἣν ἄρξωνται om. Magn. in marg. -à 
ἄρξονται ib. — καὶ δι᾽ ὅλου ἣ ἄρξ, ἰδ. — *° Ante tp. addit καὶ Ὁ], - Galien 
. dit qu’il n’est pas fait mention du quatrième jour, qui est important; que 
celte omission est due ou à Hippocrate, ou, ce qui est plus probable, au 


QUATALÈME SECTION. 515 


33. Bien plus, sil existe avant la maladie quelque point 
douloureux , c'est là que le mal se fixe (Des hum. ), 

34. Si, durant le cours d’une fièvre, une suffocation sou- 
daine survient sans tuméfaction dans la gorge, cela .est 
mortel ( Coa. 271). 

35. Dans le cours d’une fièvre, le cou étant pris d’une dis- 
torsion subite, et le malade ne pouvant avaler qu’à peine, 
sans tuméfaction (707. note 17), cela est mortel (C. 272). 

36. Les sueurs, survenant dans les fièvres, sont avan- 
tageuses le troisième jour , le cinquième, le septième, le 


premier copiste; que, cependant, si elle est d'Hippocrate, elle peut s’ex- 
pliquer parce que le quatrième jour est, moins fréquemment que les 
autres, critique par les sueurs. — *: χαὶ 668. om. À’. — "3 ἐνν, H, et 
multi alii, Diets. 

%% xat érr. om. A'B'D'. — 24 μιῇ Kühn, Diets, - pin vulg. - μία 
Al. — εἰκοσταῖοι pro μ. x. εἰ, YWD'!O/, Magn. in margine. -- Plusieurs 
manuscrits, par exemple (ΟΠ, ont comme vulg. min καὶ εἰκοστῇ ; mais plu- 
sieurs aussi, tels que FGHI, et Magn. in textu ont pin καὶ εἰκοστή, et, 
ainsi de suite, des nominatifs. Toutefois le datif paraît bien préférable, et 
dés lots il faut adopter la leçon de Kühn et de Dietz, — 25 xai cixcorce— 
βδομαῖοι YWO!W!. - καὶ εἰκοστοὶ ἕδδομοι QB'G'. - καὶ εἰχοσταῖοι ἑδδο-- 
μαῖοι Die - καὶ εἰκοστῇ ἑδδόμη Η΄. -- καὶ εἰκοστοτεταρταῖοι Magn. in marg. 
- καὶ τετάρτη καὶ εἰκοστῇ χαὶ εἰκοστῇ ἑδδόμη pro x. à. x. εἰ, (΄, -- καὶ ἐδδ', 
x. εἰ. om. IJSTI MIT". — 26 x. ἔριηκ. mo. ΗΜ'. -- καὶ τριακ. πρ. vulg. - 
καὶ τριαχοστοὶ πρῶτοι QB'G'. - χαὶ πρώτη χαὶ τριαχοστῇ Cl, — χαὶ rp. xp, 
om. YWD'H'O', Magn. in textu. — 27 χαὶ τριηχοστοτεταρταῖοι Y WO'. - 
καὶ τριαχοσταῖοι τεταρταῖοι D'.-—xat τριακοστῇ τετάρτῃ vulg. + καὶ τρια- 
χοστοὶ ἕδδομοι καὶ τεσσαραχοστοὶ Ο(Ά!. - χαὶ τριακοστῇ ἑόδόμη καὶ τεα-- 
σαραχοστῇ Οἱ. -- καὶ τεσσαραχοστῇ pro x. τρ. Ter. 5. -- χαὶ τρ. rer. om 
ἘΘΗΠΚΑΊΜΙΤ'. - Galien dit : « À la fin de l’aphorisme les uns écri- 
vent le 31° jour, les autres le 54°. » Cela semble indiquer qu'aucun 
exemplaire n’avait à la fois les deux leçons ; par conséquent, il faudrait 
effacer ou le 51° jour avec cinq de nos manuscrits, ou le 34° avec dix. 
Mais, Galien n’indiquant pas le choix à faire, j'ai laissé les deux leçons 
ἃ côté l’une de l’autre, en en prévenant le lecteur. Galien ajoute : « Hip- 
pocrate n’a pas mentionné le 40°, sans doute parce qu'il a considéré ce 
jour comme le commencement des maladies chroniques , lesquelles ne se 
jugent guère par les sueurs ; car même, pour le 31e, le 34° et même le 27°, 
il est rare de les rencontrer critiques. » Ce couimentaire exclut le 37° 
jou et le 40° dommés par quelques-uns de nos manuscrits. 


516 APHORISMES. 


χοστῇ τετάρτη" οὗτοι γὰρ “of ἱδρῶτες " νούσους χρίνουσιν" οἵ 
4 δὲ μὴ " οὕτω ὁ γινόμενοι 1 πόνον σημαίνουσι καὶ μῆκος 5 νού- 
σου χαὶ 9 ὑποτοοπιασμούς, 

37. Οἱ ψυχροὶ ἱδρῶτες, ξὺν μὲν ὀξεῖ πυρετῷ το γινόμενοι, θάνατον, 
ξὺν ᾽" πρηὐυτέρῳ "" δὲ, μῆχος "" νούσου ‘4 σημαίνουσιν. 

38. "’ Καὶ ὄχου "ὁ ἔνι "1 τοῦ σώματος "5 ἱδρὼς, 19 ἐνταῦθα *° φρά- 
ζει τὴν νοῦσον. 

39. "" Καὶ "" ὅχου "" ἕνι "4 τοῦ σώματος "" θερμὸν ἢ ψυχρὸν, ἐν- 
ταῦθα "5 À νοῦσος. 

40. Καὶ ὅκου ἐν ὅλῳ τῷ σώματι 51 μεταδολαὶ, *® καὶ ἣν 49 τὸ 
σῶμα " χαταψύχηται, ᾽"" À αὖθις "" θερμαίνηται, 3} ἢ χρῶμα ἕτερον 
ἐξ ἑτέρου 4 γίνηται, "᾽ μῆχος νούσου σημαίνει. 

41. "6 Ἰδρὼς "1 πουλὺς "5 ἐξ ὕπνου ᾽9 ἄνευ τινὸς αἰτίης φανερῆς 
γινόμενος, 4. τὸ σῶμα σημαίνει ὅτι πλείονι τροφῇ 4" χρέεται" ἣν δὲ 


τροφὴν μὴ 4 λαμόάνοντι τοῦτο 4" γίγνηται, 4 σημαίνει ὅτι χενώσιος 
45 δέεται. 


. Οἱ οι. Ὁ, Magn. iu textu. — ? χρ, νούσους QSB'G'M'. — à ai pro 
οἱ SB'. — 4 δ᾽ (δὲ Δ") οὕτως μὴ γιν. C'. — 5 οὕτω 1. - οὕτως vulg. — 
Gary. QS. - γεν, Ηἰι -- 7 πόνους C. --- νούσου ΥὟΥΝΙΟΙ, -- νούσων 
Μ'. - νόσου vulg. — 9 ὑποτροπιασυὸν SYWB'D'H'M'O'U'W' , Dietz. — 
ὑποστροφὴν τοῦ νοσήωατος Α'1,]. — ὑποστροφὴν τοῦ νουσήματος καὶ dvarsc- 
πιασμὸν Cl, -- 1° γν. EH, et alii plures. - tv. om. ΥΑΙΟΏ ΜΙ, Magn. 
in marg. — ‘‘ πρτωτέρω HI, et alii plurimi codd., Gal., Merc., Lind., 
Dietz. = πρηϊτέρω vulg. — 13 δὲ posilum ante xp. Y WA'/H/O'C/, Gal. — 
53 γρύσου Y, et alii, Gal. — νύσου vulg. — ‘4 ox11. posilum post θάνατον 
QSB'D'M'U'W!, Gal., Dietz. — :% Aph. om. B. - χαὶ om. Dietz. — 
16 ἂν En ΟἹ, + ἐνὶ Gal.— "1 τῶ σώματι A'M!U', — "5 Ante i. addunt ὁ ΟΥ̓ 
WD'/G'O'W!', — 19 ἐκεῖ QYWG'H'O'U/W', Gal. — évr. om. D’, — 2° ἐχ- 
φράζει D'. - φθινάζει Η!, — 5: χαὶ om. 56, — 2? ὅπη C. — 33 ἂν 7 
B'G'.- ἐνὶ Gal. — "4. τῷ σώματι A'B'M'U', — 35 4, ἢ 0, Q, et alii 
plures, Gal. — "5 ἡ om. M'. — 27 μεταδολὴ QG'U'. - διαφοραὶ C'. — 
28 xat om, QC'G' — 29 τι τῷ σώματι pro τ᾿ a. M'. — 3° ψύχηται Y WC! 
D'H'O'U'W/'; Dielz. - καταψύχεται Β΄. — 31 εἰ pro à C'. — καὶ pro à Ὁ 
B'G'. — "5 θερμαίνεται T. — 33 χαὶ pro ἣ Magn. in marg. -- ἕτερον om. 
Ν!. --- ἢ γένεται SA'H'L', — γίγνοιτο QG - γίνοιτο B'. - γίγνηται YWO' 
Ὁ! = μεταδάλλει Cl. -- δείκνυται FGIITI'T!, -- δέχηται Dietz. — 35 γού, 
μῆ. Υ, οἱ ali. — "δ Aph. om. , --- 51 πουλὺς ΕΥ̓͂, = πολὺς vulg. — 
38 ἐξ, ὅ, om. C'. --- 39 ἄν, φ. αἴτιης vw. QA'G'L', Magn. in marg. (γεν. 
C'; γὴν. Β. = γιν. (γὴν. Y) ἄνευ ©. αἰτίης WO!'W!, Gal. — ἄνευ τινὸς 


ΦΟΛΤΆΙΣΝΕ SRCTION, 517 


neuvième , le onzième , le quatorzième, le dix-septième le 
vingt-et-unième, le vingt-septième, le trente-et-unième, 
et le trente-quatrième ; car ces sueurs jugent les maladies ; 
mais celles qui ne surviennent pas à ces époques annoncent 
souffrances, longueur de maladie et récidives. 

37. Les sueurs froides, se déclarant dans une fièvre ai- 
guë, indiquent la mort ; dans une fièvre plus modérée, la 
longueur de la maladie (Coa. 562). 

38. Dans le corps, là où est de la sueur, là est la maladie. 


39. Dans le corps, là où est de la chaleur ou du froid, 
là est la maladie. 


40. Et lorsque dans le corps entier surviennent des chan- 
gements, tels que passages d’une température ou d’une co- 


loration à une autre, cela indique longueur de maladie 
(Coa. 192). 


41. Une sueur abondante, s’établissant après le sommeil 


αἰτίου γινομένου C. - φανερῆς γιν. om. Magn. in marg. — ἄνευ τινὸς air. 
ἐτέρης EFGHISTTN'!T!, Frob. (Merc.,in marg. φανερῆς), Magn. in textu. 
- Galien dit: « Quelques-uns écrivent l’aphorisme ainsi : ἱδρὼς πολὺς 
ἐξ ὕπνου γιγνόμενος ἄνευ φανερᾶς αἰτίας; d'autres l'écrivent ainsi: ἄνευ 
τινὸς αἰτίης ἑτέρης. Mais ces choses se sous-entendent; mûme quand elles 
pe sont pas écrites; mille fois, dans mille phrases pareilles, l’auteur les a 
omises. » Ces paroles montrent que , dans un certain xombre d’exem- 
plaires, cet aphorisme n'avait pas le membre de phrase : ἄνευ τινὸς φᾶν. 
air. yiv., et que ce membre de phrase figurait dans d’autres exemplaires 
avec une double leçon, ἑτέρης ou φανερῆς. — 4° τὸ o. om. QB'G'. - 
τῷ σώματι G. — πλέονι Magn. in marg., Dietz, — 4! χρῆται ΑἸΗ͂Ι, — 
42 λαμδάνοντος HQSYWC!D'G'H'M'O'W!, Merc. in marg., Mega. in 
marg., Dietz. — λαμδάνων Β', - λαυδάνοντα A!L!., = Galien dit que Îls 
plénitude, cause -de la sueur, provient d’un excès ou d'aliments pris récem- 
ment ou d'aliments pris antérieurement, que dans le premier cas il faut 
empêcher d’en prendre beaucoup, et dans le second évacuer. Donc, sui- 
vant lui, τροφὴν μὴ λαμβάνοντι signifie celui qui ne prend pas d'aliments 
et chez qui la sueur est causée par un excès d'alimentation antérieure. Ce 
sens me paraît être en opposition avec l'explication que Galien lui-même 
a donnée de τρυφὴν μιὴ λαμθάνειν, Aph. II, 8. — 4ῤδ:πάσχη W!, Merc. 
marg., Magn. in marg. - πάσχει ΟἸΉΗ!, -- συμδαίνει A'L', — 44 εἰδέναιδ εἴ 
pro a. C. - εἰδέναι pro σ. YO’. — 45 Post δι addit τὰ cœuaræ 1]. 


518 ΑΡΗΟΆΙΒΜΕΒ, 

42. Ἱδρὼς " πουλὺς ψυχρὸς " À ϑερμὸς αἰεὶ ῥέων, δ" μὲν ψυχρὸς; 
4 μέζω, δ " δὲ θερμὸς, 5 ἐλάσσω», νοῦσον σημαίνει. Ὁ 

43, 1 Οἱ πυρετοὶ ὁχόσοι, " μὴ διαλείποντες, διὰ 9 τρίτης 
1e ἰσχυρότεροι "" γίνονται, "5 ἐπικίνδυνοι" "3 ὅτῳ δ᾽ ἂν τρόπῳ 1 δια- 
λείπωσι, 15 onualver ὅτι ἀχίνδυνοι. 

44. 16 “Ὃχόσοισι πυρετοὶ "1 μαχροὶ, τουτέοισι 15 φύματα À ἐς τὰ 
ἄρθρα 19 πόνοι 2° ἐγγίνονται. 

45. " Ὃχόσοισι *? φύματα, À ἐς τὰ ἄρθρα πι πόνοι Êx πυρετῶν " yl- 
ἕνονται, οὗτοι σιτίοισι *4 πλείοσι "5 χρέονται. 

46. Ἣν "5 ῥῖγος 27 ἐπιπίπτη "8 πυρετῷ μὴ διαλείποντι, ἤδη 
39 ἀσθενεῖ ἐόντι, θανάσιμον. 

47. Αἱ ἀποχρέμψιες 35 αἵ ἐν τοῖσι πυρετοῖσι 3: τοῖσι μὴ Gael: 
πουσιν, 5 af πελιδναὶ, χαὶ αἱματώδεες, 3) χαὶ δυσώδεες, "1 χαὶ χο- 


λώδεες, πᾶσαι χαχαί" 35 ἀποχωρέουσαι δὲ καλῶς, ἀγαθαὶ, χαὶ χατὰ 


: Πουλὺς EYO'. - πολὺς vulg. --- " καὶ pro à ΒΟΒΑΙΒΙΟΉΠΜΜΙ. - 
ἢ om. ὟΥ!, -- 0. à . YC'O!. - θ. καὶ ψ, 8. 

3 μὲν B'C'A'L!, = μὲν om. vulg. --- ὁ πλείω B'D'G?. - πλέον Η5411,. 
- πλείων ΟΥ̓ΨΗΙΜΙΟΙ, -- μείζων ΕΟΙΤΟΙΡΈΡΙ, -- μέζων ΚΝ, -- μεζω 
valg. -- μεῖζον Magn, in textu. — ὅ δὲ om. YWD'H!. — 4 ἐλάσσων 
FGHISKSTXWB'D'H!!M'!N'O'T'W!. — ἔλασσον SA!CIL’, — 1 ci on. 
EYWA'D'L'OMW!, -- οἱ x. om. U!.— 85 μὴ om. B'.— 0 διὰ τῆς τῇ. 
QB'G'. — ἐν τῇ τρίτη W!. — 1° ἰσχυροὶ H'U!, Magn. in marg. — ‘y 
H,etalii. - Post γίν. addunt μᾶλλον QYWB'H/U!W/. — 55. Anto ir. 
addant xai QC', - πάντες xaxoi pro ἐπ. Magn. in marg. — "" ὅπω ΗΜ, 
- δὲ Diets. — 14 διαλίπωσι Γ΄, = διαλείπῃ Magn. in marg. - διαλείπουσι 
YW. — Ante à. addit μὴ W!. — 15 Ante o. addit εἴτε σφοδροῦ xai pa” 
χροῦ γεγονότος τοῦ παροξυσμοῦ εἴτε xai μὴ D. - Glose empruntée aë con 
mentaire de Galien. — σημαίνουσιν Magn. in marg. - ἀχίνδυνον ib. — 
16 Οἷοι YWW/!. — ὁκόσοι Q. — "1 Post ja. addunt ἐγγίνονται QG. — ‘à 
φύμ, ΟἿ᾽, Merc. in merg. - πόνοι à φύμ. ἐς “τὰ ἄρϑρα yivevras T. - (ὗ 
Magn. in marg., Dietz) φύμ. ἢ ἐς τὰ ἄρθ. πόνοι CE WD'O/UTW!, Lind. - 
φύμ. ἐς τὰ pô. à πόν. vulg. - ἢ om. 5. — 19 πόνοι om. S. - Post πον. 
addit ἐκ πυρετῶν €. — 20 γίν. SEM. = 21 ἀκ, φ, ἐς τ᾿ ἄρ. om. SM!, — “à 
φύμ. H'U7, - δὲ φύμ. 6’. = φύμ, ἦ U! - φύμ. om. A!L', - (ἢ Dietr) qùu. 
ἢ ἐς τὰ ἄρθρα πόνοι QTY WD'G'IO'W!, - φύμ,, de τὰ ἄρθρα à (ἢ om. À! 
᾿" ἣν SM!) πόνοι vulg. --- 25 γίγνωνται Β5ΜΠ|. - γίν. ἐκ πυρ. WA'H'L'W!. - 
ἐγγίνονται ἐκ πυρ. (. = Post πυρ. addunt μακρῶν QG (Οὐ, alia manu) 
U'W', Gal., Merc, in marg. -- L'addition de μακρῶν est empruntée al 


QUATRIÈME SECTION. 519 


sans aucune Cause apparente , indique une alimentation trop 
_copieuse: et si cela arrive chez une personne qui ne mange 
pas , c’est signe qu’elle a besoin d'évacuation. 

42. Une sueur abondante , froide ou chaude , coulant con- 
tinuellement , annonce, la froide une plus forte , la chaude 
une moindre maladie. 

43. Les fièvres continues qui ont des redoublements tier- 
ces, sont dangereuses ; l’intermittence, de quelque façon 
qu'elle y survienne, ‘indique qu’elles sont sans danger 
(Goa. 114). 

44, Chez les malades affectés de longues fièvres, des tu- 
meurs surviennent ou bien des douleurs dans Îles articu- 
lations (Coa. 115). 

45. Ceux chez qui, à la suite de fièvres , il survient des 
tumeurs ou des douleurs dans les articulations, prennent 
trop d’aliments. 

46. Si, dans une fièvre non intermittente, chez un malade 
déjà affaibli, il survient des frissons, cela est mortel (Coa. 9). 

47. Les expectorations qui surviennent dans les fièvres 


comment. de Galien, — 24 πλέοσι TN’, Gal. — "5 χρῶνται Ω6!, — 
26 δἴγος ΜΙΝ’, Kühn. — ῥίγος vulg. — 27 ἐμπίπτη A'L!, Gal., Dietz, -- 
ἐμπίπτει ΟἸΌ!, - ἐπιπίπτη. EFHIJKQSYWD'G'M'N'W!, Lind. — ἐπιπί- 
πτει vulg. = ἐπίπτη (sic) ΗΝ ἐμπέσῃ, Magn. in marg. - Galien dit : « Ce 
n’est pas la même chose de mettre ἣν ἐπιπέσῃ ou ἣν ἐμπίπτῃ. Le premier 
désigne uno seule in yasion de frisson ; le second, plusieurs invasions succes- 
sives, Une seule invasion n’indique pas nécessairement un grand danger; 
mais plusieurs invasions, dans une fièvre sans iatermission et chez un ma- 
lade déjà affaibli, sont mortelles. » Je pense que la distinction de Galien 
porte sur le choix non entre ἐπιπίπτειν ou ἐμπίπτειν, mais entre l’aoriste 
et le présent. — 25 πυρετοῦ μὴ διαλείποντος B',— ?9 ἀσθενέος ἐόντος 
( ἀσθενοῦς ὄντος A!L!) τοῦ σώματος C!. — ἀσθενέος ἐόντος Magn. in marg. — 
ἀσθενεῖ ἐόντι τῷ σώματι, ib. — 3° αἱ om. QYWA'B'C'D'G'H'L'O'T'W7. 
— ὃ: τρῖσι 17. ΘΗ ΜΙΝΙΤΑΝ!, Gal. - τοῖσι om. vulg. — %* αἱ om. Lind. 
— 33 χαὶ χολ. x, dus. C'D', — καὶ δυσώδεες om. KN', Magn. in marg. — 
34 πᾶσαι κακαὶ καὶ αἱ χωλώδεες KW. καὶ χολ, om. Magn. in marg.-ära- 
σαι Diets, --- 35 ἀποχωρέωσαι ΒΧῪΜ'. - ἀποχωρεῦσαι ΗΝ', - ἀποχω- 
ροῦσαι vulg. -- ὑποχωροῦσαι A'T'L'U’. - ποχωρέουσι C!, Magn. in marg. 


590 APHORISMES. 


: τὰς διαχωρήσιας, χαὶ " χατὰ τὰ οὐρα" ἢ ἣν ὁ δὲ μή τι τῶν 
3 ξυμφερόντων ἐχχρίνηται διὰ ὁ τῶν τόπων τούτων, χαχόν. 

48. 1 Ἔν τοῖσι μὴ διαλείπουσι πυρετοῖσιν, ἣν τὰ * μὲν ἔξω ψυ- 
χρὰ 9 ἦ, τὰ δὲ ἔνδον χαίηται, καὶ "5 δίψαν 1' ἔχῃ, θανάσιμον. 

49. "" Ἔν μὴ διαλείποντι πυρετῷ, ἣν χεῖλος, "" ἢ ὀφρὺς, "Ὁ ἣ 
ὀφθαλμὸς, à ῥὶς διαστραφῇ, "" ἣν αἡ βλέπη, ἦν μὴ ἀχούγ, "5 ἀσθε- 
γέος ἐόντος "7 τοῦ κάμνοντος. ὅ τι ἂν τουτέων "5 γένηται, "9 ἐγγὺς ὃ 
θάνατος. 

50. "5 “Ὅχου ἐν πυρετῷ un διαλείποντι δύσπνοια "" γίνεται καὶ 
παραφροσύνη, θανάσιμον. 

51. ᾿Εν τοῖσι πυρετοῖσιν ἀποστήματα μὴ λυόμενα πρὸς τὰς πρώ» 
τὰς χρίσιας, μῆχος ** νούσου "" σημαίνει, 


: Τὰς om, YW.- διαχώρησιν pro τὰς ὃ. YWG'!W/. — ὑποχωρήσιας 
Magn. in marg. -- τὴν διαχώρησιν ib. — " χατὰ om. D'H!. 

 Galien dit : « La fin de l’apb. est écrite de deux façons. Dans quel- 
ques exemplaires on lit : ἣν δὲ μή τι τῶν συμφερόντων ἐχκρίνηται. Dans 
d’autres on lit, sans la négation: ἦν δέ τι τῶν συμφερόντων éxxoivnræ. 
La première leçon signifiera : Si s'évacue quelqu'une des humeurs 
dont l'évacuation ne convient pas, cela ne vaut rien ; la seconde : S'il 
s’évaoue quelqu'une des humeurs propres et utiles à l'étre animé, cela 
ne vaut rien, La première leçon est préférable.» Aucun de nos manuscrits 
ne présente la variante dont parle Galien; Magn. seul l’a en marge. Si 
l'on adoptait la seconde leçon rapportée et blämée par Galien, il faudrait 
bien, je crois, adopter aussi l'interprétation qu'il en donne, Mais , quant 
à la première leçon, c'est faire une singulière violence au texte que de 
transporter arbitrairement la négation. Au reste, il me semble qu’en tra- 
duisant mot à mot, comme je l’ai fait, on ἃ un sens satisfaisant. Les 
sécrétions même de mauvaise nature peuvent débarrasser l'économie et 
permettre la güérison ; dans ces cas elles seront relativement favorables ; 
je crois donc qu’il faut entendre ἀποχωρέουσαι χαλῶς comme signifiant 
débarrassant le corps, soulageant le malade par leur sortie. La Gin 
de l’aphorisme : s’il ne se fait pas quelque évacuation utile par ces 
voies, me semble susceptible de deux explications : on bien que les éva- 
cuations de mauvaise nature ne débarrassent pas le corps, ne soulagent 
pas le malade, et ne sont qu’on accident de plus ajouté à la maladie; en 
un mot que l’excrétion qui se fait par ces voies et qui est de mauvaise 
nature, n'est pas utile; ou bien que les évacuations de mauvaise 
nature ne s'opèrent pas, et que les humeurs viciées restent dans 16 corps 
et empêchent la guérison, en un mot que l'excrction de matières de 
mauvaise nature qui pourrait opérer par ces voies et étre utile, 


QUATRIÈME SECTION. 521 


non intermittentes et qui sont noirâtres; sanguinolentes, 
fétides , bilieuses, sont toutes mauvaises; toutefois, il cst 
avantageux qu’elles sortent bien, ainsi que les évacua- 
tions alvines et les urines [de mauvaise nature]; mais s’il ne 
se fait pas quelque évacuation utile par ces voies , cela est 
mauvais (Aph. VII, 70, Coa. 237) (Foy. note 3). 

48. Dans les fièvres non intermittentes, si les parties ex- 
térieures sont froides et les parties intérieures brülantes, et 
qu'il y αἷϊ soif, cela est mortel (Coa. 113). 

49. Dans une fièvre non intermittente, si ou une lèvre, 
ou un sourcil, ou un œil, ou le nez se tourne , si la vue, si 
l'ouïe est perdue, le malade étant faible, la mort, quel que 
soit celui de ces signes qui se manifeste, est prochaine (C. 72). 

50. Lorsque , dans une fièvre non intermittente, il sur- 
vient de la dyspnée et du délire, cela est mortel. 

51. Dans les fièvres, les dépôts , ne se résolvant pas anx 
premières crises, annoncent la longueur de la maladie: 


ne se fait pas. Cet sphorisme est répété, VII, 70, mais jà la rédaction 
est plus précise, et elle n’admet plus que 16 second des deux sens que 
présente l’aphorisme actuel. 

“dom. K, Magn. in marg. - μήτε pro μή τι ἢ, - μὴ om. Magn. in 

marg. — 5%. S,et ali. - σι vulg. — 6 τοῦ τόπου τούτου QB'G!, -- 
τρόπων G, Ald., Magn. in marg. — 7 ἦν ἐν μὴ διαλείποντι πυρετῷ τὰ 
Magn. in marg. --- ὃ μὲν om. K'A!L'N', - Post μὲν addunt οὖν ἘΘ', 
Magn. in textu. -- μὲν τὰ 2. --- 9% om. SC'M'. - ἔσω M', Dietz. — 
καίεται (!, — 10 δίψυν Lind, — 21 ἔχει ΒΙΟΙ, — 15. ἐν τοῖσι μὴ διαλεί- 
ποῦσι πυρετοῖσι ΒΑΙΏΠΙΜΙ, Dietz. — ὁχοῦ ἐν πυρετῶ μὴ διαλείποντι ὙΝΟΙ͂, 
- ἣν pro ἐν THW!, —15ÿ ὀφϑ. à ὀφρὺς C'G'H!. -- ἢ ὀφϑ, ἢ pis À ὀφρὺς Υὶ 
D'O!. = ἢ ῥὶς ἢ ὀφρὺς sine À ὀφθαλυὸς A!L!, -- Addit à τὸ βλέφαρον post 
ὀφρὺς Mere, in marg.;ante ὀφρὺς Magn. in marg. ---- :4 ἢ 6o0, om. Μ'. --- 
"5. ἢ μὴ βλέπει À μὴ ἀχούει Cle -- 16 Ante ἀσθ, addunt ἤδη LOSYWB'D' 
G'H'L'U'W!, Gal., Lind. -- ἐόντος om. 5})}, — "1 τοῦ σώυατος pro τ΄ x. 
CLYWA'C'M'0', Mere. in marg. - τοῦ xäuv. om. ἘΘΗΠΚΤΗΠΝΤΙΌ! 
W!, Ald., Gal., Dietx., — 13 vi. Q,etalii. — γίνηται YA!, — 19 θα- 
νάσιμον pro ἐγ. ὁ. 0. L'.— 2° ὀχόσοισι pro ἔχου QB'G'H'U!W/!, Merc. in 
marg, — ὑχόσοισι δ᾽ ἐν Gal, - Post ὅκου addit ἂν Lind. - dv τῷ πυρ. Gal., 
Dietz. — *1 γίνεται TA'D'L'O!, Dietz. - γίγνεται SM'. “γίνηται Y WC!. 
= Ὑένηται valge— 3 γούσου YWC!, Gal. — νόσοψ vulg. — 7? σηιλαίνουσι 
SA'LIO", 


522 APHORISMES. 

52. ' Ὁχόσοι ἐν * τοῖσι πυρετοῖσιν, À "ἐν τῇσιν ἄλλησιν ἀῤῥω- 
στίῃσι χατὰ προαίρεσιν δαχρύουσιν, 4 οὐδὲν ἄτοπον " " ὁχόσοι δὲ μὴ 
χατὰ προαίρεσιν, ὁ ἀτοπώτερον. 

53. 1 Ὁχόσοισι δὲ ἐπὶ τῶν ὀδόντων δ ἐν τοῖσι πυρετοῖσι 9 περί- 
γλισχρὰ γίνεται, ‘° ἰσχυρότεροι "' γίνονται of πυρετοί, 

54. “Οχόσοισιν 1" ἐπὶ πουλὺ βῆχες ξηραὶ, 1" βραχέα ἐρεθίζουσαι, 
ἐν ‘4 πυρετοῖσι χαυσώδεσιν, οὐ πάνυ 15 τι διψώδεές εἶσιν, 

55. Οἱ ἐπὶ "5 βουδῶσι πυρετοὶ, "1 πάντες χαχοὶ, πλὴν τῶν ἔφη- 


μέρων. 
ὅθ. Πυρέσσοντι ἱδρὼς "5 ἐπιγενόμενος, 19 μὴ ἐχλείποντος τοῦ πυ- 
ρετοῦ, καχόν " μηχύνει γὰρ À νοῦσος, χαὶ δγρασίην πλείω σημαίνει. 
57. "9 Ὑπὸ σπασμοῦ À τετάνου "" ἐχομένῳ πυρετὸς "" ἐπιγενόμενος 
λύει τὸ νόσημα. | 
58. "" Ὑπὸ χαύσου " ἐχομένῳ, "" ἐπιγενομένου ῥίγεος, "ὁ λύσις. 
ὅθ. Τριταῖος "7 ἀχριδὴς χρίνεται ἐν ἑπτὰ περιόδοισι τὸ μαχρό- 
τατον. : 


s ὀχόσοισιν ἐν τοῖσι π. À ἐν τῇσιν d. à. x. π. οἱ ὀφθαλμοὶ δακρύουσιν 
C, Merc. in marg., Magn. in textu, Dietz, ὀφθαλμοὶ δαχρύουσιν A'L'M', 
δακχρύουσιν οἱ ὀφθαλμοὶ S.— " τοῖσι om. C'H'U!.— 3 ἐν om, QB'G'. — 
4 οὐδὲν om. Magn. in marg. — 5 ὅσοι B'H'U!. -- ὁχόσοισι ΒΑ’ ΘΠ. - 
ὀχόσοι... «ἀτοπώτερον om. T, Magn. in marg. — 6 ἀτοπώτατον FGIJQ 
B'G'1'T'. - « Le comparatif ἀτοπώτερον, dit Galien, n’est pas convens- 
ble; il valait mieux mettre le positif ἄτοπον ; et je pense que la faute 
appartient plutôt au premier copiste qu'à Hippocrate lui-même. » — 
Téxiou GHIJTI'. - δὲ om. QSYWA'B'C'D'G'H'L'M'O!U'W!, Dietz. - 
περὶ τοὺς ὀδόντας (", — δ ἐν τι #, om. AL, — 9 γλισχράσματα C. — γί- 
vovrat ΑΙΒ' ΑἸ. = γίνηται VW, = γίγνονται QUI. — 1° ἐσχυροὶ QY WB'D' 
G'H'O'!U!, Gal. - ξηροὶ pro toy. Magn. in marg. — τ vip. YWU'. - 
Ante οἱ addunt αὐτέων C, Dietz. — 1: ἐπὶ x. om. QB'G'H'U7. - πουλὺ I, 
etalii. = πολὺ vulg. -- ξηροὶ Magn. in marg. — 13 βραχέαι C'. - βραχεῖαι 
S. — ἐοεθίζουσιν QB'G'H!, - βραχὺ ἐρεθίζουσι Magn. in marg. - Cet ΔΡΒ. se 
trouve dans Ep, VI, sect. 2,texte 45 ; là ἐπὶ πο)λὺ manque, comme dans 
quelques uns de nos mss. Triller, supposant le texte altéré, lit βράγχια 
ἐρεθίζουσαι, Observ. crit., p. 358. Bosquillon, partant de la même sup- 
position, et supprimant ἐπὶ πουλὺ, lit βῆχες Enpai, πολλαὶ, καὶ βραχέαι, 
ἐρεθίζονται. Galien, dans son comm. sur le passage du δς livre des Ep., 
explique βραχέα ἐρεθίζουσαι par une toux petite et revenant à des inter- 


QUATRIÈME SECTION. 593 


52. Dans des fièvres ou d’autres maladies des pleurs mo- 
tivés n’ont rien d’inquiétant; mais des pleurs non motivés 
sont plus inquiétants (Ép. IV, Ép. VI,1). 

53. Lorsque, dans les fièvres, il se forme des viscosités 
sur les dents, les fièvres deviennent plus fortes (Ép. VI). 

54, Ceux qui, dans des fièvres ardentes, ont pendant 
longtemps une toux sèche, causant une courte irritation, 
n'ont pas une soif extrême (ἔρ. VI, 2). 

55. Les fièvres nées sur bubons sont toutes mauvaises, 
excepté les fièvres éphémères (Ép. II, 3). 

56. Chez un fébricitant , la sueur survenue, sans que la 
fièvre cesse, est un signe fâcheux ; car la maladie se prolonge, 
et c’est l'indice qu’il y a excès d'humidité. 

57. la fièvre, survenant chez un malade affecté de spasme 
ou de tétanos, dissipe la maladie (Coa. 348). 

58. Dans un causus, un frisson survenant, solution 
(Coa. 132). 

59. Une fièvre tierce légitime se juge en sept périodes au 
plus (Coa. 144). | 


valles éloignés. 1 n'y a donc, je crois, rien à changer, — ‘4 πυρετῶ 
χαυσώδει QB'. — 15 τι HISA'!LL'M!T', Magn. in marg., Dietz. — τι om. 
volg. - το FGJK, Magn. in textu, Lind. — du, οὐ πάνυ τί (τοί O) εἰσιν 
XWDN. — Hie addit τὰ ἐν ἀρτίῃσι χρινόμενα ἢ φιλυπόστροφα Merc. in 
marg. — 16 βουδῶνι Ὁ, — :7 πάντες om. SH'U!, Magn. in marg. — 
+8 ἐπιγιγν. 58! — ἐπιγιν. YO! — 19 χαὶ pro μὴ D’. = ἐκλίποντος (sic) Gal. 
= ἐλλείποντος H'U!, — 2° Aph. 57 ponitur post 58 in FGHUKTI'M'T" 
- ἀπὸ Q. — Ante ὑπὸ addit τοῖσι τὰς σάρκας ὑγρὰς ἔχουσιν λιμὸν ἐμποιέειν" 
λιμὸς γὰρ ταύτας ξηραίνει C. — "' ἐχομένω SYWA'!C'D'L'M'O!W!. -- ἐνο- 
χλουμένω valg. — 32 ἐπιγιν. ΕΟ, -- ῥίγεος ἐπιγενομένου λύαις pro π᾿ ἐπ, 
À. τ΄ v. Μ', -- 33 Ante ὑπὸ addit ἐπὶ Q. — 24 ἐχομένω omnes fere codd., 
Gal., Chouet, Lind.— ἐχομένου vulg.— 55 by. ἐπιγεν, HIJQS, et alii-- bi. 
ἐπιγιν. ΟἹ, — 26 λύσιες C, — 27 ἀχρ. om. B'U'.- Galien dit que la fièvre 
tierce régulière est nommée par Hippocrate tantôt simplement τριταῖος, 
fièvre tierce, tantôt avec l'addition de l’épithète, τριταῖος ἀκριδὴς, fièvre 
tierce exquise ; et le God. Esc. dans Dietz dit que quelques exemplaires 
ont l'épithète ἀκριοὴς, et que d'autres ne l'ont pas. Tiva τῶν ἀντιγράφων 
ἔχουσι τὸ ἀχριθεῖς τριταῖοι ὥσπερ ἐνταῦθα, τινὰ δὲ οὐχ ἔχουσι. 


524 APHORISMES. 

60. ' Ὁχόσοισιν "ἂν ἐν τοῖσι πυρετοῖσι τὰ ὦτα χωφωθῇ, αἷμα 
Ex + ῥινῶν ῥυὲν, ἢ 4 χοιλίη ἐχταραχθεῖσα, λύει τὸ νούσημα ". 

ΟἹ. © Πυρέσσοντι ἦν μὴ ἐν 1 περισσῆσιν ἡμέρησιν " ἀφῇ 6 πυ- 
ρετὸς, ὑποτροπιάζειν εἴωθεν, 

62. ο“Οχόσοισιν ἐν τοῖσι πυρετοῖσιν ἴχτεροι "᾽" ἐπιγίνονται πρὸ τῶν 
ἑπτὰ ἡμερῶν ) χαχὸν, " ἣν μὴ "5 ξυνδόσιες ὅ ὑγρῶν χατὰ "" τὴν χοι- 
λίην γένωνται. 

63. “Οχόσοισιν "4 ἂν ἐν τοῖσι πυρετοῖσι "" χαθ᾽ ἡμέρην ῥίγεα 
γίνηται, χαθ᾽ ἡμέρην "5 of πυρετοὶ λύονται. 

64. ᾿Οχόσοισιν ἐν "1 τοῖσι πυρετοῖσι τῇ ἑδδόμῃ À τῇ "" ἐνάτη 
19 ἢ τῇ ἐνδεχάτῃ *° ἢ τῇ τεσσαρεσχαιδεχάτη "' ἴχτεροι ἐπιγίνονται, 
ἀγαθὸν, "5 ἦν μὴ 23 τὸ δεξιὸν ὁποχόνδριον "4 σχληρὸν "Ὁ "5 ἣν δὲ 
MA, *7oûx ἀγαθόν. 

65. **'Ev τοῖσι πυρετοῖσι περὶ τὴν χοιλίην χαῦμα ἰσχυρὸν xat 
3 χαρδιωγμὸς, χαχόν. 


: ὅσοις Υ0!. -- ὁκ. ἂν om. T. — ὧν om. QA'B'G'L'M'U'W!'. - ἣν pro 
ἂν C'.-iv om. Merc. -- τοῖσι om. QYWB!C!/G'. — 3 Ante p, addont τῶν 
SA'C'L'M'.— 4 ἡ pro ἢ ΝΜ', - ἢ ἡ H!.— 5 Hicaddunt τὰ ἐν ἀρτίησι (ἡμέρῃσι 
ΟἹ χρινόμενα δύσκριτα καὶ φιλυπόστροφα FGHIJKTI!L'N'T! (QSC'G'M!, 
post seq. aph.). — % πυρέσσοντα ΟΠ’, -- πυρέσοντα Η, -- πυρ. om. Dietz. 
“--Ἰ ἦν μὴ π. Η!. - χρισίμησι pro π- C'. -- χρισίμω sine ἡμέρῃ Dietz. - 
ἡμέρῃσιν om. K. -- περισσῇ ἡμέρῃ Gal. - περισσῇ δ᾽'πθὸ ἡμέρῃσιν Magn. 
in marg. -- Galien doute de l’authenticité de cet aphorisme, attendu que 
dans le Pronostie, dans les Épidémies et mème dans les Æphorismes, 
‘Hippocrate signale plusieurs jours pairs qui sont critiques. 1] en conclut 
que sans donte, au lieu de impair, il vaut mieux lire critique, comme 
l'ont voulu quelques-uns. Cela est très-vraisemblable. Remarquons, en 
æonfirmalion ; que dans la Coaque parallèle il y a χρισίμῃσιν, Galien 
avait dans son exemplaire le singulier , περισσῇ ἡμέρῃ, toutefois il ajoute 
que dans plusieurs exemplaires se trouvait Je pluriel. — % ὁ æup. ἀφῇ Y, 
et plures alii. : 

9 οἷσιν Q , et alii. — τοῖσι om. Q, et ΑΙ. - οἷσιν ἂν ἕν πυρετῷ ἵκτερος 
ἐπιγίνηται πρὸ τῆ: ἑόδόμης Magn. in marg, — 1° ἐπιγίγν. M. — 11 ἣν... 
γένωνται om. CWC'ÆH/TU, Magn. in marg. - Galien remarque que quel- 
ques exemplaires portent ce dernier membre de phrase, observation qui 
prouve qu’il manquait dans la plupart. — "5 ξυνδώσιες QB!G'.- Schneider, 
dans son Dict., dit que ce mot est douteux. — 13 τὴν om. L'M', Dietz. 
χἰγνωνται G'. — γίγνονται QB'. — 14 ἂν CYWO/. — ἄν om. vulg. -- τοῖσι 
om. Y WU. - Apb. om. dans les deux Foes et Kühn. — "ἡ xa)' zu. om. 


QUATRIÈME SECTION. 525 


60. Quand dans les fièvres l’ouïe devient dure, une hé- 
morrhagie par les narines ou une perturbation alvine dis- 
sipe la maladie (Coa. 207, Coa. 617). 

61. La fièvre, si elle ne quitte pas le malade dans les 
jours impairs, est sujette à récidive (Coa. 149). 

62. Dans les fièvres, les ictères qui se manifestent avant 
les sept jours sont mauvais (Coa. 118), à moins qu’il ne sur- 
vienne par le bas un flux de liquide. 


63. Les fièvres qui ont un frisson chaque jour se résolvent 
chaque jour. 

64. Les ictères survenus dans les fièvres le septième, le 
neuvième, le onzième ou le quatorzième jour, sont de bon 
augure, pourvu que l’hypochondre droit ne soit pas dur ; 
autrement, l’ictère n’est pas bon (Coa. 118). 


65. Dans les fièvres, une forte chaleur au ventre et de la 
cardialgie sont fâcheuses. 


QG", Gal. - Οῥίγος Ο', - γίγνωνται YWO!. - γίνεται SA'i'L'N’, Dietz, - 
γίγνεται ΑἸΜ', — 15 Ante οἱ addunt χαὶ A'C!L!, — 17 τοῖσι om. ΥὟΟΙΟΙ. 
— δ ἐννάτῃ, Gal., Lind., Dietz.— 19 ἢ τῇ ἐνδεκάτῃ HA/C'D'L'W', Magn. 
in textu, Merc. in marg., Dietz, - ἣ τῇ évd. om. vulg. — ?° ἢ τῇ τεσσ, 
om. H”.- τῇ om. Magn, in textu. — 2" ἵχτερος ἐπιγένηται SY WA'!D'L'O' 
(ἐπιγίνηται Magn, in marg.). -- ἵχτερος ἐπιγίγνεται M! (ἐπιγίνεται Dietz ). 
— 53 εἰ ΗΙ, — 53 τὸ (τὸ om, AL!) ὑπ. τὸ δεξιὸν WB'C'D/, Dietz, — τὸ ὑπ. 
τὸ δεξιὸν σχληρότερον γένηται ΟΥ̓ΑΉΟΙΌΝΙ, — 24 σχληρότερον Β', — 
35 γένηται HSWA'C'D'L'M/, Dietz. — "6 εἰ 5, et alii. — ἦν δὲ ἡ Magu, in 
marg. --- 57 χαχὸν pro οὐχ ἀγ. ΕΟΙΣΚΠΤΙ, — χαχὸν οὐκ ἀγαθὸν Μ', Ald., 
Magn. in textu, — οὐχ ἀστεῖον ὕ, - Galien regarde l’aph. 64 οἱ l'aph. 62 
comme étant d’une rédactiou mal ordonnée; il aurait voulu qu'Hippocrate 
des deux n’eût fait qu'un, et, réunis, il les entend ainsi : Tout ictére 
survenu avant le 7° jour est mauvais; mais, survenu après, il est favo- 
rable, à moins que l’hypochondre droit ne soit dur. De cette explication 
il résulte implicitement que dans l'aph. 64 il attache à : ἦν δὲ μὴ, οὖκ 
ὄγχθὸν, le sens qu’un ictère venu avant le 7e jour est de mauvais 
augure, — 2% Apb. om. TC'.- Post nu2. addit τοῖσιν ὀξέσι Dietz. — 
29 χαρδιαγμὸς 5. - χακὸν καὶ χαρδιωγνὸς QG'. - Galien dit qu’il est 
admis de tous les interprètes que χαρδία signifie le cœur et l'orifice 
cardiaque de l'estomac ; mais que le mot καρδιωγμὸς est expliqué par les 
uns dans le sens de cardialgie, et par les autres dans le sens de palpi- 
tation du cœur. Il ne se prononce pas entre ces deux acceptions. 


526 APHORISMES. 


66. :’Ev τοῖσι πυρετοῖσι " τοῖσιν ὀξέσιν ὅ οἱ σπασμοὶ xat οἱ 
περὶ τὰ σπλάγχνα πόνοι ἰσχυροὶ, xaxôv. | 

67. 4 Ἐν τοῖσι πυρετοῖσιν οἱ ἐκ τῶν ὕπνων " φόδοι, À σπασμοὶ, 
χαχόν, 

68. ᾿Ἐν τοῖσι πυρετοῖσι “τὸ πνεῦμα προσχόπτον, χαχόν" σπα- 
σμὸν γὰρ σημαίνει. - | 

69. 7 Ὁχόσοισιν οὖρα δ παχέα, θρομδώδεα, ὀλίγα, οὐκ 9 ἀπυρέ- 
τοῖσι, πλῆθος 1° ἐπελθὸν ἐχ τουτέων λεπτὸν ὠφελέει " μάλιστα δὲ 
srch τοιαῦτα ἔρχεται, οἷσιν ἐξ ἀρχῆς, A διὰ "ταχέων ὑπόστασιν 
ἴσχει. 

70. "" Ὁχόσοισι δὲ ἐν πυρετοῖσι "ὁ τὰ οὖρα ἀνατεταραγμένα οἷον 
1 ὁποζυγίου,, τουτέοισι χεφαλαλγίαι 167 πάρεισιν, À παρέσονται. 

71. "1 Οχόσοισιν ἑδδομαΐα χρίνεται, τουτέοισιν ἐπινέφελον ᾿5 ἴσχει 
τὸ οὖρον 9 τῇ τετάρτῃ ἐρυθρὸν, καὶ 29 τἄλλα κατὰ λόγον. 


+ Hic aph. ponitur post seq. HIKSTA'T'L!N/, Dietz. -- ἐν τοῖσιν ὀξέσι 
“πυρετοῖσι QA'B'G!L'.- τοῖσι om. ΗΙΜΙ, — ? τοῖσιν om. Magn. in textu. 
— 5 com. QB'G’, — 4 Hic aph, ponitur post 64 FGJ. -- ἐν +. x. om. 
A!L!, - Post πυρ. addit τοῖς ὀξέσι C'. — of om. QB'G'. — 5 πόνοι καὶ σπα- 
ouot C!, = à πόνοι ἢ σπασμοὶ À!, — φόδοι à πόνοι ἢ ox. L'. — Galien dit que 
quelques-uns, au lieu de φόθοι, écrivent πόνοι, variante qui, comme on 
le voit, est conservée dans quelques-uns de nos manuscrits. Il ajoute que 
φόθοι et πόνοι conviennent également ; et de là vient qu'un manuscrit les 
a mis tous les deux. — δ ἣν τὸ nv. ΟἹ, — τὸ om. I. - προχόπτον BW. - 
προσκώπτον Gal. - Galien explique προσχόπτειν par ἴσχεσθαι μεταξὺ καὶ 
διακόπτεσθαι, c’est-à-dire s’arréter au milieu et s'entrecouper. Il 
ajoute que la respiration peut être entrecoupée soit dans l'inspiration, soit 
dans lexpiration , double cas que renferme l'expression employée par 
Hippocrate, — 7 περὶ τῆς τῶν οὔρων σημειώσεως C'. — οἷσι C'. — ὃ π᾿ 
om. 8, Magn, in marg. - βορδορώδεα pro 6p. Magn. in marg. -- Galien dit 
que quelques interprètes, par exemple Numésianus et Dionysius (Υ. 1. 4, 
p. 412), au lieu de ϑρουδώδεα, écrivaient βορδορώδεα, bourbeuses ; et que 
parmi ces interprètes les uns attachaient au mot bourbeuses l'idée de fc- 
tides, et que les autres y voyaient simplement une qualification des urines 
épaisses. Quant à lui, il adopte cette dernière opinion, la question lui pa- 
raissant tranchée par λεπτὸν, qui fait opposition à παχέα et à ϑρομδώδιεα 
ou βορδορώδεα, 

9 οὐκ ὀλίγα ἀπ, Magn. in marg. — Post ἀπ, addunt ἐοῦσι YWA!D'L'W!. 
— 1° 860 QSYWA'B'C'D'L'M'U'W', Dietz. - ἐλθὼν G'. - λεπτὸν τούτων 


QUATAIÈME SECTION. 597 


66. Dans les fièvres aiguës , les spasmes et les violentes 
douleurs aux entrailles sont funestes. 


67. Dans les fièvres, des terreurs ou des convulsions, du 
fait du sommeil , mauvais signe. 


68. Dans les fièvres , la respiration entrecoupée est [ἃ- 
cheuse , car elle annonce Île spasme. 


69. Quand on rend des urines épaisses, grumeuses, peu 
abondantes , et cela sans fièvre , une grande quantité d’u- 
rine ténue, qui succède, soulage : cela se manifeste surtout 
chez ceux dont les urines déposent dès le commencement ou 
peu après (Coa. 585). 

70. Ceux qui dans les fièvres rendent des urines troubles, 
jumenteuses , ont ou auront de la céphalalgie (Coa. 579). 

71. Ceux dont la maladie se juge au septième jour ont, 


ἑλθὸν H!. - λεπτῶν FIJT', Diets. - Galien dit qu'Hippocrate aurait dù 
mettre plutôt le comparatif λεπτότερον, que le positif λεπτὸν, attendu 
qu’il s’agit d'urines non pas ténues absolument, mais plus ténues que 
celles qui avaient été évacuées d’abord, — 1 τὰ om. QA'G'H'L'U7. - 
ἔρχηται F. τ τοῖσιν pro οἷσιν FGHILJKH!N'U'T'W!, Ald., Gal. - οἷς ἂν A! 
C'L'. -- ἐν οἷσιν ἂν Magn. in marg. — "5 τάχεων (sic) Υ. - παχέων FGIK 
AIL!NIT'!, Ald. (Gal., in marg. βραχέων). — ὑπόστασις GC. -- ἔχη A'L!. - 
ἔχει Magn. in marg. — : οἷσιν Q, et alii. -- δ᾽ (ΟἹ, - δὲ om. SA'D'L'M, 
Dietz. — δὲ ἐν rup. om. QYWB/G'H'O'U'W!. -- δὲ ἐν nup. τὰ om Magn. 
in marg.- Ante sup. addunt τοῖσι A'L'. - Galien dit: « Quelques-uns 
réunissent cet aphorisme et le précédent , comme parties d’un seul 
tout, et ils écrivent ainsi : Οἷσιν δ᾽ ἀνατεταραγμένα τὰ οὖρα, τούτοισι XE- 
φαλαλγίαι. » C’est sans doute de là que provient la suppression de δὲ ἐν 
πυρετοῖσι dans quelques-uns de nos manuscrits, Galien ajoute : « Certains 
interprètes veulent que ἀνατεταραγμένα signifie les urines opposées aux 
urines ténues dont il a été parlé dans l’apb. précédent ; d’après d’autres 
cette épithète indique que ce sont ces mêmes urines ténues qui sont trou- 
blées. » Galien condamne cette dernière opinion. — 14 τὰ om. ΟΥ̓́, et 
quidam alii.«— 15 ὑποζυγίων Β', Lind.— :6 ἣ om. HYKT', Dietz. - Le ma- 
nuscrit U! cesse à l’aphor, 70 inclusivement, — "7 οἷσιν YŸ, et 411}, -- του- 
τέοισιν om. Magn. in marg.— "8 ἔχει L'. — 19 ÿ pro +. τ, (ΟἹ, — τῇ ver. 
ponitur ante ἐπινέφελον SA'L'M'. — Ante ἐρυθρὸν addunt à A'L!. — ?° τὰ 
ἄλλα S, οἱ alii, Dietz. - D’après Galien , la plupart des commentateurs 
ignorants de la doctrine d’Hippocrate avaient supposé que τἄλλα κατὰ 
λόγον signifiait tout ce qui est consigné dans le Pronostic touchant Île 


525 . APHORISMES. 

72. Ὁχόσοισιν : οὖρα διαφανέα λευχὰ, πονηρά " * μάλιστα δὲ 
ἐν τοῖσι φρενιτιχοῖσιν ἐπιφαίνεται. | 

73. ‘Oxdootaiv ὑποχόνδρια μετέωρα, * διαξορξορύζοντα, 4 ὀσφύος 
ἀλγήματος ἐπιγενομένου, 5 af χοιλίαι τουτέοισι χαθυγραίνονται, 
ἂν μὴ “ φῦσαι χαταῤῥαγέωσιν, À 1 οὔρου πλῆθος ἐπέλθῃ " ἐν πυρε- 
τοῖσι δὲ ταῦτα. 

74. 5" Οὐχόσοισιν ἐλπὶς ἐς ἄρθρα ἀφίστασθαι, ῥύεται τῆς ἀπο- 
στάσιος οὖρον 9 πουλὺ, χάρτα παχὺ, καὶ λευχὸν 1° γινόμενον, οἷον 


sommeil, la veille, la respiration, le décubitus, etc., et qu’il fallait s’atten- 
dre à une crise pour le 7° jour, si les symptômes susdits étaient favorables. 
Galien repousse celte interprétation : suivant lui, les symptômes susdits 
ne sont pas critiques, et il s'agit ici exclusivement de symptômes critiques; 
aussi veut-il qu’on entende par τἄλλα χατὰ λύγον les selles , l’expectora- 
tion, otc., qui, offrant au quatrième jour des signes critiques, indiquent 
pour le 7e une crise favorable ou défavorable suivant le cas. 


1 Τὰ οὖρα 5, Magn. - Ante Aeuxx addunt ἢ 54' Μ', -- Galien dit que δια- 
φανέα λευχὰ signifie des urines aqueuses ; que toule urine transparente, 
n’est pas λευχόν, qu'Hippocrate a ajouté λευχὰ pour indiquer que cette 
urine ressemble à de l’eau, M. Lallemand en a judicieusement conclu que 
λευχὰ signifie ici incolores. — * μάλιστα δὲ (δ᾽ Ὁ; δὲ om. TM', Magn. 
in marg.; ei pro δὲ A'L') ἐν (évom. YO) φρ. ἐπιφαίνηται B'W'; ἐπιγίγνε- 
ται ΗΚ, Magn. in marg.; ἐπιγίνονται IJTI'T', Merc, in marg.; ἣν ἐπι- 
φαίνηται ΟἹ; ἣν ἐπιφαίνεται Magn. in textu. - ἐπιφαίνεται omi. quædam 
antigrapha ap. Gal. - ἐπιφαίνεται τὰ τοιαῦτα quædam antigtapha ap. 
Gal, — γίνονται τὰ τοιαῦτα Magn. in marg. — Cette fin de l’aph. présen- 
tait dans l'antiquité trois leçons différentes ; je vais essayer de les dégager 
du commentaire de Galien, qui n’est pas absolument explicite. Après 
avoir expliqué le danger des urines aqueuses dans les phrénitis, Galien 
dit : « S'il y avait simplement écrit, μάλιστα δὲ τοῖς φρενιτικοῖσιν, le sens 
de l’aphorisme serait clairement expliqué. Mais comme certains erem- 
plaires portent ἐπιφαίνεται à la fin de la phrase, faut l’interprèter 
ainsi : Les urines aqueuses sont mauvaises, elles se manifestent surtout 
dans les phrénitis mortelles ; mais non dans toutes, comme l’ont prétendu 
quelques interprètes qui ne connaissent rien aux phénomènes pathologi- 
ques. Dans quelques exemplaires la fin de l’aphorisme est ainsi écrite : 
μάλιστα δ᾽ ἐν τῶσι φρενιτιχοῖσιν ἐπιφαίνεται τὰ τοιαῦτα, Le sens est le 
même que pour la secunde leçon consignée plus haut. » Deux leçons 
avant cette dernière fout les trois que j’ai annoncées, La troisième et la 


QUATRIEMESEC TION. 529 


au quatrième , l’urine nuageuse rouge , et les autres signes 
rationnels (7oy. p. 527, note 20) (Coa. 145, Coa. 564). 

72. Les urines transparentes, incolores , sont mauvaises; 
elles se montrent surtout dans les phrénitis ( Woy. note 2) 
(Coa. 568). 

73. Lorsque dans les hypochondres il y ἃ météorisme et 
borborygmes, une douleur des lombes survenant , le ven- 
tre s’humecte, à moins d’une éruption de vents ou d’une 
abondante émission d’urine : cela arrive dans les fièvres 
(Coa. 285). 

74. Ceux chez qui l’on s'attend à un dépôt sur lesgrticu- 
lations en sont préservés par un flux abondant d’une urine 


seconde ne différent que par la présence de τὰ τοιαῦτα dans la troisième. 
Quant à la première, elle est indiquée implicitement dans la premiére 
phrase du passage que j'ai cité. Puisque certains exemplaires portaient 
ἐπιφαίνεται, cela prouve que tous les exemplaires ne le portaient pas. La 
première leçon est done μάλιστα δ᾽ ἐν τοῖσι φρενιτικοῖσιν, sans ἐπιφαίνεται. 
Ces trois leçons se réduisaient, ainsi que le remarque Galien, à deux sens : 
sans ἐπιφαίνεται, les urines aqueuses sont fächeuses, surtout dans les 
phrénitis; avec ἐπιφαίνεται, les urines aqueuses sont fdcheuses; elles 
se montrent surtout dans les phrénitis. Nos manuscrits n’ont conservé 
que la leçon avec ἐπιφαίνεται. Dans le commentaire de Théophile (Dietz 
I, 450) on lit: ἐν τοῖς φρενιτιχοῖς λευχὰ χαὶ διαφανέα οὖρα μάλιστα ἐπι- 
φαινόμεναι,, πονηρά 2 ce qui se rapporte à la leçon avec ἐπιφαίνεται, Mais 
dans le manuscrit S, qui contient ce commentaire, μάλιστα, au lieu d’être 


placé devant ἐ ἐπιφαινόμεγα, l’est devant πονηρά ; ce qui se rapporto à la 16-’ 


çon sans ἐπιφαίνεται, 

ὃ OuaGogGcpütevra S, et alii slures, Kühn, Dietz. — dabcplopitevre 
vulg. — 4 ὀσφῦυς YW. - ὀσφύϊ FGJTIT!, - ἐπιγιγνομένου Y — 5 του- 
τέοισι χοιλίαι QG. - ai om. Y WM!/O!'W!. = τοῖσι τουτέοισι SM!, — 6 φῦ- 
σαι SA'L', Kühn, Dietz, Magn. in textu.- φύσσαι Y WO', — φύσαι vulg. 
- φῦφραι Mogn. in marg. -- χαταρραγῶσιν G'. — 7 οὔρων C'. — ὑπέλθη ST! 
ΟΝ". - ὑπέλθοι B'G'. — ἐπέλθοι Ὁ, - ἔλθη M, Dietz. — ἐπέλθη πλῆθος Al 
L'.— ἐπὶ pro ἐν B'M'.- δὲ om. B/. — ἐπὶ πυρετοῖσι δὲ ταυτὶ (ταῦτα L') 
γίγνεται Al. “- ἐν π. δὲ τ΄ om. W!. — 8. οἷσιν YD'. - τὰ ἄρθρα QA'B'G' 
ΗΜ, — 9 πουλὺ Ε΄. - πολύ vulg. - παχὺ xai πολὺ QSB'G'H'M'W"'. 
- xai pro χάρτα YWA!C!D'O', Lind. - χάρτα παχὺ om. L', — 1° γῶν. 
HKA'C', Diots. = yyv.. B'. = οὗ pro οἷον L'. - χοπώδεσι S, Lind. 

TOME 1Y. 34 


530 APHORISMES, 


ἦν τοῖσι χοπιώδεσι πυρετοῖσι τεταρταίοισιν " ἄρχεται ἐνίοισι γί- 
νεσθαι" ἣν δὲ καὶ x τῶν ῥινῶν αἱμοῤῥαγήσῃ, xal πάνυ ταχὺ 
λύεται. 

75. Ἦν " αἷμα À πῦον οὐρέῃ ) τῶν νεφρῶν À τῆς χύστιος ἕλ- 
χωσιν ὁ σημαίνει. | 

76. δ΄ Ὁχόσοισιν ἐν τῷ οὔρῳ 5 παχεῖ ἐόντι 7 σαρχία σμικρὰ " ὥσπερ 
τρίχες ϑσυνεξέρχονται, τουτέοισιν ἀπὸ τῶν νεφρῶν ἐχχρίνεται. 

77. "5 Οχόσοισιν ἐν τῷ οὔρῳ παχεῖ ἐόντι "' πιτυρώδεα συνεξου- 
ρέεται, τουτέοισιν "" ἢ χύστις ψωριᾷ. 

78. 19 Ὁχόσοι ἀπὸ ταὐτομάτου αἷμα οὐρέουσι, τουτέοισιν ἀπὸ τῶν 
γεφρῶν "4 φλεδίου ῥῆξιν σημαίνει. 

79. .5 Ὁκόσοισιν ἐν τῷ οὔρῳ ψαμμώδεα ὑφίσταται, τουτέοισιν À 
χύστις "6 λιθιᾷ, . 


80. Ἦν αἷμα :1οὐρέῃ χαὶ θρόμθους, καὶ στραγγουρίην "5 ἔχη; 


s Év. ἄρ. SAICILIM', Dietr. - γίγνεσθαι ΒΙ.-- καὶ om. QB'C!G!. - τῶν 
om. QB'G'H'. - ταχέως CQB'G!'W!. — " ἣν ἐὸν αἷμα 5. — 3 χαὶ pro 
4 B'C'A'L'M'W!. — πύον Gal, - Le xai, au lieu de à, était, ainsi que nous 
l’apprend Galien, une leçon de certains interprètes; suivant eux, l’émis- 
sion de sang εἰ de pus indiquait. en effet, une vlcération des reins ou de 
la vessie; mais l’émission de sang ou de pus ne l’indiquait pas aussi pré- 
cisément ; car .du pus, rendu seul, pouvait provenir d’un abcès formé 
dans les parties supérieures. Galien répond que cette difficulté est impli- 
citement levée par le verbe cüpén; qu'Hippocrate a mis le présent et non 
. J'aoriste, οὐρήσῃ ; que le présent exprime un pissement habituel, ce qui 

ndique uue ulcération persistante des voies urinaires; que l’aoriste expri- 
merait un pissement passager, ce qui, dans le fait, pourreit être rapporté 
à l'évacuation d'un abcès situé dans les parties supérieures.— ὁ évaruai- 
νει W'. — 5 εἶσιν ΗἹ, — 6x, é. ponitur post σμικρὰ GIJKTI'L'. — écvn 
ΝΙ, — ἐόντι σαρχία om. Magn. in marg. - Galien dit qu'ici παχεῖ signifie 
non une urine qui est épaisse, mais une urine qui n’est pas ténue. — 7 σ᾿ 
σμ. om. Αἴ, - σμικρὰ Β΄, - μιχρὰ vulg. — # Ante ὥσπερ addunt à HLQYW 
A'C'D'G'L'O'W!, Gal., Magn. iv textu, Merc. in marg., Lind., Diets. - 
L'addition de à, dans plusieurs manuscrits et dans quelques éditivns , est 
due uniquement à Galien; il commence par noter que cette particule 
manque dans tous les exemplaires ; mais il aioute qu’elle est indispen- 
sable, attendu que de petites chairs ne ressemblent pas à des cheveux. 
Mais cet argument me paraît trés-faible, et il ne peut prévaloir contre 
l’unanimité des manuscrits constatée par Galierr lui-même: ΜΙΝ ξυνεξέρ. 


QUATRIÈME SECTION. 531 


très-épaisse et blanche, ainsi que, dans quelques cas, il com- 
mence à en survenir le quatrième jour dans les fièvres avec 
courbature; s'il se manifeste une hémorrhagie nasale , la 
solution est aussi très-prompte. 


75. Uriner ( habituellement ) du sang ou du pus indique 
une ulcération de: reins ou de la vessie. 
76. Quand dans l’urine épaisse sont rendus de petits fila- 


ments de chair comme des cheveux , une telle sécrétion pro- 
vient des reins. 


77. Quand dans l’urine épaisse sont rendues des parti- 
cules furfuracées, la vessie est affectée de psore (De la na- 
ture de l'homme) (Foy. Argument, p. 419). 


78. Un pissement spontané de sang indique la rupture 
d’une petite veine dans les reins. 


79. Chez ceux dont l’uriue dépose du sable , la vessie est 
calculeuse (Foy. Argument, p. 424). 


80. Quand un malade urine du sang et des grumeaux, est 
pris de strangurie , et que la douleur envahit l’hypoyastre et 
le périnée , il y ἃ quelque affectionfdu côté de la vessie. 


Magn. in textu. - ἡ ἔκκρισις γίνεται FGIJTIT!, ---ο τὸ οἷσιν ΜΙ, — 
12 πιτυρῶδες Q. -- ξυνεξουρέεται Lind, -- ξυνεξέρχονται S. -- πιτυρῶδές τι 
συνεξέρχεται Magn. in marg.— 1? ἀπὸ τῶν νεφρῶν ἐχχρίνεται pro ἡ x. ᾧ, 
Magn. in marg. — :* ἑκόσοισιν QG'L'L!, - ὀὁχύσοισιν ἀ. τ᾿ α. οὐρέεται C. 
= τοῦ αὐτομάτου Η', -- 14 αγμαίνει φλ. ῥ. ΒΙΗΠΝΙ, = ῥῆξις σημαίνεται Li. 
— 15 εἶσιν Β', -- τοῖσιν οὔρεισιν S, et ali plures, Dietz. — 16 Post À. addunt 
καὶ ci veppoi SC', Magn. in marg.; à νεφροὶ, Dietz. - L'’additipn des reins 
est due à Galien, qui dit: « Üne urine sablonneuse indique la lithiase 
non seulement de la vessie, mais encore des reins; ainsi c'est encore une 
erreur manifeste commile ou par Hippocrate, qui aura omis la moitié de 
la phrase,ou par le premier copiste du livre.» Le Cod, Æsc., dans Dietz, 
dit que quelques exemplaires ont ἢ χύστις à νεφρὸς et d’autres seulement 
à κύστις, Mais. ces exemplaires , qui portaient ἢ κύστις ἢ νεφρὸς, avaient 
διό corrigés d’après le commentaire de Galien ainsi que Dos manuscrits 
SeiC'; car ce commentaire fait, comme on vait, entendre que la men- 
tion des reins était omise dans tous les exemplaires. — ᾿Τοὐρόει Merc, — 
"5 στραγγουρίη Mago. in mers, - ἔχει YWB'. 


532 APHORISMES. 


: xat ὀδύνη "ἐμπίπτῃ ? ἐς 4 τὸ δ ὑπογάστριον ὁ χαὶ 1 ἐς "rdv περίνεον, 
9 τὰ περὶ τὴν κύστιν 10 πογέει, 

81. Ἣν αἷμα "" χαὶ πῦον οὐρέῃ καὶ "" λεπίδας, καὶ "5 ὀσμὴ βαρέη 
147,15 τῆς χύστιος ἕλχωσιν σημαίνει, 

82. "6 Ὃχόσοισιν ἐν τῇ οὐρήθρῃ 17 φύματα, 18 φύεται, τουτέοισι, 
19 διαπυήσαντος " χαὶ ἐχραγέντος,, λύσις. 

88. Οὔρησις " νύχτωρ πολλὴ "" γινομένη, σμικρὴν τὴν 2? ὗπο- 
χώρησιν σημαίνει. | 


4 


TMHMA HEMIITON. 


1. *4Zruoudcç ἐξ ἐλλεθόρου,, θανάσιμον, 

2. ᾿Επὶ "τρώματι σπασμὸς % ἐπιγενόμενος, "1 θανάσιμον. 

3. Αἵματος πολλοῦ "" ῥυέντος, *9 σπασμὸς ἢ λυγυὸς ἐπιγενόμενος, 
καχόν. . 

4. 30 ᾿Επὶ ὑπερκαθάρσει σπασμὸς À λυγμὸς ἐπιγενόμενος, καχόν. 


’ Καὶ om. Β', --- " ἐμπίπτει ITB'H!,— " πρὸς pro ἐς H'W/.— 4 Ante τὸ 
addunt τὴν (sic) κτένα καὶ ΑΠ1,]; τὸν κτένα καὶ HSM, Dietz. — 5 Post 
ὑπογάστριον addunt τὸν χτόένα καὶ ΟΥ̓ ΒΙΟΠΙΑΙΉΙΟ,'. — 6 χαὶ om, 
T. --- τὲς om. HIJKQS, et. multi alii, Dietz. — ὃ τὸν περιτόναιον 
vulg. = τὸν περιτοναῖον Gal. - τὸν περίνεον FGIJTC'I'M'N'W!, Ald, 
Lind. — τὸν περίναιον EHKSYWA'D'L'O", Dietz. - τὸ περίναιον QB'G'IF. 
“κτένα pro περ. C.—9 Ante τὰ addit xat Dietz. - τὴν om. Magn. 
in marg. — 1° πονέει QYWB'D'G'H'M'N'O', Lind., Dietz. — πονεῖ 
vulg. - πονέειν σημαίνει SAIC'LI. — πονεῖν σημαίνει E. -- νοσέει quædam 
antigrapha ap. Gal., Magn. in marg. -- Galien, qui indique les deux 
leçons movies et νοσέει, dit qu’ y aurait erreur à croire qu’il ne 
s’agit ici que de la vessie; il ajoute que les symptômes énumérés par 
Hippocrate ne se rapportent pas exclusivement à la vessie, et que par 
xborts il faut entendre l'ensemble'des organes urinaires. L'argument de 
Galien ne me paraît pas convainquant, —- ν᾽ ἢ pfo xai quædam antigra- 
pha ap. Gal., Magn. in marg. - Vatiante que n’a conservée aucun de nos 
manuscrits. 

13 λεπίδες KW!, - λεπίδα L',— 13 (jun ΑΙΒΙΗΝΙ, - βαρέη E, Ald., 
Frob., Magn. in textu, Mere. — βαρείη vulg. — βαρεῖα YWA'B'C'D'L'N’, 
Gal. — αὶ ἡ om. HW!, = ἢ pro ἡ (ΟἹ, — 15 Ante τῆς addunt τῶν νεφρῶν 
à A'L!, - ivonpaive ὟΥ͂, — "6 οἷσιν ΒΙΗ͂!. — "1 φύμα͵ Gal., Magn. in 
marg. — 18 ἐκφύεται 50", - γίνεται Wi, Gal. - γίγνεται B'H!. — 19 δια- 
πυήσαντα καὶ δαγέντα ΟΥΉΗ!, — 30 χαὶ om. T. — 21 ἐκ γυκτὸς A'L'. - 


CHQUIRAME SECTION. 583 


81. L'uriñe qui contient du sang , du pus, des écailles, et 
qui a une odeur fétide , indique nne ulcération de la vessie. 

82. Chez ceux à qui il vient des tumeurs dans l’urèthre, 
la tumeur suppurant et s'ouvrant, il y a solution (Coa. 463). 

83. Uriner beaucoup pendant la nuit annonce des éva- 
cuations alvines peu abondantes. 


CINQUIÉME SECTION. 


1. Le spasme causé par l’ellébore (blanc) est dangereux 
(Coa. 556). . 

2. Dans une blessure, le spasme, survenant, est dangereux 
(Goa. 349, Coa. 496). | 

3. Après l'écoulement de beaucoup de sang , le spasme ou 
le hoquet sont mauvais (Coa. 339). 

4. Dans une superpurgation, le spasme ou le hoquet, 
survenant , sont fâcheux (Coa. 554). 


ἐχ νύχτωρ 8. — ἐχνύχτος Οἱ, — 29 γγν. SB. - γεν, YWO!. — 13 διαχώ- 
θῆσιν QB/G'. - Post ὕποχ. addit ἔσεσθαι 5, Magn. in marg. — "δ περὶ 
σπασμοῦ C!, -- ἐξ om. Magn. in marg. -- ἐλεθόρου QYWB'G'H'O'. - ϑα- 
νάσιμος Ν᾽, Dietz, -- Galien dit qu’il s’agit ici de l’ellébore blanc (lequel 
est vomitif) ; que, quand il s’agit de l’cllébore noir, on ajoute l’épithète 
μέλας. — 25 τραύμ. YWC!H!O!, - Théophile (Dietz, 2, 459) dit que quel- 
ques manuscrits ont τραύματι, et d’autres τρώματι; qu'on nomme τράῦμα 
la solution de continuité dans les chairs et τρῶμα ou νύγμα la solution de 
continuité dans les nerfs. Ceci montre, de la part du commentateur Théo-+ 
phile, une singuliére ignorance du dialecte d’Hippocrate. — *5 Post ax. 
addit à λυγμὸς C'. -- émvyer, om. 5, Magn. in marg. -- ἐπιγιν. C'M'N'. = 
27 θανάσιμις 1,!. — xaxov ΟἹ, = Galien remarque que θανάσιμον, mortel, ne 
doit pas être pris à la rigueur, etque 69 mot signifie seulement dañgereur. 
— ** Post 6. addit χάτω vulg. - κάτω om. SYWB'C'D'L'M'W!, Gal., 
Magn. in textu, Lind., Dietz. -- Théophile dit, dans son commentaire : 
beaucoup de sang s’écoulant soit par les urines, soit par le siége. 
Cela prouve que son texte n’avait pas χάτω, Toutefois je dois remarquer 
que κάτω manque seulement dans certains manuscrits qui ont le com- 
mentaire de Galien ou celui de Théophile, mais qu’il ne manque dans 
aucun de ceux de nos manuscrits qui ne contiennent que les livres hip- 
pocratiques. — 39 Auy. ἃ or. YWD/O/. — 10 Aph. om. KQC!. 


584 APHORISMES. 


5. Ἦν μεϑύων ἐξαίφνης ἄφωνός ' τις γένηται, σπασϑεὶς ἀποθνή- 
σχεν, ἣν μὴ πυρετὸς ἐπιλχόῃη, À ἐς τὴν ὥρην ἐλθὼν, χαθ᾽ ἣν 
af χραιπάλχι λύονται, φθέγξηται. 

6. * Ὁκόσοι ὑπὸ τετάνονυ ἁλίσχονται, ἐν τέσσαρσιν ἡμέρῃσιν 
ἀπόλλυνται ἣν δὲ ταύτας διαφύγωσιν, ὑγιέες γίνονται. 

7. Τὰ ἐπιληπτιχὰ " ὁχόσοισι πρὸ τῆς ἥδης Ἅ γίνεται, μετάστασιν 
Eloge” “ ὁχόσοισι δὲ πέντε καὶ εἴχοσιν ἐτέων 1 γίνεται, 5 τουτέοισι 
ϑτὰ πολλὰ ξυναποθνήσχει. 

8. Ὁχόσοι πλευριτιχοὶ 5 γενόμενοι οὐχ ἀναχαθαίρονται ἐν τεσσα- 
ρεσχαίδεκα ἡμέρῃσι, "' τουτέοισιν ἐς ἐμπύημα καθίσταται. 

9. ""Φθίσις γίνεται αάλισέα ἡλικίῃσι "" τῇσιν ἀπὸ ὀχτωχαΐδεχα 
ἐτέων μέχρι ‘À πέντε χαὶ τριήχοντα ἐτέων, 


10. ‘#“Oxdoot χυνάγχην διαφεύγουσι, χαὶ ἐς τὸν πλεύμονα αὖ- 


Te om. H. - τις ponitur post μεθύων A'C'L!, -- D'après Galien, l'a- 
phonie indique un état apoplectique causé par l'ivresse ; d’après Théophile, 
elle indique use lésion du larynx. L'opinion de Galien'me peraît bien 
” plus juste. = εἰ p. π᾿ ἐπιλαύοι Η!, - ἣν pro à ΟἹ, - ἢ om. B'. -- χρεπά- 
Aa EGKC!L', Ald., Frob. - ἢ φθέγξ. Β΄. —- 3 ὀχῦσοι omnes fere codd., 
Ald , Frob., Gal., Lind., Dietz, - ὁκύσοισι vulg. = τέτρασιν A!C'D! 
L'W!, Gal, - τέταρσιν H. - ζ pro τ. 8. - διαφύγοιεν FGIJTIT'. - 
Après l’aph. 8,le Cod. Esc. dans Dietz ajoute l’aph. suivant : ὑπὸ 
σπασυκοῦ h τετάνου ἐχομένῳ πυρετὸς ἐπιγενόμενος ὀξὺς λύει τὸ νόσημα. — 
8 ὁκόσα ΒΙΗΙ͵ -- ὁποῖα 8, — 4 γίγν. ἮΒΙ, — " ἔχει L'. -- Galien di que 
μετάστασις ἃ proprement le sens de métastase, et abusivement celui de 
solution complète; il pense que c'est dans cette dernière acception 
qu'Hippocrate l'emploie ici. — 5 εἷσι Q, Dietz, — 7 γίγν. W. - γίγνονται 
S. — Galien dit que la phrase serait plus précise si Hippocrate avait mis : 
Après 25 ans, εἴ au-dela, l'épilepsie, si elle survient , ne finit qu'a- 
vec la vie. Mais il me semble que cela va de soi. — " τουτέοισι om. QS 
YWA'B'C'D'G'H'L'M'O'W!, Dietz. — 9 τὰ x. om. QYWB'D'G'H'O'W!. 
- Galien nous apprend qu'il y avait deux leçons peur la 6n de cet aph., 
l'une avec, l’autre sans τὰ πολλά. Nos mannscrits offrent ces deux leçons. 
— 10 vu, HSC'. - τέσσαρσι καὶ δέκα Magn. in textu. — "' οὗτοι ἐς ἐ. μεθ- 
ίστανται YWO' — ἐς om. H!.- τοῦτ. ἐμπυήσατα Mign. in marg. -- μεθ- 
ίσταται HKQB/C'D'G'N/W!, Gal., Lind. , Diets. - μεϑίστανται (ΗΠ), 
“ περιίσταται AIL'. - περιίστανται SM, — Galien dit que ἐμπύημα peut 
signifier deux choses, ou une suppuration quelsonque, ou un épauche- 


ΑἸΝΟΌΙΣΜΕ SECTION. 535 


5. Si un homme ivre perd subitement la voix , il meurt 
dans les spasmes, à moins que la fièvre ne survienne, ou 
que, atteignant l'heure où l’ivresse se dissipe d'ordinaire, 
il ne recouvre la parole. . 

6. Ceux qui sont pris de tétanos meurent en quatre jours; 
s’ils dépassent ce terme , ils guérissent. 

7. L’épilepsie qui survient avant la puberté est suscep- 
tible de guérison ; mais celle qui survient à vingt-cinq ans 
ne finit ordinairement qu'avec la vie (7707. note 7). 

8. Quand, chez les pleurétiques, la poitrine ne se purge 
pas en quatorze jours, il se forme un empyème. 

9. La phthisie survient surtout aux âges de dix-huit à 
trente-cinq ans (Coa. 431). 

10. Ceux qui échappent à l’angive, et chez qui le mal se 


S y 


ment de pus entre le thorax et le poumon. L’aphorisme 15 montre qu'il 
s’agit spécialement de lempyème. — *? περὶ φθισιχῶν C'. - ἡ φθίσις Gal. 
— φθίσιες γίνονται QSYWA!B'C'G'L'M'O'W', Dietz, — φθίσιες μάλιστα 
γίγνονται C. — 15 τοῖσιν ΑΜ ΟΤΟΠ, — ὀκτὼ καὶ δέχα Magn. in textu, — 
14 τριάκοντα χαὶ πέντε WO!. — τριάχοντα πέντε B!C!, - rpinxovra πέντε ΑἹ 
L'M', .- τριαχονταπέντε QG'WT. -- τῶν τριήχοντα πέντε ΗἹ, -- ἐτέων om. 
EHQW A'B!C'G'H'L'M'O'W!, Magn. in textu, Dietz. --- 15 ὁκόσοι {ἐκύσοισι 
L'W!, Lind.) κυνάγχην (συνάγχην YW ; χυνάγχοις A'L!) διαφευγευσιν 
( διαφύγουσιν QG'), ἐς (καὶ ἐς ΤΙ!; καὶ εἰς Η! ; τουτέοισι καὶ εἰς D'; του- 
τέοισι εἰς YWO/, Dietz) τὸν πλεύμονα αὐτέοισι ( αὐτέοισι om. D’; τουτέοισι 
SM', Magn. in textu) τρέπεται ( τρέπεται αὐτέοισι C'; τρέπεται τούτοις A! 
L') καὶ (xai om. TH', Lind.) ἐν ἑπτὰ vulg. - Galien dit: « Hippocrate 
parle de la métastase de l'angine sur le poumon, métastase qui enlève gé- 
néralement le malade en sept jours. » Le sens, on le voit, est certain; 
mais la phrase, telle qu’elle est dans vulg., est loin d’être satisfaisante, 
Théophile, dans son commentaire, dit : « Pour que cet aphorisme de- 
vienne clair, il faut transporter la conjonction χαὶ, et lire ainsi : éx2oct 
κυνάγχην διαφεύγουσιν χαὶ εἰς τὸν πνεύμονα, γίνεται ἡ μετάστασις, οὗτοι ἐν 
ἑπτὰ ἡμέραις ἀποθνήσχουσιν. » On voit que dans les exemplaires que Théo- 
phile avait sous les yeux, le καὶ était placé, comme dans notre vulg., avant 
ἐν ἑπτὰ. Néanmoins, je crois que la phrase doit être corrigée, soit en fai- 
sant comme Lind,, en prenant ὁχόσοισι et supprimant αὐτέοισι et καὶ, soi 
en ajoutant xat devant ἐς avec trois de nos manuscrits, et en suppriman 
καὶ devant ἐν. 


536 APUORISIMES, 


τέοισι τρέπεται, ἐν ἑπτὰ fuéonciw ἀποθνήσχουσιν" " ἣν δὲ ταύτας 
διαφύγωσιν, ἔμπυοι γίνονται. | 

11. Τοῖσιν ὑπὸ * τῶν φθισίων ? ἐνοχλουμένοισιν. ἣν τὸ πτύσμα, 
ὅπερ ἂν " ἀποδήσσωσι, βαρὺ ὄζη ἐπὶ τοὺς ἄνθραχας ἐπιχεόμενον, 
καὶ af τρίχες 6 ἀπὸ τῆς χεφαλῆς 7 δέωσι , θανατῶδες. 

12. 5 Ὅχόσοισι φθισιῶσιν af τρίχες ἀπὸ 9 τῆς χεφαλῇς ῥέουσιν, 
to οὗτοι, διαῤῥοίης "" ἐπιγενομένης, ἀποθνήσχουσιν. 

13. "2 ‘Oxéoo alu ἀφρῶδες ‘* ἀναπτύουσι, "4 τουτέοισιν ἐχ τοῦ 
πλεύμονος ἣ τοιαύτη ἀναγωγὴ γίνεται. 

14. ν: Ὑπὸ φθίσιος ἐχομένῳ διάῤῥοια ἐπιγενομένη, θανατῶδες. 

15. ὋὉχόσοι ἐχ πλευρίτιδος ἔμπυοι 'ὁ γίνονται, ἣν ἀναχαθαρθῶσιν 
ἐν τεσσαράκοντα ἡμέρησιν, ἀφ᾽ ἧς 1] ἂν À, ῥῆξις γένηται, "δ παύονται" 
19 ἣν δὲ μὴ, ἐς φθίσιν μεθίστανται. 

16. 2° Τὸ θερμὸν βλάπτει ταῦτα "" πλεονάχίς ypeouévotot, ** σαρ- 
κῶν ἐχθήλυνσιν, νεύρων ἀκράτειαν, γνώμης νάρχωσιν, αἰμμῤῥαγίας, 
λειποθυμίας, "" ταῦτα οἷσι θάνατος. .Φ 


"Et ΒΙ, — " τῶν om. QD'G'H'. - φδίσεων YD/G'H', Gal., Dietz. - 
φθίσιων Ÿ , Lind. — " ὀχλ, A'B'D'G!W'. — 4 δ τι HKQSYWA'!C'D'G'H' 
M'N'W!, Gal, — ὅτι Dietz. - dv om, 7. — ὅ ὑποπτύσωσι A'L', - βήσσωσι Y 
W. — © ἐκ HKQB'C'G'N'W!. — 1 ῥέουσι B'W!.- θανάσιυον YA!L'M'. 
- θανατώδεες 5. — 8 ὑχύσοισιν ἄν TI, Lind. - ὁχόσοι ἄν FGHIKN!T!, 
ΑἸὰ, - ὁκόσοισι φθ, ἀποῤῥέωσιν αἱ τρίχες Gal. --- 9 τῆς om. B', -- ῥέουσι 
WA'B'C'D'G'H'L'O!W!, Dietz. -- ῥέωσι vulg. — 15. τούτοις Y WH! — 
11 ἐπιγὼ. WC. - Si l'on traduit meurent si la diarrhée survient, 
comme ont fait quelques traducteurs, on rend cet aphorisme inutile ἃ 
côté du 445, où il ést dit que chez les phthisiques la diarrhée, indépen- 
damment de toute autre condition, est mortelle. — 3 ὁχόσοισι QL!'.- 
ἀφρῶδες αἷμα QB'D'G'H'W!. — 3 πτύουσι B'H'W!. - ἀναπτύωσι et ἀνα- 
θήττουσι et ἀνεμέωσι Magn. in πιατρ. - ἀποπτύουσι 1], - ἐμέουσι SA'M'. - 
ἀνεμέουσι C. -- ἐμέσουσιν L!, -- ἀνεμέωσι HKN', - Galien dit que la plu- 
part des exemplaires portaient et bon nombre de commentateurs admet- 
taient la leçon ἐμέουσιν ; et quelques-uns, l’expliquant , prétendaicnt que 
ce mot indiquait la grande quantité du sang rejcté. Galien remarque 
que la quantité ne fait rien popr reconnaître si le sang vient du poumon, 
et que, si Hippocrate a employé récllement épéetv, vomir, il l’a employé 
abusivement pour le mot propre ἀναπτύειν ou ἀναδήσσειν, expectorer, 
Sur cette remarque de Galien, je dirai que, si ἐμέουσι est la vraie leçon, 
Hippocrate aura employé ce mot, abusivement peut-être, mais pour éviter 
d'indiquer par une expression caractéristique ce qui est à déterminer, le 
kieu d’où le sang vient, 


GINQUIÈME SECTION. 357 


porte sur le poumon, meurent en sept jours; s'ils passent 
ce terme , ils sont pris de suppuration (Coa. 361). 

11. Chez les malades affectés de phthisie, si les crachats 
qu'ils expectorent, versés sur des charbons , répandent une 
odeur fétide et que les cheveux tombent, c’est signe de 
mort (Goa. 496). 

12. Chez les phthisiques dont les cheveux tombent, la 
diarrhée survient et ils meurent (7707. note 11) (Coa. 498). 

13. Chez ceux qui crachent du sang écumeux, ce sang 
vient du poumon (Coa. 495). 

14. Chez un phthisique , la diarrhée, survenant , est 
mortelle (Coa. 428). | 

15. Ceux qui sont aflectés d’empyème, à la suite d’une 
pleurésie, guérissent si la poitrine se purge dans les quarante 
jours, à partir de celui de la rupture; sinon, ils tournent à 
la phthisie (Coa, 383, Coa. 398). 

16. La chaleur cause, à ceux qui en usent fréquemment , 


"ὁ τουτέοισιν ἡ ἀναγωγὴ γίνεται ἐκ τοῦ mX, C. — τοῦ om. QG'H'W!. = 
ἡ τοιαύτη om. ΑἹ1,!. -- τοιαύτη om. HQSYWC'D'G'H/M'O’, Gal., Dietz. 
- ἐπαγωγὴ TA, — γίγνεται Κὶ, — 15 ἀπὸ ΕΟΘ'!, -- ὀχλουμένω A!, - ἑνο- 
χλουμένω ΜΙ, -- ἔπιγιγνομένη HK. -- ἐπιγινομένη YN. - διαρροίης (ας ΑἸῊ} 
ἐπιγενομένης Q. - θανάσιμον QYWD'G'O'W!. — 16 VV. K. — Post ἣν 
addunt μὲν YWD/O!, Dietz. — ἀνακαθαρθέωσιν Dietz. - ἀποχαθαρθῶσιν 
Magn. in marg. - τεσσαρήχοντα Dietz. - pe ἡμέρη G'. — 17 ἄν om. L'. 
- manque dans vulg., par une faute d'impression qui n’est répétée que 
dans Kühn. - γένηται H,et multi codd., Gal., Lind., Dietz, — γίνηται 
vulg. — γίνεται E. — 18 λύονται YWB'/D'H!W!, — 19εἰ Y, et multi codd. 
- μεθίσταται FGLITIT". — 20 περὶ θερμοῦ καὶ ψυχροῦ πόσεως C'. — 21 Post 
ταῦτα addunt τοῖσι QA'B'C'/G'L!M'W!, Gal., Lind. - πολλάκις ΒΗ͂ΝΙ, — 
Xpopévotor C', — χρωμένοισι QG'B'L!. — χρωμένω Y'WH!. - χρεομένω FGH 
ΠΚΤΙΝΙΤΙ,, — "»» σαρχὸς C'. = ἐκθήλυσιν KN!W!. — ἐνθήλυσιν 1 1, — év- 
θήλυνσιν ἘΠ. - ainoppæyiavy ΕΑ, - λιποθυμίας C'. - λειποθυμίαν 17], — 


᾿ 53 ταῦτα om. D’. -- οἷσι ταῦτα, θάνατος Magn. in marg. -- Galien dit que 


ἴα fin de cet aph. était écrite différemment suivant les manuscrits; ces va- 
riantes étaient au nombre de quatre: τούτοισι θάνατος; ταῦτα ἐφ᾽ οἷς à 
θάνατος ; ταῦτα οἷσι θάνατος ; ταῦτα εἰς θάνατον. 1) ajoute que ces quatre 
leçons reviennent au même pour le sens; et le sens est que ces accidents 
causés per l'abus du chaud peuvent amener la mort. 


ὅ88 APHORISMES, 


17. Τὸ ' δὲ ψυχρὸν, ὁ σπασμοὺς, τετάνους, ᾽ μελασμοὺς καὶ βίγεα 
πυρετώδεα. 

18. 4 Τὸ ψυχρὸν, πολέμιον ὀστέοισιν, ὀδοῦσι ) "δ νεύροισιν, ἐγχε- 
φάλῳ,, νωτιαίῳ μυελῷ" τὸ 6 δὲ θερμὸν ὠφέλιμον. 

19. 1 Ὁκόσα χατέψυχται, 5 ἐχθερμαίνειν, πλὴν 9δχόσα αἷμοῤ- 
ῥαγέει, À μέλλει. 

20. "9 “Ἕλχεσι τὸ "" μὲν ψυχρὸν δαχνῶδες, δέρμα περισχλη- 
ρύνει, ὀδύνην ἀνεχπύητον ποιέει, ᾿"μελαίνει, ῥίγεα πυρετώδεα 
"ποιέει, σπασμους "ὁ χαὶ τετάνους. 

. Ἔστι "5" δὲ ὅχου ἐπὶ τετάνου ἄνευ "δ ἕλχεος νέῳ εὐσάρχῳ, θέρεος 
μέσου, ψυχροῦ πολλοῦ κατάχυσις ‘7 ἐπανάχλησιν θέρμης ποιέεται" 
θέρμη δὲ "5 ταῦτα ῥύεται. 

92. Τὸ θερμὸν 19 Exrunrixdv, οὖχ ἐπὶ παντὶ ἕλχεϊ, μέγιστον ση- 
μεῖον ἐς ἀσφαλείην,, δέρμα μαλάσσει, ἰσχναίνει, ἀνώδυνον, διγέωνς 
σπασμῶν, τετάνων 2° παρηγοριχόν " ᾽ τὰ δὲ ἐν " τῇ χεφαλῇ, "" καὶ 
χαρηδαρίην λύει" "4" πλεῖστον δὲ διαφέρει ὀστέων χατήγμασι, 55 μά- 


* Δὲ om. ΚΤΙ!, - L'aph. 47 est placé après le 48 dans ΗΚ ΤΊΝΙ. — 
* ver, ox. A!LY. 

3 μελ, καὶ om, ΜΙ. -- χαὶ om. ΗΚΟΒΤΥΨΑΙΒΙΟΡΙΟΙΗΠΠΜΟΙΝΊΤ', Gal, 
- Post πυρ. addit ἐμποιέει Dietz. — ὁ πολέμιον τὸ ψυχρὸν QB'G'. — 5 νεύ- 
pots, ὀδοῦσι QG'. - νεύροισιν Y WD!M/, Dietz. -- νεύροις vulg. -- éyeepdhe 
γεύροις H'. - Théophile, dans son commentaire, veut qu’on mette un point 
après νωτιαίω, et qu'on entende μυελῷ de toute espèce de moëlle, Cela ne 
paraît nullement justifié. — 6 δὲ om. 5. - Pro ὠφέλιμον habent œüovL 
H; φίλιον QG'B'W!, Gal. = Post by. addit χαὶ φίλιον H.- ὠφέλιμον χαὶ 
φίλιον Magn. in marg. - Post ὧφ. addunt. τὸ ψυχρὸν σπασμοὺς, τετάνους, 
μελασμοὺς, ῥίγεα πυρετώδεσ, ἐμποιεῖ FGIJT'. — 7 ou Y. -- Aph. 19-58 
om. Μ', — δ χαὶ θερμ. pro dx. T. -- ἐκθερμαίνει Kühn. — ἐχθ. χρὴ HYW 
L', Dietz. - ἐκθ. de Gal., Magn. in textu, — 9 ὅσα WC. -- ὅσα ἄν ai- 
μορραγόειν μέλλη QG', — αἱμορραγέει ἢ μέλλει FGIJTY WA'!D'H'I'L'OIT! 
W!, Ald., Magn. in textu, Lind., Dietz (ἢ μέλλη B'). -- αἱμοῤῥαγέειν 
μέλλει .vulg. = Post μέλλει addunt ψυχρὸν σπασμοὺς, τετάνους, μελασμοὺς, 
ῥίγεα πυρετώδεα ἐμποιεῖ TI, = 1° ἕλχεσι refertur ad aph. 49 K. — 
15 μὲν om. SÂ'L'. - D'après Galien, le froid rend inutile à la suppura- 
tion /a douleur qui accompagne toute plaie devant suppurer ; je crois 
plutôt, d’après l’absence de l'article devant ὀδύνην, que cela signifie : le 
froid cause unc douleur inutile à.la suppuration. — ‘? μελασμοὺς Lind, 
= μελασμοὶ Gal. — 13 ποιέει om. HQSYWB'C'D'G'H'L'W!, Gal., Lind 

— ποιέει post τετάνους Dietz. 


ΦΙΝΦΟΙΣΜΕ SECTION. 539 


les accidents suivants : L’amollissement des chairs , l'impo- 
tence des parties nerveuses, l’engourdissement de l’intelli- 
gence,, les hémorrhagies, les lipoihymies ; et tout cela peut 
occasionner la mort, 


17. Le froid provoque des spasmes , des tétanos, des noir- 
ceurs (gangrènes), des frissons fébriles. 

18. Le froid est ennemi des os, des dents, des parties 
nerveuses, de l’encéphale , de la moelle épinière ; le chaud 
leur ef fivorable. 

19. Réchauffer les parties qui sont très-refroidies, excepté 
celles où une hémorrbagie se fait ou va se faire, 

20. Le froid est mordant pour les plaies; il durcit la peau 
tout autour, il cause des douleurs non suppuratives, il noir 
cit (cause la gangrène), il produit des frissons fébriles, des 
spasmes et des tétanos. 

21. Il est cependant des cas où, dans un tétanos sans 
plaie, chez un jeune homme bien en chair, ag milieu de 
l'été, une abondante affusion d’eau froide rappelle la cha- 
leur ; or, la chaleur dissipe les affections de ce genre. 

22. La chaleur est suppurative dans les plaies, mais non 


14 χαὶ om. H, et multi ali, Dietz. — 15 δ᾽ C. - τετάνω CWA!G!W!, 
Gal. -- ἔστιν ὅκου Magn. in marg. — 16 éxwocws ΗἹ, - ἑλκώσιος YWO", — 
μέσοιο À'L!, -- μέσα ΟὙ!Τ', — 17 θέρμης Emav. ΒΙΑΡΝΙ, — “δ τοῦτον A'L'. 
- ῥύεται ταῦτα Κ΄. --- 19 οὐχ ἐκπ. ἐπὶ Ἠ!, -- οὐκ om. Dietz. - οὐχ ἐπὶ π. ἕ, 
om. Magn. iu marg. - ἕλκεϊ A, Dietz. - ἕλχει vulg. — ἀσφαλίην C'. = 
ἀσφάλειαν B'D'. — ἐς ἀσφαλείην σημεῖον A'L'. — Ante μέγιστον addit πλὴν 
ἐπὶ νεαρῷ Dietr. - Le sens que j'ai suivi dans la traduction est celui de 
Galien. — *° παρηγορητικὸν TH! — 21 τὴν δὲ qulg. - τὴν δ᾽ Gal. — καὶ δὲ 
Lind. - τῶν δὲ CHITA!C'I'L'W!, Magn, in textu. - τῶν δ᾽ Y WO/N!. - 
τὸ δ᾽ D'H!. - τὸ δὲ 5. - τὰ δ᾽ QG. -- τὰ δὲ Β΄, Dietz. - Galien dit, dans 
806 commentaire : « Quant aux affections de la tête, le chaud exerce les 
mêmes actions (que celles qui oht cté indiquées plus haut), et il 
guérit les pesanteurs de tête. » C’est ce qui m’a décidé pour la leçon que 
j'ai mise dans le texie. — 2? τῇ om. QSA'B/C'D'G'H!'W!. — 35 χαὶ SWA' 
Β΄, Dietz. — καὶ om. vulg. - καρηδαρίγν FGISTWD'!G'W"!, Froba Gal., 
Merc., Liod,, Dietz. - χαρηθαρείην vulg. - καρυθαρίην Ald. — 4 πλεί- 
στων $. - δὴ W'.- κατάγμασι Y, Gal., Dietz: — 25 μᾶλλον YC'D'H'. 


ὅ40 _ APHORISMES, 


λιστα δὲ τοῖσιν ἐψιλωμένοισι, τουτέων δὲ ' μάλιστα, τοῖσιν ἐν xe- 
φαλῇ ἕλχϑα ἔχουσι" χαὶ ὁχόσα ὑπὸ ψύξιος θνήσχει, ἢ ἑλχοῦται, 
χαὶ ἕρπησιν ἐσθιομένοισιν, ἕδρη, αἰδοίῳ, ὑστέρη, χύστει, του- 
τέοισι τὸ μὲν θερμὸν φίλιον χαὶ κρῖνον, τὸ δὲ ψυχρὸν πολέμιν χαὶ 
> χτεῖνον. ᾿ | 

23. Ev τουτέοισι "δεῖ τῷ ψυχρῷ χρέεσθα:,. A δχόθεν αἰμοῤῥαγέει, 
ἢ μέλλει, μὴ ἐπ᾽ αὐτὰ, ἀλλὰ περὶ αὐτὰ, Séxofev ἐπιῤῥεῖ- xal 
δχόσαι φλεγμοναὶ, À ἐπιφλογίσματα ἐς τὸ ἐρυθρόν καὶ ὕφαιμον 
7 δέποντα «αἵματι νεαρῷ, " ἐπὶ ταῦτα, 5 ἐπεὶ τά γε παλᾳιὰ με- 
λαίνει" χαὶ ἐρυσίπελας τὸ ‘° μὴ ἑλχούμενον, "" ἐπεὶ τό γε ÉAxOU- 
mevov "" βλάπτει. 

24. Τὰ "" ψυχρὰ, οἷον χιὼν, 'ἐχρύσταλλος, τῷ στήθεϊ πολέμια, 
βηχέων χινητιχὰ, "΄ αἰμοῤῥοϊχὰ, "ὁ χαταῤῥοῖχά. 

25. Τὰ ‘7 év ἄρθροισιν οἰδήματα χαὶ ἀλγήματα, 15 ἄτερ ἕλκεος, 
χαὶ "9 ποδαγριχὰ, χαὶ σπάσματα, ᾽" τουτέων τὰ πλεῖστα "" ψυχρὸν 
πολλὸν καταχεόμενον ῥηΐζει τε χαὶ ἰσχναίνει, καὶ 5 ὀδύνην λύει" 
νάρχη ""δὲ μετρίη ὀδύνης *4 λυτιχή. 

Φ 


4 


1 Μᾶλλον Y, — ὥχεσι sine ἔχουσι QB'D'G'H!. - ἔλχεα ἔχουσι om. 
Magn. in marg. — ὅσα Y. — ἀπὸ S, Magn, in marg. — ψύχεος K.- 
douce sic I. - κἣν et xäv pro ἢ Magn. in marg. - ἕρποισιν vulg. 
faute d'impression répétée par Kühn. -- αἰδοίω, ἔδρη S. — αἰδοίοις QB'. - 
χύστει ὑστέρα A!L', — μὲν om. ΑΚΙΟΙΒΙΗΙΝΙΤΙ, - φίλον SH, Gal, - χρῖ. 
TD", Dietz, - xpi. vulg. - ἐχπυητιχὸν pro xp. K. — " τεῖνον 5. — 3 δὲ δὲ 
ΟΒΒ', Gal. - δὲ pro δεῖ ΤΙ! — δὲ δεῖ τὸ ψυχρὸν ἨΚΟΙΑΙΝΙ. - δὲ τῶ Qu- 
χρῶ χρέεσθαι δεῖ Α!, - δὲ τῶ ψυχρῶ δεῖ 1)], - δὲ τὸ ψυχρὸν χρῆσθαι, ὅταν 
Magn, in merg, — 4 ὅθεν Q, et Δ}1}. — 66” ΑἹ, - ὅτι 1,, — αἱμορραγέει à 
μέλλει YWD'H'O!W!, Lind. — αἱμοῤῥαγέειν μέλλει vulg. — Post μέλλει 
addit ἕλχη 5, Magn. in marg. — On voit, par le commentaire de Galien, 
que ἢ μέλλει est la leçon qu'il avait sous les youx. — 5 ἔθεν 5, — 6 ὁχόσα 
φλεγμαίνει FGHIIKQIN'T’, - ὁκόσα Gal. -- ὅκου Dietz. — 7 βλέποντα Q. 
- ἔποντα C. — δέπονται Merc. — ῥέπον τῷ νεαρῶ αἵματι Α', - νεαρῶ aï- 
ματι H, ot multi 411}, Gal., Lind., Dietz, — 8. περὶ Q. -- ἐπὶ ταῦτα om. 
SYWB'O'W!, Gal., Dietz. — 9 ἐπὶ Cl. - Ante μελαίνει ‘addunt xai QB' 
G'H!, — 10 μὴ ἑλκόμενον (sic) ὠφελεῖ " ὡς τό γε ἡλχωμιένον βλάπτει W!. - 
μὴ om. Β', - Post ἕλχ. addit ὠφελέει, Dietz, — 15 μιὰ ἑλχούμενον οὐ βλά- 
re pro é. τ᾿ γ. ὁ, B. B'. — ἐπεὶ τό γε éax. om. L’. — "3 Post BA. addunt 
θανατοῖ ΚΤΙΝΙΤΙ, - ϑανατ supra lin. GIJ. - θανατοῖ pro βλ, Mage. in 


ο 


CINQUIEME SECTION. 541 


dans toutes, et fournit, quand elle l’est, un signe très-im- 
portant de salut; elle ramollit la peau, l’amincit , amortit 
la douleur, calme les frissons, les spasmes , les tétanos ; 
elle agit de même sur la tête, et en outre en dissipe la 
pesanteur; elle est particulièrement utile dans les fractures 
des os, surtout quand ils sont dénudés, et entre autres dans 
les plaies de tête; elle l’est dans tout ce qui, par le froid, se 
mortifie ou s’ulcère, ainsi que dans les herpès.rougeants, 
et pour le siége, les parties génitales, la matrice, la vessie; 
à tout cela la chaleur est amie et décide les crises, le 
froid est ennemi et mortel. 

23. 1] faut user du froid dans les cas suivants : Dans les 
hémorrhagies actuelles ou imminentés ; non sur la partie 
même , mais autour de la partie où le sang afflue ; dans 
toutes lesinflammations et les phlogoses qui doivent àun sang 
encore’récent leur teinte rouge et presque sanglante (le froid 
fait passer au noir les inflammations anciennes) ; dans l’éry- 
sipèle non ulcéré (le froid est nuisible à l’érysipèle ulcéré). 

24. Les choses froides , telles que la πεῖρα, la glace , sont 
ennemies de {a poitrine , et provoquent da toux , les hémor- 
rhagies et les catarrhes (Ép. VI, 3). 

25. Les gonflements et les douleurs, sans plaie, dan$ les: 


marg. — 1? Post τὰ addit δὲ K.— ‘4 Ante xp. addunt.xx W!, Magn. 
in textu, Merc. in marg.; à Dietz. - τῷ om. HKWD'!N'. - ordi WIDY!, 
Dietz. -- στήθει vulg, -- στηθέων sine τῷ ΟἹ. -- στήθους sine τῷ QB'G!. - 
στήθεσι sine τῷ A'L'O'. — "5 αἱμορραϊκὰ SW!. - αἱμορραγικὰ Y WD'!O!. 
- καὶ αἱμορραγικὰ H!. — 16 Ante κατ᾿. addunt xai Η’, Magn. in teitu, 
Dietz. -- κατ. om, L', — 17 Post τὰ addit δὲ vulg. — δὲ om. HIKQST, et 
ΔΙῚ: plures, Gal. — "8 ἄνευ A, — 19 ποδαλγιχὰ QG'W/!.- Théophile, dans 
son commentaire, dit que ox&oux est la solution de continuité de la sub- 
stance fibreuse du muscle, sans solution de continuité à la peau. — 29 τού- 
τοις A'L'!.— 21 Ante 4, addunt τὸ SWA'D'L'O!W!. -- πολὺ CQS, et alii, 
Dietz. - ῥαΐζει ΟΥ̓, et alii. — καὶ ioyvaives om. W!, Gal. -- καὶ ἐσχν. po- 
nitur post λύει ΒΙΗ!, — τε καὶ ἐσχν. om. Magn. in marg. — ?? ὀδύνας QG. 
= ἀνεχποίητον (sic) ποιέει pro λύει 56!, —- 23 γὰρ pro δὲ Y WA!C'D'L'O'WT. 
- dom. 5, Magn: in marg. — 24 λυχτικὴ FGHIJKSTYWC'D'H!1 (N', 
supra lin. æaunxa) ΟΝ, Dietz. - λυχτικὴ Ὁ. — ἐστὶ ληχτιχὰ ΑΙ], 


ὅ43 APHORISMES, | 


26. "Ὕδωρ τὸ ταχέως θερμαινόμενον χαὶ ταχέως ψυχόμενον, 


χουφότατον . 


27. " Ὁχόσοισι πιεῖν ὀρέξιες νύχτωρ *roior πάνυ διψῶσιν, ἣν 
ἐπιχοιμηθῶσιν, ἀγαθὸν. 


28. ( Γυναιχείων 5 ἀγωγὸν, ἢ ἐν ἀρώμασι πυρίη, πολλαχῇ δὲ 
xat ἐς ἄλλα χρησίμη © ἂν ἦν, εἰ μὴ καρηδαρίας ἐνεποίεεν. | 

29. 1 Τὰς͵ χυούσας φαρμαχεύειν, ἣν ὀργᾷ, ὃ τετράμηνα, xal 
ἄχρι ἑπτὰ μηνῶν ἧσσον" 9τὰ δὲ νήπια 15 καὶ πρεσθύτερα εὖλα- 
θέεσθαι. 


30. 1: Γυναιχὶ ἐν γαστρὶ ἐχούσῃ ὑπό τινος τῶν ὀξέων νουσημάτων 
ληφθῆναι, θανατῶδες. | 


31. "" Γυνὴ ἐν γαστρὶ ἔχουσα, ") φλεθοτομηθεῖσα, ἐκτιτρώσχει . 
καὶ μᾶλλον 4 or μεῖζον τὸ ἔμδρυον. 


82. Γυναιχὶ αἷμα ἐμεούσῃ,, τῶν καταμηνίων "Ὁ ῥαγέντων, λύσις. 


1 ἴἤδατος δοκιμὴ C'. = τὸ om. Α΄1]. = τὸ παχέως ψυχ. χαὶ θερμ. ΟἹ. - 
ψυχραινόμενον QB'G'. - Ante χουφ.- addit ἀεὶ Magn. in marg. — " οἷσι 
πιεῖν ὄρεξις Y W D'H'O'W!. - οἷσιν ὕδωρ πιεῖν ὄρεξις 8. -- ὁκόσοισι δὲ πιεῖν 
ὄρεξις ὕδωρ ἐκ νυχτῶν (ΟἹ, — οἷσι Β'. - Post ὁκ. addit δὲ vulg, - δὲ om. 
A'B'C'L', Dietz. - πίνειν QG'. = ὄρεξις ΒΙ0!, Dietz. « ὄρεξιν A'L',- 
νύκτωρ om. Magn. in marg. — ἣ τουτέοισι pro τοῖσι SYA'!D'L'O/W' 
(τούτοισι WH!). - διψώδεσιν SQYWD'H'O'W!, Gal., Dietz. — ἐπιχοι- 
prbémoi Dietz. - D’après Galien, l’aphorisme n’exprime pas si l’on 
donne ou πὸ donne pas à boire ; mais il va sans dire, ajaute-t.il, que, la 
soif étant grande, on donnera à boire, D’après cela, le sens : de f'aph. 
me paraît être ceci : une soif vive, pendant la nuit , qui est en général 
quelque chose de fâcheux, devient un signe favorable si l'on se rendort 
{après avoir μὰ, bien entendu). — ὁ περὶ τῶν χαταμηνίων γυναιχείων, 
ῥυπτιχὸν γυναικείων ἤγουν τῶν καταμηνίων 1], — 5 ἀγωγῶν ΩΒΑ ΟΥ̓Κ], 
- ἣ pro ἡ’ Ο. - πολλαχοῦ LSA!CIL', Gal., Dietz. = δὲ om. W!. - ἐς 
Dietz. - εἰς vulg. ---- 6 ἄν. οπι, (!, -- ἂν ἦν om. 5. -- ἦν omnes fere codd., 
Ald., Gal., Merc., Lind., Diets. - ἣν vulg. = εἴη W!.- ἣν μὴ sine ἂν ἦν 
Mago. in marg. — χαρυδαρίας Αἱ, Ald, = καρηδαρίαν L'. - χαργδαρείας 
ἮΝ’, -- ἐποίει voelg. - Οἐποίη H. - ἐνεποίει QSA'B'D'W!, Gal., Liod., 
Dietz. - ἐνεποίεεν ΥἿὟΝΟΙ, — 7 Aph. 29 om. CSA'C'L'W!, Dietz. -- Aph. 
24 et 50 ponuotur post aph. 54 FGHLJKTI'N'T!. - ἣν ὀργᾷ om. Magn. 
in marg. — ὶ τετράμηνος Οἱ, « ἄχρις TB'D'G'A. — μέχρις NW. — ὁκτα- 


CINQUIÈME SECTION. 543 


articulations , la goutte, les ruptures (musculaires) sont gé- 
néralement soulagées par d’abondantes affusions d’eau froide 
qui diminuent la tuméfaction et amortissent la douleur ; un 
engourdissement modéré a la propriété de dissiper la dou- 
leur. 


26. L'eau qui s’échauffe promptement et se refroidit 
promptement est la plus légère. 


27. Si ceux qui, pendañt la nuit, ont des envies de boire, 
dues à une soif, bien entendu, intense, se rendorment, cela 
est bon. 


28. Les fumigations aromatiques sont emménagogues , et 
elles seraient fréquemment utiles en d’autres cas , si elles ne 
causaient de la pesanteur de tête. 


29. Évacuer les femmes enceintes , S'il y a orgasme, à 
quatre mois et jusqu’à sept mois, mais moins à ce terme ; 
ménager les fœtus avant quatre mois et les fœtus après sept 
mois (Aph. IV, 1). 


30. Pour une femnre enceinte, être prise de quelqu’une 
des maladies aiguës est mortel. 


31. Une femme enceinte, saignée, est exposée à avorter, 
d'autant plus que le fœtus est plus avancé. 


32. Chez une femme, le vomissement de sang cesse, 
quand les règles font éruption. 


μιήνων Magn. in marg. - Post ἧσσον addunt δὲ ταύτας QYWB'D'G'H'0', 
Lind, -- Les mots δὲ ταύτας sont pris à l’aph. IV, 4 ; ils rendent la phrase 
plus claire, il est vrai, mais comme ils manquent dans les principaux 
manuscrits j'ai laissé le texte tel quel. — 9 ἦσσον δὲ τὰ νήπια χαὶ np. 
Magn. in marg. — ‘°xai om. H',- Post xxi addunt τὰ QGB',- Post εὖλ. 
addunt χρὴ YWO', Lind. — ‘’ Aph. 30 ponitur post aph. 51 CSA/C'L’, 
Dietz. - τῶν om. ΚΝ', - νοσημάτων Gal:, Dietz, — ληφθῆναι omnes fere 
codd., Gal., Chouet, Lind., Kühn, Dietz, — ληφθεῖναι vulg. - θανάσιμον 
QG'W!. — 12 γυναικὶ C'.— "3 εἰ φλεθοτομιηθῇ QG'T'. — 14 for μεῖζον τὸ 
Eu6o. FGHIKTC'I'N', Magn. in marg. - εἰ μ.. εἴη τὸ ἔμόρ. vulg. - 
ἣν μ. À τὸ ἔμδρ. QB'G'. -- εἰ μ. À τὸ ἔμορ. H!W!. — ‘5 ixpayévrov Β', 
— λῦσις T. -- λύσιν FGJ. -- λύσις γίνεται 5411}, Lind. 


544 APRORISMES. 


33. : Γυναιχὶ, τῶν καταμηνίων ἐχλειπόντων, αἷμα ἐκ τῶν ῥι- 
νῶν ῥνῆναι, ἀγαθόν. | 

34. Γυναιχὶ ἐν γαστρὶ ἐχούσῃ, ἣν *f χοιλίη "πουλλὰ ῥυῇ, xiv- 
δυνος ἐχτρῶσαι. 


85. Τυναιχὶ ὑπὸ 1 ὑστεριχῶν 5 ἐνοχλουμένῃ,, À δυστοχούση, πταρ- 
μὸς ἐπιγινόμενος, ἀγαθόν. 

36. Γυναιχὶ “τὰ χαταμήνια 1 ἄχροα, 5 χαὶ μὴ κατὰ τὰ αὐτὰ 
αἰεὶ γινόμενα, καθάρσιος δεῖσθαι 9 σημαίνει. 

37. Τυναιχὶ ἐν γαστρὶ ἐχούση, ἣν οἵ 1° μασθοὶ ἐξαίφνης ἰ ἰσχνοὶ τέ- 
νωνται, ἐχτιτρώσχει. 

38. Γυναιχὶ ἐν γαστρὶ ἐχούσῃ "" ἣν ὁ ἕτερος μασθὸς ἰσχνὸς γέ- 
νηται, δίδυμα ἐχούσῃ, "" θάτερον ἐχτιτρώσχει- "" καὶ Ὧν μὲν ὃ 
δεξιὸς ἰσχνὸς γένηται, τὸ 4 ἄρσεν " "" ἣν δὲ δ 16 ἀριστερὸς, τὸ θῆλυ. 

39. "17 Ἦν γυνὴ μὴ κύουσα, μηδὲ τετοχυῖα, γάλα ἔχη, 15 ταύτη τὰ 
χαταμήνια ἐχλέλοιπεν. 


40. Γυναιξὶν ‘9 ὁχόσησιν ἐς τοὺς 2° τιτθοὺς αἷμα συστρέφεται, μα- 
νίην σημαίνει. 


1 Τῶν δὲ χαταμιηνίων sine γυναιχὶ SYWA!L'O', Dietz, - Dans Dietz, 
les aph, 32 et 33 ne font qu’un. - γυναικὶ om. FGHJKTD'IN'!T". - ἐχλις. 
EGJQYWH'L'O'W!, Dietz, = ἣν aua à. τ᾿ 9. ῥυῇ QG'. -- ῥυὲν A'C!L!, 
Dietz. — * nom. ΒΙΗ!, 

3 πολλὴ Tl'. -- πολλὰ ῥυῇ Lind., Dietz. - Ever πολλὰ Cl. — ῥυῇ πολλὰ 
YWD!O!, - ῥυῇ πολλάχις ΟΒΙΆΤΗ!, Gal. + κίνδυνον 8, - τοῦ ἐκτρῶσαι C'. 
-- 4 ὑστερικοῦ DB’. - ὑστερέων Η!, -- Galien dit que le mot ὑστεριχὰ n'est 
pas clair: quelques-uns l’avaient entendu de toutes les affections de la 
matrice , d’autres de la seulo hystérie, d’autres enfin de l’arrière-faix, qui 
s'appelle aussi ὕστερα. Mais, d'après Galien , ces derniers se trompaient 
manifestement, bien qu'il soit vrai que l’éternuèment aide à la sortie de 
l’arrière-faix; ce qui prouve leur erreur, c’est qu'un autre aphorisme est 
consacré à l'arrière-faix, et que Île mot ὕστερα diffère notablement da 
mot ὑστερικά, Galien ajoute qu'il n'est pas vrai non plus que l’éternue- 
ment soit favorable à toutes les affections de la matrice, et sa conclusion 
cst qu’il faut entendre ὑστερικὰ dans le sens de hystérie. Cependant ce 
qui pourrait faire penser à l’acception d’arrière-faix, c’est qu'Hippo- 
crate y joint l'accouchement difficile. 

δ ὀγλουμένη A!L', — ἐνοχλεομιένῃ Dictz, — ἦ χαὶ QB'G'H', — δυστοκεούσῃ 
Dietz. = ἐπιγεν. HQSTY, ct ali, Gal., Lind., Dietz, — ὁ τὰ om. Υ 
B'D'H'O'W'. — 7 χρόνια quædam antigrapha ap. Gal. - Galien dit que 


v 


CINQUIÈME SECTION. 545 


33. Chez une feime dont les règles manquent , il est bon 
que du sang s’écoule par les narines. 

34. Si une femme enceinte est prise d’un flux de ventre 
abondant, il est à craindre qu’elle n’avorte. 

35. Chez une femme attaquée d’hystérie, ou accouchant 
laborieusement, l’éternuement qui survient est favorable. 

36. Les menstrues de mauvaise couleur, et ne revenant 
pas toujours à la même époque , annoncent ‘que la femme a 
besoin d’être évacuée. 

37. Une femme enceinte dont les mamelles s’affaissent 
subitement, avorte (Ép. IE, 1). 

38. Une femme enceinte, portant deux jumeaux, si l’une 
des mamelles s’affaisse, avorte d’un des fœtus; si c’est la 
mamelle droite qui s’affaisse , elle avorte du fœtus fmâle ; si 
la mamelle gauche, du fœtus femelle. 

39. Quand une femme, qui n’est ni enceinte ni dans l’é- 
tat puerpéral, a du lait, c’est que ses règles sont supprimées. 

40. Chez les femines, une congestion de sang dans les 
mamelles annonce la folie. 


ων 


beaucoup d'exemplaires portaient χρόνια, et que, si l’on admet cette le- 
çon, on l’entendra du retard des règles. Aucun de nos manuscrits n’a 
conservé cette variante, — 8 χαὶ om. A. = αἰεὶ om. QTB'C!G'L', — yryvo- 
μενα Lind.— xai μὴ αὐτὰ ἰόντα καθάρσιος Magn. in marg. - Galien et 
après lui Théophile disent que χατὰ τὰ αὐτὰ signifie que les règles ne 
reviennent pas comme dans l’état de santé. — 9 σημαίνουσιν ΟἹ, — 
1ο ἐξαίφνης οἱ μαστοὶ YWA'!D'H!L'O'. -- ἐξ, οἱ μασθοὶ SB'Ç'G', Diets. - 
μαστοὶ T. - γίνοιντο YWO!. - ἐξαίφνης om. Magn. in marg. — ‘' Ante 
ἣν addit ἐχούση δίδυμα, quod omittit infra C’, - μαζὸς SB'H!. — μαστὸς 
TYA'D'L'O'. - μαζὸς ὑγρὸς Magn. in marg. — ‘? θᾶττον pro 6. W. - 
ἐκτιτρώσχεται Magn. in marg.— 15 xai om. C!. - Post δεξιὸς addunt μα- 
στὸς Y'VA/L'O'. — ἰσχνὸς γένηται ὁ δεξιὸς HKN. — ἰσχνὸς γένηται om. Q 
SB'C'D'G. — 14 ἄρρεν QSYWB!C'D'G'. — 1" εἰ A'D'. - εἰ δ᾽ YWG'H!, 
— 16 ἕτερος pro ἀριστερὸς 8. — 17 γυνὴ ἣν QB'G'.— 'Β ταύτης QSB/L'M! 
ΟΙ. - ταῦτα, Τ. - τὰ κατ. αὐτῆς ΟὟἮΗΙΨ!', - ἐξέλειπεν Cl. — 19 ὁχόσοισιν 
vulg., faute d’impression répêtée dans Kübn. -- ὁχόσαις YWB'C'D'O', - 
ὁχόσαι H!.— μασθοὺς SM'. - μαστοὺς D’. - γάλα pro αἷμα A'L', 
TOMR IV. 35 


546 | APRONSMES. 


41. "Γυναῖκα ἣν ϑέλης εἰδέναι * εἰ χύει, " ἐπὴν καϑεύδειν μέλλη, 
« ἀδείπνῳ ἐούσῃ, " μελίκρητον διδόναι πιεῖν" δ χἣῆν μὲν στρόφος 
αὐτὴν ἔχῃ περὶ τὴν γαστέρα, χύει" 7 Av δὲ μὴ , οὐ χύει. 

42. " Γυνὴ ἔγχυος, ἣν μὲν ἄρσεν χύη, εὔχροός ἔστιν " " ἣν δὲ 
θῆλυ, δύσχροος. 

43. 1° Ἦν γυναιχὶ χυούση ἐρυσίπελας ἐν τῇ ὑστέρη γένηται, θα- 


νατῶδες. 
44. ""Οχόσαι παρὰ φύσιν λεπταὶ ἐοῦσαι ἐν γαστρὶ ἔχουσιν, ἐχτι- 
τρώσχουσι, πρὶν À παχυνθῆναι. 


Ὁ Τυναικὶ ἣν μέλλης εἰδ, À χύει ἢ οὔ, ὅταν μέλλει καθ, Cl, — εἰ θέλεις Β', 
— 5 ἣν χύη ΟΒΙΈ!. --- 3 ἐπᾶν L'. -- έλλῃ χαθ. 5. - μέλλει χαθ. ΑἸΠ]Μ'. 

4 ἀδ. ἐούσῃ om. CQSYWA!C'D'G'H'L'M'0', Gal., Magn. in marg. - 
Ilyaicientre cet aph. et le comm. de Galien une singulière opposition 
qui oblige de supposer que dans l’un ou dans l’autre le texte est altéré et 
une négation omise. Galien dit: « Hippocrate, pour ce diagnostic, a be- 
soin de la propriété flatulente de l’hydromel ; il veut qu’à la fois la femme 
garde le repos et soit remplie d'aliments (xai πεπληρῶσθαι σιτίων) ; car 
ces deux circonstances contribueront à la production des tranchées. » 
Étre remplie d'aliments est en contradiction avee sans avoir fait le 
repas du soir, ἀδείπνῳ ἐούσῃ. En supposant le texte de Galien intact, 
on lira oùx ἀδείπνῳ ἐούσῃ, ou on supprimera ces mots avec un graud 
nombre de nos manuscrits. Foes, qui ἃ gardé ἀδείπνῳ ἐούσῃ dans son 
texte, l’a omis dans sa traduction , suivant en cela le commentaire de Ga- 
lien tel qu'il est dans nos éditions. Mais, dans cette hypothèse, on ne 
s’explique pas comment les mots ἀδείπνῳ ἐούσῃ se seraient introduits 
dans le texte de plusieurs de nos manuscrits; et d’autre part Théophile 
dit dans son commentaire : « Hippocrate veut qu’on donne l’hydromel, 
la femme n'ayant pas fait son repas du soir. » Ces deux considérations 
portent à croire que ἀδείπνῳ ἐούσῃ appartient réellement au texte de 
l’aph. Dès lors il faut penser que c'est le commentaire de Galien qui est 
altéré, qu'une négation y a été omise, et qu’on doit lire χαὶ μὴ πεπλη- 
ρῶσϑαι σιτίων. Du reste, cette faute de copiste , si c’en est une comme je 
le suppose, est ancienne; car c'est elle qui a déterminé la suppression des 
mots ἀδείπνω ἐούσῃ dans ceux de nos manuscrits où ils manquent. J'ai 
constaté un grand nombre de fois cette influence du commentaire de Ga- 
lien sur le texte d'Hippocrate. 

5 μελίχρητον HKN'. - μελίκρατον vulg. - dcüva: HK, Dietz. - δίδου 
QS, et alii plures, Merc. in marg. --- © χαὶ ἣν YW, οἱ ali. -- χαὶ εἰ QS. - 
καὶ ἐὰν A'L'.- xfv rep vulg.- μὲν pro περ HKQSYW A'B'C'D'G'H'L'M'N' 
O'W!, Merc., Dietz, Magn. in marg. - στρόφον sine αὐτὴν QY WB'G'H 


CINQUIÈME SECTION. 547 


41. Voulez-vous savoir si une femme est enceinte? Au 
moment où elle va se coucher et sans qu’elle ait pris le re- 
pas du soir, donnez-lui à boire de l’hydromel ; s’il survient 
des tranchées dans le ventre, elle est enceinte; sinon, 
elle ne l’est pas (Foy. Des femmes stériles). 

42. Une femme enceinte a bonne couleur si elle porte un 
garçon , mauvaise si elle porte une fille, 

43. Si, chez une femme enceinte , il survient un érysi- 
pèle de la matrice , cela est funeste. 

44. Les femmes extraordinairement maigres, devenant 
enceintes, ayortent tant qu’elles n’ont pas de l’'embonpoint 
(Foy. note 11). 


O'W!. — στρόφους sine αὐτὴν Β΄, — ὁ στρόφος sine αὐτὴν A!L', - στροφὰς 
(sic) C. — αὐτέην Dietz. -- αὐτὴν om. CKC'M'. - ἔχει QSC'M'. -- τὴν om. 
Η!, -- κοιλίην ΒΟΜΙ, -- τὰ περὶ τὴν χοιλίαν A'L'. — Post γαστέρα addit a. 
τὴν C'. --- 1 εἰ W. --- 9 Aph. 42, 45 et 44 om. W.- ἔγκυος om. ΗΚ 
QSYA'B'C'D'G'H'D'L'M'N'O'W!, Gal., Dietz. - ἣν HIK, et alii plures, 
Gal., Dietz. - εἰ vulg. -- ἄρσεν Magn. in marg. — ἄῤῥεν vulg. - χύη EHI, 
et alii plures, Dietz. - χύει vulg.— 9 εἰ SA'. — δύσχροος Dietz. - δύσχρους 
vulg. — 1° ἣν om., et γενόμενον pro γένηται Cl. = γυν. x. ἣν ἐρυσίπελας 
Dietz. - κυούσῃ Magn. in marg.— ἐν τῇ bar. épuo. YD'O', - ἐρυσιπέλας 
Dietz. - χύστει pro ὑστέρῃ FGIJTI'T'. — Yaotpi pro bar. H'. — ὑστεραίη 
ΑἹ, - θανάσιμον ΟἹ. — ‘! ὁκόσαι (ὅσαι Q, et alii) π΄. p. À. ἐοῦσαι (ἐοῦσιν 
C!) ἐν γαστρὶ ἔχουσιν (ἐν y. ἔχ. om. FG, H obliter. alia manu, IJKQST 
A!'B'G'H'T'L'M'N!T', Magn. in marg., Dietz; xbouatv pro ἐν y ἔχ. C) 
ἐχτιτρώσκουσι diunva (din. om. CYA'B'C'D'H'O', Magn. in margine, 
Lind.; où κυΐσκουσι pro din. FGIJI'; οὐ κύουσιν pro dis. H alia manu, IK 
STL'M'T!, Magn. in marg., Dietz; xat où χύουσιν pro δίμ. QG!) πρὶν à 
(ὃ om. A'L') παχ. vulg. - D’après Galien, les anciens commentateurs 
avaient donné trois explications de cet aph. Les uns pensaient que la 
femme avortait dans tous les cas, soit qu’elle restât maigre, soit qu’elle 
prît de l’embonpoint ; les autres, qu'elle avortait dans le cas où elle ne 
prenait pas de l’embonpoint ; d'autres, qu’elle était surtout exposée à avor- 
ter quand elle prenait de l’embonpoint. Galien regarde celte dernière 
explication comme la moins probable , cependant elle avait été adoptée 
par Numesianus ; d’après ce commentateur, il s'agissait des femmes qui, 
devenues très maigres, et ayant besoin de se refaire , concevaient aupa- 
ravant , et qui ne pouvaient reprendre de l’embonpoint sans que le sang . 
destiné à la nutrition du fœtus ne füt détourné de sa destination, ce qui 


A 


548 APHORISMES. 

45. : Ὅχόσαι "δὲ μετρίως τὸ σῶμα ἔχουσαι * ἐκτιτρώσχουσι δί- 
μῆνα xal τρίμηνα ἄτερ προφάσιος φανερῆς , ὁ ταύτῃσιν af χοτυλη- 
δόνες "μύξης μεσταί εἶσι. xal οὐ δόνανται ὅ χρατέειν ὑπὸ τοῦ βά- 
peoc τὸ ἔμδρυον, ἀλλ᾽ ἀποῤῥήγνυνται. 

46. 1 Ὁκόσαι παρὰ φύσιν παχεῖαι ἐοῦσαι μὴ " ξυλλαμθάνουσιν ἐν 
γαστρὶ, ταύτησι 9 τὸ ἐπίπλοον "5 τὸ στόμα τῶν ὑστερέων ἀποπιέζει, 
χαὶ, πρὶν "" ἢ λεπτυνθῆναι,, οὐ χύουσιν. 

47. ." Ἢν ὁστέρη ἐν τῷ ἰσχίω ἐγχειμένη διαπυήσῃ,, "5 ἀνάγχη 


fuuotov γενέσθαι. 


causait l'avortement. Je ne suis aucune de ces interprétations; ce qui à 
fait difliculté poor les interprètes, c'est qu’ils ont considéré une femme 
trés maigre dans une grossesse actuelle, au lieu de la considérer par 
rapport à des grossesses futures et à la possibilité de ne plus avorter. Dans 
cet aph., Hippocrate déclare simplement que les femmes extraordinaire- 
ment maigres sont sujettes à avorter et qu'elles ne cessent de l’être qu’en 
prenant de l'embonpoint. Le sens de cet aph. me paraît déterminé par la 
comparaison avecl’apb. 46. Les mots παρὰ φύσιν Astrai avaient aussi été 
interprétés diversement : les uns, cemme Numesianus, entendaient que la 
femme enceinte avait perdu de son embonpoint, c’est-à-dire qu'il s'agis- 
sait d'un amaigrissement relatif ; les autres entendaient qu’il s’agissait 
d’un amaigrissement excessif, pris absolument. Les deux explications, 
dit Galien, sont plausibles. 


* ὅσαι Ÿ, et ali, — * δὲ om. QYWB/C'D'G'H'O!. - τὸ o. μετρ. ἔχουσιν 
C'. — τοῦ σώματος A'E!. — τὰ σώματα LYD'O'W!. — 3 αἱ τοιαῦται τιτσώ- 
oruazt pro êxt. À!L'.- τετράμηνα xai rpiunva Magn. in marg.- à pro xai 
Q. - ἄνευ QA'B'G'H!L'. - φανερῆς προφ. QY, et ali. — ὁ ταύτης ai xer. 
τῆς τῶν ὑστερῶν μύξης C'. — ταυτέῃσιν Dietz. — 5 Post xor. addunt τῆς 
μήτρας À'L'M'. -- Post xor, addit αὐτῶν, et ταύτῃσιν om. 5. - ai xor. 
τούτων Magn. in marg. -- Galien dit que les cotylédons sont les bouches 
des vaisseaux qui se rendent à Ja matrice, et non, comme quelques-uns 
le pensaient, les chairs glanduleuses qui y sont développées. Praxagore, 
dans le premier livre Des physiques, avait dit : « Les cotylédons sont 
les bouches des veines et des artères qui arrivent à la matrice, » — % Post 
δύν. addit γοῦν Gal. (sine καὶ Magn. in marg.) — χρατέειν LS, et alii, 
Dietz. -- κρατεῖν vulg. - χατέχειν A!L/. - ἀπὸ QG'H!. - βάρεος K, et ali, 
Gal., Dietz. - βάρους vulg. - ἀλλὰ Dietz. -- ἀππορρήγνυνται FGIKQSTW 
A'B'C'D'G!T'L'M'O'T'W!, Lind., Dietz. - ἀποῤῥύγνυται vulg. — ? ὅστι 
Υ. -- περὶ pro παρὰ Α΄. - ἐοῦσαι om. 5. - D’après Galien, παρὰ οὖσιν 


CINQUIEME ΒΚΟΤΙΟΚ. 549 


45. Celles qui, ayant un embonpoint modéré , avortent 
à deux ou trois mois, sans cause apparente, ont les cotylé- 
dons|[de la matrice] pleins de mucosité ; ils ne peuvent rete- 
nir le fœtus à cause de son poids, et ils se roinpent. 

46. Chez celles qui, ayant un embonpoint extraordi- 
naire, ne conçoivent pas, l’épiploon presse l’orifice de l’u- 
térus, et elles ne conçoivent pas avaut d’avoir maigri. 

47. Si la matrice appuyée sur l’ischion suppure, cela né- 
cessite le pansement avec les tentes de charpie (Foy. note 12). 


avait été, comme pius haut, interprété de deux façons différentes , et si- 
goifiait, suivant les uns que la femme avait un embonpoint excessif , sui- 
vant les autres qu’elle était devenue plus grosse qu'auparavant. Galien 
approuve la premiére de ces deux explications. — * ξυλλαμδάνωσιν ΗΚ. 
- συλλαμθάνουσαι B', -- ἐν τῇ y. QB'G!/W!. — 9 τὸ om. H!. - D'après 
Théophile, ἐπίπλοον signifie ici non l’épiploon, mais métaphoriquement 
la graisse développée dans la matrice; et dans le Cod. Esc. il est dit 
que l’épiploon qui est dans le ventre ne peut s'étendre assez pour cou- 
vrir sans douleur l’orifice de la matrice, — ‘° Ante τὸ addant ἐπὶ SYW 
AIL'M'O'W/!, Dietz. -- ἐπὶ τὰ στόματα D'. -- ὑστέρων Gal. - ὑποπιέζει At 
C'D'L'M'. - Galieu dit qu'il s’agit non de l’orifice du col, dans le vagin, 
mais de l’orifice de la matrice dans le col. — '‘ ἢ om. Q, et alii. - λε- 
πτῦναι H!,— λεπτυσθῆναι 1. - Post λεπτ. addunt τοῦτο SC/, Magn. in 
marg. - χυΐσχουσιν A!L!M', — :2 ἂν E.- ὑστέρη ἣν 5. - χειμένη H!, - 
ὀγκουμένη Magn. in marg. -- ἐγκυημένη ΕΟ). - ἦ (ἔῃ Dietz) καὶ dar, C 
Μ!, - ἡ καὶ διαπ. 5. — à καὶ διαπυήσει A!L'. - καὶ διαπ, Magn. in marg. 
(διαποιήσει ΟἹ). -- διαπτυήση FGA. - διαπνήσῃ vulg., par une faute 
d'impression répétée dans Kühn,. - Cet apb. est obscur, médicalement 
parlant. Le meilleur commentaire m'en paraît être le passage suivant 
de Galien : « (Quand les règles sont supprimées), la douleur se fait 
quelquelois sentir dans une hanche, et la femme boite de la jambe de 
ce côté. Si la suppression dure longtemps et que le médecin ne procure 
aucune évacuation, il survient parfois un gonflement dans la région 
iliaque, gonflement qui indique que la partie enflammée est à une grande 
profondeur, Chez quelques-unes il se forme même une tumeur phlegmo- 
neuse à la partie inférieure de la région iliaque, comme il s'en forme 
chez les hommes dans ce même lieu. En quelques cas, ces tumeurs ont 
suppuré et ont eu besoin d’être ouvertes par l'instrument tranchant (De 
loc. aff. vi, 1. 5, p. 347, ed. Bas.). » On peut aussi rapprocher ds cet 
aphorisme le passage suivant du livre 2 Des maladies des femmes : 


550 APHORISMES. 


48. : "Eufpua τὰ μὲν * ἄρσενα ἐν τοῖσι δεξιοῖσι, τὰ δὲ " θήλεα ἐν 
τοῖσιν ἀριστεροῖσι μᾶλλον. | 

49. 4 Ὑστέρων ἐἐχπτώσιες, πταρμιλὸν προσθεὶς, 5 ἐπιλάμθανε 
τοὺς μυχτῆρας χαὶ τὸ στόμα 7. . 

50. "Γυναικὶ τὰ χαταμήνια ἣν βούλῃ ἐπισχεῖν, σιχύην ὡς μεγί- 
στὴν 9 πρὸς τοὺς τιτθοὺς 1° πρόσδαλλε. 

51. 1" “οχόσαι ἐν γαστρὶ ἔχουσι, "" τουτέων τὸ στόμα τῶν ὕστε- 
ρέων "" ξυμμέμυχεν. 

52. "4 Ἐν γυναικὶ ἐν γαστρὶ ἐχούσῃ γάλα πουλὺ ἐχ τῶν μαζῶν 
ῥυῇ , '" ἀσθενὲς τὸ ἔμόρυον σημαίνει" "ὁ ἣν δὲ στερεοὶ οἱ μαστοὶ 
ἕωσιν, ὑγιεινότερον τὸ ἔμόδρυον σημαίνει. 

53. ‘7 Ὅχόσαι διαφθείρειν μέλλουσι τὰ ἔμδρυα, ταύτῃσιν oi 


ἣν αἱ μῆτραι ψαύσωσι τοῦ ἰσχίου καὶ προσχέωνται, στεῤῥὸν γίνεται ἐπὶ τὸν 
κενεῶνα, χαὶ ὀδύναι νειαίρης γαστρός" χαὶ ἐς αὐτὸν τὸν χενεῶνα καὲ ἐς τὰς 
ἰξύας καὶ ἐς τὰ σκέλεα ἡ ὀδύνη ἐμπίπτει, καὶ τιταίνεται, καὶ ἐχπυΐσχονται, 
καὶ ἔμμοτοι γίνονται, χαὶ ὄλλυνται ἣν μή τι τάμῃς À καύσῃς.---- "5 ἀναγκαῖον 
ἔμετον γενέσθαι 8. 


ει ὀχόσα ἔμδρυα ΟἹ, — " ἄρρενα H, et multi alii codices, Galenus, 
Dietz. — "θήλεα HKQSYA'G'T'M'W!', Galenus, Linden, Dietz. - ôr- 
Aux vulg. -- θῆλυ Β', - μᾶλλον om. ΟἹ, --- 4 Ante ὑστέρων addunt ἐς 
Linden , Dietz, -- ὑστερέων ΟΕΉΒΙΟΙΜ!, Ald., Lind. -- Galien dit qu'il 
faut mettre non un accent circonflexe sur üv, mais un accent aigu sure, 
attendu qu'il s’agit non de la matrice ἡ ὑστέρα, mais de l’arrière-faix τὰ 
ὕστερα. — " ἐκπτώσιες FJTI'M!W/!, Ald., Magn. - ἐκπτώσιας vulg. - 
ἐχπτώσιος HKYWN!O'. - ἔμπτωσις C. -- πταρμικῶν H'. - πταρμιχῶ 8. - 
προσθεὶς SYWA!D'!L'M'O!, Dietz. -- προστιθεὶς vulg. -- ἐπιτιθεὶς QB'G'H' 
Ὗ', Gal. ---- ὁ ἐπιλάμθανε SYWA!C'L'M'O'W!, Dietz. - ἐπιλαμθανειν 
vulg. - ἐπιλαμθάνει Magn. in marg. — 7 Post στόμα addit πταρμιχὸν 
προσθεὶς quod om. supra C'. - Hic addunt γυναιχὶ ἐν γαστρὶ ἐχούσῃ τει- 
νεσμὸς ἐπιγενόμενος ἔχτρωσιν ποιέει FGHIJKSTI'L'M'N' (Merc. in marg. 
additur ante aph, 48), Dietz, — δ γυναιχὸς HA!C'L'M'. - τὰ om. YW 
A'B!C'D'H'L'M'O!, -- εἰ βούλει QB'G'. - ἣν βούλει Y WH'O/. — ouxinv Q 
α΄. - ὡς om. QSB'G'H!. -- μεγάλην 5. — 9 εἰς CSL'. - ὑπὸ Magn. in 
marg. -- τοὺς om. 1], - ἐν τῶ στήθη (sic) C'. - Galien dit: « ΠῚ serait 
mieux de mettre la ventouse non sur les mamelles elles-mêmes, mais 
au-dessous …. et dans le fait quelques-uns écrivent ὑπὸ τοὺς τιτθοὺς, 
au-dessous des mamelles. » — ‘0 πρόσδθαλε G'M'W!, Gal. -- προσθάλλε 
L. — 11 ὅσαι Β΄. -- ἔχουσαι T, Gal: — 12 ταύταις A'D'L'. — ταύτησι M. 


CINQUIÈME SECTION. 551 


48. Le fœtus mâle est plutôt à droite, le fœtus femelle à 
gauche. 

49. Expulsion de l'arrière-faix : Après avoir donné un 
steruutatoire , comprimez les narines et la bouche. 

50. Si vous voulez arrêter les règles d’une femme, ap- 
pliquez sur les mamelles une ventouse aussi grande que pos- 
sible (Ép. IT, 6). 

51. Chez les femmes enceintes, l’orifice de l'utérus est 
fermé. 

52. Si, des mamelles d’une femme enceinte, il coule du 
lait en grande quantité, c’est signe que le fœtus est faible ; 
si les mamelles sont fermes, c’est signe que le fœtus est en 
ineilleur état (707. note 16) (Ép II, 6). 

53. Chez une femme menacée d’avorter , les mamelles 
s’aflaissent ; mais si elles redeviennent dures, il surviendra 


- τουτέοισι SC'. -- συμμύει (ξυμμύει SM!) τὸ στ. τῶν 6or. QA'B'G'H'L', 
Gal. — ‘+ ξυμμέμυχεν Lind., Dietz. — συμμέμυχεν vulg. -- συμμύει τῶν 
ὑστερέων YWD!O!. — 141Aph. om. C'. - ἣν om. SYWB'D'H'L'M'O', 
Dietz. - γυναικὶ ἣν Gal. ἣν γυν. om. Magn. in marg. - πουλὺ om. QS 
B'A', Gal. — ἐκ τῶν μαστῶν πολὺ Y WA'!D'L'M'O!. - μαστῶν H!, - μασϑῶν 
SQB'G'. - ῥυὲν SA!L'M'. - ῥέον YWO!. — "5 ῥυῇ ἀσθενὲς, ἀσθενὲς τὸ ἐμ. 
Q. - ἀσθενεῖν (, -- ἀσθενέειν Dietz, -- ἀσθενέει τὸ EuGp. Magn. in marg. 
— "6 ἣν... σημαίνει om. HSB'.- τιτθοὶ {τίτθοι L') CQYA'D'G! (Η!, 
sine οἱ) ΜΙ, Dietz. -- μασθοὶ Ν', - ἔωσι ΤΙΝΙ, Gal., Lind., Kühn, Dietz. 
- ἐῶσιν vulg. -- γίνωνται D’. - δγιεινὸν QA'D'G!M', Dietz, -- ὑγιαίνον (sic) 
L'. -- σημαίνει om. Magn. in marg, - Galien entend que, s’il coule beau- 
coup de lait des mamelles, le fœtus est malade; que, si le sein est ferme, 
le fœtus est bien portant, Par conséquent , il ne tient pas compte du 
comparatif ὑγιεινότερον, soit que son texte eût ὑγιεινὸν comme quelques- 
uns de nos manuscrits, soit qu’il ait pris ce comparatif dans le sens du 
positif. Cependant on pourrait donner un sens au comparatif, en inter- 
prétant l'aphorisme de la manière suivante : 81} coule beaucoup de lait 
des mamelles, le fœtus est malade; mais si les mamelles (tout en don- 
paut du lait) sont fermes, le fœtus est mieux portant. Toutefois le seus 
de Galien est appuyé par un passage parallèle, Ép. II. sect. 6, où on lit : 
Av πολλὸν δέῃ γάλα, ἀνάγκη ἀσθενέειν τὸ ἐν γαστρί. ἣν στερεώτεροι ἔωσιν. 
οἱ τιτθοὶ, ὑγιηρότερον τὸ ἔμδρυον, 

17 Apbh. om. ΟἹ, - ὅσαι Y. - διαφέρειν FG. -- μέλλουσαι I'. - τὰ ἔμδρυσ. 
om. SB'H'L', Dietz, 


+ 


559 APHORISMES. 


τιτθοὶ " ἰσχνοὶ " γίνονται" ἣν δὲ ? πάλιν σχληροὶ 4 γένωνται, ὀδύνη 
S ἔσται ὁ À ἐν τοῖσι τιτθοῖσιν, 7 ἐν τοῖσιν ἰσχίοισιν, À ἐν τοῖσιν 
ὀφθαλμοῖσιν, À ἐν τοῖσι γούνασι, " καὶ οὐ διαφθείρουσιν. 

54. 9 Ὀχόσησι τὸ στόμα τῶν ὑστερέων σχληρόν ἐστι, ‘° ταύτησιν 
ἐνάγχη τὸ στόμα τῶν ὑστερέων ξυμμύειν. 

55. "" Ὁχόσαι ἐν γαστρὶ ἔχουσαι ὁπὸ πυρετῶν λαμθάνονται,, xai 
ἰσχυρῶς "" ἰσχναίνονται, ἄνευ προφάσιος φανερῆς τίχτουσι χαλεπῶς 
χαὶ ἐπικινδύνως, À "" ἐχτιτρώχουσαι χινδυνεύουσιν. 

56. "4 Ἐπὶ ῥόῳ γυναιχείῳ σπασμὸς 5 χαὶ λειποθυμίη "ὁ ἣν ἐπιγέ- 
νηται, χαχόν͵ 

57. Καταμηνίων "1 γενομένων πλειόνων, νοῦσοι ξυμδαίνουσι, χαὶ, 
μὴ "" γινομένων, ἀπὸ τῆς ὑστέρης '9 γίνονται νοῦσοι. 

58. *° ᾿Επὶ ἀρχῷ φλεγμαίνοντι, καὶ "" Üotépn φλεγμαινούση, 


Φ 


ε ἰσχυροὶ pro ἰσχνοὶ ΗΊ!, — 2 γίγνονται M'. 

5 Galien, dans son comm. , dit que πάλιν est ici susceptible de deux si- 
guifications ; la première est : si les mamelles, qui s'étaient affaissées, 
redeviennent dures ; la seconde est : δὲ au contraire les mamelles de- 
viennent dures. Galien pense que la seconde est plus conforme à la pen- 
sée d'Hippocrate , qui serait alors que, tandis que l’affaissement des ma- 
melles indique l’avortement , la tuméfaction et l’induration de ces organes 
annoncent non l'avortement, mais une lésion dans quelque partie éloignée. 

4 γίν. ΗΙ, — 5 γίνεται pro ἔσται SA'L'M'. — 6 % om. SA'B'D', Die. 
-- Thévr.i om. L'.— 8 χαὶ om. L'.- διαφθείρει FGLIKTIN!T". — δια- 
φθείρονται W!. - διαφθείρεται Magn. in marg.— 9 Aph. om. C'. -- ἧσι Β'. 
— 1° raurénot Dietz, — τὸ στόμα τῶν bar. ἀνάγχη συμμύειν A!L!. — 
15 ὅσαι Β', — ᾽5 θερμαίνονται pro ἐσχν. SYWA'!C'D'H'L'M'O'W', Magn. 
in marg., Dietz, -- Ante ἄνευ addit καὶ C'. - ἄτερ CSYWD'. - Théophile 
dit, dans son commentaire : « Hippocrate suppose ici une fièvre continue, 
et cela est évident par le mot λαμδάνονται au lieu de χαταχρατοῦνται. 
Cela est évident encore par les mots ἰσχυρῶς θερμαίνονται. Si done une 
femme enceinte a été prise d’une fièvre très forte, elle est mise en dan- 
ger, avortant sans cause évidente , c’est-à-dire nécessairement. » On voit 
par là que Théophile entend qu'il s’agit d’une fièvre très violente , qu'il a 
lu θερμαίνονται, et qu'il rattache ἄνευ προφάσιος φανερῆς non à ce qui 
précède, mais à ce qui suit. Galien, après avoir rappelé que des fièvres 
violentes causent nécessairement l’avortement, dit que parfois il survient, 
chez len femmes enceintes, des fièvres modérées, mais qui ne se termi- 
nent pa complétement et laissent quelque rekiquat de cacochymie dans le 
corps, Υ la difficulté de traiter couvenablement ὑπὸ femme grosse; 


CINQUIÈME SECTION. 553 


de la douleur ou dans les mamelles, ou dans les hanches, 
ou dans les yeux, ou dans les genoux, et il n’y aura pas 
d'avortement (Foy. note 3). | 

54. Les femmes chez qui l’orifice de l'utérus est dur ont 
nécessairement cet orifice fermé. 

. 55. Chez les femmes enceintes qui sont prises d'accès fé- 
briles et qui maigrissent considérablement, il y aura , sans 
[autre] cause apparente, ou des couches laborieuses et dan- 
gereuses, ou un avortement également dangereux (7 .note 12). 

96. Dans le flux des femmes, s’il survient spasme ou syn- 
cope , cela est fâcheux. 

57. Les règles étant trop abondantes, il survient des ma- 
ladies ; les règles ne coulant pas, les maladies qui naissent 
viennent de la matrice. 

58. Dans l’inflammation du rectum et dans celle de la 


qu'en conséquence la fièvre se reproduit, que la femme est pendant 
presque tout le temps dans un mauvais état, et qu’il en résulte tantôt 
un accouchement laborieux, tantôt un avortement. On voit que Galien 
suppose non pas, comme Théophile, une fièvre continue, mais des fièvres 
qui se reproduisent à diverses reprises, et un état de cacochymie causant 
ces fièvres ou causé par elles. Je pense qu'il est plus naturel de rapporter, 
comme Théophile, sans cause apparente à ce qui suit et non, comme 
la plupart des traducteurs, à ce qui précède , et qu’il est aussi plus na- 
turel, entre ἰσχναίνονται et θερμαίνονται appuyés l'un et l’autre par beau- 
coup de manuscrits, de choisir le premier. 

13 ἐχτιτρώσχειν QG'. - ἐχτρῶσαι Magn. in marg. - ἐχτιτρώσχουσι l'W!. 
- ἐχτιτρώσκουσι χινδυνεύουσαι Y WO'. — ‘4 Ante ἐπὶ addit ὁκόσαι C'. - 
ἐπιρρόω pro ë, b. QSN'. — :5 Le Cod. £Esc. dit que les anciens exem- 
plaires ont *, mais que quelques exemplaires ont, à t6rt, xai. Tous nos 
manuscrits et toutes nos éditions ont καὶ, qu’à la vérité il faut entendre 
dans le sens de ἢ. — 6 γίνεται pro ἣν ἐπ, χαχὸν Y WO!. - ἣν ἐπιγ. om. 
FGHUKT. — 1 πλ. γεν. A'CIL! (γιγν. SN'; qu. M). - πλεόνων Dietz. 
— 18 γεν. ΟἹ, - quyr. N'. - Galien se demande si ἀπὸ τῆς ὑστέρης se rap- 
porte aux deux cas exprimés dans l’aph., ou au dernier seulement. 1] se 
prononce pour la seconde alternative. — ‘9 ξυμξαίνουσι pro γίν. L. - συμ- 
βαίνουσι G', Dietz. — νοσοῦσιν pro iv. Β΄. - τῷ αὐτῶ συμθαίνει C'. - 
νοῦσοι συμθαίνουσι SYWA'!D'L'M'. — 20 Aph. om. C. - Post ἀρ. addunt 
τινι EGIKITI'N'T'. — γ᾽ Ante dar, addunt ἐπὶ HKQG'N'. - Post dar, 
addunt τινι FGUTI. | 


S54 APHORISMES, 
' στραγγουρίη ἐπιγίνεται, καὶ ἐπὶ veppoloiv ἐμπύοισι στραγγουρίη 
ἐπιγίνεται, ἐπὶ δὲ ἥπατι φλεγμαίνοντι λὺγξ ἐπιγίνεται. 

59. " Γυνὴ ἣν un λαμόάνη ἐν γαστρὶ, βούλη δὲ εἰδέναι εἰ λή- 
ψεται, περιχαλύψας ἱματίοισι, θυμία " χάτω χἣν μὲν πορεύεσθαι 
“δοκέῃ n ὀδμὴ διὰ τοῦ δ σώματος ὅ ἐς τὰς ῥῖνας χαὶ ἐς τὸ στόμα, 
γίνωσχε ὅτι 7 αὐτὴ οὐ δι᾿ " ἑωυτὴν ἄγονός ἐστίν, 

60. » Ἣν γυναιχὶ ἐν γαστρὶ ἐχούση ‘° αἱ χαθάρσιες πορεύωνται, 
ἀδύνατον "" τὸ ἔμόρυον ὑγιαίνειν. 

61. "" Ἦν γυναιχὶ αἵ χαθάρσιες μὴ πορεύωνται, μήτε φρίχης, 
μήτε πυρετοῦ "" ἐπιγινομένου, ἄσαι "AO αὐτῇ προσπίπτωσι,, λογίζου 
15 ταύτην ἐν γαστρὶ ἔχειν. 


62. "ὁ Ὅχόσαι "7 ψυχρὰς καὶ πυχνὰς τὰς μήτρας '5 ἔχουσιν, où 


19 χυΐσχουσιν * *° χαὶ ὀχόσαι χαθύγρους " ἔχουσι τὰς μήτρας, "" οὐ 
χυΐσχουσιν, ἀποσδέννυται "" γὰρ ὃ γόνος" καὶ ὁχόσαι ξηρὰς "3 μᾶλλον 
χαὶ περικαέας,, ἐνδείη γὰρ τῆς τροφῆς φθείρεται τὸ σπέρμα - ὁχόσαι 


'" Στραγγουρίη ἐπιγίνεται om. Lind. -- ἐπιγίγνεται 8. - γίνεται A'L'.- 
ἐπιγίνεται om. Magnolus in margine. -- καὶ om. ΤΟΊ]. - καὶ... ἐπιγί- 
νεται om. QSG'. -- ἐπὶ om. Μ', -- δὲ om. ΟΤΙΗΤ', -- λὺξ TYWB'H!'. 
-λὺξ βὴξ 427Τ', - Pré pro À. Ε΄ -- βὴξ, supra lin. λὺγξ 1. - ἐπιγίνεται 
om. Magn. in marg., Dietz. - Ηἰς addunt τῆσι φθείρειν μελλούσαις οἱ 
μαστοὶ ἰσχνοὶ γίνονται ἘΘΉΗΠΪΚΈΤΝΙΤΙ', — * Aph. om. B'. -- λαμῴανε! 
Gal. -- βούλε HIJKQSYWD'G'H'L'N'O'. -- συλλήψεται 5. - Οπαραχα- 
λύψας Ὗ!, - ἱματίω Η!, — 3 χάτωθεν CHSYWA'D'H'L'M'O'. -- xai 
ἦν C'M'. — καὶ si SYWA'D'L'O!/W!. = xei Q. -- Post πορ. addit σοι 
vulg.; οἱ QG'. - σοι om. SYWA'!C'D'L'M', Dietz. - Galien dit dans son 
commentaire : « Il faut que l'odeur arrivée à la bouche et aux narines 
soit perçue distinctement par la femme. » Ce commentaire semblerai: 
exclure σοι, et forcer ou à supprimer ce pronom ou à prendre ci. Mais le 
passage correspondant du livre De la superfétation porte expressément que 
l'odeur doit être perçue par un assistant ; il est vrai que dans ce passage 
il s’agit du sommet de la tête et non, comme ici, de la bouche et des 
parines. — ὁ δοκέει 5. — δοχεῖ YWO'. - ὀσμὴ ΑἹ, — 5 στόματος GHUK 
ΟΤΟΊΠΙΝ'Τ', — δ ἐς τὸ στ. χαὶ ἐς τὰς ὁ. SA!C'L!M'. - ῥῖνας N, Kübn, 
Dietz. -- δίνας vulg. -- γινώσχει L'. — 7 αὕτη ΥὟΝΙΟΙ. -- αὐτὴ om. A'H' 
L'. — 5 ἑαυτὴν L', Merc. — 9 Aph, om. B'W!. -- ἣν ΟἹ, - ἐν γαστρὶ ἐχ. 
om. Magn. in marg. — 1° αἱ SYWA'D'H'L'M'O/', Gal., Dietz. -- ἣν αἱ 
καθ. C',- at om. vulg. - πορεύονται Y , Gal. - Post πορ. addunt πολλαὶ H, 
Dietz. — L'addition de πολλαὲ provient du commentaire de Galien. Il faut 
bien entendre, dit cet auteur, qu'il s’agit ici d’un éceulement abondant des 


CINQUIÈME SECTION. 555 


matrice, il survient de la strangurie , ainsi que dans la sup- 
puration des reins ; dans l’inflammation du foie, il survient 
du hoquet. 

59. Si une femme ne conçoit pas, et si vous voulez savoir 
si elle peut concevoir, enveloppez-la de couvertures, et 
brülez sous elle des parfums : si l’odeur semble arriver à 
travers le corps jusqu'aux narines et à la bouche, sachez 
qu'elle n’est pas stérile de son fait (W’oy. De la Superféta- 
tion et Des Femmes stériles). 

60. Si, chez une femme enceinte, les règles coulent, 
il est impossible que l’enfant se porte bien. 

61. Si, chez une femme , les règles manquent sans qu'il 
lui soit survenu ni frisson ni fièvre, si, de plus, elle a des 
nausées, comptez qu'elle est enceinte. 

62. Les femmes qui ont la matrice froide et dense, ne 


règles. — 11 ὑγ. τὸ ἔμόρ. YWA'!D'LIO/'. — :2 Aph, om. B'. — ἐν pro ἣν 
T. - ἂν Ε΄. — Post γυν. addit ἐν γαστρὶ éyobon 8. — Ante χαθ, addunt ai 
CKQSYC’D'G'L'M'N'O'W!, Dietz. - αἱ om. vulg. - μὴ om. C'. - πο- 
θεύονται T , Gal. -- παύωνται pro μὴ πορ. WD/O'. — “3 ἐπιγεν. E, et alii. - 
&ou YD'H'. - ἄσαι vulg. - ἦσσαι L'. - ἄσσαι K.- do Ν!. — 149" Y. 
= Post δὲ addunt ἀλλόκοτοι καὶ ποιχίλαι ὀρέξιες A'D'L!, — adrén Dietz. - 
ταύτη A'D'L', + αὐτὴν 560), - προσπίπτουσι SYC'H!N'O', Gal. — 15 aù- 
τὴν YO’. — ἴσχειν (', — 16 ὁκόσαι χαθύγρους τὰς μ. ἔχ, οὐ κυΐσχ., καὶ ὅσαι 
ψυχρὰς x mr. τὰς μ. ἔχ., οὐ χυΐσχ, ΟΒΙΕ!. — "7 πυχνὰς x. ᾧ, AIC'L'MT. 
— 5 ἔχουσαι FG. — 19 χυΐσχονται (his) YD'O/. — 59 xx... χυΐσχουσι om. 
AICIL!, - ὅσαι Ἡ. — 5: τὰς μ. ἔχ. YD'O'H!. = αὐτὰς ἔχουσι pro ἔχ. τ. 
μ. FGLJTI', Dietz. -- τὰς μήτρας om. Magn. in marg. - ἐχ. τὰς μ. om. 
Magn. — "5 Ante οὐ addunt ὁμοίως ΚΝ', -- ὁμοίως pro οὐ x. FGHI!N', 
Dietz. 

23 Post γὰρ addit αὐταῖς vulg.; αὐτέησι Dietz ; αὐτῶν QG'; αὐτὰς Μ', - 
αὐταῖς om. FGHIJKTC'I'N'T', - Galien dit que la semence 8 éteint dans 
les matrices humides, de même que les graines des céréales dans un sol 
détrempé. Il examine Ja question de savoir si cette extinction de la se- 
mence se rapporte à la fois aux matrices froides et aux matrices humides, 
ou seulement aux matrices humides. 1] se prononce pour cette dernière 
opinion. — ?4 μᾶλλον om. QB'G'H!. -- περιχαέας LY, -- περικαεῖς vulg. - 
περικεχαυμένας FGIJTI (Ν᾽, in marg.) Τ', Dietz. — χαὶ χεχαυμένας 
Magn. in marg. — Post περ. addit ἔχουσι C. -- τῆς om. QG'H'W!. - φθεί-- 
ϑεσθαι ποιέει τὸ σπ. Magn. in marg. - σώμα pro σπέρμα J, - ὅσαι Q. 


556 APHORISYES. 
1 δὲ ἐξ ἀμφοτέρων τὴν " χρᾶσιν ἔχουσι ? ξύμμετρον, 4 αἱ τοιαῦται 
ἐπίτεχνοι γίνονται. 

63. "Παραπλησίως δὲ χαὶ ἐπὶ τῶν 5 ἀῤῥένων - À γὰρ διὰ τὴν 
ἀραιότητα τοῦ σώματος 1 τὸ πνεῦμα ἔξω φέρεται πρὸς τὸ μὴ " παρα- 
πέμπειν 9 τὸ σπέρμα" À διὰ τὴν 5 πυχνότητα τὸ bypov οὐ διαχω- 
ρέει ἔξω " À διὰ τὴν ψυχρότητα οὖχ "' ἐχπυροῦται, ὥστε ἀθροίζεσθαι 
πρὸς τὸν τόπον "τοῦτον " À διὰ τὴν θερμασίην τὸ αὐτὸ τοῦτο "" γίνεται. 

G4. 4T da διδόναι χεφαλαλγέουσι χαχόν᾽ "" χαχὸν δὲ χαὶ πυρεταί- 


νουσι, καὶ οἷσιν ὑποχόνδρια μετέωρα "ὁ χαὶ διαδορδορύζοντα, χαὶ τοῖσι 


"Δ᾽ Υ.--- "χρᾶσιν Kübn, - χράσιν vulg.— ? ξύμμετρον 91. — σύμμετρον 
vulg. - συμμέτρως SYD'M'O', Gal., Dietz. -- σύμμετρον ἔχ. A!C'L'. - 
συμμέτρως ἔχ. QB'G'. - τῇ χράσει συμμέτρως ἔχ. Magn. in marg. - Ga- 
lien se demande ce que signifie ἐξ ἀμφοτέρων, Hippocrate ayant énoncé 
non pas deux mais quatre dispositions, la froideur, la densité, l'humidité 
et la sécheresse ; il dit qu’il faut prendre deux à deux ces quatre disposi- 
tions, dont la réunion forme le juste tempérament (xpäaiç) , et que c'est 
ainsi que ἐξ ἀμφοτέρων doit être entendu. — ὁ ai τοιαῦται om. QB'D'. - 
ἐπίτ. γίν. αἱ τοι, HKN!W!. - γίγνονται Μ'. — 5 Aph. om. H', Magn. in 
marg. — περὶ γονῆς C’. — ὁ ἀφορισμὸς οὗτος ὠδέλισται O!. - L'aph. 65 est, 
d’après Galieu, une interpolation. « Quelques-uns, dit-il, ont ajouté, sur 
les mâles, un autre aphorisme dunt le commencement est παραπλησίως δέ. 
Mais les plas renommés parmi les interprètes des Aphorismes disent que 
manifestement il est très loin de la pensée et du style d’Hippocrate, » — 
6 ἀνδρῶν C. = si pro à C'. - διὰ τὴν COSWA!B'D'G'L'M'0", Dietz. - δι᾽ 
pro διὰ τὴν vulg. — τοῦ σώματος om. C!. — 7 ἕξω φέρ. τὸ 7. QB'G'W!. 
— " παραμένειν W!. - παρεμπίπτειν SM/O', — 9 Ante τὸ addunt εἰς τὸ 
στόμα Α"1,}; τῶ στόματι SO'; τὸ στόμα Μ', -- Galien dit, en combattant 
celte partie ἀθ. l'aph., que le sperme est lancé par la contraction des 
organes séminaux, et non par le preumna. Cela assure la leçon παραπέμ.- 
πεῖν. — !° ὑγρότητα, supra lin. πυχνότητοα Y, — διαχωρήσει sine ἔξω YW 
Οἱ, -- Galien dit que, si τὸ ὑγρὸν ne signifie pas le sperme , la phrase est 
ininielligible ; mais que, si τὸ ὑγρὸν signifie le spermie, la proposition est 
fausse, attendu que ce qui empêche le sperme d’être porté au dehors, 
c'est non a densité du corps entier, mais quelque obstacle dans les or- 
ganes génitaux. — ‘! ἐχπυροῦται HSA'!M', Magn, in marg., Dielz. — ἐχπυ- 
ριῆται. vulg. - πυριῆται Magn. in marg. - ἐχπύριᾶται Y WD!', Lind. - 
ἐπυρέεται (sic) C'. - ἐκπυριᾶσθαι B'. -- ἐμπυριᾶται,, supra lin, alia manu 
ia πυριᾶσθαι ΟἹ, - ἐᾷ πυριᾶσθαι pro ἐχπ. QG'W/!, Gal. - Schneider , dans 
son Dict., cite le verbe ἐχπυριάω d'après cet aphorisme même, et l'indique 


CINQUIÈME :ECTION. 557 


conçoivent pas; il en cst de même de celles qui l'ont trop 
humide , car le sperme s’y éteint; celles qui l'ont plutôt 
sèche et ardente ne conçoivent pas non plus, car le sperme 
s'y détruit faute d’aliment; mais celles qui l'ont dans un 
juste tempérament , entre ces extrêmes, sont fécondes. 

63. Il en est de même des hommes; ou bien, le corps 
étant lâche, le pneuma se dissipe au dehors , et ne pousse pas 
la semence; ou bien, le corps étant dense, le liquide ne 
peut sortir (Foy. note 10); ou bien, le corps étant froid, la 
semence ne s’échauffe pas assez pour se réunir dans ce lieu 
(Le lieu qui doit la recevoir); ou bien, le corps étant chaud, 
il en résulte le même effet. . 

64. ἢ] est mauvais de donner du lait dans les céphalalgies ; 
mauvais aussi d’en donner aux fébricitants, à ceux dont les 
hypochondres sont ou gonflés ou pleins de borborygmes, et 
à ceux qui ont de la soif ; mauvais encore à ceux qui ont 
des déjections bilieuses dans des fièvres aiguës, et à ceux qui 
rendent beaucoup de sang par le bas; mais il convient ἃ des 


comme douteux. On voit qu’en effet plusieurs manuscrits donnent unc 
meilleure leçon. — ‘* Galien dit que l’anteur n’a pas indiqué quel est le 
lieu où se rassemble le sperme, et qu’il l’a laissé à deviner, bien que, par 
incorrection, il ait mis le pronom τοῦτον, qui semble se référer à quelque 
chose déjà énoncé.— 1" γίγνεται M'. - γίγνηται N'. - γήνεσθαι 5. - Galien 
critique ce passage : suivant lui est absurde, après avoir dit que le 
froid du corps ne permet pas à la semence de s’échauffer , de dire que Pa 
chaleur du corps produit le méme effet. Mais cette critique pourrait 
n'être. pas très bien fondée : car il me semble que ce même effet se réfère 
non à ce que la semence ne s’échauffe pas, mais à ce qu'elle ne se raësem- 
ble pas dans les réservoirs. — ‘4 περὶ γάλακτος (!, - χεφαλαλγικόϊσι YW 
O!, -- κεφαλαλγικῷ et κεφαλαλγεῖ Magn. in marg.— ἢ xaxv δὲ om. H!.- 
πυρεταίνοντι Ὁ, -- πυρετταίνουσι 85. - πυρέττουσι Η!. - πυρ. κακὸν, sine χά - 
κὸν δὲ Magn. in marg: -- τοῖς πυρ. (Οἱ. -- τοῖσιν pro οἷσιν A'C'L'. - μεταίωρα 
ὙΟΙ. — 16 χαὶ SD'W!. -- κἀὶ om. vulg. - Galien, dans son commentaire, 
admet cette conjonction καί; c’est ce qui m'a fait la recevoir dans le 
texte, quoiqu’elle ne soit donnée que par trois manuscrils. — διαδορθορύ- 
ζοντα 1], et alii plures, Gal. -- δια δορθδορίζοντα vulg. - βορθυρύζοντα SH'. 
- διαδορδορύζεται Dietz. -- Post τοῖσι addit πάνυ C. 


558 APHORISMES 


διψώδεσι" χαχὸν δὲ, καὶ ' οἷσι χολώδεες * αἱ Ün χωρήσιες " ἐν ὀξέσι 
πυρετοῖσιν ὁ ἐοῦσι, " χαὶ οἷσιν αἵματος πολλοῦ διαχώρησις γέγονεν᾽ 
ὁ ἁρμόζει δὲ φθινώδεσι μὴ λίην πολλῷ πυρέσσουσιν " διδόναι 1 δὲ χαὶ 
ἐν " πυρετοῖσι μαχροῖσι βληχροῖσι, μηδενὸς 9 τῶν προειρημένων 
σημείων παρεόντος, ‘° παρὰ λόγον δὲ ἐχτετηχότων. 

65. :: Ὃχόσοισιν οἰδήματα ἐφ᾽ ἕλχεσι "" φαίνεται, οὐ μάλα σπῶν- 
ται, οὐδὲ μαίνονται " τουτέων "" δὲ ἀφανισθέντων ἐξαίφνης, τοῖσι μὲν 
ὄπισθεν σπασμοὶ, τέτανοι, τοῖσι "4 δὲ ἔμπροσθεν μανίαι, ὀδύναι πλευ- 
ροῦ ὀξεῖαι, "" ἢ ἐμπύησις, ἢ δυσεντερίη, "6 ἦν ἐρυθρὰ μᾶλλον À τὰ 
οἰδήματα. 


1 Τοῖσι χολωδεστέρας τὰς ὑποχωρήσιας ἐν ὁ. x, ἔχουσι FGIJTI'T", Dietz. 
---- κ ai om. Magn.in marg. -- διαγ. ΗΟΒΙ(Π,. 

3 ἐν τοῖσιν ὀξέσι πυρετοῖσιν SA!C!L'M'. - καὶ ἐν ὀξέσι πυρ. D’. -- Ce xai 
de D’ est sans doute le résultat du commentaire de Galien , qui dit : 
« Le lait est nuisible aussi dans les fièvres aiguës, et je crois qu'il vaut 
mieux lire en ajoutant un xai. » — ὁ ἐοῦσι om. SA'L', Magn. in marg. 
— 5 χαὶ οἷσιν ἂν Β' (Ο', ἂν alia manu). -- &v pro χαὶ οἷσιν Η!, - διαχώ- 
pnors πολλοῦ Cf. ---- 6 ἐναρμόζει C. - ἄρμ. δὲ τὸ γάλα φθ. μὴ τοῖς λίην 
Magn. in marg. - Post δὲ addit τοῖσι vulg. — τοῖσι om. ΗΟΘΥΨ ΑΙ ΒΟ! 
D'G'H'L'M'O'W!, Gal., Dietz. — τὸ γάλα, ἀλλὰ μὴ τεῖς pro μὴ F (6, 
sine μὴ) ΚΤΙΝΙΤΙ, Dietz. -- ἦν μὴ À. m. πυρέσσωσι ΟἹ, - πολλῷ om. 
SA'D'L', Dietz. -- La suppression de πολλῷ n'est point autorisée par les 
anciens textes, car Galien dit : « Pourquoi Hippocrate a-t-il mie λίην 
πολλῷ ? il suffisait de mettre πολλῷ sans λίην ; est-ce qu’il défend le lait 
à ceux qui n’ont qu’une grande fièvre, ou bien le défend-il seulement à 
ceux qui ont une très grande fièvre, ou bien λίην a-1-il ἐξά intercalé 
par quelqu’un, comme tant d’autres choses ? » — 7 δὲ om. SYWA'B'D' 
G', Gal. - Post δὲ addant γάλα FGIJKTI'N’, Ald., Dietz. — 8 ἐν τοῖσι 
5. - paxp. om. C!'. — 9 ὧν προείρηται ΩΒΙΑΊΗ!. - ὁκόσων εἴρηται T. - 
ἑχόσων προείρηται Dielz. - ὁκόσων προείρηται συνεδρεύοντος (τῶν T) ση- 
μείων παρεόντων ΕΟἸΖΚΙΝΙΤΙ, -- σημείων om. Magn. in marg. -- παρεύν- 
τος Y, Gal., Kühn, Dietz, - παρέοντος vulg. - παρεόντων CC'. — ouv- 
εδρεύοντος Magn. in marg. — ‘° παραλόγον Y W. — παραλόγως HSA'D' 
L'IM', Dietz. — παράλογον QG. -- δὲ om. L'. - te pro δὲ Β΄. - Post δὲ 
addit χαὶ W!.— éxrernxotov HQSYWA!C'D'G'L'M!, Dietz. -- ἐχτετηκόσι 
vulg. — τῶν ἐχτετηκόσι Ald. — οὐ (οὐ om. K) καλὸν δὲ τῶν éxrsrrxcrev pro 
παρὰ À. δ. dx. FGJTI' (Ν᾽ cum καὶ ante οὖ) Τ', -- καὶ τοῖς παρὰ λ. ἐχτε-͵ 
τυκόσι Η!. — "" περὶ οἰδημάτων C', - clou Υ. = ἐπὶ Α', Dictz. - Axe 
Magn. in marg. — ‘* φαίνεται SA'D'H'L'M', Gal., Dietz. - φαίγονται 


CINQUIEME SECTION. 559 


phthisiques n'ayant pas une très-grande fièvre ; on en don- 
nera aussi dans les fièvres lentes et de longue durée, quand 
il n'existe aucun des symptômes énoncés plus haut, mais 
quand la consomption est excessive. 

65. Ceux dont les plaies s’accompagnent de gonflement 
ne sont guère exposés aux convulsions ni au délire: mais , le 
gonflement disparaissant tout-à-coup , il survient, en cas de 
plaies situées par derrière, des convulsions, le tétanos ; en cas 
de plaies situées par devant, du délire, des douleurs de 
côté aiguës, ou de la suppuration, ou la dysenterie si la tu- 
meur tirait sur le rouge (Voy. note 16) (Ép. IT, 3). 


vulg. — γίνεται C'. -- φύεται QB'G'. - paiv. om. Magn. in marg. — 
13 δ᾽ 5, - ἀφανιζομένων C'. - à réravor Fi, — 16 δ᾽ Ὑ, — εἰς τοὔμπροσθεν 
C', — μανίη, ὀδύνη πλ. ὀξεῖα B'G'H! (ὀξεία 0). - υανίη ἢ ὀδύνη πλ. ὀξείη 
SYD'M'O', Dietz (ὀξεῖα A'W!).— μανίη καὶ ὀδύνη mA. ὀξία (sic) C'. - μα- 
νιώδεες ὀδύνη C. -- ἢ ἐδ. πλευρέων ὀξέες Magn. in marg. - à ὀδύναι L!.— 
153om. ΒΙΗ!. -- ἐκπύησις ΟἹ), - δυσεντερίη CH, Gal., Lind., Dietz, 
- δυσεντερία vulg. -- δυσεντερίαι 1. — 16 el ἐρ. εἴη τὰ cid. sine μᾶλλον C'. 
- μᾶλλον om. HQSYWA'B'G'L'M'O'W!, Gal., Dietz. - μᾶλλον À om. 
‘D'H.- Galien dit que dans cet aph. on ne sait si l'auteur a compris les 
plaies des membres; et que, s’il l’a fait, la proposition a besoin de restric- 
tions, attendu que des plaies de la partie antérieure des membres peuvent 
donner lieu à des tétanos. Cette objection de Galien doit être étendue da- 
vantage, et il faut dire que nous ne comprenons aucunement comment, des 
plaies étant situées à la partie postérieure ou antérieure du corps, la dis- 
parition du gonflement qui les accompagne, produira dans le premier cas 
des spasmes et des tétanos, dans le second la manie, une douleur aiguë du 
côté, ete. M. Nasse (De insania commentatio secundum bros hippo- 
craticos) a senti cette difficulté : De hoc aphorismo fateamur necesse 
est, eum, uti nunc legitur, medicis hujus temporis non satis clarum esse; 
pam vix bene explicari potest, quomodo fieri possit, ut, si vulneribus affec- 
tis in parte postica tumores exorti celeriter evanescant, convulsiones et 
tetani, sin vero in anteriore parte, insania, si rubri tumores, dysenteria etc. 
sequi possit. Forsitan quæ altera pars aphorismi indicare vult, ita intelli- 
genda sunt. Vulnera in anteriorem partem corporis, in caput, illata, fu- 
rorem producunt, in posteriore autem parte si inveniuntur, medulla spi- 
nali læsa, convulsiones et tetanum indicant, Verumtamen , quia hoc modo 
non omnia eclarescunt, aphorismum nostrum adhuc inter obscuros referre 
lieet (p. 43). Cet aphorisme se trouve Épid. 2, 3, in fine : outre quelques 
différences qui -n’importent pas ici, on y lit οἷσι μὲν ἐς τὰ ὄπισθεν au lieu 


760 APAURISMES. 

66. : Ἦν, τραυμάτων ἰσχυρῶν ἐόντων καὶ πονηρῶν, οἴδημα μὴ 
φαίνηται, "μέγα χαχόν. 

67. " Τὰ χαῦνα, χρηστὰ, τὰ ὁ ἕνωμα,, καχά. 

68. “ Τῷ τὰ ὄπισθεν τῆς χεφαλῇς ὀδυνωμένῳ᾽ δ ἣ ἐν μετώπῳ 
ὀρθίη φλὲψ τμηθεῖσα, ὠφελέει. 

69. 7 ῬῬϑίγεα ἄρχεται, γυναιξὶ μὲν ἐξ ὀσφύος " μᾶλλον χαὶ διὰ 
νώτου ἐς χεφαλήν᾽ 9 ἀτὰρ καὶ ἀνδράσι μᾶλλον ὄπισθεν, À ἔμπροσθεν 
τοῦ σώματος, " οἷον ἀπὸ πήχεων χαὶ μηρῶν " ἀτὰρ καὶ τὸ δέρμα 
ἀραιὸν " ἔχουσι, δηλοῖ δὲ τοῦτο ἢ θρίξ, 


de τοῖσι μὲν ὄπισθεν, et οἷσι δὲ ἐς τοὔμπροσθεν au lieu de τοῖσι δὲ ἔμπροσθεν. 
Ceite variante πιὰ suggéré d'interpréter l’aphorisme de la manière sui- 
vante : Il survient, dans les cas où le transport se fait sur les parties pos- 
térieures, des convulsions, des tétanos, dans les cas où le transport se fait 
sur les parties antérieures , le délire, des douleurs de côté aiguës, elc. 
C'est-à-dire que la métastase attaquera dans le premier cas la moëlle épi- 
nière, dans le second la tête, la plèvre, etc. Cette explication lève, ce me 
semble, les difficultés médicales ; cependant je n’ai pas voulu l’introdsire 
dans l’aphorisme, d’un côté parce que le texte s’y refuse, et parce que Ga- 
lien a donné son assentiment au sens qui ne paraît pas plausible, de l’autre 
parce que le texte du passage correspondant dans Épid. 3, 5, tout en 
admettant l'interprétation que je propose, n’exclut pas formellement celle 
qui a été de tout temps acceptée pour cet aphorisme. 


"Av pro ἣν E. - πονηρῶν ἐόντων pro ἱ, ἐ. x. #. SA'C'D'L'M!, Dietz. - 
iox. x. mov. ἐόντων HIJKQTYWB', Gal. - oz. πον. καὶ og. ἐόντων in 
Lextu, τραυμ. πον. ἐόντων in marg. Magn. -- οἰδήματα C'G'. - φαίνηται ἢ 
KTB'D'H'N', Gal., Lind., Dietz. - φαίνεται vulg. - ἐπιφαίνηται HQSYW 
G'M'O'. - ἐπιφαίνεται (A!, sine μὴ) L!. — ? μέγα QYWA'C'G'H'L'M'0/ 
W!, Gal , Merc. in marg., Lind., Dietz, - μέγα om. vulg. — μέγα appar- 
tient au texte; car Galien dit: « Μέγα peut se rapporter à χαχόν; il peut 
aussi se rapporter à οἴδημα; enfin on peut l'attribuer à la fois à οἴδημα et 
à κακόν. De ces trois attributions, je préfère la première. » —— 3 Aph. om. 
ΕΠΤΕΤΙ, -- ἣν pro τὰ W!.— ὁ Post τὰ addunt δὲ YA!D'L', Dietz; δ᾽ H. 
- ὠμὰ Dietz. - ἔννομα C'.- χαχὸν G!N'. -- μέγα χακὸν HSY WA'D'M'0/. 
— " τῷ om. CC Ald, -- νῶτα pro τῷ τὰ FG. -- τὰ om. QSYWA'B'D'G! 
H'L'M'O'W!, Gal., Lind. -- ὅπισθε C'. - τῆς om. QYWA'!B'D'G'H!, Gal. 
— ὀδυνομένω L'M'O', Ald., Frob., Merc. - ὀδυνώμιενα C. — 5 à 50!. — 
ἡ ἐν τῷ HSYWD'L'O!, Dietz. -- ἡ om. Magn. in marg. -- ὀρθὴ CSYW 
C'D'O'. — 7 περὶ ῥίγους C'. - ὀσφῦος Y'W. -- μὲν om. Mogn. in marg. — 


CINQUIÈME SECTION. 561 


66. Si , après des blessures considérables et graves , il ne 
se manifeste pas de gonflement, c’estun grand mal (Ép. If, 3). 

67. [Dans les parties gonflées], la mollesse est favorable, 
la dureté est mauvaise (Ép. II, 3). 

68. Une personne souffrant à la partie postérieure de la 
tête est soulagee par l'ouverture de la veine perpendiculaire 
du front (Ép: VI, 2). | 

69. Les frissons commencent, chez les femmes, dans les 
lombes de préférence , et gagnent la tête par le dos; chez les 


8 LAX, om. Μ', - ὀσφύος διὰ γώτου μᾶλλον, sine ἐς κεφ. Magn. in marg. - 
δὲ pro καὶ C'- -- ἐς τὴν κεφ. C', Dietz.—9 ἀνδράσι δὲ vulg. -- ἀτὰρ (δὲ 6) 
καὶ (τοῖσιν 5Μ|) CHKQYWA'B'D'G'L'O'W!, Gal., Dietz. = xai ἀνδράσι 
sine ἀτὰρ vel δὲ H!N'. -- ὄπισθεν (ὄπισθε C') μᾶλλον Y WA'D/O'. -- ἐκ τῶν 
ὅπ.. μᾶλλον 5Μ!', Dietz. -- ὄπ. τοῦ σώματος à ἔμπρ. sine μᾶλλον ΟΒΙΟ Μ'. 
- ὅπ. τοῦ σώμ. μᾶλ. à ἔμπρ. WI, Gal. -- ἢ ἔμπροσθεν om. Η!. — :° ἢ pro 
εἷον 1. -- οἷον... θρὶξ om. C'. - ἀπό τε vulg.; ἀπὸ Dietz, - ἀπό τὲ om. CH 
QSYWA'!B'D'G'H!.- ἀπὸ τῶν x. Magn. in marg. -- πήχεων T, Gal. - 
πτχέων vulg. - μηρῶν, πήχεων D'. - μηρῶν, πύχεος Y WO'. - καὶ om. CH 
QSA'B'G'H'M'W', Gal., Dietz. — 1: ἔχο et τοῦτο om. ΟΗΟΘΥΨΥΑΙΒ' 
D'G'H'L'M'0', Gal., Dietz. -- Cet aph. est d’une rédaction obscure. Galien 
dit : « Les frissons ne commencent pas par les parlies antérieures, parce 
qu’elles sont plus chaudes que les parties postérieures. Hippocrate donne 
comme caractère de ces parties la rareté du derme, et comine caractère de 
cette rareté l’abondance des poils. » De son côté Théophile dit : « On se 
demandera pourquoi les parties postérieures sont froides, et les antérieures 
plus chaudes. Hippocrate répond : parce que celies-ci ont la peau plus 
rare ; or, la rareté provient de la chaleur ; les poils montrent que la peau 
est plus rare; et les poils en général naissent dans les parties antérieures, 
uuiquement par la laxité des pores, » Théophile ajoute qu’il s’agit non des 
frissons avec tremblement et refroidissement, mais des refroidissements 
seulement (περιψύξεις). En résumé, Galien et Théophile entendent ainsi 
l’aph. : Les femmes ont les frissons dans les Jombes et le dos ; les hommes 
les ont plutôt en arrière qu'en devant du corps; cela tient à ce que le fris- 
son attaque de préférence les parties plus froides ; le derrière du corps est 
plus froid que le devant; car, ainsi que le montre l’bondance des poils, 
la peau est plus rare dans les parties antérieures, οἱ la rareté de la peau 
est un indice de chaleur, Quelque répugnance que j'aie à me séparer des 
commentateurs anciens, néanmoins je ne puis ici admettre leur explication. 
Elle me semble renfermer une contradiction implicite : en eflet, d'après 
eux, la région antérieure, plus velue, par conséquent plus rare, par con- 


TOME IV. 36 


562 APHORISMES. 


70. Οἱ ὑπὸ " τεταρταίων ἁλισχόμενοι ὑπὸ σπασμοῦ " οὐ πάνυ τι 
ἁλίσκονται ". * ἣν δὲ ἁλίσχωνται πρότερον, εἶτα ἐπιγένηται τεταρ- 
ταῖος. παύονται. 

71. 4 Ὁχόσοισι δέρματα περιτείνεται χαρφαλέα χαὶ σχληρὰ , ἄνευ 
5 ἱδρῶτος τελευτῶσιν " δ ὁχόσοισι δὲ χαλαρὰ καὶ ἀραιὰ, 7 σὺν ἱδρῶτι 
τελευτῶσιν. 


72. Οἱ " ἰχτεριώδεες où πάνυ τι πνευματώδεές 9 εἶσιν. 
TMHMA EKTON. 


1. Ἔν τῇσι χρονίησι λειεντερίῃσιν ‘° ὀξυρεγμίη "" ἐπιγινομένη, 
μὴ "5 γενομένη πρότερον, σημεῖον ἀγαθόν. 
2. Οἷσι "" ῥῖνες δγρότεραι φύσει, χαὶ À γονὴ ‘Abypotépn , ὑγιαί- 


νουσι νοσηρότερον " οἷσι " δὲ τἀναντία, ὑγιεινό 
σι γνοσηρότεῤρον σι £ ταναντιᾶ, UYLELVOTE NOV. 


séquent plus chaude, est moins affectée du frisson que la postérieure ; ᾿ 
mais Hippocrate ajoute : ainsi qu'aux avant-bras et aux cuisses; or, 
les avant-bras et les cuisses ont la peau velue, par conséquent rare, par 
eonséquent chaude; ces parties no devraient donc pas être prises de fris- 
son. En outre, dans l'explication de Galien et de Théophile, il faut faîre 
abstraction de la femme, dont le tronc est glabre aussi bien en devant 
qu’en arrière. Je pense donc qu’il s’agit ici uniquement d’une remarque 
sur la lus grande rareté de la peau chez l’homme que chez la femme, 
rareté: manifestée par l'abondance des poils. C’est aussi le sens qu'ont 
adopté MM. Lallemand et Pappas. De cette manière, l’aph. serait com- 
posé de deux parties indépendantes et accidentellement accolées , l’une 
relative aux frissons chez la femme et l’homme, l’autre à la différence de 
rareté de la peau dans l’un et l’autre sexe, 


* Τεταρταίου B'. -- ἐχόμενοι SA'D'L'M'. - D'après Galien , les mots 
ἅλισκλυενοι, ἁλίσκωνται indiquent que le spasme n’est pas mômentané, 
mais qu’il a une certaine durée, — ? οὐ πάνυ τι (τοι QG', Gal.) ὑπὸ 
oraouy SA!B'L'M'W!. - σπασυῶν HYD!N', -- οὖχ sine πάνυ τι FGIIT 
LT! = τοὶ pro τι K. - ἁλισχόμενοι ὑπὸ σπασμῶν οὐχ ἁλίσκονται πρότερον, 
κ᾽ ἂν muy. τετ., παύεται Magn. in marg. — 3 εἰ D'L!. - δ᾽ YNV. -- δὲ χαὶ 
SC'D'M', Dietz. - ἁλίσκονται D'L', Ald, -- καὶ pro εἶτα QSY WA'B/C'D' 
G', Gal., Dietz, - παύεται 8. — ὁ οἷσι 5. - περιγίνεται G'. -- περ: γίνονται 
0. -- σκληρὰ καὶ χαρφαλαῖα Cl, — ξηρὰ pro σκληρὰ SY WO'. — ἱδρῶτες 
HKQ, et alii, Gal., Dietz - ἱδρώτων vulg. - D’après Galien τελευτῶσιν 
signifie la mort ; mais, d’après Théophile , cela signifie la terminaison par 


SIXIZME SECTION. 563 


hommes aussi, plutôt dans [68 parties postérieures que dans 
les parties antérieures du corps, ainsi qu'aux avant-bras etaux 
cuisses ; les hommes ont la peau rare; ce que montrent les 
poils qui y croissent (Foy. p. 561 note 11) (Ép. IE, 3; 
Ép. VI, 3). 

70. Les personnes prises de fièvre quarte ne sont guère 
prises de spasme ; et, se trouvant affectées préalablement de 
spasme, elles en sont délivrées par la fièvre quarte, si 
celle-ci survient sabséquemment (Ép. ΥΙ, 6). 

71. Les malades dont la peau est 1endue, aride et dure, 
meurent sans sueur ; ceux dont la peau est lâche et rare 
meurent avec sueur (Ep. VI, 6). | 

72. Les ictériques ne sont guère affectés de flatuosités. 


SIXIÈME SECTION. 


1. Dans les lienteries chroniques, les rapports aigres qui 
surviennent , lorsqu'il n’en existait pas préalablement, sont 
un signe favorable (Ép. 11, 2). 

9. Ceux dont les narines sont naturellement humides, 
et dont le sperme est aqueux , ont une santé plus débile; 
dans des conditions contraires, la santé est plus robuste 


(Ép. VI, 6). 


la guérison ou la mort. — ὁ οἷσι 8, -- ὁκόσοισι.... τελευτῶσιν om. KC'. 
= ὁκόσοι T. — 7 ἐν 5. --- ὃ ἰχτερώδεες F. - τι om. Κ΄, - τοι GJQG'. — 
9 γίνονται C. — *° ὀξυρεγμίν. CHUK , et alii plares, Gal., Lind., Dietz. 
- ὀξυρευγμίη vulg. - ὀξυρρεγμέη Ὁ. — "1 ἐπιγεν. HKQSA'!B'C'A'F', Gal., 
Dietz. - ἐπιγιγν. Lind. -- γινομένη ΥὟ ΟἹ, -- γενναμένη (sic) C. — "5 μὴ 
πρότερον γιγν. Η!. - πρότερον μὴ ἑοῦσα QYWG/O'. -- μὴ γεν. πρότερον C'. 
- μὴ γιν. πρότερον vulg. (ἐοῦσα Ο). - πρόσθεν jun ἐπιγεν. Β! (γενομένη 
ΑἹ; γγν. S; γιν. D'M, Dietz).- μμὴ πρότερον γεγενημνέυ W!.- un πρόσθεν 
γεν. Magn. in marg. -- σημεῖον om. Μάρῃ. in marg. — ὁ ῥῖνες T, et alii, 
Kühn, Dietz. — ῥίνες vulg. - ὑγραὶ QSA!C'G'L'M'. — τ ὑγρὴ QSA'BICI! 
G'M'. - ὑγρὰ L'. — νοσηρότεροι HIJKI'T', Merc. in marg. + νοσηλότεροι 
sine ὑγιαίνουσι A'L'. - νοσηλότερον QSYWD'G'M'O'W!, Gal., Dietz. - 
νοσυλώτερον ΒΙΗ͂!, — :5 δὲ om. H'.- τὰ ἐν. S, et alii. -- τοὐναντίον L!. - 
Ante τάν, addit ὑπὸ νούσω Dietz. -- ὑγιεινότερον EQSY WB'G'M'O!'W}!, 
Gal , Lind., Dietz. -- ὑγεινότερον vulg, - ὑγιεινότεοοι HIJKTA/T'L!N'. 


564 APHORISMES. 

3. Ἐν τῇσι μαχρῇσι ξυσεντερίησιν ' al ἀποσιτίαι, χακόν " χαὲ 
" ξὺν πυρετῷ, χάχιον, | 

4. Τὰ " περιμάδαρα ἕλχεα, καχοΐθεα. | 

5. Τῶν ὀδυνέων 4 ἐν πλευρῇσι, χαὶ "ἐν στήθεσι, χαὶ ἐν τοῖσιν 
ἄλλοισι δ μέρεσιν, ἣν μέγα διαφέρωσι, χαταμαθητέον. 

6. τἱὰ νεφριτιχὰ, καὶ " ὀχόσα χατὰ τὴν χύστιν, 9 ἐργωδῶς ὑγιά- 
ζεται *° τοῖσι πρεσδύτησιν. 

7. Ta ἀλγήματα "" τὰ κατὰ τὴν χοιλίην ""} γινόμενα, τὰ μὲν 
μετέωρα χουφότερα, τὰ δὲ μὴ μετέωρα, ‘4 ἰσχυρότερα. 

8. Τοῖσιν ὑδρωπιχοῖσι τὰ "ὁ γινόμενα ἕλχεα ἐν τῷ σώματι, où 
ῥηϊδίως ὑγιάζεται. 


1 Αἱ om. ἮΠΙ, — 3 σὺν vulg. - ξὺν HI, Gal., Dietz. -- Post πυρετῷ 
addurt οὖσαι FGIJKI'T'; ἐοῦσαι Dietz; δὲ W!. - χάκιστον Magn. is 
marg. — ? περιμάδαρα HIJKQSTY, Chouet, Diets. -- περιμάδηρα vulg. 
- περιμάδεα Gal. - D'après Galien, περιμάδαρα signifie ou la chàte des 
poils dans le voisinage de l’ulcère , ou celle d’écailles superficielles qui se 
détachent de la peau. M. Chailly met ulcères très lisses, par opposition 
à ulcères mamelonnés, lesquels sont de bon earactère. — ὁ Ante ἐν 
addunt xai QSYA/C'G'L'0', Gal., Lind., Diets. - πλευρῆσι HQSW, et 
ali, Gal., Lind., Dietz. - πλευροῖσι vulg. — πλευρίοισι JTI'. -- πλευρίησι 
ΚΝ’, - πλευρίσι Al. — ἐν τῆσι πλευρῆσι B', — καὶ ἐν στ. καὶ ἐν πλευρίσι H!. 
— " ἐν om. K. — 6 μέλεσιν ΕΟΗΠΙΤΙΝΙΤΙ, - μέρεσιν om. CY WD'H' 
Ο', Ald., Gal. - εἰ pe. διαφέρουσι Y WC'D'H!. - Galien explique χαταμα- 
θητέον par ἐπισχεπτέον, observez. Il remarque que dans cet aph. Hippa- 
cräte conseille d'observer les différences d’iutensité que présentent les 
douleurs dans une même partie, ou peut-être d'une façon plus générale 
les différences tant d'intensité que de nature; et il cite, entre autres 
exemples, la douleur de poitrine qui, pongitive ou non pongitive, indique 
que la plévre est ou n’est pas affectée. Ces raisonnements de Galien sont 
pénibles ; l'aph. reste bien vague ; et on se rend mal compte du génitif 
νῶν ὁδυνέων Je crois qu’il y a une meilleure explication à donner ; et 
c'est celle d'Opsopœus. On ne contestera pas que le plus sùr commentaire 
d'un passage hippocratique soit un passage parallèle dans un autre livre 
hippocratique. Or, comme l'a remarqué Opsopœus, notre aph. se trouve 
sous une forme plus pleine Ép. IL, sect. 7, à la fin : Τῶν ὀδυνέων xai ἐν 
πλευρῇσι καὶ στήθει καὶ τοῖσιν ἄλλοισι τὰς dpas εἰ μέγα διαφέρουσι χατα- 
μαβθητέον" ὅτι, ὅταν βέλτιον ἴσχωσιν, αὖθις κάκιον ἴσχουσιν, οὐχ ἁμαρτάνον- 
τες. 11 faut observer si les douleurs du côté, de la poitrine et des au- 
res parties présentent, quant aux heures, de grandes differences, 


SIXIÈME SECTION. 565 


3. Dans les longues dysenteries , il est mauvais qu'il y ait 
aucrexie , et encore plus mauvais qu'il y ait anorexie ct 
fièvre (Ép. VI, 8). 

4. Les ulcères autour desquels le poil tombe sont de 
mauvaise nature (Ep. VI, 8). 

5. Dans les douleurs de côté, de poitrine ou d’autres 
parties, observez si les malades offrent de grandes diffé- 
rences [suivant les heures] (7oy. note 6) (Ép. V1,7). 

6. Les affections des reins et celles de la vessie se guéris- 
sent diflicilement chez les vieillards. 

7. Parmi les douleurs du ventre , les superficielles sont 
plus légères , les profondes sont plus graves (707. note 14). 

8. Les ulcères qui surviennent chez les hydropiques se 
guérissent difficilement. 


parce que, après avoir été mieux, les malades se trouvent de nouveau 
plus mal, sans qu'il y ait faute commise. Voilà la véritable explication 
de notre aphorisme, dans lequel il faut donner à διαφέρωσι pour sujet 
non es douleurs comme le fait Galien, mais Les malades comme le fait 
Opsopœus, qui traduit : Doloribus et laterum et pectorum cæterarumque 
partium, an ægri multum differant , perdiscendum est. On peut supposer 
même que dans notre aphorisme τὰς ὥρας, sans lequel on ne justifie guère- 
le génitif τῶν ὀδυνέων, a été omis par une faute du premier βιδλιογράφος, 
c’est-à-dire par une faute existant déjà dans 68 exemplaires que les plus 
anciens commentateurs alexandrins avaient dans les mains. 

7 χαὶ νεφριχὰ pro τὰ v. FGIJT. -- veopixa Q, Ald. — 5 6x. om. A'B'H!. 
- τὰ pro 62. SC'M'. - τὴν om. 548]. - Post x. addunt ἀλγήματα QSYW 
A'B'G'L'M'O'W!, Gal., Lind. — 9 δυσχερῶς QSB'C!. 

10 Ante τοῖσι addunt καὶ μάλιστα QA'B'G'A!M', - πρεσθυτέροισι C'W!. 
“-πρεσθυτέροις Dietz. -- πρεσθυτέροις ἐρν. ὑγιάζ, YWD'O!.— :: τὰ om. H'. 
- τὰ (τὰ om. C!) ἀλγ. καὶ (τὰ HIQG') εἰδήματα FGJKLSTA'C'D'I'L'N', 
Dietz, — τὰ οἰδήματα καὶ τὰ ἀλγ. Β΄. - Théophile fait expressément men- 
tion de οἰδήματα; mais Galien n’en parle pas ; c’est ce qui πολ décidé à 
l’omettre, bien que donné par béaucoup de manuscrits.— ‘? τὰ om. HLJS 
C'H'.— “" γὴν. Κὶ, “- μὲν om. Dietz, -- κουφότερα QSYWA'!B'C'D'G'L'M' 
ΟΥ̓́Ψ!, Merc, in marg., Lind., Dietz. -- χουφότατα Gal, - χοῦφα valg. — 
sé ἰσχυρότατα S. - Galion dit que le péritoine est la limite des douleurs 
superficielles, et qu’à cette membrane commencent les douleurs profondes. 
-- 15 qu. Τ᾿ — ἄχεα om. FGIK, et ali. -- τοῖς σώμασιν 5. -- ῥηϊδίως 
ΚΟ, et alii, Gal., Lind., Dietz. - ῥαϑίως vulg. -- ῥηδίως C!. -- ταχέως I. 


566 APHORISMES. 


9. Τὰ πλατέα ἐξανθήματα, où πάνυ ‘rt χνησμώδεα. 

10. "Κεφαλὴν πονέοντι χαὶ " περιωδυνέοντι, πῦον, ἢ ὕδωρ» ἢ 
αἷμα ῥυὲν κατὰ τὰς ῥῖνας, À χατὰ τὸ στόμα, À κατὰ τὰ ὦτα, λύει 
τὸ νούσημα. 


11. Τοῖσι μελαγχολικοῖσι,, "καὶ τοῖσι νεφριτιχοῖσιν 5 αἱμοῤῥοΐδες 
ἐπιγινόμεναι, ἀγαθόν. 

12. τῷ ἰηθέντι χρονίας αἱμοῤῥοΐδας, " ἣν μὴ uia φυλαχθῇ, 
χίνδυνος ὕδρωπα 9 ἐπιγενέσθαι À φθίσιν, 

13. ". Ὑπὸ λυγμοῦ ἐχομένῳ πταρμοὶ ἐπιγενόμενοι "" λύουσι τὸν 
λυγμόν. 

14. "" Ὑπὸ ὕδρωπος ἐχομένῳ, κατὰ τὰς φλέδας ἐς τὴν χοιλίην 
3ὕδατος ῥυέντος, λύσις. 

15. 14 Ὑπὸ διαῤῥοίης ἐχομένῳ μαχρῆς '""ἀπὸ ταυτομάτου ἔμετος 
*6 ἐπιγινόμενος λύει τὴν διάῤῥοιαν. 

16. Ὑπὸ πλευρίτιδος , À "7 ὑπὸ περιπλευμονίης ἐχομένῳ διάῤῥοια 
ἐπιγενομένη. κακόν. . 

17. "5 ᾿Οφθαλμιῶντι, δπὸ διαῤῥοίης 9 ληφθῆναι, ἀγαθόν. 

18. *° Κύστιν διαχοπέντι, À ἐγχέφαλον, À καρδίην, "" ἢ φρένας, 


Ta FGJQG'. -- καὶ οὐ πάνυ τι χνησμώδεκχ ἐργωδέως ὑγιάζεται Dietz. 
— * Ante κεφαλὴν addunt ἣν KQG'N/. -- ἦν χεφαλὴν...... αἷμα ῥυῆ 
* Magn. in marg. -- ἀλγέοντι Κ', — ? περιοδυνέοντι SB'C'M'N', Diet. - 
περιοδυνῶντι ΑἹ, -- περιωδινέοντι EG. -- Théophile dit que πονέοντι in- 
dique une douleur partielle, et περιωδυνέοντι une douleur générale de la 
tête. Mais περιωδυνέω signifie une douleur intense, et non une douleur gé- 
nérale. — xai pro à H'. — ὁ ἢ αἷμα om. CI. - ῥῖνας L, Kühn, Dietz. - 
δίνας vulg. -- à x. τ᾿ στόμα om. H'. - ἢ χ. τ. ὦτα ἢ x. τι στόμα QS, εἰ 
alii. — λύειν N°. - τὰ γοσήματα C. — ὅ χαὶ τοῖσι om. C. = νεφριτιχοῖσιν C, 
Chouet, Gal., Lind., Dietz. - γεφριχοῖσιν vulg. - xat-r. νερρ. om.Magn. ἴῃ 
marg. - Post vepp. addunt τοῖσι διὰ λιθίασιν HIKLTN!. - Beaucoup de 
manuscrits ont νεφρικοῖσιν — © αἱμορροῖδες N'. = ἐπιγεν. QT, οἱ alii, Dietz. 
— 1 τῷ (τῶ om. QSYWA'B'C'D'G'H/L:M'O'W!, Gal., Lind., Dietz) 
au. ἰηθέντι (ἰαθέντι SA'B!L'O'; ἰασθέντι H!) χρονίας HKN'. — 5 ἣν HIK, 
et alii multi, Gal., Lind., Dietz. -- ἄν L', - εἰ vulg. - un HIKQSTYW 
C'G'TL'M'N'O!T'W!, Gal., Merc. in marg., Lind., Diotxr. — μὲν pro μὴ 
vulg. - μὲν vel μὴ om. ΑἸΗ!. - φυλαχθῇ, supra lin. χαταλειφϑῇ 1. - δια- 
φυλαχθῇ O'W', -- κἀταλειφθῦῆ FGILTA!TL'M'T". - ἀπολειφθῇ B'. — 
3 γενέσθαι Ὁ], - ἐπιγίνεσθαι 50). - ἐκιγίγνεσθαι Y'W. -- ἣ φθίσιν ἐπιγίνεσθαι 


SIXIEME SECTIOX. 567 


9. Les exanthèmes larges ne causent guère de prurit 
(Ép. VI, 2). 

10. Dans les douleurs de tête et-dans les plus violentes , 
un écoulement de pus, ou d’eau, ou de sang par les narines, 
ou par la bouche, ou par les oreilles, enlève la maladie 
(Poy. note 3) (Coa. 168). ᾿ 

11. Dans la mélancolie et dans les maladies des reins, 
l'apparition d'hémorrhoïdes est favorable. 

12. Si, chez un homme guéri d'anciennes hémorrhoïdes, 
on n’en a pas laissé une , il est à craindre qu’il ne survienne 
hydropisie ou phthisie. | 

13. Le hoquet disparait quand des éternuements sur- 
vienvent. 

14. Chez un hydropique , l’eau s’écoulant dans les intes- 
tins par les veines, il y ἃ guérison (Coa. 452). 

15. Le vomissement qui survient spontanément dans une 
longue diarrhée, la guérit. 

16. Dans une pleurésie ou une pneumonie , la diarrhée , 
survenant, est fâcheuse. | 

17. Dans une ophthalmie, être pris de diarrhée est avan- 
tageux (Coa. 220 ). 

18. Les plaies de la vessie, ou de l’encéphale, ou du 


W!. - Post 46. addit ñ μανίην Dietz. — ‘° Aph. 45 pouitur post 14 C. - 
τῷ ὑπὸ IJTH. — τοῖσιν ὑ. À. ὀχομιένοισι SA'BIC'L'M', - πταρμὸς ἐπιγενόμε.-- 
γος λύει ΟΘΑΙΒΙΟΙΟΙΜΙΟΙ͂ΥΙ, — τὰ λύσις ξεῖπο τι À. ΥὟΘΙΟΙ. - τὸν. 
λυγμὸν om. Mage. in marg. -- τὸ νόσημα pro τ. À. ΟΒΑΙΒΙΜ' — "Ὁ τῷ 
ὑπὸ 1.11], — Ante χατὰ addit τοῦ vulg: -- τοῦ om. CKC'H'N!, Gal. -- τοῦ 
manque aussi dans la Coaque correspondante et dans une citation de Ga. 
lien, commentaire sur les Aph., IV, 2.-— 15 αἵματος pro ὕδ. ΟἹ. - - 
14 ἀπὸ B'.— 15 ἀπ᾿ αὐτομάτου A!L!, — :6 ἐπιγεν. HIKQ, et alii, αἷς, 
Lind., Dietz.- ἐπιγεν. ἔμετος TYB'D', -- τὸ νόσημσι pro τὴν à. QG, - 
διαῤῥοίην Magn. in textu. — "1 ὑπὸ om. YWC/D'H/!, Dietr. — ἐχομ. ἢ πε- 
purà. QSA'B'G'L'M!, — 15 ὀφθαλμιῶντα SYWA'D'H'L'M'O!, Gal., Lind. 
- ὀφθαλμιῶντας Β', — 19 χατασχεθέντι χαλὸν pro À. &y. FGJTI'T!, Dietz. 
— "5 Aph. 48 et49 om. Η', - χύστις ἣν διαχοπῇ, À ἐγκέφαλος, h xapdin, à 
φρένες.... À χοιλίη à ἧπαρ Maga. in marg. — " à φρ. om. À'L'. 


568 APHOR (SMES. 


À 'τῶν ἐντέρων τι τῶν λεπτῶν, À xothinv, À ἧπαρ, "θανα- 
τῶδες. | 


19. ᾿᾿Επὴν διαχοπῇ ὀστέον, À χονδρὸς, À νεῦρον, À γνάθου 4 τὸ 
ne ἢ ἐκροποσθίη y οὔτε αὔξεται, οὔτε ξυμφύεται. 
ἫΝν ἐς "τὴν χοιλίην αἷμα ὁ ἐχχυθῇ παρὰ. φύσιν, ἀνάγκη 
7 ας πα 


21. Τοῖσι μαινομένοισι, χιρσῶν À αἱμοῤῥοΐδων " ἐπιγινομένων, 
μανίης λύσις. 


22. Ὅκχόσα 9 δήγματα ἐκ "τοῦ νώτου ἐς "' τοὺς ἀγχῶνας χατα- 
Galver , φλεδοτομίη λύει. 

28. Ἣν p660ç "" ἢ δυσϑυμίη πουλὺν χρόνον διατελέῃ, ‘* μελαγ- 
χολιχὸν τὸ τοιοῦτον. 

24. "4. ᾿Εντέρων ἣν διαχοπῇ 1 τῶν} λεπτῶν τι. οὐ ξυμφύεται. 

25. ᾿Ερυσίπελας, ἔξωθεν '“χαταχεόμενον, "7 ἔσω τρέπεσθαι oùx 
ἀγαθόν " ἔσωθεν δὲ "5 ἔξω, ἀγαθόν. 


” 


1 Τῶν om. 5. - ἥ τὶ τ᾿ évr, τ᾿ À. A'CIM!,. — * Post 6, addunt ἐστιν ΗΚ 
ΟΙΝ!.-- " ἐπ᾽ ἄν L'.— 4 τὸ om. Dietz. - ἀχροποστὶς QB'G. - ἀκροποσθίης 
D'. - εὐὐξάνεται CQG'.- Galien explique ainsi cet aphorisme : « On ἃ ob- 
jecté que les os fracturés se réunissent ; mais si sur un animal on examine 
un 08 fracturé après la consolidation, et qu’on enlève le cal en le râclant, 
on reconnaît que les deux bouts de l'os ne sont pas réunis. » Ainsi, d’après 
Galien , Hippocrate a voulu dire que dans les solutions de continuité des 
os et des autres parties qu'il nomme , il n’y a pas de réunion immédiate. 
Mais d’abord l'observation que Galien invoque est incomplète; ce n’est 
qu’à un certain moment de la consolidation que le cal paraît tel que Ga- 
lien le décrit; plus tard la réunion est parfaite. Or , rien ne prouve 
qu'Hippocrate ait fait l'observation que Galien cite, et qu'il l’ait juste- 
ment faite à moitié, comme Galien lui-même. En second lieu , je remar- 
querai qu’Hippocrate dit non une solation de continujté en général , mais 
en particulier une section. Je doute donc très fort que l'explication de 
. Galien soit bonne, mais je n’en ai aucune qui me satisfasse. Cependant je 
renvoie à l’aph. qui est une répétition de celui-ci (VII, 29); on y verra 
&roxonÿ au lieu de διακοπῇ; on pourra donc penser qu'il s’agit d'une 
perte de substance, d’une ablation. 

δ τὴν om. C!, Magn. in marg. - Quelques-uns, dit Galien , n'écrivent 
pas l’article : ici xouin , bans article , signifie toute espèce de cavité non 
naturelle ; avec l’article il signifie le ventre. — 5 ixyuôñ HKQSYWC'D' 
G'H'N'O!, Gal., Lind., Dietz. - éxyubein D', - χυθῇ vulg. — ῥυῆ ΑΜ! - 
bôn (sic) L'. — 7 ἐμπ. IJKTIN!, -- ἰκποιγθῆναι ἀνάγκη À διασακῆναι C’. 


SIXIÈME SECrION. 569 


cœur, où du diaphragme, ou de quelqu'un des intestins 
grêles, ou de l'estomac, ou du foie, sont funeste ( Coa. 499). 

19. Dans les sections d’un os, d'un cartilage, d’une partie 
nerveuse, de la portion mince de la joue, du prépuce , il 
n'ya ni réparation ni réunion (Voy. note 4) (Coa 494). 

20. Du sang épanché dans le ventre, se transforme né- 
cessairement en pus (Foy. notes 5 et 7). 

21. Chez les gens atteints de folie, l'apparition de varices 
ou d'hémorrhoïdes enlève la maladie. 

22. Les brisements dans le dos qui se font sentir dans les 
coudes se guérissent par la saignée. 


23. Quand la crainte ou la tristesse persistent longtemps, 
c'est un état mélancolique. ᾿ 

24. Si quelque partie des intestins grêles est coupée , elle 
ne se réunit pas (Goa. 493). 

25. Il est fâcheux qu’un érysipèle répandu au dehors 


- Galien dit que ἐχπυηθῆναι, n’exprimant que la transformation en pus, 
est impropre ; et qu'aussi quelques-uns le prennent dans l’acception de se 
corrompre, διαφθαρῆναι. — ὃ ἐπιγεν. 11 (C!, ponitur post χιρσῶν), Ald., 
Gal., Lind., Dietz, -- τῆς μανίης 1JQS, et alii plures, Ald., Gal., Dietz. 
- λύσιν M'. — 9 ἀλγήματα pro $. D'H'W/, Merc. in marg. - ἀλγήματα 
καὶ (ἢ 6") 5. QSA!G'L'M', Dietz. -- Galien dit que certains écrivent ἀλγή- 
para au lieu de ῥήγματα, ee qui est mieux, attendu que des ruptures 
musculaires ne peuvent descendre-dans les coudes ; que , si on persiste à 
lire ῥήγματα, il faut entendre que les ruptures éprouvées dans le dos se 
font sentir par sympathie dans les coudes. — ᾽ τοῦ CFGHIUK , et alii 
plures, Gal., Dietz. - τοῦ om, vulg.— "' τὸν ἀγκῶνα B'. - μεταδαίνει QS 
YWD/G', Dietz. — :? xai pro à LSY , et alii, Dietz. — δυσφημίη Q. - 
πολὺν ἔχουσα χρόνον dar. D/. - Post xp. addunt ἔχουσα CSYW ; ἔχοντα 
QA'B/C!M!, Dietz. — διατελέει 58’ (!, Gal. -- διατελέση O!, — Post διατ, 
addont ἐν τῷ ἀνθρώπω FGHLJKTI'N'.— 15 μελαγχολίης σημεῖόν ἐστιν FG 
ΜΚΤΗΤΙ, — 4 Aph. om. QB/G' ; positur post 864. Η', -- ἔντερον FGJKT 
YW, et alii. -- Galien remarque que cet aph. se trouve déjà dans aph. 18, . 
et qu’il vaudrait mieux le supprimer , ainsi que plusieurs autres. — "5 τι 
τῶν λ. YW, et alii, Dietz, — οὐ συμφύεται ἐπὴν διαχοπῇ Η. ---- 1° Post ἕξ, 
addont μὲν QSYWA'B'C!/G!L'M'. -- ἐπιχεόμενον QSA'B'C'G'L'M'. -- κα- 
ταχυθὲν C, Dielz. - χαταχ. om. YWTL'O!'W!, Gal. - καταχεόμενος FGJ 
T', Ald. — "1 ἔσω YWO)/, Dietz. -- εἴσω vulg. - ἦν (κἂν QB'G'; ἄν S) 
ἔσω τρέπηται A'C'L'M'.— 19 δΥ, — δὲ μᾶλλον ἔξω C'. 


570 APHORISMES. 


26. ' Ὁχόσοισιν ἂν ἐν τοῖσι καύσοισι τρόμοι γένωνται, παρα- 
χοπὴ λύει, . 

27. " Ὅχόσοι ἔμπυοι À ὑδρωπιχοὶ τέμνονται À χαίονται, êx- 
ρνέντος τοῦ πύου ἣ τοῦ ὕδατος ἀθρόον, πάντως ἀπόλλυνται. 

28. Εὐνοῦχοι ? οὐ ποδαγριῶσιν, (οὐδὲ φαλαχροὶ γίνονται. 

29. 5 Γυνὴ οὐ ποδαγριᾷ, ἣν μὴ τὰ καταμήνια αὐτέη ἐκλίπη. 

30. Παῖς οὐ ποδαγριᾷ πρὸ τοῦ ὁ ἀφροδισιασμοῦ. 

31. 1 Οδύνας ὀφθαλμῶν dxpnromooin , "ἢ λουτρὸν, À πυρίη, ἡ 
φλεδοτομίη, 9 ἢ φαρμαχοποσίη λύει. 

32. ᾿Γραυλοὶ ὑπὸ διαῤῥοίης *° μάλιστα ἁλίσχονται "" μακρῆςς. 

33. 1" Οἵ ὀξυρεγμιώδεες οὐ πάνυ τι πκλευριτιχοὶ 1 γίνονται. 

34. “Οχόσοι ‘ipahaxpot, τουτέοισι χιρσοὶ μεγάλοι où γίνονται 
‘5 éxdootot δὲ φαλαχροῖσιν ἐοῦσιν χιρσοὶ γίνονται, "ὁ πάλιν οὗτοι 
Ὑίνονται δασέες. 


: Οἷσιν Gal. -- ὁκ. ἐν καύσοισι πυρετοῖσι Te. γίνονται D'H', -- ἄν om. A! 
L', Diets. -- τοῖσι om. QG'. -- ἐν (τοῖσι Magn.) πυρετοῖσι χαυσώδεσι HQS 
À'B'G'L'M'. - γίνονται ΑΙ, Gal., Dietz. -- γίγνονται M. - γίνωνται SYW 
O'. - D'après Galien, qui est disposé à regarder cet aph. comme une in- 
terpolation, et Théophile, il signifie que le délire remplace le causus ; mais 
il me semble signifier que le délire remplace les tremblements qui peuvent 
survenir dans le causus, Abe ne signife ici que remplace et non pas 
guérit. — * Âph. 27 ponitur post seq. D'. — καίονται à réuv. QSYW. 
- Ante éxpuévroc addunt τουτέοισι HQSA'B'C'G'L'M'. - à QSA!D'G'L' 
M'O', Gal., Lind., Dietz, - καὶ pro ἢ vulg. - ἀθρόως HQSYW, et alii 
plures , Dietz. -- πάντως ἀθρώως (sic) C'. --πάντες Y WD'!L'O'. - ärav- 
τες ὟΝ, -- μείναντος pro πάντως C. — 3 οὔτε ΟΘ΄. - ποδαγριοῦσιν 70 
D'. — ὁ οὔτε QYW. -- Galien dit que de son temps les eunuques sont 
sujets à la goutte, et que cela tient aux excès de table devenus habituels. 
— ὁ περὶ ποδάγρας Cl. « ἣν... ποδαγριᾷ om. Ὁ. -- ἣν τὰ rar. μὴ ἐχλίπη 
αὐτῆς ΥὟΥΟΙ, -- τὰ om. B'W!. .- αὐτῆς W!. — ἐπιλέλοιπεν αὐτῇ A'L'. - 
λέλοιπεν' αὐτὴν ΗἹ. -- ἐχλέλοιπεν αὐτῇ ΟΜ! { αὐτῆς SB!). -- ἐκλείπη QG. - 
Galien fait, pour les femmes de son temps, la même remarque que pour 
les eunuques (Voy. Argument, p. 404). — % ἀφροδισιάζειν CHSYW , et 
alii, Gal., Dietz. — 1 περὶ ὀφθαλμικῶν C'. - ἐφθ. à. A'H'L'M', Gal. — 
5 Ante ἢ addunt λύει, quod. om. infra QG". — 9 ἰῆται ἢ φαομ. pro à φ. 
λύει NGJTI', Dietz. — φαρμακία A'L'.- paouaxin ΟἹ, - φαρμαχείη CSY 
W (B!, sine λύει) D, Gal. - ἢ œaou. om. (ΟἽ, — "9 μάλ, om. 50], — a. 
μάλ, B'G'.—':u, om. YWD'O'. — "1 Aph. 55 ponitur post 35 H'. - 
ὀξυρεγμώδεις L!,- 7 om. L'. - τοι pro τι 1JQG'. — Galien dit que οὐ raw 


SIXIÈME SECTION. 571 


rentre en, dedans , mais avantageux que du dedans il vienne 
au dehors (Coa. 360). 

26. Du délire fait cesser les tremblements qui survien- 
nent dans les causus ( Coa. 129). 

97. Les empyématiques ou les hydropiques , opérés par 


incision ou cautérisation , si le pus ou l’eau est évacué tout . 


d’un coup , périssent infailliblement. 

28. Les eunuques ne deviennent ni goutteux ni chauves. 

29. Une femme n’a pas la goutte avant que ses règles 
n'aient cessé. 

30. Un jeune garçon n’a pas la goutte avant l’usage du coït. 

31. Les maux d’yeux se guérissent par le vin pur, ou le 
bain , ou les fumigations , ou la saignée, ou la purgation. 

32. Les bègues sont surtout exposés aux diarrhées de 
longue durée. 

33. Les personnes sujettes aux rapports acides ne contrac- 
tent guère la pleurésie. 

34. Cbez les chauves, il ne survient pas, ordinairement, 
de grosses varices ; s’il en survient, les cheveux repoussent. 


τι signifie rarement, et non pas jamais, comme l'avaient prétendu 
quelques commentateurs.— 13 γίγν. Y.— ‘4 Post po. addunt ἕωσι vulg.; 
᾿ ἐοῦσι FGIJ, Ald. - ἔωσι om. HQSYWA'!B'C'D'G'H'L'O!, Gal., Lind., 
Dietz. - χυρσοὶ Q. — οἱ χιρσοὶ H., - où μεγάλοι yiv. ΗΙ!, — οὐ yiv. IJLOSY 
W, Gal., Dietz (γίγνονται Β', Lind.).- οὐκ ἐγγίνονται vulg. -- οὐκ érryi- 
νονταῖ Cl. — Quelques-uns ont traduit φαλακροὶ par teignes rebelles. 
Galien dit que, lorsque dans l'écrit d’un homme sensé on rencontre quel- 
que chose d’étrange, on se défie d’abord de son propre jugement , puis on 
suppose que la proposition pourrait bien être erronée ; ce qui arrive ici, 
ajoute-t-1l, car la calvitie est une affection incurable. Aussi des com: 
mentateurs avaient pensé que φαλάκρωσις élait ici pour μαδάρωσις, mot 
qui exprime les affections appelées ophiase, alopécie. Dans ce cas, dit- 
il, des varices pourraient avoir une action utile, — 15 6x. δ᾽ (δὲ QSA!G'L' 
M', Dietz; δ᾽ om. C!) ἂν (ἂν om. QSA!C'G'L'M!) φαλ. (addunt ἐοῦσιν 
IKLQSTA'D'G'L'M'N', Lind., Dietz) (addunt τουτέοισι CM!) κιρσοὲ 
(xupcct N') (addunt μεγάλοι HJJQSTA/G'L'L'N', Merc. in marg., Dietz.) 
γένονται (ἐπιγένωνται HIJLQTB'G'1', Dietz; ἐπιγίνονται H'N'; ἐπιγένονται 
(δε) YWC'; ἐπεγίνωνται W!) vulg. — :6 πάλιν om. L', Gal. -- οὗτοι om. 
HC'H'. -- ὗτοι πάλιν QB'G'. - δασέες vi 5601, (γῆν. Q, Lind.). 


572 APHORISMES. 


35. Τοῖσιν ὑδρωπιχοῖσι βὴξ * ἐπιγενομένη, χαχόν ?. 

36. ᾿Δυσουρίην ? φλεδοτομίη λύει, 4 τάμνειν δὲ τὰς " ἔσω. 

37. 6 ὙὝθπὸ χυνάγχης ἐχομένῳ οἰδήματα γενέσθαι ἐν τῷ βρόγχῳ 
ἔξω, ἀγαθόν. 

38. 1 Ὁχόσοισι χρυπτοὶ χαρχίνοι " γίνονται, μὴ θεραπεύειν βέλ- 
τιον" 9 θεραπευόμενοι γὰρ "5 ἀπόλλυνται ταχέως, μὴ θεραπευόμενοι 
δὲ, "" πουλὺν χρόνον διατελέουσιν. 

99. ‘+ Σσπασμοὶ γίνονται, À ὑπὸ πληρώσιος, À χενώσιος - οὕτω 
13 δὲ χαὶ λυγμός. 

40. χόσοισι περὶ τὸ ὑποχόνδριον "ὁ πόνοι γίνονται ἄτερ φλεγμο- 
vas, τουτέοισι πυρετὸς "" ἐπιγενόμενος λύει 5 τὸν πόνον. 

41. Ὁκόσοισι "7 διάπυόν τι ἐὸν ἐν τῷ σώματι μὴ διασημαίνει, 
τουτέοισι "5 διὰ παχύτητα τοῦ τόπου ᾽9 οὐ διασημαίνει, 


: Ἐπιγιγν. Gal.- ἐπιγιν. Dietz.— * Post καχὸν addunt τὸ (τὴν [ὴ) δὲ (δὲ om. 
A!LI) προγεγονέναι ἀγαθὸν FGKQSB'C'G'M'T!, Dietz; τὸν δὲ προγεγονότα 
ἀγαθὸν Ν', — δ Ante φλ. addit χαὶ Magn. in marg. --- 4 τέμνειν ΥΑΙ, — 
δ τὰ εἴσω Τὶ -- τὴν εἴσω (ἔσω 1,1) φλέδα ΟΒΑΙΒΙΟΙΜΙ. -- εἴσω vulg. -- ἔσω 
Dietz. -- +, δὲ τ᾿ ἔσω om. Magn, in marg. - Galieu dit que, pour rendre cet 
aph. irréprochable, il faudrait y ajouter la conjonction χαὶ de cette façon : 
δυσουρίτν καὶ φλεδοτομίη λύει, ἐξ est des cas (xx) où La saignée fait ces- 
ser la dysurie. Galien est disposé à regarder cet aph. comme une interpo- 
lation. — 5 ἀπὸ Q. + Aph. om. H!. - οἴδημα QSYA'B/C'G'L'M!, Gal. - 
βρόχω (sic) KI!, - τραχήλω Y WD/O!, Gal., Dietz. — ἔξω om. YWD'O’. - 
βρόγχω (τραχήλω QSA'B'G'L!M!, Lind, ) ἀγαθὸν, ἔξω γὰρ τρέπεται τὸ νό- 
σημα C', Merc. in marg. — 7 περὶ χαρχίνων Cl. -- ὁκόσοι C'. -- χαρχίνοι FS 
T, Gal., Kühn. - xapxives vulg. - Galien dit que χρυπτοὶ signifie ou an 
cancer non uleéré, ou un cancer situé dans la profondeur des parties. — 
5 iv. om. D', — 9 θεραπευομένων. (bis) ΜΙ. - μὲν γὰρ D'W!. - Artémi- 
dore Capiton οἱ Dioscoride avaient supprimé le membre de phrase : 6spa- 
πευόμεναι... διατελέουσι, ---- 1° ταχέως ἀπόλλ. SA. — τάχιον ἀπόλλ, H'. — 
11 πολλὸν M'..- πλείω 1,184. -- διατελέουσι C'D', Dietz. - ἀποτελοῦσι B'. -- 
διατελοῦσι vulg. 

‘2 σπασμὸς γίνεται ἢ (ἢ om. Y WA!G!/H'M!N!0") ὑπὸ πλ, à (ὑπὸ WD'! 
Ο") xev. QB!, Gal, (κεν. À πληρ. A'HILIM!W!; ὑπὸ κεν. à ὑπὸ mano. ΟΠ), 
— 15 δὲ om. QG. - Post δὲ addunt γίνεται FGIJK, Gal., Dietz, -- καὶ om. 
C'. — Post καὶ addunt ὁ QG. - Post λυγμὰς addunt (ἣ KN') ὑπὸ πληρώ- 
σιος À (ὑπὸ Ν) χενώσιος ΕΟἸΣΤΗΤΙ, - οὕτω dx, À. om. Magn. in marg. 

— 14 πόνος γίνεται Y WC'D'O/W/!, Dietz. -- πόνοι y. περὲ τὸ ὑποχ. B'G'. - 
πόνος γίνεται m, τὸ ὑποχ. A'L'M' (π. τὸ ὑπογάστριον 85). - γίγνονται Lind. 


SIXIÈME SECTION. 573 


39. Chez les hydropiques, la toux, survenant, cst [ἃ-- 
cheuse. 


36. La saignée guérit la dysurie ; ouvrir les veines in- 
terues. 


37. Dans une angine , il est bon qu’il survienne un gon- 
flement externe du cou. 


38. Il vaut mieux ne faire aucun traitement aux per- 
sonnes atteintes de cancers occultes ; car si on les traite, 
elles meurent rapidement ; si on ne les traite pas, leur vie 
se prolonge. | 

39. Les spasmes viennent ou de plénitude ou de vacuité; 
il en est de même du hoquet. | 

40. Chez ceux dont l’hypochondre devient douloureux 
sans inflammation , la fièvre , survenant , dissipe la douleur 
(Aph. VIE, 52. Coa. 440). 


41. Quand du pus existe en quelque point du corps sans 


LA 


— 15 ἐπιγιν, Gal. — 16 τὸ νόσημα A'C'L!, — "1 διὰ πυόν ΕΖ, Gal, -- τι 
om. YO’; -- ἐὸν om. SL', - ὧν pro ἐὸν A. - ἐν τῷ σώμ. ἐὸν C!, Dietz, -- 
ἀποσημαίνει CQYWB/C'G'L'M'O'W!, Gal., Dietz. - ἀποσημαίνη SA'D'. 
— "5 (ἡ QSA'B'G'L'M!, Dieiz) δ. may. τοῦ πύου À τοῦ τόπου vulg. (τοῦ 
τόπου ἢ τοῦ πύου SA!B'G'L/M!). - J’ai supprimé , dans vulg., τοῦ πύου à, 
sans manuscnit il est vrai, mais fondé sur le comment. de Galien, que 
voici: « Cet aph. est écris de dcux façons , et on en donne aussi deux 
explications. Le fait est que les deux leçons et les deux explications sont 
raisonnables : la densité du pus et l’épaisseur de la partie masquent 
souvent le diagnostic d’une collection purulente. C’est donc avec raison 
que quelques-uns ont écrit : à cause de l'épaisseur de la partie, et 
d’autres, ἃ cause de la densité du pus. » Ce commentaire me parait 
. prouver que les anciens exemplaires portaient les uns τοῦ πύου, les autres 
τοῦ τόπου, et non pas les deux réunis ; cette réunion est due aux copistes 
et a êté dictée par le commentaire même de Galien. Il est indifférent de 
supprimer τοῦ πύυυ ou τοῦ τόπου ; car, ainsi qu'on le voit, les exemplaires 
et les commentateurs se partageaient. Dans le traité Des articul., p. 474, 
Ἰ. 7, la difficulté du diagnostic. est attribuée à l’épaisseur de la partie, dans 
la Coaque 275, à la densité du pus. J'ai supprimé l'un des deux ; et, en 
me décidant à garder τοῦ τότου, j'ai été guidé par le passage du traité 
Des articul., où la difficulté du diagnostic est attribuée à l'épaisseur de 
. da partie. — 19 οὖ διασηυαίνει T. — [ἢ ΟΠ cèx ἀποσημαίνει vulg. 


574 APHORISMES. 


49. Ἔν τοῖσιν ἱχτεριχοῖσι * τὸ ἧπαρ σχληρὸν γένέσθαι, πονηρόν. 

43. * Οχόσοι σπληνώδεες ὑπὸ δυσεντερίης ἁλίσχονται,, τουτέοι- 
σιν. " ἐπιγενομένης μαχρῆς τῆς δυσεντερίης,, ὁ ὕδρωψ ἐπιγίνεται, ἢ 
λειεντερίη, καὶ ἀπόλλυνται. 

44. ᾿Οχόσοισιν ἐκ στραγγουρίης " εἴλεοὶ γίνονται, ἐν ἑπτὰ fué- 
pnoiv ὁ ἀπόλλυνται, ἦν μὴ, 1 πυρετοῦ ἐπιγενομένου. " ἅλις τὸ οὖρον 
Suñ. 

45. "Eluea 9 ὁχόσα ἐνιαύσια γίνεται, À μακρότερον χρόνον ἴσχει, 
ἀνάγκη ὀστέον ἀφίστασθαι, χαὶ τὰς οὐλὰς χοίλας 1° γίνεσθαι. 

46. "" Ὃχόσοι ὑδοὶ ἐξ ἄσθματος ἢ À βηχὸς γίνονται πρὸ τῆς ἥδης, 
"3 ἀπόλλυνται. 

47. 13 Ὃχόσοισι φλεῤδοτομίη À φαρμαχείη ξυμφέρει, "4 τουτέους 
προσῆχον τοῦ ἦρος φλεθοτομεῖν, À φαρμαχεύειν. | 


ι ἣν τὸ %. σχλ. γένηται QSA'B'D'G'L'M', Dietz. — " ὁκόσοισι GJ. — 
3 ἐπιγιν. EFGHIJY, AÏd., Frob. - ἐπιγιγν. Gal. - γινομένης D'H', Dietz. 
- τῆς om. SA'L', Gal, 

4 Ante ὕδρωψ addunt ἣ Gal.; ὁ T'; tai Magn. in margine. — ἐπιγίγνε- 
ται 8. — ἐπιγίνηται D'. -- λυσεντερίη ὟΝ. - Cet aph, paraît en contradic- 
tion avec l’aph. 48, où il est dit que la dysenterie est bonne dans les 
affections de la rate ; mais Galien los concilie en remarquant que , dans les 
affections de la rate, si une dysenterie courte est bonne , une dysenterie 
longue est mauvaise. — ὅ εἰλεὸς (ἰλεὼς Cl; ἴλεος (sic) Μὴ ἐπιγίγνεται x' 
Μ', Gal. (ἐπιγίνεται W!, Lind.; ἐπιγίνηται QSYWA/C'D'G'O'; ἐπιγίνηται 
B'). - Aph. om. Magn. in marg. 

6 Ante ἀπ. addunt οὗτοι A!L!,-— οἱ τοιοῦτοι additur ἃ ante ἐν Dietz; ante 
ἀπόλλ. QSB'C'H'M', Mere. in marg.; post dr. CG'W!, Gal. — 7 Post 
un addit δαψιλοῦ (sic) S. - ἐπιγιν. YWO'. — 5 Ante ἅλις: addunt à QG. 
- ἡ ἅλις ἀλλ᾽ εἰς pro ἅλις B'.- ἀλλεις (sic) C'. - οὖρον HLSYWC'D'G'H! 
L'M'O'W', Gal., Lind., Dietr. - ὕδωρ vulg. -- ῥέει Β', - Galien combat 
cet aphorisme. Cet élus, résultat de la strangurie , avait été attribué par 
certains commentateurs à la présence d'humeurs épaisses ou visqueuses ; 
cela lui paraît peu vraisemblable , et il ajoute qu’il a vu un grand nombre 
de rétentions d’urines, dont plusieurs mortelles, sans qu'il y eùt pour 
cela ileus, D’autres commentateurs avaient dit, avec moins de raison 
encore, suivant lui, que la fièvre qui survenait était favorable à l’iléus : 
. il pense que la fièvre, loin de soulager un iléus, l'aggraverait; ik conclut 
que, dans ces difficaltés, il vaut mieux renoncer à comprendre l’apho- 
risme, M. Lallemand fait la remarque suivante : « Dans la strangurie la 


SIXIÈME ΒΕΟΤΙΟΝ. 575 


se manifester, cela tient à l’épaisseur de la partie (Coa. 275) 
{Vor. p. 573, note 18). 

42. Chez les ictériques, il est fâcheux que le foie devienne 
dur. 

43. Dans les affections de la rate , si les malades sont pris 
de dysenterie , et que cette dysenterie se prolonge, il sur- 
vient une hydropisie ou une lienterie, et ils succombent 
{Voy. note 4) (Goa. 457). 

44. Les malades qui , à la suite d’une strangurie , sont at- 
teints d’iléus, périssent en sept jours, à moins que, la fièvre 
etant survenue, l’urine ne coule en abondance (Coa. 465). 
45. Quand des ulcères durent un an ou plus , nécessaire- 
ment l'os. s’exfolie , et les cicatrices sont enfoncées. 

46. Ceux qui deviennent bossus à la suite d'asthme ou 
de toux avant la puberté, périssent. 

47. Ceux à qui la saignée ou la purgation convient , doi- 
vent être saignés ou purgés au printemps. 


fièvre est due, ainsi que les violentes coliques , à l'accumulation de lurine 
dans la vessie, les uretères , etc. Il n’est donc pas étonnant que l’abon- 
dante émission de ce liquide dissipe les accidents ; mais c’est la diminution 
de la strangurie qui amène cette évacuation copieuse, et non apparition 
de la fièvre. » ἃ cette observation de M. Lallemand j'ajouterai que par 
iléus il faut sans doute entendre les douleurs de ventre, la constipation et 
même les vomissements qui peuvent açcompagner une rétention d’uripe. 
— 9 ὅσα B'. - ἐνιαυσιαῖα C. -- γίνεται om. QG. - γίγνεται 5. - ἴσχει 
QSB'D'G!M', Dietz. - ἔχει A!L', - ἴσχουσιν vulg. - ἀναγκαῖον YWD'. - 
ὀστέων Y WO!T!'. — :° γενέσθαι QU'D'G'L'M'. -- γίγνεσθαι, Gal. — εἶναι 
S.— ‘1 ὅσοι Cl. -- ὁχόσοισιν Q. -- bGci T , et alii, Gal., Dieiz, — ἡδοὶ ΑἹ. 
— ὕδοι vulg. — γίγνονται M", Lind. — 15 τελευτῶσιν 5. - ἀπόλλ, πρὸ τῆς 
#6. C!. -- M. Chailly met la virgule avant πρὸ τῆς ζόης el traduit : pe- 
rissent avant la puberté. Mais Galien la plaçait autrement, car, dans 
son commentaire, on lit: « Hippocraie dit que ceux qui deviennent bos- 
sus avant la puberté {τοὺς πρὸ τῆς ἥδης ὑδωθέντας ) périssent prompte- 


ment. » — 15 οἷσι ΟἹ, - ἢ papuaxein om. vulg., par une faute d’impres- 
sion qui est reproduite dans Kühn. — τέ τουτέοισι (τούτους 1) {τοῦ VC, 


Dietz ) ἦρος pa. À φαρμ. (pags. ἢ oà. YC!) χρὴ QSB'G'M' (ξυμφέρει Α! 
1.)).. - τουτέους τοῦ ἦρος φλ. ἢ φαρμ, χρὴ HWH!0'. 


578 APHORISMES, 


48. Τοῖσι σπληνώδεσι δυσεντερίη ' ἐπιγενομένη, ἀγαϑόν. 

49. "᾿Οχόσα " ποδαγρικὰ νουσήματα γίνεται, ταῦτα 4 ἀποφλεγμή- 
vavra ἐν τεσσαράχοντα ἡμέρῃσιν ἀποχαθίσταται. 

ὅ0. “Ὁχόσοισιν ἂν ὅ ὁ ἐγχέφαλος διαχοπῇ, τουτέοισιν ἀνάγχη πυρε- 
τὸν καὶ χολῆς ἔμετον “ ἐπιγίνεσθαι. 

51. 7 Ὅχόσοισιν ὁγιαίνουσιν ὀδύναι γίνονται ἐξαίφνης ἐν τῇ χε- 
φαλῇ, χαὶ παραχρῆμα ἄφωνοι " χεῖνται, χαὶ 9 δέγχουσιν, ἀπόλλυνται 
ἐν ἑπτὰ ἡμέρησιν, ἣν μὴ πυρετὸς ἐπιλάδῃ. 

52. 1° Σχοπεῖν δὲ χρὴ "" χαὶ τὰς ὑποφάσιας τῶν ὀφθαλμῶν ἐν τοῖ- 
σιν ὕπνοισιν" ἣν γάρ τι ὑποφαίνηται, ξυμδαλλομένων τῶν βλεφάρων, 
13 τοῦ λευχοῦ "" μὴ ἐχ διαῤῥοίης "4 ἐόντι À ‘5 φαρμαχοποσίης, 
φλαῦρον τὸ σημεῖον καὶ "5 θανατῶδες σφόδρα. 

53. Αἴ παραφροσύναι af "1 μὲν μετὰ γέλωτος "5" γινόμεναι, ἀσφα- 
λέστεραι᾽ αἵ δὲ μετὰ ‘9 σπουδῆς, ἐπισφαλέστεραι. 

54. + Ἐν τοῖσιν ὀξέσι πάθεσι "" τοῖσι μετὰ πυρετοῦ αἱ χλαυθμώ- 
δεες ἀναπνοαὶ, χακαί. 

#5. " Τὰ ποδαγριχὰ τοῦ ἦρος χαὶ τοῦ "" φθινοπώρου χινέεται ὡς 
ἐπὶ τὸ πουλύ. 

56. Τοῖσι *4 μελαγχολιχοῖσι νουσήμασιν ἐς τάδε ἐπιχίνδυνοι al 
ἀποσχήψιες " ἢ ἀπόπληξιν τοῦ σώματος, À σπασμὸν, * ἢ μανίην, 
À τύφλωσιν σημαίνουσιν. 


: ἔπιγιν. C'M!, Gal. -- γενομένη T. --- " ὅσα C. - ὁκόσοισι Β', --- 3 πο 
δαλγικὰ W'. γίν. ΗΚ, Gal., Dietz. - γῆν. Y. -- γίνονται vulg. -- γίγνον- 
ται Lind. - γίνεται om. 8. — ὁ ἀποφλεγμαίνοντα Α"1.]. — ἐν τ᾿ ἡμ. ἀποφλ. 
YWC'!D'O'. -- Ante ἡμ. addit ὀχτὼ C. — ἀποκαθίσταται Dietz. - ἀποκαθί- 
στανται vulg. -- χαθίσταται CID’, - χαθίστανται Y WA'!L'O', — ἀποκαθί- 
στασϑαι Magn. in marg. — " ὁ om. M'. - Post dax. addit à ἐμφραχθῆ 
Η. -- ἐμφραχθῇ pro dax. Magn. in marg. — ὅ ἐπιγενέσθαι HKQS, et ali, 
Diets. -- ἐπιγίγνεσϑαι Lind. — 7 ὅσοις C'.— ὀδῦναι T'Y. — ἐξαίφνης γίν. 
Η!. — ἐξαίφνης ὀδύναι γίν. HWA'B', et alii, Gal., Dietz. -- ἐξαίφνης om. 
K. - γίγνονται α΄, Lind. — % γίνονται pro χεῖνται ΗΒ, οἱ alii plures, 
Gal., Dietz (yiyovruiY W). — 9 ῥέγχουσιν STYW, et alii, Gal., Lind., 
Dietz. = Post ῥέγχ. addit καὶ Q. - ἐν ἑπτὰ nu. ἀπ. Y WC!D'. - ἐπιλάθοι 
B'C'. — 1° Aph, om. Magn. in marg. -- Cet aph. et le precédent sont 
réunis dans T et dens Dietz, -- σχοπέειν Dietz. — *! χαὶ om. IJTI'T'W!, 
— τ τοῦ À. ponitur post ὑποφαίνηται Y WC/D'O'W!, Dietz. — 5 μὴ om. 
T.— ὐλ ἐὸν τε (sic) Gal. — "7 ἐκ φ. vulg. - x om. QSA'B'C'D'G'L'M', 


SIXIÈME SECTION. 57% 


48. Dans les affections de la rate, la dysenterie, surve- 
nant , est favorable (Coa. 457). 

49. Dans les affections goutteuses, l’inflammation tombe 
et se dissipe en quarante jours. | 

50. Les plaies de l’encéphale sont nécessairement suivies 
de fièvre et de vomissement de bile (Coa. 490). 

51. Ceux qui , en santé, sont pris de douleurs soudaines 
dans la tête , gisent privés subitement de la parole et ont la 
respiration stertoreuse, ceux-là périssent en sept jours, à 
moins que la fièvre ne survienue, 

52. Il fiut aussi considérer ce qui se laisse voir des yeux 
pendant le sommeil ; si, les paupières abaïssées , une portion 
du blanc de l’œil se laisse voir sans qu'il y ait eu auparavant 
diarrhée ou purgation, c’est un signe inauvais et très-fu- 
neste (Pronostic ,t. n,p. 117). 

53. Les délires gais sont moins dangereux que les délires 
sérieux. 

54. Dans les maladies aiguës accompagnées de fièvre , la 
respiration singultueuse est mauvaise. 

55. Les affections goutteuses se mettent en mouvement, 
surtout au printemps et à l’automne. 

56. Dans les maladies mélancoliques , les déplacements 


Dietz. - φαῦλον QSYB', et alii. — 1% σφ. θαν. A'L'.— "7 μὲν om. Β΄, — 
18 γεν. QB'G/. — 19 χλαυθμοῦ pro ox. QB'G/M'. -- χλαθμοῦ A'L'. - σφα- 
λερώτεραι A'D'L'. - ἐπισφαλέσταται Magn. in marg. — *° Aph. om. 
A'B'H'L'M'. - παθήμασι QYW. — 2: τοῖσι om. W!. - χλαθμώδεες T. - 
χαχὸν TC'D'O'W!, Gal., Dietz. ---- "3 Hic aph. ponitur ante aph. 50 C'. 
= ποιητικὰ pro ποδ, Β΄. - τὰ ποδ. πάϑη (πάθεα Dietz) καὶ τὰ μανικὰ FG 
ἨΠΚΥΤΝ', Merc. in marg. -- Galien, dans son comm., ne parle que de la 
goutte ; jai donc laissé de cô1é τὰ μανικὰ, bien que donné par un grand 
nombre de manuscrits. —- 5 μετοπώρου YW!. — κινοῦνται A'D'L'. - ὃς ë. 
τι π. om. GLJKTIN'T', Dietz. - μᾶλλον pro ὡς à. τ΄ π. C'. -- ἐπιπολὺ B'. 
_ κουλὺ E. -- πολὺ vulg. — "} τοῖσι δὲ ΟἹ, - νοσήματα ΟἹ, -- νοσήμασιν 
Dietz.  ἐπισχέψιες QB'G'. — "" ÿ om, HTYWC', et ali. -- ἀποπλυξίην 
IKQT, et ali plures. — "δ ἢ pm. om. KH!,- or. om. H', Magn. in. 
marg. - σημαίνει FGIJQSWA'C'G'L'M', Ald. - σημείωσιν N'. 
TOME 1Y. 37 


578 APHORISMES. 

57. τ Ἀπόπληχτοι * δὲ μάλιστα " γίνονται ἡλιχίη τῇ ἀπὸ τεσσαρά- 
xovra ἐτέων 4 ἄχρις ἑξήχοντα. 

58. ἮΝν 5 ἐπίπλοον ἐχπέσῃ, ἀνάγχη ἀποσαπῆναι. 

59. 6 Ὅχόσοισιν ὑπὸ ἰσχιάδος ἐνοχλουμένοισιν ἐξίσταται τὸ ἰσχίον, 
χαὶ πάλιν ἐμπίπτει, τουτέοισι μύξαι ἐπιγίνονται. 

60. Ὁκόσοισιν πὸ ἰσχιάδος 1 ἐνοχλουμένοισι χρονίης τὸ ἰσχίον 
ἐξίσταται, τουτέοισι " τήχεται τὸ σχέλος, καὶ χωλοῦνται, » ἣν μὴ 


χαυθέωσιν. 


TMHMA EBAOMON. 


1.19 Ἐν τοῖσιν ὀξέσι νουσήμασι ψύξις "' dxpwrnpluv , κακόν. 

2. ᾿Επὶ ὀστέῳ ‘? νοσέοντι σὰρξ πελιὸν, καχόν. 

3. Ἐπὶ '" ἐμέτῳ λὺγξ καὶ ὀφθαλμοὶ ἐρυθροὶ, κακόν. 

4. "Ent ἰδοῶτι ppixn, οὗ χρηστόν. 
“ὅ. ‘4 ᾿Επὶ μανίη δυσεντερίη, ‘ À ὕδρωψ᾽ ἢ ἔκστασις, ἀγαθόν. 

6. "5 Ἐν ᾿γούσῳ πολυχρονίῃ ἀσιτίη καὶ ἄχρητοι ὑποχωρήσιες, 


χαχόν. 


1 ἀποπλυκχτικοὶ ΟΥ̓ Β', et alii, - δὲ om. B'D'. — * Galien dit que cet 
apb. se rattache au précédent, et qu’il s’agit des apoplexies produites par 
les maladies atrabilaires. Le δὲ porterait à croire qu’il eu est ainsi; dans 
tous les cas, il ne faut pas supprimer cette particule. — ᾽ γίγν. α΄. — yiyv. 
μάλιστα L'M',- ἡλ. τῇ om. Y WD'/H'O'W!. - τοῖσιν ἡλικίοισιν B'G'. — 
ἡλικίαις ταῖς AL, — ἡλικίησι τῆσιν 5, Dietz. — τῆσιν ἡλικίησιν Q. - ci pro 
ἡλ. τῇ Cl. - με ἐτέων Magn. in marg. — 4 μέχρις QYWA', et ali. — 
μέχρι SH'M', Dietz. — 5 ἐπίπλοον HQSYWB'D'G'H/M'W!, Gal., Lind., 
Dietz, - ἐπίπλεον (sic) C'. — ἐπίπλους vulg. - ἀποτακῆναι Magn. in merg. 
- Post ἀποσαπ. addunt χαὶ ἀποπεσεῖν HQSA'B'G'M', Dietz. — 6 Aph. 
om. C. = ἐνοχλεομένοισιν Dietz. — Post ἐνοχλ. addunt χρονίης Magn, in 

“textu, Merc. in marg., Lind. -- ἐξίσταται τ΄ ἰ, x. m. &. om. 5. - ἐχπίπτει 
H'L', - καὶ πάλιν ἐμπ. om. Magn. in marg. -- μύξη (μίξις sic Β΄) οὐ γί- 
νεται Ο. -- ἐπιγίγνονται Y. - ἐγγίνονται HKM'!N, Dietz, -- ἐγγίγνονται SW 
A'H!. - Dans E, cet aph. est répété, sauf que dans la répétition χρονίης 
est ajouté et ἐξίσταται omis. — 7 Aph. om. Magn. in marg. — ἐχομένοισι 
FGHIJKTC!'T", Ald., Dietz. -- ypovins om. A'L'M'O'. -- ἐξίστηται ΟἹ, - 
ἐξίστανται H'. - ἐξίσταται τὸ ox. SA!G'L'O'. - ἐξίστ. τὸ lag. χρονέως 
M'. — " φθίνει CHQSYWA'B'D'G'H'L'M'O'W", Gal., Dietz. - χωλοῦται 
QG". — 9 εἰ YO!W!. - καυθέωσιν Magn. in marg. - χαυθῶσιν vulg. — 


« 


SEPTIÈME SECTION. 579 


[de l’atrabile] font craindre des maladies de ce genre : l’a- 
poplexie , le spasme, la folie, la cécité. 

57. L'apoplexie survient surtout depuis l’âge de quarante 
ans jusqu’à celui de soixante. 

58. Si l'épiploon est sorti, il tombe nécessairement en 
pourriture ( Coa. 499). 

59. Quand, chez les malades atteints de coxalgie, la 
cuisse sort et puis rentre, il se forme des mucosités. 

60. Quand la cuisse sort chez les malades atteints de 
coxalgie ancienne, le membre inférieur s’atrophie, et ils de- 
viennent boîteux , à moins qu'ils ne soient cautérisés, . 


SEPTIÈME SECTION. 


1. Dans les maladies aiguës, le refroidissement des extré- 
mités est fâcheux. " 

9, Sur un os malade, une chair livide est mauvaise. 

3. Avec le vomissement , le hoquet et la rougeur des 
yeux sont de mauvais signes. 

4. Avec la sueur, le frissonnement n’a rien de bon. 

5. Dans la folie, dysenterie, hydropisie , transport au cer- 
veau , augures favorables 

6. Dans une maladie de longue durée , l’inappétence et 
des déjections intempérées sont de mauvais signes. 


10 περὶ ὀξέων νοσημάτων C', - νοσήμασι Gal., Dietz,— 1: τῶν ἀχρ. CHD', 
— 2 νοσέοντι H'.- νοσοῦντι vulg.-voonoavr: CHEKSYWA'C'D'M'N'O'W!, 
Gal., Dietz. — ὀστέων νοσησάντων G'. - ὀστέων νοσημάτων Q. - πελίη 8. 
— 13 ἐμέτου ἢ. -- λὺξ SC'. -- χαὶ om. Magn. in marg. — ‘4 Hic aph. poni- 
tur post seq. H'. - Ante duo. addunt u Ν', Gal, -- ἐπὶ μ. à δυσεντερίῃ, 
ὕδρωψ Magn. in marg. — ὁ ἢ om. KN'. — :6 ἐν CHKQS, et alii, Gal., 
Dietz. - ἣν M'W!.- ἐπὶ vulg. - [ἡ QB/G') ἀποσιτίη CSYW, et ali, Gal., 
Lind., Dietz. - ἄχρητοι Y WB'D'H'W!, Gal., Merc., in marg. - ἄχριτοι 
CQSA!C'G'L'O". -- εὔκριτοι Μ', — χολώδεις pro dx. vulg. - ἀσιτίη καὶ 
ἄχρητοι ἔμετοι καὶ χολώδεις ὑπ. HKN/, Dietz. — ἄχριτοι ἔμετοι καὶ οὐρητι- 
xat sed linea deletum , et χολώδεις supra seriptum I. - ἄχριτοι ἔμετοι χαὶ 
χολώδεες ὑπ, Magn. in marg. - Le commentaire de Galien fait voir qu'il 
faut lire ἄχρητοι et non χολώδεις. 


580 APHORISMES. 


7. Ex πολυποσίης ' ῥῖγος χαὶ napappotüvn, κακόν. 
ὃ. " "Ent φύματος ἔσω ῥήξει * ἔχλυσις, 4 ἔμετος, " χαὶ λειπο- 


ψυχίη γίνεται. 

9. ᾿Επὶ αἵματος ῥύσει παραφροσύνη 5 À σπασμὸς, χαχόν. 

10. 1 Ἐπὶ εἰλεῷ ἔμετος, " À λὺγξ, 9ἢ σπασμὸς, '» à παραφροσύνη, 
χαχόν. 

11. "" Ἐπὶ πλευρίτιδι περιπλευμονίη, κακόν. 

12. ᾿Επὶ "" περιπλευμονίη φρενῖτις, xaxôv. 

13. ᾿Επὶ "" καύμασιν ἰσχυροῖσι ‘4 σπασμὸς À τέτανος, χαχύν. 

14, ᾿Επὶ πληγῇ ἐς τὴν χεφαλὴν ἔχπληξις ᾽" À παραφροσύνη, 
χαχόν. 

15. ᾿Επὶ αἵματος πτύσει, πύου "6 πτύσις. 

16. "Ext "1 πύου πτύσει, φθίσις χαὶ "5 ῥύσις ".'9 ἐπὴν δὲ τὸ " σίελον 


ἴσχηται, ἀποθνήσχουσιν. 


: δῖγος Β΄, Chouet, Kubu, Dietz. - ῥίγος vulg. --- * L’aph. 4.1 est mis 
ici en plus dans ΟἹ. - ἔσω L', Dietz. - εἴσω vulg. -- ῥήξει HIKJI'T', Dietz. 
— ῥήξιος vulg. — ἢ" ἔχχρισις αἵματος, supra lin. χαὶ ἡ ua, ἔμετος N°. — 
ἔκρησις αἴματος pro ἔχλ., ἔμ. Magn. in marg. 

4 ἔμετος χαὶ λειποψυχίη γίν. om. ΟἹ. - à ἔμετος HH', Dietlz. — καὶ 
ἔμετος Lind. — " χαὶ om. QSA'L'M'. -- ἢ pro χαὶ HY WH'O'W!, Dieuz. 
= λειποθυμία A'B!L'. - λειποθυμίη IJKSTM!N', Dietz. — 6 χαὶ YWD'H' 
O'W!'. - à SA'C'L'M', Dietz. -- ἢ xal vulg. - Galten dit que parmi Îles 
exemplaires les uns avaient ἢ, les autres χαί, 1] ne faut donc pas mettre 
À καὶ comme dans vulg. — 7 Aph. om. D'. - ἔμετος, λὺγξ, παρ. À ox. Y 
WH!'0'. — 5 ἢ om. W!. - λὺξ ISC/A'. = ἢ λὺγξ om. Magn. in marg. — 
9 ἢ ox. om. QG! (ponitur ante χαχὸν W!). — 1° ἢ om. W!., — τ Aph. om. 
JQ. - Post περ. addunt ἐκιγινομένη vulg, ; ἐπιγενομένη T. — ἐπιγ. om. SY 
WA'!C'D'H'L'O', Gal., Magn. in textu, Lind., Dietz. -- Galien dit que la 
plupart des exemplaires portaient χαχὸν, mais que quelques-uns n'avaient 
pas ce mot, et qu'alors l’aph, signifiait simplement : la péripreumonie 
se joint d'ordinaire à lu pleurésie. | 

13 πλευρίτιδι pro περιπλευμ 6117, -- περιπλευμονίης Gal. — φρενῖτες 
SD’, Kübn, Dietz.— φρενίτις vulg. -- φρενίτης T. - Post op. addunt παρα- 
φροσύνη A'L'. — 13 τραύμασιν D'. - τρώμασιν Dielz. - ἐπὶ ἰσχ. τραύ- 
μᾶσιν ñ καύμασιν Magn. in marg. - « La plupart des commentateurs, dit 
Galien, lisent χαύμασιν ; mais Marinus écrit τραύμασιν, s'appuyant sur 
l’aph. suivant. Cependant, conme les plus anciens commentateurs ont lu 
καύμασιν, c'est la leçon qu'il vaut mieux suivre. » Cette leçon elle-même 
avait été l’objet d'explications divergentes : les uns l'avait prise pour 


SELPTIÈME SECTION. 581 


7. Après un excès de boisson, frisson et délire , signe f4- 
cheux. 

8. La rupture d’un abcès au-dedans produit la résolution 
des forces , le vomissement et la lipothymie. 

9. Dans une hémorrhagie , le délire ou le spasme sont f4- 
cheux. 

10. Dans un iléus, le vomissement ou le hoquet, ou le 
spasme , ou le délire, sont fâcheux (Coa. 461). 

11. La péripneumonie , s'ajoutant à la pleurésie, est fu- 
neste (Coa. 391). 

12. La phrénitis, s’ajoutant à la péripneumonie, est fu- 
neste. | 

13. Dans les fortes brülures , le spasme ou le tétanos sont 
fâcheux ( Foy, note 13). 

14. Après un coup sur la tête, la stupeur , ou le délire, 
sont de mauvais signes (Coa. 489). 

15. Après le crachement de sang, crachement de pus. 

16. Après le crachement de pus, phthisie et flux (Foy. 
note 18); quand l’expectoration s'arrête, les malades meurent. 


synonyme de fièvre , les autres y avaient vu l’échauffement eausé par le 
milieu ambiant, d’autres enfin des brùlures et des eschares. Galien 
ajoute que tous ont raison, attendu que dans ces différents eas il peut 
survenir des spasmes et des tétanos. — ‘4 à ox. à tér. Y WD!W!. — "δ ἢ 
παραφροσύνη om. Magn. in marg. - Ici encore, comme nous l'apprend 
Galien , xaxdy manquait dans certains exemplaires. 

16 Post rr. addit xaxov vulg. — χαχὸν om. CFG, et fere omnes codd., 
Dietz. - Le comm. de Galien ne permet pas de supposer que xaxèv ait 
figuré dans le texte. -- Les aph. 15 et 16 ne font qu’un dans G' et Dietz. 
— "1 ἐπὶ δὲ C'. + ἐπὶ πύου sr. φθ. om. Magn. in marg.— ‘* Post $. addit 
καχὸν vulg. — κακὸν om. CFG, et fere omnes codd., Gal., Magn. in textu, 
Dietz. - Galien dit que ῥύσις a deux acceptions : la chute des cheveux et 
la diarrhée, et qu'ici ces deux acceptions sont également admissibles, — 
"9 χαὶ ἐκὴν sine δὲ QSA/B'G'M', Dietz. - Dans vulg. un nouvel aph. 
commence à ἐπὴν : au contraire, dans Gal. et dans Lind., les deux pro- 
positions ne fontqu’un. Cette dernière disposition m'a paru plus conforme 
au comm. de Galien. — 2° πτύελον HLQSB'C'D'G'H'L'M', Gal., Lind., 
Dietz, - πτύαλον WO'. - ἴσχεται GJ, Aid. 


582 APHORISMES. 


17. ᾿Επὶ φλεγμονῇ τοῦ ἥπατος ' λὺγξ, xaxov. 

18. ᾿Επὶ ἀγρυπνίῃ σπασμὸς " À παραφροσύνη, χκαχόν. 

18 bis. 8 En ληθάργῳ τρόμος, χαχόν. 

19. ᾿Επὶ ὀστέου 4 ψιλώσει, ἐρυσίπελας. 
90. Ἐπὶ’ ἐρυσιπέλατι σηπεδὼν À ἐχπύησις. 

21. Ἐπὶ ἰσχυρῷ σφυγμῷ ἐν τοῖσιν ἕλκεσιν, ὁ αἱμοῤῥαγίη. 

29. ᾿Επὶ ὀδύνη 1 πολυχρονίῳ τῶν περὶ τὴν χοιλίην, ἐχπύησις. 

23. " Ἐπὶ ἀχρήτῳ ὀὁποχωρήσοι, δυσεντερίη. 

24. ᾿Ἐπὶ 9 ὀστέου διαχοπῇ , "» παραφροσύνη, "" ἣν ᾽" χενεὸν λάθη). 

25. Ἔχ φαρμαχοποσίης σπασμὸς, "" θανατῶδες. 

26. "Ent ὀδύνη ἰσχυρῇ τῶν "4 περὶ τὴν κοιλίην, ‘5 ἀκρωτηρίων 
ψύξις, χαχόν. 


1 Αὑξ SI'. - καχὸν om.Dietz. --- " ἢ QSYWA'!B'C'D'G'H'L'0', Gal., 
Lind. - καὶ vulg. - Galien ditque des exemplaires omettaient le mot χαροῦν ; 
mais, ajoute-t-il, quand même ce mot manquerait, il faudrait le sous-en- 
tendre, Il remarque en outre que quelques exemplaires, ceux auxquels on 
pouvait le plus se fier, supprimaient ἢ παραφροσύνη, et donnaient ainsi l’a- 
phorisme : ἐπὶ ἀγρυπνίῃ σπασμός. — ἢ Ante apir. 49 addunt ἐπὶ ληθάργω 
τρόμος κακὸν FGHILSKQS (TM!N', sine κακὸν) A'B'C'D'G'H'I'L'T',Magn. 
in textu, Merc. in marg., Dietz. - ἐπὶ À. +. x. om. vulg. - Cet aphor. 
mauque, comme on voit, dans vulg.; il n’est point, à la vérité, commenté 
dans Galien , mais il l’est dans Théophile : de plus Damascius, qui ne 
fait généralement que donner une analyse très brève du comm. de Galien, 
n’a pas omis cet aphorisme. Je suis donc porté à croire que, si le comm. 
de Galien sur cet aphorisme manque dans nos éditions, cela est dù à une 
omission de copiste. Cette considération et le grand nombre de manu- 
scrits qui le donnent, m'ont décidé à le recevoir dans le texte et à le tra- 
duire. — ὁ φιλώσι Ὁ. — Post éous. addunt xaxèv QSA'B'C/D'G'L'M, Lind., 
Dietz. - Galien dit: il faat ici encore sous-entendre xaxov. — ὅ épuot- 
πέλατος FGJ. - ἢ ἐκπύησις om. C. - Post ἐχπ. addunt xaxcy HIJKQST 
A'B'G'H'TL'N', Ald., Merc., Lind., Dietz. — © αἱμοῤῥαγίαι GHIKN' 
ΤΙ, Dietz. - Post. αἷμ, addunt xaxèv QSA'B'G'L', Lind., Dietz. — 7 &c- 
λυχρονίω D'T', Dietz. — πολυχρονίῃ vulg. - πουλυχρονίη E. - τὴν... ἀχρω- 
τηρίων om. T. - Post xx. addunt xaxèv Lind., Dieiz. — ὃ ἐπὶ om. M'. 
- ἀχρίτω IQSA'G'L'M'O'. - Post δυσεντερίη addunt χαχὸν QA'B'D'G'L, 
Lind., Dietz. — 9 ὀστέων Q. - παραχοπῇ pro διακοπῇ QYB'G'L'O'. — 
19 παράφρ, À (καὶ D’, Dietz) ἔχπληξις FGLIK'TNIT". - ἔχπληξις à (χαὶ 
HA'H/M'W!') παραφρ. QSB'C'G'L'. -- ἔκπληξις pro παρ. Magn. in marg. 


SRPTIÈME SECTION. 583: 


17. Avec l’inflammation du foie , le hoquet est mauvais. 

18. Avec l’insomnie , le spasme ou le délire sont fâcheux. 

18 bis. Avec le léthargus , le tremblement est fâcheux. 

19. Avec la dénudation d’un os, érysipèle. 

20. Avec l’érysipèle , pourriture ou suppuration. 

21. Avec de violents battements dans les plaies, hémor- 
rhagie. , 

22. Avec une douleur longtemps fixée dans les organes du 
ventre, suppuration. : 

23. Avec des évacuations alvines intempérées , dysenterie. 


24. Avec la division d’un os, délire , si elle pénètre dans 
le vide Joy. note 12). 


25. Le spasme qui suit l'administration d’un évacuant 
est funeste. 


96. Dans une violente douleur du ventre, le refroidisse- 
ment des extrémités est fâcheux. 


- Rien dens le commentaire de Galien n'indique que ἔχπληξις ait figuré 
dans le texte. — 11 εἰ D'. - ἄν L'. 

12 χεγεὼν C'WT. — καὶ νέον C. = ἐς (εἰς Q) κενὸν ΒΙ6!, — εἰς (ἐς Dietz) xs- 
νεὸν A'D'L!M'. - εἰς (ἐς YWO'; εἰ 1) κενεῶνα FGJKSL'N/T'W!. -- ἐπιχε- 
νεῶν ἀνάδη (sic) H!,- λάθοι C'. -- Galien dit qu’il s’agit non pas d’un os 
quelconque, mais des os du crâne; non pas d’une blessure quelconque de. 
ces os, mais d’une plaie: pénétrant jusqu’à la surface interne qui limite 
un espace vide embrassant l’encéphale. Marinus avait entendu cet apb. 
d’une façon toute différente : il mettait un point après παοαφροσύνη, el, 
joignant ce qui suit à l’aph. 25, il lisait ainsi : 24. Érl ὀστέου διακοπῇ, 
παραφροσύνη. 25. ἣν xevedv λάδῃ, ἐκ φαριικακοποσίης σπασμὸς, θανατῶδες. 
24, Après la section d'un os, délire. 25. Après un évacuant, si l'éva- 
cuation est excessive, le spasme est funeste. X\ justifiaitsa mamière de lire 
en disant que partout Hippocrate regarde comme dangereux le spasme, 
suite d’évacuations excessives. Galien répond que de cette manière Ma- 
rinus rend fausse la première partie de cet aph. : car il n’est pas vrai 
que la section d’un os quelconque produise le délire , il faut pour cela 
que les méninges soient intéressées. — 1} θανατώδης Magn. in marg. — 
14 παρὰ ΟἹ, — :5 ἀχρ, om. 1’. 


584 APHORISMES. 


27. * ᾽ν γαστρὶ ἐχούση τεινεσμὸς ἐπιγενόμενος ἐχτρῶσαι ποιέει. 

28. " Ὅ τι ἂν ὀστέον, À χόνδρος, ἢ νεῦρον ἀποχοπῇ ἐν τῷ 
σώματι, " οὔτε αὔξεται, οὔτε συμφύεται. 

99. Ἦν ὑπὸ λευχοῦ φλέγματος ἐχομένῳ διάῤῥοια 4 ἐπιγένηται 
ἰσχυρὴ, λύει τὴν νοῦσον. 

30. Ὁ χόσοισιν ἀφρώδεα 5 τὰ διαχωρήματα ἐν τῇσι διαῤῥοίῃσι, 
τουτέοισιν ὁ ἀπὸ τῆς χεφαλῇς 7 ταῦτα ἀποχαταῤῥέει. 

31. " “Ὀχόσοισι πυρέσσουσιν 9 ἐν τοῖσιν οὔροισι '"χριμνώδεες αἵ 
ὑποστάσιες γίνονται, μαχρὴν τὴν ἀῤῥωστίην συμαίνουσιν. 

39. “Οχόσοισι "" δὲ χολώδεες αἱ ὑποστάσιες, "" ἄνωθεν δὲ λεπταὶ, 
ὀξείην "" τὴν ἀῤῥωστίην σημαίνουσιν. 

33. “ΟΧόσοισι "4 δὲ διεστηκότα τὰ οὖρα γίνεται, τουτέοισι ταρα. x 
16 ἰσχυρὴ ἐν τῷ σώματί ἐστιν. 


* Aph. om. QSA'B'G'L'M'. - Ante ἐν addunt γυναικὶ YC'D'H'O'W’, 
Gal., Merc. in marg., Lind., Dietz. 

" ἦν pro ὅ τι ἄν QB'G’. - à νεῦρον om. SA'H'L'M', Gal. - Post νεῦρον 
addunt à γνάθος ΟΒ' (γνάθοι: G/). — διακοπῇ (ponitur post ὀστέον QB’G”) 
SC!L'M', Dietz. — ἐν τῷ o. om. ΩΒΙ(!. — " οὐχ αὔξ. sine οὔτε σ. QSYW 
A'B'C'D'G'H'L'M'O'W/!, Dietz. - οὔτε abE. sine οὔτε a. Gal, — οὐχ ὑγιά- 
ζεται οὔτε αὔξεται οὔτε φύεται FGHILIKTIN'T' (Q/, et exponitur οὐχ 
ὑγιὲς γίνεται οὐδὲ αὔξησιν ἐπιδέχεται), = οὔτ᾽ αὔξ. οὔτε φύεται Magn. in 
marg. — ὁ ἐπιγίγνηται W!. — χρονίη pro ioy. quædam antigrapha δρ. 
Gal. — ὅ τὰ om. SA'B'C'L'M!. -- ὑποχωρήματα ΗΙΟΥ͂ΥΙ. — ὁ ἐκ YO”. 
— 1 φλέγμα ἀποχαταρρέει YWH!O/!. -- φλέγμα χαταρρεῖ HQSA'B'D'G'M' 
W!, Gal,, Merc.. in marg. (καταῤῥέει Lind.). - ἐπιχαταρρεῖ sine ταῦτα 
C (ὦ xarappeï; Dietz ἐπικαταῤῥέει). - Suivant Galien, cet aphorisme 
aurait besoin de distinction : les selles peuvent être écumeuses, parce 
qu’un liquide écumeux ou descend de la tête dans le ventre, ou est 
amené dans le tube digestif par Îles vaisseaux qui s’y ouvrent, ou se 
forme dans cette cavité même. Quelques-uns peusaient que ce liquide, 
venu de la tête, passait par les poumons, ce qui de rendait écumeux ; 
Galien objecte que tous les liquides qui viennent du poumon ne sont 
pas écumeux; d’ailleurs, dit-il, un liquide passant par les poumons et 
arrivant dans Île ventre, traverse nécessairement le cœur; et de là ou 
bien il prend la voie de la veine cave, arrive au foie, à la veine porte 
et de Ἰὰ dans la cavité digestive, ou bien il entre dans l'aorte et de là 
dans l'artère mésentérique, qui l’amène au ventre; mais, dans l’un 
et l’autre trajet, comment, se mélent au sang , resterait-il écnmeux ? 
On voit par là que, si Gien se faisait une fausse idée de ja grande cir- 


ΘΕΡΤΙΝΜΕ SECTION. 585 


27. Le ténesme , survenant chez une femme enceinte, la 
fait avorter. 

28. Un os, un cartilage , une partie nerveuse quelconque 
ayant éprouvé une perte de substance par une section , il n'y 
a ni réparation ni réunion (Aph. VI, 19) (Coa. 494). 

29. Dans la leucophlegmasie , une forte diarrhée qui sur- 
vient guérit la maladie (Coa. 472). 

30. Lorsque, dans les diarrhées, les selles sont écu- 
meuses, ce flux écumeux descend de la tête. 

31. Dans les fièvres , les dépôts de l’urine semblables à de 
la farine grossière annoncent que la maladie sera longue. 

32. Les dépôts bilieux, dans une urine ténue à la partie su- 
périeure, annoncent que la maladie sera aiguë ( Foy. note 12). 

33. Quand l’urine n’est pas homogène, il existe un violent 
trouble dans le corps. 


culation, il ne comprenait pas mieux la petite, car il suppose que du pou- 
mon un liquide peut venir indiffiremment dans le ventricule gauche ou le 
ventricule droit. Quant à l’aph., il est, médicalement, fort obsœr; en tout 
cas il se rattache à cette doctrine des catarrhes où l’on admet que des flux 
descendent de la tête et se jettent sur diverses parties (7or. t. I, p. 495). 
— δ περὶ ὑποστάσεως οὔρων C!. -- πυρέσσουσιν KY WD'!N'W/!, Gal., Lind. 
- πυρέσουσιν (', - πυρέτουσιν T. - πυρέττουσιν vulg. - ἐν τοῖσι πυρετοῖσι 
HQSA'B'G'L'M', Dietz. ---- 9 ἐν om. H,Magn. in marg. — ἐν +. οὔρ. po- 
nitur post ὑποστάσιες QSA'B'C'L'M'. — 19 xonuv, FGH, et alit. — ai 
om. YWO'W!.- γίγνονται 5, Lind. - σημαίνει C!. — 1: δὲ om. KQSA'B' 
C'G'H'L', — Post ὑπ. addunt γίνονται QSA'C'G'L'N', Dietz (γίγν. B'M'). 
--«- 1" Galien dit qu’il n'a jamais vu d'urine donnant un dépôt bilieux en 
bas, et étant ténue, c’est-à-dire aqueuse, en haut. Cette difficulté avait 
porté certains commentateurs à faire de ἄνωθεν un adverbe de temps, de 
sorte que la proposition signifiait ceci : des urines qui, ténues au début, 
donnent plus tard un dépôt bilieux..….. Galien approuve cette explica- 
tion , qui est adoptée aussi par Théophile. — '" τὴν CQSYA'B'C'D'G'L' 
M'O'W!, Dietz. - τὴν om. vulg. - σημαίνουσιν CQSA'B'D'G'H'M'O'W", 
Dietz. -- σημαίνει vulg. — ‘4 δὲ om. QSA!D'G'L'. - διεστηκότες GJ. - τὰ 
om. A'B'G'L'O". — τὰ οὖρα διεστηκότα C'. -- γίγνεται G', Lind. = γίνονται 
W!. - Galien dit qu’à proprement parler il ne peut pas y avoir d’urine 
διεστηχότα,, c’est-à-dire présentant des vides, des intervalles; et que ce 
mot signifie ici une urine qui n'offre pas partout la même apparence. — 
"5 ἐν τῷ σ, ἰσχ. ἐστιν Y WD'H'!O/, Dietz (γίγνεται SA'B'L'M'). 


586 APHORISMES. 


34. ‘Oxéooos ' δὲ ἐπὶ τοῖσιν οὔροισιν * ἐφίστανται πομφόλυγες, 
5 γεφριτιχὰ σημαίνουσι, καὶ μαχρὴν τὴν ἀῤῥωστίην ἔσεσθαι. 

35. ὋὉχόσοισι 4 δὲ λιπαρὴ À ἐπίστασις καὶ ἀθρόη, τουτέοισι 5 νε-- 
φριτιχὰ χαὶ ὀξέα σημαίνει. 

36. ὋὉχόσοισι “ δὲ νεφριτιχοῖσιν ἐοῦσι τὰ προειρημένα 1 συμδαίνει 
σημήϊα, πόνοι τε ὀξέες περὶ τοὺς μύας " τοὺς ῥαχιαίους γίνονται, 9 ἣν 
μὲν περὶ τοὺς EE τόπους γίνωνται, !° ἀπόστημα προσδέχου ἐσόμενον 
ἕξω“ ἣν δὲ μᾶλλον of πόνοι "' πρὸς τοὺς ἔσω τόπους γίνωνται, καὶ 
"3 τὸ ἀπόστημα προσδέχου ἐσόμενον μᾶλλον ἔσω. 

37. + Ὅχόσοι αἷμα ἐμέουσιν, ἦν μὲν ἄνευ πυρετοῦ, σωτήριον " 


‘ Δὲ οἴ, QSA'L'. - δ᾽ Ὁ]. - ἐπὶ om. ΑΟἸΙΚΤΗΝΙΤ', -- ἐν pro ἐπὶ ΗΙ, 
QSYW , et alii plures, Gal., Dietz. — " ὑφίστανται ΥΥΟΙ, -- πομφ. 
ὑφίστανται ΑΙΒΙΟΤΗ!Μ', -- πομιφόλυγγες (sie) ἀφίστανται S (ὑφίστανται L/). 

3 φρενιτιχὰ Dietz, -- σημαίνει QSYD'G'O'W!. -- ἐξείην pro μαχρὴν 5. — 
τὴν ΒΥ ΑΙΒΙΏΩΠΠἪΠΜΙΟΙ, - τὴν om. vulg. -- ἔσεσθαι om. QSB"c'G". 
᾿ ἐπιγενήσεσθαι FGLJTI'T', Mere. in marg., Dieiz. 

ὁ δὲ om. O'. - ἐπίστασις L, Gal., Magn. in marg., Lind. - ὑπόστασις 
vulg., — ὑποστασίη ΟἹ, - Galien nous apprend que la leçon était double, 
et que parmi les exemplaires les uns avaient ἐπίστασις, et les autres dxc- 
στασις. ΠῚ ajoute que, puisqu'il s’agit de substances grasses qui vont en 
haut, il vaut mieux lire ἐπίστασις. — ὅ νεφριχὰ T. - καὶ om. O'W'. - 
σημαίνει ὀξέα, sine καὶ C. - σημ. καὶ ὀξείην τὴν ἀῤῥωστίην ἔσεσθαι QSA'B/ 
D'G'L'M'. - Le manuscrit W! est interrompu ἃ l’aph. 56 inclosivement. 
- Des commentateurs, que Galien nomme ses maîtres, avaient objecté que 
la présence de substances grasses soit dans les urines, soit dans les selles, 
est, à la vérité, indice de colliquation, mais pour toutes les parties du 
corps, et non particulièrement pour les reins. En conséquence ils avaient 
proposé soit de voir dans cet aph. non le signe de la lésion d’un organe 
spécial, mais le signe de l’aeuité d’une affection fébrile quelconque, soit de 
changer la leçon νεφριτιχὰ, et d’y substituer φρενιτιχά, À cela Galien ré- 
pond que l’excrétion de substances grasses n’appartient pas en propre à 
la phrénitis plus qu'aux maladies rénales, ἀθρόη était aussi l’objet d’une 
difficulté, car il peut s'entendre également de l’espace et du temps ; ἀθρόος 
veut dire serré, condensé, mais il veut dire aussi se succédant ἃ des in- 
tervalles rapprochés. Galien se prononce pour celte dernière acception, 
et, suivant lui, elle rend compte de l’aphorisme : l'excrétion de matières 
grasses, si elle tient à la colliquation d’une partie autre que le rein, ne se 
fait que peu à peu, vu que ces matières grasses doivent passer de veine 
cn veine pour arriver au rein; mais si la graisse vient de la colliquation 


ΒΈΡΤΙΣ ΜΕ ΒΕΟΥΊΟΝ. 587 


_34. Quand des bulles se tiennent à la surface de l'urine, 
cela indique que les reins sont affectés et que la maladie 
sera longue. 

35. Quand l’urine est recouverte d’une matière grasse, 
excrétée coup sur coup, c'est l'indice d’une maladie aiguë 
des reins. 

36. Chez les malades néphrétiques qui présentent les 
symptômes susdits et qui ressentent des douleurs aiguës 
dans les muscles du rachis, attendez-vous, si les douleurs 
se font sentir vers l'extérieur, à un abcès extérieur ; mais , si 
les douleurs se font sentir vers l’intérieur , attendez-vous 
plutôt à un abcès intérieur. 

37. Sans fièvre, le vomissement de sang n’est pas inquiétant; 


du rein lui-même, cet organe l'évacue ἀθρόως, coup sur coup. Galien 
ajoute que l'expérience clinique justifie cet aph., et qu’en y regardant 
de près on reconnaîtra dans l'excrétion fréquemment répétée de matières 
grasses le signe d’une affection des reins. Quoiqu'il en soit de cette der- 
nière remarque, qui est donnée comme un fait, l’explication de Galien est 
rodicalement fautive; car la graisse du rein, absorbée, ne passe pas 
directement dans le rein , et parcourt un circuit tout aussi long que la 
graisse résorbée en toute autre partie. 

6 δὲ om. L'.- νεφριτικοῖσιν S, Gal., Lind., Dietz. — νεφριτικοῖς vulg. 
— 16. Gal., Lind., Dietz. - σημεῖα συμό. C'L'M'N'. - σημεῖα σημαίνει 
QG". - σημεῖα Gal., Dietz - Ante πόνοι addit τουτέοισι C'. — ξέες CHQ 
SC'G'M'!N', Magn. in textu, Merc. in marg., Dietz. — ὀξέες om. vulg. - 
πόνους τε ὀξέας π. τ. μ. τ. he ἔχουσιν A!L!. - πρὸς pro περὶ Magn. in 
marg. --- ὃ τῆς ῥάχιος ΕΟΊΖΤΙ!Τ', - τοὺς μύας om. ΥΥΝΟ!. --- περὶ τοὺς ᾧ. 
γίν. μύας D’, -- γίγν. 5. - ἐνγίνουται (sic) ΟἹ, — 9 ἣν HKYWB/C'D'H'Mr 
N'O!, Gal., Dietz, - ἄν A!L'. -- χὴν vulg. - ἣν.... γίνωνται om. 8. -- γί- 
vovrat Ÿ WA/D'L'O', Gal,, Dietz, - γίγνωνται QG'H/T. -- γένωνται vulg. 
- χἴγνονται M. = γίνονται Lind, — 1° χαὶ τὸ ἀπ, 1], -- καὶ τὰ ἀποστήγιατα 
π. ἐσόμενα ἔξω Y WD'H!O/, Gal, — 1: περὲ pro πρὸς QY WA/B'D'G'H' 
M'O', Gal. - ἔσω A'L', Dietz. -- εἴσω vulg. — τόπους yiv. om. QG'. --᾿ 
vo. om. SA/C'D'L!. — 12 τὰ ἀποστήματα π. εἴσω ἐσόμενα sine μᾶλλον 
YWO! (μᾶλ. εἴσω ἐσόμενα D). - ἐσόμ.. μᾶλ. om. H'. - ax. ἐσόμ. B'G' 
L'. -- ἔσω A!C', Dietz. — εἴσω vulg. — 1" ὁκόσοισιν QSU'G/L'. - ἐμέσουσιν 
L'. — ei ΤΙ... - Icila même discussion s’était élevée que pour la variante 
dans Aphorisme V, 45, note 43 : des commentaleurs prétendaient qu'il 
s'agissait de l’hémoptysic; mais Galien répond qu'il n’y a aucune raison 


δ88 APHORISMES, 


"ἣν δὲ ξὺν πυρετῷ, " καχόν " " θεραπεύειν δὲ 4 τοῖσι ψυχτιχοῖσι χαὶ 
τοῖσι στυπτιχοῖσιν. 

38. " Κατάῤῥοοι of ἐς τὴν ἄνω χοιλίην ἐχπυέονται ἐν ἡμέρησιν 
εἴχοσιν. 

39. Ἦν οὐρέῃ αἷμα καὶ θρόμθους, καὶ στραγγουρίη ἔχη, καὶ 
ὀδύνη ἐμπίπτη ἐς τὸν περίνεον χαὶ τὸν χτένα, " τὰ περὶ τὴν χύστιν 
γοσέειν σημαίνει. 

40. Ἦν 9 ἡ γλῶσσα ἐξαίφνης ἀχρατὴς γένηται, 19 À ἀπόπληχτόν 
τι τοῦ σώματος, μελαγχολιχὸν τὸ τοιοῦτο γίνεται. 

41. Ἦν, "" ὁπερχαθαιρομένων τῶν πρεσθυτέρων, λὺγξ ἐπιγένηται, 
οὖχ ἀγαθόν. 

42. Ἣν "" πυρετὸς μὴ ἀπὸ χολῆς ἔχῃ," ὕδατος "ὁ πολλοῦ "5 χαὶ θερ- 
μοῦ "6 χαταχεομένου χατὰ τῆς χεφαλῆς, λύσις "} τοῦ πυρετοῦ γίνεται. 


43. Γυνὴ "5 ἀμφιδέξιος οὐ γίνεται. 


pour ne pas prendre ἐμέειν au propre et attribuer cet aph. ἃ l’hématémèse. 
Ces mêmes tommentateurs donnaient à σωτήριον non le sens de salutaire, 
mais celui de susceptible de guérison, θεραπευθῆναι δυνάμενον; inter- 
prétation que Galien approuve et que j'ai suivie, Car, médicalement par- 
laut, on ne voit pas comment, en général, une hématémèse, sans fièvre, 
serait salutaire. 


: ἣν HQSYWB!, Gal., Dietz. = εἰ vulg. — " ὀλέθριον χάρτα QSYW 
. B'O', Dietz. — δ θεραπεύεσθαι Merc. in marg. - θεραπεύεται FGJTI'T". 
— 4 τ᾿ or. xai (ἢ B'C') τῳ. SYW , et alii plures. — ñ pro καὶ Q, Gal. -- 
Hic addunt τριταῖος ἀχριδὴς χρίνεται ἐν ἑπτὰ περιόδοισι τὸ μαχρότατον. Τὰ 
ὀξέα τῶν νοσημάτων κρίνεται ἐν τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέρησι ΟὈΕΘΉΜΪΜΤ1! (K' 
ΝΙ, sine ἀχριδὴς) Τ', — Dans ( ces deux aph. sont intervertis. ---- " και - 
τάρροοι HIKISTM!N', Dietz. - χατάῤῥοι vulg. — 6 οἱ Magn. in marg. -- 
oi om. vulg. — ἐχπυέονται ΑἹ. — ἐχπυοῦνται vulg. — ἐκπυροῦνται QB'G'. — 
ἐχποιοῦσιν (ΟἹ, — ἡμέρησιν YW, et alii, Gal., Lind., Dietz. - ἡμέραις vulg. 
- Galien dit qu’il faut lire vingt jours, et non, comme la plupart écri- 
vaient, vingt et un. Cette dernière leçon n a été conservée par aucun de 
nos manuscrits. — 7 Aph. om. QSA'!B'L'!M'. - ἄν E. — oùpéer C'. - 
στραγγουρίης 1΄. — στραγγουρίην Gal., Dietz. — ἔχει Gal. -- ἐμπίπτει GIT 
HN’, Ald. - τὸν EGHIJKTYWN'O, Dietz. -- τὸ D'H', Lind. -- τὸν om. 
vulg. — περίνεον GIJTL'N', Ald. - περίναιον vulg. -- περιτόναιον E , Frob. 
(Merc., in marg. περίνεον), — Post περίνεον addunt καὶ τὸ ὑπογάστριον HY 
WD'H'O', Merc. in margine, Lind, — δ καὶ pro τὰ περὶ FGIJKI'N' 
Τ', - voüosv pro νοσέειν FGIJKTI'N'T!. - Galien dit qu'il y avait deux 


SEPTIÈME SECTION. | 589 


mais avec de la fièvre, il est fâcheux : le traiter par le froid 
et les astringents. 

38. Les catarrhes, dans le ventre supérieur ( poitrine), 
viennen! à suppuration en vingt jours. 

39. Si un malade urine du sang et des grumeaux , est pris 
de strangurie , et que la douleur envahisse le périnée et le 


pubis, c’est signe qu’il y a quelque affection du côté de la 
vessie (Aph. IV, 80). 

40. Si, subitement, la langue devient impuissante, ou . 
quelque autre partie paralysée , c’est signe d’atrabile. 

41. Dans les superpurgations chez des personnes âgées , si 
le hoquet survient , cela n’est pas bon. 

42. Une fièvre qui ne provient pas de la bile se guérit 
par des affusions abondantes d’eau chaude sur la tête 
(Ép. Il, 6). 

43. La femme ne devient pas ambidextre (Voy. note 18). 


leçons pour la fin de cet aphorisme, l’une τὰ περὶ τὴν χύστιν νοσέειν 
σημαίνει, et l’autre τὴν χύστιν νοσέειν σημαίνει — 9 ἡ om. ΥΑΙΏΗ! 
L'O',Dietz, -- ἐξ. à γλ. QB'G' (sine ἡ 8). — ‘° ἣν pro ἢ 58), - τοιοῦτον 
IJK , οἱ 8}}} plures, Dietz. - πάθος pro τοιοῦτο QG'. - γίγνεται T, 
Lind, - ve. om. HQSC'H'L'M', Dietz. - Hic addunt ἣν po6oç ἢ δυσθυμίη 
πουλὺν χρόνον ἔχουσα διατελέη, μελαγχολιχὸν τὸ τοιοῦτον WO/ (Η!, Merc. 
in marg., sed post aph. 4.3). -- γλῶσσα ἀχρατὴς, dit Galien, langue’ 
tremblante et inbabile à articuler, ou absolument immobile et paraly- 
sée; ἀποόπληχτος, frappé de paralysie, — ‘! ὑπερχαθαιρομένω mpeoGu- 
τέρω QSB'G'H'L'M!. - τῶν om. YWD!O'. — πρεσθυτάτων C. - λὺξ SG'H'. 
- καχὸν pro ὀυχ ἀγ. A!C'L!. — ‘3 μὴ πυρετὸς 5. - ἔχῃ τὴν γένεσιν H, 
Μδρα. in marg., Dietz. — 15 ἱδρῶτος CK, Merc. in marg. - Galien dit que 
dans la plupart des exemplaires on lit non pas ὕδατος mais ἱδρῶτος ; quoi- 
que la pluralité des exemplaires soit pour ἱδρῶτος, Galien préfére l’autre 
leçon. — 14 πολλόῦ xaray. τῆς κεῳ, θερμοῦ λύσις A!. — 15 xat om. SYB/C' 
D'H'M'O', Dietz. — "δ χαταχ. τῆς χεφ. θερμοῦ L'. - ἐπὶ τῆς χεφ. ἐπιχεο- 
μένου Η!. -- κατὰ τῆς χεφ. χαταχ. SYC'D'M'O', Dietz. -- κατὰ τῆς κεφ. 
χεομένου Β΄ 6!. -- ἐπὶ r. x. Magn. in marg. — "1 τῆς χεφαλαλγίης pro τι π᾿ 
Merc, in marg. - γίγνεται H'. - γίν. τοῦ πυρ. C'. -- τοῦ πυρ. γίν. om. 
Dietz. 
18 ἀμφοτεροδέξιος H'. - ἀμφοδέξιος C'. - γίγν. α΄, - Galien pense que 
ἀυφιδέξιος signifie ambidextre ; cependant d’autres explications avaient 


090 APHORISMES. 


44, : Ὁχόσοι ἔμπυοι χαίονται ἢ τέμνονται, " ἦν μὲν τὸ πῦον 
χαθαρὸν " ῥυῇ 4 xat λευχὸν, περιγίνονται. ἡ ἣν δὲ ὕφαιμον χαὶ 
βορδορῶδες χαὶ δυσῶδες, ἀπόλλυνται 

45. 5 Ὃχόσοι τὸ ἧπαρ διάπυον χαίονται À τέμνονται, 7 Av μὲν τὸ 
πῦον χαθαρὸν ῥυῇ χαὶ λευχὸν, " περιγίγνονται (ἐν χιτῶνι γὰρ 9 τὸ 
πῦον τουτέοισίν ἐστιν)" 1° ἣν δὲ οἷον ἀμόργη ῥυῇ, ἀπόλλυνται. 

46. " ὈΟδύνας ὀφθαλμῶν,, ἄκρητον ποτίσας καὶ '" λούσας πολλῷ 
θερμῷ, φλεδοτόμει. 

47. ." Ὑδρωπιῶντα ἣν βὴξ ἔχη, ἀνέλπιστός ἐστιν. 

48. Στραγγουρίην "ὁ καὶ δυσουρίην θώρηξις καὶ φλεδοτομίη λύει" 
"5 τάμνειν. δὲ τὰς ἔσω. 

49. Ὑπὸ χυνάγχης ἐχομένῳ οἴδημα ‘6 καὶ ἐρύθημα ‘7 ἐν τῷ στήθει 
ἐπιγενόμενον, ἀγαθόν - 5 ἔξω γὰρ τρέπεται τὸ νούσημα. 


été données de ce mot : d’après quelques-uns il signifiait que le fœtus 
femelle n'est jamais logé dans le côté dreit de la matrice ; c'était aussi le 
sens que donnait à cet aph. Sextus Empiricus, qui dit: « Γυνὴ ἀμφιδέξιος 
où γίνεται, c’est-à-dire : le fœtus femelle ne se forme pas dans la partie 
droite de la matrice (#dv. math., p.146). » Suivant d’autres il s’agis- 
sait ici des hermaphrodites, et Hippocrate voulait dire que le vice de 
conformation qui donne les parties sexuelles femelles au male pouvait 
exister, mais que celui qui donne les parties sexuelles mâles à la femelle 
était impossible. 


1 ὅσοι Y.- à τέμνονται (H, in marg.) QSYB'D'G'0', Lind., Dietz. 
- τέμνονται À χαίονται AlC'L'M'. - ὃ τέμνονται om. vulg. - πύον Gal., 
Lind, — 3 εἰ ΒΙΟΙ. — " χαὶ λευχὸν ῥυεῖ (sic) C'. — 4xai om. J. - 
περιγίγν. S, Lind., Dierz. — 5 εἰ G!. - δὲ om. N'.- Post ὕφ. addunt τε 
Η!ΟΙ, — ὕφ. xai om. FHIJQSTA'B'C'D'G'I'L'M'N', Dietz. - καὶ δυσ-- 
&deç om. O!.— 6 Aph, om. C/- ὁκόσοισιν QS. - τὸ om. SYA'B', et 
alii, Dietz. -- à τέμνονται QSA'B'D'G'H'L'M'N7, -- ἢ τέμνονται om. vulg. 
+ — 1 εἰ XD. - πύον, Gal., Lind. - χαθαρὸν τὸ ©. {17Π]. — 8 περιγίν. 5 
T, — 9 πύον Gal., Lind. — τουτέοισιν τὸ π᾿ &. 548|6!. — 1° ἣν QSB'G' 
H'M', Gal., Lind., Dietz, -- ἂν L'. - ἐὰν vulg. - εἰ δ᾽ YD'O!, -- οἷον om. 
Gal. - ἀμοργὴ Frob. — ‘: Aph. om. Κι. - ὀδύναι Magn. in marg. - 60. 
ὀφθ, ἀχρητοποσίη ( ἀκραταποσίη Dietz) ἢ λουτρὸν à πυρίη (addit ἢ papua- 
xin N')u φλεθοτομίη λύει FGITI!T!, — 69, ὀφθ. λύει λουτρὸν καὶ ἀχρατο- 
ποσίη λούσας πολλῶ θερμῶ φλεδοτόμησον C'. -- ὀφθ, ὀδύνας 5, et alii, Gal. 
- ὀφθ, ὀδύναις QB' (Ὁ!, in marg. παρέγγραπτος) ΟἹ, - ἄκρατον Ο. - 
M. Chailly traduit : ayant lavé les yeux avec beaucoup d'eau chaude. 


SEPTIEME SECTION. 591 


44, Quand on ouvre un empyème par cautérisation ou 
incision , si le pus coule pur et blanc, les malades réchap- 
pent; mais, s’il est sanguinolent, bourbeux et fétide, ils 
succombent. 

45. Quand on ouvre un abcès du foie par cautérisation 
ou incision, si le pus coule pur et blanc, les malades ré- 
chappent (car, en ce cas, le pus est renfermé dans une 
poche) ; mais, s’il est semblable à du marc d'huile, ils suc- 
combent (Coa. 442). 

46. Dans les maux d’yeux, après avoir fait boire du vin 
pur au malade et l'avoir fait laver avec beaucoup d’eau 
chaude, saignez- le. 

47. Un hydropique, s'il a de la toux, est désespéré 
(Aph. V1, 35). . 

48. La strangurie et la dysurie se guérissent par le vin 
pur et la saignée : ouvrir les veines internes (Aph. VI, 36). 

49. Dans l’angine, quand il survient du gonflement et de 
la rougeur à la poitrine, c’est un bon signe, car la maladie 
se porte au dehors (Aph. VI, 37). 


Mais Galien dit positivement que c’est le malade qu’on lave, Au reste il 
condamne cet aph.; des commentateurs, inexpérimentés dans la pratique, 
prétendaient le justifier en disant que, s’il y a excès d’un sang épais et mal 
aux yeux, le vin pur et le bain dissiperont ce sang épais, et la saignée 
amènera la solution du mal aux yeux. Galien répond que, s’il y a pléthore 
sanguine avec mal aux yeux, le vin pur sera nuisible ; que, s’il y a mal 
aux yeux sans pléthore sanguine, c’est la saignée qui nuira. — "2 λειώσας 
B'G'.— φλεδοτομέειν Megn. in marg. — ᾽" ὑδρωπιέοντι ἣν B. ἐπιγένηται C 

- ἣν HKQ, et 4111, Gal., Lind., Dietz. - ἂν 1), - ἐὰν vulg. - ἀνέλπιστον 
Magn. in marg. -- xaxov pro ἀνέλπιστός ἐστιν O". — γίνεται pro ἐστιν QG’. 
— "4 ἢ pro xai QSB'C!G'. - δυσεντερίην pro ὃ. S. — θύριξις IJT. - θώριξις 
L', Lind, — λύει καὶ gAe6. A!C/L!. — "5 τέμνειν δὴ τὴν εἴσω φλέδα ΟἹ. - 
τ. δ. +. ἔ. om. SD'. — τέμνειν (6!. - δὲ δεῖ A'L!. - τὰ Τ, - ἔσω Α΄, - 
εἴσω vulg. + ἔσω φλέθας Magn. in marg. --- '$ à pro καὶ SB'C'H'L'M', 
Dietz. — "1 ἐν στήθεσιν (!, - τῷ om. SA!L!. -- ἐπιγιν, Ÿ. -- ἐπιγήν. ΗΚ, 

— "δ ἐν ἡ. ro. r. v. om. Gal. - Galien remarque que cet aph. se trouve 
déjà (VI, 57), et qu'ici il a sans. doute été interpolé par quelqu'un qui 
voulait ajouter : car La maladie se tourne au dehors. 


, 59 APHORISMES. 


50. ᾿Οχόσοισιν ' ἂν "σφαχελισθῇ ὁ ἐγχέφαλος, ἐν τρισὶν ἡμέρησιν 
ἀπόλλυνται" ἣν δὲ ταύτας διαφύγωσιν ; ὑγιέες " γίνονται. 

51. Πταρμὸς ὁ γίνεται © ἐκ τῆς κεφαλῆς, “ διαθερμαινομένου 1 τοῦ 
ἐγκεφάλου, " À διυγραινομένου 9 τοῦ ἐν τῇ χεφαλῇ "5 χενεοῦ - "" ὕπερ- 
χέεται οὖν ὃ ἀὴρ "" 6 ἐνεὼν, ." ψοφέει δὲ, ὅτι διὰ στενοῦ 18 ἡ διέξοδος 
αὐτοῦ ἐστιν. 

ὅ2. ‘5 Ὁ χόσοι ἧπαρ περιωδυνέουσι, τουτέοισι πυρετὸς ἐπιγενό- 
μενὸς λύει τὴν ὀδύνην. 

ὅ8. "5 “Οχόσοισι ‘7 ξυμφέρει αἷμα ἀφαιρέεσθαι ἀπὸ τῶν pe, 
18 τουτέοισι ξυμφέρει ἦρος φλεδοτομέεσθαι. - 


* Av QSA'B/G'L'M', Lind., Dies. - ἣν ΟἹ, - ἂν om. valg. - ὁ ἐγκ. apax. 

!, - Galien pense que le sphacèle du cerveau indique ici non la gangrène 
conplite de l'orgaue, ce qui causerait nécessairement la mort, mais l’état 
de gangrène imminente, qui est encore susceptible de guérison. Voyez, au 
reste, l’Argument des Prénotions de Cos sur le sphacèle du cerveau, que 
je regarde comme une phlegmasie de cet organe, compliquée de carie ou de 
nécrose des 08. — ἢ γίγν. B', Lind. — ὁ γίγν. Y. — " ἀπὸ pro ἐκ QSA'B/ 
C'G'L'M!, Dietz. — 6 Ante δ. addunt à Ω58|6!. ---- 7 τοῦ ἐγκ. om. Mago. 
in marg. — " xai pro ἣ C. = δι’ ὑγραινομένου D'G'. — ὑγραινομένου Magn. 
in marg.— 9 Ante τοῦ addunt à ψυχομένου C, Merc. in marg.; ἢ διαψυχραι- 
νομένου ΟἹ, - ἐν τῇ x. τοῦ χενοῦ S.- À ὑγροῦ τοῦ ἐν χεφαλῇ πληρουμένου Magn. 
in marg. — ‘"° χενεοῦ YH'M'O'. -- χενοῦ vulg. - Ante x. addunt ὑγροῦ 
GL', - Post xev, addunt πληρουμένου FGJTI', Ald. - πληρουμένου paraît 
avoir été admis par Théophile, qui dit : « La chaleur attire des bu- 
meurs superflues et remplit le cerveau ; l'humidité l’inonde; de cette 
façon Le vide dans la. téte se trouve rempli. » Mais Galien ne fait 
aucune mention de ce verbe, qu’en conséquence je n’ai pas admis. 
Galien dit que tous les éternuements ne proviennent pas du cerveau, par 
exemple ceux.qu'on provoque en titillant la membrane pituitaire ; qu’on 
doit donc faire ici une distinction et admettre que l’aph. est relatif seule- 
ment à ceux qui proviennent du cerveau ; que l’aph. n’est pas juste en un 
point, à savoir que tout liquide, descendant du cerveau dans le nez, n'exeite 
pas l’éternuement, et que ce liquide doit avoir des propriétés irritantes ; 
que ces propriétés irritantes sont dues au pneuma qui s’y mêle et le raré- 
fie, et que cette raréfaction provient de la chaleur innée, qui tend à se 
débarrasser de liquides qui la gênent. Galien entend par le vide dans la 
téte les ventricules principalement , mais aussi l’espace compris entre le 
cerveau et les os. Au reste, toutes ces explications, ainsi que lP’aph. Iui- 
même , tiennent à des idées erronées sur une communjcation entre le cer- 


SEPTIÈME SECTION. 593 


50. Lorsque l’encéphale se sphacèle ( Foy. note 1), les 
malades succombent en trois jours, ou, s'ils vont au-delà, 
ils guérissent (Coa. 183). 

51. L’éternuement vient de la tête, l'encéphale étant 
échauffé, ou le vide qui est dans la tête étant pénétré d’hu- 
midité ; alors, l’air intérieur est chassé au dehors, et fait du 
bruit, parce que l'issue qu’il a est étroite. 

52. Chez ceux qui sont pris de violentes douleurs dans le 
foie, la fièvre, survenant, dissipe la douleur (Aph. VI, 40 ; 
Coa. 440). 

53. Ceux à qui il est utile de se faire tirer du sang des 
veines doivent être saignés au printemps (Aph. VI, 47). 


veau et les narines par l'intermédiaire de l’éthmoïde, — 1" ὑπερχέεται C!, 
Diets. - ὑπερχεῖται vulg. - ὑπέρχεται Mugn. in textu. - γὰρ pro οὖν QS 
YA'B'D'G'L'O', Gal., Dietz. — :? ὁ om. QG'. -- ἐννεὼν (sie) G, Ald. - 
ἐνέων (sic) Gal. -- ἐὼν QG'M'. -- ὧν Α΄. -- Post ἐν. addit ἔξω vulg. - ἔξω 
om. C. - εἴσω ὧν D'. - ἔσω ἐὼν ἔξω YO’. -- ὧν ἐν τῇ ἔξω (sic) L'. - ἐὼν 
(ἐνέων Ν᾽) ἔσω λεπτὸς ἔξω Cl. --- .3 ψοφέει SY, et alii, Dietz. -- φωφέει 
M'. - ψοφεῖ vulg. — ‘4 αὐτῶ (αὐτέω Dietz; αὐτοῦ QG'; αὐτῶν H!) ἡ 
διὲξ. ΚΥΝΙΌ!, Gal. (sine ἐστιν A'B'C'L'M', Dietz). - αὐτῶ HL, Lind. - 
αὐτέῳ Magn. in marg. -- αὐτοῦ ἐστιν om. 8. — :* Aph. om. SA'B'L'M'. 
— ὁκόσοι ἧπαρ περιωδυνέουσι FGHIJKYI'T', Dietz (περιοδυνέουσι C'H!). 
— ὁκόσοισιν ἧπαρ περιωδυνᾶται vulg. (περιωδυνέουσι QD'G'N'0'; περιω- 
δύνεται E, Ald., Frob., Merc.; περιοδυνέουσι Τ; περιωδυνέεται L, Magn. 
in marg.). - Post πυρετὸς addit πρῶτος C. — ἐπιγινόμενος Gal., Dietz. 

16 Aph. om. SA!B'L'M'.- Galien fait remarquer que cet aphorisme est 
une portion de l’aph. VI, 47. Il ajoute qu’il est omis dans quelques exem- 
plaires, et que, parmi les commentateurs, les uns 16 connaissent, tandis- 
que les autres n’en font aucune mention. 1] est singulier, dit-il, que des 
auteurs non-seulement écrivent deux fois un aphor., mais encore donnent 
dans les mêmes commentaires une seconde explication, sans indiquer que 
cet sphorisme, qu'ils interprètent de rechef, se trouve déjà ailleurs dans 
le livre. — "1 ξ. T, Lind., Dietz. - o, vulg. - αἷμα συμφ. H!. - ἀφαι- 
ρέεσθαι CYO'. — ἀφαιρεῖσθαι D', Lind. - ἀφαιρέειν vulg. - ἀπὸ τ, ox. 
ἀφαιρεῖν C'. - ἀπὸ τῶν φλ. Magn. in marg. — ᾽δ τούτους ἔαρι χρὴ (χρὴ 
ἕαρι Gal.) φλεθοτομεῖσθαι YD'H! (φλεθοτομέεσθαι ΟἹ, Dietz). -- τουτέοισι 
τοῦ ἦρος χρὴ φλεθδοτομεῖν C'.- τουτέους χρὴ (τοῦ Magn. in marg.) ἦρος 
φλεδοτομεῖσθαι Lind. - ἦρος GHIJKQTG'I'N'T'. -- ἔαρι, vulg. -- φλεύο--. 
τομεῖσθαι vulg. 

TOME ΙΥ. , 33 


ὅρ4 APHORISMES. 


54. " Οχόσοισι μεταξὺ " τῶν φρενῶν * xal τῆς γαστρὸς φλέγμα 
ἀποχλείεται, καὶ ὀδύνην παρέχει, οὐκ 4 ἔχον ᾿διέξοδον ἐς οὐδετέρην 
τῶν χοιλιῶν., " τουτέοισι, χατὰ τὰς φλέδας ἐς τὴν χύστιν τραπέντα 
τοῦ φλέγματος, λύσις 5 γίνεται τῆς νούσον. 

55. 7 Ὁχόσοισι δ’ ἂν τὸ ἧπαρ ὕδατος πλησθὲν ἐς τὸ ἐπίπλοον 
ῥαγῇ, τουτέοισιν À χοιλίη ὕδατος " ἐμπίπλαται, χαὶ ἀποθνήσχουσιν. 
56. 9᾿Αλύχη, χάσμη, ppixn, οἶνος " ἴσος "" ἴσῳ πινόμενος λύει. 

57. "" Ὃχόσοισιν ἐν τῇ οὐρήθρη φύματα "3 γίνεται, τουτέοισι, δια- 
πυήσαντος xal ‘4 ἐχραγέντος, '" λύεται ὃ πόνος 

58. *5 Ὃχόσοισιν ἂν 6 ἐγχέφαλος σεισθῇ ."1 ὑπό τινος προφάσιος, 
᾿ ἀνάγκη ἀφώνους γίνεσθαι παραχρῆμα. 


: Οἷσι Y. — " τῆς γαστρὸς καὶ τῶν φρενῶν ὙΠ΄! (O', sed alia manu 
φλεθῶν). — ἢ χαὶ om. Α’1]. -- ἀπόχειται HQSA'B'D'G'H'L'M'. - ἀπο- 
κέαται Magnolus in margine. -- ἀποκλείηται YO'. - Marinus pensait 
qu'il était impossible que de la pituite existât entre l'estomac et le dia- 
phragme, car elle devait tomber jusqu’au pubis. Suivant lui, entre le 
diaphragme et l'estomac signifiait entre la substance propre du dis- 
phragme , laquelle est charnue, et l'extrémité supérieure du péritoine. 
Suivant Galien, il vaut mieux admettre l'explication donnée par tous les 
commentateurs , à savoir : qu'Hippocrate entend ici l’espace qui est au- 
dessous du diaphragme et en dedans du péritoine épigastrique. 

4 ἔχων A'LT, — ἔχει Β', - ἔχει δὲ διέξ. 5. -- dç οὐδετέρην HLQSA'B'C'D' 
ΑἼΜ!. -- οὐδὲ (οὐδ᾽ ΗΙ) εἰς (addit τὴν Κὶ) ἑτέρην vulg. -- οὐδὲ εἰς οὐδετέ- 
pnv Mago. in ἰοχίυ, --- ἡ τούτους L'.- τὰς om. ΗΙ. - τρεπομένου HKÇSY, 
et alli plures, Dietz. — δ γίγν. Y, Lind. - τοῦ πυρετοῦ QB'G. - τῷ 
πόνου ΑἹ]. -- νούσου YC', Gal., Lind., Diets. - νόσου vulg. — 7 fous 
Y. - ὁπόσοις L'. - δ᾽ ἂν QYC'D'G'O'. - ἂν sine δ᾽ SA'B'HPL'M', Lid., 
Diets. - δὲ sine ἂν vulg. - ἐμπλησϑὲν CSA'B'I'L'M', Dietz. - ἐς M', 
Lind., Dietz. -- εἰς vulg. - τὸ H'* Lind. - τὸν vulg. - ἐπίπλοον C, Lind, 
- ἐπίπλουν vulg. — δ ἐμπίπλαται SYA'D', Dielz, - ἐμπιπλᾶται vulg. - 
ixmiurA. Magn. in marg: - Galien fait observer qu’il s’agit ici d'hy- 
datides, affection à laquelle le foie est sujet, ainsi qu'on le reconnait 
sur les animäux mis à mort. $e rompre dans l'épiploon est obseur; 
l'épiploon, dit Galien, est fermé de tout côté, de sorte que rien n'y peut 
entrer, si ce n’est par l’estomac, le colon et la rate, organes dont il dé- 
pend ; il faut donc entendre ou qu'Hippocrate suppose une uicération 
dans l’hypochondre droit, ou qu’il a dit εἰς τὸν ἐπίπλοον pour désigner seu- 
lement la cavité où est l’épiploon. Cette dernière explication me parait 
la plus conforme à la nature des choses; toutefois j’ai gardé dans la tra- 


SEPTIÈME SECTION. 505 


54. Quand de la pituite est renfermée entre. le dia- 


. phragme et l’estomac, et que, n'ayant d’issue dans aucune 


= 


des deux cavités (ventre et poitrine), elle cause de la douleur, 
la maladie 86. γέβουϊ si la pituite descend par les veines vers 
la vessie. 

55. Quand le foie, plein d’eau, se rompt dans l’épiploon 
(Por. note 8), le ventre se remplit d’eau , et les malades 
succombent. 

56. L’anxiété, le bâillement, le frisson , on les dissipe en 
buvant du vin, mêlé avec partie égale d’eau (Ép- IE, 6). 

57. Quand il se forme des tumeurs dans l’urèthre, la sup- 
puration et la rupture de la tumeur procurent la solution de 
la douleur (Aph. IV, 82). 

58. Dans la commotion du cerveau par une cause quel- 
conque , nécessairement on perd la parole (Coa. 489). 


duction l’expression amphibologique du texte. Κοιλίη indique ici la cavité 
péritonéale , comme le remarque Galien. Au reste, cet aphor. est relatif 
non à une hypothèse sur la formation des hydropisies, mais au cas où des 
poches hydatiques se rompent accidentellement dans le péritoine. Aussi 
laph. énonce-t-il que la terminaison est funeste, et c'est à tort que Ga- 
lien, par des raisons théoriques, veut atténuer ce pronostic. 

9 ἀλύχη, χάσμη φρίκη Gal. — ἀλύχην, (καὶ 6) χάσμην, (καὶ C') φρίκην. 
vulg. - ἀλύην Q. -- « Le nominatif, dit Galien, a sans doute paru un 80- 
lécisme à quelques-uns : car ils y ont substitué l’accusatif, » Cette re- 
marque prouve qu’il faut garder le nominatif, qui du reste n’est donné 
par aucun de nos manuscrits. Érotien expliqué ἀλύχη par agitation avec 
baillement. D'après Galien, ce mot exprime l’état des malades qui chan- 
gent continuellement de place dans leur lit, jactitation. — 19 ἶσος Υ. - 
ἴσως ΟἹ, -- ἴσος om. SA'H'L'. — τι ἴσα SB'G!. -- Post πιν. addit ὅδατι Αἰ. 
— Post λύει addunt τὴν νοῦσον HQSYA'B'D'G'H'L'M', Gal., Dietz; addit 
ταῦτα (Οἱ. — "5 Aph. om. SA'B'L'M'. — φύμα Lind, — :3 γίνεται ΚΗΙ, 
Lind., Dietz. - γίγνεται Y.- ἐχφύεται C'. = γίνονται vulg.— ‘4 ῥαγέντος Cf. 
- διαπυήσαντα καὶ ἐχραγόντα K. — ñ pro xai QG'.— 15 λύσις γίνεται C!. — 
À. ἄνθρωπος ἐχ τοῦ πόνου Τ', — 16 ὁκόσοισι Τ, Gal., Lind., Dietz. — ὁχό- 
σοις vulg. -- Ante ἄν addit δ᾽ ταῖς. -- δ᾽ om. ΟΘΥΒΙΏΠΗ!ΜΙΟΙ, Dietz. — 
17 ἀπὸ ΑἹ, -- ἄφωνον C. = γίνεσθαι CAlH'L'O/. - γενέσθαι vulg. -- Dans 
quelques exemplaires, dit Galien , on trouve ἀφώνους à l'accusatif pluriel, 
mais dans d’autres, ἄφωνον à l’accusatif singulier ; ce qui est un solé- 
cisme. Cette variante est dans C. ΄᾿ 


596 APHORISMES. 

60 *. ' Τοῖσι σώμασι τοῖσιν ὑγρὰς τὰς σάρχας ἔχουσι δεῖ λιμὸν 
ἐμποιέειν " λιμὸς γὰρ ξηραίνει τὰ σώματα. 

59, " Ἦν ὑπὸ πυρετοῦ ἐχομένῳ, οἰδήματος " μὴ ἐόντος ἐν τῇ 
φάρυγγι, πνὶξ ἐξαίφνης ἐπιγένηται. καὶ καταπίνειν 4 μὴ δύνηται, 
5 ἀλλ᾽ ἢ μόλις, θανάσιμον. 

59 bis. Ἦν ὁπὸ πυρετοῦ ἐχομένῳ ὃ τράχηλος ἐπιστραφῇ, χαὶ χατα- 
πίνειν μὴ δύνηται, οἰδήματος μὴ ἐόντος ἐν τῷ τραχήλῳ, θανάσιμον. 

61. 5 Ὅχου 1 ἂν ἐν ὅλῳ τῷ σώματι μεταδολαὶ, χαὶ " τὸ σῶμα 
χαταψύγηται, 9 καὶ πάλιν θερμαίνηται, À χρῶμα ἕτερον ἐξ ἑτέρου 
10 μεταδάλλῃ, μῆχος νούσου σημαίνει. 

62. *: Ἰδρὼς "" πουλὺς, '" θερμὸς À ψυχρὸς, ῥέων αἰεὶ, "4 σημαίνει 
ἔχειν ‘5 πλησμονὴν δγροῦ" "5 ἀπάγειν οὖν χρὴ "7 τῷ μὲν ἰσχυρῷ 


ἄνωθεν, τῷ ᾽" δὲ ἀσθενεῖ χάτωθεν "9. 


* Le 60€ aph. est mis avant le 59€ et le 59° bis, pour laisser à chaque 
aph. son numéro ancien, 

ι Τοῖσι σώμασι om. C'H'. - ὑγρὰς ἔχουσι τὰς φύσιας (! (σάρκας A'L'). 
- δὲ om. CHHKYA'B'C'D'L'L'M'. - Les manuscrits SA'L'M! finissent à 
l'aphorisme 60 inclusivement. — ? Dans vulg. l’aphorisme 59 manque, 
et l’aph. 60 est placé après le 59 bis. Mais Galien, dans son comm. sur 
l’aph. 60, dit que cet aph. est suivi de deux autres (qui sont ici le 59 et 
le 59 bis); que ces deux aph. sont, à quelques légères variantes près, la 
répétition de deux autres aphorismes (IV, 34 et 35); que néanmoins ils 
se trouvent dans tous les exemplaires à peu près, C’est cette dernière con - 
sidération qui m’a décidé à les admettre l’un et l’autre ; car il m’a semblé 
qu'il fallait non pas effacer telle ou telle répétition et corriger ainsi le 
texte, mais représenter cet ancien monument avec toutes les irrégularités 
qui y furent attachées dés sa première publication et que les plus anciens 
critiques de l'antiquité y ont signalées. Au reste, les manuscrits varient 
beaucoup sur ces aph. : je viens d’indiquer comnmient est le texte de vulg., 
ainsi que les éditions qui l’ont précédé et qui l’ont suivi. Mais nos manu- 
scrits CFGHIJKTYN'T" nous offrent les deux aph. 59 et 59 bis après le 
60, c’est-à-dire tels que, au témoignage de Galien , les anciens exem- 
plaires les présentaient. Dans (΄ se trouve le 59, placé après le 60 ; mais 
le 59 bis manque. Dans Q et 6’, le 59 bis manque, et le 59 est placé 
après le 64. Magnolus, dans le texte, a la même disposition que celle que 
j'ai adoptée, 

3 μὴ ἐόντος ἐν τῷ φάρυγγι πνὶξ ἐξαίφνης ἐγγένηται ἐκ τοῦ φάρυγγος C. 
- ἐν τῶ τραχήλω pro ἐν τῇ φάρ. (', — 4 Ante μὴ addunt εὐκόλως FGIT. 
— ᾿ ἀλλ᾽ ἢ μόγις Ÿ, Gal. in cit. - ἠἀλλὰ μόλις FGLIKT. — καὶ καταπίνειν 


SEPTIÈME SFCTION. 597 


60*. {1 faut faire jeüner les personnes qui ont les chairs 
humides , car le jeùne dessèche le corps. 

59. Si, dans le cours d’une fièvre, il survient, sans tu- 
meur à la gorge, une suflocation soudaine et que le malade 
pe puisse pas avaler , si ce n’est avec peine, cela est mortel 
(Aph. IV, 34). 

59 bis. Dans le cours d'une fièvre, le cou étant pris de 
distorsion, et le malade ne pouvant avaler, sans tumeur 
au cou, cela est mortel (Aph. IV, 35). 


61. Lorsque , dans le corps entier, surviennent des chan- 
gements , tels que passages d’uné température ou d’une co- 
loration à une autre, cela indique longueur de smaladie 
(Aph. IV, 40). 

62. Une sueur sbondante, chaude ou froide, coulant tou- 
jours, annonce qu'il Υ a surabondance d'humidité ; il faut 
donc faire sortir cette humidité, chez l’homme robuste par 


μόγης (sic) δύνηται C!. - Dans Merc. in marg. on lit οἰδήματος μὴ ἔοντος 
ἐν τῷ τραχήλῳ au lieu de ἀλλ᾽ ἢ μόλις. - χαὶ χατ. εὐχόλως μὴ δύνηται, θαν. 
Mag. in textu, — © Aph, om. ΟΘ΄. -- Ante ὅχου addunt καὶ ΗΠΚΤΝ!Ι. 
— 1 ἂν om. HYC'D'H'O', Gal., Dietz. - ἣν pro ἂν Ν'. - μεταδολὴ Gal. ᾿ 
- διαφοραὶ (ΟἹ. — ὃ χαὶ ἣν τὸ C', - καταψύχεται HD'O', Gal., Dietz. - 
ψύχεται C'. — 9 ἢ αὖθις C'. - θερμαίνεται Η}ΠΟἹ, Gal., Dietz, — '9 με- 
ταθάλλει YO', Gal., Dietz. - μεταδάλληται C. -- νούσου YC', Lind., Dietz. 
“« νόσου vulg. - δηλοῖ ΟἹ, - σγηκαίνει πλεῖον ὑγρὸν Magn. in marg.— '' περὲ 
ἱδρῶτος C'. - Le comm. publié par Dietz finit à cet aphorisme inclusi- 
vement, ainsi que 6 manuscrit H'.— ‘2 πουλὺς YO/, Lind., Dietz.— πολὺς: 
vulg. — 320. à%. ΠΚΟΑΙΝΙ, Dietz. - à ψ. À θ. Ψ', -- ἀεὶ ῥέων θερμὸς ἢ 
φ, C'. - ἀεὶ ῥέων Υ9!, Gal, — ‘4 σημαίνειν ἔχει G. - σημαίνει (συμδαίνει 
Η!) ὑγρὸν ἀπάγειν τῶ {ro om. Gal.) ἰσχυρῶ μὲν ἄν. Υ0|0!, - σημ.. πλεῖον 
ὑγρὸν ὑπάγειν τῶ μὲν ay. Ὁ. — 15 πλεῖον (πλέον Dietz) ὑγρὸν C! (N', in 
marg. πλησμονὴν ὑγροῦ) (sine ἔχειν HQC'). --- 'δ ὑπάγειν Dielz. -- οὖν 
χρὴ om. C’.- χρὴ om. FHIJKQG'L'N'. — »1 τὸ μὲν ψυχρὸν pro τῷ μὲν 
ἰσχ. QG’. -- Galien est porté à croire que cet aph. est interpolé. — "δ δ᾽ 
Ÿ, Gal. -- δὲ om. C'.- ἀσθενέϊ Lind. — :9 Hic addunt ἱδρὼς πουλὺς: 
(χεόμενος FGJK'TN!T!) νοῦσον σημαίνει, ὁ (μὲν C!, Merc, in marg.) ψυ- 
χρὸς πολλὴν (πολὺν ΦΩΤΟΙ, Merc. in marg.; πουλὺν Ε), ὁ (δὲ C', Mere. 
in marg.) θερμὸς ἐλάσσω CHIG' ( ἔλαττον ΤΟΙ, Mere. in marg.). 


598 | APHORISMRS. 


63. ' Οἱ πυρετοὶ οἱ μὴ διαλείποντες, * ἣν ἰσχυρότεροι διὰ 
τρίτης γίνωνται, ? ἐπιχίνδυνοι - ὁ ὅτῳ δ᾽ ἂν τρόπῳ διαλείπωσι , ση- 
μαίνει ὅτι ἀχίνδυνοι. 

θ4. " “Οχόσοισι πυρετοὶ μακροὶ, τουτέοισιν ὁ À φύματα, 1 À ἐς τὰ 
ἄρθρα πόνοι ἐγγίνονται. | 

65. ὋὉχόσοισι φύματα " À ἐς τὰ ἄρθρα πόνοι x 9 πυρετῶν γίνον- 
ται, οὗτοι σιτίοισι πλείοσι χρέονται. 

66. ". Ἤν τις πυρέσσοντι τροφὴν διδῷ, ἣν ὑγιεῖ, τῷ μὲν ὑγιαί- 
νοντι ἰσχὺς, τῷ δὲ χάμνοντι νοῦσος. 

67. "" Τὰ διὰ τῆς χύστιος διαχωρέοντα δρῇν δεῖ, "" εἰ οἷα τοῖς 


ε Πυρετοὶ ὁχόσοι μὴ διαλ, D'N', Gal. -- ὁκόσοι π. μὴ διαλ, (Οἱ, -- ὁχόσοι 
pro οἱ secundo KQG'. - Il ne s’agit pas ici de fièvres intermittentes; l'aph., 
rapporté à ce genre d’affectjon, serait faux ; car les fièvres pernicieuses 
sont intermittentes, et cependant très dangereuses. Mais l’aph. est relatif 
aux fièvres continues des pays chauds où des pays marécageux ( pseudo- 
continues , de M. Maillot, Traité des fièvres intermittentes ); ces fiè- 
vres , quand elles ont des redoublements tierces , s’aggravent ; mais c'est 
uo symptôme très heureux quand il y survient de franches apyrexies. — 
2 ἂν T. - διὰ Tp. iax. γίνονται sine ἦν QC'D/G', Gal. — γίνωνται ΤΊ! - 
γένωνται vulg. — ἢ Ante ἐπ. addit καὶ ΟἹ, — 4 ὀχοίω Cf, — διαλίπωσι ἢ. - 
ἀχίνδυνοι ἔσονται pro on. ὅτι &x. (Ὁ. — 5 Aph. om. D'. — ὁκόσοι C'. - 
éxéau Gal. — © à om. C', Gal. — 7 καὶ pro À ΟἹ], -- à ponitur ante πόνοι 
H, Gal. — ἐγγίγν. Lind. — δ᾿ Ante à addit μαχρὰ valg. -- μαχρὰ om. C’. 
- καὶ pro À C'. — 9 πυρετοῦ Gal, — γίν. ἐκ πυρετῶν ΟἹ, - πλέοσι IKQG!]' 
N'.-— χρέωνται Gal. — Les deux aph. 64 et 65, au premier coup-d'il, 
présentent une contradiction. Comment, si des tumeurs ou des douleurs 
dans les articulations peuvent être produites par le fait de fièvres de lon- 
guo durée, comment ces mêmes tumeurs et douleurs peuvent-elles être 
l'indice, par conséquent le résultat aussi d’une nourriture trop abondante? 
Galien lève cette contradiction en faisant remarquer que dans l’aph. 65 
il s’agit de convalescents, Suivant l'aph. 64, si la fièvre se prolonge, on ἃ 
à craindre les tumeurs ou douleurs sus-dites ; suivant l’aph. 65 , pendant 
la convalescence on les a également à craindre si l’on mange trop. — 
1e Aph. om. QG. — Ante πυρ. addunt τῷ YC'D'O!, Gal., Lind. -- τροφίν 
τις D'. = διδώη -(sic) C. - ἦν Τ΄, - ἂν ταῖς. - à C'. -- ἦν ὑγιεῖ om. D’, 
Gal., Lind. (in H deletum fuit). -- ὑγιεῖ om. ΟἹ. - τῶ μὲν ὑγιεῖ ἰσχὺς 
αὕτη οἵη τῷ ὑγιαίνοντι pro ἥν..... ἰσχὺς Y. -- Post ἰσχὺς addant αὕτη D’ 
Ο', -- δὲ om. C'. -- τῷ χάμνοντι δὲ Ὑ9!, -- La leçon ἦν au lieu de ἣν, donnée 
per un manuscrit, paraît être la bonne. MM. Lallemand et Pappas Υ 508] 
arrivés de leur côté. Déjà Opsopœus avait signalé dans ses notes celle 


SEPTIÈME SECTION. 599 


les voies supérieures, chez l’homme débile par les voies in- 
férieures. 

63. Les fièvres continues, qui ont des redoublements 
tierces, sont dangereuses; l’intermittence , de quelque façon 
qu’elle y survienne, indique qu’elles sont sans danger (Por. 
note 1) (Aph. IV, 43). 

64. Chez les malades affectés de fièvres de longue durée, 
des tumeurs surviennent ou bien des douleurs dans les ar- 
ticulations (Aph. IV, 44). 

65. Ceux chez qui, à la suite de fièvres , il survient des 
tumeurs ou des douleurs dans les articulations, prennent 
trop d’aliments (Foy. note 9) (Aph. IV, 45). 

66. La nourriture donnée à un fébricitant comme ‘à un 
homme sain, si elle est force pour le second, est inaladie 
pour le premier (Foy. note 10). 

67. Dans les excrétions qui se font par la vessie, il faut 


leçon , quoiqu'il ait supprimé ces deux mots dans son texte. Galien‘dit, 
dans son commentaire : « Cet aphorisme est encore écrit de cette façon : 
ἦν τις τῷ πυρέσσοντι τροφὴν διδῶ, τῷ μὲν ὑγιαίνοντι ἰσχὺς, τῷ δὲ χάμινοντι 
νοῦσος. » Malheureusment le texte de l’aphorisme, dans nos éditions de 
Galien, est en tout conforme à cette seconde leçon; on ne peut donc sa- 
voir quelle était l’autre rédaction; il est seulement permis de supposer 
que c'était eelle dans laquelle figure ἣν ὑγιεῖ. Galien blâme la locution 
employée dans cet aphorisme : suivant lui on doit dire, nou pas que la 
nourriture est force pour l’homme sain ; maladie pour le fébricitant, mais 
qu’elle aügmente la force du premier et la maladie du second ; en consé- 
quence il est disposé à croire que cet aphorisme n’est pas d'Hippocrate, 
Quoiqu'il en soit de la rédaction de l’aph., je pense qu’il est relatif à ces 

erreurs systématiques commises par certains médecins qui donnaient aux 
fébricitants une nourriture solide. C’est ainsi que Pétronas ( 7”oy. t. 1 
p- 462) traitait ces malades par l'usage du vin et des viandes. On com- 
prendra l'intention de notre aph. si on se rappelle uu pareil exemple, qui 
est de irès peu postérieur à Hippocrate. Au reste , Hippocrate lui-même, 
dans le traïté Du régime des maludies aiguës, signale de graves 
erreurs sur ce! objet parmi les praticiens de son temps (For. 1.3 
p. 279, ὃ 8). 

11 περὶ διαχωρημάτων C'. — ἐππὸ vulg. - διὰ pro ἀπὸ FGHIK, et alii 

plures, Gal., Lind. - χύστεος G'. — χωρέοντα D’. - ὁρῆν HKQYG!N', 
Gal. - ὁρᾷν vulg. — "2 ἣν pro εἰ YD', - εἰ om. ΟἹ, 


600 APHORISMES. 


ὑγιαίνουσιν ' ὑποχωρέεται" τὰ " ἥχιστα οὖν ὅμοια * τουτέοισι, ταῦτα 
νοσωδέστερα, 4 τὰ δ᾽ ὅμοια τοῖσιν δγιαίνουσιν, ἥκιστα νοσερά. 


68. Καὶ οἷσι τὰ 5 ὁποχωρήματα, ἣν ἐάσης στῆναι χαὶ μὴ “ χι- 
νήσης, δφίσταται οἱονεὶ ξύσματα 1, τουτέοισι © ξυμφέρει ὅποχαθῆραι 
τὴν χοιλίην: ἣν δὲ μὴ χαθαρὴν » ποιήσας διδῷς τὰ ῥοφήματα, 
10 ὀχόσῳ ἂν πλείω "" διδῷς, μᾶλλον "" βλάψεις. 


: ὑποχωρέει C'. -- ὑποχωρεῖ D’. - ὑποχωρέν, ΟἹ, — " οὖν ἥκιστα C'D'.— 
" τούτοισι Gal. - νοσερώτερα ἨΚΟΥΟΙΟΙ͂ΝΙΟΙ, Gal. — νοσηλότερα C.- Ga- 
lien regarde ce comparatif comme une faute de langue indiquant que l’aph. 
n'est pas d'Hippocrate; il faudrait le superlatif pour répondre à ἥχιστα. 
J'ai conservé à dessein cetie incorrection dans la traduction. — 4 rà. 
νοσερὰ om. ΟἹ, - δὲ YO’, Gal. -- ὁμοιότερα ΟἹ, Gal. - τοῖσιν Αἱ. — τοῖς 
vulg. -- νουσερὰ TI, — 5 διαχωρήματα sine τὰ ΟἹ, - τὰ om. Magn. in 
miarg.— τὰ ὑποχωρέοντα ἑάσεις pro τ. b., ἣν ἐς C. -- Cet aph. paraît une 
interpolation à Galien , à cause de l’impropriété et de l'obscurité du lan- 
. gage. Διαχωρήματα ou ὑποχωρήματα signifie erdinairement évacuations 
alvines; et aussi certains commentateurs avaient adopté ce sens. Mais 
d’autres, remarquant que les expressions : si vous les laissez reposer et 
que vous ne les agitiez pas, s’opposaient à cette explication, attendu que 
cela se dit, non des déjeetions alvines, mais des liquides , avaient pensé 
que l’auteur parlait ici des urines, Autre dissidence : les uns lisaient égi- 
σταται, et les autres ὑφίσταται; les deux verbes, dit Galien, peuvent 
également s’appliquer à l’urine, car elle offre des modifications tantôt à la 
surface tantôt au fond; mais ni l’un ni l’autre de ces verbes ne convient 
aux déjections alvines, Enfin, pour dernière complication, Galien remar- 
que que ξύσματα, réclures, se dit habituellement non de l'urine, mais 
des évacuations intestinales. Malgré ces obscurités, il faut s’en tenir ici, 
je crois , à la signification de selles pour ὑποχωρήματα. — 5 χινήσεις CQ. 
- χινέης YD'O', Gal. - ὑφίστανται CHKG'N'. - οἷον YC!'D'O', Gal. - 
οἱονεὶ ὑφίσταται FGIJT, Ald. -- ξύσματα om. Ald. — 7 Post ξ, addit xai 
(καὶ où. D’) ἣν ὀλίγα # (% om. YD!O'; ἦν ΤῊ), ὀλίγη ἡ νοῦσος γίνεται 
(γίγνεται Υ ; γίγνηται Gal.), ἣν δὲ (δὲ om. Υ0)΄0) πολλὰ, πολλὴ vulg. - 
καὶ.... πολλὴ om. (ΟἹ, - Galien commente longuement cet aph., et en 
. particulier il s'arrête sur les ξύσματα, réclures ; après avoir montré l’im- 
propriété de cette expression si on l’applique aux urines, comme avaient 
fait quelques commentateurs, il remarque que, médicalement parlant, 
la mention de réclures n’est pas plus juste ; et que dans tous les cas où 
les selles ont des râclurès , il n’est ni commandé d'évacuer ni interdit de 
donner des ptisanes avant évacuation , Malgré cette longue critique, Ga- 


SEPTIÈME SECTION. 601 


voir si elles sont comme en santé; les excrétions le moins 
semblables à cet état sont plus mauvaises (Foy. note 1): 
celles qui sont semblables sont le moins mauvaises. 


68. Et ceux dont les excrétions , si on les conserve sans 
les agiter, déposent comme des raclures, ont besoin d’être 
évacués par le bas; mais si vous donnez des tisanes (décoc- 
tion d’orge non passée) avant d’avoir purgé , plus vous en fe- 
rez prendre , plus vous nuirez. 


lien ne dit pas un mot de ce membre de phrase χαὶ ἣν ὀλίγα.... πολλὴ que 
donne vulg., et qui embarrasse beaucoup le sens. En conséquence , j'ai 
cru pouvoir profiter du mauuscrit C’ pour le supprimer. Ce manuscrit est 
fort ancien. Toutefois, je n'aurais pas fait cette suppression, s’il ne 50 
trouvait pas plus bas, aph. 84, une phrase fort semblable, et dont la 
présence suffit pour expliquer l’intrusion , dans l’aph. 68, des mots que 
je suspecte. 

* Ante &. addit οὖν D'.— ξυμφέρῃ Gal. - ὑποχκαθάραι HQG"', -- ὑπροχα- 
Op ΝΙ,, -- ἐποχαθῆραι ΥΟΙ, -- ὑπερκαθῆραι Ὸ!. — 9 ποιήσης QG’. - Ante 
δ. addit μὴ ΟἹ. - δίδως N', Gal. -- φορήματα Gal. — 1° ὁχόσα C', - Ante 
ὅκ, addit βλάψεις καὶ Gal, — 1: δίδως ΟἹ, Gal. - δώσεις HIJTI'N'. - 
δώσης G. - δώσοις K.— 12 βλάψης EG, Aid., Frob. -- D'après Galien, 
ceux qui ont ajouté au texte d'Hippocrate cet aph. et plusieurs autres, 80 
sont à dessein servis d’un langage impropre afin de proposer une sorte 
d’énigme dont ils s’établissaient les interprètes. Cette opinion de Galien 
me paraît erronée, surtout si l'on considère que ces interpolations suppo- 
sées existaient dès le temps de Bacchius, disciple d’Hérophile, ainsi que 
pous Île verrons à propos de l’aph. suivant. D'après des commentateurs, 
le membre de phrase : plus vous leur donnerez, plus vous leur nuirez, 
signifiait non qu’il était défendu de rien donner à ces malades , mais qu’il 
était défendu de leur donner beaucoup. Autorisés par ces difficultés , 
d’autres commentateurs s'étaient déterminés à changer le texte, et, ajou- 
tant xat au commencement de l’aphorisme suivant , ils avaient rattaché 
ce commencement à l’eph. précédent, de la sorte : ὁκόσῳ ἂν πλείω διδῶς, 
μᾶλλον βλάψεις, καὶ ὁκόσοισιν ἂν κάτω ὠμιὰ δ ιαχωρέῃ. 69. ὅ τι χολῆς μελαίνης 
ἕνεστιν, ἣν πλείω, πλείων, ἣν ἐλάσσω, ἐλάσσων ἡ νοῦσος, Plus vous leur 
donnerez, plus vous leur nuirez, ainsi qu'à ceux qui rendent par le 
bas des matières crues. 69. Dans tout ce qui vient de la bile noire, 
plus il 7 a de cette bile, plus la maladie est forte. Mais , dit Galien, la 
plupart des commentateurs n'admettent pas cette explication et écrivent 
l’aph. comme il est ici. 


603 APHURISMES. 


69. ' ᾿Οχόσοισιν ἂν χάτω ὠμὰ * διαχωρέη,, * ἀπὸ χολῆς μελαί- 
νης " ἐστὶν, 5 ἣν 5 πλείονα, 7 πλείονος, " ἣν 9 ἔλάσσονα, "" ἔλάσ- 
σονος. 

70. Αἱ ἀποχρέμψιες αἱ ἐν τοῖσι πυρετοῖσι " τοῖσι rh διαλείπουσι, 
"5 πελιδναὶ χαὶ αἱματώδεες "3 χαὶ δυσώδεες, "4 πᾶσαι κακαί" ἀπο- 
χωρέουσαι δὲ χαλῶς, ἀγαθαὶ, καὶ κατὰ "6 χοιλίην καὶ κύστιν" καὶ 
ὅχου ἄν ‘0 τι ἀποχωρέον στῇ μὴ κεχαθαρμένῳ, χαχόν. 

71. Τὰ σώματα χρὴ, ‘7 ὅχου τις βούλεται χαθαίρεσθαι, εὔροα 
ποιέειν" "5 xAv μὲν ἄνω βούλῃ εὔροα ποιέειν, στῆσαι τὴν χοιλίην᾽ ἣν 
δὲ χάτω '9 εὔροα ποιέειν, *° ὑγρῆναι τὴν χοιλίην. 

72. Ὕπνος, ἀγρυπνίη, "" ἀμφότερα μᾶλλον τοῦ μετρίου " γινό- 
μένα, νοῦσος 22. 

78. ": Ἐν τοῖσι "" μὴ διαλείπουσι πυρετοῖσιν, ἣν *5 τὰ μὲν ἔξω 
ψυχρὰ À, τὰ δὲ ἔσω καίηται, καὶ "1 πυρετὸς ἔχῃ, θανάσιμον. 


! Καὶ ὁχόσοισιν Magnolus in margine. -- ὁχόσα Galenus. - ἂν HJQTY 
D'G'N'O/, Galenus, Lind. -- ἄν om. C. - ἣν τυΐξ. - αἷμα pro ὠμὰ 
ΤΙ!, —  ἀποχωρέη ΟἹ, -- ὑποχωρέη QYD'G'O!. - ὑποχωρήματα pro ὃ. C. 
— ᾽ ἀπὸ om. C. -- ὅ τι (ὅτι Gal.) x. μ. ἔνεστιν pro &. y. μ. À. YD'O'. — 
4 ἔνεισιν C. — δ χὴν QG. — 5 πλείω CYD'O', Gal. -- πλέονα HKQG'N!. 
— 1 πλείω pro πλ. ΗΠΚΟΤΟΙΟΊΙΝΙΟΙΤ', - πλείων ΟΥ̓’, Gal. — " εἰ 
D'. - ἢ Gal. — ἣν δ᾽ QG. --- 9 ἐλάσσονα KC'. - ἐλάσσω vulg. — "5 ἐλάσ- 
σὼν (ἐλάσσω C!) ἡ νοῦσος CYD'O', Gal. - Les premiers cominentateurs 
des Aphorismes, parmi lesquels sont Bacchius, disciple d’Hérophile, 
et les empiriques Héraclide et Zeuxis, avaient lu l’aph. tel qu’il est ici 
imprimé. Quant à la Jeçon ἣν πλείω, πλείων, ἣν ἐλάσσω, ἐλάσσων ἡ νοῦσος, 
qui est donnée par quelques-uns de nos manuscrits , et que Foes ἃ suivie 
dans sa traduction, elle est le résultat d’une correction faite par certains 
commentateurs, ainsi qu’on l’a vu p.604, note 19. C’est, toutefois, sous cetle 
dernière forme que la proposition est reproduite dans le livre Des crises 
(Frob. p. 586, 1. 59). Galien ajoute que cet aph. aussi avait été entendu 
par des commentateurs comme s'appliquant à l'urine. — "* οἷς pro τοῖσι 
C!. — ‘2 Ante x. addunt αἱ HKQYC'D'G'N'O', Gal. — 15 Ante καὶ 
addunt καὶ χολώδεες CLYC'D'O', Gal., Merc. in marg., Lind., — "{ παῦ- 
σαι pro #. T. - ἀποχωρέουσι EC'. - ὑποχωρέουσι 1. -- δὲ om. K. — 
15 Post χατὰ addunt τὴν TC'D/I'. — :6 τι om. Ὁ. -- τις pro τι I". = ποὺ pro 
τι JG'. - τῷ ἀποχωρέοντι pro τι ἀπ. (Οἱ, — ὑποχωρέον Merc. in marg. - 
ἀπυχωροῦν YO/, Gal, — στῇ om. C'. -- κεκαθαρμένον HD'O!, Gal., Lind. — 
41 ὅπου Gal. -- βούληται C', — ὅκου ἄν τις βούληται Ἡ. -- καθαίρείν C’. - 


SEPTIÈME SECTION. 603. 


69. Les déjections crues proviennent de l’atrabile, qui 
abonde si ces déjections sont abondantes , et qui est moindre 
si elles sont moindres. 

70. Dans les fièvres non intermittentes , les expectorations 
noirâtres, sanguinolentes, fétides, sont toutes mauvaises ; 
tontefois , il est avantageux qu’elles sortent bien, ainsi que 
les évacuations [de mauvaise nature] du ventre et de la ves- 
sie; et, en général, si quelque matière s’arrête sans que le 
corps en soit purgé, cela est fâcheux (Aph. IV, 47; 
Coa. 237). 

71. Quand on veut évacuer, il faut disposer le corps à 
être bien coulant ; si c’est par le haut que vous voulez le 
rendre coulant, resserrez le ventre ; si c’est par le bas, hu- 
mectez le ventre (Aph. 11, 9). 

72. Le sommeil , la veille, l’un et l’autre au-delà de la 
mesure , sont fâcheux (Aph. II, 3). 

73, Dans les fièvres non intermittentes , si les parties ex- 
térieures sont froides , et les parties intérieures brülantes, et 
qu’il y ait fièvre (Foy. note 27), cela est mortel (Aph. IV, 48). 


εὕρροα 1. — 18 χαὶ ἣν TYC/D'O'. -- βούλει 1], — βούλῃ εὔροα ποιέειν om. 
ΥΟΙΌΙΟΙ, Gal. — 19 εὔροα ποιέειν om. ΟΥ̓́Θ! ΟΙΟΙ, Gal., Lind. — 
20 ὑγραῖναι ΟἹ, - ῥυῆναι D’. - ῥυῆσαι Gal. - τὴν x. om. QYD'G!0/, Lind. 
— " ἀμφ. om. JQG'.— "3 γιγν. Gal., Lind.- γεν. Magn. in marg.- γιν. 
μᾶλλον τοῦ μετρίου ΟἹ (τοῦ δέοντος YD'O/). - νοῦσος D' (νόσος YO’). - 
xaxdv pro v. vulg. — C’est νοῦσος qu’il faut lire ; car Galien remarque que 
cet aph. est la réproduction textuelle d’un aph. précédent, sauf la fin où 
il y a νοῦσος, tandis que l’autre ἃ xaxov, qui vaut beaucoup mieux. — 
33 Hic addunt οὐ πλησμονὴ οὐ λιμὸς οὐδ᾽ ἄλλο οὐδὲν ἀγαθὸν, ὅ τι ἂν (μὴ alia 
manu Η) μᾶλλον τῆς φύσιος ἦ ΕΟΙ ΤΟΙ, Μοτο. in marg. ( ἐστιν CHKN"). 
— *4 Aph. 18 οἰ 12. om. QG'. -- σημεῖα θανάτου (Οἱ, --- ?5 un om. FGUK 
ΤΙΙΝΙΤ',.-- 26 μὲν τὰ KD'. = μὲν om. O'.- ἦ om. C!. - ἔνδον καίεται C'— . 
27 πυρετὸς D'O'. — δίψα pro πυρετὸς vulg. (δίψαν ἔχει C'). - δίψαν μὴ ἔχῃ 
Magn. in. marg. - Il faut lire πυρετὸς et non δίψα. En effet, Galien dif : 
« Cet aph. se trouve déjà précédemment, et sous une forme meilleure, sans 
καὶ πυρετὸς ἔχῃ; car cette addition est absurde, après qu’il a été dit au dé- 
but ἐν τοῖσι μὴ διαλείπουσι πυρετοῖσιν. » Jai conservé cette négligence 
dans la traduction. 


604 APHURISMES. 

74. " Ἐν μὴ διαλείποντι πυρετῷ, ἣν χεῖλος, À ῥὶς, À 2 ὀφθαλμὸς 
διαστραφῇ, ᾿ ἣν μὴ βλέπῃ, ἣν μὴ ἀκούῃ, ἤδη 4 ἀσθενὴς ἐὼν, ὅ τι. 
ἂν 5 à τουτέων τῶν σημείων, 5 θανάσιμον. 

75. ᾿Επὶ λευχῷ φλέγματι 1 ὕδρωψ ἐπιγίνεται. 

76. " Ἐπὶ διαῤῥοίη δυσεντερίη. 

77. Ent δυσεντερίῃ 9 λειεντερίη. 

78. ᾿Επὶ "5 σφακέλῳ ἀπόστασις ὀστέου. 

79 et 80. ‘Ent αἵματος "' ἐμέτῳ φθορὴ, καὶ "" πύου χάθαρσις 
ἄνω" ἐπὶ φθορῇ ῥεῦμα ἐκ τῆς χεφαλῆς" ἐπὶ "" ῥεύματι διάῤῥοια" ἐπὶ 
“4 διαῤῥοίῃ σχέσις τῆς ἄνω χαθάρσιος " ἐπὶ ‘5 τῇ σχέσει θάνατος "6. 

81. ‘Oxoïx καὶ ἐν "1 τοῖσι χατὰ τὴν χύστιν, χαὶ "5 τοῖσι χατὰ τὴν 
χοιλίην ὑποχωρήμασι,, χαὶ ἐν τοῖσι χατὰ τὰς σάρχας, καὶ ἥν ᾽9 που 


1 Év τοῖσι μὴ διαλείπουσι πυρετοῖσι (", -- Post χεῖλος addit ἢ ὀφρὺς C. 
— 2 ἢ ὀφθαλμὸς à ῥὶς C'. - Post ὀφθαλμὸς addunt à ὀφρὺς HD'O0', Gale- 
nus (ὀφρῦς Y). - διαστροφῇ Τ, Kühn. — ? ἣν (bis) YC'D!, Gal., Lind. -- 
ἢ (bis) vulg. — 4 ἀσθενέος ἐόντος CH (sine ἤδη Y D'O, Gal.). - ἤδη ἀσθε- 
νέος ἐόντος τοῦ σώματος ΟἹ. — 5 τουτέων (τούτων Y, Gal.) γένηται C'D'O”, 
Magn. in ἰοχία. -- τῶν σημείων om. YD’, Gal., Lind. — ὁ ἐγγὺς ὁ θάνατος 
C'D'O', Gal. — 7 ἱδρὼς Kühn. -- ἐπιγίγν. CC, Lind. - Le manuscrit D' 
finit à l’aph. 75 inclusivement. — * Aph. om. FIJQTG/L'T', - Post dus. 
addunt ἐπιγίνεται G, Ald., Merc. in marg. - Le verbe ἐπιγίνεται n’appar- 
tient pas au texte ; il ne se trouvait pas dans les anciens exemplaires , car 
Galien dit qu’il faut le sous-entendre. 

9 Post À. addunt ἐπιγίγνεται CC'O/, Gal. — "5 σφαχελισμῶ H, Gal., 
Merc. in marg., Lind, — ἀποστάσηες (sic) ὀστέων C. — Galien dit que 
l'auteur n’a pas indiqué s’il s'agissait du sphacèle de l'os ou du sphacèle 
des chairs adjacentes. 1] ajoute qu'ici aussi il faut sous-entendre ἐπιγίνε- 
ται. — ‘1 ἐμετοῦ (sic) Ο΄. - φθορὴ CC'. — φθόη vulg. - Galien dit que dans 
le plus grand nombre des exemplaires et chez la plupart des commenta- 
teurs est écrit φθορὴ, que cependant quelques exemplaires ont don. Cette 
pluralité m’a décidé pour φθορή. — ‘? πύου om. FGIJQTG'!I'T!. -- Ante 
π᾿ addunt τοῦ Gal., Lind, - καθάρσηες C. - ἄνω om. C'. - φθορῇ C. — 
φϑορᾶ C', — φθόῃ vulg. (τῇ φθ. YO’, Gal). — ἐπὶ pro ἐκ T. — "5 Ante b. 
addit τῷ vulg. - τῷ om. C’.— 14 Ante διαῤῥ. addunt τῇ ΚΥΟΙΝΙΟΙ͂, Gal. 
- διαρροίᾳ C, Gal.— :5 Ante τῇ addit δὲ C'.— διασχέσει IDQTG'!L'T', Ald. 
— "6 Hic addit ἐπὶ αἵματος πτύσει πύου πτύσις καὶ ῥύσις" ἐπὴν δὲ σίαλον 
ἴσχηται, ἀποθνήσχουσιν vulg. ; quod om. CHIJKTC'G'T'N'O'T', Gal., 
Magn. in marg., Lind. - Galien, en commentant l’aph. 79, dit que cet 
aph. est composé de plusieurs autres, et, entre autres, des Æphorismes : 


SEPTIÈME SECTION. 605 


74. Dans une fièvre non intermittente, si une lèvre ou le 
nez ou un œil se tourne , ou si le malade, étant déjà faible, 
ne voit pas ou n’entend pas, quel que soit celui de ces signes 
qui se manifeste, il est mortel (Aph. IV, 49). 

75. Dans la leucophlegmasie survient l’hydropisie. 

76. Daos la diarrhée, la dysenterie. 

77. Dans la dysenterie , la lienterie. 

78. Dans le sphacèle, l’exfoliation de l'os. 

79 et 80. Dans le crachement de sang , la consomption et 
l’expectoration de pus ; dans la consomption , le catarrhe de 
tête ; dans le catarrhe, la diarrhée; dans la diarrhée, la 
suppression de l’expectoration ; dans la suppression, la mort 
(Aph. VII, 15, 16). 

81. Lorsque , dans les évacuations par la vessie, par les 
selles, par les chairs, ou de tout autre façon , le corps s’é- 


Ἐπὶ αἵματος πτύσει πύου πτύσις χαὶ ῥύσις" ἐπὴν δὲ τὸ σίαλον ἴσχηται, ἀπο- 
θνήοχουσιν. Cela, joint à l’omission de cet aph. surnuméraire dans la plu- 
part de nos manuscrits, suffit pour montrer que c’est une interpolation 
du fait des copistes, qui, comme cela est arrivé souvent, ont modifié sans 
beaucoup de jugement le texte hippocratique à l’aide da commentaire de 
Galien. Mais on peut prouver directement qu'il en est ainsi : si l’on 
compare l’aph. surnuméraire de vulg. avec la citation de Galien que j'ai 
rapportée quelques lignes plus haut, on voit que le texte est identique 
daus l’aph. et la citation; cependant cette citation est vitieuse; Galien 
parle des aphorismes et il semble n’en citer qu’un. Le fait est que la 
citation complète serait : ἐπὶ αἵματος πτύσει͵ πύου πτύσις. Ἐπὶ πύου πτύσει, 
φθίσις καὶ ῥύσις" ἑπὴν δὲ τὸ σίελον ἴσχηται, ἀποθνήσκουσιν ( VIT, 45, 46). 
La faute dans 'a citation est le résultat d’un lapsus de mémoire de Galien, 
ou plus probablement d'une erreur de copiste ; mais cette même faute, 
reproduite dans l’aph.' surnuméraire, montre qu’il a été copié dans le 
commentaire de Galien pour être introduit dans le texte hippocratique.— 
"1 τοῖς (ter) Gal.— "5 Post καὶ addunt ἐν KYC'O”, Gal., Lind. - διαχω- 
ρήμασι QG. - ὑποχώρῃ (sic) Gal. - Post σάρκας addit σχεπτέον Lind. -- 
Cette addition de Lind a été, il est vrai, inspirée par le commentaire de 
Galien ; mais elle est malheureuse; car ce commentaire dit justement que 
ὁχοῖα manque d’apodose, et il signale cela eomme une irrégularité, et 
même comme un indice, que l’aph. n’est pas d’Hippocrate. L'irrégula- 
rité, ainsi constatée, doit être respectée. — 9 πὴ YO', Gal., Lind. - 


606 APBORISMES. 
ἄλλῃ " τῆς φύσιος ἐχθαίνῃ τὸ σῶμα,, ἣν ὀλίγον, ὀλίγη " À νοῦσον yive- 
ται, ἣν " πουλὺ, πολλὴ, 4 ἣν πάνυ πουλὺ,, θανάσιμον " τὸ τοιοῦτον. 

82. 5 “Οχόσοι ὁπὲρ τὰ τεσσαράχοντα ἕτεα 1 φρενιτικοὶ γίνονται, 
οὗ πάνυ τι δγιάζονται" " ἧσσον γὰρ κινδυνεύουσιν, οἷσιν ἂν οἰχείη 
τῆς φύσιος χαὶ τῆς ἡλιχίης À νοῦσος À. 

83. Ὁχόσοισιν ἐν 9 τῇσιν ἀῤῥωστίησιν ot ὀφθαλμοὶ ‘° χατὰ προ-. 
αίρεσιν δαχρύουσιν, ἀγαθόν - ὁχόσοισι δὲ ἄνευ προαιρέσιος, "" χαχόν. 

84. Ὁχόσοισιν ἐν τοῖσι πυρετοῖσι τεταρταίοισιν ἐοῦσιν αἷμα êx 
τῶν ῥινῶν "" ῥυΐ, πονηρόν. 

85. "" Ἱδρῶτες ἐπιχίνδυνοι ἐν τῆσι χρισίμοισιν ἡμέρῃσι μὴ γινόμε- 
νοι γ σφοδροί τε χαὶ ταχέως ὠθούμενοι ἐχ τοῦ μετώπου, "ὁ ὥσπερ στα- 
λαγμοὶ ‘5 χαὶ χρουνοὶ, χαὶ ψυχροὶ ‘5 σφόδρα καὶ πολλοί - ἀνάγχη 
"1 γὰρ τὸν τοιοῦτον ἱδρῶτα πορεύεσθαι "5 μετὰ βίης, χαὶ πόνου ὕπερ - 
δολῆς, χαὶ 9 ἐχθλίψιος πολυχρονίου. 


80. "» ᾿Επὶ χρονίῳ νουσήματι " χοιλίης χαταφορὴ, καχόν. 


1 Ante τῆς addit ἐκ C. - ἐχδαίνει. T. --- 3 ἡ CKC!'0’, Lind. - ἡ om. 
vulg. - y. C, Lind. - yiv. om. KC', -- ἡ νοῦσος yiv. om. FGHIJQTG! 
ΠΠΛΗΤΙ, — 3 Post ἣν addit δὲ vulg. - δὲ om. (ΟἹ, - ἣν πολὺ δὲ Gal. -- ἣν 
πολλὴ, πολλὴ ΟΥ̓́, - πουλλὴ pro πολλὴ TI. -- 4 ἣν πάνυ πουλὺ Lind. ( πολὺ 
ΚΟΙ; πολλὴ CEHQG'N', Gal., Merc.). - ἦν πάνυ πουλὺ om. vulg. --- 
5 τὸ τ᾿ om. QG’. -- Galien arrête son commentaire à l’aph. 81 ; il dit 
que c’est le dernier dans la plupart des exemplaires. « Cependant, 
ajoute-t-il, dans quelques exemplaires il en est d'autres, formés, comme 
ceux qui précèdent immédiatement, avec les aphorismes appartenant vé- 
ritablemènt à Hippocrate, desquels ils sont la reproduction tantôt tex- 
tuelle, tantôt avec un petit retranchement, tantôt avec une petite addi- 
tion. » C’est ici aussi que s’arrètent les manuscrits YO’. — 6 Hic addit 
ἐντεῦθεν οἱ νόθοι C. — ὁχόσοισιν C'. - τὰ om. C'. — 7 φραινητιχὰ (sie) γί- 
para C!. - γίγνονται Lind. -- γένωνται C. — vot-pro τι GJQ. — οὗτοι οὐ 
πάνυ σώζονται C. — 5. ἧσσον.... ἡ om. C: = Ante ἄν addit δ᾽ C/. - Cet 
aph. est incomplètement rédigé ; car il suppose une idée intermédiaire, 
à savoir que la phrénitis est une maladie qui n’appartient pas à l’age 
au-dessus de 40 ans; alors, en vertu de Paph, IE, 54, on tire la concla- 
sion que les personnes de plus de 40 ans qui la contractent sont ea 

grand danger. Remarquons , ce qui rend cet apb. encore plus suspect, 
que ces phrénitis sont rangées parmi les maladies de l’âge de 55 ans et 
au-dessus, Aph. 111, 30. 


Ι 


ΒΕΡΤΙΕΜΕ SECTION. 607 


loigne de l’état naturel , la maladie est légère si le dérange- 


ment est léger , considérable s’il est considérable, mortelle 
s’il est extrêmement considérable. 


82. Ceux qui sont pris de phrénitis après quarante ans ne 
guérissent guère ; car ce qui diminue le danger, c’est le rap- 
port de la maladie avec la constitution et l'âge du malade 
(Aph. IT, 34) (For. note 8). 


83. Lorsque , dans les maladies, on pleure pour un mo- 
tif, c'est-un bon signe ; les pleurs non motivés sout un mau- 
vais signe (Aph. IV, 52). 


84. Dans les fièvres, une hémorrhagie par les narines, au 
quatrième jour, est fâcheuse. 


85. Des sueurs dangereuses sont celles qui, survenant 
hors des jours critiques , sont fortes et rapidement expri- 
mées du front en gouttes ou en nappes, et qui sont très- 


* froides et abondantes; car, nécessairement, une telle sueur 


sort avec violence, excès de douleur, et expression pro- 
longée. 


86. Dans une maladie chronique, le flux de ventre est 
fâcheux. 


9 τοῖσιν ἀρρωστήμασιν T, — 1° δαχρ, x. mpoaip. CC'. — 1" πονηρὸν H. 
—13 ῥυεῖ CG. - Le subjonctif est contraire aux habitudes du style hip- 
pocratique : il faudrait on ῥέει, ou ὁκόσοισιν ἄν, — "5 περὶ ἱδρώτων σ΄. 
« ἱδρ. ἐπικίνδυνοι οἱ ἐν τ᾿ χρισύμαισιν ἦμ. μὴ γίν. σφοδροί τε χαὶ ταχέως DO. 
ἐχ τοῦ μετώπου C'. -- ide. ἐν τ᾿ κρισίμοισιν (κρισίμησιν HKQ) γιν. (γῆν. 
CEQ, Lind.) σφοδροὶ καὶ ταχέες (παχέες ΕΟΥΚΤΟΊΠΙ͂ΤΙ, Merc. in marg.; 
παχέως Q), ἐπικίνδυνοι (ἐπικ. ponitur post ἱδρῶτες CHKN'; ἀχίνδυνοι 
Magn. in marg.) (καὶ Lind.) οἱ (οἱ om. HKN') ὠθούμενοι ἐκ τοῦ μετ- 
ὠὦπου vulg. — 14 ὡσπερεὶ C. — :5 xai xp. om. ΟἹΤ', Lind. — 16 χαὶ π-. 
σφ. FGHLJKTQG'T'N'T". -- σφόδρα om. Mag. in marg. — "1 γὰρ om. 
C. -- τοὺς τοιούτους ἱδρῶτας (Γ΄. -- πονηρεύεσθαι CHIKTC'T'N'T", Merc. in 
imarg. — '# Ante μ. addit χαὶ C'. — 9 θλίψεως C', -- ὀλιγοχρονίου CT. 
— 1° Aph, om. (ΟἹ. --- 1. Ante x. addunt καὶ IJT', Ald. 


608 APHORISMES, 


87. * Οχόσα φάρμαχα * οὐχ intra, σίδηρος ἴῆται" 3 ὅσα σίδηρος 
οὐκ ἰῆται, πῦρ ἰῆται ὅσα δὲ πῦρ οὐχ ἰῆται, ταῦτα χρὴ νομίζειν. 
ἀνίατα. 


: Aph. om. CC'.- ὅσα ΗΚ. --- " μὴ LKQTGUT'.— " ὅσα δὲ Ω6!.- J'ai 
noté, p. 606, note 4, que Galien s'arrête à l’aph. 89, οἱ, p. 597, note 41, 
que Théophile s'arrête à l’aph. 62. Foss et la plupart des éditions s’ar- 
rêtent à l’aph. 87 inclusivement. J'ai suivi en cela Foes, Galien nous appre- 
nant qu’en effet après l'aph. 84 on trouvait encore quelques aphor., et la 
plupert de nos manuscrits donnant les aph. 82-87. Α la suite de la 7° 
section se trouve, dans quelques éditions, une 8° section. Cette 8° sec- 
tion, qui comprend quelques-uns des derniers aph. de Foes , renferme en 
outre plusieurs propositions qui, comme je l’ai fait voir t. 1, p. 404 et 
suiv., appartiennent au traité Des semaines. Trois propositions seule- 
ment de cette prétendue 8e section n’ont pas été indiquées par moi dans 
la discussion à laquelle je renvoie le lecteur. C’est : 4° φθίσιες μάλιστα, 
γίνονται xrÀ.; mais cette proposition se trouve Aph. V, 9 ; 2° τὰ δὲ κατὰ 
φύσιν γιγνόμενα χτλο; je ferai voir, en donnant le traité Des semaines, que 
cette proposition y appartient; 3° il en sera de même de la proposition 
γλῶσσα μέλαινα καὶ αἱματώδης χτλ, Je me crois donc tout à fait autorisé 
à supprimer complètement cette 8° section, qui, parmi les manuscrits 
que j'ai à ma disposition, n’est donnée que par ( οἱ C'. 


NOTA. Aph. VI, 22 : Cet aph. est fort obscur ; voici un fait tout ré- 
cent qui peut servir à l’éclaircir, Je l’ajoute ici, la feuille où est l’aphor. 
en question étant déjà imprimée quand ce fait a été publié : « Julie Gé- 
lin, âgée de 50 ans, raconte qu’un jour elle fat prise à peu près soudai- 
nement, pendant qu'elle travaillait, d’une douleur dans tout le bras gau- 
che ; le lendemain la douleur avait envahi tout le côté gauche du thorax 
jusqu’au. dessous de la région du cœur, où elle était plus violente qu'ail- 


SEPTIÈME SECTION. 609 


87. Ce que les médicaments ne guérissent pas, le fer le 
guérit ; ce que le fer ne guérit pas, le feu le guérit; ce que 
le feu ne guérit pas doit être regardé comme incurable. 


leurs. Aujourd’hui tout le côté gauche, depuis la partie latérale et posté- 
rieure de la tête jusqu’au-dessous de la région du cœur, y compris Île 
bras, est fort douloureux; la malade y éprouve une sensation d’engour- 
dissement, de bràlure, de picotement , et parfois de déchirement. Elle 
peut à peine soulever le bras, quelque effort qu'elle fasse. La douleur est 
plus vive à la partie interne et à l’avant-bras, qui, du reste, ne. présente 
aucune contracture. Toutes les vertêbres , depuis la 4re cervicale jusqu’à 
la 8e ou 9e dorsale, sont très douloureuses à la pression du doigt; et, si 
on presse sur Îles nerfs dorsaux à leur sortie du trou de conjugaison, on 
trouve que ceux des 7°, 8° οἱ 95 paires sont douloureux seulement à 
gauche, et qu’en outre il y a une douleur excitée à l'épigastre au mo- 
ment de la pression, Dans les moments d’exaspération, la malade éprouve 
une sensation de froid dans tout le côté. La malade, entrée à l’Hôtel-Dieu 
le 50 octobre 1845, y resta, sans aucune amélioration sensible malgré le 
traitement, jusqu'au 5 novembre, jour où elle succomba sabitement au 
milieu d’un accès de suffocation. L’autopsie montra les méninges de la 
partie supérieure de la moelle considérablement injectées dans une lon- 
gueur de 25 à 26 centimètres; et la substance grise de la moelle, à ‘par- 
tir d’au-dessous du renflement supérieur , offrant, dans une longueur de . 
47 (8 centim., un piqueté si intense que cette substance avait pris une 
couleur rouge très marquée. Il y avait en même temps un peu de ramol- 
lissement (Observation de M. Je docteur Maurisset, Gazette des hôpi- 
taux, 50 décembre 4845 ). » 

On peut penser que notre aph. se rapporte à quelque cas de ce genre ; 
du moins la comparaison avec l’observation ci-dessus m’a semblé propre : 
à lui ôter le caractère d’étrangeté qu'il offre au premier coup-d'œil. 


FIN DES APHORISMES. 


TOME IV: 39 


ΟΡΚΟΣ. 


SERMENT. 


ARGUMENT. 


I. Le plus ancien témoignage que nous ayons sur le Ser- 
ment ést celui d’Erotien : il faut donc, ne pouvant pas remon- 
ter plus haut, renoncer à obtenir aucune démonstration sur 
l'authenticité de ce morceau : : et les doutes (Voy. t. I, p. 
342) subsisteront toujours, car ici arriver à la certitude 
absolue est impossible. Mais si l’on veut se contenter d’une 
grande probabilité, on ne se refusera pas à admettre qu’il a été 
composé sinon par Hippocrate lui-même, du moins pour une 
. époque et pour des usages qui sont réellement l’époque et les 
usages de l’école hippocratique. En effet, du temps de Pla- 
ton, et par conséquent d’'Hippocrate, la doctrine médicale se 
transmettait du père aux enfants (Voy. t. I, p. 343), comme 
il'est dit dans le Serment *. Hippocrate, d’après le témoignage 
de Platon, en ceci irrécusable (Voy. τ. I, p. 29), prenait de 
l'argent pour enseigner la médecine ; et dans le Serment, le 
récipiendaire s'engage à enseigner gratuitement la médecine 
aux fils de son maître , ce qui implique qu’il ne l’enseignait 
pas gratuitement aux autres. Or, le disciple que Platon sup- 
pose allant demander pour de l’argent desleçons de médecine 


‘ Voyez t. 4, p. 54, le vers d'Aristophane qui y a été rapporté , et la 
rectification, t. 2, Avertissement, p. xLVHI. 

* Dans le Phèdre, Steph. p. 268 ; Platon cite deux médecins athé- 
niens, Acuménus et son fêls Éryximaque, Cela est conforme à la règle d 
cette époque. 


ARGUMENT. 611 


à Hippocrate de Cos, descendant des Asclépiades, n’est point 
un fils de médecin. Ici encore les usages du temps d’Hippo- 
crate et le dire du Serment sont d'accord. Maintenant, tout 
médecin qui lira cette pièce, sera convaipcu qu'elle a été 
faite par des médecins ; ce caractère n’est pas méconnaissable. 
En conséquence, on peut, ce me semble, la considérer avec 
confiance comme appartenant à la profession médicale et à 
V’âge hippocratique. 

Cette transmisson de la médecine par les pères aux en- 
fants, cette éducation domestique, attestées par Platon, indi- 
quées par le Serment, sont incontestables : dans la haute 
antiquité 1] y avait des familles médicales où la connaissance 
et la pratique de l’art passaient de main en main comme un 
héritage ; et Hippocrate était membre d’une de ces familles. 
Mais le Serment montre qu'il était possible d’entrer dans la 
profession par une autre voie, c’est-à-dire, en recevant, sous 
la condition d’un engagement, l'instruction d’un membre de 
ces familles, ou d’un individu déjà incorporé; et c’est ce que 
montre aussi le passage de Platon que j'ai cité t. I, p. 29. 
Autre fut l’état des choses dans la seconde antiquité: les fa- 
milles médicales n’existaient plus, l’enseignement domestique 
avait cessé. Galien signale ce changement au début de son 
2e livre Des opérations anatomiques, dans un passage que 
je vais rapporter, et qui prouve que je ne me suis pas mépris 
sur le sens des témoignages invoqués plus haut: « Je ne blâme 
pas les anciens, dit-il, de ne pas avoir écrit sur la dissection. 
et je loue Marinus d’avoir écrit sur ce sujet. Chez les anciens 
il était superflu de composer des traités de ce genre, attendu 
que les élèves apprenaient de leurs parents ; dès l'enfance, à 
disséquer comme à lire et à écrire. En effet les anciens, non- 
seulement les médecins, mais encore les philosophes, se sont 
adonnés sérieusement à l'anatomie; et il n’y avait pas à 
craindre qu’on oubliât les procédés de dissection appris dès 
l’enfance comme l’art de former les caractères de lécriture. 
Mais avec le temps on crut convenable de communiquer la 


612 SERMENT. 


médecine, outre les membres des familles médicales , à des 
personnes qui leur étaient étrangères. À ce changement ce 
qui se perdit tout d’abord, ce fut d'être exercé dès l'enfance 
à l’anatomie; car on admit à l'instruction des hommes faits 
qu’on en jugeait dignes à cause de leur vertu. Nécessairement 
aussi l'instruction devint moins parfaite, vu qu’on ne faisait 
plus son apprentissage dès les premières années... Donc, 
l’art étant sorti des familles des Asclépiades, puis, de trans- 
mission en transmisssion , devenant de plus en plus impar- 
fait, on eut besoin de manuels qui conservassent les explica- 
tions, au lieu qu'auparavant on n'avait eu besoin ni de ma- 
nuels de dissection, ni même de traités tels que ceux que 
composa Dioclès, le premier à ma connaisssnce. » Galien 
pense qu'il y eut un temps où les familles médicales étaient 
complétement fermées, et un temps postérieur où elles s’ou- 
vraient pour recevoir des étrangers; cela est possible : mais 
nous n'avons des documents que pour la seconde époque, 
à laquelle se réfèrent le S'erment et le témoignage de Platon. 
Il pense aussi que, les familles médicales étant ouvertes aux 
étrangers, et l’enseignement pour ceux-là ne commençant plus 
avec. l'enfance, l'instruction devint moins parfaite. Cela est 
peut-être vrai rour la pratique, que fortifie sans doute un 
apprentissage fait de bonne heure ; mais pour la science pro- 
prement dite, il n’y a de transinission assurée que par les 
livres ; sans les livres tout devient précaire ; et du passage 
même de Galieu sur les études anatomiques dans la haute 
antiquité, je conclurais que la transmission en a dù être io- 
certaine ; comparez au reste ce que j'ai dit sur ce sujet t. 4, 
p. 63 - 66. 

II. Nous venons de voir qu’Hippocrate recevait des hono- 
raires pour enseigner la médecine ; il n’est pas douteux , en 
conséquence, qu’il n’en reçût aussi pour les soins qu’il don- 
nait aux malades. Toute profession ἃ un salaire rémunéra- 
toire, et la médecine était dès lors un: profession. Au reste, 
on a des texts du temps d'Hippocrate, ou à peu près, qui 


ARGUMENT. 613 


prouvent que les médecins étaient pa yés pour leurs soins. «On 
se laisse avec grande douleur, dit Xénophon, inciser et cau- 
tériser par les médecins ; et pour ces opérations on se croit 
obligé de leur donner un salaire (μισθὸν τίνειν) (Memor. So- 
cratis, ἰ, 2, 54). » « Les médecins, dit Aristote , ne font 
rien par complaisance contre la raison de leur art; mais 
ils gagnent leur salaire (μισθὸν) en guérissant les malades (Pol. 
ΠΙ, 11). » Quel était le montant ordinaire de ces honoraires ? 
je n’ai trouvé un mot là-dessus que pour un temps assez 
éloigné de celui d’Hippocrate. Cratès de Thèbes, qui vivait 
sous les premiers successeurs d’Alexandre , dit: Mettez pour 
un cuisinier, dix mines (920 fr.), pour un médecin, une 
drachme (très-près de 1 fr.), pour un flatteur , cinq talents 
plus de 25,000 fr.), pour un conseiller, de la fumée , pour 
un pourvoyeur de débauche, .un talent (5560 fr.), pour un 
philosophe, trois oboles οἵ, :. » Il faut sans doute ici faire 
la part de l'ironie et de la satire. On peut voir dans Pline, H. : 
N. XXIX, c. 1, s. 8,les énormes fortunes que firent 
quelques médecins à Rome sous les premiers empereurs. 

1Π.. Trois espèces d'enseignement sont énoncées dans le 
Serment : rapayyehin, précepte ; ἀχρόασις,, instruction orale ; 
λοιπὴ μάθησις, 16 reste de l’enseignement. Aulu-Gelle (oct. 
Attic. XX, 4) nous dit: Ἀχροαματιχὰ vocabantur, in quibus 
philosophia remotior subtiliorque agitabatur, quæque ad 
naturæ contemplationes disceptationesque dialecticas perti- 
nebant. Partant de là, Meibomius admet que : par παραγγε- 
λίη, il faut entendre les écrits qu’Aristote aurait nommés exo- 
tériques, et qui suffisaient à des commençants; par ἀχρόασις, les 
écrits qu'Aristote aurait nommés acroamatiques, et qui appar- 
tenaient à un enseignement plus élevé ; et par λοιπὴ μάθησις; 


1 Τίθει μαγείρω μνᾶς δέκ᾽, ἰατρῷ δραχμήν᾽ 
Κόλακι τάλαντα πέντε, συμδούλῳ χαπνόν " 
Πόρνῳ τάλαντον, φιλοσόφῳ τρτώδολον. 
| (Brunck, Ænal, t. 4, p. 486.) 


θ14 SERMENT. 


les cas particuliers et l'exercice pratique. Foes, dans son 
OEcon.. pense que ἀχρόασις signifie la doctrine médicale expli- 
quée dans les livres, et παραγγελίη l'exposition brève ou apho- 
ristique des préceptes et des conseils. D’après M, Choulant 
(Historisch- Uiterarisches Jahrbuch etc., 2 année, p. 114), 
καραγγελίαι sont les règles générales d’après lesquelles l’élève 
s’exerçait à faire les petites opérations de la chirurgie , à 
donner des soins aux malades, et à saisir les symptômes ; 
l’éxpôact comprenait l’enseignement proprement scientifi- 
que ; et λοιπὴ μάθησις, tout le reste qui s’apprend par la fré- 
quentation du maître et au lit du malade. 

Le sens d'éxpôucts me paraît assez bieu déterminé: il signi- 
fie enseignement oral, nous en avons la preuve dans les pas- 
sages suivants d’Aristote: αἵ δ᾽ ἀχροάσεις χατὰ τὰ ἔθη συμόαένουσι, 
Les auditeurs sont soumis à l'influence de l’habitude (Mé- 
taph. IT, 3); et δεῖ γὰρ περὶ τούτων fxeiv προεπισταμένους, ἀλλὰ 
μὴ ἀχούοντας ζητεῖν, 11 ne faut pas arriver sans connaître d’a- 
vance les ariômes; ce n’est pas, quand on écoute le maître, le 
moment de les chercher (ib., IV, 3). MM. Pierron et Zévort 
concluent, avec raison, de ces passages qu’Aristote s’adressait 
à des auditeurs ( La Métaphysique d’ Aristote traduite en fran- 
cais, t. I, p. CXIT); et l’on voit en même temps que cet ensei- 
gnement oral s'appelait ἀχρόασις. Quant à παραγγελέη,, il reste 
douteux. Meibomius, Foes et M. Choulant l’'entendent, 
comme on voit, chacun d’une façon différente; et il me 
semble difficile de décider à quoi correspondait dans l’ensei- 
gnement la régle, le précepte, παραγγελίη. C’est par opposition 
à ἀκρόασις, qui signifie dans tous les cas enseignement oral et 
par extension enseignement caché au vulgaire, intérieur, 
c’est, dis-je , en opposition à éxpéacxç, que Meibomius ἃ 
pris παραγγελίη dans le sens d’écrits exotériques; mais est-il 
possible de forcer à ce point la signification des mots? Pour 
moi, je pense qu’il ne faut pas sortir de l’acception recon- 
nue de παραγγελίη) et par là, dans le Serment, on com- 
prendra tout ce qui, n’étant pas objet scientifique propre- 


ARGUMENT. 615 


ment dit, se transmet sous forme de règles, de préceptes, 
appliqués tout aussi bien à la conduite du médecin dans sa 
profession qu'à la pratique de l'art. En un mot, l’inter- 
prétation préférable me paraît être celle que donne Foes. 
Pour l’éxpéxois, j'ajouterai que, plus je me familiarise avec 
la lecture des livres hippocratiques, plus je me persuade que 
ces livres supposent un enseignement oral sans lequel les 
plus clairs demeurent incomplets, et, partant, obscurs. 

IV. Un passage, dans le Serment, a toujours paru difficile ; 
c’est celui où l’auteur défend au médecin de pratiquer l’opé- 
ration de la taille. Boerner, dans une dissertation ad hoc, a 
essayé de montrer que tel est en effet le sens de ce passage, et 
que dès le temps d'Hippocrate il y avait des médecins litho- 
tomistes ; il invoque à ce sujet le passage d’Hérodote (II, 84) 
où cet historien dit qu’en Égypte chaque médecin a sa spé- 
cialité, l’un s’occupant des yeux, l’autre de la tête, un autre 
du ventre, un autre des maladies cachées. Rien n'empêché 
de croire, bien plus tout porte à croire que dès lors l’opéra- 
tion de la taille était pratiquée. Celse (VIH, 26), en nous ap- 
prenant qu’un certain Ammonius, à Alexandrie, avait inventé 


: À la suite de Boerner, j'ai admis, t. 1, Ρ- 342, qu’à l’exemple de la 
᾿ médecine égyptienne il y avait en Grèce, du temps d'Hippocrate, des mé 
decins spéciaux pour les yeux, les dents , ete. Un savant allemand qui a 
bien voulu accorder quelque attention à mes travaux sur Hippocrate et 
qui les ἃ cités à diverses reprises avec une extrême bienveillance, M. le 
professeur Andreæ objecte que les médecins bippocratiques pratiquaient 
les opérations chirurgicales, et qu’il n’y a pas lieu de supposer à côté 
d'eux des médecins spéciaux pour des affections qu'ils auraient refusé de 
traiter (Die Augenheilkunde des Hippocrates, Programm. Magdeburg, 
4845,p. 49). L’objection de M. Andreæ est juste : Les Hippocratiques 
étaient autant chirurgiens que médecins; c’étuit l'avis de Cicéron, qui dit, 
dans un passage cité par M. Andreæ ( Zur æltesten Geschichte der Au- 
genheilkunde, Programm, 18814, p. 412) : « Pensez-vous qu’au temps 
d’Hippocrate de Cos il y ait eu des médecins spéciaux les ans pour les ma- 
ladies , les autres pour les plaies, et d’aatres pour les yeux (De orat. III, 
83)? » J’énumère moi-même, un peu plus loin, p. 647, [65 principales 
opérations que pratiquaient les Hippotratiques. | 


616 SERMENT. 


uo instrument destiné à couper le caleul trop gros pour pas- 
ser par l'incision faite au périnée (Voy. t. I, p. 342), Celse, 
dis-je, ne parle en aucune façon de la découverte de la 
taille, découverte qui aurait été bien plus remarquable. Cette 
opération paraît donc remonter beaucoup plus haut quel’a- 
lexandrin Ammonius, et appartenir à cette chirurgie tradi- 
tionnelle que les Grecs avaient probablement reçue et dont 
on voit un si mémorable exemple dans la trépauation du 
crâce, mentionnée etemployée par Hippocrate comme chose 
du domaine commun (or. t. III, p.177). Au reste il est un 
passage dont on n’a pas fait usage dans cette discussion et qui 
me paraît bien plus décisif , car il provient de la collection 
hippocratique elle-même. On lit dans le 1°* livre Des mala- 
dies : « En chirurgie il γ a de la maladresse.... à ne pouvoir, 
en pratiquant le cathétérisme, arriver dans la vessie, et, y 
arrivant, à méconnaître la présence d’un calcul?.» Ainsi voilà 
des medecins hippocratiques qui sondent les malades, pour 
reconnaître si la vessie renferme une pierre ; c’est le prélimi- 
minaire nécessaire de toute opération de taille ; et, soit 
qu'ils pratiquassent eux-mêmes cette opération, soit qu'ils la 
renvoyassent, comme le dit le Serment, à des lithotomistes de 
profession, τοῖσιν ἐργάτησι, il est impossible de ne pas conclure 
de l'emploi du cathétérisme pour diagnostiquer la pré- 
sence de la pierre, à la pratique de l'opération pour extraire 
cette pierre ; surtout si l’on se rappelle que les anciens, gar- 
dant un profond silence sur l'invention de la taille, la relè. 
guent par cela même dans les temps pour lesquels ils n’avaient 
pas de documents. 
Mais, cela posé et prouvé, on ne comprend pas pourquoi 
le Serment interdit la pratique de cette opération. Des au- 


" Qui pourrait dire où remonte l’invention du cathéter et du cathété- 
risme, desquels l’auteur hippocratique parle comme nous en parlerions 
pous-mêmes, c'est-à-dire comme de choses vieillies dans l'usage ? 

* Κατὰ δὲ χειρουργίαν τάδε.... μηδ᾽ εἰς κύστιν αὐλίσκον καϑιέντα,, δύνα- 
σθαι καθιέναι, μηδὲ, λίθου ἐν χύστει ἐνεόντος, γινώσκειν. 


ABGUMENT. 617 


teurs ont prétendu qu’il fallait y voir une séparation de la 
tuédecine et de la chirurgie, une injonction au médecin de 
ne pas descendre à l'office du chirurgien, office indigne de 
lui, en un mot quelque chose de semblable à ce qui a long- 
temps existé parmi les modernes, alors que les chirurgiens 
étaient classés parmi les barbiers. Une pareille opinion ne 
peut soutenir le moindre examen. Partout dans leurs ouvrages 
Hippocrate et 165 hippocratiques se montrent à la fois méde- 
cins et chirurgiens ; et ils pratiquent les opérations les plus 
diverses. Ils réduisent les fractures et les luxations, ils ap- 
pliquent les appareils nécessaïres à la contention des parties, 
ils résèquent les extrémités osseuses qui, dans certaines frac- 
tures, percent les chairs etles téguments; ils trépanent les 
os du crâne, ils trépanent même les côtes pour évacuer le li- 
quide accumulé dans la poitrine, ils ouvrent les abcès ré- 
naux, les abcès du foie, ils font la paracentèse du thorax et 
celle de l'abdomen, ils opèrent la fistule à l’anus et les hé- 
morrhoïdes, ils cautérisent l’épaule pour remédier à la dis- 
position que les luxations scapulo-humérales ont parfois à 
récidiver, ils redressent le pied-bot, ils sondent la vessie, ils 
amputent, dans le mort, les membres gangrénés, ils ruginent 
les os du crâne, ils extraient le fœtus privé de vie et re- 
tenu dans la matrice : comment, après cette énumération, 
pourtant incomplète, dire qu’ils ont dédaigné la chirurgie 
comme un ministère au-dessous d’eux ? 

IL faut donc laisser de côté cette explication, et convenir 
qu’une certaine obscurité cache le motif qui a dicté l'inter- 
diction faite dans le Serment ; d’autant plus que cette inter- 
diction, qui dans tous les cas ne peut se concevoir que comme 
conseil de prudence, figure à côté de conseils purement : 
moraux. Aussi des auteurs y ont-ils cherché un conseil mo- 
ral; tel est René Moreau, qui pense que le Serment défend, 
en cet endroit, de pratiquer la castration : Lithotomia ævo 
magni Hippocratis medicis omnibus terrori fuit, ægris exitio ; 
nisi divini senis verba in alium, quam vulgo accipiuntur, 


618 SERMENT. 


sensum trahantur. Nam et intelligi possunt de orchotomia 
et eunuchismoillis temporibus familiari, a quo abstinendum 
velut a re impia præcipit Hippocrates, Οὐ τεμέω δὲ οὐδὲ μὴν 
λιθιῶντας, non secabo, inquit, ne quidem lapidem non ha- 
bentes, cujusmodi fuere qui castrabantur. Cum enim calculo 
non laborarent, exsecabantur tamen, ex quo dicebantur vo- 
μίαι. Vir autem pudicissimus, ne castrationem, rem turpis- 
simam et, ut fieri solebat, sceleratissimam verbo nominaret, 
honesta circumlocutione usus est, ut ambiguo sensu signifi- 
caret nec se calculosos, nec eos qui calculo non laborarent, 
secaturum ( Dans Th. Bartholini Epist. Cent. I, epist. LX XXI). 
Il est impossible de traduire avec René Moreau οὐδὲ μὴν λι- 
θνῶντας par lapidem non habentes. Mais j'avoue que, dans ce 
contexte, j'aurais préféré trouver la mention de la castration 
à trouver celle de la taille. Du moins la défense de se faire 
l'exécuteur d’une pareille mutilation se comprendrait sans 
peine. On sait que, chez les anciens, la castration était prati- 
quée pour différents motifs '; elle l'est encore de nos jours 
dans l’Orient pour la garde des harems; et jusqu’à une 
époque presque contemporaine, elle l’a été en Italie pour 
former une espèce de chanteurs. J’ai recherché (pour l’an- 
tiquité seulement) si les médecins intervenaient en quelque 
chose dans cette mutilation. Juvénal nous apprend que cer- 
taines grandes dames de Rome, pour se dispenser de recou- 
rir aux abortifs, faisaient châtrer de jeunes esclaves aussitôt 
que chez eux s'était développé complétement le travail de 
la puberté *. « Alors, dit le satirique romain, Héliodore en- 
lève les testicules. » Le célèbre Héliodore, qui vivait sous 


* On voit dans Aristote, Polit. V, 8, 42 (VIII de M. Barthélewy- 
St-Hilaire), que Adamas trahit Cotys pour se venger de la mutilation 
ι(ἐκτμηθῆναι) qu’il lui avait fait subir. Qui pratiquait ces mutilations ? 

? Ergo spectatos ac jussos crescere primum . 
Testiculos, postquam cœperunt esse bilibres, 
Tonsoris damno tantum, rapit Heliodoras, 

(Sat. VE, 574 564.) 


ARGUMENT. 619 


Trajan, n'est mis sans doute ici que pour désigner la classe 
entière des chirurgiens ; et l’on voit par là que des hommes 
de l’art se prêétaient, sur l’ordre des maîtres, à mutiler des 
esclaves. Plus tard, Justin Martyr raconte l’anecdote sui- 
vante: « À Alexandrie, un jeune homme remit au gouverneur 
Félix un placet pour lui demander d’autoriser un médecin à 
lui ôter les testicules, attendu que les médecins se refusaient à 
lui pratiquer cette opération sans une permission de l’auto- 
rité. Le gouverneur n’accorda pas cette permission (Pro christ. 
apol. II, p. 71, éd. de 1615). » La réponse des médecins de 
Justin se conçoit; car un rescrit d’Adrien, portant défense de 
faire des eunuques, condamnait à la peine capitale le médecin 
qui aurait consenti à opérer cette mutilation:. L'édit d’Adrien 
fut renouvelé par Constantin (Cod. lib. 1v, tit. 42). Ce qui 
se conçoit moins en présence de lois pénales, c’est la castra- 
tion signalée par Juvénal ; mais l’existence certaine d’eunu- 
ques dans l'empire romain, le renouvellement d’édits sé- 
vères contre une pareille mutilation, la mention expresse 
des médecins dans le rescrit d’Adrien, tout cela permet de 
croire que ‘de pareils méfaits étaient fréquents. Plus tard 
encore, Paul d’Égine décrit deux procédés pour la castra- 
tion; mais, sentant lui-même que cela est indigne d’un 
médecin ,'et voulant s’en excuser, il commence par dire : 
« Notre art a pour but de ramener d’un état contre nature 
à l’état naturel le corps de l’hémme ; la castration, il est vrai, 
a un but tout opposé ; mais, comme souvent nous sommes 
forcés, par des supérieurs, de pratiquer la castration, 1] faut 
indiquer en abrégé le mode d'opérer (VI, 68). » 


* Nemo enim liberum servumve, invitum sinentemve, castrare debet ; 
neve quis se sponte castrandum præbere debet. Ac si quis adversus edic- 
tum meum fecerit, medico quidem, qui exciderit, capitale erit; item ipsi 
qui se sponte excidendum præbuit ( Digest. lib. 48, tit. 8 ). La loi Corne- 
lia, plus ancienne , portait des peines contre cette mutilation ; car on lit, 
ἐδ. : Qui hominem libidinis vel promercii causa castraverit, senatuscon- 
sulto pœna legis Corneliæ punitur. 


620 SERMENT. 


Après ces citations, on comprendrait sans peine que des 
médecins d’un ordre aussi relevé que ceux de l’école de Cos 
eussent interdit à leurs élèves de prêter leur ministère à de 
pareils actes, leur recommandant de laisser faire cela à ceux 
qui s’en chargeaient (τοῖσιν ἐργάτησιν). Aussi avais-je pensé à 
lire aitéovrac au lieu de λιθιῶντας ; Je ne pratiquerai pas la 
castration, même à ceux qui le demanderaient. Mais les indi- 
cations que je viens de réunir sont bien loin d'autoriser à 
porter aussi témérairenient la main sur le texte. Cette dis 
cussion (le lecteur le voit) laisse la question au même point; 
car, à côté de l'impossibilité de trouver daus le texte l’inter- 
diction de faire des eunuques, interdiction qui se compren- 
drait, est la difficulté de comprendre le motif de l'interdiction 
de tailler les calculeux, interdiction qui est dans le texte. 
Toutefois , sur ce point obscur , ajoutons la remarque de 
M. Andreæ: « Pourquoi les médecins Asciépiades, qui pra- 
tiquaient d’autres opérations aussi importantes, devaient-ils 
s'abstenir de la taille? Le motif de cette exclusion reste éni- 
gmatique pour nous. Mais justement, de ce que l’opération 
en question est la seule exceptée, on pourrait en conclure 
que, dans tout le reste, le ministère chirurgical leur était 
dévolu (Programm, 1843, p. 50). » 

V. L’avortement défendu dans le Serment est sans doute 
l'avortement criminel destiné à faire disparaître le produit 
d'une grossesse , mais non l’avortement auquel l’obstétrique 
est quelquefois obligée de recourir. En effet, dans le 1° livre 
Des maladies des Femmes, il est fait mention de diverses pré- 
parations abortives désignées sous le nom de éx68Aov, et ein- 
ployées à faire sortir soit le fœtus mort, soit le fœtus para- 
lysé, ἀπόπληχτον, soit le fœtus à demi-développe, ἡμίεργον. 
D'après un passage de Platon , les sages-femmes jouissaient 
d’un droit pareil : « Si, le fœtus étant jeune, l’avortement 
est jugé convenable, elles peuvent le provoquer". » Au reste, 


' Καὶ ἐὰν νέον ὃν δόξῃ ἀμθλίσκειν, ἀμθλίσκουσιν (Théæt. Steph. p. 449). 


ARGUMERT. 621 


sur ce point, la morale des anciens était inférieure à celle 
des modernes ; et l'avortement, en dehors des nécessités mé- 
dicales, est justifié formellement par Aristote, qui y met 
pourtant une restriction : « Il faudra provoquer l’avortement 
avant que l'embryon aît reçu le sentiment et la vie: le crime 
ou l'innocence de ce fait ne dépend absolument que de cette 
circonstance (Politique, liv. vu, 1v, de M. Barthélemy-St.- 
Hilaire , chap. 14). » ' 

VI. Il est dit : Je dirigerai le régime des malades à leur 
avaniage, διαιτήμασι χρήσομαι. C’est là la seule mention du 
traitement: mais cette mention, ainsi limitée , est entiére- 
ment conforme à ce que nous savoàs du caractère de la thé- 
rapeutique hippocratique. Hippocrate a consacré un livre 
tout entier à régler l’alimentation pendant les maladies 
aiguës (Περὶ διαίτης ὀξέων). Dans le traité De l’ancienne méde- 
cine, il suppose que le point de départ de toute thérapeu- 
tique a été , historiquement , la modification du régime ali- 
mentaire , et que telle ἃ été l’origine des premiers essais 
médicaux. Si l’on parcourt les ouvrages de la Collection 
hippocratique dans lesquels est indiqué le traitement, on 
voit qu’au premier rang est toujours placé le régime à suivre 
par le malade ; tandis que, dans nos traités, on commence 
par exposer les remèdes, puis ou ajoute le régime comme 
un accessoire ; dans les livres hippocratiques, on expose le 
régime, puis on ajoute les remèdes. Cette opposition signale 
suffisamment la prééminence que les anciens attribuaient à 
cette partie de la thérapeutique. Au reste, δίαιτα, qui signi- 
fie principalement le régime alimentaire, embrasse aussi les 
frictions, les bains, et surtout les exercices , dont on faisait 
alors un grand usage , mêine pour le traitement des maladies. 

Dans le même sens, Platon, suivant en cela les idées 
d'Hippocrate, qui étaient aussi celles de la médecine de ce 
temps, conseïlle de n'appliquer que dans le cas de danger 
imminent les médicaments proprement dits , et de s'en tenir 
au régime. « Les maladies qui n’offrent pas de grands périls 


622 SRRMENT. 


ne doivent pas être irritées par les médicaments... ; il faut 
les traiter par le régime (διαίταις) (Timée, p. 89, Steph.).» 
C’est au temps d'Hérophile (Celse , I, 1) qu'on a distingué 
pour la première fois dans la médecine trois parties : La dié- 
tétique , la pharmaceutique et la chirurgicale. 

VIT. A mesure qu'on examine cette pièce du Serment, on 
pénètre dans quelque détail de la vie médicale de ces temps 
reculés ; ainsi, quand il est dit : Je ne remettrai à personne 
du poison, on peut en conclure que les médecins hippocra- 
tiques avaient les médicaments chezeux, et , par conséquent, 
qu'ils ne faisaient point d’ordonnances à l’aide desquelles on 
allât les prendre chez le pharmacien. Ce n'est pas qu’il n’y 
eût dès-lors des vendeurs de substances médicamenteuses, 
φαρμαχοπῶλαι. Âristophane, contemporain d'Hippocrate, parle 
(Nuées, v. 766, suiv.) de pharmacopoles qui ont vendu une 
pierre belle et transparente; et (Plutus, τ. 884), il nomme un 
certain Eudamus , qui avait vendu un anneau au prix d’une 
drachme. Le Scholiaste nous apprend que cet Eudamus était 
un pharmacopole qui vendait des anneaux physiques (φυσι- 
xobs), sortes d’amulettes, destinés à servir de préservatif 
contre les génies malfaisants et les serpents; il nous apprend 
en même temps que les pharmacopoles traitaient les per- 
sonnes mordues par les reptiles venimeux, et étaient , en 
outre, marchands de pierres précieuses. Théophraste (ist. 
plant., 1x, 17 et 18) cite un Eudême, pharmacopole , qui s'é- 
tait distingué dans son art, un autre Eudême, de Chios, et 
Thrasyas , de Mantinée, qui avait inventé un poison très- 
actif sous un petit volume, et donnant une mort sans souf- 
france. Ges hommes vendaient eux-mêmes sur le marche 
leurs marchandises, et s’habituaient à faire des tours de 
force avec les substances vénéneuses : Thrasyas mangeait 
une ou deux racines d’ellébore sans en être incommodé ; 
mais un berger survint qui en mangea une botte, et Thrasyas 
perdit son crédit. Eudème fit quelque pari analogue; et 
l'autre Eudèême, celui de ‘Chios, le-pari de boire vingt-deux 


ARGUMENT. 623 


potions d’ellébore en un seul jour, sur le marché , assis au- 
près de ses marchandises. Théophraste nomme encore Alexias, 
disciple de Thrasyas : Alexias , aussi habile que son maître, 
était, de plus, versé dans la connaissance du reste de la mé- 
decine. De son côté, M. Bouros (Dissert. inaug. de pharma- 
cologia Græcorum, Halis Saxonum, 1899) remarque que les 
pharmacopoles des anciens et leurs officines différaient des 
nôtres, et ce n’est, ajoute-t-il, que chez les auteurs grecs des 
bas siècles, qu’il est fait mention, sous le nom de πημεντάριος 
(mot altéré et dérivant du latin pigmentarius), des pharma- 
ciens remplissant le même office que les pharmaciens ac- 
tuels; témoin Olympiodore, qui dit: « Le médecin prescrit, 
et le πημεντάριος exécute l’ordonnance (ap. Salmas. Exercit. 
Plin., p. 740). » 

Ges pharmacopolesétaient des vendeurs de drogues et non 
des pharmaciens; ils s'occupaient aussi beaucoup de la prépa- 
ration des poisons; ils ne dispensaient pas les médecins, non- 
seulement de connaîtreles substances, mais aussi deles mani- 
puler et d'exécuter eux-mêmes leurs ordonnances. Pline dit 
expressément qu'il en était ainsi pour les temps anciens : 
« Les médecins (qu’ils me permettent de le dire: ignorent 
les caractères des substances, la plupart même en ignorent 
jusqu'aux noms; tant ils sont loin de savoir préparer les 
médicaments, ce qui était jadis leur office (quod esse proprium 
medicinæ solebat) (H. N. XXXIV, 11).» A l’époque de 
Pline, les médecins achetaient, des pharmacopoles; certains 
médicaments tout préparés. Au reste, Théophra@g remar- 
que que l’art du pharmacopole avait fait de grands progrès 
de son temps. La pharmacie proprement dite dut en pro- 
fiter , et l’on peut voir, par une citation de Ctésias, que j'ai 
rapportée τ. I, p. 69, et par des observations de superpurga- 
tion cousignées dans le 5e livre des Épidémies, combien, 
dans la haute antiquité, on était inhabile à manier certains 
: remèdes actifs. | 

On s’étonnera peut-être que le Serment enjoigne au mé- 


θ94 SEAMENT. 


decin de ne pas remettre du poison à des tiers et de ne pas, 
non plus, entrer dans la complicité d'un empoisonnement; 
mais en réfléchissant à l’état des choses dans l'antiquité, 
on sentira combien la société était désarmée contre ce 
crime : point d'ouverture du corps après la mort, point 
d'expertise chimique ; par conséquent il n’était pas possible 
de saisir le corps du délit, et, à moins que des témoins 
n’eussent vu aduuinistrer le poison, on ne pouvait jamais 
avoir que des conjectures plus ou moins probables sur la 
réalité même de l’empoisonnement. Dès-lors on comprend 
que le Serment ait voulu fortifier ce côté faible de la justice ; 
cette recommandation ,, qu'aujourd'hui on n’insérerait pas 
dans un serment médical, cesse d’être étrange si nous nous 
faisons une idée exacte de la société antique, et elle indique 
qu'alors l’habileté à mal faire était supérieure à l’habileté à 
découvrir le mal. 

En définitive, bien que le Serment présente deux diff- 
cultés, l’une au sujet du sens de παραγγελίη, l’autre touchant 
la mention de la lithotomie, on ne peut lui refuser le carac- 
tère de la haute antiquité médicale. ἢ] ne renferme rien qui 
soit en contradiction avec ce que nous savons d'ailleurs sur 
l’époque hippocratique ; loin de là, plusieurs points concor- 
dent d’une manière satisfaisante avec des renseignements 
puisés ailleurs, et j'ai eu soin de les signaler au lecteur. 

VIII. Quel que soit l’auteur de ce Serment (un Asclépiade, 
sans doute), il a compris combien il importait de donner à la 
société y gage de sécurité etau médecin un solennel avertis- 
sement. On peut affirmer que ce Serment a exercé une in- 
fluence salutaire et perpétuelle sur la profession médicale. 
Libanius , au declin de la civilisation antique, écrivait ceci 
sur les devoirs du médecin : « Vous qui, désireux d’entrer 
dans la profession médicale, avez trouvé des maîtres pour vous 
instruire , adonnez-vous diligemment à l'étude ; soyez hu- 
main ; que l’amour de vos semblables vous inspire ; appelé 
près d'un malade, courez ; arrivé près de lui, examinez-le 


ARGUMENT. 695 


avec toute l’attention dont vous êtes capable; compatissez 
à ses souffrances , réjouissez-vous de son rétablissement, et 
intervenez de tout votre savoir entre le patient et la maladie 
(in Loco communi κατὰ ἰατροῦ φαρμαχέως, ἰ, 1, p. 52, éd. 
Morel, Paris 1606). » Bien plus tard, et dans d’autres 
climats, Honaïin, choisi pour interprète par le calife Al- 
Metawakel Billah, et son premier médecin, fut sollicité par 
ce prince, qui voulait l’éprouver, de lui fournir du poison; 
il répondit que sa religion (il était chrétien) et sa profession 
le lui défendaient, et que les médecins sont tenus par le 
Serment de n’administrer à personne une substance capable 
de donner la mort (Casiri, Biblioth. arabico-hisp. τ. I, 
p- 286). L'anecdote, vraie ou fausse, montre que le Serment 
des Asclépiades avait aussi pénétré parmi les Arabes. 

La profession médicale est une des plus difficiles qui puis- 
sent échoir à un homme : responsabilité grave, puissance 
limitée, obscurité des cas divers, occasion fugitive, impossi- 
bilité de revenir sur ses pas. Certes on ne peut jouer avec 
le dangereux serpent d’Epidaure. Joignez à cela les périls 
personnels attachés à l'étude et à la pratique; joignez le 
perpétuel contact avec la souffrance et la mort ; joignez la 
culture scientifique qui affermit et agrandi l'esprit ; joignez 
les sentiments d'humanité qui président à l'exercice d’un art 
essentiellement bienfaisant, et vous ne serez pas étonné que ἢ 
cette grave profession ait inspiré dès la haute antiquité un 
morceau d’un caractère aussi élevé que le Serment dit d'Hip- 
pocrate. Mais les Grecs, et cela mérite notre admiration, les 
Grecs, qui, en introduisant les premiers l’élément physio- 
logique dans la médecine, empirique jusqu'alors, ont si 
puissamment agi sur son avenir scientifique, sont aussi les 
premiers, pour notre occident du moins, qui aient agi sur 
son avenir moral en en formulant tout d’abord les devoirs 
essentiels. | 


TOME 1V. 40 


ΟΡΚΟΣ. 


1 "Ouvuut Ἀπόλλωνα ἰητρὸν, χαὶ Ἀσχληπιὸν, καὶ Ὑγείαν, χαὶ 
Πανάχειαν, καὶ θεοὺς πάντας τε χαὶ πάσας, " ἵἴστορας ποιεύμενος, 
ἐπιτελέα ποιήσειν χατὰ δύναμιν χαὶ χρίσιν ἐμὴν ὅρχον τόνδε χαὶ 
3 ξυγγραφὴν τήνδε" 4 ἥγήσασθαι μὲν τὸν διδάξαντά με τὴν τέχνην 
ταύτην " lou γενέτησιν ἐμοῖσι, καὶ 5 βίου χοινώσασθαι, χαὶ χρεῶν 
χρηΐζοντι μετάδοσιν ποιήσασθαι 7 χαὶ γένος τὸ ἐξ ωὐτέου ἀδελφοῖς 


Voyez sur un autre prétendu Serment d'Hippocrate W, Dindorf, 
Zeitschrift fur Alterthumswissenschaît, 4859, n° 444, et Kühn, Adüi- 
tamenta ad elencham medicorum veterum, n° xv, 14828, p. 44. Cc sont 
des vers qui, au dire de M, Dindorf, ne peuvent pas être plus anciens 
que Grégoire de Naziance, Une partie paraît imitée de certains vers des 
ἀπολυτικὰ d'Héliodore, cités dans Galien, De Antidotis, II, 7, vers qui 
ne sont pas sans quelque ressemblance avec notre Serment. 


. ὀμνύω C. - ὑγίαν R. - θεούς τε Chart. in var. - ἅπαντας C. - τε EF 
HIJKRB, Chart. in var. - re om, vulg. — * μάρτυρας gl. EG. - ποιού- 
evo E (gl. ΕΘ). -- ἐντελῇ καὶ ἀψευδῆ, ἐπιτελὲς τὸ εἰς πέρας ἀγόμενον gl. 
FG.-- 5 συμφωνίαν gl. E. — 4 ἡγήσεσθαι Opsop., Heurn., Lind. - νο 
μίσαι gl. FG. - δὲ pro μὲν EFGHIJKRZ, Ald. - τε pro μὲν (Ὁ. - re, δὲ 
Merc. in marg. — "ἴσα καὶ EHKRS. - ἶσα vulg. - ἶσα καὶ et ἶσα δὲ 
Chart, in var. - γενέτοισιν EHRB. -- γονέσιν Merc. in marg. - πατράσιν 
εἰ. ῬΑ. - οἱ μὲν τοῖς γονεῦσιν, οἱ δὲ συγγενέσιν οὕτως ἀττιχῶς λεγόντων" ὡς 
χαὶ Φιλήξων (legendum Φιλήμων) ἐν Κολαχί φησιν" ἀλλ᾽ οὐδὲ γεννητὰς δύ- 
ναμαι εὑρεῖν, οὐδένα, τῶν τοσούτων, ἀλλ᾽ ἀπείλημμαι μόνος (ef. Ménandre de 
Meineke, 45 édition, p. 568). Καὶ Pivôoç ἐν τῶ Περὶ τῆς ἀττικῆς συνηθείας 
φησίν cl μὲν οὖν ἐκ τῆς αὐτῆς φυλῆς ὄντες φυλέται λέγονται + ci δὲ ἐκ τῆς 
᾿ αὐτῆς φατρίας φάτορες, οἱ δὲ ἐκ τοῦ αὐτοῦ γένους γενῆται. Τοιαῦται μὲν 
λέξεις εἰσὶν, ἃς συναγαγεῖν ἠδυνήθημεν καὶ ἀναπληρῶσαι καὶ ἐπιχρίσεως 
ἀξιῶσαι. Καίπερ δυσχεροῦς τῆς ἐπήδολ οὐκ ἰατροῖς μόνον οὔσης ἀλλὰ 
καὶ γραμματιχοῖς. οἷς μέλλει πάσης συγγραφῆς τάς ῥήσεις ἐξηγεῖσθαι, oùx 
ἔλαττον ἡμεῖς ἐπίστασθαι ἐπειράθημεν, θαυμαστότατε ἀνδρόμαχε. Διὸ κἂν 


SERMENT. 


Je jure par Apollon , médecin, par Esculape, par Hygie 
et Panacée , par tous les dieux et toutes les déesses, les pre- 
nant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma ca- 
pacité, le serment et l'engagement suivants : Je mettrai mon 
maître de médecine au même rang que les auteurs de mes 
jours, je partagerai avec lui mon avoir, et, le cas échéant, 
je pourvoirai à ses besoins; je tiendrai ses enfants pour des 
frères, et, 8115 désirent apprendre la médecine, je la leur en- 


ἀμελῶς σοΐ τινα ἡρμηνεῦσθαι δόξη, μὴ ὀκνήσης ἡμῖν ἐμφανὶς ποιῆσαι. Ἐπεὶ 
δὲ τὸ πρᾶγμα δυσεπίτευχτον καὶ αὐτοὶ οὐκ ἔνδοξοι πρὸς τὸ μαθεῖν ἃ μὴ ἴσμεν 
E in marg. - Cette glose paraît être empruntée au Glossaire d’Érotien ; 
cependant il ne s'en retrouve rien dans ce qui nous reste de cet auteur. 
Pour érnooù (1. ἐπήθολον) ΥΟΥ͂. p. 659, note 15. 

6 βίον Morc. in marg., Chart. in var. — χοινώσεσθαι Opsop., Heurn., 
Lind. — χρέους C, Mere. in marg., Chart. in var. — χρήζοντι C. -- ποιήδε- 
σθαι Opsop., Heurn., Lind. — 7 xai.... ποιήσασθαι om. C. - ἑωυτέου 
vulg. - ὠυτέου EZf. - αὐτέου Lind, - Le pronom réfléchi de vulg. ne 
peut pas subsister, et la correction de Lind, doit être admise, Cependant 
j'ai préféré conserver, en changeant l'esprit rude en doux, la forme io- 
nienne donnée par trois manuscrits. Buttmann, il est vrai, dit que ωὐτὸς 
est un faux ionisme (Gr. Spr. $ 27, Anm. 49 , in nota), mais il revient 
sur cette opinion 6 74, Anm. 4,in nota, déclarant que la forme οὐτὸς 
ne lai paraît plus aussi décidément fausse , attendu qu’elle se rencontre 
plus d’une fois dans nos éditions d’Hippocrate. Enfin dans les rectifica- 
tions ajoutées à la 39 édition (t. 2, p. 589), il reprend sa première 
opinion et condamne wdrèç , attendu que dans Hippocrate les exemples de 
cette forme sont trop peu nombreux pour la justifier. Ils sont en effet très 
peu nombreux; mais en présence des incertitudes d’un aussi profond 
grammairien que Buttmann , je n'ai pas voulu effacer un de ces exemples 
ici, dans le Serment. 


630 SERAMENT. 


1 ἴσον ἐπιχρινέειν ἄῤῥεσι, καὶ διδάξειν τὴν τέχνην ταύτην, " ἦν χρηί- 
ζωσι μανθάνειν, ἄνευ μισθοῦ χαὶ ξυγγραφῆς, " παραγγελίης τε χαὶ 
4 ἀχροήσιος " χαὶ τῆς λοιπῆς ἁπάσης μαθήσιος © μετάδοσιν ποιήσα- 
σθαι 1 υἱοῖσί τε ἐμοῖσι, χαὶ τοῖσι τοῦ ἐμὲ διδάξαντος, χαὶ μαθηταῖσι 
ὃ συγγεγραμμένοισί τε καὶ ὡρχισμένοις νόμῳ ἰητρικῷ, ἄλλῳ 9 δὲ 
οὐδενί, "5 Διαιτήμασί τε χρήσομαι ἐπ᾽ ὠφελείη χαμνόντων κατὰ δύ- 
ναμιν χαὶ χρίσιν ἐμὴν, "' ἐπὶ δηλήσει δὲ χαὶ ἀδιχίη εἴρξειν. "" Οὐ 
δώσω δὲ οὐδὲ φάρμαχον οὐδενὶ αἰτηθεὶς '" θανάσιμον, οὐδὲ ὀφηγήσο- 
μαι ξυμδουλίην τοιήνδε " ὁμοίως δὲ "4 οὐδὲ γυναιχὶ πεσσὸν φθόριον 
δώσω. ᾿Αγνῶς δὲ χαὶ ὁσίως διατηρήσω βίον "5 τὸν ἐμὸν καὶ τέχνην 
τὴν ἐμήν. Οὐ "ὁ τεμέω δὲ οὐδὲ μὴν λιθιῶντας, "1 ἐχχωρήσω δὲ ἐργά- 
τησιν ἀνδράσι πρήξιος τῆσδε. "5 Ἐς οἰκίας δὲ 6xdouc ἂν ἐσίω, ἐσελεύ- 
σομαι ἐπ᾽ ὠφελείῃ χαμνόντων, ἐκτὸς ἐὼν πάσης ἀδικίης "9 ἐχουσίης 
καὶ *° φθορίης, τῆς τε "" ἄλλης χαὶ ἀφροδισίων ἔργων ἐπί τε 2? γυναι- 
χείων σωμάτων καὶ ἀνδρῴων, ἐλευθέρων τε καὶ δούλων. Ἃ δ᾽ ἂν ἐν 
θεραπείῃ "" À ἴδω, ἢ ἀχούσω, À καὶ ἄνευ θέραπηΐης χατὰ βίον ἀνθρώ- 
πων, ἃ μὴ χρή ποτε ἐχλαλέεσθαι ἔξω, σιγήσομαι, ἄῤῥητα ἡγεύωενος 


: ἴσον ΕΚΆΒ. - ἶσον vulg.- ἐπιχρινέειν FGHKZ , Ald., Frob., Merc., 
Heurn., Zving., Lind. -- ἐπιχρίνειν vulg. - ἀποχρινέειν (ΕἸ, supra lin. 
ἐπι) B. 9 

* ἣν ΕΕΘΗΚΒβ, Ald., Merc. in merg., Meib., Zving., Chart., Lind. 
= hv vulg. — ? παραχλήσεως gl, E, Zving. in marg. - ὧν παραγγελμάτων 
ἡνωμολυτικῶν (9) προτρέπειν ἐπὶ τόδε καὶ ἀποτρέπειν ἀπὸ τοῦδε τὸν τεχνίτην 
δυνάμενον ἔχειν ἐπαγγέλλεται ἡ τέχνη F. — 4 ἀκροήσεως PB. --- 5 καὶ.... 
ἐμὲ om. Ζ. — ὅ χοινωνέαν διδασκαλίας gl. FG. -- ποιήσεσθαι Opsop., 
Heurn., Lind. — 7 ἐν ἴσω λόγω τάττει ἐνταῦθα τοὺς ἑαυτοῦ παῖδας τοῖς τῷ 
παιδαγωγοῦ gl. F.— " συγγεγραμμένοισι C.- συγγεγραμμένοις vulg. - 
συγγραφὴν ποιησαμένοις gl. F.- xai om. fi. - ὁρχισμένοις K. — 9 δὲ om. 
Ο. — 1° βοηθήμασι χριστοῖς, διὰ πόσεώς τε καὶ χρίσεως, διαιτητιχοῖς Εἰ. 
G. - χρήσασθαι Zving. in marg. --- "' ἐπιδηλήσει EGHIKZB, Aid. - βλάδη 
gl. FG. — εἴρξειν om., restit. in marg. C. - εἴρξω leg. censet Chart. in 
var. ut Opsop. monet. -- ἐμποδίσαι gl, F, - εἴρξειν paraît irrégulier; il 
faut ou lire εἴρξω, comme le veut Opsopœus, on changer χρήσομαι en 
χρήσασθαι; on pourrait encore, admettant la leçon de C avant la correction, 
et ajoutant οὔ, lire ἐπὶ δι δὲ καὶ ddixin οὔ. Où δώσω κτλ, --- "5 où om. Lind. 
- τῶν φαρμάχων τὰ μὲν κατάπλαστα, τὰ δὲ χριστὰ, τὰ δὲ ποτὰ in πρᾶγβ. 
FG.- Les traducteurs rendent δώσω par propinabo ; mais δώσω, qui, un 
peu plus bas, est joint à πεσσὸς, et qui là ne peut se rendre par admi- 


SERMENT. 631 


seignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des pré- 
ceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes 
fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un en- 
gagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul 
autre. Je dirigerai le régime des malades à leur avantage. 
suivant mes forces et mon jugement , et je m’abstiendrai de 
tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne 
du poison , si on m’en demande, ni ne prendrai l'initiative 
d’une pareille suggestion ; semblablement , je ne remettrai 
à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et 
j'exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. Je ne pra- 
tiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens 
qui s’en occupent. Dans quelque maisons que j’entre, j y en- 
trerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout mé- 
fait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des 
femmes et des garçons, libres ou esclaves. Quoi que je voie 
ou entende dans la société pendant l’exercice où même hors 
de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais be- 


nistrer, montre que dans les deux cas il s’agit d’une substance malfaisante 
remise à des tiers, soit pour un usage criminel, soit peut-être même pour 
un suicide, | 

13 ἐπὶ ἐνεονειας ἐνταῦθα in marg. F. - obde.... τοιήνδε om. K. — ἑτέροι: 
εἰσηγήσομαι gl. ΕΟ. -- ξυμθουλὴν R. - συμιδουλὴν gl. F.— "4 οὐδὲ om. β. 
- πεσὸν C. - pô. δώσω πεσσὸν EB. — "ἢ τὸν om. C.- τὴν om. C. — 
16 rouéu 8. — ‘7 ἄδειαν δώσω gl. G (in marg. ἐχχωρήσω ἀντὶ τοῦ ἀπο- 
στήσομαι αἰτιατικόν " ἐχχωρήσειν δὲ λέγεται (mots illisibles) ἐκ τοῦ θρόνου 
F).- πρήξηος (. — 18 ἐς C. -- εἰς vulg, -- εἰσέλθω gl. ΕὉ .---- Ἰθτοῦτό φησιν, 
ὅτι xai ὁ ἰατρὸς ἔστιν ὅτε καὶ ἄχων ἀδικεῖ διὰ τὸ ὑποκείμενον περὶ ὃ κατα- 
γίνεται ἡ τέχνη φθαρτὸν εἶναι καὶ ἄλλοτε ἄλλως ἔχειν καὶ παντοίαν ἀλλοίωσιν 
ἔχειν, ὡς μηδαμῶς ἵστασθαι, ὡς ἐπὶ τοῦ ποταμίου ὕδατος τοῦ διηνεκῶς ῥέον- 
τος καὶ μηδαμῶς ἱσταμένου in marg. F. — 2° βλάδης gl. F. - Le glossateur 
a, aiosi qu’on Le voit, pris φθορίης pour un substantif synonyme de φθο- 
ρῆς. — 2: Gorræus voudrait. qu’on [αἱ ἅλης dans le sens de πλάνης, éga- 
rement, — "5 γυναικίων R.- καὶ om. R. - ἀνδρείων CFIJ. - ἀνδρῶν 
Zving. — 35 ἢ om. (. -- θεραπηΐης Εἰ (F, al. manu) Η. - θεραπίης GZ, 
Frob., Zving. - θεραπείης vulg. - ἐχλαλέεσθαι CFGHIJKRZ, Ald., Frob., 
Opsop., Zving., Heurn., Merc., Chart. -- ἐκκαλέεσθαι vulg. — ἡγούμενος B. 
- νομίζων καὶ ἡγούμενος gl. Ε΄, 


632 SERMENT. 


εἶναι ' τὰ τοιαῦτα. "“Ὄρχον μὲν οὖν μοι τόνδε ἐπιτελέα ποιέοντι͵ 
3 xat μὴ ξυγχέοντι, εἴη ὁ ἐπαύρασθαι καὶ βίον καὶ τέχνης δοξαζομένῳ 
παρὰ πᾶσιν ἀνθρώποις ὅ ἐς τὸν αἰεὶ χρόνον " παραδαίνοντι δὲ καὶ 
ἐπιορχοῦντι, τἀναντία τουτέων. 


ς 


1 Τὰ τοιαῦτα εἶναι (. ---- " ἐπεύχεται νῦν ἑαυτῶ εἰ τὰ καθὰ ποιοῖ, χατ- 
εύχεται δὲ εἰ τἀναντία τούτων in marg. F.- μὲν om. Meib. - μοι om. C. 
- ἀψευδῆ gl. Ε6. — 3 καὶ μὴ E. om. β. - παραθαίνοντι FG. — 4 ἐπα- 
πολαῦσαι gl. FG.— "ἐς CR. - εἰς vulg. - αἰεὶ EFGHKZB, Ald, - ἀεὶ 
vulg. | 


SERMENT. 633 


soin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un de- 
voir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, 
qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de 
ma profession, honoré à jamais parmi les hommes; si je le 
viole et que je me parjure , puissé-je avoir un sort contraire ! 


FIN DU SERMENT. 


ΝΟΜΟΣ. 


ARGUMENT. 


La Loi figure dans la liste rédigée par Erotien ; en consé- 
quence elle a figuré aussi dans les anciennes listes que les 
premiers commentateurs avaient dressées. De ce οὐδέ don, 
on voit qu’elle remonte, comme le reste de la Collection 
hippocratique, à une haute antiquité. 

En outre, quoique bien court, cet opuscule n’est pas sans 
avoir quelques repères dans la Collection : au Serment il se 
rattache par la dernière phrase, où il est question des mys- 
tères de la science et de la défense de les révéler aux hommes 
non initiés ; et c’est justement cette phrase qui m’a empéche 
de le reléguer ailleurs, en le séparant du Serment. Avec le 
livre De l’art il a cela de commun que des deux parts on 
recommande comme conditions de la capacité médicale une 
instruction donnée dès l'enfance et les dispositions natu- 
relles :, 

Notre opuscule n'a rien, non plus, qui l’écarte de l'épo- 
que hippocratique. Il représente les médecins comme pério- 
deutes, c'est-à-dire comme allant exercer leur art de ville en 
ville ; ce-qui était l’usage de ces temps. Il signale les avanta- 


4 


ges attachés à un apprentissage de la médecine fait dès 


ι Δύνανται δὲ οἷσι τά τε τῆς παιδείης μὴ ἐχποδὼν, τά TE τῆς φύσιος μὴ 
ταλαίπωρα, De arte. 


ARGUMENT. 635 


l'enfance, et par là il est d'accord avec le Serment et le dire 
de Platon, qui montrent l’enseignement médical se trans- 
mettant des pères aux enfants. On remarquera la plainte 
exprimée touchant le défaut de police médicale : les cités 
n'avaient prononcé aucune peine contre ceux qui étaient 
médecins de nom, sans l’être de fait. On peut croire dès lors 
que prenait qui voulait le titre de médecin, et on comprend 
combien les familles médicales et les individus qui y étaient 
incorporés par serment et engagement (6pxoç xal συγγραφὴ), 
apprenant régulièrement leur profession, devaient tenir à se 
séparer de cette tourbe. | 

Enfin le caractère médical y perce, et une phrase révèle le 
médecin judicieux qui, plus d’une fois, avait vu l’impéritie 
aux prises avec les difficultés des maladies. « L’impéritie, 
41:1}, nourrit la timidité et la témérité ; la timidé décèle 
l'impuissance, la témérité décèle l’inexpérience. » Ceci est un 
trait saisi avec justesse. L’impuissance est timide, l’inexpé- 
rience est téméraire ; de sorte que le médecin, ne sachant la 
limite ni de ce qui est possible ni de ce qui est impossible, 
pèche par un excès tantôt de timidité, tantôt de hardiesse. 
Ce que je signale ici porte certainement la marque médicale ; 
et, de fait, une marque de ce genre se manifeste dans tous 
les ouvrages arrivés jusqu’à nous sous le nom d’Hippocrate": 
on y reconnaît toujours des médecins habitués à la pratique, 
familiarisés avec toutes les conditions de leur profession, 
imbus des sentiments et des idées qu’ell: inspire, des méde- 
cins, pour me servir de l’expression même de la Loi, non 
pas seulement de nom, mais aussi de fait. Ceci soit dit pour 
l’authenticité générale de la Collection. 

Je voudrais que, grâce à ces brefs rapprochements, notre 
opuscule, qui se recommande d’ailleurs par l’élégance du 
style, ne passât pas inaperçu. 


: 11 faut exclure, bien entendu, les pièces manifestement apocryphes : 
Lettres, Décret, Discours. 


686 LA LOI. 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2146 = C 
2255 = E 
2144=F 
2141 = G 
2142 = H 
2140 = I 
2143 = ) 
2145 = Κα 
1868 — Ο 
2148 = Ζ 


ÉDITIONS ET TRADUCTIONS. 


Latine ex versione Andr. Brentii in Collect. Symph. Champerii, 8 
sine loco et anno, et Lugd. 4506. 

Magnol. 1549. Voyez p. 447 de ce volume. 

Hipp. libelli ad artem medicam præparatorii, per Jan. Cornarium, 
Basil. 4545, 4. 

Græce et latine cum scholiis, in Matth. Garbicii orat. de vita Hippo. 
cratis. Tubing. 4564. 8. 

Th. Zvinger. Hipp. viginti duo commentarii. Basil. 4579. fol. 

Cum comm. Steph, Roder. a Fonsecs. Romæ 1586. à. 

J. Heurnius, Hipp. Coi prolegomens , Lugd. Bat. 15985. Δ. 4897. a. 
4603. 8. et in Oper. Lugd. Bat. 1609. 4. 

Exstat gr. et lat, cum Hipp. aph. ex recensione À. Vorstii. Lugd. Bat. 
4648, 19. p. 999. 

Cum comm. Jo. Stephani Bellunensis. Venet. 4653. fol. 

Chirac, Combustion du corps humain , suivie de propositions sur divers 
objets de médecine et du livre d’'Hippocrate intitulé La loi. Paris, an 
χε (4805). 2. 

Grec et français dans la seconde édition du traité Des airs, des eaux 
et des lieux, par Coray. Paris. 4815. 8. 

Daremberg, Hippocrate. Voy. p 527 de ce vol. 


LA LOL 


ΝΟΜΝΟΣ. 


1. " Ἰητρικὴ τεχνέων μὲν πασέων ἐστὶν ἐπιφανεστάτη " διὰ δὲ 
ἀμαθίην τῶν " τε χρεομένων αὐτῇ, καὶ τῶν ὁ εἰχῇ τοὺς τοιούσδε χρι- 
νόντων, πολύ τι πασέων ἤδη τῶν τεχνέων ἀπολείπεται. 4 Ἢ δὲ τῶνδε 
ἁμαρτὰς τὰ μάλιστά μοι δοχέει ἔχειν αἰτίην 5 τοιήνδε" 5 πρόστιμον 
γὰρ ἰητριχῇς μούνης ἐν τῇσι πόλεσιν οὐδὲν ὥρισται, πλὴν ἀδοξίης - 
αὕτη δὲ où τιτρώσχει τοὺς ἐξ 1 αὐτέης συγχειμένους. “Ὁμοιότατοι γάρ 
8 εἶσιν of τοἰοίδε τοῖσι παρεισαγομένοισι προσώποισιν ἐν τῇσι τρα- 
γῳδίησιν᾽ 9 ὡς γὰρ ἐχεῖνοι σχῆμα μὲν χαὶ στολὴν χαὶ πρόσωπον 
ὑποχριτοῦ ἔχουσιν, οὐχ εἰσὶ δὲ ὑποκριταὶ, οὕτω ᾽" χαὶ ἰητροὶ, φήμη 
μὲν πολλοὶ, ἔργῳ δὲ "" πάγχυ βαιοί. 

2. Χρὴ "" γὰρ, ὅστις μέλλει ἰητρικῆς ξύνεσιν ἀτρεκέως ἁρμόζεσθαι, 


. τῶνδέ 3 μιν ἐπήδολον γενέσϑαι" φύσιος" ξιδασχαλίης * "À τόπου εὐφυέος " 


15 παιδομαθίης" φιλοπονίης᾽ "5 χρόνου. Πρῶτον :1 μὲν οὖν πάντων δεὶ 
φύσιος 1" φύσιος γὰρ ἀντιπρησσούσης, '9 χενεὰ πάντα φύσιος 2° δὲ 


Pour les paragraphes j'ai suivi la division de Coray. Seulement j'en 
ai fait un de plus pour la dernière phrase. 


1 Τὸ μάθημα τῆς ἰατρικῆς gl. α. - τεχνῶν gl.F, - πασέων ἐστὶν om. C. 
- λαμπροτάτη gl. 6. --- ᾽ τε om. C. - χρεομένων CEHO, Chart., Coray. - 
χρεωμένων vulg. - μετερχομένων gl. FG. -- αὐτέῃ Coray. -- αὐτῇ om. C. 
— ᾿ μάτην, ὡς ἔτυχε gl. ΕΟ, -- τοιούτους CJ. -- πουλὺ Coray. -- τι om. C. 
— ὁ εἰ pro ἡ J. - ταμάλιστα EFGKO, ΑΙΑ. -- τὰ om. C. — 5 τήνδε C. 
— 5 τιμωρίαν gl. F. - ζημία gl. E. - μόνης C. — πόλισιν Coray. — οὐθὲν 
CE (F, supra lin.) HKO. — 7 αὐτῆς C. -- ξυγχειμένους Coray. — δ εἰσιν 
ponitur post τραγωδίῃσιν C. - τοιοῦτοι C. — 9 xat pro ὡς C, Merc. in 
marg. — μὲν om. C.— ‘° Ante xai addit δὲ C. - Post xat addit ci vulg. 
- ci om. C, Coray. - πουλλοὶ Coray.— ᾽' πάνυ ΕΚ, - πάγχν, τὸ παντελῶς 
in marg, Εἰ, - ὀλίγοι gl. FG. — "" Past γὰρ addit καὶ C. — ἰητρικὴν C. - 
ξύνε φυέος (sic) pro ξύνεσιν.... εὐφυέος Ζ, -- ἁρμόσεσθαι Coray. - - 1" μὴν 


LA LOL 


1. La médecine est de toutes 168 professions la plus noble : 
et cependant, par l'ignorance et de ceux qui l’exercent et de 
ceux qui les jugent à la légère, elle est dès à présent relé- 
guée au dernier rang. Un aussi faux jugement me semble 
provenir principalement de ce que la profession médicale 
seule n’est, dans les cités, soumise à aucune autre peine qu’à 
celle de la déconsidération ; or, la déconsidération ne blesse 
pas des gens qui en vivent. Ces gens ressemblent beaucoup 
aux figurants qu'on fait paraître dans les tragédies; de 
même que les figurants ont l’apparence, l’habit et le masque 
d'acteurs, sans être acteurs , de même, parmi les médecins, 
beaucoup le sont par le titre, bien peu le sont par le fait. 

2. Celui qui est destiné à acquérir des connaissances 
réelles en médecine a besoin de réunir les conditions 
suivantes : disposition naturelle: enseignement ; lieu favo- 


pro puy C. — ἐπήδολον (Εἰ, gl. ἐπιστήμων ἔμπειρος μέτοχος) GHO , Ald., 
Coray. - émiGoka ms. reg. ap. Chart., et in var, - éxi6ooç CK.— ἐπήδολος 
Merc. in marg. — ériookov vulg. . 

"τόπου Zvingerus, Mercuriali in margine, Chartier, Coray. - τρό- 
που vulg. - τὴν φρόνησιν λέγει ἐνταῦθα τρόπον εὐφυῆ, ὡς εἶναι ἑτέραν τὴν 
φύσιν τοῦ εὐφυοῦς τρόπου in marg. Ε΄. - On voit que le glossateur a ju 
τρόπου et qu'il a essayé de concilier cette leçon avec φύσις, qui précède. 
— 15 παιδομαθείης (sic) ponitur ante διδασκαλίης C. — ‘6 τινὰ φηρὶ δεῖν 
συνδραμεῖν, χρόνον, κόπον ὃν φιλοπονίαν αὐτὸς ὀνομάζει, παιδομαθίαν, φρό- 
nav , διδασκαλίαν, καὶ φύσιν in marg. FG.— "1 μὲν om. J. - ὧν Coray. 
— δεῖ πάντων (Ὁ, — 8 ταύτης pro φύσιος C. — ἀντιπρησσούσης C. .- ἀντι- 
πραττούσης vulg. — ἂν ἀντιπραττούσης 7. - ἐναντιουμένης gl. FG. --- 
19 ἀνενέργητα gl. FG. — 3 δ᾽ C. 


640 LA LOI. 
"ἐς τὸ ἄριστον * ὁδηγεσύσης, διδασχαλίη * τέχνης γίνεται À ἣν μετὰ 
φρονήσιος " δεῖ περιποιήσασθαι, παιδομαθέα γενόμενον ἐν 5 τόπῳ, 
éxoïog εὐφυὴς πρὸς μάθησιν ἔσται 1 ἔτι δὲ φιλοπονίην προσενέγχα- 
σθαν ἐς χρόνον πουλὺν, ὅχως À μάθησις, ? ἐμφυσιωθεῖσα, 9 δεξιῶς 
τε χαὶ 1° εὐαλδέως τοὺς χαρποὺς "" ἐξενέγκηται. 

8. Ὁχοίη γὰρ τῶν ἐν "" τῇ γῇ φυομένων [ἡ] θεωρίη, τοιήδε καὶ τῆς 
13 ἰητριχῆς à μάθησις. Ἡ μὲν γὰρ φύσις ‘4 ἡμέων, ὁχοῖον À χώρη " τὰ 
δὲ "" δόγματα τῶν διδασχόντων, ὁχοῖον τὰ 6 σπέρματα" ἣ δὲ παιδο- 
μαθέίη, "1 τὸ χαθ᾽ ὥρην αὐτὰ πεσεῖν εἷς τὴν ἄρουραν " ὃ δὲ "5 τόπος ἐν 
ᾧ ἢ μάθησις, éxotov "9 À ἐχ τοῦ περιέχοντος ἠέρος τροφὴ γιγνομένη 
τοῖσι φυομένσισιν “ ἡ δὲ φιλοπονίη, épyacin® ὃ δὲ χρόνος ταῦτα 
59 ἐγισχύει πάντα, ὡς τραφῆναι τελέως. 

4. Ταῦτα ": ὦν χρὴ ἐς τὴν ἰητριχὴν τέχνην ἐσενεγχαμένους, χαὶ 
"3 ἀτρεχέως αὐτέης γνῶσιν λαδόντας, οὕτως ἀνὰ τὰς πόλιας φοιτεῦν.- 
τας, μὴ λόγῳ "5 μοῦνον, ἀλλὰ χαὶ ἔργῳ ἰητροὺς νομίζεσθαι. Ἡ δὲ 
ἀπειρίη, χαχὸς θησαυρὸς χαὶ χαχὸν *4 χειμήλιον τοῖσιν ἔχουσιν αὖ- 
τέην, χαὶ ὄναρ καὶ ὕπαρ, εὐθυμίης τε χαὶ εὐφροσύνης ἄμοιρος, δειλίης 
56 τε χαὶ θρασύτητος τιθήνη. Δειλίη *6 μὲν γὰρ ἀδυναμίην σημαίνει" 


" Éc C, Corsy. -- εἰς vulg. --- * ὡδί γε οὔσης C.— " τέχνη C. — γίγνεται 
Coray. — 4 ἣν EHKOZ. -- φρονήσεως C. 

54 pro δεῖ EHIKO. - περιποιήσασθαι δεῖ C. — 5 τόπω Zvingerus, 
Merc. in marg., Chart., Coray. - τῷ τόπω C. - τρόπω vulg. — 7 ἔστε 
ΗΚ. = ἠολὺν CE (gl. F). — 5 ἐμφυσεὼς δεῖσα (sic) C. — ἐμτευθῆσα (sic) 
aut ἐμφυθεῖσα Chart. in var. —  ἐπιτυχῶς gl. FG.— '° χαλῶς ἀρδομένους 
in marg. F. — “' ἐξενέγχειται Z. — ‘rom. C. -- [ἡ] Coray. — ἡ om. 
valg.— 13 ἰητρικῆς C, Coray. - ἰατριχῆς vulg. -- ἡ om. C.— ‘4 ὑμέων EIO. 
= ὁκοῖον om. C. — éxoin Coray. — 15 διδάγματα Chart. in var. -- C’est une 
correction que Coray propose dans ses notes, sans faire mention de Char- 
tior. — !6 ὑπέρδατα pro ax. C. — ὅρα ἐνταῦθα ὅπως χατὰ τὸν προσήκοντα 
καιρὸν χαὶ ἁρμόδιον διδάσκεσθαι δεῖ, ὅτε νέος ἐστί τις καὶ πρὸς τὴν τῶν μα- 
θημάτων ἀνάληψιν ἐπιτήδειος in marg. F. - παιδομαθείη C. — "7 τοῦ pro 
τὸ C. -- χατὰ C. -- κατ᾽ Coray -- ὥρμην Chart., in var. conjicit ὅρμην, - 
πεσέειν ἐς Coray. — ᾿δ τόπος CEFGHIJKOZ, Zving., Merc. in marg., 
Chart,, Coray. -- τρόπος vulg. — "5 ἡ CEHJZ, Ald., Merc., Coray. - ἡ 
om. vulg. — ἀέρος C. — γηνομένη C. - γινομένη J, Coray. — γενομένη valg. 
- τοῖς C.- φαινομένοισι, in marg. φυομένοισι O. — 2° ἐνισχύει EHKO, 
Coray. — ἐνισχύσει vulg. - ἐνίσχυσε C. — xai pro ὡς C (E, ὡς supra lin.) F 
GHIHKOZ, Ald. - τελείως C. — :1 ὧν CF, Zving., Chart., Coray, Kühn. 


LA LOI. , 641 


rable; instruction dès l’enfance; amour du travail ; longue 
application. Avant tout il est besoin de dispositions natu- 
relles. Tout est vain quand on veut forcer la nature; mais 
quand elle met elle-même dans la meilleure voie, alors 
commence l’enseignement de l’art, que l'élève doit s’appro- 
prier par la réflexion, l'élève pris dès l’enfance et placé 
dans un lieu propre à l'instruction. Il faut en outre con- 
sacrer au travail un long temps, afin que l’enseignement, 
jetant de profondes racines, porte des fruits heureux et 
abondants. 

3. Telle, en effet, est la culture des plantes, tel, l'ensei- 
gnement de la médecine. Notre disposition naturelle, c’est 
le sol ; les préceptes des maîtres , c’est la semence; l’instruc- 
tion commencée dès l'enfance, c’est l’ensemencement fait en 
saison convenable; le lieu où se donne l’instruction, c’est 
l'air ambiant, où les-végétaux puisent leur nourriture; l'é- 
tude diligente, c’est la main d'œuvre; enfin le temps forüfe 
toute chose jusqu’à maturité. 

4. Voilà donc les conditions qu’il importe de réunir pour 
étudier la médecine, voilà la connaissance approfondie qu’il 
faut en acquérir , si l’on veut, parcourant les villes [pour y 
pratiquer], être réputé non-seulement médecin de nom, mais 
encore médecin de fait. L’impéritie est un mauvais avoir, un 
mauvais fond pour ceux qui la portent jour et nuit avec eux ; 
étrangère à la confiance et au contentement, elle nourrit la 
timidité et la témérité: la timidité, qui décèle l'impuissance, 
la témérité, qui décèle l’inexpérience. Il y a en effet deux 


- ὧν vulg. - οὖν ἴσως Merc. in marg. - Dans E et K le point est après 
ταῦτα. - χρεών ἐστιν pro χρὴ ἐς τὴν C. — ἐσενεγκαμένους À. — ἐνεγκαμένους 
vulg. -- ἐπενεγκαμένους J. -- ἐπεισενεγκαμένους Coray. -- ἐσεγκαμένους (sic) 
Ι. - ἐπ , ἐσ Merc. in marg. — *? ἀληθῶς, ἀχριδῶς in marg. FG. - 
αὐτῆς C. -- αὐτέοισι EHIKO. = πόλγας C. - φυτεῦντας C, Ald. -- 35 μᾶλλον, 
supra lin. μοῦνον F.- μοῦνον om. C. - ἀλλ᾽ sine καὶ (Ὁ, — "4 χειμήλια, 
χτήματα χαὶ ἀποκείμενα χρήματα in marg. F. - τοῖς C. - αὐτὴν C. — 
25 δὲ pro τε Coray. - τιθηνὴ Ald., Frob., Merc. — *6 μὲν γὰρ om. C. 
TOME IV. 41 


642 LA LOI. 
δρασύτης δὲ, ἀτεχνίην. Δύο γὰρ, ' ἐπιστήμη τε καὶ δόξα, ὧν τὸ μὲν 
δνίστασθαι ποιέει, τὸ δὲ " ἀγνοεῖν. 

+5. Τὰ » δὲ ἱερὰ ἔόντα πρήγματα 4 ἱεροῖσιν ἀνθρώποισι δείκνυται" 
5 βεθήλοισι δὲ, οὗ θέμις, 5 πρὶν À τελεσθῶσιν ὀργίοισιν ἐπιστήμης. 


1 ἐπιστήμη τε καὶ δόξα om. C. — * ἀγνοέειν Coray. = ph ἐπίστασθαι 
pro ἀγνοεῖν C.- Post ἀγνοεῖν addit ἡ μὲν οὖν ἐπιστήμη ποιέει τὸ ἐπίστασθαι 
(ἡ.... ἐπίστασθαι om. 6), ἡ δὲ δόξα (ἡ δόξα δὲ Ο; δὲ om. 1}, τὸ ἀγνοεῖν 
γος. = ἡ..... ἀγνοεῖν om. (G, restit. in marg. al. manu) Ζ, Ald., Zving., 
Lind., Coray. = Lind. et Coray ont regerdé cette phrase comme une 
glose marginale passée dans le texte, et ils me paraissent avoir raison. 
On pourrait, par une correction inverse, songer à supprimer ἐπιστήμη te 


LA LOI. 643 


choses, savoir et croire savoir : savoir, c’est la science, croire 
savoir, c’est l'ignorance. 

5. Mais les choses sacrées ne se révèlent qu'aux hommes 
sacrés ; et ilest interdit de les communiquer aux profanes, tant 
qu’ils n’ont pas été initiés aux mystères de la science. 


καὶ δόξα, suppression suggérée par C, et à garder la phrase de vulg. ἡ μὲν 
οὖν... ἀγνοεῖν. Mais la phrase perdrait par là de sa clarté et de sa vivaci 
— 3 δ᾽ C'. — ἱρὰ Coray. - ὄντα C. — ὁ ἱεροῖς C. — ἱροῖσιν Coray. - καδεί- 
pots gl. F,— 5 ἀκαθάρτοις gl. F. - δὲ om. C. — 5 πρινὴ Κι — τίλε τὸ 
γένωνται διὰ ᾿μυήσεως in marg. F. 


FIN DE LA 10]. 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


Il ne sera peut-être pas inutile, arrivés au terme où nous 
sommes, de jeter un coup d’œil sur les ouvrages qui précè- 
dent et qu’on peut, avec la plus grande vraisemblance, 
sinon avec une certitude absolue, considérer comme ctant 
d’'Hippocrate. Quelques pages consacrées à cetexamen ne me 
paraissent pas mal employées ; et, si elles ont pour résultat 
de mieux faire sentir le caractère des œuvres hippocratiques 
et des idées générales qui les ont inspirées, je croirai avoir par 
là facilité ma tâche de traducteur et de commentateur. Ce 
qui rend si aisé à lire un livre contemporain, c’est que l’au- 
teur et le lecteur partent d’un fond commun, et que celui-ci 
n'a plus qu’à suivre les développements donnés par celui-là ; 
mais, pour un livre antique, entre l’auteur et le lecteur 
manque en grande partie ce fond commun, et c’est ἃ le ré- 
tablir que doivent tendre tous les efforts de celui qui inter- 
prète. : 

Pour peu qu'on se familiarise avec les livres hippocrati- 
ques, ceux du moins qui ont reçu une rédaction définitive 
et qui ont été destinés au public, ceux qui occupent ces 
quatre premiers volumes, on y reconnaît une méditation 
profonde qui s’est emparée du sujet tout entier, une précision 
᾿ quiest beaucoup plus dans la pensée que dans l'expression, 
et un style qui a pour caractère la gravité et la fermeté. La 
méditation y est empreinte, car plus le lecteur étudie le 
livre, plus il en est satisfait et plus il découvre la correspon- 
dance du tout et des parties et le jet d’une composition puis- 
sante ; la précision y est dans la pensée, car sur chaque point 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 645 


la pensée arrive à la généralité, et il faut la méditer si on veut 
saisir tous les développements qu'Hippoerate avait dans l’es- 
prit et que, par un procédé contraire à celui de tant d'auteurs, 
il réussit à réduire en formules savamment compréhensives, 
Ces livres, si nous laissons de côté les Æphorismes, recueil de 
sentences détachées, ces livres, considérés dans l’objet traité et 
la manière de le traiter, peuvent se diviser en quatre classes : 
1° livres où Hippocrate est observateur ; 2° livres où il ex- 
pose dogmatiquement des notions anonymes mais provenant 
sans doute en partie de Ja tradition médicale, en partie de 
sa propre expérience ; 3° livres mixtes où, énonçant des no- 
tions sur la source desquelles il se tait semblablement, il in- 
tervient à chaque instant comme juge et comme critique ; 
4 livres uniquement consacrés à la discussion de sujets 
qu'Hippocrate regarde comme importants et présente comme 
neufs. Un arrangement aussi artificiel ne préjuge rien, 
bien entendu, sur l’ordre chronologique dans lequel ces li- 
vres ont été composés. 

À la première classe appartiennent le 1°" et le 3° livres 
des Épidémies. Là Hippocrate se montre médecin observa- 
teur dans le sens étroit du mot; il recueille des faits comme 
nos praticiens en recueillent tous les jours, et, comme eux, il 
les enregistre. Son cadre embrasse trois ordres d’observa- 
tions : la constitution des saisons ; la description générale des 
maladies principales qui ont régné sous l'influence des con- 
stitutions ; et une série de cas particuliers. Ainsi envisagé 
dans son ensemble, ce mode d’observation est certainement 
apte à fournir des notions précieuses; on le suit et on le sui- 
vra encore sans jdmais l’épuiser. À la vérité, la rédaction 
des observations n’est pas telle que nous pourrions la dési- 
rer; mais alors elle suffisait au but que se proposait Hippo- 
crate, elle répondait parfaiteinent aux notions qu'il avait sur 
la maladie; car ces observations omettent ce qu’éprouvent 
les malades dans chacune des affections et ce que pourrait dé 
crire un homme même qui ne serait pas médecin, et men- 


646 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


tionnent ce que le medecin doit apprendre sans que le malade 
le lui dise, et ce qui importe à l'interprétation des signes et par 
là à l'application du traitement. Ce sont là les caractères de 
. {a bonne observation médicale qu'Hippocrate trace lui-même 
au début du livre Du régime dans les maladies aiguës (t. IE, 
p. 225). Ces caractères ont changé ; le système de la crâse et 
de la coction, dont ils dépendaient, a disparu ; et, comme je 
l'ai expliqué ailleurs, τ. IT, p. 198 - 205, en exposant le débat 
entre Hippocrate et l’école de Cnide, la bonne observation 
médicale ne se croit plus en droit de rien négliger dans le 
tableau d’une maladie. | 

Toutefois ce qu’il importe ici de constater, ce n’est pas 
qu'Hippocrate a observé de telle ou telle manière, mais c’est 
qu’il a eu l’idée de recueillir et de consigner des faits parti- 
culiers. En effet rien, dans l’antiquité, n’a été plus rare que 
ce soin ; outre Hippocrate, je ne connais qu'Érasistrate qui se 
soit occupé de relater sous cette forme les résultats de son 
expérience clinique. Dans son livre intitulé Divisions, Διαιρέ- 
σεις, il avait écrit l’histoire de plusieurs malades ; c’est ce que 
nous apprend Galien (De la saignée; aux Érasistratéens de 
Rome), et il nous rapporte des fragments de deux de ces 
histoires. Mais ni Galien lui-même, ni Arétée, ni Soranus, 
ni les autres qui sont arrivés jusqu’à nous, n'ont suivi un 
aussi louable exemple. Les observations consignées dans la 
Collection hippocratique constituent la plus grande partie, à 
beaucoup près, de ce que l’antiquité a possédé en ce genre ; 
et si, en commentant beaucoup le travail d’Hippocrate, on 
l'avait un peu imité, nous aurions, à supposer que le temps 
ne nous eût pas enviéces productions, des matériaux à l’aide 
desquels nous prendrions une idée bien plus précise de la 
pathologie de ces siècles reculés ; c’est ainsi que nous con- 
naîtrions mieux les maladies à peine indiquées, l’épinyctis 
par exemple; que la question de la syphilis dans l’antiquité 
serait moins obscure ; et qu’on aurait de meilleurs données 
sur les affections supposées éteintes , telles que le typhus 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 647 


d’Athènes, la maladie cardiaque, la mentagre de Rome, etc. 
Mais, tout em exprimant ce régret et en reconnaissant 
cette utilité relative à nous autres modernes et véritable- 
ment considérable, il faut ajouter que l’antiquité avait dans 
les faits et la doctrine hippocratiques un aliment qui lui ἃ 
suffi, et qu'une collection, même étendue, d'histoires par- 
ticulières n’aurait pas alors modifié la médecine, du moins 
la médecine scientifique, essentiellement et au-delà de la 
limite que comportait la physiologie. Je pourrai montrer 
ailleurs que la doctrine d’Hippocrate et de l’école de Cos 
a été la seule solide ;la seule fondée sur un aperçu vrai 
de la nature organisée , et que les sectes postérieures, mé- 
thodisme et pneumatisme, n’ont bâti leurs théories que 
sur des hypothèses sans consistance. Mais ici je me con- 
tente de remarquer que la pathologie, en tant /que science, 
ne peut marcher qu’à la suite de la physiologie, dont elle 
n’est qu’une des faces; et d'Hippocrate à Galien inclusi- 
vement , la physiologie ne fit pas assez de progrès pour 
rendre insuffisante la conception hippocratique. Il en ré- 
suite nécessairement que la pathologie, toujours considé- 
rée comme science, n'aurait pu, par quelque procédé que ce 
fût, gagner que des corrections et des augmentations de dé- 
tail. Il serait loin de la vérité, comme il est loin de mon in- 
tention, de dire que les sciences médicales, d’Hippocrate à 
Galien, n’ont acquis aucun développement : les grands et 
biillants travaux d’Érasistrate et d’Hérophile en anatomie, 
de Galien en physiologie, démentiraient une assertion aussi 
hasardée ; et la pathologie, comme le prouve au reste le 
traité du même Galien Sur les lieux affectés 'a suivi la marche 
ascendante des connaissances dont l'appui lui est indispen- 
sable. Ce que je prétends, c’est qu’il faut arriver jusqu’à la 
création de la chimie, jusqu'aux applications qu’elle a reçues 
dans l'étude des êtres organisés, pour trouver une idée su- 
périeure à celle que l'école de Cos et, par elle, l’antiquité 
ont eue sur la constitution des corps vivants. Quoi qu'il en 


648 REMARQUES RETROSPECTIVES. 


soit, s’il est vrai que les observations particulières consti- 
tuent le fondement de toute bonne histoire des maladies et 
l'élément essentiel de la critique médicale, il faut dire qu’Hip- 
pocrate a, le premier, reconnu la puissance de ce mode de 
recherche et l’a introduit dans la science. 

A la seconde classe appartiennent le traité Des airs, des eaux 
el des lieux , et le Pronostic. Là , Hippocrate expose dogmati- 
quement des résultats sans indiquer par quelle voie on y est 
arrivé, ni quelle part il peut en revendiquer. Toutefois, il est 
permis d'affirmer que cette revendication serait limitée : 
ainsi, pour le traité Des airs, des eaux et des lieux, l’obser- 
vation de l’iufluence des saisons sur Ja production des 
maladies était, comme je l'ai fait voir, Argument des Æpho- 
rismes, p. 430, 5. XVIIE, du domaine commun avant Hippo- 
crate , et le médecin de (08 n’a fait que l'enregistrer dansson 
livre. Quant au Pronostic, bon nombre des faits qui y sont 
relatés se retrouvent dans d’autres écrits , les Prerotions de 
Cos, le 1er livre des Prorrhétiques, les livres Des maladies ; 
de sorte qu'il est difficile de ne pas croire que ces faits étaient, 
dès-lors, partie intégrante des connaissances médicales. 
Mais, quand même il serait vrai que ces deux traités ne 
continssent aucune observation nouvelle due à l'expérience 
d'Hippocrate, ils n’en auraient pas moins une origina- 
lité véritable; car il a su y imprimer son cachet, en y 
introduisant deux grandes conceptions qui lui sont propres. 
La première est dans le traité Des airs, des eaux et des lieux; 
l'énoncé en est que les lieux et les climats exercent une in- 
fluence considérable sur les dispositions morales des habi- 
tants; question importante, depuis traitée bien souvent et 
résolue dans le sens d'Hippocrate , mais question qui , tou- 
chant aux notions les plus élevées de la physiologie, à l’action 
des milieux sur les êtres organisés , est, dans le fait, à peine 
ébauchée. La seconde conception est renferinée dans la pér- 
oraison du Pronostic, laquelle détermine le sens et la por- 
tée de tout l'ouvrage; besoin n’est, y est-il dit, de s’enqué- 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 649 


rir du nom particulier des maladies (t. 11) p. 191), et le 
tableau qui vient d’être tracé suffit pour enseigner la marche 
et la terminaison de toutes les affections aiguës fébriles, Cette 
conception a eu moins de succès que l’autre , et elle n’a pas 
été reprise et développée ; cependant , elle est d’un ordre 
élevé en pathologie, comme la première en physiologie ; et 
j'essaierai, plus bas , d'appeler l’attention sur ce point peu 
éclairci de la doctrine hippocratique. 

Dans la troisième classe, je mets les traités Des Fractures, 
Des Articulations, et Des plaies detéte. Daus ces livres, on 
pe trouve point d'observations particuliéres; cependant, si 
l'on compulse les livres des Épidémies, on rencontre ςὰ οἱ là 
quelques faits qui paraissent avoir été présents à l’auteur lors 
de la composition du traité Sur les plaies de téte: j'ai noté, 
t. IL, Avertissement , p. xx, l’érysipèle qui nécessite une 
purgation , et l’erreur sur la fracture prise pour une suture. 
Il n’en est pas de même pour les traités Des Fractures et Des 
Articulations. On peut, il est vrai, vu l'exactitude des descri- 
ptions sommaires, être sûr qu'Hippocrate avait par devers lui 
des faits, et des faits très-bien observés ; mais il n’en a consi- 
gné aucun ; et les livres des Épidémies, qui recèlent les élé- 
ments de tant de choses, n’en contiennent pas non plus. C’est 
une perte bien regrettable que celle des faits particuliers qui 
ont servi à Hippocrate pour composer les deux traités en 
question. Ainsi, dans le chapitre des luxations de la cuisse, 
indiquant brièvement les signes qui lui ont paru essentiels, 
mais n’apportant à l'appui aucune histoire particulière, 
qu’est-il arrivé lors de la renaissance des sciences, lors de 
l'apparition de la critique médicale parmi les modernes ? c’est 
que les phénomènes rares, par exemple celui de la rétention 
de l'urine dans la luxation en devant , ont été révoqués en 
doute; ils ne l’auraient pas été si Hippocrate en avait con- 
signé des exemples , et il a fallu que le phénomène se re- 
produisit sous les yeux des modernes pour qu’on rendit jus- 
tice à l’exactitude du chirurgien grec, Dans le traité Des 


650 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


Fractures , il a donné le nom d'inclinaison, ἔγχλισις, à une 
certaine luxation du coude : si nous possédions les faits sur 
lesquels il s’est fondé , nous n’hésiterions pas, comme nous 
le faisons , pour savoir s’il s’agit d’une luxation latérale in- 
complète ou d’une luxation postérieure incomplète (For. 
t. INT, p. 547, et t. IV, Avertissement, Ὁ. 1). C’est ici qu’on 
peut se convaincre de toute la valeur des faits particuliers: 
supposons qu’Hippocrate nous eût transmis l’exposé des cas 
qui lui ont servi à rédiger les livres Des Fractures et Des Ar- 
ticulations , et cette partie de la chirurgie aurait atteint bien 
plus tôt le degré de précision où nous la voyons aujourd’hui. 
Ces deux admirables traités auraient porté leurs preuves avec 
eux ; pour en apprécier l'exactitude, il n’aurait pas fallu 
perdre un temps long et précieux à refaire ce qui était bien 
fait , à retrouver ce qui était déjà trouvé ; et la critique mé- 
dicale aurait accepté tout d’abord, et sans réserve, ce que, 
par le fait , elle n’a accepté que sous bénéfice d’inventaire. 
Ici, Hippocrate crut assez faire en présentant avec conci- 
sion les résultats de son expérience; et son attention se 
tourna d’un autre côté. Ce côté, c’est le jugement et la cri- 
tique de la médecine contemporaine. Il ne parait guère s’être 
douté des difficultés qui devaient s'élever plus tard sur le 
mécanisme des fractures et des luxations , 51.368 espèces et 
les variétés de ces lésions , et sur leurs signes respectifs, et 
il n’a inséré rien de ce qui aurait pu servir à des éclaircisse- 
ments de ce genre. Mais, employer ses connaissances théo- 
riques et pratiques à la réforme de procédés vicieux , in- 
diquer ce qu'il convient de faire à la place de ce qui est 
condamné , telle est la tâche qu’il s’est surtout donnée, et 
qu’il a remplie avec une incontestable supériorité. Il est in- 
téressant de voir avec quelle vigueur de raisonnement il 
combat, non sans quelque ironie, les erreurs et les opinions 


* Il faut excepter ce qu’il dit, au début du livre Des articulations, sur 
les variétés des luxations scapulo-humérales. 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 651 


préconçues des praticiens ses confrères. Les différents pas- 
sages où il se livre à cette critique fournissent des renseigne- 
ments très-certainset, par cela, très-importants sur l’état de 
la chirurgie (au moins quant aux fractures et aux luxations) 
du temps d’Hippocrate et avant lui. Nous avons vu, un peu 
plus haut, comment, dans le traité Des airs, des eaux et des 
lieux et dans le Pronostic, il avait introduit deux concep- 
tions étendues, l’une physiologique , l’autre pathologique , 
et par là, du moins, mis à des notions en partie tom- 
bées dans le domaine commun , le sceau de son esprit puis- 
sant et original. Ici, dans les traités chirurgicaux , cette em- 
preinte se.caractérise par une discussion judicieuse, partout 
entremélée avec habileté à l'exposé dogmatique. 

Enfin , je rangerai dans la quatrième classe le traité Du 
régime des maladies aiguës, et le livre De l’ancienne méde- 
cine. Le premier est consacré à un point de doctrine impor- 
tant, savoir le régime à suivre dans les maladies aiguës fé- 
briles. Le régime, δίαιτα, διαίτημα, faisait, comme je l'ai 
indiqué dans l’#rgument du Serment, p.621, $ VI, la base du 
traitement dans la haute antiquité. Avant Hippocrate et de 
son temps, on ueait principalement d’une décoction d'orge, 
πτισάνη, que, suivant les circonstances, on donnait passée où 
non passée. Les médecins n’avaient point de règle fixe pour 
l'administration de cette préparation ; en général, afin de 
produire un grand changement dans le corps, ils mettaient 
le malade à l’abstinence la plus complète, même de boissons, 
puis ils lui prescrivaient la ptisane (t. 11, p. 279). Hippo- 
crate combat cette pratique abusive : se fondant également 
sur l'observation de la santé et de la maladie, il établit qu’il 
est nécessaire de ne pas soumettre le corps à de brusques 
mutations , et de procéder par degrés ; qu’on doit avoir at- 
tention à régler la ptisane , ou toute boisson nutritive ,'sur 
la force de l'affection, et aussi sur les redoublements et 
les crises; enfin, qu'il importe de faire précéder la ptisane 
de la saignée ou des évacuants. Ainsi, tandis que les pra- 


652 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


ticiens ses contemporains, ayant une formule toute faite 
sur l'alimentation , subordonnaient la maladie au régime, 
lui subordonnait le régime à la maladie. Là se montre dans 
son jour le sens médical d'Hippocrate ; les idées préconçues 
n'ont aucun empire sur sa raison. Mais il faut ajouter ceci : 
Ce qui, chez lui, rend le jugement si ferme et si sûr, c’est 
l’étendue des connaissances, et il sent bien lui-même sur 
quelle base solide il s'appuie quand 1] dit dans ce même 
traité : « La question que je soulève est belle et touche à la 
plupart des points de l’art médical et aux plus importants ; 
car elle peut beaucoup sur tous les malades pour leur réta- 
blissement , sur les gens bien portants pour la conservation 
de leur santé, sur les personnes livrées aux exercices gymna- 
stiques pour l’actroissement de leurs forces (t. 11, p. 243).» 

L'objet de la discussion n’est pas moins important dans le 
livre De l’ancienne médecine : il s’agit des hypothèses dans 
les sciences médicales. Au temps d’Hippocrate, des méde- 
cins prétendaient expliquer le mode de production de toutes 
les maladies en les rattachant à une cause unique ou à deux; 
et , établissant l’h ypothèse " que le chaud, ou le froid, ou 
l’humide, ou le sec, ou tout autre agent de leur choix, était 
le principe du corps, ils dérivaient de ce pringpe imagi- 
naire, par des conséquences non moins imaginaires, les phé- 
nomènes pathologiques. Hippocrate répond que ce chaud, ou 
ce froid , ou ce sec, ou cet liumide, ne se peut démontrer 
d’aucune façon, que c’est entraîner la médecine loin de la 


* Je lis dans la Métaphysique d’Aristote, traduction de MM. Pierron 
et Zévort, en note, t. I, p. 209 , que le sens du mot ὑπόθεσις n'est pas le 
même dans la langue d’Aristote que celui de notre mot hypothèse : L'üno- 
θεσις est une proposition dont la vérité est affirmée et qui sert de base à 
la science, base non pas arbitraire comme l'hypothèse, mais légitime ; non 
pas imaginaire, mais réelle. Hippocrate , comme on le voit ici , donne à 
l'hypothèse le sens que nous lui donnons quand nous la prenons en mau- 
vaise part; c'est une différence entre Hippocrate et Aristote, qu’il n'est 
pas inutile de signaler. 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 653 


vraie route, vers l’hypothèse (t. I, p. 605), et qu’il faut user 
d'une bonne méthode et d’un juste raisonnement , c’est-à- 
dire étudier quels sont les rapports de l’homme avec ses ali- 
ments, avec ses boissons, avec tout son genre de vie, et 
quelles influences chaque chose exerce sur chacun (p. 621), 
et faire , de cette étude, l’application à la santé et à la mala- 
die. Il est impossible de mieux juger la vaine hypothèse 
dont il s’agit dans ce cas particulier ; mais Hippocrate va 
plus loin, et, par son aptitude à généraliser avec sûreté , il 
pose le critérium des mauvaises hypothèses en ces paroles 
remarquables : « La médecine n’a aucun besoin d’une sup- 
position vide, différant en cela des choses occultes et dou- 
teuses, pour lesquelles, si on veut en discourir, il faut né- 
cessairement se servir d’hypothèses : par exemple , dans les 
dissertations sur les objets célestes ou souterrains, quand même 
celui qui parle prétendrait savoir ce que sont ces objets, ni 
lui ni ceux qui écoutent n’auraient aucune évidence de la vé- 
rité ou de la fausseté des assertions ; car toute vérification est 
impraticable (p. 573). » Ainsi, pour Hippocrate , une hy- 
pothèse est vide quand , par sa nature , elle est à jamais en 
dehors de toute vérification ; c’est là le véritable critérium 
des hypothèses dans les sciences : toute hypothèse qui reste 
dansles limites d’une vérification accessible à l'esprit humain 
est légitime, toute hypothèse qui est en dehors de cette li- 
mite est illégitime. 

J'aurais pu, à l’aide de quelques épithètes, essayer de 
donner une idée de l'esprit scientifique d’'Hippocrate ; mais 
il m'a semblé plus utile, quoique plus difficile, de dégager , 
sous les yeux mêmes du lecteur, les points essentiels de ses 
principaux écrits, et de faire voir quelles ont été les ten- 
dances du grand médecin de Cos, la direction de ses efforts, 
la marche de son élaboration. Ce que je viens de faire pour 
Hippocrate lui-même, je vais le continuer pour ses idées les 
plus générales, indiquant avec netteté , si je puis, le cercle 
où se mouvaient les connaissances médicales d’alors, et les 


654 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


points de contact de ce cercle avec celui où se meuvent Les 
connaissances médicales de notre temps. 

IL n'aura pas, sans doute , échappé au lecteur, combien 
était étroite l’uuion de la chirurgie et de la médgcine. Je ne 
parle pas de cette union accidentelle en vertu de laquelle les 
deux parties de l’art médical étaient entre les mains d’un 
même homme ; je parle d’une union intime, de celle qui 
résultait de l'identité de doctrines. Je n’ai pas besoin de no- 
ter quelles sont les limites de cette identité : après que la 
main a fait son office, reste une lésion , et c’est cette lésion 
qui, pour Hippocrate , rentre sous la loi d’une doctrine com- 
mune à toutes les maladies. Un des premiers principes de 
l’école de Gos, c’est que, les maladies aiguës ayant une crois- 
sance, une décroissance , et, par conséquent , une époque de 
summum, ἀχμή, il faut, à cette dernière époque surtout, 
s'abstenir de tout ce qui pourrait causer trouble et irritation. 
De cette loi ne sont pas exceptées les lésions chirurgicales. 
On lit, Des Fractures, τ, III, p. 525, $ 31 : « Ceux qui, 
jugeant convenable de panser pendant un jour ou deux avec 
de la laine, commencent le troisième et le quatrième jour à 
placer des bandes autour du membre, et choisissent juste- 
ment cette époque pour Le serrer et y exercer les extensions, 
ceux-là, dis-je, ignorent beaucoup en médecine, et ils igno- 
rent une chose capitale, à savoir qu’au troisième et au qua- 
trième jour surtout, il faut se garder, pour le dire sommai- 
rement, de troubler aucune lésion, et qu’en particulier il 
faut s'abstenir de toute introduction de la sonde pendant 
ces jours, et dans toutes Les plaies où il y ἃ de l'irritation. 
Généralement, le troisième et le quatrième jour engendrent 
dans la plupart des plaies les conditions qui les empirent, 
celles qui y suscitent de l’inflammation et un état sordide, 
celles d’où procèdent les mouvements fébriles. S'il est un 
précepte de grande valeur, c’est celui-là. Auquel, parmi les 
points les plus importants en médecine, ne se rattache-t-il 
pas, 2on-seulement pour les plaies, mais encore pour beau- 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 655 


coup d’autres maladies, si même on ne peut avancer que toutes 
les maladies sont des plaies ἢ Cette proposition n’est pas sans 
vraisemblance ; souvent il existe,des rapports entre des 
choses diverses. » 

La critique qu'Hippocrate inflige à une pareille pratique 
se fonde sur ce principe énoncé dans le livre du Régime des 
maladies aiguës : « Ne pas administrer des substances ali- 
mentaires pendant l’acuité et l’inflammation (1). » Ou, réci- 
proquement , le principe médical consigné dans le livre 
susdit est un corollaire du principe chirurgical posé dans le 
livre des Fractures ; car l’un et l’autre se tiennent , subor- 
donnés qu’ils sont à une même doctrine. Mais je veux rap- 
porter ici un autre passage qui prête à des rapprochements 
plus inattendus et plus curieux; je le prends dans ce même 
traité Du régime des maladies aiguës (1. II, p. 277): « Je 
pose en principe général qu’il vaut mieux donner de prime 
abord la ptisane , passée ou non passée, que, mettant le 
malade à une abstinence rigoureuse , commencer l’usage de 
Ja ptisane le troisième jour , ou le quatrième, ou le cin- 
quième, ou le sixième, ou le septième, à moins, toutefois, 
que la crise de la maladie ne soit arrivée auparavant... Je 
sais que les médecins font réellement le contraire de ce qu'il 
faudrait faire; tous veulent dessécher au début le malade 
par une diète absolue, pendant deux ou trois jours ou même 
davantage, puis administrer les ptisanes et les boissons. » 

Quoique ce passage soit essentiellement destiné à signaler 
le danger auquel on expose le malade en le soumettant à 
des changements brusques et non ménagés, cependant il 
contient virtuellement l’injonction de prendre garde aux 
époques de la maladie pour l’administration des aliments. 
Mais ce n’est pas là-dessus que j'appelle l'attention du lec- 
teur ; ce que je veux lui faire remarquer, c’est la similitude 
du cas médical et du cas chirurgical, et la similitude de la 


1 Οὔτε ἀχμαζόντων τῶν νουσημάτων χαὶ ἐν φλεγμασίῃ ἐόντων προσφέρειν, 
+. IL, p. 496. 


656 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


critique. Dans le cas chirurgical, des chirurgiens laissent 
passer les deux ou trois premiers jours d'une fracture sans 
rien faire ; puis le troisième ou le quatrième jour, au mo- 
ment où s'établit l’inflammation, au moment où 1! faudrait 
préserver de toute irritation la partie, ils se mettent à prati- 
quer les extensions et à appliquer le bandage. Dans le cas 
médical, des médecins laissent passer quelques jours sans rien 
donner au malade, puis, lorsque la maladie a crüû, lorsqu’in- 
dépendamment même du brusque changement, on devrait 
diminuer ou retrancher la nourriture, ils administrent la dé- 
coction d’orge rendue de la sorte inopportune à deux titres, 
Voilà la double erreur ; voici la double critique : pour le 
cas chirurgical, c’est avant ou après l'époque mal choisie 
qu’il faut pratiquer les extensions et placer l'appareil; avant 
ob gagne du temps, après on en perd, mais on ne fait pas 
de mal. Pour le cas médical, c’est encore avant ou après l’é- 
poque mat choisie qu’il faut administrer la boisson nutri- 
tive:avant, si la maladie est peu grave et permet tout d’abord 
une certaine alimentation ; après, quand la solution est opé- 
rée. Le simple rapprochement que je viens d'établir montre 
que l'erreur chirurgicale et l'erreur médicale sont du même 
temps, car elles ont trop d'affinité l’une avec l’autre pour 
qu'il n’en soit pas ainsi; et, comme dans l’une et l’autre cir- 
constances l’auteur de la critique s'adresse à des médecins 
contemporains, il en résulte, par une voie détournée et tout 
à fait inattendue, que le traité Du régime des maladies aiguës 
et celui Des fractures sont bien de la même époque. De plus, 
l'identité du sens et de la forme de la critique venant se ran- 
ger à côté de l'identité de l’époque, j'en conclus que ces 
deux traités sont de la même main ". De la sorte, en cher- 


LS 


: Rentré dans cette discussion , il est un rapprochement qu’il me sem- 
ble à propos de ne pas négliger. On lit dans le traité Du régime des ma- 
ladies aiguës, t. II, p. 315: « Je ne vois pas non plus que les médecins 
sachent comment il faut distinguer, dans les maladies, les différentes espé- 
ces de faiblesses entre elles, suivant qu’elles résultent ou de la vacuité des 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 657 


chant à établir la communauté de doctrine entre la partie 
chirurgicale et la partie médicale des œuvres attribuées à 
Hippocrate, nous avons rencontré l'identité d'auteur, confir- 
mant ainsi, par une étude nouvelle, des résuliats déjà ob- 
tenus. Bien qu'ici le point de vue ait changé, les choses n'en 


vaisseaux, ou de quelque irritation débilitante, ou de quelque souffrance, 
ou de l’acuité du mal, ou des affections et des formes diverses qu'enges- 
drent chez chacun de nous notre tempérament οἱ notre constitution; et 
cependant l'ignorance ou la connaissance de ces choses produit la mort ou 
le salut du malade. Sans doute, en un cas où la faiblesse est le résultat 
de la douleur et de l’acuité de la maladie, c'est un plus grand mal de faire 
prendre en quantité de la hoisson , de la ptisane ou des aliments, dans la 
pensée que la débilité provient de la vacuité des vaisseaux; mais il est 
honteux aussi de ne pas reconnaître qu’un malade est faible par inani- 
tion, et d’aggraver son état par la diète. » D’un autre côté on lit dans le 
traité De l’ancienne médecine, t. 1, p. 589: « Si les choses étaient 
aussi simples qu’il vient d’être di, si toute nourriture forte incommodait, 
si toute nourriture faible accommodait et sustentait l'homme malade et 
l'homine sain, il n'y aurait pas de difliculié; car on ne courrait aucun 
danger à incliner toujours du côté d’une alimentation faible. Mais on 
commettrait une égale faute, une faute non moins malfaisante à l’homme, 
si on lui donnait une nourriture insuffisante et au-dessous de ses besoins. 
Car l’abstinence peut beaucoup dans l’économie humaine, pour rendze 
faible, pour rendre malade, pour tuer. » Ces deux passages sont inspirés 
par la même pensée, proviennent d’un même esprit ayant roulé cette pensée 
à diverses reprises, et ont été écrits par la même main, J’ai déjà indiqué, 
mais légèrement, ce rapport dans l'Zatroduction, ἃ. 1, p. 348 ; je le pré- 
sente ici d'une manière plus frappante. Et, à ce point, j’arrête encore üne 
fois le lecteur sur l’enchaînement de mon système de critique. Je montre 
d’abord les liens qui unissent le livre De l'ancienne médecine au livre 
Du régime des maladies aiguës, et celui-ci à toute la chirargie; puis, 
étant établi que cet ensemble appartient au même auteur, je rappelle que 
cet auteur y a partout laissé son empreinte, c'est-à-dire l'empreinte d’un 
esprit puissant, d’un critique réformateur, en un mot d’un chef d'école. 
D'un autre côté, je sais par l’histoire générale qu’Hippocrate a été tont 
cela, et que de son influence date une ère médicale, Dès lors il ne peut 
plus être douteux que là, dans cet ensemble, est l’œuvre de l’Hippocrate 
de Cos, de l’Asclépiade loué par Platon. Le témoignage de ce philosophe, 
que j'ai invoqué pour le livre De l’ancienne médecine, ne s’y applique- 
rait pas, je me serais trompé daus ma discussion (t. I, p. 295-340), que 
ce livre n’en resterait pas moing acquis à Hippocrate. Mais plus on pept 
TOME IV, 49 


ν 


658 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


sont pas moins restées avec leur apparence. C'est en considé- 
rant un objet à diverses reprises et de divers côtés que dans 
la microscopie on parvient à se garantir des illusions d’opti- 
que: c'est par le mème procédé qu'on rectifie le mieux les 
illusions de la critique. 

Au reste, pour revenir de cette digression, on peut dire 
que la communauté de doctrine entre la médecine et la chi- 
rurgie est l’état régulier, et qu’il a fallu la solution de conti- 
nuité entre les temps anciens et les temps modernes, solution 
produite par l'invasion des barbares et regrettable à tant 
d’autres égards, pour qu'il ait pu jamais y avoir séparation. 
Mais l’umble chirurgie, partie des boutiques des barbiers, a 
rejoint Porgueilleuse médecine des écoles, et l’âge actuel ἃ 
vu disparaitre une disjonction toute fortuite et s’opérer une 
fusion qui, dans le développement plus régulier de l’anti- 
-quité grecque, n’avait jamais cessé d'exister. 

Toute science provient d’un art correspondant dont elle 
se détache peu à peu, le besoin suggérant les arts, et plus 
tard la réflexion suggérant les sciences ; c’est ainsi que la phy- 
silogie, mieux dénommée biologie, est née de la médecine. 


se passer en ceci de ce témoignage , plus il devient probable que les rap- 
ports indiqués entre le livre De l'ancienne médecine et le passage de 
Platon, ne sont pas dus à une coïncidence fortuite, Il est possible d'établir 
ess rapports, cela est incontestable , je l’ai fait voir ; mais il se pourrait 
aussi qu’ils fussent illusoires onu qu’ils conduisissent à de tout autres con- 
séquences, Or, la probabilité, en ce sens, se réduit presque à rien, dès- 
Jors que l’authenticité du livre De l'ancienne médecine est établie 
d'ailleurs. 5 αἱ voulu revenir sur ce point, la forme que j’ai donnée à ma 
discussion dans le tome Ier ayant pu faire croire que je prétendais dèmon- 
trer l’authenticité du livre en question par le passage de Platon ; cependant 
je n'ai pas moins insisté alors sur les rapports de ce livre avec celui 
Du régime des maladies aiguës, et, dans le fait, fai entenda signaler 
Je concours de deux arguments puisés à des sources tout à fait différentes. 
Ce concours, je le signale avec plus de force encore, aujourd’hui que, res- 
serrant de plus en plus les liens de mon système critique, je treuve que 

‘ F'application du passages de Platon devient à Ja fois plus certaine, et plus 
indifférente à la question d'authenticité. 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 659 


Comme ensuite età fur et mesure les arts reçoivent des sciences 
plus qu'ils ne leur ont d’abord donné, il importe d'apprécier 
le caractère de la physiologie d’Hippocrate, afin de compren- 
dre l'influence que sa physiologie a dû exercer sur sa méde- 
cine. On s’est fait, suivant moi, dans les temps modernes, 
une idée fausse du caractère de cette physiologie, et par 
conséquent il a été impossible d’en apprécier l’usage et les 
services. Quand on a eu signalé l’ignorance de l'école de Gos 
touchant la fonction des artères, des veines, des nerfs, du 
cœur, on s’est demandé ce que pouvait être une pareille 
physiologie et ce qu’il en devait résulter d’utile pour l'in- 
telligence des cas pathologiques. Sans doute, la réponse se- 
rait inévitable, si la question était bien posée ; mais il n'en 
est rien , et cela tient à ce qu’on s’est trop peu inquiété 
d'une distinction importante, qui doit être prise en consi- 
dération par la physiologie moderne et sur laquelle j'ai 
déjà appelé l'attention dans l’#rgument du livre De lan- 
cienne médecine, 1. I, Ὁ. 564. C’est ici le lieu d’y revenir avec 
quelque détail. 

Dans l'étude de la physiologie on peut considérer deux 
parties : l’une, relative au mécanisme des fonctions ; l’autre, 
à l’action, sur le corps humain, des diverses influences aux- 
quelles il est régulièrement soumis. La première est fondée 
sur uneconnaissance exacte de l'anatomie, et elle se développe 
concurremment avec. elle. Les modernes l’ont cultivée avec 
succès, et on ne peut trop admirer comment des recherches 
persévérantes et sagaces ont dévoilésuccessirementies rouages 
cachés de la machine animale. Respiration, circulation, ab- 
sorption, séerétion, génération, sensibilité, tout a été Fob- 
jet d’investigations fructueuses, et, puisque la limite idéale 
est d'établir un rapport parfait entre la disposition anato- 
mique et le résultat physiologique, entre l'organe et la 
fonction, on ἃ fait, vers cette limite, des progrès décisifs. 
Mais justement l’espace sur lequel les modernes ont jeté de 
vives lumières, est pour l’école de Cos dans une ombre 


660 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


épaisse. Une anatomie dans l'enfance condamnait à l’en- 
-fance cette partie de la physiologie, et, cela manquant, en 
même temps manquaient les secours abondants et paissants 
4 trouve la pathologie moderne. 

Il n’en est plus de même quand il s’agit de l'influence des 
actions habituelles de l'extérieur, ou, pour m’exprimer de 
la façon la plus générale, de l'influence des milieux. L’im- 
portance de cette branche de la physiologie est grande, et, 
pour la faire apprécier , j'emprunterai à un ouvrage de 
philosophie générale le passage suivant : « Tant que, dit 
M. À. Comte, la variation croissante du système extérieur 
des conditions d’existence n’est pas devenue contradictoire 
à la nature fondamentale, qui ne saurait changer, de l’être 
organisé, l'espèce subsiste en se modifiant, surtout si les dif- 
férences sont graduelles ; au-delà, l'espèce ne se modifie 
point, elle périt nécessairement. Quelque précieuse que soit 
une telle proposition, il faut néanmoins reconnaître qu’elle 
pe fixe pas encore suffisamment le genre précis de l’influence 
incontestable qu'exerce sur l’organisme la constitution du 
milieu ambiant. Car, à ce point de vue, nous n'avons acquis 
par là que des lumières en quelque sorte négatives, en res- 
treigoant seulement, dans l'intérieur de chaque organisme 
spécifique, le champ général des modifications possibles, 
dont l'étendue effective reste essentiellement inconnue. On 
sait, par exemple, que la perturbation convenablement pro- 
longée du système total des circonstances extérieures pent 
aller jusqu’à altérer beaucoup le développement proportion- 
nel de chacun des organes propres à chaque espèce, ainsi 
que la durée, soit totale, soit relative, des diverses périodes 
de son exisience. Mais de telles modifications constituent- 
elles, comme on est aujourd’hui disposé à le croire, les vraies 
limites supérieures de l'influence organique du milieu am- 
biant? Aucune considération positive, a priori ou & posteriori, 
ne l’a jusqu’ici véruablement démontré. En un mot, la théo- 
rie rationnelle de l’action nécessaire des divers milieux sur 


BEMARQUES RÉTROSPECTIVES. 661 


les divers organismes reste encore presque tout entière 
à former. On doit regarder cette question comme ayant 
été simplement posée conformément à sa vraie nature 
philosophique... Un tel ordre de recherches, quoique 
fort négligé, constitue, sans doute, l’un des plus beaux su- 
jets que l’état présent de la philosophie biologique puisse 
offrir à l’activité de toutes les hautes intelligences. Il de - 
vrait, ce me semble, inspirer d'autant plus d'intérêt que les 
lois générales de ce genre de phénomènes seraient, par leur 
nature, immédiatement applicables à la vraie théorie du per- 
fectionnement systématique des espèces vivantes, y compris 
même l’espèce humaine :. » 

. Dans cette branche de la physiologie , une anatomie avan- 
cée est bien moins nécessaire ; aussi, là, Hippocrate possé- 
dait des connaissances très-étendues. Nous savons, par son 
traité Des airs, des eaux et des lieux, que l'influence des 
climats, dans tout ce qu’elle a de plus général, avait été re- 
connue par lui, et qu’il en avait recherché les effets sur la 
forme du corps, sur les dispositions inorales , et même sur 
les constitutions politiques. J'ai signalé dans l’Ærgument de 
ce même traité , t. Il, p. 4, les remarques profondes d'Hip- 
pocrate sur la cause qui, sous un climat toujours uniforme, 
donne aux habitants une grande ressemblance entre eux , et 
j'ai rapproché les remarques comparables de M. Is. Geoffroy- 
Saint-Hilaire sur les ressemblances qu’un même genre de vie 
établit entre les animaux sauvages ; rapprochement très-in- 
attendu, et qui montre quelle attention sagace Hippocrate : 
avait portée dans ses observations. Ici donc, au rebours de 
ce qui a été constaté pour la physiologie des fonctions , si je 
puis parler ainsi, on constate des études déjà savantes sur la 
physiologie des influences extérieures. Et il faut ojouter 


1 Cours de philosophie positive, τ. 11], p. 869. Je ne saurais trop re- 
commander la méditation de ect important ouvrage à ceux qui veulent se 
faire une idée juste de la vraie classification et de la subordinat'on réci- 
proque des sciences. 


662 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


que, sur cet objet, du temps d’Hippocrate et après lui, ka 
Grèce fut le théâtre d'expériences en grand, les plus impor- 
tantes et les plus instructives. Toute la population (la popu- 
lation libre s'entend) était soumise à un système régulier 
d'éducation physique ; dans quelques cités, à Lacédémone, 
par exemple , les femmes n’en étaient pas exemptées. Ce 
système se composait d'exercices et d’une alimentation que 
combinèrent l’empirisme d’abord, puis une théorie plus sa- 
vante ; il concernait , comme dit Hippocrate lui-même , en 
ne parlant, il est vrai, que de la partie alimentaire, il con- 
cernait et les malades pour leur rétablissement , et les gens- 
bien portants pour la conservation de leur santé, et les per- 
sonnes livrées aux exercices gymnastiques pour l’accroisse- 
ment de leurs forces (t. IE, p. 245). On savait au juste ce 
qu’il fallait pour conserver seulement le corps en bon 
état ou pour traiter un malade, pour former un militaire 
ou pour faire un athlète, et, en particulier, un lutteur, 
un coureur, un sauteur, un pugiliste. Une classe d’hommes, 
les maîtres des gymnases, étaient exclusivement adonnés à 
la culture de cet art: , auquel les médecins partitipaient dans 
168 limites de leur profession , et Hippocrate, qui, dans les 
Aph., 1, 3, invoque l'exemple des athlètes, nous parle, 
dans le traité Des Articulations, des personnes maigres qui, 
n'ayant pas été amaigries par un procédé régulier de Part, 
ont les chairs muqueuses *. Les anciens médecins savaient, 
comme on le voit, procurer l’amaigrissement conformé- 
ment à l’art, et reconnaître à ses effets un amaigrissement 
irrégulier ; toutes choses auxquelles nos médecins sont étran- 
gers, et dont on ne retrouve l’analogue que parmi les entrai- 


* « Encore aujourd’hui, dit Hippocrate dans le livre De l’ancienne 
médecine, ceux qui s'occuper ‘e la gymnastique et du développement 
des forces, ajeutent sans cesse quelque nouveau perfectionnement , cher- 
chant quelles boissons et quels aliments, digérés le mieux, accroissent le 
plus les forces (t. I, p. 579 et 584). » 

2 Καὶ γὰρ αὗται αἱ σάρκες τῶν μὲ ἀπὸ τέχνης ὀρθῶς λελιμαγχημένων, αἱ 
τῶν λεπτῶν, μυξωδέστεραί εἰσιν, À αἱ τῶν παγέων. T. IV, p. 98. 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 663 


neurs anglais. Au reste, cet ensemble de connaissances em- 
piriques et théoriques doit être mis au rang des pertes 
fâcheuses qui ont accompagné la longue et turbulente transi- 
tion du monde ancien au monde moderne. Les admirables 
institutions destinées, dans l'antiquité, à développer et af- 
fermir le corps ont disparu ; l’hygiène publique est destituée, 
à cet égard, de toute direction scientifique et générale , et 
demeure abandonnée complétement au hasard. À peine com- 
mence-t-on à ramener quelque peu de gymnastique dans l’é- 
ducation des enfants ; rien n’est fait pour les adultes. Mais 
ce n’est pas ici le lieu d’aborder un sujet aussi important. 

Toujours est-il que, sous les yeux d’'Hippocrate, tout, 
pratique et théorie, était florissant, grâce à cette expérimenta- 
tion continue sur une population entière. Là ont été puisées 
des notions positives sur une branche de la physiologie ; et 
on en sentira immédiatement toute la valeur pour la méde- 
cine, si on se rappelle que ces notions mettent en pleine lu- 
mière la puissance des agents modificateurs sur le corps vi- 
vant , touchent de près à la plupart des questions d'hygiène, 
et embrassent une partie du problème de l'éducation. 

Je reviens donc à mon point de départ, et je dis : Voulez- 
vous apprécier, vous retournant vers le passé, les difficultés 
et les ressources que la médecine rencontrait alors? repré- 
sentez-vous Îa vieille école de Cos, ignorant beaucoup sur 
le mécanisme des fonctions , sachant beaucoup sur l’action 
des conditions extérieures ; examinez ce que cette ignorance 
jette d’obscurité, ce que ce savoir jette de lumière sur l'étude 
des maladies; et, dans cette méditation comparative, vous 
trouverez intérêt et instruction. 

L’antique physiologie dont je viens de signaler le caractère 
général, j'ai encore à l’examiner par un autre côté, je veux 
parler de la crâse, idée capitale dans la doctrine de l’école 

Σ Voyez, pour les applications de la doctrine hippocratique à l’hy- 


. giène , Michel Lévy, Traité d'hygiène publique et privée, Paris, 1844, 
t. 1, p. 22-32. 


, + 
664 REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 


de Cos: j'ai déjà eu occasion d'en traiter, t. 1, Ὁ. 446, et 
t. IV, p. 406 ; mais, là, je l’ai surtout considérée en soi et 
par rapport aux connaissances parmi lesquelles elle s’était 
développée. Maintenant j'ai à la mettre en regard des cou- 
naissances modernes qui en sont l'équivalent. La crâse est, 
comme on sait, le mélange heureux des éléments qui consti- 
tuent le corps; elle est entretenue par les bonnes qualités 
des aliments et des boissons, par l'influence salutaire du mi. 
lieu ambiant et par l'usage bien entendu des exercices. 
Voici comment elle est représentée dans le livre De l’an- : 
cienne médecine, t.Ï, p.603 : « Dans le corps se trouvent l’a- 
mer, le salé, le doux, l'acide, l’acerbe, l’insipide, et mille 
autres principes dout les propriétés varient à l'infini par la 
quantité et par la force. Ces choses, mêlées ensemble et tem- 
pérées l’une par l’autre, sont à l'état Jatent et ne causent pas 
de souffrances ; mais si l’une d'elles se sépare et s’isole du 
reste, alors elle aevicnt manifeste et cause de la douleur. Il en 
est de même des aliments qui ne sont pas propres à l’homme 
et dont l’ingestion le rend malade ; chacun d'eux a une qua- 
lité qui n’a pas été tempérée, ou amère, ou salée, ou acide, 
ou toute autre qualité intempérée et forte; c'est pourquoi 
notre santé en est troublée, aussi bien que par les qualités 
quis’isolent dans notre corps. Mais les aliments et les boissons 
habituelles, évidemment, ne renfermeront pas de telles hu- 
meurs intempérées et excessives ; tels sont le paia, la pâte 
d'orge, et les autres substances de semblable nature, dont 
on use toujours et le plus abondamment ; j'excepte les 
mets préparés et assaisonnés pour flatter le palais et la 
sensualité. Ces aliments salutaires, dont on prend le plus, 
ne produisent ni trouble ni désunion des qualités cachées 
dans l’économie ; mais ils produisent vigueur, accroissement 
nutrition, sans aucune autre vertu, si ce n’est qu’ils sont mé- 
langés heureusement, qu’ils n’ont rien d’intempéré, rien de 
fort, et que tout y est devenu un, simple, atténué. » 

De ce passage, qu’on pourrait appeler classique, il résulte 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 665 


que la crâse, arrangement primitif du corps,çce maintient 
lorsque aliments, boissons et air, incorporés dans un juste 
mélange, concourent à la conserver. Mais quand il y ἃ, 
d’une façon quelconque, influence perturbatrice, la crâse est 
dérangée ; alors intervient la coction, destinée, suivant l'école 
de Cos, parmi les humeurs altérées, à transformer lus unes, 
à éliminer les autres. Ainsi Hippocrate se représentait, d’une 
part eu physiologie l’organisation du corps comme un iné- 
lange où les propriétés caractéristiques des parties élémen- 
taires étaient devenues latentes, d'autre part en pathologie 
le retour à l’état sain comme une coction qui modifiait les 
qualités des humeurs. 

J'insiste à dessein sur les caractères de la crâse telle que 
l'antiquité l’a conçue, afin de faire comprendre où en est 
l'équivalent dans les conceptions modernes. Les modernes, 
depuis la création de la chimie, ont reconnu que le corps 
vivant est assujetti à un mouvement de composition et de 
décomposition, et que les lois chimiques, sous l'influence de 
la vie, déterminent la constitution de ses tissus. Or, l’idée 
de crâse et de coction n’est pas autre chose que cette même 
idée des modernes transportée dans un temps où la chimie 
n'existait pas. Comment se fait-il que les substances inorga- 
niques, introduites dans le corps, y prennent, des caractères 
tout différents? Α cette question l’école de Cos a répondu 
que la disparition des qualités primitives tenait à la crâse, 
au mélange intime ; les modernes, plus avancés, répondent 
qu’elle tient aux combinaisons chimiques des éléments. 
Qu'on ait su de tout temps que le corps vivant est composé 
des mêmes éléments que ceux qui existent dans le monde 
extérieur, cela est certain, et je l’ai fait observer t. I, p. 192; 
il suffisait d’ailleurs de remarquer que les végétaux se nour- 
rissent des sucs de la terre, et que les animaux se nourris- 
rissent ou de végétaux ou d'animaux herbivores'. Pour pas- 


* C’est la raison que donne M. Comte, Cours de philosophie positive, 
& III, p. 248. 


666 REMARQUES RÉTAOSPRCTTVES. 


ser des propriétés élémentaires aux propriétés organiques, 
l’école de Cos a admis crâse et coction ; conception vague 
sans doute et provisoire, mais positive en ce sens qu'elle est 
simplement l'expression d’un fait réel, la disparition des qua- 
lités élémentaires ; seulement elle appelait mélange et coction, 
ce qui plus tard a été reconnu être combinaison chimique. 
Dans l'ignorance d’une science qui n’existait pas encore, les 
Hippocratiques ont nommé crâse cette opération qui, chan- 
geant les propriétés des substances élémentaires, fait parat- 
tre sous forme d'os, de chair, de sang, etc., des matières 
venues du dehors. C'était constater un fait dont la chimie a, 
bien des siècles plus tard, donné l'explication. Ainsi on peut 
établir ce degré entre l’école de Cos et les modernes : Cos 
reconnaît une élaboration qui dissimule les propriétés élé- 
mentaires et la nomme crâse ou mélange, les modernes pé- 
nètrent dans cette crâse, en assignent le caractère et montrent 
que la constitution intime du corps vivant, soumise aux lois 
de la chimie, est un cas particulier de cette science. J'ai 
donc été autorisé à dire, comme je l'ai fait un peu plus 
haut, que la conception de l’école de Cos avait été, jusqu’à 
celle de l’ère moderne, la plus juste et la plus compréhen- 
sive qu’on püt avoir de l’état intestin des êtres organisés ; 
car, entre ces deux conceptions, que pourrait-on intercaler, 
si ce n’est de vaines hypothèses ? C’est aussi ce qui est arrivé, 
comme le montre l’histoire de la médecine; jusqu’à l’avé- 
nement de la chimie, les doctrines en dehors de la crâse 
sont frappées de stérilité, et celle-ci suffit à tous les besoins 
d’une physiologie qui se serait inutilement épuisée à péné- 
trer dans l'atelier mystérieux de l'organisation vivante, 
avant qu’une science encore à créer ne l’y eût introduite. 
Ceci me conduit à signaler deux phases importantes dans 
la physiologie : l’une ἃ commencé avec les débuts de la 
science, l’autre a commencé seulement avec la chimie pneu- 
matique, avec: le mémorable essai qui fut fait, il y a une 
soixantaine d'années, pour expliquer l'acte de la respiration: 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 667. 


j'appellerai l’une fonctionnelle, l’autre chimique. La pre- 
mière, depuis Hippocrate (puisque c’est sur ces matières 
le premier auteur dont les écrits nous soient arrivés), s’est 
poursuivie jusqu’à nos jours, expliquant de plus en plus le 
mécanisme des fonctions et le rôle des organes ; elle fait de 
grands progrès à Alexandrie entre les mains d’Érasistrate et 
d’Hérophile; elle en fait de plus grands encore quand la cir- 
culation du sang est découverte, quand on démontre les 
voies par lesquelles le chyle pénètre dans le système cir- 
culatoire ; enfin elle en fait journellement sous nos yeux, et 
je n’ai pas besoin de signaler ici combien de lacunes, et des 
plus importantes, elle a encore à combler. Mais cet immense 
travail, de plus en plus actif, de plus en plus fructueux, s’est 
passé tout entier et pourrait se continuer indéfiniment sans 
que la connaissance des conditions qui déterminent la trans- 
formation des éléments en substances organiques avancäât 
d’un seul pas. Il n’en est plus de même quand l'autre phase 
commence : celle-ci ferme la solution decontinuité qui existait 
jusque là entre le monde inorganique et les êtres organisés, 
entre les organes dont on étudiait le jeu et les matériaux qui 
les constituent. Dès lors s'ouvre le champ illimité de recher- 
ches nouvelles; et s’il est vrai que le travail chimique, con- 
dition de l’existence des tissus, est la base de tout phénomène 
vital, il est vrai que la chimie est l’anneau entre les sciences 
‘inorganiques et la science biologique. 

J'ai dit plus d’une fois que, pour saisir les idées anciennes, 
il est bon de les soumettre au contrôle des idées modernes ; 
mais il est bon aussi de considérer celles-ci à la lumière de 
celles-là. Ici, en se plaçant dans le système de la cräse, pour 
contempler de ce point de vue le développement de Ja phy- 
siolosie, on reconnait au premier coup d’œil un fait im- 
portant dans l’histoire philosophique de la science: c’est 
que deux phases essentielles, mais séparées par un bien long 
intervalle, l’une physiologique, l’autre chimico-physiolo- 
gique, doivent être distinguées sion veut concevoir l’en- 


ΕῚ 


668 REMARQUES RÉTAOSPECTIVES. 


chaîinement des choses , la valeur des théories et. la nature 
des découvertes. ‘ 

ΠῚ ne me reste plus, pour terminer ces Remarques rétro- 
speclives, qu'à considérer dans la pathologie d’Hippocrate 
une tentative qui ne paraît avoir été une conséquence de 
l'antique physiologie de l'école de Cos. Il est dit dans le 
Pronostic, t. 11, p. 189 : « Celui qui veut apprendre à pré- 
sager convenablement quels malades guériront et quels 
succomberont, chez quels la maladie durera plus de jours et 
chez quels elle en durera moins, doit juger toute chose par 
l'étude des signes et par la comparaison de leur valeur réci- 
proque..... Il ne faut demander le nom d’aucune maladie 
qui ne soit pas inscrit dans ce traité ; car toutes celles qui se 
jugent dans les intervalles de temps indiqués, se connaissent 
par les mêmes signes. » Cette dernière pensée est explicite, 
et elle ne fait d’ailleurs que résumer tout le Pronostic ; il 
est évident qu'Hippacrate ἃ cru pouvoir ranger toutes les 
maladies aiguës fébriles sous un chef commun et en donner 
la doctrine générale au point de vue qui lui était propre, 
c’est-à-dire au point de vue de la prognose (Foy. t. I, 
p. 451). Aristote dit: « L'art commence, lorsque, d’un grand 
nombre de notions fournies par l’expérience, se forme une 
seule conception générale qui s'applique à tous les cas sem- 
blables. Savoir que tel remède a guéri Callias attaqué de telle 
maladie, qu’il ἃ produit le même effet sur Socrate et sur 
plusieurs autres pris individuellement, c’est de l'expérience ; 
mais savoir que tel remède a guéri toute la classe des malades 
atteints de telle maladie, les pituiteux, par exemple, ou les 
bilieux, ou les fiévreux, c’est de l’art (Métaphys. 1, 1, tra- 
duction française par MM. Pierron et Zévort). » De même, 
connaître des maladies isolées, c’est avoir de l'expérience; 
connaître assez ces mêmes maladies pour substituer à la des- 
cription de chacune la description du groupe, c'est avoir une 
doctrine, | 

Hippocrate a donc eu une doctrine des maladies aiguës 


REMARQUES RÉTROSPECTIVES. 669 


fébriles, en tant du moins qu'il s’agit de leur marche, de 
leur terminaison et de leurs signes. C’est un essai de phy- 
siologie pathologique, et à ce titre l’essai est remarquable ; il 
l’est encore en ceci que le choix a été heureux, et le groupe 
des maladies aiguës fébriles est peut-être celui qui se prête- 
rait le mieux, encore aujourd'hui, à une étude nouvelle du 
même genre, mais où entrerait alors la considération de l’é- 
tat auatomique des organes, de l’état chimique des humeurs. 

La pathologie a pour tâche de grouper à fur et mesure, 
sous des chefs de plus en plus généraux, les phénomènes 
qui $ont de son domaine ; en d’autres termes, l’objet qu’elle 
poursuit est celui-ci: Étant donnée une action perturbatrice 
quelconque, qui s'exerce sur le corps vivant , détermi- 
ner quels effets doivent s'en suivre. Or, ce résultàt ne 
peut être obtenu qu'autant que les phénomènes patholo- 
giques cessent d’être isolés et viennent se ranger en des 
groupes dont les lois soient connues. Il serait superflu de 
dire combien la pathologie est loin de cette lnite idéale ; 
mais elle y doit tendre, et y tend en effet, appuyée sur le 
seul guide auquel elle puisse se fier, la physiologie. C’est 
aussi par sa physiologie qu'Hippocrate a été conduit à ten- 
ter, comme il l’a fait , de systématiser une part déterminée 
de sa pathologie. La crâse étant admise ainsi que la coction 
chargée de réparer les désordres qui surviennent, on en 
dut conclure qu’à une perturbation de même nature ré- 
poudait une coction qui avait aussi même nature, même 
procédé , même cours. Or, la maladie fébrile aiguë est une 
perturbation qu'on peut, indépendamment des forinces 
qu'elle revêt , des causes qui la produisent , des foyers dont 
elle part, considérer comme essentiellement identique ; et 
dès-lors , il s’est présenté naturellement à l'esprit de tracer 
le tableau non plus d’une fièvre ou d’une pleurésie, mais 
de toute une classe d’affections dont il s’est agi de déterminer 
les lois. Certainement , Hippocrate a suivi une déduction sem- 
blable, et il a eu là une de ces inspirations où le sens 


670 REMARQUES RÉTROSPRCTIVES. 


scientifique se manifeste le plus clairement. Savoir trouver 
les faits naturels appartient à l'esprit d'observation ou pa- 
tent ou sagace : savoir, entre les faits, saisir un lien réel 
appartient à l'esprit philosophique. 

Les travaux médicaux d’Hippocrate ont pour caractère es- 
sentiel d'être fondés sur une étude ferme et bien faite de la 
réalité. Ils sont plus ou moins avancés, mais ils sont tou- 
jours positifs; ils ne s'égarent pas dans les vaines hypothèses, 
ils ne s'engagent pas dans les recherches impossibles , ils ne 
poursuivent pas les chimères de la science. On peut croire 
que la notion de la crâse , lui représentant avec netteté, au- 
tant qu’il pouvait être représenté alors, un fait capital de 
l'organisation vivante, n’a pas été sans influence sur la rec- 
ütude de son jugement et la direction de ses travaux. 

Je termine ici ce que j'avais à dire de plus général sur les 
écrits d'Hippocrate. Ces considérations, qui s’étendraient si 
facilement sous la plume, je les ai resserrées autant qu’il m’a 
été possible; néanmoins , j'ai constamment eu soin de mettre 
en regard les idées anciennes et les idées modernes corres- 
pondantes ; car, en se familiarisant avec ce genre d'étude, 
on comprend que les unes et les autres se prêtent une lu- 
mière réciproque, et que, dans la perspective de l’histoire, 
cette comparaison apprend à les apprécier, et, pour ainsi 
dire , à les mesurer. 


FIN DES REMARQUES RÉTROSPECTIVES ET DU QUATRIÈME 
VOLUME, 


TABLE DU TOME QUATRIÈME. 


Avertissement. .........,.....,....... I 
Argument du livre des Articulations. . . . . .. ... 1 
Des ARTICULATIONS .. . .... .. . . ... 0.6... 78 
Argument du Mochlique ................ 328 
MotuLiQuEe. ..... . . .. A 340 
Argument des Aphorismes. . . . . . ., .. .. .,. 396 
APHORISMES. . «. . -. ee. ee 458 
Argument du Serment. . ..-.,...:........ 610 
SERMENT. eee ces 628 
Argument de la Loi... ............... 634 
La 101. ........ .. ss sus. 638 
Remarques rétrospectives. . sons. 644